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22.juin.201822.6.2018 // Les Crises

Adhérer à la guerre de Macron contre les « fausses nouvelles » pourrait tuer la liberté d’expression

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Source : The Hill, Jonathan Turley, 26-04-2018

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Le président français Emmanuel Macron a gagné le cœur de nombreux Américains, depuis la plantation d’un arbre à la Maison Blanche jusqu’à son discours enthousiaste devant une session conjointe du Congrès hier. Pour les défenseurs des libertés civiles, cependant, un moment restera effrayant et durable. C’est lorsque Macron a appelé à une guerre commune contre les « fausses nouvelles » et a déclaré : « La démocratie, c’est une question de vrais choix et de décisions rationnelles. La corruption de l’information est une tentative de corrompre l’esprit même de nos démocraties. »

Alors que les députés démocrates et républicains se livraient à une « ovation debout » enthousiaste, Macron a utilisé un code familier aux défenseurs de la liberté d’expression, et c’est l’antithèse des valeurs démocratiques. En effet, c’est un mantra qui a été utilisé pour faire reculer la liberté d’expression en Europe, où les dirigeants sont sur le point de faire la même chose à la presse dans les nouvelles réglementations de l’Internet. Bien qu’il ait été longtemps rejeté aux États-Unis, il semble que les politiciens et les académiciens américains les plus influents soient désormais mûrs pour accepter cette forme de censure.

Depuis un cinquantaine d’années, les Français, les Anglais et les Allemands ont mené une guerre ouverte contre la liberté d’expression en criminalisant les propos jugés insultants, ou qui visent à harceler ou à faire peur. En France, un politicien a été condamné pour s’être plaint du nombre croissant d’enfants d’immigrants qui inondent le système public d’éducation, et un comédien a été poursuivi pour avoir fait des blagues insultantes pour les Juifs. En Angleterre, un garçon a été retenu par la police pour avoir arboré un panneau disant « La Scientologie est une secte », et le gouvernement essaye, cette année, de criminaliser le fait de siffler une femme.

En Allemagne, un ministre a été exclu des médias sociaux pour avoir qualifié un auteur d’idiot, et un comédien a été poursuivi pour s’être moqué du dirigeant autoritaire turc Recep Tayyip Erdogan. D’autres ont été attaqués en justice pour avoir critiqué l’homosexualité ainsi que certaines religions et pratiques cultuelles. Après avoir réduit la liberté d’expression dans leur pays, ces pays s’efforcent de réglementer l’Internet afin de sanctionner les « fausses nouvelles ». Ce qui est particulièrement exaspérant, c’est qu’ils demandent aux citoyens de renoncer à davantage de liberté d’expression et de liberté de la presse au nom de la démocratie, comme Macron l’a fait cette semaine devant nos joyeux membres du Congrès, ce qui les a ravis.

Récemment, le maire de Londres, Sadiq Khan, est venu à Austin, au Texas, pour encourager les Américains à se joindre à l’effort européen visant à forcer les entreprises de l’Internet à censurer les messages de haine et à se soumettre à une réglementation ou à des amendes en cas d’infraction. Au-delà des déclarations à l’emporte-pièce, l’impact de ces législations est clair. Prenez la nouvelle stratégie de l’Union européenne pour lutter contre les « fausses nouvelles » la semaine dernière. Le groupe de travail East Stratcom a compilé une liste de 3 800 articles d’information qu’il a qualifiés de pires « fausses nouvelles », du type qu’il faudrait viser.

Sur cette liste figurait un article de Post Online qui qualifiait l’Ukraine « d’État oligarchique sans médias indépendants » et qui évoquait le sort que ce pays a réservé aux juifs polonais pendant la Seconde Guerre mondiale. Bruxelles et de nombreux pays européens ont maintenu une position pro-Ukraine forte. L’article a été qualifié de « faux » bien qu’il repose sur l’analyse d’un journaliste qui a passé du temps en Ukraine, et que ce point de vue soit largement partagé. La Russie, la Chine, l’Iran, la Turquie et d’autres nations autoritaires ont adopté les « fausses nouvelles » pour justifier leur propre répression contre les dissidents.

Les États-Unis ont longtemps été un rempart contre cette tendance allant contre la liberté d’expression, mais cela pourrait prendre fin. Les leaders d’opinion états-uniens prônent désormais la répression des discours haineux ou fallacieux, et ce au nom de la tolérance. Un groupe de doyens d’université a appelé au rejet d’un large éventail de discours de haine, y compris les mots qui « propagent » ou « provoquent », ou qui « créent » « l’animosité » et « l’hostilité ». Ils ont simplement déclaré : « Le discours de haine n’est pas synonyme de liberté d’expression », et ont remis à plus tard la définition de ce qu’est un discours de haine. Nous avons pu constater comment ce pouvoir discrétionnaire était utilisé, sur nos campus universitaires, pour régulièrement punir un large éventail de manifestations de la liberté d’expression au motif qu’elles incitaient à la haine, ou qu’elles représentaient une forme de « micro-agression ».

La liberté d’expression, elle-même, est aujourd’hui souvent dénoncée, non pas comme une liberté à protéger, mais comme une oppression à combattre. A l’université « William and Mary » [établissement public de l’État de Virginie, NdT], le libéralisme classique, qui favorise la liberté d’expression, a récemment été dénoncé comme un instrument de la « suprématie blanche » quand un orateur de l’American Civil Liberties Union a été empêché de défendre la liberté d’expression. Le vice-président du Comité national démocrate [parti politique], le représentant Keith Ellison (D-Minn.), a récemment posté une photo du livre Antifa : The Anti-Fascist Handbook [Antifa : le manuel de l’antifasciste, NdT] qui défend la « perspective antifasciste rejetant l’expression libérale classique… qui dit que « je désapprouve ce que vous dites mais que je défendrai jusqu’à la mort votre droit de le dire » ».

D’autres justifient de telles tactiques au nom de la liberté d’expression elle-même. La doyenne de l’école de droit de la City University of New York, Mary Lu Bilek, a récemment déclaré que les étudiants qui empêchaient un professeur conservateur de s’exprimer sur le campus agissaient dans le respect des valeurs de la liberté d’expression. Bilek a essentiellement insisté sur le fait que perturber le discours sur la liberté d’expression était une forme de liberté d’expression. Cela révèle la logique tordue qui envahit nos écoles.

Il ne s’agit pas d’un problème exclusivement des libéraux. Récemment, un activiste conservateur a refusé le droit d’expression à l’ancien directeur du FBI, James Comey. De nombreux conservateurs demandent également le licenciement de Randa Jarrar, professeure à California State University, suite à ses commentaires offensants sur les réseaux sociaux, dans lesquels elle semblait se réjouir de la mort de l’ancienne première dame Barbara Bush. C’est pourquoi l’accueil enthousiaste de Macron est si inquiétant. De plus en plus de monde aux États-Unis souhaite que certains discours soient classés indéfendables, voire classés comme constituant des menaces en eux-mêmes.

Avant de protéger la liberté d’expression en la tuant, les Américains devraient regarder ce que Macron et ses collègues ont fait de l’autre côté de l’Atlantique pour parvenir à de « vrais choix et des décisions rationnelles ». Macron a aidé à planter un beau chêne européen sur les terres de la Maison-Blanche, mais ses efforts pour planter la graine de la réglementation sur la liberté d’expression à l’européenne devraient être rejetés comme le serait une espèce indésirable et envahissante.

Jonathan Turley est titulaire de la Chaire Shapiro de droit de l’intérêt public à l’Université George Washington.

Source : The Hill, Jonathan Turley, 26-04-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Fritz // 22.06.2018 à 07h03

« La corruption de l’information est une tentative de corrompre l’esprit même de nos démocraties » (Emmanuel Macron devant le Congrès des Etats-Unis)

Exemples :
– le faux charnier de Timisoara (1989)
– les couveuses renversées du Koweit (1990)
– Maastricht, c’est la paix (1992)
– le massacre de Markale attribué aux Serbes (1994)
– le faux génocide du Kosovo (1999)
– Saddam menace la planète (2002-2003)
– Poutine agresse la Géorgie (2008)
– Kadhafi massacre à Benghazi (2011)
– Bachar massacre de gentils manifestants (2011)
– la « transition démocratique en Ukraine » (saluée par François Hollande, 2014)
– Poutine bombarde Donetsk (dixit Nicolas Poincaré d’Europe 1)
– Bachar gaze à tire-larigot (2013, 2017, 2018)
– Emmanuel sauve la démocratie (2017)
– Emmanuel contre les menteurs (2018)

Comme disait le regretté Plan B : « Les médias veillent, dormez citoyens ».

45 réactions et commentaires

  • Pierre D // 22.06.2018 à 06h41

    « Fèque niouze » c’est la reconnaissance de son incapacité à réagir à une information.

    Ça revient à confirmer ladite information… c’est une réaction puérile.

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  • Fabrice // 22.06.2018 à 06h44

    Le débats des idées c’est permettre l’évolution, si on crystalise celui-ci en n’autorisant qu’une version c’est figer les mentalités ce qui donne le fameux Tina mais augmente la frustration qui finit forcément par se transformer en colère, ce qui amène des mesures de plus en plus dirigiste et de surveillance généralisé autorisant de moins en moins de liberté et un jour le couvercle finit par exploser.

    On comprend mieux la peur des organes dirigeantes mais cette obstination a maintenir le couvercle sur la société alors que ce phénomène est connu semble étonnante, pensent-ils avoir la soupape qui dispersera à coup sûr le risque d’explosion ou s’illusionnent-t-ils ?

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    • patrickv // 22.06.2018 à 07h32

      « tant que je gagne, je joue ! »
      après ?
      aller à Jakta-Est

        +4

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  • Fritz // 22.06.2018 à 06h50

    Pour une fois, c’est nous qui donnons le mauvais exemple aux Américains ! Attaquer la liberté d’expression au nom de la démocratie, il fallait oser. Macron a osé.

    Mais cela va très au-delà de sa petite personne. Rappelons-nous l’attaque en règle du ministre Le Drian contre les prétendues “manipulations de l’information”, qu’il attribue nommément à la Russie : un discours de bloc, un discours de guerre froide.

    Entre la loi liberticide concoctée par les godillots en marche, la petite phrase de leur gourou devant le Congrès, et la censure appliquée par les néocons de Wikipédia (coucou Tan Khaerr), il y a une cohérence effrayante.

    Ne laissons pas faire les censeurs ! Vive la liberté de parole ! Vive la liberté d’information !

      +27

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    • Sandrine // 22.06.2018 à 08h14

      Les USA ont beau jeu de se dire les champions de la liberté d’expression.
      C’est quand même de chez eux qu’est parti le mouvement du « politiquement correct » qui a été de le premier round de la croisade des démocraties occidentales pour la pensée unique.

        +10

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      • Haricophile // 23.06.2018 à 10h09

        Dans un autre temps de guerre froide, on disait que la grosse différence entre « l’est » et « l’ouest » c’est que à l’est on te dit « ferme ta gueule » et a l’ouest « cause toujours ». Les choses évoluent, « à l’ouest » on dérive à toute allure vers le « ferme ta gueule ».

          +1

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  • Fritz // 22.06.2018 à 07h03

    « La corruption de l’information est une tentative de corrompre l’esprit même de nos démocraties » (Emmanuel Macron devant le Congrès des Etats-Unis)

    Exemples :
    – le faux charnier de Timisoara (1989)
    – les couveuses renversées du Koweit (1990)
    – Maastricht, c’est la paix (1992)
    – le massacre de Markale attribué aux Serbes (1994)
    – le faux génocide du Kosovo (1999)
    – Saddam menace la planète (2002-2003)
    – Poutine agresse la Géorgie (2008)
    – Kadhafi massacre à Benghazi (2011)
    – Bachar massacre de gentils manifestants (2011)
    – la « transition démocratique en Ukraine » (saluée par François Hollande, 2014)
    – Poutine bombarde Donetsk (dixit Nicolas Poincaré d’Europe 1)
    – Bachar gaze à tire-larigot (2013, 2017, 2018)
    – Emmanuel sauve la démocratie (2017)
    – Emmanuel contre les menteurs (2018)

    Comme disait le regretté Plan B : « Les médias veillent, dormez citoyens ».

      +59

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    • Surya // 22.06.2018 à 07h25

      Rappelons que les centaines d’agressions sexuelles à Cologne pour la nuit de la saint Sylvestre c’était aussi une Fake news…

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  • Guadet // 22.06.2018 à 07h10

    « La démocratie, c’est une question de vrais choix et de décisions rationnelles » dit Macron. Comme il estime faire avec sa politique le seul choix possible et rationnel, il devrait donc, démocratiquement, pouvoir interdire toute opposition.

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  • Wakizashi // 22.06.2018 à 07h19

    « Ce qui est particulièrement exaspérant, c’est qu’ils demandent aux citoyens de renoncer à davantage de liberté d’expression et de liberté de la presse au nom de la démocratie »

    Tout est dit.

      +14

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  • Alfred // 22.06.2018 à 07h33

    Le passage sur la doyenne d’université Mary Lu Bilek est particulièrement croustillant. En meme temps (TM) il rappelle des épisodes identiques chez nous: les coups de santiag dans la g. sont une forme de liberté d’expression et tuer le patient finira par le guérir…
    Ces gens là s’amusent avec des tronçonneuses en espérant consolider leurs perchoirs. Splendide.

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  • Nerouiev // 22.06.2018 à 07h39

    Sans les fêque niouzes la science en serait encore à l’âge de pierre. L’église au Moyen Âge nous en a fait la preuve.

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  • Aladin0248 // 22.06.2018 à 07h41

    La tendance est forte : on y va. Pourquoi ? Parce qu’il va falloir masquer que nos états libéraux nous emmènent droit dans le mur, que la « kroassance » illimitée c’est fini, que les classes moyennes vont disparaître. Que nos sociétés vont se noyer dans la dette généralisée…. Donc supprimons les discours des Cassandre.

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  • bof // 22.06.2018 à 07h42

    Pour mémoire, ceci a été initié avant l’ère Macron.

    Je cite :
    Principales initiatives et manifestations de la Commission
    mars 2015: sur mandat confié par le Conseil européen, l’East Strategic Communication Task Force a été instituée au sein du SEAE pour recenser et analyser de manière quotidienne les campagnes de désinformation en cours orchestrées par la Russie et pour sensibiliser le public à leur sujet;
    https://ec.europa.eu/france/news/20171013_fakes_news_fr

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    • Fritz // 22.06.2018 à 07h50

      En somme, Zupiter n’est que le petit télégraphiste d’une OTAN de l’intox.

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      • V_Parlier // 22.06.2018 à 10h36

        Et l’héritier de Hollande avec un emballage différent.

          +7

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  • Gier13 // 22.06.2018 à 08h12

    La loi sur les fausses infos touchera ce présent site en premier !
    Il y a un sacré ramassi de gens pas très macroniens qui le frequente et qui ont l’outrecuidance d’avoir quelques doutes sur la qualité de l’info telle qu’on les conçoit chez Delahousse, France Inter, le Monde et beaucoup d’autres !
    Chers amis des Crises RV au Baumettes, dans l’aile des prisonniers politiques , vous verrez, c’est bien , y a la mer pas loin !

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  • Ardéchoix // 22.06.2018 à 08h25

    Vend panneau « Liberté Égalité Fraternité  » faire une offre à votre mairie.

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  • Koui // 22.06.2018 à 08h29

    Bientôt, il faudra étudier le droit pour s’exprimer en toute quiétude dans l’espace public. C’est un progrès pour les avocats, un jeu pour les hypocrites. D’autant que vos mauvaises intentions peuvent être détectés sous des propos anodins et punies. Critiquer Macron président des riches peut être compris comme une manifestation d’antisémitisme, et bien sur, comme une fake new. N’a t il pas été élu par le vote de millions de pauvres?

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  • Charles // 22.06.2018 à 08h46

    Siffler une femme dans la rue fait donc partie de la liberté d’expression pour l’auteur.

    Ah.

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    • V_Parlier // 22.06.2018 à 10h37

      C’est vrai que cet exemple, je m’en serais passé.

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      • R.C. // 22.06.2018 à 13h20

        Bof, ne retombons pas dans le politiquement correct. Siffler une femme dans la rue (tant que ça ne va pas plus loin), c’est tout au plus un signe de beaufitude, un signe de mauvaise éducation.

        Rien à voir avec les fèqueniouzes, comme celle de la REM qui accusait « la Russie » d’avoir fait une intrusion dans ses fichiers informatiques durant la campagne présidentielle ; ou bien comme Macron qui a relayé les accusations britanniques ahurissantes concernant les Skripal, ainsi que les accusations – tout autant invérifiées – à propos de la Syrie, juste avant de bombarder celle-ci…

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      • Patrick // 22.06.2018 à 18h22

        c’est de la c… et un manque de savoir-vivre évident, ça mérite tout au plus une gifle. De là à criminaliser ce genre de comportement il y a quand même de la marge.

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    • Gier13 // 22.06.2018 à 14h09

      Je me suis fais la même réflexion !

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    • Chris // 22.06.2018 à 14h33

      Bof, en tant que femme, je n’ai pas réagi : les oiseaux chantent pour se faire remarquer… Tant qu’il s’agit de son sans texte, je trouvais cette manifestation plutôt cocasse.
      D’ailleurs, je n’ai plus entendu de trilles depuis quelque temps (je veux dire pas en mon encontre). Où sont passés les mâles enthousiastes ? Tous énuqués pour le politico-socialo correct et réfugiés sur les réseaux voyeuristes ?

        +8

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      • Emmanuel // 22.06.2018 à 18h39

        Le Japon a de l’avance sur l’Occident en matière de divergence sociétale entre les sexes, et ce qui s’y passe n’est guère réjouissant.

        Pour revenir à l’article, empêcher autrui de s’exprimer sur des sujets ordinaires (pas une réincarnation d’Adolf glorifiant les chambres à gaz) au nom de la liberté d’expression, venant d’universitaires propres sur eux je ne me doutais qu’on y arriverait si vite. L’opposition aux cours non  » sains  » à l’université me paraît encore plus intelligible maintenant.

        Que la dictature douce soit en route, c’est une éventualité à laquelle je pensais déjà ; un pas futur sera de ne plus entendre des personnes inculpées exposer leur défense, au moins pour certaines infractions. On parie ?

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      • Larousse // 23.06.2018 à 09h52

        Merci, Chris, tant que c’est non insistant, discret, rapide, léger, rare, occasionnel et de loin, certaines femmes apprécient sans conséquence, d’être aussi appréciées pour leurs beautés : :habillement, silhouette. Certains l’oublient (et tous les hommes ne sont pas des prédateurs sexuels bon sang lol, (des femmes qui se plaignent d’être avec des maris passifs et peu actifs ça existe, mais ça n’est pas souvent affiché -car c’est contraire au schéma macho)

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  • Nerouiev // 22.06.2018 à 08h49

    En fait, ce n’était pas une fêqueniouz, c’est bien la Terre qui tourne autour du Soleil. Et Galilée à été condamné par l’église pour avoir soutenu cette idée d’heliocentrisme de Copernic. Même chose pour Jupiter qui croit encore que le Soleil lui tourne autour.

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  • Arcousan09 // 22.06.2018 à 08h59

    Il ne manque pas d’air Jupiter car il est un des diffuseurs de fausses nouvelles …
    une preuve: quand il affirme avoir les preuves de l’usage de gaz chimique dans la Ghouta …
    Quelle preuve sinon le fait de relayer les manipulations des services secrets US dont l’éthique n’est plus à démontrer afin de justifier une guerre qui n’a aucune justification autre que d’être un crime contre l’humanité.
    En outre il ne manque pas d’air non plus quand il organise une conférence sur le Yémen alors que ce sont nos services spéciaux, nos armes, nos canons, nos missiles, nos avions rafale qui participent au génocide …. Modèle d’hypocrisie et d’indécence
    J’oubliais armes à utiliser avec modération comme l’alcool au volant.

      +18

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  • V_Parlier // 22.06.2018 à 10h21

    Je lis: « Macron a utilisé un code familier aux défenseurs de la liberté d’expression, et c’est l’antithèse des valeurs démocratiques. En effet, c’est un mantra qui a été utilisé pour faire reculer la liberté d’expression en Europe »
    -> C’est exactement ce que j’ai pensé quand j’ai entendu ce discours. Ca faisait froid dans le dos.

      +4

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  • Thierry Theller // 22.06.2018 à 10h57

    PSYCHOPATHES EUROPÉANISTES

    Sans doute pour permettre de donner du temps aux temps totalitaires du quatrième Reich européiste qui s’annonce, les psychopathes européannistes ont résolu la quadrature du cercle liberticide : Cryogéniser toute liberté d’expression susceptible d’entraver la marche de leurs projets criminels d’annihilation des peuples européens.
    Singulièrement, ceux qui – réfractaires à l’oppression politique – s’obstinent encore et toujours à refuser d’aller se fracasser sur les récifs rowelliens de la pensée totalitariste.

      +2

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    • Emmanuel // 22.06.2018 à 18h45

      Par ces temps de lézardes menaçant l’OTAN (Turquie), l’UE (brexit, Italie, Hongrie, etc.) et l’euro, plus le refroidissement profond entre l’Allemagne et les Etats-Unis, je vous trouve très pessimiste avec ce  » quatrième Reich européiste qui s’annonce « .

        +0

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  • Thierry Theller // 22.06.2018 à 11h43

    PERTINENCE DESPOTIQUE
    À l’allure où s’opèrent les distorsions démocratiques de ce pays, on peu s’attendre à tout. Y compris l’élaboration gouvernementale – par la smala macronaniste – d’une nouvelle loi dont la pertinence despotique n’échappera à personne. À savoir :
    CRIMINALISER ET FAIRE CONDAMNER TOUTE TENTATIVE D’INCITATION À LA RÉFERENCE ET AU RESPECT DES DROITS DE L’HOMME.

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  • Kiwixar // 22.06.2018 à 12h27

    Pour les types enchaînés dans la caverne de Platon, l’information qu’il y a une monde réel autre que les ombres qu’ils aperçoivent est une fake niouze.

    Platon le complotiste… On comprends mieux la botte allemande écrasée sur le visage des Grecs, « pour que les Français entendent leurs cris ».

      +4

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  • rémi // 22.06.2018 à 12h37

    « Les États-Unis ont longtemps été un rempart contre cette tendance allant contre la liberté d’expression, mais cela pourrait prendre fin. Les leaders d’opinion états-uniens prônent désormais la répression des discours haineux ou fallacieux, et ce au nom de la tolérance. »
    …Celle là vous le la copierez!
    « Longtemps un rempart » ?
    fake ou coquille?

      +2

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    • Casimir Ioulianov // 22.06.2018 à 13h42

      Oui pour le coup ça sent quand même un peu l’fake ; il suffit de voir comment furent traités les gens pas assez libéraux pendant la période du Maccarthysme.
      C’est dommage car sur le papier, c’est très beau le premier amendement :
       » Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances. »

      Ce qui est aussi dommage c’est qu’à l’époque du Maccarthysme, la censure était idéologique (ce qui ne veut pas dire acceptable) , alors qu’aujourd’hui elle agit surtout pour des intérêts bassement mercantiles, comme si le pognon avait emporté tous les grands idéaux en déferlant sur le monde.

        +1

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    • Koui // 22.06.2018 à 14h38

      Aux USA, il n’est pas interdit de tenir des propos racistes, insultants, sectaires ou faux. Bien sur les médias exercent un contrôle très strict sur les discours qui arrivent au public. Mais on ne fait pas un procès à ceux qui tiennent un discours différent. C’est pourquoi il est exact de dire que la liberté d’expression est mieux respectée. Mais en même temps, le débat est très canalisé, pour ne pas dire totalement éviscère.

        +5

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  • WASTERLAIN // 22.06.2018 à 13h31

    J’étais trop jeune (18 ans) en 1972 pour avoir une maturité politique me permettant d’appréhender les effets pervers de la loi Pleven sur ma liberté d’expression. Tant le terme ‘’incitation’’ relève de la subjectivité, j’avais instinctivement ressenti cette atteinte dès la discussion de la loi Gayssot en 1990, y voyant immédiatement, ou plutôt ressentant en mon for intérieur, les futures atteintes à notre liberté d’expression, ceci malgré que j’habitais en Belgique car nous importons systématiquement les ‘’bonnes lois de gôche’’ d’outre Quiévrain renforçant la lutte contre le racisme. Je me rappelle combien étaient enthousiastes mes ‘’camarades’’ saluant une loi qui allait enfin permettre de lutter contre les dérives de l’extrême droite et combien était leur méfiance vis-à-vis de mes craintes (et celles d’autres camarades bien peu nombreux) de l’instrumentalisation de cette loi. Nous avions beau expliquer qu’on venait de mettre le droit dans l’engrenage de la censure, rien ne pouvait les convaincre ! Hélas, les jugements de la 17ème de Paris qui n’hésite plus à justifier des condamnations ou des acquittements à géométrie variable sur les intentions (évidentes des auteurs) nous ont donné raison. Aujourd’hui on passe à la vitesse supérieure avec la loi contre les fake. Nul doute qu’elle connaîtra des évolutions qui seront très probablement précédées d’une jurisprudence/instrumentalisation allant dans un sens de plus en plus restrictif… … la condamnation des militants BDS confirmée par la cour de cassation est là pour nous le rappeler
    Nul doute qu’elle permettra, tout comme la loi Gayssot, si pas de mettre en prison les libres penseurs/diseurs, de les tuer socialement et économiquement !
    Mais bon dieu quand allons-nous nous réveiller ? Quand allons-nous enfin renverser la table ?

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    • Patrick // 22.06.2018 à 18h27

      oui, ces lois permettent de pénaliser tout et n’importe quoi sous le prétexte  » d’incitation à la haine  » .
      Bientôt le fait de dire « je ne suis pas d’accord ce gars  » sera considéré comme une incitation à la haine.

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  • marc // 22.06.2018 à 14h01

    macron a dit : « La démocratie, c’est une question de vrais choix et de décisions rationnelles. La corruption de l’information est une tentative de corrompre l’esprit même de nos démocraties. »

    on ne peut plus vrai, c’est pourquoi il faut revoir entièrement comment fonctionnent les médias!

    Olivier Berruyer : “Il ne peut y avoir de démocratie sans pluralisme de l´information” https://www.les-crises.fr/video-olivier-berruyer-il-ne-peut-y-avoir-de-democratie-sans-pluralisme-de-l-information/

      +2

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  • serge // 22.06.2018 à 15h08

    « Les États-Unis ont longtemps été un rempart contre cette tendance allant contre la liberté d’expression ».
    J’ai quand même souvenir que lors de la guerre en Irak, la France a été complètement conspuée pour ne pas vouloir participer à cette mascarade. Et maintenant, on nous tresserait des louanges parce que nous « accompagnons » les US dans leurs diverses révolutions colorées, toutes empreintes de fausses nouvelles. Et en sachant que les US ne se gênent aucunement pour nous taxer, que l’on soit pour ou contre, du moment que l’on utilise le dollar imposé partout. Bref, cynisme et malversation à tous les étages.
    C’est toujours sidérant de voir notre responsable en chef se permettre de faire pareil.

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  • laurent // 23.06.2018 à 11h39

    Voici une copie d’écran relevée aujourd’hui, sur google actu/LCI.
    https://imgur.com/a/Qj8qwDV
    comme indiqué avec les flèches que j’ai rajoutées, la fake new du journaliste « mort vivant »anti Poutine, a de beaux jours devant elle, encore, notamment, donc, sur LCI, qui semble abuser de la redite de ce monument dédié aux vraies fake news.
    La manœuvre est sournoise, car tout le monde ne peut pas forcément tout connaitre, ni se rappeler de toutes les infos des jours précédents et en recyclant cette fausse information, ils entretiennent la Russophobie ambiante, à moindre frais.

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