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22.février.201522.2.2015 // Les Crises

[American Sniper] Tuer des bougnoules pour Jésus, par Chris Hedges

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Ce billet très pertinent traite du dernier Estwood (en en révèle toute l’intrigue au passage)

americanspsycho

Christopher Lynn Hedges (né le 18 septembre 1956 à Saint-Johnsbury, au Vermont) est un journaliste et auteur américain. Récipiendaire d’un prix Pulitzer, Chris Hedges fut correspondant de guerre pour le New York Times pendant 15 ans. Reconnu pour ses articles d’analyse sociale et politique de la situation américaine, ses écrits paraissent maintenant dans la presse indépendante, dont Harper’s, The New York Review of Books, Mother Jones et The Nation. Il a également enseigné aux universités Columbia et Princeton. Il est éditorialiste du lundi pour le site Truthdig.com.

« American Sniper » célèbre le plus répugnant des aspects de la société US – la culture du flingue, l’adoration aveugle de l’armée, la croyance que l’on a un droit inné en tant que nation « chrétienne » à exterminer les « races inférieures » de la Terre, une hypermasculinité grotesque qui bannit toute compassion et pitié, un déni des faits qui dérangent et des vérités historiques, et un dénigrement de la pensée critique et de l’expression artistique. Beaucoup d’Américains, surtout les blancs prisonniers d’une économie au point mort et d’un système politique dysfonctionnel, sont galvanisés par le supposé renouveau moral et le contrôle militarisé rigide que ce film célèbre. Ces passions, si elles se réalisent, feront disparaitre le peu qu’il reste de notre société ouverte désormais anémique.

Le film s’ouvre sur un père et son fils chassant le daim. Le garçon tire sur l’animal, lâche son fusil et court vers sa proie.

« Reviens ici », hurle son père. « On ne laisse jamais son fusil par terre ».

« Oui, monsieur », répond le garçon.

« C’était un sacré tir, fils », dit le père. « Tu as un don. Tu feras un excellent chasseur un jour. »

La caméra montre ensuite l’intérieur d’une église où une congrégation de chrétiens blancs — les noirs apparaissent aussi peu dans ce film que dans ceux de Woody Allen — écoute un sermon à propos du plan de Dieu pour les chrétiens d’Amérique. Le personnage correspondant au titre du film, basé sur Chris Kyle, qui deviendra le sniper le plus meurtrier de l’histoire de l’armée US, va, c’est ce que laisse entendre le sermon, être appelé par Dieu à utiliser son « don » afin de tuer les méchants. La scène suivante nous montre la famille Kyle dans la salle à manger alors que le père entonne avec l’accent texan: « Il y a trois types de gens dans ce monde: les moutons, les loups, et les chiens de berger. Certains préfèrent penser que le mal n’existe pas dans le monde. Et si un jour ils étaient directement menacés, ils ne sauraient pas comment se protéger. Ce sont les moutons. Et puis tu as les prédateurs ».

Puis la caméra passe dans une cour d’école où une brute frappe un plus petit garçon.

« Ils utilisent la violence pour intimider les autres », continue le père. « Ce sont les loups. Et puis il y a ceux qui sont bénis par le don de l’agression et un besoin écrasant de protéger le troupeau. Ils sont une race rare qui vit pour se confronter avec les loups. Ce sont les chiens de berger. Et dans cette famille, on n’élève pas de mouton « .

Le père fait claquer sa ceinture contre la table de la salle à manger.

« Je vous ferai la peau si vous devenez des loups », dit-il à ses deux fils. « On protège les nôtres. Si quelqu’un essaie de te frapper, d’emmerder ton petit frère, tu as ma permission pour le terminer ».

Les benêts dont les esprits sont englués dans ce système de croyances ne manquent pas. Nous en avons élu un — George W Bush — président. Ils peuplent les forces armées et la droite chrétienne. Ils regardent Fox News et croient ce qu’ils y voient. Ils ne comprennent ni ne s’intéressent que très peu au monde au-delà de leurs propres communautés. Ils sont fiers de leur ignorance et de leur anti-intellectualisme. Ils préfèrent boire des bières et regarder le foot plutôt que lire un livre. Et quand ils sont au pouvoir — ils contrôlent déjà le Congrès, le monde des entreprises, la plupart des médias et le complexe militaire — leur vision binaire du bien et du mal et leur arrogante myopie causent de graves troubles à leur pays. « American Sniper », à l’instar des films à gros budget qui virent le jour dans l’Allemagne nazie afin d’exalter les valeurs du militarisme, de l’autoglorification raciale et de la violence d’Etat, est un tissu de propagande, une publicité sordide pour les crimes de l’empire. Qu’il ait engrangé des recettes record de 105.3 millions de dollars sur la période du week-end de la journée Martin Luther King Jr. est un symptôme du sombre malaise US.

threats

Quelques tweets qui furent remarqués (parmi tant d’autres) en réaction au film: « Je voudrais tuer des bougnoules », « ça m’a donné envie d’aller tuer des putains d’arabes », « Cool de voir un film où on montre ce que sont vraiment les arabes – une vermine qui veut nous détruire », « J’apprécie 100 fois plus les soldats et je hais 1 000 000 fois plus les musulmans ».

« Le film ne pose jamais la question cruciale relative à la raison pour laquelle les Irakiens se défendent contre nous pour commencer », explique Mikey Weinstein, que j’ai eu au téléphone depuis le Nouveau Mexique. Weinstein, un ancien officier de l’Air Force qui a travaillé à la Maison blanche sous Reagan, est à la tête de la Fondation pour la liberté religieuse dans les forces armées, qui s’oppose à l’expansion du fondamentalisme chrétien au sein de l’armée US. « Le film m’a rendu physiquement malade avec ses distorsions totalement unilatérales de l’éthique de combat et de la justice en temps de guerre, enveloppées dans le mantra personnel de Chris Kyle du « Dieu-Patrie-Famille ». Ça n’est rien de moins qu’un hommage odieux, une hagiographie littéralement atroce du massacre de masse ».

Weinstein souligne que la glorification du chauvinisme chrétien d’extrême-droite, ou dominionisme, qui en appelle à la création d’une Amérique « chrétienne » théocratique, est particulièrement présente au sein des unités d’élites comme les forces spéciales de la marine de guerre (SEALS) et de l’Armée de terre.

Les méchants font rapidement leur apparition dans le film. Cela se passe alors que la télévision — la seule source d’information des personnages du film — annonce les attentats aux camions piégés de 1998 contre l’ambassade US à Dar Es Salaam et à Nairobi lors desquels des centaines de personnes sont mortes. Chris, maintenant adulte, et son frère, aspirants cavaliers de rodéo, regardent les reportages télévisés, outrés. Ted Koppel parle à l’écran d’une « guerre » contre les USA.

« Regarde ce qu’ils nous ont fait », murmure Chris.

Il se rend alors au bureau de recrutement pour s’engager en tant que Navy SEAL. Nous avons droit aux scènes habituelles de recrutement de nouvelles recrues, qui subissent des épreuves qui en feront des vrais hommes. Dans une scène qui se passe dans un bar, un aspirant SEAL a peint une cible sur son dos et ses camarades lui lancent des fléchettes dessus. Le peu de personnalité qu’ils ont — et ils ne semblent pas en avoir beaucoup — est aspiré jusqu’à ce qu’ils fassent partie de la masse militaire. Ils sont absolument respectueux de l’autorité, ce qui signifie, bien sûr, qu’ils sont des moutons.

On a aussi droit à une histoire d’amour. Chris rencontre Taya dans un bar. Ils boivent quelques coups. Le film tombe alors, comme il le fait souvent, dans le dialogue cliché.

Elle lui dit que les Navy SEALs sont « des abrutis arrogants, égocentriques qui pensent pouvoir mentir et tromper et faire tout ce qu’ils veulent. Je ne sortirais jamais avec un SEAL. »

« Pourquoi dis-tu que je suis égocentrique? » demande Kyle. « Je donnerais ma vie pour mon pays ».

« Pourquoi? »

« Parce que c’est le meilleur pays sur Terre et que je ferai tout mon possible pour le protéger », dit-il alors.

Elle boit trop. Elle vomit. Il est galant. Il l’aide à rentrer chez elle. Ils tombent amoureux. Puis on montre Taya qui regarde la télévision. Elle hurle, appelant Chris qui est dans la pièce d’à côté.

« Oh mon dieu, Chris », dit-elle.

« Qu’y a-t-il? » Demande-t-il.

« Non! » Hurle-t-elle.

Puis on entend le présentateur télé annoncer: « Vous voyez le premier avion qui rentre par ce qui semble être la façade Est… »

Chris et Taya regardent, horrifiés. Une musique inquiétante sert de bande-son au film. Les méchants l’ont bien cherché. Kyle ira en Irak chercher la vengeance. Il ira se battre dans un pays qui n’a aucun lien avec le 11 septembre, un pays dont le rédacteur Thomas Friedman avait dit qu’on l’avait attaqué « parce que c’était possible ». Ce fait historique et la réalité du Moyen-Orient importent peu. Les musulmans, c’est des musulmans. Et les musulmans sont des méchants, ou comme dit Kyle, des « sauvages ». Les méchants doivent être éradiqués.

Chris et Taya se marient. Il porte son insigne doré, le trident des Navy SEAL, sur son T-shirt blanc sous son smoking, lors de son mariage. Ses camarades SEAL sont présents à la cérémonie.

« Je viens de recevoir l’appel, les gars — c’est parti », dit un officier lors de la cérémonie de mariage.

Les Navy SEALs jubilent. Ils boivent. Et on se retrouve à Fallujah. Premier service. Kyle, désormais sniper, apprend que Fallujah c’est « le nouveau Far West ». C’est peut-être la seule analogie correcte du film, vu le génocide que nous avons fait subir aux Amérindiens. Il entend parler d’un sniper ennemi qui « peut mettre dans le mille à 500 mètres de distance. On l’appelle Mustafa. Il était aux Jeux olympiques. »

La première victime de Kyle est un garçon auquel une jeune femme en tchador tend une grenade antitanks. La femme, qui n’exprime pas la moindre émotion à la mort du garçon, ramasse la grenade après que le garçon ait été tué et s’avance en direction de Marines US en patrouille. Kyle la tue aussi. Nous avons là l’archétype du film et du best-seller autobiographique de Kyle « American Sniper ». Les mères et les sœurs en Irak n’aiment pas leurs fils et leurs frères. Les femmes irakiennes enfantent afin de mettre au monde des petits kamikazes. Les enfants sont des Oussama ben Laden miniatures. On ne peut faire confiance à aucun de ces méchants musulmans — homme, femme ou enfant. Ce sont des bêtes. On les montre dans le film en train de communiquer les positions US aux rebelles par téléphone, cachant des armes sous des trappes dans le sol, posant des bombes artisanales sur les routes ou s’attachant des ceintures d’explosifs afin de faire des attaques-suicides. Ils sont déshumanisés.

« Il y avait un enfant qui avait à peine quelques poils sur les couilles », dit Kyle, nonchalamment, après avoir tué l’enfant et la femme. Il se repose sur son lit de camp avec un grand drapeau texan derrière lui sur le mur. « Sa mère lui donne une grenade et l’envoie ici tuer des Marines ».

Le Boucher — un personnage fictif créé pour le film- entre alors en scène. Le plus méchant des méchants. Il est habillé d’une longue veste noire en cuir et attaque ses ennemis à la perceuse électrique. Il mutile les enfants — on voit le bras d’un enfant qu’il a amputé. Un cheikh local propose de trahir le Boucher pour 100 000$. Le Boucher tue le cheikh. Il tue le petit enfant du cheikh devant sa mère à l’aide de sa perceuse. Le boucher crie alors: « Vous parlez avec eux, vous mourrez avec eux ».

Kyle passe à son deuxième service, après avoir passé quelques temps chez lui avec Taya, dont le rôle dans le film consiste à se plaindre à coups de larmes et de jurons du fait que son mari soit loin. Avant de partir Kyle dit: « Ce sont des sauvages. Bébé, ce sont des putains de sauvages ».

Ses camarades de peloton et lui peignent le crâne blanc du Punisher tiré des BD Marvel Comics, sur leur véhicule, sur leurs armures, sur leurs armes et leurs casques. La devise qu’ils peignent dans un cercle autour du crâne dit: « Malgré ce que ta maman t’as raconté… la violence résout les problèmes ».

« Et nous avons peint ça sur tous les bâtiments où on pouvait », écrit Kyle dans ses mémoires, « American Sniper ». « On voulait que les gens sachent qu’on était là et qu’on en avait après eux… Vous nous voyez? On est ceux qui vous foutent une raclée. Crains-nous parce qu’on va te tuer, fils de pute. »

Le livre est encore plus dérangeant que le film. Dans le film Kyle est un guerrier réticent, obligé de faire son devoir. Dans le livre il se délecte des meurtres et de la guerre. Il est consumé par la haine des Irakiens. Intoxiqué par la violence. On lui attribue 160 meurtres confirmés, mais il fait remarquer que pour être comptabilisé un meurtre doit être vu, « donc si je tire sur quelqu’un au niveau de l’estomac et qu’il parvient à ramper jusqu’à ce qu’on ne puisse plus le voir, et qu’il meurt ensuite, ça n’est pas comptabilisé. »

Kyle insiste sur le fait que chaque personne qu’il a tuée méritait de mourir. Son incapacité à l’auto-analyse lui a permis de nier le fait que durant l’occupation US de nombreux Irakiens innocents ont été tués, dont quelques-uns par des snipers. Les snipers sont principalement utilisés pour semer la terreur et la peur chez les combattants ennemis. Et dans son déni de réalité, chose que les anciens propriétaires d’esclaves et les anciens nazis avaient élevée au rang d’art après avoir supervisé leurs propres atrocités, Kyle était capable de s’accrocher à des mythes enfantins afin de ne pas examiner la noirceur de son âme et sa contribution aux crimes de guerres perpétrés en Irak. Il justifiait ses meurtres par sentimentalisme écœurant envers sa famille, sa foi chrétienne, ses camarades SEAL et son pays. Mais la sentimentalité n’est pas l’amour. Ce n’est pas l’empathie. Il s’agit fondamentalement d’apitoiement sur soi-même et d’auto-adulation. Que le film, comme le livre, oscille entre cruauté et sentimentalisme n’est pas accidentel.

Propagandenazi

Il faut savoir que l’affiche de propagande du mini-film « Stolz der nation » dans le film de Tarantino « Inglorious Bastards » est historiquement authentique, elle correspondrait à un véritable film de propagande nazi selon le livre « ‘Film Posters of the Third Reich ».

« La sentimentalité, l’exhibition ostentatoire excessive et fallacieuse d’émotion, est un signe de malhonnêteté, d’incapacité à ressentir », nous rappelle James Baldwin. « Les yeux humides du sentimentaliste trahissent son aversion envers l’expérience, sa peur de la vie, son cœur aride; et c’est toujours, par conséquent, le signe d’une inhumanité secrète et violente, le masque de la cruauté ».

« Sauvages, démons méprisables », écrit Kyle à propos de ceux qu’il tue depuis toits et fenêtres. « Voilà ce qu’on combat en Irak. C’est pourquoi beaucoup de gens, dont moi-même, les appelons « sauvages »… je regrette simplement de ne pas en avoir tué plus ». Il écrit autre part: « J’aime tuer les méchants… j’ai aimé ce que j’ai fait. J’aime toujours… c’était drôle. Je me suis éclaté comme jamais en tant que SEAL. » Il colle l’étiquette « fanatiques » sur les Irakiens et écrit : « ils nous détestaient parce que nous n’étions pas musulmans ». Il prétend que « les fanatiques qu’on a combattus n’appréciaient rien d’autre que leur interprétation tordue de la religion ».

« Je ne me suis jamais battu pour les Irakiens », écrit-il de nos alliés irakiens. « J’en avais rien à foutre d’eux ».

Il a tué un adolescent irakien, un insurgé selon lui. Il a regardé la mère trouver le corps de l’enfant, déchirer ses vêtements, et pleurer. Indifférent.

Il écrit: « Si vous les aimiez [les fils], vous auriez dû les garder loin de la guerre. Vous auriez dû les empêcher de rejoindre les insurgés. Vous les laissez essayer de nous tuer — que pensiez-vous qu’il leur arriverait? »

« Les gens à la maison [aux USA], les gens qui ne connaissent pas la guerre, ou pas cette guerre, parfois, semblent ne pas comprendre les agissements des troupes en Irak », continue-t-il. « Ils sont surpris choquésde découvrir qu’on plaisantait souvent sur la mort, sur les choses qu’on voyait. »

Il fut mis en examen par l’armée pour avoir tué un civil désarmé. Selon ses mémoires, Kyle, qui voyait tous les Irakiens comme ennemis, aurait dit à un colonel de l’armée: « Je ne tire pas sur ceux qui ont un Coran. J’aimerais bien, mais je ne le fais pas ». L’enquête n’aboutit à rien.

Kyle fut surnommé « La Légende ». Il se fit faire un tatouage de la croix des Templiers sur son bras. « Je voulais que tout le monde sache que j’étais chrétien. Je l’ai faite faire en rouge, pour le sang. Je détestais les sauvages que je combattais », écrit-il. « Je les détesterai toujours ». Après une journée de sniper, après avoir tué peut-être 6 personnes, il retournait à son baraquement et passait son temps à fumer des cigares cubains Romeo y Julieta N° 3 et à « jouer aux jeux vidéo, regarder du porno et faire de l’exercice ». En permission, et ce fut omis dans le film, il fut fréquemment arrêté pour s’être battu saoul dans des bars. Il rejetait les politiciens, détestait la presse et méprisait ses supérieurs, n’exaltant que la camaraderie des guerriers. Ses mémoires glorifient la suprématie blanche « chrétienne » et la guerre. C’est une diatribe colérique dirigée contre quiconque mettrait en cause l’élite militaire, les tueurs professionnels.

« Pour quelque raison, beaucoup de gens à la maison pas tous n’acceptaient pas que nous soyons en guerre », écrit-il. « Ils n’acceptaient pas que la guerre signifie la mort, la mort violente, la plupart du temps. Beaucoup de gens, et pas juste des politiciens, voulaient nous imposer des fantaisies ridicules, nous obliger à adopter des normes comportementales qu’aucun humain ne pouvait maintenir ».

Le sniper ennemi Mustafa, décrit dans le film comme un serial killer, blesse fatalement Ryan « Biggles » Job, le camarade de Kyle. Dans le film Kyle retourne en Irak un quatrième service — pour venger la mort de Biggles. Son dernier service, dans le film en tout cas, se concentre sur les meurtres du Boucher et du sniper ennemi, un autre personnage fictif. Alors qu’il se concentre sur le duel dramatique entre Kyle le héros et le vilain Mustafa le film devient ridiculement caricatural.

Kyle tient Mustafa en joue et appuie sur la gâchette. On voit la balle quitter le fusil au ralenti. « Fais-le pour Biggles », dit quelqu’un. La tête du sniper ennemi se transforme en flaque de sang.

« Biggles serait fier de toi », dit un soldat. « Tu l’as fait, man ».

Son dernier service terminé, Kyle quitte la Navy. En tant que civil il lutte avec les démons de guerre et devient, dans le film, un père et mari modèle et travaille avec des vétérans mutilés d’Irak et d’Afghanistan. Il échange ses bottes de combat contre des bottes de cowboy.

Le vrai Kyle, alors que le film était en production, fut abattu à bout portant près de Dallas le 2 février 2013, avec un de ses amis, Chad Littlefield. Un ancien marine, Eddie Ray Routh, qui souffrait de stress post-traumatique et de graves troubles psychiques, aurait tué les deux hommes et aurait ensuite volé le pickup de Kyle. Routh sera jugé le mois prochain. Le film finit avec des scènes des funérailles de Kyle — avec des milliers de gens agitant leurs drapeaux le long des routes — et de la commémoration au stade des Dallas Cowboys. On y voit des camarades SEAL enfoncer leur insigne du trident dans le haut du cercueil, une coutume pour les camarades décédés. Kyle fut abattu par derrière, et dans la tête. Comme beaucoup de ceux qu’il a tués, il n’aura pas vu son assassin lors du tir fatal.

La culture de la guerre bannit la capacité d’éprouver de la pitié. Elle glorifie le sacrifice de soi et la mort. Elle considère la douleur, l’humiliation rituelle et la violence comme faisant partie de l’initiation de l’adulte. Le harcèlement brutal, comme le note Kyle dans son livre, est partie intégrante du bizutage des Navy SEALs. Les nouveaux SEALs étaient maintenus au sol et étranglés par les seniors de l’unité jusqu’à ce qu’ils s’évanouissent. La culture de guerre n’idéalise que le guerrier. Elle dénigre ceux qui ne font pas exhibition des vertus « viriles » du guerrier. Elle place le prestige dans la loyauté et l’obéissance. Elle punit ceux qui s’engagent dans la pensée indépendante et exige une conformité totale. Elle élève la cruauté et le meurtre au rang de vertu. Cette culture, une fois la société infectée dans son ensemble, détruit tout ce qui fait la grandeur de la civilisation humaine et de la démocratie. La capacité d’empathie, la culture de la sagesse et de la compréhension, la tolérance et le respect de la différence, et même l’amour, sont implacablement écrasés. La barbarie innée qu’engendrent la guerre et la violence est justifiée par un sentimentalisme national édulcoré, par le drapeau et un christianisme perverti qui bénit ses templiers armés. Ce sentimentalisme, comme l’écrit Baldwin, masque une insensibilité terrifiante. Il encourage un narcissisme effréné. Les faits et les vérités historiques, quand ils ne collent pas à la vision mythique de la nation et de la tribu, sont rejetés. La dissidence devient trahison. Tous les opposants sont impies et dénaturés. « American Sniper » est l’écho d’une maladie profonde qui infecte notre société. Il brandit cette croyance dangereuse selon laquelle nous pouvons retrouver notre équilibre et notre gloire perdue en adoptant un fascisme américain.

Source : Chris Hedges, pour TruthDig le 19 février 2015, traduit par Nicolas CASAUX.


P.S. amusant, je vois dans les commentaires que beaucoup ignorent que Eastwood (qui a réalisé plusieurs de mes films préférés) est un Républicain libertarien…

Convention républicaine 2012 : le triste discours de Clint Eastwood à une chaise vide

Lire aussi : Clint Eastwood le libertarien

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Commentaire recommandé

Djinno // 22.02.2015 à 06h59

Eastwood est infiniment plus complexe, sa filmographie en atteste. Politiquement, c’est un Libertarien, c’est-à-dire qu’il se tient très à l’écart du troupeau. Artistiquement, son travail a toujours offert deux niveaux de lecture. On peut regarder ses films au premier degré : on a une histoire et du spectacle, le plus souvent bons. On peut aussi considérer la réflexion sous-tendant l’histoire, contre-point contradictoire de ce qui est montré. C’est sa manière et son talent.

Tout ce qui dit ce journaliste à propos d’American Sniper est exact, au premier degré. Il a cependant oublié de souligner que la caméra d’Eastwood n’a rien de complaisant ni d’empathique. Il ne s’agit pas d’une hagiographie, ni d’un film de propagande. Ce film expose un ensemble de constats et se garde de conclure.

Plutôt qu’une glorification de l’Amérique « land of the free and land of the brave », il est un miroir présenté aux Américains. Eastwood aurait pu ajouter un sous-titre bien didactique du genre « Voilà où nous en sommes. Démerdez-vous avec ça ». Mais il est trop subtil et élégant pour ça ;o)

149 réactions et commentaires

  • arthur78 // 22.02.2015 à 01h58

    On notera a ce sujet que la Pologne vient de vendre à l’Ukraine les tout derniers fusils pour snipers

    https://translate.google.pl/translate?hl=pl&sl=ru&tl=en&u=http://www.unian.net/war/1046659-ukraina-planiruet-kupit-u-polshi-aviaradaryi-i-noveyshie-snayperskie-vintovki-smi.html&sandbox=1

    Que veulent ils en faire ? un maidan 3.0 ?

    On se souvient que les stocks d’armes non utilisés en Yougoslavie , se retrouvèrent un peu partout en europe ensuite ? a quand les fusils pour sniper Polonais en France ?

      +29

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    • Pierre // 22.02.2015 à 14h24

      « Que veulent ils en faire ? un maidan 3.0 ? »

      Bien évidemment, le gouvernement ukrainien va revendre cette quincaillerie plus loin, par pur appât du gain.

      N’est pas oligarque qui veut, il faut savoir être corrompu…

        +8

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  • zeoka // 22.02.2015 à 02h19

    Au pire ce film est minable, au mieux il n’apporte pas grand chose j’imagine .

    Mais : de l’allemagne nazie aux e u d ‘obama

    Le pauvre Obama ,même si il veut l’interdire , il peut pas, vu le patriotisme us donc le
    mêler a ce sniper allemand de 39-45 c’est pas sympa C’est pas comme Hiller qui kiffait les exploits
    de son héros , non ?

      +2

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    • Zarathousthra // 22.02.2015 à 13h06

      Ben Obama il est un peu comme le film : au pire il est minable, au mieux il n’apporte pas grand chose.

        +21

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      • zeoka // 22.02.2015 à 14h45

        Non au pire il est mauvais mais pas minable
        La santé il a essayé, les armes il a essayé , le budget il a réussi , guantanamo etc..
        il se prends des murs mais il essaye avec des marges de manœuvres faibles
        Le minable ne tente rien qui bouscule un peu les choses , pire il provoque l’inverse
        Je suis curieux de savoir ce qu’il va faire après la présidence.

        Je ne sais pas si Obama a cru à l’époque a la mytho de Bush , ni même si il a pu voter
        oui a la guerre en Irak (congrès)

          +5

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        • Mathieu // 22.02.2015 à 16h59

          Le Budget il a réussi selon vous ??????????????

            +7

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          • V_Parlier // 22.02.2015 à 20h18

            Ca dépend de ce qu’on appelle réussir !

              +3

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        • georges dubuis // 22.02.2015 à 22h38

          Voici une partie de la réponse sur Obama, dès le début, en 2009, quand Nabe taguait les rues de Paris avec ses affiches.
          http://www.alainzannini.com/index.php?option=com_content&id=260%3Aenfin-negre-&Itemid=59

            +1

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          • david // 24.02.2015 à 00h38

            Avant de juger demandez vous ce que vous auriez pu faire. si vous avez des amis de la famille ou des connaissance parti en Irak en Afghanistan ou au mali osez leur dire qu’un sniper qui te protège c’est de la merde demandez vous comment serait le monde si il n’y avait pas eu des personne qui avait répondu présent après le 11-9 si la plupart des français aimais leur pays comme les américains aiment le leur. je peux vous dire que cela ne se passerait pas comme ça ici.

            J’étais chasseur alpin de 2008 a 2014 et j’ai vu de mes yeux et a travers ceux de mes amis ce qui se passait et mon meilleurs pote MÉDECIN fait des cauchemars depuis 4 ans. combien de famille font ces même cauchemars? Pauvre américain? je dis pauvre de nous! regarder ce qui se passe dans nos rue et demandez vous se que vous pouvez y faire avant de juger les autres.

              +15

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            • georges dubuis // 24.02.2015 à 10h57

              Ce que je peux y faire, dans nos rues David mais j’y « travaille » moi même, ceci est chez moi.
              http://www.lavoixdunord.fr/region/montreuil-tags-xenophobes-rue-potez-les-habitants-sont-ia36b49188n2367729
              je suis un retraité du salariat, pas défait depuis 40 ans.
              J’estime tous les jours, mon jugement dernier, c’est que vous avez l’air énervé. /
              Dans un moment, je vais recevoir une intéressante malienne, née ici, qui en a ras le cul d’être exploitée par son clan/famille de rats…nous allons en rire, c’est déjà çà.

                +0

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            • Van // 25.02.2015 à 03h24

              sachez monsieur que la première chose a faire ou bien a ne pas faire c’est d’assassiner des gens dans leur pays, car si vous ne ressentez aucune compassion envers le peuple qui se fait massivement bombarder et sniper ne nous demandez pas d’avoir de la compassion pour des militaires qui ont choisi d’avoir le sang d’innocents sur les mains, si vos amis font des cauchemars la nuit (y a de quoi!) les irakiens font des cauchemars éveillés depuis plusieurs décennies , et je vous rejoins, pauvre de vous qui ne distinguez pas qui est l’envahisseur dans l’histoire et pour quelle raison se font ces guerres.
              et pour votre  » répondre présent après 11-9  » digne d’un caporale écervelé, sachez que les commanditaires étaient tous saoudiens et quand bien même s’ils étaient irakiens cela ne justifie en aucun cas des génocides car dans cette logique on pourrait bien bombarder l’Irlande a cause de l’IRA ou bien raser la corse a cause du FLNC , donc n’aillez pas la malhonnêteté intellectuelle des faux arguments que mêmes les autorités américaines n’osent plus utiliser . http://tempsreel.nouvelobs.com/debat/20130301.OBS0470/exclusif-colin-powell-comment-la-cia-m-a-trompe.html

                +8

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            • Paco // 25.02.2015 à 23h04

              Vous avez été soldat, c’était votre choix. Mais arrêtez de penser que c’était pour défendre notre pays. Ça c’est le discours officiel et si vous êtes assez naïf pour y croire, alors tant pis pour vous.

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    • Van // 23.02.2015 à 00h33

      une technique Marketing utilisée beaucoup a notre époque consiste a créer la polémique et menacer d’interdire le produit pour s’assurer que le publique se rue dessus, même cas récemment le film  » l’interview  » avait suscité une polémique minable fabriquée laissant croire que la Corée du nord menaçait d’attaquer les usa si le film sortait et que les autorités américaines songent a l’interdire, ils prennent vraiment les gens pour des cons mais peut être qu’aux usa c’est vraiment le cas .

        +3

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  • VladimirK // 22.02.2015 à 02h44

    Je n’ai pas regardé le film, et je ne pense pas le regarder, même si je considère Clint Eastwood comme un plutôt bon acteur/réalisateur… mais tout ce que l’on lit dans cet article ne me semble pas nouveau.

    On avait la série des Rambos, les films avec Chuck Norris, les séries américaines, comme Supercopter, Macgyver (si si, dans le genre les américains sont pleins de bons sentiments, et pas les autres) le Jag, NCIS…

    Heureusement que les artistes américains sont aussi capables d’autocritique, je pense aux auteurs de South Park (un must en terme d’autocritique) qui ont aussi fait Team America, Mike Judge (auteur de Beavis et Butthead qui a aussi réalisé l’excellent Idiocracy/Planet Idiot) et tous les autres que j’oublie… eux ainsi que l’auteur de cet articles me rassurent, même si la débilité domine les médias.

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    • Chakravartine // 22.02.2015 à 07h42

      Oui mais American Sniper n’est pas une fiction contrairement aux exemples listés, c’est un biopic censé être basé sur des faits réels (certes réadaptés pour les besoins scénaristiques) avec des personnages réels. C’est ça qui rend le contexte du film encore plus tragique, ou comment glorifier un sociopathe à tendance serial killer au rang de héros de la nation.

        +54

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      • V_Parlier // 22.02.2015 à 20h21

        En effet. Et je ne sais pas pourquoi mais au moment où j’ai vu l’affiche de ce film dans la rue, j’ai eu le pressentiment qui collait exactement à ce récit. J’avoue que ce n’était pas vraiment un miracle!

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    • david // 24.02.2015 à 00h40

      Il ne suffit pas de voir le film il faut aussi le comprendre et ce billet est un paquet de connerie sur le film.

        +3

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  • Feuille de Mars // 22.02.2015 à 03h41

    Naufrage du grand Eastwood : celui qui fut le chantre de la remise en cause du western américain (où le mythe de la conquête éludait le génocide des indiens, l’esclavage et les massacres de civils confédérés) par le western spaghetti puis par le western crépusculaire, celui qui a su remettre au goût du jour le film noir avec les Dirty Harry, celui qui a signé la fin de sa carrière d’acteur avec le plus beau film américain des années 2000 (Gran Torino), film ô combien polémique qui enterre des décennies de pensées politiquement correctes…triste de voir ce grand homme rempiler en tant que réalisateur de films, jusque là, peu intéressants (Invictus, J. Edgar…) et maintenant carrément détestables (american sniper, biopic sur un homme qui, s’il avait fait ce qu’il a fait hors période de guerre, serait passé pour le pire monstre qui soit).

    Moralité, il ne fait pas bon vieillir.

      +48

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    • K // 22.02.2015 à 11h46

      Je n’ai pas vu le film. Mais faut-il le voir comme un film de propagande ou, au contraire, considérer qu’il met en relief tous les cotés monstrueux de société militariste américaine pour mieux les dénoncer ? Autrement dit, Clint Eastwood s’attend t’il vraiment à ce que le public s’identifie à l’oppresseur plutôt qu’aux victimes ?
      Connaissant Clint Estwood, on pourrait répondre que non.
      Connaissant la société américaine, on pourrait répondre que oui.

      Il y a en effet tout ce que le cinéma américain adore (et qui sont aussi étrangement les ingrédients de la propagande nazie) :
      – Le culte des armes
      – La fascination pour l’arbitraire du super-héros (le despote éclairé version sportive)
      – Des ennemis facilement identifiables, sans ambiguïtés, sans complexité, et qui veulent la mort du héros parce qu’ils sont nés pour ça ou bien parce qu’ils veulent « dominer le monde »
      – Le patriotisme exacerbé
      – Le respect de l’autorité et de la hiérarchie (du fils pour le père, du soldat pour le gradé, et même dans une certaine mesure de la fille pour le garçon)
      – Des personnages dont le rôle est clairement identifié (les héros blancs, les ennemis basanés, les noirs absents ou chauffeurs ou au ménage, les femmes qui se lamentent de l’absence de leur homme)
      – Sacralisation des structures liées aux héros (sa familles, son pays, ses camarades) et négation de celles liées aux adversaires (on ne respecte même pas leur vie)

        +16

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      • chios // 22.02.2015 à 14h37

        J’ai vu le film.
        Oui,K il y a tout ce que vous dites, de 1à7, sans ombre ni doute.
        A mon avis, ni propagande ni dénonciation
        Pour moi, j’ai trouvé que c’était un « fllm de série », toutes les ficelles de Hollywood, dans la technique ciné et l’idéologie primaire..
        Je l’ai trouvé si éculé que je cherchais sans arrêt à faire autre chose en même temps pour ne pas perdre trop de temps.

        Un seul moment m’a frappé dans ce film, dont l »histoire est racontée ci-dessus assez fidélement.
        C’est quand il voit à la télé je ne sais plus si c’est le 11 septembre, ou une autre attaque, qui va en fait décider de son « engagement » et définir sa vie. Son regard est si « bovin » et extraordianaire, c’est comme un rot ou un pet, quelque chose de physiologique, et qui pourrait faire pencher pour la dénonciation, de la part de l’acteur ou de Eastwood, qui a laissé passer ce regard, que je qualifierais d’idiot ou, je ne veux pas élaborer…
        Mais c’est bien mince

        Question sentimentalité, il a des « scrupules » quand il doit tuer son premier gosse…
        L’innocence de l’Amérique!…elle cherche encore à s’accrocher quelque part…

        Si les foules adhèrent, c’est, je crois, parce que on les « chauffe » depuis un bon bout de temps dans ce sens et ailleurs que dans ce film.

        U

          +4

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        • Nico // 23.02.2015 à 19h54

          Permettez moi de vous dire, sans agressivité aucune, que vous me paraissait bien naïf de croire qu’il n’y a aucune propagande dans ce film. Je n’ai nul besoin de le voir pour le savoir car tous les films de guerre US sont validés par le Pentagone.

          Ce film peut être excellent cela reste un film de guerre et la propagande est toujours présente dans les films de guerre.
          Eastwood est par ailleurs et à mon goût, un bon cinéaste.
          Mais ne vous y trompez pas ! Ce film est avant tout à la gloire de l’armée US et de ses actions – récentes et malheureuses qui font le monde aujourd’hui.

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    • Nerouiev // 22.02.2015 à 14h18

      Il a peut-être touché de gros cachets pour faire de la propagande tout en l’aidant pour le tournage.

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    • luc // 22.02.2015 à 16h35

      je n’ai pas trouvé ce film détestable, bien au contraire, il se regarde bien, c’est du grand eastwood, avec de l’action du suspense etc on pourrait dire que c’est un bon rambo comme dirait l’autre…

      mais moralement ce film touche le fond, ça c’est indéniable

      le long du film eastwood essaie sincèrement de se rattrapper à droite à gauche, c’est à dire de se laver les mains en rappelant quelques leçons « anti-guerre » dans le film, mais ce n’est vraiment pas suffisant de dire que la guerre c’est difficile : ça l’a toujours été et ça le sera toujours

      absolument rien de rien n’est dit sur les raisons de la guerre en irak, c’est honteux, et en cela, eastwood passe pour un crétin…

      les séquences s’enchainent simplement du 11 septembre à la guerre contre le terrorisme puis à l’intervention en irak, sans creuser plus une seconde

      c’est tellement triste de se dire qu’il y a en réalité encore peu de gens dans le monde qui remettent en cause cet enchaînement soit disant logique et martelé depuis si longtemps à la tivi

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      • José // 22.02.2015 à 23h56

        Que tu l’aies trouvé bon ou mauvais importe peu, l’important c’est que tu sois allé le voir. Un soutien financier à la cause, c’est un bon début 🙁

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  • vérité2015 // 22.02.2015 à 03h55

    Ce que l’on vous cache sur les richesses de l’Ukraine
    Ukraine… It’s a Heist!!!

    https://www.youtube.com/watch?v=68RErgHOzN8#t=812

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    • anne jordan // 22.02.2015 à 18h06

      on ne voit que les dernières seconds de la vidéo !

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  • Feuille de Mars // 22.02.2015 à 05h46

    « Il rejetait les politiciens, détestait la presse »

    Il aura eu au moins ça comme qualité. On se console comme on peut.

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  • casper // 22.02.2015 à 06h16

    Eastwood a pourtant fait de beaux films de guerre, comme Lettres d’Iwo Jima, qui est a ma connaissance le seul film américain sur la guerre du pacifique qui non seulement ne déshumanise pas les japonais mais leur donne le premier rôle, et montre leur disparité, entre fous furieux et résignés.

    J’ai du mal a croire qu’il puisse faire quelque chose d’aussi grossier.

      +18

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  • Djinno // 22.02.2015 à 06h59

    Eastwood est infiniment plus complexe, sa filmographie en atteste. Politiquement, c’est un Libertarien, c’est-à-dire qu’il se tient très à l’écart du troupeau. Artistiquement, son travail a toujours offert deux niveaux de lecture. On peut regarder ses films au premier degré : on a une histoire et du spectacle, le plus souvent bons. On peut aussi considérer la réflexion sous-tendant l’histoire, contre-point contradictoire de ce qui est montré. C’est sa manière et son talent.

    Tout ce qui dit ce journaliste à propos d’American Sniper est exact, au premier degré. Il a cependant oublié de souligner que la caméra d’Eastwood n’a rien de complaisant ni d’empathique. Il ne s’agit pas d’une hagiographie, ni d’un film de propagande. Ce film expose un ensemble de constats et se garde de conclure.

    Plutôt qu’une glorification de l’Amérique « land of the free and land of the brave », il est un miroir présenté aux Américains. Eastwood aurait pu ajouter un sous-titre bien didactique du genre « Voilà où nous en sommes. Démerdez-vous avec ça ». Mais il est trop subtil et élégant pour ça ;o)

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    • TC // 22.02.2015 à 12h18

      Sans voir le film mais au travers des extraits que j’ai pu en voir, je me suis posée la même question : est-ce que ce film dénonce plus qu’il ne glorifie ?

      Puis, à y réfléchir, je me dis que l’important n’est là mais dans l’accueil qu’en fera la société américaine. Plus qu’ailleurs, où justement on prend et on voit les choses davantage au premier degré et où la culture des armes et de la violence est écrite dans l’acte fondateur même de ce pays, je me dis que les américains ne verront à travers ce film, ni plus ni moins, qu’un appel au meurtre justifié. Et il suffit de voir les quelques tweets partagés par l’auteur de cet article pour s’en convaincre.

      Alors, Eastwood, complice ou victime de son message artistique ?

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      • José // 23.02.2015 à 00h01

        Vous faites vraiment semblant d’oublier l’engagement d’Eastwood??? Pas tout à fait Ken Loach me semble-t-il…

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    • Inox // 22.02.2015 à 12h51

      J’ai vu le film et je serai convaincu par vos propos si, à l’image de « Mémoires de nos pères » et « Lettres d’Iwo Jima », Clint Eastwood faisait un deuxième film surprise du même genre du point de vu des Irakiens. Là oui, je lui tirerai mon chapeau encore une fois, et présenterai mes excuses pour avoir pensé qu’il vieillissait très (très) mal. Je hurlerai même au génie.

        +10

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    • Zarathousthra // 22.02.2015 à 13h13

      Oui et aussi peut-être qu’on prend les américains pour plus idiots qu’ils ne sont.

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      • Lamonette // 23.02.2015 à 01h52

        Ben c’est certain qu’ils n’offrent guère un solide soutien à leurs divers représentants, si tant est que les sondages puissent être analysés.
        Cela me rappelle qq chose mais je ne sais plus où…

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    • Freehuxald // 22.02.2015 à 13h25

      Je crois justement qu’on peut appliquer votre commentaire à tous les films de propagande, disant : ceci est tellement grossier et caricatural au premier degré, qu’on ne peut y voir qu’une invitation à prendre du recul.

      Le problème, et ce qui en fait justement un film de propagande, c’est que la majorité des gens prendront ce film au premier degré strictement. Je ne crois pas que Clint Eastwood ignore ce fait.

      Hors le film ne laisse clairement aucune place à la nuance. (Attention je vais raconter des scènes du film)

      Il y a d’un côté les US présentés de manière très joyeuse : les décors sont verdoyants, l’ambiance est apaisée avec des scènes de la vie de tous les jours. Il y a toujours un grand soleil, sans jamais aucune goûte de pluie. Ils font la fête, que ce soit dans des bars, à un mariage ou un anniversaire. Les enfants rigolent, courent et s’amusent. Et ce beau tableau est noyé sous une petite musique douce. Les gens y sont tous gentils, amicaux et se soucient les uns des autres. Il y a de la vie, de l’amour.

      De l’autre, l’Irak.

      Les couleurs sont beaucoup plus fades, avec des scènes noctures. La météo peut être ingrate avec des tempêtes de sable. Il n’y a pas une seule scène de la vie de tous les jours sans un américain dedans. Tout semble figé dans la guerre et l’horreur. La musique est oppressante et on sent qu’il fait pas bon vivre ici. Les arabes sont tous présentés comme des animaux dans des scènes toutes plus irréalistes les unes que les autres.

      Première scène avec des arabes : on voit une mère et son fils de 8 ans sortir tranquillement alors que quelques marines arrivent dans sa rue. Elle donne une grenade à son fils qui se met à courir d’une manière totalement visible et stupide vers les militaires en agitant la grenade bien haut au dessus de lui. L’enfant se prend une balle et tombe. Les chiens ne faisant pas des chats, la stupide mère court vers son gosse, et sans un regard vers lui, prend la grenade, et se met aussi à gambader vers les militaires en agitant la grenade bien haut…

      Peut-on seulement imaginer une population plus bête et méchante que ça ?!

      Autre scène : les américains font une opération nocturne pour assassiner un méchant irakien qui tue les gens avec une perceuse (mon dieu que c’est ridicule…). Il y a des échanges de tir, et au bout de 5 minutes, les marines doivent se retirer car une foule en colère de 15 paysans sort de derrière un poteau en aboyant comme des dératés. Leurs visages n’ont plus rien d’humain. Ils sont totalement crispé par la haine et la violence. Et évidemment en toile de fond, on entend les mythiques ‘ALLAH WAKBAR’.

      Pour être honnête, il y a quand même un irakien gentil (Ah !), mais un seul : et c’est bien normal, celui-ci va aider les américains. Contre la promesse d’un beau paquet de pognon, faut pas abuser non plus. Finalement 2 scènes plus tard, on voit le fils de cet irakien se faire trouer le bide par le mec avec la perceuse (le même que plus haut) sous les regards dégoûtés des marines qui n’ont pas pu le protéger.

      Bon, j’arrête ici. Mais toutes les scènes du film sont du genre là. Caricaturale, stupide et à sens unique. Il y a les très gentils, et les très méchants.

      Pour conclure, selon moi, l’absence totale de nuance, l’absolue volonté de ne pas montrer les irakiens sous un angle humain font de ce film l’exemple type d’un film de propagande. Ce film dit aux américains : Si vous tuez un irakien/arabe, c’est pour protéger votre femme, vos enfants et votre patrie. Si un irakien se fait tuer, ce n’est pas bien grave, ils ne sont pas vraiment humains. D’ailleurs, ça serait presque une bonne nouvelle !

      Rien n’invite véritablement à la réflexion ou au second degré, sinon la sur-interprétation du spectateur.

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      • Krystyna Hawrot // 23.02.2015 à 01h05

        Moi j’aimerais bien voir un film irakien sur cette guerre.

          +0

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        • Lt Anderson // 23.02.2015 à 09h39

          Il faut des millions de dollars pour faire une film.

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    • Chris // 22.02.2015 à 14h42

      « Mais il est trop subtil et élégant pour ça »
      Dommage pour une société américaine largement acculturée qui elle, le prend immanquablement au premier degré.
      Perso, je ne regarde pas de films de violences, peu en importe le domaine. J’estime que la vie quotidienne nous violente suffisamment.

        +5

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    • bats0 // 22.02.2015 à 15h01

      Bonjour et merci Djinno pour ces commentaires.
      Je n’ai pas vu « American Sniper », mais je le ferai, juste pour me donner une idée, et voir ce que Clint Eastwood a bien voulu nous faire passer comme message.
      En complément, Clint Eastwood, grand acteur dans les « westerns spaghettis » (« Pour une poignée de dollars » (scénariste aussi pour ce film), « Et pour quelques dollars de plus », « Le Bon, la brute et le truand »), et très bon réalisateur, où il excelle dans ses rôles en tant qu’acteur (« Un monde parfait », « Sur la route de Madison » (mon favoris), « Million Dollar Baby », « Gran Torino »); en fait, c’est un passionné du cinéma…
      Par contre, j’ai visionné il y a peu la série de documentaires (10 films de 58 mn) réalisés par Oliver Stone « Une autre histoire de l’Amérique », où il retrace sa vision de l’Amérique, telle qu’il la perçoit, de la seconde guerre mondiale à nos jours. Documentaires exceptionnels, qui m’ont interpelé sur le fait que certains américains ont une vision autre de cette Amérique que le mainstream on voudrait nous faire ingurgiter.
      Pour ceux qui seraient intéressés de la découvrir, ou revoir : http://goo.gl/65Kv0J

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    • grec // 22.02.2015 à 17h46

      Entièrement d’accord avec vous. Clint Eastwwod est un acteur et réalisateur hors norme, il ne faut pas le lire au premier degré. Les commentaires de ceux qui n’ont pas vu le film ne font pas sens. Cela dit ce n’est pas non plus son meilleur film. Le passage du boucher me semble « too much ». Mais peut-être que ce genre de personnage existe en temps de guerre (Daesh s’en approche).
      Quand à la déception de Clint Eastwood envers Obama je ne suis pas loin d’avoir la même (et pas seulement concernant le chômage). Qui est le va-t-en guerre : Clint qui tend un miroir ou Obama qui s’y reflète ?

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      • Mélissa // 22.02.2015 à 19h40

        Le ciné ultra réaliste sert les intérêts de ceux veulent nous faire confondre la réalité et la fiction.Les mégaboucheries du cinéma nous font relativiser les boucheries ordinaires quotidiennes,qui d’ailleurs,dépendent des mêmes mécènes…
        Certains le disent clairement:

        https://m.youtube.com/watch?v=6Ju4ocRITbw

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      • benoit // 22.02.2015 à 20h55

        Les intellectuels français vont voir le film au 2nd voire au 3e degré. C’est cela qui les différencie de l’écrasante majorité des spectateurs. Et comme cela ils versent – comme les autres – leur écot à la machine de guerre de propagande états-unienne, indispensable pendant de son appareil militaire hypertrophié, pour recueillir l’assentiment des masses. Une autre version de la parabole du mouton évoquée dans le film …

          +2

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    • liv // 23.02.2015 à 08h50

      @Djinno

      Je vous rejoins sur ces points.
      Au prime abord ce film peut effectivement ressembler à une apologie du patriotisme bête et violent, mais comme vous le dîtes il y a pleins de subtilités dedans qui cassent ce patriotisme et dénoncent les atrocités de la guerre.
      Un exemple, lorsque le héros revoit son frère marine (qui s’est engagé à peu près en même temps que lui) sur le tarmac d’un aéroport militaire…il le serre dans ses bras et lui demande comment il va. A demi mot son frère avec le regard rempli de haine lui dit à quel point il trouve cette guerre stupide et injuste…

      Eastwood a fait du brut de fonderie dans ce film…il est allé au bout du bout de la violence de ce patriotisme aveugle qui déchaîne les passions et provoque les atrocités que l’on connait. Il a montré sans ambiguïté le climat de bêtise, de manque de compassion qui régnait pour beaucoup dans le climat civil et militaire US.
      – le conditionnement et les certitudes qui en suivent
      – les doutes qui s’installent et les décalages entre les militaires et la famille et civils
      – le traumatisme de la guerre

      Après Eastwood n’a pas réellement montré :
      – les caractères psychotiques du personnage.
      – les raisons mensongères de cette guerre
      En somme tout le côté politique est volontairement mis de côté. L’a t-il fait exprès ? Peut-être que si il l’avait fait subtilement ce film serait passé du statut de polémique à chef d’œuvre…

      Maintenant il faut voir aussi le timing. Si Eastwood avait sorti ce film il y a 4-5 ans là cela aurait été très problématique, mais à l’heure où tout le monde sait que la guerre en Irak était un mensonge et une bêtise sans nom et que les crimes US sont connus et reconnus…le film devrait sortir de la polémique dans laquelle il se trouve car en montrant toutes ces absurdités, est-ce que Eastwood fait réellement l’apologie du patriotisme ?

      Après…je n’ai pas aimé plus que ça le film.

        +1

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  • Arnold99 // 22.02.2015 à 07h25

    Un film qui devrait enthousiasmer les dérangés et déranger les enthousiastes de la guerre.

    Depuis belle lurette, les USA, ont fait leur cette phrase de Prévert  » la paix, c’est la guerre ailleurs »

    Que chaque spectateur lorsqu’il verra la sanctification par la guerre de l’homicide d’un adolescent, pense à ses enfants ou petits-enfants.

    Une nation qui glorifie les héros qui détruisent au lieu de pardonner les exécuteurs des basses œuvres politiciennes est condamnée à s’autodétruire.
    Je peux avoir de la compassion pour un soldat face au remord mais pas de l’admiration pour ses tueries.

    Un tel film projeté dans le pays de Gavroche mort, tué sur les barricades par un soldat, c’est à vomir

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    • Lamonette // 23.02.2015 à 02h10

      Et bien vomissez mon ami.
      Est-il néanmoins inexact que des femmes se fassent exploser ( et ne me sortez pas la petite fille qu’on a faite exploser).
      Le niveau de violence est assez prononcé de nos jours.
      Dans nos confortables intérieurs, il y a belle lurette que nous n’avons plus l’habitude de nous dresser y compris par la violence pour nous protéger.J’en parle en pleine connaissance de cause car déplorant très souvent , ces multiples clivages créés artificiellement, je suis bien la première à dire que mes gosses et mon chat ( oui) si mon mari ne peut m’y aidait, oui je me dresserai, quitte à être le mouton de la fable car peu préparée à la situation et cherchant déjà mes lunettes, que je ne retrouve jamais, pour dégoupiller la grenade lacrymo et récupérer le couteau à découpe.
      Notre défense des idées se réduit trop souvent à un clavier.
      Et de tout cela, je nous pardonne. Nous vivons dans une tiédeur tranquille que des millions de gens nous envieraient.
      Mais laissez Gavroche tranquille.Quant au pays de Gavroche, mille pardons mais il est un peu loin maintenant.

        +4

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  • lemoine001 // 22.02.2015 à 07h53

    « ils contrôlent déjà le Congrès, le monde des entreprises, la plupart des médias et le complexe militaire »

    Non, il faut certainement renverser l’ordre : c’est le monde des entreprises via les médias et le complexe militaire qui les contrôle comme il contrôle le congrès. Le film en est lui-même la preuve. Ce ne sont pas quelques fous de la gâchette qui l’ont financé et qui le diffusent dans le monde entier. Le cinéma américain est une industrie contrôlée comme tout le reste par la finance.

    Une chose m’a amusé c’est la division du monde en moutons, loups et chiens de garde. Cela m’a rappelé l’irruption d’un adjudant dans la chambrée quand je faisais mon service militaire. Ma fiche des RG venait sans doute d’arriver : il est arrivé et a hurlé : « pour moi il y a trois sortes d’hommes – il y a les gens biens, il y a les militaires et il y a les anarchistes ! » puis en pivotant sur ses talons, il s’est tourné vers moi en pointant le doigt et en hurlant « Lemoine vous êtes un anarchiste ». Mais la France n’est pas les USA – il lui a fallu rapidement en rabattre !!

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    • Lemoine Catherine // 22.02.2015 à 11h24

      C’était l’adjudant Kronenbourg, sûrement…
      RIP Cabu

        +2

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      • lemoine001 // 22.02.2015 à 13h57

        Juste un qui n’avait pas compris qu’il devait me surveiller sans rien laisser paraitre. Nous étions en 1974 et c’était la période des comités de soldats. Celui-là j’ai eu sa peau car il a eu la mauvaise idée de nous expliquer comment on se servait de la baïonnette pour achever les prisonniers. Un général nous a fait une conférence. Je lui ai juste demandé si c’était vrai qu’on achevait les prisonniers dans l’armée française. Il a voulu savoir qui m’avait dit ça, ce que je lui ai dit sans faire de mystère : j’ai désigné l’adjudant et j’ai dit « c’est lui ». Le reste s’est passé en petit comité mais a calmé les ardeurs guerrière de l’adjudant.

          +6

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  • Grossomodo // 22.02.2015 à 07h58

    Il semblerait que vos analyses concernant ce film soient légèrement erronées .
    Un film est une fiction et un héros ne décrit pas obligatoirement la pensée de son auteur .
    En tous cas la controverse semble plus subtile que la condamnation .

      +16

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    • LBSSO // 22.02.2015 à 08h30

      Bonjour Grossomodo,

      j’ai hésité à voir le film après avoir pris connaissance de la bande d’annonce.Est il une dénonciation ou une apologie?
      Au final, j’ai décidé de ne pas donner quelques euros.
      Ce qui m’inquiète le plus : il s’agit d’un film dont les codes marketing (« moralement contestables »)ont été choisis ,réfléchis pour en faire un blockbuster .Et ça marche !

        +5

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      • Grossomodo // 22.02.2015 à 09h21

        Bonjour ,
        Je me méfie également un peu des nouveautés qui buzzent ou font grand débat plus ou moins spontanés .
        J’ai souvenir de réactions quasi hystériques dans les milieux étudiants « gauchistes » ou post soixante-huitards , à la sortie de certains films , qui aujourd’hui avec le recul , me font marrer .
        Aussi j’attendrai un peu pour voir ce film .
        J’ai accumulé par ailleurs tellement de retard au point de vue de la production de films que je ne cours pas après les dernières sorties et n’ai d’ailleurs pas les moyens de m’offrir beaucoup de « toiles » .
        Mais je suivrai la polémique concernant ce film .
        Navet ? Coup de génie ?
        La guerre en Irak a été une horreur bien masquée par la propagande qui voulait nous faire passer une guerre juste et propre .
        Heureusement , nous ne nous sommes pas mêlé de la seconde intervention .
        Dont l’objet N° 1 était naturellement le contrôle du pétrole .
        Des ressources ,comme d’hab.
        Et d’ailleurs l’Ukraine ne déroge pas :
        Ici l’approvisionnement en gaz de l’UE .
        Avec beaucoup d’argent engagé , pas innocent des tentatives politiciennes de déstabilisation .
        L’enfer est pavé de bonnes intentions .
        « Démocratiques » entre autres .
        Mais la démocratie et l’ UE !!!!
        Certes nous sommes amenés à voter périodiquement …!
        Etc, etc ….

          +2

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        • Grossomodo // 25.02.2015 à 09h03

          Le film , j’ai pu le regarder ici :
          http://streamcomplet.com/american-sniper/
          Ni chef d’oeuvre , ni navet .
          Américain.
          Avec un gros investissement initial car les moyens ne manquent pas .
          Nous apprécions C. Eastwood car il a fait d’excellents films (Bird,…) et d’autres moins réussis .
          Mais il n’a jamais été un « révolutionnaire » si ce mot signifie quelque chose aux USA, que nous avons tendance d’ailleurs à simplifier .
          Les populations et les idées n’y sont en rien monolithiques , sauf qu’en gros les élites nous imposent une politique toujours orientée vers un même but impérialiste .
          Par contre je vous recommande ce topo de wiki sur la troisième guerre d’Irak car nous avons tendance à n’en retenir que les mensonges qui ont été proférés pour attaquer ce pays .
          http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_d%27Irak
          La suite : la violence , le chaos et in fine une multiplicité de groupes armés, dont des islamistes combattants pour la charia, que l’on retrouve en Syrie aujourd’hui , est le contraire des buts officiels recherchés .

            +0

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    • Nerouiev // 22.02.2015 à 09h19

      C’est aussi ce que j’ai pensé, une peinture de l’état d’esprit américain et en même temps une dérision. Peut-être encore pire que l’esprit bêtement guerrier c’est la sournoise corruption comme dans le film Leviathan où elle finit par gagner.

        +2

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    • Chakravartine // 22.02.2015 à 09h19

      Jusqu’à preuve du contraire, les personnages principaux, la guerre en Irak et les événements dans le film ne sont pas imaginaire. Quelques modifications ont été apportées afin de rendre l’intrigue plus « buvable » pour le spectateur lambda mais au-delà de ça on est bien en présence d’un biopic. Alors comment peut-on considérer ce film comme une fiction afin de minimiser sa portée propagandiste?

      C’est pas comme si on racontait l’histoire d’un chauffeur-livreur en scooter, infidèle de plus est, qui devenait président de la république Française. Pour le coup, là on serait vraiment en présence d’une fiction.

        +13

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  • LBSSO // 22.02.2015 à 08h12

    Bonjour,

    « American Sniper » et « The French » tirs groupés ?

    « American Sniper », une propagande avec une grosse ficelle …
    Mais parfois je me demande si elle n’est pas plus fine….

    Dans le film « The French » (i.e. The French Connection) avec Gilles Lellouche:
    _Le juge Michel est un accro au jeux
    _les policiers français sont des véreux.
    _les mafieux français des neuneus
    _les hommes politiques français des corrompus

    Heureusement qu’un flic américain de la CIA permet de remettre de l’ordre dans tous ça !

    De plus ,il n’est jamais fait mention que la CIA a instrumentalisé la mafia marseillaise et corse pour empêcher les syndicats du port d’entreprendre des grèves .C’est l’époque du plan Marshall,de la guerre d’Indochine .

    Procès d’intention de ma part , hasard, air du temps ou manipulation insidieuse ?

      +7

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  • Lysbeth Lévy // 22.02.2015 à 08h46

    C’est bien « américain » comme film, violent, exaltant la violence, l’inhumanité, la glorification de l’armée, des armes, du patriotisme, mais pire que c’est pour le « bien des bougnoules » que l’on fait ces misères physiques et morales. la liberté et démocratie à l’américaine étant le « must » pour ces « barbares » a babouche.

    Combien en voyons nous sur nos écrans de ce films de pure propagande à la gloire de l’Amérique qui oeuvre à la « démocratie et la liberté » en se servant des pires armes comme celle qui ont détruit dans Fallujah toute vies avec l’uranium appauvri, hypothéquant l’ADN de ces habitants pour des milliers d’années.

    http://www.mondialisation.ca/fallujah-l-uranium-appauvri-et-le-phosphore-blanc-continuent-de-tuer-les-enfants/15128

    Si on leur montrait cela au lieu de ces films débiles, peut-être ces américains moyens verraient ils les choses autrement ? A force de semer la mort au nom de Dieu, car c’est Dieu ou Jésus qui parlait à Georges Bush, il va bien falloir qu’un jour ils paient pour tous ces crimes.

    On accuse les musulmans de bigoterie, mais les américains en la matière, leur vole la vedette croyez moi …

      +36

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  • Joanna // 22.02.2015 à 09h07

    Je pense que critiquer Clint Eastwood n’est pas le problème.
    Le fait est que ce film existe, qu’il a déjà du succès et qu’il va marquer un peu plus certains esprits. Il suffit de lire les tweets précédents pour s’en convaincre.

    Faut prendre en compte aussi que quasiment toute la presse (critiques sur allociné) encense ce film sans faire la moindre réserve.
    Seul Télérama exprime un avis très divergeant : « On ressort de ce film belliciste avec l’impression très désagréable d’avoir vu et entendu quelqu’un nous dire que Chris Kyle est un p… de héros au service d’un p… de grand pays. Cela s’appelle un film de propagande patriotique. »

    Le parallèle avec l’Allemagne nazie est bien vu mais bien peu vont y penser spontanément.
    Et pourtant …

      +18

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    • Chris // 22.02.2015 à 14h57

      « Le parallèle avec l’Allemagne nazie est bien vu mais bien peu vont y penser spontanément »
      Sans vouloir préjuger, seuls les Européens ayant vécu et souffert de l’époque nazie (malheureusement bientôt tous enterrés), éventuellement leurs descendants, mais aussi des historiens non faussaires (en tout cas pas ukrainiens !) ou férus d’histoire, peuvent faire immédiatement le lien entre la fresque sociétale d’américan sniper et le système nazi mis en place par Hitler. J’avoue y avoir immédiatement pensé appartenant à la seconde et quatrième catégorie.

        +8

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  • Joanna // 22.02.2015 à 09h08

    Dans une interview Clint Eastwood a déclaré ceci :

    « Ce qui m’a attiré dans cette histoire est que ce n’est pas seulement l’histoire d’un guerrier. Il y a aussi un aspect anti-guerre. Le scénario autorise le doute : sur le bien-fondé de notre présence en Irak et sur le fait de risquer des vies. J’aime bien avoir différents points de vue dans une histoire. Les gens peuvent en retirer ce qu’ils veulent. »

    Pour se dédouaner un peu ? Combien auront vu le soi-disant « aspect anti-guerre » ? 1 à 2 % ?

      +14

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  • Max // 22.02.2015 à 09h12

    C’est triste mais la culture du héro individuel est ancrée aux USA/Canada.
    Du temps, pas si lointain, ou j’étais a l’école a Calgary, le prof nous demandait journalierement d’ouvrir la page du Calgary Sun consacré a l’étudiant(e) méritant(e) du jour et il nous demandait de nous extasier sur ses mérites qui en faisait quelqu’un d’appart.
    Pour info, aucun Canadiens dans notre classe, parmi nous, que des étrangers Européens et Coréens.
    La culture et le mode de penser au Canada et USA privilégie le culte du héro solitaire au dessus des autres.
    Le Groupe n’est rien, l’individu est tout………………. Si, il est exceptionnel.
    Les USA ont beau avoir de soit disant individus exceptionnels, ils ont perdu toutes leurs guerres depuis bientôt 75 ans ne laissant que des pays en ruines.

      +23

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    • Nerouiev // 22.02.2015 à 09h26

      C’est tout à fait ça, sans oublier le salut aux couleurs dans les classes primaires. Le culte de la star c’est aussi le culte de la privatisation à outrance et les innombrables séminaires à la gloire des leaders.

        +10

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    • Christian Gedeon // 23.02.2015 à 09h54

      Le but des USA n’était pas de gagner « les  » guerres,prises une à une.Parce que pour eux,ces guerres n’étaient que des batailles en quelque sorte. Vous pensez qu’ils ont tout perdu? Fatal error,je crains.Regardez bien! ils ont détruit l’empire soviétique,converti l’empire chinois au libéralisme économique le plus effréné,empêché toute construction de régimes pérennes,fussent ils peu démocratiques ou PO et au MO,installé leur « modèle  » économique dans le monde entier…et coetera. Vous pensez toujours qu’ils ont « perdu  » toutes leurs guerres?

        +0

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  • Carabistouille // 22.02.2015 à 09h25

    La complaisance dont jouit Eastwood avec la gauche bienpensante est tout simplement sidérante.

    Que la madame « tout le monde il est beau » de Marianne, D. Heymann, puisse voir dans ce film un plaidoyer pacifique laisse pantois quand on sait que les 100 millions d’américains les plus fachos et culs bénis ont plébiscité ce film. Je ne savais pas que Mac Cain, Palin ou les éditorialistes les plus tarés de FoxNews étaient des pacifistes. Et je ne savais pas que tout ce que la gauche américaine peut compter de représentants était trop con pour ne pas voir le second degré supposé d’un film et ne pas comprendre qu’il ne s’agissait pas d’une apologie de meurtrier de civils.
    Pourtant Clint annonce la couleur, il commence avec Dirty Harry où un brave flic blanc anglo-saxon et protestant, persécuté par une bureaucratie tatillonne de »tarlouzes » libérales lui cherche des poux dans la tête car il ne fait que son devoir en buttant des dizaines de délinquants qui, par hasards sont à 80% noirs et 20% latinos. A l’époque, les critiques germano-pratins parlaient de second degré. Don Siegel, réalisateur facho notoire en rigole encore. Clint aussi.
    Puis Clint fit un film où il tuait des tas de méchants Russes pour leur piquer Firefox. Probablement une ode au gauchisme et une critique du système.
    Puis Clint fit un film où il apprenait aux jeunes américains à devenir de vrais marines pour aller bouter la barbarie communiste hors de la Grenade. Un film trotskyste peut-être…
    Le problème, c’est que Clint aime le jazz et n’est pas un bourrin, même si son vrai public reste le WASP, red neck de préférence.
    Alors Clint nous sortit quelques films, absolument pas impactants politiquement mais suffisamment mesurés socétalement pour que les germanopratins puissent s’extasier devant ce qui fut considéré comme un gauchissement.
    Puis Clint réagit, car son vrai public commençait à le soupçonner de virer « tarlouze » alors vint la merde absolue: Gran Torino, où Eastwood montrait comment il concevait l’intégration des métèques: leur apprendre à devenir des vrais prolos blancs, grossiers, qui passent leur temps à échanger des vannes foireuses et picoler des bières sur la terrasses, en rappelant aux jeunes blancs égarés que « non les blacks n’étaient pas leur frère »et que le seul langage qu’ils comprennent est celui du Colt. Jusqu’au final évangéliste où le grand prolo américain se sacrifie les bras en croix pour sauver le métèque en voie d’intégration des pattes de méchants niakwés.
    Comme pour American Asshole la droite US défaillit de joie, la gauche US tira la gueule. Et la critique française germano-pratine, même celle de l’Huma fut…. dithyrambique… Clint dut être partagé entre l’envie d’éclater de rire et la consternation devant la connerie caricaturale des intellos fromage-qui-puent.
    Là, Clint nous fait l’apologie d’un assassin qui tire sur des enfants qui ONT BIEN des grenades dans la main. Aucun doute la dessus. Qui tire sur des femmes qui ONT BIEN un flingue caché sous la burqa ou autre. Personne n’a été vérifié si les victimes de ce fils de p… d’assassin US avaient bien des armes à la main quand il s’est amusé à faire des cartons. On connait l »imagination fertile des énervés de la gâchette, qu’ils soient au poste au sanglier depuis 5 heures et tirent sur un pote de battue qu’ils avaient confondu avec une bête à cause de fourmis dans l’index, qu’ils soient flics zélés qui mettent sans sommation 10 balles sur un gamin de 10 ans, qu’ils soient vigiles auto-proclamés qui tuent un jeune black de 17 ans parce qu’ils se sentaient en danger.

    Et l’apologie du film, la seule, celle qu’a vu avec consternation toute la gauche américaines et qu’ont été incapable de voir les salonnards Français. La seule apologie c’est celle du droit à tuer quand on se sent menacé. Peu importe que ces grenades dans les mains des enfants ou ces flingues dans celles des femmes fussent vraies ou fausses , l’important, est que le citoyen américain blanc, anglo-saxon, protestant les ai vues lui, et que ça lui donne le droit de tuer tous ceux qu’il ressent comme une menace.

    Quant à Clint, pour finir, j’entends et lis partout que ce monsieur aurait été contre la guerre en Irak. Je mets au défi quiconque, je dis bien quiconque de trouver la moindre déclaration en ce sens ANTERIEURE A 2007. Après 2007 c’était devenu très tendance de dire qu’on était contre.

      +46

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    • Chris // 22.02.2015 à 15h03

      Depuis le Vietnam, l’Amérique vit son trip 1984… et nous l’impose. A croire que le pavot et autres agents chimiques ont sérieusement ébranlé leur ADN.

        +4

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    • Christian Gedeon // 23.02.2015 à 10h48

      Décidément,c’est le jour de faire l’avocat…du diable. Non que j’aie une passion particulière pour les USA,loin s’en faut. Mais votre vision est tellement caricaturale qu’elle vaut vraiment la peine qu’on s’y arrête un moment.Voilà donc M. Clint Eastwood transformé en modèle de fasciste,raciste,psychopathe blanc pur WASP mâtiné de redneck américain. Époustouflante démonstration. le bouc émissaire monstrueux,d’une Amérique monstrueuse pleine de « fachos et de culs bénits »,donc. Que vous associez sans rire aux salonnards germanopratins,fascinés par la force brute de M. Clint ( là on est en plein Freudo-lacanisme). Dites,c’est un peu just comme raisonnement quand même…parce que le peuple américain n’est pas que cette pitoyable caricature que vous en faites,loin de là. Qu’on soit opposé à l’ultralibéralisme est une preuve de bonne santé mentale.Mais qu’on jette tout un peuple « blanc  » wasp et redneck aux orties à la poubelle,en opposition à un autre peuple américain noir,latino, »jaune » ou dieu sait quoi encore reflète une profonde méconnaissance du tissu social américain.Ou plutôt des tissus sociaux américains. Pas grand chose de commun entre un new yorkais et un habitant des Plaines…entre un Bostonien et un Franciscain.sauf…sauf…le american way of life,et ,pardonnez,le drapeau.Je pense que vous ne mesurez pas ou alors très mal,l’attachement viscéral des américains à leur mode de vie,qu’on l’aime ou pas,et à leur drapeau. Peu de neurones,me direz vous! peut-être…mais certainement autant que ceux des critiques permanents de la société française telle qu’elle est…posez vous donc la question de savoir pourquoi les films d’ Eastwood,acteur,ou réalisateur ont tellement de succès,à l’extérieur des USA aussi.Pourquoi Dirty Harry est une légende planétaire… pourquoi le vieux con de Gran Torino a parlé aux cinéphiles du monde entier… tous des fascistes culs bénits? tous des rednecks débiles? tous des intellos germanopratins fascinés par la violence comme des jeunes filles en plein émoi? Que nenni…Au delà des apparences,Eastwood parle de choses basiques,internationales ,en quelque sorte,que celà vous plaise ou pas.Il parle,même dans Dirty Harry,du moment où l’individu se révolte contre un système « légal  » qui protège le méchant,qui sait utiliser toutes les ficelles du « droit » et de la lâcheté sociale, et essaye de faire justice au « gentil  » démuni face à un système judiciaire où l’argent et les lawyers comptent plus que la justice…message évidemment simple ,voire simpliste,mais ,si on y regarde bien,terrible critique du monde judiciaire et policier américain… e partie complètement pourri… et çà ,c’est vrai dans le monde entier,d’où le succès mondial de Eastwood qui ne se dément pas. Votre réaction traduit un double mépris…celui des peuples,et celui des intellos…vous parlez de fascismes…eh bien,cher monsieur,quand on méprise à la fois les peuples,et les intellos ,fussent ils germanopratains,et sans vouloir vous offenser,on y est en plein,dans le « fascisme « ! C’est à dire dans le mépris. Votre haine des USA vous égare,je crains.

        +4

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  • Carabistouille // 22.02.2015 à 09h42

    Un snipper infiltré dans des lignes ennemis et qui sème le trouble en tuant le maximum de soldats, passe.
    Un snipper de section de combat qui verrouille un assaut contre ses potes en faisant baisser les têtes adverses, passe.
    Un snipper de section de combat qui débloque un assaut de ses potes en faisant sauter un verrou adverse, passe.
    Mais un snipper embarqué dans une armée à la puissance phénoménale qui tire sur des civils: beuuurk. C’est une merde.

      +17

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  • Delta // 22.02.2015 à 09h43

    mouais.
    On vous a connu plus inspiré pour le choix de vos auteurs, Olivier!

    Ce Mr Hedges mène manifestement lui aussi une bonne grosse croisade haineuse à l’américaine, et ce film n’est qu’un prétexte pour développer son propos.
    Il aurait pu faire le même type d’article avec n’importe quel film de guerre, fut-il fondamentalement anti-guerre, d’ailleurs.

    Et surtout, cette façon de présenter LA « bonne » lecture d’un film est absolument scandaleuse, bien qu’assez courante chez les « intellectuels » américain de nouvelle génération.

    Moi, je pense par moi-même, merci. Pas besoin de pré-pensé. Je croyais d’ailleurs que c’était un peu la règle ici ?

      +12

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    • Pravda // 22.02.2015 à 12h10

      @Delta
      A comparer avec la chute du faucon noir de R Scott, pas la même narrative

        +2

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      • Delta // 22.02.2015 à 12h16

        Peut-être !
        Mais je ne parlais même pas du film, seulement de la présentation qui en était faite.

          +2

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  • korrigan // 22.02.2015 à 09h52

    j’ai vu le film hier soir.
    Etant, tireur sportif, adepte justement du tir a longue distance, ça me bottait bien de voir un film ou c’est particulièrement mis en exergue.

    j’ai été franchement déçu. déçu de la qualité du film lui même. parce que c’est plutôt mauvais, mal réalisé (malgré que ce soit clint eastwood qui s’y colle) il n’y a pratiquement aucune intrigue, aucune profondeur des personnages. bon, faut dire que je connaissais les grandes lignes de la vie du personnage et donc je savais comment ça finirait.
    seulement, c’aurai du rester un film, et on s’y ennui plutôt, le film « déroule » sans que jamais on ne s’en soucis, que l’on rentre dans la peau des personnages ou que l’on ai la moindre empathie pour ce qu’il se passe a l’écran. c’est très plat.

    après, ça, c’est le coté purement « cinématographique », du point de vue politique, humain, ou « intellectuel » le film est dégueulasse. je pensais que les quelques critiques que l’on pouvait lire ces jours ci étaient exagérées, mais en fait pas du tout.
    on a clairement des gentils très gentil (le sieur Kyle est dépeint comme le cliché du « working hero » sans aucun défaut, et les américains sont tous dépeint pareil) contre des méchants très méchant (les arabes sont clairement montré comme des gens horrible, aucune remise dans le contexte ou de prise de recul)
    la dernière scène de combat du film c’était le summum avec des ricains héroïque et combattants a la fois les éléments météo (une sorte de tempête de sable de puissance biblique) et des nuées de criquets (les hordes d’assaillants irakiens)
    On ne pouvait pas faire plus manichéen que ça, tous les ricains, sont parfait, beau et gentil. tous les arabes sont laid et pervers. (mention spéciale au sniper ennemi qui ressemble a un travesti…)
    quand a la psychologie de Kyle lui meme, tout le long du film il explique qu’il n’a absolument aucun remord, qu’il peut justifier tous ses tirs, et qu’il aurait voulu en tuer plus pour sauver plus de soldats ricains. Il n’arrive a stopper son combat sur le terrain, non pas quand sa femme menace de s’en aller parce qu’il est devenu inhumain, mais quand le psy de l’armée lui montre comment il peut continuer a se battre chez lui aux USA en sauvant des soldats US atteint de syndrome de stress post traumatique a coté de chez lui…

    alors je ne dirai pas que j’ai eu envie de vomir, mais j’ai vu le temps passé, je n’y ai pris aucun plaisir a voir ça, et j’ai du payer pour assister a de la propagande grossière..

    Pourtant le personnage réel bien que n’étant pas extrêmement profond, il avait ses démons, ses défauts, et ses grandes qualités humaines aussi. tout ça n’est pas montré. ce n’était pas la « bête de somme » qui est montrée dans le film…

      +11

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    • dpmf // 22.02.2015 à 20h06

      D’accord avec vous. J’ai vu le film et je reste assez perplexe devant l’étroitesse de l’analyse psychologique. Clintwood nous avait habitué à un tout petit peu plus de nuance et de recul de par le passé. Mais là zéro! Electro-encéphalogramme plat tout du long. Eastwood met le spectateur en état de mort cérébrale. Le personnage principal est désespérant de platitude. J’imagine que c’est la rançon à payer pour être un flingueur sans scrupules et sans remords. Je reste persuadé après avoir vu ce film, qu’un « chien de berger », puisque c’est l’image que le père du personnage principal utilise pour nommer l’une des 3 catégories où il range le genre humain (mazette…), a certainement beaucoup plus de discernement et de finesse psychologique pour évaluer les moutons de son troupeau. Le pire du peu d’impression qu’il me restera du film est l’aspect intégralement caricatural et monstrueusement simpliste dont il dépeint les irakiens: vous avez le choix entre fanatiques, sadiques, psychopathes, corrompus. La première chose qui m’est venue à la sortie de la salle de cinéma est cette petite sensation diffuse et frustrante de m’être fait avoir à donner dix euros pour cette m…
      « Démineur » c’etait un drame psychologique en comparaison.

        +4

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  • Fabrice // 22.02.2015 à 10h22

    Hier j’ai été invité chez des amis et le choix de ceux-ci étaient de voir le film « Du sang et des larmes » (bon j’aurais préféré insaisissable) et ce que je lis ce matin ressemble beaucoup à ce que nous avons évoqué à la fin, ce film ressemblait par de nombreux aspects à « American sniper » comme l’évoquaient deux de ceux qui avaient été le voir.

    Ce que j’en déduis c’est que les américains sont en mode boucle et n’arrive plus à sortir des schémas de pensés, à l’instar du mode boucle sur Russie égale URSS, sont ils condamnés (et nous aussi par notre alliance aveugle) à recommencer sans fin les mêmes erreurs jusqu’à ce que la situation les dépasse ?

    C’est triste de voir un réalisateur/acteur comme Clint Eastwood, qu’il participe à ce cercle infernal dans lequel les Etats-Unis s’enferment, mais le pire c’est que nous n’avons plus la force de leur dire qu’ils font fausse route !

    Le plus lamentable c’est que parfois j’ai l’impression que nous devenons plus royaliste que le roi et que l’adage « Qui est le plus fou des deux ? Le fou, ou alors le fou qui le suit ? » n’a jamais été autant d’actualité.

      +14

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    • Lysbethe Levy // 22.02.2015 à 11h07

      Voici l’avis de Michael Moore producteur de Boowling For Colombien, sur ce film : http://www.telerama.fr/cinema/michael-moore-s-explique-sur-american-sniper,123123.php

      « Pour lui, le vrai débat n’est pas le film mais doit porter sur la politique guerrière des Etats-Unis (« ces gens qui brutalisent une nation entière en la plongeant dans une guerre absurde et illégale » et le stress postraumatique des soldats revenu au pays (« un problème majeur qui devrait être la première des priorités ») »

      .

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    • korrigan // 22.02.2015 à 12h21

      j’ai aussi vu du sang et des larmes.
      la, par contre, je serai bien moins dur envers ce film qu’envers American sniper.
      dans Du sang et des larmes, tous les afghans ne sont pas des ordures, ou des animaux, loin de la.
      alors biensur, c’est un film hollywoodien, et donc formaté, mais il est moins manicheen, et on voit d’une part et d’autre des humains. meme les ennemis ne sont pas reduits au stade d’animaux comme dans american sniper.
      quand aux ricains, ils ne sont pas decrit comme des purs heros, sachant que dans le commando, au debut de l’histoire, certains proposent simplement d’assassiner les paysans…

        +1

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  • Odile // 22.02.2015 à 10h27

    Inondés que nous sommes par les films révélant essentiellement le point de vue de l’occupant OTANesque, j’aimerais un jour pouvoir enfin voir un film afghan, irakien ou syrien. Cela nous instruirait surement.

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  • Serge // 22.02.2015 à 10h43

    En rapport avec ce film, j’avais vu un reportage super intéressant sur la diabolisation des arabes dans les films hollywoodiens et les dessins animées. Vous trouverez le lien ci-dessous.

    https://www.youtube.com/watch?v=YTLMz1Ra1jA

      +5

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    • Odile // 22.02.2015 à 15h15

      Je vous remercie. Ce documentaire est très instructif!
      Voici un lien qui peut intéresser: un film irano syrien que j’ai récemment trouvé, intitulé  » le survivant » et sous titré en français! ( quelques erreurs mais ça passe…)
      Il y est question de la prise de Haifa…

      http://youtu.be/DhZEYDPQH0A

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  • Clive // 22.02.2015 à 10h59

    Propagande ordinaire sur France Inter service public

    Sur le site:
    http://www.franceinter.fr/blog-autopsie-dune-photo-chars-russes-en-ukraine-deroute-mauvaises-troupes
    « Plusieurs photos censées montrer la présence de militaires envoyés par Moscou sur le territoire ukrainien se sont révélées fausses, au grand bonheur de ceux qui accusent l’Occident de propagande. Pourtant, les preuves valables ne manquent pas… »

    Les photos présentées officiellement au Sénat US ne sont pas des manipulations, donc, mais une simple « mésaventure », « similaires » à celle « arrivée » au site de la ZDF.

    Les preuves valables étant les affirmations (sans images) de 2 journalistes anglais, de l’OTAN, et d’un blog hébergé par le (fameux) site bellingcat, créé par un finlandais pour spotter les véhicules russes…
    https://bellingcat.checkdesk.org/en/story/171

    Et ce matin, dans la douce quiétude du dimanche…

    Journal de 10h, après un reportage sur l’Ukraine dans lequel la seule position citée a été celle des USA, la conclusion:
    « et pendant ce temps, à Moscou, des manifestants défilent contre l’Occident »

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  • Clive // 22.02.2015 à 11h00

    Propagande ordinaire sur France Inter service public

    Sur le site:
    http://www.franceinter.fr/blog-autopsie-dune-photo-chars-russes-en-ukraine-deroute-mauvaises-troupes
    « Plusieurs photos censées montrer la présence de militaires envoyés par Moscou sur le territoire ukrainien se sont révélées fausses, au grand bonheur de ceux qui accusent l’Occident de propagande. Pourtant, les preuves valables ne manquent pas… »

    Les photos présentées officiellement au Sénat US ne sont pas des manipulations, donc, mais une simple « mésaventure », « similaires » à celle « arrivée » au site de la ZDF.

    Les preuves valables étant les affirmations (sans images) de 2 journalistes anglais, de l’OTAN, et d’un blog hébergé par le (fameux) site bellingcat, créé par un finlandais pour spotter les véhicules russes…
    https://bellingcat.checkdesk.org/en/story/171

    Et ce matin, dans la douce quiétude du dimanche…

    Journal de 10h, après un reportage sur l’Ukraine dans lequel la seule position citée a été celle des USA, la conclusion:
    « et pendant ce temps, à Moscou, des manifestants défilent contre l’Occident »Propagande ordinaire sur France Inter service public

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  • Alae // 22.02.2015 à 11h36

    En lisant, je me disais qu’il y avait encore pire aux USA, les libertariens qui adulent Ayn Rand. Il faut lire cet auteur (même seulement quelques pages parce qu’on sature très vite) pour comprendre ce qu’est la déshumanisation érigée en mode de pensée.
    Et puis, en continuant à lire, j’ai vu au passage le com de @Djinno « Politiquement, [Eastwood] est un Libertarien ». Et voilà…

    Ensuite, outre les libertariens et leur inhumanité caricaturale, on a les libéraux interventionnistes tueurs à la sauce Hillary Clinton, les neocons va-t-en guerre à la McCain, les abrutis de style Jeb Bush qui, en plus d’aller chercher ses experts en politique étrangère au rayon « faucons de guerre », ne comprend même pas en quoi l’espionnage de masse de la NSA serait répréhensible, etc.
    Au bout du compte, l’Amérique se révèle de plus en plus comme un pays archi-militarisé et mentalement dominé par son complexe militaro-industriel.
    On n’est pas rendus.

    http://libertyblitzkrieg.com/2015/02/18/oligarch-rules-jeb-bush-surrounds-himself-with-the-architects-of-his-brothers-iraq-war/
    http://www.zerohedge.com/news/2015-02-21/jeb-bush-believes-unconstitutional-nsa-spying-hugely-important

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  • LeFredLe // 22.02.2015 à 11h56

    Eastwood est un monstre sacré du cinéma. Cessez immédiatement ces critiques. Si Eastwood, le réalisateur de Gran Torino et de Letters from Iwo Jima a par la suite réalisé American Sniper, ce n’est pas fortuit.
    Filmer quelque chose ce n’est pas forcément adhérer à cette chose. J’ai l’impression d’enfoncer une porte ouverte en écrivant cela.
    Ce film est une véritable diatribe à l’encontre de certains aspects de l’Amérique.
    C’est peut-être une forme d’expiation. Qui sait ?
    On n’empêchera pas certaines personnes de prendre les choses au premier degré sous tel ou tel prétexte. (Matrix ou Taxi par exemple…)
    Arrêtez de dire du mal d’Eastwood par contre.

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    • Louve Bleue // 22.02.2015 à 12h28

      Ah ? J’avais pas lu cela. Le film serait donc à prendre au second degré ? Bon alors je vais peut-être chercher à me faire ma propre idée. J’aime tellement « Gran Torino » notamment. J’ai tant de mal à croire qu’Eastwood soit devenu un abruti …

        +2

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    • Carabistouille // 22.02.2015 à 13h31

      Sans déconner, comment pouvez vous prendre « Gran Torino » film culte de tous les beauf fachos WASP et red neckes pour un film subversif? C’est hallucinant. Toute la gauche américaine a été révulsée par ce film. A juste titre. Au mieux, la vision d’Eastwood du prolo américain est à gerber: le prolo US doit être con, raciste, vulgaire mais quand même un brave homme prêt au sacrifice chrisitique bras en croix pour sauver un métèque de vilains niakwé: consternant.
      Vous vous rappelez le passage ou le héros dit à un jeune qui parle avec deux blacks que « non ils ne sont pas tes frères » et qu’après il sort son gros pétard sous le nez des deux jeunes blacks qui sont forcément délinquant? Il faut savoir que ce passage a été du délire dans les salles de cinoche du Nouveau Mexique au Montana, avec « yaaahouuu » et sifflets d’enthousiasme.
      Je ne comprends pas ces Français qui cherchent du second degré(lequel???) là où il n’y a que complaisance pour un public de beauf blanc, fachos, anglo-saxons protestant.

        +4

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      • Inox // 22.02.2015 à 15h24

        Bof, vous y allez un peu fort. Ça dépend de ce qu’on veut y voir aussi.

        Personnellement, j’y ai vu la caricature de l’américain blanc anglo-saxon protestant dépeint comme un vieux débris, mourir et léguer sa sacro-sainte voiture chérie (gros symbole américain) à une caricature du vilain américain pas blanc, plutôt qu’à sa sacro-sainte famille chérie (deuxième gros symbole américain). Certes, il y a des lourdeurs dans ce film, mais au moins, elles sont filmées comme des caricatures, il y a une invitation au deuxième degré, et à l’interprétation.

        Contrairement à « American sniper » où je n’ai strictement rien ressenti de tel.

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        • Carabistouille // 22.02.2015 à 15h41

          Dans les deux cas, les soit-disant cibles du second degré eastwoodien ont applaudi à tout rompre, et tout le bataclan WASP, redneck et associés ont été ravis. Bizarre pour des victimes de railleries.
          Et plus bizarre encore, la gauche US(oui, oui, il y en a une) n’y a vu strictement aucun second degré, dans un cas comme dans l’autre. Il n’y a qu’en France qu’on voit du 2e degré chez Eastwood quand il veut faire plaisir à sa clientèle de réac yankee.
          Je crois qu’en France, pays de Descartes, on a une incapacité totale à comprendre le cynisme du fric.
          Comme Eastwood a pondu quelques films artistiquement réussis, on est incapable d’envisager que c’est une biznessman tout à fait capable de pondre des horreurs pour un poignée de dollars.
          Ces films artistes lui ramènent les honneurs et la considération d’un public et d’un monde qu’il apprécie, mais son pognon lui vient essentiellement des WASP bien réacs au milieu desquels il vit.
          Et pour Clint, en bon libertarien, la seule chose qui compte, c’est le pognon.
          Personnellement, je me régale à regarder des films de et ou avec Clint, mais je n’ai aucun respect pour le personnage.

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        • Alae // 22.02.2015 à 22h54

          Sur l’aptitude des Américains moyens à comprendre le second degré, il y a une petite anecdote : le film « Natural Born Killers », dont le réalisateur Oliver Stone s’était échiné à répéter partout, pour les durs de la comprenette, qu’il était à prendre AU SECOND DEGRÉ et qu’en fait, c’était une charge virulente contre la culture de la violence engendrée par les médias, les comics, Hollywood, etc.
          Un français le comprenait immédiatement comme ça – une critique sans concessions de la société du spectacle.
          Les Américains, rien à faire. Aujourd’hui encore, ils se pâment sur la violence débridée du film, ses hectolitres de sang et ses « personnages sans tabous sociaux ».

          Alors imaginez ce qu’ils comprennent aux films de Clint Eastwood…

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    • Alae // 22.02.2015 à 14h44

      @LeFredLe
      « Ce film est une véritable diatribe à l’encontre de certains aspects de l’Amérique.
      C’est peut-être une forme d’expiation. »

      J’ai bien peur que non, pas du tout.
      Traduction de la fiche officielle du film, « Du réalisateur Clint Eastwood nous vient « American Sniper, » avec Bradley Cooper dans le rôle de Chris Kyle, le sniper le plus létal de l’histoire militaire des Etats-Unis. Mais il y avait beaucoup plus à dire sur ce véritable héros américain que son habileté à manier un fusil. Le sniper Navy Seal américain Chris Kyle est envoyé en Irak avec une seule mission : protéger ses frères d’armes. Sa précision au tir sauve nombre de vies sur le champ de bataille et les histoires sur ses courageux exploits se répandent au point de lui valoir le surnom « Légende ». Mais sa réputation grandit aussi dans les lignes ennemies, qui mettent sa tête à prix et en font la première cible des insurgés. Malgré ce danger, et au prix même de sa vie de famille, Chris sert au cours de quatre pénibles périodes d’affectation, devenant l’emblème du credo des Seals, « Ne laissez aucun homme en arrière ». Mais quand il rentre chez lui, Chris découvre que c’est la guerre qu’il ne peut pas laisser en arrière. » (Warner Bros)
      http://www.rottentomatoes.com/m/american_sniper/

      Ils sont où, le second degré et la « diatribe contre certains aspects de l’Amérique » ?

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    • lon // 22.02.2015 à 15h14

      La dernière fois que j’étais au cinéma aux States c’était en 2012 et je peux vous garantir une chose : le public mainstream ricain est absolument imperméable au second degré . Il n’est pas le seul , malheureusement .

      Tout le pays d’ailleurs exhale un premier degré implacable dans sa narrative idéologique, son organisation hiérarchique, sociale et économique, quelque chose qui ressemble à une sorte de fascisme pour employer les grands mots , alors qu’on trouve volontiers une sorte de second degré plaisant au niveau individuel . Allez donc comprendre quelque chose .

        +4

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    • Van // 22.02.2015 à 19h57

      je vous invite monsieur a aller voir un film qui fait l’apologie du nazisme pour tester votre ouverture d’esprit et votre fibre cinéphile .
      le fait d’acheter un billet de cinéma pour ce film n’enrichira pas cet industrie de propagande déjà subventionnée par le ministère de la défense mais contribuera seulement a conforter leurs volonté d’encrer leurs mensonges dans la tètes des gens .
      sache qu’a la sortie du film quand on te demandera si ca t’a plu et que ca sera le cas , ce ne sera pas que la fiction que tu approuvera .
      le feedback du publique n’aura pas comme seul objectif de noter le film mais aussi de jauger a grandeur nature l’acceptation de l’impunité des actes de guerre américains .

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    • Chakravartine // 22.02.2015 à 21h31

      @LeFredLe

      Je vous serai gré de ne pas nous dicter de quelle manière nous devons nous exprimer vis-à-vis de qui que ce soit sous prétexte qu’il est votre référence cinématographique et comme Carabistouille le souligne très bien, Eastwood n’est que le digne représentant du WASP contemporain dans tout sa splendeur.

      Sinon ce que je ne pige pas c’est comment des gens peuvent croire que le film est une véritable diatribe à l’encontre de certains aspects de l’Amérique alors que visiblement le personnage de Chris Kyle a été retravaillé pour les besoins du film afin de le rendre plus « humain » et qu’il n’a plus rien à voir avec le sociopathe de sa propre biographie. Si le film voulait vraiment être une critique de la société Américaine et anti-militariste pourquoi ne pas avoir dépeint le véritable Chris Kyle au travers de ce qu’a été réellement la seconde invasion en Irak. J’ai vu des films beaucoup plus subtile et critique que American Sniper et certains ici ont oubliés que Clint a réalisé et joué dans Le Maître de guerre (1986) qui lui aussi est à comprendre au « second degré » je présume.

      C’est navrant d’arriver à ce genre de prétexte afin de donner de la crédibilité à un film qui se veut avant tout être une belle propagande patriotique pro-militariste (cf. les commentaires des téléspectateurs sur le film qui sont sans doute plus éclairés que moi ou là aussi on doit prendre au « second degré »).

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  • Cherchieur // 22.02.2015 à 12h14

    Je n’ai pas vu le film, mais je me demande si vous êtes entrain de partager ce texte sans l’avoir vu également? Il semble que ce soit le cas pour beaucoup ici, et pourtant ca critique énormément. Simple question, parce que ce serait de la malhonnêteté intellectuelle, et je serai déçu dans ce cas.

      +3

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    • Van // 22.02.2015 à 18h39

      ya la description du film et le fait que ce film soit tiré dune véritable histoire , on peut se faire une idée facilement et je trouve plus objectif de connaitre une histoire a froid sans tomber dans la manipulation des images et des émotions . et pour la malhonnêteté intellectuelle vous devriez la réserver a ceux qui veule faire passer un criminel pour une légende humaine , sa serait plus courageux de votre part .

        +3

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  • Lithan // 22.02.2015 à 12h19

    Le gros problème que met en exergue ce film, c’est le complet effondrement de la société (civilisation ?) américaine, notamment de sa classe moyenne.
    Aux USA, les 2/3 des soldats sont des types venant du Sud profond, de la fameuse ‘Bible Belt’.
    Ces gens qui combattent en Irak ou partout ailleurs dans le monde (en Ukraine ?), plutôt jeunes ( – de 35 ans), sont des enfants de la classe moyenne blanche paupérisée, qui a vu ses petites exploitations agricoles pourvoyeuses d’emplois péricliter au profit de méga-fermes automatisés qui n’emploient plus personne, si ce n’est des mexicains sans papiers et sous-payés, et a vu aussi partir tout son tissu industriel au nom de la ‘rationalité’ et de la ‘compétitivité’.
    Dans des régions entières des U.S.A, les populations ne survivent que grâce aux food-stamps et aux petits trafics. Dans ces Etats-là, beaucoup de gens se raccrochent à leur Bible et leur Flingue pour continuer d’exister. Et pour sortir ces populations-là de leur précarité économique, il ne reste que l’armée, qui paye bien et offre une protection sociale à la famille. Ça tombe bien, aujourd’hui nous menons des guerres de croisades, idéales pour des gens fanatisés par les évangélistes tout-puissant. Mais alors que les bouseux incultes comme Chris Kyle sont convaincus aller là-bas ‘casser du basanés’ pour défendre l’Occident blanc et chrétien, ils ne sont en fait qu’une armée de mercenaires qui agit pour les intérêt de multinationales mondialisés qui n’ont aucune valeur à défendre, si ce n’est celle du fric tout puissant.
    En gros, les gros bonnets de la finance qui ont saccagés le tissu industriel U.S. emploient les enfants de leurs ex-salariés pour mener des guerres maquillées en ‘clash de civilisation’ pour que ceux-çi se fassent toujours plus d’argent sur le dos des plus pauvres (qui se font saigner pour eux en plus). On a atteint là la quintessence de la perversité de notre modèle économique et social. Mais celà peut-il durer encore longtemps ? Vous avez dit Rome ou Byzance ?

      +46

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    • Chris // 22.02.2015 à 15h19

      Le meilleur commentaire que j’aie lu sur le sujet, car il « ratisse » large et fait remonter à la surface les vraies causes, au-delà du torchon « american sniper » alias Charlie !

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  • Louve Bleue // 22.02.2015 à 12h26

    A lire le commentaire de qui a vu le film (merci) je n’irai pas le voir. Pourtant j’ai aimé plusieurs films de Clint Eastwood et je ne comprends vraiment pas qu’il ait réalisé celui-là. Je suis affreusement déçue.

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    • Carabistouille // 22.02.2015 à 13h38

      Et Le Maître de Guerre, c’était un film anti-système aussi? Et Firefox?
      Eastwood est une sorte de Janus. C’est un esthète raffiné et une grande culture et sociétalement très tolérant, comme tout libertarien, du moment qu’on ne touche pas à ses impots et qu’on lui laisse le droit de porter une arme.
      Seulement aux USA, Clint a un public de beaufs fachos. Donc, il fait des films pour leur faire plaisir et se remplir les poches.
      Par contre, je trouve insensé que parce qu’on a aimé Madison, Minuit dans le Jardin, Impitoyable, Miystic River ou Million Dollar, on crie au génie et au second degré pour des produits de consommation « bible belt » comme les Maitre de Guerre, Grand Torino ou American Asshole

        +5

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      • LeFredLe // 22.02.2015 à 14h38

        Ce que vous dites est exactement ce qui fait la grandeur d’Eastwood : il incarne la société américaine dans ce qu’elle a de plus contradictoire. A la fois les côtés que l’on adore et ceux que l’on déteste.
        La filmographie d’Eastwood ne fait qu’illustrer cela : cette dichotomie qui fait du peuple américain à la fois la société la plus « avancée » (je crains les coups de bâton en disant cela) et la plus contestable au regard de l’histoire et de ce qui a conduit l’Amérique là où elle est.
        d’où cette schizophrénie dont Eastwood a bien conscience lorsqu’il filme American Sniper.
        Des doutes ?
        Revoyez Un monde parfait, L’épreuve de force et Impitoyable par exemple.

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        • Carabistouille // 22.02.2015 à 15h34

          Je suis assez d’accord mais je ne suis pas persuadé que ça « grandisse » le bonhomme, matou bien matois qui passe son temps à prendre les uns et les autres pour des imbéciles.
          Tant qu’il fait du pognon.
          Et il fait ce qu’il veut, c’est son droit. Mais lire, à gauche ou droite, qu’un film de fric pour public taré comme Gran Torino est un chef d »œuvre ne cesse de me laisse songeur.

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  • georges dubuis // 22.02.2015 à 14h05

    Je ne vais plus au cinéma depuis longtemps, le cinéma ambiant me suffit et je le teste, goûte, tous les jours, je suis devenu acteur/ projectionniste dans ma rue.
    French snipper maison, opinion sur rue, 4 procès en cours par les charlies.
    http://www.lavoixdunord.fr/region/montreuil-tags-xenophobes-rue-potez-les-habitants-sont-ia36b49188n2367729
    Bon visionnage

      +2

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  • Nerouiev // 22.02.2015 à 14h37

    La différence de culture apparaît nettement si on considère le sniper de Eastwood et ceux de JJ Annaud dans Stalingrad. Mais elle s’atténue tranquillement, et en attendant on a une vision de notre futur profil pour bientôt.

      +1

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  • bocanegra // 22.02.2015 à 14h39

    Clint Eastwood vaut bien mieux que cet article qui s’en tient au premier niveau …ce n’est pas le genre de cet auteur réalisateur metteur en scène et acteur de faire de la la propagande surtout comme celle décrite dans ce que je viens de lire …Eastwood est bien plus talentueux et intelligent que cela.
    toutefois ce film me rappelle beaucoup celui de J-J Annaud. . le début notamment.
    les mêmes critiques pourraient lui être faites,  » bougnoules » comme vous dites, mis à part !

    de jour en jour les articles d’ OB prennent un tour qu’ils n’avaient pas auparavant depuis Charlie , OB est sous une certaine influence, d’une manière qui se dessine peu à peu. Mélanchon a dû passer par là ?
    c’est dommage OB perd un peu de sa voilure .

      +4

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  • SCC // 22.02.2015 à 14h48

    Si effectivement le film correspond à la description donnée ici, c’est très décevant dans le chef de Clint Eastwood. N’y aurait-il pas justement une critique sous-jacente?

      +0

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  • Sang dessus-dessous // 22.02.2015 à 15h11

    S’il fallait voir toutes les pires insultes à l’intelligence
    Que le cinéma à produit, pour oser en parler
    Nous passerions notre vie dans les salles obscures
    A voir le pire et le meilleur
    Autant faire confiance à certaines critiques
    Et à nos choix esthétiques et moraux
    Je ne verrai donc jamais ce film
    Et je n’aime pas le cinéma de C. Eastwood

      +3

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  • Olposoch // 22.02.2015 à 15h44

    « Le film s’ouvre sur un père et son fils chassant le daim »

    Je ne sais pas s’il s’agit d’une coïncidence, une référence ou un clin d’oeil, mais on se souvient du livre de Joe Bageant en 2008 « deer hunting with Jesus », qui traite exactement du sujet, aux antipodes de ce qu’a l’air d’être le film d’Eastwood…

    Les critiques sur France Inter étaient plus nuancées que cet article, ils y ont trouvé quelque ambiguité, sauf sur la fin apparamment…

    France Inter encore ou l’on choisit ses mots:

    Sur le site:
    Un billet (http://www.franceinter.fr/blog-autopsie-dune-photo-chars-russes-en-ukraine-deroute-mauvaises-troupes) ou les fausses (« au grand bonheur de ceux qui accusent l’occident de propagande ») preuves de l’invasion russe présentées au Sénat US ne sont que des « mésaventures », qui « arrivent ».

    Et ce dimanche matin au journal de 10h:
    Un sujet sur l’Ukraine ou le seul point de vue officiel évoqué fut celui des USA, se termine par cette phrase:
    « … et à Moscou des manifestants défilent contre l’occident… »

    Au journal de 13h:
    Seul point de vue officiel, celui de l’armée ukrainienne, et ces phrases
    « l’expansion territoriale, c’est la prochaine cible des russes, le port de Mariupol… »
    « est-ce que Minsk c’était Münich? »,
    « là ou l’histoire se répète, c’est qu’on constate à nouveau une grande impuissance des démocraties européennes face à un autocrate déterminé soutenu par son peuple »

      +2

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  • Quentin // 22.02.2015 à 17h10

    Vivement qu’on analyse les films de Tarentino, surtout Jango, avec les tweet des zantis afro qui ont suivi…une propagande de plus.

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  • eskape // 22.02.2015 à 18h17

    Bon, question films, américains, sur l’amérique, heureusement il y en a, et de bien étonnants.
    Parfois même prophétiques. A part le fameux « fight club », un autre est presque encore plus frappant : « canadian bacon », de michael moore. fait en 1995 !!! A VOIR ABSOLUMENT
    la date de sortie – il y a 20 ans ! – est presque son problème, car à l’époque cela ne passait que pour de la « fantaisie » allégorique trop forcée pour etre prise au sérieux, de la science fiction impossible. mais on y est… on est tous dans une espèce de BD post-apocalyptique, une sorte de « mauvaise » science-fiction des années 90.
    Mais bon, il y a des films comme ça, on se demande même s’ils sont vraiment seulement « prophétiques », grace aux intuitions géniales de leurs réalisateurs, ou prophétiques « auto-réalisateurs », à avoir inspiré certains acteurs politiques…
    http://www.imdb.com/title/tt0109370/

      +1

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  • bluetonga // 22.02.2015 à 18h22

    Je n’ai pas vu le film et je n’ai pas l’intention de le voir. Je ne suis pas maso.

    Primo, je ne ne comprends absolument pas l’adulation que portent au travail d’Eastwood les cinéphiles français. Tout ce que j’ai vu de lui était linéaire, carré, les passages « sensibles » soulignés trois fois au crayon gras pour ceux dont la comprenure ne déclenche pas du premier coup. Degré subtilité zéro. Des fois c’est sympa, comme dans million dollar baby, des fois ça ne l’est pas comme dans gran torino. Eastwood produit du hollywood, pour un public américain dont la conception du débat se résume à un pouce levé ou un pouce baissé. Que notre intelligentsia cinéphile se pâme à chaque nouvel opus est pour moi très déconcertant; c’est un peu comme si les critiques du guide michelin faisaient assaut de propos dithyrambiques au sujet de chaque nouveau produit macdo. Sans doute beaucoup de critiques sont-ils irrémédiablement subjugués par le charme vénéneux du beau Clint? C’est pour moi la seule explication possible.

    Deuxio, le meurtre aux USA, c’est cool. Du moins dans l’imaginaire. Le nombre de séries ou de films macabres, glauques, sanguinolent a explosé au cours des dernières décennies. Un jour, je suis tombé par hasard sur un épisode des experts, et j’ai failli vomir mon quatre heures. On se serait cru dans une salle d’anatomie. Mes gosses, ça ne leur faisait rien, ils avaient l’habitude. Il y a dans la culture américaine une réelle fascination pour la force et la violence, d’une part parce que leur société est conçue comme une arène où les faibles sont éliminés au profit des forts, et d’autres part parce que le carcan religieux brut de la campagne impose de très nombreux interdits, sexuels et autres, auxquels la political correctness galopante n’a rien arrangé. C’est un univers de frustrations, où la violence se nourrit de la peur de l’autre. Regardez donc la production d’un autre enfant prodige d’Hollywood, Quentin Tarention : violence, sadisme, cruauté, étalées de manière obscène sous prétexte de caricature et de second degré. En fait, c’est du premier degré, et c’est ce qui plaît.

    Tertio, les Américains ne supportent pas l’idée qu’ils ne sont pas la nation la plus forte du monde. Si c’était vrai, alors, toute cette dureté, ce cynisme, cette tyrannie qu’ils encaissent quotidiennement dans leur contrat social ne pourrait plus se justifier, puisque ça ne leur permettrait même pas de dominer. Il se soumettent à une règle dure parce que cette règle permet aux forts, aux doués de triompher. C’est juste et ça doit être ainsi. Et comme leur société est censée être la plus juste, leur pays ne peut céder la primauté à aucun autre sur cette planète, question de cohérence. D’où il est essentiel pour eux de croire à leur invincibilité. C’est le cataplasme qu’avait appliqué sur leur blessure d’orgueil la série des rambos, et c’est indubitablement le même type d’effet analgésique que doit leur apporter American Sniper. Ça les rassure sur leur puissance et sur leur droit à l’ignorance.

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    • lon // 22.02.2015 à 22h53

      « …Primo, je ne ne comprends absolument pas l’adulation que portent au travail d’Eastwood les cinéphiles français.
      Tout ce que j’ai vu de lui était linéaire, carré … »

      Ne dites pas que vous ne comprenez pas alors que vous l’expliquez tellement bien ensuite .

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    • Alae // 23.02.2015 à 12h43

      @bluetonga
      « Il se soumettent à une règle dure parce que cette règle permet aux forts, aux doués de triompher. C’est juste et ça doit être ainsi. »

      Pardon, mais c’est l’exact contraire de « juste ». La loi du plus fort, c’est celle des nazis, des mafieux et des singes.

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  • Sébastien // 22.02.2015 à 19h21

    « Billet très pertinent »? Hum, bon.

    -Rien sur le complexe militaro-industriel. Je m’interroge.
    -Hollywood, chrétien. J’ai pouffé.
    -La droite américaine, qu’elle soit libertarienne, conservatrice ou que sais-je est évangéliste ou protestante, et non chrétienne.
    -« In god we trust » sur les billets de 1 dollar, avec la pyramide illuminati bien visible. Très chrétien en effet.
    Les qualificatifs et étiquettes auxquels beaucoup se raccrochent démontrent simplement la bêtise et le niveau grotesque de cette énième polémique orchestrée par des médias vendus aux faiseurs de guerre. Ca ne mange pas de pain.
    Le seul point commun avec un quelconque « Dieu » qui peut être associé à l’Empire américain, c’est la lettre D, comme Diable.
    Clint Eastwood là-dedans? Un mec qui fait des films pour payer ses taxes démentielles et veut faire partager ce qu’il a au fond du crâne sans avoir vraiment défini une hypothétique conclusion.
    On lui prête des intentions qu’il ne voulait peut-être pas assumer, justement pour ne pas paraître sentencieux et moraliste. Esprit très Charlie pour le coup: on lui reproche. Quel camp du bien choisir? Sa conclusion est qu’il n’y en a peut-être pas.
    P.S.: je n’ai pas vu le film.

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  • Cruz Castillo // 22.02.2015 à 19h23

    Merci Modération pour ton chaleureux accueil et comme dirait Schwarzi : I’ll be back.

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  • Macarel // 22.02.2015 à 19h25

    Les USA veulent détacher l’Ukraine, berceau de la Russie, de cette même Russie.

    Et si les russes, fomentaient des révolutions oranges dans les Etats du Sud-Ouest des USA, qui ont été pris par la force au Mexique au 19ième siècle, et qui sont peuplés de pas mal de latinos ?

    Pourquoi ces Etats, devraient appartenir aux USA, puisqu’ils ont été volés au Mexique ???

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    • Lysbeth Lévy // 26.02.2015 à 18h24

      Et bien il y a la revanche : l »hispanisation des Usa gagne du terrain, sans compter les autres minorités qui gagnent du terrain démographiquement bientôt les WASPs ne seront plus la majorité.

      En 201i il y a eu plus de bébés « non blanc » nés d’après les statistiques :http://www.slate.fr/lien/56275/bebes-minorites-etats-unis et les mariages dits « interraciaux » sont de plus en plus nombreux.
      C’est sans doute la chance qu’un jour les Usa cessent leur impérialisme basé sur la croyance d’un peuple d’exception devant « guider le monde » avec leur universalisme qui prêche au monde entier sa supériorité politico-culturelle, « missionnariste » et un colonialisme « sous-jacent » issu du « Manifest Destinity » du XIX ème siècle.

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  • Nerouiev // 22.02.2015 à 20h14

    Je parlais toujours de Washington pour le distinguer des américains, mais vu le succès de ce film auprès du public je suis largement étonné. Ils semblent voir la guerre comme un film d’Hollywood où les morts se relèvent après le tournage. Ils ne sont pas impliqués et ne souffrent pas, tout est loin. Et en plus leurs militaires ne sont pas brillants malgré tous leurs déguisements. Les sentiments sont loin. Je préfère cette vision :
    http://www.youtube.com/watch?v=r7avPl6jB5w

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  • LeFredLe // 22.02.2015 à 20h19

    ça me fait regretter de ne pas avoir choisi Lionel Lockridge en pseudo tiens !

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    • Cruz Castillo // 22.02.2015 à 22h49

      Hé hé hé. Imaginez tout le blog avec des noms de personnages de soap opera et tele novelas. J.R., Pamela, Eden, Mason, etc. Un peu comme les braqueurs de Point Break et leurs masques de présidents américains.

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  • Bertaut // 22.02.2015 à 20h25

    Je suis surpris que personne ne fasse de parallele avec Stalingrad de JJ Annaud
    Ab

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    • Carabistouille // 22.02.2015 à 20h32

      Je ne vois pas le rapport.
      Dans Stalingrad, le snipper(historique) évolue dans un pays agressé sauvagemment et martyrisé par un ennemi à la sauvagerie inouïe. Dans American asshole le mec fait partie de l’armée d’occupation sauvage à la violence inouïe.
      Dans Stalingrad, le snipper tue des soldats, en zone de guerre. Dans American Asshole, le mec tue des femmes et des enfants dont il prétend qu’ils représentaient un danger en parlant d’arme à la main. Personne n’est allé vérifié ses dires.
      Dans Stalingrad, le snipper évolue, avec un courage incroyable, au milieu des lignes d’un ennemi redoutable et suréquipé. Dans American Asshole le mec est planqué au milieu d’une armée suréquipée entouré de blindés, survolé d’hélicos et d’avions et tire sur des civilss, des femmes et des enfants.

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    • Nerouiev // 22.02.2015 à 20h37

      Voir mon post plus haut où je fais la comparaison à 14:37.

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  • mianne // 22.02.2015 à 21h59

    Et pendant ce temps-là, en Mer de Chine …

    http://www.lefigaro.fr/international/2015/02/21/01003-20150221ARTFIG00048-pekin-etend-son-emprise-en-mer-de-chine-meridionale.php

    Les BRICS oublieraient-ils de se distraire en regardant le dernier nanar de propagande du « maître du monde » ?

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    • bluetonga // 22.02.2015 à 23h43

      Mince, et Kyle qu’est mort. Qui va effacer ces faces de citron maintenant?

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  • Marie Genko // 22.02.2015 à 22h12

    Les premières lignes de l’article de Chris Hedges ont retenu mon attention.
    Je les reproduis ci-dessous:
    « Le film ne pose jamais la question cruciale relative à la raison pour laquelle les Irakiens se défendent contre nous pour commencer », explique Mikey Weinstein, que j’ai eu au téléphone depuis le Nouveau Mexique.
    « Weinstein, un ancien officier de l’Air Force qui a travaillé à la Maison blanche sous Reagan, est à la tête de la Fondation pour la liberté religieuse dans les forces armées, qui s’oppose à l’expansion du fondamentalisme chrétien au sein de l’armée US. « Le film m’a rendu physiquement malade avec ses distorsions totalement unilatérales de l’éthique de combat et de la justice en temps de guerre, enveloppées dans le mantra personnel de Chris Kyle du « Dieu-Patrie-Famille ». Ça n’est rien de moins qu’un hommage odieux, une hagiographie littéralement atroce du massacre de masse.

    Weinstein souligne que la glorification du chauvinisme chrétien d’extrême-droite, ou dominionisme, qui en appelle à la création d’une Amérique « chrétienne » théocratique, est particulièrement présente au sein des unités d’élites comme les forces spéciales de la marine de guerre (SEALS) et de l’Armée de terre. »

    Et voilà comment on présente le christianisme aux USA, et comment on le fait haïr….!!!

    Les Etats Unis sont pourtant couverts d’églises, mais le fondamentalisme qui nous est présenté n’a pas grand chose à voir avec un christianisme authentique, ni celui des pays de l’Est orthodoxes, ni même celui de l’Occident catholique…

    Les Protestants nous donnent ici une terrible image de leur pays! et nous font faire un amalgame négatif qui décrédibilise le christianisme !

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  • leramier // 22.02.2015 à 22h47

    Pour faire écho à l’article, une petite vidéo « orientée » sur les US

    https://www.youtube.com/watch?v=Rt0xvOpXBB0

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  • Lamonette // 23.02.2015 à 00h37

    Libertarien et mormon ( je ne vise pas EASTWOOD naturellement)?
    C’est moi qui loupe une marche ou c’est plus que curieux.
    Comparé Eastwood à Bush me laisse sans voix.
    J’irai le voir ce film car finalement , je sens des trucs où je reK bien la signature EASTWOOD, celle de tenter d’éclairer la difficulté de vivre et le choc de la vie sur la transmission des valeurs inculquées par les parents.
    La phrase sur la culture de la guerre, le culte du sang et du sacrifice etc….Ben oui , on est complexe et fragile. Heureusement que certains ont eu ces réflexes néanmoins , au défaut que je crois que je parlerais l’allemand couramment.
    J’observe que ses films , dès qu’ils causent d’autres choses que d’amour, subissent tjs la même critique et moi, peut-être particulièrement bête, je n’y vois que la relation dans tous d’un PERSONNAGE , j’insiste, confronté à la vie.
    D’ailleurs, sauf erreur, l’a t il seulement présenté comme un biopic?
    Ce que je reconnais de sa pate à mille coudées, ce sont les deux premières scènes, il en crèvera de rechercher la force des premières relations et ce qu’elle imprime aux valeurs transmises, ou, non, comme dans Million Dollars BABY.
    J’arrête de râler, j’irai le voir . J’aurai l’honnêteté de revenir dire oui avec les moutons, de hurler avec les loups ou de me comporter comme un chien de berger. Faudra attendre un peu, c’est tout.

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    • Van // 23.02.2015 à 05h03

      vous êtes libre de regarde ce film personne ici ne vous donne de consignes, et si cela vous a échappé ce blog n’est pas un site de notation de films ou de critiques cinématographiques mais un site qui traite les aspects des crises mondiales. Ce qui est scandaleux avec ce film n’est pas seulement la violence ou la propagande hollywoodienne habituelles mais le fait que l’histoire découle de faits réels et le fait d’ériger un meurtrier comme exemple humain universel, car oui agresser et envahir un pays sans autorisation des nations unis appuyé de fausses preuves est un crime grave, sans parler de la transformation de ce pays en un gigantesque champ de tir, ou l’irakien devient un gibier pour qui veux s’amuser avec sa carabine.
      il n’y a rien de valeureux a assassiner des gens dans leur propre pays, encore moins courageux de s’acharner sur un pays désarmé et sous embargo depuis des décennies, braquer une arme sur quelqu’un d’une si longue distance équivaut a lui tirer dans le dos, c’est tout sauf valeureux.
      en vu de votre exemple sur la résistance a l’Allemagne nazi, vous n’avez pas l’air de bien cerner qui est l’envahisseur entre Irak et usa, vous n’avez même plus besoin de propagande (film) pour perdre le nord .

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  • Carabistouille // 23.02.2015 à 07h33

    Visiblement, nos libéraux d’Hollywood aux Oscars n’ont pas du tout perçu le coté « pladoyer pacifiste » et « second degré » de ce film qu’ils ont repoussé du pied avec dédain en se bouchant le nez. Et quoi???? Hollywood serait moins pertinent et lucide que Saint Germain des Prés?

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    • georges dubuis // 23.02.2015 à 13h08

      Hollywood serait moins pertinent et lucide que Saint Germain des Prés?
      Mais oui,autant en emporte le vent, Carabistouille, BHL en est la parfaite synthèse, 2 cinémas se rencontrent et c’est tout ce qui compte pour le coma des mortels, être bercé par l’image, la meilleure comme la pire, leurs vies ne tiennent qu’a un manque de fils, de liens, sont coupables à merci, cut, arrêt sur mon image, prise de son quand dit raton etc, etc le drôle de drame ordinaire des sociétés anonymes honteuses et souffrantes de ne pouvoir l’exprimer…..SOS charlie où il faut sauver le soldat Charlie, arrive au pic de cette apogée .

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