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Et voici le « faucon » Hillary

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Source : New Republic, le 07/06/2016

David McNew/Getty Images

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En s’attaquant à l’imprudence de Donald Trump, Clinton s’est trouvée associée à la critique néoconservatrice du président Obama.

Par Jeet Heer | 7 juin 2016

Mardi dernier, dans son discours donné à San Diego sur la politique étrangère « dangereusement incohérente » de Donald Trump, Hillary Clinton a porté un coup décisif à son adversaire Républicain présumé, le mettant sur la défensive et rassurant les Démocrates qui craignaient que Clinton ne puisse pas avoir le courage de se mesurer à Trump. Pourtant, alors que Clinton a qualifié le comportement imprudent et les préférences de politique générale de Trump avec beaucoup d’agressivité et de mordant, les libéraux ont de bonnes raisons de s’inquiéter de l’alternative offerte par Clinton.

Tandis qu’elle se présente elle-même comme l’héritière de Barack Obama et met en avant la fermeté du Président pour donner le feu vert au raid pour tuer Oussama ben Laden, Clinton a également adressé un message clair pour dire qu’elle était, pour de très nombreux points, proche des critiques d’Obama envers les faucons néoconservateurs. Le contraste entre Obama et Clinton était souligné par le discours de politique étrangère du Président qu’il avait prononcé un peu plus tôt ce jour-là, discours qui abordait les mêmes thèmes mais avec une différence frappante dans le ton et la teneur. Les deux discours se devaient d’être complémentaires, mais il y avait suffisamment de différences significatives pour rendre évident le fait que Clinton se dirige vers une présidence beaucoup plus « faucon ».

Obama et Clinton ont affiché, tous les deux, la même position envers Trump (son nom n’a pas été mentionné par Obama mais c’était clair dans les sous-entendus). Tous les deux se prononcèrent contre la vision pessimiste de Trump sur le déclin des États-Unis et affirmèrent que l’Amérique restait une grande puissance et un pilier essentiel pour le maintien de l’ordre international. Mais, en parcourant le discours d’Obama, on percevait une mise en garde contre les dangers d’une politique expansionniste et également une tentative pour tirer une simple leçon des guerres perdues au Vietnam et en Irak : le pays se doit d’être prudent dans l’utilisation de la force militaire.

Les thèmes de la prudence et de la coopération internationale, qui étaient nettement absents du discours de Clinton, semblaient être partout dans celui d’Obama :

Bien évidemment, gouverner avec sagesse signifie aussi résister à la tentation d’intervenir militairement chaque fois qu’il y a un problème ou une crise dans le monde. L’Histoire est jonchée de ruines d’empires ou de nations qui se sont agrandis démesurément, épuisant leur pouvoir et leur influence. C’est la raison pour laquelle nous devons suivre une voie plus sensée. Comme nous l’avons vu au Vietnam ou en Irak, la plupart du temps, le plus grand préjudice porté à la crédibilité américaine arrive quand nous voulons en faire trop, quand nous ne réfléchissons pas aux conséquences de toutes nos actions. Et, ainsi, nous devons retenir l’enseignement de notre Histoire. Et cela signifie aussi que nous devons veiller à nos hommes et à nos femmes en uniforme…

Et on est leader, non pas en imposant sa volonté aux autres nations, mais en travaillant avec eux en tant que partenaires ; en traitant les autres pays et leurs populations avec respect et non pas en leur faisant la morale. Et ce n’est pas uniquement parce que cela doit être ainsi : c’est dans notre propre intérêt. Ainsi, les pays seront plus enclins à travailler avec nous et, au bout du compte, cela accroît notre sécurité.

L’insistance d’Obama pour que l’armée soit la solution de dernier recours montre bien la défense explicite d’une politique sur laquelle lui et Hillary Clinton ne sont pas d’accord, politique concernant la Syrie. « Ma décision de ne pas frapper la Syrie après l’utilisation d’armes chimiques a été contestée par certains à Washington, » explique Obama. « Mais, parce que nous avons saisi l’option diplomatique, appuyée par la menace de notre armée, des nations se sont unies et nous avons réalisé beaucoup plus que ce que nous aurions pu faire avec des frappes militaires : la totalité des armes chimiques stockées par la Syrie a été éliminée avec succès. » Bien sûr, Clinton était partisane d’une plus large intervention militaire en Syrie.

Enfin, Obama s’est enorgueilli d’avoir pris l’initiative du rapprochement vers Cuba et vers le Vietnam, activités diplomatiques que Clinton n’a pas mentionnées, même si elle pouvait prétendre à un certain mérite en tant que Secrétaire d’État d’Obama.

L’axe principal du discours d’Obama était, selon ses propres termes, les avantages de l’utilisation de « la diplomatie, pas la guerre ». Le discours de Clinton a pris une approche très différente. Elle a efficacement critiqué l’inconstance de Trump, mais elle l’a opposé à sa détermination inébranlable et non pas à ses compétences diplomatiques. Lorsqu’il s’est agi de parler d’autres nations, son refrain invariable était qu’elle était suffisamment forte pour les faire plier à la volonté de l’Amérique ; rien sur les inquiétudes d’Obama sur les dangers de « donneur de leçons » aux autres pays.

Quand bien même elle aurait pu s’enorgueillir du succès diplomatique de l’accord nucléaire avec l’Iran, Clinton l’a encadré de termes militaires, assurant à ses auditeurs qu’elle utiliserait la force militaire si l’accord était violé : « Maintenant, nous devons faire respecter rigoureusement cet accord. Et comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, notre approche doit être « méfiance et vérification ». Le monde doit comprendre que les États-Unis agissent avec fermeté si nécessaire, y compris par des actions militaires, pour empêcher l’Iran d’obtenir une arme nucléaire. »

Parfois, Clinton s’est trouvée plus à droite que Donald Trump. Ainsi, elle a critiqué Trump pour avoir soi-disant dit « qu’il va rester neutre sur la sécurité d’Israël. » En fait, ce que Trump avait promis, c’était d’être un intermédiaire honnête entre les Israéliens et les Palestiniens dans les négociations de paix, une position également adoptée par Bernie Sanders et conforme à l’opinion traditionnelle en matière de politique étrangère américaine. Clinton a dit que Trump avait trop tendance à aller dans le sens de la Russie et de la Chine, en opposition à sa politique d' »affrontement » avec ces pays.

Pour couronner le tout, Clinton a répété les références aux États-Unis comme un pays « exceptionnel ». « Je crois de tout mon cœur que l’Amérique est un pays exceptionnel, » a déclaré Clinton. Elle a ajouté plus tard, « le réseau américain d’alliés fait partie de ce qui nous rend exceptionnel. »

L’utilisation du mot « exceptionnel » était clairement un coup de sifflet destiné aux néoconservateurs qui ont souvent critiqué Obama pour sa prétendue aversion à l’idée de « l’exceptionnalisme américain » et de l’indifférence supposée au déclin à long terme de l’Amérique. Attirer les néo-conservateurs est un jeu politique intelligent pour Clinton. Beaucoup d’entre eux ont franchement peur des aberrations sur la politique étrangère de Trump et sont réceptifs à voter pour Clinton. Bien que peu nombreux, les néoconservateurs pourraient tirer vers eux un plus grand ensemble de Républicains qui se sentent en décalage avec le Trumpisme.

Si le but des discours d’Hillary Clinton est de gagner sur la droite, cela a clairement marché. Elle a attiré des critiques dithyrambiques de nombreux experts conservateurs. Noah Rothman, qui écrit dans National Review, l’a saluée comme « un défenseur de l’héritage de Ronald Reagan ». Dans le Washington Post, Jennifer Rubin a soutenu : « En somme, son but était de peindre Trump comme une menace pour le pays et elle-même comme un dirigeant posé et expérimenté. Elle a atteint son premier but, et à la surprise de beaucoup de ses détracteurs, a marqué un point de poids contre eux. Cela devrait réconforter des millions de Républicains et d’indépendants qui ne peuvent pas se résoudre à voter pour Trump. » Ces sentiments ont été largement repris à droite.

Mais cela devrait inquiéter les libéraux qui ont soutenu la politique étrangère d’Obama ou qui sont à gauche du président. Dans son discours de San Diego, Clinton n’a assimilé aucune des leçons de la guerre en Irak. A l’écouter, on pouvait conclure qu’élue présidente elle utiliserait plus facilement la force militaire à grande échelle qu’Obama. Alors que la primaire touche à sa fin, les libéraux font face à la sombre réalisation que la seule alternative à l’isolationnisme de Trump est le libéralisme va-t-en guerre de Clinton qui a plus en commun avec le néoconservatisme qu’avec la doctrine de prudente retenue d’Obama.

Source : New Republic, le 07/06/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Pierre // 24.09.2016 à 04h47

Un jour, j’ai dit à une de mes amies (d’origine algérienne, pour ne pas dire kabyle) que le monde se porterait mieux si plus de femmes étaient au pouvoir. A ma grande surprise, elle a répondu « non ». Maintenant, je comprends ce qu’elle voulait dire, et ce que j’ai déjà exprimé dans ce blog, m’attirant les foudres de la gent féminine. Dans une société fondamentalement patriarcale, les femmes qui arrivent au pouvoir sont « pires » que les hommes. Cela ne m’empêche pas de citer la chanson de Renaud « femelles en tout genre, je vous aime, à part bien sûr, madame Thatcher »
Samantha Carter, Victoria Nuland, et bien sûr la Clinton ne sont pas l’avenir de l’homme. Elles en sont la pire des caricatures.

51 réactions et commentaires

  • Pierre // 24.09.2016 à 04h47

    Un jour, j’ai dit à une de mes amies (d’origine algérienne, pour ne pas dire kabyle) que le monde se porterait mieux si plus de femmes étaient au pouvoir. A ma grande surprise, elle a répondu « non ». Maintenant, je comprends ce qu’elle voulait dire, et ce que j’ai déjà exprimé dans ce blog, m’attirant les foudres de la gent féminine. Dans une société fondamentalement patriarcale, les femmes qui arrivent au pouvoir sont « pires » que les hommes. Cela ne m’empêche pas de citer la chanson de Renaud « femelles en tout genre, je vous aime, à part bien sûr, madame Thatcher »
    Samantha Carter, Victoria Nuland, et bien sûr la Clinton ne sont pas l’avenir de l’homme. Elles en sont la pire des caricatures.

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    • kasper // 24.09.2016 à 06h08

      Je comprend le raisonnement. D’un autre cote, s’il y avait justement plus de femmes dans les cercles de pouvoirs, elles n’auraient plus besoin d’être psychopathes pour percer.

      Deplus, les hommes non plus ne sont pas a l’abri du filtre a bon sens. Regardez les dirigeants que la selection naturelle du milieu politique francais nous a procurés.

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      • Pierre // 24.09.2016 à 06h52

        Totalement en accord avec vous. Le patriarcalisme est la pire des conséquences du passage des sociétés de chasseurs cueuilleurs aux sociétés d’agriculteurs: je possède une terre, donc je la transmet à mon fils. Pour plus d’informations sur mon propos, je vous renvoie à l’excellent film « Instinct » de 1999 avec Anthony Hopkins et Cuba Gooding jr.

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        • LS // 24.09.2016 à 11h44

          Le caractère « patriarcal » des cultures néolithique est une hypothèse fortement contestée dans le milieu scientifique (de même que leur caractère égalitaire/inégalitaire et pacifique/guerrier).

          Au contraire, j’ai déjà entendu un archéologue sur France culture parler du remplacement, il y a 5000 ans dans le bassin du Danube, de la culture néolithique qu’il qualifiait de « matriarcal » « égalitaire » et « pacifique » par une culture indo-européenne « patriarcal », » inégalitaire » et « violente ». Chacun voie midi à sa porte.

          Laisser les scientifiques s’écharper entre eux sans faire une évidence de leur théorie, ce serait plus honnête, surtout qu’il s’agit d’une généralisation hors contexte.

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          • Pierre // 24.09.2016 à 12h40

            Néolithique = chasseurs-cueuilleurs (usant parfois d’une agriculture primitive)
            Indo-européens = agriculteurs-éleveurs
            Donc je réitère mon propos. La culture matriarcalE a cédé la place à la place à la culture patriarcalE avec le concept de propriété privée. Cela n’a fait qu’empirer avec le développement des civilisations: les romains comme les chinois qualifiaient leurs voisins de « barbares » parce qu’ils accordaient une plus grande liberté à leurs femmes.

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            • moshedayan // 24.09.2016 à 21h18

              Moi, sur ce blog je ne m’aventurerais pas sur ce terrain : matriarcat, patriarcat ??? Trop simpliste : on n’a pas de preuves absolues sur les « normes » de l’homme au « néolithique », répartition des tâches, rôles -imposés, exigés ou consentis ? >Du style « Toi, homme va chasser !… » Des enragées… ées, il y en a aussi beaucoup dans l’Histoire (et des compagnes de dictateurs admiratives…). Méfiance sur des « réécritures » orientées. Même l’idée d' »indo-européens » est par certains battue en brèche (mais là je crois que c’est un effet de propagande consensuelle, parce que les linguistes eux sont tous d’accord sur « l’arbre généalogique des langues européennes et leur cousinage » (pour les « brècheurs » la tactique consiste à citer les « mots exceptions linguistiques » pour tenter de casser -drôle de procédé – puisque l’on sait que les langues évoluent…

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            • gracques // 25.09.2016 à 16h10

              Pierre , le néolithique est justement la période du passage à l’agriculture !
              par définition l’homme néolithique est paysan ou berger.

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            • Pierre // 25.09.2016 à 17h04

              @Gracques « En effet, l’adoption de l’agriculture ne s’avère pas aussi rapide qu’on pouvait le croire durant la première moitié du xxe siècle. De plus, elle n’est ni synchrone à l’échelle des différents continents, ni universelle. Les premiers agriculteurs exploitaient encore les ressources naturelles et certains groupes ont conservé une économie de chasseur-cueilleur jusqu’à nos jours. Il existe également des exemples de groupes de pasteurs nomades. »
              https://fr.m.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9olithique

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            • Alex // 28.09.2016 à 14h45

              Le patriarcat, c’est l’asservissement de l’homme envers la femme, si vous voulez un autre point de vue.
              Regardez la notion de « disposabilité » de l’homme et vous comprendrez mieux ce que je veux dire. Il n’y a que l’histoire moderne et les féministes pour crier que le patriarcat était un système qui « favorisait » les hommes via des privilèges ou même une filiation.
              C’est trop facile de regarder la société d’il y a 100 ans, d’il y a 500 ans ou d’il y a 10000/20000 ans avec les yeux de notre société, avec notre protection à l’emploi, notre sécu, nos assurances santés, nôtre chômage, nos congés payés, les aides étatiques aux personnes malades/handicapées/en perte d’autonomie, aux femmes enceintes, aux parents célibataires, avec notre système de pension…. avec des jobs majoritairement bien confortables dans le secteur tertiaire…

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            • Alex // 28.09.2016 à 14h45

              J’aurais voulu voir nos amis les anti-patriarcat sans aucune de ces assurances mais toutes les obligations d’un père de famille vivant dans une économie primaire ou secondaire.
              Vraiment, ce débat sur la patriarcat, amené par les féministes, me débecte au plus au des points tant il est vulgarisé et jamais remis dans son contexte.
              Les résidus du patriarcat, on les voit encore aujourd’hui avec la vie masculine qui a toujours moins de valeur qu’une vie féminine, un système pénal plus sévère envers les hommes, un système éducatif qui oublie 2 fois plus de garçon que de fille en chemin, aucun droit à la reproduction pour les hommes (mais les obligations légales ou sociales suivant les pays…), les jobs toxiques/phyisques/dangereux sont quasi exclusivement masculins, 95% de blessés graves ou de morts sur le lieu de travail restent les hommes, un système de santé qui ouvertement orienté vers les femmes, y compris la recherche…, un pension que les hommes devaient, il y a encore peu, prendre après les femmes, alors que leur espérance de vie est toujours inférieure (vu les jobs et la vie qu’on leur réserve…), un taux de suicide 3 à 4 fois supérieur pour les hommes (l’indicateur le plus puissant quand à la reconnaissance et le traitement que la société réserve aux hommes comparés aux femmes)…

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      • DUGUESCLIN // 24.09.2016 à 08h44

        Il est possible aussi qu’il y ait moins de femmes qui ont le goût de la politique, même si elles sont capables.Néanmoins il y a toujours eu des femmes dans la politique, même du temps de la royauté, ouvertement ou secrètement. On peut penser à Catherine de Médicis, Magareth Thachter, Goldameir, et bien d’autres, avec leurs opposant(e)s.
        De toute façon les candidats sont pré-sélectionnés, non pour leur qualité d’homme ou femme d’état, mais pour leurs faiblesses bien répertoriées et étudiées qui sont largement utilisées par la classe dominante.

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      • Favouille // 24.09.2016 à 10h27

        « s’il y avait plus de femmes dans les cercles de pouvoirs »…
        Cette formule n’a pas grand sens. Que signifie ce « s’il y avait » ? Qui décide de la composition des « cercles de pouvoirs » ? Comme le fait observer Pierre, les femmes qui arrivent au pouvoir sont souvent pires que les hommes car la qualité essentielle pour arriver au pouvoir – il en est ainsi depuis toujours – est la volonté d’arriver au pouvoir. La course vers le pouvoir opère une sélection de tueurs qui, après avoir éliminé leurs rivaux dans leur propre clan, ne peuvent survivre qu’en se montrant plus forts que les tueurs des clans adverses.
        Lorsqu’il arrive que le gagnant de la course ne soit pas un vrai tueur (comme c’est assez souvent la cas aux Etats-Unis), il n’est qu’une marionnette entre les mains de ceux qui gouvernent dans la coulisse (les véritables « cercles du pouvoir »). Dans ce cas, qu’il soit un homme ou une femme n’a aucune importance.

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    • Cassis38 // 24.09.2016 à 10h26

      L’homme est une femme comme les autres, et inversement.

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    • TuYolPol // 24.09.2016 à 10h30

      Si on parle non pas de femmes mais d’inspiration féminine, alors oui le monde s’en porterait mieux.
      Mais l’identité féminine n’est pas la même selon les sociétés.
      Qu’est-ce qui sépare le masculin social du féminin social ? Le masculin c’est (devenu) le pouvoir, la violence, l’autorité, la guerre, la prédation, le viol. Le masculin peuple les prisons, les mafias, les gangs, les temples, les palais, les sectes. Le masculin est devenu un fléau pour les hommes eux-mêmes, pathétiques devant leurs complexes de virilité.
      En ce sens, Thatcher et Clinton incarnent le masculin, elles incarnent des nations et des politiques qui ne parlent que de force et d’autorité.
      Au contraire, le féminin est généreux, courageux (élever ses enfants seule ou avec un époux égoïste et macho), tenace, esthète, sensible, modéré.
      Les pays les plus avancés socialement et démocratiquement sont les moins sexués, inversement les plus indécrottablement malheureux sont les plus sexués.
      Il ne s’agit pas d’attaquer les hommes biologiques, mais de mettre sur la sellette l’identité sociale virile inepte telle qu’elle s’impose à travers les modèle religieux, marchands, légaux.

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    • thmos // 24.09.2016 à 11h40

       » à part bien sûr mme Thatcher  » La belle légende d’une France de gauche dès 81 déjà impuissante (avant Mastrisch) et soumise ( et en Francs) au dictât de la méchante dame de fer et du cowboy Strangelove …alors que les Delors, Campdessus, Lamy Minc Bérégovoy …et cette droite aussi atlantiste rivalisaient avec les libéraux anglo saxons les plus radicaux. Citer Renaud en dit long quant à l’occupation mentale que nous subissons par le monde du spectacle, structurellement collaborateur de tous les pouvoirs ( Papa « Renaud » connut Mitterrand à Vichy) Show must go conne assurez-vous ?

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      • Pierre // 24.09.2016 à 12h24

        Excusez-moi, mais en 81 j’avais 10 ans, et n’étais pas conscient (tout comme l’immense majorité des gens, pour ne pas dire la totalité) où la social-démocratie allait nous emmener 35 ans plus tard. Quant à mes références, si vous êtes attentif à mes commentaires sur ce blog, et en-dehors d’aujourd’hui où effectivement je cite une chanson française et un film américain, sont généralement assez serieuses, du moins le crois-je. Je me passe donc aisemment de vos leçons de morale.

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    • jacqurocant // 24.09.2016 à 12h54

      Si je vous dis qu’en Plomberie la femme ne fait pas mieux que l’homme et réciproquement. La mise en œuvre de l’art du métier ou de la vocation ne dépend pas du genre. On fait de la politique au service d’une cause, d’un intérêt ou d’une conviction, point. Qu’importe les mamelles ou autre prostates le « métier » à ses règles propres.

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    • Chris // 24.09.2016 à 13h50

      Reconnaissons que pour réussir dans la vie publique (politique et/ou professionnelle), il vaut mieux montrer/avoir les traits des dominants : agressivité, infaillibilité, confiance en soi et impitoyabilité. Culturellement, les femmes sont moins exercées à ces jeux de rôle qui s’apprennent…
      Inconsciemment, nos attentes sont plus élevées quand il s’agit d’une femme qui, par nature physique est plus fluctuante/cyclique (rôle hormonal important) : on s’attend à des périodes d’adoucissement (ou rémission pour l’entourage…), alors que les hommes sont monolithiques.
      Par contre, dans l’âge, les comportements se rejoignent.
      Hillary Clinton est incontestablement une dominante. Elle a dominé son couple, le président de l’Empire US et de nombreux châtrés du sérail. Qu’on lui reconnaisse enfin la légitimité présidentielle serait lui faire justice, selon sa psychologie et l’intensité de ses investissements.

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    • patrick // 24.09.2016 à 14h34

      Je pense au contraire que notre société est profondément ( au sens de ce qu’il y a en profondeur ) matriarcale , avec une simple couche de peinture patriarcale.
      Même la religion le dit : » l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme  » , le pauvre gars n’ayant ensuite que la possibilité d’être un « bon père » , « un bon mari » , de travailler pour aller nourrir sa femme et les gosses de sa femme ( qui seront peut-être de lui, avec un peu de chance ).
      Si on observe le fonctionnement de la plupart des sociétés on arrive aux mêmes conclusions , mais apparemment les hommes sont en train de se libérer peu à peu.

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      • Pierre // 24.09.2016 à 15h19

        Je vous propose d’aller voir sur ce site l’épaisseur de la « couche » patriarcale :
        http://www.infofemmes.com/v2/p/Se-documenter/Historique-du-droit-des-femmes/60
        Je soulignerais juste une date: 1938 Suppression de l’incapacité juridique de la femme mariée. C’est-à-dire qu’avant, l’homme est juridiquement responsable de sa femme, qui avant son mariage était sous la responsabilité de son père.
        On peut également relever la place accordée aux femmes dans les 3 religions monothéistes qui fondent nos sociétés « modernes »

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        • stef1304 // 24.09.2016 à 16h43

          Certes, on peut « chouiner » sur le statut juridique des femmes du temps de nos arrières grands parents (merci, Napoléon). Mais, nous avons plus de 5 millions de chômeurs et de précaires; une dette publique faramineuse, des chiffres criants de suicides, de criminalité, de divorces, etc…

          Avec en prime des dérives profondément inquiétantes des politiques publiques américaine (déjà 15 ans de guerre au moyen orient depuis 9/11 et plus d’un million de victimes !!!) et française (depuis l’entrée dans l’OTAN?).

          Du coup, la question du sexe de Mrs Clinton (physiquement diminuée et politiquement compromise soit dit en passant) m’indiffère. Et même me paraît sexiste, pour ne pas dire à côté de la plaque.

          Ce qui m’intéresse, c’est de savoir si un candidat (homme ou femme, peu m’importe) est à même de proposer une politique susceptible d’aller dans le sens raisonnable et pacifique d’une gestion responsable et d’un apaisement.

          A bon entendeur, salut.

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          • Pierre // 24.09.2016 à 17h43

            Effectivement la question du sexe de Mme Clinton est secondaire, je ne pensais pas qu’elle prendrait une telle place dans cet échange. Ce qui est significatif en soi. Sur la question (justifiée) d’un candidat susceptible de proposer une politique de gestion « raisonnable et pacifique », permettez-moi de vous renvoyer au commentaire de TuYolPol (10:30), voir plus haut.

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    • Olivier MONTULET // 24.09.2016 à 14h45

      Je n’idéalise ni ne diabolise ni les homme ni les femmes. Dans une position de pouvoir similaire hommes et femmes se comportent (dans un un même milieu donné) de la même façon c’est à dire selon leurs personnalité, éthique, culture et éducation. Je pense cependant que généralement pour atteindre une position de pouvoir (politique ou autre), il faut être psychopathe (c’est l’avis de certains psychiatres) ou, à tout le moins, être cynique, ne pas renoncer à se compromettre et ne se préoccuper que de ses propres intérêts, ceux des autres n’étant pris en comptes que pour servir les siens propres. Une démocratie vraie doit empêcher que qui conque, personne ou institution, ne puisse accéder au pouvoir (et le monopoliser), le pouvoir devant changer de mains constamment au sein d’institutions devant elles-mêmes changer perpétuellement. Une démocratie doit déconstruire toute domination et même toute velléité (consciente ou non) de domination.Elle doit aussi lutter contre toutes les soumissions y compris volontaires. C’est-à-dire qu’elle doit par l’éducation, et non par la coercition, permettre aux personnes d’accéder à la curiosité à s’informer et à la capacité de la critique et surtout de l’autocritique. Une société démocratique est ainsi faite de citoyens… on en est bien éloigné.

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    • vincent // 24.09.2016 à 18h11

      Pas vraiment d’accord, cela ne serait pas pire avec les femme.

      C’est juste pareil qu’avec les hommes.

      Les femmes ne sont pas mieux que les hommes sur le plan politique, elles sont aussi issue de l’humanité, dire que le monde se porterait mieux avec des femmes au pouvoir, est tout aussi faux que de dire que le monde se porterait mieux sans l’humanité..

      En l’occurrence, les idées n’ont pas de sex, et par ailleurs bon nombre de femme ont été des dirigeante politiques hors paire, ce qui ne signifie pas qu’elles ont été des anges, (un politique ne se détermine pas par sa bonté ou gentillesse, mais par ce que la postérité retiens de lui, et ce que le pays aura connu comme évolution)
      On peut citer Wu Ze Tian, Catherine de Russie, Marie Louise d’Autriche, (celles qui a eu 16 enfants) Bien sûre notre Aliénor nationale, envers qui j’ai beaucoup de respect. Margaret Tatcher que je déteste énormément; Catherine de Médicis.

      Il ne s’agit pas de dire que ces femmes ont été parfaite en tout point, mais qu’il faut juger leur action indépendamment du fait qu’elles sont des femmes, tout comme on juge les actions de n’importe quel dirigeant masculin, avec précision et honnêteté, au final, femme ou homme d’état, c’est pareil.

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  • relc // 24.09.2016 à 05h22

    qu’elle était, pour de très nombreux points, proche des critiques d’Obama envers les faucons néoconservateurs.
    C’est le contraire, ce n’est pas Obama qui critique, c’est Obama qui est critiqué.

    lire :
    qu’elle était, de bien des façons, plus proche des faucons néoconservateurs qui critiquent Obama

    « she was in many ways closer to Obama’s hawkish neoconservative critics. »

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  • Nerouiev // 24.09.2016 à 06h35

    Bien sûr ça ne fait que commencer mais on parle trop peu de la perte de la suprématie du dollar comme seule monnaie de réserve. On dirait que ça échappe aux candidats alors que c’est probablement le plus grand signe d’un rééquilibrage mondial et d’une dette américaine qui devient « remboursable ». Il y a deux attitudes possibles, ou rentrer dans le rang en conservant un avantage façon Trump, ou va-t-en guerre façon Clinton ; ceci dit de façon caricaturale.

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    • Pierre // 24.09.2016 à 07h27

      Pas si caricaturale, je pense. Le pouvoir du lobby militaro-industriel des US me fait extrêmement peur. Sachant que la dette américaine n’est pas « remboursable ».

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      • RGT // 24.09.2016 à 09h05

        La dette américaine est bel et bien « remboursable ».

        Mais uniquement grâce à des opérations militaires qui permettront d’aller piller sans complexe les autres nations afin de récupérer de quoi la rembourser.

        Opérations militaires qui offriront l’opportunité de tordre le bras des créditeurs étrangers pour obtenir une « ristourne » (tu abandonnes tes prétentions ou je te « pète la gueule »).

        « Officiellement » la dette pourrait être « remboursée », mais dans la vraie vie on appelle ça du racket, et c’est un crime sanctionné par la loi.

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      • Kiwixar // 24.09.2016 à 10h06

        « Sachant que la dette américaine n’est pas “remboursable”. »

        Il leur suffit d’imprimer des papiers marqués « Ceci vous x trilliards USD » pour rembourser (coupons et maturité) des papiers (dettes) marqués « Je vous dois x trilliards de capital USD + inérêts ». Sachant qu’il y une séparation entre l’imprimerie (la FED, privée), et l’emprunteur (le Trésor = le contribuable). Un gouvernement révolutionnaire pourrait combiner les deux, et imprimer à la fois les coupons réguliers et le capital à maturité. Ca ne coûterait rien au contribuable, et rembourserait la dette (qui est donc « remboursable »).

        En matière politique et financière, ne vous fiez pas à ceux qui vous disent « ce n’est pas possible ». Ils font soit partie des « 1% », ou travaillent pour eux, ou bien ont été lobotomisés par la tévé (ça arrive).

        Notez que Trump est un spécialiste de la dette, et de sa renégociation.

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        • patrick // 24.09.2016 à 14h46

          non , imprimer de la monnaie sans qu’il y ait une création de richesses en face finit toujours par coûter très cher au contribuable.
          ça ruine toutes ses économies et ça finit toujours par de l’inflation qui lui lamine son salaire.
          on a un certain nombre d’exemples présents ou passés pour nous le rappeler régulièrement.
          En ce qui concerne le dollar , on ne peut que constater que la Chine et la Russie diminuent doucement mais surement le niveau de leurs réserves et se renforcent en or.

            +2

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          • Pierre // 24.09.2016 à 15h45

            Sur ce coup là, par contre je suis entièrement d’accord avec vous. Cela explique pourquoi les US sont hystériques sur leur place « hégémonique ». Si ils la perdent, le $ n’est plus la monnaie de référence, et l’illusion de la richesse américaine s’en va en fumée…les multinationales (essentiellement américaines) sont riches, mais l’état américain ? Les citoyens américains ?

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          • Kiwixar // 24.09.2016 à 22h12

            « imprimer de la monnaie sans qu’il y ait une création de richesses en face finit toujours par coûter très cher au contribuable. »

            C’est discutable. L’hyper-inflation monétaire coûte in fine très cher à l’épargnant lambda, qui est seulement une partie (aisée) des contribuables. Une grande partie des contribuables (tout le monde paie la TVA) est trop ric-rac pour épargner (c’est le cas d’une très grande partie de la population aux US, zéro épargne).

            Par contre, tous les contribuables paient des impôts (dont la TVA) qui en France vont à 100% au paiement des INTERETS de la Dette. Dette qui n’existerait pas si la création monétaire était aux mains de l’Etat (du contribuable) au lieu d’avoir été privatisée. On paie des impôts pour emprunter de l’argent créé par une simple ligne comptable par des banksters. Oui, ça coûte très cher, déjà, au contribuable, et depuis longtemps.

            Et ce principe de la privatisation de la création monétaire est tellement énorme, ses conséquences tellement incroyables (nous sommes des serfs, au mieux, et au pire des esclaves), que le cerveau se ferme pour se préserver, et émet une longue liste de raisons style « oui d’accord mais c’est mieux comme ça parce que x et y ».

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        • Kiwixar // 24.09.2016 à 22h41

          Kennedy et la création monétaire : c’est une des théories dites « complotistes » :
          = https://en.wikipedia.org/wiki/Executive_Order_11110 =

          La dette est un outil, oui, un outil d’asservissement.
          Il y a une grande différence entre emprunter de la valeur à quelqu’un, valeur qu’il a créé légalement par son travail et ses économies (auquel cas il est moral de lui rembourser capital et intérêts, sous réserve que les intérêts n’atteignent pas un taux d’usure déterminé par la société), et emprunter de la valeur virtuelle (ligne comptable) à quelqu’un, ligne comptable ne correspondant à aucun travail ni épargne, à l’exception du travail qu’il a fallu apporter à l’origine pour corrompre le système politique pour qu’il accepte la mise en esclavage de sa population.

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  • RGT // 24.09.2016 à 09h16

    Ils ne sont pas beaux les « Young Leaders » (dans leurs cas c’est plutôt les « Old Loosers« ) de la French-American Foundation ?

    Vous remercierez chaleureusement Giscard, Ford et bien sûr Mitterrand pour avoir permis la création et la mise en place de cette œuvre hautement humanitaire.

    Et ne vous en faites pas, les « nôtres » sont exactement pareils, la seule différence n’étant pas dans les actes mais dans la manière plus « discrète » de présenter les faits.
    Chez nous ils cumulent généralement la FAF et l’ENA, ce qui les rend encore plus nocifs et surtout indéboulonnables.

    Mais au final, le résultat est exactement le même (Libye, etc…).
    Et si l’instigateur officiel n’est pas un « Young Leader », il y en a toujours un caché derrière qui agit sournoisement.

      +28

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  • Kiwixar // 24.09.2016 à 10h19

    Y a des trucs que je ne comprends pas trop dans le positionnement électoral d’Hillary :

    1) « elle se présente elle-même comme l’héritière de Barack Obama » : le pire président US de l’histoire selon tous les commentateurs??? Je parierais que 90% des électeurs démocrates ont vu leur niveau de vie baisser pendant les 8 ans d’Obama

    2) elle « vire à droite » pour essayer d’alpaguer des centristes, alors qu’elle devrait virer à gauche toute pour récuperer tous les partisans de Sanders… résultat : Jill Stein (écolo) va lui bouffer une grande partie (5-10%?) de ses électeurs démocrates… alors que Trump n’a pas de candidat à droite pour lui prendre des voix

    3) elle parle de son expérience internationale, et de son machisme militariste, alors que (1) les Américains s’en fichent (« it’s the economy, stupid »), ce qu’ils veulent c’est soit un job, soit un environnement où ils n’ont pas besoin d’enchaîner 2 ou 3 jobs de chiotte pour survivre (2) ses résultats internationaux sont calamiteux (3) bon nombre d’électeurs démocrates préféreraient sans doute dépenser de l’argent pour des hôpitaux, des écoles et des retraites aux US, que faire la guerre en externe (5000 milliards de dollars depuis 2001, pour quel résultat?)

      +14

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    • sissa // 25.09.2016 à 20h41

      1) « le pire président US de l’histoire selon tous les commentateurs??? »
      Soyons sérieux…
      Le pire président est toujours celui en place, du moins pour ses opposants.
      Si vraiment Obama était unanimement jugé de la sorte, Hillary Clinton ne se revendiquerait pas de son héritage(même le dernier des idiots ne le ferait pas.)
      2) Le candidat qui pique des voix, c’est Gary Johnson, libertariens(conservateurs en économie et progressif d’un point de vue sociétal)

        +1

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  • Grégory // 24.09.2016 à 10h49

    « envers Trump (son nom n’a pas été mentionné par Obama mais c’était clair dans les sous-entendus). Tous les deux se prononcèrent contre la vision pessimiste de Trump sur le déclin des États-Unis et affirmèrent que l’Amérique restait une grande puissance »

    (j’ai verifié la traduction, elle est bonne, du coup de me demande ce qu’ils ont dit mot à mot dans l’histoire)

    Personne, et certainement pas Trump, ne conteste que les USA sont « une grande puissance ». C’est important parce que la vraie nuance est entre ceux qui pensent que les USA sont une grande puissance, et ceux qui pensent que les USA sont le pays « essentiel » qui a vocation a guider le monde. Si la formulation vous semble salée, elle est pourtant fréquente chez les président/présidentables US et Obama l’a employé – il s’est même vu répondre là dessus par Poutine dans un discours publique. Une telle vision implique de ne pas être une grande puissance, voire la plus grande, mais nettement la plus grande. Surtout, c’est cette vision qui est déraisonnable et extrémiste. Si ce choix de formulation est celui du journaliste, ça colore nettement sont point de vue. Même sans ça, laisser entendre que Trump (ou quiconque, vraiment) conteste la réalité évidente de la puissance américaine, c’est très malhonnête.

      +4

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  • aleksandar // 24.09.2016 à 10h50

    C’est effectivement incohérent.
    Soit elle a les vrais chiffres de sondages et elle cherche à ratisser large
    Soit elle est complétement enfermée dans sa cage de verre  » inside the Beltway  » et a perdu contact avec la réalité.
    En tout cas, comme vous l’indiquez, elle ne semble pas avoir compris que cette élection va se jouer sur la politique intérieure, la majorité des américains que je connais est lasse des guerres a répétition.
    Le sentiment d’insécurité consécutif aux attentats du 9/11 qui était encore perceptible dans leur choix a disparu.
    Les deux élections de BHO se sont jouée sur la politique intérieur.

      +3

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  • amer // 24.09.2016 à 12h01

    Il ne s’agit pas de problème de femme ou d’homme mais de système de domination mondiale à des fins mercantiles auquel tous ceux qui veulent accéder à un poste quelconque dans l’administration de l’État doivent se soumettre; dès lors ce n’est pas le genre mais le degrés d’opportunisme et la dose de folie du candidat qui détermine son action dans tous les domaines. Bush (père et fils) et Regan n’étaient pas des femmes…et Hitler non plus… »quelqu’une » pourra-t-elle faire autant que ceux-là ?

      +2

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  • ChristineG // 24.09.2016 à 12h05

    Hillary, « démocrate », « de gauche », « travaille dur pour les pôv américains »??? Hahaha, laissez-moi rire (jaune).

    Elle n’appartient qu’à aucun parti, sinon le parti C’est-Moi-Hillary. Elle est assoiffée de pouvoir et ne crache sur aucun moyen pour y parvenir. Oui, elle a fait le choix d’être la candidate des 1% et du « gouvernement profond », des banques et des néo-cons :

    – elle est endorsée les banques — qui ont contribué à sa campagne en la payant pour faire des discours au prix de $225,000.00 chaque (http://money.cnn.com/2016/04/20/news/economy/hillary-clinton-goldman-sachs/). Elle a refusé jusqu’ici d’en révéler le contenu …

    – Elle est endorsée par les néo-cons (faucons), avec un palmarès édifiant (http://hillaryisaneocon.com/).

    – Son secrétariat d’Etat a approuvé des douzaines de ventes d’armes totalisant $165 milliards (!) aux gouvernements ayant contribué à la Fondation Clinton (enquête de l’International Business Times), dont l’Arabie Saoudite.

    Enfin détail piquant : Goldman Sachs a interdit à ses employés de contribuer à la campagne de Trump (http://fortune.com/2016/09/06/goldman-elite-trump-pence/).

    Il est fort possible que, face à une économie qui risque à tout moment d’imploser et une population qui devient quelque peu rétive, le choix de la guerre soit délibéré — n’importe quelle guerre, n’importe où. Ca fait peur.

      +16

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    • Dahool // 24.09.2016 à 17h01

      Ça fait peur en effet, le point de bascule pourrait être le bombardement des troupes syriennes. Le ton monte, la propagande aussi, rien ne s’apaise, rien de bon à l’horizon.

      Souhaitons que les russes restent patients. Ils ont largement prouvé qu’ils pouvaient l’être. C’est rassurant.

        +5

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    • anne jordan // 25.09.2016 à 04h58

      on peut rajouter un autre soutien de poids :
      l’Aipac et tous les think tanks et lobbies pro Israéliens ;
      et ceci n’est pas le moins inquiétant ;
      voyez ce récent témoignage de Charles Enderlin:
      http://geopolis.francetvinfo.fr/charles-enderlin/2016/09/24/le-desespoir.html

       » être neutre dans ce conflit  » comme le formule l’article plus haut , me parait un oxymore !
      essayez , pour voir , dans le calme de votre salon ( boudoir , bureau , s de bain etc .. ) ce dimanche, ne serait ce qu’en récapitulant ces 50 dernières années…

        +1

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  • christian gedeon // 24.09.2016 à 13h51

    Bof,ces histoires d’hommes ou de femmes n’ont aucun sens,en fait. ET Hillary est un faucon,comme elle nous l’a déjà prouvé en pensée,en paroles,par action..;et par omission(mdr!) Et je ne voudrais contrarier personne,mais en Occident les femmes n’ont jamais quitté le pouvoir. Elles l’ont même bien souvent dominé De Clotilde à Brunehaut, De Fastrade à Hildegarde,de Blanche à Aliénor, et on peut continuer comme çà en France et dans les autres pays d’Occident…Juste se rappeler d’Elisabeth 1ère d’Angleterre,et de Victoria,ou de Catherine la Grande de Russie….paradoxalement,c’est avec les Lumières et la révolution Française que les femmes vont perdre toute présence politique jusqu’au milieu du XXième siècle…bizarre,non?

      +4

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    • Pierre // 24.09.2016 à 15h00

      Loin de moi l’idée que les femmes sont moins qualifiées que les hommes pour le pouvoir. Je dirais même que dans une société patriarcale, elles sont les plus à même de développer un sens aiguë de la diplomatie et de la politique. En plus des noms que vous citez, on pourrait ajouter ceux de toutes celles qui ont mené leur balourd d’époux ou d’amant là où elles le voulaient… Quant à votre dernière remarque, elle incite effectivement à la réflexion. On peut penser à la démocratie athénienne qui excluait également les femmes.

        +2

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      • vincent // 24.09.2016 à 22h52

        Oui le 19ème siècle banni totalement les femmes de la vie politique, leur condition est peut être l’une des pire à cette époque, il suffit de lire madame Bovary pour se rendre compte à quel point on les opprimait.

        Elles ont eu leur rôle tout autant que les hommes dans l’histoire humaine, même si elles ne sont pas toujours visible, Boadicé l’Icénienne et Mulan sont de véritable exemple de femme chef de guerre totalement apte. On ne peut pas citer Jeanne d’Arc, car selon les recherche de Guillemin elle a plus été un instrument qu’un vrai général. Ce qui est possible vu son âge.

        Je crois que la question n’est pas tant d’avoir une femme chef de pays, mais que ces dernières ont absolument leur rôle dans la société, tout autant que les hommes, et là réside l’équité homme femme.

          +0

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  • Diablo // 24.09.2016 à 14h09

    L’emploi de la force a toujours fasciné les foules quand cet emploi reste sans conséquence pour le pays et la population. Aux EU surarmés Clinton en joue et ratisse large.

      +3

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  • Nerouiev // 24.09.2016 à 15h34

    Quand on cherche avec le moteur de recherche Qwant on a aussi accès à des informations. Il est très curieux de faire la différence entre les deux candidats en lisant les références journalistiques proposées. Pour celui qui n’est pas informé, il n’y en a que pour Clinton ; rien à voir avec le titre de ce blog.

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  • Libor // 24.09.2016 à 18h06

    Obama moins faucon que les autres ? Méthode différente c’est tout, il préfère les guerres par procuration aux engagements directs. Les USA ont vendu beaucoup plus d’armes sous son mandat que sous le mandat Bush, en particulier les ventes records vers le moyen orient (arabie saoudite en tête, états du golfe, israel). Si on ajoute les actions de destabilisation des services secrets, soutient à des groupes peu recommandables dans toute la région, le nombre record d’homicides par drones, il aura en pratique autant participé que Bush aux boucheries au moyen orient.

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  • UltraLucide // 25.09.2016 à 11h21

    Une politicienne peut en cacher une autre.
    Derrière Hillary Clinton, voici Victoria Nuland. Mais une politicienne peut aussi en cacher UN autre. Derrière Victoria Nuland, on trouve Robert Kagan et John Mc Cain, et in fine l’ombre des neo-cons et des lobbies bancaires, pétroliers et militaro-industriel.
    Le mode féminin de « faucon » n’existe pas, quand à créer « fauconne », ça peut mener à des confusions amusantes mais un peu courtes.
    On peut féminiser « homme de paille » en « femme de paille », malheureusement il n’existe pas (encore) de mode féminin pour « pantin ». C’est un mot nouveau à forger pour décrire la partie féminine du monde politique actuel. A défaut, « marionnette » conviendrait-il?

      +1

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  • Nanker // 25.09.2016 à 11h51

    « Dans une société fondamentalement patriarcale »

    Pardon? Alors si le personnel politique féminin est essentiellement composé de hyènes c’est à cause des hommes? J’avoue que je suis perdu : les femmes seraient donc des êtres purs, corrompus par la gente masculine dès qu’elles mettraient un pied en politique?
    Cette vision idéalisée des femmes (pures gentilles et fragiles par essence) me semble pour le coup bien misogyne : chez les Blair comme chez les Clinton c’est Madame qui est à la manoeuvre et qui a échafaudé le système de magouilles qui leur a permis d’arriver au sommet.

      +3

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  • krokus // 27.09.2016 à 12h27

    Ben la méchante Hillary(et elle l’est) a ,à mon sens littéralement atomisé Donald Trump lors du premier débat…Trump était ailleurs et chacun de ses arguments tombait dans le vide…il s’est totalement planté sur au moins deux questions..;comment recréer de l’emploi aux US…et sa déclaration d’impôts.Hillary sera donc la prochaine présidente des USA,pour le malheur du monde.Je ne sais pas qui a conseillé Trump sur son vêtement,triste gris et cravate de VRP(pardon les vrp)…mais en face Clinton avait dès l’abord l’avantage avec son bel habit rouge(remarquable),et une coiffure et un maquillage remarquables aussi qui lui donnaient une allure solaire.Le débat était perdu d’ avance… Trump a eu tort de vouloir aller contre sa nature… ses conseillers en com sont vraiment des blaireaux!

      +1

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