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14.novembre.201514.11.2015 // Les Crises

[2012] Fabius et les islamistes d’Al-Qaïda « qui font du bon boulot sur le terrain »

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Je sors cet effarant article du Monde du 13/12/2012, réservé aux abonnés – indispensable à l’information du public.

Un rappel des protagonistes de la guerre en Syrie se trouve ici.

Rappelons enfin que les « gentils rebelles » de la Coalition nationale syrienne citée ici sont composés en majorité des frères musulmans et des conservateurs islamistes (source).

Observez-bien les dates dans cet article.

Pression militaire et succès diplomatique pour les rebelles syriens (13/12/2012)

LE MONDE | 13.12.2012 | Par Isabelle Mandraud (avec Gilles Paris)

Les opposants au régime de Bachar Al-Assad ne cessent de marquer des points. Sur le terrain, alors qu’un attentat a frappé, mercredi 12 décembre, le ministère de l’intérieur, à Damas, leur pression semble contraindre l’armée loyaliste à recourir pour la première fois depuis le début du soulèvement, en mars 2011, à des missiles balistiques.

[…]

Présent à Marrakech, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, s’est félicité de cette décision : « Créée il y a un mois, la Coalition nationale syrienne, qui réunit l’opposition et que la France a été la première à reconnaître, est aujourd’hui reconnue par plus de cent pays comme la seule représentante légitime du peuple syrien. C’est très important pour le peuple syrien. » « En plus, il y a toute une série de décisions qui ont été prises sur le plan humanitaire avec des apports de fonds importants, notamment de l’Arabie saoudite, qui a offert 100 millions de dollars pour aider la population syrienne », a précisé le ministre.

« Nous avons eu le témoignage du nouveau président de la Coalition nationale syrienne, qui a beaucoup insisté sur le fait que, dans le futur gouvernement, toutes les communautés syriennes, majoritaires ou minoritaires, seront respectées, a ajouté M. Fabius.C’est un jour important. Il reste encore beaucoup de souffrance et beaucoup de travail pour que M. Bachar Al-Assad « dégage », comme on dit maintenant. Je pense que c’est un jour d’espoir pour le peuple syrien. »

« EMBARGO MILITAIRE POUR TROIS MOIS, ET NON PLUS UN AN »

En revanche, la décision des Etats-Unis de placer Jabhat Al-Nosra, un groupe djihadiste combattant aux côtés des rebelles, sur leur liste des organisations terroristes, a été vivement critiquée par des soutiens de l’opposition. M. Fabius a ainsi estimé, mercredi, que« tous les Arabes étaient vent debout » contre la position américaine, « parce que, sur le terrain, ils font un bon boulot ». « C’était très net, et le président de la Coalition était aussi sur cette ligne », a ajouté le ministre.

[…]

Isabelle Mandraud (avec Gilles Paris), Le Monde


Je le remets en image :

fabius bon boulot nosra

Bien.

On a donc notre ministre qui, lorsqu’on lui dit qu’une organisation vient d’être classée par les Américains comme terroriste, répond : « Je ne comprends pas, mes nouveaux amis syriens démocrates sont vent debout et me disent qu’ils font du bon boulot… » – alors qu’on parle d’al-Qaïda ! Tout va bien….

Il faut le faire – ce ne sont pas des clowns sur ce sujet les Américains quand même.

Je rappelle que tout devient très clair quand, comme indiqué, on sait que ces « amis » sont en majorité des frères musulmans et des conservateurs islamistes (source).

Le pompon : ce sont ces gens là qui sont depuis février 2012 pour la France les représentants officiels de la Syrie – alors qu’ils sont désavoués par beaucoup de monde, y compris les restes de l’Armée syrienne libre…


Mais en rédigeant ce papier, j’ai creusé, en allant voir le détail de la classification par les États-Unis. Et ce n’est pas triste :

Classement comme organisation terroriste du Front al-Nosra en tant que pseudonyme d’al-Qaïda en Irak, 11/12/2012

Donc le 11 décembre 2012, les États-Unis ne classent pas Al-Nosra comme une nouvelle organisation terroriste, ils indiquent que c’est simplement un pseudonyme pour Al-Qaïda en Syrie !

Et ils rappellent que le « bon boulot », c’est 600 attaques, dont 40 suicides… Comme le 9 mai 2012 à Damas, 55 morts :

fabius bon boulot nosra

fabius bon boulot nosra

A cette époque, mai 2012, on sait que ce sont des barbares :

fabius bon boulot nosra

Tout ceci s’éclairera 3 mois plus tard : le 9 avril 2013, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’État islamique d’Irak (EII), révèle le parrainage du Front al-Nosra par son organisation, caché jusqu’ici pour des raisons stratégiques et de sécurité selon lui, et le choix de Abou Mohammad Al-Joulani pour le diriger. Le Front al-Nosra et l’EII sont alors fédérés sous l’appellation « État islamique en Irak et au Levant » (EIIL). Mais Al-Joulani ne répond pas favorablement à l’appel d’al-Baghdadi, bien qu’il reconnaisse avoir combattu sous ses ordres en Irak, puis avoir bénéficié de son aide en Syrie. Finalement le chef d’Al-Nosra prête serment d’allégeance non par à l’EIIL mais à Ayman al-Zawahiri, émir d’Al-Qaïda. (Wikipedia)

Mais bon, il n’a peut-être pas Internet Fabius… Il a en tous cas de drôles d’amis, et de drôles de conseillers…

Nos amis…

Le même jour, 13/12/2012, sur Al-Jazeera :

« L’opposition syrienne critique l’accusation de terrorisme portée contre Al-Nosra

Le chef de la coalition nationale des forces de la révolution et de l’opposition syrienne, Moaz Khatib, et les Frères Musulmans, ont appelé hier mercredi les Etats-Unis d’Amérique à revoir leur décision de considérer le groupe Al-Nusra comme une organisation terroriste, tandis que la France hésite encore à apporter son soutien aux rebelles syriens,en attendant d’avoir examiné le rôle de ce groupe dans l’opposition. A l’occasion de la rencontre des amis de la Syrie à Marrakech, au Maroc, Khatib a estimé que la décision de considérer comme terroriste une organisation combattant le régime syrien avait besoin d’être révisée, et il a ajouté que, s’il pouvait y avoir des différences parmi les parties et leurs points de vue, il était certain que toute l’opposition partageait le même objectif de renverser le régime syrien « criminel ».

Le chef de la coalition syrienne a poursuivi en expliquant qu’il n’y avait pas d’objection à ce que des opposants soient animés par des motivations religieuses pour faire tomber le régime, mais qu’une religion qui ne libérait pas ses fidèles et ne détruit pas l’oppression ‘est pas une véritable religion. C’est dans ce contexte que les Frères Musulmans ont déclaré dans un communiqué que la décision de certains pays de ranger des forces révolutionnaires syriennes parmi les organisation terroristes constituait une action « précipitée, erronée et diffamante », et ont demandé aux entités internationales qui avait adopté cette résolution de revoir leur position à la lumière des faits établis et de leurs preuves.

Le mouvement a par ailleurs estimé que toute tentative d’accuser de terrorisme des éléments ou des groupes sur la base de considérations culturelles ou idéologiques discréditerait et affaiblirait la position humanitaire générale consistant à rejeter le terrorisme, considérant qu’il ressort de tout ce qu’ont établi les organismes internationaux de défense des droits de l’homme durant les vingt derniers mois que « le premier et le seul terroriste sur le sol syrien est le (Président) Bachar El Assad et ses bandes criminelles ».

Farouk Tayfour, le Secrétaire Général adjoint du Mouvement, a par ailleurs déclaré à Reuters mardi que le Front Al-Nusra compte parmi les organisations sur lesquelles on peut compter pour la défense des civiles contre l’armée officielle du régime et Al Shabiha. George Sabra, l’adjoint du président de la Coalition nationale syrienne, s’est pour sa part étonné de la décision américaine, ajoutant que le Front Al-Nusra, quoique n’étant pas essentiel au sein des forces de l’opposition, mais était l’un des multiples groupes qui composaient l’armée syrienne libre.

Doutes et atermoiements

A l’inverse, Haytham Manna, le président du Comité national de coordination de l’opposition syrienne en exil, a soutenu la décision américaine et s’est dit surpris de l’absence d’inscription du Front sur les listes d’organisations terroristes de l’Europe et des Nations Unies.

Il a de plus indiqué à United Press International qu’il s’attendait à ce que la décision américaine conduise à un arrêt des opérations conjointes [entre le Front] et les protagonistes armés « agissant sous la coordination de l’Occident ». »

Laurent Fabius à l’Assemblée, 29 mai 2013

Finalement…

« Américains, Russes et Français, qui jouent un rôle pivot dans cette affaire, ont en commun cette analyse que si une solution politique n’est pas rapidement trouvée, ce sont les deux aspects extrémistes de ce conflit qui l’emporteront, à savoir le côté chiite iranien et le côté sunnite extrémiste, c’est-à-dire Al-Qaïda représenté par al-Nosra et quelques autres formations. Ce côté est en train de se renforcer dangereusement, comme le font toujours les extrêmes dans les conflits qui durent. Une telle évolution serait totalement contraire aux intérêts de la Syrie, qui deviendrait un pays scindé entre deux ou trois sectes, ce qui, dans une région déjà éruptive, emporterait des conséquences désastreuses. C’est pourquoi nous avons fait mouvement, sur le plan diplomatique, sur deux aspects. D’une part, considérant qu’al-Qaïda l’a revendiqué comme l’un des siens, nous avons demandé à l’ONU que le front al-Nosra soit déclaré organisation terroriste. Nous avons malheureusement constaté qu’un nombre significatif d’Européens, et notamment de Français, sont allés se battre en Syrie. Or, dans notre droit pénal qui vient d’être récemment changé, pour pouvoir interpeller et condamner ces gens s’ils reviennent sur notre territoire, il faut soit réunir plusieurs éléments de preuve, ce qui est compliqué, soit établir qu’ils ont combattu pour une organisation terroriste. Le classement d’al-Nosra comme organisation terroriste permettrait d’engager des actions judiciaires. D’autre part, compte tenu de l’engagement plein et entier du Hezbollah dans le conflit syrien et d’éléments tendant à lui attribuer un rôle dans une série d’attentats, notamment en Bulgarie, nous avons engagé une procédure européenne visant à faire considérer la branche armée du Hezbollah comme organisation terroriste, tout en distinguant bien entre le Hezbollah armé et le Hezbollah politique pour ne pas entraîner des conséquences désastreuses sur la situation du Liban, dont l’équilibre est si fragile. Voilà où nous en sommes. […] D’une part, la Syrie est beaucoup plus accessible ; d’autre part, al-Qaïda, par le biais du front al-Nosra, a beau jeu de dire qu’il combat le tyran Bachar el-Assad. S’il est vrai que M. Bachar el-Assad est un tyran, les méthodes et la finalité d’al-Qaïda ne sont pas pour autant acceptables. » [Laurent Fabius]

Source : Assemblée Nationale, 29/05/2013

EDIT 03/2016 :

nosra

Commentaire recommandé

anne jordan // 14.11.2015 à 20h31

La politique française au Moyen-Orient a contribué à « l’expansion du terrorisme » a affirmé samedi le président syrien Bachar al-Assad, en réaction aux attentats revendiqués par le groupe wahhabite-takfiris Etat islamique (EI) qui ont fait au moins 128 morts à Paris.

« Les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France dans la région ont contribué à l’expansion du terrorisme », a dit M. Assad cité par l’agence officielle syrienne Sana.

Selon l’agence, le président Assad a fait cette déclaration en recevant une délégation française dirigée par le député Thierry Mariani (Les Républicains, opposition).

« Les attaques terroristes qui ont visé la capitale française ne peuvent pas être dissociées de ce qui s’est produit dernièrement à Beyrouth ni de ce qui se passe depuis cinq ans en Syrie » a dit M. Assad en référence à l’attentat de l’EI commis jeudi dans un fief du Hezbollah dans la capitale libanaise et qui a fait 44 morts.

« La France a connu hier ce que nous vivons en Syrie depuis 5 ans », a-t-il répété.

« On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe il y a 3 ans, on avait dit ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère. Malheureusement les responsables européens n’ont pas écouté », a-t-il dit par ailleurs sur Europe 1.

« Faire seulement des déclarations contre le terrorisme ne sert à rien, il faut le combattre », a-t-il ajouté.

Au sujet d’une possible collaboration avec la France dans la lutte antiterroriste, le président syrien a estimé que le gouvernement français n’était « pas sérieux ».

« Nous sommes prêts à combattre le terrorisme avec ceux qui le veulent vraiment et jusqu’ici le gouvernement français n’est pas sérieux », a-t-il dit.

Et pour M. Assad, « on ne peut pas faire de la coopération des services
secrets sans faire de la coopération politique ».

CQFD

13 réactions et commentaires

  • Sayo // 14.11.2015 à 20h07

    Gilles Bouleau à l’ouverture du 20h de TF1 :  » Jamais en temps de paix la France aura été frappée […]  »

    Encore et toujours le même problème. Une connerie monumentale qui passe inaperçue dans un « journal » encore trop écouté.

      +28

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    • Jacques F. // 15.11.2015 à 11h11

      Il n’a peut être pas entendu l’allocution de notre président, il y a quelques mois, qui déclarait la guerre.

      Je trouve ça quand même « marrant » de déclarer la guerre puis ensuite s’étonner de se faire attaquer…

        +13

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  • anne jordan // 14.11.2015 à 20h31

    La politique française au Moyen-Orient a contribué à « l’expansion du terrorisme » a affirmé samedi le président syrien Bachar al-Assad, en réaction aux attentats revendiqués par le groupe wahhabite-takfiris Etat islamique (EI) qui ont fait au moins 128 morts à Paris.

    « Les politiques erronées adoptées par les pays occidentaux, notamment la France dans la région ont contribué à l’expansion du terrorisme », a dit M. Assad cité par l’agence officielle syrienne Sana.

    Selon l’agence, le président Assad a fait cette déclaration en recevant une délégation française dirigée par le député Thierry Mariani (Les Républicains, opposition).

    « Les attaques terroristes qui ont visé la capitale française ne peuvent pas être dissociées de ce qui s’est produit dernièrement à Beyrouth ni de ce qui se passe depuis cinq ans en Syrie » a dit M. Assad en référence à l’attentat de l’EI commis jeudi dans un fief du Hezbollah dans la capitale libanaise et qui a fait 44 morts.

    « La France a connu hier ce que nous vivons en Syrie depuis 5 ans », a-t-il répété.

    « On avait averti sur ce qui allait se passer en Europe il y a 3 ans, on avait dit ne prenez pas ce qui se passe en Syrie à la légère. Malheureusement les responsables européens n’ont pas écouté », a-t-il dit par ailleurs sur Europe 1.

    « Faire seulement des déclarations contre le terrorisme ne sert à rien, il faut le combattre », a-t-il ajouté.

    Au sujet d’une possible collaboration avec la France dans la lutte antiterroriste, le président syrien a estimé que le gouvernement français n’était « pas sérieux ».

    « Nous sommes prêts à combattre le terrorisme avec ceux qui le veulent vraiment et jusqu’ici le gouvernement français n’est pas sérieux », a-t-il dit.

    Et pour M. Assad, « on ne peut pas faire de la coopération des services
    secrets sans faire de la coopération politique ».

    CQFD

      +46

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  • Alain Cavaillé // 14.11.2015 à 20h40

    Après avoir lu votre article précédent, on ne peut que constater que n’importe qui s’y perd.
    Comme à leur bonne habitude, les Américains donnent dans le style Western, type Rambo.
    Les gens de la CIA ne sont pas des diplomates, ce sont des techniciens et leurs ordinateurs ne savent pas faire de différences entre les parties prenantes des affaires qu’ils entreprennent , que ce soit du Moyen-Orient, du Maghreb, de l’Afrique, et encore moins de l’Extrême-Orient.
    Leur meilleure tactique est de créer le Chaos qui, dans leurs têtes d’œufs, signifie le fameux « Diviser pour régner »….. Si les Américains savaient dans quels gouffres vont leurs impôts !
    Une fois qu’ils ont mis le bordel partout ils ne sont plus capables de retrouver leurs chaussures. D’où les avances et reculades d’un Obama complètement sous la coupe de ses propres administrations.
    Pendant ce temps, l’Europe, notre magnifique Europe, plutôt que de profiter de cette confusion pour s’affirmer comme puissance mondiale, experte en diplomatie car connaissant parfaitement les mentalités et les aspirations de tous ces peuples, notre chère Europe préfère s’agenouiller sous le talon de l’Oncle Sam….Décidément, l’Europe est bel et bien morte, bouffée par le socialisme, les incapables mollassons et la finance. ON lui a expédié les « migrants » pour y foutre un peu plus la merde, et surtout pour qu’elle n’ait plus le loisir de faire de la « grande politique »…..

      +21

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  • kinimodo // 14.11.2015 à 20h56

    Une forfaiture, du pénal ? En tous cas une plainte est en cours mais il est bien difficile de savoir ce que la justice décidera dans une telle affaire et quels seront les divers recours . Ne comptons pas trop non plus sur l’opposition politique ( si elle existe ) puisque la droite traîne aussi de belles gamelles avec la Lybie par exemple… Malheureusement, il y a bien peu de chances que ce personnage soit inquiété malgré ses très lourdes responsabilités
    ——————————
    14 civils syriens demandent réparation pour les « fautes » de Fabius : entretien avec maître Viguier

    Maître Damien Viguier fait partie de l’équipe d’avocats s’occupant de la plainte de 14 civils syriens reprochant à Laurent Fabius d’avoir encouragé la branche syrienne d’Al Qaïda à « commettre des crimes de masse ». Le Ministre des Affaires Etrangères avait en effet affirmé que « Bachar Al Assad ne mérite pas d’être sur cette terre » et que le groupe terroriste Al Nosra « fait du bon boulot ». Une « faute », pour laquelle le Ministre doit payer selon maître Viguier. Un document exclusif et explosif, signé Agence Info Libre.
    vidéo…
    http://www.youtube.com/watch?v=nwAXjKLhNkM

      +18

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  • Rébius // 14.11.2015 à 21h21

    Incompétence ou/et trahison mais pour qui ?
    A qui profite le chaos syrien (hormis les marchands d’armes) ?

      +7

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  • Manu // 14.11.2015 à 21h26

    « Une forfaiture, du pénal ? »

    Le crime de forfaiture a été rayé de la constitution française. A ce jour, tout les hauts responsables politiques sont irresponsables de leurs actes et conséquences.
    Merci sarko, merci hollande.

      +16

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  • Lisbeth Levy // 14.11.2015 à 21h44

    Et bien Gilles Bouleau n’a pas du lire le livre de Jean Loup Izambert « 56 » qui parle de l’implication au niveau le plus haut de l’état français d’élus dans le monde glauque du terrorisme, banditisme et autres petites affaires : http://lintegral.over-blog.com/2015/10/jean-loup-izambert-l-etat-francais-complice-de-groupes-criminels.html

     » Au cœur de l’État, ils protègent et arment des criminels

    Les faits et les preuves

    « C’est incroyable ce que vous dites sur les relations entre des dirigeants français et ces groupes criminels. Vous devriez publier des preuves », me suggèrent de nombreuses personnes que je rencontre en 2013 lors de mes conférences sur les relations entre dirigeants français et membres d’organisations criminelles.

    À l’occasion de l’une d’elles, donnée à l’Université de Genève avec l’Institut International pour la Paix, la Justice et les Droits de l’Homme de l’ONU, une étudiante indienne m’interpelle :

    — Que pouvons-nous faire contre cela ?

    — Dénoncer, informer par tous les moyens, rendre public partout et agir, lui répondis-je.

    Je laisse à chacun le soin d’imaginer et de choisir les formes d’action qu’il jugera les plus appropriées contre des régimes bellicistes et liberticides comme le Qatar, l’Arabie saoudite ou la Turquie.

    À l’écoute des lecteurs et des auditeurs, j’estime nécessaire de répondre à leur attente en révélant et précisant ces liaisons dangereuses tant les dirigeants français persistent dans la guerre. En effet, au mois de décembre 2014, la France est le pays du continent européen le plus en guerre, avec plus de 10 200 militaires engagés dans des opérations militaires extérieures1 !

    Le déclenchement, en 2011, de la guerre non déclarée contre la République arabe syrienne, État souverain, après celle menée contre la Libye dans des conditions similaires avec ses conséquences catastrophiques, oblige à enquêter : qui en sont réellement les instigateurs ? Comment cette guerre non déclarée s’est-elle préparée, ouverte et développée ? Pourquoi cette nouvelle agression contre la République arabe syrienne ? » »

    «  »La France est en guerre, mais la plupart des français semblent l’ignorer ».

    Les élus du peuple ?

    Le président français soutient politiquement et militairement des groupes criminels contre la République arabe syrienne, mais pas une voix ne clame au Parlement : « Auprès de qui envoyez-vous des militaires ? À qui livrez-vous des armes et du matériel militaire sans l’accord du Parlement ? Qui financez-vous, et avec quels fonds ? ».

    Le président français recourt au mensonge d’État et à la manipulation médiatique en accusant sans preuve l’armée syrienne d’avoir utilisé des armes chimiques, mais pas un député ne se lève pour clouer au pilori ce qui s’avérera plus tard un odieux montage réalisé sous l’autorité de l’Élysée-Matignon.

    Le président français passe outre la volonté populaire en décidant seul, tel un monarque absolu4 du XXIe siècle, d’engager la France en guerre ? La grande majorité des Français s’y oppose et réclame un vote de leurs élus à l’Assemblée nationale. Mais ces derniers, loin de leurs électeurs et irrévocables, acceptent le fait du prince sans broncher. Aucun vote parlementaire, aucun référendum n’auront lieu pour une décision de cette importance, qui engage le pays et son avenir. Exit la démocratie ! » »
     »’56 dirigeants impliqués

    Impensable dites-vous, n’imaginant pas que des dirigeants élus aux plus hauts postes de responsabilité de la République puissent agir de la sorte ? Réaction normale : « La notion de criminalité des élites dérange. Elle fait l’objet d’un déni et d’un aveuglement permanents. Ce déni est grave. Car, pendant la période où il y a refoulement, celle-ci a le temps de s’enraciner »12 rappelle Jean-François Gayraud13, commissaire divisionnaire et criminologue. Ce professionnel du renseignement connaît son sujet pour avoir travaillé plusieurs années au sein de la Direction de la surveillance du territoire (DST).

    Dans cette affaire d’État, il ne s’agit pas de l’égarement de quelques politiciens et de hauts fonctionnaires qui auraient momentanément confondu les allées de la République avec les égouts de la criminalité politique au gré d’intérêts privés. Non. À la tête de l’État, de François Mitterrand à François Hollande, 56 ministres de l’Intérieur, de la Justice, de la Défense et hauts-fonctionnaires sont impliqués, de manière active ou passive, dans la protection et/ou le soutien continu à des individus liés à des groupes criminels.

    D’autres le sont également mais n’avaient, ou n’ont pas, un pouvoir politique décisionnel leur permettant d’engager ou de s’opposer – sauf à démissionner de leurs fonctions – à ces actions. Ces faits attribuables à l’État français constituent des violations répétées de ses obligations internationales, sont internationalement illicites et engagent sa responsabilité internationale » »

    Et oui il nous font bien rire les politiciens, ils se servent bien de nos vies, et les sacrifient sur l’autel de leurs intérêts, ou ceux de leurs chefs ou commanditaires encore plus haut placés. Bref rien ne change dans ce monde….

      +27

    Alerter
  • Bouddha Vert // 14.11.2015 à 21h59

    Il me semble que la déclaration officielle de DAESH contenait en substance l’idée suivante:
    « …la France demeurera une cible privilégiée tant qu’elle poursuivra la même politique au Moyen-Orient… »

    Le conseil de sécurité de l’ONU ne s’est pas encore prononcé, mais comment condamner une attaque qui fait réponse à une précédente?
    Les cibles volontairement civiles de DAESH ne sont pas à comparer avec celles de nos bombardements en Syrie?

    La passion est maitresse dans ce jeux et il serait temps d’être raisonnable!

    A quoi sert l’ONU si nos exactions militaires se font « légitimement » sans elle?

    On ne sait plus quel but nous servons.

      +7

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  • AL21015 // 14.11.2015 à 22h08

    Le terrorisme est une forme de guerre créée et alimentée par de sombres organisations secrètes existantes au sein des états occidentaux et en tout premier lieu au sein de l’empire impérialiste que sont les Etats Unis.
    Et nous avons de grands lâches complètement inconséquents sinon d’abominables traîtres à la tête de nos pays européens.

      +8

    Alerter
  • luc // 14.11.2015 à 22h57

    tout de même, je ne comprends pas comment 100 pays occidentaux et arabes ont pu admettre la légitimité de cette coalition nationale syrienne comme la seule représentante légitime du peuple syrien… là ça me dépasse… pourtant je dois me rendre à l’évidence, c’est simplement le signe de la corruption massive des pétrodollars et de l’otan…

    voilà ce qu’on peut lire dans la page wikipedia de cette coalition nationale syrienne :

    « En décembre 2012, les Amis de la Syrie, soit une centaine de pays, lui promettent 145 millions de dollars (108 millions d’euros), mais fin janvier 2013, seule une partie de cette somme lui est transférée (soit 400 000 dollars selon l’ambassadeur Monzer Makhous fin février 2013) »

    donc le soutien de ces 100 pays est relatif… une façade obligée face à l’otan mais des promesses non tenues…

    et sinon « Dès sa création, le Qatar fait don de 8 millions de dollars à la Coalition. Le 26 novembre 2012, le gouvernement français annonce qu’il lui alloue une « aide humanitaire d’urgence » s’élevant à 1,2 million d’euros. En parallèle, le Qatar et l’Arabie saoudite lui offrent respectivement 20 millions et 3 millions de dollars en février 2013.

    Fin février 2013, grâce aux avancées de l’Armée syrienne libre, la Coalition contrôle selon Monzer Makhous presque tout le nord du pays, soit 20 % de la production d’électricité syrienne, la plus grande réserve de blé du pays (la Jezira), ainsi que deux grands gisements pétroliers et une vingtaine de petits, ce qui permet à l’organisation de produire 100 000 à 150 000 barils de brut par jour, soit 10 à 15 millions de dollars.

    En avril 2013, le président des États-Unis Barack Obama débloque 10 millions de dollars pour la Coalition et le Conseil suprême militaire syrien qui chapeaute l’Armée syrienne libre. Cette somme « vient s’ajouter aux 117 millions de dollars d’assistance non létale fournie à la Coalition de l’opposition syrienne », selon Caitlin Hayden, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche.

    de l’argent comme s’il en pleuvait bien sur

      +13

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    • ponsov // 15.11.2015 à 00h47

      A @Luc
      Il n’y a pas de cohésion nationale anti Assad , les révolutions populaires commencent généralement dans les grandes villes et le leader ne dur jamais très longtemps au pouvoir , ici le révolution a commencé dans une ville frontalière HOMS que nous savons manipulée par la « coalition » la mayonnaise ne prend pas et au fil du temps on apprend que les armes chimiques ont été utilisées par les rebelles sont couvert des services secrets turcs.

      Obama refuse de donner les coordonnées du soi-disant DAESH aux Russes, c’est bizzare, il n’y a pas de difference entre le daesh et al nosra « qui fait du bon boulot « d’aprés Fabius.

      Les photos du sénateur mc Cain il y a deux ans avec les leaders du Daesh et leur équipement( israelien +ricains etc..) le fait qu’il puisse vendre du pétrole en tout impunité prouvent que la coalition ne cherche qu’une chose la chute de El Assad

      Sauf que le Nounours russe est arrivé avec son armée terrifiante malgré ce que nous disent les merdias, et que maintenant la donne a changée, environ 200 citoyens francais dont une amie sont morts pour rien, le gouvernement francais porte l’entière responsabilité de ce qui se passe et en plus il n’ont plus que 2 options, se retirer comme les Anglais incapables de géres leur population étrangère et ses « valeurs d’insertion » » ou lutter pour de bon contre le sois-disant daesh,

      Ils vont jouer la carte de l’appaisement, s »ecraser et laisser aux russes le soin de régler le problème, nous n’avons pas les moyens de notre politique de petit suiveur des USA.

        +17

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  • antoniob // 15.11.2015 à 03h24

    juste une remarque en marge pour préciser que cette Isabelle Mandraud, journaliste au Le Monde qui cosignait cet article, est l’archétype par ailleurs de l’intox anti-russe. Ses « articles » au sujet du meurtre de Nemtsov, ou encore plus récemment sur le ministre russe de la défense (relativement à l’intervention en Syrie) sont des monuments d’absence de déontologie et de toutes valeurs éthiques.

      +20

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