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28.juillet.201328.7.2013 // Les Crises

Pourquoi je suis pour la semaine de 5 jours de travail payés 6 – par Henry Ford (1926)

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Dans cette interview avec Samuel Crowther, publiée dans la revue World’s Work en octobre 1926 (p. 613-616), Henry Ford (1863-1947) revient sur sa position socialement innovante de réduction du temps de travail.

Ce grand industriel récidivait 12 ans après avoir doublé les salaires de ses ouvriers le 5 juin 1914 – le fameux « Five Dollars a Day » (5 $ par jour).

Il avait bien compris le fonctionnement du capitalisme, qui a besoin d’entreprises qui produisent, mais surtout de consommateurs qui achètent… Je trouve fascinant l’aveuglement idéologique un siècle plus tard, où toute la nomenklatura prône des baisses de salaires, puis s’étonne ensuite de l’arrivée de la récession…

Le constructeur automobile dans cette interview raconte à M. Crowther pourquoi il a réduit la semaine de travail dans les usines Ford du monde entier, à quarante heures sans diminution de salaire

Il y a juste douze ans, Henry Ford faisait une annonce qui, à l’époque, a révolutionné l’industrie et amené des ouvriers par dizaines de milliers à prendre d’assaut les emplois offerts par Ford. Son annonce stipulait que, désormais, le salaire minimum dans ses industries serait de cinq dollars pour une journée de huit heures. À cette époque, un bon salaire était de deux dollars et demi pour une journée de dix heures. À la suite de cela, il a fait une autre annonce beaucoup plus importante que celle-ci, laquelle a ensuite fait le tour du monde.

 « Nous avons », a-t-il dit, « décidé et à la fois mis en vigueur dans toutes les branches de nos industries la semaine de cinq jours. Il n’y aura donc plus de travail chez nous le samedi et le dimanche. Ceux-ci seront des jours libres, mais les travailleurs, en fonction du mérite, recevront la même rémunération que pour une semaine complète de six jours par semaine. Une journée continuera d’être de huit heures, sans heures supplémentaires. »

« Pour l’instant, cela ne s’appliquera pas au chemin de fer, et bien sûr elle ne peut s’appliquer aux gardiens ou à certains emplois où les processus doivent être continus. Certains de ces hommes auront à travailler le samedi et le dimanche. Cependant ils représentent moins de un pour cent de notre force de travail et chacun d’eux aura deux jours de repos consécutifs au cours de la semaine. En bref, nous avons changé notre calendrier qui compte désormais une semaine de cinq jours ou de quarante heures. »

« La semaine de travail effective des usines sera également réduite à cinq jours. Mais bien sûr, une journée de huit heures pour un travailleur n’est pas la même chose qu’une journée de huit heures pour l’usine. Afin de rendre optimale l’utilisation de nos usines, nous devons au préalable organiser le travail des hommes en quarts, en équipes. Nous avons constaté il y a longtemps, toutefois, que cela n’est pas rentable de mettre les hommes au travail, à l’exception des opérations continues, de minuit jusqu’au matin. En tant qu’élément de la production à faible coût – et seule la production à faible coût peut permettre des salaires élevés – de gros investissements dans les usines et des machines puissantes sont nécessaires. Des outils coûteux ne peuvent pas rester inactifs. Ils doivent travailler vingt-quatre heures par jour, mais ici l’élément humain intervient. Bien que beaucoup d’hommes aiment travailler toute la nuit et avoir une partie de leur journée libre, ils ne travaillent pas aussi bien et ce n’est donc pas rentable, ou du moins pour ce qui est de notre expérience, de passer aux vingt-quatre heures de travail continu. Mais une usine moderne doit fonctionner plus de huit heures par jour. Elle ne peut pas rester inactive les deux tiers du temps, sinon cela aura un coût. »

« Cette décision de mettre en vigueur la semaine de travail courte n’est pas soudaine. Nous allons vers elle depuis trois ou quatre ans. Nous avons marché à tâtons. Nous avons, pendant une grande partie de ce temps, fonctionné sur une base de cinq jours. Mais nous avons alors payé seulement pour cinq jours de travail et non pas pour six. Et à chaque fois qu’un atelier de l’usine a été particulièrement sous pression, nous sommes retournés aux six jours – à quarante-huit heures Maintenant, nous savons, par nos expériences de passage de six à cinq jours et vice et versa, que nous pouvons obtenir une production aussi importante en cinq jours qu’en six. Nous obtiendrons probablement une plus grande production car de la pression naissent de meilleures méthodes. Une semaine complète de salaire pour une semaine de travail de courte durée sera rentable. »

« Est-ce que cela signifie, » demandai-je, « que le salaire minimum actuel que vous proposez de six dollars par jour pour six jours atteindra-t-il plus de sept dollars par jour, le minimum pour cinq jours de travail restant à trente-six dollars ? »

« Nous travaillons actuellement sur ​​les grilles de salaires», a répondu M. Ford. « Nous avons cessé de penser en termes de salaire minimum. Cela appartient à hier, avant que nous sachions exactement ce que signifiait le paiement de salaires élevés. Actuellement si peu de personnes reçoivent le salaire minimum que nous ne nous en préoccupons pas du tout. Nous essayons de payer l’homme ce qu’il vaut et nous ne sommes pas enclins à garder un homme qui ne vaut pas plus que le salaire minimum. »

« Le pays est prêt pour la semaine de cinq jours. Cela va se généraliser à toute l’industrie. En l’adoptant nous-mêmes, nous la plaçons de fait dans une cinquantaine de secteurs, car nous sommes des mineurs de charbon, des mineurs de fer, des bûcherons, et ainsi de suite. La semaine courte sera généralisée, parce que, sans elle, le pays ne sera pas en mesure d’absorber sa production et de rester prospère. »

« Les ouvriers bien rémunérés ont plus de loisirs, et ces loisirs deviennent des besoins. Ces désirs de loisirs vont bientôt devenir des besoins. Bien gérée, une entreprise paie des salaires élevés et vend à bas prix. Ses ouvriers ont le loisir de profiter de la vie et ont les moyens pour financer cette jouissance. »

« L’industrie de ce pays ne pourra exister longtemps si nombre d’entreprises reviennent à la journée de dix heures de travail, car alors les gens n’auront plus de temps pour consommer les biens produits. Par exemple, le travailleur devrait avoir accès à l’automobile pour aller faire du shopping de l’aube jusqu’au crépuscule. Et cela aura des conséquences innombrables, pour l’automobile, en permettant aux gens de se déplacer rapidement et facilement, on leur donne une chance de découvrir ce qui se passe dans le monde – ce qui les conduit à une vie plus riche qui nécessite plus de nourriture, plus et de meilleurs produits, plus de livres, plus de musique – plus de tout. Les avantages du voyage ne sont plus limités à ceux qui peuvent se payer un coûteux voyage à l’étranger. Il y a plus à apprendre dans ce pays qu’il n’y en a à l’étranger. »

« Tout comme la journée de huit heures a inauguré notre chemin vers la prospérité, la semaine de cinq jours va ouvrir le chemin d’une prospérité encore plus grande. »

« Bien sûr, il y a un côté humaniste à la réduction du temps de travail quotidien et hebdomadaire. Cependant s’attarder sur ce point est susceptible de nous mettre dans l’embarras car alors les loisirs pourraient devenir prioritaires sur le travail au lieu de se situer après le travail – où ils doivent se situer. Il y a vingt ans, l’introduction de la journée de huit heures généralisée aurait créé de la pauvreté et non de la richesse. Il y a cinq ans, l’introduction de la semaine de cinq jours aurait eu le même résultat. Les heures de travail sont régies par l’organisation du travail et par rien d’autre. C’est l’augmentation du nombre de grands trusts et de leur capacité à utiliser l’énergie, à utiliser des machines conçues avec précision, et plus généralement à réduire les déchets, les matériaux et l’énergie humaine qui a permis d’arriver à la journée de huit heures. Puis, aussi, il y a le gain par le biais de la fabrication de précision. À moins que les pièces ne soient réalisées avec précision, les avantages de la production en quantité seront perdus à l’assemblage. Des progrès supplémentaires dans le même sens ont permis la semaine de cinq jours. La progression a été naturelle. »

« La loi relative aux huit heures de travail par jour ne fait que confirmer ce que l’industrie avait déjà découvert. S’il en était autrement, la loi créerait de la pauvreté au lieu de de la richesse. Un homme ne peut être payé un salaire supérieur à sa production. Dans le passé, avant que nous n’ayons le management et l’énergie, un homme devait travailler de longues journées dans le but d’obtenir une vie simple. Maintenant, les journées longues ne feraient que retarder la production et la consommation. À l’heure actuelle, la fixation par la loi d’une semaine de cinq jours serait imprudente dans un délai relativement court car l’industrie n’y est pas prête même si une grande partie l’est. C’est pourquoi je crois que la pratique sera généralisée dans l’industrie qui la rendra universelle.

« Il est grand temps de nous débarrasser de l’idée que les loisirs pour les ouvriers sont soit « du temps perdu », soit un privilège de classe. »

« La nature a fixé les premières limites de travail, nous avons besoin des suivantes. L’inhumanité de l’homme envers l’homme a été liée à cela pendant une longue période, mais maintenant nous pouvons dire que le droit économique va finir le travail. »

« Les employeurs à l’ancienne ont l’habitude de s’opposer à nombre de jours fériés dans ce pays. Ils disent que les gens abusent des loisirs et seraient mieux sans en avoir autant. »

« Ce n’est que récemment qu’un professeur français a parlé de la consommation accrue d’alcool en pointant la journée de huit heures, la dénonçant comme un dispositif qui donne plus le temps de boire aux ouvriers. »

« Il est généralement admis que si les hommes boivent, leurs familles sombrent dans la pauvreté et eux-mêmes dans la dégénérescence, donc moins ils ont de temps libre à y consacrer mieux c’est. Mais ce n’est pas valable pour les États-Unis. Nous sommes prêts pour les loisirs. La loi sur la prohibition, à travers la plus grande partie du pays, a permis aux hommes et à leurs familles de vraiment profiter de leur temps libre. Un jour de congé n’est plus un jour en état d’ébriété. Mais aussi un jour de congé n’est pas chose si rare qu’il doit être célébré. »

« Cela ne veut pas dire que le loisir ne peut pas être dangereux. Tout ce qui est bon est aussi dangereux. Quand cela est mal géré. Lorsque nous avons mis en vigueur notre salaire minimum de cinq dollars pour une journée de huit heures il y a quelques années, nous avons dû observer beaucoup de nos hommes pour voir ce qu’ils faisaient de leur temps libre et comment ils utilisaient leur argent. Quelques hommes ont pris des emplois supplémentaires – certains travaillant la journée avec nous et de nuit dans une autre usine ; certains autres ont bu leur rémunération supplémentaire. D’autres encore ont mis à la banque le surplus et ont continué de vivre comme auparavant. Mais en quelques années, tous se sont autorégulés et nous avons arrêté notre supervision devenue inutile. »

« Il n’est pas nécessaire du tout de mettre du sentiment dans cette question des loisirs des travailleurs. Le sentiment n’a pas sa place dans l’industrie. Dans les temps anciens, ceux qui pensaient que les loisirs étaient néfastes avaient généralement un intérêt dans les produits de l’industrie. Le propriétaire du moulin a rarement vu le bénéfice du temps de loisir pour ses employés, à moins qu’il ait pu contrôler ses émotions. Maintenant nous pouvons considérer à froid les loisirs comme une composante des affaires. »

« Il n’est pas facile alors de défendre les loisirs, vu la coutume qui les considère comme « du temps perdu », du temps retiré à la production. C’était une suspension de l’activité du monde. Les considérations sur les loisirs étaient généralement axées sur le fait que les gens qui travaillent dur devraient avoir un peu de répit pour se remettre de leurs fatigues. Le motif est purement humaniste. Il n’y avait rien de concret à ce sujet. Les loisirs sont une perte qu’un bon employeur pourrait prendre sur ses profits. »

« Que le diable trouve du travail pour les mains oisives est probablement vrai. Mais il y a une différence profonde entre les loisirs et l’oisiveté. Nous ne devons pas confondre loisirs avec fainéantise. Nos employés sont parfaitement capables d’utiliser à bon escient le temps libre qu’ils ont après le travail. Cela a déjà été démontré par nos expériences au cours de ces dernières années. Nous constatons que les hommes reviennent, après un repos de deux jours, frais et dispos et qu’ils sont capables de mettre leur esprit ainsi que leurs mains immédiatement au travail. »

« Peut-être n’utilisent-ils pas leur temps libre au mieux. Ce n’est pas à nous de le dire, à condition que leur travail soit meilleur qu’il ne l’était lorsqu’ils n’avaient pas de temps libre. Nous ne sommes pas de ceux qui prétendent être en mesure de dire aux gens comment utiliser leur temps dans les commerces. Nous avons foi en ce que l’homme moyen trouvera de lui-même le meilleur chemin, même si cette façon de faire peut ne pas correspondre exactement avec les programmes des réformateurs sociaux. Nous savons que beaucoup d’hommes ont entrepris la construction de leurs propres maisons, et pour répondre à leur demande en bois de bonne qualité et pas cher, nous avons créé une scierie où ils peuvent acheter le bois de nos propres forêts. Les hommes s’entraident dans ce bâtiment et par conséquent répondent par eux-mêmes à l’un des problèmes de la cherté de la vie. »

« Nous pensons que, compte tenu de cette possibilité, les gens vont devenir de plus en plus experts dans l’utilisation efficace de leur temps libre. Et nous donnons cette chance. »

« Mais c’est l’influence des loisirs sur la consommation qui rend si nécessaire la journée de travail courte et la semaine courte. Les personnes qui consomment la majeure partie des marchandises sont les gens qui les fabriquent. C’est un fait que nous ne devons jamais oublier. Et qui est le secret de notre prospérité. »

« La valeur économique des loisirs n’a pas trouvé sa place dans la pensée des dirigeants industriels à une grande échelle. Alors que la vieille idée de « temps perdu » nous a quittés, et qu’on ne croit plus que la réduction de la journée de travail de douze heures à huit heures diminue la production, la valeur positive industrielle – la valeur des dollars et des centimes – issue des loisirs, n’est toujours pas comprise. »

« La durée des journées de travail vient d’augmenter en Allemagne, dans l’illusion que la production pourrait augmenter. Elle est très probablement en train de diminuer. Avec la diminution de la durée de la journée de travail aux États-Unis, une augmentation de la production est advenue, parce de meilleures méthodes d’utilisation du temps des hommes ont été accompagnées par de meilleures méthodes consistant à utiliser leur énergie. Et c’est ainsi qu’une bonne chose en a apporté une autre. »

« Ces points de vue sont très familiers. Mais il y a un autre angle, cependant, que nous devons prendre en considération – la valeur industrielle positive du temps libre, car elle augmente la consommation. »

« Lorsque les gens travaillent plus longtemps et ont moins de loisirs, ils achètent donc moins de marchandises. Aucune de nos villes n’était aussi pauvre que celles de l’Angleterre où les gens, jusqu’aux enfants, travaillaient de quinze à seize heures par jour. Ils étaient pauvres parce que ces gens, surchargés de travail, étaient rapidement usés – ils ont eu de moins en moins de valeur en tant que travailleurs. C’est pourquoi, ils ont gagné de moins en moins et pouvaient acheter de moins en moins. »

« Les affaires sont pour nous des échanges de marchandises. Les marchandises sont achetées uniquement quand elles répondent aux besoins. Ces besoins ne sont remplis que lorsqu’ils se font sentir. Ils se font principalement sentir durant les heures de loisir. L’homme qui a travaillé de quinze à seize heures par jour ne souhaite seulement qu’un coin où être à l’abri et un peu de nourriture. Il n’a pas le temps de cultiver de nouveaux besoins. Aucune industrie ne pourrait jamais être mise en place pour combler ses besoins, parce qu’il n’y en a aucun, sauf les plus primitifs. »

« Pensez à la façon dont les affaires sont restreintes en ces terres où hommes et les femmes travaillent encore tous les deux toute la journée! Ils n’ont pas le temps de laisser les besoins de leurs vies se faire sentir. Ils n’ont pas de loisirs à acheter. Ils ne se développent pas. »

« Quand, dans l’industrie américaine, les femmes ont été libérées de la nécessité du travail en usine et sont devenues les acheteurs pour la famille, les entreprises ont commencé à se développer. La femme américaine, en tant qu’agent d’achat des ménages, possède à la fois des loisirs et de l’argent, et les premiers sont tout simplement aussi importants que le second dans le développement de l’entreprise américaine. »

« La semaine de cinq jours porte simplement cette réflexion plus avant. »

« Les personnes ayant une semaine de cinq jours consommeront davantage de biens que les personnes ayant une semaine de six jours. Les gens qui ont plus de loisirs doivent avoir plus de vêtements. Ils doivent avoir une plus grande variété de nourriture. Ils doivent disposer de plus d’installations de transport. Ils doivent naturellement avoir plus de services de toutes sortes. »

« Cette augmentation de la consommation exigera une plus grande production que celle dont nous disposons maintenant. Au lieu d’entreprises tournant au ralenti parce que les gens sont « hors travail », elles seront en augmentation, parce que les gens consomment plus durant leurs loisirs que pendant leur temps de travail. Cela va conduire à plus de travail. Et cela pour plus de profits. Et cela pour des salaires plus élevés. Le résultat de plus de loisirs sera l’exact opposé de ce que la plupart des gens pourraient le supposer. »

« Le management doit suivre le rythme de cette nouvelle demande – et il le fait. Cela correspond à l’intersection de la puissance et des machines dans les mains de dirigeants, connexion qui a rendu plus courte la journée et la semaine de travail la plus réduite possible C’est un fait qu’il est bon de ne pas oublier. »

« Naturellement, les services ne peuvent pas fonctionner sur la base de cinq jours. Certains doivent être continus et d’autres ne sont pas encore organisés de telle sorte qu’ils puissent fonctionner cinq jours par semaine. Mais si l’objectif fixé est de produire plus en cinq jours que ce que nous faisons maintenant en six, alors le management trouvera le moyen de le réaliser. »

« La semaine de cinq jours n’est pas le but ultime, pas plus que la journée de huit heures. Il suffit de gérer ce que nous sommes en mesure de gérer et de laisser l’avenir prendre soin de lui-même. C’est ce qui se passera de toute façon. C’est habituel. Mais le prochain mouvement sera sans doute à la baisse du nombre d’heures travaillées par jour au lieu de la baisse du nombre de jours travaillés par semaine. »

Henri Ford, 1926

henry ford 1919

101 réactions et commentaires

  • yoananda // 28.07.2013 à 02h42

    Je suis plutôt d’accord sur le fond. Par contre, je ne suis pas certain que ce soit un principe universel intemporel. Dans quelle mesure ça a fonctionné parce qu’on était en plein début du boom du pétrole ?
    la question est légitime étant donné que le monsieur vendait des voitures …
    alors qu’aujourd’hui on amorce son déclin, et que les fabricants de véhicule sont en grande difficultés.
    Augmenter les salaires, et après ? on relance la machine économique, et après ? on ponctionne encore plus les ressources planétaires, on les épuise encore plus vite, et après ?

    Je ne parle pas pour Ford, mais il est quand même étonnant qu’on oublie systématiquement de nos jours la finitude du monde et de notre technologie. Même si tous les jours on invente de nouvelles choses, trouver un nouveau paradigme énergétique viable pour l’ensemble de la planète, c’est une autre paire de manches.
    La encore, vouloir faire du Fordisme dans un monde totalement différent, voire opposé, je ne suis pas certain que ça nous mène bien loin … mais ça serait populaire ça c’est sûr.

    D’autre part, augmenter les salaires (ou diminuer le temps de travail), c’est un risque au niveau inflation, et les Allemands ont été traumatisés. En plus, ils ne s’en tirent pas plus mal avec des petits salaires, dans la mesure ou les loyers sont faibles aussi, etc…

    Ce qui compte plus a mon avis, ce sont des boucles rétroactives positives ou négatives, que de dire « il faut monter ou baisser les salaires par principes ». C’est l’augmentation relative qui compte : si mon salaire augmente, mais que les prix des maisons augmentent 2X plus, ca me fait une belle jambe ! a l’inverse si mon salaire diminue, mais que le prix du m2 diminue 2X plus vite, je suis content !!!
    (mais il semble qu »en France on soit incapable de tenir ce raisonnement que les Allemands ont l’air de comprendre très naturellement – je ne sais pas, simple impression).

    Ce qui rends la question plus complexe, car ce serait lié in-fine a une question de mentalités, de coopération, de cohésion … et de chance, bien plus qu’à une recette miracle qu’on aurait découvert par hasard et qui fonctionnerait partout et tout le temps.

    Donc pour moi, au regard de tous ces arguments, je doute fort qu’on puisse encore s’appuyer sur ce genre d’idées pour sortir de la crise actuelle, qui n’est pas une crise de la dette ou de liquidités, mais une crise de ressources primaires et de rendement décroissants et de surpopulation.

    A moins de trouver une nouvelle techno plus avantageuse que le pétrole (densité énergétique, transport, stockage, versatilité, sans intermittence), et même avec, c’est pas gagné l’eau et les terres arables ne sont pas extensibles a l’infini.

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    • fatalitas // 28.07.2013 à 08h19

      Hello Yoananda,

      La plupart des humains oublient la finitude du monde et de ses ressources parce qu’ils sont une majorité à croire ce qu’ils ont envie d’entendre.
      On ne cesse de leurs ressasser que la technologie résoudra les problèmes.
      Pire, ils sont presque tous persuadés que des substituts viables aux hydrocarbures existent déjà mais que ceux-ci sont gardés secrets, bien au chaud et ne seront dévoilés que quand le pétrole viendra à manquer.

      Malheureusement, l’homme est le seul animal suffisamment stupide sur cette planète pour scier la branche sur laquelle il est assis tout en conservant un sourire béat.

      Bon dimanche.

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      • lanoir // 31.07.2013 à 15h59

        Bravo, c’est exactement ce que je pense, merci de l’avoir écrit, cependant je veux ajouter qu’il y une chose qui fut positive à long terme je pense, les loisirs n’ont pas seulement permis de dépenser son fric mais aussi de ce cultiver, en quelques sorte de cette idée mercantile à germé d’autre fruits que ceux qu’attendait le grand capital.
        j’ai 41 et j’ai bossé très dure dans l’est de la France comme boulanger, j’ai Bossé 13jours d’affilés 16hpar jour durant les fêtes de noël et nouvel ans, on devient un ROBOT, il est impossible de faire autre chose à part se laver et encore je me négligeait, bref, petit digression, tout n’est pas noir ou blanc, merci.

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    • Lisztfr // 28.07.2013 à 09h14

      Ce qui compte plus a mon avis, ce sont des boucles rétroactives positives ou négatives, que de dire “il faut monter ou baisser les salaires par principes”

      Vous vous enfoncez dans une boucle de rétroaction négative en baissant les salaires, si c’est ça que vous voulez très bien, mais vous ne vous ne tirerez pas en évoquant des salaires relatifs ! Depuis le temps que je laboure ce terrain vous n’avez rien pigé.

      Des salaires relatifs, bin voyons.

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    • GRRR // 28.07.2013 à 14h32

      A l’époque, seul e capitalisme d’entreprise existait. Il a été tué par le capitalisme financier qui contrôle tout de nos jours.

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    • Demoralisateur // 30.07.2013 à 13h57

      L’augmentation des salaires est toujours possible et toujours souhaitable aujourd’hui.
      Un Homme qui a plus de temps libre ne fait aps rien et ne dépense aps tout son argent dans les « loisirs ».

      On peut augmenter les salaires et réduire le temps de travail sans les effets que vous dénoncez, on l’a déjà fait, il n’y a pas eu de catastrophe. Les plus grandes avancées dans ce domaines ont été réalisés par les mécanismes de la cotisation sociale.

      On produit plus donc plus de salaire, donc plus de cotisation, donc plus de travail hors emploi de financé. Car c’est là le nerf de la guerre. Les humains ne veulent pas travailler moins, du moins pas sur tous les tableaux. Les humains veulent travailler hors emploi, c’est très différent. Certains veulent travailler à élever leurs enfants, d’autre travaillent à inventer des trucs dans leur labo au fond du garage.

      Ce que Ford ne sait pas car ça n’existait pas à l’époque c’est que l’on peut travailler hors emploi et produire hors emploi grâce à la cotisation sociale. Dans le cadre qui est le notre aujourd’hui, augmenter les salaires, à cause de la cotisation, c’est diminuer les profits et financer toujours plus de travail hors emploi. Du travail libre.

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  • Incognitototo // 28.07.2013 à 04h49

    Hum… un peu hâtif comme commentaire le : « (…) où toute la nomenklatura prône des baisses de salaires, puis s’étonne ensuite de l’arrivée de la récession… »

    Malheureusement, ça n’est plus aussi simple qu’en 1926. En système ouvert (la mondialisation) toute augmentation des salaires, c’est également :
    – des pertes de compétitivité à l’international, donc des destructions d’emplois chez nous,
    – une balance commerciale qui continue à se déséquilibrer, compte tenu que le « surplus » se portera plutôt sur des acquisitions que nous ne fabriquons pas ; genre : télé, téléphone, et cetera…
    – … et au final, une dette extérieure qui ne cesse d’enfler…

    Donc, le raisonnement de Ford ne tient que sur des marchés captifs et qui ne permettent pas de « fuites » au niveau des achats…

    La seule façon de résoudre et d’optimiser cette inéquation, tout en augmentant les salaires de 30 % est exposée ici : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-c-14-bis-mises-au-point-et-complements-sur-la-tva-sociale-96649233-comments.html

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    • Patrick Luder // 28.07.2013 à 06h56

      Bof, c’est juste le blog d’un économiste pur souche qui ne s’intéresse ni aux sources ni aux conséquences de l’économie …

      Une forte TVA sociale ne ferait que renforcer les trravaux non déclaré et les transactions de gré à gré, dans une France qui fixe ses yeux sur le monde, mais incapable de se regarder le nombril.

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      • Incognitototo // 28.07.2013 à 14h40

        ??? Je ne vois pas comment ce que vous avancez pourrait arriver, puisque les prix français resteront identiques, et que le pouvoir d’achat supplémentaire permettra de pallier aux augmentations de prix des produits importés !!!

        Peut-être faudrait-il lire et comprendre la démonstration (arithmétique), avec toutes les conséquences qui en découlent, jusqu’au bout, avant de porter des jugements issus de vos a priori. 😉

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        • Patrick Luder // 28.07.2013 à 21h16

          il faut vraiment être volontairement aveugle pour ne pas voir tout ce qui se fait au gris ou au noir en actuellement en France. La faute à des obligations (TVA + charges sociales + impôts) beaucoup trop hauts … Il faudrait peut-être une fois réfléchir à ce que la société peut réellement se payer, avant de chercher comment ponctionner l’économie.

          Si je dois payer 20% de TVA sur mon travail
          + 50% de charges sociales sur la masse salariale
          + 30% d’impôts et taxes diverses
          Que me reste-t’il au final ??? ===>>> absolument rien !!!
          Alors comment faire pour garder la tête hors de l’eau ???
          Les petits travaux au gris ou au noir font toute la différence,
          même si on offre les 20% de TVA aux clients,
          on gagne encore les 50% de charges sociales + 30% d’impôts et taxes diverses.

          Ce n’est pas de la malhonnêteté, c’est juste de la survie …

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          • jacqueline // 28.07.2013 à 21h38

            Les magasins de bricolage se sont tous plaints d’une baisse de leur chiffre d’affaire, je pensais qu’avec la crise, au contraire le bricolage allait se développer. Mais c’est aussi le signe que le travail au noir ne s’est pas tellement développé.

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          • Incognitototo // 28.07.2013 à 21h53

            @ Patrick Luder,

            Il n’y a plus de « cotisations sociales » dans ce que je propose, puisqu’il y a fiscalisation intégrale des prélèvements sociaux (et autres prélèvements)… et (bis) les prix français ne bougent pas !!! Donc vos « délires » sur le travail au noir, c’est n’importe quoi…

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          • Fabrice // 29.07.2013 à 11h03

            Je n’ai pas lu l’ensemble des posts mais ne risque-t-on pas de voir le même syndrômes que pour la TVA sur la restauration ou les restaurants n’ont pas baissé (pour la grande majorité) les prix, ni tenu leurs engagements d’embauche ou d’augmentation de salaires mais se sont contentés d’encaisser la différence ?

            Sur le principe je suis pour la TVA sociale mais je doute du respect des règles qui y seraient afférentes.

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            • Incognitototo // 29.07.2013 à 14h40

              @ Fabrice,

              Hé non, ça risque pas avec ce que je propose, qui n’a strictement rien à voir avec tout ce qui a été discuté sur la TVA sociale…

              De plus, en cas de non respect du blocage des prix français (pour une durée de deux ans), les entreprises seront taxées à un IS exceptionnel de 100 % du dépassement.

              Je vous encourage à lire l’article jusqu’au bout, il y a toutes les réponses à toutes les objections…

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          • Demoralisateur // 30.07.2013 à 14h07

            Les charges sociales n’existent pas, ce sont des cotisations sociales, ou si vous préférez du salaire socialisé, donc du salaire. Réduire les cotisations sociales, c’est réduire les salaires.
            Le capitalisme lutte de toutes ses forces contre la cotisation sociale car elle prend sur leurs profits, et non pas sur nos salaires contrairement à ce qu’ils nous racontent.

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    • Gribouille // 28.07.2013 à 08h42

      Le problème n’est par la supposée « simplicité » du monde en 1926, c’est d’avoir oublié que pour un pays, la compétitivité ne veut absolument rien dire à partir du moment où elle dispose de sa propre monnaie. Mes coûts sont plus élevés que mes voisins, il existera toujours un taux de change qui me permettra d’équilibrer ma balance commerciale malgré mon handicap de départ. Tous les pays n’ont pas adopté l’Euro, et disposent donc de degrés de liberté pour appliquer d’autres politiques.

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      • Incognitototo // 28.07.2013 à 14h48

        En effet, c’est un choix possible de pallier aux différentiels de compétitivité en récupérant l’émission monétaire pour faire baisser le pouvoir d’achat des citoyens…

        Ce n’est pas mon choix, parce qu’en environnement spéculatif, ça ne résout strictement rien (du moins, ça ne résout aucunement les problèmes d’escalade dans les dumpings, divers et variés, qui se perpétueront)… d’ailleurs (en l’absence de ressources locales convoitées) si les pays qui ont leur propre monnaie s’en sortaient mieux que nous, je pense que ça se saurait.

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    • jean // 28.07.2013 à 11h32

      votre raisonnement est erroné

      -la balance commerciale (on dit compte de nos jours et plus balance) n’est pas un indicateur pertinent. C’est le compte courant qui est important. Comptez les flux financiers en retour

      – il n’ya pas forcément de lien entre balance commerciale et dette (ce que vous supposez)

      – l’augmentation des salaires en allemagne l’an dernier n’a pas réduit la compétitivité

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      • Incognitototo // 28.07.2013 à 15h03

        Ha bon… ainsi, je me tromperais sur toute la ligne…

        Sauf que ça fait plus de 40 ans qu’on a pu constater qu’en système ouvert et spéculatif, aucune politique keynésienne de relance – quelle qu’elle soit : par l’augmentation des salaires, des investissements, ou baisse des impôts,… bref, par l’offre ou la demande – ne fonctionne ; ce qui se traduit par la formule suivante : http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_multiplicateur#Cas_d.27une_.C3.A9conomie_ouverte

        Je vous laisse donc réviser ce que vous pensez savoir, avant d’affirmer que je ne comprendrais rien…
        D’autant que l’Allemagne n’est qu’un épiphénomène qui n’infirme pas les règles, compte tenu qu’elle se situe plutôt, elle, sur des marchés captifs.

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        • jean // 28.07.2013 à 23h35

          lisez le world outlook du fmi d’otobre 2011

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          • Incognitototo // 29.07.2013 à 00h14

            Ha bon, le FMI est une référence économique maintenant ? Une institution totalement inféodée aux USA, qui a dû faire crever plus de populations que toutes les dernières guerres réunies… Désolé, on n’a pas les mêmes références…

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  • Patrick Luder // 28.07.2013 à 06h09

    Je me demande ce que Henry Ford prônerait aujourd’hui, face au mur des ressources, face au changement climatique, face à la dégradation massive de notre patrimoine terrestre, face à la disparition des emplois. Je me demande ce que Henry Ford prônerait aujourd’hui, face aux dérives monétaires, face aux excès du monde de la finance, face à l’explosion des dettes, face à l’augmentation éhontée des disparités entre extrêmes riches et extrêmes pauvres. Il était quand même plus facile d’être à l’aube de l’exploitation du pétrole et de l’industrialisation, que de faire front aux défis actuels bien plus limitants dans tous les domaines. Les discours d’un Henry Ford en 2013 auraient peut-être de quoi nous surprendre une nouvelle fois.

    Que de changements radicaux en un demi siècle, et Henry Ford en est un des grands responsable …

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    • Gribouille // 28.07.2013 à 09h07

      Je pense que Henry Ford ne se focaliserait pas uniquement sur la diminution du temps de travail. Il dirait, peut être, vous avez des ressources oisives en main d’oeuvre. Ne serait-il pas possible de substituer ces hommes à plus de capital et plus de matières premières ? Ne plus se focaliser sur la rentabilité d’une activité à l’échelle d’une entreprises mais à une échelle nationale ? (ce qui n’est pas forcément la même chose).
      Exemple : Supposons que pour produire une qté x d’énergie, il est nécessaire d’utiliser n hommes. Supposons qu’il existe une alternative où pour conduire x d’énergie vous devez utiliser 2n hommes mais pour un coût total 20% supérieur. La seule analyse microéconomique considérera que ce n’est pas rentable d’utiliser l’alternative, et que ça déprimerait la consommation en augmentant la facture énergétique de 20%. Par contre si on intègre les n hommes supplémentaires employés, ce sont des hommes qui étaient au chômage et qui étaient à la charge de l’Etat pour leur survie. Ces n hommes deviendront des salariés qui pourront se prendre en charge, consommer plus et paieront des cotisations qui les feront passer du statut de receveur net à contributeur net de notre système de protection sociale. En intégrant tous ces éléments, il n’est pas certain que les lois du marché conduiront à sélectionner la meilleure solution; Ce sera le cas quand les effets positifs de la baisse du chômage compenseront l’augmentation des coûts sur la facture d’energie.
      Maintenant, imaginons que l’alternative soit une alternative plus écologique comme le renouvelable. On peut concilier écologie et plein emploi sans pour autant toujours appeler à la seule baisse du temps de travail (comme c’est le cas systématiquement dans la littérature sur le sujet).

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  • Patrick // 28.07.2013 à 09h48

    À mon humble avis, le débat est définitivement clos concernant un quelconque avenir de l’humanité pour de multiples raisons :

    – égoïsme de l’homme en tant qu’individu et en tant que « race humaine »
    – fin des ressources inéluctables à terme
    – surpopulation démentielle sur terre
    -…

    L’homme n’a pas su profiter à un niveau raisonnable de population de la manne que représentait l’énergie facile pour son bien être, que cette énergie soit le charbon ou le pétrole. Au lieu de cela, nous nous sommes mis à copuler comes des lapins dans une prairie de taille infinie sans prédateur pour limiter l’accroissement non naturel de ladite population. Nous nous sommes vautrés dans la facilité, la richesse artificielle crée non seulement par le « génie humain » mais surtout par la profusion d’une énergie peu chère, facile à transporter et à transformer, une énergie qui a pu dégager certains hommes des tâches les plus pénibles.

    Comme les lapins cités plus haut, nous découvrons, pour certains seulement d’entre nous, que la prairie infinie était un conte de fées, que l’herbe commence à manquer, et que nos réflexes ancestraux de survie ne tarderont pas à faire renaître une barbarie destructrice. Notre instinct de survie aura bientôt raison de nos codes de bonne conduite en société.

    D’ailleurs le pas n’est-il pas déjà franchi quand on peut voir sur ce blog que la répartition de la richesse mondiale est loin s’en faut équitable ?

    Le « bonheur »de 10% de la population mondiale contre la misère crasse des 80% restants, est-ce équitable ? Les 10% intermédiaires ne se rendent même pas compte qu’ils servent simplement à alimenter le système. Le monde appartient au capital, aux hommes qui « ont su prendre des risques », selon la philosophie libérale qui nous sert de bible depuis 2 siècles. Le capital et les intérêts dudit capital dirigent le monde, jusqu’à accaparement total.

    De quel droit un paysan peut-il prétendre qu’une terre lui appartient ? Toute notre philosophie moderne est basée sur un principe fallacieux, celui du don d’un seigneur, fut-il divin ou séculaire, et de l’héritage, la transmission d’un bien spolié, qui découle de ce précepte de base. Ensuite , le temps à fait son œuvre d’accaparement et de concentration laissant sur le bord de la route les observateurs miséreux que nous sommes ou que nous deviendrons inéluctablement.

    Tout cela est-il vraiment digne d’une civilisation, d’une interpretation du monde faite par notre neo-cortex, d’une histoire humaine, d’une évolution vieille de 100 000 ans ?

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    • jducac // 28.07.2013 à 18h31

      @ Patrick Le 28 juillet 2013 à 09h48

      De quel droit un paysan peut-il prétendre qu’une terre lui appartient ? Toute notre philosophie moderne est basée sur un principe fallacieux, celui du don d’un seigneur, fut-il divin ou séculaire, et de l’héritage, la transmission d’un bien spolié, qui découle de ce précepte de base.

      Parce que le paysan ou ses ancêtres l’ont acquis par leur travail, la peine qu’ils se sont donnée pour l’obtenir, ce que d’autres ne se sont pas donné la peine de faire. Les possesseurs de biens notamment de capital productif, sont souvent critiqués parce qu’on refuse de voir ce que leur possession leur a coûté en travail, en peine sur la durée, en prise de risque. Cela les distingue de tous ceux qui en ne s’astreignant pas dépenser moins que ce qu’ils gagnent, ne sont jamais capables de se doter de moyens de produire en investissant et s’investissant.

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      • amemar // 29.07.2013 à 11h39

        Faux, ceux qui possédaient la terre l’avaient acquise les armes à la main et la faisaient travailler par une armée de pauvres hères qui n’en retiraient que le minimum pour survivre , « pour maintenir la force de travail  » si vous préférez. Le mérite, l’effort n’ont jamais rien eut à voir avec l’enrichissement. Les religions ne sont là que pour faire croire que c’est l’ordre « voulu par Dieu » et laisser entendre qu’il y aura une récompense dans l’au-delà. Ce que les religions ont prôné pendant des siècle, est aujourd’hui le discours des néo-libéraux : il y aura une récompense pour ceux qui font des efforts, blablabla… Sauf que ce que l’on voit, c’est que ceux qui s’enrichissent ne sont pas ceux qui travaillent ni qui prennent des risques. C’est pas grave, ça ne marche pas mais on continue à tenir les mêmes discours débiles, on abruti les gens, on se comporte comme des voyous, mais en même temps on continue à compter sur la belle morale pour que tous ces gueux en colère ne viennent pas un beau matin demander des comptes aux raconteurs de sornettes. Et en attendant on renforce les lois qui donnent toujours raisons aux « dominants ». De deux choses l’une : ou c’est la loi du plus fort qui règne et à ce moment là tous les bons à riens qui pillent la planète au détriments des autres et sans ce fatiguer outre mesure ne devraient pas s’étonner que la violence sociale soit en augmentation, ou nous considérons qu’une civilisation existe et à ce moment là ils doivent respecter des règles aussi simples que : ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ou plus chrétiennement : aime ton prochain comme toi même. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

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      • Demoralisateur // 30.07.2013 à 14h20

        Belle fable capitaliste. L’homme est de passage sur terre, elle ne peut pas lui appartenir.
        Il a le droit d’en user pour sa production, mais quel droit a t’il de la faire exploiter par d’autre pour son propre profit?

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  • cording // 28.07.2013 à 09h50

    C’était un temps bien révolu où les entrepreneurs et capitalistes avaient le soin de leurs employés!

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  • Morvan // 28.07.2013 à 10h00

    La culture c’est ce qui reste quand on a tout oublié, vous connaissez.
    Je crois qu’il faut faire la même chose aujourd’hui en oubliant totalement le monde d’hier et cette façon de vivre qu’on nous a imposée. Faute de quoi le monde d’hier viendra polluer vos (nos) projets et interdira totalement la création, c’est à dire du neuf.
    Prendre une feuille blanche et un crayon, et se poser les questions :
    La journée fait 24 h, la semaine 7 jours, comment je l’organise ce temps sachant que déjà le corps humain utilise 1/3 pour le sommeil ? Quid la nourriture, donc les courses, les repas ? Quid le travail (+transport) ? Reste t il suffisamment pour l’amour, le plaisir, les caresses ? Les enfants ?
    Combien d’heures pour le travail ?
    Quels revenus nécessaires ?
    Quelle organisation commune ?
    Quelles énergies nouvelles ?
    Mais surtout, arrêtez de reprendre le monde d’hier et encore d’aujourd’hui, sinon vous n’y arriverez pas. Vous satisferez, encore et encore, de compromissions en compromissions, à alimenter les aspirations des 1 % qui possèdent et dirigent.

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  • Christophe Foulon // 28.07.2013 à 10h40

    Les leviers du « Fordisme » étaient efficaces au début du siècle dernier parce que l’industrie employait la majorité des ouvriers, donc plus d’argent et plus de temps se répercutaient sur l’économie qui était constituée principalement de l’industrie. Seulement voilà la financiarisation et la mondialisation ont complètement dilué le rendement du principe, l’industrie est moins en mesure de peser sur l’économie et la finance ne concerne qu’une infime partie des salariés donc faire du « Fordisme » dans la finance n’aurait aucun impact sur l’économie. On en revient toujours au même problème, c’est la captation de la richesse par une minorité qui crée le déséquilibre.

    Ils veulent toujours « compléxiser » l »économie pour prétendre qu’ils savent et nous pas, mais in-finé, l’économie c’est simple l’argent à l’instar du sang dans le corps doit circuler dans l’économie et pas être stocké en masse sur des livres de comptes.

    Les graphiques proposés par M. Berruy montre sans cesse cette accumulation mortifère de somme colossale par une minorité qui ne la réinjectera de toute façon jamais dans l’économie.

    W. Schauble aimerait bien refaire le coup de Chypre pour renflouer les banques européennes, d’accord tous les mecs au dessus de 100 millions d’euro on vous en prend la moitié. D’après les graphique, ça fait un minimum de mécontent mais un maximum de pognon pour renflouer les banques…

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  • FabriceM // 28.07.2013 à 11h18

    « Nous essayons de payer l’homme ce qu’il vaut et nous ne sommes pas enclins à garder un homme qui ne vaut pas plus que le salaire minimum. » »

    Cette phrase a elle seule montre que le reste du propos de Ford est secondaire, destiné à faire le Buzz à une époque où le marxisme est en pleine expansion. In fine, les salaires résultent toujours de l’arbitrage fait, par le patron, entre la volonté d’accroître ses marges, et la nécessité de garder/attirer des ouvriers productifs. Plus encore, ce système de « week end » a des effets pervers considérables. Ce système rend, en apparence, le statut de salarié plus confortable. En apparence seulement car si le siège forcément éjectable sur lequel est assi l’employé est rendu plus confortable, le système de déclenchement du siège, lui, est rendu encore plus sensible. Ce sont forcément au final les ouvriers qui payent ce confort par une exigence de productivité accrue, d’inclusion toujours plus profonde dans le système de l’entreprise.

    Le salariat a toujours été, et restera, une forme de servitude allégée. Et aucun maquillage ne pourra rien y changer. Aucune loi sociale n’améliorera jamais durablement le sort salariés, car leur sort dans l’entreprise dépendra toujours, in fine, de leur productivité. Les lois sociales ne font que détruire les emplois les moins rentables, avantager temporairement (et injustement) les salariés en place par rapport aux nouveaux entrants, etc. La diminution des inégalités au cours des 30 glorieuses n’a pas résulté des lois sociales, mais de la progression fulgurante de la productivité permise par la consommation massive d’hydrocarbures fossiles.

    Le salariat est par nature incompatible avec la réduction des inégalités. Seul la (co)propriété de l’outil de travail permet (condition nécessaire mais pas suffisante .. d’autant moins si les investissements sont réalisés à crédit) une croissance de la production sans accroissement des inégalités.

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    • Patrick // 28.07.2013 à 11h31

      « Le salariat a toujours été, et restera, une forme de servitude allégée »…

      Pourquoi seulement allégée ? Une servitude, tout simplement. Le salarié est à la merci de l’employeur qui daignera l’embaucher, en échange de sa capacité à occuper un emploi, donc à enrichir l’employeur et au final à payer un dividende aux actionnaires. Aucune philanthropie dans tout cela. Si une machine peut remplir la fonction de l’ouvrier, aucun employeur ne choisira la solution sociale du maintien de l’emploi. Si un salarié coûte moins cher à 10 000 kilomètres, l’employeur déménagera son outil de travail là oú la main d’pouvre ser ala moins chère.

      Le capital est mobile, la main d’ouvre est immobile et cela depuis tous temps.

      Il y des possédants et des dépossédés par l’histoire, il ya ce que les possédants appèlent la justice, les libéraux la main invisible du marché, les croyants le destin décidé par un prétendu dieu…

      Mais il y a la servitude acceptée, inéluctable, subie par la masse.

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      • FabriceM // 28.07.2013 à 12h57

         » Le salarié est à la merci de l’employeur qui daignera l’embaucher »

        Malhereusement, vous versez dans le simplisme. Il y a toujours eu des masses considérables de gens incapables de subvenir à leurs besoins, bien avant que la moindre usine ne sorte de terre. L’exode rural massif qui a accompagné les révolutions industrielles n’est pas une « création » des patrons pour faire baisser les salaires. La durée et l’ampleur du phénomène montrent que ça ne peut pas être une simple manipulation. Avant de taper sur les entrepreneurs, il faut déjà peser la responsabilité de l’Etat, et de la natalité débridée de la plupart des populations peu éduquées.

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        • Patrick // 28.07.2013 à 14h53

          La « masse » de gens incultes, incapable de subvenir à ses besoins… Le débat serait bien long si nous devions l’entamer.

          La propriété et son propriétaire ont bien des motifs ne nous servir cette image d’Epinal. Quant à la surnatalité, demandons quelques explications au églises et à leurs livres sacrés.

          Si nous pouvions remonter aux sociétés, plus que certainement égalitaires que les nôtres, du temps des chasseurs cueilleurs, je pense que nous trouverions assez peu de gens inutiles, devant être pris en charge par le système, l’état qui d’ailleurs n’existait pas.

          Donner le droit sur une terre est le début du capitalisme, et des ses bras armés : armée/pouvoir seigneurial et religion. Les reste n’est que manipulation.

          Pour revenir à l’exode rural dont vous faites mention, il est grandement du à l’accaparement des terres par les plus puissants, l’amelioration des rendements à l’hectare, jetant des hordes de crèves la faim vers les villes (Londres en est un formidable exemple). De plus, la révolution industrielle passe aussi par une mécanisation du travail des terres agricoles, donc un moindre besoin de main d’œuvre…etc…etc

          L’énergie peu chère à permis l’essor de l’industrialisation, la main d’œuvre disponible son accomplissement, pour le plus grand bénéfice de la bourgeoisie.

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          • FabriceM // 28.07.2013 à 20h41

            Cher Patrick

            La seule chose sur laquelle je suis d’accord avec vous, c’est qu’il faudrait bien plus de temps et d’espace que ce qui est disponible ici pour aborder sérieusement ces questions.

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      • yoananda // 28.07.2013 à 13h13

        servitude désirée !!!!
        car tellement confortable au fond.
        finalement la seule chose que les serfs reprochent à leurs maîtres, c’est quand ces derniers leur rendent leur liberté !

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        • Patrick // 28.07.2013 à 14h55

          Servitude désirée ou le syndrome de Stockholm.

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      • GRRR // 28.07.2013 à 14h12

        N’oublions pas qu’en droit, le contrat de travail est un un contrat de subordination…

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        • yoananda // 28.07.2013 à 14h39

          ca signifie quoi exactement ? tu peux expliquer pour les non initiés ?

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          • Surya // 28.07.2013 à 15h02

            Cour de cassation
            chambre sociale
            Audience publique du mercredi 13 novembre 1996
            N° de pourvoi: 94-13187

            Attendu, selon le premier de ces textes, que, pour le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents du travail et des allocations familiales, sont considérées comme rémunérations toutes les sommes versées aux travailleurs en contrepartie ou à l’occasion d’un travail accompli dans un lien de subordination ; que le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné ; que le travail au sein d’un service organisé peut constituer un indice du lien de subordination lorsque l’employeur détermine unilatéralement les conditions d’exécution du travail ;

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    • Demoralisateur // 30.07.2013 à 14h33

      C’est complètement faux.

      Les avancées d’après guerre ont été apportées par la socialisation du salaire. Ce n’est pas le salaire qui crée les inégalités, c’est l’emploi.

      On a attaché le salaire à l’emploi mais ce n’est pas vrai par nature. On peut avoir un salaire sans emploi: exemple fait des retraités et des soignants.
      C’est la convention capitaliste qui lie salaire et emploi, le salaire étant dans la convention capitaliste la récompense d’un travail fournit. Or ce n’est pas vrai. Même Proudhon, l’écrivait en son temps, le salaire vient toujours avant le travail, car la nature est ainsi faite que le travailleur doit d’abord subvenir à ses besoin vitaux avant de produire quoi que ce soit.
      En résumé, le salaire n’est pas une récompense pour le travail, c’est la prise en charge par l’employeur de ce que devrait assurer la société. Une sorte de loyer ou de coût d’entretient de la « machine employée » versé par l’employeur.

      Rien ne nous empêche de séparer emploi et salaire. Nous l’avons déjà en partie fait d’ailleurs. A hauteur du taux de cotisation.

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      • FabriceM // 31.07.2013 à 16h37

        « En résumé, le salaire n’est pas une récompense pour le travail, c’est la prise en charge par l’employeur de ce que devrait assurer la société. »

        Quelques décennies de surproduction industrielle suffisent visiblement à faire oublier que pendant l’essentiel de leur histoire, les hommes ont tous vécu avec un degré très élevé d’autonomie, n’ayant même pas idée de compter sur « le reste de la société », pour assurer leur subsistance.

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  • jean // 28.07.2013 à 11h28

    une petite chose me dérange dans cet article dont le propos a été l’objet de certains historiens : le turn over

    ford avait besoin de garder ses ouvriers qui partaient en raison des conditions de travail bien difficiles.IL augmenta les salaires

    de plus ailleurs dans ses mémoires il raconte qu’en augmentant les salaires il a réduit ses coûts (cad l’ensemble des coûts)

    Sans l’immigation du début du siècle ce capitalisme n’était pas possible.

    ps : c’est gramsci qui inventa par la suite ce que l’on appelle fordisme

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  • Lisztfr // 28.07.2013 à 12h07

    J’avoue que ce matin j’ai du mal à comprendre Keynes !

    http://classiques.uqac.ca/classiques/keynes_john_maynard/theorie_gen_emploi/theorie_emploi.html

    Il dit que l’épargne = investissement,

    Mais selon moi ce n’est valable que si l’on considère que Say a raison, à savoir que l’épargne devrait être égale à l’investissement et l’on prend ses désirs pour la réalité… !

    Aujourd’hui on voit bien que l’épargne =/= investissement.

    Le reste de sa théorie est bien plus prudent …

    Bref, je soupçonne Keynes d’avoir délibérément obscurci sa pensée… de n’avoir pas dit que la loi des débouchés est la condition siné qua non du fonctionnement global du capitalisme, qu’en dehors de cette loi aux conséquences absurdes, qui exclut l’épargne, le système ne fonctionne pas… mathématiquement.

    Je précise que même Ford n’appliquait pas la loi des débouchés, seule condition autarcique du système. Ses ouvriers avaient besoin de consommateurs externes pour écouler leur production. La loi des débouchés exclut le profit, en tant qu’épargne.

    Il est amusant de constater que le capitalisme exclut précisément le capital, le capital est le poison du capitalisme (épargne) … alors l’amour est le poison de l’amour ? La thèse est sa propre antithèse, A = non A blanc = noir. C’est le principe de l’auto destruction…

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  • Crapaud Rouge // 28.07.2013 à 12h41

    La grande force de ce texte, c’est sa confiance en « l’homme » : « Peut-être n’utilisent-ils pas leur temps libre au mieux. Ce n’est pas à nous de le dire, à condition que leur travail soit meilleur qu’il ne l’était lorsqu’ils n’avaient pas de temps libre. Nous ne sommes pas de ceux qui prétendent être en mesure de dire aux gens comment utiliser leur temps dans les commerces. Nous avons foi en ce que l’homme moyen trouvera de lui-même le meilleur chemin, même si cette façon de faire peut ne pas correspondre exactement avec les programmes des réformateurs sociaux. »

    Ceux qui décident des « programmes sociaux » de notre époque, (RSA et Cie), c’est-à-dire les politiques débiles qui nous gouvernent, devraient en prendre de la graine.

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    • GRRR // 28.07.2013 à 14h18

      Les « débiles » sont au services des capitalistes financiers et pour continuer à accumuler toujours plus de richesses dont ils ne savent plus que faire, ils préfèrent faire l’aumône à une quantité de plus en plus importante de gens que de partager équitablement les ressources!…

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    • Crapaud Rouge // 28.07.2013 à 18h25

      Fabrice, tu ne vois que le côté matérialiste de l’histoire, alors, évidemment, Ford n’était pas un « humaniste » contrairement à ce qu’il veut faire croire. En effet, un vrai humaniste aurait milité pour la fin du travail à la chaîne, inventé et généralisé par le même Henri Ford… Mais pourquoi ai-je cité le RSA ? Parce que, pour le « mériter« , il faut remplir des dossiers à n’en plus finir, informer l’administration des moindres changements dans sa vie, l’informer de la plus petite heure « travaillée », et surtout accepter des contrôles intrusifs dans sa vie privée (à domicile).

      Au contraire de Henri Ford, l’administration est obnubilée par l’usage que l’on peut faire de son argent : elle n’a AUCUNE CONFIANCE. C’est une attitude de débile profond parce que le RSA n’est distribué qu’à des très pauvres qui vont l’utiliser, c’est-à-dire le remettre dans le circuit, c’est-à-dire donner du travail aux autres. Pas humaniste Ford, je veux bien, mais au moins avait-il une conception « humaniste » de l’argent.

      Notons enfin qu’au lieu de distribuer de l’argent aux pauvres, on préfère le donner aux banques. On en est resté à une mentalité du XIXième siècle, à cette époque où les premiers capitalistes découvrirent que, pour forcer les gens à aller dans leurs usines, il faut les payer le moins possible.

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  • jacqueline // 28.07.2013 à 13h11

    Henry Ford a répondu aux problèmes de son époque.

    Je ne pense pas qu’on puisse lui reprocher de ne pas avoir anticipé le pic pétrolier. En tous cas l’ état français s’est bien gavé avec la TIPP, une écotaxe avant l’heure.

    A son époque le marché automobile était naissant, il fallait produire plus et le gain de productivité des machines, et du travail posté permettait d’augmenter les salaires et de travailler un jour de moins.

    Aujourd’hui en période de surpoduction et de concurrence mondiale, on ne peut pas refaire le coup et gagner sur les trois tableaux : augmentation du temps libre et du salaire et augmentation des effectifs. Beaucoup ne voient que l’augmentation du temps libre , avec les périodes de chômage technique, ou carrément le chômage.

    Pourtant je connais beaucoup de gens autour de moi qui changeraient bien leur guimbarde contre une voiture neuve ( voire une plus récente , une plus grande, plus confortable, mais ils n’ont plus de quoi l’acheter.

    Un français travaille pour l’ état jusqu’au 26 juillet, pour 100 € de pouvoir d’achat il doit gagner 230 € ( la moyenne des pays de l’ UE est de 185 € )

    http://www.institutmolinari.org/IMG/pdf/fardeau-fiscal-eu-2012.pdf

    D ‘autres se passeraient bien de voiture, s’ils pouvaient, hélas ils en ont besoin pour aller travailler. C ‘est un gouffre !

    premier poste de dépense pour le quart des ménages les moins aisés et second poste pour les autres, devant le logement.

    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=14167#partie3

    « Le sentiment de stagnation du niveau de vie qui domine chez les Français depuis de longues années est en bonne partie lié au coût du logement. En effet, les sommes qu’ils y consacrent sont en forte hausse du fait de l’explosion des prix de l’immobilier. Ceux-ci ont plus que doublé (+ 141 %) en dix ans, entraînant une augmentation sensible des loyers : + 3,4 % par an en moyenne entre 1984 et 2009, contre une hausse de 2,1 % pour les prix à la consommation, selon la dernière édition des Comptes du logement. »

    http://www.alternatives-economiques.fr/faut-il-encadrer-les-loyers_fr_art_1094_54420.html

    Henri Ford nous parle de l’avènement d’une société de loisirs qui va créer de nouveaux besoins.

    C ‘est aussi comme ça qu’on nous a vendu les 35 h. Effectivement au début les RTT ont favorisé la pratique de nouveaux sports à risques et augmenté la fréquentation des urgences pour les victimes d’accidents, mais ça s’est vite calmé au fil des ans, car ces pratiques ont un coût. Je n’imaginais pas que ce serait visible depuis un centre de rééducation, où les patients parlent de leurs activités.

    Aujourd’hui les gens ont du mal à satisfaire leurs besoins essentiels. il serait vain d’essayer d’en créer de nouveaux pour relancer la machine.

    Si le slogan de Sarkozy : « travailler plus pour gagner plus » a si bien marché, c’est que beaucoup se sont retrouvés avec du temps libre et moins d’argent pour occuper ce temps libre. Rester chez soi , on s’ennuie à force, alors autant bosser pour s’offrir un bon week-end de temps en temps ou changer les pneus de la bagnole, avant le contrôle technique sans se serrer la ceinture.

    Même les magasins de bricolage ont vu baisser leur chiffre d’affaire, malgré la crise. J ‘aurais plutôt pensé à un essor du DIY, et c’est aussi le signe que le travail au black a lui aussi diminué.

    Vu les bouchons , partir en vacances reste pour beaucoup un besoin essentiel, mais les gens partent moins longtemps, moins loin et surtout dépensent moins.

    J ‘habite une ville touristique, cette année ça ne se bouscule pas dans les rues, ni dans les magasins ou aux terrasses des restaus malgré le retour tardif du soleil. Les locations saisonnières n’ont pas fait le plein.

    Reconversion du secteur automobile.

    La voiture électrique aurait l’avantage de nous aider à passer le pic pétrolier, sans produire de CO2, mais pour reconvertir le parc automobile français il faudrait construire d’urgence 16 EPR, tout en rénovant le parc de PWR existant.

    La Cour des Comptes, vient de sortir un rapport sur le coût exorbitant des énergies vertes. On est fauchés et on choisit les sources d’énergies les plus chères en investissement au kW installé et les moins rentables ( prix de revient du kWh produit ). Énergie subventionnée par l’ensemble des consommateurs d’électricité via la CSPE qui est actuellement de 3 Milliards d’ €. Pour la seule année 2020.

    Pour la seule année 2020 le montant de la CSPE devrait atteindre entre 7 et 8,6 milliards d’euros.

    Le chiffre d’affaires consolidé d’ EDF est de 72,7 milliards d’euros pour l’exercice 2012.

    8,6 milliards d’ € c’est le coût du prototype EPR, capable de fournir 1600 MW 24h/24h, contre quelques dizaines de MW de solaire disponible seulement 12h /jour avec un investissement qui voisine avec 100 millions d’ € pour 30 MW, ne produit pas la nuit et produit moins en hiver qu ‘en été, et avec une durée de vie moindre et qui occupe des hectares de terrain pris à l’agriculture.

    Il faut encore rajouter 5 milliards pour le renforcement des réseaux afin de raccorder ces sites « verts » ( le PDG de Siemens vient de se faire virer car ses sites éoliens ne sont toujours pas raccordés au réseau allemand )

    http://www.greenunivers.com/2009/10/repere-grands-projets-centrales-photovoltaiques-france-23098/

    L ‘EPR ( Areva Bouygues Siemens ) est une erreur. Ils ont manifestement perdu le savoir faire. Je me demande comment on a pu écarter EDF de ce projet avec une expérience de construction et d’exploitation de plus de 40 ans. EDF propose aux chinois des centrales un peu moins pharaoniques et mieux maitrisées ( coût et technique )..

    Jancovici, explique : la croissance c’est l’énergie ! sans énergie pas de croissance.

    On ne sait pas faire fonctionner le pays avec une pénurie d’énergie et la décroissance. Déjà en hiver on est au taquet.

    On a pas le choix ! les énergies vertes c’est trop cher et ça produit que dalle, l’énergie de demain abondante et pas chère n’est pas encore là.

    La bulle verte est en train d’exploser ( la prochaine c’est le gaz de schiste )

    Logiquement on devrait repartir pour une génération de 40 ans de nucléaire, quarante ans c’est très court !

    Ca nous laisserait le temps de préparer la transition énergétique ( car on a loupé la marche ces 25 dernières années ) et de mettre au point de nouvelles technologies, de remplacer nos vieilles centrales PWR avant une catastrophe.

    Ca nous permettrait de remplacer peu à peu au rythme normal de renouvellement les bâtiments énergivores au lieu de les emplâtrer d’isolation, alors qu’on a pas l’argent pour le faire et qu’on ne peut pas augmenter encore les loyers des logements sociaux. Retour d’investissement de l’isolation dans vingt ans et la structure du bâtiment sera pourrie, donc à refaire..

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    • yoananda // 28.07.2013 à 14h54

      Très bon post, sauf pour la propagande pro nucléaire.

      Les voitures électriques, ca produit autant de CO2 que les voitures thermiques, sauf que la production est « éloignée » … (sans compter les énergies grises). Car la plupart (dans le monde) des centrales électriques brulent quelque chose.

      Pour la France, ce serait différent grâce au nucléaire. Ce serait tentant.

      Sauf que petit soucis : on a déjà passé le pic uranium. Ce qui fou tout en l’air.
      Sans compter qu’on ne sait pas démanteler (cf Brennilis), sans compter que le coût réel du nucléaire est masqué par diverses aides / subvention. Coût qui ne prends pas non plus en compte les accidents éventuels (et qu’on ne vienne pas me dire qu’elles sont sûres !!!)
      Je n’ai pas les chiffres en tête. Mais par exemple, on pourrait rajouter directement le coût de la guerre du Mali au coût du nucléaire.

      Le nucléaire, on devrait plutôt s’en débarrasser d’urgence, isoler nos maisons… parce que pic pétrolier oblige, baisse de PIB oblige, on ne va plus avoir l’argent pour maintenir ce parc qui est une vraie bombe a retardement. Le risque d’un Fukushima est trop grand, trop terrible.

      Des tas de pays se passent très bien du nucléaire, et de toute manière, maintenant on est dans l’OTAN, on n’est plus un pays indépendant, ca ne sert plus a rien la dissuasion. De Gaule à perdu.

      Dans l’absolu, si oui le nucléaire aurait pu être une bonne option.
      Mais aujourd’hui, non. Il faut trouver autre chose. Oui on a raté la marche il y a 25 ans.
      Peut-être qu’il faut s’orienter vers la nano électricité, le thorium, la fusion froide … je ne sais pas, mais il faut tenter le coup et réveiller le génie français.

      Janco, je suis d’accord avec lui sur tout, sauf le nucléaire (y compris la fusion qui est un échec mais il fallait essayer quand même).

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      • jacqueline // 28.07.2013 à 16h10

        Ce n’est pas de la propagande nucléaire, juste du pragmatisme. Et pour une durée limitée. A la fois pour réformer nos vieilles marmites avant qu’il soit trop tard, qu’on réduise la pression sur le taux de disponibilité qui joue sur la qualité de leur entretien.

        Je suis d’assez près les contrôles et audits de l’ ASN, il m’arrive même de leur poser des questions quand j’ai un doute sur un point précis. Je connais un peu le sujet et je fais juste mon devoir de citoyenne. Ils répondent , ça va !

        Nos PWR , ce n’est pas comparable à Tcherno et Fukushima qui ne sont que des hangars avec du simple bardage. Mais c’est pas une raison pour les prolonger indéfiniment.

        On ne peut pas non plus imposer à EDF de vendre 25 % de sa production à prix coutant à ses concurrents ( loi NOME ) et leur demander d’améliorer la sécurité.

        Quarante ans , c’est le délai pour mettre au point de nouvelles technologies et qu’elles soient rentables, mais aussi pour transformer le parc immobilier et réorganiser les villes pour réduire les transports domicile travail et développer l’usage du vélo en toute sécurité comme aux Pays Bas où j’ai vécu.. Depuis dix ans je n’ai qu’un vélo ( électrique depuis un an ) et je vois bien tout ce qui manque pour arriver à ce niveau d’utilisateurs. Nous on est que dans le vélo loisir. Il y a une nouvelle commission , je leur ai envoyé un mail pour leur en faire part, mais je n’ai pas eu de réponse et aucune nouvelles de ce qu’ils font.

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        • Patrick // 28.07.2013 à 16h36

          « Quarante ans , c’est le délai pour mettre au point de nouvelles technologies et qu’elles soient rentables… »

          Ah cet indécrottable scientisme, cette religion du progrès, cette certitude que l’homme va s’en sortir, compte non tenu des ressources naturelles qui s’épuisent !

          Des pistes concernant ces nouvelles ressources qui nous mèneraient vers un nouvel âge d’or ??? Des faits ??? Des chiffres ???

          En plus 40 ans ans ça tombe bien, c’est à peu près la fin des énergies et matières premières connues aujourd’hui, donc pas de panique. Tout est sous contrôle.

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          • yoananda // 28.07.2013 à 16h56

            des pistes il y en a plein, faut pas non plus pousser.
            Je crois que le mot n’est pas scientisme, mais cornucopisme.

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        • yoananda // 28.07.2013 à 16h46

          Oui 40 ans pour une nouvelle filière énergétique (dont le produit final serait l’électricité), c’est un minimum.

          A la rigueur, on pourrait presque dire « oui oui en France on est meilleur sur le nucléaire que les autre » … et oublier le risque en priant très fort avec nos vielles centrales toute craquelées qu’on prolonge.

          sauf que … pic uranium. Ca change tout, malheureusement. Et ça invalide cette solution.
          N’ignorez pas cette information svp.

          Vous répondez quoi au pic uranium au juste ?

          Non je crois bien qu’on l’a dans l’os … et qu’il va falloir réfléchir aux plan C ou D !

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  • Theodore // 28.07.2013 à 13h35

    Ici est abordé une notion très intéressante: que faire du gain de productivité ? Ford a décidé d’en affecter une partie a ses salariés sous forme de réduction du temps de travail.
    Que se passe-t-il aujourd’hui: les gains de productivité sont toujours très importants et pourtant la pression sur les salaires et les salariés est de plus en plus forte. Que deviennent ces gains de productivité ? ils sont absorbés par les 1 %. Combien de temps cela peut-il encore durer ? Quand la population va-t-elle se réveiller ? Regardez du côté de l’association collectif Roosevelt, http://www.roosevelt2012.fr/

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  • Raphaël // 28.07.2013 à 13h38

    Franchissons un pas supplémentaire et adoptons le revenu universel.
    Avec les gains de productivités accumulés ces dernières décennies, et alors que le travail tend à disparaître, le revenu universel (que je préfère appeler Revenu d’Existence) est un outil de justice sociale.
    C’est même plus que ça. Sur le long terme (dans un contexte de pic pétrolier et de disparition de la croissance), c’est un outil de cohésion sociale. Et rien que ça c’est révolutionnaire !
    Le revenu universel doit pouvoir permettre de sécuriser les besoins matériels primaires de chacun. Protéger le capital technologique, humain, culturel des Nations acquis depuis deux siècles dans nos sociétés postindustrielles.

    Nous ne pouvons plus faire reposer tout nos système sociaux uniquement sur le travail et sur un système pyramidal qui va à l’effondrement faute de croissance. C’est suicidaire ! Il faut maintenant sans doute franchir un cap supplémentaire, comme à l’époque de Ford.

    Instaurons le revenu d’existence (sans doute d’un montant autour du minimum vieillesse), qui serait intégralement financé par la TVA.
    Construisons (ou ré-inventons) un nouveau modèle du travail, avec contrat unique, simplifié, plus flexible, plus libre. Suppression des taxes et impôts qui pèsent sur le travail et qui ne servent à rien.

    Cela permettrait sans doute, paradoxalement, de libérer le travail et d’augmenter sensiblement le PIB des Nations qui auront sû instaurer ce revenu universel (au détriment des autres).
    Un peu comme la comparaison que fait Ford entre la production allemande en diminution (avec l’augmentation du temps de travail) et celle américaine en augmentation (avec la diminution du temps de travail).

    Alors un peu d’audace Messieurs les politiques et chefs d’entreprises !

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    • GRRR // 28.07.2013 à 14h28

      « Protéger le capital technologique, humain, culturel des Nations acquis depuis deux siècles dans nos sociétés postindustrielles. »
      Malheureusement tout est (vite) fait pour faire disparaître les nations…

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    • FabriceM // 28.07.2013 à 14h38

      Si vous introduisez un revenu d’existence digne de ce nom, par définition, vous détruisez tout motif rationnel de travailler. Ergo, ce système détruira forcément la base productive sur laquelle il s’assied. Et jusqu’à présent, aucun bricolage soviétoïde n’a permis de faire tenir durablement debout une telle base productive une fois l’initiative privée détruite.

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      • Patrick // 28.07.2013 à 15h03

        Au delà du revenu universel, il est aussi possible d’y adjoindre une obligation universelle. Cette obligation étant un travail d’interêt commun, ou mieux un réel partage du travail entre toutes les personnes en âge de travailler, même 1 journée par semaine si cela devait suffire.

        Il faut sortir de cette spirale du travail pour certains, de moins en moins nombreux, et de la misère pour les autres, de plus en plus nombreux.

        Si l’avenir de l’humanite est dans la paupérisation de 90% de la population, il vaut meiux commencer la révolution immédiatement, avant que les murailles et les barbelés ne soient devenus infranchissables.

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        • FabriceM // 28.07.2013 à 18h15

          « Au delà du revenu universel, il est aussi possible d’y adjoindre une obligation universelle. »

          Bricolage soviétoïde, voué à l’échec en passant par l’inhumanité, comme l’ont montré toutes les expériences marxistes-léninistes au cours du XXème siècle.

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      • jacqueline // 28.07.2013 à 15h12

        Pas de bras , pas de chocolat !

        Pas de travail : pas de joncaille !

        Votre fameux système existe déjà sous trois formes :

        – retraite
        – arrêts maladie
        – chômage.

        Or les trois système, soumis à un équilibre précaire entre nombre de cotisants et bénéficiaires sont en déficit. Est-ce un hasard ?

        L’argent qu’on donne à ceux qui ne font rien , il faut le prendre dans la poche d’un autre.

        Prenez les plus grandes fortunes de France, qui certes sont scandaleuses

        http://www.challenges.fr/classements/fortune/

        Prenez 300 milliards d’ € aux premiers de la liste pour les répartir entre la moitié des français : 30 millions, ça fait 10 000 € chacun.

        Vous tenez combien de temps sans bosser avec 10 000 € ? Ca fait 20 mois de RMI;

        Prenez davantage, dans ce cas ça durera quelques mois de plus avant de s’écrouler.

        En plus ce serait une forte incitation à ne pas travailler, la « brigade des feuilles » réclamerait une paye d’ingénieur.

        Ce serait un grand coup d’aspirateur pour l’immigration, qui réduirait encore le ratio cotisants bénéficiaires. ( faudrait fermer les frontières et faire des charters )

        Tous ceux qui ont envie de bosser fuiraient à l’étranger réduisant considérablement le nombre de cotisants, qui n’auront pas envie de bosser pour payer des flemmards.

        Tous ceux qui voudraient fonder une entreprise parce qu’ils en ont les moyens et les compétences s’installeraient ailleurs.

        Vous n’auriez plus de logement , car personne ne voudrait investir dans l’immobilier convaincus qu’au bout de quelques mois les loyers ne seraient plus payés.

        Belle invention !

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        • Patrick // 28.07.2013 à 16h51

          Vos posts sont à se tordre de rire et d’une orthodoxie au paradigme actuel de société.

          Le nucléaire, les solutions de remplacement, les riches qui ne peuvent accueillir toute la misère humaine, les riches qui partent à l’étranger, « les immigrés qui viennent manger le pain de nos Portugais » (Coluche), toute peine mérite salaire.

          Tout va pour le mieux dans le meilleur des monde, sauf qu’en refléchissant de la sorte vous ne répondrez jamais à la question : quel système pour plus d’équité ?

          Pensez-vous vraiment que les pauvres sont tous des profiteurs ? Pensez-vous vraiment que le monde tel qu’il est soit le seul possible ? Pensez-vous vraiment qu’il est juste que la richesse mondiale ne profite qu’à un si petit nombre d’humains ? Pensez-vous que la croissance restera infini jusqu’à l’eternité ? Pensez-vous qu’il est juste que les gains de productivité obtenu grâce aux efforts de tous atterrisse dans la poche de quelques nantis ? Pensez-vous que les paradis fiscaux sont une façon intelligente et équitable d’échapper à l’impôt ?

          Conservez votre poste chez Areva le plus longtemps possible, les postes de travail sont bien rares en ce moment.

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          • amemar // 29.07.2013 à 12h08

            Merci Patrick, vous m’enlevez les mots de la bouche ! Les gens qui pensent toujours que c’est aux plus vulnérables de faire des efforts, aux handicapés de se sentir coupables de l’être, aux malades de se bouger, aux chômeurs d’avoir honte de leur situation pour que les plus riches ne se contraignent en rien, me font vomir !
            Je précise avant que l’on ne vienne me dire que je ne suis qu’une envieuse, que je travaille (beaucoup), consomme peu car ce n’est pas ça qui me rend heureuse, que je suis propriétaire de ma maison et que je cultive un beau potager (après mes heures de boulot) et entretien un verger pour produire mes fruits. J’ai plus de 50 ans, n’ai été malade (et donc à la charge de la collectivité) qu’une fois, paie mes impôts sans rechigner et ne souhaite qu’une chose, c’est que tous mes contemporains aient la même « chance ». Je n’envie pas du tout ces riches, je les hais de faire autant de mal autour d’eux par bêtise et égoïsme. Ce qui me peine le plus c’est de voir à quel point ils n’ont pas besoin de se « mouiller » dans la défense de leurs privilèges, vu qu’un armée immense de « petites mains » se chargent du sale boulot.

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        • dadone // 28.07.2013 à 17h02

          En plus ce serait une forte incitation à ne pas travailler, la “brigade des feuilles” réclamerait une paye d’ingénieur.

          Et pourquoi non?
          AU nom de quoi un ingénieur doit être mieux payé qu’un ramasseur de feuille ?
          Chacun a son utilité, non?
          Et même j’inverse le processus.
          Je paye le ramasseur de feuille la paye d’un ingénieur et l’ingénieur la paye d’un ramasseur de feuille.
          Et bien je vous dis qu’il y a pas mal d’ingénieur qui s’en contenterais et qui ne souhaiterais pas ramasser les feuilles !
          Par conséquent en ayant une paye égale l’ingénieur est content de faire son métier, idem pour le ramasseur de feuille qui lui n’est pas capable de faire celui de l’ingénieur !
          Votre schéma de pensée est obsolète, élitiste, inégalitaire, bourgeois et méprisant à l’égare de personnes de conditions modestes !

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          • yoananda // 28.07.2013 à 17h24

            Schéma de pensée communiste, totalitaire, égalitariste, nivellement par le bas, encouragement a la stupidité et la fainéantise au prétexte qu’un nul ou un raté a autant de dignité qu’un Mozart ou un Newton.

            Vive la France, le dernier pays refuge des communistes égarés du monde.

            Vive la France le pays qui accueille toute la misère du monde, en premier lieu, la misère intellectuelle.

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          • toutouadi // 28.07.2013 à 17h41

            « Vive la France, le dernier pays refuge des communistes égarés du monde. »
            J’ai un doute !! On est bien au XXI eme siècle ?

            « Vive la France le pays qui accueille toute la misère du monde, en premier lieu, la misère intellectuelle. »
            Tsss petit veinard, vas y profites en !!

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          • FabriceM // 28.07.2013 à 18h18

            Pour former un ingénieur, il faut des années de travail intensif et rigoureux.

            Pour former un ramasse feuille, il faut 10 minutes.

            S’il n’y a pas d’incitation pour justifier que l’aspirant ingénieur se casse le cul, il n’y a pas d’ingénieurs. C’est aussi simple que ça.

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          • dadone // 28.07.2013 à 21h05

            S’il n’y a pas d’incitation pour justifier que l’aspirant ingénieur se casse le cul, il n’y a pas d’ingénieurs. C’est aussi simple que ça.

            Alors cela c’est du grand n’importe quoi.
            J’ai le choix entre faire des études pour devenir ingénieur et rien apprendre et être caissier dans une grande surface pour le même salaire évidemment.
            Vous en connaissez combien qui renoncerait à poursuivre des études et faire un travail qui ne correspond à leur capacité.
            Moi, zéro, zéro, zéro.
            C’est plus clair comme cela ?????

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        • toutouadi // 28.07.2013 à 18h58

          @jacqueline

          « L’argent qu’on donne à ceux qui ne font rien , il faut le prendre dans la poche d’un autre. »

          Oui cela s’appelle capitalisme !! ou l’art pour les rentiers oisifs de spolier le travail des salariés… Démo par notre camarade yoananda (si !! si !! tu ne rêves pas !!)

          ———————————————–
          Ben c’est vrai quoi ! a tant qu’a dénoncer les inégalités, autant dénoncer les mécanismes qui les créent non ?

          La dette est un catalyseur, surtout la version actuelle “avec intérêts fixe”. C’est à dire que tu reçois autant en tant que créancier que l’année soit bonne ou pas. Alors qu’on pourrait dire que les intérêts ne dépendant pas du capital investit, mais de l’activité (ou son absence) … en gros les actions si j’ai bien compris.

          Autre catalyseur : l’héritage, surtout en version séculaire, certaines familles se sont arrangées pour accumuler.

          Autre aspect : ce que je nomme (copyright) la vitesse de libération financière. C’est à dire qu’a partir d’une certaine somme (calculé sur un coin de table, ça doit être autour d’1 million €) les intérêts que tu gagnes, non seulement te permettent de vivre, mais en plus de maintenir le niveau de ton épargne a inflation constante. Ce qui fait que au dela de cette somme, tous les intérêts supplémentaires viennent se rajouter au capital de manière exponentielle.
          Exemple si l’inflation est de 2%, et que tu places a 4%, et qu’il te faut 1000€ par mois pour vivre, quelle somme te faut-il pour être rentier éternel ?
          réponse : 600 000€ (avec 600 000 a 4% tu gagnes 2000 par mois, soit 1000 pour toi et 1000 pour contrecarrer l’inflation).
          Donc la aussi, tu as un facteur d’inégalité selon que tu es dessous ou dessus ce seuil (faudrait intégrer les impôts et autres charges pour un vrai calcul).
          ———————————————–

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        • jacqueline // 28.07.2013 à 19h15

          Je n’ai pas traité les chômeurs de fainéants, ce n’est pas de leur faute.

          Par contre ceux qui réclament un revenu universel sans travailler sont pour moi des flemmards.

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        • yoananda // 28.07.2013 à 19h26

          Pas besoin d’être chômeur pour être faignant, il y a des salariés qui n’en foutent pas une, des fonctionnaires bien planqués, etc…
          Et un chômeur peut très bien se rendre utile de 1000 manières possibles pour ses proches ou la collectivité, ou même pour lui même.

          Mais …

          Il y a quand même des chômeurs qui ne se fatiguent pas trop, a se reconvertir, a chercher un job, et qui se laissent aller au foot+bière ou esthéticienne+ragots selon le sexe.

          Tant que c’est marginal, et qu’on est en période de croissance, tout le monde s’en fou si quelques une prennent du bon temps.

          Mais la, quand on demande des efforts (niveau impôts notamment) c’est normal de demander plus de sévérité aussi. Quand on parle de solidarité, c’est dans les 2 sens.

          Mais aussi, quand il y a une culture de la faignantise et de la cancritude, ça pose aussi problème. Sans aller jusqu’a rendre le chômage honteux, il ne faut pas non plus qu’il soit une fierté #nikelesyteme ! Sinon après faut pas s’étonner en retour de la culture #Cahuzac (qui est LOINNNNN d’être une exception, plutôt une soupape).

          Le laxisme d’état est une incitation au laxisme personnel.

          Et malheureusement ca existe … la culture RSA+Bedo et autres …

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      • Crapaud Rouge // 28.07.2013 à 18h32

        Fabrice, a défaut du revenu universel, on pourrait au moins ne pas faire ch… ceux que l’on prétend aider. (Cf. mon précédent post sur l’un des tiens.) Ah et pis zut ! Le thème des feignants, j’en ai raz la casquette !!! C’est un préjugé d’époque, bon sang de bon soir, il finira par disparaître quand disparaîtront les préjugés qui le motivent : productivisme, compétitivité, concurrence libre et non faussée, et tout le toutime.

        Bref, des phrases du genre « vous détruisez tout motif rationnel de travailler« , me donnent de furieux boutons !!!!!!!!!!

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        • FabriceM // 28.07.2013 à 20h01

          Crapaud Rouge

          Le « thème » des feignants n’est pas mon thème de prédilection. Je passe le plus clair de mon temps de lecture sur le système bancaire et financier, qui est aujourd’hui un très puissant vecteur d’injustices et d’inégalités. La réduction des inégalités est pour moi une condition sine qua non à l’établissement d’une paix durable dans le monde. Je suis pour l’imposition du capital, contre les paradis fiscaux, et j’en suis presque à me demander si l’utilisation d’une monnaie papier n’implique pas la stricte restriction des échanges monétaires aux échanges entre personnes citoyennes du pays émetteur de la monnaie papier. Néanmoins, je refuse de céder à la « pensée magique » d’une certaine gauche d’inspiration marxiste, qui voit l’Etat et la démocratie directe comme des baguettes magiques permettant de tout faire, et de tout légitimer.

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    • yoananda // 28.07.2013 à 15h06

      C’est une piste intéressant.
      Mais sans réglage fin, c’est la catastrophe assurée.

      Comme le dit FabriceM, il ne faut pas supprimer l’incitation au travail pour autant.

      D’autre part, un revenu sous forme monétaire me semble une mauvaise idée : je ne veux pas qu’on puisse acheter de la drogue (par exemple) ou des iMerde avec.

      Donc je serais plus partant pour des coupons / tickets / chèques : nourriture, logement, transport, éducation.
      Quelque chose comme ça. Ce qui en plus aurait l’avantage d’isoler les circuits de l’économie monétaire financière / capitaliste de l’économe « de vie » et d’éviter que les bulles spéculatives (parce que la monnaie unique est un vecteur de contagion) ne se répercutent sur la survie des gens.

      A voir si on ne donne pas ce revenu universel en échange d’un (ou 2) jours par semaine de travail d’intérêt collectif planifié. Avantage : même les grands patrons devraient côtoyer le petit peuple sur les chantiers et manier la pelle et la pioche. On recréerait ainsi du lien social, du vrai, loin des incantations culpabilisatrice de la gauche caviar.

      Ainsi, on pourrait marier le meilleur du monde communiste (équité et sécurité pour tous) et capitaliste (turbo économie innovante).

      C’est un sujet à creuser, mais si c’est pour verser, je sais pas, 1000€ a tout le monde, c’est donner encore plus de pouvoir aux banques centrales, encore plus de complexité et de centralisation, et ça finira très mal, d’une manière ou d’une autre.

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    • Lisztfr // 28.07.2013 à 15h06

      Le revenu d’existence mon vieux, suppose la révolution !

      1) Il faut fixer les prix ! (inflation)
      2) Il faut sortir de l’économie mondiale ! (dévaluation)

      Donc, planifier l’économie… donc un pouvoir politique fort, donc un conflit.

      Vous pensez quoi ? On ne peut rien faire dans ce système qui ne le remettent en cause, c’est un équilibre socio-économique, si vous redistribuez des richesses autrement vous changez l’équilibre du pouvoir ! C’est ça la lutte des classes !

      On pourrait augmenter les minima sociaux de 100 e, même ça on ne le fait pas.

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      • yoananda // 28.07.2013 à 16h47

        pas sous forme de coupons/tickets.

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        • Lisztfr // 28.07.2013 à 17h00

          Bonne remarque…

          Ce qu’il faut envisager, bientôt O. Berruyer n’aura plus des graphiques avec une croissance zéro mais négative, et il va poser la question de savoir comment gérer une économie à croissance négative.

          Bref, en outre signalons un article de Lordon dans le monde diplo, bien écrit… revenant sur 2005 et le TCE.

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      • Raphaël // 29.07.2013 à 11h41

        J’ai oublié de préciser : Les revenus du travail sont la deuxième couche de revenus, bâtie sur le revenu d’existence (qui est un élément de justice et de cohésion sociale je le répète).

        Il n’est nullement question de supprimer le travail. Ni de faire de la planification. Je suis au contraire POUR la « libération » du travail et qu’on arrête de tout lui foutre sur le dos systématiquement, et de faire reposer des pyramides de dettes et d’engagements qui risquent de s’effondrer au prochain coup de vent, faute d’avoir une base solide (Oui, Mitterrand avait déjà dit : « contre le chomage, on a tout essayé »).

        Donc le revenu d’existence est donné à tous sans contrepartie, par le simple fait même que l’individu existe en société. J’ai parlé du montant du minimum vieillesse, c’était une piste. Le but est aussi de remplacer tout les aides, allocations, retraites qui existent par une allocation unique. C’est aussi dans un souci de simplification administrative. Donc un montant compris entre le RSA et le minimum vieillesse ne me choque pas, et est à mon avis tout à fait raisonnable.

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  • dan // 28.07.2013 à 16h54

    A son époque Henry Ford avait la responsabilité économique et sociale de son personnel . dans l’intérêt de ses usines et de son pays Aujourd’hui cette vision de responsabilité n’existe plus ,les manageurs placés à la tête des sociétés sont là pour faire le maximum de bénéfices défiscalisées
    pour contenter les actionnaires qui sont des Hedgefunds.
    Pour entretenir le système notamment face à la chute de la solvabilité des ouvriers , ils ont inventé la vie à crédit au maximum. Pour garantir les gains fabriqué des produits financiers avec les montagne de dettes, assuré ces produits toxiques par des CDS et au final utilisé la planche à billets
    à grand échelle pour tenter de sauver un système en train de couler ! L’époque d’Henry Ford est bien loin .

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  • Romain // 28.07.2013 à 16h58

    Oui. Gagner plus. Travailler moins.
    Pour acheter des babioles ‘made in China’ et des voitures coréennes.
    Le monde d’aujourd’hui n’est pas celui de l’époque d’Henry Ford.
    … a moins de combiner cela avec un protectionnisme intelligent – cf Maurice Allais.
    Bizatous

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  • Lisztfr // 28.07.2013 à 17h35

    A propos, l’espionnage généralisé étant devenu l’horizon de la « civilisation », quelle philosophie en déduire… ? Espionne-toi toi-même ? Est-ce qu’espionner c’est connaître … ? Dans cette nouvelle introspection, ce retour sur soi réflexif, je dirais qu’espionner est plus neutre, contrairement à ce que l’on pourrait croire puisqu’il s’agit seulement de collecter des données pour le plaisir. C’est un pur enregistrement, un regard neutre, presque divin, impersonnel… Espionnons-nous, l’enfer c’est l’espionnage, et c’est le paradis ! L’espionnage est le paradigme ultime de notre époque, la « surveillance » anonyme, Big Brother était encore trop institutionnalisé, concret ; l’espionnage est une main courante permanente, a vocation commerciale éventuellement, mais discrète. Elle déjoue la paranoïa car trop ectoplasmique, insaisissable. Voilà l’accomplissement de notre civilisation… ! Le parachèvement. Et ce n’est pas idiot, ce paradigme de l’espionnage, espionnez-vous ! nouvelle psychologie, nouveaux dogmes ! Il y a dans cet « espion qui m’aimait », une discrétion merveilleuse, remarquable, un savoir-vivre…. Ah, fantomas. Le pour-soi espionne l’en-soi, vive le détective, vive les fiches, les relevés, les fadettes, les écoutes ! voyeurisme ? non car rien n’est personnel.

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  • titus Garfield // 28.07.2013 à 18h20

    à son époque henry Ford était un excellent patron et un visionnaire…..
    mais à l »epoque le cout total du travail était quasiment le salaire net versé à l’employé ,aujourd’hui avec un facteur proche de 2.5 entre cout total et salaire net versé en France,…le surcout salarial d’une reduction du temps de travail à salaire constant est mortifère pour beaucoup d’activités économiques à moins de gains de productivités très importants

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  • dan // 28.07.2013 à 18h21

    Regardez ce qui se passe vraiment aux États-Unis. Si vous regardez le revenu disponible américain entre 2001 et 2012, il est en baisse de 78% en termes réels. Bien sûr, « termes réels » signifie par rapport à l’or. L’or est la seule vraie mesure de ce qui arrive à la monnaie papier.

    Le pouvoir d’achat aux États-Unis a chuté de 78% au cours des 11 dernières années. Si vous regardez le prix des maisons par rapport à l’or, il est également en baisse de plus de 80%. J’ai aussi regardé en arrière, et de 1970 à 2013, les salaires horaires ont baissé de 87% en termes réels. Donc, toute cette soi-disant augmentation du niveau de vie est basée sur la dette. Le chômage américain est encore de 23%, alors que le chômage des jeunes dans les grandes villes atteint 50%.

    L’économie réelle aux Etats-Unis ne s’améliore pas du tout. Si vous regardez le reste du monde, les bilans comptables des banques centrales sont encore en pleine explosion. Le déficit budgétaire se poursuit dans tous les grands pays et toutes les banques centrales doivent imprimer de l’argent pour financer les déficits. Ils ont également besoin d’imprimer de l’argent pour reporter les problèmes bancaires que nous voyons surgir un peu partout. En 6 ans, les bilans des banques centrales sont passés de 5 mille milliards de dollars à 16 mille milliards de dollars, et ce n’est que le début.

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    • yoananda // 28.07.2013 à 19h32

      Oui mais en fait, il faut nuancer un peu. Il y a 2 économies et non pas une aux USA.

      Il y a une économie qui se porte bien, et une qui va mal.
      Dans l’une, on innove, on améliorer les rendements, on produit et on vends, les salaires montent. C’est le monde informatique, des imprimantes 3D, des usines robotisées, des voitures high standing.

      Dans l’autre, c’est la dépression, chomage, coût de la vie qui vie, salaires qui diminuent, insécurité, drogue, violence, etc…

      C’est pour ça que d’un coté, certains économistes disent « regardez c’est la reprise », et de l’autre certains disent « tout va mal ».

      En fait, on est dans un super cycle schumpéterien de destruction-creatrice, sauf que les humains n’ont pas tous une forte capacité d’adaptation et s’accrochent a l’ancien monde, et sombrent avec lui.

      Encore que … pic pétrolier et tout ce qui va avec oblige, je ne suis pas sûr qu’il y ait de la place pour tout le monde dans le nouveau paradigme, ce qui accroît le seul d’adaptabilité nécessaire.

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  • dan // 28.07.2013 à 20h32

    Yoananda , a vrai dire tu n’as pas assez de recul pour juger, de plus tu n’as pas assez vu le monde et vu la misère . La culture livresque ne suffit pas , il faut avoir du vécu : vu et vécu !
    Aujourd’hui nous vivons dans un monde de mensonge , d’immoralité , de manipulation , à vrai dire pire que l’hitlérisme ou le stalinisme car ils n’avaient les moyens technologiques d’aujourd’hui
    A méditer !

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  • G L // 28.07.2013 à 23h34

    Frederick Taylor – The Principles of Scientific Management – 1911

    « Dès qu’un objet d’usage courant devient moins cher il en résulte presque immédiatement une demande accrue pour cet objet. Par exemple les chaussures: l’introduction de machines pour fabriquer chaque élément précédemment réalisé à la main a eu pour résultat que les chaussures sont fabriquées avec une dépense de travail qui n’est plus qu’une fraction de ce qui était nécessaire, si bien qu’on les vend si peu cher que maintenant presque n’importe quel homme, femme ou enfant de la classe ouvrière en achète une ou deux paires chaque année et en met tout le temps alors qu’avant chaque travailleur en achetait peut-être une paire tous les cinq ans et marchait pieds-nus la plupart du temps. Les chaussures étaient un luxe sauf en cas d’absolue nécessité. Malgré l’augmentation énorme de la production de chaussure par chaque personne qui en fabrique à l’aide de machines, la demande de chaussures s’est tellement accrue qu’il y a plus de gens qu’avant employés à en fabriquer.»

    Comme on peut le constater il s’agit d’une époque très différente de la notre.

    D’une part il s’agissait de satisfaire des besoins évidents et partagés par tous comme se nourrir, se vêtir, se déplacer, disposer de l’eau courante et d’une hygiène satisfaisante.

    D’autre part il s’agissait de remplacer l’artisanat par l’industrie. Quand Ford a lancé la Model T en 1909 les voitures à moins de 2000 dollars étaient rares mais la sienne ne coûtait que 900 dollars.

    En 1916 la même (vraiment la même, elle est restée identique pendant des dizaines d’années) ne coûtait plus que 345 dollars. Production de cette année là: 735.000 véhicules contre 140.000 pour le mieux placé de ses concurrents ! Le choc fut rude pour eux et s’il y a eu jusqu’à un millier de fabricants d’automobiles aux États-Unis ils ont pratiquement tous disparu ou changé d’activité.

    Histoire des Américains par Daniel Boorstin – Bouquins – Robert Lafond

    C’est passionnant à lire parce que ça permet de saisir les grandes différences entre les États-Unis (pourtant peuplés d’européens) et l’Europe en même temps que les raisons pour lesquelles ils ont servi de modèle depuis le début du 20ème siècle…

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    • G L // 29.07.2013 à 00h47

      « La gestion scientifique du travail implique une révolution intellectuelle complète de la part des travailleurs… Elle implique la même révolution de la part des responsables de la gestion… Dans le passé, une grande partie de l’attention et de la réflexion était accaparée par le souci de la répartition équitable du résultat de leur action conjointe… Les deux parties cessent désormais de se laisser obnubiler par le problème de la répartition des bénéfices qui perd son caractère crucial ; leur souci est maintenant d’augmenter le volume du bénéfice jusqu’au point où la question de sa répartition cesse d’être une pomme de discorde.» (le même Frederick Taylor, cité par Daniel Boorstin.)

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  • Lisztfr // 29.07.2013 à 00h05

    « Viendra le temps où les nations sur la marelle de l’univers seront aussi étroitement dépendantes les unes des autres que les organes d’un même corps, solidaires en son économie.
    Le cerveau, plein à craquer de machines, pourra-t-il encore garantir l’existence du mince ruisselet de rêve et d’évasion ? L’homme, d’un pas de somnambule, marche vers les mines meurtrières, conduit par le chant des inventeurs …  »

    Vu sur twitter aujourd’hui (R. Char)

    Il y a plusieurs façons de considérer l’économie, comme économie « marchande », industrielle, etc. Il y a plusieurs ordres d’échelles de grandeurs. La description de cet ensemble complexe d’échanges, cet « écosystème » ne l’épuise en aucune façon, une monographie n’est pas d’ordre scientifique. Ce qui ne s’appuie pas sur une théorie n’est pas réfutable et donc en dehors du champs scientifique, c’est pourquoi 99% des bouquins d’économie sont bons pour le pilon.

    L’autre savait que les civilisations sont mortelles, en fait il n’avait rien compris à l’économie, comme d’ailleurs aucun à part Say qui l’a comprise de travers et Keynes qui bloque toujours à un moment donné. Par exemple, il n’y a jamais dans son traité, de comparaison ordinale du genre « plus grand que », « plus petit que ». Non, l’épargne = investissement. Il y a quelques équations alambiquées avec la désutilité du travail.

    Plusieurs échelles de grandeurs, rien ne vous empêche de commencer par étudier un insecte ou un arbre, et pas la forêt d’emblée et en économie, une entreprise. Et tout de suite on voit que, cette entreprise est traversée par un flux monétaire, comme la sève, et que se pose immédiatement la question de l’épargne. Tout est dans ce aiguillage de la richesse qu’est l’entreprise, qui songe à équilibrer les flux ? Il y a 100E qui entrent, il faut bien qu’il ressortent quelque part sinon ça ne peut pas fonctionner, et ça ne fonctionnera pas. Et ça va produire l’apocalypse, ou la révolution par les urnes.

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    • yoananda // 29.07.2013 à 00h25

      Pour une approche radicalement différente de l’économie je te proposes « the origin of wealth » de Eric Beinhocker. Un chef d’oeuvre selon moi (ok je suis pas une référence mais quand même). Basé sur la science systémique (ex cybernétique) il ouvre carrément l’ère moderne de l’économie qui va enfin pouvoir devenir une science, et il explique pourquoi elle n’a rien donnée jusque la.

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      • Patrick // 29.07.2013 à 07h27

        Associer science et économie, cela s’appelle un oxymoron !

        L’economie est tout sauf une science. C’est parce que des crétins à la TV nous balancent des théories fumeuses sur l’offfre et la demande, l’état ne peut pas tout, la prétendue main invisible du marché, l’investissement étranger impossible dans un pays comme la France où les charges bla bla bla, la justification de l’optimisation fiscale des plus riches et des entreprises du CAC40…

        Saint François Lenglet, Saint Dominique Seux, saint Élie Cohen, priez pour nous. Nous sommes tellement désemparés devant un monde si complexe que nous avons besoins d’écouter vos prêches et de lire vos évangiles.

        Qui a vu l’effondrement de l’économie en 2008 ? Qui nous parle de la fin des ressources ? Qui nous explique que la terre porte trop d’humains ? Qui nous parle du changement climatique ? qui nous explique que nous serons incapables de nourrir 9 milliards d’hommes dans 30 ans ? Qui nous parle de la redistribution des points de PIB gagnés chaque année et distribués à un tout petit nombre ? Qui nous explique que la productivité du travail n’est pas distribuée aux employés/cadres/ouvriers mais aux actionnaires ?

        Voilà des questions que les pseudo scientifiques de l’économie devraient prendre en compte dans leurs élucubrations.

        Tout le reste n’est que foutaise, tout le reste n’est que charabia pour nous faire (forcer à) comprendre que les retraites coûtent cher au système, que le chômeur est un parasite, que les immigrés devraient rester chez eux, que l’état doit réduire ses dépenses, que les investissements d’aujourd’hui sont les profits de demain.

        Si ce système fonctionnait correctement, nous n’aurions pas 15% des forces vives de l’Europe au chômage. Quel système équitable est-ce donc que celui qui accepte sans broncher la misère de 15% d’entre eux dans un continent aussi riche que le notre. Ceci vaut aussi pour les USA.

        Et plus globalement, quel système est-ce donc que celui qui n’a encore trouvé aucun plan d’urgence en 50 ans pour éradiquer la faim dans le monde, là où 33% des habitants des pays riches sont en surpoids pour ne pas dire obésité morbide. 33%, c’est aussi la population mondiale qui ne mange pas à sa faim dans le meilleur des cas, qui crève à petit feu si on veut bien appeler un chat un chat.

        Mais tout cela est passe sous silence dans les médias, au profit des accidents ferroviaires, de la canicule, des résultats de foot, et des rubriques économiques foireuses, ces dernieres ayant pour seul but de nous rendre coupables de vouloir plus d’égalité.

        Alors, votre science économique et ses théories démontrées aujourd’hui et démontées demain, gardez les pour vous.

        Une seule théorie vaut : égalité et partage !

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        • yoananda // 29.07.2013 à 10h29

          Qui a vu l’effondrement de l’économie en 2008 ? Qui nous parle de la fin des ressources ? Qui nous explique que la terre porte trop d’humains ? Qui nous parle du changement climatique ? qui nous explique que nous serons incapables de nourrir 9 milliards d’hommes dans 30 ans ? Qui nous parle de la redistribution des points de PIB gagnés chaque année et distribués à un tout petit nombre ? Qui nous explique que la productivité du travail n’est pas distribuée aux employés/cadres/ouvriers mais aux actionnaires ?

          Moi. J’explique tout ça, précisément.

          Pour répondre au reste, vous répondez alors que vous n’avez pas lu le livre, ni même savez ce qu’il propose. Vous pouvez ne pas être d’accord, et argumenter, bien entendu. Sauf que la, vous êtes totalement à coté de la plaque.
          C’est une nouvelle approche radicalement différente, rien a voir avec les anciennes écoles d’économiste. Rien.

          Egalité et partage n’est pas une théorie, c’est une idéologie, un dogme, l’expression d’une servitude a votre désir de révolte refoulée que vous magnifiez dans un idéal totalement utopique.

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        • Lisztfr // 29.07.2013 à 11h11

          En plus j’ai intégré une réminiscence de cours d’épistémologie qui ne va pas…

          Avec « société industrielle » je visais R. Aron, avec « économie marchande » ceux qui font l’apologie du commerce…

          Je suis d’accord avec votre dernière phrase…

          Avoir tort avec Sartre était préférable que d’avoir raison avec Aron, on voit ce qu’il en est aujourd’hui. On a défiguré l’économie en y mêlant histoire, sociologie et en confondant tout, et prétendant que c’est de l’économie.

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        • Marcel Séjour // 29.07.2013 à 19h50

          Complètement d’accord avec votre conclusion Patrick; égalité et partage. Et si d’aucuns appellent ça soviétisation alors va pour la soviétisation! La première n’était pas la bonne; vivement le deuxième essai.
          Complètement en accord également avec votre pessimisme à court et moyen terme. Le vrai péché originel n’est pas le désir de connaissance mais le crime de Caïn. J’ai plus que toi donc je vaux mieux que toi; je possède plus donc tu t’écrases; et si tu ne t’écrases pas c’est moi qui m’en chargerai. Ras le cul de ces guignols qui veulent gouverner un pays comme on gouverne une entreprise. Une entreprise, et celles comme Ford en premier lieu ne comptent en leur sein ni enfants ni malades, ni handicapés ni femmes enceintes ni faibles d’esprit ni vieillards. Un pays si. Et il faut bien s’en occuper; ce n’est pas le « profit » qui va le faire. Les libéraux me donnent envie de les décapiter ou tout au moins de les marquer au fer. Je les hais pour leur cruauté à l’égard des faibles et je les méprise pour leur absolu manque de vision.
          Merci à vous Patrick de tenir tête à yoananda et ses semblables.

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          • yoananda // 29.07.2013 à 20h25

            J’allais dire : non ce n’est pas de la soviétisation, c’est un génocide…
            Je ne pensais pas que la suite du message allait littéralement me donner raison.
            L’appel au meurtre et a la haine est répréhensible.
            Ce n’est pas un hasard si le projet communiste a commencé dans le pire bain de sang de l’histoire.
            Et ça ose donner des leçons d’humanisme.
            Tout ça pour oser penser différemment de ces messieurs !

            J’ai lu vos autres messages. Vous avez la haine dans le coeur. Tout ce qu’il vous faut, c’est une excuse, peu importe laquelle au fond.

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          • Marcel Séjour // 29.07.2013 à 21h30

            @yoananda

            Il faudra bien y arriver au partage; appelez ça comme vous voulez; c’est ça ou le suicide. Dans le monde archi fini qui s’annonce c’est le partage ou le suicide; l’humanité n’a plus le choix.
            Génocide? Couper quelques têtes parmi les spolieurs, les despotes, les spéculateurs, ça s’appelle un « génocide »??! J’appelle ça un juste retour des choses.
            Le problème avec les salauds, disait je ne sais qui, c’est qu’ils vous donnent envie de les tuer. J’ai effectivement envie de voir souffrir les patrons des fonds de pension, les propriétaires d’immenses fortunes, les patrons de Monsanto les gérants de Bhopal, les tenants purs et durs d’un libéralisme criminogène et véritablement génocidaire ah ça oui! Ces mêmes qui commencent à recommander de tirer sur les bateaux d’émigrés et qui un jour le feront, j’ai pleine confiance en eux.
            J’habite Mayotte depuis vingt ans. Huit à dix mille noyés depuis dix ans entre Mayotte et Anjouan, l’ile soeur d’à côté. Parce que des nantis se surprotègent et refusent de partager, grosso modo et sans rentrer dans l;es détails. Des hommes et femmes jeunes, pas un sou de méchanceté, prèts à travailler, prèts à soutenir leur famille, confiants, crédules attirés par un rêve que les nantis construisent à l’usage des serfs qu’ils emploient et exploitent. En dix ans j’ai déja fait le portrait de deux d’entre eux, noyés, chair à requins. Chacun d’eux avait déjà traversé cinq ou six fois, de nuit bien sur et plutôt par gros temps pour éviter les flics. Je me sens plutôt de leur côté voyez vous; guère envie de rentrer dans une métropole frileuse , pusilanime et fascisante. Ce ne sont pas les pauvres les responsables de la crise nom de Dieu! Ce sont les libéraux hyper riches qui sont responsables de la crise, de toutes ces famines, de toutes ces morts en Mozambique ou en Méditerranée. Nous ne pouvons pas supporter toute la misère du monde? Parole de socialiste, ancien du PSU, quelle déception… Oh que si nous allons la supporter toute la misère du monde et elle sera si vaste et si mortifère cette misère que l’homme aura ENFIN le choix entre partager ou mourir.
            Appelez ça génocide ou soviétisation ou utopie ou ce que bon vous semblera; lorsque la misère absolue sera enfin là alors les survivants seront contraints de choisir le partage car le suicide n’est pas inscrit dans les gènes du vivant. Ce n’est pas un changement de civilisation qui nous attend, c’est un changement de spiritualité
            Vous y serez inéluctablement contraint yoananda et vos enfants et les enfants de leurs enfants. Pas le choix vous dis-je. Ah qu’il vienne le temps du partage! Et ceux qui refusent de partager? Couiiic! Puisqu’il mettront en péril la survie du peu qui restera. Good riddance.

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          • dadone // 29.07.2013 à 21h51

            Ce n’est pas un hasard si le projet communiste a commencé dans le pire bain de sang de l’histoire.

            C’est vraiment honteux de dire cela et de plus totalement faux.
            La révolution Russe a été déclenché par le pire bain de sang de l’histoire et ce bain de sang à un nom : la première guerre mondiale où les puissances impérialistes se sont entre tuées.
            Cette guerre c’est terminée par une coalition de tous les vainqueurs de la guerre contre la Russie afin d’éliminer le communisme ce qui a provoqué plusieurs millions de nouvelles victimes.
            Donc le bain de sang existe bel et bien mais il est du aux capitalistes et à personnes d’autres. Qu’on se le dise !

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          • dadone // 29.07.2013 à 21h56

            Complètement d’accord avec votre conclusion Patrick; égalité et partage.

            A un niveau continental uniquement.
            En aucun cas cette maxime peut s’appliquer à la planète entière.
            Que l’on exploite pas les autres OK, delà à partager, non, ce serait un suicide.

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  • amemar // 29.07.2013 à 20h12

    +++ M. Marcel ! Sinon on peut demander à ces fichus libéraux ce qu’ils comptent faire avec tous les gens qui ne parviennent pas à vivre dans la société telle qu’ils la veulent : on les gaze ?
    Parfois, je me demande comment notre civilisation a produit des gens comme ça ! Ont-ils seulement conscience de la fragilité de la vie ? Un accident, une maladie et toutes leurs belles certitudes risquent bien de s’effondrer.

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    • Patrick // 30.07.2013 à 11h49

      On ne les gaze pas, les libéraux sont des gens civilisés et charitable… La preuve, aux USA les galas de charité sont un sport national chez les plus riches.

      Non on ne gaze pas les pauvres, on les insulte, on les traite de profiteurs, puis on les ignore en leur coupant les vivres. Libres à ces salauds de choisir entre la rue et la mort. Même la mendicité devient illégale dans beaucoup de villes.

      Que les chiens se cachent pour crever.

      @yoananda

      Il est tellement facile de discréditer le communisme en citant Staline et ses exactions. Mois je vous réponds USA paYs en guerre depuis sa création, support inconditionnel du fascisme en Amérique du Sud et ailleurs, responsable de l’amortissement de la démocratie au Chili, en Argentine, au Brésil, au Panama, au Nicaragua, au Guatemala…

      Vive la pensée libérale qui a besoin de saccager toute indécence du peuple pour se gaver des ressources d’un pays. Égoïsme, je dis égoïsme que vous semblez défendre.

      Moi j’y oppose mon illusion égalité et partage, sans être communiste.

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  • David // 30.07.2013 à 13h10

    Il y a une différence majeure entre le temps de Ford et l’époque actuelle.
    Nous sommes dans un monde ou les producteurs ne sont pas les consommateurs.
    Depuis une vingtaine d’année nous produisons de plus en plus a bas prix dans des pays pauvres pour vendre dans des pays riches… et nous produisons de moins en moins dans les pays riches car nous savons que les futurs consommateurs ne sont pas la… mais dans les futurs géants démographiques (Inde, Chine, Afrique).
    Il y a un non dit généralisé mais qui est pourtant la base de pensée de tous les dirigeants de multinationales et qui consiste a admettre que l’avenir de la consommation n’est pas en occident, et je parle de long terme (plusieurs décennies).
    en 1926 c’était très différent, les états unis étaient un pays a la fois producteur et consommateur, donc on avais intérêt a aider les ménages sous-équipés à consommer… car il n’y avait pas beaucoup de consommateurs ailleurs.
    Le monde a changé, il est perméable comme une passoire et se nourrit des déséquilibres

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  • Pierre // 17.09.2013 à 20h59

    Je ne connaissais pas cette interview. Je me penche à présent plus sur le coté économie et politique de Henry Ford et ceci m’a bien aidé.

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