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29.décembre.201629.12.2016 // Les Crises

Tragédie d’Alep : plus d’une vérité à raconter

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Source : Robert Fisk, 15-12-2016

Les politiciens, les « experts » et les journalistes occidentaux vont devoir reprendre à zéro leur copie au cours des prochains jours, maintenant que l’armée de Bashar al-Assad a repris le contrôle de l’est d’Alep.

Nous allons savoir si les 250 000 civils « prisonniers » dans la ville étaient effectivement aussi nombreux. Nous allons en apprendre beaucoup sur le fait ils n’avaient pas la possibilité de partir quand le gouvernement syrien et l’armée de l’air russe ont lancé leur bombardement féroce de la partie orientale de la ville.

Et nous allons en apprendre encore davantage sur les « rebelles » que nous – les Occidentaux, les États-Unis, la Grande-Bretagne et nos coéquipiers du Golfe – avons soutenu.

Il y avait après tout parmi eux, al-Qaïda (alias Jabhat al-Sham), le « peuple » – comme les appelait George W. Bush – qui ont commis les crimes contre l’humanité à New York, à Washington et en Pennsylvanie le 11 septembre 2001. Rappelez-vous la guerre contre le terrorisme ? Rappelez-vous le « mal à l’état pur » qu’était al-Qaïda. Rappelez-vous tous les avertissements de nos services de sécurité bien-aimés au Royaume-Uni sur la façon dont al-Qaïda pouvait semer la terreur à Londres ?

Mais quand les rebelles, y compris al-Qaïda, se battaient dans l’est d’Alep, il n’en était plus question – car un conte d’héroïsme, de démocratie et de souffrance avait été mis au point pour nous, un récit avec des bons contre des méchants, du même acabit que celui explosif et malhonnête sur les « armes de destruction massive » en Irak.

À l’époque de Saddam Hussein, lorsque quelques-uns d’entre nous soutenions que l’invasion illégale de l’Irak mènerait à des catastrophes et à des souffrances incalculables, et que Tony Blair et George Bush nous poussaient dans la voie de la perdition, il nous incombait de constamment rappeler notre répugnance à l’égard de Saddam et de son régime. On nous rappelait inévitablement que Saddam était l’un des trois piliers de l’Axe du Mal.

Alors voici le mantra habituel que nous devons répéter ad nauseam pour éviter les habituels courrier haineux et les habituelles injures qui seront aujourd’hui versés sur quiconque se détournera de la version dominante et profondément biaisée de la tragédie syrienne.

Oui, Bashar al-Assad a brutalement détruit de vastes étendues de ses villes dans sa lutte contre ceux qui veulent renverser son régime. Oui, ce régime a une multitude de péchés accrochés à son nom : la torture, les exécutions, les prisons secrètes, le meurtre de civils et – si nous incluons les miliciens syriens sous le contrôle effectif du régime – une version effrayante de nettoyage ethnique.

Oui, nous devrions craindre pour la vie des médecins courageux de l’est d’Alep et des gens qu’ils ont soignés. Quiconque a vu les images du jeune homme sorti de la ligne des réfugiés fuyant Alep la semaine dernière, par les hommes du renseignement du régime devrait craindre pour tous ceux qui n’ont pas été autorisés à traverser les lignes du gouvernement. Et rappelez-vous comment l’ONU a dit avoir appris que 82 civils ont été « massacrés » dans leurs maisons dans les dernières 24 heures.

Mais il est temps de dire l’autre vérité : que nombre des « rebelles » que nous, les Occidentaux, avons soutenus – et que notre absurde premier ministre Theresa May a indirectement bénis lorsqu’elle a fait acte d’allégeance devant les acheteurs d’hélicoptères [saoudiens] la semaine dernière – sont les plus cruels et les plus impitoyables des combattants au Moyen-Orient. Et tandis que nous avons été abreuvés des horreurs d’Isis pendant le siège de Mossoul (un événement trop semblable à Alep, bien que vous ne le penseriez pas en lisant notre version de l’histoire), nous avons volontairement ignoré le comportement des rebelles d’Alep.

Il y a seulement quelques semaines, j’ai interviewé l’une des premières familles musulmanes à fuir l’est d’Alep à l’occasion d’un cessez-le-feu. Le père venait d’être informé que son frère devait en représailles être exécuté par les rebelles parce qu’il avait traversé la ligne de front avec sa femme et son fils. Il a condamné les rebelles pour avoir fermé les écoles et avoir placé des armes à proximité des hôpitaux. Et il n’était pas un larbin pro-régime… Il avait même eu de l’admiration pour Isis pour leur bonne conduite dans les premiers jours du siège.

Environ à la même époque, les soldats syriens exprimaient en privé leur conviction que les Américains permettraient à Isis de quitter Mossoul pour attaquer à nouveau le régime en Syrie. Un général américain avait réellement exprimé sa crainte que les miliciens chiites irakiens puissent empêcher Isis de fuir à travers la frontière irakienne vers la Syrie.

Eh bien, c’est arrivé. En trois colonnes de camions-suicides et de milliers de partisans armés, Isis vient de se frayer un chemin à travers le désert depuis Mossoul en Irak et Raqqa et Deir ez-Zour dans l’est de la Syrie, pour reprendre la belle ville de Palmyre.

Il est très instructif d’examiner nos rapports sur ces deux événements parallèles. Presque tous les manchettes parlent aujourd’hui de la « chute » d’Alep face à l’armée syrienne – alors qu’en toute autre circonstance, nous aurions certainement dit que l’armée avait « repris » la ville aux « rebelles » – tandis qu’Isis aurait « recapturé » Palmyre quand (étant donné leur propre comportement meurtrier) nous aurions certainement annoncé que la ville romaine était « tombée » une fois de plus sous leur domination grotesque.

Les mots importent. Ce sont les mêmes hommes que ceux qui, après leur première occupation de la ville l’année dernière, ont décapité le savant de 82 ans qui a essayé de protéger les trésors romains, puis ont ensuite placé ses lunettes sur sa tête décapitée.

De leur propre aveu, les Russes ont effectué 64 bombardements contre les attaquants d’Isis à l’extérieur de Palmyre. Mais étant donné les énormes colonnes de poussière soulevées par les convois d’Isis, pourquoi l’armée de l’air américaine n’a-t-elle pas participé au bombardement de leur plus grand ennemi ? Mais non : pour une raison ou une autre, les satellites américains et les drones et les services de renseignements ne les ont pas repérés – pas plus que lorsque Isis a conduit des convois identiques de camions-suicides pour capturer Palmyre en mai 2015.

Il ne fait aucun doute que Palmyre représente un revers pour à la fois pour l’armée syrienne et les Russes – revers plus symbolique que militaire. Des officiers syriens m’ont dit à Palmyre plus tôt cette année qu’Isis ne serait jamais autorisé à revenir. Il y avait une base militaire russe dans la ville. Un avion russe nous survolait. Un orchestre russe venait de jouer dans les ruines romaines pour célébrer la libération de la ville.

Alors, que s’est-il passé ? Le plus probable est que l’armée syrienne n’a tout simplement pas le nombre de soldats nécessaire pour défendre Palmyre tout en reprenant l’est d’Alep.

Ils devront reprendre Palmyre rapidement. Mais pour Bashar al-Assad, la fin du siège d’Alep signifie qu’Isis, al-Nusra, al-Qaïda et tous les autres groupes salafistes et leurs alliés ne peuvent plus revendiquer une base ou créer une capitale dans la longue lignée des grandes villes qui forment la colonne vertébrale de la Syrie : Damas, Homs, Hama et Alep.

Revenons à Alep. Le récit familier et lassant de la politique et du journalisme a besoin d’être rafraîchi. La preuve est claire depuis quelques jours. Après des mois de condamnation des iniquités du régime syrien tout en occultant l’identité et la brutalité de ses adversaires à Alep, les organisations de défense des droits de l’homme – reniflant la défaite des rebelles – ont commencé il y a quelques jours à diffuser leurs critiques à l’égard de ces mêmes défenseurs.

Prenez le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. La semaine dernière, après les craintes tout à fait compréhensibles pour la population civile de l’est d’Alep et ses médecins et infirmiers, comme pour les civils soumis aux représailles du gouvernement et les « centaines d’hommes » qui ont disparu après avoir traversé la ligne de front, l’ONU a soudainement exprimé d’autres préoccupations.

« Au cours des deux dernières semaines, le Front Fatah al-Sham [en d’autres termes, al-Qaïda] et le Bataillon Abu Amara auraient enlevé et tué un nombre inconnu de civils qui avaient demandé aux groupes armés de quitter leurs quartiers afin d’épargner la vie des civils … « , a-t-il déclaré.

« Nous avons également reçu des informations selon lesquelles entre le 30 novembre et le 1er décembre, des groupes armés d’opposition ont tiré sur des civils qui tentaient de partir ». De plus, des « attaques aveugles » ont été menées sur des zones gouvernementales et densément peuplées à l’ouest d’Alep.

Je soupçonne que nous entendrons plus de choses dans les prochains jours. Le mois prochain, nous lirons également un nouveau livre effrayant, Merchants of Men, par la journaliste italienne Loretta Napoleoni, sur le financement de la guerre en Syrie. Elle a documenté les enlèvements-pour-argent par le gouvernement et les forces rebelles en Syrie, mais a également des mots durs pour notre propre profession de journalisme.

Les journalistes qui ont été enlevés par des gardes armés dans l’est de la Syrie, écrit-elle, « sont tombés victimes d’une sorte de syndrome d’Hemingway : les correspondants de guerre qui soutiennent l’insurrection font confiance aux rebelles et mettent leur vie entre leurs mains parce qu’ils sont de mèche avec eux. » Mais l »insurrection n’est qu’une variante du djihadisme criminel, un phénomène moderne qui n’a qu’un Dieu : l’argent. »

Est-ce trop dur pour ma profession ? Sommes-nous vraiment « de mèche » avec les rebelles ?

Certes, nos maîtres politiques sont – et pour la même raison que les rebelles enlèvent leurs victimes – inféodés à l’argent. D’où la disgrâce de Brexit May et sa bouffonnerie de ministres qui se sont prosternés la semaine dernière devant les autocrates sunnites qui financent les jihadistes en Syrie, dans l’espoir de gagner des milliards de livres dans les ventes d’armes post-Brexit au Golfe.

Dans quelques heures, le Parlement britannique doit débattre du sort des médecins, des infirmières, des enfants blessés et des civils d’Alep et d’autres régions en Syrie. Le comportement grotesque du gouvernement britannique a fait en sorte que ni les Syriens ni les Russes ne prêteront la moindre attention à nos lamentations pitoyables. Cela aussi doit être dit.

Robert Fisk

Robert Fisk est le correspondant du journal The Independent pour le Moyen Orient. Il a écrit de nombreux livres sur cette région dont : La grande guerre pour la civilisation : L’Occident à la conquête du Moyen-Orient.

Original : http://www.independent.co.uk/voices/aleppo-falls-to-syrian-regime-bash…

Source : Robert Fisk, 15-12-2016

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Louis Robert // 29.12.2016 à 02h07

« Il y a plus d’une vérité à raconter dans la terrible histoire d’Alep » (Fisk, The Independent)

*

Il y a, derrière une propagande toujours plus insupportable, une vérité à raconter depuis des décennies, mais que l’on refuse obstinément de raconter, en Occident; c’est celle, la vraie, de l’Empire relativement à la Palestine, à l’Afghanistan, à l’Irak, à la Lybie, à la Syrie, au Yémen, à la Tunisie, à l’Egypte, au Bahreïn, à l’Iran… sans oublier l’Ukraine, le Donbass, la Crimée, les frontières russes et chinoises,, etc. — Un vrai tour du monde, quoi!

Nous luttons désormais aux côtés des Nazis, des terroristes, et autres semblables… Il ne reste plus qu’à modérer…

28 réactions et commentaires

  • Louis Robert // 29.12.2016 à 02h07

    « Il y a plus d’une vérité à raconter dans la terrible histoire d’Alep » (Fisk, The Independent)

    *

    Il y a, derrière une propagande toujours plus insupportable, une vérité à raconter depuis des décennies, mais que l’on refuse obstinément de raconter, en Occident; c’est celle, la vraie, de l’Empire relativement à la Palestine, à l’Afghanistan, à l’Irak, à la Lybie, à la Syrie, au Yémen, à la Tunisie, à l’Egypte, au Bahreïn, à l’Iran… sans oublier l’Ukraine, le Donbass, la Crimée, les frontières russes et chinoises,, etc. — Un vrai tour du monde, quoi!

    Nous luttons désormais aux côtés des Nazis, des terroristes, et autres semblables… Il ne reste plus qu’à modérer…

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  • relc // 29.12.2016 à 05h54

    « devant les acheteurs d’hélicoptères [saoudiens] »

    Pas « acheteurs d’hélicoptères » mais « coupeurs de têtes » (« head-choppers »)

    « when she grovelled to the Gulf head-choppers last week »

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    • Catalina // 29.12.2016 à 13h27

      Bonjour relc; je trouve très suffisant de votre part de commenter là, peut-être, puisque vous mettez du plaisir à vérifier les traductions, pourriez-vous vous inscrire pour y participer ? mais bon, je vous ai déjà écrit dans ce sens et malgré tout, vous persévérez…..

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      • Pierre Tavernier // 29.12.2016 à 16h30

        Chère Catalina, me permettrez-vous de signaler une autre coquille de traduction ? Il faut lire larbin pro-régime et non « maréchal pro-régime » (he was no pro-regime stooge). Plus sérieusement, les fameux 82 civils tués par l’armée syrienne, repris en choeur à l’unisson par nos médias ont toujours été évoqué au conditionnel par l’ONU, et jamais confirmé depuis, il me semble. Cela dit, le régime du père Hafez El-Assad était vraiment une horreur, il est peu probable que le fils l’ait transformé en monde de bisounours en une dizaine d’années.

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      • s // 29.12.2016 à 17h14

        Tout à fait d’accord, Catalina mais ce qui me désole c’est le nombre de lecteurs du site qui semblent approuver cette attitude …
        De toute façon, le traducteur n’a pas fait d’erreur, il a sûrement pensé que « coupeurs de têtes » passerait mal en français et a cherché une équivalence.
        La traduction d’un article de journal n’a rien à voir avec la traduction de phrases de version grammaticale !

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        • relc // 01.01.2017 à 08h28

          Réponse à s, Le 29 décembre 2016 à 17h14

          « De toute façon, le traducteur n’a pas fait d’erreur, il a sûrement pensé que etc… »

          La bonne blague.
          Il se trouve en effet qu’un hélicoptère, à cause de son rotor qui vous coupera en tranche si vous l’approchez sans précautions, peut être désigné, en argot militaire et chez les journaleux américains, par le terme « chopper », par analogie avec cet appareil électro-ménager à lames tournantes qui, lui, porte légitimement le nom de chopper puisque c’est sa fonction.

          Je gage donc que le traducteur n’a connu le mot « chopper » qu’en rapport avec des hélicoptères, qu’il n’a jamais su, ni cherché à savoir, son sens exact, qu’il a toujours cru qu’il ne voulait dire que « hélicoptère » et rien d’autre, et qu’il s’est retrouvé, bien embêté (? même pas sûr) avec un incompréhensible « tête-hélicoptère du Golfe », dont il a cru pouvoir se dépatouiller en inventant cette histoire d’acheteur d’hélicoptères, sans se soucier des exigences grammaticales (trait ordinaire de l’amateurisme, soit dit en passant)

          Et quel lecteur des crises.fr, à part vous, ignore que les Saoudiens sont des coupeurs de têtes ? (exécutions judiciaires, au sabre, en public, au moins 54 en 2016, 153 en 2015, etc)

          Et si vous aviez compris quelque chose, vous vous seriez aperçu qu’il ne fallait surtout pas, de par l’intelligence du texte, indépendamment de toutes considérations linguistiques, traduire « head-choppers » par autre chose que ce qu’il veut dire exactement : car le but de l’auteur était de mettre en évidence le double standard dans le comportement vis-à-vis des coupeurs de têtes, selon que ce sont d’aimables saoudiens ou les affreux djihadistes des paragraphes précédents (le savant de 82 ans etc, relisez).
          Les « acheteurs d’hélicoptères » font tomber complètement à plat la substance de ce passage.

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      • relc // 01.01.2017 à 07h51

        Réponse à Catalina, Le 29 décembre 2016 à 13h27

        1) Pour participer aujourd’hui aux traductions collectives il faut s’inscrire, déballer son pedigree, et activer JavaScript.
        Toutes choses absolument contraire à ma religion, laquelle n’est pas interprétable.

        2) J’ai beaucoup donné jadis, figurez-vous, du temps où etherpad, puis framapad, était ouvert à tous les vents, et j’étais un brin fatigué.
        En fait, je m’étais bien promis de ne plus jamais m’occuper de traduction.

        Mais que faites-vous lorsque, sur un blog où l’on se pique d’intelligence, où l’on prétend se distinguer de l’environnement médiatique ambiant par l’apport d’informations sérieuses, et OÙ L’ON S’EST GAUSSÉ FORT DE CERTAINS TANKERS DE L’AFP, vous rencontrez des traductions passant complètement à côté de ce que voulait communiquer l’auteur, et qui peuvent être si navrantes qu’elles en arrivent à dire exactement le contraire de ce qu’il fallait dire ?

        C’est ballot, mais mon idéee était que la réaction normale, et saine, et susceptible d’avoir une certaine utilité pour ceux des lecteurs ayant encore l’esprit assez éveillé pour se soucier de comprendre vraiment ce qu’ils lisent, sans parler de la réputation du blog, était de faire les remarques appropriées.

        3) Je ne prends aucun « plaisir » à faire des corrections, et c’est justement par peur de paraître « suffisant » que
        a) je laisse passer sans rien dire beaucoup de choses qui pourtant devraient être reprises.
        b) je ne fournis quasiment jamais d’explication au pourquoi et comment de mes traductions, faisant confiance à l’intelligence du lecteur. En quoi j’ai apparemment eu tort.

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  • Catalina // 29.12.2016 à 09h54

    Pierre Le Corf : Le Noël d’un humanitaire à Alep

    « C’est un sentiment d’impuissance terrible quand vous entendez ces gens vous raconter (et je vais publier les témoignages vidéo pour ceux qui voudraient essayer de me faire taire) qu’ils se faisaient affamer alors que les terroristes avaient 1 an de nourriture,(…) êtres utilisés au quotidien comme boucliers humains, les enfants n’allaient pas à l’école ils allaient à la mosquée pour leur apprendre le djihad avec des Sheikh, que la nourriture était vendue 100 fois son prix par les terroristes, que les écoles servaient de stocks d’armes, que les hôpitaux et médicaments étaient réservés aux terroristes (et ce sont des dizaines de milliers de kilos de médicaments qui ont été retrouvés ici) que les faux « white helmets » qui ont failli obtenir le prix Nobel de la paix étaient en majorité des terroristes ……..

    https://gaideclin.blogspot.fr/2016/12/pierre-le-corf-le-noel-dun-humanitaire.html

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    • gonzo // 29.12.2016 à 10h49

      concernant la nourriture, l’aide alimentaire mondial allé directement dans le camp des dits modérés, qui effectivement revendait.
      Dans la Mosquée des Omeyyades, Bunker des Rebelles, l’on trouve ces sac partout.

      https://www.youtube.com/watch?v=nIIbytzeeOs

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  • Pierre Tavernier // 29.12.2016 à 09h59

    « Et il n’était pas un maréchal pro-régime… »

    Lire: il n’était pas un larbin pro-régime;

    « And he was no pro-regime stooge »

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  • Pierre Tavernier // 29.12.2016 à 10h07

    « rappelez-vous comment l’ONU a dit avoir appris que 82 civils ont été « massacrés » dans leurs maisons dans les dernières 24 heures. »
    A ma connaissance l’ONU n’a jamais confirmé cette info et ne l’a toujours évoquée qu’au conditionnel, en évoquant un témoignage non-recoupé.

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  • Catalina // 29.12.2016 à 10h32

    un peu d’histoire :

    https://www.youtube.com/watch?v=_SWG4PH2DEI

    BOOOM ! Michel Collon brise l’omerta sur la guerre en syrie en direct chez Taddeï

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    • Raoul // 29.12.2016 à 12h01

      Effectivement, tout est dit et ça fait mal ! Le plus étonnant, c’est qu’ils l’aient invité et qu’ils le laissent parler. Les choses sont en train de changer apparemment, même si j’ai bien compris que les intervenants qui ont parlé avant Michel Collon ont justement repris cette propagande de guerre qu’il dénonce.

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    • BEOTIEN // 29.12.2016 à 23h49

      En direct… il y a quelques années, et une omerta brisée à si grands coups de grossières simplifications que ça relève de l’enfoncement de portail grands ouverts (au moins pour qui n’a pas fait que roupiller en cours d’histoire au lycée).

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  • christian gedeon // 29.12.2016 à 11h00

    Depuis quelques jours,et à part les desperados comme Encel ou Cohen ou l’ inénarrable équipe de 28 minutes(BHL oblige),les « défections  » se multiplient…on se croirait en aout 1944…il faut plus que jamais réécouter Dutronc…je retourne ma veste,je retourne ma veste,toujours du bon côté,palalam.Tout çà a quelque chose de très comique,et Collon doit jubiler intérieurement lui qui comme Denecé n’a eu cesse de dire les choses comme elles sont.Chez France Inter et France Q,ils sont à la limite de l’apoplexie,ces derniers jours…gag et regag…Gog et Magog!

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  • Catalina // 29.12.2016 à 12h12

    j’espère que notre mémoire de poisson rouge ne permettra pas à ces [modéré] d’éviter les tribunaux.

    créons un collectif et déposons plainte contre les médias français !
    leurs mensonges ne sont plus à prouver mais à juger.

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  • Pegaz // 29.12.2016 à 12h14

    « Et nous allons en apprendre encore davantage sur les « rebelles » que nous – les Occidentaux, les États-Unis, la Grande-Bretagne et nos coéquipiers du Golfe – avons soutenu. »

    Malheureusement nos médias sont plutôt austère en la matière. Ils s’expriment du bout des lèvres et contournent le sujet, ils n’osent à peine prendre part au soulagement des civils d’Alep. Et ces fameux observateurs arrachés de force au véto russe ! Ils observent sans plus, on ne leur a pas demandé de parler ! Quand l’ONU est capable de ça, inutile d’attendre une quelconque intention de mea-culpa !

    23/12/2016 – Centre d’actualités de l’ONU
    « Les personnes évacuées ont pu se rendre là où elles le souhaitaient, a assuré le Directeur des opérations, Tout En Précisant Que L’écrasante Majorité s’était rendue dans les zones contrôlées par des groupes armés non étatiques. »
    http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=38706#.WGRtM4VGFxg

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    • BEOTIEN // 30.12.2016 à 00h36

      Vous disposez de sources d’information crédible qui démontrerait que cette déclaration n’est pas conforme à la réalité ?

      Car dans la série « Il y a plus d’une vérité à raconter dans la terrible histoire d’Alep » elle n’est pas rien. Et la preuve qu’elle serait mensongère serait d’autant plus importante.

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  • Pierre Bacara // 29.12.2016 à 15h08

    TEMOIGNAGE SYRIE

    Peu de témoignages ici… Evidemment : malgré la taille d’Alep, les témoignages à son sujet ne se trouvent apparemment pas sous le sabot d’un cheval.

    Cependant, il y a quelques jours, un collègue m’a fait découvrir l’existence d’une jeune journaliste indépendante française et catholique, Charlotte d’ORNELLAS, qui semble avoir beaucoup travaillé en Syrie où elle a des liens, entre autres, avec l’Eglise locale.

    Voici l’un de ses témoignages (conférence) :

    https://www.youtube.com/watch?v=3tNFZgr4tqA

    Elle a aussi tourné un reportage dans Alep à peine reconquise, mais je n’ai pas encore le temps de le retrouver.

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  • Nanker // 29.12.2016 à 15h11

    « Depuis quelques jours,et à part les desperados comme Encel ou Cohen ou l’inénarrable équipe de 28 minutes (BHL oblige), les “défections” se multiplient… on se croirait en aout 1944… »

    Effectivement certains ont subi comme un choc traumatique : sur Arte on ne parle même plus d’Alep, alors qu’auparavant c’était « petits n’enfants de la ville martyre » ou « casques blancs en lice pour le Nobel » TOUS les soirs.

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  • Catalina // 29.12.2016 à 15h36

    Pierre, je l’avais mis en lien il y a quelques jours « Alep n’est pas tombée, elle est libérée ! » | Reportage – Charlotte d’Ornellas

    https://www.youtube.com/watch?v=5WpL9PthURA

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  • Feubeuh // 29.12.2016 à 18h50

    De plus en plus comique :
    Le ministere de la defense Russe a communiqué la liste des organisations « modérées » ayant signé le cessez le feu en vigueur a partir de ce soir :

    Deux sont officiellement sur la listes des organisations terroristes russes et syrienne, Jaysh al-Islam, Ahrar al-Cham. Toutes ont combattu dans le repère de terroristes qu’était Alep Est, ou il n’existait pas d’opposition modérée. Ils sont tous plus ou moins salafistes style Freres musulmans

    http://eng.mil.ru/en/news_page/country/more.htm?id=12107227@egNews

    A noté que les seuls qui ne sont pas ouvertement islamistes salafistes de la région, les Kurdes, seront encore une fois les dindons de la farce ( ou plutot l’inverse…)

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    • Jack // 30.12.2016 à 19h21

      Jaysh al-Islam et Ahrar al-Cham font (aussi) partie d’Euphrates Shield depuis le début. Des caniches du Sultan, alors forcément le Vladimir coupe sa vodka avec (beaucoup) d’eau.
      Marrant comme certain se dépêchent d’enterrer les kurdes à chaque nouveau rebondissement en Syrie… L’histoire de ce peuple est là pour rappeler que malgré les innombrables trahisons et massacres, il a survécu à tout.

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  • Charles // 30.12.2016 à 23h04

    Quel est le point commun entre BHL, Encel, Kouchner, Fabius, Cohen, etc.?

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