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10.décembre.201610.12.2016 // Les Crises

La cruauté des sanctions économiques américaines, par David Smith-Ferri

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Source : Consortium News, le 08/11/2016

Le 8 novembre 2016

De nos jours, la propagande à propos de la Russie et de la Syrie s’invite dans les médias dominants américains, comme ce fut le cas, il y a des années, à propos de l’Irak, et elle justifie les dommages infligés aux populations civiles, qu’il s’agisse de bombes ou d’étranglement économique, affirme David Smith-Ferri.

Par David Smith-Ferri

Ici, en Russie, où j’ai effectué un voyage en tant que membre d’une petite délégation emmenée par Voices for Creative Nonviolence, les gens avec qui nous avons parlé sont sans illusion sur la guerre et ses effets.

« Nous savons ce qu’est la guerre, nous a dit Nikolaï, un scientifique et homme d’affaires. Nous avons une mémoire génétique, » en référence à des proches : parents, grands-parents, qui ont transmis leur expérience de la Grande Purge et/ou du siège de Leningrad, pendant lequel près d’un million de Russes sont morts de faim ou de maladie car l’Allemagne avait bloqué les importations et les exportations.

Quelques-uns des 12 millions estimés de Russes qui ont pris part aux parades du Régiment immortel à travers le pays durant trois jours. (Photo RT)

Quelques-uns des 12 millions estimés de Russes qui ont pris part aux parades du Régiment immortel à travers le pays durant trois jours. (Photo RT)

« Trois des frères de ma grand-mère et quatre des frères de mon grand-père sont morts à la guerre. Ma mère est née en 1937. Elle a eu la chance de survivre à la guerre. Elle vivait dans un village que les Nazis ont envahi durant leur approche sur Moscou. Ils l’ont bombardé et incendié. La moitié du village a brûlé. Elle se trouvait juste dans l’autre moitié quand ils ont mis le feu. Beaucoup de ses amis sont morts.

Lors de notre dernière soirée à Saint-Pétersbourg, nous avons eu le plaisir de diner dans un restaurant géorgien avec une jeune femme russe rencontrée la veille chez un ami. Alina est intelligente, ouverte et généreuse. Elle parle anglais comme une mitraillette, avec un léger accent britannique. Elle a évoqué, avec passion, les rudes conséquences de la dégradation de l’économie russe et ses causes.

« La chute du prix mondial du pétrole et les sanctions contre la Russie font du mal à notre économie et font souffrir la population. Surtout les gens âgés qui perçoivent un revenu fixe. Et c’est pire encore en dehors des villes, où les salaires sont vraiment bas mais où le coût de la vie n’est pas si différent de celui des villes. Vous avez vu seulement Moscou et Saint-Pétersbourg, mais en province, ça va vraiment mal. Si vous y alliez, vous auriez du mal à croire ce que vous verriez. »

Ces propos confirmaient ce que nous avions entendu de la bouche de travailleurs sociaux russes que nous avions rencontrés quelques jours plus tôt. Alina nous dit : « La nourriture est bon marché pour les étrangers et chère pour les Russes et ça empire. Je dépense presque la moitié de mon salaire en nourriture. Et les transports et le logement sont vraiment chers aussi. »

Le précédent irakien

Cette situation me rappelle un voyage en Irak au milieu des années 1990, quand un petit nombre d’Américains et de Britanniques s’étaient rendus dans ce pays au mépris de la loi fédérale et en opposition à un embargo international brutal. On nous dépeignait comme des idiots qui faisaient le jeu de l’«ennemi ».

Un missile de croisière Tomahawk lancé depuis le USS Shiloh contre des cibles de défense anti-aérienne en Irak, le 3 septembre 1996, dans le cadre de l'opération Desert Strike, un engagement militaire américain limité contre les forces gouvernementales d'Irak, similaire à ce que l'on observe aujourd'hui en Syrie. (Photo DOD)

Un missile de croisière Tomahawk lancé depuis le USS Shiloh contre des cibles de défense anti-aérienne en Irak, le 3 septembre 1996, dans le cadre de l’opération Desert Strike, un engagement militaire américain limité contre les forces gouvernementales d’Irak, similaire à ce que l’on observe aujourd’hui en Syrie. (Photo DOD)

Les médias dominants ont convaincu le public que Saddam Hussein constituait non seulement une menace pour les intérêts vitaux des États-Unis dans la région, mais qu’il avait des ambitions impérialistes et qu’il était prêt à tout pour les concrétiser. On le comparait à Hitler, comme si les moyens à sa disposition étaient comparables, et ce même si l’armée irakienne, y compris sa garde républicaine tant vantée, s’était effondrée en quelques semaines lors de l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 1991, et que l’embargo économique avait étranglé l’économie irakienne et anéanti la capacité du pays à simplement pourvoir à ses propres besoins, alors comment aurait-il pu essayer de dominer la région.

Les médias étatsuniens, bien sûr, comprenaient parfaitement la situation, mais cela ne les empêchait pas de présenter, avec un enthousiasme implacable, Saddam Hussein comme une menace crédible pour le monde. Et ainsi les citoyens étatsuniens, pourtant sûrement capables de comprendre une analyse plus complexe, finirent-ils par accepter l’analyse des médias et par y croire. Bien plus, ils en venaient à considérer la guerre économique comme une affaire d’honneur, les États-Unis travaillant de nouveau pour le bien commun du monde, même si le monde ne leur en était pas reconnaissant, travaillant aussi pour le peuple irakien qu’il fallait manifestement aider à se débarrasser d’un dictateur cruel et dangereux.

Cet échec des médias étatsuniens à se libérer de l’emprise de la propagande gouvernementale a fourni une couverture nécessaire aux politiques étrangères des États-Unis qui ont provoqué la mort de centaines de milliers d’enfants de moins de cinq ans. Ceux-ci ont succombé à des maladies qui auraient pu être évitées, et étaient dues surtout à des infections transmises par l’eau. Ils sont morts, si nombreux, jour après jour, mois après mois, année après année. Ils sont morts dans les bras de leurs parents désespérés, alors que des médecins épuisés ne pouvaient rien faire pour les sauver, puisqu’ils ne pouvaient plus se procurer les antibiotiques et les solutions de réhydratation dont ils disposaient autrefois.

Malgré l’ampleur de l’hécatombe en Irak, malgré des scènes à fendre le cœur qui se déroulaient quotidiennement dans les hôpitaux et les foyers, malgré un accès facile à des images et des informations nombreuses et dignes de confiance, les médias dominants, avec certes de notables exceptions dans les dernières années, ont détourné les yeux et n’ont pas abandonné leurs obsessions partisanes. Et les enfants sont morts.

Dès 1996, l’UNICEF a publié un rapport selon lequel 4500 enfants irakiens de moins de cinq ans mouraient chaque mois, victimes d’une guerre économique brutale et mortelle.

Début d’une politique visant « un changement de régime » en Russie

Les États-Unis ont décrété des sanctions contre la Russie en 2014, en soutenant que c’était une réponse aux actions militaires russes en Ukraine, et aujourd’hui la Maison-Blanche explique ouvertement que l’aggravation des sanctions serait une réaction au soutien russe du gouvernement syrien.

Le secrétaire d'État américain John Kerry écoute le président russe Vladimir Poutine dans une salle de réunion du Kremlin, à Moscou, Russie, au début d'une rencontre bilatérale, le 14 juillet 2016. [State Department Photo]

Le secrétaire d’État américain John Kerry écoute le président russe Vladimir Poutine dans une salle de réunion du Kremlin, à Moscou, Russie, au début d’une rencontre bilatérale, le 14 juillet 2016. [State Department Photo]

Les médias américains n’ont fait alors aucun cas des effets des sanctions sur les citoyens irakiens ordinaires, de la même façon ils échouent aujourd’hui à considérer la situation pénible des Russes ordinaires quand ils analysent le succès des sanctions.

Selon un article du 26 octobre du Chicago Tribune, les sanctions ont des incidences sur le ralentissement de 3,7% de l’économie russe en 2015, et un ralentissement plus marqué est attendu en 2016, mais l’auteur n’évoque pas les éventuelles souffrances que subit le peuple russe, comme si les économies n’affectaient que les recettes publiques, non la vie des citoyens.

Même si le système actuel des sanctions semble, peut-être, au public étatsunien une politique légitime, modérée, non-violente, il élude cependant de nombreuses questions, et surtout la question essentielle : Qui donne aux États-Unis le droit de faire cela ?

C’est, bien sûr, une question interdite. Le droit des États-Unis d’établir des sanctions contre la Russie et de faire pression sur les pays européens pour qu’ils y participent est aussi sacro-saint que son droit de construire des bases militaires dans les pays qui ont une frontière commune avec la Russie.

Qui, dans les médias, émet des doutes à propos de ce droit ? C’est un droit aussi sacro-saint apparemment que celui des États-Unis à s’engager dans une action militaire en Syrie, en Afghanistan, en Irak et partout où ils le souhaitent. Alors, si la Russie mérite d’être sanctionnée pour ses actions en Europe, est-ce que les États-Unis ne méritent pas, eux aussi, d’être sanctionnés pour l’établissement de ces bases et la participation à des exercices militaires de l’OTAN dans des pays qui ont une frontière commune avec la Russie ?

Pourquoi les actions militaires russes en Syrie sont-elles différentes des actions militaires étatsuniennes en Syrie et ailleurs dans la région ? [Soit dit en passant, la Russie, elle, contrairement aux États-Unis, a été invitée pour aider le gouvernement souverain syrien.]

Qui était là pour sanctionner les États-Unis pour leur rôle dans l’horrible bombardement de l’hôpital de MSF en Afghanistan et celui des hôpitaux du Yémen ? Qui sanctionne les États-Unis quand leurs drones bombardent un mariage ou un convoi civil ou quand des meurtres ciblés tuent des civils innocents, comme ils le font souvent ? Ou quand les frappes aériennes étatsuniennes tuent des civils, comme cela est arrivé, il y a quelques jours à Kunduz, en Afghanistan ?

Nous, les Américains, nous pouvons apprendre quelque chose d’important de nos homologues russes : les Russes ordinaires sont au moins aussi opposés à la guerre que nous. Ils comprennent, semble-t-il, le système de deux poids deux mesures qui fonctionne dans les médias et le danger qu’il constitue.

Toutefois, jusqu’à ce que nous nous en rendions compte et que nous nous mettions à poser des questions embarrassantes, nous risquons d’être les dupes, non pas de Vladimir Poutine mais de notre propre gouvernement.

Source : Consortium News, le 08/11/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fabrice // 10.12.2016 à 06h31

Markelov l’optique d’olivier n’est pas de faire le travail des grands médias qui le font déjà mais de proposer ce qui n’est pas diffusé dans ces médias si un jour ils viennent à mettre de façon orientée le crimes des États – unis en mettant sous le tapis les crimes russes vous verriez sur son site des articles sur ceux-ci.

Son optique n’est pas de prendre parti pour ou contre un camp mais proposer une vision différente des médias et laisser la place au pluralisme des visions ce que ne font plus les médias qui orientent leur lecteurs ou spectateurs.

Je vous conseille de voir les nouveau chiens de Garde sur le site car c’est ce qui motive Olivier a prendre le contrepied des dogmes que l’on veut nous imposer sans contrepoint possible que de les croire aveuglément.

47 réactions et commentaires

  • PatrickLuder // 10.12.2016 à 01h13

    Dès lors qu’un pays perds toute indépendances alimentaire – énergétique – matérielle – commerciale – financière – politique, dès lors qu’un pays se soumet aux marchés mondiaux, ce pays perd non seulement toute liberté mais il perd tout contrôle sur son propre avenir, et celui de ses voisins. La mondialisation volontaire c’est la soumission et l’esclavage volontaire gratuit et illimité …

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    • Pierre // 10.12.2016 à 10h18

      N’est-ce pas ce qui se passe – à une échelle bien moins cruelle – dans cette « Union européenne » où les pays-membres ont peu à peu perdu toute souveraineté politique, économique, monétaire et financière par le biais des traités et des GOPÉ ? Une seule voie s’offre à eux, l’austérité qui pèse principalement sur les classes moyennes et les plus pauvres, épargnant les riches du haut du panier…

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    • Pierre // 10.12.2016 à 10h40

      Je suis allé cette année 2 fois en Russie : d’abord au printemps autour de Moscou et en Crimée, puis cet été à Peter et en Carélie russe.

      En Crimée, c’était au moment du deuxième anniversaire du rattachement à la Russie. Dans le village de Staryi Krym / Старий Крим, il y avait là toutes les autorités locales, les écoles et les Russes rassemblés pour écouter les discours officiels. La population n’était pas enthousiaste, loin de là : pas de ferveur populaire, mais le sentiment partagé que le retour à la Russie était pour eux la moins mauvaise des solutions…

      A Peter cet été, j’ai eu l’occasion d’être invité chez des cadres sup. de multinationales (Nestlé et Obi) rencontrés durant notre voyage : chez eux, un tropisme évident, irrépressible d’Occident (« tout est bien mieux à l’Ouest »), même si le désastre lié à la crise et aux sanctions est perceptible, même par eux (comment vivre à Peter avec un salaire d’employé de 20 000 rb, soit 250-300€ par mois selon le change ?).

      Réactions de classes qu’on retrouve partout dans le monde : les plus privilégiés totalement acquis au capitalisme néo-libéralisme emmené par l’Occident, les autres tentés par un repli jugé salutaire sous la protection de l’État…

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      • Pierre Bacara // 10.12.2016 à 14h18

        « En Crimée […] pas de ferveur populaire, mais le sentiment partagé que le retour à la Russie était pour eux la moins mauvaise des solutions… »

        J’ai moi-même effectué un déplacement de deux mois en Russie l’été dernier et suis également passé par la Crimée. J’ai eu la même impression que vous. Le retour de la Crimée à la Russie ne fait bondir personne au plafond mais tout le monde est soulagé.

        Sur ce sujet, le thème qui revient le plus souvent est la satisfaction d’avoir vu « réapparaître l’Etat » qui s’était volatilisé à l’époque ukrainienne ; en particulier la reconstruction des infrastructures, menée tambour battant avec des résultat impressionnants. Restent tout de même quelques coquilles, en particulier l’alimentation électrique légèrement sous-dimensionnée. Les étés criméens sont très chauds et les Russes ont sous-estimé l’énorme consommation des omniprésentes climatisations, avec pour résultat des coupures de courant intempestives, assez exaspérantes quand on travaille.

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        • Pierre // 10.12.2016 à 15h38

          Oui, coupée de tout approvisionnement par voie de terre, la Crimée est désormais une « île » pour la Russie… Avec toutes les difficultés à rétablir une logistique adaptée, surtout en terme de réseaux…

            +9

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  • Markelov // 10.12.2016 à 01h20

    À quand un article sur la « cruauté des bombardements russes en Syrie » ? Mmmh pas de si tôt à mon avis …

      +0

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    • Fabrice // 10.12.2016 à 06h31

      Markelov l’optique d’olivier n’est pas de faire le travail des grands médias qui le font déjà mais de proposer ce qui n’est pas diffusé dans ces médias si un jour ils viennent à mettre de façon orientée le crimes des États – unis en mettant sous le tapis les crimes russes vous verriez sur son site des articles sur ceux-ci.

      Son optique n’est pas de prendre parti pour ou contre un camp mais proposer une vision différente des médias et laisser la place au pluralisme des visions ce que ne font plus les médias qui orientent leur lecteurs ou spectateurs.

      Je vous conseille de voir les nouveau chiens de Garde sur le site car c’est ce qui motive Olivier a prendre le contrepied des dogmes que l’on veut nous imposer sans contrepoint possible que de les croire aveuglément.

        +87

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      • GLEB // 10.12.2016 à 06h47

        Fabrice,
        « Les-crises » est trollé depuis quelques jours.
        Vous trouverez ce genre de commentaires dans tous les sites d’information alternative, en particulier chez sputnik et RT. Est-ce le début de la réponse européenne contre les sites russes ?
        https://fr.sputniknews.com/international/201612071029056729-medias-russes-propagande-allegations-ue/
        La présence des trolls est sans aucun doute la marque de la pertinence des articles publiés sur ce site.

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        • Caramba! // 10.12.2016 à 18h18

          Je traduis le premier paragraphe du lien ci-dessous:

          Les militaires US développent un programme qui va permettre de manipuler secrètement les sites des médias sociaux en utilisant des personnes « bidon » en ligne pour influencer les conversations sur internet et diffuser une propagande pro-américaine.

          La suite ici en anglais:

          https://www.theguardian.com/technology/2011/mar/17/us-spy-operation-social-networks

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        • bluetonga // 10.12.2016 à 20h16

          Je me suis fait sucrer récemment un commentaire sur ce sujet, dans un fil sur l’intervention de Magnette relative au CETA.

          Je réitère.

          Le troll se contente le plus souvent d’affirmer crânement son point de vue en l’argumentant a minima. Tout est dans la posture, très peu dans le contenu. Le troll pratique soit la dérision (et alors ne survit pas longtemps sur les crises) soit la mâle assurance de celui qui a fait le tour du sujet et dont l’opinion péremptoire est nécessairement définitive.

          De ce point de vue, Markelov n’est pas un troll, seulement un néophyte sur le site ou un lecteur du monde/libération malencontreusement égaré dans les arcanes du web. Maintenant, une recherche google (ou autre) du pseudo est généralement éclairante. En l’occurrence, elle l’est :

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislav_Markelov

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          • Fritz // 10.12.2016 à 23h41

            La prochaine fois, notre ami Markelov s’appellera Jegov, ou Mendrassov…

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    • Philippe30 // 10.12.2016 à 08h27

      @Markelov

      En quoi cet article présente des biais ou des mensonges ?

      Il suffit de regarder le domaine d’intervention des USA qui est illimité hormis la Russie , la Chine sinon indiquez moi un pays ou les USA ne sont pas intervenus directement ou en sous main depuis 1 siècle ?

      Pouvons nous dire la même chose des Russes , qui sont seulement intervenus dans certains pays limitrophes à leur frontière pour se protéger souvent de terrorisme mis en œuvre par les USA ( Afghanistan , Tchétchénie ).

      Notre culture occidentale pro américaine empêche la plupart des personnes à avoir une vision objective des faits.

      Inconsciemment le Russe est méchant et l’Américain est le bon.

      La culture Américaine importée à longueur de décennies par les films , le style de vie contribue à nous rendre pro américain.

      Si l’on met en comparaison les agressions US et guerres par rapport à celles de la Russie , il est certain que les USA apparaitront comme une pays belliqueux et agressif dont le but des élites est la domination du monde.

      Philippe

        +55

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      • RGT // 11.12.2016 à 09h25

        J’ajouterais aussi que je trouve pour le moins étonnant que les USA soient la seule nation de cette planète qui ait le droit d’aller imposer des sanctions, d’attaquer des pays (directement ou par « modérés » interposés) qui ne présentent aucun risque pour leur sécurité intérieure.

        Et qu’aucun autre pays réellement victime d’agressions US n’ait le droit de prononcer des sanctions contre les USA sans s’attirer les foudres de la « communauté internationale ».

        Deux poids et deux mesures, même pas caché, même officiellement revendiqué.

        Ensuite, les USA se plaignent d’être victimes « d’anti-américanisme primaire » sans jamais s’interroger sur les causes.

        Une véritable justice internationale devrait soit permettre que tout état souhaitant faire valoir ses droits puisse décider de sanctions à l’encontre de n’importe quel état qui lui porterait préjudice, ou au contraire strictement interdire toute forme de sanction.

        Déjà s’il était possible de décider de sanctions contre certains pays pour traduire les criminels de guerre de ces pays devant une véritable cour de justice internationale réellement impartiale ce serait un grand progrès.

        Mais je m’égare, comme l’occident est l’incarnation du « Bien » ils n’a pas à être mélangé aux gueux.

          +6

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    • FracoisG // 10.12.2016 à 08h36

      Je ne savais pas que la Russie avait déjà tué 1 million de civils pour des armes de destruction massive imaginaires et qu’ils imposaient des sanctions économiques, ni qu’ils installaient des bases militaires aux frontières des USA. Vous me surprenez donc, mais je suis tout disposé prendre en considération toute information qui ne provienne pas de la propagande ambiante.

        +54

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    • Denis // 10.12.2016 à 10h13

      Il n’y aurait pas eu de bombardements Russes en Syrie si les occidentaux n’avaient pas soutenu les terroristes d’Al Qaida pour faire tomber Bachar et si en 2012, ils n’avaient pas refuser un réunion avec les Russes et Bachar pour trouver une solution diplomatique, préférant attendre que les « rebelles modérés » fasse le sale boulot….

        +35

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      • Ari // 10.12.2016 à 12h40

        Il est important aussi de souligner que quand la Russie intervient à la demande de la Syrie, elle respecte le droit international.
        Les USA et la France en intervenant malgré le gouvernement syrien, qui est légal même si il ne leur plaît pas, ne respectent pas le droit international.

          +43

        Alerter
    • SanKuKai // 10.12.2016 à 10h23

      Il sera intéressant de comparer le traitement médiatique entre la « cruauté des bombardements » á Alep et la philanthropie de ceux de Mossoul.
      On entend pas beaucoup parler de Mossoul ces temps ci. Dans les médias, Ils y a eu une vague de pub pour la super grosse opération des gentils militaires soutenus par la coalition et puis… plus rien.
      C’est sûrement parce que c’est une guerre propre et sans victimes.

        +40

      Alerter
    • wuwei // 10.12.2016 à 15h46

      Là ne sont comptabilisées que les guerres dans lesquels les armées US ont été engagées. Mais si on devait rajouter tous les coups d’état contre des gouvernements légitimes mais qui avaient le tort de ne pas plaire à l’Oncle Sam, cela doublerait largement ce nombre.

      http://reseauinternational.net/les-etats-unis-ont-ete-en-guerre-222-des-239-annees-de-son-existence/

        +9

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  • Bernard Grapperon // 10.12.2016 à 06h34

    C’est ce à quoi il faudra s’attendre de la part de nos amis américains si la France ose effectuer un Frexit !

      +18

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    • somebulle // 10.12.2016 à 07h00

      C est dit en d autres termes que  »Frexit » par gabriel Robin ambassadeur de France
      https://www.franceculture.fr/emissions/les-discussions-du-soir/lotan-et-la-politique-etrangere-de-la-france-hier-et-aujourdhui

        +3

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    • Ari // 10.12.2016 à 12h46

      « C’est ce à quoi il faudra s’attendre de la part de nos amis américains si la France ose effectuer un Frexit ! »
      Encore une prophétie pour terroriser les Français et leur faire accepter cette UE qui ne cesse de le détruire.

      Si les Français sortent, les autres pays suivront, l’UE est finie. Notre agriculture se relèvera enfin. Tous les pays ne peuvent pas en dire autant car ils n’ont pas forcément l’infrastructure, les terres fertiles, les savoirs faire…

      Au contraire, sortons pendant qu’il en est encore temps ! Avant que ces terres ne soient toutes vendues, avant que tous nos agriculteurs se soient suicidés, avant que nos sols ne soient trop polués etc.

        +20

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  • Feubeuh // 10.12.2016 à 08h22

    Il y a quand même quelquechose d’étrange avec les conséquences, dramatiques, de l’embargo en Irak, et le million de morts d’enfants de moins de cinq ans, c’est la pyramide des ages qui existe actuellement…

    http://www.indexmundi.com/iraq/age_structure.html

      +4

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    • Gilles // 10.12.2016 à 09h02

      regardez la tranche 20-24 c’est à dire 1990-1994 par rapport à la tranche 25-29 ans soit nés entre 1985 et 1989 : elles sont presque identiques alors que toutes les autres sont séparées par un écart net! On ne vit pas vieux en Irak la moitié d’une génération a disparu à 40 ans…

        +9

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      • Feubeuh // 10.12.2016 à 17h48

        De là a voir un écart de 1 million, voir 1,5 millions selon certains…
        Attention, je ne dis pas que l’embargo ne fut sans conséquence, mais ça me laisse à penser que certains ont volontairement confondu dénutrition et mortalité.

        Et n’oublions pas non plus qu’il y a des causes à cet embargo, en 1990 l’Irak a bien un programme nucléaire, l’AEIA ne sait pas ou se trouve une quinzaine de kg d’U239 à 93% (au minimum, la France étant plutôt bien placé pour le savoir…, interrogation sur la quantité livré pour le reacteur russe), et que Saddam utilise régulièrement des armes chimiques contre sa population depuis 4-5 ans.

          +0

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        • FracoisG // 10.12.2016 à 23h16

          Quelles sont vos sources?

          L’utilisation d’armes chimiques par Sadam est faux, cela faisait partie du mensonge qui ont permis aux USA de tuer 1 million de civils. Propagande de guerre.

            +5

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          • daniel // 11.12.2016 à 00h08

            « Quelles sont vos sources? »
            Et vous,quelles sont vos sources pour nier ?
            Lire par exemple:
            « Le massacre de Halabja est un massacre par arme CHIMIQUE de la population … »
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Halabja
            Est-ce faux?

              +0

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          • Feubeuh // 11.12.2016 à 00h40

            vous confondez 2001 et 1990

            La première fois que l’Irak est nommément condamné à l’O.N.U pour l’utilisation d’armes chimiques, c’est le 21 Mars 1986 dans la péninsule irakienne de Fao.

            Um-ar-rasas, Bassora, Halabja, Karbala tout ça quoi …

              +2

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        • Fritz // 11.12.2016 à 00h29

          @Feubeuh
          « il y a des causes à cet embargo, en 1990 l’Irak a bien un programme nucléaire »
          Tiens, j’ignorais que les Etats-Unis avaient été placés sous embargo international depuis leurs explosions nucléaires de 1945 (Alamogordo, Hiroshima, Nagasaki).

          « Saddam utilise régulièrement des armes chimiques contre sa population ».
          Si vous faites allusion au gazage de Halabja, en 1988, vous devez aussi savoir qu’il se situe pendant la guerre Iran-Irak. Une guerre pendant laquelle les Irakiens (et non pas le vilain Saddam à lui tout seul) ont utilisé l’arme chimique contre les Iraniens, dès 1983-1984, sans que cela gêne le moins du monde les Américains, en particulier M. Rumsfeld, envoyé du président Reagan.

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    • Cyri // 10.12.2016 à 10h31

      Je ne vois pas de contradiction. C’est tout simplement qu’il n’y a pas de régulation des naissances. Dans la plupart des pays où le taux de mortalité infantile est élevé, le taux de fécondité l’est également.
      https://www.cairn.info/revue-population-et-avenir-2014-2-page-3.htm
      https://www.ined.fr/fr/tout-savoir-population/graphiques-cartes/graphiques-interpretes/fecondite-mortalite-infantile/

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  • Catalina // 10.12.2016 à 08h45

    http://lesmoutonsenrages.fr/2014/05/25/combien-de-fois-les-etats-unis-ont-ils-bombarde-ou-agresse-militairement-un-pays/

    Combien de fois les états-unis ont-ils bombardé ou agressé militairement un pays ?

      +16

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  • Catalina // 10.12.2016 à 09h27

    « Qui était là pour sanctionner les États-Unis pour leur rôle dans l’horrible bombardement de l’hôpital de MSF en Afghanistan et celui des hôpitaux du Yémen ? Qui sanctionne les États-Unis quand leurs drones bombardent un mariage ou un convoi civil ou quand des meurtres ciblés tuent des civils innocents, comme ils le font souvent ? Ou quand les frappes aériennes étatsuniennes tuent des civils, comme cela est arrivé, il y a quelques jours à Kunduz, en Afghanistan ? »

    De fait, les usa méritent amplement un embargo et des sanctions économiques mais les autres pays sont complices et les usa agissent en toute impunité. Il serait peut-être temps de mettre un terme aux assassinats de masse planifiés par les usa et de les condamner fermement. Des sanctions économiques feraient sans doute chuter ce pays qui est le plus endetté du monde avec le Japon.

      +28

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  • Max // 10.12.2016 à 09h31

    Un article que personnellement je trouve contre-productif si l’intention est bien d’aider la Russie.
    Ce qui permet cela a un état comme les USA c’est le droit de cuissage via les institutions internationales qu’ils contrôlent et si ca ne suffit pas c’est une révolution de couleur.
    En ce qui concerne la Russie les sanctions l’ont forcé à chercher en interne des solutions afin de développer son potentiel absolument énorme mais dormant.
    La Russie se désengageant de sa dépendance excessive aux hydrocarbures pour se diversifier.
    L’UE a perdu des marchés importants et irrécupérables dans leurs forme d’avant l’embargo
    Cela a permit aux dirigeants russes de faire leurs pivots vers l’Asie même si cela a été douloureux.
    Pourquoi aujourd’hui l’Allemagne est la plus intransigeante ?
    Elle veut retrouver sa place d’avant l’embargo, elle achetait des hydrocarbures a la Russie et en contrepartie vendait a la Russie les équipements pour les hydrocarbures le tout contrôlé par ses ingénieurs, cela est finie.
    L’embargo a été et est toujours douloureux pour la Russie, il l’est encore plus pour l’UE.
    De plus en Asie les échanges se font de plus en plus en monnaies locales et pas en $ ou €.

      +18

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  • Catalina // 10.12.2016 à 09h45

    Max,
    Je ne pense pas qu’Olivier ai eu comme but d’aider la Russie, il publie, je le crois, des infos qui sont volontairement ostracisées parce que trop dérangeantes pour les meneurs totalitaristes de la pensée unique. C’est également pourquoi la comission de l’ue totalitaire a récemment essayé d’interdire les médias russes, et oui, ce qu’ils disent est aux antipodes de la manipulation occidentale et les manipulateurs occidentaux ne supportent pas qu’une autre « vérité » soit lisible et diffusée. Les médias occidentaux sont une arme de manipulation massive pour les régimes occidentaux et ils ne peuvent plus s’en passer.

      +19

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  • Louis Robert // 10.12.2016 à 09h53

    « Nous, les Américains, nous pouvons apprendre quelque chose d’important de nos homologues russes : les Russes ordinaires sont au moins aussi opposés à la guerre que nous. Ils comprennent, semble-t-il, le système de deux poids deux mesures qui fonctionne dans les médias et le danger qu’il constitue. »

    Ceci demande des précisions… Alors que les Russes sont (comme les Chinois du reste) opposés à la guerre pour l’avoir connue sur leur propre sol au prix de dizaines de millions de victimes, les Américains n’y sont pas opposés. Bien au contraire, ils la font perpétuellement au monde entier. S’il en était autrement, l’Empire n’aurait pas fait impunément, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, quelque « 55 millions de victimes directes et plusieurs centaines de millions de victimes indirectes » de par le monde, comme en font état Chomsky et Vltchek, notamment dans « L’Occident terroriste ».

    Si les Américains étaient opposés à la guerre, cela se verrait, et en tout premier lieu au coeur même de l’Empire.

      +24

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    • Louis Robert // 10.12.2016 à 10h23

      ADDENDUM

      Il est révélateur que nous y assistions plutôt à une campagne résolue et aux forts relents russophobes, à la fois médiatique, judiciaire, policière, voire politique, de faire taire toute critique des politiques bellicistes de l’Empire. Déjà, on peut raisonnablement craindre un retour vengeur au « bon vieux temps » du McCarthisme.

      « Neo-McCarthyism and the New Cold War » — The preceding Cold War generated a prolonged slurring and suppression of dissenting American voices, and it may be happening again.

      By Stephen F. Cohen — DECEMBER

      https://www.thenation.com/article/neo-mccarthyism-and-the-new-cold-war/

        +6

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  • Stef // 10.12.2016 à 10h14

    Il y a quelque chose de scabreux dans cet article qui me rend des plus perplexes. On nous dit, en passant, en parallèle avec ce qui s’est passé en Irak, que la population russe souffre de façon dramatique à cause des sanctions occidentales (comme s’il n’y avait que l’occident au monde), notamment au niveau de la nourriture (en passant on a droit à un couplet façon URSS avec une nourriture moins chère pour les étrangers que pour les russes eux-mêmes). Et en même temps on sait, par ailleurs, que l’agriculture russe est en pleine expansion, devient largement exportatrice, que les importations ont simplement changé de point de départ, que l’économie russe s’est bien redressée à telle enseigne qu’elle renoue dès maintenant avec la croissance contrairement à ce qui est évoqué. J’ai l’impression qu’une fois de plus, sur certains points, on trouve là une approche occidentale sur ce plan (celui des conséquences sur la Russie) assez peu crédible (attention je ne parle que de cet aspect). Etant entendu que, comme chacun sait, tout va bien en occident.

      +25

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    • Chris // 10.12.2016 à 12h32

      Oui, vous avez raison. Transparait dans cet article, un « attendrissement évangélique » bien propre aux Américains !
      Mais n’oublions pas, il s’adresse à une population aussi ignare et égocentrée… que la nôtre, si j’en crois les discussions de mes proches : ils n’ont pas un début de commencement de se qui se passe dans le monde, ses grands mouvements tectoniques.
      Ils sont juste consternés de constater combien l’avenir de leurs enfants est incertain et leurs actifs de plus en plus fiscalisés. Triste résultat d’une propagande permanente. Des moutons menés à l’abattoir de la mondialisation qui pensent qu’en suivant le mouvement, ils éviteront la falaise.

        +13

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  • LS // 10.12.2016 à 10h18

    Ce texte me laisse partagé.

    Je mets de coté les interventions militaires et les déstabilisation dans le territoire adverse qui n’est pas le sujet du titre même si ça l’est des 3/4 de l’article et je partage les condamnations qu’il contient.

    Donc sur la mise en place, par les USA, d’un embargo sur leurs échanges financiers et commerciaux, au fond c’est leur problème et leur souveraineté.
    A la Russie d’y être résilient, ce qu’elle fait petit à petit.

    Quant à la lutte pour notre propre résilience, l’ennemi est intérieur même s’il loge, aussi, à Bruxelles. Ce que veux et fait les USA, je m’en moque, hormis dans la conduite de la lutte bien sûr.

    Mon opinion sur l’occident et les USA me semble minoritaire dans la population, un autre discourt que celui de la prestitué est donc utile mais c’est, pour moi, la seule justification de cet article.

      +6

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    • Louis Robert // 10.12.2016 à 10h51

      « Donc sur la mise en place, par les USA, d’un embargo sur leurs échanges financiers et commerciaux, au fond c’est leur problème et leur souveraineté. A la Russie d’y être résilient, ce qu’elle fait petit à petit. »

      LS, ne nous y trompons pas! Il s’agit bien plutôt d’une guerre totale non déclarée et qui tait son nom, à la fois financière, économique, politique, idéologique, médiatique, cybernétique, environnementale, spaciale… et militaire. C’est un tout, sous l’étiquette on ne peut plus claire de « full spectrum dominance » (domination sur tous les plans et à tous les points de vue), qui est hégémonie mondiale.

      C’est donc notre problème à tous, à partir de l’exercice hostile, abusif, de la souveraineté impériale. Existent encore pour une nation ou pour un groupe de nations des façons plus civilisées, plus humaines aussi, d’exercer sa souveraineté, me semble-t-il.

        +22

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      • Louis Robert // 10.12.2016 à 15h51

        ADDENDUM

        À ne pas manquer, le nouveau documentaire de John Pilger intitulé « The Coming War on China » (La guerre qui vient contre la Chine), présenté en première sur RT Documentaries les 9, 10, et 11 décembre.

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  • Svinka // 10.12.2016 à 20h31

    Personnellement, citoyen français, j’ai emigre pour le travail en Russie, il y a plus de dix ans, choix que je ne regrette pas.
    Le niveau de vie et le cadre de vie dependent aussi pas mal des regions.
    Si vous avez la chance d’habiter Lipetsk, Kaluga ou Belgorod ( regions de la partie centrale ) par exemple , on y vit relativement bien, quant aux comparatifs salaires/taux de change, c’est assez scabreux, car le niveau des dépenses est tres different.
    J’ai eu depuis 2011 deux de mes subordonnées qui avaient des liens familiaux en Crimée, l’enthousiasme suite au rattachement a la Federation de Russie, depend des endroits ( très fort sur Sevastopol ), et meme si il y a eu un certain désenchantement ( problèmes lies a la disparition des systèmes de paiement Visa et MasterCard, les coupures d’électricité, l’approvisionnement en eau ), le sentiment partage par beaucoup reste  »Au moins nous n’avons pas eu la guerre comme au Donbass », et la Russie au moins investit dans les infrastructures .

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    • Svinka // 11.12.2016 à 02h56

      et en conclusion, le ressenti rapporte est globalement positif, avec une deception que le processus d’integration a la Federation n’aille pas plus vite.

        +2

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  • Jeanne L // 10.12.2016 à 20h42

    Que va donner la désignation par Trump de Rex Tillerson, le patron du grand groupe Exxon Mobil comme secrétaire d’Etat pour ce qui est des relations avec la Russie?
    Une écoute meilleure car il serait en relation d’affaires avec les milieux politiques et économiques russes ou une exacerbation des tensions car le capitalisme est un système fondamentalement concurrentiel « qui porte en soi la guerre comme l’orage la nuée » ?

      +3

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    • Jeanne L // 11.12.2016 à 10h56

      Je viens de voir que la nomination de Tillerson dont j’avais lu la nouvelle hier soir dans un titre d’ Itar-Tass en russe, n’était pas encore officielle.
      Trump l’a dit dans une conversation privée et ce n’est pas encore certain.

        +0

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  • Patrice // 10.12.2016 à 22h44

    Les sanctions économique contre la Syrie sont aussi responsables de la crise des réfugiés.
    « Il faut rappeler que concernant la Syrie, l’Onu n’a pas imposé de sanctions économiques, celles-ci viennent essentiellement de l’Union européenne et des États-Unis. Selon le rapport [de l’Escwa], les sanctions économiques imposées à la Syrie sont considérées comme les plus dures jamais décidées contre un pays. […]
    Selon un diplomate occidental qui suit de près le dossier syrien, lorsque ces sanctions économiques ont été décidées, elles étaient destinées à accélérer la chute du régime syrien en causant une crise économique sans précédent et une pression populaire sur le régime pour hâter son effondrement, en plus des développements militaires. »
    http://www.lorientlejour.com/article/978618/lefficacite-des-sanctions-economiques-imposees-a-la-syrieen-question.html
    Une crise économique sans précédent…. et des millions de « migrants », aucun rapport bien sur.

      +6

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  • Yoann // 11.12.2016 à 13h13

    On peut mesurer l’échec de l’embargo en constatant que la popularité de l’autocrate est toujours élevée. Les USA et l’UE perdent le peu d’image positive qu’ils ont car ils sont tenu responsable par le peuple, et non Poutine. Donc c’est un double échec : le peuple ne se révolte pas contre l’autocratie, et pis encore ils nous détestent et s’unissent contre nous.

      +2

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  • Krystyna Hawrot // 11.12.2016 à 15h57

    C’est là qu’on voit à quelle point les idéologies de « libre échange » et « d’économie ouverte »‘ sont dangereuses pour nous, les citoyens. Plus l’économie d’un pays dépend du commerce extérieur (et est gérée par l’OMC et autre TAFTA), plus elle est vulnérable aux embargos décidés par les USA! Un pays qui produit ses biens de consommation et ses moyens de productios, sinon autarcique, du moins produisant le nécessaire, est plus à même à se défendre des pressions US. C’est pour cela que les USA nous imposent leur idéologie libérale qui semble absurde à première vue, mais qui est en réalité une arme pour nous affaiblir. Cet article sur la Russie le montre très bien.

      +1

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