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12.juillet.201712.7.2017 // par Jacques Sapir

L’échec d’une politique, par Jacques Sapir

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Source : Russeurope, Jacques Sapir, 08-07-2017

Alors que le G-20 de Hambourg se termine, et après les deux discours d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe, le premier au Congrès et le second devant l’Assemblée Nationale, l’ampleur de l’échec à venir de la Présidence Macron se dessine. Ce n’est pas un point anecdotique, et il ne peut s’agir d’un constat réjouissant, mais c’est un fait : ce Président, élu sur un malentendu et appuyé sur une majorité elle-même probablement la plus mal élue de la République, va plonger la France dans une crise profonde.

Une diplomatie ingénieuse mais perdante

Reprenons la chronologie. A Hambourg, Emmanuel Macron, et avec lui la France, a été inaudible. Bien entendu, la première rencontre personnelle entre Donald Trump et Vladimir Poutine a concentré l’attention. Mais, au-delà, la France n’a pu faire entendre sa voix. Cela confirme un constat que l’on pouvait déjà tirer après l’échec personnel pour Emmanuel Macron qu’avait représenté le sommet européen des 22 et 23 juin. Il y avait été incapable de faire prendre en compte des revendications, que l’on peut trouver restreintes et qui constituaient le socle minimal des demandes françaises, à ses collègues de l’Union européenne.

La stratégie d’Emmanuel Macron se déploie en deux temps. Dans le temps diplomatique, il entend jouer les intermédiaires, les « go between » pour reprendre le titre d’un grand film de Joseph Losey, entre Donald Trump et Angela Merkel, afin de bâtir un rapport de force vis-à-vis de l’Allemagne. C’est le sens de l’invitation qu’il a adressée au Président des Etats-Unis, invitation que ce dernier a acceptée, à venir assister avec lui au défilé du 14 juillet. Ce n’est pas une mauvaise idée, n’en déplaise à Jean-Luc Mélenchon sur ce point mal inspiré, mais il est clair que cela n’aura que peu d’effets. Donald Trump, dont on dit souvent que le comportement est erratique, poursuit en réalité une politique claire de défense des intérêts de son pays. Et cette politique est aujourd’hui contradictoire avec celle de l’Allemagne. Ce n’est pas une place dans la tribune d’honneur qui y changera quelque chose, quoi qu’en dise certains journalistes. Angela Merkel, qui affronte avec sérénité des élections au mois de septembre prochain, n’a nullement l’intention, ni la volonté, de faire la moindre concession que ce soit à Donald Trump ou, indirectement, à Emmanuel Macron. En effet, aujourd’hui le cadre de l’UE de la zone Euro fonctionne à plein pour les intérêts des entreprises allemandes. Elle n’acceptera des changements que contrainte et forcée.

Quand Macron imite la « force des forts »

Sans doute inquiet de la tournure prise par le volet diplomatique de sa stratégie, Emmanuel Macron a décidé de mettre en œuvre un volet interne. C’est le sens du discours d’Edouard Philippe,mardi 4 juillet, devant l’Assemblée Nationale. Prenant prétexte de la « découverte » par la Cour des Comptes d’un trou de 9 milliards dans les estimations budgétaires, il a décrété un tournant austéritaire, un de plus, pour l’économie française. On peut certes s’étonner de la « découverte », quand on se rappelle qu’Emmanuel Macron fut le Ministre de l’économie jusqu’à l’été 2016. Il s’agit bien évidemment d’un prétexte.

En annonçant des coupes importantes dans les dépenses publiques (80 milliards sur 5 ans), le gel du point d’indice des fonctionnaires qui ont pourtant perdu largement en pouvoir d’achat depuis dix ans, et diverses autres mesures dont bien entendu la fameuse réforme du Code du Travail dont les conséquences en matière de pouvoir d’achat serons considérables, Edouard Philippe assume ce tournant austéritaire. Mais, il n’en dit pas la véritable raison.

En fait, ce tournant n’est nullement lié au problème relevé par la Cour des Comptes. Emmanuel Macron est persuadé, et sur ce point on peut lui faire crédit de sa sincérité, que c’est en appliquant cette politique, et en remettant la France dans une orthodoxie comptable (avec le respect strict de la règle des 3% du déficit), qu’il va construire sa crédibilité face à l’Allemagne et à Mme Angela Merkel. Cela revient à croire que c’est en s’imposant une purge amère que l’on peut être pris au sérieux. C’est un raisonnement d’enfant de 10 ans qui se dit, devant cette purge : « les adultes la prennent bien, si j’en suis capable, ils me prendront au sérieux ». Cette logique fut magnifiquement décrite il y a 100 ans par Jack London dans un de ses nouvelles, La Force des Forts[1]. Sauf que la politique internationale n’obéit nullement à ces règles enfantines. Elle implique des logiques d’alliances, avec des pays connaissant les mêmes problèmes que nous, et surtout elle implique que l’on nous croit capable de « casser la vaisselle ».

L’impact d’une purge austéritaire

Cette purge austéritaire va plonger la France dans un nouvel épisode de récession. Il suffit pour le comprendre de lire attentivement les statistiques économiques. Nous vivons aujourd’hui sur un « plateau », lié à l’amélioration du pouvoir d’achat qui s’est manifestée depuis l’hiver 2016. Mais, et les statistiques de l’INSEE l’indiquent clairement, la contraction relative des revenus nominaux associée à une (très petite) poussée d’inflation, va provoquer une détérioration du pouvoir d’achat à partir de la fin de l’année 2017. Si, en 2018, viennent se combiner à cette détérioration les effets des mesures d’austérité décidées par Edouard Philippe et les effets des mesures structurelles, dont celles concernant le Code du Travail, alors la consommation et le revenu disponible des ménages se verront amputés. Cela conduira à une nouvelle période de baisse de l’activité, tout comme la politique de François Fillon, ou le choc fiscal de François Hollande avaient eux-aussi conduit à des baisses d’activités, autrement dit à des hausses, plus ou moins importantes du chômage.

On comprend que les français, dans leur grande majorité, soient plus que circonspects quand aux mesures promises et annoncées par Emmanuel Macron et Edouard Philippe. Mais, cette circonspection peut très vite se tourner en mécontentement de fond. Or, il faut toujours le rappeler, le Président Macron a été élu sur un malentendu, par défaut, et sa majorité a réuni la plus faible proportion des inscrits par rapport à son nombre effectif de députés. Dans ces conditions, le contexte d’une crise politique grave, d’une crise politique qui pourrait déboucher sur une crise de régime, est d’ores et déjà en place.

L’accumulation de poudre dans la Sainte-Barbe du navire France n’implique pas, évidemment, que tout va sauter. Mais, danser dans cette Sainte-Barbe avec une torche à la main, ce qui est métaphoriquement ce que font tant Emmanuel Macron qu’Edouard Philippe, et La République en Marche, dont l’attitude à l’Assemblée nationale par son refus du pluralisme mais aussi de par l’inexpérience de nombreux de ses députés, pose un véritable problème à la démocratie, est une attitude profondément malsaine et irresponsable.

Le problème posé aux pays de la Zone Euro et de l’Union européenne par la politique allemande est une réalité. Plutôt que d’imaginer que ce soit par l’imitation, voire par l’apaisement – oh mânes de Daladier et Chamberlain à Munich – que l’on pourra faire modifier le cadre politique qui étrangle tant la France que l’Italie et de nombreux pays d’Europe, il faudrait comprendre que c’est par l’affrontement et le démantèlement volontaire d’une bonne partie de ce cadre que l’on pourra faire changer les choses. C’est là que se situe la cohérence des politiques. Si l’on veut éviter que cela se fasse dans le chaos, il faut mettre en place de manière délibérée et réfléchie ce démantèlement avant que la crise n’éclate. Et l’on sent bien qu’elle couve, que ce soit en France ou en Italie.

Mais, il faut aussi que les oppositions à la politique d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe comprennent que, au-delà de divergences et d’oppositions qui peuvent être légitimes, elles ont aussi une responsabilité dans la situation actuelle. Car, la force du pouvoir d’Emmanuel Macron tient bien plus à la faiblesse et à l’impuissance politique de ses opposants qu’à une quelconque adhésion de la part des Français.

[1] London J. : Les Temps Maudits, publié en français par 10-18 / UGE, Paris ; la nouvelle La Force des Forts ouvre ce recueil.

Source : Russeurope, Jacques Sapir, 08-07-2017

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Commentaire recommandé

keg // 12.07.2017 à 09h05

Quand vouloir résoudre la crise renferme déjà la crise elle-même….

On ne peut sauver un système dans lequel on a baigné, peu ou prou…. Y avoir participé condamne , déjà, à l’échec.
Le sauveur de la France ne peut-être issu du sérail politicard.
Lejour où un candidat acceptera la charge du pouvoir avec pour tout viatique, le smic, alors nous pourrons croire au changement radical….

http://wp.me/p4Im0Q-21p

91 réactions et commentaires

  • Fritz // 12.07.2017 à 06h42

    Un gouvernement qui annonce son intention de porter le paquet de cigarettes à dix euros (rien que ça) est un gouvernement anti-populaire.
    Au passage, rappelons que le premier gouvernement à « lutter contre le tabac » fut…
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_anti-tabac_sous_le_Troisi%C3%A8me_Reich

    Dans un pays adulte, on laisse les citoyens majeurs juger par eux-mêmes des bienfaits et méfaits du tabac.

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    • calal // 12.07.2017 à 08h21

      j’ai un locataire qui n' »arrive pas a payer « son loyer ( modere vu le bien loue,je vous prie de le croire ) . il fume. si le juge ne l’expulse pas et que je n’arrive pas a recuperer les sommes qu’il me doit cela veut dire que l’etat de droit privilegie les depenses lies a la consommation de tabac plutot que le respect des contrats.accessoirement,le gars vient de partir en vacances…
      pays adulte mon oeil…

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      • LILITTE // 12.07.2017 à 09h29

        Ah ces salauds de pauvres !!! et ces gentils fraudeurs fiscaux qui font perdre 80 milliards d euros à notre pays chaque année

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        • De passage // 12.07.2017 à 09h42

          Pas si pauvres que ça, s’ils peuvent se payer 2 paquets de cigarettes par jour à raison de 8 euros/paquet, soit 16 € x 30 jours = 480 euros par mois, et ne pas vouloir/pouvoir payer son petit loyer, vous ne trouvez pas ? ;-))

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          • step // 12.07.2017 à 12h43

            La consommation de tabac est un marqueur sociologique de pauvreté, il serait d’ailleurs probablement très intéressant de s’intéresser à pourquoi. (anti-stress devant la précarité ?). L’impôt sur le tabac est donc un impôt globalement sur les pauvres d’ailleurs y compris si cela les met en difficulté financière, car justement ils sont bien moins réceptifs aux messages de prévention. Vous êtes bien exigeant avec les humains en leur demandant une vie de moine zen au milieu d’une société ayant fait du stress et de la précarité un mode de management. Effectivement du haut d’un certain confort matériel, on cherche une logique qui guide ce comportement alors qu’on est en plein dans l’irrationnel des mécanismes de compensation humains.

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      • Fritz // 12.07.2017 à 14h19

        @calal
        Interdisez à votre locataire de fumer et illico, il paiera son loyer.
        Et vivement le paquet à 150 euros. Pour une solution finale du tabagisme.
        Et vive la Prohibition…

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      • Chesnel sylvain // 12.07.2017 à 14h47

        Alors qu il suffirait que vous n ayez qu un logement dans lequel vous habitez et que avec le reste de votre tunes vous fassiez le bien autour de vous pour ceux qui n ont pas la chance comme vous d avoir un logement. Quel cadeau vous fait ce mec fumeur certe mais il vous fait en cadeau l altruisme, le partage, la justice.
        Si vous saviez recevoir ses cadeaux vous en seriez plus heureux, mais j ai comme un doute que vous puissiez le vivre comme ça. Quel idée d avoir plusieurs apparts, pour quoi faire vous n avez qu un corps pourquoi deux toits, vous faites des bétises grosses comme vous alors évidement il vous arrive des désagréments. Il suffirait que vous acceptiez de prendre une leçon de philo politique. Leçon que vous prendriez pour pas si cher que ça. Il ne tient qu a vous de bien le vivre.

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      • Kesse // 12.07.2017 à 15h19

        L’investissement est un choix, la gestion d’un bien immobilier aussi. Vous en etes responsable. Vous seriez probablement de ceux s’opposant a un encadrement plus stricte du marche que pourrait compenser une garantie sur loyers impayes. Vous choisissez. Assumez.

        Ou alors militez pour un encadrement du marche. Vous serez ainsi coherent avec votre apitoiement sur cette situation.

        Etre adulte, c’est comprendre que l’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre et le c … Vous voulez des garanties, les revenus de votre appartement seront moindres.

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      • Cédric // 12.07.2017 à 18h14

        moi j’ai toujours payé rubis sur l’ongle, par virement doffice, tranquille. mais mes logements sont des poubelles.. je n’ai jamais eut UNE location pleinement satisfaisante.

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      • Silk // 13.07.2017 à 01h18

        26 recommandé pour un commentaire aussi réactionnaire, les crises.fr a bien évolué 🙁
        Plus sérieusement : il fume au lieu de payer votre loyer. Sacrilège !!!!
        Faudrait lui interdire de fumer tant qu’il ne vous a pas payé ?

        Sans indiscrétion c’est combien votre loyer ? Pour quelle surface, et où ?
        Il est de combien son salaire ?
        Quand vous dites que vous louez pas cher, je vous donne un exemple de « pas cher » (ce que pratique mon père) :
        350€/mois pour 2 chambres de bonnes réunies (un côté coin cuisine/douche/bureau, séparé, un côté nuit/salon) : 20m2 au sol loi carrez (ca veut dire que tout ce qui est en pente n’est pas compté comme surface)
        Et dans le 10eme arrondissement de Paris.
        Le prix normal est de 29.26€/m2. Mon père loue à 17.5€/m2.
        Ca c’est pas cher !

        Pour information je pars en vacance, ca me coûtera moins cher que rester chez moi : je ne paye que le train et après je suis hébergé et je ne payerai pas la bouffe.
        Finalement j’économise en partant en vacances.

        C’est un esprit de petit buraliste (qui vend des clopes sans en fumer : profit avant tout) et qui accuse l’état alors qu’apparemment le jugement n’a pas encore eu lieu…

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        • calal // 13.07.2017 à 08h25

          450 e/mois pour 130m2 dans le nord de la france ( faut budgeter 200e chauffage/mois suivant hiver,prix fioul). ce qu’il fait de son fric c’est sa liberte et son probleme. par contre il a choisi de signer le contrat de bail.il s’est engage a verser un loyer en echange de l’usage de la maison.
          j’aurai du louer a quelqu’un dont le loyer etait garanti par la caf,ou assurer les loyers par une de ces assurances ( vous savez cette industrie du « service »,de la finance) qui n’aurait accepte d’assurer que si le dossier du locataire comportait caution des parents grands parents oncles et tantes,revenus superieurs a 3 fois le loyers toussa…

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          • Wakizashi // 13.07.2017 à 09h45

            @ calal

            « il a choisi de signer le contrat de bail »

            Il a surtout « choisi » d’avoir un toit au-dessus de la tête… Le commentaire de Step plus haut résume bien les chose à mon humble avis.

            Sauf si votre locataire a des dépenses somptueuses par ailleurs, il semble qu’il n’aie tout simplement pas de quoi payer son loyer + sa bouffe + ses clopes + son assurance voiture + son abonnement internet/téléphone, ou autrement dit ses dépenses de base. De votre côté, vous êtes propriétaire d’un bien immobilier, voire 2 (le logement que vous habitez).

            Je ne suis pas sûr que vous soyez le plus à plaindre des deux…

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      • HENRY // 13.07.2017 à 08h03

        @calal, Je suis horrifiée par certains commentaires à votre post, vous avez un appartement que vous louez et vous aimeriez quand même en récolter les sommes dues, étant donné que cette personne vit gratuitement chez vous cela semble logique .. mais vous êtes un « salaud de riche », un égoïste … je me méfie toujours beaucoup de ceux qui prêchent l’altruisme

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        • Wakizashi // 13.07.2017 à 09h53

          A choisir, je préfère ceux qui prêchent l’altruisme et à ceux qui prêchent l’individualisme. Face à quelqu’un qui meurt de faim (je ne dis pas que c’est le cas du locataire de Calal, qui au passage pourrait mettre des majuscules aux noms propres et en début de phrases), est-il pertinent d’évoquer les sommes qu’il doit ? A un moment, il est bon de s’interroger sur ce qui a le plus d’importance entre la vie et la dignité humaine d’un côté et l’argent de l’autre.

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    • Alfred // 12.07.2017 à 08h30

      Il s’agit uniquement de faire passer les vessies (les salauds veulent faire rentrer plus de fric en le prenant chez les petites gens) pour des lanternes (la santé publique qui leur importe de façon alternative (et pas du tout aléatoire)). Absolument rien d’autre.

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    • Kiwixar // 12.07.2017 à 09h20

      Il ne s’agit pas d’un choix individuel, puisqu’il y a des frais médicaux importants qui sont pris en charge par tous les (autres) contribuables. Laissons plutôt le choix suivant, avec mise en place d’une base de données des fumeurs :
      – ceux qui veulent être adultes, avoir le choix du paquet de cigarettes pas cher, et qui paieront eux-mêmes 100% des frais médicaux des « cancers des fumeurs » (poumons, larynx) s’ils en ont un
      – ceux qui acceptent de payer plus cher, mais qui seront pris en charge par la Sécu (les autres contribuables)
      Difficile à mettre en place. Déjà, le paquet très très cher pose d’énormes problèmes de contrebande, depuis des pays comme l’Albanie par exemple.

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      • Fritz // 12.07.2017 à 09h50

        Je suis fumeur et je vous approuve. J’ajoute que les fumeurs contribuent eux aussi aux financements publics, vu le prix exorbitant des cigarettes.

        Le discours unilatéral contre le tabac me fait l’effet d’une lutte des classes menée par les classes dirigeantes contre les travailleurs. La cigarette est plus fréquente sur les chantiers que dans les bureaux climatisés.

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        • PierreH // 12.07.2017 à 12h29

          Ok, je veux bien que ce soit un truc de populo plus que de bourgeois. J’ai quand même du mal à voir en quoi quelqu’un qui doit arrêter de fumer est une victime du racisme de classe… C’est à peu près positif pour l’ex-fumeur sur tous les fronts d’après les opinions de nombre d’anciens fumeurs qvec qui on peut discuter, que ce soit financier, santé (ils retrouvent tous du souffle), relations avec leur entourage etc… Et je parle sous contrôle de ma femme qui a arrêté de fumer depuis qu’on a du mal à boucler les fins de mois avec mon seul salaire.

          Le fait que les travailleurs « modestes » le fassent ne veut pas dire que c’est une bonne chose, juste parce qu’ils sont modestes. Après sur les fumeurs qui contribuent par les taxes sur les clopes, faudrait voir les recettes et les coûts, c’est fort possible… Mais si c’est bénéficiaire par rapport aux coûts de santé, ça veut dire qu’on fait contribuer indirectement plus les pauvres que les riches, c’est donc encore plus scandaleux et ça devrait motiver d’autant plus à limiter la clope.

            +11

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        • Daniel // 12.07.2017 à 15h57

          Le tabac est-il l’opium du pauvre? Au sens de Karl Marx.

            +2

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        • RGT // 12.07.2017 à 20h00

          Je fume aussi un peu et je trouverais NORMAL de payer des taxes sur le tabac si elles étaient RÉELLEMENT reversées à la Sécurité Sociale comme annoncé au début.

          Le seul « inconvénient » : Les « Grands Énarques » (tiens-tiens) ont soudain réalisé juste après le vote de la loi qu’il était ILLÉGAL d’affecter une taxe à un budget particulier…

          Donc ces taxes sur le tabac viennent s’ajouter aux autres taxes diverses et variées pour former un « pot commun » qui sera ensuite intégré dans le budget et qui servira à « rembourser la dette », à financer le CICE ou à renflouer la Société Générale.

          Quand arrive le tour de la Sécu, il ne reste plus rien dans les caisses et on décide alors de baisser les remboursements ou de forcer la Sécu à emprunter sur les marchés financiers.

          Le SEUL moyen pour la Sécu de pouvoir profiter de ces taxes serait qu’elle prélève directement chez les buralistes sans passer par le fisc.
          Mais bien sûr c’est AUSSI illégal, seul le fisc à le droit de prélever des taxes en France.

          Un système très juste…
          On prend un prétexte pour taxer plus (les pauvres) et on utilise le fric pour autre chose.

          J’aimerais bien AUSSI savoir où part le fric de la « Journée de Solidarité », ça doit être instructif.

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      • Cédric // 12.07.2017 à 18h15

        comme me dit mon chef fumeur « oui je coûte plus cher en maladie, mais beaucoup moins cher aux caisses de retraites…. »

          +25

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    • sans a priori // 12.07.2017 à 09h35

      J’aurais appris quelque chose aujourd’hui : la première campagne anti-tabac fut mené par le régime « nazi » … comme quoi même dans le pire des régime … il y a des « perles » ! c’est vrai que l’homme nouveau voulu par les nazis, était sportif et en bonne santé … extrait de wiki pédia … « ils considèrent le tabac comme un « poison génétique » et les hygiénistes raciaux s’opposent à sa consommation,…. » ce qui m’a « amusé » c’est à la défaite allemande : à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les fabricants de cigarettes américains pénètrent rapidement le marché allemand … La contrebande du tabac devient prépondérante.. Dans le cadre du Plan Marshall, les États-Unis envoient gratuitement du tabac en Allemagne : atteint 69 000 tonnes en 1949. Le gouvernement fédéral des États-Unis dépense 70 millions de dollars dans ce plan, pour le bonheur des sociétés de production de cigarettes des États-Unis, qui en profitent énormément… Comme quoi le « capitalisme » se fout royalement des des êtres humains et de leur santé tant que « ça rapporte » !!

        +31

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    • Dominique // 12.07.2017 à 10h40

      « Au passage, rappelons que le premier gouvernement à “lutter contre le tabac” fut… »
      Point Godwin atteint au tout premier commentaire, qui au passage, est hors sujet.

        +5

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      • Fritz // 12.07.2017 à 10h51

        Hors sujet ? Au cœur du sujet : « l’échec d’une politique ». Le paquet de cigarettes à dix euros était l’une des annonces les plus marquantes du discours de politique générale prononcé par le Premier ministre.

        Qu’on soit « pour » ou « contre » le tabac, il reste que la politique adoptée en France n’est pas une réussite. Paquets « neutres » hideux flanqués de messages terroristes (« Fumer tue », et pourquoi pas « Fumer rend service à Bachar al-Assad » ?), exclusion des fumeurs, contrebande massive…

        En marche vers un monde sans fumeurs.
        Puisqu’on vous dit que c’est le meilleur des mondes !

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        • PierreH // 12.07.2017 à 12h33

          Ouais c’est un peu le problème du mur de la réalité, t’augmentes le prix des clopes et la contrebande explose… Ca se résoudra quand on aura compris pourquoi 95% des gens qui fument leur première clope disent « pouah c’est immonde » (moi y compris) mais continuent quand même. Et qu’on aura une solution pour réduire le phénomène… Sinon, une fois accro, tu payes, et si t’as pas les sous, tu payes au contrebandier en fait… Ou tu fais un effort pour arrêter mais apparemment c’est pas si facile, sinon beaucoup le feraient.

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    • Jules Vallés // 12.07.2017 à 11h22

      Le fumeur n’engage pas que lui-même de par son choix… les conséquences , notamment sanitaires, seront prises en charge par la collectivité
      Il n’y a de choix individuel, responsable, qu’avec une assumation individuelle des conséquences

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      • Le Rouméliote // 12.07.2017 à 12h15

        Comme le cycliste qui descend à fond de ballon le Mont Ventoux et se casse la figure en percutant un brave type qui n’avait rien demandé, ou le skieur qui va sur une piste fermée et déclenche une avalanche… Ne mettons pas le doigt dans la responsabilité individuelle des conduites à risque sinon, c’est la fin de toute solidarité nationale et c’est « le meilleur des mondes » peuplé de zombies décérébrés ! Allez, je vais m’en griller une…

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        • PierreH // 12.07.2017 à 12h40

          Ben c’est une excellente remarque je dirais… Après j’ai une question: est-ce que les choses se passent mieux quand on est conscient de sa responsabilité individuelle et qu’on fait un minimum gaffe (du genre ne pas skier hors piste par exemple, on peut s’amuser sans ça en fait) ou quand tout le monde s’en fout ?
          En fait moi je veux bien cotiser pour des cancéreux de la gorge, d’autant plus que j’espère pouvoir compter sur le système de santé national en cas de pépin, mais la solidarité ça se décrête pas, la confiance entre les gens elle doit reposer sur quelque chose… Non ? Ca me ferait plaisir de savoir que tout le monde s’en bat pas la race de tout et fait un minimum attention. En l’occurence si c’est un skieur de temps en temps ça va, si c’est tout le monde qui skie n’importe où, je suis plus, arrangez-vous sans moi…

            +3

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          • Pinouille // 12.07.2017 à 15h00

            « En fait moi je veux bien cotiser pour… »
            En fait les choses sont plutôt bien faites car on ne vous demande pas votre accord pour cotiser, et les comportements à risque sont la plupart du temps réglementés:
            tabac: coût du paquet + interdiction d’en faire profiter autrui
            voiture: ceinture + limitations de vitesse
            skier hors piste: interdit –> contravention
            Il s’agît d’un système en constant ajustement car l’équilibre économique doit être maintenu.
            Le défi à venir, c’est le vieillissement de la population.
            Il n’est pas impossible que la morale évolue pour justifier, d’une manière ou d’une autre, la pérennité de cet équilibre qui va grandement chanceler.

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        • de Bernardy // 12.07.2017 à 16h19

          La SOLIDARITé A BON DOS !
          J’en ai marre, moi qui ne fume pas, de payer pour des fumeurs qui ont chopé le cancer;
          J’en ai marre, moi qui ne fais pas de ski, de payer des hélicos pour qu’on aille secourir des « victimes » d’avalanches qu’elles ont causées en faisant du hors piste;
          J’en ai marre, moi qui déteste le football, de voir construire des stades pour des dizaines de millions d’euros chaque fois, et qui sont, Juppé dixit, « de grands lieux de convivialité », mais qui nécessitent à chaque grand match l’intervention de milliers de policiers;
          Etc, etc:::

            +6

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          • RGT // 12.07.2017 à 20h14

            Comme je l’ai écrit plus haut, les fumeurs payent un impôt sur leur drogue addictive (il suffirait de faire des clopes sans nicotine et le problème serait résolu)…

            Par contre, ces taxes ne partent pas pour renflouer la Sécu mais servent au financement du budget de l’état (dette, CICE, etc…).

            Donc, compte-tenu des taxes qui sont largement supérieures à celles appliquées sur les carburants (qui ne servent pas non plus à entretenir les voies de circulation) les fumeurs vous permettent de payer moins d’impôts.

            Et ne gueulez pas contre eux si la Sécu est en déficit, ce fric qui était censé indemniser cet organisme est utilisé de manière « plus utile » par nos chères « Élites », comme d’habitude…
            De plus, la Sécu doit emprunter pour boucler ses fins de mois, ce qui « fait tourner l’économie »…

            Si ladite Sécu recevait les sommes qui lui sont réellement dûes elle serait en positif et pourrait largement mieux rembourser les traitements.

              +10

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          • Wakizashi // 13.07.2017 à 10h02

            @ de Bernardy

            « J’en ai marre […] »

            Si vous n’avez que ça comme problème dans la vie, alors ça va. Il y en a qui crèvent de faim ou qui sont amputés des 2 jambes.

              +2

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          • Le Rouméliote // 13.07.2017 à 12h26

            Et moi qui déteste le vélo, j’en ai marre de me faire bousculer sur les trottoirs par ces impolis ! Où irait-on si la société se résumait à ce que moi je préfère et fais de bien à mes yeux ? Les autres, c’est quoi ? Moi, je n’aime pas payer pour les bobos qui nous obligent à rouler en voiture électrique à ce compte-là ! Je ne veux pas payer pour des bornes que je n’utiliserai jamais… Enfin ! Un peu de bon sens…

              +2

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      • andrea naz // 12.07.2017 à 15h38

        J’aimerais qu’on m’explique en quoi le cancer du poumon du fumeur coûte plus cher à la communauté que le cancer du sein, ou du pancréas, ou des os ou d’ailleurs, d’un non-fumeur. Sachant qu’il y a des cancers du poumon chez des non-fumeurs et des fumeurs qui n’ont pas de cancer et ne coûtent rien avec leur crise cardiaque fatale.

          +12

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        • RGT // 12.07.2017 à 20h21

          Surtout quand un rapport récent de la FDA (Food and Drugs Adminsitration – USA) signalait que la mal-bouffe causait plus de décès dans le monde que le tabac, l’alcool et toutes les autres drogues réunies…
          Rapport soigneusement glissé sous le tapis bien sûr. Il ne faut pas tuer le business.

          La pollution athmosphérique (particules surtout) doit aussi venir ajouter une bonne couche de risques, surtout à proximité des grandes artères de circulation.

          D’après-vous, quel est le comportement le plus risqué :
          – Fumer un paquet par jour dans une zone de campagne à l’air pur (s’il en existe encore ?)
          – Ne pas fumer en habitant à 30 mètres du périphérique parisien ?

          Je ne parle pas des « cumulards » qui fument à proximité du périph’…

            +11

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      • Hervé // 13.07.2017 à 00h02

        Une très sérieuse étude menée par des anglais mais politiquement incorrecte à démontré chiffres à l’appui que les fumeurs mourraient en moyenne dix ans plus tôt et financaient le système social par les taxes sur le tabac. Ils ne développent jamais de maladies dégénératives type Alzheimer et contribuent donc à améliorer l’état des caisses de retraite si jamais réfléchissez bien et faites les comptes un cancer du poumon coûte beaucoup moins cher qu’un Alzheimer. ..

          +10

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    • Haricophile // 12.07.2017 à 21h22

      Non, non, pas du tout, je suis exceptionnellement content de cette mesure :
      1. Je suis non fumeur et la cigarette ça pue, c’est sale, c’est une plaie !
      2. Les cigarettiers sont des mafieux en col blanc, ils sont « propres sur eux » mais ont les mêmes comportements que les dealers de drogue dure. J’ai incidemment un reportage ou dans je ne sais plus quel pays sans loi anti-tabac ils font fumer les bébés « pour leur santé » alors que ces produits, plus on les prends jeunes et plus ils font de dégâts et plus l’addiction est forte. Je ne vois strictement aucune raison de continuer à laisser faire un commerce organisé par ces odieux criminels sans morale aucune.
      3. Les USA généralement à cheval sur la liberté individuelle sont devenu résolument anti-tabac le jour ou ils ont compris que le tabagisme passif était dangereux aussi, on peut se détruire soit même mais pas porter préjudice aux intérêts des autres. C’est une bonne démarche.

      Bref, si la cigarette disparait totalement du paysage, je n’aurais strictement aucun regret, et la sécu s’en portera bien mieux. Je n’y vois que des avantages.

        +4

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      • Fritz // 12.07.2017 à 21h36

        Ah, enfin un partisan d’Edouard Philippe…
        Ma buraliste sera contente d’apprendre qu’elle est une « mafieuse en col blanc ».
        Et pas mal, le coup des cigarettiers qui font fumer les bébés.
        Ce n’est pas du tabac, mais clairement, c’est de la bonne !

          +8

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        • Haricophile // 15.07.2017 à 17h06

          Ce n’est absolument pas ta buraliste qui est une mafieuse : ce sont les dirigeants des industrie du tabac qui ont strictement les mêmes comportements que les dirigeants des réseaux de cocaïne, en version soft et corruptrice « en col blanc », avec une amoralité totale :
          – rajoutant des saloperies rendant encore plus toxiques leurs produits pour qu’ils soit plus addictifs en s’en foutant qu’ils soient plus mortels, la cigarette est une drogue dure, pas à cause de ses effets, mais sur son addictivité.
          – mettant le paquet sur les populations les plus fragiles
          – essayant quand on ne les empêche pas de fourguer leur came aux mineurs et enfants alors qu’ils savent pertinemment que c’est l’âge ou c’est le plus toxique car c’est aussi l’âge ou c’est le plus adictif : presque personne ne commence à fumer après 25 ans
          – mentant sous serment etc.
          – organisant la corruption à l’échelle industrielle

          Rien que cet aspect devrait faire réfléchir ici les fumeurs de cigarette histoire de mettre un peu en rapport leurs discours et leurs comportement. et pour les enfants de moins de 3 ans qu’on fait fumer, c’est très malheureusement vrai même si c’est dans des pays beaucoup moins bien lotis que la France.

            +1

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      • Wakizashi // 13.07.2017 à 10h14

        @ Fritz

        Oui, il y a de plus en plus d’Ayatollah chez les non-fumeurs… Souvent des anciens fumeurs et anciens baby boomers d’ailleurs, vous savez, ces gens qui avaient décrété qu’il était « interdit d’interdire », qui fumaient partout (y compris sur les plateaux télé), et qui conduisaient à toute berzingue avec 2 grammes d’alcool dans le sang sans radar ni flic pour les emmerder ?

        Maintenant qu’ils sont vieux, ils prétendent tout interdire à tout le monde, et surtout ce qu’ils se sont autorisés pour eux-mêmes, y compris faire un feu sur la plage le soir. Et comme l’être humain est un animal conformiste, les générations suivantes bêlent en coeur : « fumer c’est pas bien ! », le tout en bouffant une pizza congelée pleine de saloperies spécialement conçues pour notre santé par l’industrie agroalimentaire.

        Fumer tue, c’est vrai. Notez bien que vivre tue aussi. Puisque la vie est une maladie mortelle, à quand une interdiction de la procréation ?

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        • Haricophile // 15.07.2017 à 17h26

          Les Ayatollah non-fumeur, je rigole toujours comme une baleine.

          Premièrement j’ai toujours été non fumeur.

          Secondement la cigarette ça pue et c’est une infection pour un non fumeur. Pouvoir aller au restaurant doit être un droit, et avec des fumeurs à proximité c’est tout simplement aussi impossible pour un non fumeur comme moi que de manger à côté de chiottes insalubres, chose que les fumeurs épris de liberté, LEUR liberté pas celle des autres ! ne veulent pas entendre.

          Troisièmement les Ayatollah les plus violents étaient, avant la prévention et les lois anti-tabacs, les fumeurs : Quand on demandais gentiment, par exemple au restaurant à un voisin, s’il pouvait fumer sa clope un peu plus tard après qu’on ait fini de manger, on se faisait immédiatement violemment insulter dans le genre : « si t’est pas content t’a cas foutre le camp ailleurs, fumer c’est ma liberté espèce de Nazi ».

          Je ne parles même pas des « comportements civiques » consistant à balancer son paquet par dessus son épaule et écraser les mégots sur les planchers et les moquettes.

          Au passage il y a plusieurs fumeurs qui me doivent la vie, s’allonger bourré sur un matelas la clope au bec est une très mauvaise idée !

          Bref, jeune j’ai toujours été emmerdé par les fumeurs, QUE LES FUMEURS SOIT EMMERDÉS À LEUR TOUR n’est pour moi que réjouissance.

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    • Astem // 13.07.2017 à 00h13

      Dans un pays soucieux de la santé des gens, une loi obligerait les fabricants de tabac à retirer tous les additifs addictifs. La composition d’une cigarette devrait être tabac et papier. Si c’est degueu les gens arrêteront peut être plus facilement. On oublie souvent les saloperies autorisées dans les clope.

        +4

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    • Voilà // 13.07.2017 à 02h05

      « Dans un pays adulte, on laisse les citoyens majeurs juger par eux-mêmes des bienfaits et méfaits du tabac. »

      Ah ?

      @ Fritz Dans un pays « adulte », on AURA des citoyens éduqués sur le fonctionnement du cerveau et des biais cognitifs … ainsi il pourront de leur propre chef (vent debout face au marketing) ne plus soutenir une industrie néfaste en ruineuse pour leur santé (en plus du reste).

        +6

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      • Wakizashi // 13.07.2017 à 10h19

        @Voilà

        « […] ainsi il pourront de leur propre chef ne plus soutenir une industrie néfaste en ruineuse pour leur santé (en plus du reste). »

        Vous parlez de l’industrie pharmaceutique ou de l’industrie agroalimentaire ?

          +5

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      • Fritz // 13.07.2017 à 11h12

        @Voilà

        « ils pourront de leur propre chef (vent debout face au marketing) ne plus soutenir une industrie… » :
        Le « marketing » du tabac étant bien discret depuis la loi Evin, il ne sera pas trop difficile de se dresser « vent debout ».

        « on AURA des citoyens éduqués sur le fonctionnement du cerveau » :
        avec l’infantilisation en cours, je crains qu’on ait plutôt des citoyens dont le fonctionnement du cerveau sera programmé (y compris le temps de cerveau disponible).

          +2

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    • Jarno // 13.07.2017 à 06h18

      Sans Securité sociale pour prendre en charge leur maladie alors ? Ils assument tout ?

        +0

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  • DUGUESCLIN // 12.07.2017 à 07h44

    En France désormais, on a remplacé le « social » par le « sociétal ». L’aspect spectaculaire du sociétal occupe les cerveaux et on oublie ce qui est important. Au passage on en profite pour taxer au maximum pour le « bien » du peuple. Le tabac hyper taxé, le diesel bientôt, les limitations de vitesse de façon décousue, tout ça paraît moral, mais dans la pratique ce sont des mesures juteuses sur le dos des braves gens et qui n’améliorent pas leur situation.

      +18

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    • Fritz // 12.07.2017 à 07h50

      Ces mesures bien-pensantes font partie de la lutte des classes menée par les classes dirigeantes. Ainsi la taxation du diesel : ma petite ville n’est desservie que par des trains roulant au diesel.

        +4

      Alerter
      • –gilles– // 13.07.2017 à 15h40

        Grosso modo quand j’ai commencé ma carrière vers 1980 les patrons qui me dirigeaient fumaient. Dans les années 1990, ils voulaient plutôt arrêter. Puis ayant arrêté de fumer, dans les années 2000, ils ont commencé à interdire le fait de fumer dans les boîtes, surtout que dans l’industrie où je travaillais nous utilisions le trichloréthylène. Pourquoi un effort financier plus conséquent n’a-t-il pas été accompli pour la désintoxication et la lutte contre l’addiction au tabac des salariés ? Les patrons avaient plus de ressources pour arrêter.

          +0

        Alerter
    • Pinouille // 12.07.2017 à 15h31

      « …ce sont des mesures juteuses sur le dos des braves gens et qui n’améliorent pas leur situation »
      Ces mesures sont juteuses pour l’état (qui en a grandement besoin), donc tout le monde.

      Accessoirement, certaines mesures améliorent la situation:
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Accident_de_la_route_en_France#/media/File:Le_nombre_de_morts_sur_les_routes_de_France_de_1948_%C3%A0_2014.jpg

      D’autres chiffres indiquent que des mesures supplémentaires doivent être prises:
      http://www.e-cancer.fr/var/inca/storage/images/media/images/evolution-incidence-et-mortalite-cancer-du-poumon/2701631-1-fre-FR/Evolution-incidence-et-mortalite-cancer-du-poumon.jpg

      Personnellement, je trouve logique que l’état prenne des mesures pour contribuer à améliorer l’espérance et les conditions de vie des français. On lui reprocherait de faire l’inverse.
      En revanche, cela aboutit à une société trop aseptisée et trop réglementée.

        +3

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      • Wakizashi // 13.07.2017 à 10h29

        La cause principale de la diminution des morts sur les routes, c’est l’évolution technologique des voitures. C’est sûr qu’on a plus de chances de mourir d’un accident dans une vieille AX que dans une BMW Série 5…

        Les radars, les flics, les retraits de points/de permis, les amendes diverses et variées, tout ça est profondément infantilisant (comme toutes les mesures sécuritaires en général), sans parler d’une conséquence majeure que personne ne veut voir : il y a des millions de personnes qui roulent sans permis, donc sans assurance.

        Mais bon, tant que la morale est sauve, tout va bien…

          +4

        Alerter
  • Thierry // 12.07.2017 à 07h48

    Humm…. Edourd Philippe vient de décider une réduction de 11 Md€ de la pression fiscale. On a vu pire comme « austérité ».

    Sapir va maintenant nous expliquer que c’est Merkel qui a provqué ce revirement. Avec lui les choses sont toujours simples.

      +3

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    • oriolus // 12.07.2017 à 10h23

      Argument de peu de bonne foi.

      Ces 11 mds sont une petite baisse compensatoire pour faire oublier l’augmentation qui l’a précédée. L’objectif avoué par Philippe lui-même c’est de revenir dans les clous des 3% ce qui suppose forcément de l’austérité vues les perspectives de croissance faiblarde pour 2017 et 2018.

      Sapir n’a donc rien a rajouter à son analyse.

        +16

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    • step // 12.07.2017 à 13h13

      non cela veut dire qu’on va cibler l’austérité sur le service public (ou essayer de). Cela va avoir des conséquences aussi dans la mesure ou les fonctionnaires consomment du service privé, et donc les mettre en situation de perte de pouvoir d’achat va avoir un impact récessif. Idem si ce sont les investissements des structures publiques qui décrochent car ce sont des structures privées qui vont voir leur carnet de commande se vider. Déplacement de consommation, si c’est les transferts sociaux qui sont impactés. Il faut être un libéral pur jus pour s’imaginer que tout ce qui est « gagné » sur le « coût » du service public est forcément un gain net pour le privé. C’est un poil plus compliqué dans la vrai vie.

        +7

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      • Pinouille // 12.07.2017 à 16h21

        Rien ne sert de sous estimer les compétences intellectuelles de nos dirigeants. Ils sont au courant de l’impact d’un plan d’austérité sur la croissance et le mécontentement de la population. Et ils font ce choix en toute connaissance de cause. Et il le font parce que l’autre choix (augmenter la dépense publique) ne peut avoir d’autre conséquence que d’augmenter une dette déjà ingérable sans garantie de croissance.
        S’il était prouvé qu’augmenter le pouvoir d’achat des français relançait la croissance et diminuait à terme la dette, tout le monde nagerait dans le bonheur.
        Manifestement, Macron table sur des mesures qui favorisent les entreprises (défiscalisation des riches, simplifier la règlementation du travail, etc) pour récupérer quelques (micro) points de croissance.
        Les raisons d’être sceptique sont nombreuses (perso je mettrais l’évasion fiscale dans le top), mais nous avons (à peu près) tous intérêt à ce que son projet réussisse. Car c’est notre projeeeet.

          +4

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        • step // 12.07.2017 à 17h07

          Houlà, cela va sans dire que ce n’est pas mon projet, même si je vais forcément me le coltiner jusqu’à l’absurde et au moins sur ces 5 prochaines années.

          Une remarque par rapport à votre réponse qui n’engage certes que moi. Si augmenter la dépense publique (ce n’est pas ce que je propose d’ailleurs) ne fais pas la richesse des français, je suis presque certain que la diminuer leur sera délétère, surtout si c’est pour encourager une dépense privée dans un cadre de libre-échange. En effet, je pense qu’une bonne partie de la dépense publique est plus réentrante dans l’économie nationale que la dépense privée (surtout en zone euro). Il est donc probable que les points de micro-croissance dont vous parlez s’évaporent à l’extérieur de nos frontières (et même de la zone euro). C’est d’ailleurs visiblement une de vos inquiétudes, même si ce que j’évoque est bien plus large que la question de l’évasion fiscale.
          Par contre là ou nous divergeons c’est que je ne pense pas que Macron courre après les points de croissance, mais qu’il court après un vrai projet de société, plus individualiste, plus inégalitaire, plus favorable donc à ses partisans et qu’il le cache derrière l’argutie technique entre autre de la dette. Je pense d’ailleurs à ce titre que la dette, il va la faire exploser (comme sarko à l’époque), vu qu’elle lui est utile.

            +9

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          • Pinouille // 13.07.2017 à 11h16

            « je suis presque certain que la diminuer leur sera délétère »
            C’est ce que dit J SAPIR ci-dessus. Et pas que lui. Ce mécanisme est à l’œuvre en Grèce. Mais le problème, c’est que toute augmentation de cette dépense publique est un suicide à + ou – long terme.

            « je ne pense pas que Macron courre après les points de croissance »
            C’est pourtant le principal levier qui permettrait d’annuler/minimiser l’effet délétère que vous citez plus haut.

            « il court après un vrai projet de société…plus favorable donc à ses partisans… »
            Pour ma part, je lui suppose d’attribuer plus d’importance à la trace qu’il va laisser dans l’histoire qu’à ses accointances idéologiques ou partisanes. C’est en tout cas ce que je (vous? tout le monde?) ferais.
            Je reste toutefois convaincu que toutes ces mesures ne bouleverseront pas l’économie française et que la prochaine crise financière qui arrive balayera tout sur son passage.

              +0

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            • step // 13.07.2017 à 14h43

              « “je ne pense pas que Macron courre après les points de croissance”
              C’est pourtant le principal levier qui permettrait d’annuler/minimiser l’effet délétère que vous citez plus haut. » … hé non, surtout si cette croissance ne fait pas in fine rentrer plus d’argent dans les caisses publiques. Or le gain politique de ces derniers temps pour le patronat (avec la mondialisation et la libéralisation) c’est le nivellement par le bas de la pression fiscale infligeable aux flux financiers. A partir de là, à coup d’exemption fiscales et de « compétitivité » vous pouvez éventuellement faire grossier (un peu) le gâteau, sauf que vous avez pas le droit de taper dedans ! le ratio dette/pib n’a ,en réalité, aucun sens.

              Ma foi votre hypothèse sur la psyché du macron vaut bien la mienne, l’histoire nous enseigne qu’arrive au pouvoir aussi bien des gens qui croient en leur « destin » (parfois pour le pire) que des gens qui y voient un moyen de se servir. Après présumer que les hommes politiques fonctionnent « comme nous », c’est beaucoup s’avancer. Je vous laisse seul sur ce coup. L’avenir nous éclaircira…

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              Alerter
            • Pinouille // 13.07.2017 à 15h49

              @step
              Il est amha exagéré de considérer que la croissance ne contribue pas à renflouer les caisses de l’état et ce malgré les cadeaux faits au patronat.
              L’impôt sur les sociétés représente encore 33 Md € en 2016.
              De plus, toute activité économique génère de la TVA, ainsi que de l’emploi, donc plus de consommation (cf TVA) et moins d’indemnisation chômage.
              On a bien là un cercle vertueux.

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              Alerter
            • step // 15.07.2017 à 19h25

              @pinouille. Pour le moment effectivement, mais la tendance lourde est justement à la disparition de ce cercle vertueux en plus de la croissance. Sur du moyen long terme, à toute tendance naturelle du système maintenue, il deviendra faux et dors et déjà il faudrait penser à une autre organisation du système fiscal dans un environnement à croissance quasi nulle et peu redistributive. Remettre une pièce dans la machine en tablant sur un effet positif en régression alors que les effets délétères (environnement, social…) se multiplient et commencent à prendre le pas sur ses bénéfices, relève d’une réflexion politique en panne sèche.

              « toute activité économique génère de la TVA, ainsi que de l’emploi, donc plus de consommation… ». Pas forcément de manière durable, cf la réflexion très inachevée sur l’automatisation des process humains en économie, idem pour la consommation, dans la mesure ou un salarié pauvre ne consomme pas plus qu’un chômeur pauvre. Là encore tout dépend de la répartition de la richesse produite. Toute la connaissance économique qui base vos raisonnements s’appuie sur des présupposés de base, dont il serait bon de vérifier qu’ils ne sont pas en train de périmer.

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    • jim // 12.07.2017 à 19h56

      Vous avez noté cette info selon laquelle Edouard Philippe il y a 2 jours je crois a annoncé la cession prochaine d’actifs de l’Etat, /pardon de NOTRE Etat à NOUS/ participations dans des entreprises principalement, pour un montant de 10 milliards d’euros.

      L’erreur de la nature Macron, le maitre de Philippe, avait déja cédé 10 milliards de même quand il était à Bercy.

        +2

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    • RGT // 12.07.2017 à 20h30

      « une réduction de 11 Md€ de la pression fiscale »…

      J’aimerais bien savoir QUI au final profitera RÉELLEMENT de cette « baisse de pression fiscale ».

      Depuis de nombreuses années j’entends parler de réduction de pression fiscale mais je constate que je ne dois pas faire partie des bénéficaires.
      Je dois vraiment avoir la poisse et le sort doit s’acharner contre moi.

      Plus le temps passe et plus ça fait mal…
      Et pourtant ma dernière « revalorisation » salariale remonte déjà à de nombreuses années, je suis « si bien payé »…

      Si quelqu’un pouvait m’expliquer, je suis preneur.

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  • Emmanuel // 12.07.2017 à 08h16

    3 indicateurs clés (qui sont lés) à suivre pour les mois qui viennent : chômage, pauvreté, précarité. Le reste, du bavardage…

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    • Nerouiev // 12.07.2017 à 08h56

      Pour aller dans votre sens, rappelons que Macron, « Kinder surprise » comme disent les Russes, n’a jamais présenté le moindre plan ou objectif pour les 5 ans à venir. Dans une société, le plus haut placé doit voir plus à long terme que les niveaux qu’il dirige ; or nous voyons que ce n’est qu’un opportuniste qui espère, au hasard, faire le coup qui lui donnera raison. Entre sa ligne rouge sur les gaz toxiques en Syrie, son aide à la vente d’Alstom à GE, la loi travail et autres je ne vois rien qui puisse améliorer notre situation alors que si on se réfère à l’Allemagne ce serait normalement possible.

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      • Django // 12.07.2017 à 19h07

        C’est au-jour-le-jour que la politique se réalise et est traitée par journaux et chaînes télévisuelles. Macron, c’est Loft Story : « oh mais que va t-il se passer aujourd’hui comme formidables aventures chez les politiques aujourd’hui? ». Et, tous les acteurs impliqués s’accommodent très bien de ça (!) et savent que leur boulot, extrêmement bien rémunéré (sans parler des retraites qui les attendent), n’est que communication, comédie et mensonges durant des laps de temps impartis (courts: caméra présente, ou longs : les 5 ans).

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      • Jac // 13.07.2017 à 10h33

        Absolument d’accord avec vous. C’est un Sarko bis sur ce point. Si on a bien lu le programme de Macron aux présidentielles, on a pu se rendre compte à quel point c’était de la com très pro mais avec un fond superficiel. Macron fait du coup par coup, une vraie girouette. Sa stratégie politique du « long terme » (ce que devrait être toute bonne politique) se pose là.
        Poutine peut s’amuser à l’appeler « kinder surprise », lui qui quoi qu’on en dise (et que je ne bénis pas cependant) est un vrai politique – très rare – qui garde le cap loin devant sur des décennies (même 5 ans c’est du court terme). C’est bien pour ça qu’il donne les chocottes aux occidentaux girouettes qui tournent à droite ou à gauche selon le vent de la haute finance….

          +2

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  • keg // 12.07.2017 à 09h05

    Quand vouloir résoudre la crise renferme déjà la crise elle-même….

    On ne peut sauver un système dans lequel on a baigné, peu ou prou…. Y avoir participé condamne , déjà, à l’échec.
    Le sauveur de la France ne peut-être issu du sérail politicard.
    Lejour où un candidat acceptera la charge du pouvoir avec pour tout viatique, le smic, alors nous pourrons croire au changement radical….

    http://wp.me/p4Im0Q-21p

      +86

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    • RGT // 12.07.2017 à 20h45

      Ou plutôt que les « élus » soient réellement issus de la société civile, avec un mandat NON RENOUVELABLE, qu’ils doivent RENDRE DES COMPTES et qu’ils soient payés avec la même rémunération que celle de leur VIE ACTIVE (limitée à 3 ou 4 fois le SMIC).

      Et logés dans des « Foyers SONACOTRA » bien sûr… Ça entraîne une certaine solidarité (j’ai connu, pas longtemps mais j’ai connu).

      Avec par contre la garantie de retrouver leur job à l’issue de leur mandat (comme ça leurs potes pourront se venger en cas d’indélicatesse – Oups, il a glissé sur une savonnette et il a atterri sur une barre à mine !!!).

      Et AUSSI qu’ils aient le droit de virer les « grands serviteurs de l’état » qui ne respectent pas les décisions du peuple.
      Ça aussi ce serait un bienfait, particulièrement du côté de Bercy… État profond, quand tu nous tiens… Il n’y a pas que Trump.

        +84

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    • Patte blanche // 14.07.2017 à 22h51

      Ou peut-être un Lucius Quinctius Cincinnatus qui était retourné s’occuper de son champ 16 jours après avoir été appelé pour diriger la République Romaine avec succès (et être rappelé une seconde fois par la suite).
      Je ne pense pas qu’il gagnait le ‘smic romain’ et j’ignore si ses motivations étaient souveraines mais au moins il ne souhaitait pas gouverner juste pour avoir le pouvoir et le conserver, comme celui -ou ceux- de la nouvelle de Jack London.

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  • Django // 12.07.2017 à 09h17

    Il aurait du appeler son billet « L’échec de la politique ». En effet, c’est tout le système qui est pourri jusqu’à l’os.

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  • PatrickLuder // 12.07.2017 à 09h34

    Les enjeux majeurs de l’avenir sont la sauvegarde et le partage des ressources … préambule impératif à la paix entre les peuples. Toute politique qui ne tiens pas compte de ces enjeux de base est vouée à l’échec !

    Et d’abord, quand on a le bordel chez soi, on ne peut s’occuper du chenil chez les autres … Que reste t’il en France de l’industrie, de l’artisanat, de l’agriculture, du commerce de détail, et de l’art ? Un pays ne peut vivre que de services, aussi bon-marchés soient-t-ils.

      +5

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  • Fabrice // 12.07.2017 à 09h37

    Personnellement j’ai la vision de mon père qui fume « comme un pompier » qui n’arrive pas à mettre d’argent de côté et ne doit d’avoir une marge de manoeuvre qu’à ma mère (non fumeuse) qui a décidé d’économiser un paquet (virtuel) à chaque fois qu’il en achète un.

    On voit que les grand cigarettier ont non seulement une grande responsabilité sur la santé mais aussi sur la baisse du niveau de vie des retraités, mais aussi des gens proche du smic qui ont été rendu dépendant. Le gouvernement ne fait qu’enfoncer arbitrairement le clou.

      +11

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  • yann35 // 12.07.2017 à 11h13

    Concernant Macron : « [La vanité] n’est pas, comme l’orgueil, l’entraînement d’une puissance, elle est l’enflure d’une impuissance: ses succès ne sont pas un abus de pouvoir, mais une légère escroquerie psychologique. » E. MOUNIER. Oeuvres. Traité du caractère. Seuil. Paris, 1961. p. 488.
    https://sites.google.com/site/eukereia/home/2-eklogai/emmanuel-mounier-1905-1950/mounier-ii
    Il semble que le sieur ait du mal, malgré le soutien de ses députés shadoks, à entretenir le niveau de l’enflure, et que cette situation ne dérive d’une légère escroquerie psychologique vers une mythomanie autoritaire.

      +6

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  • Jmk011 // 12.07.2017 à 11h34

    Si la hausse du prix du tabac était la véritable raison de la volonté du gouvernement pour sauver des vies, alors il eût mieux valu interdire carrément la vente de cigarettes. Non, cette hausse va simplement entrainer des rentrées fiscales supplémentaires, tout comme la hausse des taxes sur le diesel, ce pour compenser partiellement la baisse de la fiscalité annoncée par ailleurs.
    Toutes ces « reformes » vont dans le sillage de la politique de droite initiée depuis des annees par tous les gouvernements, de droite comme de soi-disant « gauche ».
    Mais les Français ont voté (en tout cas ceux qui sont allés voter), ils ont choisi le candidat qu’il ne fallait surtout pas choisir, et ils ont confirmé leur choix aux legislatives, eh bien maintenant ils n’ont plus à s’en prendre qu’à eux-mêmes

      +10

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    • Haricophile // 12.07.2017 à 22h15

      Ne t’en déplaise, la hausse brutale du prix du tabac est une mesure efficace de « prévention ».

      Pour le diesel, je n’affirmerait pas que les intentions soient dans ce sens, mais l’augmentation du carburant a clairement permis d’améliorer de manière très importante la conception des véhicules (a comparer aux USA), est une des mesures efficace contre l’accidentologie (quand il faut passer à la caisse, on réfléchit pour conduire plus doucement), et contre la pollution de fait.

      Je ne pense pas que sur le sujet il y ait « LA » volonté du gouvernement, il y a différents intérêts concurrentiels (santé, finance, sécurité routière… ) plus ou moins en synergie pour différentes raisons. Il y a d’ailleurs des choses assez contradictoires, comme la promotion de la voiture « écologique » comme « solution » : La voiture électrique est très polluante aussi, et 40% des micro-particules d’un « méchant » véhicule diesel sont produites par les pneus et les freins. Sans compter que les « gentilles » voiture a essence haute performances sont en train de rattraper le Diesel.

        +1

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      • Larousse // 14.07.2017 à 19h17

        Essence haute performances… en train de rattraper le diesel : exact. pour les particules plus le mensonge de la puissance car le renvoi des « gaz dit mal brûlés » étouffe le moteur mauvais gaz = baisse de puissance-couple et particules.
        Donc la solution est bien de s’arrêter dans la course au moins de CO2, de revenir aux technologies des années 90 (moteur bien ventilés 16 soupapes, améliorations dans la zone d’injection et TOUT simplement de favoriser les transports en commun pour les trajets courtes et moyennes distances

          +2

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  • Macarel // 12.07.2017 à 11h50

    Macron il est aux ordres de Bruxelles et de Berlin : il applique les GOPE, comme ses prédécesseurs Hollande et Sarkozy.

    Si les élections servaient à quelque chose il y a longtemps qu’elles auraient été supprimées.

    Donc même causes mêmes effets. Austérité implique plus de chômage, plus de précarité et de pauvreté. Tout cela sans devenir plus compétitif pour autant sur le marché de la main d’oeuvre mondial.

    Donc cinq ans de plus de souffrance sociale en pure perte, sauf pour ceux qui fraudent le fisc et placent leurs profits dans les paradis fiscaux.

    Marchons, marchons, vers le mur !

      +20

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  • Le Rouméliote // 12.07.2017 à 12h22

    « Cela revient à croire que c’est en s’imposant une purge amère que l’on peut être pris au sérieux. C’est un raisonnement d’enfant de 10 ans », non, c’était exactement le raisonnement de Pierre Laval pour fléchir tonton Adolf qui l’envoyait régulièrement sur les roses. L’histoire se répète : Micron-Zupiter montre patte blanche à tatie Angela qui répond : »Nein ! » Et il continue, le bougre !
    Je recommande vivement la lecture du livre de Bernard Bruneteau, Les « Collabos » de l’Europe nouvelle, Biblis éd. Pour 12€, on a toute l’histoire des liens entre les pacifistes des années 30, collabos des années 40 et européistes fédéralistes à la botte de l’Allemagne et des Etats-Unis des années d’après-guerre.

      +10

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    • Larousse // 14.07.2017 à 19h25

      Merci pour cette référence. Ajoutez que Macron a signé avec Merkel un accord pour la création d’un nouvel avion de combat, sans la Grande-Bretagne et a même commenté cette nouvelle en faisant clairement allusion à la rupture avec les Britanniques. Si 2017 signifie cela, on peut vraiment se demander à quoi on servit les leçons des années 1940-1945 pour la France. A peu de choses, peut-être car l’alignement à Berlin est sur le fond un renoncement.

        +2

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  • jim // 12.07.2017 à 13h13

    « l’attitude à l’Assemblée nationale par son refus du pluralisme mais aussi de par l’inexpérience de nombreux de ses députés, pose un véritable problème à la démocratie »
    +
    appel au sens des responsabilités des gouvernants afin d’éviter une crise de régime en démantelant le carcan du Mal qui serait centré selon Sapir sur les atouts donnés à Allemagne par le carcan
    =
    Comme toujours, on sent chez Sapir cet amour des pantoufles, et ce rétrécissement de la pensée due à ses « cadres » qui lui font craindre ce qui est probablement la seule issue possible et donc souhaitable.
    Sapir ne semble pas avoir remarqué que ce qui menace le pays et son peuple n’est pas que la crise économique, il n’entend rien aux tendances lourdes qui se dessinent depuis 2000 disons et qui dissolvent la démocratie et ses droits, démocratie que lui voit menacée par un déséquilibre au niveau du Parlement en faveur de REM!
    [modéré]

      +4

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  • Antoine // 12.07.2017 à 18h39

    Mr Sapir fait un bel article et la populasse parle nicotine…

    Le tabac joue peut être un rôle dans l’histoire mais permet-il à lui seul d’expliquer pourquoi nos dirigeants nous emmènent toujours plus vite dans le mur allemand ?

    L’idéologie politique qui domine depuis des décennies est europhile. Il FAUT faire converger les économies. Pardon ! Il faut faire muter nos économies, nos peuples, nos traditions vers le système allemand qui prône la casse des salaires, la disparition du service public, la communautarisation de la société…

    Si ça ne dérange pas les Allemands de vivre ainsi qu’ils continuent. En revanche je n’accepte pas de voir mon pays bradé par quelques pseudos élus par 15-20% des Français et qui détruisent ce pays jour après jour.

    Plus vite nous serons sorti de la dictature Europhile, de l’euro et accessoirement de l’OTAN, plus vite nous récupérerons les moyens d’adopter des politiques en relation avec les aspirations des Français.

      +10

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    • Django // 12.07.2017 à 23h25

      Nous ne sortirons jamais de cette dictature Europhile. Point.

        +1

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    • Pascalcs // 13.07.2017 à 08h30

      Souvenez-vous que M. Macron s’est interrogé sur l’existence d’une « culture française »… Qui, si je me souviens correctement de ses propos, n’existe pas.

        +3

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    • kilsan Aïtous // 13.07.2017 à 09h27

      Le modèle de la mondialisation heureuse, ce n’est ps l’Allemagne mais le Bangladesh, doux pays du capitalisme libéré. L’UE n’est que l’outil bien aiguisé vers ce monde merveilleux. Et Macron qu’un des seconds couteaux qui obéit servilement aux traités de l’UE concoctés par cette oligarchie (1 % ?) qui tire son épingle du jeu. Un bon toutou qui recevra son nonos. Il n’a de programme que celui dicté par les GOPE.

      1er pas pour s’en sortir, sortir de l’UE.

        +2

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  • tchoo // 12.07.2017 à 19h30

    Sapir nous assène la bonne idée de Macron d’inviter Trump, ne pouvant au passage s empêché d égratigner Mélenchon pour aussitôt demontrer le contraire et l’inanité de cette demarche

      +1

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  • Dufifi // 13.07.2017 à 00h39

    Une solution s’impose : fumer la moquette.
    Vous ferez ainsi d’une pierre deux coups, d’un côté de sacrées économies, de l’autre élimination par le feu de trilliards d’acariens.

    Les astuces durables pour sauver la planète tout en préservant l’oseille ne manquent pas, il suffit d’un minimum de bon sens.

    N’oubliez jamais les maîtres-mots du quinquennat : innovation – adaptation.

      +2

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  • Jac // 13.07.2017 à 09h01

    L’article est intéressant et voilà que les commentaires en font un sujet sur le tabac…. Le bourrage de crâne marche à plein tube !
    On vit dans un monde stressant, de plus en plus, et ce nouveau gouvernement et ce Président ne vont pas être des antidépresseurs, loin s’en faut. Alors mieux vaut faire culpabiliser les fumeurs, et pourquoi pas aussi ceux qui consomment des somnifères et psychotropes divers, ceux qui bouffent trop de sucre ou de sel, trop de gras, ou qui ne bougent pas leur popotin… liste non exhaustive. Facile d’aggraver les angoisses et de faire culpabiliser le quidam qui doit subir sans broncher… C’est pour ça qu’il fume, pour pas péter un boulon….
    Si ce gouvernement (ou les autres) voulait vraiment le « bien » des Français « irresponsables » qui fument (dont moi), il interdirait la vente de tabac. D’un côté il y aurait plus de dealers et donc de mafieux, de l’autre ça éclaterait dans les rues… Une révolution sanglante. Pas fou ! Mieux vaut faire culpabiliser les Français et qu’ils se fassent inquisiteurs hygiénistes en accusant les uns les autres lambda (autres que le pouvoir en place bien sûr) de comportements « irresponsables »….
    N’avez pas honte de tomber dans ce panneau grossier ?
    L’article est plus intéressant que vous.

      +5

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    • Fritz // 13.07.2017 à 11h06

      Désolé. C’est par ma faute si l’article de M. Sapir a fait un tabac.

        +2

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    • calal // 13.07.2017 à 21h32

      Mieux vaut faire culpabiliser les Français et qu’ils se fassent inquisiteurs hygiénistes en accusant les uns les autres lambda (autres que le pouvoir en place bien sûr) de comportements “irresponsables”….
      N’avez pas honte de tomber dans ce panneau grossier ?

      oui vous avez raison. c’est delibere de la part du gouvernement. peut etre suite a la vague d’abstention lors de l’election des deputes,les instituts de sondage ont detecte une grande volonte d’en decoudre dans la rue avec le « casse du code du travail ». le gouvernement a peut etre decide de « temporiser » et d’essayer de « casser le consensus » autour de la defense du code du travail. diviser pour mieux regner donc on tape sur les fonctionnaires,sur les fumeurs,sur les retraites avant de taper sur les salaries du prive.cette « strategie des annonces chocs » revele les cassures entre les membres d’une societe et permet de les empecher d’opposer une action de resistance unifiee.on monte les fonctionnaires non fumeurs contre les fonctionnaires fumeurs, les salaries du prives fumeurs contre les fonctionnaires fumeurs etc et toutes les mesures categorielles passent. et a la fin toutes les grenouilles finiront cuites.je m’excuse de tomber dans ce panneau moi aussi.

        +2

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