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6.septembre.20176.9.2017
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Venezuela : Les victimes des manifestations (3/3) – La liste officielle des victimes

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Série « Morts au Venezuela »

  1. Venezuela : Les violations des droits de l’homme indiquent que les autorités cherchent à mater les voix critiques – rapport du HCDH de l’ONU
  2. Le bilan des victimes des manifestations au Venezuela
  3. Liste des victimes des manifestations au Venezuela (avril à juillet 2017)

Nous avons fait un gros effort pour traduire cette longue analyse des morts liées aux manifestations au Venezuela. (merci aux traducteurs et au rédacteur du billet) Cela rendra plus concrets les chiffres du bien trop lourd bilan humain.

ATTENTION : ce bilan semble assez fiable, mais précisons qu’il a été réalisé par Alba Ciudad, qui est une radio publique, propriété du ministère de la Culture. On prendra donc certaines remarques « orientées » avec recul et esprit critique

Source : Luigino Bracci Roa, Alba Ciudad, le 24 juillet 2017.

Des manifestants violents édifient des barricades à Altamira en avril 2017 comme en 2014. Photo : Agencias.

L’agitation politique a suscité de nombreuses spéculations au niveau national et surtout international autour des manifestations que l’opposition a menées au Venezuela depuis avril 2017, qui ont causé un grand nombre de victimes dans tout le pays. Pour certains, toutes les victimes sont des manifestants pacifiques qui ont été assassinés par l’action répressive des brigades de sécurité de l’État. Dans ce rapport journalistique de l’équipe d’Alba Ciudad, qui part du premier jour des manifestations, nous présentons, de la façon la plus impartiale possible, tous les cas des personnes décédées à cause des manifestations.

Au début d’avril 2017, des dirigeants de l’opposition au Président vénézuélien, Nicolas Maduro, ont commencé à appeler à une série de manifestations visant à exiger la destitution de magistrats de la Cour suprême de justice, qui, selon eux, avaient fait un « auto-coup d’État » ou un « coup d’État » en annulant des attributions de l’Assemblée nationale. Bien que les jugements aient été corrigés par les magistrats, les opposants ont insisté pour faire une série de marches sans annoncer leur lieu d’arrivée, ou vers des lieux non autorisées, qui se sont presque toujours terminées de façon violente : attaques de la police et de la Garde nationale bolivarienne, destruction de biens publics, privés et d’infrastructures publiques, édification de barricades et affrontements contre la population civile qui ne soutenait pas les opposants. Cela a causé un nombre important de morts.

Cette liste, nous allons l’actualiser tant que dureront ces manifestations violentes, comme nous l’avons fait en 2014, quand ont eu lieu les manifestations violentes connues sous le nom de « Las Guarimbas » ou « La Salida », organisées par le dirigeant de droite Leopoldo Lopez, du parti Voluntad Popular, qui ont fait 43 morts, de toutes tendances politiques.

Jusqu’au 30 juin on a parlé dans les médias de 120 victimes. Parmi elles :

  • Des morts sans relation avec les manifestations (2) — on avait prétendu, à l’origine, qu’ils étaient morts à cause des manifestations, mais des proches ou les autorités ont démenti : Yey Amaro et Ricarda de Lourdes Gonzalez.
  • Décès en lien avec les pillages (16) — personnes décédées à la suite des pillages qui ont eu lieu pendant ou après les manifestations :
    • Douze personnes sont décédées pendant les pillages et les violences à El Valle et huit d’entre elles sont mortes électrocutées après être entrées illégalement dans une boulangerie.
    • Eduardo Yonathan Quintero est décédé à Valencia le 2 mai, après être entré dans une épicerie dont le propriétaire l’a abattu avant d’être emprisonné.
    • Le commerçant Javier Antonio Velazquez Cardenas, a été assassiné à l’intérieur de son restaurant à Tabay, dans l’État de Mérida, au milieu des pillages qui avaient lieu dans le secteur. D’autres mobiles ne peuvent être écartés.
    • Isael Macadan a été assassiné à Barcelona dans des circonstances en lien avec les pillages.
    • Victor Marquez participait apparemment à l’attaque incendiaire contre le ministère du Logement de Maracaibo, quand les flammes l’auraient atteint et il se serait précipité dans le vide.
  • Barricades et blocages (14) — nous incluons des accidents de la circulation provoqués par les barricades et les morts en lien avec les barricades (tentative de les franchir, être passé à côté ? ou y participer) :
    • Ana Victoria Colmenarez de Hernandez et Maria de los Angeles Guanipa sont décédées au distributeur Girardot, dans l’État de Carabobo, lorsque l’autobus Encava qui les transportait s’est retourné en essayant d’éviter une barricade.
    • Angel Enrique Moreira Gonzalez, athlète et nageur en eau libre, est décédé quand sa moto est entrée en collision avec une automobile qui roulait en sens inverse sur l’autoroute Prados del Este, à cause des barricades érigées sur la route.
    • Carlos Enrique Hernandez est décédé quand sa moto est entrée en collision avec une barricade qu’il n’avait pas vue, dans l’État de Lara.
    • Carlos Luis Varela Contreras est décédé à la suite d’un braquage quand il n’a pas réussi à rentrer chez lui à Barquisimeto et a essayé de passer par des « chemins de traverse ».
    • Efrain Sierra a été assassiné en essayant de franchir une barricade édifiée par des opposants à Tachira.
    • José Lorenzo Gonzalez et Luis Alberto Machado, deux motards, sont morts dans un accident sur l’autoroute Prados del Este, quand l’un des deux a fait marche arrière après s’être trouvé face à une barricade et est entré en collision avec le second qui ne l’a pas vu.
    • Manuel Angel Villalobos Urdaneta conduisait son véhicule à Maracaibo quand il est tombé sur une barricade érigée pendant l’explosion de violence du jour. Il a essayé de l’éviter, sa camionnette s’est renversée et il a trouvé la mort.
    • Nelson Moncada Gomez, un juge, a tenté de franchir une barricade à El Paraiso. On aurait essayé de le braquer, il aurait résisté et il aurait été abattu. On n’exclut pas toutefois l’œuvre d’un tueur à gages, étant donné que ce juge était celui qui a confirmé la condamnation de Leopoldo Lopez [l’un des principaux dirigeants de l’opposition, NdT] en 2015.
    • Oliver Villa a été assassiné par des inconnus après avoir forcé une barricade à Caracas.
    • Ramses Martinez a été atteint d’un coup de feu quand il aidait à démanteler une barricade à Barquisimeto.
    • Renzo Rodriguez aussi a reçu une balle devant une barricade, alors qu’il étudiait la façon de la franchir avec sa moto.
    • Victor Betancourt a été renversé à Cumana au moment de la « grande explosion nationale ».
      • 4 personnes qui participaient à la réalisation d’une barricade ou d’un blocage sont mortes dans des accidents en lien avec barricades ou blocages (renversées, etc.) :
    • Luiyin Paz : il prenait part à une barricade à Maracaibo quand il a été renversé par le conducteur d’un camion citerne.
    • Luis vera Sulbaran : il prenait part à une barricade à Maracaibo, quand des manifestants ont essayé d’arrêter une camionnette, le conducteur ne s’est pas arrêté et l’a renversée.
    • Oswaldo Rafael Britt, manifestant opposant qui a été renversé par un camion aux alentours d’une barricade à Ciudad Bolivar.
    • Paul Moreno : il prenait part à une barricade dans l’État de Zulia quand il a été renversé par une camionnette Hilux.
  • Victimes abattues par les brigades de sécurité (12) : personnes qui seraient mortes suite à l’action des brigades de sécurité affectées au contrôle des manifestations. Dans cette liste nous mettons uniquement les personnes dont les responsables présumés de la mort ont déjà été identifiés et individualisés.
    • August Puga
    • Christian Himberto Ochoa
    • Daniel Queliz
    • David José Vallenilla
    • Diego Hernandez
    • Eury Hurtado
    • Fabian Urbina
    • Grusery Canelon
    • Luis Alvarez
    • Manuel Castellanos
    • Romney Eloy Tejera

Pour ces faits, 39 agents des forces de sécurité ont été inculpés, arrêtés ou recherchés (14 GNB [Garde Nationale Bolivarienne] dans le cas de Canelon, deux PoliCarabobo [Brigade de sécurité de l’État de Carabobo, NDT] dans le cas de Queliz, deux PoliCarabobos dans le cas de Ochoa, deux membres de la Garde nationale bolivarienne dans le cas de Alviarez, un PoliTachira dans le cas de Hernandez, trois membres de la Garde nationale bolivarienne dans le cas de Castellanos, cinq policiers de l’État Bolivar avec un sergent de la Milice dans le cas de Pugas, trois membres de la Garde nationale bolivarienne dans le cas de Urbina, un membre de la police aérienne dans le cas de Vallenilla et cinq membres de la police municipale de Guaicaipuro dans le cas de Ronney Eloy Tejera et Eury Hurtado).

Les cas de Jairo Ortiz et Carlos José Morena Baron ne seront pas rangés ici parce que les deux effectifs impliqués, qui ont été capturés, n’étaient pas assignés au contrôle des manifestations et ont agi pour leur compte.

  • Abattus par des bandes criminelles (3) :
    • Jesus Leonardo Sulbaran et Luis Alberto Marquez moururent à Mérida après avoir été victimes de coups de feu d’une bande délinquante liée aux manifestations de l’opposition.
    • Pedro Josué Carrillo a été séquestré et assassiné par des bandes supposées liées à la opposition à Barquisimeto.
    • Xiomara Scott a été victime d’une bande de motards qui ont tiré contre des personnes qui se trouvaient dans l’église El Carmen de Catia.
  • Personnes brûlées vives ou lynchées (5)
    • Alexander Rafael Sanoja Sanchez et José Bravo, sont morts à Maracaibo quand des opposants violents, depuis une barricade, ont attaqué le camion conduit par Bravo, qui en tentant de fuir a écrasé Sanoja Sanchez. Les deux mourront brûlés par des cocktails Molotov lancés par leurs agresseurs.
    • Danny José Subero a été lynché puis exécuté à Cabudare, dans l’État de Lara.
    • Héctor Anuel Blanco, motard, a été touché par un mortier artisanal, puis ils lui ont mis le feu et l’ont lapidé à Lecheria.
    • Orlandà Figuera a été lynché, battu, blessé à l’arme blanche et a été brûlé vivant à Altamira, à l’est de Caracas.
  • Complications de santé (1)
    • Mauro Rodriguez avait des problèmes de santé, mais il n’a pas pu atteindre un centre d’assistance à Barinas à cause des guarimbas et des barricades.
  • Rixes (1)
    • Jesus Rojas, alias « El Gringo », qui apparemment était un « guarimbero » ou manifestant violent, est mort lors d’ une rixe contre d’autres manifestants sur la place Altamira.
  • Manipulation d’explosifs (4)
    • Andrés José Uzcategui, est mort à La Isabelica (Valencia) alors qu’il manipulait un explosif artisanal.
    • Nelson Arévalo Avendaño, est mort à Lara alors qu’il manipulait un explosif artisanal.
    • Neomar Lander, est mort à Chacao alors qu’il manipulait un explosif artisanal qu’il allait lancer contre la PNB.
    • Engelberth Duque Chacon, est mort à Tariba en manipulant un explosif artisanal.
  • Des personnes qui circulaient près d’une manifestation mais sans y participer (24) :
    • Alfredo Figuera, assassiné à El Limon, État d’Aragua.
    • Almelina Carrilo a été assassinée à Caracas quand quelqu’un a lancé des bouteilles sur une manifestation chaviste et l’a touchée par erreur.
    • Anderson Dugarte est mort après avoir été blessé par balle près d’une manifestation d’opposants à Mérida.
    • Brayan Principal, un adolescent, a été assassiné alors que des personnes attaquaient un édifice construit par le gouvernement à Barquisimeto.
    • Carlos Eduardo Aranguren Salcedo, est mort à Puente Baloa, à proximité d’une manifestation violente, en allant acheter du fromage et des empenadas (beignets NDT) pour le petit déjeuner de ses frères.
    • Carlos José Morena Baron, de 17 ans, allait faire du sport quand il a été victime de coups de feu mortels sur la place La Estrella de San Bernandino, à côté d’une manifestation d’opposants.
    • Daniel Rodriguez Quevedo, de 18 ans, sortait de sa maison à Santa Ana, dans l’Etat de Tachira, au milieu des émeutes, quand un groupe de motards s’est mis à lui tirer dessus, causant sa mort.
    • Diego Hernandez circulait près d’une manifestation à Capacho, et a été victime d’un coup de feu mortel probablement tiré par un PoliTachira (Brigade de Sécurité de l’État de Tachira).
    • Eduardo Marquez, circulait à Pie de LLano, Mérida, dans un endroit où avait été élevée une barricade par la police de l’État. Apparemment, les groupes d’opposition ont reculé en tirant, tuant Marquez et l’officier de police de PoliMérida, Douglas Acevedo Sanchez.
    • Edwar José Paredes, emmenait son père à un centre de santé à Ejido et il a reçu dans la poitrine une balle tirée par des manifestants.
    • Eyker Rojas, à Barquisimeto, s’approcha d’une manifestation près de sa maison et a été atteint d’une balle.
    • Isabel Ramona Torrealba Campos, a été victime d’ un infarctus alors qu’elle essayait de passer entre des barricades pour atteindre les transports publics au milieu de confrontations entre manifestants, à Barquisimeto.
    • Jairo Ortiz était sorti pour accueillir un ami près d’une manifestation à Montaña Alta, et un policier de la circulation qui ne faisait pas partie de l’opération de défense a été à l’origine de sa mort.
    • Jhonatan Zavatti, de 25 ans, assassiné à Petare.
    • José Francisco Guerrero, de 15 ans, allait acheter de la farine dans une épicerie quand il a été assassiné à Sabatena, dans l’État de Tachira.
    • Maria Estefania Rodriguez, de 46 ans, assassinée à El Cuji, dans l’État de Lara, en essayant de passer par une manifestation.
    • Manuel Castellanos faisait la queue à Tucapé, dans l’État de Tachira, quand il s’est approché d’une manifestation et a été atteint d’une balle.
    • Mervins Guiltian Diaz, un jeune handicapé moteur, a reçu une balle dans l’estomac alors qu’il fuyait une manifestation violente à Petare.
    • Miguel Angel Colmenares s’est approché pour voir une manifestation à côté de chez lui à Barquisimeto, quand des personnes sont venues vers lui et lui ont tiré dessus 11 fois.
    • Paolo Ramirez a été assassiné à Tachira quand quelqu’un a tiré contre un supposé « collectif chaviste » qui commettait des actes illicites, et l’a touché par erreur.
    • Ruben Dario Gonzalez, adolescent de 16 ans, assassiné à La Isabelica, dans l’État Carabobo, alors qu’il rentrait à sa maison après un entraînement de boxe.
    • Socrates Salgado est passé par une manifestation dans l’État de Vargas pour chercher son épouse. Doté d’une santé délicate, apparemment il a été victime d’une attaque.
    • Yaneth Angulo Parra, enseignante à la retraite, a essayé de s’interposer dans une manifestation à côté de chez elle quand elle a été victime d’un coup de feu.
  • Officiers de police assassinés (7) :
    • Douglas Acevedo Sanchez, officier de la Police de Mérida, est décédé après avoir été victime de coups de feu tirés par des encagoulés.
    • Gerardo José Barrera Alonso, officier de Policarabobo, est mort après avoir été attaqué par des manifestants.
    • Jonathan Alexander Jimenez, officier de Dgcim, assassiné à El Guarataro.
    • Jorge David Escandon, officier de PoliCarabobo, a été tué par des présumés francs-tireurs.
    • Neumar Sanciemente était un Garde National Bolivarien, assassiné alors qu’il accomplissait son devoir.
    • Ronny Parra Araoujo, sergent de la Garde Nationale, assassiné à Aragua.
    • Wilfredo Mendoza, Guarde National Bolivarien, assassiné à Altamira alors qu’il n’était pas en service ; on attend les résultats de l’enquête sur la cause de la mort.
  • D’autres cas (30) sont en cours d’investigation, sans suffisamment de données diffusées pour savoir comment le décès est arrivé ou qui est le présumé homicide, ou bien il y a controverse sur le sujet Adrián Duque, Alfredo Carrizales, Andreson Abreu Pacheco, Armando Cañizales, Augusto Puga, César Pereira, Diego Arellano, Edy Terán, Elvis Montilla, Erick Molina Contreras, Fernando Rojas, Freiber Pérez, Hecder Lugo, Jhon Alberto Quintero, Johán Medina, José Gregorio Mendoza Durán, José Gregorio Pérez, Juan Antonio Sánchez Suárez, Juan Pablo Pernalete, Luis Miguel Gutiérrez, Manuel Sosa, Miguel Bravo, Miguel Castillo, Miguel ‘Mike’ Joseph Medina Romero, Roberto Durán, Rubén Morillo, Yeison Mora, Ynigo Jesús Leiva, Yorman Bervecia, et un jeune de 15 ans non identifié à Maracaibo).

Trois personnes (Diego Hernández y Manuel Castellanos, Rafael Balza Vergara) sont dans la liste de personnes qui circulaient près d’une manifestation et dans la liste de victimes des corps de sécurité.

D’autre part, il est nécessaire signaler les personnes décédées suite à un impact de sphères métalliques ou de billes de verre : Adrián Duque, Armando Cañizalez, César Pereira, Diego Arellano, Miguel Castillo, Roberto Durán, Yeison Mora.

Rapports officiels

Il est important de signaler que ce rapport d’investigation contient des propos informatifs seulement, fondés sur des notes de presse et des déclarations du ministère public, du Défenseur du Peuple, du ministère de Relations intérieures (ministère de l’Intérieur), du ministère de la Communication et l’Information, de fonctionnaires gouvernementaux (ministres, gouverneurs et maires), et dans certains cas, d’informations de presse. A aucun moment ce rapport prétend remplacer les organismes d’investigation.

Prière de consulter et contraster ces listings :

Cas non inclus

De manière à décider d’inclure ou pas des cas controversés, nous nous sommes appuyés sur la question « Sans ces violentes protestations, cette personne serait-elle encore en vie ? » Par conséquent, ce travail intègre plusieurs cas non inclus, pour des raisons différentes, dans les rapports du ministère public ou du Défenseur du Peuple.

Ce travail coïncide en grande mesure avec le rapport réalisé par une équipe du ministère du Pouvoir populaire pour la Communication et l’Information (MIPPCI). Néanmoins, ce rapport contient plusieurs cas d’action de tueurs à gages qui pour l’instant ne figurent pas dans ce travail :

Liste de personnes décédées ou assassinées

Ensuite, les décédés, classés de manière chronologique, en commençant par le plus récent.

Víctor Márquez, mort dans l’attaque au ministère du Logement à Maracaibo

Le 20 juillet, durant la « grève civique nationale » convoquée par la (Mesa) de l’Unité Démocratique il y eut une attaque incendiaire contre le bâtiment du ministère du Logement à Maracaibo, État de Zulia, avec le décès de Víctor Manuel Márquez, de 34 ans.

Manuel Quevedo, ministre du Pouvoir populaire pour le Logement, avait initialement informé qu’une personne était décédée près d’un groupe de 100 opposants violents, qui portaient des dispositifs incendiaires, étaient protégés par des armes à feu et qui avaient attaqué le siège du ministère, avec des dégâts dans son aile ouest.

« Malheureusement bloqué dans les flammes, un jeune s’est jeté dans le vide, sans avoir été identifié », confirmait Quevedo. « Un jeune est mort, endeuillant notre pays. Il s’agit d’un jeune trompé par les gens de droite », expliqua-t-il. Il informa également de l’évacuation de deux des agresseurs, avec des symptômes d’asphyxie « envoyés à l’hôpital Central de Maracaibo par la police de l’État de Zulia et gardés à vue ».

Postérieurement le ministère public informe du nom de la victime : Víctor Márquez, de 34 ans. Le 4e parquet du procureur de Zulia a été commissionné pour l’enquête sur les faits

Un jeune de 15 ans décède pendant la grève « civique » à Maracaibo

Le 20 juillet dernier, pendant la « grève civique » organisée par l’opposition, un jeune de 15 ans est mort durant la manifestation dans le secteur de Pomona, dans le quartier Manuel Dagnino de la ville de Maracaibo. Le journal Panorama rapportait des tirs d’un groupe de motards sur les manifestants à 20 heures.

Le ministère public informe que, pendant cette situation irrégulière, un jeune a été mortellement blessé dans la zone intercostale arrière gauche. Le procureur du 33e État de Zulia, Jhovanna Martínez dirige l’enquête.

Panorama a informé également de la mort d’une femme (deux femmes selon Noticia al Dia) pendant les saccages du supermarché Super Latino à Altos de Jalisco, suite à des informations du secrétaire de la sécurité et de l’ordre public à Zulia, Biagio Parisi. Il n’a pas été possible de trouver d’autres renseignements sur ces décès dans d’autres sources officielles.

Andrés José Uzcategui, mort en manipulant un explosif artisanal

Le 20 juillet après-midi, dans le cadre d’une « grève civique nationale » organisée par la Mesa de la Unidad Democratica (MUD) [coalition de partis politiques, NdT], on a rapporté la mort d’Andrés José Uzcategui Avila, âgé de 23 ans, durant une manifestation violente dans le secteur 5 de La Isabelica, à Valencia, Etat de Carabobo. On compte également six personnes blessées lors de cet événement.

Selon les informations préliminaires, plusieurs personnes manifestaient dans la localité, parmi lesquelles le jeune Andrés Uzcategui Avila, quand dans une situation irrégulière il a été blessé au thorax.

Certains médias, comme El Estimulo, ont dans un premier temps indiqué que le jeune était mort suite à l’impact d’une bombe lacrymogène. Puis, le ministre de l’Intérieur, Nestor Reverol, informait via son compte Twitter que le jeune était décédé « suite à la manipulation d’un engin explosif de fabrication artisanale au cours d’une manifestation violente ». Reverol a partagé une photo de la poitrine du jeune homme mutilée par un trou énorme.

Le ministère public a chargé la procureure 27 de Carabobo, Analia Aguilar, d’enquêter sur la mort du jeune.

Ronney Tejera et Eury Hurtado, assassinés à Los Teques

L’après-midi du 20 juillet, dans le cadre d’une « grève civique nationale » appelée par la Mesa de la Unidad Democratica (MUD), s’est produit un incident pendant une manifestation violente à Los Teques, au cours de laquelle ont disparu les jeunes Ronney Eloy Tejera Soler, âgé de 24 ans, et Eury Rafael Hurtado, âgé de 34 ans, dans le secteur de Santa Eulalia à Los Teques, Etat de Miranda.

Selon le ministère public, un groupe de personnes manifestait ce jour-là dans le secteur, quand la situation a dégénéré causant la blessure de personnes par armes à feu. Tejera Soler est mort sur place presque sur le coup, alors que Hurtado est mort quelques heures plus tard, après une intervention chirurgicale à l’Hôpital général Victorino Santaella de Los Teques. Les trois personnes également blessées ont été prises en charge par un centre d’assistance.

Le ministère public a requis l’arrestation de cinq officiers de la police municipale de Guaicaipuro, pour leur supposée responsabilité des faits, ayant également entraîné les blessures de trois autres personnes.

Au cours de la première comparution, le procureur national 85 et la procureure auxiliaire 24, José Alexis Martinez et Jenifer Rivera, ont inculpé Denys Montille Calderon (39), Guillermo Grillo Pérez (30), Jian Garcia Mendoza (39), David Velazquez Rodriguez (28) et Willy Diaz Torres (27) du délit d’homicide volontaire en bande organisée avec préméditation à l’encontre de Tejera et Hurtado ; et le même type de charge pour tentative de meurtre envers les blessés.

Ils ont été en plus inculpés pour usage illégal d’arme intégrée et modification de munitions.

Le contrôle judiciaire de la juridiction citée a étudié les éléments d’accusation présentés par les procureurs et a ordonné la détention des fonctionnaires au Centre pénitentiaire Yare III.

Héctor Anuel Blanco, assassiné avec un mortier et brûlé à Lecheria.

Le 18 juillet, on a rapporté l’assassinat d’Hector Anuel Blanco, âgé de 35 ans, qui se déplaçait à moto sur l’avenue Daniel Camejo Octavia à Lecheria, quand il fut attaqué par les membres d’un groupe de choc de l’opposition. Ils ont tiré sur lui avec un explosif artisanal et provoqué sa mort, selon les indications du blog La Tabla. Ils ont empêché l’enlèvement de son corps, qui gisait dans la rue, et y ont mis le feu.

Une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux, sur laquelle on voit plusieurs personnes cagoulées lui lancer des pierres et vérifier s’il était mort. Ont été mises en circulation également des vidéos et photographies montrant ce qui serait le moment de l’explosion, ainsi que le corps prenant feu.

Le corps a été récupéré par d’autres motards qui l’ont amené à la morgue du Cuerpo de Investigaciones Cientificas, Penales y Criminalisticas (Cicpc) [Centre d’investigations scientifiques, Judiciares et Criminelles, NdT], du secteur Boyaca III de Barcelona. Le bureau du procureur national 42 et le bureau du procureur 20 de l’Etat d’Anzoategui sont chargés de l’enquête sur le crime.

Le gouverneur de l’Etat d’Anzoategui, Nelson Moreno, a informé de l’arrestation de deux personnes impliquées dans cette mort. Un des citoyens a été identifié comme Rogelio Rodriguez et le second est un adolescent de 17 ans, selon CiudadCCS.

Anuel Blanco travaillait dans la prestation de services de transport pour la collectivité et faisait partie de la corporation des moto-taxis de la ville. Il résidait dans le secteur Bello Monte de la mairie Juan Antonio Sotillo, dans la zone nord, il laisse trois jeunes orphelins.

Xiomara Scott, femme de 61 ans assassinée à Catia durant un conseil interne de l’opposition

Le 16 juillet, alors que se tenait simultanément la simulation des élections de membres de l’Assemblée constituante et une consultation interne ou « plébiscite » de l’opposition, les médias indiquent qu’un groupe de motards armés est apparu aux abords de l’église El Carmen, sur l’avenue Sucre de Catia, proche du Parc Ali Primera. Ils sont présumés avoir tiré sur les personnes réunies sur le lieu pour la consultation interne de l’opposition, causant la mort de Xiomara Soledad Scott, âgée de 61 ans, qui travaillait comme infirmière à l’hôpital Dr Miguel Pérez Carreno.

Suite à l’attaque, Mme Scott a été transportée à l’hôpital périphérique de Catia, et est décédée peu après son arrivée. Au cours de l’événement, quatre femmes et un homme ont été blessés et pris en charge au centre d’assistance cité.

Le décès a été confirmé par le ministre de l’Intérieur, Nestor Reverol.

Le ministère public a informé le 25 juillet qu’il présentera devant le tribunal José Gregorio Rangel (43 ans), Gregooriths Isrraelys Solórzano (33 ans) et Yosbe Alexander Libera (22 ans), pour leur culpabilité présumée dans la mort de Scott.

Il faut noter qu’à quelques mètres de distance de l’église El Carmen se situe le lycée Miguel Antonio Caro, où vote le Président Nicolás Maduro, et où avait lieu ce jour-là la simulation des élections constituantes. Des centaines de personnes y étaient présentes pour voter et attendaient Maduro, qui n’est finalement pas venu suite aux actes de violence.

Le 18 juillet, la présidence soulignait qu’un communiqué émis par le Département d’État nord-américain exprimait sa préoccupation pour « les pertes humaines à Catia », et signalait comme très étrange que cet organisme étatsunien témoigne d’une telle préoccupation et aille autant dans le détail de cet événement.

Oswaldo Britt, 17 ans, renversé à Ciudad Bolivar

Le mardi 11 juillet fut rapportée la mort par renversement de l’adolescent Oswaldo Rafael Britt, âgé de 17 ans, alors qu’il participait à une manifestation violente dans le Paseo Meneses de Ciudad Bolivar. Le jeune fut renversé par un camion de l’entreprise publique HidroBolivar. Britt était étudiant dans un lycée situé près de la zone de l’incident.

D’après une note de presse de Transbolivar, le camion se dirigeait vers le siège administratif de HidroBolivar, situé dans la rue Pichincha de la capitale bolivarienne, et en circulant par la rue Bolivar il fut arrêté à une barricade par un groupe de d’individus cagoulés qui obligèrent « sous menace de mort, de leur remettre la remorque (tractée) de type Masparro, pour que les occupants accèdent à leurs exigences », signala la note de presse, en se fondant sur le témoignage de témoins et des trois membres d’équipage du véhicule de transport. Les faits survinrent « à l’entrée du bureau du doyen de l’Université de Oriente ».

Le texte signale que « ces individus, cagoulés et avec des cocktails molotov à la main, déplacèrent le pesant véhicule jusqu’au coin du Paseo Meneses pour y mettre le feu », mais à cause de leur incompétence à le conduire renversèrent le jeune Oswaldo Rafael Britt, qui mourut à l’hôpital de la Sécurité sociale du Dr Héctor Nouel Joubert, qui était relativement proche.

Après le renversement, le camion fut incendié par les manifestants violents.

Le gouverneur de l’État de Bolivar, Francisco Rangel Gomez, confirma aussi l’information à travers son compte Twitter. « Nous regrettons de devoir informer que dans la folie qui les a envahi, les agresseurs emportèrent le camion en renversant l’un de leurs compagnons, causant sa mort », indiqua-t-il ce mardi. « Nous déplorons que l’irrationalité de quelques-uns continue d’accroître le nombre de morts. Nous allons avec toute la force de l’État enquêter sur ces faits », ajouta-t-il.

L’entreprise HidroBolivar informa que « les trois travailleurs sont bien arrivés au siège après avoir été assistés par un conducteur qui les a sortis du lieu de l’assaut, à travers la barricade qui se trouvait devant le bureau du doyen de la UDO. Il doit être mentionné que ce type de véhicule est utilisé pour déplacer des équipements d’envergure, de grands moteurs ou des tuyaux dans les secteurs lointains du territoire de l’État, celui-là étant le deuxième camion qui a cessé de rendre service aux communautés ».

Les médias privés signalèrent que le jeune a été probablement renversé par ces mêmes travailleurs.

Le ministère public a commissionné les juges 43° nacional et 4° auxiliaires du premier circuit de l’État de Bolivar, Merving Ortega et Maria Pérez, pour enquêter sur la mort. En accord avec l’information préliminaire recueillie, le jeune était en train de manifester dans ladite zone. Durant une situation irrégulière il fut renversé par un camion, puis fut transporté à un centre d’assistance où il mourut.

Yanet Angulo Parra, enseignante à la retraite assassinée à El Tocuyo

La mort de l’enseignante Yanet Angulo Parra, 55 ans, a été confirmée le mardi 11 juillet. Elle a eu lieu pendant la nuit dans sa résidence située dans le lotissement de Villa Colonial, dans le village d’El Tocuyo dans l’État de Lara. Le ministère public a confié l’enquête au 21° procureur de Lara, Carlos Muñoz, selon une note de presse.

Conformément à l’information préliminaire, à quelque 100 mètres du lotissement il y avait une manifestation, quand surgit une situation irrégulière durant laquelle il y eut des coups de feu contre les personnes qui étaient dans le secteur. Lors des entretiens réalisés par le juge du cas, des témoins rapportèrent que la professeure retraitée se trouvait dans la rue du lotissement et en entendant les détonations courut à l’intérieur de sa maison où elle a été atteinte par un projectile à la tête.

Selon le journal El Impulso, l’enseignante « serait allée discuter avec les manifestants pour qu’ils mettent fin à leur manifestation qui maintenait fermée la voie d’accès principale au lotissement où elle aussi vivait ». Le site internet du journal El Nacional signala que Angulo Parra n’était pas en train de manifester. Les médias privés accusèrent la GNB d’être responsable du fait, mais sans offrir de preuves à ce sujet.

Le journal CiudadCCS du 13 juillet, en page 13, signala que les fonctionnaires de la Garde nationale bolivarienne étaient déployés sur le lieu dans une fonction d’ordre public et ont été attaqués par des coups de feu. La femme s’est retrouvée piégée au milieu du lotissement Villa Colonial.

Angulo était juge active de la Fédération vénézuelienne de canotage (FVC) durant 17 ans, et fut membre de la délégation de canotage participant aux jeux bolivariens, et des jeux Centroamericanos et Panamericanos de Rio 2007.

Manuel Villalobos, mourut dans un accident de la circulation en évitant une barricade

Le lundi 10 juillet le jeune Manuel Angel Villalobos Urdaneta, âgé de 22 ans, a perdu la vie dans un accident de la circulation alors qu’il tentait d’éviter une barricade. Les faits sont survenus à La Limpia, dans la ville de Maracaibo, Etat de Zulia. C’est ainsi que le publièrent le journal Panorama et le média digital Noticia al Dia.

Les faits survinrent à la hauteur du supermarché Latino à 23 heures, lundi. A cette heure, Villalobos conduisait une camionnette Terios rouge, mais en essayant d’esquiver des décombres et des troncs sur la voie, il perdit le contrôle de son véhicule qui se retourna.

Noticia al Dia partagea le témoignage d’un proche, qui signala que « le jeune se trouvait à une réunion avec plusieurs cousins et était allé aux boutiques de nourriture situées sur la place Indio Mara pour dîner. En rentrant chez lui dans le lotissement Gilcon, il fut surpris par un arbre que les guarimberos avaient mis sur la route comme barricade. Et en l’esquivant il percuta un tronc, sauta au-dessus et le véhicule se retourna restant dans l’autre sens de la circulation. »

Un oncle de Manuel Angel est allé à la morgue faire les démarches pour la remise du corps de son neveu.

Ruben Dario Gonzalez, assassiné par balles à La Isabelica

Le lundi 10 juillet a été rapporté l’assassinat de Ruben Dario Gonzalez Jimenes, dans le quartier de La Isabelica à Valencia, dans l’Etat de Carabobo.

Le jeune homme a été blessé par un tir au côté droit, selon une information du ministère public. Il a été amené par la suite à la polyclinique Elohim, où il est mort.

Il avait été initialement rapporté que l’adolescent de 16 ans avait participé à une manifestation violente avec d’autres jeunes encagoulés. Toutefois, Franklin Gonzalez, oncle de la victime, a affirmé à des médias que son neveu n’avait pas participé à cette manifestation.

« Il revenait de son entraînement de boxe. Il y allait tous les après-midis » et en revenant à sa résidence, il s’est retrouvé mêlé aux actions violentes. « Il ne manifestait pas. Il passait seulement par là », a signalé le journal CiudadCCS du 13 juillet.

La procureure 20° de l’Etat de Carabobo, Yusmar Casa, a été commissionnée pour mener l’enquête.

Le gouverneur de Carabobo, Francisco Ameliach, a demandé aux corps de sécurité d’enquêter en profondeur sur le regroupement qui a eu lieu dans le secteur 3 de La Isabelica où, selon lui, ont été planifiées les violences de ce lundi. La Guardia Nacional Bolvariana, via le compte @ZodiCarabobo, a démenti que ses effectifs étaient présents dans le secteur 3 de La Isabelica, où les faits ont eu lieu. « La GNB Carabobo n’est jamais allée dans le secteur 3 de La Isabelica où a été blessé par arme à feu le jeune Ruben Dario Gonzalez. »

Jonathan Jimenez, fonctionnaire du Dgcim assassiné à El Guarataro

Le mercredi 5 juillet, Jonathan Alexander Jimenez, 28 ans, a été assassiné. Il était fonctionnaire rattaché à la direction générale de la contre-intelligence militaire (Dgcim) qui apportait son soutien à la Police nationale bolivarienne (PNB) dans le cadre d’un affrontement après que des manifestants présumés de l’opposition ont causé du désordre et disparurent dans le quartier El Guarataro de la paroisse San Juan, à Caracas.

L’information a été publiée par le journal imprimé Ultimas Noticias (sa version numérique n’a pas publié la nouvelle), et par l’édition numérique de El Universal.

Selon des sources policières citées par El Universal, au moins 20 personnes du quartier El Guarataro ont attaqué au cocktail Molotov une patrouille de la PNB qui se trouvait sur l’avenue San Martin pour contrôler les « trancazos » opposants. Après les faits, les fonctionnaires demandèrent l’appui de diverses commissions des Fuerzas de Acciones Especiales, de la PNB et de la Dgcim.

Quand les fonctionnaires de la Dgcim sont arrivés sur les lieux, ils furent accueillis par des tirs. Dans la fusillade, Jimenez a reçu un impact de balle dans la poitrine et un autre dans la jambe. Emmené à une clinique privée, il mourut en chemin.

Pendant la fusillade, un autre fonctionnaire de la Contre-intelligence a été blessé au bras. Il a été identifié comme étant le sous-commissaire Milder Martinez.

Le ministère public a commissionné le procureur 55 de l’aire métropolitaine de Caracas.

Engelberth Duque Chacon est mort à Tariba en manipulant un explosif artisanal

Le mardi 4 juillet est mort le jeune Engelberth Duque Chacon, 25 ans, selon l’information du ministre vénézuelien des Relations intérieures, de la Justice et de la Paix, Néstor Reverol. Le jeune est mort « en manipulant un engin explosif artisanal pendant une manifestation violente ». C’est ainsi qu’il l’annonça sur son compte Twitter, démentant les députés d’opposition José Manuel Olivares et Juan Requesens, du parti d’opposition Primero Justicia, qui avaient affirmé que le jeune était mort d’un impact de bombe lacrymogène.

L’événement survint rue 14 du secteur de Tariba, municipalité de Cardenas de l’État de Tachira, durant « les émeutes convoquées par la droite terroriste » pour ce lundi. « Le jeune a essayé d’actionner un engin explosif (un mortier), au moment où la GNB récupérait deux remorques de combustible enlevées », indiqua Reverol. Le ministre demanda : « que cesse la violence et construisons avec le peuple le chemin de la paix ».

Le jeune fut initialement identifié par les opposants comme « Enyelberth Moncada ».

Au travers de différents comptes, comme @RedFOX_XXI, qui dirige l’information des brigades de sécurité de l’État, des photos du corps de Duque Chacon ont circulé, qui montrent les graves blessures provoquées indubitablement par une explosion.

Postérieurement, le journal La Nacion signalait que « selon le résultat de l’autopsie légale, pratiquée ce même mardi pendant la nuit sur le cadavre à la morgue de l’Hôpital Central de San Cristobal et en présence de représentants du ministère public, les lésions gravissimes qu’il subit au niveau du côté gauche de la poitrine et qui lui détruisirent le cœur, ainsi que quelques brûlures au bras gauche, la zone génitale et une partie des jambes, correspondent à l’explosion très proche d’un engin de cette nature ».

« De présumés témoins indiquèrent qu’à l’explosion du mortier, le tube ou lance-mortier qui était utilisé explosa aussi, avec les conséquences létales qui suivirent », signala le journal. « Ce qui exclut que Engelberth ait été la cible d’une bombe lacrymogène jetée par quelque organisme de sécurité, impactant sa poitrine, comme l’ont raconté certains dirigeants politiques et sur les réseaux sociaux. »

Ce serait le troisième opposant qui meurt victime de l’usage d’explosif, avec Neomar Lander et Nelson Arévalo Avendaño.

Ils brûlent vivantes deux personnes sur les barricades à Maracaibo

Le mercredi 28 juin, durant la manifestation connue comme « la grande émeute nationale » organisée par La Mesa de la Unidad Democratica (Mud) dans tout le pays, un camion a été attaqué à une barricade sur l’avenue Sabaneta, à la hauteur du pont España, dans la municipalité de Maracaibo de l’État de Zulia.

José Bravo, de 33 ans, conducteur du camion Chevrolet NPR, plaque A97AM1A, informa le journal Panorama que « nous allions sur notre route en direction de la C-1 quand nous sommes tombés sur une guarimba près de l’Ivss. Ceux qui étaient retranchés nous lancèrent des pierres pour piller le camion et en reculant nous avons renversé un motard ». Le motard resta blessé sur la chaussée « et à ce moment ils nous lancèrent des cocktails molotov et le camion a pris feu. Le jeune homme est mort brûlé ».

José Galindo, directeur de la protection civile, informa que Bravo, le conducteur du camion, subit des brûlures sur 95 pour cent de son corps. Il fut emmené à l’Unité des Brûlés de l’hôpital Coromoto de Maracaibo. Il mourut le jeudi 29 juin au soir, selon le rapport du journal Ultimas Noticias.

Alexander Rafael Sanoja Sanchez, 38 ans. Photo pour Noticia al dia

Le motard, qui mourut à l’instant totalement brûlé, ne fut pas identifié dans un premier temps. Il fallut attendre le jeudi 29 juin pour que sa famille finalement l’identifie : il s’agissait de Alexander Rafael Sanoja Sanchez, 38 ans, père de deux enfants de 8 et 13 ans et employé de la clinique Falcon.

Sa famille raconta au média numérique Noticia Al Dia les graves problèmes que rencontrait Sanoja à la sortie de son travail dans la capitale de Zulia, pour essayer d’arriver chez lui dans la municipalité Santa Rita, sur la côte orientale du lac. Les blocages dans toute la ville empêchant les transports publics de parvenir à leur destination. Finalement, Sanoja se déclara vaincu et décida de rester chez sa belle-mère à El Pinar, et pour y aller prit un taxi à moto.

C’est quand ils arrivèrent au pont España qu’ils percutèrent le camion cava NPR, qui reculait pour essayer d’échapper aux opposants violents qui leur lançaient des pierres. Le conducteur de la moto perdit le contrôle quand surgit le camion, explosant contre lui. Le feu se chargea de consumer les deux véhicules et les flammes enveloppèrent entièrement Alexander Rafael Sanoja, qui mourut sur place le corps brûlé à cent pour cent.

L’histoire tragique de la mort de Bravo et Sanoja ne se propagea pas aux médias internationaux.

Quatre personnes assassinées pendant les manifestations de Barquisimeto

Les journées du jeudi 29 et vendredi 30 juin ont été particulièrement dures pour les habitants de Barquisimeto, ainsi que pour les autres citées de l’État de Lara. Après l’appel au « blocus » du mercredi 28, des bandes de délinquants proches de l’opposition se sont approprié des barricades et des piquets placés sur les avenues pour voler les personnes qui y circulaient, pour mettre à sac les camions, les marchés ainsi que les petits commerces de nourriture.

Dans ces actes violents, le ministère public signale la mort de quatre personnes dans différents incidents à Barquisimeto.

  • Rubén Morillo, 33 ans. Des photos diffusées par des politiciens d’opposition le montrent participant à une barricade dans l’urbanisation Obelisco de Barquisimeto. Il a reçu une balle en pleine poitrine. Le média antichaviste El Impulso accuse la GNB, en citant des membres de la famille.
    Rubén Morillo
  • José Gregorio Mendoza Duràn, 44 ans. Essayait de protéger sa boucherie des saccages. Les médias se contredisent ; certains accusent la GNB, d’autres accusent d’éventuels « groupes ».
    José Gregorio mendoza (à droite) à côté de son fils aîné
  • Fernando Rojas, 49 ans. Selon le quotidien El Impulso, le jeudi 29 juin Rojas se trouvait en compagnie de son ami César Lovera, 39 ans, dans un atelier propriété de ce dernier quand des civils cagoulés et armés ont fait irruption, les ont maîtrisés, volés et ont ouvert le feu contre eux. Lovera est dans un état grave selon MP.
  • Ramsés Enrique Martinez, 20 ans. Jeune militant du Front Francisco de Miranda (FFM). Fut blessé par balle l’après-midi du vendredi 30 juin sur l’avenue Libertador de Barquisimeto, en essayant avec un groupe d’enlever une barricade dans le secteur La Botella, information du directeur de l’État du FFM, José Santeliz.Martinez a reçu une balle dans la tête après avoir quitté une barricade placée par des groupes violents financés par la droite. Les faits se sont produits ce vendredi après 18 heures dans cette ville du centre-ouest du pays, assiégée ce vendredi par la violence promue par la droite. Martinez a été immédiatement transporté à l’hôpital Central Antonio María Pineda de Barquisimeto, dans « un état très grave et critique. Il vient de mourir », a rapporté ce samedi par voie téléphonique le directeur du FFM à Lara. José Santeliz a déclaré que Ramsés Martinez avait 20 ans, il militait au Front Francisco de Miranda depuis l’âge de 16 ans. Par ailleurs il effectuait un travail social dans la Mission Jeunes de la Patrie Robert Serra et étudiait à la Mission Ribas. Ramsés « était un travailleur impliqué dans toutes les tâches du front », spécialement dans sa communauté de Valle Lindo mais aussi à Ruezga et d’autres communautés mitoyennes.

Pour enquêter sur ces quatre faits, le ministère public a saisi le juge 21° compétent en droits fondamentaux Alfonso De La Torre, ainsi que la juge 6° de cette même juridiction compétente en délits communs, Luz Marina Araujo. Le juge en droits fondamentaux enquêtera sur les décès de Morillo et Mendoza, tandis que celui des délits communs s’occupera des autres décès.

Eduardo Màrquez, blessé dans une manifestation à Pie de Llano, État de Mérida.

Vendredi 30 juin, mort d’Eduardo José Màrquez Albarràn (20 ans), étudiant en tourisme à l’Université polytechnique de Merida. Il était hospitalisé depuis le 13 juin, suite à une blessure lors d’actes violents dans une manifestation dans le secteur de Pie del Llano pendant lesquels on déplore aussi la mort du superviseur en chef de la police de cet État fédéral, Douglas Acevedo Sanchez, 45 ans. Informations du ministère public dans un communiqué de presse.

Les juges 38° et 4° de l’État, Vladimir Angel et Maureen Rojas, ont été respectivement mandatés depuis le 13 juin pour les enquêtes.

Pendant les faits du 13 juin on déplore aussi parmi les blessés un officier de police de cet État ainsi qu’un civil, tous deux en phase de récupération. Selon le ministère public, les témoins des faits ont rapporté qu’un groupe d’inconnus à ouvert le feu contre les manifestants du secteur Pie del Llano.

Selon le gouverneur de Mérida, Alexis Ramirez, « depuis tôt le matin il y avait des foyers de groupes violents au Carrizal, Pie de Llano et à Humboldt, et la police a agi et ouvert le passage. Suite à cela les groupes ont lancé un assaut et ont ouvert le feu contre les concitoyens ». Le gouverneur assure que Marquez circulait dans cette zone.

Alfredo Figuera, assassiné à El Limon, État de Aragua

Le jeudi 29 juin, le ministère public a confirmé la mort de Alfredo Figuera, 18 ans, blessé lors d’une manifestation le 26 juin sur l’avenue Caracas à Limon, bourgade de l’État de Aragua.

Selon le rapport préliminaire, lundi après-midi le jeune circulait sur l’avenue alors qu’une manifestation était en cours. Il a reçu en pleine tête un coup de feu tiré par des individus sur une motocyclette. Il a été immédiatement transporté à l’Hôpital Central de Maracay, où il est décédé trois jours plus tard.

Selon le quotidien El Siglo, Figuera se trouvait lundi à Limon dans un cyber café en train de préparer la thèse qu’il allait présenter dans son centre éducatif, le collège Cristo Rey, quand des manifestations ont éclaté dans le secteur. Heidi Gutiérrez, la tante du jeune garçon a déclaré au quotidien qu’il ne participait pas aux manifestations et qu’en sortant du local il a reçu un impact en pleine tête. Des voisins l’ont secouru et alerté la famille.

Le rêve d’Alfredo était de servir son pays en entrant à l’école des cadets, raison pour laquelle il préparait les documents nécessaires pour préparer sa demande d’admission.

Le jeune avait été identifié initialement comme « José Figuera », et de nombreux dirigeants politiques de l’opposition avaient informé de sa mort le 27 mars. « La dictature assassine a tué José Figuera, 17 ans, étudiant à Mario Briceño Iragorry. Hier, ils lui ont tiré dans la tête », a twitté Lester Toledo, dirigeant de Volonté Populaire, mardi dernier.

Dans la soirée et dans la nuit du 26 juin, on a constaté des affrontements et des pillages à Maracay, lieu d’où l’opposition appellera à une série de manifestations sous le nom de « rancazo » [NdT : la Trique]. Les actions violentes signalées tout le long de la journée ont causé des destructions dans des institutions étatiques comme la CanTV et le service des impôts de la ville de Maracay, ainsi que des destructions dans un commissariat de police et des dépendances de la mairie de Mario Briceño Iragorry, selon le récit du journal Panorama. Dans la commune Mario Briceño Iragorry, à l’est de Maracay, des groupes violents ont incendié le siège de la Protection civile et le dépôt de la Maintenance urbaine de la commune, situé sur l’avenue Caracas de El Limón, avant de se déchaîner contre un commissariat de la police d’Aragua.

Victor Betancourt, renversé à Cumaña

Víctor Manuel Betancourt, âgé de 18 ans, est mort le soir du mercredi 28 juin après que le conducteur d’un véhicule modèle Yaris l’a renversé pendant la manifestation nommée « el gran trancazo nacional », entre les secteurs Nueva Cumaná et San Miguel de l’avenue Cancamure, à l’ouest de Cumaná. C’est ce qu’a déclaré la journaliste Nayrobis Rodríguez dans El Pitazo, site d’information sur internet d’opposition.

Betancourt, qui résidait dans le secteur Sabater, une zone voisine de la paroisse Altagracia, a subi des attaques multiples d’un véhicule qui reculait entre les secteurs Nueva Cumaná et San Miguel. Il a été transporté à l’Hôpital universitaire Antonio Patricio de Alcalá (Huapa).

Diverses versions circulent concernant le décès de Betancourt. Au centre sanitaire, les familles ont signalé aux autorités policières que Betancourt ne participait pas à la manifestation organisée par la Mesa de la Unidad Democrática (MUD), nommée Trancazo Nacional, mais qu’il sortait d’une boulangerie proche, où il s’était rendu pour accompagner un proche. Quelques voisins ont signalé que le jeune appartenait au groupe de rebelles qui ont attaqué des manifestants, version démentie par sa famille. Le conducteur aurait été arrêté et résiderait au siège du Centre de trafic routier de Cumaná.

Carlos Valera, personne âgée victime d’un braquage alors qu’il s’échappait des barricades

Monsieur Carlos Luis Varela Contreras, homme de 77 ans, a été assassiné ce mercredi 28 juin alors qu’il conduisait avec son épouse de 66 ans, essayant de regagner son domicile situé dans la résidence Los Bucares, à La Mora, municipalité de Palavecino, entre 6 h 30 et 7 heures du soir. Les accès étaient fermés pour le « Gran Trancazo Nacional », manifestation organisée par l’opposition.

« Ils ont pris des chemins de traverse », ont déclaré des témoins cités par le journal El Impulso. C’est ainsi qu’un délinquant l’a intercepté pour s’emparer de son véhicule, un Mitsubishi Lancer. Devant la résistance au braquage, il a tiré et tué le conducteur. « Valera Contreras a pris un chemin de terre situé entre un supermarché et un collège, passant par l’Asentamiento Campesino La Mora. Il faisait déjà sombre, M. Valera circulait en Mitsubishi Lancer quand un individu s’est jeté sur lui au passage », déclare le journal.

Reine Valera, fille de l’homme assassiné, a déclaré que « ce n’est pas une façon d’agir, tout cela est de la faute des barricades. Ce qu’il font c’est tourmenter les gens et faciliter la vie des délinquants afin qu’ils agissent. »

La victime avait travaillé 33 ans au sein d’Enelbar, aujourd’hui Corpoelec, et était retraité de cette compagnie d’électricité. Son épouse est retraitée.

Luiyin Paz, renversé à Maracaibo

Le jeune Luiyii Alfonso Paz Borjas, âgé de 20 ans, cité par le ministère public comme Luigin Paz, est mort mercredi 28 juin alors qu’il participait à la manifestation d’opposition connue sous le nom de « el grand transcazo nacional » à Maracaibo. « La victime était sur une barricade quand elle a été renversée par un camion citerne à l’échangeur Perijá », a communiqué le ministère public dans un tweet.

Selon le site internet d’information Noticia al Día, il essayait de contrôler un camion citerne pendant « el trancazo » mais le chauffeur a accéléré et l’a renversé. Le média Versión Final assure que Pas Borjas « se serait juché sur un camion citerne. Le conducteur a démarré le véhicule, Paz a sauté et lorsqu’il est tombé le véhicule l’a écrasé ».

Le Procureur 4 de l’État Zulia a été chargé de l’enquête sur cette mort.

Roberto Durán, assassiné à Lara

Le mercredi 28 Juin on a rapporté la mort de Roberto Enrique Durán Ramirez, âgé de 24 ans. Le décès de ce jeune a été relayé par des médias numériques et trois députés de l’opposition, selon le journal CiudadCCS. Sa mort aurait eu lieu à l’occasion de la manifestation de l’opposition connue sous le nom de « el gran trancazo nacional », dans le lotissement Sucre de Barquisimeto, État de Lara. Le corps présentait une blessure à la poitrine.

Selon le journal El Impulso, le jeune est décédé suite à un impact au sternum, sur le côté supérieur gauche. L’autopsie a été réalisée par les fonctionnaires de la direction des Homicides de la Cicpc (Cuerpo de Investigaciones penales y Criminalísticas – Organisme d’enquêtes pénales et criminelles) et l’Unité criminaliste contre la violation des droits du ministère public, en présence d’Alfonso de la Torre, procureur auxiliaire au parquet 21 compétent sur les Droits fondamentaux.

« L’autopsie a duré plus de deux heures et a permis de confirmer qu’on a effectivement extrait une balle de la blessure, présente dans la poitrine de Roberto Durán. La lésion avait deux centimètres de diamètre et était de forme ovale. La balle aurait pénétré de haut en bas. »

Le jeune n’était jamais allé manifester, mais « en voyant une telle foule dans la rue, il s’est enthousiasmé et est sorti », déclare le journal, qui reproduit des témoignages accusant la GNB (Guardia Nacional Bolivariana).

La nouvelle a été annoncée par les députés de l’Assemblée nationale Alfonso Marquina, José Manuel Olivares et Juan Guaidó via leurs comptes officiels du réseau social Twitter. Le maire de la municipalité Iribarren de Barquisimeto, Alfredo Ramos, a fait de même.

Isael Macadán, mort à Barcelone

Le jeune Isael Jesús Macadán Aquino, âgé de 18 ans, est décédé mercredi 28 juin après une manifestation sur l’avenue principale du secteur Tronconal Quinto de Barcelona, municipalité Simón Bolívar de l’Etat Anzoátegui. Selon diverses sources, la manifestation a abouti à des pillages.

Le ministère public signale qu’à l’aube du mercredi une « situation anormale » au cours de laquelle un jeune a reçu un coup au bras et un autre à la tête. La victime a été transportée vers un service de consultations ambulatoires, où il est entré sans signes vitaux.

Le ministère public va inculper deux hommes pour l’homicide du jeune homme, Rafael José Ramírez et Tomás Julio Martínez, lesquels ont été arrêtés le jour même par le Cicpc. L’enquête est dirigée par le procureur auxiliaire 20 de la juridiction concernée, Luis Gonzalo Galindo.

Sergent Ronny Parra, de la Guardia Nacional Bolivariana

Le mardi 27 juin est décédé le sergent-chef de la Guardia Nacional Bolivariana Ronny Alberto Parra Araujo, âgé de 26 ans, qui avait été blessé quelques heures plus tôt à l’occasion d’une « situation irrégulière » advenue dans le secteur El Castaño, à Maracay, état d’Aragua. C’est ce qui a été confirmé par le ministère public.

La procureure 4 de Aragua, Zully Álvarez, a été saisie pour mener l’enquête. Selon diverses sources Parra a été blessé dans la région de l’aine, ce qui a provoqué une lésion vasculaire sur la fémorale gauche et une perforation de l’iléon. Il est décédé au centre médical Macaray, dans l’unité de soins intensifs.

Selon le journaliste des événements Román Camacho, Parra a été blessé alors qu’il s’opposait au pillage du supermarché Wallio du secteur El Castaño à Macaray, ce lundi soir et mardi très tôt le matin. Dans la capitale de l’État d’Aragua des pillages ont eu lieu dans différents locaux commerciaux après les appels de l’opposition à manifester contre l’Assemblée nationale constituante par un « trancazo » ou blocage des moyens de communication.

Le ministère public signale qu’à l’aube du mardi un effectif militaire se trouvait bien dans la localité d’Araguene afin de rétablir l’ordre public aux alentours des établissements commerciaux. Suite à une situation irrégulière, plusieurs personnes armées arrivées sur les lieux ont tiré sur Parra Araujo, qui s’est trouvé blessé à la hauteur de l’aine, blessure pour laquelle il a été transporté au centre médical de Maracay, où il est décédé quelques heures plus tard.

Jhonatan Zavatti, assassiné à Petare

Jhonatan José Zavatti Serrano, âgé de 25 ans, a été blessé par balle à la tête le lundi 26 Juin à Petare, Etat de Miranda, au cours des manifestations ou « trancazos » appelées par la Mesa de la Unidad Democrática (MUD).

Selon l’information préliminaire publiée par le ministère public (MP), pendant la nuit de lundi dernier, le jeune se promenait sur la rue principale 5-juin de la paroisse Petare, municipalité Sucre de l’entité, où se déroulait une manifestation, quand il a été blessé par un tir dans la tête.

Zavatti a été transporté à l’hôpital Doctor Domingo Luciani, centre dans lequel il a été opéré. Il est cependant décédé dans la soirée du mardi 27 juin. Le ministère public (MP) a nommé ce mercredi un procureur pour enquêter sur le cas.

David Vallenilla, mort suite à un tir de chevrotines alors qu’il attaquait la base de La Carlota

Le 22 juin dernier a été confirmée la mort de David José Vallenilla Luis, jeune homme de 22 ans, qui participait avec d’autres jeunes à un assaut contre la base militaire de La Carlota.

Des vidéos et des photos montrent un sergent de la police aérienne, qui a été identifié par la suite comme Arli Cleiwi Méndez Terán, tirant à très courte distance avec ce qui semblait être un fusil à chevrotines en plastique sur Vallenilla Luis, qui à cet instant semblait sur le point de lancer un objet à l’intérieur de la base. Une des vidéos peut être lue ainsi. Vallenilla était à l’extérieur de la base, et Méndez Terán à l’intérieur, tous deux séparés par la grille qui entoure la base militaire. Il semblait y avoir environ deux mètres de distance entre les deux hommes au moment du tir.

Vallenilla s’est levé après avoir reçu l’impact. Il a marché sur quelques mètres, après quoi il dut être secouru par deux autres jeunes car il était sur le point de s’écrouler.

La mort de Vallenilla intervient plusieurs heures après une attaque contre la base militaire, au cours de laquelle les grilles ont été renversées et les jardins de la base investis avec lancement de pierres, cocktails Molotov et explosifs artisanaux.

Le ministre de l’Intérieur, Néstor Reverol, a indiqué le soir-même que « ce sergent avait employé une arme non autorisée pour repousser l’attaque, causant la mort d’un des participants à l’assaut. Le contingent militaire est actuellement soumis aux procédures légales pour le respect de la justice », a expliqué le ministre.

Selon le communiqué de presse émis par le ministère public, le jeune a reçu trois tirs au thorax. Luis Dordelly, procureur 126° de la zone métropolitaine de Caracas (AMC) a été nommé pour enquêter sur la mort de Vallenilla. Des experts de l’Unité criminaliste contre la violation des droits fondamentaux du ministère public et du Corps des enquêtes scientifiques, pénales et criminelles (Cicpc, police scientifique) se sont rendus au Service national de médecine et sciences légistes, afin de pratiquer l’autopsie.

Tarek William Saab, médiateur, a expliqué à 22 h 41 que l’auteur des tirs répond au nom de Arli Cleiwi Méndez Terán. Il est actuellement détenu sur ordre de la Direction générale de contre-intelligence militaire (Dgcim). « Dans quelques heures il sera mis à la disposition des tribunaux compétents, pour être jugé sur des faits si terribles », a-t-il ajouté. Il serait le premier militaire d’un corps différent de la Garde nationale, a être reconnu responsable de la mort d’un opposant.

Saab a également ajouté qu’il y a « une interdiction expresse de l’usage d’armes, intimée par le Président Nicolás Maduro pour contenir les atteintes à l’ordre public, ainsi que il est établi en fondement des principes de proportionnalité », a-t-il dit en se référant aux articles 55 et 68 de la Constitution. Le Président Maduro a ordonné, depuis des semaines, que ne soient pas utilisés de fusils à chevrotines en plastique pour contrôler les manifestations publiques, même si l’officier n’était pas chargé de maintenir l’ordre public mais était sentinelle de la base militaire.

« Le bureau du Médiateur met en garde les forces de l’ordre public, a ajouté Saab, d’agir dans le respect rigoureux de ces règles légales. En même temps, nous rappelons que le fait de manifester pacifiquement selon l’article 68 de la Constitution ne comprend pas l’attaque de bases militaires, comme ce qui s’est passé récemment. »

Selon les résultats de l’autopsie, que l’oncle de la victime, Able Duarte Vallenilla, a communiqué à des médias privés, le jeune homme est mort « d’un choc hypovolémique, avec hémorragie interne due à une perforation des cœur, poumons et foie résultant d’un tir sur la face antérieure du thorax avec une arme à feu à projectiles multiples. »

Le site web La Tabla a informé que l’objet que Vallenilla allait lancer contre la base aérienne serait une grenade lacrymogène APG-111 fabriquée par CVIM (entreprise publique d’industrie militaire) et son associé espagnol Falken. Selon l’article, ces groupes de choc de l’opposition ont l’habitude de prendre les lacrymogènes que leur lancent les corps de sécurité, de les vider et les remplir avec des explosifs pyrotechniques pour les utiliser lors de leurs agressions. On ne sait pas si c’est le cas ici.

Fabían Urbina, tué par un tir à l’échangeur Altamira

Ce 19 juin 2017, Fabián Urbina, âgé de 17 ans, a été assassiné par un tir alors qu’il participait avec d’autres jeunes à une manifestation violente à l’échangeur Altamira de l’autoroute Francisco Fajardo, à Caracas.

Le groupe de jeunes s’opposait à un groupe de soldats de la Garde nationale, qu’ils dépassaient en nombre et faisaient reculer. Les jeunes ont poursuivi les soldats, quand l’un d’eux, illégalement, a sorti une arme à feu et a tiré sur les jeunes, en blessant plusieurs par balle, et touchant Urbina à la poitrine. Les faits peuvent être vérifiés sur plusieurs photographies et vidéos publiées le jour même sur les réseaux sociaux.

Immédiatement, le ministre vénézuélien de l’Intérieur, Néstor Reverol, et le commandant de la Garde nationale bolivarienne, José Benavides Torres, ont condamné le fait et informé que les fonctionnaires impliqués dans l’utilisation de leurs armes seront arrêtés et mis à disposition de leur commandement.

Le ministère public a communiqué dans la soirée du lundi que des experts de l’Unité criminelle contre la violation des droits humains participeront à l’autopsie et aux autres expertises en relation avec le crime. Renny Amundarain, procureur de la zone métropolitaine de Caracas (AMC), a été nommé pour diriger l’enquête.

Le médiateur, Tarek Wiliam Saab, qui a condamné les faits, a informé que les fonctionnaires de la Défense ont confirmé que deux soldats de la Garde nationale bolivarienne étaient arrêtés en tant que présumés responsables. De même, il a condamné « l’usage de la violence par ceux qui dénaturent les manifestations pacifiques, car la violence engendre plus de violences provoquant davantage de morts et de destruction ».

Le jeune homme était de Turmero, État d’Aragua, et étudiait la publicité et le marketing à l’Institut universitaire de technologie Antonio Ricaurte (IUTAR).

Nelson Arévalo Avendaño, est mort en manipulant un explosif à Lara

Le vendredi 16 juin 2017 est mort le jeune Nelson Arévalo Avendaño, 22 ans, en manipulant un explosif artisanal pendant des actions violentes de l’opposition dans l’État de Lara, informe le ministre de l’Intérieur, Justice et Paix, Néstor Reverol, via son compte Twitter.

« Ce jeune se trouvait dans une manifestation violente de la municipalité de Lara », a signalé Reverol. « Des témoins affirment que la bombe a explosé sur lui », a-t-il indiqué. Il a précisé qu’Arévalo a été transporté au centre de Santé le plus proche, où il est arrivé sans signe de vie. « Nous sommes désolés que des vies innocentes soient perdues et que des jeunes soient manipulés par cette droite violente », a-t-il déclaré.

Le compte twitter @RedFOX_XXI, qui gère l’information de police, réussit à publier des images très fortes des blessures que Arévalo avait subi, et qui furent aussi publiées sur le portail La Tabla.

Selon une note de presse du ministère public, Arévalo se trouvait sur l’avenue Hernán Garmendia de Barquisimeto. En accord avec son information préliminaire, approximativement à 4 h 30 de l’après-midi, le jeune se trouvait sur l’avenue susmentionnée, où se déroulait une manifestation, quand il a provoqué une altercation et a été blessé au cou. Selon le rapport de victimes de ladite institution, Arévalo se trouvait dans une manifestation sur l’avenue Hernán Garmendia quand plusieurs individus ont tiré vers les manifestants, le blessant au cou.

La procureure de l’État de Lara, Luz Marina Araujo, a été saisie pour enquêter sur les faits.

José Gregorio Pérez, assassiné à Rubio, dans l’État de Tachira

Le jeudi 15 juin fut assassiné le jeune José Gregorio Pérez, de 20 ans, alors qu’il manifestait à Rubio, dans la municipalité Junin de l’État de Tachira, avec des étudiants de l’Université pédagogique expérimentale libertador (Upel). Selon le ministre des Relations intérieures, Néstor Reverol, deux individus se présentèrent sur une motocyclette et, sans hésiter, tirèrent sur les manifestants, blessant le jeune dans la région infra orbitale droite, qui fut admis à l’hôpital sans signe de vie.

Le ministère public l’a identifié comme étant José Gregorio Pérez Caicedo. Selon ce qui a été dit, « est survenue une situation irrégulière dans laquelle Pérez Caicedo reçut une balle au visage. Immédiatement, le jeune fut secouru et transféré à l’hôpital Padre Justo de la municipalité Junin, où il arriva sans signe de vie ».

Reverol déplora l’assassinat et dénonça que dans ce village frontalier il y avait la présence de paramilitaires colombiens « recrutés par la droite violente pour créer de la terreur, du chaos, et simuler ce type d’événements pour inculper le gouvernement », indiquant qu’il a été désigné une commission spéciale du Cicpc pour enquêter sur ce cas. Il a été collecté 8 douilles sur le site de l’événement et le jeune a reçu une balle qui n’est pas ressortie, ce qui permettra d’obtenir des preuves supplémentaires.

Luis Vera Sulbaran, renversé durant les manifestations violentes à Maracaibo

Le jeudi 15 juin est mort à Maracaibo, dans l’État Zulia, le jeune Luis Enrique Vera Sulbaran, 20 ans, étudiant en comptabilité publique à l’Université Rafael Belloso Chacin (Urbe). Le ministre des Relations intérieures vénézuélien, Néstor Reverol, signala que l’incident se passait sur le périphérique 2 de l’avenue Guajira, au nord de Maracaibo, où un groupe de manifestants essayèrent de séquestrer un véhicule qui transportait des médicaments pour une parapharmacie. Le conducteur a accéléré pour essayer de s’échapper et a écrasé Vera Sulbaran.

Le véhicule fut poursuivi et brûlé par les manifestants après le retournement. Le conducteur fut sauvé par le corps de police de l’Etat de Zulia et gardé à vue pour les investigations nécessaires.

Selon le ministère public, il s’agit de Darwin José Rubio Ferrebu, de 37 ans, qui fut présenté devant un tribunal de contrôle de l’État de Zulia, et écroué le 17 juin. Il lui fut assigné le 11e juge de l’État de Zulia, Yannis Dominguez, pour effectuer l’enquête. Il fut déclaré coupable du délit d’homicide intentionnel qualifié avec préméditation et pour des motifs futiles et ignobles.

Le site web Noticia al Dia a réussi à obtenir le témoignage du conducteur. Rubio conduisait jusqu’à l’intersection avec le périphérique 2, d’où surgirent un groupe de jeunes. L’un d’eux traversa sans jamais s’arrêter. Darwin a dit qu’il s’est senti paniqué et s’est enfui quand le groupe de jeunes se mit à courir derrière la camionnette. « Je me suis dit : « s’ils m’arrêtent, ils me tuent » et c’est pour ça que je n’ai pas freiné. J’ai poursuivi mon chemin et j’ai sursauté quand j’ai vu ce groupe de personnes », raconta Rubio.

« Le détenu n’a pas réalisé qu’il avait renversé l’étudiant. Les cris des personnes et l’officier qui l’a arrêté lui en rendirent compte », expliqua un porte-parole de la police scientifique.

Sur cet incident, le Président Nicolas Maduro déplora la mort de Vera Sulbaran : « Je le dis du fond du cœur, il y eut deux victimes aujourd’hui : le jeune qui aurait dû être tranquille, plongé dans ses études que lui garantissait la Patrie, et le transporteur qui, en plus de la confusion, la violence, les circonstances et ses responsabilités légales, est aussi une victime qui par peur, ou désespoir, a agi comme il a agi. »

Maduro fit un appel « au plus grand calme à la population, à la plus grande prudence et à la plus grande tranquillité pour éviter des incidents violents, y compris avec des groupes de guarimberos et pour que ne se répètent pas les événements de Zulia », souligna-t-il.

José Lorenzo et Luis Machado, motards qui moururent sur l’autoroute de Prados del Este

Mercredi 14 juin dernier deux motards sont morts sur l’autoroute Prados del Este, à l’est de Caracas, lors d’une collision routière qui survint à cause des barricades sur la route pour le « sit-in » ou la manifestation à l’initiative de l’opposition, informa le ministre des Relations intérieures, Néstor Reverol.

José Amado Lorenzo Gonzalez, 50 ans, mourut sur place de polytraumatisme généralisé, alors que Luis Alberto Machado, 27 ans, mourut pendant son transfert à un centre d’assistance, informa le ministre.

« Ces personnes moururent après une collision frontale sur l’autoroute Prados del Este alors qu’elles fuyaient des groupes violents dans la zone », expliqua-t-il par le réseau social Twitter.

Les deux conducteurs se déplaçaient chacun sur sa propre moto, l’un d’eux à contre-sens à cause des barricades et des manifestants violents qui occupaient cette importante voie de communication.

Lorenzo Gonzalez se destinait au design et à l’installation de cuisines. Il laisse deux filles.

Selon l’information préliminaire collectée par le ministère public, « Lorenzo Gonzalez se déplaçait avec une femme à bord d’une motocyclette de marque Suzuki sur l’autoroute mentionnée, quand il fut obligé de revenir parce que la voie était fermée par un groupe de manifestants. A ce moment, l’homme percuta une autre moto conduite par Machado.

Cette situation provoqua la mort de Lorenzo Gonzalez, tandis que sa compagne fut blessée. Machado entra sans vie à un centre d’assistance. »

La jeune blessée est Oriana Quitero, 22 ans, qui a souffert de multiples traumatismes cranéo-encéphaliques. Son diagnostic est réservé, selon Reverol.

Le ministère public a commissionné le 159e juge de l’Aire métropolitaine de Caracas, Jesus Estrada, pour enquêter sur la mort.

Douglas Acevedo Sanchez, policier à Mérida

Le mardi 13 juin fut assassiné Douglas Acevedo Sanchez Lamus, 42 ans, superviseur en chef de la Division des investigations de la police de l’État Mérida, et trois autres personnes furent blessés après l’attaque de ces effectifs par un groupe violent de l’opposition avec des armes à feu dans le secteur Pie de Llano, a déclaré le gouverneur de l’entité, Alexis Ramirez.

Sanchez Lamos a été touché au cou et transféré à l’hôpital universitaire de Los Andes. Il est mort peu après son admission.

Ont été blessés l’officier Jorge Rafael Roa Perozo, qui reçut un tir à la jambe gauche, et deux étudiants qui passaient dans la zone : Eduardo Marquez, 20 ans, blessé à l’abdomen, et Luis Sanchez, 20 ans, blessé au thorax. Ils traversaient le site quand ils furent atteints par les projectiles tirés par les cagoulés.

Le 30 juin, on a appris la mort du jeune Eduardo Márquez.

Le gouverneur a indiqué « qu’il y a eu très tôt des foyers de tension dans le Carrizal, Pie de Llano et la Humboldt, où la police est intervenue et a pu dégager la voie. Face à cette situation, l’assaut a été très violent et des coups de feu ont été tirés en direction de la foule. »

Le ministère public a précisé que « les fonctionnaires de la police nationale s’apprêtaient à rétablir l’ordre public lors d’une manifestation sur l’avenue Urdaneta de la localité andine citée quand une situation anormale s’est présentée au cours de laquelle Acevedo Sánchez et trois autres personnes ont été blessés par balle. Acevedo Sánchez souffrait d’une blessure au niveau de la clavicule gauche, son collègue avait été touché à la cuisse gauche, les deux civils à l’abdomen. »

Le ministère public a déclaré que la procureure adjointe, Maureen Rojas, avait été nommée pour enquêter sur la mort du policier.

Socrates Salgado, mort dans l’État de Vargas

Lundi dernier, le 12 juin, est mort dans l’État Vargas M. Socrates Jesus Salgado Romero, 49 ans, d’une attaque alors qu’il était sorti de chez lui pour chercher son épouse, victime d’une queue provoquée par une manifestation de l’opposition.

Initialement les porte-parole de l’opposition, comme le député José Manuel Olivares, de Primero Justicia, affirmèrent que Salgado était mort d’un « arrêt respiratoire » en aspirant les gaz des bombes lacrymogènes. D’autres députés, comme Winston Flores, firent des affirmations similaires, et d’autres en arrivèrent à dire que la bombe lacrymogène l’aurait tué après l’avoir touché à la poitrine.

Selon l’information du gouverneur de l’État de Vargas, Jorge Luis Garcia Carneiro, en plusieurs tweets, la cause de la mort n’avait rien à voir avec les gaz lacrymogènes.

Le général de division José Jacinto Cabello, commandant de la Zodi de l’État de Vargas, a indiqué que « nous avons parlé avec la famille et déjà avait paru le protocole de l’autopsie, où il est dit que l’homme d’abord avait dit à sa famille qu’il se sentait mal et qu’il allait à l’hôpital, et pendant le transfert pour l’hôpital est mort d’un œdème cérébral, qui provoqua un arrêt respiratoire ».

La famille a déclaré à la télévision privée Televen qu’on lui avait pratiqué une opération à cœur ouvert voilà six mois. « Il était à la maison. Son épouse l’a appelé alors qu’elle rentrait du travail. Elle lui a demandé s’il pouvait venir la chercher, qu’elle faisait la queue. E, l’occurrence, il est descendu. Il envoie toujours quelqu’un, mais cette fois il est descendu. Il avait été opéré voilà six mois à cœur ouvert et il est descendu avec la moto pour chercher son épouse quand s’est formée l’altercation, la manifestation. »

Fernando Romero, sœur de la victime, a nié que son frère ait participé à quelque manifestation que ce soit et que c’est au moment d’aller chercher sa compagne qu’il s’est trouvé coincé au milieu des manifestations. « Il semble que l’épouse revenait de son travail, a appelé pour qu’on vienne la chercher, et alors qu’il allait arriver à la place Mayor, certains disent qu’il fut frappé par une bombe à la poitrine, alors que l’on ne voyait rien sur lui ; d’autres que la bombe est tombée très près », a raconté sa famille.

Socrates Salgado est arrivé sans signe de vie à l’hôpital du Secours social de La Guaira. Le ministère public a commissionné le procureur de Vargas pour enquêter sur les faits qui entourent ce décès.

Selon le rapport de victimes du ministère public, Socrates « se déplaçait à moto et sur le trajet a rencontré une manifestation, qui était dispersée avec des gaz lacrymogènes, ce qui occasionna une asphyxie et produit un infarctus. »

Wilfredo Mendoza, GNB trouvé mort à Altamira

Différents médias de communication et journalistes de faits divers rapportèrent ce mercredi le 7 juin au soir la mort de Wilfredo José Mendoza Plaza, premier sergent de la Garde nationale bolivarienne, assassiné par des tirs d’armes à feu. Le sergent était vêtu en civil, mais portait un gilet de la GNB. Il était étendu la bouche sur le sol, entre la sixième avenue et la sixième transversale de Altamira, près de la clinique El Avila et en face de la boulangerie La Flor de Altamira, dans la municipalité Chacao de l’État de Miranda.

Le journal El Universal a signalé que « selon le rapport de police, le fonctionnaire a été attaqué par des individus armés qui tirèrent sur lui et le dépouillèrent de son arme à feu et de sa moto. Pour le moment on se dirige vers le mobile du vol. Cependant, le cas est en cours d’investigation pour déterminer dans quelles circonstances il a été assassiné. »

Selon El Nacional, « la victime, de 28 ans, reçu une balle dans la nuque, le projectile est sorti par la bouche, ont indiqué des sources officieuses. Le fonctionnaire a été dépouillé de sa moto, une Suzuki DR-650 de couleur blanche, et d’une arme à feu à usage personnel. »

Mendoza Plaza ne fut pas inclus dans la liste des victimes du ministère public, ni du Minci.

Juste que, en ce moment, il y a une grande quantité de bandes criminelles en Altamira, probablement embauchées par l’opposition pour être le fer de lance de ses manifestations violentes, qui agressent fréquemment les habitants et les passants du secteur, et prenant en compte la façon dont fut identifiée la personne assassinée, nous la mettrons dans cette liste jusqu’à ce que l’enquête se termine et confirme ou écarte qu’il s’agisse de ces bandes les responsables de son assassinat.

Neomar Lander est mort suite à l’éclatement d’un explosif dans la poitrine

Mercredi 7 juin, dans l’après-midi, est mort le jeune Neomar Lander, 17 ans, qui participait à une protestation violente de l’opposition dans l’avenue Francisco de Miranda, concrètement dans la rampe qui donne accès à l’avenue Libertador, dans la municipalité de Chacao de l’État de Miranda. Le jeune subit une très grave blessure à la poitrine et fut transféré à la clinique d’El Avila où il est arrivé sans signes vitaux.

L’opposition ce jour-là essayait de se rendre d’une manière non autorisée au siège principal du Conseil National Electoral (CNE), dans le centre de Caracas, pour rejeter l’appel à l’Assemblée nationale constituante du Président Nicolas Maduro. La Police nationale bolivarienne tentait de contenir et disperser les manifestants de l’opposition qui essayaient de bloquer les rues et s’en prenaient de manière violente aux institutions publiques de l’avenue Francisco de Miranda, dont la direction exécutive de la magistrature et le ministère des transports. Ils se sont également emparé d’au moins trois camions d’entreprises publiques et privées auxquels ils ont ensuite mis feu.

Initialement, des dirigeants de l’opposition ont affirmé sans preuve que le jeune Lander avait été assassiné en recevant l’impact d’une bombe lacrymogène tirée par des effectifs de la Police nationale bolivarienne contre lesquels il se battait. Les policiers utilisaient des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. Toutefois, plus tard, des photos de la poitrine ouverte du jeune homme et de son bras droit couvert de brûlures ont filtré, qui indiquaient qu’il était impossible que des lésions de cette importance aient été causées par une bombe lacrymogène.

Pendant la nuit, le Défenseur du Peuple, Tarek William Saab, révéla les résultats de l’autopsie de Lander : « Il présente des fractures aux quatrième et cinquième côtes, une explosion du poumon gauche avec écoulement hémorragique interne ; une brûlure de l’avant-bras par un explosif de fabrication artisanale. » Saab dit que les experts repoussent l’hypothèse que la cause de la mort ait pu être un lacrymogène. Une vidéo diffusée ce jour-là, si elle ne montrait pas la façon dont Neomar est mort, permet d’entendre la conversation entre des témoins, parmi lesquels l’un affirme qu’il était mort lorsqu’un « Ben Laden (explosif maison) est resté accroché sur lui ».

Ultérieurement, furent révélées aussi ce jour-là des photos de Lander, portant un casque blanc, un plastron avec le slogan « Je suis Libérateur » et portant avec lui des explosifs artisanaux, avec d’autres jeunes qui utilisaient un mortier pour tirer des explosifs vers la Police nationale bolivarienne.

Le jeudi 8 juin, le vice-président Tareck El Aissami a tenu une conférence de presse où il a présenté des preuves et des indices indiquant que le jeune homme était mort par l’explosion d’un explosif artisanal. Il signala que l’analyse au microscope électronique réalisé sur l’avant-bras gauche de Lander, détermine la présence d’ions oxydants de poudre à usage pyrotechnique.

Il montra aussi la planimétrie du lieu de l’événement, sur la rampe entre l’avenue Francisco de Miranda et l’avenue Libertador à Chacao. Il montra que la distance entre la ligne de la Police nationale bolivarienne et le lieu où se trouvait Neomar était de 67,2 mètres, ce qui rend quasiment impossible que l’impact d’une bombe lacrymogène sur une poitrine soit fatal. Il n’y avait pas non plus d’angle de tir direct, par le dénivelé entre le lieu où se trouvaient les policiers et la rampe où se trouvait le jeune homme.

Le vendredi 9 juin, lors d’une seconde conférence de presse, El Aissami divulgua une seconde vidéo dans laquelle il était cette fois possible de voir l’explosion qui avait tué Lander. Le vice-président présenta également l’enregistrement du témoignage de l’un des témoins de l’incident, qui expliquait que le jeune avait déjà lancé un premier engin explosif contre la PNB et que, accidentellement, un autre explosif artisanal qu’il détenait dans son sac a pris feu. Selon le témoin, Lander ne parvint pas à retirer son sac à temps, et l’explosion le tua.

El Aissami et d’autres porte-parole du gouvernement ont accusé le député Miguel Pizzaro, de Primero Justicia, d’être en tête du groupe de choc auquel appartenait Lander, qui de plus était mineur. L’opposition extrémiste continue à le voir comme un héros et un « Libérateur ». Sa mort est terrible et déplorable mais il faut se rappeler qu’il est mort en lançant des engins explosifs artisanaux de grande puissance qui auraient également pu blesser ou tuer des effectifs de la Police nationale bolivarienne, lesquels tentaient de disperser une manifestation violente qui s’en prenait à des institutions publiques.

Edwar Paredes, ouvrier assassiné pendant l’attaque d’un centre de santé à Mérida

Le mardi 6 juin, le gouverneur de Mérida, Alexis Ramirez, a confirmé la mort d’Edwar José Paredes, 25 ans, lors d’une attaque réalisée lundi 5 juin dernier contre le Centre de diagnostic intégral (CDI) Ezequiel Zamora, centre de santé de l’État vénézuélien situé à Ejido, municipalité de Campo Elias dans l’État de Mérida.

Le mandataire régional a expliqué que le jeune, vers 9 heures du soir, accompagnait son père pour une consultation au local médical lorsqu’il fut blessé par un impact d’arme à feu dans le thorax « et est décédé aujourd’hui (mardi) à l’hôpital militaire de Los Andes. Ceci est l’information que nous donnons. Nous devons divulguer cette partie. Cette nuit, à cette même heure, il y avait un groupe d’hommes cagoulés assiégeant le CDI et ils ont commis ce crime atroce ».

Paredes travaillait comme ouvrier dans le même CDI.

Jesus Rojas, dit « El Gringo » : Meurt lors d’une rixe place Altamira

Dimanche dernier, le 4 juin dans la nuit, fut admis à la clinique El Avila le corps d’un homme sans vie, qui présentait différentes blessures mortelles reçues pendant une rixe entre les groupes fascistes qui se maintiennent place Altamira, municipalité de Chacao, État de Miranda, selon une note publiée sur la page web du ministère des Relations intérieures et sur Globovision.

La victime a été identifiée comme étant Jesus Rojas, dit « El Gringo », qui en entrant dans le centre d’assistance présentait une blessure profonde produite par un tesson de bouteille dans la région sterno-cléido-mastoïdienne et une blessure dans la région sternale.

Le ministre du Pouvoir populaire pour la Communication et l’Information, Ernesto Villegas, donna l’information de l’assassinat le dimanche dans la nuit. Il a indiqué qu’on supposait qu’il s’agissait d’un « guarimbero » (manifestant violent), et que la police scientifique vénézuélienne enquêtait sur la mort.

Il a montré la photo des gants rouge et vert qu’il portait, signalant qu’il mesurait 1,90 mètre.

Quant au fait, Villegas a informé que quelque 15 manifestants violents ont obligé une ambulance de la clinique El Ávila à le transporter vers un centre d’assistance, où Rojas est décédé.

Le Parquet a envoyé un message via Twitter, informant que le procureur 69 de la zone Métropolitaine de Caracas était chargé de réaliser les investigations.

Orlando Figuera : brûlé vif à Altamira

Ce 4 juin à l’aube, le jeune Orlando José Figuera, âgé de 22 ans, est décédé, après avoir été battu, blessé à l’arme blanche et brûlé vif pendant une manifestation le 20 mai dernier à Altamira, municipalité de Chacao, État de Miranda.

Selon l’information préliminaire publiée par le ministère public, le jour cité, la victime se trouvait dans les environs immédiats de l’avenue Altamira quand elle fut attaquée par plusieurs personnes qui lui ont porté plusieurs coups, l’ont blessée à l’arme blanche, et ensuite l’ont brûlée vive. Immédiatement, le jeune a été transporté à l’hôpital Dr Domingo Luciani à El Llanito, où il est décédé à l’aube de ce dimanche 4 juin.

Le 22 mai, le procureur en charge du dossier s’est rendu à l’hôpital Domingo Luciani pour coordonner et superviser une expertise anticipée de la déclaration de la victime en soins intensifs, et pour faire un rapport psycho-social de la victime et de sa famille. De plus, le ministère public a coordoné deux inspections techniques sur les lieux des faits, avec des photographies, la collecte d’éléments de preuve physique et d’accélérateurs, ainsi que les enregistrements filmés de quatre caméras de sécurité sur les lieux.

A également été organisée l’exploitation du contenu d’images sur différentes pages web suite à la perquisition numérique ainsi que l’examen médico-légal de fonctionnaires légistes rattachés au ministère public, qui ont collecté à leur tour l’histoire médicale de la victime au centre d’assistance. De plus, la recherche a été coordonnée pour l’identification et l’appréhension des auteurs, l’analyse de téléphonie et les expertises d’évaluation technique et de cohérence sur le matériel audiovisuel collecté.

Le 23 mai, Mme Inés Esparragoza, mère du jeune, a été interrogée par des journalistes de Telesur. Elle a nié les versions des médias privés selon lesquels son fils était en train de voler sur les lieux et a déclaré qu’on avait accusé son fils de chaviste avant de le brûler.

Dans l’entretien qu’elle a accordé à Ernesto Villegas le samedi 3 juin, Mme Esparragoza a indiqué que Figuera travaillait comme voiturier au supermarché Plaza’s du Paseo Las Mercedes. « Ce jour-là il rentrait du travail, il ne voulait pas aller à Valles del Tuy, il ne voulait pas aller non plus chez son épouse, il voulait aller voir un de ses frères à San José de Petare, il est tombé sur une chemise rouge [chemise rouge arborée par les partisans de Henrique Capriles, opposant – NdT] aux abords de Chacao-Altamira, c’est ainsi qu’il a été brûlé. » Il faut enfin signaler que Mme Esperragoza a témoigné dans cet entretien avoir été renvoyée de son travail d’employée de maison, après que son premier entretien du 23 mai a été diffusé sur la chaîne nationale.

Le vendredi 2 juin dans un entretien à Unión Radio, la procureure générale de la République, Luisa Ortega Díaz, a indiqué que les auteurs de l’attaque contre Figuera étaient identifiés. Elle a également reconnu l’état « critique » du jeune à cet instant, et signalé que le procureur en charge avait demandé une série de traitements pour lui sauver la vie.

Le dimanche 4 juin, le président Nicolás Maduro a indiqué qu’une des 51 personnes capturées dans un autobus de TransChacao, qui étaient en chemin vers une manifestation de l’opposition pour créer des troubles, était impliquée dans la mort de Figuera.

Le communiqué de presse publié par le ministère public le 7 juin signale que Figuera, le jour du crime, « se dirigeait vers la maison de son oncle à Petare à la fin de sa journée de travail. En chemin, plus précisément dans le secteur Altamira, il a rencontré un homme avec qui il avait déjà eu une altercation et qui l’avait blessé à l’arme blanche à propos d’un poste de travail au parc Miranda. En le voyant, l’homme l’a immédiatement agressé avec une arme blanche, le blessant et a commencé à ameuter les manifestants proches aux cris de ’’celui-ci est en train de voler’’ afin que la foule l’agresse physiquement et verbalement. Il a alors reçu plusieurs blessures à l’arme blanche et une personne l’a arrosé d’essence et a mis le feu ».

L’attaque sur Figuera se produit le jour même où le gouverneur de Miranda leader de l’opposition, Henrique Capriles, a fait un discours incendiaire devant des milliers de manifestants, utilisant un langage très grossier et plein de haine pour insulter le président Nicolás Maduro et certains de ses ministres. A la suite de quoi Capriles a lancé l’ordre de détournement du rassemblement sans autorisation ni avis préalable, envoyant ainsi des milliers de manifestants vers le siège du ministère de l’intérieur, au centre de Caracas. « Si nous devons y laisser la peau, nous le ferons ! » a-t-il dit. La marche a dû être dispersée.

Yoiner Peña, jeune handicapé auditif de 28 ans (sourd muet) décédé à Lara

Ce samedi 3 juin à l’aube est décédé Yoiner Javier Peña Hernández, âgé de 28 ans, blessé durant une manifestation le 11 avril dernier sur l’avenue Florencio Jiménez, Barquisimeto, municipalité Iribarren de l’État de Lara. Le ministère public a chargé la procureure 6° de l’État de Lara, Luz Marine Araujo, d’enquêter sur sa mort. Il présentait une lésion dans la région intercostale droite.

Selon l’information préliminaire communiquée par le ministère public, le jour dit, Peña Hernández et un adolescent de 15 ans étaient dans les alentours de l’avenue de Barquisimeto citée, où se déroulait une manifestation, quand ils furent surpris par une camionnette pick-up, d’où l’on aurait tiré avec des armes à feu contre le public. Les jeunes cités furent alors blessés et transportés au centre médical le plus proche.

D’un autre côté, le médiateur Tarek William Saab, a signalé que Peña avait été blessé sur une barricade le 10 avril. Il signale qu’il souffrait d’une paralysie infantile cérébrale, et évalue à environ neuf personnes décédées dans des incidents près des barricades ou en conséquence de ces barricades.

Le jeune est resté hospitalisé à l’hôpital Central Universitario Antonio María Pineda de Barquisimeto (HCUAMP).

Luis Miguel Gutiérrez, décédé suite à ses blessures à Tovar

Le 2 juin 2017 est décédé Luis Miguel Guttiérrez Molina, jeune âgé de 20 ans, qui avait été blessé par balle le 17 mai dans la région de l’abdomen alors qu’il était dans une manifestation sur la quatrième rue de Tovar, État de Merida. Il est entré à l’hôpital universitaire de Los Andes et est décédé 17 jours après. Selon El Universal, il est mort d’une septicémie. Le procureur 4° de l’État de Merida, Jorge Hernández Barrios a été chargé de l’enquête.

María Estefaniía Rodríguez, assassinée à El Cuji, État de Lara

Le jeudi 1er juin, Mme María Estefanía Rodriguez, âgée de 46 ans, est morte à El Cují, municipalité Iribarren de l’État de Lara, après avoir reçu un tir lors d’une manifestation le 1er juin à la paroisse El Cuji, municipalité Iribarren de cette entité fédérale.

Selon les informations préliminaires communiquées par le ministère public, dans l’après-midi la victime circulait dans le secteur cité quand elle a été touchée par un tir dans la région intercostale gauche, elle a été transportée à l’hôpital Antonio María Pineda, où elle est entrée sans signes vitaux.

Selon un reportage de la journaliste Karina Peraza pour le journal El Impulso, elle a été assassinée d’un tir dans la poitrine alors qu’elle essayait de passer par un endroit où se tenait un groupe de manifestants. Il semblerait qu’au moment de son passage il y a eu un échange de tirs croisés dans le secteur Las Veritas, proche de l’École de Police de l’État de Lara.

Juez Nelson Moncada Gómez, assassiné sur une barricade

Le mercredi 31 mai dans la soirée a été assassiné l’avocat Nelson Antonio Moncada Gómez, âgé de 37 ans, qui était juge de garantie 48 de la zone métropolitaine de Caracas.

La version donnée par le ministère public signale que Moncada Goméz a été intercepté ce mercredi 31 mai dans la soirée par plusieurs personnes qui se trouvaient sur une barricade et quand il a tenté de fuir, elles ont tiré et l’ont ensuite dépouillé.

Selon le blog La Tabla, Moncada faisait partie de la salle 1 de la Cour d’Appel de Caracas qui en août 2016 avait confirmé la sentence de 14 ans de détention contre Leopoldo López, dirigeant du parti de droite Voluntad Popular. L’avocat a été pendant au moins 7 ans magistrat du système judiciaire, qu’il a rejoint officiellement en octobre 2010, il est originaire de la ville de San Cristobal, État de Táchira, à l’ouest du Venezuela.

Il convient également de noter qu’il a été juge en charge du procès pour le meurtre du jeune Bassil Da Costa, advenu le 12 février 2014, à l’origine d’une journée de violence initiée par López. Il s’est impliqué dans diverses affaires de violences qui causèrent la mort de 43 personnes au cours des manifestations violentes de 2014. Il a aussi eu à traiter le cas des fameuses tentes de l’avenue Francisco de Miranda [tentes installées sur l’avenue par des manifestants de l’opposition en avril 2014, NdT] où ont été confisqués des drogues et des engins incendiaires visant à renforcer les actes terroristes à cette occasion.

La version policière des faits, à laquelle La Tabla a eu accès, précise que le crime a eu lieu à 22 h 15, en face du Collège des avocats à El Paraíso.

Le ministère public a mandaté la directrice des Infractions communes, Marisela Lucena, et la procureure 36°, Lucile Hurtado, pour enquêter sur la mort du juge. De plus, le coordinateur des délits contre les personnes, Favio Faoro Moncada, fait également partie de l’équipe qui coordonne l’enquête pour déterminer les responsabilités pénales.

Le 1er juin, le ministre de l’Intérieur, Nestor Reverol, a indiqué qu’on n’écartait pas la possibilité qu’il s’agisse de l’action d’un tueur à gages, exécutée par des personnes « engagées par la droite pour continuer à créer et semer la terreur », a-t-il expliqué.

Un des assassins présumés est décédé

Le 5 juin à six heures du matin, 120 soldats de la Fuerza de Acciones Especiales (FAES) [Forces d’interventions spéciales, NdT] de la Police nationale bolivarienne, ont mené une opération dans le quartier Las Brisas de la Cota 905 pour capturer des coupables présumés de l’assassinat. L’un d’eux, identifié comme alias Cheo o El Cheíto, s’est vu encerclé par les forces policières et, selon El Universal, « a résisté à une forte confrontation avec les fonctionnaires, au cours d’échanges de tirs il a activé une grenade à fragmentation qui a blessé un des soldats qui participaient à l’opération. Se voyant encerclé et inférieur en nombre, il a décidé de se suicider d’un coup de feu dans la tête. Les fonctionnaires de la police venaient à sa recherche en tant qu’alias Cheo, cependant ils n’ont pas pu le capturer ».

César Pereira, jeune de 20 ans assassiné à Lechería

Le dimanche 28 mai à l’aube est décédé César David Pereira Villegas (20 ans), blessé la veille durant une manifestation violente dans le secteur Peñon del Faro de Lechería, État d’Anzoátegui. Le ministère public a mandaté le procureur 20° de l’État d’Anzoátegui, Luis Gonzalo Galindo, pour l’enquête.

Selon l’information préliminaire du bureau du procureur, en fin d’après-midi du samedi 27 mai, Pereira Villegas était dans le secteur cité de Lechería où se déroulait une manifestation, quand il a été blessé à la hauteur de l’abdomen. Immédiatement, la victime a été transportée vers un centre clinique privé, où il a subi une intervention chirurgicale, cependant il est décédé le matin du dimanche 28 mai.

Pereira était un militant du parti de droite Voluntad Popular et étudiant à l’institut Universitaire de Technologie Industrielle Rodolfo Loero Arismendi (Iutiria).

Selon certains médias d’information, on a retiré une balle de son abdomen, avec laquelle il aurait été assassiné. Les dirigeants du parti politique mentionné ont diffusé une vidéo et des images mettant en cause un membre de la police de l’État d’Anzoátegui, présumé être en train de tirer des balles en utilisant un fusil à chevrotines en plastique.

Il est important de souligner que le président Nicolás Maduro a interdit l’usage de fusil à chevrotines en plastique pour le contrôle et la dispersion des manifestations, et qu’il l’a réitéré de manière publique et notoire à plusieurs occasions.

Le médiateur, Tarek William Saab, a informé via Twitter que la délégation de la Défense à Anzoátegui participera activement à une enquête objective et impartiale sur le décès de César Pereira.

Il a indiqué avoir discuté avec le général en chef Sergio Rivero, commandant de la Redi Oriental (armée vénézuelienne – NDT) ; sous l’autorité du Cicpc (Cuerpo de Investigaciones Ciéntificas, penales y crimilísticas – Corps d’investigations scientifiques pénales et criminalistiques – NDT) et d’autres autorités compétentes « afin de requérir une enquête objective et impartiale qui mettra en lumière la vérité des faits, déterminera les responsabilités et les sanctions qui devraient être prises : en l’occurrence est très préoccupant l’usage systématique d’armes de chasse dont les munitions de balles, billes, clous sont utilisées au cours des violences et occasionnent la mort tant de citoyens que de fonctionnaires de la sécurité ».

Le médiateur a également demandé que « tout agent de l’État d’Anzoátegui qui aurait utilisé son arme intégrée soit démis de ses fonctions et mis à la disposition des enquêteurs, à fin d’interrogatoires et expertises de rigueur. De même avons-nous exigé célérité des résultats d’éléments de preuve, comme la balistique, la planimétrie (topographie, distance, géométrie, etc.), recueillis sur la scène du crime qui portent sur les deux partis présents sur le lieu des faits ».

Danny José Subero, retraité de la Garde nationale bolivarienne, assassiné dans l’État de Lara

Le samedi 27 mai, quand la dépouille de Manuel Sosa a été transférée vers son ultime demeure et qu’un groupe de manifestants de l’opposition accompagnait le cortège funèbre, un groupe de personnes frappèrent, lynchèrent et assassinèrent de plusieurs coups de feu Danny José Subero, retraité de la Garde nationale bolivarienne, à Cabudare, État de Lara. Selon des médias, certains manifestants l’ont qualifié « d’infiltré ».

Les médecins de l’hôpital de Barquisimeto, où il est arrivé sans vie, ont informé que Subero présentait trois blessures par balle à différents endroits du corps. Tous ses effets personnels avaient été brûlés, de même que sa moto.

Des sources ont expliqué que Subero avait demandé une retraite anticipée de deux ans afin de travailler les terres que son père lui avait laissées.

Le médiateur Tarek William Saab, a condamné l’assassinat de Subero. Il a expliqué que le fonctionnaire avait été « sauvagement frappé par une bande criminelle dans le quartier de Valle Hondo, qu’on l’avait torturé à tour de bras et ensuite abattu de deux balles ». Il a qualifié le fait de crime odieux, a assuré que de même qu’il exigeait la plus grande fermeté envers tout excès policier à l’origine de victimes, de même il demandait une sanction exemplaire contre les « lyncheurs criminels ».

« Nous serons présents sur toute procédure visant à sanctionner des violations des droits de l’homme, pour cette raison j’alerte sur l’impunité face aux crimes de haine encouragés par les partis néonazis qui sapent l’État de droit, cherchant à imposer une justice criminelle par une main impunie », a-t-il écrit sur son compte @TarekWilliamSaab.

Le dimanche 28 mai, le Président Nicolás Maduro a annoncé qu’une équipe de police spéciale avait été envoyée à Lara pour mener les investigations, que les auteurs de cet acte étaient identifiés et pourraient être arrêtés dans les heures prochaines.

Le 1er juin, le ministre de l’Intérieur, Néstor Reverol, a informé qu’une vingtaine de personnes au total avaient participé au lynchage et à l’exécution de Subero. Il a indiqué que plusieurs personnes étaient arrêtées : Jhonatan Javier Sandoval Navas, 23 ans ; Jesús Alberto Alejos Crowther, 18 ans, Antony Jesús Perez Torres, 25 ans, tous avec des antécédents de trafic de drogue ; Jhonatan Eduardo Riera Oropeza, Ronny Raúl Granados López, 37 ans ; Andrés Enrique Guerrero Mostreta, 17 ans ; Uvaldo Rafael Martinez González, 43 ans, et Milarys Josefina Saavedra, 42 ans.

Le 8 juin, le Vice-Président Tareck El Aissami a informé de la capture de Anthony Jesús Pérez Torres, 25 ans, qui serait l’auteur matériel de l’assassinat de Subero.

Manuel Sosa, assassiné à Cabudare

Le vendredi 26 mai, le ministère public a confirmé la mort de Manuel Alejandro Sosa Aponte, âgé de 33 ans, qui a reçu un tir le jeudi 25 pendant une manifestation à Cabudaren, État de Lara. La procureur 21 de Lara va enquêter sur sa mort.

Selon le journal El Impulso, une blessure produite par le passage d’un projectile dans la région infra-claviculaire droite, avec sortie dans la scapulaire droite, a été la cause de la mort.

Le même journal, de tendance d’opposition, a interviewé sa mère, Maritza Aponte, qui affirme que son fils était sorti pour aider « une tante qui avait eu un accident à l’échangeur de l’autoroute. Au moment du déjeuner, elle a envoyé son époux le chercher afin qu’il vienne déjeuner, mais elle ne l’a pas trouvé. Madame Aponte rapporte qu’il était entre 3 heures et 3 h 30 de l’après-midi, et la Garde était déjà depuis une heure sur les lieux, mais soudainement on a entendu des détonations, et un jeune de 18 ans est tombé blessé au milieu de la chaussée ».

Elle explique que son fils « avait couru pour aider » le jeune de 18 ans « et quand il a tourné la tête, les gardes ont tiré des balles et une d’elles a touché mon fils ». Toutefois, Mme Aponte apporte son témoignage fondé sur les relations de tiers, puisqu’elle n’était pas un témoin direct.

Adrían Duque, assassiné à Maracaibo

Durant la nuit du 24 mai Adríab José Duque Bravo, 23 ans, a été assassiné pendant une manifestation dans la paroisse Chiquinquirá de Maracaibo.

Selon le ministère public, durant la nuit de ce mercredi un groupe de manifestants, parmi lesquels la victime, se trouvait aux alentours de l’ensemble résidentiel La Torres des Saladillo de Maracaibo, quand apparurent des fonctionnaires de la Garde nationale bolivarienne pour rétablir l’ordre public. Peu après, une altercation a commencé, au cours de laquelle Duque a été blessé par un tir, puis fut transporté vers l’hôpital Chiquinquirá, où il est décédé après son admission.

Le ministère public a mandaté le procureur 4° de l’État de Zulia, Israel Vargas, afin de diriger l’enquête.

Une note émise par le journal Últimas Noticias le 26 mai rapporte les déclarations de Gervasio Vera, directeur de la Délégation Zulia du Cicpc (police scientifique vénézuélienne), qui signale que, durant l’autopsie pratiquée sur le jeune, les médecins légistes ont trouvé une bille de verre. Vera assure que ces billes sont tirées avec des armes de fabrication rudimentaire ou domestique, lesquelles sont utilisés communément par quelques manifestants violents.

Selon l’autopsie, ce type de projectile est entré par le côté gauche de la région abdominale et a touché plusieurs organes vitaux en traversant le corps, occasionnant le décès.

Augusto Puga, assassiné à Ciudad Bolivar

Le 24 mai fut assassiné à Ciudad Bolivar le jeune Augusto Sergio Puga Velásquez, âgé de 22 ans, blessé durant une manifestation dans l’enceinte de l’Université de Oriente.

Puga était étudiant de cette Université, suivant le troisième semestre du cursus d’infirmier.

Selon l’information préliminaire communiquée par le ministère public, dans la soirée du mercredi 24 mai Puga Velásquez se trouvait dans la maison des étudiants où se tenait une manifestation, quand il a reçu un tir dans la tête. Immédiatement, le jeune de 22 ans a été transporté à l’hôpital Ruiz y Paéz, où il est décédé. Durant cet épisode, un autre étudiant a été blessé.

Le lendemain, le ministère public a indiqué qu’on allait inculper les fonctionnaires de la police régionale Annel Jairo Medina Delgadillo, Gabriel Alí Centeno Navas et Cristhiam José Arzolay, pour leur lien présumé avec la mort de Puga.

Le 30 mai, le ministère public a annoncé qu’avaient été inculpés les officiers de la police nationale Annel Medina Delgadillo, Gabriel Centeno Navas, Luis Contino Freides, Edduar Infante Guzmán y Derquis Pérez, ainsi que le sergent de la Milice, Cristhiam Arzolay, pour leur participation présumée à la mort du jeune.

Le cas est pris en charge par les procureurs 68° national et 2° de l’entité fédérale citée, respectivement Edgard Millán y Yoniray Lugo.

Erick Antonio Molina Contreras, assassiné à Barinas

Le 23 mai Erick Antonio Molina Contreras, âgé de 35 ans, a été assassiné à l’Urbanisation Los Próceres, paroisse Corazón de Jesús de Barina, où il a été blessé par un projectile lancé par une arme à feu dans la région scapulaire. Selon le ministère public, il était en train de manifester. Après avoir été blessé, il fut transporté à l’hôpital Dr Luis Razetti, où il mourut plus tard. Le parquet 2 de l’État de Barinas a été chargé de l’enquête.

Il travaillait dans un restaurant et laisse trois fils orphelins.

Juan Antonio Sánchez Suárez, assassiné à Barinas

Le 23 mai 2017 a été assassiné Juan Antonio Sánchez Suárez, âgé de 21 ans.

Selon le parquet, Sánchez Suárez se trouvait ce jour-là durant une manifestation dans l’urbanisation José Antonio Paéz, paroisse Rómulo Betancourt de l’État de Barinas, quand il a reçu deux tirs d’arme à feu au niveau de la région pectorale et un autre dans la région intercostale, pour lesquelles il a été transporté à l’hôpital Dr Luis Razetti, où il est décédé. Cette enquête sera assurée par le parquet 2 de l’État de Barinas.

Il pratiquait le volley-ball et travaillait dans une boulangerie.

Mauro Rodríguez, mort à Barinas suite à des complications de santé

Le 23 mai 2017, M. Mauro Rodríguez, âgé de 60 ans, est décédé suite à des complications de santé, qui ne purent être traitées efficacement à cause des « guarimbas » (manifestations urbaines bloquant la circulation, NdT) menées dans l’agglomération. Selon le constat réalisé par le ministère de la Communication et de l’Information, « il présentait un problème de santé qui était suivi en premiers soins dans la ville de Libertad. Ensuite il a été admis aux urgences dans le centre de Sabaneta mais son état nécessitait des soins intensifs dans un autre hôpital. Son transport fut rendu impossible par les ’’guarimbas’’ installées par des membres violents de la droite ».

Il occupait le poste d’opérateur pour une unité de transport de pétrole de PDVSA (Petróleos de Venezuela SA – NdT). Il laisse quatre fils orphelins. Son cas ne figure pas dans la liste du ministère public.

Anderson Abreu Pacheco, jeune assassiné dans l’État de Trujillo

Le 23 mai dernier fut assassiné à Valera, État de Trujillo le jeune Anderson Abreu Pacheco, qui se trouvait dans une manifestation dans la localité El Milagro, selon le maire de la municipalité Valera de l’État de Trujillo, José Karkom, relayé par El Nacional et Caraota Digital. Il apparaît qu’il n’était pas étudiant. On indique qu’à l’aube de ce mercredi plusieurs actes de violence ont été enregistrés au siège au bureau du maire de la municipalité.

Karkom a attribué les actes de violence à des supposés paramilitaires. Caraota Digital a signalé également que « quelques minutes avant, on rapportait de violents affrontements entre manifestants et forces de police qui avaient pris le quartier, une des zones considérées comme les plus dangereuses de Valera ».

Freiber Pérez, assassiné dans le hameau La Mula de Barinas

Le 22 mai 2017 fut assassiné Freiber Dario Pérez Vielma, âgé de 21 ans.

Le communiqué du parquet signale qu’il est mort le mardi, après avoir été blessé la nuit précédente durant une manifestation dans le secteur El Corozo, paroisse Manuel Palacio Fajardo de cette juridiction. Le constat du parquet signale qu’il a été blessé durant une manifestation dans le hameau La Mula, paroisse Dominga Ortiz de Paéz de l’État de Barinas.

Il a reçu une blessure à l’épaule, produite par un tir d’arme à feu au niveau du poumon. Immédiatement, il a été transporté à l’hôpital Dr Luis Razetti, où il est décédé. Le parquet 1° de l’État de Barinas a été chargé de l’enquête.

Miguel Bravo, assassiné à Socopo (ville de l’État de Barinas /NdT)

Le 22 mai a été assassiné Miguel Angel Bravo Ramirez, ouvrier âgé de 25 ans dans la ville de Socopo État de Barina.

Selon le Ministère public, il se trouvait pendant la nuit dans une manifestation sur la Place Bolivar de Socopó, paroisse Ticoporó, municipalité Antonio José de Sucre de l’État de Barinas, quand « il se produisit quelque chose d’anormal » qui lui valut d’essuyer deux impacts de balle. Il est mort pendant son transfert à la clinique San José de l’hôpital Dr Luis Razetti.

Le procureur César Mendoza de la 10e paroisse civile de l’État de Barinas a été saisi de l’enquête.

Afredo Carrizales assassiné à Barinas

Le 22 mai a été assassiné Alfredo José Briceño Carrizales âgé de 25 ans lors d’une manifestation à Barinas.

En accord avec les premières informations apportées par le ministère public, Carrizales se trouvait dans le quartier urbain Andés Eloy Blanco, où se déroulait une manifestation. Ensuite, il a été indiqué qu’il se trouvait dans une manifestation devant son domicile dans la rue Cedeño de l’État de Barinas. Là, il reçut un tir sur le flanc intercostal gauche, approximativement vers 19 h 30. Il a été immédiatement transféré à l’hôpital de Barinas Luis Razetti, admis sans signes de vie.

Le ministère public a saisi les services du procureur de l’État de Barinas, Obdulia Diaz et Yeancarlos Vinci Rivas, afin d’enquêter sur le cas.

Il laisse un fils âgé de 3 ans.

Elvis Montilla, assassiné à Barinas

Le 22 mai, Elvis Adonis Montilla Pérez est mort à l’âge de 20 ans dans la ville de Barinas. Lors de la manifestation, il se trouvait sur l’avenue Los Llanos face au quartier Palma de Oro, paroisse Alto Barinas de l’État homonyme, c’est alors qu’il fut touché par un tir d’arme à feu à la poitrine d’après le ministère public.

Il étudiait à l’Université Francisco de Mirande de Coro de l’État de Falcón. L’enquête est menée par les services du procureur de l’État de Barinas, Obdulia Díaz et Yeancarlos Vinci Rivas.

Ynigo Leiva : balle perdue dans le quartier San Andrés de El Valle

Ynigo Leiva a été assassiné le 22 mai à l’âge de 66 ans, lors d’une manifestation la nuit du lundi dernier dans le quartier San Andrés de El Valle, selon le journal d’opposition El Nacional.

« Leiva avait fermé sa boucherie, située dans la même zone, alors qu’avait lieu une confrontation entre les manifestants et la Garde nationale bolivarienne et la Police nationale bolivarienne. Le commerçant était arrivé à son domicile alors que les manifestations avaient déjà pris fin. Pourtant, à la nuit tombée il y eut des échanges de tirs. Leiva a essuyé un impact de balle perdue dans le bras gauche sortie par le bras droit », selon le même journal.

La victime a été transférée à l’hôpital de Coche où une autopsie a été réalisée. La famille de Leiva demande justice pour ce crime.

Yorman Bervecia, mort à Barinas

Le jeune Yorman Alí Bervecia Cabeza est mort à l’âge de 19 ans, lundi 22 mai, lors d’une manifestation aux alentours du quartier José Antonio Páez de la ville de Barinas, d’après le ministère public.

Selon le ministère public, Bervecia se trouvait sur l’avenue Cuatricentenaria quand avait lieu une manifestation où plusieurs personnes commencèrent à attaquer le 33e détachement de la Garde nationale bolivarienne. À ce moment, le jeune a essuyé un tir sur le côté gauche du thorax, qui provoqua sa mort.

Le ministère public a saisi le procureur de l’État de Barinas, Obdulia Díaz, pour enquêter sur l’affaire.

Jhon Alberto Quintero, mort à Barinas

Plusieurs médias internet et twitters de Barinas ont signalé lundi 22 mai la mort de Jhon Alberto Quintero à Guanapa, État de Barinas, suite à un tir à la tête. Son cas ne figure pas dans la liste ou les enquêtes menées par le ministère public et plusieurs versions ont été données de la cause de sa mort : aussi bien des députés de droite qui, sans aucune preuve, ont attribué sa mort à « la répression » des services de sécurité de l’État, que des médias comme El Pitazo, qui parlèrent d’un supposé règlement de comptes. Le journal El Universal a réuni trois versions différentes : « selon l’une d’elles il manifestait lorsqu’il essuya le tir, on dit aussi qu’on le tenait en joue et qu’il résista, et une troisième selon laquelle il vandalisait les alentours ».

Edy Terán, assassiné à Trujillo

Edy Alejandro Terán Aguilar a été assassiné samedi 20 mai à l’âge de 23 ans, lors d’une manifestation dans le quartier El Murachí de la ville de Valera dans l’État de Trujillo. Le ministère public a saisi le procureur de l’État de Trujillo, José Luis Molina, pour enquêter sur sa mort, selon un communiqué du ministère public.

En accord avec la première information, durant la nuit de samedi dernier un rassemblement avait lieu dans le quartier mentionné, et il semble que plusieurs personnes armées soient alors arrivées et aient tiré à diverses reprises contre le groupe de manifestants.

À ce moment, Terán Aguilar a essuyé un tir de balle à la poitrine. Un jeune de 18 ans a aussi été blessé, présentant des traumatismes crâniens, encéphaliques et abdominaux, pendant qu’une femme de 50 ans a eu son fémur gauche fracturé. Quelques minutes plus tard, les victimes ont été transférés à un dispensaire, où le jeune de 23 ans n’a plus présenté de signe de vie.

Selon certains médias, Terán en était à son cinquième semestre en administration à l’université nationale expérimentale Simón Rodríguez de la ville de Valera.

Jorge David Escandón, agent de police de Carabobo

L’agent de police de Carabobo Jorge David Escandón Chiquito, est mort à l’âge de 37 ans le 19 mai, après avoir été blessé à la tête lundi 15 mai.

Ce jour, le ministre vénézuélien des Relations intérieures, Néstor Reverol, a informé que les officiers Escandón et Reinaldo Alberto Alvarado ont été « attaqués par des tireurs isolés » sur l’autoroute de l’Est, route Naguanagua. Selon le ministère public, ils se trouvaient précisément dans le quartier résidentiel Palma Real de Naguanagua dans l’État de Carabobo, où des affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation.

L’agent Escandón essuya un tir de longue distance à la tête, selon Reverol. Il a été transféré à l’hôpital métropolitain du Nord où il est décédé.

À ce propos, le ministère public a saisi le procureur national, Rubén Pérez, et le procureur de l’État de Carabobo, Armanda Escalona, pour enquêter sur les attaques, selon un communiqué de presse.

En accord avec les résultats de l’enquête préliminaire, Escandón a essuyé un tir à la tête et Alvarado un tir à la jambe. Les procureurs informent qu’un troisième agent de police, Anfrés Ospina, a été touché au visage par un éclat de projectile.

Selon le communiqué du ministère public, Escadón était diplômé en sécurité urbaine et il suivait un master en administration du travail et relation professionnelle à l’Université de Carabobo. Il laisse deux filles. Il cumulait 18 ans de services comme fonctionnaire de police et était superviseur agréé de police de l’État de Carabobo, dans la brigade motorisée de Naguanagua.

Le ministère public a signalé le 22 mai que Gerardo Álvarez, âgé de 32 ans, serait accusé de la mort de Escandón.

Daniel Rodríguez, assassiné à Santa Ana, dans l’État de Táchira

Vendredi 19 mai au matin, le jeune étudiant de 18 ans Daniel Enrique Rodríguez Quevedo est mort à l’hôpital central de San Cristóbal Dr José María Vargas, après avoir été blessé lors d’un événement anormal la veille dans le village de Santa Ana de la municipalité de Córdoba, selon un communiqué de presse du ministère public.

Le ministère a saisi le procureur national, Otilia Gallefo, et le procureur de l’État de Táchira, Virgilio Molina, pour enquêter sur ce décès.

Le jeune étudiait en première année de droit à l’Université catholique de Táchira (UCAT).

En accord avec les premières informations, durant la nuit du jour mentionné, la victime sortit de son domicile situé sur la rue principale du quartier La Cruz de la Misión, quand un groupe de motards commença à tirer. Durant cet événement anormal, l’étudiant en droit a été blessé par balle à la tête.

Selon le communiqué du ministère public, « il se trouvait dans le quartier résidentiel Venecia sur l’avenue principale de Santa Ana dans la municipalité de Córdoba de l’État de Tachira, avec plusieurs voisins réparant des caniveaux, quand plusieurs motards portant des armes à feu leur tirèrent dessus, touchant ainsi la région céphalique ».

Immédiatement, le jeune a reçu les premiers secours des voisins et a été transféré à un dispensaire afin de stabiliser son état, par la suite des fonctionnaires de la Protection civile l’ont emmené à l’hôpital central de San Cristóbal, où il est mort vendredi 19 mai au matin.

À ce propos, des proches de Rodríguez Quevedo reçoivent le soutien de psychologues et de travailleurs sociaux de l’Unité d’attention aux victimes de l’État de Táchira, parallèlement avec le procureur supérieur, Jeam Carlo Castillo, et d’autres fonctionnaires de ce service.

Paúl Moreno, étudiant de médecine renversé à Zulia

Dans la soirée du jeudi 18 mai, Paúl René Moreno Camacho, âgé de 28 ans, est mort suite à un accident de voiture sur l’avenue Fuerzas Armadas de Maracaibo. Le ministère public a saisi le procureur de l’État de Zulia, Israel Vargas, pour enquêter sur sa mort.

Selon les premières informations, le jeune homme a été renversé par une camionnette dans l’avenue mentionnée, où se terminait une manifestation. « Une citoyenne qui conduisait un véhicule a roulé sur la barricade en renversant le mort d’aujourd’hui et a pris la fuite », signale un communiqué du ministère public.

Immédiatement, Morena a été transféré à l’hôpital Dr Adolfo Pons, où il est mort en quelques minutes suite à un traumatisme crânien.

Moreno étudiait la médecine à l’université de Zulia, il travaillait comme ambulancier et était volontaire auprès des groupes connus sous le nom de « Cruz Verde » des manifestations de l’opposition.

Une vidéo apparemment issue de la police scientifique a été diffusée le 19 mai, elle montrerait la camionnette Hilux blanche qui renversa Moreno. Selon le site internet Noticia al dia, son arrestation devrait avoir lieu dans les prochaines heures.

Pedro Josué Carrillo, séquestré et assassiné « pour chavisme » en Barquisimeto

On a trouvé le 17 mai le cadavre de Pedro Josué Carrillo Suárez, âgé de 21 ans, une grande partie du corps carbonisé et un impact de balle sur l’oreille droite, derrière une petite ferme au kilomètre 20 de la route pour Quibor, selon le journal de Barquisimeto La Prensa de Lara. « C’est un des chavistes », ainsi s’adressa l’un des kidnappeurs à Pedro, selon des versions de la famille, quand il a été kidnappé mardi 16 mai à 18 heures à El Ujano, face aux immeubles du Grand Mision Vivienda, non loin de l’hôpital militaire de Barquisimeto.

Selon le collectif Voces Urgentes, Pedro était habitant de la communauté La Porronera, sur l’avenue Jarman Garmendia de la paroisse Santa Rosa de la municipalité Iribarren, il était militant du PSUV et du Punto y Circulo de la Base de missions Bolívar et Chávez de la Communauté socialiste guerrière Ana Soto.

Il semble que le jeune ait été emmené sous la menace d’un pistolet, selon le journal de Lara. Le lieu de l’enlèvement se situe approximativement à 40 kilomètres du lieu de découverte du cadavre.

Selon l’un des témoins, Pedro était en poste et il était venu parler avec l’un des employés, qui était un ami, à ce moment la camionnette a surgi et s’est arrêtée devant eux.

Le lieu où a été trouvé le corps de Carrillo Suárez. Photo : La Prensa de Lara

« Les vitres étaient très opaques, c’était une camionnette Merú de couleur bleu. Le passager a baissé sa fenêtre de quatre centimètres, et de là il a sorti un pistolet et a dit au gars en le visant « viens ici », depuis le poste arrière ils ouvrirent la porte lentement et exigèrent du gars qu’il monte. Je n’ai pas vu de qui il s’agissait, ni combien de personnes étaient à bord. Tout s’est déroulé très rapidement et ils l’ont emmené », a lâché un témoin.

Depuis la soirée du mardi sa famille a commencé à le chercher partout, ils se sont rendus aux dispensaires, à la morgue et aux commissariats. Des fonctionnaires du CICPC ont trouvé le cadavre du jeune homme mercredi durant la nuit, et ils l’ont emmené à la morgue de l’hôpital central de Barquisimeto, mais il a fallu attendre jeudi à huit heures du matin pour que les proches identifient Pedro. Selon un proche entendu par le journal mentionné, Pedro n’avait pas eu de problèmes les jours précédents avec les manifestants de l’opposition de Las Trinitarias. Lui, il travaillait comme forgeron avec son père, lundi il forgeait dans l’établissement asiatique de La Floresta et les manifestants ont essayé de brûler la voiture qu’ils utilisaient pour se déplacer.

Jusqu’à présent, les services du Procureur général de la République et de la défense du peuple n’ont pas inclus Carillo Suárez dans leurs listes, ni dans leurs communiqués sur les personnes assassinées lors des manifestations violentes.

José Francisco Guerrero, assassiné à Sabaneta, dans l’État de Táchira

José Francisco Guerrero est mort mercredi 17 mai à l’âge de 15 ans, suite à des blessures infligées la veille dans la subdivision 5 du secteur Sabaneta de la municipalité San Cristóbal de l’État de Táchira.

Le ministère public a saisi le procureur de l’État de Táchira, Kharina Hernandez, pour enquêter sur la mort.

En accord avec les premières informations, c’est approximativement vers quatre heures de l’après-midi, le mardi 16 mai, que le jeune de 15 ans réalisait des achats dans une épicerie située dans le secteur mentionné, près d’où se déroulait une manifestation, quand il essuya un tir dans la zone abdominale inférieure gauche. Immédiatement, la victime a été transférée jusqu’à l’hôpital central de San Cristóbal Dr José María Vargas, où il est mort le mercredi 17 mai au matin.

Ses proches indiquent qu’il ne faisait partie d’aucune manifestation, mais qu’il allait acheter de la farine dans une épicerie. La balle est entrée par l’épaule et est ressortie par l’abdomen, selon la correspondante de El Nactional, Eleonora Delgado, qui se fonde sur des témoignages de l’une de ses sœurs.

Manuel Castellanos, assassiné à Tucapé dans l’État de Táchira

Manuel Felipe Castellanos a été assassiné mercredi 17 mai à l’âge de 46 ans, près de l’une des manifestations violentes de Tucapé dans l’État de Táchira. Le ministère public a informé le 24 mai que trois officiers de la Garde nationale bolivarienne ont été incarcérés suite à sa mort. Les officiers ont été identifiés : Yelfrin Carmona, José Rodríguez et Brayan Lemus.

Castellanos est mort d’une blessure à l’arme à feu à la nuque. Selon certaines sources, il était en train de faire la queue pour acheter des couches quand il s’est approché d’une manifestation violente pour voir ce qu’il se passait. « À ce moment, des fonctionnaires ont dispersé la manifestation en tirant plusieurs fois et l’un de ces tirs le toucha dans la région cervicale sterno-cléido-mastoïdienne gauche (cou) », d’après un communiqué du ministère public.

Diego Arellano, assassiné à San Antonio de Los Altos

Ce mardi 16 mai, le jeune Diego Fernando Arellano De Figueredo est mort à l’âge de 31 ans, après avoir été blessé lors de la manifestation qui se déroulait sur l’avenue Perimetral à l’entrée de la résidence Los Castores à San Antonio de los Altos, dans la municipalité de Los Salias. Le ministère public a saisi le procureur de l’État de Miranda, Marion Mora, pour enquêter sur sa mort.

En accord avec les premières informations, c’est vers 11 heures et demie du matin que l’homme se trouvait sur les lieux où se déroulait la manifestation, quand il fut touché par un tir au thorax. Il fut immédiatement transféré à la clinique El Retiro, située à San Antonio de los Altos, où il est mort pendant une opération chirurgicale.

Selon le site internet La Tabla, Arallano était diplômé de biologie de l’université centrale du Venezuela (UCV) et travaillait pour Biotecfar ffucv, une entreprise de l’université qui élaborait des sérums anti-venins. Avant, Arallano a travaillé au parc zoologique El Pinar, qui dépendait du Gouvernement du district central.

Le ministre des Relations intérieures, Nestor Reverol, a expliqué lors d’une conférence de presse le 17 mai que le jeune de 31 ans se trouvait dans la manifestation et reçut un tir d’arme à feu, par la suite il a été transféré à la clinique El Retiro où il fut l’objet d’une intervention chirurgicale au cours de laquelle il perdit la vie. « La trajectoire intra organique qui fut faite lors de l’autopsie, dans le service de médecine et de sciences légales, exercée par le ministère public, établit qu’une sphère métallique d’acier d’environ 11 millimètres a été extraite de son corps. »

Du même coup, il donna l’information que 12 sphères métalliques ont été localisés sur les lieux des événements, où se trouvaient les gardes libérant la Panamericana. « Nous déduisons et nous pouvons comprendre grâce aux enquêtes que ces trois événements malheureux se sont déroulés ainsi du fait de l’appel de la droite terroriste. L’assassin et la victime sont tous deux dans les rangs des manifestants. »

Il assura que les services compétents feront les recherches nécessaires pour trouver les coupables de ces événements qui sont suscités dans le pays par des dirigeants comme Julio Borges, depuis le 6 avril dernier.

Diverses sources signalent que Arellano a été touché par des sphères ou des billes à plusieurs endroits : au thorax, à la hanche et à la cheville gauche.

Yeison Natanael Mora Castillo, assassiné à Barinas

Yeison Natanael Mora Castillo est mort mardi 16 mai, à l’âge de 17 ans, après avoir été blessé la veille lors d’une manifestation dans le quartier Ciudad Bolivia dans la municipalité Pedraza de Barinas. Le ministère public a saisi le procureur de cet État, Roma Pumilia, pour enquêter sur sa mort.

En accord avec les premières informations, le jeune se trouvait dans les parages du quartier mentionné, où avait lieu une manifestation à laquelle il participait, quand soudain un groupe de personnes surgit et se mit à tirer, blessant le jeune à la tête, précisément la région infra orbitale droite.

Le jeune est mort mardi 16 mai dans la matinée à l’hôpital central Luis Razetti de Barinas, où il fut transféré de l’hôpital de Pedraza, a expliqué María Celeste Gutierrez, épouse du père de Yeison. Elle a précisé que l’adolescent se rendait de sa résidence à la maison de ses grands-parents et qu’il ne participait à aucune manifestation.

Selon le site internet La Tabla, un objet sphérique tiré à distance très rapprochée ou à bout portant a causé la mort de Mora Castillo. Le ministre Nestor Reverol a informé que le tir a été reçu dans la région infra orbitale droite sans trou de sortie.

L’information sur le projectile vient de la radiographie qui fut réalisée et qui montre un objet sphérique qui pourrait être une bille. En soi, la donnée indique que le tir fut effectué à très courte distance ou à bout portant.

« Dans cette affaire, on retrouve l’usage de projectiles et peut-être d’armes artisanales, comme dans les assassinats du violoniste Cañizales et du journaliste Miguel Castillo à Las Mercedes, Caracas », signale La Tabla.

Sur les circonstances du fait, Mme Gutierrez n’a pas d’information et elle a expliqué que des personnes qui se trouvaient là au moment des faits ont accusé des officiers de la GNB [Garde nationale bolivarienne, équivalent de la gendarmerie, NdT]. Yeison était le fils unique de son père, Eulucidio Mora, il étudiait et travaillait, car sa famille est très modeste. Le jeune travaillait dans une quincaillerie.

Il faut mentionner que son père et sa belle-mère sont les membres d’une organisation paysanne, la coopérative El Brazo de Maduro [le bras de Maduro, NdT], qui participe au sauvetage de Las Mercedes, un grand domaine de plus de 7 000 hectares. 400 paysans se sont regroupés et espèrent une réponse depuis 7 ans de l’Institut national des terres (INTI). Hier ils ont signalé à la police qu’un groupe de civils armés a terrorisé et brûlé dix fermiers.

Un commerçant assassiné pendant qu’on signalait des mouvements d’opposition à Tabay

Lundi 15 mai a été assassiné Javier Antonio Velázquez Cárdenas, commerçant de 42 ans, propriétaire du restaurant El Rincón del Maracucho, situé face à la station-service La Petrolea, dans la localité de Los Llanitos de Tabay de la municipalité de Santos Marquina del estado Mérida. Il a été retenu par des individus armés qui ont tiré trois fois sur lui et l’ont laissé gisant sur le sol de son restaurant.

Le fait s’est déroulé pendant la nuit, quand des manifestations violentes se déroulaient à Los Llanitos de Tabay dans le sillage du « gran sit-in nacional » lancé par la Table de l’unité démocratique (MUD), et qui laissèrent des dizaines de blessés, des pillages et de graves dommages matériels dans le secteur.

Au Corps des enquêtes scientifiques, pénales et criminelles (Cicpc) de Mérida, on pense que la vengeance est le mobile de l’assassinat, car on a écarté que la mort de Velázquez Cárdenas soit le fruit des manifestations ou des affrontements qu’elles ont causés.

Le cas a été couvert par El Universal et le Diario Los Andes. Le jour de sa mort, d’autres médias comme El Pitazo et Runrunes, ainsi que des politiques de l’opposition, imputèrent sa mort à des « collectifs chavistes » sans aucune preuve.

Isabel Torrealba, morte d’un infarctus près d’un affrontement

Isabel Ramona Torrealba Campos est morte à 54 ans, lundi 15 entre 5 heures 30 et 6 heures de l’après-midi à La Floresta, zone est de la ville de Barquisimeto, après avoir souffert d’un infarctus soudain près d’une confrontation signalée au milieu des manifestations violentes lancées par l’opposition ce jour-là. C’est ainsi qu’en rendit compte le journal El Impulso et La Prensa de Lara.

Torrealba Campos travaillait depuis ans dans une crèche dans la résidence Las Trinitarias de la zone est de la ville. Des proches ont déclaré qu’elle travaillait comme employée domestique, depuis 3 ans, dans une résidence près de l’Université Fermín Toro de El Ujano.

Ce lundi, cette dame est sortie très tôt de chez elle, près du quartier La Granzonera de Chirgua 4, situé aussi dans l’est de Barquisimeto. Plus tard dans l’après-midi, elle voulut rentrer chez elle. Ses sœurs racontent qu’elle était accompagnée par la propriétaire de la maison jusqu’à Las Trinitarias et puisque le bus Ruta 12 ne passait pas, elle a décidé de commencer à marcher vers El Ujano, où il passe lorsqu’il y a des manifestations.

Accompagnée d’une autre dame, elles passèrent le pont de Guardagallo et se retrouvèrent face à des manifestations de l’opposition. Elles le traversèrent jusqu’à La Floresta. L’un des chemins était bloqué par des branches et des pneus brûlés. Là un autre groupe de personnes était posté, des sympathisants du processus révolutionnaire. À ce moment, il y eut confrontation entre les deux groupes, ce qui amena alors Mme Torrealba Campos et son amie à courir pour se protéger. Elles passèrent devant le CDI de La Floresta et à environ 500 mètres, devant une des résidences, elle se mit à vomir à deux reprises et c’est là qu’elle s’évanouit.

« Elle tomba évanouie sur le sol et l’autre dame l’emmena jusqu’au CDI, mais les médecins nous ont expliqué qu’après cela ma sœur a vu son sphincter se relâcher et qu’elle a souffert d’un infarctus soudain, ils n’ont rien pu faire. Ils pensent que cela est dû à l’inhalation de la fumée et de l’odeur des bombes pendant qu’elle courait », souligna Yelitza Torrealba, sœur de la victime.

La victime était la plus grande des quatre sœurs et selon ses proches elle ne souffrait d’aucun désordre, c’était une personne en bonne santé, mère de trois enfants.

Diego Hernández, assassiné à Capacho, dans l’État de Táchira

Diego Hernández a été assassiné lundi 15 mai à l’âge de 33 ans, après reçu un tir lors d’une manifestation à Capacho dans l’État de Táchira. Le ministère public a pu arrêter l’officier de police, Luis Oviedo, pour cette mort grâce au procureur de l’État de Táchira, Edward Narváez.

En accord avec l’enquête, la victime circulait dans le secteur mentionné où un groupe de personnes manifestait, quand elle essuya un tir de balle au niveau du thorax. Par la suite, elle a été transférée dans un dispensaire de la municipalité, où elle fut admise sans signe de vie.

À ce propos, José Vielma Mora, gouverneur de l’État de Táchira, a fait savoir sur la chaîne télévisée Venezolana de Televisión que le Centre de rééducation policier Capacho-independancia (CCPCI) a été attaqué par 180 personnes de l’opposition dans une manifestation violente. « Ils ont essayé de brûler le siège, on dénombre huit policiers blessés et le citoyen Diego Armando Hernández Barón, âgé de 32 ans, mototaxi et chef des CLAP dans de la municipalité Independencia, chef de rue et révolutionnaire trèspopulaire, a perdu la vie. Nous menons l’enquête comme il se doit pour déterminer pourquoi il était présent dans les zones de contestation de la droite. »

Le ministre des Relations intérieures, Nestor Reverol, a confirmé que c’était un militant du PSUV et responsable de la logistique du CLAP, et qu’il travaillait comme moto-taxi lorsqu’il fut assassiné. De plus, Hernández était un technicien supérieur en Administration, option Comptabilité et Finances.

L’officier Oviedo a été accusé d’homicide volontaire avec mobile futile et usage inadéquat d’arme létale, tels que recensés par le Code pénal et par la loi pour le désarmement, le contrôle des armes et des munitions. Il restera détenu au centre pénitencier de Occidente II.

Oviedo a été arrêté mardi 16 mai à San Cristóbal, en vertu d’un mandat d’arrêt sollicité par le ministère public et délivré par l’institution judiciaire mentionnée.

Luis alviarez assassiné à Palmira État de Tachira

Le 15 mars le ministère public et le médiateur ont confirmé la mort du jeune Luis José Alviarez Chacon, 18 ans, des suites de ses blessures lors d’une manifestation dans la ville de Palmira, commune Guasimo, de l’État de Tachira. Il était fils unique, étudiant, et athlète en ping-pong.

Le ministère public a communiqué que Virgilio Molina, procureur 4° de l’État susnommé a été mandaté pour mener les investigations sur la mort d’Alviarez.

Selon l’information préliminaire, le jeune homme faisait partie d’un groupe de manifestants dans la localité de Palmira, quand il aurait vraisemblablement reçu un impact de de balle dans le thorax, quelque temps plus tard il a été transporté à l’hôpital Fundahosta, situé à Táriba, commune de Cárdenas, où il est entré sans vie.

Son corps a été transféré au service de pathologie de la morgue de l’hôpital central de San Cristóbal où les autorités en charge effectuèrent le protocole d’autopsie et expertises qui permirent de déterminer les causes de la mort.

Selon des versions non officielles, un groupe de personnes cagoulées manifestaient violemment, et mirent le feu au siège de la police de Palmira, c’est lors de ces faits qu’est mort le jeune Alviarez, qui était l’un de ces jeunes cagoulés.

Le mercredi 17 mars le ministère public a communiqué que l’on allait imputer aux fonctionnaires de la police nationale bolivarienne (PNB) Wilfredo Casanova y Carla Sayagla la responsabilité présumée de la mort d’Alviarez. Auparavant il avait indiqué sur son compte Twitter (1 2 3) que les fonctionnaires seront présentés pour déterminer les actions pénales correspondantes.

Le 1er juillet, les deux fonctionnaires ont été mis en accusation devant le 7e tribunal de contrôle de l’État de Táchira.

A ce sujet le médiateur, Tarek William Saab, a confirmé sur son compte Twitter la détention de deux policiers pour l’assassinat de ce jeune homme. Ils étaient détenus au siège du Cicpc de San Cristobal, et seront mis à la disposition de la justice. Saab fit également « une nouvelle exhortation aux organes de justice pour chercher à déterminer les responsabilités dans les crimes à main armée encore non identifiés » dans les événements de Miranda, Caracas, Lara, Barinas et Mérida, « dont les mobiles suivent un plan préétabli. »

Carlos Enrique Hernández, est mort en percutant une barricade à Cabudare

Ce 12 mai, le journaliste Héctor Samoli, rédacteur en chef de La Prensa Lara, signale sur son compte Twitter, la mort de Carlos Enrique Hernández, 30 ans qui pilotait une moto avec un passager et qui a percuté une une barricade qu’il n’avait pu voir, et qui avait été dressée dans la matinée par des manifestants dans l’agglomération de Villa Roca de Cabudare, État de Lara.

Le jour suivant, La Prensa de Lara complète l’information. Hernandez est décédé « après avoir traversé les décombres d’une barricade établie sur l’intercommunalité de Barquisimeto-Acarigua et violemment percuté un poteau. Il est mort à cause des guarimbas », a dit sa tante.

Ils racontent que Carlos a quité vendredi à l’aube sa maison de La Mata avec sa moto MD 150 blanche. L’homme était moto-taxi et partait tous les matins pour aller chercher un client à El Roble, pour l’amener sur son lieu de travail. La nuit du jeudi Cabudare était « en éruption » à cause des manifestations contre le gouvernement. La nuit passée, les affrontements entre les protestataires et la GNB se sont calmés. L’intercommunalité fut un des endroits agités, et quand la situation se calma, il restait des barricades obstruant l’avenue.

Hier à 3 heures du matin Carlos Enrique revenait alors de chercher son client, Jesús Efraín Primera Colina, âgé de 24 ans. Alors qu’ils se dirigeaient vers Cabudare-Barquisimeto, on suppose qu’une pierre sur la route fit perdre le contrôle à Carlos, et juste dans le tournant qui se trouve face au lotissement de Villa Roca il y avait un poteau électrique apparemment tombé lors des manifestations, Carlos le percuta.

Tous deux tombèrent sur la chaussée mais le coup fut plus violent pour Carlos. Les familiers disent qu’il a percuté le poteau de la poitrine, en outre il a eu des traumatismes sur tout le corps et il est mort immédiatement. Jésus a eu lui, des lésions sur tout le corps.

Des fonctionnaires de police se trouvaient près du lieu de l’accident et arrivèrent très vite sur place mais ne purent que constater la mort de Carlos. Efrain fut immédiatement transporté aux urgences de l’hôpital central.

Selon les réseaux sociaux, des manifestants à Villa Roca ont coupé l’avenue intercommunale Barquisimeto-Acarigua entre 22 heures et 3 heures du matin. Selon PoliLara a Samoli, les manifestants étaient très agressifs.

Anderson Dugarte, mort après avoir été blessé par balle à Mérida

Le 8 mars 2017, Anderson Enrique Dugarte Dugarte, un moto-taxi de 32 ans, a été blessé au centre-ville de Mérida alors qu’il passait à proximité d’une manifestation qui tentait d’atteindre le siège du gouvernement régional. Il roulait dans la rue 26, entre les avenues deux et trois du centre de Mérida, pendant les manifestations qui se sont tenues à l’appel que fit la mobilisation de la Mesa de la Unidad Democrática (MUD), pour une marche qui partit de la place de Sucre de la paroisse de Milla et qui devait arriver au parc Glorias Patrias.

Dugarte a été atteint à la tête par un projectile d’arme à feu, a communiqué le gouverneur de l’État de Mérida, Alexis Ramírez. Il décéda le mercredi 10 mai. Il transportait, à Freylan, Eliezer Álvarez Jáuregui, âgé de 21 ans qui faisait des études d’ingénieur forestier à l’université de Los Andes (ULA), et qui lui aussi, a été blessé par arme à feu à l’œil droit, sans orifice de sortie, et dont l’état de santé est critique d’après Ramirez.

D’après son oncle Germán Dugarte, Anderson était chaviste et ne participait pas à la manifestation des opposants. Le ministre des Relations intérieures Néstor Reverol s’est déplaçé à Mérida le lendemain, car c’était le troisième assassinat à cet endroit.

En fait Hugo Guillén, 27 ans, fonctionnaire de la police d’État, a été lui aussi blessé par balle, mais est hors de danger.

Miguel Castillo, assassiné pendant la manifestation des opposants

Ce mercredi 10 mai dans la soirée, Miguel Castillo Bracho, 27 ans a été assassiné à Las Mercedes, pendant une manifestation de l’opposition, dont l’objectif était d’atteindre sans autorisation, la Cour suprême de Justice. Le ministère public a communiqué que le 34e procureur national et le 126° de la zone métropolitaine de Caracas enquêtaient sur ces faits.

Castillo Bracho était travailleur social, diplômé de l’université Santa María, et avait fait ses études au collège San Ignacio de Loyola. Selon le maire de Baruta (État de Miranda), Gerardo Blyde, Castillo était le fils de Carmen Bracho de Castillo, directrice des ressources humaines de la police de Baruta.

Le ministre de l’Intérieur, Néstor Reverol, a déclaré que Castillo a reçu une décharge d’arme à feu à faible distance, selon les estimation des experts. « Le projectile avait un orifice d’entrée et de sortie dans le bras (…) et s’est logé entre les côtes gauches », a-t-il expliqué.

Bien que jusqu’au 12 mai il n’y ait pas eu de communication officielle des résultats de l’autopsie, des fuites non officielles ont informé plusieurs médias qu’une sphère métallique de 15 millimètres de diamètre, probablement tirée par une arme de fabrication artisanale, avait causé la mort du jeune homme. La photo de l’objet extrait fut diffusée sur des médias comme RT et La Tabla.

Une photo du cadavre du jeune homme a aussi été diffusée, ce qui confirme l’information donnée par Reverol : la sphère a traversé le bras de Castillo et est entrée dans son corps par l’intercostal gauche.

Ceci donne l’impression que le jeune homme a reçu le coup alors qu’il était debout, en position détendue, et quelqu’un lui tira dessus depuis un côté.

Une théorie qui peut se déduire d’une vidéo prise et publiée par Caraota Digital ce jour, est que la sphère a pu provenir d’un explosif artisanal. Luis Olavarrieta, journaliste au Caraota Digital, a déclaré : « Il y a eu un fort grondement, au point que nous nous sommes tous enfuis de peur. Des étincelles de feu ont jailli ; quelque chose jaillit avec une énorme explosion ; moi j’étais abrité derière un kiosque, mais ensuite je décidai de m’éloigner davantage jusqu’à Las Mercedes ; à ce moment-là les garçons s’étaient déplacés, et une autre détonation retentit et on commença à crier : ’’il tombe, il tombe’’ quand je courus et me rapprochai, on parlait de Miguel Castillo que l’on montait sur une moto pour le porter jusqu’à une ambulance. »

Miguel « Mike » Joseph Medina Romero, assassiné à Maracaibo

A l’aube du vendredi 5 mars est mort le jeune Miguel « Mike » Joseph Medina Romero, 20 ans dans le service de soins intensifs de l’hôpital général du Sud. Selon le journal El Universal, il a reçu une balle dans l’abdomen le 3 mai dernier pendant une manifestation dans le secteur de Pomona situé au sud de Maracaibo, État de Zulia.

Selon Panorama, sa mère, Nairobi Romero, a affirmé (sur la base du témoignage d’autres jeunes qui étaient sur place) : « Tous coururent lorsque arrivèrent des policiers à pied et aussitôt, on entendit des coups de feu, et quand on l’a trouvé, on l’a vu étendu sur le sol ». On parle du premier mort à Zulia.

Hecder Lugo, assassiné à San Diego, État de Carabobo

Le 4 mai 2017 le jeune de 20 ans Hecder Lugo,a été blessé par arme à feu alors qu’il faisait partie d’un groupe de manifestants violents dans le secteur de Tulipan municipalité de San Diego, état de Carabobo. Il est mort le jour suivant.

Selon la notification officielle du ministère public, il a reçu une décharge dans la tête, qui a occasionné une blessure dans la région frontale droite avec sortie dans le pariétal gauche du projectile tiré par l’arme à feu.

Une communication à la presse du ministère public informe que l’enquête sur cette mort a été confiée au 28e procureur de Carabobo, José Lopez. Dans ce sens le procureur coordonne les recherches du service d’investigations scientifiques, pénales et criminelles, afin d’établir les responsabilités pénales correspondantes.

D’après l’enquête, Lugo était à l’endroit où se tenait la manifestation quand il a été blessé par arme à feu. Immédiatement la victime a été transportée au Centro Médico Valle de San Diego, où elle est ensuite décédée.

Le ministère public indique dans sa notification officielle, que ce jeune de 20 ans pratiquait la natation, était bachelier et et passait les épreuves d’admission pour entrer dans le système éducatif universitaire.

Un membre de PoliCarabobo meurt à San Joaquín

Le jeudi 4 mai 2017 au petit matin, un fonctionnaire de police de l’État de Carabobo est mort « lors d’une attaque de manifestants » dans la commune de San Joaquín, comme nous en informent les comptes officiels de la police de cet État. Le fonctionnaire décédé était l’attaché Gerardo José Barrera Alonso, âgé de 39 ans, il est mort d’un coup de feu.

Les comptes officiels de PoliCarabobo nous informent que deux autres fonctionnaires de PoliCarabobo ont été blessés par balle par des manifestants, lors de manifestations à San Joaquín et Tocuyito.

Le ministère public a émis une note de presse informant que le procureur 5º de Carabobo, Armando Escalona, a été chargé d’enquêter sur la mort de Barrera. Il informait que le décès avait eu lieu le matin du 4 mai des suites de blessures pendant une manifestation le 3 mai dans la commune de San Joaquín de cette juridiction.

Selon une information préliminaire, les faits se sont déroulés dans la soirée du mercredi 3 mai, alors qu’un groupe était en train de manifester dans le lotissement de La Pradera de la commune de San Joaquín de l’État susnommé, lieu dans lequel le fonctionnaire a été alors blessé par un tir au niveau du bas ventre.

La communication officielle du ministère public signale que Barrera « effectuait des opérations de maintien de l’ordre pendant la manifestation et empêchait les gens d’investir les commerces du secteur, lorsque quelques hommes tirèrent plusieurs fois sur lui, le blessant à l’artère fémorale droite ».

Plus tard il a été transporté à l’hôpital central de Maracay, où il est mort. Le ministre de l’Intérieur du Venezuela , Néstor Reverol a aussi fait référence à l’assassinat dans sa conférence de presse du même jour.

Le 10 mai une note du ministère public nous informe que le septième tribunal de contrôle de l’arrondissement judiciaire de l’Etat de Carabobo a pris des mesures de mise en garde à vue préventives à l’encontre de Misael Javier Junior Estrella González, au motif de délit d’homicide sur Gerardo José Barrera Alonso, conformément au texte de l’article 236 et 237 du code de procédure pénale.

La note indique « qu’un groupe de personnes portant des armes à feu a tiré sur l’officier, dans ce groupe, les témoins ont reconnu Misael Javier Junior Estrella González, au fait qu’il avait tatoué son prénom ’’estrella’’ sur l’épaule ».

Le ministère public a imputé à Estrella González le délit d’homicide aggravé prévu et sanctionné par l’article 407 paragraphe 2 du code pénal. Le tribunal a convenu de suivre la procédure ordinaire et a fixé la prison de Carabobo en Tocuyito, pour lieu d’incarcération, comme l’indique le bulletin d’information du tribunal suprême de justice.

Armando Cañizales, mort à Las Mercedes

Mercredi 3 mai 2017 dans le courant de l’après-midi est mort le jeune de 18 ans Armando Cañizales Carrillo, qui était entré à l’hôpital Domingo Luciani avec des blessures par arme à feu au niveau du cou.

Le jeune homme faisait partie du Système d’orchestre, et sa mort a provoqué une forte réaction de la part du directeur Gustavo Dudamel dans un communiqué.

Préalablement, les réseaux sociaux avaient affirmé qu’il avait été tué par l’impact d’une bombe lacrymogène, ce qui se révéla faux.

Les faits eurent lieu dans le lotissement de Las Mercedes, commune de Baruta, État de Miranda (au sud-est de Caracas) plus précisément sur le pont qui relie l’autoroute Francisco Fajardo à Las Mercedes, à hauteur de la rue Jalisco.

Le ministère public a informé par un communiqué de presse que le coordinateur des délits contre les personnes et le 55e procureur de la zone métropolitaine de Caracas, respectivement Favio Faoro et Farik Mora, avaient été chargés des investigations sur la mort de Cañizales.

Le lendemain, le ministre du Pouvoir populaire chargé des relations intérieures, Néstor Reverol, a communiqué les résultats de l’autopsie de Cañizales : « Il est évident que la mort a été causée par un coup de feu, mais on a extrait une sphère métallique chromée de 8 mm de diamètre », semblable aux rouleaux ou billes utilisées dans les roulements pour véhicules.

Reverol a indiqué qu’il était mort d’une perforation de l’artère carotide gauche, qui a entraîné une hémorragie interne. Les manifestants se heurtaient à un groupe de fonctionnaires de la Garde nationale bolivarienne qui les empêchaient d’atteindre l’autoroute pour la couper.

Reverol a communiqué que les enquêtes de terrain du Cicpc et du ministère public ont permis de retrouver sur le lieu des événements, sept sphères chromées identiques à celles retrouvées dans le corps de Cañizales. « Six ont été trouvées à l’endroit où étaient les gardes nationaux qui contenaient la manifestation, et une à l’endroit où est mort ce jeune homme. »

Le ministre a déclaré : « On peut en déduire que ces sphères ont été tirées sur les gardes nationaux qui contenaient la manifestation. »

Un autobus se renverse en essayant d’éviter une barricade

Deux personnes sont mortes et dix ont été blessées dans la nuit du 2 mai lors du renversement d’un autobus Encava à l’échangeur Girardot à Puerto Cabello, État de Carabobo. L’information à été donnée sur les réseaux sociaux par le directeur national de la protection civile, Jorge Galindo, qui a indiqué que le sinistre avait eu lieu entre le péage La Entrada et Puente Barbula, dans le sens Puerto Cabello-Valencia.

Il a indiqué que l’accident s’était produit alors que l’autobus « tentait d’éviter une barricade ». Les blessés ont été transportés à l’hôpital central.

Le ministre de l’Intérieur, Néstor Reverol, a confirmé l’information le lendemain, et a précisé qu’un des morts avait été initialement identifié comme étant Ana Rodríguez (42 ans). Le ministère public l’a identifiée comme étant Ana Victoria Colmenárez de Hernández (43 ans) et a précisé qu’elle présentait un traumatisme crânien.

L’autre personne, dont l’identité restait inconnue car elle voyageait sans papiers, a été identifiée comme étant María de los Ángeles Guanipa, 38 ans, habitant à Coro, État de Falcón. Elle aussi présentait des traumatismes crâniens.

Carlos Aranguren Salcedo, assassiné à Puente Baloa, Caracas

Le journal El National nous informe que Carlos Eduardo Aranguren Salcedo, 30 ans aîné de 16 enfants, vendeur de confiseries dans les transports publics, a été assassiné le 2 mai, à proximité d’une manifestation que faisaient les habitants de l’endroit. Ces faits sont aussi rapportés par Cronica Uno.

« Alors avait lieu une bataille rangée entre les fonctionnaires de la GNB qui tiraient et lançaient des lacrymogènes, et les habitants qui se défendaient », disait le journal.

A Puente Baloa, secteur La Línea de Petare, mardi à 8 heures du matin, Aranguren a reçu deux coups de feu dans le côté droit.

« A cette heure-là, Aranguren Salcedo sortait de sa maison de Barrio Unión. Il allait avec sa sœur de 15 ans acheter fromage et pâtés pour le petit déjeuner de leurs petits frères. Tous deux furent surpris d’entendre des détonations. L’adolescente prit peur en voyant ce qui se passait. Elle quitta son frère et s’abrita derrière un camion, c’est alors que son frère fut atteint par les projectiles. Une voisine interpella la jeune fille et lui dit que son frère était blessé. Lorsqu’elle regarda, elle le vit sur la chaussée, elle lui parla mais il ne répondait pas. Le cadavre fut rapidement évacué par un groupe du Cicpc qui le déposa à la morgue. »

Sa mère a assuré qu’il ne participait pas à la manifestation.

On lui a tiré dessus à l’entrée d’un supermarché

Le ministre de l’Intérieur, Néstor Reverol, communique que le 2 mai dernier, un groupe de personnes se sont introduites avec violence dans le centre auto Villa Florida, paroisse Miguel Peña de la ville de Valencia, dans le but de le saccager. Le propriétaire du magasin, un citoyen d’origine asiatique, a utilisé son arme à feu contre les personnes qui envahissaient de force le magasin, causant sans doute la mort de Eduardo Yonathan Quintero, 21 ans, qui est mort après avoir reçu un impact de balle.

Le citoyen d’origine asiatique Cen He Zhong Liang, 41 ans, propriétaire de l’établissement, que l’on présume responsable des tirs, a été incarcéré le lendemain. L’arme incriminée a été saisie.

Un nageur en eaux libres meurt dans une collision causée par les barricades

Le 2 mai 2017 à 16 heures eut lieu une collision entre un scooter et un véhicule qui prenait la fuite, causant la mort du citoyen Angel Enrique Moreira Gonzalez. Les faits survinrent sur l’autoroute Prados del Este, chemin de La Trinidad, à 200 mètres de la sortie du lotissement Las Mercedes.

Le ministre des Relations intérieures, Néstor Reverol, informa le jour suivant que Moreira « se dirigeait vers sa résidence quand arriva un autre véhicule en contresens, à cause de la barricade qui se trouvait au centre commercial Santa Fe, qui empêchait l’accès au véhicule jusqu’à cette zone, le heurtant de face et prenant la fuite. »

Moreira participa aux Jeux Sportifs bolivariens au Pérou, en 2012, gagnant la médaille d’argent dans la discipline des 5 kilomètres de nage libre. Le Comité olympique vénézuélien a émis un communiqué regrettant la mort, bien qu’en évitant de se prononcer sur les causes.

Eyker Rojas, assassiné à Barquisimeto

Le mercredi 26 avril, Eyker Daniel Rojas Gil (20), a perdu la vie à 21 heures au croisement du chemin 15 avec la rue 61, dans la zone ouest de Barquisimeto. Le défunt a reçu une balle au visage d’une arme à feu.

Selon les membres de sa famille, il ne faisait pas partie des manifestations ; il sortait avec son frère, bien que sa famille lui ait conseillé de ne pas le faire.

Considérant cela, le site web NoticiasBarquisimeto proposa deux versions : une qu’il fut assassiné par un tir des officiers de la Garde nationale bolivarienne qui supposément utilisaient des fusils de façon illégale, et l’autre donnée par les fonctionnaires, selon laquelle le groupe de manifestants qui s’attaquaient à eux portaient des armes à feu.

« Un des militaires certifia officieusement que le groupe était au moins de 40 personnes et que certains étaient armés. Il raconta que dans la zone s’est approché un véhicule blanc, qu’il a observé d’un peu loin et pour cela n’en a pas distingué les caractéristiques, mais il est parvenu à voir qu’il tirait contre ceux qui étaient présents et c’est à ce moment que se sont dispersées les personnes du lieu. Il confia qu’ils se sont rendu compte qu’il y avait un blessé parce qu’une voisine le leur a dit et ils ont indiqué qu’ils navaient pas vu tomber ce jeune. »

Ils ont révélé que c’était la troisième attaque qu’ils subissaient de la part des manifestants, situation qui fut corroborée par les voisins : la première fut le 10 avril, une petite atteinte à l’ordre public, mais ils assurent que celle du 19 avril et aussi celle de ce mercredi étaient plus organisées.

Juan Pablo Pernalete Llovera : assassiné à Altamira

Ce mercredi 26 avril a été assassiné Juan Pablo Pernalete Llovera, 20 ans, après avoir reçu un puissant impact au thorax durant les événements violents organisés par les groupes de choc de l’opposition, qui se sont produits près de la Tour britannique à Altamira, dans l’Etat de Miranda.

Le jeune fut transféré à un centre d’assistance à Chacao, où il est entré à 15 heures sans signe de vie avec un hématome au pectoral gauche. Il faut souligner que s’est déplacé au centre de santé le procureur du cas, qui coordonne l’enquête et les expertises réalisées actuellement par les fonctionnaires du Corps d’investigations scientifiques, pénales et criminelles.

Sur les réseaux sociaux, des figures politiques de l’opposition avancèrent des opinions indiquant que le jeune a été assassiné par un impact de bombe lacrymogène tiré contre lui, qui l’a touché à la poitrine.

Le ministère public a informé par une note de presse qu’il a désigné le 81e procureur de l’Aire Métropolitaine de Caracas (AMC) avec la compétence en protection des droits fondamentaux, William Rojas, pour enquêter sur l’assassinat survenu dans les environs de la Tour britannique, située à Altamira.

Dans une seconde note de presse émise quasiment jeudi à minuit, le ministère public a informé que les experts de l’Unité criminelle contre les atteintes aux droits fondamentaux du ministère public ont réalisé le protocole d’autopsie du jeune assassiné. Pour ça, l’institution a dépêché une équipe formée d’anatomo-pathologistes, criminalistes, radiologues médico-légaux et enquêteurs de cette unité, qui ont réalisé les études pertinentes, pour définir scientifiquement, de façon précise, ce qui a causé la mort du jeune.

Le jeudi 27 avril, le journal Ultimas Noticias informa que une des hypothèses qui circulent est que Pernalete a été attaqué avec un pistolet à balles perforantes, utilisé pour étourdir et sacrifier le bétail. Le journal a publié une photo de l’hématome sur la poitrine, causé par l’impact qui a provoqué la mort.

Pour sa part, le député Diosdado Cabello a déclaré sur le programme « Con el Mazo Dando » que, après avoir discuté avec Douglas Rico, directeur du Cicpc (police scientifique), il savait que la Garde nationale bolivarienne n’était pas dans le secteur au moment du décès. Il a signalé que l’impact a été produit par un objet de grandes dimensions. Il n’a pas écarté que cela a été un objet tiré par les opposants eux-mêmes, et a demandé d’attendre que se terminent les investigations.

Le 24 mai, la Procureure générale de la République, Luisa Ortega Diaz, a fait une déclaration à propos du cas, précisant que la cause du décès de Pernalete a été l’impact d’une bombe lacrymogène. Elle a indiqué qu’on sait quel groupe de policiers a tiré l’objet, mais que la personne n’a pas été identifiée. « Nous attendons les prochains jours pour déterminer exactement qui fut celui qui tira. » Elle indiqua à « ceux qui exercent des fonctions policières d’ordre public, que tirer des bombes lacrymogènes au fusil directement sur le corps des personnes est interdit, selon ses instructions propres et selon les standards nationaux et internationaux. C’est mortel. »

Le 25 mai, la Force armée nationale bolivarienne a diffusé un communiqué niant que le ministère public ait qualifié les faits et la cause de la mort de Pernalete.

Efrain Sierra Quitero : il essayait de passer par une barricade à Tachira

Le gouverneur de l’État de Tachira, José Gregorio Vielma Mora, a informé de la mort de Efrain Sierra Quintero, de 34 ans, assassiné ce mardi 25 avril à Tachira. « Efrain Sierra est mort hier à midi d’un tir à l’estomac », alors qu’il se déplaçait depuis sa maison jusqu’à son lieu de travail, et que des groupes d’opposants qui installaient des barricades comme forme de « protestation » tentèrent de lui voler sa moto.

Sierra était membre actif du Parti socialiste uni du Venezuela (Psuv). Les médias signalèrent qu’il était père d’un enfant d’un an et était frère de Keyla Sierra, coordinatrice régionale de quelques épiceries du réseau de Mercal.

Christian Humbero Ochop Soriano, assassiné à Valencia

Le ministère public (MP) a désigné ce mercredi deux juges pour enquêter sur la mort de Christian Humberto Ochoa Soriano, 22 ans, victime de tirs d’armes à feu à Valencia, Carabobo, durant une manifestation le lundi.

Selon les informations préliminaires, la victime sortait de sa résidence dans la paroisse Miguel Peña le 24 avril dernier, quand un groupe de personnes manifestaient dans les environs. Ensuite le jeune fut blessé de plusieurs balles et fut transféré immédiatement à la cité hospitalière Dr Enrique Tejera, où il mourut.

Selon une note de presse émise le 27 avril, le ministère public présentera devant un tribunal de contrôle de l’État Carabobo l’officier de la police de l’État Gerson Alberto Quintero (36) pour la mort de Ochoa Soriano. A l’audience de présentations, le 35e procureur et l’auxiliaire de Carabobo, respectivement Anny Camejo (E) et Joana Moreno, attribuèrent au policier la charge présumée des délits prévue dans la législation vénézuelienne. Quintero fut écroué le 4 mai.

Le 26 juin, il informa que l’officier Jonny Azocar, 47 ans, a été aussi écroué, comme coauteur du délit d’homicide volontaire qualifié avec préméditation et pour motifs futiles, ainsi que pour l’usage abusif d’arme organique.

Johan Medina : El Tocuyo, État de Lara

Le président du Conseil Législatif de Lara, Jhonny Colmenarez, a informé sur la base d’une nouvelle de l’agence AVN, que dans la matinée du mardi 25 avril, le jeune Orlando Johan Medina, 23 ans, fils de la militante du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), Lenny Aguilar, a été assassiné.

Medina a reçu une balle en pleine tête pendant les événements violents qui se sont déroulés dans la nuit du lundi au mardi dans la ville de Moran, à 65 km de Barquisimeto. Lors de ces violences, suscitées par des groupes de délinquants, la mairie de Moran a été brûlée, tandis que des commerces, des entreprises privées et publiques, comme le siège de Agropatria, ont été attaqués.

Le ministère public a demandé au procureur de l’État de Lara, Luz Marina Araujo, d’enquêter sur cette mort. Selon les informations dont on dispose, le jeune se trouvait au moment des faits dans une manifestation qui avait lieu dans l’avenue El Toluco lorsqu’il a été l’objet du coup de feu qui a provoqué sa mort.

Il a été établi que le coup de feu provenait d’une arme à feu du type fusil.

Des travailleurs gouvernementaux de Mérida tombés dans une embuscade : 2 morts

Le 24 avril, le maire de la ville de Mérida, Alexis Ramirez, a informé que lors de la manifestation connue sous le nom de « Gran Planton Nacional », deux travailleurs municipaux de Merida, Jesus Leonardo Sulbaran et Luis Alberto Marquez, ont été assassinés par des personnes qui ont tiré sur eux à partir des édifices El Viaducto, Campitos et Los Apamates, autour de l’avenue Cardenal Quintero de cette ville, dans lesquels elles étaient embusquées. Trois autres personnes ont été blessées, l’une très gravement.

Le gouverneur Ramirez identifie les victimes lors d’un passage sur TVT :

  • Jesus Leonardo Sulbaran, mort après avoir été atteint au cou. Selon le Défenseur des droits (médiateur), Tarek Milliam Saab, Sulbaran était étudiant en criminologie à l’école de Droit de l’Université de Los Andes et « manifestait pacifiquement quand il a été atteint d’une balle qui semble être venue des résidences El Viaducto ».
  • Luis Alberto Marquez, quant à lui, a été atteint dans la région occipitale. Selon Saab, le coup de feu venait aussi du même endroit. Saab indique qu’il est mort le 25 avril au matin.
  • Daniel Infante, travailleur chez Tromerca et étudiant à l’Université de los Andes, a été aussi atteint par une balle dans la tête. Les médecins multiplient les efforts pour lui sauver la vie.
  • Yuleska Hernandez est soignée à l’hôpital universitaire de Los Andes, après avoir reçu un coup de feu dans la poitrine.
  • Daniel Escalona a été atteint à la jambe gauche

Jesús Leonardo Sulbarán

Luis Alberto Márquez

Le défenseur des droits (ombudsman), Saab, a déclaré qu’il y avait un rassemblement dans lequel se trouvaient des militants du parti du gouvernement, qui ont soudainement été cibles de coups de feu provenant des Résidences El Viaducto, selon des sources non officielles.

Le 16 mai, le ministre de l’intérieur, Nestor Reverol, a précisé qu’une bande de délinquants était impliquée dans cette action. Deux de ses membres ont été les auteurs matériels des faits. L’un deux, Javier Alexander Sandoval, alias El Curry, est le responsable présumé de la mort de Sulbaran. Reverol a toutefois expliqué que « ce citoyen est mort le 10 mai passé suite à un règlement de comptes de bandes opposées dans le quartier de Puerto Nuevo ».

Alias El Curry faisait partie de la bande de El Pedroso, qui se consacre à la vente de drogues, aux vols et à la séquestration de personnes.

L’autre auteur présumé de ces assassinats est connu sous le nom de El Ruso. Il « a été identifié et le mandat pour son arrestation va être bientôt émis ». Reverol a montré une vidéo où on les voit en train de tirer les coups de feu.

Renzo Rodriguez, assassiné à Barinas

Le lundi 24 avril, le gouverneur de Barinas, Zenalda Gallardo, a annoncé l’assassinat de Renzo Jesus Rodriguez, 54 ans, à Barinitas, capitale du département Bolivar de l’État de Barinas

Le ministère public a ouvert une enquête en demandant notamment l’intervention de la police scientifique. Rodriguez Roda a été blessé à la poitrine par une arme à feu alors qu’il se trouvait à proximité de la mairie de Barinas, une autre personne a été aussi blessée en même temps que lui.

Selon le site web El Pitazo, Renzo Rodriguez ne participait pas au rassemblement national organisé par le « Comité d’unité démocratique » (MUD, opposition). Il était arrêté avec sa moto pour décider de la route à suivre pour arriver à une pharmacie où acheter un médicament pour sa femme, qui venait d’être opérée à l’hôpital Nuestra Señora del Carmen de cette ville. Alors qu’il cherchait à échapper à la bagarre entre manifestants et des forces de l’ordre de l’État, une balle a brisé son omoplate gauche – son corps gisant par terre, sous le regard impavide de ceux qui se trouvaient aux alentours. Renzo a été tué près du parc Moromoy.

Le 30 mai, le ministère public a annoncé l’arrestation et la mise en examen de trois personnes pour son assassinat : Gaston Rojas Moreno, 24 ans, ainsi que Neon Bencomo Teran et un adolescent de 17 ans.

Des voisins de ses enfants, qui ont préféré rester anonymes, ont précisé que Rodriguez Rodas a pendant de nombreuses années été employé comme technicien en télécommunications dans un entreprise de Canty, mais qu’à l’heure actuelle il gagnait sa vie en faisant le taxi avec sa moto.

Almelina Carrillo, frappée par une bouteille lancée contre une manifestation pro-gouvernementale chaviste

Le 19 d’avril 2017, une grande mobilisation de révolutionnaires parcourait les rues de la capitale en direction de l’avenue Bolivar. La droite manifestait aussi ce jour-là, en cherchant à passer devant l’immeuble où siège le défenseur des Droits. Des révolutionnaires qui sont passés par la Candelaria ont confirmé à Alba Ciudad que des bouteilles et des objets contondants ont été jetés contre les manifestants chavistes à partir de plusieurs édifices de la zone, ce qui a obligé beaucoup d’entre eux à changer de route.

L’un de ces objets a atteint Almelina Carrillo, qui travaille à la clinique La Arboleda et qui allait acheter de la nourriture pour ses parents. Elle fut blessée alors qu’elle passait devant l’édifice Rostrol de La Candelaria. Elle ne participait à aucune manifestation. Elle a souffert d’un traumatisme crânien, qui a nécessité son transfert à l’hôpital Vargas, puis à la clinique où elle travaille.

Le dimanche 23 avril, le ministre de l’Intérieur, Nestor Reverol, a confirmé que A. Carrillo était décédée. « Cette personne a été frappée à la tête par une bouteille d’eau congelée lancée d’un édifice de La Candelaria. Nous n’aurons de cesse d’avoir capturé le responsable de ce crime odieux. »

Une vidéo, faite par quelqu’un qui filmait la manifestation, a saisi le moment où l’impact a eu lieu.

Voilà comment une bouteille, lancée avec l’intention d’attaquer les chavistes, a atteint une dame.

Miguel Perez Pirela, en charge du programme Cayendo y Corriendo (« tomber et se relever »), a dénoncé les tweets du sociologue et porte-parole de l’opposition Tulio Hernandez qui, à la veille de la manifestation, a appelé à lancer des « pots de fleurs » pour « neutraliser » des membres du Plan Zamora, qui avait été annoncé par le président Maduro devant la menace imminente d’un coup d’État.

Deux morts à El Valle pendant des pillages et des faits violents

Des heurts violents et des pillages ont eu lieu à la paroisse de El valle pendant l’après-midi et la nuit du jeudi 20, ainsi qu’au petit matin du vendredi. Ils auraient été causés par des groupes criminels recrutés par des franges extrémistes de l’opposition. Selon la description donnée par des témoins, il s’agit de la pègre organisée, de vauriens ou de délinquants, employés pour générer de la violence, des pillages et du chaos, partie évidente du plan en vue de générer un climat de prétendue impossibilité à gouverner, qui justifierait une intervention étrangère. Certains portent des armes à feu.

Parmi les faits particulièrement odieux, il y a eu l’attaque violente contre l’hôpital pour enfants Hugo Chavez de El valle, dirigée par des personnes dont certaines « portaient des cagoules, en criant des consignes dans le but d’entrer pour vandaliser les lieux » , comme l’a expliqué la directrice de l’hôpital, Rosalinda Prieto.

Le ministre de la Communication, Ernesto Villegas, a signalé qu’en raison des faits violents, 12 personnes sont mortes, 3 par armes à feu et 8 électrocutées en s’introduisant illégalement dans la boulangerie La Mayer del Pan, dans la rue Cajigal de El Valle.

Selon la liste fournie par le ministère public, les 8 personnes électrocutées sont : Elio Manuel Pacheco (20 ans), Jairo Ramírez (47), Robert Joel Centeno Briceño (29), William Heriberto Marrero Rebolledo (33), Jonathan Antonio Menezez López (27), Romer Stivenson Zamora (21), Kenyer Alexander Aranguren Pérez (20) et Yorgeiber Rafael Barrera Bolívar (15).

Selon cette même liste du ministère public, sont morts en raison de coups de feu :

  • Kevin Steeven Leon Garzon, 19 ans : « se trouvait dans une manifestation devant la résidence Juan Manuel Cajgal de l’avenue intercommunale de El Valle, quand il fut blessé suite à un coup de feu qui lui brisa le crâne »
  • Francisco Javier González Ñúñez, 34 ans, a « reçu un coup de feu quand il manifestait dans la rue Cajigal de El Valle, et n’a pu être sauvé après son transfert à l’hôpital universitaire ».
  • Ramón Ernesto Martínez Cegarra, 29 ans, « vendait des beignets et des jus de fruits dans un local dont il était propriétaire. Il laisse trois orphelins. Le jour de sa mort, il se trouvait chez lui. Informé des pillages, il se rendit à son local commercial. En y arrivant, il eut une prise de bec avec des personnes présentes, qui ont ensuite tiré sur lui avec une arme à feu ». Selon El Nacional, il a fait face avec une arme à ceux qui voulaient piller son local, dans les résidences Juan Manuel Cajigal, et qui ont fini par le tuer.

D’un autre côté Alejandro Rodriguez Aporte, 16 ans, « a perdu la vie quand il se trouvait dans la rue San Andrés de El Valle, alors qu’il sortait de sa maison avec son oncle, après avoir inhalé des gaz lacrymogènes qui lui ont provoqué des problèmes respiratoires suivis d’un infarctus. Son transfert à l’hôpital Miranda n’a pas pu empêcher son décès », selon le ministère public.

Le ministre Villegas a expliqué que six personnes ont été blessées par arme à feu. Parmi elles, deux officiers de la Police nationale bolivarienne (PNB) et deux de la Garde nationale bolivarienne (GNB). « Le gouvernement reproche à l’opposition son attitude consistant à nier tout rapport avec ces faits, à ne pas se solidariser avec ceux qui ont confondu la politique avec le crime et à ne pas vouloir reprendre la voie pacifique et le dialogue. »

Mervins Guitian, assassiné à Petare

Le ministère public a saisi Elvis Rodriguez et Jorge Reboledo pour effectuer des recherches sur la mort de Mervins Guitian Diaz, survenue le 5 juillet à Petare, dans la commune de Sucre de l’État de Miranda, sur les faits violents survenus dans ce secteur dans la nuit du 20 avril 2017.

Selon El Nacional, Guitian Diaz avait un handicap moteur, et une audition limitée. Il travaillait à la mairie de Sucre comme superviseur en maintenance. Sa grand-mère Nelvis Diaz a dit que Guitian Diaz était sorti de chez lui pour aller chez sa tante dans le quartier 5 de Julio. Il allait chercher de la viande quand il s’est trouvé devant une manifestation violente. Effrayé, il s’est mis à courir, et reçut alors une balle dans l’abdomen qui a atteint ensuite l’artère fémorale de l’une de ses jambes.

Un sergent de la Garde nationale est assassiné à San Antonio de los Altos

Neumar Barrios, 28 ans, a été assassiné d’un coup de feu le 19 avril à San Antonio de los Altos. Cette même nuit le colonel Juan Mendez a été blessé à une jambe. L’information a été confirmée par le défenseur des droits, qui a confirmé sur Tweeter que l’assassinat a eu lieu dans le secteur Los Casteros, au milieu de protestations violentes à Las Salias, dans l’État de Miranda.

Selon le site La Tabla, Sanclemente a été assassiné dans l’avenue San Antonio, alors qu’il venait d’être père. Il a été atteint par deux coups de feu tirés par un homme roulant en moto, qui a attaqué un groupe de militaires qui maintenaient un cordon de sécurité devant le centre commercial Los Castores, au milieu d’actes de violence dans les rues de ce secteur de la classe moyenne.

C’est arrivé à 21 h 30 après une violente attaque par des manifestants extrémistes de l’opposition qui ont lancé des objets contondants et des bombes incendiaires contre les forces de l’ordre.

Paola Ramirez, assassinée à San Cristobal

Paola Ramirez Gomez, 23 ans, a été assassinée le 19 avril dans le quartier San Carlos de San Cristobal, dans l’Etat de Tachira, dans la plaza Las Palomas, dans le cadre de manifestations de l’opposition et qui ont d’abord été attribuées au gouvernement et à de prétendus « collectifs chavistes ».

Le ministre de l’Intérieur, Nestor Reverol, a signalé qu’après avoir effectué des expertises techniques et scientifiques il a été établi que les coups de feu provenaient d’une « terrasse d’un immeuble de deux étages à côté de l’endroit où les faits se sont déroulés ».

Cela a permis d’identifier l’auteur présumé des coups de feu : Ivan Aleisis Pernia Davila, de 31 ans, commerçant et militant actif du parti de droite Vente Venezuela que dirige Maria Corina Machado. « Ce citoyen, selon la planimétrie et la trajectoire intra organique que l’on a pu faire dans le rapport de plus de 20 impacts effectués de manière indiscriminée et en grande quantité, qui permirent de prouver que ce fut fait de manière planifiée. »

A Pernia furent saisies 442 cartouches de calibre 9mm et l’arme incriminée, un pistolet 9mm de modèle Glock 17, utilisé pour le crime. Le ministre Reverol signala que le crime fut délibéré alors que le détenu, de manière préméditée, modifiait le lieu du fait. Il a ramassé 27 douilles à cet endroit, qui furent retrouvées par la suite, et il a dissimulé l’arme en la passant à une tierce personne.

Le Défenseur du Peuple, Tarek William Saab, a signalé que « le meurtrier présumé était à disposition de la justice au siège régional du Cicpc dans l’État de Tachira, lequel a avoué ». Saab a expliqué que Pernia avait tiré contre un groupe de motards qui passaient par là, ceux qui s’appellent « colectivo ». Ses coups de feu n’ont pas atteint les motards sinon la jeune qui les fuyait selon une des vidéos diffusées.

Carlos José Moreno Baron, assassiné à San Bernandino

Le 19 avril, dans le cadre des manifestations d’opposition qui partirent de 26 points distincts en direction de la Defensoria del Pueblo, Carlos José Moreno Baron, de 17 ans, a été assassiné, sur l’avenue Anauca de San Bernandino, proche de la place La Estrella, où il y avait une mobilisation. La version qui se diffusa le plus sur les réseaux sociaux signalait que des « collectifs chavistes » l’avait assassiné prétendant qu’il participait à la marche de l’opposition, mais selon le journaliste Roman Camacho, le jeune ne faisait pas partie de la manifestation (voir tweet 1 et 2). Il indique « qu’un individu s’approcha, se débattit et ils l’ont abattu, il ne manifestait pas ».

Selon le journal Panorama, son frère a déclaré à plusieurs médias que le jeune avait demandé la permission de sortir jouer au football avec quelques amis près de la zone de Chuao. « A 10 heures du matin j’ai vu l’information qu’ils avaient abattu un jeune, puis plus tard ils ont appelé. La version que soutiennent les autorités est que dans cette concentration, celle où fut administré le coup de feu, arrivèrent plusieurs individus à bord d’une moto de laquelle descendit le passager, caché derrière un container d’ordures, il a tiré plusieurs coups de feu aux alentours. Les personnes coururent, malheureusement il n’allait pas assez vite et reçut la balle dans la tête, au niveau de la nuque. »

Le 17 mai, le ministère public informait que les fonctionnaires de la police de la municipalité de Sucre, Jonathan Ramon Camacho Delgado, de 35 ans, et le citoyen Alexander José Linares, de 40 ans, responsables présumés des faits, furent mis en détention.

Le 30 juin, le fonctionnaire de PoliSucre fut accusé devant le 9e Tribunal de Contrôle de la zone métropolitaine de Caracas, comme auteur matériel du délit d’homicide qualifié avec préméditation pour des motifs ignobles avec les circonstances aggravantes établies par la Loi organique pour la protection des enfants (Lopnna). Linares fut aussi accusé pour le délit référé comme coopérateur immédiat. Le policier fut aussi accusé de port illicite d’arme à feu.

Ces mêmes faits eurent aussi pour effet de blesser un homme de 48 ans ; là aussi les deux hommes ont été considérés responsables.

Moreno allait avoir 18 ans ce 22 avril.

Brayan Principal, adolescent assassiné alors qu’il achetait des beignets

Le mardi 11 avril, l’adolescent de 14 ans Brayan Principal a été assassiné à Ciudad Socialista Ali Primera, un lotissement construit par le gouvernement de Nicolas Maduro dans la ville de Barquisimeto, dans l’Etat de Lara.

Les voisins du secteur informèrent que, ce jour, le lotissement subit l’assaut d’hommes armés et cagoulés vers les 21 heures, et qu’ils tirèrent contre les habitants. Bryan Principal reçut deux impacts de balles, selon le compte rendu du portail Alba TV. Il est à signaler que les habitants d’un lotissement voisin, appelé « Hacienda Yucatan », étaient les auteurs des tirs.

Selon le Défenseur du Peuple, Tarek William Saab, le lotissement Hacienda Yucatan était un « lieu de manifestations violentes ». La mort de Brayan « a eu lieu quand des voisins du lotissement Ali Primera se préparaient à ramasser les décombres des rues et c’est là que Brayan fut atteint de deux balles » (voir tweet 1 et tweet 2).

Marbelys Jimenez, mère de Brayan Principal

« J’ai envoyé mon fils le soir à l’entrée de Ali Primera (le lotissement) pour m’acheter des beignets », signala Marbelys Jimenez, mère de Brayan et de 4 autres enfants. « Tout d’un coup ils commencèrent à tirer de tous les côtés. Ce fut une pétarade vraiment forte. Pendant cela, mon fils a reçu une balle perdue qui lui a traversé l’épaule jusqu’à l’estomac, endommageant tous les intestins et une veine artérielle. Les conséquences furent graves et il mourut à 11 heures du matin. »

Elle indiqua que « la voiture d’où partirent les coups de feu était une (Ford) Fairlane blanche. Il y avait plusieurs personnes, on ne pouvait pas savoir de quel groupe ils étaient ». Elle ajouté aussi qu’ils « venaient d’entrer dans le lotissement et endommagèrent le portail. Ils venaient mettre le feu, faire un désastre dans le lotissement. Ils allaient déboucher les bonbonnes pour y mettre le feu ».

Pour sa part, le ministère public a saisi les procureurs de l’État de Lara, Luz Marina Araujo, Natali Amaro et Carlos Arturo Muñoz, pour enquêter sur la mort du jeune homme.

Le ministère public a annoncé le 24 mai que Héctor Yohan Zapata Felice, âgé de 29 ans, a été arrêté et a comparu devant le tribunal comme présumé responsable de la mort de Brayan.

Miguel Angel Colmenares, assassiné par 11 coups de feu

Le jeune Miguel Ángel Colmenares a été assassiné mardi 11 avril par 11 coups de feu, selon les médias. Les faits ont eu lieu sur la rue 59 de l’ouest de Barquisimeto, où se déroulaient des manifestations violentes et des blocages de rue.

Le médiateur, Tarek William Saab, a déclaré sur son compte Twitter que Colmenares « se trouvait dans le secteur de Barrio Nuevo quand il fut intercepté par des individus qui tirèrent sur lui et le tuèrent. Le citoyen mentionné a été pris en embuscade par de nombreux individus (encore à identifier), qui le dépouillèrent de ses biens avant de l’assassiner ».

Edgar Sira, cousin de Colmenares, a raconté que les parents de la victime lui ont demandé de ne pas sortir de chez lui, mais, par curiosité, le jeune fit le tour du pâté de maison, où il reçut les coups de feu. Colmenares a été transféré au dispensaire El Obelisco, où il est décédé. Giovanni Arismendi Durán se trouvait avec lui, il fut emmené à un dispensaire car il présentait des blessures par éclats de balles.

Le ministère a saisi les procureurs de l’État de Lara, Luz Marina Araujo, Natali Amaro et Carlos Arturo Muñoz, pour enquêter sur le décès. Les médias de droite assurent, sans aucune preuve, que les responsables ont été des « collectifs chavistes ».

Il semble que Contreras ne participait pas aux manifestations. On ne sait pas non plus qui étaient les auteurs des tirs, ni le mobile du répugnant assassinat.

Oliver Villa Camargo, assassiné en essayant de franchir une barricade

Deux individus sur une moto ont assassiné mardi 11 avril un commerçant d’une balle au niveau du visage, quinze minutes avant, il avait franchi une barricade qui était installée dans le quartier El Paraíso de Caracas. C’est ainsi que El Universal en rendit compte.

Le commerçant assassiné a été identifié, il s’agit de Olivier Villa Camargo, âgé de 29 ans, qui conduisait une camionnette marque Jeep, modèle Cherokee, datant de 2011, de couleur grise et de plaque d’immatriculation AD736CM avec un ami, ils se retrouvèrent bloqués par des déchets et des gravats au niveau de l’avenue Páez de El Paraíso.

Selon la version donnée par le témoin, quand ils franchirent l’obstacle, ils furent interceptés par deux individus sur une moto, qui, sans sommation, tirèrent sur les deux hommes en touchant Villa Camargo au visage, qui parvint à s’enfuir. Villa conduisit avec son ami sur plusieurs mètres et ils prirent l’autoroute Francisco Fajardo en direction de l’est de Caracas, quand ils se trouvèrent à hauteur du pont 9 de Diciembre, il s’arrêta et mourut sur les lieux.

Ricarda de Lourdes González n’est pas morte suite aux manifestations

Ricarda de Lourdes González est morte à Bello Monte mardi 11 avril à l’âge de 87 ans. Au début, les médias assurèrent que la dame mourut asphyxiée par les bombes lacrymogènes que la Garde nationale bolivarienne s’est vu obligée de lancer suite aux attaques d’opposants qui prétendaient bloquer l’autoroute Francisco Fajardo et les routes adjacentes.

Plus tard, Almerys Mendible, fille de madame González, démentit que sa mort a été causée par les gaz lacrymogènes. Elle précisa que la mort fut le produit d’un « accident vasculaire cérébral, qui n’avait rien à voir avec les gaz ». Elle ajouta que « si l’on veut que quelqu’un porte la responsabilité de sa mort, ce fut la faute des guarimberos (manifestants violents), qui ne nous laissèrent pas sortir quand nous allions l’emmener à la clinique de Mercedes », en l’affirmant péremptoirement selon El Universal.

Nous ne la comptons pas dans la liste des personnes mortes durant les manifestations.

Gruseny « Tony » Canelón, État de Lara

Gruseny Antonio Canelón Scirpatempo est mort la nuit du 11 avril, à l’âge de 32 ans. Des médias privés ont signalé qu’il a été blessé sur l’avenue Ribereña, près de Tarabana, à Cabudare, dans la municipalité de Palavecino de l’État de Lara, où se déroulaient des manifestations violentes.

De là, selon les médias privés consultés, elle fut emmenée à l’hôpital central Antonio María Pineda de Barquisimeto par la Garde nationale bolivarienne. On a largement diffusé les déclarations de Jesús Guarecuco, président de la Société des médecins et résidents du centre hospitalier mentionné, qui tenait responsable la Garde nationale bolivarienne de l’assassinat. Cependant aucun média n’a déclaré que Guarecuco, en plus d’être médecin, est dirigeant politique et secrétaire de l’organisation de Primero Justicia de la municipalité Iribarrén. Il n’a pas possible de trouver un autre témoignage pouvant être considéré comme plus impartial.

Selon le défenseur du peuple, Tarek William Saab, « Canelón a reçu deux impacts de balle à Valle Hondo, Cabudare, au moment où se déroulaient les manifestations violentes. »

Le ministère public a saisi les procureurs de l’État de Lara, Luz Marina Araujo, Natali Amaro et Carlos Arturo Muñoz, pour enquêter sur cette mort.

Saab a informé le 20 avril que le juge de contrôle 7 a ordonné la détention de 14 officiers de la Garde nationale bolivarienne (Gendarmerie, NdT) impliqués dans le crime de Gruseny Canelón. L’institution, a-t-il expliqué, « a demandé à ce que les responsables de ce crime abject soient mis à disposition du juge immédiatement. »

On actualisera cette fiche à mesure que de nouvelles informations seront diffusées.

Yey Amaro, policier de Lara, est mort d’un accident de la route

Un officier de police de l’État de Lara, Yey Johan Amaro Rivero, âgé de 37 ans, est mort mardi 11 avril. Le directeur des services de police de l’État de Lara, Luis Rodríguez, a signalé qu’Amaro est mort après avoir été renversé par un véhicule inconnu pendant qu’il était au volant de sa moto, alors qu’il se rendait chez lui. Il a souffert de polytraumatismes généralisés et est mort pendant l’intervention chirurgicale, selon Promar TV et La Prensa de Lara.

Il travaillait comme officier chef du corps policier dans le centre de coordination policier Palavecino et il résidait dans la municipalité Macías Mujica.

Cependant, alors que le député de l’opposition Alfonso Marquina a affirmé qu’il était mort « en essayant de négocier » entre plusieurs groupes, et qu’il a été renversé par des « groupes », le gouverneur de Lara, Henri Falcón, aussi un opposant, a assuré que « la mort du fonctionnaire a été un accident de la route et qu’il n’avait rien à voir avec les manifestations ». Le médiateur n’a pas non plus mentionné Amara dans les morts suite aux manifestations du 11 avril, contrairement aux trois précédentes personnes.

Daniel Queliz, État de Carabobo

Le jeune Daniel Alejandro Queliz Araca a été assassiné lundi 10 avril à l’âge de 20 ans, dans le complexe résidentiel Los Parques, de la paroisse Miguel Peña de Valencia. Sur ce lieu avaient lieu des manifestations violentes de l’opposition, qui furent les objets d’affrontement avec les forces de l’ordre de l’État de Carabobo.

Pendant cet événement, le jeune a été blessé au cou par un tir de balle. La victime a été transféré au complexe hospitalier Dr Enrique Tejera, où il fut admis sans signe de vie, selon une note du ministère public.

Le gouverneur de l’État de Carabobo, Francisco Ameliach du PSUV, a exigé une enquête. Par la suite, il a informé que le jeune Daniel Queliz est mort suite à un impact de balle d’une arme attribuée à la police de Carabobo. Le ministère public a informé qu’ils imputeraient l’assassinat au superviseur chef Marcos Ojeda (de 47 ans) et à l’officier Edwin Romero (de 33 ans) pour des « crimes prévus par la loi vénézuélienne ». Les deux sont déjà en détention.

Ameliach a aussi informé qu’après l’enquête préliminaire des autorités compétentes, ils purent constater que le module de police de Carabobo a été attaqué par des individus armés.

Jairo Ortiz ne participait pas aux manifestations

Le jeune Jairo Ortiz Bustamante, âgé de 19 ans, a été assassiné jeudi 6 avril dans le quartier Montaña Alta de la municipalité Carrizal de l’État de Miranda. Sur les lieux, des mouvements de l’opposition bloquaient la route Panamericana de façon violente pendant que la Garde nationale bolivarienne essayait de la maintenir ouverte. Au départ, les médias ont affirmé que Ortiz a été assassiné alors qu’il participait aux manifestations. La Garde nationale bolivarienne a été accusée de sa mort.

Par la suite, le ministre des relations intérieures, Nester Reverol, et le père de la victime, Jairo Johán Ortiz, ont précisé que le jeune Ortiz ne participait à aucune manifestation violente. Il a sûrement été assassiné par Rohenluis Leonel Mata Rojas, un officier des services de la route de la Police nationale bolivarienne, qui avait agi de son propre chef et ne faisait pas partie des corps de police qui contenaient ceux qui saccagèrent le secteur. Selon son père, Ortiz ne faisait partie d’aucun de deux camps. Il allait retrouver un ami quand il essuya un tir. Il a demandé que justice soit faite et qu’on n’utilise pas l’image de son fils pour appeler à plus de violence.

Mata Rojas a été arrêté et présenté devant des tribunaux.

Pour l’instant, on n’a pu déterminer les raisons qui ont incité l’assassin présumé d’Ortiz. Néanmoins, il reste encore un doute : si les violences à Montaña Alta n’avaient pas eu lieu, Jairo Ortiz serait-il toujours en vie ?

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie nullement que nous "soutenons" le Président Maduro. Par principe, nous ne "soutenons" aucun gouvernement nulle part sur la planète. [Lire plus]Nous sommes au contraire vigilants, tout gouvernement devant, pour nous, justifier en permanence qu'il ne franchit aucune ligne jaune. Mais nous sommes évidemment également attachés à lutter contre le deux poids 2 mesures, et à présenter tous les faits. Au final, notre vision est que le peuple vénézuelien puisse choisir librement et démocratiquement son avenir, sans ingérences extérieures, et nous condamnons toutes les atteintes aux Droits de l'Homme des deux camps...

Commentaire recommandé

Hortus // 06.09.2017 à 08h14

De toutes façons, les américains et leurs domestiques ayant fait du Venezuela une grande cause internationale (utile aussi pour masquer la déroute syrienne et l’échec Yéménite) vous pouvez prouver tout ce que vous voulez, cela n’empêchera pas les rockets de la presse des milliardaires de dire le contraire.

13 réactions et commentaires

  • Hortus // 06.09.2017 à 08h14

    De toutes façons, les américains et leurs domestiques ayant fait du Venezuela une grande cause internationale (utile aussi pour masquer la déroute syrienne et l’échec Yéménite) vous pouvez prouver tout ce que vous voulez, cela n’empêchera pas les rockets de la presse des milliardaires de dire le contraire.

      +35

    Alerter
  • bats0 // 06.09.2017 à 09h39

    « Nous avons fait un gros effort pour traduire cette longue analyse », « gros effort », effectivement et je trouve le mot faible; je dirais « énorme effort ».
    En tout cas, chapeau bas à tous les traducteurs, et au rédacteur du billet, qui a dû assembler les diverses traductions fournies.

    Effectivement cette liste de mort est bien trop exhaustive, et plus particulièrement pour tous ces jeunes, dont je me demande, si pour la plupart, ont bien mesuré l’importance de leur action, et pour quelle conséquence.
    C’est triste de voir toute cette jeunesse disparaître pour un idéal, quel qu’il soit, mais bien souvent mal analysé, et dont chacun pourrait se demander si celà avait une importance suffisante pour mériter un tel sort.

    Merci Olivier de nous tenir quotidiennement informés.

      +34

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    • Manuel // 06.09.2017 à 15h15

      Merci beaucoup pour tous ces billets et tout ce travail. Ce billet m’a personnellement beaucoup touché : c’est un vrai billet humaniste.

      Sortir des noms, des visages de ce fameux nombres donne une toute autre dimension à ce débat.

      Bravo pour tout le travail et grand courage !!

        +17

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  • Catalina // 06.09.2017 à 09h56

    Quelle horreur et quelle tristesse. C’est un désastre. Toutes mes pensées vont à ces familles qui ont perdu un proche. Je garde l’espoir que les assassins seront jugés.
    Je nourris l’espoir que ceux qui ont financé cette horreur croupissent pour longtemps dans des cachots.

      +10

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    • Catalina // 06.09.2017 à 12h41

      Bravo et merci aux traducteurs, correcteurs et au rédacteur pour ce gigantesque travail.

        +16

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  • mûr // 06.09.2017 à 11h18

    « Jusqu’au 30 juin on a parlé dans les médias de 120 victimes »
    Mise à jour :
    Jusqu’au 27 juillet : 131 morts rapportés par les médias

    =================

    « Pour ces faits il y a 39 procédures effectives »
    lire:
    Pour ces faits 39 [aujourd’hui 40] agents des forces de sécurité ont été inculpés, arrêtés ou recherchés « Por estos hechos hay 39 efectivos procesados detenidos o solicitados »)

    « Héctor Anuel Blanco, assassiné avec un mortier et la situation s’enflamme à Lecheria »
    Ce n’est pas la situation qui s’est enflammée, c’est qu’on lui a mis le feu ! (mais il était déjà mort, une chance) (« asesinado con un mortero y le prenden fuego »)

    « subit des blessures sur 95 pour cent de son corps »
    Pire, des brûlures (« quemaduras »)

      +4

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  • Adéchoix // 06.09.2017 à 12h11

    Il y comme une odeur de Ukraine . Voila la sensation que j’ai, un copier coller.

      +14

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  • pitipitipa // 06.09.2017 à 12h17

    C’est où qu’on peut vous donner de l’argent ?
    [modération : https://www.les-crises.fr/faire-un-don-a-diacrisis/ ]

      +2

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  • Raistlin // 06.09.2017 à 15h28

    Bravo…
    Quel travail…
    Si la presse et les médias d’information en faisait autant, et les journalistes leur travail… Les gens seraient moins cons et enclin à penser par eux même au lieu de vomir ce qu’on leur pré-chie au quotidien.

      +5

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  • olivier // 06.09.2017 à 15h51
  • RGT // 06.09.2017 à 19h40

    Le Venezuela serait-il en train de s’ukrainiser ?

    Une partie de ce récit macabre me rappelle une certaine maison des syndicats à Odessa et « l’ambiance festive » offerte par certains « défenseurs de la liberté ».

    Je constate simplement (hélas) que les manifestations réellement violentes (avec de VRAIS morts parmi les civils) ne sont jamais celles organisées par les « gauchistes violents qui font des sittings devant Wall-Street ».

    Mais je me trompe sûrement en faisant un procès d’intention aux « grands démocrates ».

      +4

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  • Dominique // 07.09.2017 à 18h18

    Travail titanesque (un très grand merci) qui recevra une réponse bien plus argumentée des Déconeurs :
    « fake news ».

      +1

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  • krystyna Hawrot // 15.09.2017 à 00h30

    Tout a fait, je constate avec horreur comme un 2 mai 2014 version pays entier… merci pour ce travail oui enorme!!!

      +0

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