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24.août.201224.8.2012 // Les Crises

[Article] Le nécessaire débat européen, par Edwy Plenel

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Reprise d’un excellent article d’Edwy Plenel dans Mediapart le 12 aout

  • Le Conseil constitutionnel a décidé, jeudi 9 août, que l’adoption par la France du « Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire » ne nécessite pas de réforme de la Constitution, et donc de référendum. Le simple rappel de l’intitulé de ce TSCG, traité élaboré de concert par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, montre l’enjeu historique de cette décision, plus politicienne que juridique. Face à la crise qui la mine, l’Europe nécessite un débat public. L’éviter, c’est lui rendre le pire service et, de ce déni de démocratie, l’idéal européen sera la première victime. Parti pris.

 Curieuse façon, entre amnésie et aveuglement, de marquer le cinquième anniversaire de la crise financière qui, aujourd’hui encore, sape les fondations des économies européennes. C’est en effet le 9 août 2007 qu’a publiquement commencé, pour la France, la crise avec la décision de la banque BNP Paribas de suspendre la valorisation de trois de ses fonds spéculatifs adossés aux « subprimes » américains. Cinq ans après, le Conseil constitutionnel continue de raisonner hors de toute expérience vécue, comme si l’événement, son ampleur et sa durée, ses surprises et ses révélations, n’avait rien enseigné à ses membres sur les conséquences désastreuses d’une dépossession démocratique du débat économique.

Non seulement ils n’ont rien appris du présent, mais ils oublient le passé. Se souviennent-ils que la République française, dont ils devraient être les gardiens, est née d’une crise des finances publiques ? Et de la décision volontaire des représentants du Tiers Etat d’imposer la politique, ses libres délibération et élaboration, en lieu et place d’une prétendue technique confiscatoire du bien commun, au profit d’un ordre injuste ? Rappelé aux affaires par Louis XVI en 1788, le financier Jacques Necker (1732-1804) est alors le représentant de cette lignée sans fin d’experts qui savent toujours mieux que le peuple ce qui est bon pour lui.

Necker est en somme le « Monsieur Tina » de l’époque (« There Is No Alternative »). Aux Etats généraux exceptionnellement convoqués pour résoudre la crise financière d’un royaume surendetté – ils n’avaient plus été réunis depuis 1614 –, ce banquier et spéculateur professionnel se contente de dire : « Faites moi confiance ! ». « Lui seul, Necker, par quelques habiles combinaisons, suffirait à rétablir l’équilibre », résume Jean Jaurès (1859-1914) dans son Histoire socialiste de la Révolution française alors qu’il pouvait, souligne-t-il, « proclamer son impuissance à équilibrer le budget tant que le contrôle de la Nation elle-même ne réprimerait point les abus ».

C’est donc ce que fit à sa place le Tiers Etat, ouvrant ainsi le premier acte de la pièce révolutionnaire qui conduisit à l’établissement en 1792 de la Première République. Ce fut le 17 juin 1789, jour où les représentants du Tiers Etat, rejoints par quelques curés, se proclamèrent « Assemblée nationale ». Mais ce qui est trop souvent passé sous silence, c’est le premier geste concret de cette assemblée autoproclamée : il concerne le budget de la Nation, ses recettes (les impôts) et ses déficits (la dette). A peine s’était-elle déclarée seule à même « d’interpréter et de présenter la volonté générale de la nation » que l’Assemblée nationale adoptait un « Décret pour autoriser la perception des impôts et le paiement de la dette publique », dans lequel elle affirme sa totale souveraineté en cette matière (lire ici les deux textes, la proclamation et le décret).

Dès lors, comment accepter ce coup d’Etat à froid qui, sans débat national et sans vote populaire, propose d’introduire une prétendue « règle d’or » européenne qui, dorénavant, s’imposerait au Parlement français dans l’élaboration du budget annuel, le vote de la loi fiscale, la maîtrise des recettes et des dépenses, etc., en d’autres termes tous les leviers financiers des politiques publiques ? Car tel est bien l’enjeu de ce TSCG qui impose un déficit structurel (hors circonstances exceptionnelles et service de la dette) ne dépassant pas 0,5% du Produit intérieur brut (PIB) et dont le Conseil constitutionnel recommande l’adoption par une simple loi organique, sans majorité qualifiée des deux tiers comme pour les révisions constitutionnelles.

Il s’agit donc d’inscrire l’acceptation sans discussion, dès le 1er janvier 2013, d’une contrainte extérieure automatique, sous peine de sanctions elles aussi quasi automatiques et pouvant atteindre un montant équivalent à 0,2% du PIB. Même ceux qui, à gauche, sont prêts à accepter cette perte manifeste de souveraineté en pleine débâcle économique ne devraient pas admettre qu’elle soit imposée sans débat public et sans vote citoyen. Et ceci d’autant moins que, cette année même, lors de l’élection présidentielle, les Français ont fait le choix inverse, en élisant le candidat qui s’engageait à « renégocier » le Traité européen accepté par son adversaire.

Au hasard d’un dictionnaire, Le Robert par exemple : « Renégocier : Négocier à nouveau (les termes d’un accord, d’un contrat) ». Or c’est ce même Traité, intact à la virgule près, sans aucun terme modifié, qu’il faudrait aujourd’hui accepter sans broncher, ni débattre ni voter ?

Un traité inchangé qui n’a pas été renégocié

Personne, dans la gauche socialiste (et écologiste) désormais au pouvoir, un pouvoir sans partage par l’effet d’aubaine du présidentialisme, ne devrait être surpris que cette question soit aujourd’hui posée, haut et fort. Car le piège de cette « règle d’or » lui est tendu depuis une bonne année, très précisément depuis la lettre adressée, le 26 juillet 2011, aux parlementaires par le président sortant, Nicolas Sarkozy (relire l’article de Marine Orange : Règle d’or : le piège tendu à la gauche). A l’époque, les constitutionnalistes consultés par Mediapart, aujourd’hui trop silencieux, s’accordaient sur l’obligation de modifier la Constitution si, d’aventure, ce bouleversement de la loi fondamentale était introduit (voir cet autre article : Euro : la Constitution se rappelle à Paris et Berlin).

« Le budget est une prérogative régalienne. C’est un des piliers de la souveraineté nationale », déclarait le constitutionnaliste Didier Maus. « La loi de finances est l’acte politique le plus important de l’année », renchérissait son collègue Jean Gicquel. Et de rappeler non seulement l’acte fondateur du 17 juin 1789 mais aussi le premier mot d’ordre des révolutionnaires américains face à la puissance britannique : « No taxation without representation » (pas d’impôt sans représentation). Le président de la République, le premier ministre, le gouvernement et ses ministres savent pertinemment tout cela, d’autant plus que, de la primaire socialiste à l’élection présidentielle, cette question fut débattue largement, pour une conclusion inverse à celle qui est aujourd’hui proposée.

Profession de foi de François Hollande, au premier tour, le 22 avril 2012 : « Je réorienterai l’Europe : renégociation du traité d’austérité dans le sens de la croissance et de l’emploi ». Profession de foi du même, au second tour, du 6 mai 2012 : « Il faut changer de logique, et d’abord en Europe (…). Fort de votre soutien, je renégocierai le traité européen pour engager des grands projets d’avenir et nous protéger de la concurrence déloyale dans la mondialisation ». Rallié à François Hollande après la primaire, aujourd’hui ministre du redressement productif tandis que son directeur de campagne, Aquilino Morelle, est devenu conseiller politique du président de la République, le « démondialisateur » Arnaud Montebourg ne cessait alors de critiquer « le mur de la dette et le piège comptable de la peur », machinerie idéologique destinée à mettre les Etats au banc des accusés plutôt que les marchés et le banques.

On le sait : le TSCG n’a pas été renégocié, la promesse de campagne s’étant immédiatement perdue dans les sables des compromis européens. Faute d’un rapport de forces suffisant, François Hollande a seulement obtenu que ce traité dit budgétaire soit complété par un « pacte de croissance ». A peine était-il obtenu au forceps que chacun s’accordait à juger insuffisant ce petit effort de déblocage de 120 milliards d’euros, soit à peine 1% du PIB de l’Union, pour relancer la croissance européenne, montant bien inférieur aux sommes faramineuses déversées depuis cinq ans sans contrepartie par la Banque centrale européenne dans les caisses d’un système bancaire privé en déroute (lire ici, , et encore là les articles de Ludovic Lamant depuis Bruxelles).

L’Europe est une négociation permanente et toute négociation suppose des compromis. Mais, ici, qui ne voit que l’échange est totalement inégal ? D’un côté, un traité contraignant qui soumet des Etats souverains à une règle budgétaire arbitraire, sous peine de sanctions financières sans appel. De l’autre côté, c’est-à-dire celui des causes structurelles de la crise (financiarisation de l’économie, système bancaire dérégulé, évasion fiscale généralisée, paradis fiscaux, appropriation et détournement des richesses nationales, etc.), rien ou presque, en tout cas si peu. D’un côté, des exigences fermes et catégoriques. De l’autre, des espoirs vagues et incertains qui sont déjà largement dissipés par l’approfondissement de la crise durant cet été (lire sa chronique alarmante sous la plume de Martine Orange, notamment ici, , , , et encore là).

Sauf à être de totale mauvaise foi, le pouvoir actuel n’ignore rien de ce piège qui menace son crédit auprès des citoyens qui lui ont fait confiance. Marquant, par sa composition, la réconciliation des gauches socialistes du oui et du non au référendum européen de 2005 (lire ici notre article), il sait fort bien qu’une nouvelle impasse européenne le renverrait à ses divisions passées et, surtout, aux déceptions populaires qui, chaque fois, ont accompagné une politique européenne trop peu débattue. Et, du coup, socialement désastreuse, tant elle paraît imposée par ceux d’en haut contre les engagements pris auprès de ceux d’en bas.

C’est ici que le Conseil constitutionnel vient à son secours, dans une manœuvre qui tient plus de l’habileté politicienne que du droit fondamental. Aussi contestable sur la forme que sur le fond.

Le tour de bonneteau du Conseil constitutionnel

Après que le premier article ait énoncé explicitement la finalité de « discipline budgétaire » commune des Etats signataires, c’est l’article 3 du TSCG qui est au cœur de ce pacte (télécharger ici le texte du Traité en format PDF). Il énonce, petit « a », que « la situation budgétaire des administrations publiques d’une partie contractante est en équilibre ou en excédent », et, petit « b », que « la règle énoncée au point a) est considérée comme respectée si le solde structurel annuel des administrations publiques correspond à l’objectif à moyen terme spécifique à chaque pays (…) avec une limite inférieure de déficit structurel de 0,5% du PIB au prix du marché ».

L’enjeu politique décisif, autrement dit l’abandon de souveraineté, est ensuite précisé dans ce même article 3, alinéa 2, ainsi rédigé : « Les règles énoncées au paragraphe 1 prennent effet dans le droit national des parties contractantes au plus tard un an après l’entrée en vigueur du présent traité, au moyen de dispositions contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles, ou dont le plein respect et la stricte observance tout au long des processus budgétaires nationaux sont garantis de quelque autre façon ».

Acceptant l’archaïque présence à vie des anciens présidents de la République (Valéry Giscard d’Estaing fut de la délibération du 9 août) et composé de neuf membres nommés par tiers par seulement trois élus (les présidents de la République, du Sénat, de l’Assemblée), le Conseil constitutionnel français fait autant de politique que de droit. Dans cette affaire, il vient de le montrer avec éclat. Pour éviter une réforme constitutionnelle, il s’est saisi d’un seul mot, une conjonction disjonctive : « ou ». Dans sa décision (lire l’intégral ici et le communiqué là), il en déduit logiquement « une alternative » dont il définit ainsi les termes : entre soit des « dispositions contraignantes et permanentes, de préférence constitutionnelles », soit les autres dispositions évoquées dans le deuxième membre de la phrase.

S’empressant de choisir le second terme de l’alternative, au prétexte que les précédents traités européens ont déjà inscrit des exigences (3% du PIB) sur les déficits des Etats, le Conseil a donc recommandé une loi organique qui suppose un simple vote majoritaire des assemblées. Et le tour est joué. Mais il y a un loup. Car le Conseil ne s’est pas trop préoccupé des virgules, diablotins sémantiques où se nichent les détails décisifs. Si celles-ci ont un sens, le groupe de mots « dispositions contraignantes et permanentes » s’applique aussi bien à la variante « de préférence constitutionnelles » qu’à celle « de quelque autre façon ». Or le Conseil fait comme s’il n’en était rien, au point même de dissocier l’exigence de contrainte de celle de permanence.

Car, loin d’exclure définitivement la solution d’une réforme constitutionnelle, et donc d’un référendum, le Conseil constitutionnel affirme clairement (point 21 de sa décision) que, « si la France fait le choix de faire prendre effet aux règles énoncées au paragraphe 1 de l’article 3 au moyen de dispositions contraignantes et permanentes, l’autorisation de ratifier le traité devra être précédée d’une révision de la Constitution ». Du coup, il en vient, dans le point 22 qui suit, à solliciter exagérément le texte du Traité pour affirmer que, « dans la seconde branche de l’alternative », « le respect des règles n’est pas garanti par des dispositions “contraignantes” » et que, tout au plus, elles doivent « être de nature permanente » et « concerner l’ensemble des administrations publiques ».

S’il n’est pas déjà égaré dans ce dédale, le lecteur aura compris que ce jeu de bonneteau tente de relativiser la portée politique d’une adoption du Traité. Autrement dit de ruser avec sa lettre – la contrainte économique supranationale – pour n’en retenir que l’esprit – la discipline budgétaire permanente. Mais aucune glose ou argutie ne réussira à modifier les conséquences concrètes d’un Traité dont la mécanique est redoutable et dont les intentions sont clairement indiquées dès son préambule qui énonce « l’obligation des parties contractantes de transposer la “règle d’équilibre budgétaire” dans leurs systèmes juridiques nationaux au moyens de dispositions contraignantes, permanentes et de préférence constitutionnelles ».

« Contraignantes » fait donc bien partie du lot. Impératif dont le respect, selon le Conseil constitutionnel lui-même, exige une révision de la Constitution que ce même Conseil nous refuse. Comprenne qui pourra.…

Le pire service rendu à l’Europe en crise

Au-delà de la confiscation démocratique qui l’inspire, aucune habileté ne réussira à cacher que ce traité budgétaire, comme le disait la gauche alors d’opposition lors de sa signature par Sarkozy et Merkel, est un mauvais service rendu à l’Europe. Il persiste sur le chemin qui éloigne l’Union de ses peuples et l’entraîne vers l’abîme. Il fait comme si l’expérience vécue de la crise n’avait pas fait bouger les lignes du débat européen, amenant certains des plus chauds partisans de l’Europe à s’interroger sur l’illogisme de sa construction et ses conséquences désastreuses.

Le pari d’une construction politique renforcée par le détour de l’unification monétaire a échoué. La réalité est inverse : fragile construction politique, incarnée par des personnages de plus en plus falots et transparents, l’Union européenne est à la merci d’une monnaie commune soumise à la volonté imprévisible et immaîtrisable des marchés. Autrement dit à la merci d’un choix idéologique, mélange de dogme et de croyance, qui est le vice originel : des Etats qui ne peuvent s’entraider, une BCE totalement hors contrôle, la priorité donnée aux banquiers et aux financiers, les convergences fiscales et sociales renvoyées aux calendes, des gouvernements nationaux démunis face aux marchés devenus les juges tout puissants de leurs politiques, etc.

S’il en fallait une énième preuve, le TSCG la fournit par le peu de cas qu’il fait du Parlement européen à propos de la « gouvernance de la zone euro » : tout au plus son président peut-il « être invité à être entendu » (mais ce n’est pas une obligation) lors des sommets de la zone euro, tandis que ses députés sont seulement destinataires d’un rapport a posteriori sur des décisions prises sans prendre leur avis. Après tout, on aurait pu penser que la contrainte imposée aux Parlements nationaux serait compensée par une augmentation du pouvoir du Parlement européen sur l’orientation, les choix et les finalités des politiques budgétaires ainsi harmonisées et concertées.

Rien de tel, car l’objectif est, encore une fois, tout autre – et ceux qui, hier, par conviction européenne, ne l’avaient pas entrevu ne peuvent aujourd’hui l’ignorer après la démonstration assénée par la crise. Au nom de cet « ordolibéralisme », variante allemande des théories économiques néolibérales, qui régente désormais l’Europe, remplaçant le pluralisme de la démocratie par l’absolutisme des experts, il s’agit de radicaliser la logique qui, pourtant, a conduit à l’impasse actuelle. Laquelle logique tend à dé-démocratiser la politique économique, en la sortant du champ de la délibération. Symbole de cette expertise de quelques uns qui tient la dragée haute à la politique de tous, Mario Monti n’a-t-il pas tout récemment regretté que les gouvernements puissent « se laisser brider par les décisions de leur Parlement » ? « Mieux vaut décevoir les marchés que la démocratie », a vertement répondu au président du conseil italien… le président du Bundestag allemand.

Un traité inutile : c’est, en substance, ce que le Parlement européen disait du TSCG dans une résolution votée à une large majorité le 18 janvier 2012 où il exprimait ses « doutes quant à la nécessité d’un tel accord intergouvernemental ». Les incontournables « économistes atterrés » (leur site est ici) commencent par ce rappel leur très pédagogique ouvrage sur le pacte budgétaire, paru au seuil de l’été. Après avoir relevé la cécité volontaire du traité sur les enseignements de la crise, ils en résument solennellement l’enjeu historique : « Nous souhaitons alerter les citoyens sur les dangers, immenses, auxquels l’adoption de ce Traité exposerait les peuples d’Europe s’il venait à être ratifié par les 25 pays dont les dirigeants l’ont signé le 2 mars 2012. Car c’est tout à la fois à une forme d’austérité perpétuelle et à un risque très accentué d’explosion de la zone euro que la mise en application du Traité conduirait. Mais aussi, et ce n’est pas moins grave, à un rétrécissement mortel de la démocratie en Europe. Au grand bénéfice des forces xénophobes et autoritaires dont on voit la puissance montante dans de nombreux pays, à commencer par la France ».

Mettant en garde contre la dislocation de la zone euro et, par conséquent, de la construction européenne, ces économistes de divers horizons, qui ne sont ni des fanatiques des déficits ni des adversaires de la coordination des politiques économiques en Europe, n’hésitent pas à convoquer le spectre des années 1930. Ce n’est pas un artifice rhétorique, précisent-ils, mais « une évidence pour les historiens comme pour les économistes que nous sommes ». Comparant les dogmes ordolibéraux qui gouvernent la zone euro au fétichisme de l’étalon-or d’alors, ils retrouvent les mêmes aveuglements, dont austérité et déflation sont les totems, dressant d’illusoires lignes Maginot face à la montée des périls. Et ils ne sont pas les seuls.

Car le débat européen, dont la casuistique du Conseil constitutionnel voudrait nous priver en France, fait rage partout ailleurs. Et d’abord en Allemagne dont la Cour constitutionnelle, qui rendra son avis en septembre, est saisie de six recours contre le pacte budgétaire, fondés sur l’atteinte portée aux prérogatives des Parlements par une Commission européenne qui aurait ainsi un droit de regard sur les budgets nationaux. Depuis l’automne 2011 et l’offensive lancée par le tandem Merkel-Sarkozy, le débat y est impulsé avec hauteur par le philosophe Jürgen Habermas (1929-) dont les convictions européennes ne sont pas à démontrer.

Voilà un penseur qui, loin d’être prisonnier de cet « esprit de gramophone » qui, selon George Orwell (1903-1950), réunit dans la même orthodoxie immobile idéologues et bureaucrates de tous régimes et obédiences, accepte la mise à l’épreuve de ses convictions par l’expérience du réel.

Imposer un débat qui, ailleurs, fait rage

Ferme partisan du Traité constitutionnel européen (TCE) en 2005, Habermas s’est alarmé en octobre 2011 de l’avènement européen d’une « domination post-démocratique » dont le pacte budgétaire alors en cours d’élaboration serait l’instrument. « Un tel régime, expliquait-il (lire ici la traduction française), permettrait de transférer les impératifs des marchés aux budgets nationaux sans aucune légitimation démocratique propre. Les chefs de gouvernement transformeraient de la sorte le projet européen en son contraire : la première communauté supranationale démocratiquement légalisée deviendrait un arrangement effectif, parce que voilé, d’exercice d’une domination post-démocratique ». « Le joli mot de “gouvernance” n’est qu’un euphémisme pour désigner une forme dure de domination politique », ajoutait-il dans un entretien postérieur.

Reprenant ses écrits provoqués depuis 2008 par la crise qu’il nomme « la banqueroute », son livre, paru ce printemps en France, est l’autre lecture indispensable pour le débat que nous appelons de nos vœux. On y trouve notamment cette double recommandation que l’actuel pouvoir « normal » ferait bien de méditer : « En ces temps de crise, peut-être a-t-on besoin d’une perspective plus ambitieuse que ce que conseille la pensée mainstream ou que de se résoudre une fois de plus aux “petits arrangements” caractéristiques du système D politicien. (…) L’Europe ne revêtira aucun caractère démocratique tant que les partis politiques éviteront avec soin de mettre tout simplement en débat les solutions alternatives qui pourraient faire pièce aux décisions qui vont trop loin ».

L’autorité intellectuelle et morale de l’auteur de L’espace public (1962) fait qu’il ne prêche pas dans le désert. Les socialistes du SPD ne peuvent ignorer cette forte voix alors qu’ils se préparent aux élections de 2013 et qu’ils sont aiguillonnés par Die Linke, tout comme le PS français l’est par le Front de gauche. De fait, vingt-trois députés du SPD ont voté contre la ratification du Traité, estimant que ce pacte budgétaire « est politiquement faux, économiquement aberrant et socialement injuste ». On les retrouve d’ailleurs en co-signataires de la contribution de la gauche du PS français en vue du congrès, laquelle aile gauche socialiste (et son ministre, Benoît Hamon) ne saurait, sauf à se renier, sacrifier ses convictions sur l’autel d’une solidarité gouvernementale transformée en obéissance muette.

Mais le débat européen fait aussi rage ailleurs, notamment en Amérique, du Nord comme du Sud, où les économistes s’alarment d’une catastrophe européenne dont l’imprévisible effet de souffle pourrait être dévastateur. Tel économiste brésilien, internationalement reconnu et profondément francophile, ministre des finances de son pays en 1987, lorsque le Brésil restructura sa dette publique, se demande carrément s’il ne faut pas sortir de l’euro pour sauver l’Europe. Appelant depuis 2011 à « penser l’impensable » dans ses articles de Folha de S. Paulo, il plaide pour une Europe libérée d’une monnaie qui la ruine.

« La construction européenne est un très beau projet, a expliqué Luiz Carlos Bresser-Pereira dans un entretien récent au Monde. Vous avez les systèmes politiques et sociaux les plus avancés du monde, mais l’euro était trop ambitieux. Une monnaie commune ne peut exister que dans un Etat fédéral où les Etats fédérés n’ont plus guère d’autonomie fiscale, où la dette est contrôlée par l’Etat fédéral ». Bref, la charrue précède les bœufs, et c’est pourquoi tout marche de travers. Il faudrait donc sortir de cet emballement et retrouver une patiente sagesse : « Une devise commune doit rester le but de la construction européenne une fois la fin de l’euro actée, mais seulement le but ultime. Et tant pis si cela prend dix ou vingt ans pour la recréer ».

D’autres, y compris parmi les « économistes atterrés », rétorqueront sans doute que c’est sous-estimer l’effet destructeur d’une fin de l’euro sur l’Union européenne elle-même, même si celle-ci fonctionna quelques décennies sans monnaie commune. Mais cet avis brésilien doit d’autant moins être balayé qu’il rejoint les analyses américaines des deux iconoclastes prix Nobel d’économie que sont Joseph Stiglitz et Paul Krugman. L’un comme l’autre sonnent le tocsin sur le cours européen actuel. « Les premiers qui quitteront l’euro s’en sortiront le mieux », lançait le premier en janvier dernier, au plus fort de la crise grecque, avant de juger « criminelle » la politique d’austérité imposée aux peuples du continent au nom du sauvetage de l’euro.

 

« C’est un pistolet à eau contre un rhinocéros qui charge. Ce sont des choses ridicules et insignifiantes », affirme de son côté un Krugman peu charitable pour le mini-pacte de croissance dont se glorifie François Hollande. « Il est temps, insiste-t-il dans sa chronique du New York Times, de cesser de prêter attention à ces soi-disant hommes sages qui ont pris en otage notre débat politique et qui ont mis les déficits au centre des conversations. Ils se sont trompés sur toute la ligne – et ces jours-ci même les marchés financiers nous disent que l’on devrait se concentrer sur les emplois et la croissance ». A paraître en français début septembre, le nouveau livre de Krugman, qui appelle à en finir avec cette dépression « maintenant ! » (chez Flammarion), nomme l’adversaire par un néologisme : « the Austerians » dans la version originale, autrement dit les « austériens », cette secte qui nous appelle au sacrifice collectif sur l’autel de l’austérité.Elle a évidemment partie liée avec « la finance », cet ennemi sans visage que, dans sa course à l’Elysée, l’homme du « changement, c’est maintenant » désignait à la vindicte du peuple français. Un François Hollande qui, à l’époque, c’était en février, écrivait à propos de l’Europe et de l’euro (dans Changer de destin, Robert Laffont) : « Il n’y a pas d’entité économique, a fortiori monétaire, qui ne puisse durer sans la confiance, l’adhésion, le soutien des peuples. Les marchés s’en sont eux-mêmes fait la leçon. Ils n’auraient pu déstabiliser la zone euro à ce point, s’ils n’avaient eu conscience d’avoir en face d’eux une autorité dôtée d’une légitimité forte, avec une solidarité continentale à tout épreuve. Ce qui a manqué ce sont des instruments efficaces, et surtout une démocratie vivante. »

Le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire, la contrainte budgétaire permanente qu’il impose comme la procédure choisie pour le ratifier, sont à l’opposé de cette démocratie vivante. C’est pourquoi il faut, en l’état, les refuser. Et espérer qu’un sursaut citoyen sauve cette démocratie de l’abandon où la laissent des politiques sans audace ni vision.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

76 réactions et commentaires

  • Craig Willy // 24.08.2012 à 02h10

    Excellent billet en effet. Mais comment sortons-nous de cette crise ? Faillites en série ? Explosion de la zone euro ? Je suis sincèrement curieux.

      +0

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  • Marcus // 24.08.2012 à 04h26

    Edwy Plenel, anciien rédacteur en chef du journal Le Monde et journaliste d’investigation (il a révélé plusieurs scandales sous Mitterrand puis sous Chirac et Sarkozy) met une fois de plus les pieds dans le plat, à savoir que les dirigeants européens nous baladent, mentent au moment des élections pour renier leurs belles promesses démocratiques !!!
    Plenel a raison : cette Europe là n’est pas démocratique du tout et j’aime particulièrement son terme d’ordolibéralisme. Le pb n’est pas de savoir si on veut une Europe plus libérale ou plus régulée, mais de savoir si les différents peuples européens vont un jour avoir droit au chapitre.
    Or pour l’instant les peuples sont de plus en plus tenus à l’écart de la construction européenne. Il faut donc REJETER cette Europe et en sortir au plus vite !!!
    Malheureusement ce n’est pas le chemin que prennent les deux principaux dirigeants (comme si les autres dirigeants d’ailleurs comptaient pour partie négligeable !!!) Merkel-Hollande viennent à nouveau de se rencontrer pour presser la Grèce de respecter ses engagements. En clair les grecs vont devoir se serrer encore un peu plus la ceinture, ils finissent par en avoir l’habitude …, sinon ils n’auront pas droit à une aide supplémentaire.
    Mais dans quel monde vivons-nous ?
    A croire que toute cette crise de la dette n’a été provoquée que dans un seul but : en finir avec la voix des peuples !!!
    Conspirationniste, vous avez dit conspirationniste ??? Peu m’importe seuls les faits comptent et comme le dit si bien Edwy Plenel Hollande piétine déjà ses belles paroles de campagne.
    Si on a aimé le tandem Merkozy on va aimer le tandem Merkoland !!! qu’on se le dise bravent gens …
    Et je ne parle pas de tous ces dirigeants bruxellois qui décident de tout sans aucun contrôle démocratique … quand on pense qu’on a un Président européen … ah bon ? … et même un dirigeant des affaires étrangères européen, ça tourne à la mascarade et au ridicule mais c’est en fait beaucoup plus grave dans cette période où l’on aurait besoin d’hommes d’Etat !!!
    Or on a que des petits trous du cul qui nous mènent droit dans le mur !
    ça suffit !!! No pasaran !!! NEIN !!! Niêt !!! Non merci !!!
    Sur ce bonne journée à tout le monde, vous allez avoir de quoi discuter avec cet article de Plenel.
    Amitiés.
    Marc Desmeuzes

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    • sébastien // 24.08.2012 à 06h06

      si je peux me permettre, vu le ridicule de la situation, ce n’est pas du patronyme de Merkoland qu’il faut qualifier ces deux bouffons mais plutôt de « Homer » …

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  • Bruno // 24.08.2012 à 04h49

    Très bon article mais que faire maintenant ? une pétition sur avaaz.org ?

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  • Marcus // 24.08.2012 à 04h55

    Il y a matière à discussion et des infos en continu sur le site de Christopher aussi :
     
    http://www.unmondeencrise.com/
     
    Merci à Olivier de trouver toujours les bons articles !

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  • Patrick Luder // 24.08.2012 à 05h18

      
    La crise financière, n’est qu’un alibi médiatisé (rendu visible de manière artificielle), à une crise cachée et autrement plus grave, la crise d’une société captive, de son consumérisme omniprésent, de son semblant de confort matériel éphémère, de son individualisme aveugle, de son dirigisme dirigé.
      
    Le changement ne viendra pas du haut mais de la base, le nécessaire débat Européen ne peut avoir lieu sans des débats d’abord régionaux puis nationaux, sans une remise en question à tous les niveaux. Le nécessaire débat Européen est un leurre, encore destiné à empêcher tout-un-chacun de prendre sa destinée en main => « Ne vous souciez pas de vous à votre petite échelle, nous nous soucions de vous pour vous, à large échelle … »
      
    Une Europe forte ne pourra être conçue qu’avec des régions fortes. Des régions fortes ne pourront être conçues qu’un abandonnant l’individualisme-court-termisme au profit d’une collectivité publique qui puisse prendre des choix pour le long terme.
      
    Malheureusement et hormis quelques îlots de petites sociétés qui se mettront hors du temps, je ne vois que peu d’espoirs de changer fondamentalement d’optique dans l’immédiat, car la majorité des personne sont aveuglées par leur attachement à ce qu’elles considèrent comme un du, une situation exceptionnellement exceptionnelle, dont le retour est attendu en vain et dont les cause de sa chute sont recherchées de manière non active.
      
    Nous ne reviendrons jamais aux trente glorieuses,
    années fastes mais génératrices des pires excès.
    L’avenir est devant nous, pas derrière nous …
      

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    • Delphin // 24.08.2012 à 16h47

      « Malheureusement et hormis quelques îlots de petites sociétés qui se mettront hors du temps, je ne vois que peu d’espoirs de changer fondamentalement d’optique dans l’immédiat, car la majorité des personne sont aveuglées par leur attachement à ce qu’elles considèrent comme un du, une situation exceptionnellement exceptionnelle, dont le retour est attendu en vain et dont les cause de sa chute sont recherchées de manière non active. »
       
      Sauf lorsque la réalité vient – cruellement – bousculer cette fiction savamment mise en scène par ceux qui y gagnent tant et font croire aux classes moyennes qu’elles y gagnent également énormément.
       
      La réalité qui frappe à la porte avec de plus en plus d’insistance c’est :
      – réchauffement en accélération
      – technique (« technologie », est impropre )destructrice car au service du plus grand profit
      – biologie de la terre en décrépitude
      – matières premières et énergétiques  bien entamées
      – collectif social atteint (dans les émergents aussi sous la forme déculturation massive)
      etc.
       
      La plupart des humains croit que ce qui a été sera, car rien de plus angoissant que l’incertitude.
       
      Cependant, lorsque les événements (comme ceux que je viens de citer plus haut) se précipitent, les mêmes qui semblaient si ancrés dans leurs convictions retournent casaque avec une facilité qui déconcerte.
       
      Autres temps, autres moeurs. Ils adhèrent d’autant plus facilement à ce temps changé que le nouveau cadre imposé par les événements produit, à nouveau, de la rassurance. Il existe quelque chose. C’est donc la vérité.
       
      Amicalement,
       
      Delphin 
      – 

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  • Christophe Foulon // 24.08.2012 à 05h26

    Excellent article, merci à Mr Berruyer de partager avec nous ces informations passionnantes.
     
    Pour ma part je ne crois plus en cette construction européenne, voilà maintenant 60 ans qu’ils sont dessus pour un résultat pitoyable. Voilà 50 ans que le PS attaque ses campagnes électorales avec le slogan « Changer l’europe » ! sic
    Non décidément non, cette voie est une mauvaise voie, dorénavant je la combattrais et je prônerais autour de moi la déconstruction de ce machin ruineux et inefficace.

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  • sns // 24.08.2012 à 05h53

    Ce qui est intéressant avec les penseurs, c’est qu’ils pensent: M.Plenel est surement un excellent rédacteur et enquêteur mais il a un peu plus de réflexions à mener sur le plan du droit. Le traité est simplement INAPPLICABLE, pourquoi: personne ne sait ce qu’est le déficit structurel ou plutôt tout le monde a sa définition. Seul le déficit courant est pris en compte pour le moment.
    Or pour le définir, il faudrait un acte de la commission qui devrait être approuvé par les gouvernements de l’UE et pas de la zone euro. Si ce projet était adopté, encore faudrait il se mettre d’accord pour établir enfin le modèle social européen, la place des dépenses de transfert et de défense dans les budgets.
    Vous croyez vraiment que tous les pays de la zone euro seront d’accord…. ce truc est un hochet pour les pays dits du « nord » dont un les pays bas risque de ne plus vouloir dans quelques temps…
    On en encore pour 3 à 5 ans avant de déboucher sur quelque chose.

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  • Leveau // 24.08.2012 à 06h12

    Imagions que le pouvoir Européen n’eut pas été prit par un petit groupe oligarchique autoproclamé, que ce bon petit père des peuples d’Europe ne fut advenu pour le salut de tous! Aléluia.
    Notre présent serait’il plus en berne, nos enfants moins endettés, notre voix mieux représentée?
    Pour les Français malheureusement je ne pense pas, tellement passionnés par leur bipartisme, tellement aveugles des avancées du monde, tellement chauvins et nationalistes où tellement je m’en foutistes. Cet esprit Français, si prompt à l’analyse, à la rhétorique et à la parade. Si nul dans l’action.
    Rallons, rallons, enfants de la patrie… moins de battons et plus de carotte ou l’inverse c’est celons , nous on s’en fou tant qu’on s’oppose on se sent vivant.
     

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  • Letaulier // 24.08.2012 à 06h20

    Pourquoi pas un « débat public » sur la peine de mort, les niches fiscales accordées aux journalistes ou sur l’immigration?
    C’est marrant de voir tous ces anciens staliniens, maoïstes etc…porter aux nues « la démocratie », « les référendums », « la parole du peuple » quand ils savent ou qu’il pensent que leurs idées sont très fortement partagés!
    Les débats publics ne sont positifs que si la question est claire et c’est pas le cas pour le TSCG. Si on demande aux Français si ils veulent qu’on soit plus solidaire avec les pays du Sud beaucoup d’entre eux vont comprendre une autre question, « est-ce que vous voulez que les Allemands paient pour vos retraites » et cela c’est très malsain.

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    • Helios // 24.08.2012 à 06h30

      Entièrement d’accord. Ces soit-disant démocrates sont d’accord pour qu’on demande l’avis du peuple sur certains sujets, alors que pour d’autres ce peuple n’a qu’à la fermer et tout accepter en silence. 
      En ce qui concerne la France, qu’on commence par instituer le vrai référendum d’initiative populaire.
       
       

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    • Armand // 24.08.2012 à 07h55

      Cher Letaulier,
      Edwy Plenel n’a jamais ni stalinien ni maoïste, ni même « etc… » (sic). Ce n’est pas pour le défendre, je trouve qu’il est indéfendable, mais enfin bref il n’a été ni l’un ni l’autre.
      Quant à votre : « Les débats publics ne sont positifs que si la question est claire », c’est l’expression même de la haine de la démocratie : les débats publics ne seraient positifs que lorsqu’ils sont soigneusement encadrés… par ceux qui savent et connaissent par avance la réponse qu’on est supposé y apporter. Et bien non : les débats publics sont positifs en toutes circonstances, comme celui sur la Constitution européenne l’a montré : quant les masses s’emparent des idées et que celles-ci n’ont pas été pré-machées, ces idées deviennent une force matérielle.

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      • Letaulier // 24.08.2012 à 08h26

        Trotskiste..pardon pour le confusion.
        Tu confonds démocratie et discussions de bistrot dans un quartier bobo de l’Est parisienne qui rassemble 20 personnes qui s’auto-désignent représentants des habitants des 20 arrondissements de Paris.
        Le référendum sur la constitution européenne a été un grand fiasco pour la démocratie française, toutes les parties (les ouistes comme les nonistes) ont passé leur temps à mentir et quasiement personne n’a lu ce texte (alors qu’il était largement diffusé).
        Par ailleurs un référendum c’est pas un débat puisque la question c’est oui ou non. C’est au parlement que devrait avoir lieue ce genre de débat. Malheureusement c’est plus dans la culture politique actuelle.

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        • Patrick Luder // 24.08.2012 à 08h46

          Toute évolution prend des décennies …
          c’est dommage d’arrêter au premier soubresaut! 
          De nerf, de la continuité et de la ténacité que diable,
          rien de s’obtiens d’un simple claquement de doigt …  

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  • Jacques // 24.08.2012 à 06h42

    Excellente analyse !
    Mais  M. Plenel eût été plus pertinent, il y a 20 ans , de faire chorus avec  Philippe Séguin  et Maurice Allais, qui dénonçaient la dérive antidémocratique de l’Europe, et le changement de RÉGIME qu’impliquait l’adoption de l’Euro,  lors du débat sur le traité de Maastricht !
    Il me semble bien me souvenir que Plenel appartenait au camp des laudateurs inconditionnels du dit funeste Traité !

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  • François78 // 24.08.2012 à 07h06

    Ce serait bien que ce monsieur Plenel milite pour la consultation du peuple sur tous les aspects structurants pour la société Française (je rigole, je sais bien qu’il n’y a aucune chance …)

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  • Macarel // 24.08.2012 à 07h47

    Lundi prochain le cirque politico-médiatique va reprendre ses représentations, interrompues par les chaleurs torrides d’un été qui fait fondre notre banquise arctique à vue d’oeil.
    Pour autant, et parce que sans croissance, « rien n’est possible », nos chers dirigeants socialistes finiront bien par autoriser l’extraction des gaz de schiste.
    Pour en revenir à la question européenne, le parti socialiste ne souhaite pas de débat, car il sait que cette question divise profondément ses troupes ( la droite aussi d’ailleurs). Le mot d’ordre est donc: »Pas de débat, et utilisons des ruses juridiques pour passer plus ou moins en force. »
    Etant bien entendu, que toute personne réclamant un débat est « contre l’Europe ».
    En effet, si le débat avait lieu, il faudrait accepter de se poser la question: « Quelle Europe voulons nous, et pour quoi faire ? ».
    Là c’est carrément l’horreur, car la belle unité de façade du PS-EELV, ou de l’UMP volerait en éclat.
    Il est donc plus « reposant », d’accepter que les banques exercent la « gouvernance » en Europe. Donc d’accepter les règles de l’ordo-libéralisme teuton, même si elles risquent de ne jamais pouvoir être respectées.
    La question est bien là, pourquoi veut-on accéder au pouvoir suprême ?  Pour défendre l’intérêt commun du peuple qui vous y a porté, ou pour bénéficier de la bienveillance, et quelquefois des largesses de ceux (non élus) qui exercent le pouvoir économique.
    Mais tout, « in fine », n’est que rapport de force, seuls les peuples – s’ils parviennent à se  mobiliser – sont en mesure de secouer le joug que la « gouvernance » économique veut leur imposer, avec le concours (actif ou passif) de ses représentants élus.

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  • Benjamin Franklin // 24.08.2012 à 07h51

    A la lecture de cet article, je ne vais pas pouvoir retenir mes mots.

    Ca commençait pourtant bien. Oui, le processus du traité européen est foncièrement antidémocratique, oui, on piétine la démocratie.

    Et puis il y a la suite.

    Pourquoi ce traité est-il si vilain ? D’après Plenel, ce n’est pas juste parce qu’il est voté de façon antidémocratique, c’est surtout parce qu’il impose la rigueur budgétaire.
    Méchant traité, qui va nous empêcher de cramer l’argent public à la pelle ! Méchant !

    On patauge ensuite dans les habituels clichés sur la crise forcément due au méchant, méchant libéralisme (ici, présenté sous un jour nouveau, l’ordolibéralisme allemand, on dirait que Plenel s’est donné la peine de faire des recherches culturelles sur notre voisin – et pourtant, l’ordolibéralisme, c’est déjà du libéralisme « social », mais bon)

    Libéralisme qui est bien sûr responsable de la crise, par l’intermédiaire du financiarisme, de la dérégulation, etc. Les Etats étaient bien sûr innocents, ils n’ont jamais pratiqué de politique monétaire expansionniste pendant 70 ans via leurs banques centrales, ils n’ont jamais truandé la fiscalité pour inciter à la création de bulles spéculatives, ils n’ont jamais introduit d’aléa moral par les bailouts, ils n’ont jamais accordé de monopoles légaux, ils n’ont jamais imposé de normes bancaires abherrantes.

    Et ce fourbe euro, comparé à l’étalon or, qui nous empêche de dévaluer et de faire tourner la planche à billet à fond la caisse ! Accessoirement, on sent que Plenel n’a toujours pas compris les mécanismes de la création monétaire.

    J’adore aussi la référence à Orwell. Quelle ironie de voir une référence à un farouche anticommuniste sous la plume d’un trotskyste !

    Une Europe libérée d’une monnaie qui la ruine… non Plenel, le problème de l’euro n’est pas la monnaie unique, c’est la banque centrale unique…

    Et pour finir, une référence à Stiglitz et Krugman, les chantres de l’inflation, de la planche à billets, de la relance keynésienne par trillions de dollars, les mêmes qui incitaient les pouvoirs publics à créer une bulle immobilière il y a dix ans… bravo !

    On remarquera au passage l’inculture économique de Plenel : « the Austerians » désigne surtout « the Austrians », les économistes de l’école autrichienne. Economistes qui ne sont d’ailleurs aux commandes nul part contrairement aux phantasmes de Krugman, et que les sociétés occidentales gagneraient pourtant beaucoup à écouter un peu de temps en temps.

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    • Macarel // 24.08.2012 à 10h21

      Il y a une certaine dose de vérité dans ce que vous dites, mais cela ne doit pas escamoter le fait que la façon de faire l’Europe actuellement, n’est pas acceptable d’un point de vue démocratique. Il ne faut pas que l’antipathie que l’on puisse éprouver, pour tel ou tel, serve de prétexte à éluder le fond du problème.

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    • Raloul // 24.08.2012 à 10h42

      Bonjour!
       
      Même si je partage d’un côté l’avis de Plenel concernant les dangers de continuer à rendre l’europe de plus en plus antidémocratique et d’empêcher ainsi un débat sérieux quant à l’europe réellement voulue par les citoyens, et que je partage d’un autre côté vos remarques portant sur l’irresponsabilité des états depuis des décénnies, il y a un point que je trouve un peu faible -pour rester poli- dans votre critique: c’est d’affirmer la prétendue « inculture économique » de Plenel, en évocant les « austerians », soi-disant confondus -selon vous- avec Hayek et consorts: un petit tour sur le blog de Krugman suffit à constater de quelle notion il s’agit.
      http://krugman.blogs.nytimes.com/2012/08/16/slump-and-circumstance/
      Où se situe « l’inculture »?
      Nier, comme vous le faites, l’influence politique d’économistes prônant l’austérité sur la pensée économique actuelle, en la qualifiant de « phantasme », me semble pour le moins téméraire. Les premières mesures de M. Monti en Italie n’ont-elles pas été d’adopter un « plan d’austérité », par exemple? (certes il a dû mettre un peu d’eau dans son vin depuis…)

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    • G. // 24.08.2012 à 12h02

      Merci pour votre intervention Benjamin. Il est trop facile de réduire le débat à de fausses idées… Le vrai problème est très complexe!
       
      Les Etats mal gérés ont en effet recours à l’inflation pour éviter d’avoir à bien se gérer. Il est toujours plus simple de dépenser sans compter pour être élu, et se gaver un temps telle la cigale, que d’adopter un comportement de « bon gestionnaire ».
       
      L’Euro met les Etats mal gérés face à leurs propres contradictions, face a leurs responsabilités. Les Grecs, par exemple, peuvent soit se réformer, soit quitter l’Euro pour continuer leur gabegie d’état corrompu et dépensier…
       
      Alors bien entendu, la situation arrange certains groupe, certains pays, qui profitent de la misère des autres, ou cherchent a les exploiter. Mais ce sont la deux facettes du même problème: les Grecs peuvent tout à fait être à la fois coupables et victimes! Il en est de même des français, des allemands, etc…

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      • norbix // 24.08.2012 à 14h34

        L’inflation ????!!! Il me semble que l’inflation officiel est assez basse depuis pas mal d’années en Europe.  Perso je préfère l’inflation au chômage mais je sais que c’est mal. 

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        • Brice Goe // 24.08.2012 à 14h45

          « Chômage ou inflation », ne vous torturez plus avec ce dilemme Norbix : Selon Alban William Phillips, célèbre pour sa fameuse « courbe de Phillips », un fort taux d’inflation s’accompagne d’un faible taux de chômage.

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    • Brice Goe // 25.08.2012 à 10h10

      Puisqu’il est ici question d’étalon or et de Krugman, il est intéressant d’apprendre que Mitt Romney propose le retour de … l’étalon or.
       
      http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120824trib000716035/la-soudaine-passion-de-mitt-romney-pour-l-or.html
       
      C’est quand même marrant : A un moment où la FED se prépare à un QE3 !
       
      Même s’il y a beaucoup de démagogie et de tactique électorale derrière tout cela, on se rend compte qu’on est à la croisée des chemins, partout dans le monde. Pour un peu, ça aurait un côté effrayant, rien qu’à l’idée de ce qui nous attend dans les prochaines décennies, n’est-ce pas ?

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  • DAN // 24.08.2012 à 08h33

    Plenel , je ne lui jette pas la pierre , qui n’a pas fait d’erreur de jugement dans sa vie ? Aujourd’hui il a le mérite de dénoncer publiquement le fait que face à la très grave crise économique et financière actuelle , nos politiques sont dépassés par les évènements et font du pilotage à vue alors que notre sociétè doit profondément se remettre en cause .

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  • albert // 24.08.2012 à 09h03

    Ah, une fois de plus, ses articles me degoutent.
    Pleynel qui nous a expliqué pendant 5 ans que le président Sarkosy était responsable de tout nos maux.

    et pourtant même si ce matin  la majorité des commentaires sont très critiques, il emporte une certaine adhesion… certainement ravis de lire la dénonciation des mechants

    Il prone un debat national mais je pense que par son manque de rigueur il ne sert pas la cause du consensus. Il abonde dans des stéréotypes:
    1) l’excès de déficits n’est un probleme qu’à cause des marchés et mechants financiers
    2) seul un referandum permet de decider des orientatons du pays; les parlementaires, rien à voir.
    3) à l’opposé d’une volonté d’oligarque il y a UNE volonté populaire
    4) la volonté populaire est forcément meilleur pour le bien commun;  mais seulement si elle répond aux codes bien pensant: ex: pas les questions stereotypes securité/immigrations; en vérité aussi complexe que les theories economiques

    J’adore votre blog Olivier. Et les articles invités de cet été montre par opposition vos qualités de rédacteurs! Vivement la rentré

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    • Jacques // 24.08.2012 à 11h57

      Vive la rentré. Et vive l’hortograffe !

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      • Brice Goe // 24.08.2012 à 15h36

        Rigolez pas Jacques, nous n’avons pas encore sur ce blog, de commentaires en langage SMS 😉
         
        Et puis, il y en a quelques-uns qui sont tellement européistes, qu’ils prônent l’esperanto !

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        • albert // 24.08.2012 à 16h02

          Désolé pour les fautes; je comprends que c’est une grave impolitesse, un supplice pour vos yeux; et pourtant je me soigne, je me relis, et les fautes sont toujours là… 
          merci pour votre témoignage et rappel à l’ordre.

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          • Delphin // 25.08.2012 à 07h00

            Albert,
             
            Ne vous laissez pas culpabiliser par les commentaires délicieusement malicieux sur votre orthographe … approximative.
             
            Il y a, à mon sens, deux « familles » en délicatesse avec l’orthographe :
            – Ceux qui s’en moquent, d’abord parce qu’ils sont incapables de comprendre qu’il s’agit avant tout de prendre en compte l’interlocuteur (différé)lorsque qu’on produit de l’écrit, comme de l’oral et non pas de déverser son affectif.
            – Ceux qui pensent au lecteur de leur prose, mais ne parviennent pas – pour des raisons autres –  à résoudre un problème qui les pénalise.
             
            Sinon, le commentaire gentiment parodique de Jacques (« Vive la rentré et vive l’hortograffe), venant derrière un écrit qui cherchait avant tout à produire une pensée subtilement complexe (comme moi en ce moment), m’a fait éclater de rire – comme d’autres lecteurs, je suppose –  pour l’effet de contraste produit.
             
            Merci à Jacques et courage à Albert, l’orthographe se gagne pas à pas et internet dispose d’aides efficaces.
             
            Delphin 

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          • Patrick Luder // 25.08.2012 à 07h10

            Un blog n’est pas un livre ni une lettre officielle. L’idée est de débattre, on tape un peu vite et on ne se relit pas toujours. La grammaire française mériterait bien une réforme (style Esperanto) l’idée ancienne était de ne laisser l’écrit qu’à quelques têtes pensante pour le reste de la populace, quelque part nous en sommes toujours au même point … Bon week-end à tous !

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          • Brice Goe // 25.08.2012 à 09h48

            Je suis touché par la réponse d’albert et d’accord avec le message de Delphin.
             
            Mais Patrick, allons, ressaisissez-vous !
            « on ne se relit pas toujours » : Mais il ne tient qu’à vous !
            Vous êtes premier au hit parade des commentaires sur ce blog, et de loin. Au moins, vous devriez donner l’exemple. Et au lieu de ça, vous nous dîtes que l’orthographe n’est pas très important !?
            D’accord, ce blog n’est pas un lieu d’échange sur la littérature mais j’espère quand même que vous tenez un autre discours à vos enfants, ne serait-ce que pour leur donner une chance d’être meilleurs que vous en français. Même si on a bien compris que vous ne partirez pas en vacances avec Bernard Pivot.

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  • christo // 24.08.2012 à 09h44

    Beaucoup de blabla pour enfoncer une porte ouverte… Marie France Garaud (dans libé) a réagi de manière beaucoup plus synthétique et percutante que cette longue logorrhée.

    Ensuite, il était où Pleynel en 1993 lors de Maastricht, hein ? Du côté de Séguin ? Bien sûr que non.

    Inutile de nous servir la soupe « seuls les idiots ne changent pas d’avis ».

    Non un idiot en 1993… reste un idiot. Point barre.

    Ensuite, comme disait quelqu’un d’autre, ça commence plutôt bien, et ensuite Pleynel, rattrapé par sa saloperie de logiciel, dérape avec son admiration suintante pour le clown krugman, pathétique extraterrestre qui veut régler un problème de dettes avec encore plus dettes (en substance). Totalement sénile.

    En fait un vrai trostko (comme Pleynel d’ailleurs). Ceux qui nous expliquaient que si l’URSS échouait c’était parce qu’elle n’était pas assez… communiste. Même logique démente à l’oeuvre.

    Bref.

    Donc les états d’âme de Pleynel sur le (énième) COUP D’ETAT actuel (mais il y en a eu bien d’autres, sous Sarkozy, souvenez du traité de Lisbonne !)…. c’est trop peu trop tard.

    Pleynel demeure un « européen », et le complice des Bruxellois.

    L’Europe soviétique est un échec ? L’Euro est un échec ? Alors ces gens là pour régler le problème… veulent PLUS d’Europe. Et PLUS d’Euro (intégration, blablaba).

    La même démence. Ils sont tous complices.

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    • chris06 // 24.08.2012 à 12h36

      Christo : quiconque ne partage pas ma vision du monde est un idiot et un dément :
      ça promet des débats passionnants!

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    • dadone // 24.08.2012 à 12h46

      Faut arrêter de faire porter le chapeu à la construction europeenne ou à l’euro.
      Ce ne sont que des instruments pour le meilleur ou pour le pire.
      Les USA ne vont pas mieux que l’Europe que je sache.

      La construction de l’Euro partait d’une bonne intention, arrêter le chaos monétaire qui s’évissait depuis de la fin des accords de BrettonWood. En soit cela n’est absolument pas une mauvaise chose.
      Mais la logique d’une compétition mondialisée où l’endettement est une nécessité afin d’investir sans cesse et sans cesse pour ne pas être largé dans cette compétition, c’est une tout autre histoire.
      A ce jeu non coopératif et non collabaoratif les allemands sont les meilleurs euro ou pas euro.
      Le problème,  il est dans cette compétition absurde entre les hommees et non dans tel instrument technique.
      Cette compétition épuise les nations et leurs citoyens comme toute guerre.
      Le système a simplement remplacer l’affrontement guerrier par un affrontement économique  dans une pure logique Darwinienne.
      Les conséquence que nous connaissons ne sont que le résultat de ce conflit mondialisé.

      Le slogan n’est plus « prolétaire de tous les pays unissez-vous »

      mais bien

      « prolétaires de tous les pays arrêter la lutte »

        

            

           

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      • norbix // 24.08.2012 à 14h38

        Le problème est qu’avec l’Euro tel qu’il a été conçu + la règle d’or, les pays n’ont plus aucun instrument en cas de choc économique. 

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        • Brice Goe // 24.08.2012 à 14h52

          Exact, mais il nous reste l’arme fatale : Mario Draghi 😉

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        • dadone // 24.08.2012 à 15h02

          Une gurerre impose des sacrifices.
          Ces sacrifices les Allemands l’ont fait deux fois : l’un pour la réunification allmande l’autre à travers les lois Hartz pour être de nouveau compétitif.
          Les autres pays peuvent faire de même.
          Mais bien sur les sacrifices seront très dures car une fois le front enfoncé (par les produits allemands) il est très difficle de le rétablir.  
          La monnaie n’a rien avoir dans cette histoire. Dailleurs il y a qu’a regarder la situation des USA ou du RU pour voir que la monnaie n’a rien à voir. Ces deux pays procédent à fuite en avant monétaire qui les entrainnent directement vers un scénario Argentin.
          Mais bien sur cette voie est sans issue car tout effort d’un pays sera confronté à un effort plus important d’autres pays et ainsi de suite jusqu’à épuisement complet des combattants !

            
           
            

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          • Brice Goe // 24.08.2012 à 15h26

            Vous avez complètement raison … et c’est bien là le problème :
             
            L’UE, sous des allures de club, c’est CPSG*
             
            Alors, on ne veut plus de chômage en Allemagne ? Très bien, on va l’exporter … chez nos voisins européens.
             
            Au moins, avant l’UE et l’euro, on pouvait encore amortir les chocs avec les instruments monétaires et budgétaires (à condition qu’il fussent bien utilisés, ce qui ne va pas de soi, j’en conviens).
            Car en définitive, les Allemands ont toujours fait plus efforts que les autres pays européens, ce n’est pas nouveau et ça ne date pas de la réunification ou des lois Hartz.
             
            Aujourd’hui, avec ce carcan, les plus faibles subissent (les Grecs ne doivent pas rigoler tous les jours et ç’est pas prêt de s’arranger)
             
            * : Chacun Pour Sa Gueule

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          • dadone // 24.08.2012 à 16h50

            Les Allemands ont toujours été plus compétitifs pour la raison essentielle que la compétition qu’ils prônent à l’extérieur ils se garde bien de la faire à l’intérieur. Sans la concurrence interne (ors quelque secteur comme l’automobile en ce qui concerne l’Allemagne)  un pays est beaucoup plus compétitif car il ne perd pas de forces à l’intérieur du pays.
            Le problème c’est que le modèle allemand a entraîné l’Europe dans deux guerres mondiales et l’entraîne actuellement dans le chaos.

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  • Lozere // 24.08.2012 à 12h19

    La France n’est pas plus démocratique que l’union européenne qui n’est qu’une évolution logique de la concentration des pouvoirs entre les mains de quelques individus.

    Ce système politique fait ressortir ce qu’il y a de plus mauvais dans l’homme car il déconnecte totalement les donneurs des receveurs. L’état providence est ainsi à l’extrême opposé de la charité chrétienne même s’il prétend représenter le « bien » et le « juste »… sa seule fonction est de rendre captif la population d’une élite qui dispose de tous les pouvoirs.

    Rien n’évoluera tant que les individus ne se prendront pas en mains.

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  • yoananda // 24.08.2012 à 12h46

    pas de débat, mais que veux-t-on ? que les états roulent la dette d’une génération à la suivante ?
    On est justement à la génération suivante à qui on demande la note pour les avantages de ses parents !

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  • Guillaume81 // 24.08.2012 à 13h27

    1°) Je comprends assez bien l’agacement (pour rester poli) de Christo à propos de la prose catastrophiste de Plenel. Toute la rhétorique de Mediapart consiste faire du TSCG un tournant majeur de l’histoire de l’Union européenne. Pour ma part, je n’y vois que la continuité de l’Acte Unique de 1986, de Maastricht 1992 et de Lisbonne 2007 : rien de nouveau sous le soleil dans la désormais longue histoire de la dépossession démocratique sous l’égide de Bruxelles ; la séquence ouverte par la crise de l’euro ne joue ici tout au plus qu’un rôle d’accélérateur. Toute opposition au TSCG est évidemment la bienvenue, mais le battage des nouveaux convertis me laisse parfois pantois…
    2°) Il est fort bon de dénoncer le TSCG, mais il reste à savoir quels moyens politiques on entend mettre en œuvre pour contrer « l’absolutisme des technocrates » : en clair, sur quels forces politiques s’appuyer ? Tout ce que dit Plenel le rapproche du Front de Gauche : est-il prêt à s’engager auprès d’eux ? Ou alors entend-t-il créer sa propre force politique ? La crise avançant et s’aggravant, il arrive un moment où se payer de mots ne suffit plus. Plenel justifie son « apolitisme » par son désir de maintenir vivant un journalisme « critique et indépendant » : pourtant, lorsque les évènements politiques se bousculent, les spécialistes de la critique « aux mains propres » finissent soit par disparaître soit par adopter une position politique dans les pires conditions possibles. Plenel serait bien inspiré de « prendre enfin parti », ou je crains pour lui que la politique ne se rappelle un jour à son bon souvenir. Pardon pour cet appel au réalisme politique, mais je ne vois pas d’autre voie possible pour renverser des rapports de force qui sont devenus extrêmement défavorables aux démocrates.

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  • Goldfinger // 24.08.2012 à 14h08

    Ne jetons malgré tout pas le bébé avec l’eau du bain.
    L’ Europe c’est aussi un indispensable lien entre les peuples. Il y a encore beaucoup de travail c’est une évidence. L’Europe doit encore beaucoup évoluer et se démocratiser.
    Pire, elle ne suit pas le chemin le plus court pour y arriver ! Mais est-il possible de le suivre compte tenu de l’état du monde actuel ? Faut-il pour la cause revenir à de frileux et dangereux replis nationalistes ? Le monde ne s’est pas fait en un jour … mais je reconnais très volontiers qu’ à certains points de vues (climat,énergie,environnement … laïcisation de la vie publique) il va nous falloir avancer très vite en Europe … et aussi à l’échelle planétaire !!!
    Ce blog mérite vraiment d’avoir une audience encore plus large et d’ essaimer. En parlant autour de moi j’essaie d’y contribuer. Je ne puis que vous inviter à faire de même. Dommage que la diffusion ne soit pas en mondovision 😉 5 minutes de Berruyer pas jour pour faire réfléchir tous les habitants de cette planète (enfin ceux qui ont la TV 🙂 car ils ont plus d’influence que les autres même s’ils n’en sont pas conscients ou feignent de ne pas l’être 🙁  )  

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    • yoananda // 24.08.2012 à 17h03

      « L’Europe est indispensable comme lien entre les peuples ».
      J’ai envie de dire « NON », de manière aussi péremptoire que vous l’affirmez, sans plus d’explication.
      Mais le sujet m’intéresse. Alors, en dehors de la propagande pro-européene qui sert a décérébrer le chaland pour mieux masquer des intérêts, disons, « autres » (géostratégiques, atlantistes, industriels, de classe, etc…), pourquoi l’Europe serait-elle indispensable ?
      quelle Europe d’ailleurs ? et pourquoi faire au juste ? l’Europe n’est pas l’alpha et l’omega du bonheur humain que je sache, il faut donc définir son « cadre » et son « champ d’action ».
      SVP, j’aimerai de vrais réponses, et pas la propagande habituelle « l’Europe c’est la paix », etc… on se croirait dans Orwell.
      Je rappelle que l’Europe actuelle a été construite par les USA et les gros industriels. Aucun des arguments qui ont servi à la « vendre » ne tient plus la route sous la lumière de l’actualité.
      En quoi ce serait pire « sans Europe » au juste ?
      Pour que les multinationales d’Europe luttent a armes égales avec celles des USA et de la Chine ? oué super, comme ça on aura encore plus de codex alimentarius, d’ACTA, et d’autres traités super démocratiques qui s’imposent au delà du cadre légal national.
      Bref, j’attends des réponses circonstanciés. Si possible.

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      • dadone // 24.08.2012 à 17h25

        Nous somme actuellement en guerre économique. L’Allemagne est pour l’instant gagnante  dans ce conflit fondamentalement par ce que à l’intérieur du pays elle a bannit toute forme de compétition (sauf quelques secteurs ou elle est très dominante comme l’automobile).
        Ainsi la recette Allemande c’est peu de concurrence interne tous les efforts pour la concurrence externe. C’est le meilleur modèle.
        Pourquoi ne pas l’appliquer à l’Europe ? Eviter une guerre fratricide à l’intérieur de l’UE pour mieux se concentrer à l’extérieur.
        Voilà c’est la meilleure réponse pour une Europe uni.

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        • yoananda // 25.08.2012 à 01h18

          L’Allemagne a perdu la guerre, et a du payer des réparations et a été interdite d’armée. C’est nous qui l’avons poussé a devenir la championne industrielle qu’elle est devenu, ne lui laissant pas d’autre option.
          La généralisation a l’Europe entière n’a aucun sens. Nous ne sommes pas un seul peuple, nous n’avons pas la même histoire et les même motivations. D’autre part, quel intérêt de se mettre en concurrence avec le reste du monde. C’est déjà le cas, c’est la course a la productivité : tu produit plus que moi, alors je vais produire encore plus.
          C’est une idée qui est stupide a l’heure du réchauffement climatique, de la privatisation du vivant, de la fin des ressources et de la guerre de l’eau.
          Pourquoi s’arrêter a l’Europe dans union pour éviter la guerre fratricide et ne pas s’unir avec le reste du monde dans ce cas, ou bien pourquoi ne pas s’arrêter a la France ou à la Bretagne ou a mon quartier comme le font certains jeunes ?
          Pourquoi mettre un limite arbitraire ?
          Si c’est ça la « meilleure réponse » … je crois qu’on a encore beaucoup de chemin à faire pour que « l’Europe » ai simplement un sens … sans parler d’identité.

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          • Delphin // 25.08.2012 à 07h06

            Oui, mais pour dadone, le réchauffement est une sornette de bobo en mal de culpabilisation des pauvres…
             
            Delphin

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        • dadone // 25.08.2012 à 09h09

          Permettez-moi de vous dire que vos propos sont sans fondement.
          Première erreur :
          L’Allemagne a depuis Bismarck une culture industrielle.
          A la fin de la seconde guerre mondiale les Allies avaient décidés pour punir l’Allemagne d’en faire une nation « pastorale »
          Ils ont pour ce faire démanteler tout son tissu industriel. Le pays n’avait plus d’usines. C’est devant l’absence totale du redressement du pays que les Alliés ont autorisés l’Allemagne à se réindustrialiser.
          Donc première erreur.
          Seconde erreur :
          Vous n’avez pas compris pour qu’elles raisons le modèle Allemands est le plus performant : par ce que justement il y a une absence de concurrence à l’intérieur du pays ce qui lui permet de dégager beaucoup plus d’énergie pour l’extérieur. L’UE est en train de s’auto détruire par une concurrence acharné à l’intérieur. Je rappelle que plus de 70% du commerce en Europe est intra européen. En supprimant la concurrence à l’intérieur de l’Europe on réduit mécaniquement les dépenses du à la concurrence interne. Par conséquent on réduit la consommation induite par ses dépenses.
          Maintenant c’est quoi l’alternative ?
          Ce qui se passe actuellement ? Une concurrence acharnée sur tous les fronts, budgétaire, fiscale, entreprise contre entreprise et bientôt  monétaire avec la disparition inévitable de l’€ si on continue dans cette voie absurde ?
          Que proposez-vous ?
          C’est votre seconde erreur : rien
          L’union européenne c’est une alliance continentale qui est du domaine du possible bien que très difficile à réaliser.
          Une alliance monde, c’est une utopie.
          C’est la raison pour laquelle je propose cette alliance.
          Troisième erreur :
          Contrairement à ce que vous affirmez notre histoire en Europe est commune, faite certes de guerres mais aussi d’alliances et de mariages princiers et royaux entre les différentes puissances. Pendant des siècles l’Europe a eut comme ambition de recréer l’Empire Romain comme le témoigne la survivance du Saint Empire Romain Germanique ou la volonté de conquérants comme Charlemagne (ce dernier était français ou germanique ?) ou Napoléon (génois ou français ? la Corse étant cédé à la France 1 an avant sa naissance, c’est dire que c’est relatif…).
          C’est la volonté des élites de gouverner les peuples qui a été à l’origine du nationalisme et de l’état nation
          Les communismes les vrais, Lénine, Rosa Luxembourg, Trotski, … et autre vrai socialiste comme Jaurès l’avaient comprit et c’est pour cette raison qu’ils ont milité au sein de l’Internationale Ouvrière pour un regroupement des travailleurs indépendamment des divisions politiques qu’ils rejetaient.
          La première guerre mondiale sonnera le glas de cette organisation pour le plus grand malheur des peuples.
          En conclusion : Non seulement vous commettez de nombreuses erreurs mais vous ne proposez rien.
           
          Pour réponde à Delphin :
          Je n’ai jamais nié le réchauffement climatique c’est donc un propos sans fondement.  Je dits que vos solutions (qui sont partagées par une majorité de bobo/écolos occupant des positions socialement supérieur dans notre société et donc en majorité propriétaire de leur logement et par conséquent totalement déconnecté de la réalité des personnes qui ont du mal à se loger) qui consistent à proposer une réduction de la consommation de nos citoyens n’est pas une solution réaliste pour la simple et bonne raison qu’un bonne majorité sont déjà confrontés à des difficultés budgétaires telles qu’ils ne peuvent pas consommer moins ou marginalement. Et ce n’est pas parce qu’ils ont acquis un écran plat (ce qui est une bonne chose car ils ont réduits fortement leur consommation électrique) ou un téléphone portable qu’ils consomment trop !  En prônant les solutions  d’une réduction drastique de la concurrence en EU on réduira mécaniquement la consommation de l’UE sans toucher à la consommation individuelle (sauf pour les plus riches). La réduction de la concurrence permettra d’imposer naturellement les plus riches sans qu’ils aient la possibilité d’un exil fiscale dans un autre pays de l’UE comme c’est le cas actuellement.

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          • yoananda // 25.08.2012 à 10h58

            Point de vue intéressant.
            Ma première « erreur » ne change rien … au fait que l’Allemagne est privée d’armée et qu’on décide pour elle. C’est juste un détail.
            Seconde « erreur » : si si j’avais bien compris, mais ne suis pas d’accord avec le fait que ce soit généralisable au continent, ni même souhaitable.
            Troisième « erreur » : la c’est vrai, il y a matière a discussion et je veux bien vous concéder ce point, qui n’est qu’un point de vue et se défend tout autant qu’un autre. Je suis même prêt à le partager. Cependant vous restez en surface sans définir ce qui serait l’identité européenne, notre culture commune … « chrétienne » est un peu trop vague a mon goût, mais c’est un point de départ, certes. Aujourd’hui l’Europe est maçonne que je sache.
            Je ne proposes rien certes, et alors ? ce n’est pas écrit dans les tables de la loi que je doive « proposer » autre chose ! lol
            Je note que vous ne répondez pas aux arguments de « finitude », de remise en cause systémique. Car l’Europe pourrait bien avoir du sens dans un autre contexte sociétal que le déclin actuel. Il me semble donc important de ne pas l’ignorer.

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          • dadone // 25.08.2012 à 12h02

            Que l’on décide pour un pays responsable de deux guerres mondiales c’est bien la moindre des choses.
            Secondo, les solutions doivent réalistes et du domaine du faisable.
            La compétition mondiale est une hérésie et elle est destructrice de richesse.
            Que faire alors ?
            Lorsque vous critiquez une position il faut en proposer d’autres autrement la critique ne fait pas avancer le débat.
            Une Union pas faisable ? c’est une question de volonté politique d’aller à l’encontre des égoïsmes des citoyens.
            Pas souhaitable ? Pour qu’elles raisons, que proposez-vous en alternative ?
            A défaut de ne pas pouvoir arrêter une compétition mondiale je la limite à un niveau continentale. Pas souhaitable cela ? Alors quoi d’autre de réaliste ?
            Arrêté la compétition tout court c’est pas sérieux, vous seriez immédiatement éliminé par ceux qui la continuent
            En ce qui concerne la « finitude » je suppose que vous parler de la finitude des ressources.
            Elles existent et alors ?
            En réduisant drastiquement la compétition à l’échelon continentale, je réduits énormément mon impact sur l’éco-systéme.
            Après je ne peux pas faire plus car cela n’est pas réaliste.
            Su terre on est tout simplement trop nombreux, le rapport de Rome de 1970 avait mentionné l’impérieuse nécessite de contrôler la natalité. Les nations ne l’ont pas fait, on ne pas revenir en arrière. Les conséquences seront forcément dramatiques pour les plus faibles.
            A cela personne n’a de solution.

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          • yoananda // 25.08.2012 à 15h31

            Votre solution n’est pas du tout réaliste dans le contexte de déchirement politique actuel, et en plus, étant donné les grosses différences culturelles entre pays. 
            Moi je ne proposes pas de solution, tout simplement parce que je ne suis pas politicien, je ne suis pas en position de les appliquer, ce n’est pas boulot. Si c’est juste pour pérorer, ça ne m’intéresse pas, ce n’est pas plus constructif que de deviner la météo dans 100 jours.
            Ce sont quasiment tout le temps des débats totalement stérile. Surtout quand ça commence par « j’ai une solution qui réponds a tous les problèmes en même temps » … lol

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        • dadone // 25.08.2012 à 17h08

          Que vous considérez la solution que je propose pas réaliste soit.
          L’absence de proposition c’est tout simplement la désespérnec des peuplkes et la chaos qui advinedra
          ma solution n’est pas réaliste, je vous laisse ledire
          Eh bien quant vous trouverez quelqu’un qui a des solutions applicables prévenez moi !

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          • dadone // 25.08.2012 à 17h26

            Le fait de ne pas pouvoir de se corriger car on appuyé par erreur sur la touche enter est très désagréable et rend à mon sens ce blog difficilement utilisable. Mais bon.
            Pour en terminer sur le sujet de solution réaliste  ce n’est pas rédigent en paragraphe qu’il est possible de convaincre qui ce soit j’en ai bien conscience c’est d’ailleurs les limites d’un  blog. 
            Mais bon je suis intervenu surtout pour fustiger les personnes qui pensent que tous les problèmes viennent de l’euro ou de l’Europe ce qui est faux.
            Les problèmes ne viennent pas de l’Europe ni de l’euro et on aurait exactement les mêmes problèmes si il n’y avait pas eut d’Union monétaire et économique.
            Qu’on se le dise !
            Les pays les plus endettés (toutes dettes confondues particulières, entreprises et Etats) du monde sont le RU et les USA pas membre de l’euro que je sache !
            Le problème vient d’une compétition acharnée pour accaparer pour soit les richesses ce qui épuise les nations, ni plus ni moins ! Le reste c’est dérisoire !

             

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  • Vénus-Etoile du Berger // 24.08.2012 à 14h25

    Bonjour,
    Hors sujet excusez-moi,
    Jean-Luc  Delarue est décédé cette nuit à l’âge de 48 ans, son état de Santé se dégradait les semaines auparavant, foudroyé par un cancer à l’estomac.
    « ça se discute »  ne sera plus…c’est fini…c’est bien triste.

    La vie est courte.    
    Chaque été, des personnes meurent en se fragilisant. C’est terrible. 

    Cordialement. 

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  • Macha // 24.08.2012 à 16h11

     
    C’est ce petit Monsieur  Plenel qui a quitté la direction du journal Le Monde conduit à la faillite après en avoir fait une paire d’années sa tribune trotskiste personnelle?
    Une toute autre et brillante personnalité, exerce à mes yeux, ce challenge nécessaire:  Liberté et Démocratie dans la conduite de l’Europe.
    Nigel Farage député UK au parlement européen défend avec constance, énergie et pugnacité ce que représente la véritable liberté et démocratie politique d’un état où d’une réunion d’états souverains comme l’Union Européenne.
    il le fait avec toujours avec un réel talent .
    en France, le pays de la tisane tiède,  il ne fera jamais le 20heures.. Farage c’est une tout autre cuisine  🙂
    membre du petit parti libéral de G.B il est inaudible aux médias dans une société pleinement socialiste et populiste pour laquelle ces mots Liberté et Démocratie n’ont aucun sens réel. uniquement un sujets de posture.
     
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Im5BuXAkyOo
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=rGNVk05iVXA

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  • Fab78 // 24.08.2012 à 21h08

    L’article d’E. Plenel dit qu’il est pour un débat européen sur la régle d’or du nouveau traité car le pouvoir du parlement de discuter et agréer le budget est au coeur de la démocratie.

    L’auteur en profite pour répéter :

      – combien il serait déraisonnable  d’être contre les « progrès » européens avec les arguments les plus infamant (« spectre des années 1930 »).

      – qu’il est unioniste, même si c’est à mots couverts pour ne pas être associé aux malheurs des « PIGS ».

    A relire le texte, il n’est pas précisément pour un référendum, mais pour une ratification constitutionnelle, c’est à dire, soit par référendum, soit par le parlement en congrés, comme lorsque Sarkozy avait fait ratifier le traité retoqué par le dernier référendum , seule la procédure de la loi organique lui parait trop légère.

    Finalement, E. Plenel ne prend pas grand risque, la droite est pour la régle d’or, la fausse gauche aussi. le précédent congrés a montré qu’il y avait un consensus droite/gauche pour se foutre  des référendums et de leur résultat (référendum 55% de Non, congrés plus de 60% de Oui).

    Notre journaliste-concerné-par-le-débat-public se fait une image d’intellectuel rebelle tout en restant au service des idées imposées au peuple par les propriètaires des médias (Partie 5 /Golman Sach et JP Morgan + Mario Dragi = http://www.u-p-r.fr/videos/conferences-en-ligne/leurope-cest-la-paie).

    Voir l’article du Monde-diplomatique/Manière-de-voir pour situer le personnage ainsi que Laurent Mauduit, son comparse à Médiapart (Là)(http://blog.mondediplo.net/2012-07-19-Corruptions-passees-corruptions-presentes).
    ———-

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  • JOURDAN // 24.08.2012 à 23h05

    Je ne traiterai pas de politique mais d’histoire et de finances.

    L’article commence bien mal :  » crise financière qui, aujourd’hui encore, sape les fondations des économies européennes ».

    Tout allait bien avant ??
    La crise n’a que des origines financières ?
    Elle n’est que financière ?
    Ridicule.
    Nous n’avons plus de croissance depuis des décennies, nous dépensons plus d’argent public que nous n’acceptons d’en donner.

    Par ailleurs, beaucoup de démocraties occidentales ont été créées à cause de problèmes d’impôts (Habeas Corpus face à Jean Sans Terre, Tea Party américaine, Etats Généraux face la ruine de l’Etat et de la guerre de 100 ans, Révolution française, ….).

    Mais si les collectivités locales sont libres dans leur gestion, elles sont toutefois sous le contrôle de l’Etat et de la Justice. Des plafonds d’impôts, des dépenses obligatoires existent. Si la collectivité est en difficultés, le Préfet et la Cours Régionale et Territoriale des Comptes peuvent la mettre sous tutelle.

    On applique désormais le même principe à la France.

    Cela pourrait être choquant si l’UE n’élisait pas un parlement.
    Par ailleurs, vue la politique catastrophique suivie consciemment par nos élus depuis 40 ans, avec le soutien continu des citoyens, on devrait un jour se poser la question de changement de route, de dirigeant et de méthode. Disons le franchement, le peuple peut se tromper. Détenir la majorité ne veut pas dire avoir raison.

    On fait une union économique et financière. L’euro a donné après sa création a la France des taux d’intérêts très faible. La cohésion, l’union est souhaitable au niveau financier.
     

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    • Fab78 // 25.08.2012 à 00h45

      @ Joudan.
      Tu dis :
      <<   L’euro a donné après sa création a la France des taux d’intérêts très faible.   >>
      De mémoire, avant l’an 2000, avant l’euro, la différence de taux entre l’allemagne et la france était inférieure à un quart de pour cent.
       Aujourd’hui le taux annualisé des emprunt à court terme de la Grèce s’écrit avec 3 chiffres avant la virgule, la Grèce est toujours dans l’euro.
      Répétez aprés moi : l’euro est bénéfique, l’euro est bénéfique, l’euro est b…. (c’est bien d’avoir les médias dans sa poche).
       

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      • JOURDAN // 25.08.2012 à 08h18

        Fab78,

        critiquer le fonctionnement actuel de l’euro est normal, dire des mensonges comme vous le faites n’est pas acceptable.

        Depuis l’euro, nos dirigeants de gauche comme de droite ont multiplié l’endettement , alors que les intérêts servis baissaient. Et je parle des pays de l’euro, pas uniquement de la France.

         

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        • Fab78 // 25.08.2012 à 13h31

          Si les taux dépendent uniquement de l’endettement (et de leur anticipation) , alors il faut dire que l’euro n’a aucune influence sur les taux d’emprunt (ni en bien, ni en mal).

          Mais ça ne serait pas une louange à l’unionisme.

          D’où problème (pour certain).

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          • JOURDAN // 25.08.2012 à 17h54

            Fab78,

            Encore une fois, à défaut d’argument, vous déformez le réalité.

            Nous avons eu des taux  d’intérêts bas ces dernières alors que notre endettement ne cessait pas d’augmenter, notre compétitivité et notre solde des paiements dégringoler,….

            Nous empruntons parfois à taux négatifs comme d’autres pays tout aussi endettés que nous. Besoin de plus grande sécurité des prêteur, meilleure situation relative par rapport à d’autres, ….  

            Le taux d’intérêt dépend de nombre de critères : taux d’endettement perspectives économiques et politiques, poids accepté et grandissant de fiscalité, marges de manœuvre, volonté politique, …..

            Les grecs ont bien compris que sans l’euro, ils iraient encore plus mal. Vous, a priori, non. 

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        • chris06 // 25.08.2012 à 13h57

          @Jourdan,

          ce n’est pas que depuis l’euro que les dirigeants de droite comme de gauche accumulent l’endettement, mais depuis bientôt 40 ans. Et les taux baissent depuis les années 80. La même chose dans la plupart des pays de l’OCDE!

          En fait, c’est principalement le passage en 1971 à un système international de monnaies fiduciaires flottantes et la démonétisation de l’or qui a rendu possible cette ineptie. 

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          • JOURDAN // 25.08.2012 à 20h09

            Chris06,

            J’ai déjà rappelé que c’est depuis 40 ans que nos dirigeants accumulent les déficits. Je ne pense pas avoir dit que ce n’était que depuis 2002. Ou avez vous lu cela dans mes propos ??? Par contre, grâce à l’euro et à la baisse des taux d’intérêts, ils ont pu augmenter l’endettement tout en payant moins d’intérêts. 

            Les taux d’intérêts  baissent depuis les années 80, mais il faut prendre en compte l’inflation. Celle-ci a baissé grâce / à cause , des politiques de rigueur.

             

            1974
            13,7

            1975
            11,8

            1976
            9,6

            1977
            9,4

            1978
            9,1

            1979
            10,8

            1980
            13,6

            1981
            13,4

            1982
            11,8

            1983
            9,6

            1984
            7,4

            1985
            5,8

            1986
            2,7

            1987
            3,1

            1988
            2,7

            1989
            3,6

            1990
            3,4

            1991
            3,2

            1992
            2,4

            1993
            2,1

            1994
            1,6

            1995
            1,8

            1996
            2,0

            1997
            1,2

            1998
            0,7

            1999
            0,5

            2000
            1,7

            2001
            1,7

            2002
            1,9

            2003
            2,1

            2004
            2,1

            2005
            1,8

            2006
            1,6

            2007
            1,5

            2008
            2,8

            2009
            0,1

            2010
            1,5

            2011
            2,1

              +0

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          • chris06 // 26.08.2012 à 08h29

            @Jourdan,

            « Par contre, grâce à l’euro et à la baisse des taux d’intérêts, ils ont pu augmenter l’endettement tout en payant moins d’intérêts. »

            vous dites « grâce à l’euro », donc, selon vous, si on avait gardé le Franc, ils n’auraient pas pu le faire? Pourquoi? Ils ont bien pu le faire pendant plus de vingt avant l’euro, le Royaume Uni, le Japon, les Etats Unis ont tous pu continuer à le faire et sans l’euro, alors pourquoi dites vous que c’est « grâce à l’euro »?

            Je soutiens que c’est le système des monnaies fiduciaires flottantes « dollarisé » mis en place après 71 qui a permit aux différents gouvernements de ces pays de continuer à augmenter l’endettement aussi longtemps tout en baissant les taux d’intérêts, l’euro n’a rien à faire là dedans, ça aurait été la même chose si on avait gardé le Franc. 

              +0

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          • JOURDAN // 28.08.2012 à 11h40

            Par contre, grâce à l’euro et à la baisse des taux d’intérêts, ils ont pu augmenter l’endettement tout en payant moins d’intérêts.”
            vous dites “grâce à l’euro”, donc, selon vous, si on avait gardé le Franc, ils n’auraient pas pu le faire? Pourquoi? Ils ont bien pu le faire pendant plus de vingt avant l’euro, le Royaume Uni, le Japon, les Etats Unis ont tous pu continuer à le faire et sans l’euro, alors pourquoi dites vous que c’est “grâce à l’euro”?
            christe06,

            la baisse depuis les années 80 de l’inflation et des taux d’intérêt n’a pas de rapport avec la fin de la convertibilité du dollar en or.

            L’euro a permis de donner une confiance indue dans notre situation d’endettement.

              +0

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  • Eddie Constantine // 25.08.2012 à 01h45

    « Au grand bénéfice des forces xénophobes et autoritaires dont on voit la puissance montante dans de nombreux pays, à commencer par la France  »
     
     J’appelle cet article: l’effet Marine Le Pen, et au moins EP ne s’en cache pas. Elle leur fout une trouille bleue. FH doit tenir 5 ans, la catastrophe annoncée arrivera avant, mettant le cul par dessus tête le système UMPS. J’attends ce moment avec impatience.
    Le 22/23 le FN , le dit parti autoritaire et xenophobe, se rassemble pour nous parler des « Valeurs ».
    Les donneurs de leçons vont en prendre pour leur grade, n’en doutons pas, j’en salive d’avance.

      +0

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  • JOURDAN // 25.08.2012 à 08h33

    Les commentaires d’EP, rappelant les propos de FH sur son véritablement ennemi, la finance, sont très amusants :

    –  de méchants banquiers, assureurs, fonds de pensions, fonds souverains ont ils braqué nos édiles et la Direction Générale du Trésor pour les forcer à emprunter depuis 40 ans ?
    – ces éminents dirigeants ne savent ils pas (ce qu’une pauvre endetté ou locataire sait lui très bien) que le débiteur dépend de son créancier, et inversement ?
    – la finance ne fait elle pas ce qui est autorisé par les lois (paradis fiscaux, exil fiscal, dumping social et fiscal, …), et  n’est pas véritablement poursuivi par l’état (fraude fiscale,….) ?
    – nos compatriotes n’ont ils pas élu et réélu des dirigeants depuis 40 ans qui n’ont pas cessé d’empiler les déficits ?
    – Nos dirigeants ne sont ils que responsables mais pas coupables ?
    – Les citoyens ne sont ils pas souverains mais irresponsables ?

    En caricaturant, la démocratie est venue de la volonté du peuple d’exiger un droit de regard  sur les impôts levés par les rois ruinés par leurs guerres incessantes et leurs cours.

    Aujourd’hui, le peuple ruiné par ses lois et ses dépenses somptuaires de fonctionnement ne doit il pas accepter de passer sous les fourches caudines de ses créanciers, comme jadis le roi sous celles du peuple ?

    Plus fondamentalement,  la crise n’est pas financière (il suffit de faire défaut), mais politique :

    – comment faire pour ne plus en arriver à ce point ? ;
    – comment empêcher une génération d’hypothéquer les suivantes ? ;
    – comment rendre le système fiscal plus simple, plus lisible et donc accepté ? ;
    – comment remettre des frontières (sociales, fiscales, commerciales, sanitaires, …..) là où on a ouvert grandes les vannes au nom du commerce et de la liberté ?. 

      +0

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  • JOURDAN // 25.08.2012 à 08h40

    L’interdiction des déficits de fonctionnement devrait être absolue, au nom de la démocratie des générations suivantes.

    En cas inverse, l’ancienne génération livre la suivante pieds et mains liés à ses propres créanciers (pour des dépenses qui ne la concerne pas).  Un peu comme si elle leur vendait ses enfants.

     

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  • Macarel // 25.08.2012 à 12h18

    Ce matin dans l’émission « Répliques » sur France Culture, Jean Claude Michéa débattait
    avec Alain Finkeilkraut à l’occasion de son livre:


    Le complexe d’Orphée : la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès
    Climats, 2011

    Où il est confirmé que les libéraux, n’aiment pas trop la démocratie, c’est un euphémisme. Pour eux, mieux vaut un peuple apathique, qui se contente d’être un producteur-consommateur plus qu’un citoyen. Si être démocrates, c’est respecter les libertés individuelles fondamentales, alors ils sont démocrates, par contre ils ne veulent pas de participation directe de citoyens éclairés aux affaires de la cité. Je rajouterais pour ma part, que même dans le domaine des libertés individuelles, l’on peut se poser des questions aujourd’hui, avec la prolifération de lois d’exception, justifiées par la lutte contre le terrorisme.
    Pour écouter l’émission…
     
    Cette Europe que nous ont fait les libéraux, est conforme à leur méfiance vis à vis de la démocratie. C’est pour cela qu’ils l’ont faite sans les peuples et pour le marché.
    La politique c’est l’administration des affaires humaines, le marché c’est la gestion des choses, des marchandises. En voulant se libérer des passion humaines et de leurs débordements, les libéraux ou plutôt leurs épigones néo-libéraux ont créé un monde inhumain, et totalitaire par le fait qu’il ne tolère aucune alternative au projet du tout marché. 
    Tout comme les marxistes, ou plutôt leurs épigones staliniens qui prétendaient à un monde sans classes et au bonheur sur terre, ont accouché d’une société sans liberté, et totalitaire.
     

      +0

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    • Jacques // 26.08.2012 à 16h51

      A Macarel :
      « Cette Europe que nous ont fait les libéraux » écrivez-vous…
      Certes, mais avec la constante, indéfectible et résolue COMPLICITÉ, depuis plus de 30ans,  des gauches européennes en général et de la gauche française en particulier : Delors, Mitterrand, Roccard, Jospin…
      Et la version Hollande, en bon apôtre de la vache sacrée Delors, s’annonce aussi aveuglement  prête à avaler les pires couleuvres AU NOM de l’idéal européen,  intouchable,  totémique !
      On l’a bien entendu aujourd’hui même avec les discours affligeants  de Ayrault et d’Aubry ! A ce niveau d’aveuglement, il est légitime de s’interroger…
       

        +0

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  • Esope // 26.08.2012 à 20h22

    Nous sommes d’accord : le TSCG ne résout rien, la situation n’est pas gérée par les politiques dans un esprit démocratique, la rigueur n’est pas une solution en soi, etc.
    Pour ne pas nous inscrire dans un raisonnement de type TINA, il nous reste à proposer des alternatives.
    –      Chercher le personnage providentiel (homme ou femme), inspiré par un génie surhumain, pour prendre notre destin dans ses mains miraculeuses afin de nous sauver ? FH semble-t-il joue un peu trop « petit bras » alors qui, MLP, JLM ?
    –      Piétiner la constitution et défier les lois pour passer le gouvernail à des révolutionnaires dont la seule compétence avérée serait d’être des révolutionnaires ? Les exemples récents ou anciens ne sont pas franchement convaincants.
    –      Réunir un concile de sages pour débattre sur le fond des problèmes et proposer un ordre socioéconomique nouveau aux peuples enthousiastes qui se précipiteraient pour l’adopter ? Des sages, il n’en manque pas, ne serait-ce que sur tous les blogs qui abordent le sujet. Il faudra faire de sérieuses séances de casting, mais qui s’en chargeraient ? L’OMC, l’UNESCO, l’ONU, … ?
    –      (la liste n’est pas close et le lecteur a tout loisir de compléter …)
     
    J’ai comme une impression qu’il existe un sentiment général diffus que toutes les théories actuelles sont à bout de souffle. Elles n’arrivent plus à intégrer tous les effets contradictoires de la complexité socioéconomique actuelle : financiarisation, mondialisation, croissance démographique, développement durable, etc. Il va falloir préalablement à toute entreprise de refondation, renouveler cette pensée économique qui pousse sur les racines proposées au 19ème siècle, quand la monnaie reposait sur l’or, quand la mondialisation était embryonnaire, quand les technologies industrielles, commerciales et financières étaient primitives, quand les informations rapides dépendaient de coursiers ou d’un embryon de télégraphe, etc.
    A l’occasion de cette remise en question, par exemple, il faudrait peut-être se poser celle de savoir si, dans la réflexion économique, toutes les richesses ne doivent être considérées qu’en fonction du prix que leur affectent, directement ou indirectement, des « ayant-pouvoir-pour » qui, généralement, n’ont aucune participation à leur élaboration ni à leur consommation.
    Là non plus, la liste n’est pas close.
     
    Le sentiment d’impuissance est peut-être la raison qui conduit les princes qui nous gouvernent à jouer la montre tant bien que mal, en tâtonnant pour trouver la formule magique à laquelle la croissance obéit.

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