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14.novembre.201414.11.2014 // Les Crises

[Recommandé] Mikhaïl Gorbatchev : « Au lieu de démilitariser, l’Occident a déclaré avoir gagné et a revendiqué la domination mondiale »

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Un discours très important…

Mikhail Gorbachev, Ancien président de l’Union soviétique, Prix Nobel de la Paix

Discours prononcé à Berlin le 8 novembre 2014, au symposium du Forum de la Nouvelle Politique.

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J’ai le plaisir d’accueillir tous les participants et de voir parmi eux aussi bien des vétérans de notre forum que de nouveaux visages. J’attends que tous fassent une contribution au dialogue sérieux et constructif qui est si nécessaire aujourd’hui.

Notre conférence se tient simultanément avec la célébrations du 25e anniversaire de la chute du mur qui divisait l’Allemagne et l’Europe. Je voudrais tout d’abord féliciter les Allemands, et nous tous ici, à l’occasion de l’anniversaire de cet événement véritablement historique.

Les changements historiques qui semblent imprévus à leurs contemporains peuvent par la suite apparaître comme inévitables, prédéterminés. Mais souvenons-nous de l’époque où tout cela se déroulait, et combien le processus de changement était tumultueux et urgent. Son issue – l’unification pacifique de l’Allemagne – a été rendue possible uniquement parce qu’elle avait été préparée par de grands changements dans la politique internationale et dans les esprits des peuples.

Ces changements ont été déclenchés par la perestroïka en Union soviétique. Comme nous nous étions engagés sur la voie des réformes, de la glasnost et de la liberté, nous ne pouvions refuser cette même voie aux nations d’Europe centrale et d’Europe de l’Est. Nous avons rejeté la « doctrine Brejnev », avons reconnu l’indépendance de ces états et leur responsabilité envers leurs propres peuples. C’est ce que j’ai dit à leurs dirigeants lors de notre toute première rencontre à Moscou.

Quand, sous l’influence des changements en Union soviétique, les processus politiques internes sont montés en puissance dans les pays voisins, et que les citoyens de la RDA ont demandé des réformes et, peu après, l’unification, la direction de l’URSS s’est trouvée confrontée à des choix difficiles.

Pas seulement dans notre pays, mais aussi dans de nombreux pays européens, les doutes et les appréhensions montaient devant le processus d’unification. On pouvait comprendre les doutes de Margaret Thatcher, de François Mitterrand et d’autres dirigeants. Après tout, la tragédie de la Seconde Guerre mondiale était encore fraîche dans les mémoires. Il y avait d’autres raisons, aussi, à leur inquiétude.

De plus, le peuple de notre pays, qui avait le plus souffert de l’agression d’Hitler, avait des raisons de s’inquiéter.

Entre-temps, les événements se déroulaient à vitesse croissante, avec la population comme acteur principal – le peuple qui demandait le changement et déclarait son intention de vivre dans un pays uni : « Nous sommes une nation ».

Lors d’une rencontre des dirigeants soviétiques, en janvier 1990, nous avions discuté de l’évolution de la situation, et nous étions parvenus à la conclusion unanime que l’Union soviétique ne devait pas contrecarrer l’unification – mais qu’elle devait se produire d’une façon qui serait dans les meilleurs intérêts de toute l’Europe et de notre pays, autant que dans ceux des Allemands eux-mêmes.

Si nous nous étions détournés d’une évaluation réaliste et responsable, ou avions pris une décision différente, les événements auraient pu prendre un tour très différent, bien plus dramatique. Et l’usage de la force aurait conduit à un bain de sang à grande échelle.

Nous avons suivi la voie qui nécessitait des décisions politiques et une diplomatie active. Afin de répondre aux aspects externes de l’unification allemande, le mécanisme 2+4 a été conçu. La question la plus délicate était celle de l’appartenance d’une Allemagne unifiée à l’OTAN.

J’étais en faveur d’une Allemagne neutre. Le président Bush a objecté : « Pourquoi ? Avez-vous peur des Allemands ? Alors ils doivent être inclus, « ancrés » dans l’OTAN. » Je lui ai répondu : « On dirait que c’est vous qui avez peur d’eux ».

Nous avons discuté des différentes possibilités. Finalement, nous avons conclu que l’Allemagne unifiée déciderait elle-même de la question de son appartenance à l’alliance, mais que dans le processus, les intérêts de la sécurité de l’URSS devraient être pris en compte.

Cela a nécessité des négociations intenses. Finalement, le Traité de Moscou a inclus les conditions suivantes :

  • la présences de troupes soviétiques sur le territoire de l’ex-RDA pendant une période de transition
  • le non-stationnement de troupes étrangères de l’OTAN dans ce territoire après la période de transition
  • le non-stationnement d’armes nucléaires dans cette zone
  • une réduction significative, de près de 50%, du personnel des forces armées de la RFA

C’était des obligations importantes, qui ont été observées tout au long de la période suivante.

Pendant ces années, les Allemands ont prouvé leur engagement en faveur de la paix et de la démocratie, et le gouvernement de l’Allemagne a poursuivi une démarche généralement constructive et responsable dans l’arène internationale.

Je suis convaincu que l’Histoire donnera de bonnes notes aux dirigeants politiques actifs de cette époque.

2

L’unification de l’Allemagne a été une étape majeure dans le processus visant à mettre fin à la Guerre Froide. De nouvelles perspectives se sont ouvertes pour le monde, et en particulier pour l’Europe. La forme d’une nouvelle Europe émergeait de la Charte de Paris signée par les dirigeants de tous les pays européens, ainsi que par les États-Unis et le Canada.

Il semblait que l’Europe pourrait émerger comme un exemple pour les autres, en créant un système solide de sécurité mutuelle et en devenant le leader de la résolution des problèmes d’envergure mondiale.

Cependant, les événements ont pris une tournure différente.

La politique européenne et internationale n’a pas résisté à l’ épreuve du renouvellement, des nouvelles conditions du monde globalisé de l’ère post-Guerre froide.

Il faut admettre que depuis la création de notre forum, à l’aube de ce siècle, nous ne nous sommes jamais rencontrés dans un contexte aussi tendu et instable. Les bains de sang en Europe et au Moyen-Orient, tout comme la menace d’une rupture du dialogue entre les premières puissances, sont des préoccupations majeures. Le monde est au bord d’une nouvelle Guerre froide. Certains disent même qu’elle a déjà commencé.

Et pourtant, alors que la situation est dramatique, nous ne voyons pas le principal organe international – le Conseil de sécurité des Nations Unies – jouer le moindre rôle ou prendre des mesures concrètes. Qu’a-t-il fait pour faire cesser le feu et le massacre des peuples ? Il aurait dû agir avec détermination pour évaluer la situation et développer un programme d’actions communes. Mais cela n’a pas été fait, et cela n’est toujours pas fait. Pourquoi ?

Je qualifierais ce qui s’est produit ces derniers mois d’effondrement de la confiance – la confiance qui a été créée au prix d’un dur labeur et d’efforts mutuels durant le processus d’achèvement de la Guerre froide. La confiance, sans laquelle les relations internationales dans un monde globalisé sont inconcevables.

Pourtant, il serait faux de relier ceci uniquement aux événements récents. Je dois être franc avec vous : la destruction de cette confiance ne date pas d’hier ; elle s’est produite il y a bien longtemps. Les racines de la situation actuelle plongent dans les événements des années 1990.

La fin de la Guerre froide n’était que le tout début du chemin vers une nouvelle Europe et un ordre mondial plus sûr. Mais, au lieu de construire de nouveaux mécanismes et de nouvelles institutions pour une sécurité européenne, et de poursuivre une démilitarisation majeure des politiques européennes – comme le promettait, d’ailleurs, la déclaration de Londres de l’OTAN – l’Occident, et en particulier les États-Unis, a déclaré qu’il avait gagné la Guerre froide. L’euphorie et le triomphalisme sont montés à la tête des dirigeants occidentaux. Profitant de l’affaiblissement de la Russie et de l’absence de contrepoids, ils ont revendiqué le monopole de leur leadership et de leur domination sur le monde, refusant d’entendre les conseils de prudence de nombreuses personnes ici présentes.

Les événements de ces derniers mois sont les conséquences de politiques à court terme, et du désir d’imposer sa volonté et ses faits accomplis tout en ignorant les intérêts de ses partenaires.

Une petite liste suffira : l’expansion de l’OTAN, la Yougoslavie et en particulier le Kosovo, les plans sur le bouclier antimissiles, l’Irak, la Libye, la Syrie.

Pour utiliser une métaphore, une simple cloque s’est transformée en plaie qui suppure et saigne.

Et qui souffre le plus de ce qui se passe ? Je crois que la réponse est plus que claire : c’est l’Europe, notre maison commune.

Au lieu de tenir le flambeau du changement dans un monde globalisé, l’Europe est devenue une arène de rivalités politiques, de compétitions pour des sphères d’influence, et finalement, de conflits militaires. La conséquence inévitable est l’affaiblissement de l’Europe au moment où d’autres centres de pouvoir et d’influence gagnent en puissance. Si cela continue, l’Europe cessera d’avoir une voix qui pèse dans les affaires du monde, et elle deviendra graduellement inadaptée.

Ici, à Berlin, pendant l’anniversaire de la chute du mur, je dois relever que tout cela a aussi eu un effet négatif sur les relations entre la Russie et l’Allemagne. La poursuite de la trajectoire actuelle pourrait endommager nos relations de manière durable, lesquelles ont été jusqu’à présent exemplaires. Souvenons-nous que sans le partenariat russo-germanique, il ne peut pas y avoir de sécurité en Europe.

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Alors, comment envisageons-nous de sortir de cette situation ?

L’expérience des années 1980 montre que, même dans des situations apparemment désespérées, il doit y avoir une issue. La situation du monde n’était pas moins grave et dangereuse qu’aujourd’hui. Pourtant, nous sommes parvenus à l’inverser – non seulement en normalisant les relations, mais en mettant un terme à la confrontation et à la Guerre froide. Cela peut légitimement être mis au crédit des dirigeants politiques de cette époque-là.

Cela a été accompli en premier lieu par la reprise du dialogue.

Les tendances négatives peuvent et doivent être arrêtées et inversées. La clé en est la volonté politique et la fixation adéquate des priorités.

Aujourd’hui, la priorité principale devrait être la reprise du dialogue, le rétablissement de la capacité à interagir, à s’écouter et à s’entendre les uns et les autres.

Les premiers signes d’une reprise du dialogue ont maintenant émergé. Les premiers résultats, bien que modestes et fragiles, ont été atteints. Je parle des accords de Minsk sur le cessez-le-feu et le désengagement militaire en Ukraine, des accords trilatéraux sur le gaz entre la Russie, l’Ukraine et l’Union européenne, et la suspension de l’escalade des sanctions mutuelles.

Dans ce contexte, je vous demande instamment de prendre en considération les récentes remarques de Vladimir Poutine au Forum de Valdaï [NdR : traduit dans ce billet]. Malgré l’âpreté de ses critiques envers l’Ouest et les États-Unis en particulier, j’entends dans son discours un désir de trouver le moyen de faire baisser les tensions, pour finalement fonder une nouvelle base de partenariats.

Nous devons passer – et le plus tôt sera le mieux – des polémiques et des accusations mutuelles à la recherche de points de convergence et à la levée graduelle des sanctions, qui nuisent à chacune des parties. Comme premier pas, les sanctions dites personnelles qui affectent des personnalités politiques et des parlementaires devraient être levées, pour que ces derniers puissent se joindre au processus de recherche de solutions mutuellement acceptables.

L’un des domaines d’action conjointe pourrait être celui de l’aide à apporter à l’Ukraine pour surmonter les conséquences de sa guerre fratricide, et reconstruire les régions touchées.

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Il ne va pas être facile d’atteindre ces objectifs de court terme. Mais, en même temps, nous avons besoin de poursuivre des efforts vigoureux sur tous les autres points de notre agenda commun.

Je soulignerais deux domaines dans lesquels le dialogue est d’une importance vitale, et dans lesquels il a été fortement mis à mal. Il s’agit d’abord de la coopération visant à répondre aux défis mondiaux, et ensuite de la sécurité pan-européenne.

Les problèmes mondiaux s’aggravent de jour en jour : terrorisme et extrémisme, y compris de nature sectaire, pauvreté et inégalités, environnement, problème des ressources et des vagues de migration, épidémies.

Et si différentes soient-elles, ces questions ont une chose en commun : aucune n’a de solution militaire. Pourtant, les mécanismes politiques pour les résoudre font défaut ou dysfonctionnent, et n’arrivent pas à suivre l’accélération de la dégradation des problèmes.

Les leçons de la crise mondiale en cours devraient nous persuader que nous devons chercher un nouveau modèle durable politique, économique et environnemental. C’est un problème auquel il faut répondre maintenant, sans délai.

Laissez-moi maintenant vous parler de la sécurité européenne. Je pense que nous avons encore une fois la preuve qu’elle doit être pan-européenne. Les tentatives pour résoudre le problème de la sécurité en Europe par l’expansion de l’OTAN ou par une politique de défense de l’UE ne peuvent pas apporter de résultats positifs. De fait, elles sont contre-productives.

Nous devons par conséquent nous remettre au travail et redessiner les plans d’un système de sécurité européenne qui offrirait une protection et des garanties à tous ses participants.

Nous avons besoin d’institutions et de mécanismes qui fonctionneraient dans l’intérêt de tous. Il faut reconnaître que l’OSCE, une organisation qui portait beaucoup d’espoirs, n’a pas été à la hauteur de la tâche.

Cela signifie-t-il qu’elle devrait être démantelée pour édifier en lieu et place quelque chose de nouveau et inédit ? Je ne le pense pas, d’autant plus maintenant que l’OSCE assume un rôle important de contrôle en Ukraine. Mais il s’agit d’une construction, dirais-je, qui nécessite des réparations essentielles et quelques nouvelles adjonctions.

Il y a des années de cela, Hans Dietrich Genscher, Brent Scowcroft et d’autres politiciens ont proposé de créer un Conseil de sécurité ou un Directoire pour l’Europe. Je partageais leur approche. Dans la même veine, Dimitri Medvedev, pendant sa présidence, a proposé une initiative qui appelait à créer un mécanisme de diplomatie préventive en Europe, avec des consultations obligatoires en cas de menace sur la sécurité d’une partie. Si un mécanisme de cette sorte avait été créé, les pires scénarios des événements ukrainiens auraient pu être évités.

Pourquoi ces idées et d’autres « idées européennes » ont-elles été remisées aux archives ? Les dirigeants sont, bien sûr, à blâmer – mais nous aussi, tous autant que nous sommes. Je parle de la classe politique européenne, des institutions de la société civile, et des médias.

Nous devons envisager une initiative non-gouvernementale pour reprendre la construction d’une maison européenne commune. Je suggère que nous réfléchissions à la forme qu’une telle initiative pourrait prendre. J’espère que pendant nos discussions, nous pourrons en évaluer les modalités de réalisation, et faire des propositions spécifiques dans cette perspective.

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Je ne suis pas pessimiste de nature, et je me suis toujours décrit moi-même comme un optimiste. Mais je dois admettre qu’il est très difficile d’être optimiste dans la situation actuelle. Malgré tout, nous ne devons pas céder à la panique et au désespoir ou nous résigner à l’inertie négative. Cela pourrait nous entraîner dans une spirale sans issue. L’expérience amère des derniers mois doit être convertie en volonté de réengager le dialogue et la coopération.

C’est l’appel que je lance à nos dirigeants et à vous tous. Pensons, proposons et agissons ensemble.

Source : Huffigton Post, le 21/10/2014

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.


Une interview de Gorbatchev à la télévision suisse le 9/9/14. Il revient sur les conditions qui ont présidé à l’événement en 1989 et livre des confidences sur les rôles de François Mitterrand et d’Helmut Kohl. Il s’exprime aussi sur l’actualité et le regain de tension entre la Russie et l’Occident du fait de la crise ukrainienne.

Source : RTS


Commentaire recommandé

Marie // 14.11.2014 à 06h58

En voilà un qui ne fait pas injure à son prix Nobel de la Paix

44 réactions et commentaires

  • Marie // 14.11.2014 à 06h58

    En voilà un qui ne fait pas injure à son prix Nobel de la Paix

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  • benji // 14.11.2014 à 07h22

    il y a ceux qui veulent vraiment la paix , la russie , et ceux qui veulent à tout prix la guerre , les usa ; et aux millieux il y a les autres , les vasseaux européens , à la botte des américains , obéissant au doigt et à l’oeil , …soudoyés , tenus en laisse ….incapable de se rendre compte que ce sont les populations qui paieront le prix de leur soumissiuon et de leur profonde bétise si ça tourne mal ;

      +25

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    • achriline // 14.11.2014 à 15h37

      Mais si ils le savent … et c’est pourquoi ils agissent comme ça. Ils savent aussi que eux ne risquent rien sauf de s’enrichir grâce à leurs copains.

      Quelqu’un peut-il citer UN politicien ou dirigeant qui soit mort durant une guerre ?
      Les populations ont toujours payé le prix fort dans les conflits. Et vu les stratégies utilisées dans les derniers (Syrie, Ukraine …) cela promet.

      Coluche avait dit : « La guerre de 14-18 avait fait un civil tué pour dix militaires. La guerre de 39-40, un civil pour un militaire. Le Viêt-Nam, cent civils pour un militaire. Pour la prochaine, les militaires seront les seuls survivants. Engagez-vous ! ».

        +13

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  • benoit // 14.11.2014 à 08h04

    V. Poutine et M. Gorbatchev doivent court-circuiter les dirigeants européens vassalisés et s’adresser directement aux peuples et à leur intelligence, plus grande qu’on ne croit. Lorsque je lis les commentaires d’internautes à la suite des articles de la presse-système visant à diaboliser la Russie, à peine un commentaire sur 10 va dans le même sens que l’article, les 9 autres dénoncent cette propagande grossière. C’est un signe profondément encourageant, preuve que le dur labeur réalisé par O. Berruyer et d’autres a porté ses fruits.

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    • pierre9459 // 14.11.2014 à 08h43

      En effet, il faut impérativement que la propagande des USA relayée par les toutous dressés trouve en face une contre propagande digne de ce nom.
      Le but n’étant pas de tromper l’opinion des gens mais bel et bien d’informer, PREUVES A L’APPUI de ce qui se passe réellement. Les peuples en Europe qui ont été de manière ignoble trahis par leurs élites doivent avoir maintenant possibilité de se défendre et d’agir contre ces dernières.
      Quand j’entends un Hollande , un Sarkozy ou un Fabius parler, j’ai carrément des hauts le coeur, des envies de gerber au sens réel du terme !
      Nous devons commencer par trouver un consensus entre ceux qui veulent réellement sortir de ce piège à cons qu’est l’UE et son outils débile d’€. Nous devons sortir de cette Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord où le traitre Hongrois Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa nous a fait entrer et qui mènera tôt ou tard aux torrents de sang !!! Ce consensus implique que les détails de virgules dans les programmes soient mis de coté mais également que la volonté soit CLAIREMENT AFFICHÉE de sortir de ce merdier. N’acceptons pas ceux qui tergiversent, disent « peut-être  » ou …on va renégocier les traités ! IL FAUT SE BARRER, POINT BARRE !!!!
      RECONQUÉRIR NOTRE SOUVERAINETÉ est vital pour ne pas mourir !!!

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  • Niya // 14.11.2014 à 08h32

    Discours important de Monsieur Gorbatchev qui n’est pas tout à fait n’importe qui.
    A ce propos, Edwy Plenel de mediapart fait la leçon à ses confrères et écrit le 12 novembre 2014 :
    « Pour les journalistes qui enquêtent sur des affaires sensibles, l’une des règles d’or est de se tenir à distance des camps partisans qui pourraient les exploiter, dans un sens ou dans un autre. La confiance du public est à ce prix  »
    François Bonnet (de mediapart qui ne lit pas la leçon) écrit le 13 novembre 2014 en réponse à une demande « d’un vrai travail d’investigation sur la situation ukrainienne, car celle-ci est aussi notre affaire. » et à une réclamation « d’une information pluraliste, tout sauf la voix de son maître ».
    Il écrit donc :
    « Sur le discours de Gorbatchev à Berlin à l’occasion des 25 ans de la chute du Mur: très franchement, plus grand monde n’accorde d’importance, en Russie d’abord, en Europe ensuite, à ce que dit Gorbatchev. Cela fait vingt ans qu’il nous alarme dans des termes quasi-semblables sur les risques d’un retour à la guerre froide. »
    Bravo Monsieur Bonnet, on reconnaît là un très grand « journaliste » d’investigation !

      +15

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  • Patrick Luder // 14.11.2014 à 08h43

    Dominer le monde … oui, mais pour quelles raisons ?

    Étendre sa suprématie commerciale peu sembler une bonne raison, mais un commerce ne se fait jamais dans un seul sens, pour qu’un commerce tienne sur la durée, il doit apporter des avantages aux deux côtés, sinon ce n’est plus du commerce, c’est de l’exploitation ou de l’esclavage, donc sujet à soulèvement.

    Étendre sa suprématie financière. Empiler des montagnes d’argent ne sert à rien, il y a toujours une raison derrière, que ce soit pour des raisons d’Etat ou privés. La suprématie financière n’est pas le but en soit, c’est juste un passage obligé pour d’autres objectifs.

    Étendre sa suprématie militaire à un effet à double sens, on devient ainsi l’ennemi n° 1 et ce n’est pas très bon pour l’avenir. Mettre des nations sous domination n’est pas tenable à long terme. Finance et défense (militaire) ne sont pas des buts, juste des moyens.

    Alors quels peuvent être les enjeux ultimes ?
    Je n’en vois que trois, dont deux sont encore des moyens intermédiaires :
    – la conversion à une religion ou à d’autres croyances dogmatiques.
    – l’emprise sur des ressources ultimes (non renouvelables) donc extrêmement précieuses.
    – la mise sous tutelle de tous, avec un effet d’aspiration des biens profitant à quelques uns.

    Mais tout ceci peut devenir ridicule dans un monde ou tout le monde essaie juste de tirer la couverture au maximum de ses propres profits, sans réflexions générales, sans visions ni buts. Il ne fait pas bon vivre dans un tel monde qui, finalement, n’apporte qu’insatisfaction à tous !!!

      +17

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    • Kiwixar // 14.11.2014 à 09h49

      Bonne question, quels sont les enjeux ultimes.
      Je pense que la richesse des 0.1% n’est pas le but en soi. Est-ce que ces oligarques se contenteraient d’être hyper-riches en vivant dans l’opulence et le luxe, si le reste du monde avait de quoi vivre dignement et sereinement? Pas suffisant : ce sont les inégalités qu’ils recherchent, c’est-à-dire la misère de la grande majorité des autres, leur permettant un accès à des choses que la richesse dans un océan de prospérité ne permet pas :
      – contrôle de la démocratie, perpétuation de leurs privilèges
      – serfs, services, contrôle sur les gueux
      – regards d’envie (??)

      Je pense donc que c’est le (3) « la mise sous tutelle de tous, avec un effet d’aspiration des biens profitant à quelques uns. »

        +27

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    • skio // 14.11.2014 à 19h10

      @patrick luder ,

      j’ajouterais une des conclusions de J.SAPIR , à laquelle je souscrit , qui au cours d’ une interview , affirmait que les USA généraient

      le chaos sur la planéte en créant des guerres incessantes , pour préserver le territoire américain

      d’un conflit sur leur propre territoire.
      une sorte de protectionnisme de guerre extérieure .c’est cela leur finalité, mais elle arrive à terme.

        +4

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  • Nerouiev // 14.11.2014 à 09h18

    Superbe discours de Gorbatchev. Il faut aussi souligner que pour tout ce travail de conciliation en 1991, les Russes ont souffert un maximum et l’ont encore payé dans leur chair comme pendant la seconde guerre mondiale. Pendant que des oligarques auto proclamés et apatrides se gavaient, la majorité des Russes n’avait plus de salaire et de très grandes difficultés pour les besoins fondamentaux. Ils gardent un très mauvais souvenir de cette période et en veulent à Gorbatchev. Et maintenant que la Russie se reconstruit dans la plus grande sagesse, que voit-on ? Une amérique avide de pouvoir et de domination, un peu comme ces publicités mal élevées qui n’arrêtent pas d’envahir mon ordinateur. Oui, Washington c’est exactement ce comportement !

      +15

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    • Kiwixar // 14.11.2014 à 09h37

      Dmitri Orlov prévoit que l’éffondrement des US sera beaucoup plus douloureux que l’effondrement de l’URSS, car à la chute de l’URSS :
      – ils avaient souvent un potager
      – il y avait une réelle solidarité entre les gens
      – ils ont gardé leur logement
      – énergie (pétrole/gaz) : l’économie a pu se remettre sur pieds en une 10aine d’années

        +16

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      • Chaban // 14.11.2014 à 17h38

        Mouais enfin bon, comme je l’ai déjà précisé, ça fait une quinzaine d’années qu’Orlov prédit l’effondrement de l’empire. Ses analyses me semblent assez souvent simplistes. Il emploie toutefois un anglais très soigné, très analytique, ce qui influence ses lecteurs quant à la solidité de ses analyses.

        Moi je suis à 100% derrière la Russie et Poutine (allez voir mes commentaires sur Le Figaro aujourd’hui… articles sur le Mistral… si vous ne me croyez pas), mais je dois dire qu’aujourd’hui il me semble que c’est la Russie qui est de plus en plus acculée, notamment par la machination américano-saoudienne pour faire chuter les cours du pétrole.

        Aux Etats-Unis, au contraire, et comme je l’ai déjà expliqué, les gens recommencent à consommer et à trouver des emplois. J’en suis témoin.

        C’est comme ça, comme le disait récemment Gabriele Adinolfi, qui n’a jamais caché sa haine de l’empire, l’empire n’a jamais été aussi puissant.

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        • Kiwixar // 14.11.2014 à 18h51

          J’ai un avis différent, pour moi le « peak USA réel » c’était il y a 30 ans, et depuis la guerre du Vietnam ils sont en déclin. La fin « temporaire » de la convertibilité $/or en 1971 est le premier signe, le deuxième c’est le peak oil américain en 1973.
          Depuis, c’est crise sur crise, endettement à tour de bras (ils empruntent pour tout), appauvrissement généralisé, autant financier, moral qu’éducatif. Et le « peak USA apparent » (opinion des pays étrangers, et notamment des dirigeants étrangers), c’est il y a 5-10 ans.

          Alors ils ont encore des beaux restes et un beau carnet d’adresse (tous ces dirigeants européens qui sont soit payés par la CIA, soit dont la CIA a un « dossier » financier ou « x »), mais ils sont en train de se viander, tout comme l’Europe, qui a aussi délocalisé ses entreprises et son savoir-faire en Asie. Hasta la vista, baby.

          Pour l’effondrement de l’URSS il y a avait aussi des signes annonciateurs (mortalité infantile), néanmoins la chute du mur a surpris tout le monde. La seule manière pour les 0.1% américains de ne pas finir pendus à la lanterne par leur compatriotes, ça va être d’amener leur pays en guerre, et le bon candidat c’est la Russie, contre laquelle ils risquent de vouloir se battre « jusqu’au dernier européen ».

            +5

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      • Nerouiev // 14.11.2014 à 20h26

        J’ai lu ou entendu qu’aux USA il était très difficile au citoyen lambda d’obtenir un terrain pour simplement le cultiver car ça ne va pas dans le sens de la société de consommation.
        Avec mes voisins on a déjà prévu de faire de la culture et de l’élevage en commun si Hollande continue à jouer au c.

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  • quijano // 14.11.2014 à 09h41

    Quel extraordinaire exposition d’imbécilité!
    Ou de trahison, car l’imbécilité d’un dirigeant politique poussée à ce degré relève de la trahison.
    M. Gorbachev, aimé en « Occident » et conspué en Russie, « ne voyait pas » les conséquences de ses actes (et du groupe d’oligarques qui le soutenaient « comme la corde le pendu ») et pensait (pensait!) que les boniments des impérialistes étaient de l’or en barres!
    Sa capitulation, les conséquences de sa capitulation il les a vu (confession tardive) dès 1990 (quelques mois après).
    La suite pour le peuple soviétique a été la destruction de leur pays, de l’agriculture, de l’industrie, le règne des bandes mafieuses et d’oligarques, la domination du pays par des groupes impérialistes, une inflation de 2000% pendant deux années, la perte de 9 millions des personnes!
    Bravo M.Gorvatchev, on ne fait pas mieux comme dirigeant politique et la « bonne note » de « l’ histoire » (rien de moins!) que vous attendez, vous allez l’attendre longtemps.
    Tout ce que vous avez eu, à part les louanges intéressés (et les rigolades en cachette) des dirigeants impérialistes ont été le mépris, la haine de votre propre peuple.
    Maintenant vous constatez ce qui pourtant était clair même pour des bébés en politique.
    Et vous voulez vous racheter devant les yeux du monde.
    Mais vous continuez à vous bercer des illusions sur le « dialogue » et autres « intérêts communs » dans un monde où, la logique même du capitalisme, mène les « puissances » (les impérialistes) consciemment ou inconsciemment, de leur volonté ou contre leur volonté, comme en 1914, vers une nouvelle guerre mondiale.
    Et devant cette réalité, qui ne peut être contrée que par un mouvement social venu d’en bas (très improbable dernièrement) qui ait pour but de finir avec le capitalisme et son système de guerre, point de salut.
    Alors votre prêche dialoguiste, pacifiste, aura le même effet que le jour où vous avez été trompé (l’étiez-vous? ou étiez vous complice?) comme un bleu par des roués style Bush (Bush!) Thatcher and co.
    L’Irak, le Kosovo, la Libye, la Syrie et l’Ukraine vous en remercient. Les russes vont vous remercier incessamment sous peu.
    Votre pacifisme fut criminel.

      +17

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    • Titus // 14.11.2014 à 11h00

      C’est clair, Gorbi fut un grand idéaliste naïf. Après, on peut toujours se demander si la situation (faillite probable de l’URSS, corrigez moi si je me trompe) lui permettait de faire autre chose. Tant qu’il était au pouvoir, il a été berné et utilisé par tous ses « partenaires », et a finalement été le liquidateur de l’héritage (sûrement pourri, certes) qu’il avait reçu. En fait, il est comme Philippe de Villiers : c’est maintenant qu’il n’est plus aux affaires qu’il parait le plus sympathique.

        +7

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    • gracques // 14.11.2014 à 17h48

      Et l’alternative ?
      Ce monsieur nous a évité une période de dangereuses tensions et peut etre une guerre , la paix a été « perdue » par ses partenaires adversaires occidentaux qui n’ont vus que la faiblesse (réelle) et pas la perche historique.
      Ne reprochez pas a Gorbatchev de n’avoir pas eu l’attitude belliqueuse que vous reprochez aujourdhui et a bon escient aux dirigeants des USA .

        +2

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  • yt75 // 14.11.2014 à 09h43

    A propos de Gorbatchev, à voir aussi son interview vers la fin du documentaire ci dessous :
    https://www.youtube.com/watch?v=fQJ-0jAr3LQ
    (après 20:00)
    Sur l’accord admin Reagan Saoudiens pour que les Saoudiens augmentent leur prod afin de faire baisser le prix du pétrole et faire baisser les revenus de l’URSS

      +7

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  • arnold99 // 14.11.2014 à 10h02

    Le message de Monsieur Gorbatchev est clair et les hommes politiques de tous les pays devraient s’en inspirer.

    Avant de vouloir dans un délire mégalomaniaque faire le bonheur de l’humanité, il faut d’abord faire le bonheur du peuple qui vous a élu.

    Maintenant il s’aperçoit qu’il est détesté dans son pays et méprisé au dehors.

    Si je partage l’idée nécessaire de rompre les chaines du peuple soviétique, il l’a malheureusement remplacé par un collier électrique et remit la télécommande entre les mains les plus cupides de la planète.

    Ce que Monsieur Gorbatchev ressent, c’est le pincement au cœur du mari cocu et plumé

      +9

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  • nebul_eu // 14.11.2014 à 10h06

    Mistral 30 »

    14 novembre journée nationale du mistral gagnant

    Comment rater une livraison ?

    Le mistral qui restera comme le plus beau symbole de la déroute
    politique industrielle et commerciale de la France indépendante ou de ce qu’il en reste.

    Rêver d’exporter des rafales après çà.

    On va se marrer au G20

    « Ah au fait , c’est toi qui a les clés du yacht, on va à la pêche au thon ? »

      +5

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  • Vinipoukh // 14.11.2014 à 10h37

    Remarquable discours, cet homme restera dans l’histoire comme un homme de bien.
    En Russie, on dit souvent que les russes passent leur temps à dire du mal des grands personnages de leur vivant, et ils leur dressent des statues après leur mort.
    Une immense ferveur est apparue en Russie à la mort de l’épouse de M. Gorbatchov il y a quelques années, c’était une personne très respectée. Nous verrons bien comment les russes apprécieront cet homme à sa mort, mais un très grand hommage national (et même mondial) ne m’étonnerait pas.
    Que cet homme de raison puisse apporter encore longtemps son savoir et son avis éclairé à l’humanité …

      +7

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    • arnold99 // 14.11.2014 à 11h00

      Que cet homme de raison puisse apporter encore longtemps son savoir et son avis éclairé à l’humanité …

      Sans doute pour vous, les gens qui se sont retrouvés sans rien à manger et obligés de mendier dans les rues ne sont pas l’humanité.

      Pour vous l’humanité est un concept et non la collection d’êtres humains.

      Tant mieux si vous pensez que l’expérience Eltsine et son pillage était un bienfait.

      Souffrez que je ne partage pas votre opinion et si vous le voulez, je peux vous parler des gens mort de froid dans leur appartement dont un enfant de 6 mois près de mes beaux parents, de comment faute de transport du à la faillite des bus ma belle-mère devait faire 15 kilomètres à pied en hiver et ce qu’il est advenu quand la glace d’un lac s’est rompue.

      N’hésitez surtout pas

        +13

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  • Jacques // 14.11.2014 à 11h05

    Le discours de Berlin, l’interview à la télévision suisse, deux documents fascinants. Comme d’autres retraités de la politique, Gorbatchev parle sans détours et montre une grande lucidité. Mais on se dit qu’il n’a pas fait preuve d’une grande lucidité en 1989-90 quand on lit: « La question la plus délicate était celle de l’appartenance d’une Allemagne unifiée à l’OTAN » et qu’on apprend qu’il a échangé la présence de 300 000 soldats en RDA contre la promesse verbale que l’OTAN ne s’étendrait pas à l’Est. Il fallait inscrire la neutralité de l’Allemagne réunifiée dans les traités, et ça aurait été très populaire en Allemagne. L’extension de l’OTAN serait devenue impossible, elle aurait même perdu sa raison d’être.

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    • arnold99 // 14.11.2014 à 11h41

      Nous ne pouvons mettre en doute que Monsieur Gortbatchev était un homme animé des meilleurs sentiments . Je pense que sa vision était pure, mais je le compare à Bernadette Soubiroud.

      Vouloir le bien de l’humanité est parfait moralement mais tout est dans le détail, comment accéder à ce bien commun? On peut imaginer et ce n’est pas mon avis, que le couple Lenine Staline était fantastique car il ne visait qu’à l’égalité de surface.

      Au vu des appétits démesurés mais aussi des compétences démontés par les produits de notre société, il faut d’abord limer les crocs de ces requins.

      S’il est exclut de passer sous silence les millions de morts « justifiés » pour faire évoluer une nation moyenâgeuse au rang de puissance mondiale comment justifier les morts de la croisade du libéralisme.

      L’expression souvent utilisée pour Staline était « le petit père de peuples » le seul point positif de cet expression était « les peuples » dans un mouvement de rassemblement, rassemblement non fortuit au vu de la mission que lui avait confié Lénine sur les nationalités. Mais le plus terrible dans ce rôle ded père est cette phrase de Kipling qui est toujours d’actualité :
      « Pourquoi sommes-nous morts? Parce que nos pères nous ont mentis »

      Aussi, pour rejoindre une déclaration d’Emmanuel Todd dans le billet précédent, j’eusse préféré que Gorbatchev soit une salaud cynique plutôt qu’un ignorant. Il est dur (CF Hollande) d’être le père d’une nation

        +6

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  • franckmilan // 14.11.2014 à 11h28

    mais oui mon cher gorbatchev l’occident a gagné et tant mieux !! mais c’est après que le système a pété un cable….puisque il n’ y avait plus personne en face…

      +0

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  • Alae // 14.11.2014 à 11h31

    Juste un point de traduction : « irrelevant » est un mot plus cruel que simplement « inadaptée » (au sujet de l’Europe). C’est carrément « superflue », ou « anecdotique », ou encore « sans objet ».

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  • P. Jourdon // 14.11.2014 à 13h44

    « L’euphorie et le triomphalisme sont montés à la tête des dirigeants occidentaux. Profitant de l’affaiblissement de la Russie et de l’absence de contrepoids, ils ont revendiqué le monopole de leur leadership et de leur domination sur le monde, refusant d’entendre les conseils de prudence (…] »
    Il n’y a pas de fin de l’histoire.
    Il y a une opportunité, nouvelle, pour l’Europe faire entendre sa voix unie.
    Ceci n’est possible que si l’Europe respecte la Russie, mais aussi l’Ukraine dont le destin ressemble beaucoup à celui des PECO.
    Croire que l’Europe incarne la liberté du commerce est une vue de l’esprit.
    Vers 1300, Moscou était plus prospère que Paris. La Russie a toujours été imprégnée par une culture où le commerce tenait une bonne place, puisque depuis la Scandinavie jusqu’à la mer Noire en passant par les grands fleuves, il y eut depuis très longtemps d’immenses traditions commerciales.
    Cela nous amène à évoquer les quatre grands fleuves que compte l’Ukraine – et voilà encore un caractère, avec le chiffre de la population et la superficie du territoire, qui rapproche la France et l’Ukraine.
    Si la France veut en plus de sa propre voix passer par l’Europe pour peser sur les événements en cours à l’Est, alors rappelons en effet qu’un autre fleuve, le Danube, traverse le continent européen presque d’Est en Ouest pour se jeter dans la mer Noire…
    « Les événements de ces derniers mois sont les conséquences de politiques à court terme, et du désir d’imposer sa volonté et ses faits accomplis tout en ignorant les intérêts de ses partenaires.
    Une petite liste suffira : l’expansion de l’OTAN, la Yougoslavie et en particulier le Kosovo, les plans sur le bouclier antimissiles, l’Irak, la Libye, la Syrie.
    Pour utiliser une métaphore, une simple cloque s’est transformée en plaie qui suppure et saigne.
    Et qui souffre le plus de ce qui se passe ? Je crois que la réponse est plus que claire : c’est l’Europe, notre maison commune.
    Au lieu de tenir le flambeau du changement dans un monde globalisé, l’Europe est devenue une arène de rivalités politiques, de compétitions pour des sphères d’influence, et finalement, de conflits militaires. La conséquence inévitable est l’affaiblissement de l’Europe au moment où d’autres centres de pouvoir et d’influence gagnent en puissance. Si cela continue, l’Europe cessera d’avoir une voix qui pèse dans les affaires du monde, et elle deviendra graduellement inadaptée. »
    En ce qui concerne la Paix, rappelons le Traité d’amitié éternelle entre la Russie et l’Ukraine à l’époque des Lumières.
    France et Allemagne doivent ensemble travailler aux discussions d’apaisement entre Russie et Ukraine concernant la nouvelle situation.
    Les « grands pays » de l’UE doivent travailler main dans la main avec des « petits pays » de l’UE qui étaient des géants diplomatiques et dont la réputation de « neutralité » n’est plus à craindre depuis 1945, la « neutralité » étant désormais plutôt considérée comme un atout dans les relations internationales, environ depuis l’époque du Plan Marshall.
    « Ici, à Berlin, pendant l’anniversaire de la chute du mur, je dois relever que tout cela a aussi eu un effet négatif sur les relations entre la Russie et l’Allemagne. La poursuite de la trajectoire actuelle pourrait endommager nos relations de manière durable, lesquelles ont été jusqu’à présent exemplaires. Souvenons-nous que sans le partenariat russo-germanique, il ne peut pas y avoir de sécurité en Europe. »
    Mon commentaire se bornera à souligner que les pays de l’UE sont malgré tout solidaires dans les négociations internationales de crise.
    Mais, néanmoins, sur un plan plus général, le conseil visant à prendre du recul et se souvenir des leçons de l’histoire me paraît justifier.
    On souligne rarement combien la création du Conseil de l’Europe – auquel a toujours appartenu la Russie – au sujet de la Culture et la Discussion entre les Civilisations, la Justice les Affaires le Commerce, le Droit la Paix entre les Nations : a préexisté, au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, à la création de la CECA puis la CEE.
    Inviter à « rejouer symboliquement l’action » est donc parfaitement légitime et nullement passéiste.
    Qui connaît l’histoire de la Russie dans notre pays au point de connaître la biographie de souverains russes historiques tels Ivan le Terrible, Pierre le Grand, Boris Goudounov… quel pourcentage de la population française pourrait répondre avec précision à la question : « qui fut le métropolite PHILARETE est quel fut son rôle dans l’histoire de la Russie ? ». http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9dor_Romanov

    Je m’arrête donc là car je n’ai pas à commenter des négociations internationales en cours entre gouvernements.
    Mais on peut conseiller vraiment la relecture de l’ouvrage publié en français en 1987 par M. GORBATCHEV « Perestroïka. Vues neuves sur notre pays et le monde » ; où le Dirigeant russe montre d’une part que la Perestroïka découlait de la dialectique historique et était une victoire du sens de l’histoire et en partie du marxisme-léninisme ; que la Russie au-delà de sa propre histoire a toujours beaucoup à dire sur l’histoire du monde…
    L’histoire n’est pas un long fleuve tranquille décidément…

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    • Grégoire // 15.11.2014 à 13h22

      ET qui souffre le plus de ce qui se passe ? Je crois que la réponse est plus que claire : c’est l’Europe, notre maison commune…
      Vous oubliez les populations d’afghanistan, d’Irak, de Libye, de Syrie ,Palestine,d’Ukraine…et de nombreux pays d’Afrique Mali etc….

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      • P. Jourdon // 15.11.2014 à 14h39

        @Grégoire
        je n’oublie absolument pas les 7 + 1 pays dont vous parlez
        je vous fais seulement remarquer qu’ils sont tous assez proches des frontières de l’UE – le plus éloigné étant l’Afghanistan – donc, soit pour la grande majorité d’entre eux ils concernent d’assez près la politique de voisinage de l’UE, et pour le plus éloigné l’Afghanistan sa situation regarde le changement de la géopolitique depuis précisément le conflit en Afghanistan qui avait précédé de peu la chute du Bloc de l’Est

        étant professionnellement économiste, je souhaite rester assez près dans le débat de mon domaine de compétences, et laisser d’autant plus de temps à autrui pour d’autres contributions…
        par exemple, concernant UE et économie, je déplore que la politique industrielle européenne de même que le développement d’une politique budgétaire européenne comprenant des moyens budgétaires autonomes au-delà de la barrière de budget = 1% du PIB: ait pris au moins vingt années de retard
        dans ces conditions, parler d’harmonisation fiscale et sociale c’est se moquer du monde!!!
        je reconnais en même temps qu’intégrer de nouveaux pays partant d’un niveau de PA très en-dessous du niveau moyen de l’UE n’est pas une question simple
        néanmoins, il me semble alors que la problématique au-delà de laquelle on n’a pas eu collectivement le courage d’aller est: veut-on laisser seulement des « miettes » aux populations défavorisées à l’intérieur de l’UE (y compris France) auxquelles on n’a pas su proposer autre chose que des « trappes à pauvreté »

        sachez juste que je n’ai aucun intérêt à être démagogue sur ces questions, moi qui dois régler des frais de déplacement en même temps que résoudre des contreparties financières et juridiques afin de juste pouvoir commencer ma carrière de Maître de Conférences en économie comme m’a été justement proposé par l’Université de Kiev en Ukraine

        mais pour les pays dont vous parlez:
        les guerres en Irak dans lesquelles les USA ont tout dirigé: c’est fini…
        l’Europe a d’importantes responsabilités et ne pourra pas – en particulier au Moyen-Orient – les assumer sans coopérer avec les analyses géopolitiques de la Russie
        ici je ne sépare pas totalement Russie et Ukraine il est vrai – mais en fait opposer en tout Ukraine et Russie est une erreur en effet comme cela a été affirmé maintes fois sur ce blog

        soyons modestes et, tout en conservant notre position, au moins tenons compte des arguments quand ils sont exprimés…

          +0

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  • Monika H // 14.11.2014 à 13h46

    Je partage avec vous mon agacement devant la naïveté de Gorbatchev face aux Américains et aux Allemands. Pourtant dès 1989 il avait bien vu ce que faisait l’Allemagne en Pologne: les élites polonaises étaient dument payées par les fondations allemandes pour faire des lois qui conviennent aux Konzern allemands pour qu’ils avalent dès 1991 (!) les meilleurs morceaux de l’industrie polonaise (chimie, métallurgie, construction de machines…)et détruisent le reste. Il faut lire le livre de Madame Dorota Dakowska, professeur à Strasbourg, sur « Le pouvoir des fondations. Des acteurs de la politique étrangère allemande ». Cette chercheuse polonaise vivant en France détaille comment cela s’est passé: certains politiciens, chercheurs en sciences politiques du PISM (Institut des relations internationales polonaises) étaient payés depuis 1979 (sic!) par la Fondation Ebert qui n’est pas un institut philantropique!
    Après 1989, le matin les nouveaux députés polonais suivaient une formation auprès de la fondation Adenauer et Ebert sur les lois qu’ils devaient voter et l’après-midi ils votaient exactement comme on leur avait enseigné le matin!
    quand aux Américains, même les enfants savaient dès 1989 que Balcerowicz était un homme arrivé dans les bagages des Chicago Boys de l’hotel Mariott! (Balcerowicz a été d’une main de fer l’artisan de la fameuse et destructrice stratégie du choc néolibérale en Pologne)

    Si Gorbatchev ne savaient pas ce que les Américains et les Allemands manigançaient à ce moment là, à quoi donc servait le KGB?! A moins qu’il ait choisi d’ignorer les avertissements des services. Probablement oui. Et cette bêtise là est impardon

      +0

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  • purefrancophone // 14.11.2014 à 15h11

    Je me souviens , allant et rentrant de Berlin avant la chute du mur , des milliers de chars tout le long de la frontière entre l’Allemagne de l’Ouest et la RDA . Je me souviens des avions Soviétiques accompagnant les avions civils le long du couloir aérien allant jusqu’à Berlin Ouest ; aéroport de Tegel .Je n’oublierai jamais ce mur , coupant les rues , les églises en deux , les tombes des Allemands de l’Est ayant tentés de passer à l’Ouest .Je n’oublierai jamais les photos que les gardes de l’Allemagne de l’Est prenaient dès que nous montions sur les promontoires à l’Ouest pour voir « de l’autre côté » !!!
    JE N’OUBLIERAI JAMAIS ce que fut ce pays coupé en deux !!!!!

    J’espère que plus jamais nous ne connaitrons cela en Europe .
    Merci Monsieur Gorbatchev d’avoir si bien géré la chute de l’Empire Soviétique , sans bain de sang , permettant de réunifier un pays qui a tant souffert mais qui a aussi fait beaucoup souffrir .
    Il est tant de passer à une Europe souveraine , respectant les peuples , les différences , sans la soit disante protection des Américains qui nous apportent plus de mal que de bien !!!!

    Merci Monsieur Gorbatchev et merci Monsieur Poutine de faire preuve d’autant de raison !!!!

      +2

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    • Grégoire // 15.11.2014 à 13h31

      Sauf que le Non s’affiche automatiquement et pas moyen de cliquer OUI…alors sondage… ???

        +0

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  • fanfan // 14.11.2014 à 17h37

    Pendant ce temps là…

    * November 14, 2014 « ICH » –
    Putin: Russian Economy Won’t Be Dominated by ‘Dollar Dictatorship’. By Sputnik
    Russia is leaving the dictatorship of the market where oil goods are based on the dollar and won’t back down in face of a drastic drop in world prices on energy resources, Russian President Vladimir Putin said Friday.
    =
    http://www.informationclearinghouse.info/article40224.htm

    * November 13, 2014 « ICH » – « Zero Hedge »-
    Petrodollar Panic? China Signs Currency Swap Deal With Qatar and Canada: By Tyler Durden
    The march of global de-dollarization continues.
    =
    http://www.informationclearinghouse.info/article40210.htm

    * Les forces armées suédoises ont des preuves d’une entrée non autorisée d’un appareil sous-marin étranger dans les eaux de l’archipel de Stockholm en octobre, mais elles ne peuvent pas révéler l’État, auquel cet appareil appartient, a déclaré le commandant suprême Sverker Göranson. =))
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_11_14/La-preuve-d-entree-d-un-appareil-sous-marin-dans-les-eaux-suedoises-trouvee-1585/

    * L’administration américaine craint un rapprochement entre la Russie, la France et l’Allemagne, estime Javier Couso, député de la coalition Izquierda Unida (Gauche unie espagnole) et vice-président de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen.
    Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_11_14/Les-USA-craignent-un-rapprochement-Moscou-Paris-Berlin-depute-espagnol-4425/

      +1

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  • coinfinger // 14.11.2014 à 18h41

    Beaucoup de commentaires , soit en faisant de Gorbatchev un Saint Homme de Bien , soit un idiot , ignore une chose extrémement simple , il faut se référer là à la phénoménologie , ‘philosophie’ contemporaine , complétement ignorée .
    J’ai mis ‘philosophie’ entre guillemets , parce qu’elle a plus un aspect ésotérique qu’exotérique , c’est à dire cérébral et enseigné .
    Selon donc la philosophie , qui ne s’arréte pas à Heidegger , Gorbatcev est gagnant , ce n’est pas un idiot , ou un homme de Bien . C’est un stratége qui joue la combinaison gagnante à tous les coups , méme s’il faut beaucoup de patience .
    Ce sont les adversaires eux mémes , imbus de leurs malignité et supériorité qui vont trouver les moyens de se perdre . Faut juste les laisser faire , vont y arriver méme s’ils sont peu doués .
    C’est ce qu’ils font . Idéologiquement actuellement , ils sont à poil . Arrogants , parce qu’ils ni à qu’eux qui ne se voient pas mais à poil , tout le monde à compris , enfin ceux qui comptent , pas ceux qui suivent , la masse …Faut prendre patience çà va suivre son cours et étonner .

      +3

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  • Kiwixar // 14.11.2014 à 18h55

    Quand on voit l’état actuel de l’Occident (sur-endetté, avec des inégalités croissantes, qui a délocalisé ses entreprises et son savoir-faire en Asie) et l’état actuel de la Russie (dette/PIB 12%, ressources énergétiques, retour de la croissance démographique), je me demande qui a vraiment gagné la guerre froide.

    « Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d’ennemi ! », avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev.

      +3

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    • sadsam // 14.11.2014 à 19h59

      @eh bien Alexandre Arbatov était bien naïf lui aussi. Et si je me souviens bien déjà âgé en 1989.

        +0

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  • quijano // 15.11.2014 à 09h06

    « Nous allons vous rendre le pire des services, nous allons vous priver d’ennemi ! », avait prédit en 1989 Alexandre Arbatov, conseiller diplomatique de Mikhaïl Gorbatchev.

    Avec de tels conseillers on est servis. Ou farcis.

    Et la situation qui persiste depuis des décennies d’encerclement progressif et sans discontinuer de la Russie par les US, il l’appelle comment ce monsieur?

    Les Dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre, c’est connu; mais de tels conseillers, de tels produits de la dégénérescence d’un régime, sont au dessous du tout.

    Aujourd’hui encore, Gorbatchev parle joli… Gare! Une catastrophe est à l’horizon.

    L’URSS était depuis fort longtemps une puissance qui disputait l’hégémonie mondiale aux US.

    La Russie, sauf sa liquidation, devait continuer d’être le même « adversaire » (ennemi) pour les US.

    Les US ont mis à la place du bon naïf imbécile un ivrogne, mais les ressources d’un grand peuple vont au delà de ces petites manoeuvres (des dirigeants aussi « capables » qu’un Gorbatchev).

    Poutine redresse, un peu, la barre du côté du capitalisme traditionnel à relents tsaristes ou bonapartistes…et la Russie peut devenir(encore) un « adversaire » des US.

    Il faut les en empecher.

    Voila toute la logique de ces derniers moments.
    Alors, les russes capitulent, démissionnent Poutine, abandonnent les Novorossia ou ça va barder. Il n’y a pas d’autre choix et les appels, pathétiques, de Gorbatchov sur une supposée « unité européenne » (dirigée contre les US) auront les mêmes effets que ses ridicules concessions devant l’impérialisme.

    La seule chose qui peut arrêter tout cela, c’est l’activité révolutionnaire des masses européennes (russes et ukrainiennes principalement dans la situation actuelle) mais il y a plus de chances que l’on voit à terme, une capitulation de la Russie et un triomphe de la coalition impérialiste occidentale, qu’autre chose.

    C’est une question de forces. Le célèbre phrase « Le Vatican, combien des divisions? » montre comment se règlent ces questions.
    Les nains pacifistes à la Gorbatchev finiront comme lui. A rever éveillés et à se lamenter que le monde ne soit pas comme ils l’imaginent. De l’impuissance à l’état brut.

      +0

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    • Grégoire // 15.11.2014 à 13h39

      Vous oubliez… La Chine alliée de la Russie… dans votre monologue

        +0

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      • quijano // 16.11.2014 à 10h19

        « Alliée »?
        Quelle alliance? Où?
        Des accords de convenance mutuelle et après…on verra.
        Les Chinois jouent leur propre partition et la lutte pour la suprématie au sein de cette « alliance » en perspective mais jamais vraiment réalisée, permet aux US de jouer les uns contre les autres.
        Surtout de jouer les chinois contre les russes qui sont bien plus dépendants d’une telle « alliance » qui n’existe que dans les souhaits de Poutine et des nains prêts à avaler tout et n’importe quoi pour trouver une base à leurs théories sur le « déclin » des US (encore vingt fois plus supérieurs que les russes et chinois ensemble).
        Ce sont des accords de nécessité dans une réalité des fortes contradictions et rivalités russo-chinoises.
        Ce qui les « unit » ce n’est que l’agressivité US.

          +0

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