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7.juin.20127.6.2012
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Les prêts bancaires aux États en zone euro

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Suite du billet sur les crédits bancaires au secteur privé en zone euro.

Nous allons analyser aujourd’hui l’évolution des achats d’obligations publiques (prêts aux États) par le système bancaire dans la zone euro.

Situation globale de la zone euro

prêts banques bancaires entreprises zone euro eurozone

On observe clairement depuis 10 ans 4 renversements dans la politique d’achat de titres publics par les banques :

  • en 2005, les banques passent en phase de désengagement ;
  • entre 2009, elles rachètent des titres ; elles ont rapidement plus que compensé le désengagement précédent ;
  • début 2011, la crise les effraie, et elles repassent vendeuses nettes ;
  • début 2012, sous l’influence des VLTRO, elles repassent acheteuses nettes – à un niveau inconnu depuis des décennies…

On note au passage que les banques ne possèdent que 1 500 Md€ de dettes publiques, toutes zones confondues. Face aux près de 10 000 Md€ de dettes de la zone euro, on observe bien que les banques ne sont que de faibles détenteurs de la dette publique. Elle est en effet principalement détenue par des fonds de pension et autres sociétés d’investissements.

prêts banques bancaires entreprises zone euro eurozone

On note ici l’incroyable explosion des achats d’obligations fin 2011 / début 2012 : une nouvelle crise est bien en cours…

Situation détaillée de la zone euro

Ce graphe touffu a pour seul rôle de comparer en un coup d’oeil les pays entre eux (nous détaillerons les plus gros un peu plus bas). Nous partons cette fois non pas d’une base 100 mais bien de l’évolution en milliards d’euros à partir du niveau au 1/1/2007 et comparons les évolutions :

prêts banques bancaires entreprises zone euro eurozone

Dans ce graphique, il saute aux yeux que ce sont principalement l’Espagne et l’Italie qui achètent des titres de leurs pays.

prêts banques bancaires entreprises zone euro eurozone

Dans celui-ci, on constate que les banques belges ont beaucoup vendu d’obligations.

Situation de la France

prêts banques bancaires entreprises france

prêts banques bancaires entreprises france

On note que les banques sont vendeuses nettes pratiquement depuis mi-2009, et le VLTRO a eu un impact limité à ce jour. Elles ne détiennent plus que 200 Md€ des 1 500 Md€ de la dette publique.

Situation de l’Allemagne

prêts banques bancaires entreprises Allemagne

prêts banques bancaires entreprises Allemagne

Les banques allemandes sont également vendeuses nettes ces derniers trimestres…

Situation de l’Italie

prêts banques bancaires entreprises Italie

Nous observons en Italie une brusque hausse des achats de dette publique…

prêts banques bancaires entreprises Italie

Les achats de dette italienne semblent frénétiques…

Situation de l’Espagne

prêts banques bancaires entreprises Espagne

Nous observons en Espagne une brusque hausse des achats de dette publique, proche de celle en Italie…

prêts banques bancaires entreprises Espagne

La même frénésie d’achat qu’en Italie s’est manifestée avec le VLTRO…

Bilan post-VLTRO

Isolons la contribution de l’Espagne et de l’Italie dans l’évolution du système bancaire de l’Eurozone :

prêts banques bancaires entreprises zone euro eurozone

prêts banques bancaires entreprises zone euro eurozone

On note que les banques espagnoles et italiennes ont massivement acheté des obligations, et qu’elles représentent la grande majorité des acheteuses de la zone. Elles ont acheté 122 Md€ de dette publique, sur les 215 Md€ d’injection nette du premier VLTRO du 21 décembre, soit 56 %.

La situation au niveau de la détention du stock de dettes publiques est la suivante :
prêts banques bancaires entreprises zone euro eurozone

Conclusion

On observe une certaine défiance des banques envers les dettes publiques – à juste raison !

Seules l’Espagne et l’Italie ont acheté massivement des dettes publiques, utilisant pour cela la majorité des fonds levés lors du premier VLTRO.

Ces achats ont ainsi largement contribué à la détente (toute relative : les taux ont baissé de 7 % à 5 %) survenue de janvier à mars 2012 sur les taux de ces pays (voir ce billet) :

Météo des taux souverains

Il est probable que les deux gouvernements aient ainsi fait pression sur leurs banques, pour qu’elles les soutiennent. Mais la raison principale est probablement que les banques aient ainsi souhaité disposer de collatéral de « qualité », en vue de règlement interbancaires ou de prochains emprunts de refinancement à la BCE…

Ce qui est inquiétant pour les prochains mois, c’est que ces banques ont ainsi récupéré des lourdes créances sur des États qui vont bientôt se révéler douteuses…

Nous analyserons dans le prochain billet la situation des crédits aux États


Petit appel à l’entraide (c’est dur pour moi…) : si vous avez envie de creuser (anonymement) un peu le sujet « séparation des activités bancaires dépôts/investissement », avec éventuellement une petite compétence sur le sujet, contactez-moi 🙂

81 réactions et commentaires

  • Aston Lockheed // 07.06.2012 à 06h54

    Ces dernières années, les banques des PIIGS ont particulièrement accru leur détention en titres publics domestiques (on peut parler de « répression financière » pour reprendre le terme de Carmen Reinhart, puisqu’il s’agit pour les Etats en détresse de chercher à contrôler leur endettement), tandis que les autres banques de la zone euro réduisaient considérablement leur exposition à ces mêmes titres…

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  • Fabrice // 07.06.2012 à 07h03

    olivier j’ai vaguement regardé l’émission C dans l’air d’hier et justement ils parlaient  de l’espagne :

    http://www.pluzz.fr/c-dans-l-air-2012-06-06-17h48.html

    nous avons eut droit à tous les poncif :

    – l’allemagne veut imposer sa position tel un diktat,

    – l’espagne veut le beurre et l’argent du beurre en voulant que seules les banques soient directement aidées par la bce et pas l’état (afin d’éviter la mise sous tutelle),

    – la BCE a déjà versé 1000 milliard (tiens il faut que je lise la tribune au fait 😉 ) et pourrait bien en rajouter pour sauver les banques espagnoles.

    et je passe la fin du monde, et tous les exagérations.

    Pouvez vous nous donner votre avis sur cette émission cela serait je pense éclairant sur la manière dont est dévié la réalité par la loupe télévisuel car en regardant celle-ci je me suis demandé comment une personne ne s’étant pas penché sur le sujet pouvait avec ce débat en tirer quelque chose d’a peu près correct.

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    • orgent // 07.06.2012 à 08h54

      J’espère qu’Olivier sera un jour invité sur ce plateau ! J’ai d’ailleurs trouvé dans la note d’aujourd’hui, la réponse à une des questions soulevées dans cette émission,  à  propos du supposé achat massif de dette française par les banques françaises grâce au VLTRO. Entre les allégations de Marc Fiorentino et les affirmations douteuses d’Ariane Obolensky, la meilleure réponse est une fois de plus chez Olivier Berruyer.

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  • Garde CH // 07.06.2012 à 08h05

    Toute ma reconnaissance , monsieur Berruyer , pour votre travail d’information , de clarification et de noble vulgarisation . 

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  • BA // 07.06.2012 à 08h21

    Jeudi 7 juin 2012 :

    Le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) va devoir intervenir pour sauver l’Espagne.

    Mais qui est derrière le FESF ?

    Réponse :

    1- L’Allemagne apporte au FESF une garantie de 211,045 milliards d’euros, soit 27,06 % du FESF.

    2- La France apporte au FESF une garantie de 158,487 milliards d’euros, soit 20,32 % du FESF.

    3- L’Italie apporte au FESF une garantie de 139,267 milliards d’euros, soit 17,85 % du FESF.

    4- L’Espagne apporte au FESF une garantie de 92,543 milliards d’euros, soit 11,86 % du FESF.

    En clair : pour sauver l’Espagne, le FESF va intervenir et va lui prêter 50 milliards d’euros.

    Mais le FESF est une coquille vide. Comme le FESF ne possède pas ces 50 milliards d’euros, le FESF va devoir les emprunter sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite les reprêter à l’Espagne !

    L’Espagne est écrasée sous des montagnes de dettes. Et donc on va empiler des montagnes de dettes supplémentaires sur les montagnes de dettes qui existent déjà !

    Et on va continuer à croire que ces montagnes de dettes peuvent monter jusqu’au ciel !

    Conclusion :

    Les montagnes de dettes NE peuvent PAS monter jusqu’au ciel. Et il arrive un moment où tout s’effondre.

    Nous voyons arriver ce moment.

    La seule chance d’éviter cette crise systémique en Europe est la suivante :

    Les Etats européens du nord doivent accepter de donner des centaines de milliards d’euros au Portugal, à l’Irlande, à l’Italie, à la Grèce, à l’Espagne, à Chypre.

    Je dis bien : DONNER (et non pas prêter).

    Les enfants y croient.

    Les enfants croient au père Noël.

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    • Patrick Luder // 07.06.2012 à 08h43

      Finalement Aliena apportait une bonne alternative, l’Etat n’a qu’à imprimer de l’argent illimité, gratuitemenet et sans conséquences 😉

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      • Tycer // 07.06.2012 à 08h59

        Un petit défaut sur toutes les créances qui sont dans des paradis fiscaux.
        ça ferait déjà du bien 🙂

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        • Patrick Luder // 07.06.2012 à 12h34

          Oh le vilain … mais comme le dit si bien Jean-Baptiste, y a pas de risque, pas de défaut, tout baigne, le système va nous pondre de l’argent-dette pérenne …

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  • Patrick Luder // 07.06.2012 à 09h04

    Le prêt bancaire aux Etats devrait être soumis aux mêmes prudences que pour les privés et les PME. Avant d’accorder un prêt, la banque étudie en profondeur tous les paramètres du dossier, entre autre :
    ° Est-ce que la contrepartie vaut la somme prêtée ?
    ° Comment la valeur de la contrepartie évoluera dans le futur ?
    ° L’emprunteur est-il solvable sans difficultés ?
    ° Quels risques l’emprunteur peut-il subir et comment peut-il s’en prémunir ?
    Alors seulement si toutes les conditions sont réunies, la banque prêt une partie du montant, jamais la totalité et toujours négociée à la baisse… Lorsque la banque ne prête pas, l’emprunteur trouve généralement une autre solution sans faire de dette ou change d’orientation. Ainsi un refus d’octroi de prêt évite, et à la banque, et à l’emprunteur, de se retrouver dans une situation difficile. La responsabilité de la gabegie actuelle est donc autant du côté des banques (au sens pluriel, y.c. BN, BCE, FMI, FESF, FRFP etc.) que du côté de certains Etats … mais ce sera malheureusement au bon peuple d’éponger les conséquences de toutes ces orgies …
     
     
    P.S. Traduction pour FRFP = Future nouvelle structure de dette « Fond de Rattrapage à Fond Perdu » ouvert au bon cœur de chacun …

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    • chris06 // 08.06.2012 à 08h01

      @Patrick,

      quelle contrepartie veux tu que l’Etat apporte à quelqu’un qui lui prête de l’argent? Un morceau du palais de l’Elysée? La galerie des glaces du château de Versailles ? Un tronçon de route nationale entre Nîmes et Montpellier? 

      Je te laisse imaginer les cris d’horreur d’une majorité des citoyens si l’Etat mettait le patrimoine national en gage de contrepartie pour sa dette! 

      La seule contrepartie qu’un Etat puisse donner à quelqu’un qui lui prête de l’argent c’est qu’il sera capable, soit de recouvrir suffisamment d’impôts pour lui rembourser, soit de trouver un autre péquenot pour lui re-prêter la somme pour lui rembourser (rouler la dette). 

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      • Patrick Luder // 08.06.2012 à 13h36

        Ah ben je suis jaloux alors … le privé doit mettre sa voiture, sa maison ou sa machine en garantie, dans un ancien (ou future ?) système, l’Etat mettait au moins un tunnel, ou une infrastructure en contrepartie … là ils sont très fort ils arrivent à ne mettre plus que des dettes 🙂  

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  • BA // 07.06.2012 à 09h08

    Jeudi 7 juin 2012 :

    L’Espagne emprunte 2,074 milliards d’euros, mais à un coût très élevé.

    L’Espagne a levé jeudi 2,074 milliards d’euros en obligations, un peu plus que prévu, grâce à la forte demande des investisseurs, mais a dû concéder des taux d’intérêt en hausse sur l’échéance-phare à dix ans, au-dessus de 6%.

    Le taux à 10 ans a atteint 6,044%, contre 5,743% lors de la dernière émission similaire, le 19 avril 2012, selon un communiqué de la Banque d’Espagne.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Espagne_emprunte_2074_mds_d_euros_mais_a_un_cout_tres_eleve75070620121104.asp

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  • Salva // 07.06.2012 à 09h33

    Les banques prêtent aux Etats avec l’épargne des épargnants (fonds d’épargne, de placement,etc.)? Avec les dépôts des clients?

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    • Flo // 07.06.2012 à 10h36

      C’est un peu comme demander si l’électricité alimentant une ampoule provient d’un barrage, du nucléaire ou de l’éolien …
      L’électricité totale produite est égale à l’électricité totale consommée, mais il est impossible de séparer quel mode de production alimentera quel usage.
      C’est pareil dans une banque, on ne peut pas a posteriori relier une provenance de fonds à un usage (ou « remploi ») particulier.

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      • Aston Lockheed // 07.06.2012 à 11h01

        … ou ex nihilo dans le cas des banques. elles n’ont pas forcément besoin de dépôts préalables pour prêter…

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  • DAN // 07.06.2012 à 10h04

    La situation actuelle est particulièrement invraisemblable , la seule solution trouvée pour éponger la dette par la création de dette … c’est de la folie furieuse ! Dans les fondements de l’humanité ,le principe est que la faillite doit mener à une liquidation et une remise des compteurs à zéro , peu importe s’il y a des perdants ,chacun assume ses responsabilités dans le respect des lois.La mentalité d’aujourd’hui les bénéfices , les bonus on se les partage mais les pertes c’est pour le peuple. Dans cet état de fait les principes de la démocratie sont bafoués et le peuple est mis sous une forme d’esclavage c’est à dire corvéable à merci .

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  • Incognitototo // 07.06.2012 à 10h38

    « …détenue par des fonds de pension et autres sociétés d’investissements. » ; oui, mais qui détient les fonds de pension et autres sociétés d’investissement ???

    Je pense qu’on démontrera un jour, que depuis 30 ans, les banques françaises jouent contre nous et les États, avec notre propre argent… sinon on ne voit pas très bien à quoi pourraient servir, entre autres et parmi d’autres, les 189 filiales pour la seule BNP dans des paradis fiscaux opaques…

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  • amrogos // 07.06.2012 à 10h55

    J’écoutais Nicolas Doze ce matin avec LES EXPERTS . Avec des invités triés sur le volet, la consigne éditorial était clair : L’EUROPE ET TOUJOURS PLUS D’EUROPE ET NOUS N’AVONS PAS LE CHOIX. Le tout complété par un message aussi limpide :  » un référendum sur la perte de souveraineté est inutile, faisons confiance à nos gouvernants  » !!!! 

    J’aime écouter cette émission, mais vraiment, la question se pose : pour qui travaille BFM quand on écoute une telle propagande, celle du grand capitale.  

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  • amrogos // 07.06.2012 à 11h25

    Oui, et c’est peu dire !  Mais je sens Nicolas Doze soumis à une contrainte, celle de sa Direction, sa conviction personnelle semble plus sincèrement basculer vers la votre. On le sent gêné quelquefois … Enfin, j’ai appris qu’OBAMA s’était entretenu au téléphone avec Merkel, Draghi et Monti .. mais pas avec Hollande. Devons-nous l’interpréter par ( enfin ) une force contre-atlantisme hollandaise, d’où de fortes convictions de la part de notre président, et c’est à s’en réjouir, ou plutôt, d’un président décrédibilisé qu’il faut isoler ?

     

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    • Patrick Luder // 07.06.2012 à 12h51

      ***
      Que peut un chef d’Etat contre cet énorme jeu de Ponzi ? Le choix est restreint : Etats et banques sont insolvables ! Le choix ne se limite plus qu’à continuer … ou    arrêter pour prendre une autre direction.  OUI, mais quelle autre direction ? … et … arrêter ça comment ???
      ***
      Attendez un peu avant de juger François Hollande, mais n’attendez pas cinq ans ! Quand un décès survient (c’est normal, ça arrive au moins une fois dans une vie), le Pasteur (ou le Curé ou le Rabbin) ne peut certes plus rien faire, mais le choix du pasteur prend toute son importance …
      ***

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  • Jean-Baptiste B // 07.06.2012 à 11h49

    On observe une certaine défiance des banques envers les dettes publiques – à juste raison !

    Ne vous emballez pas : les dettes publiques de la zone euro continuent de croître. Que ce soit les banques européennes, des banques étrangères, ou des institutions internationales, il faut bien alimenter l’économie en déficits publics. C’est ça ou la récession.
    Lorsque je vous avais pointé le cas des États-Unis, du Royaume-Uni, vous m’aviez dit attendez six mois. J’en profite pour vous dire que cela fait cinq ans qu’on attend depuis le début de cette crise, et que les taux baissent, baissent, presque un an depuis la perte du AAA américain. Sans parler du Japon. Et pas d’inflation anormale.
    Tout ce qui manque pour assurer la stabilité de la monnaie en zone euro, c’est un marché interbancaire secondaire unifié et une banque centrale réglant la liquidité au pied levé, c’est-à-dire avec les transferts entre banque centrales nationales aussi automatiques, surs et pérennes que ceux entre les différentes Federal Reserve régionales.
    Et après non seulement les stabilisateurs automatiques pourront faire leur travail sans austérité intempestives, mais les taux sur les bons du trésor seront aussi fermement tenu en laisse que ceux des États-Unis. Et oui, Olivier, pas de panique de financement possible « due à la crise », tu t’es trompé de la même manière que pour le Libor 😉
    L’échéance fatal n’arrivera jamais, et si l’État fait de la contre-productive austérité, ce n’est que par pure illusion : pas de défaut, pas d’inflation, aucun des risques imaginaires ne se matérialisent.
    Amicalement,
    JBB
     

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  • DAN // 07.06.2012 à 12h02

    Mr Berruyer , je me permets de vous interpeller sur le commentaire de « Amrogos »ci-dessus , hier je vous ai fait un commentaire non publiable sur ce sujet , mais les remarques de cette personne sont crédible ,il a raison. Mes propos faisait suite à un voyage récent dans ce pays et à mes contacts m’ont expliqué le dessein. Les propos de Amrogos sont à méditer !!!

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  • Patrick Luder // 07.06.2012 à 13h25

    La BCE prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui prête aux BN qui prêtent aux Etats qui prêtent à la BCE qui …

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    • Surya // 07.06.2012 à 13h31

      Moi qui pensais que la BCE prêtait aux BN quand elles étaient illiquides…

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  • Brice Goe // 07.06.2012 à 17h19

    En lisant ce blog, je viens de découvrir un nouveau courant de pensée économique : le chartalisme (et même le néochartalisme !!!). Ben oui, ce blog est aussi parcouru par des néophytes (voire des néonéophytes !!!) comme moi 🙂
    Toutes ces théories font bien rire quand on a passé l’âge de cirer les bancs de l’école. Y en a même qui parlent de stabilisateurs automatiques et autres « preuves empiriques » (un néopléonasme !?).
    Et ben moi, je suis pour la théorie du bon sens paysan. Et tant pis si ça fait pauvre !
    Mais au fait, on dit chartalisme ou charlatanisme ?

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    • A-J Holbecq // 07.06.2012 à 17h44

      « le bon sens paysan » c’est de comparer un État à un ménage
      « le bon sens paysan » c’est de penser que les banques prêtent les épargnes
      « le bon sens paysan » c’est de penser qu’on paye ses impôts avec de la monnaie des banques commerciales
      « le bon sens paysan » c’est de penser que l’inflation est nécessairement liée à la quantité de monnaie
      « le bon sens paysan » c’est de penser que la monnaie est un bien rare (il n’y a pas assez d’or)
      Bien sur « le bon sens » se trompe…

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      • A-J Holbecq // 07.06.2012 à 17h53

        Je répondais à Brice Goe, ton message n’était pas encore édité.
        Mais bien sur qu’il faut (AUSSI) du bon sens et que tu as raison de dénoncer » le high frequency trading, des LTRO, de la rapacité à tous les étages, un principe généralise d’imprudence »
        Quand à la dette, je ne suis évidemment pas d’accord … sans dette, pas de monnaie (dans le système délétère actuel)!

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        • Patrick Luder // 07.06.2012 à 18h10

          Le paysan paie ses impôts avec son argent durement gagné et( normalement) pas avec des dettes, son argent provenant de la vente de ses produits qu’ont été payés avec de l’argent courant, circulant et dont tout le monde à confiance, parce que c’est (encore) une valeur sûre. Votre monnaie émise à volonté serait juste vouée à échec parce que plus personne n’aurait confiance en un bout de papier (ou bits ou ce que vous voulez) qui pourrais être émise à volonté et gratuitement. Ce ne serait plus qu’un bout de papier quoi, avec un peu d’encre dessus !

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          • Jean-Baptiste B // 07.06.2012 à 20h18

            @ Luder

            Le paysan paie ses impôts avec son argent durement gagné et( normalement) pas avec des dettes,

            Si, en fait, indirectement. Tout l’argent qu’il détient, c’est d’abord l’État qui l’a lancé dans l’économie, Trésor public ou Banque Centrale. Dans les deux cas, l’État a contracté une dette pour le créer (inutilement et même contre-productivement dans le cas du Trésor). Mais ça, c’est quelque chose que son « bon sens paysan » ne lui dit pas (mais je suis largement favorable au « bon sens », soit dit en passant : le plus souvent il a suffisamment raison pour faire avancer. Le plus souvent.).
            Bonne nuit à tous.

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      • Patrick Luder // 07.06.2012 à 17h57

        Oui Holbecq, tu as parfaiteemnt raison, un Etat avec une économie de ménage serait en meilleur état, c’est tout le bon sens paysan !

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        • JeanVal // 07.06.2012 à 18h04

          Non, un Etat qui passerait son temps à vouloir se gérer comme un ménage n’empêcherait pas les crises : cf. l’avant-guerre et le XIXe.

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          • Patrick Luder // 07.06.2012 à 18h31

             
            JeanVal,
             
            Un Etat se doit de garantir sécurité & justice et gérer une infrastructure commune, MAIS une Etat ne doit pas se substituer à l’économie, ce n’est pas son rôle, l’Etat peut tout au plus mettre en place un cadre (protégé) permettant à l’économie de se développer de manière équilibrée …
            Si un Etat joue bien son rôle, son économie ne sera pas trop morose, mais si l’Etat applique une gestion de goret (paysan le goret) eh bien non c’est vrai, il ne peut pas éviter les crises !

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          • norbix // 07.06.2012 à 19h52

            Cher tous,
            Pourriez-vous nous éclairer les uns et les autres sur la notion d’Etat que vous employez.

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          • Jean-Baptiste B // 07.06.2012 à 20h25

            @ Olivier

            Au XIXe l’Etat était aussi mal géré qu’aujourd’hui, avec des dettes croissantes, et des défauts réguliers…

            Parce que l’État avait imbécilement choisit de rendre convertible sa monnaie en or à taux fixe. Comment faire fonctionner des stabilisateurs automatiques avec ça ! Résultat : chômage, croissance anémiée, crises bancaires et économiques périodiques (notamment lors des guerres) et… inconvertibilité de la monnaie (néochartalisme sauvage) en or pour remettre la situation à flot. Puis retour à l’étalon-or :(.
            C’est le keynésianisme qui va le premier régler ces problèmes, par une monnaie s’affranchissant dans sa pratique de l’étalon-or bien qu’en en conservant l’habillage. Costume par trop inadapté en 1971…

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          • Jean-Baptiste B // 07.06.2012 à 20h29

            @ Patrick
            Lorsque l’État fait en sorte que la monnaie qu’il utilise pour son fonctionnement s’accommode au mieux des besoins de l’économie, il ne substitue pas à l’économie, il met de l’huile dans ses rouages. Lorsque l’État ne met pas de monnaie, les entreprises ne vendent pas, elles n’embauchent pas. Et inversement. La preuve avec ce graphique ou on voit bien que la préoccupation des débouchés commerciaux est ce qui détermine l’emploi.

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      • JeanVal // 07.06.2012 à 18h02

        « Le bon sens paysan » pendant quelques millénaires c’était de dire que le soleil tournait autour de la terre.

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        • Patrick Luder // 07.06.2012 à 18h33

          Ah non, ça c’étaient les scientifiques de l’époque, les sages et les mages, les érudits et les hommes d’Eglise, le paysan se contentait de travailler la terre => à chacun son rôle !

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      • Brice Goe // 07.06.2012 à 18h18

        A propos de banque : ne pas confondre le bon sens paysan avec le « bon sens près de chez vous » du crédit abricole (car quand on voit leur gestion du type casino …)
        A propos d’inflation, vous vouliez dire augmentation des prix !? Car inflation vient du latin inflare qui signifie enfler. Et en l’occurrence, c’est la masse monétaire qui enfle. Bon, il est vrai que le Larousse donne pour définition de l’inflation … l’augmentation des prix. Même Larousse y perd son latin 😀

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    • RST // 07.06.2012 à 18h14

      @ Luder,
      tu pourrais pas arrêter tes sarcasmes à 2 balles ?
      C’est pas grave si tu comprends pas tout, mais ne t’enfonce pas plus en voulant faire le mariole.
      @ Brice Goe
      Super le jeu de mot (chartalisme ou charlatanisme). On ne l’avait encore jamais fait
      Et essayer de comprendre, ça vous tente aussi ?
       

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      • Brice Goe // 07.06.2012 à 18h23

        Essayer de comprendre ?
        Ben, moi qui pensais justement avoir tout compris 😀 Là, vous m’en mettez un coup RST

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      • Patrick Luder // 07.06.2012 à 18h38

        RST, je t’en fais un à 5 francs (Suisses), s’est l’inflation qui arrive …

        Et si tu émettais une idée au lieu d’attaquer les personnes ?
         

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  • José // 07.06.2012 à 18h23

    Pas grand chose à voir avec le post du jour (quoique…), mais on m’a signalé un article intéressant sur une autre façon de voir la Grèce (et surtout les grecs), bien loin des clichés actuels. La crise peut réveiller le pire comme le meilleur.
    Dans la Grèce rurale, la révolution des jardins

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  • BA // 07.06.2012 à 18h44

    Jeudi 7 juin 2012 :
     
    L’Espagne emprunte 2,074 milliards d’euros, mais à un coût très élevé.
     
    L’Espagne a levé jeudi 2,074 milliards d’euros en obligations, un peu plus que prévu, grâce à la forte demande des investisseurs, mais a dû concéder des taux d’intérêt en hausse sur l’échéance-phare à dix ans, au dessus de 6%.
    Le taux à 10 ans a atteint 6,044%, contre 5,743% lors de la dernière émission similaire, le 19 avril 2012, selon un communiqué de la Banque d’Espagne.
     
    Les taux sont également en forte hausse pour les obligations à plus court terme : pour l’emprunt à quatre ans, le taux a atteint 5,353%, contre 4,319% lors la précédente émission comparable.

    Enfin, pour l’emprunt à deux ans, le taux a atteint 4,335%, contre 3,463% lors de la précédente émission.

    L’Espagne est au coeur des inquiétudes des marchés, depuis la demande d’aide publique historique de plus de 23 milliards d’euros formulée en mai par Bankia, troisième banque du pays par actifs, les investisseurs craignant qu’elle ne puisse assumer seule ses obligations financières et doive demander une aide extérieure.
    Les analystes chiffrent la facture entre 60 et 200 milliards d’euros, mais le ministre espagnol du Budget a assuré mardi que le chiffre ne serait pas très élevé.
     
    (©AFP / 07 juin 2012 11h32)

    Espagne : Fitch dégrade la note de trois crans à BBB, perspective négative.

    L’agence d’évaluation financière Fitch a abaissé jeudi de trois crans la note de l’Espagne, qui tombe de « A » à « BBB », et l’a assortie d’une perspective négative, signifiant qu’elle pourrait à nouveau dégrader ce pays au coeur de la crise de la dette de la zone euro.

    Parmi les raisons évoquées par Fitch figure le « coût budgétaire d’une restructuration et d’une recapitalisation du secteur bancaire espagnol », estimé par l’agence à environ 60 à 100 milliards d’euros, et la récession dans laquelle l’Espagne est engluée.

    http://www.romandie.com/news/n/Espagne_Fitch_degrade_la_note_de_trois_crans_a_BBB_perspective_negative16070620121904.asp?

    En clair :
     
    L’Espagne est foutue.

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  • amorgos // 07.06.2012 à 19h20

    J’ai peur qu’Hollande et son gouvernement ne soient, par des choix budgétaires de pur gauche et d’un autre temps, coincés et isolés face à Bruxelles, Merckel et OBAMA, sommant tous ensemble à ce que chacun y mettent du sien pour libérer le marché du travail, et donner une plage de liberté maximale aux entreprises.

    Hollande confronte depuis 3 semaines ses idéaux électoralistes pour utopistes, à la dure réalité géopolitique contraire à tout angélisme des bobos de gauche socialiste …. d’où ce silence pesant de la présidence française depuis les alarmes provenant d’Espagne. Un léger malaise dans le back office européen où Merckel, Hollande et Obama doivent s’entretuer à couteaux tirés !

    Hollande pourrait très bien menacer une sortie de la France de l’Euro pour faire passer sa vision isolationniste aux yeux de la troïka néo-liberale troussée par Cameron et Obama. HOLLANDE a des c…..s ou pas, réponse dans quelques jours.
     

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