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26.novembre.201526.11.2015 // Les Crises

Trois réalités dures à entendre qui vous aideront à comprendre la colère du Moyen-Orient et les attaques à Paris, par Michael Brull

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Source : newmatilda.com, le 15/11/2015

On ne peut que condamner les attaques à Paris. Mais nous pouvons – et nous devons – être aussi capables de comprendre pourquoi elles se sont produites et qui en a créé les conditions. La réponse est simple : NOUS, explique Michael Brull.

1. Pensez à ce que vous ressentez après les terribles événements de Paris. La tristesse, l’horreur. On se demande qui a pu commettre ces terribles atrocités. Et, pour la plupart, on ne se limite pas à des réactions de tristesse, mais également de colère. Il y a un désir de représailles contre ceux qui ont si sauvagement massacré tant de personnes innocentes.

Ces réactions ne sont pas compliquées à comprendre. Après les attentats, quelques Français éprouveront de la haine non seulement envers Daesh, mais aussi envers les musulmans en général. Après les attaques du 11 septembre, 16 Sikhs furent assassinés aux États-Unis, dans une tentative de punir ceux qu’ils prenaient pour des musulmans, pour ce qu’ils leur avaient fait. Juste après les attentats de janvier à Paris, 26 mosquées furent attaquées aux cocktails Molotov, grenades et armes à feu en quelques semaines. Aucune personne sensée ne peut approuver ou justifier ces atrocités, mais elles peuvent toutefois êtres comprises comme une réponse injustifiée au 11 septembre.

Si nous pouvons comprendre que les Occidentaux puissent réagir avec rage et tuer des innocents en réponse à l’assassinat de leurs citoyens à New York ou à Paris, alors est-il aussi possible de comprendre ce que les musulmans ressentent quand des innocents sont assassinés dans leur pays ? Depuis 2001, les pays occidentaux ont bombardé ou envahi l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, La Syrie, la Somalie, le Yémen et le Pakistan. Nous avons également admis les massacres de Palestiniens par Israël, et les répressions brutales des opposants en Arabie saoudite, Tunisie, Bahreïn, Yémen, Jordanie et, en 2013, le coup d’État militaire en Egypte, ainsi que les massacres de manifestants non armés qui en ont découlé.

Il ne s’agit pas d’excuser le terrorisme islamiste. Il s’agit de suggérer que, tout comme le peuple de Paris, les musulmans ressentent de la peine. Et si nous souhaitons comprendre pourquoi une minorité de musulmans ont parfois fait preuve d’une violence bestiale et cruelle contre des civils occidentaux, il pourrait être utile d’imaginer que l’empathie que l’on a pour le peuple français puisse être également ressentie pour les musulmans.

2. Regardons maintenant comment l’agence Reuters a présenté l’attentat à la bombe de Beyrouth par les terroristes de Daesh jeudi.

Les explosions de jeudi soir ont touché une zone résidentielle et commerciale dans une banlieue Sud de Beyrouth, un bastion chiite du groupe Hezbollah, dans le dernier débordement de violence de la guerre en Syrie voisine.

Les premières attaques depuis plus d’un an sur un bastion du Hezbollah à l’intérieur du Liban se sont produites à un moment où ce groupe intensifie son implication dans la guerre civile syrienne, qui entre dans sa 5e année.

Epaulé par l’Iran, le Hezbollah a envoyé des troupes le long de la frontière pour aider le président syrien Bachar al-Assad contre les groupes insurgés sunnites, y compris l’État Islamique.

De but en blanc, disons-le de manière crue et détachée. Le Hezbollah a envoyé des troupes pour combattre Daesh, alors Daesh a répliqué par une attaque à la bombe au Liban, en visant des zones civiles qui se trouvent abriter de nombreux soutiens du Hezbollah.

Dans un sens, il y a un genre de parallèle entre cette analyse et ce qui s’est passé à Paris. Associated Press a annoncé, le 19 septembre de l’année dernière, que la France « était devenue le premier pays à rejoindre les troupes des États-Unis en frappant des cibles à l’intérieur de l’Irak depuis les airs » dans la nouvelle guerre contre Daesh. Daesh a répondu le 21 septembre : « Si vous pouvez tuer un infidèle américain ou européen – en particulier un malveillant et répugnant français – ou un Australien, ou un Canadien, ou tout autre infidèle parmi les infidèles qui font la guerre, y compris les citoyens des pays qui ont rejoint la coalition contre l’État islamique, alors remettez-vous en à Allah et tuez-le de n’importe quelle manière ou façon possible.

Selon les critères de Reuters, c’est un débordement de la guerre contre Daesh, et Daesh a simplement frappé une place forte d’un de ses adversaires militaires. Mais retrouverons-nous le même discours pour couvrir des événements en Occident ? Bien sûr que non.

Appeler une zone comportant des partisans du Hezbollah un « bastion » ou une « place forte » suggère une sympathie latente avec l’attentat. Le Hezbollah a une frange armée, mais c’est aussi un parti politique avec des soutiens politiques importants au Liban. Le Premier ministre [australien] Malcolm Turnbull a beau faire partie de la coalition militaire contre Daesh, si ce dernier commettait un attentat à la bombe à Vaucluse [banlieue Est de Sydney], personne ne suggérerait qu’un « bastion » ou une « place forte » des Libéraux a été frappée.

Depuis les atrocités de Paris, Daesh a publié un communiqué expliquant qu’ils continueront à porter des coups à la France « aussi longtemps qu’elle restera à l’avant-poste de la campagne des Croisés, osera insulter notre prophète, se félicitera de la guerre à l’Islam faite en France et frappera des musulmans sur les terres du Califat avec son aviation. »

Parmi les autres cibles attribuées à Daesh dans les mois précédents il y a une manifestation pro-Kurde en Turquie et un avion de ligne civil russe. Les Kurdes constituent l’une des forces majeures qui résistent à Daesh en Irak et en Syrie, et la Russie a depuis peu étendu son implication indirecte en Syrie en soutenant directement le combat du dictateur Bachar al-Assad contre Daesh.

Le fait que Daesh réponde aux armées qu’il affronte en Syrie et en Irak par le biais d’un terrorisme extra-territorial ne justifie pas ce terrorisme. Il s’agit simplement de souligner que ceux qui mènent la guerre contre Daesh savaient que ce n’était pas une opposition armée qui allait respecter scrupuleusement les conventions internationales et éviter les victimes civiles.

Patrick Cockburn a noté que Daesh « a toujours massacré des civils en grand nombre pour montrer sa force et instiller la peur chez ses adversaires. En Occident, les gens remarquent ces atrocités seulement lorsqu’elles ont lieu dans leurs rues. » Daesh « est très clair à ce sujet, si un pays nous bombarde par les airs, nous répliquerons à l’identique au sol, en utilisant les méthodes du terrorisme urbain avec le soutien d’un État bien organisé. »

3. Certains pourraient juger déplacé de répondre aux meurtres de Paris par autre chose que de la sympathie et l’expression d’une solidarité. Pourtant, Daesh n’a pas émergé du néant. Pour ceux qui tiennent à éviter de telles atrocités à l’avenir, il est cohérent d’examiner les types de politiques qui ont participé à son ascension et à sa puissance. Les deux facteurs qui ont créé les conditions préalables à l’émergence de Daesh furent l’invasion de l’Irak en 2003 et le soutien occidental aux djihadistes syriens.

La contribution de l’invasion de l’Irak à la montée de Daesh devrait être à présent relativement peu controversée. L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a admis qu’il y a des « éléments de vérité » dans cette accusation. Le président Obama a observé de la même façon que « ISIS est une émanation directe d’al-Qaïda en Irak qui s’est développée du fait de notre invasion. Ce qui est un exemple de conséquences inattendues. C’est pourquoi nous devrions généralement viser avant de tirer. » Ceci est en effet un sage conseil pour les Occidentaux.

Avant l’invasion de 2003, l’Irak a été gouvernée par le tyrannique Saddam Hussein, qui était théoriquement laïque, et des musulmans sunnites en second plan.

L’invasion menée par les Américains a installé un gouvernement qui, selon les termes du spécialiste de l’Irak Toby Dodge, « a introduit un sectarisme manifeste qui n’était pas jusqu’ici au cœur du discours politique irakien. » C’était « le marchandage d’une élite qui a exclu toutes les autres. Cela a joué un rôle majeur dans le déclenchement de l’insurrection et a conduit le pays à la guerre civile. »

Le système de gouvernement mis en place par les États-Unis, « associé à la dé-baassification radicale menée tant par les États-Unis que par le nouveau gouvernement irakien, a créé un marchandage au sein d’une élite qui a sciemment exclu, et en fait diabolisé, non seulement l’ancienne élite dirigeante, mais aussi toute la part sunnite de la société irakienne dont cette élite était largement issue. Cet accord sur l’élite par l’exclusion a brutalisé la politique irakienne en divisant la société en groupes religieux et ethniques.

Dodge a observé que, « Ceux qui sont actuellement en charge de l’état ont rallié leurs supporters et diabolisé leurs ennemis au travers d’appels aux symboles religieux chiites et à la défense de leur communauté définie en termes d’exclusion religieuse. Ceux luttant pour les évincer du pouvoir ont déployé un islam sunnite radicalisé pour justifier leur propre usage de la violence, prétendant défendre leur communauté contre les forces qui souhaitent les mener au néant politique.

Cela vous semble familier ? Tandis que le conflit mijotait à petit feu depuis des années, les griefs des sunnites contre un règlement politique sectaire qui les excluait et les marginalisait perduraient. La destitution de Nouri al-Maliki par les États-Unis suggérait une reconnaissance du mécontentement qui nourrissait la sympathie pour Daesh. Les succès tactiques de Daesh sont vraisemblablement venus de vétérans endurcis, parmi lesquels des baassistes dont l’expérience remonte à la guerre Iran-Irak des années 80, et d’autres aguerris aux tactiques de guérilla depuis l’invasion et l’occupation de 2003.

L’autre pays dans lequel Daesh a pris de l’importance, c’est la Syrie. Pour quelle raison ? La rébellion de 2011, ainsi que la réponse brutale d’Assad, a créé un terreau favorable. Mais, parallèlement, la réaction occidentale à ce mouvement de rébellion et à la contre-insurrection a également encouragé l’éclosion de Daesh.

Le vice-président américain Joe Biden a commenté le rôle joué par les pays alliés des occidentaux, en citant la Turquie, les Émirats Arabes Unis et l’Arabie saoudite : « Qu’ont-ils fait ? Ils ont versé des centaines de millions de dollars et fourni des milliers de tonnes d’armes à quiconque combattrait Assad. Sauf que ceux qui étaient approvisionnés, ce sont al-Nosra, al-Qaïda et les extrémistes djihadistes venus de tous les coins de la Terre ».

En 2012, des documents jusqu’ici classés secrets par le renseignement militaire américain révèlent que l’Occident a également soutenu l’opposition, tout en sachant de quelle sorte d’opposition il s’agissait. On s’attendait à des conséquences en Irak, à ce que « le territoire irakien soit utilisé par les forces de l’opposition comme un refuge pour ses troupes », et que c’est là qu’elle tenterait de recruter et entraîner ses combattants. Même le « tournant sectaire évident » que prendrait l’insurrection dirigée par « les principales forces motrices » que sont les salafistes, les Frères Musulmans et al-Qaïda en Irak avait été décelé.

Ces documents indiquent que la détérioration de la situation « crée le cadre idéal pour qu’al-Qaïda en Irak se replie vers ses poches historiques de Mossoul et de Ramadi, et redonnera un nouvel élan en supposant qu’on unifie le djihad, entre les sunnites d’Irak et de Syrie, et le reste des sunnites du monde arabe, contre ceux qu’ils considèrent comme un seul et même ennemi, les hérétiques. Daesh pourrait également instaurer l’État Islamique grâce à cette alliance avec d’autres organisations terroristes d’Irak et de Syrie, ce qui mettrait en péril l’unification de l’Irak et la protection de son territoire. »

Avec ces éléments, on comprend que le renseignement militaire américain avait une vision plutôt claire de la direction que prendrait cette alliance des Affaires étrangères occidentales avec la Turquie et les États du Golfe. Cette orientation politique choisie passait par le soutien à des groupes terroristes djihadistes, ce qui a facilité la montée en puissance de Daesh. Ce dernier a d’ailleurs déclaré publiquement qu’il massacrerait où qu’ils soient les civils des nations qui le combattraient.

Rien de tout cela ne légitime Daesh, cette force sauvage et barbare dont je souhaite voir la défaite. Ce qu’il me semble intéressant de remarquer, c’est que depuis que la guerre contre le terrorisme a été initiée en 2001, les politiques étrangères occidentales ne nous ont pas apporté plus de sécurité. Oussama ben Laden a été assassiné, mais Daesh se trouve dans une position de force qu’al-Qaïda elle-même n’a jamais atteinte.

Cependant, lorsque des atrocités telles que celles commises à Paris ont lieu, la réaction instinctive est toujours de rendre les coups encore plus fort, de montrer sa puissance et qu’on ne se laissera pas intimider par nos ennemis.

La réponse apportée par l’Occident au terrorisme djihadiste semble être de faire encore et toujours usage de la force et de poursuivre le soutien aux tyrans de la région.

Nos mesures politiques ont aidé à créer les condition favorables à la montée en puissance de Daesh, et Daesh a clairement montré que s’attaquer à lui entraînerait des attaques terroristes sur les populations civiles de ceux qui ont envoyé des soldats le combattre.

Ceci ne signifie pas que personne ne doive combattre Daesh. Ceci suggère de réexaminer les politiques qui ont permis l’essor de Daesh.

Et ce que je suggèrerais également, c’est que, de même que ceux qui ont assassiné des innocents dans les rues de Paris pourraient causer une fureur meurtrière en retour, de même la politique étrangère occidentale pourrait bien causer les mêmes effets.

Il serait possible d’empêcher l’émergence du prochain Daesh en changeant ces orientations.

Source : newmatilda.com, le 15/11/2015

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Bruno // 26.11.2015 à 05h28

** On résume les 3 erreurs à ne pas commettre:
1- Cesser de penser qu’un français vaut bien la vie de 4 paysans des terres brulées du moyen orient.
2- Arrêter de croire que faire la guerre ça ne fait des morts que dans le camp d’en face.
3- Stopper l’ingérence tous azimuts de l’occident en terres pétrolifères.

Ça parait simple mais on s’aperçoit que même les points 1 et 2 qui coulent totalement sous le sens ont beaucoup de mal à rentrer dans les têtes de certains.

54 réactions et commentaires

  • Frédérique // 26.11.2015 à 04h06

    « La réponse apportée par l’Occident au terrorisme djihadiste semble être de faire encore et toujours usage de la force et de poursuivre le soutien aux tyrans de la région. »

    Si pour l’auteur les tyrans de la région sont ou ont été les dirigeants de la Libye, de l’Irak et de la Syrie, il doit bien être le seul à avoir vu l’occident leur apporter un quelconque soutien.

    Et puis essayer de faire passer les attentas commis contre les occidentaux par Daesh comme légitimes parce qu’ils ne seraient que la contrepartie de la mort des musulmans tombés sous nos bombes est un peu fort de café, lorsque l’on sait que Daesh est à l’origine un ramassis de mercenaires payés par les Saoudiens et entrainés par l’occident et qui ne se sont jamais gênés, eux mêmes, d’assassiner les populations musulmanes qui leur tombaient sous la main.
    Les attentats de Paris auraient été commis par des Syriens révoltés que la France ait pu armer des terroristes et les aider à déstabiliser leur pays, j’aurai pu les comprendre, mais venant d’assassins qui tuent pour le pognon et le pouvoir, j’ai du mal à compatir.

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    • kasper // 26.11.2015 à 04h35

      Je pense qu’il parle des Saoudbet des Qataris. c’est meme assez evident dans le contexte.

      Et l’auteur ne cherche pas a légitimer quoi que ce soit. Il prend la peine de le signaler, non pas une ou deux fois, mais tout au long du texte.

        +29

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      • Frédérique // 26.11.2015 à 14h50

        Ce n’est pas si évident que ça, surtout lorsque l’on traite le président syrien de dictateur, d’où mon « si » pour l’auteur les tyrans de la région…

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        • Georges // 26.11.2015 à 21h18

          @ Frédérique

          L’auteur, contrairement à ce que vous écrivez, n’essaie à aucun moment de légitimer les attentats de Paris.
          Relisez son texte.
          D’ailleurs il a bien compris que des gens le liraient de travers, c’est pour cela qu’il fait des mises en garde à plusieurs reprises.

          Il essaie de comprendre les motivations des acteurs.

          Mais si vous mélangez « essayer de comprendre les motivations….. » avec « légitimer les actes…. » alors effectivement, il n’y a plus rien à argumenter, on ne peut pas se comprendre.
          _____
          Il est évident, sauf pour vous (pour faire une phrase en parallèle avec la vôtre) que tout le monde sait que l’occident a soutenu l’Irak dans sa guerre contre l’Iran, et même lorsque l’Irak a employé des armes chimiques, sans que l’occident s’en émeuve (l’occident disait « des armes chimiques sont employées », ce qui est vrai stricto-sensu, mais mensonge par omission, car l’occident savait très bien que c’était l’Irak qui employait des armes chimiques).

          C’est pendant cette période que l’Irak a aussi tué environ 5 000 kurdes irakiens à l’arme chimique. A ce moment-là, l’Irak faisait partie des membres du conseil de sécurité, et il n’y a eu qu’une simple remarque (tout de même) officielle de la part de l’ONU.

          Le gros ennemi, c’était l’Iran qui avait chassé le shah d’Iran. les Etats-Unis avait bloqué les avoirs iraniens qui avaient riposté par le blocus (prise d’otage disait-on) de l’ambassade des USA à Téhéran pendant environ deux ans.

          Alors l’Irak était vraiment bien soutenu par l’occident.

            +4

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    • Alain // 26.11.2015 à 06h25

      Vous oubliez la longue période de soutien à Saddam Hussein et toutes les armes que lui a fournies la France; qu’un an avant que Sarkosy ne lui fasse une guerre non déclarée, Khadafi avait planté sa tente dans les jardins de l’Elysée, le soutien américain à Moubarak pendant de très longues années, … Il faut continuer ?

      Et maintenant après avoir créé cette mouvance, on veut l’éliminer, ce qu’ils ressentent aussi comme une agression, voire une trahison

      Il faut accepter que les auteurs des attentats considèrent qu’ils exercent des représailles, le déni de la réalité, le refus d’admettre les ressorts de l’action de l’ennemi c’est se condamner à échouer à le combattre.

      Et les pilotes de drones qui massacrent une noce comme à un jeu video car ils sont infoutu de distinguer une fête d’un rassemblement rebelle, ce sont des bienfaiteurs de l’humanité ou bien en fait des déshumanisés? Ils n’ont pas plus d’empathie pour leurs victimes innocentes que les terroristes.

      Le premier pas vers la victoire est de reconnaître nos propres torts et pas nous prendre pour des chevaliers blancs

        +59

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  • Bruno // 26.11.2015 à 05h28

    ** On résume les 3 erreurs à ne pas commettre:
    1- Cesser de penser qu’un français vaut bien la vie de 4 paysans des terres brulées du moyen orient.
    2- Arrêter de croire que faire la guerre ça ne fait des morts que dans le camp d’en face.
    3- Stopper l’ingérence tous azimuts de l’occident en terres pétrolifères.

    Ça parait simple mais on s’aperçoit que même les points 1 et 2 qui coulent totalement sous le sens ont beaucoup de mal à rentrer dans les têtes de certains.

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    • social21eme // 26.11.2015 à 11h40

      Pour le pt 1, nos dirigeants étant dans une relative aisance se trouvant déconnecter de la chose commune, ont du mal à éprouver de l’empathie même envers ce qui devrait être leurs concitoyens, alors ceux travaillant pour d’autre monarques régionaux……

      Pour pt 2, déjà qu’ils pensent que la guerre sans mort est possible, alors là c’est carrément au-delà de leurs aptitudes intellectuelles…

        +7

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    • amelie // 26.11.2015 à 13h36

      Il faut arrêter de tout voir sous l’angle trompeur on vient leur voler leur pétrole et c’est bon pour notre économie.
      Les US sont désormais exportateur et restent un des acteurs majeurs de l’endroit.
      Stopper l’ingérence tous azimuts de l’occident en terres pétrolifères => Je dirais, arrêter de se laisser influencer par des états qui arrosent nos dirigeants;

        +7

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    • Alabama // 26.11.2015 à 15h04

      Le meilleur résumé viendra de la simple comparaison de nombre de morts des civiles et de la durée de la terreur vécu par les survivants!…on pourrait aisément mesurer l’intensité de la colère par la suite, en mesurant aussi le degré de l’espoir en l’avenir par l’état de dégradation des infrastructures sociales et industriels ( les foyers dans le sens affective et matériel)…

        +5

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  • couci couça // 26.11.2015 à 06h26

    Oui, d’accord ,
    Mais il y a une guerre engagée depuis longtemps .
    Ce qui est appelé réaction à , est peut être le but des djihadistes , pour mener cette croisade .
    C’est un peu comme si on avait dit : l’arrivée d’Adolf est en réaction à , en niant ses intentions profondes , écrites entre autres dans Mein Kampf .
    Et les politiques d’apaisement n’auraient rien apaisé , au contraire .
    Que l’on se souvienne des escalades et de Munich .
    Autre chose : les musulmans ressentent de la « peine » .
    Il ne s’agit pas de peine mais de haine .
    Reste donc la fameuse question du 20 ème siècle : que faire ?

      +11

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    • Wilmotte Karim // 26.11.2015 à 07h20

      Négocier. Trouver un modus vivendi. Accepter que l’autre ait le droit de vivre.
      Ce qu’on a fait même avec l’Allemagne (après l’avoir écrasée).

        +13

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    • Anouchka // 26.11.2015 à 08h07

      L’Allemagne hitlerienne s’explique par l’impérialisme frustré des Allemands d’alors.
      Daesh s’explique aussi d’une certaine manière par l’impérialisme frustré des nations arabes. Dans l’attitude de l’Arabie Saoudite et du Quatar, il y a beaucoup d’un désir de recréer un grand empire arabe puissant et orgueilleux qui puisse tenir tête à l’Occident et peut-être aussi pourquoi pas lui dicter un jour sa loi. Daesh n’utilise pas le symbole du califat pour rien. Le phantasme de la pureté religieuse véhiculé par les salafistes est d’ailleurs, à mon avis, à mettre en parallèle avec le phantasme de la pureté raciale exploité par les nazis pour justifier leur conquête impérialiste.

      Est-ce qu’on aurait pu arrêter Hitler et ses Allemands galvanisés par des rêves de puissance et de domination en arrêtant complètement de faire la guerre avec eux? En tentant de leur enseigner l’evangile et en donnant l’exemple de l’amour pour les ennemis? Inversement, est-ce que cet État criminel (l’Allemagne nazie)ne pouvait être neutralisé qu’au prix de l’anéantissement par les bombes et l’occupation militaire (sauvage par bien des aspects si l’on se réfère au viol de masse qu’ont subi les Allemandes)? Comme on n’a pas essayé une autre solution, on ne le saura jamais.
      Mais sommes-nous prêts à agir de la sorte avec Daesh? Sans doute la « capacité de nuisance » de Daesh est moindre que celle de l’Allemagne nazie (je l’espère en tout cas), mais personnellement cette perspective me fait froid dans le dos. Et il me semble qu’il ne faut jamais renoncer à essayer de comprendre et compatir avec l’ennemi (même quand il se comporte comme un monstre inhumain).

        +6

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    • LBSSO // 26.11.2015 à 08h16

      « Que faire ? » C’est la bonne question.
      Je ne vois pas comment une coalition aux intérêts aussi hétéroclites ,divergents,opposés peut constituer une solution.
      -soit toutes les parties font des concessions avec des contreparties très importantes .Il faudra alors toute l’habilité des diplomates et de certains services.
      -soit un attentat sur le sol américain conduit ce pays à accroitre son engagement…

        +1

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    • Alabama // 26.11.2015 à 15h58

      Mauvaise comparaison, dans le cas de Hitler, au moins qu’on a omis certains faits, la haine n’est pas venu de sentiment d’injustice et colère en perdants les proches( enfants’ parents) et son foyer par l’intervention armée d’un état: voir plusieurs , d’une civilisation étrangère! Il n’y avait pas à la base une agression injustifiée, soldée par au moins 2 millions des morts des civiles…. Par ailleurs, l’utilisation de Déclaration de droit de l’homme, par l’agresseur, ajoute une haine pour les pays , qui se prétendent être  » les pays de droits de l’homme » et qui restent spectateurs passifs , alors que logiquement, après tant de recule en années et dégâts constatés, on doit s’attendre à une démarche Judiciere de la part de celle- ci! La France étant  » Le Pays de droit de l’homme  » par définition! Les pays arabes subissants les interventions militaires injustifiés, espérant une Voix qui se lève en leurs défense, ne la voyant pas venir de ceux qui prétendent être Les Fraternelles Droit de l’Hommistes, ont conclu que Le Droit del’Homme ne leurs est pas réservé… Le peuple allemand n’a pas été victime d’un certain génocide avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir!( il a subi l’obligation des réparations matériels suite à premier guerre mondiale, qui a été assez lourd à supporter économiquement , mais ceci est loin de subir la violence quotidienne phtisique sur sa la population et le désolations de compter les morts chaque jours)… Il me semble que le début d’une bon réponse-quoi Faire? Votre question- et de réhabiliter notre image terni aux yeux de ce qui attendaient de nous une réaction de justice palpable, depuis déjà quelques années: c’est de traduire J. Bush en justice! Cela paraîtra absurde a certains, vue les circonstances actuelles des attentants, mais si vous y réfléchissait avec recul… Peut être seriez vous moins réticent! On aurait dû le faire avant!…. Pour notre sécurité future c’est une chose qui nous donnera la garantie de ne pas reproduire la même erreur par nos dirigeants qui auront les même « belles idées » …..de construire une société démocratique en tuants les frères et les enfants « des futures démocrates ».. D’autre part les musulmans innocents, Péris dans ces guerres et survivants, se sentiront un peu dédommagés, ce qui diminuerait par ailleurs leur colère contre Occident qu’ils trouvent bien hypocrite ( parler de droit de l’homme mais ne le reconnaître que pour les siens)…. Nos morts nous sont chers, proches de nous, et bien innocents… Mais quand je pense ce que devaient vivre les irakiens ( le Daesh vient de la) durant des années sur une terre qui ne ressemble qu’un champs de ruine, je ne peut ne pas éprouver de l’empathie pour des milliers d’innocents morts où vivent en observant la mort des proches là bas…..quel tristesse

        +7

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  • Alain // 26.11.2015 à 06h27

    On doit quand même dire que l’occident ne respecte pas toujours scrupuleusement les lois de la guerre non plus. pas plus qu’il ne respecte la souveraineté des états tiers tout en exigeant le respect de la leur (cfr l’allié turc devant lequel on s’aplatit comme des limaces)

      +25

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    • tig // 26.11.2015 à 09h45

      Il me semble que les gouvernants français n’exigent aucunement le respect de la souveraineté française. La « construction européenne » au sens du club des non-élus de Bruxelles, c’est la « destruction des nations » indépendantes et respectueuses les unes des autres. Au nom de la paix. Et du progrès. Et de l’essor économique. Et de la démocratie. *tousse*

      La souveraineté de la France? Pourquoi demander à notre diplomatie ce qu’elle pense alors qu’il faut obtenir cette réponse de la commission de Bruxelles ou de Washington^^

        +11

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  • Fabrice // 26.11.2015 à 06h50

    Ce que l’on peut retenir c’est que l’occident est intervenu dans un conflit religieux entre (pour résumer) Chiite et Sunnite, pour satisfaire des pays qui sont principalement Sunnite et qui ne se satisfaisaient pas que les dirigeants des pays ciblés n’appliquent pas strictement leur vision de la religion.

    C’est quand même fabuleux que l’on se dise Laïque et que l’on déstabilise l’équilibre existant pour faire plaisir à des visées religieuses (certes pour obtenir des options sur le pétrole et le gaz).

      +15

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  • Leon // 26.11.2015 à 07h46

    Pourquoi aller chercher et traduire un article d’un media électronique australien dont on ne connait rien, de son idéologie, de son financement, de ses objectifs? N’y a-t-il pas en France suffisemment d’auteurs à même d’apporter leur contribution? Une fois qu’on a déroulé toutes les responsabilités de l’occident sur les causes du terrorisme, doit-on tomber dans la complaisance envers celui ci, en ne tenant pas compte des autres causes qui l’expliquent, par exemple un fanatisme religieux qui veut conquérir le monde arabe et le monde entier et pour la première fois s’en donne les moyens en ayant mis la main sur l’argent du pétrole et autres ressources territoriales.
    Si on regarde au delà de sa courte vue, l’histoire de la religion musulmane montre qu’elle renferme des tendances extrémistes figées dans un passé millénaire, des tendances pour qui toute évolution à son temps est rejetée et pout qui l’autre et la laïcité sont l’ennemi.
    Le meilleur exemple en a été l’Egypte de Nasser où s’est développé un activisme religieux contre l’Etat laïque qu’il avait instauré. Activisme des Frères musulmans qui sont allés jusqu’à fomenter un attentat contre le président. Il suffit de relire ce qu’en disait Le Monde Diplomatique de novembre 1954 pour voir que derrière les motifs religieux il y a les motifs de pouvoir : « Comme souvent en Orient, les questions de personnes jouent un rôle primordial, et le cheik Hassan El Hodeiby, guide suprême à vie des Frères musulmans, était en opposition ouverte contre le colonel Abdel Nasser ». « À vrai dire cette lutte entre le gouvernement et l’organisation n’est pas un fait nouveau. Dès le début de 1949 le gouvernement égyptien entra en guerre contre les groupements clandestins de Frères musulmans, et dans sa lutte contre le terrorisme décréta la peine de mort pour les auteurs de crimes politiques et d’attentats ».
    L’organisation de la paix demande que tout le monde se mette autour du tapis. Daech montre-t-il la moindre volonté de compromis dans son idéologie et sur le terrain. Il suffit de voir comment Daech traite les populations vivant une autre religion pour savoir ce qu’est l’EI et qu’il n’y a rien à en attendre.
    Il y a suffisamment de musulmans qui s’expriment sur la question de l’EI en France, des philosophes, des intellectuels, qui condamnent son terrorisme et son idéologie perverse, pour n’aller pas chercher en Australie matière à commentaire.
    Pour qui veut élargir sa vision voir cet article de Libération sur le salafisme : http://www.liberation.fr/liseuse/publication/24-11-2015/1/#1415610

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    • Anouchka // 26.11.2015 à 09h31

      Le fanatisme religieux n’est qu’un prétexte pour la conquête du pouvoir. Les salafistes de l’EI se moquent de savoir si ils ont bien compris ce qu’il y a écrit dans le Coran (contrairement aux personnes réellement intéressées par les questions spirituelles et religieuses). Ce qui les intéressent dans l’Islam et le Coran, c’est qu’ils peuvent s’en servir comme prétexte et comme arme pour leurs appétits de pouvoir et de puissance. Leur logique est celle de la constitution d’un empire (totalitaire) dans lequel l’individu est pret à sacrifier son existence individuelle (trop absurde?) pour les mettre au service d’une totalité qui le transcende et donne (enfin) un sens à sa vie.
      Le prétendu archaïsme de la religion musulmane n’a qu’un lointain rapport avec tout cela – tout comme le judéo-chrétienne christianisme n’a qu’un lointain rapport avec le communisme ou le nazisme.

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      • zeoka // 26.11.2015 à 13h19

        Le texte brut Nouveau Testament n’a absolument rien a voir avec les doctrines Nazi ou du Coran c’est meme l’anti thése
        Apres ce qu’en font les gens…..

        L’ingérance « occidentale » existe mais elle est n’est plus qu ‘ un ingrédient maintenant

        je suis conscient de l’inutilité d’intervenir (cocorico) en Syrie car personne ne veut suivre
        et ca sent le bourbier

        La droitisation francaise nous evitera le pire ? pas sur du tout

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    • tig // 26.11.2015 à 09h56

      ÉLARGIR sa vision avec Libé ET un journaliste australien ET Daniel Lazare ET un blogueur mediapart ET un journaliste de guerre américain, ce n’est pas incompatible il me semble. Élargir notre vision avec les éléments que vous apportez même. Et pour lesquels je vous remercie.

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    • Sjoberg // 26.11.2015 à 10h52

      Et cet article dans le monde diplo de source outre atlantique? http://www.courrierinternational.com/article/enquete-ce-que-veut-vraiment-letat-islamique

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      • Astatruc // 26.11.2015 à 13h47

        Sjoberg,

        c’est pas le monde diplo si c’est « courrier international »

        (l’article a été repris d’Atlantico)
        🙂

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    • Alabama // 28.11.2015 à 15h13

      Si pour vous Ouvrir L’Esprit est de lire que la presse francaise, sans doute pour vous assez riches et uniques des Pensées, c’est que vous souffrez de cynodrome de mégalomanie! Le conseil que je peux vous donner- restez y, et ne venez pas ici!

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  • Homère d’Allore // 26.11.2015 à 08h37

    L’auteur, bien intentionné par ailleurs, mélange un peu les problématiques.

    Ainsi, mettre au même niveau « l’acceptation » du coup d’Etat militaire en Egypte qui s’inscrit dans une logique contraire de la participation à la chute de Khadafi, et cette dernière peut paraître un peu réducteur.

    Les Frères musulmans sont le principal allié des Etats Unis (à l’instar d’Erdogan) dans la région même si ils sont en bisbille avec l’Arabie Séoudite (pas avec le Qatar).

    La réaction de l’armée égyptienne à la prise de pouvoir démocratique (puis anticonstitutionnelle, toutefois) des Frères en Egypte s’est faite MALGRE les USA à Morsi.

      +5

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  • P. Peterovich // 26.11.2015 à 08h51

    Mouaip… comme de toute manière on ne changera rien aux événements passés et qu’on n’influencera pas les événements futurs, on peut considérer que nous attendent dans les années à venir :

    – une extension de la guerre irako-syrienne à plusieurs pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (c’est déjà en cours, soit dit en passant : le foyer initial déborde d’Irak et se répand en Syrie, au Yemen, et bientôt sans doute en Turquie…);

    – une implication dans le conflit des puissances nucléaires, avec des intérêts divergents et donc un risque accru pour l’équilibre mondial;

    – une possibilité réelle de troubles majeurs dans les pays européens par l’effet conjugué de l’existence d’une cinquième colonne (non, je ne fais pas d’amalgame, mais il est clair que l’EI dispose dans nos régions d’un capital de sympathie auprès d’une partie de la population) et de l’importation des conflits intermusulmans.

    Au final, si on échappe à la guerre mondiale, on finira de guerre lasse par négocier avec l’état islamique de la même manière que les américains ont fini par devoir s’entendre avec les talibans…

    Je ne suis même pas sûr qu’une politique isolationniste absolue (qui n’a de toute manière aucune chance de voir le jour compte tenu des tropismes néo-coloniaux de nos dirigeants) puisse assurer la paix et la sécurité en Europe (ce qui est, je crois, la seule chose que nos populations veulent vraiment).

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    • Alabama // 27.11.2015 à 00h12

      Se remettre en question, ainsi bien que les idées de droit de l’homme, le droit à la souveraineté qui ne peuvent être réservé qu’au pays dites  » démocratiques », remettre en question la politique étranger et responsabiliser les politiques occidentaux… Pour les crimes de guerres  » pour la liberté ». C’est déjà beaucoup à faire…. Apaiser les tensions c’est ce qu’il faudra faire! Les tentions non pas de l’ordre religieux , ne nous trompons pas des vrai raisons des tentions….. La vrai raison s’est l’absence de Justice! Et sa recherche par la Violence! Or … L’homme , chef de tribus d’avant à été plus intelligent…. Il sacrifier une de ses brebis pour avoir la paix… Nous on en est pas capable…. C’est pour cela qu’on ira droit vers des massacres à grande échelle … « Pars qu’on le vaut bien »

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  • Benoit // 26.11.2015 à 09h07

    Allez voir le document déclassifié de la DIA cité par l’auteur, datant de 2012 :

    http://www.judicialwatch.org/wp-content/uploads/2015/05/Pg.-291-Pgs.-287-293-JW-v-DOD-and-State-14-812-DOD-Release-2015-04-10-final-version11.pdf

    On y lit (titre 8.c.) que la création d’un Etat Islamique (« salafist principalty » dans le texte) était une conséquence souhaitée par les supporters de l’opposition en Syrie (« This is exactly what the supporting powers to the opposition want »), à savoir les occidentaux, les pays du golfe, et la Turquie (point C. du sommaire en en-tête).

    Le reste est intéressant aussi. En anglais…

    Tout ça nous a bien pêté à la gueule…

    Benoît, habitant de Molenbeek, commune tranquile et accueillante de la région de Bruxelles.

      +19

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  • Astatruc // 26.11.2015 à 10h01

    Bonjour,

    on a vu que des pays étaient déstabilisés par une alliance de certains pays d’Europe et des USA avec l’Arabie Saoudite, Qatar, Turquie, Israël.

    Le mot « occident » étant bien trop restrictif et tendant à « oublier » les acteurs majeurs que sont l’Arabie, Saoudite, le Qatar et Israël.

    Sans nier qu’il y ait une volonté de créer un état islamique, je pense que Daesh, c’est du pipeau.
    C’est une arme à faire peur.C’est un rassemblement hétéroclites de croyants, de mercenaires, de désoeuvrés, et il y a des témoignages qui parlent non pas d’une lecture assidue du Coran, mais de plans très bien plannifiés et de mac do distribués généreusement……

    L’argent est une de leur motivation et pas seulement Allah, comme on veut nous le faire croire.
    Je comprends tout à fait que des gens crient vengeance pour leurs familles, leurs enfants, mais dans ce cas, ils vont également s’en prendre à Daesh qui a commis des atrocités, non?

    Je comprends en revanche bcp moins bien que ces « terroristes » super organisés comme l’a laissé entendre le gouvernement, ne s’en prennent pas à nos décideurs.
    Hollande été exfiltré, si un des attentant suicide voulait vraiment le toucher, il me semble que ça aurait été possible.

    ou bien, les « terroristes » n’avaient aucunement l’intention de s’en prendre à hollande…..

    Perso, je ne crois pas du tout à la version officielle et ne vois dans cet « attentat » qu’une manière de mettre le peuple à genoux.
    On ne peut pas déstabiliser la France comme on a déstabilisé tant d’autres pays donc on a droit à un scénario différent avec les mêmes objectifs:mettre la France à genoux pour mieux la piller, casser son système social, et puis ensuite, privatiser ce qu’il reste et nous imposer le gaz de schiste.
    La religion n’est qu’un pretexte pour mieux nous diviser.
    Même si dans la réalité des gens perdent des proches et veulent se venger, ils sont instrumentalisés.
    Pendant qu’on regarde en Syrie, on ne regarde toujours pas les alliances de nos gouvernement avec les pays les moins évolués en termes de droits.
    Je vous renvoie à “Jean-Loup Izambert, qui a fait une enquête : « C’est une enquête sur le long terme – une vingtaine d’années – commencée dans les années 90 jusqu’à nos jours. Il était nécessaire de remonter dans le temps pour analyser l’évolution des relations entre Paris et des groupes criminels islamistes, mettre en évidence que les gouvernements de la France en crise ont besoin du terrorisme et de la violence. »
    « Vous mettez en cause les dirigeants français, Nicolas Sarkozy et François Hollande, et des dirigeants du renseignement français en contact avec des organisations proches de groupes terroristes…

    R : Je ne les mets pas en cause. Je les accuse de couvrir soit des criminels associés à des groupes extrémistes islamistes, soit de soutenir des organisations qui sont liées à ces groupes et de pactiser avec des dictatures comme celles du Qatar, de l’Arabie saoudite ou du Bahreïn. »

    petit détail croustillant: Son livre “Le Crédit Agricole hors-la-loi ?”(2001),momentanément interdit de publicité et de vente en France, est traduit et édité en Fédération de Russie, puis devient le sujet d’un film réalisé par RTR Planeta, première chaîne de télévision de l’Etat russe

    http://reseauinternational.net/crimes-sans-chatiment-revelations-sur-les-filieres-terroristes-de-paris/
    Alors, oui, on va payer encore pour des gus qui ne savent pas négocier, qui se la jouent colonisateurs, qui ne veulent pas payer le bon prix pour les matières premières, trop habitués à spolier les autochtones.

      +10

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  • gonzolo // 26.11.2015 à 10h13

    Moi je comprends bien la colère du Moyen-Orient. Ce que je comprends moins c’est que ce sont des Français (ou Belges) en majorité qui ont commis ces attentats à Paris.

      +2

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    • Joséphine // 26.11.2015 à 13h32

      De mon point de vue, Olivier Roy répond à votre question. http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/24/le-djihadisme-une-revolte-generationnelle-et-nihiliste_4815992_3232.html
      Pour avoir un très net souvenir de mon adolescence de jeune fille idéaliste, pour m’occuper actuellement de personnes en rupture sociale, j’abonde dans le sens de l’analyse psychologique et sociologique. Surtout dans une société nihiliste comme la notre, la marchandisation, le matérialisme et l’individualisme néo libéral n’étant que l’autre face de la médaille.
      J’ajoute car c’est souvent nécessaire: il ne s’agit pas d’excuser mais de comprendre.

        +2

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      • Alfred // 26.11.2015 à 15h18

        Si les médias arrêtaient de les présenter comme de dangereux terroristes par ci et ennemis numéro1 par là mais plutot comme des ratés aigris (loosers en globish et « no-life » en djeune), notre niveau de sécurité collective tendrait à remonter légèrement plutôt qu’à continuer de baisser.
        C’est pas compliqué à comprendre ni à constater le nombre de débiles aigris et frustrés qui peuplent nos villes et nos campagnes. A certains ils suffit que la secte nuisible du moment vienne les prendre par la main et leur fournisse le quard d’heure de gloire (d’existence même) clé en mains et un pretexte facile.
        Il faut les couvrir de mépris et non les craindre.

          +5

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  • georges glise // 26.11.2015 à 10h18

    il fallait bien que ces vérités soient dites. l’exportation de la démocratie est une connerie des bush, sarko, hollande, en compagnie des bien-pensants type kouchner et bhl. c’est aux peuples de prendre en mains leur destinée, pas aux états étrangers et à leurs armées.

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    • couci couça // 26.11.2015 à 11h03

      Oui, mais la démocratie est molle et permet bien des arrangements .
      Les régimes autocratiques sont autrement plus difficiles à manier .

        +0

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    • TZYACK // 26.11.2015 à 13h41

      Tout à fait d’accord.
      Pour qu’une évolution d’un régime politique soit durable, il faut qu’elle vienne uniquement du Peuple qui aura eu suffisamment de force pour le changer (Tyrannie, anarchie, démocratie,…).
      Chaque nation doit se donner un temps historique pour la faire. L’accélérer artificiellement n’amène que le chaos et l’anarchie.

        +1

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  • DVA // 26.11.2015 à 10h54

    Hormis le fait qu’il y ait évidemment des raisons essentiellement économiques derrière Daech and co…et ceux qui les soutiennent directement ou non…Le plus délicat pour l’occident et surtout l’OTAN , c’est que les russes se retrouve en position militaire de force avec leur base à Lattaquié …L’OTAN qui pensait encercler …se retrouve …encerclée…Situation explosive !

      +3

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    • DVA // 26.11.2015 à 11h07

      se retrouvent…

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  • dugesclin // 26.11.2015 à 12h36

    La constitution française déclare dans son article 3 « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants… »
    La TV a diffusé ce genre de documentaire sur les agissements de notre représentant principal et personne ne s’en est ému (les sourires entendus des présentateurs et divers interlocuteurs sont éloquents) :
    https://www.dailymotion.com/video/xvx8dw_gaz-petrole-guerres-secretes_school

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  • Frédérique // 26.11.2015 à 14h41

    Non, il ne dit pas que les attentats de Daesh sont légitimes, mais il dit qu’il faut les comprendre, c’est tout de même un peu les légitimer, parce que ce serait une réaction à nos bombardements et à la ruine de leurs pays.
    Or Daesh est une création occidentale et saoudienne, tout comme l’était Al Quaïda faite de mercenaires et de gars déboussolés qu’ils ont réussi à endoctriner et dont le but n’était pas d’attaquer l’Occident avant que celui ci ne retourne sa veste, mais de déstabiliser le moyen orient et d’assassiner certains dirigeants.
    Si les attentats de Paris, je me répète, avaient été commis par des Arabes voulant venger la mort des leurs et la ruine de leurs pays, j’aurai été d’accord avec l’auteur, mais Daesh, ce n’est pas ça du tout.

      +5

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    • Torsade de Pointes // 26.11.2015 à 19h17

      Je suis frappé moi aussi par cette (apparente) contradiction. Ceux de DAESH, et les rebelles islamistes en général, étaient nos alliés de circonstance et poursuivaient le même objectif principal — la chute d’Assad —, mais sans doute avec des agendas différents. Si le scénario espéré s’était réalisé, c’est-à-dire si les rebelles avaient pris le pouvoir à Damas, les occidentaux comptaient bien alors négocier avec les nouveaux maîtres de Damas et les inciter à mettre en place des législations favorables à leurs propres intérêts, comprendre : qui leur permettent de piller les ressources, contre prébendes aux anciens chefs de guerre. Un excellent système, si on y réfléchit : populations tenues en laisse par un islam rigoriste, et dirigeants corruptibles à souhait et prêts à collaborer avec les firmes occidentales en échange de quelques (grosses) miettes.

      Mais alors, pourquoi DAESH s’est-il soudainement retourné contre ses anciens alliés, en prenant le risque que ceux-ci se mettent désormais à combattre réellement les rebelles au lieu de faire semblant ? Il y a là quelque chose qui m’échappe. Simple réaction irrationnelle de babouins frustrés et enragés ?

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      • Georges // 26.11.2015 à 21h30

        Je le verrais différemment. Daesh n’a jamais été l’allié des occidentaux, il est l’instrument des occidentaux.

        En effet, pour que les occidentaux puissent poursuivre leurs objectifs géopolitiques, ils ont besoin, de « gars qui font le boulot » (c’est pas moi qui le dit, mais j’ai tout de même enlevé « bon »).
        Et plus vous êtes pressés, plus il vous faut des disjonctés pour faire le boulot.

        Les occidentaux pensent fermement, qu’une fois l’objectif géostratégique atteint, ils seront toujours à temps « de voir les choses autrement ».
        Les attentats de Paris, obligent certains occidentaux à commencer « à voir les choses autrement », avant d’avoir atteint l’objectif initial.

        Voilà comme je le vois, aucune source, que l’intuition (basée sur une collecte d’informations tout de même).
        ____
        Autre vision : l’Arabie Saoudite et le Qatar sont nos alliés, par la force du pétrole et de nos dettes et de la préférence du gaz qatari à l’iranien proféré par notre maître d’outre-atlantique.

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        • Krystyna Hawrot // 27.11.2015 à 01h14

          C’est exactement la même stratégie en Ukraine avec le Maidan: on arme et prépare Pravy Sektor qui va faire « le bon boulot » en commençant la guerre contre les russophones afin qu’elle dégénère en guerre contre la Russie.
          Porochenko la marionnette occidentale joue le même rôle que « l’Armée Syrienne Libre » et Pravy Sektor est Al Nosra…

          Daesh… cela serait un Pravy Sektor qui aurait conquis et détruit le Donbass et exterminé la population de Donbass… Cela serait cela.
          Brrrr. heureusement, les mineurs ne se sont pas laissé faire, ils ont repris leur traditions soviétique de lutte et la Russie a aidé…

          Je pense que c’est une bonne comparaison. Les USA ont toujours besoin de dysjonctés pour « faire le boulot ».

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        • Torsade de Pointes // 27.11.2015 à 11h57

          C’est bien pourquoi j’ai écrit : alliés DE CIRCONSTANCE. Pour sûr, ils sont instrumentalisés ; mais qui manipule qui dans cette affaire ? Les islamistes sur place ont certainement la conviction que ce sont eux qui manipulent leurs mandants occidentaux, que ce sont eux les maîtres du jeu.

          Quelqu’un a imaginé un scénario possible pour l’après prise de pouvoir par les babouins :

          « Une fois l’opération entrée en phase finale, il suffira alors aux USA de déclencher une vaste campagne d’assassinats du type opérations Condor ou Phoenix, pour nettoyer l’EI de ses cadres les plus radicaux et leur substituer des types d’al-Qaïda qu’ils auront préalablement formatés à Langley.
          Ensuite de quoi le FMI et la Banque Mondiale n’auront plus qu’à sortir leurs carnets de chèques pour la reconstruction, évidemment opérée par les entreprises du Bloc atlantiste, et notre Sunnistan se retrouvera endetté pour mille ans, rejoignant ainsi la cohorte des obligés du Système néolibéral atlantiste sous direction étasunienne. » (sur le site Entrefilets)

          Pas de négociation donc, comme je le croyais naïvement, mais zigouillage sélectif des chefaillons barbus.

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      • Christophe Vieren // 26.11.2015 à 23h11

        Peut-être parce que Daesh devenu riche et puissant a « pris la grosse tête » et que l’Arabie sadoutite se sentait menacée. Ceci est bien dit dans l’article transcription de l’émission Secret d’info : Daesh : autopsie d’un monstre à lire sur ce même site.

        Extrait :
        Jacques Monin : Oui parce que le groupe État Islamique devient de plus en plus dangereux, il va s’approcher des frontières saoudiennes, il devient si incontrôlable que ses alliés vont finir par couper effectivement les ponts avec lui. Et selon Alain Chouet, l’ex-patron du renseignement de la DGSE, à la mi-2013, les Saoudiens prennent en fait conscience que ces rebelles, les rebelles qu’ils ont aidés, peuvent se retourner contre eux. »

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    • PasGlopPasGlop // 27.11.2015 à 12h55

      Pour la base de l’ISIS c’est légitime, comme c’est légitime pour 85% des Français de base d’approuver l’Etat dUrgence, les canardages, l’OTAN, les controles, les Ricains … etc
      Pour la tête d’ISIS c’est du calcul comme pour la tête de l’Etat Français.

      Le populo de ces pays qui se fait canarder par des drones « par erreur » ne comprend pas.
      Le populo occidental qui se fait rafaler à une terrasse de bistro ne comprend pas non plus.

      Les « dirigeants de ces pays et des pays occidentaux » eux comprennent très bien pourquoi ils agissent ainsi.

      C’est plutôt cela qu’il faudrait comprendre à mon sens.

        +1

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  • Theoltd // 26.11.2015 à 15h44

    L’article parle de pommes, quand il s’agit de poires. C’est du story telling censé donner une opinion contraire, tout en soutenant les mains-.tream propagandesques. Dae-sh est voulu, créé, armé, dans le but de créer le chaos au Moyen Orient, et d’y racheter le pétrole a bas prix, car des pays organisés et regroupés autour d’un chef fort sauraient gérer leurs ressources et s’efforceraient de les vendre au meilleur prix, prix que nos sociétés occidentales endettées ne peuvent pas se permettre.
    Des attentats tels que ceux de Char-.lie, permettent de radicaliser les populations, et de créer d’une part une vague d’enrôlement volontaire dans l’armée (voir publicités TV concomitantes aux atten-.tats) de la part de jeunes français patriotes, et d’autre part, vers le Jih-,ad de français issus de l’immigration, écœurés par le soutien des français aux dess-ins de Char-;lie. Ceci est psychologiquement diaboliqu-.ement bien joué. L’occident organise donc le conflit en apportant des combattants des deux cotés. Etc etc… bon de toutes façons, je perds mon temps a écrire. Soit on comprend, soit on comprend pas, soit aussi on ferme les yeux mais c’est une autre histoire.

      +2

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    • Frédérique // 26.11.2015 à 16h59

      « d’y racheter le pétrole a bas prix, car des pays organisés et regroupés autour d’un chef fort sauraient gérer leurs ressources et s’efforceraient de les vendre au meilleur prix, prix que nos sociétés occidentales endettées ne peuvent pas se permettre. »

      Certes, mais aussi empêcher ces pays producteurs aux multiples ressources du Proche-Orient et d’Afrique d’évoluer (ce que leur permettraient les milliards tirés de ces ressources) et de concurrencer nos multinationales en formant leurs propres ingénieurs et personnels qualifiés, en construisant des raffineries, des industries de transformation etc… qui aurait pour résultats de surpasser l’économie des pays occidentaux endettés jusqu’au cou.

      Nos pays sont puissants, que parce qu’ils maintiennent les autres à genoux.

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  • bobleymar // 26.11.2015 à 16h31

    Vous avez le raisonnement suivant : on les attaque donc ils réagissent en nous attaquant. Mais ce raisonnement, souvent vrai dans la plupart des guerres, est ici un peu court. Les erreurs et les errances des politiques américaines, russes et européennes dans le monde arabe peuvent de toute logique être critiquées pour leur grand nombre de victimes et pour leur inefficacité. Mais il ne faudrait pas que ce constat d’échec nous pousse à l’auto-flagellation permanente et surtout à ne pas voir que les attentats terroristes de l’Etat islamique ne répondent pas à une logique traditionnelle de vengeance.
    L’exemple de la Tunisie est ici flagrant : pourquoi s’en prennent-ils particulièrement à ce pays du Maghreb ? La proximité de la Lybie joue peut-être son rôle mais c’est probablement avant tout car c’est le seul rescapé démocratique du Printemps arabe et les djihadistes ne peuvent concevoir que cette petite réussite puisse perdurer.
    Il y a aussi eu l’attentat de janvier au Danemark attribué à Daech, ce pays est certes impliqué dans la coalition internationale mais y joue un rôle mineur ou encore le cas de Mohammed Merah qui a opéré ses actes terroristes avant même que la France ne soit impliquée dans une quelconque entreprise militaire en Syrie ou en Irak. Cela prouve bien que ce n’est pas le fait de les bombarder qui les poussent à nous attaquer mais bien une haine et un ressentiment à l’égard de nos pratiques, de nos démocraties ou encore de notre laïcité.

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  • Vincent // 26.11.2015 à 16h54

    Peut être que la Bolivie a beaucoup moins de musulmans sur son sol que la France, et donc de problèmes identitaires liés à cette religion, non ?

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  • Charlie Bermude // 26.11.2015 à 18h15

    Oui d’accord . çà a la mérite d’éclairer un pb intérieur que nous avons , surlequel il existe un déni absolu .
    Toutefois je pointe quelques ommissions . D’abord , aux Etats Unis , le plus choquant , ce n’est pas cette injustice envers les Sikhs , ce sont ces lycéens , blanc de blanc , qui en massacrent d’autres , sans raisons apparentes , sauf le masquage politico-médiatique , de la libre vente des armes et jeux vidéos .
    Là , question muslim , bien de chez nous , pas d’amalgames , si on avait affaire qu’à des malades çà ferait des faits divers , pas une question politique , ces attentats , c’est organisé , planifié , les maitres d’oeuvres ne sont pas des malades , méme s’ils sont pervers .
    Oui les dérangés sont nombreux , d’où les succés des recrutements , parait qu’il y a des listes d’attentes , pour les candidats à ceinture de dynamites . Mais s’ils sont nombreux , ce n’est plus un pb psy , c’est social .

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  • Julien // 26.11.2015 à 19h02

    Je vais aller dans le sens des commentaires précédents.

    C’est intéressant et utile d’aller questionner la politique extérieure de l’Occident.

    Toutefois, le parcours français ou européen de l’immense majorité des terroristes illustre assez clairement il me semble que le problème principal est un problème intérieur qui se nourrit du contexte international. (Pas besoin de Daesh pour Merah en effet.)

    Aillant grandi à Bondy et assisté en direct à la dislocation de la société de la fin des années 90 (pas qu’une expérience individuelle, cf le rap français de l’époque), j’aurai quelques exemples assez « piquants » de la régression phénoménale qui s’est propagée par la suite (mélange de religiosité moyen-âgeuse, de nationalisme du bled teinté de racisme anti-français et de consumérisme décérébré), et dont émergent de manière violente quelques milliers d’individus.

    Régression dont on a très peu parlé.
    Par racialisme anti-raciste probablement. (le padamalgamisme, qui s’applique ou ne s’applique pas selon les origines réelles ou supposées)

    Dommage, en remontant la chaine causale, on arriverait aux même dizaines/centaines de guignols/pourris responsables du reste.

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  • Ali Devine // 27.11.2015 à 14h02

    Je trouve cet article peu convaincant. Pour nous en tenir à ses premiers paragraphes :

    -premier argument : la vague islamophobe qui a déferlé sur la France après les attentats de janvier peut nous permettre de comprendre par symétrie le désir de vengeance de ceux qui, partout dans le monde, sont humiliés par l’Occident. Ces exactions anti-musulmanes sont documentée s par un article de The Independent, qui repose lui-même en totalité sur les chiffres… du Comité contre l’islamophobie en France, une association extrêmement douteuse et dont les méthodes de décompte sont farfelues ou scandaleuses, selon le point de vue où on se place. Le fait le plus grave recensé par The Independent est une « attaque à la grenade » contre une mosquée du Mans. Résultat de l’enquête et de la procédure judiciaire, un an plus tard : l’auteur de l’attaque est un septuagénaire dépressif et alcoolique, par ailleurs totalement isolé, qui a mené son « attaque » en pleine nuit parce qu’il ne désirait pas blesser qui que ce soit, avec des armes qui s’avèrent être des grenades à plâtre (donc légèrement plus dangereuses que des feux d e Bengale, c’est vrai) ; et pour cela, il est condamné à un an de prison ferme. Franchement, dans le genre « Nuit de cristal pour l’islam en France », c’est pauvre. Le fait est que la « vague islamophobe » admise ici en prémisse du raisonnement à des dimensions quasi-microscopique ; l’idée que l’agression entraîne toujours un irrépressible désir de vengeance est fausse. Et heureusement d’ailleurs, car si les Occidentaux se mettaient en tête de venger les persécutions et le quasi-génocide enduré par les Chrétiens d’Orient, ça chierait des bulles.

    -deuxième argument : nous avons eu bien tort d’intervenir en Irak, en Afghanistan, en Libye, etc ; mais il est bien dommage que nous ne fassions rien contre les pays de la région qui répriment leur population, comme l’Arabie Saoudite, le Yémen, l’Egypte, etc. J’ai du mal à suivre : il faut nous ingérer ou pas ? Le point de vue intégralement pacifiste est intellectuellement cohérent, le point de vue des faucons aussi. Mais l’article de Michael Brull relève de la causalité diabolique , et d’un principe plus clairement exprimé en anglais qu’en français : « you’re damned if you do, damned if you don’t. »

    Et le reste de l’article est à l’avenant.

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  • Harry // 27.11.2015 à 19h05

    Prenez du recul.

    Le problème de fond est la charia.
    À cause de la charia, il y a le djihad, car une loi doit être imposée.
    C’est l’objet de toute guerre.

    Comme cette loi est injuste, brutale et floue, elle entraîne résistance et conflits entre factions désireuses de s’en faire les champions. Ces conflits portent au pouvoir des fous psychopathes, mégalomanes, voire sadiques (Saddam Hussein), qui tyrannisent et persécutent leur peuple et menacent les autres.

    Le pouvoir que leur confère le contrôle des champs pétrolifères démultiplie le mal qu’il infligent à leurs victimes par millions. Le leur soustraire est indispensable.

    La charia est un problème universel.
    Elle a ravagé les pays qui furent les phares de la civilisation, alors que l’Europe était totalement arriérée.

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