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22.novembre.201822.11.2018 // Les Crises

1849 : Le grand discours de Victor Hugo contre la misère

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Source : Retronews, Pierre Ancery, 07-11-2017

Gravure de Victor Hugo en jeune homme ; source : Gallica-BnF

Le 9 juillet 1849, Victor Hugo prononce à l’Assemblée un réquisitoire contre l’inaction du pouvoir en place face à l’extrême pauvreté. Son discours fera date.

9 juillet 1849. Victor Hugo, depuis peu député à l’Assemblée législative, s’apprête à prononcer un discours aussi lyrique qu’emporté. Profondément marqué par les événements de 1848 et bouleversé par la détermination des insurgés (alors que maire du 8e arrondissement de Paris, il a participé à la répression des mouvements ouvriers de juin), il entend dénoncer le fléau qui est, selon lui, à l’origine de toutes les révoltes populaires : la misère.

Ce jour-là, on débat à l’Assemblée sur les lois relatives à la prévoyance et à l’assistance publique. Hugo est le premier à prendre la parole. Il commence par faire référence à la manifestation parisienne du 13 juin 1849, organisée par l’extrême gauche autour de Ledru-Rollin et réprimée par l’armée, qui s’est soldée par la mort de huit manifestants :

« Aujourd’hui, le calme s’est fait, le terrorisme s’est évanoui. La victoire est complète ! il faut en profiter. Mais savez-vous comment il faut en profiter ? […] Il faut profiter de la disparition de l’esprit révolutionnaire pour faire reparaître l’esprit de progrès ; il faut profiter du calme pour engendrer la paix, non pas la paix des rues, mais la paix des cœurs et des esprits. »

Voir Le Constitutionnel du 10 juillet 1849

Hugo, partisan de l’ordre et de la propriété, ne peut souscrire aux thèses socialistes et révolutionnaires, mais il leur reconnaît le souci sincère de la détresse sociale, dont il fait le cœur de son discours :

« Je ne suis pas de ceux qui croient qu’on peut supprimer la souffrance en ce monde ; la souffrance est une loi divine ; mais je suis de ceux qui croient qu’on peut détruire la misère. La misère est une maladie de la société, comme la lèpre est une maladie de l’homme. Elle peut disparaître comme la lèpre, oui. »

Il cite ensuite plusieurs exemples :

« Il y a dans Paris, dans ces faubourgs que le vent de l’émeute a soulevés, il y a telle maison où des familles entières, hommes, femmes, enfants, vivent pêle-mêle n’ayant pour lit, – c’est à Paris, Messieurs – n’ayant pour lit, pour couverture, j’ai presque dit pour vêtements, que des chiffons en fermentation, infects, ramassés au coin des bornes.

Ces jours-ci, un malheureux homme, un homme de lettres, car la misère n’épargne pas plus les professions libérales que les professions manuelles, un homme de lettres est mort de faim, à la lettre, et il a été constaté, après sa mort, qu’il n’avait pas mangé depuis six jours.

Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? (Une voix : – Non. Plusieurs voix : – Parlez !) Au moment où le choléra sévissait le plus violemment à Paris, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes des charniers pestiférés de Montfaucon ! »

Montfaucon était alors un quartier misérable de Paris (à l’emplacement actuel des Buttes-Chaumont), qui servait de décharge à ciel ouvert.

« Eh bien, ces faits ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que ces faits ne soient pas ; je dis que ces faits, quand ils existent dans un pays civilisé, engagent la société tout entière ; que je m’en regarde comme solidaire et complice ; que de tels faits ne sont pas seulement des crimes envers l’homme, que ce sont encore des crimes envers Dieu. »

Enfin, le futur auteur des Misérables se montre accusateur envers ceux qui espèrent maintenir la paix sociale uniquement par les armes.

« Vous venez, avec le concours de la garde nationale et de l’armée, avec le concours de toutes les forces vives du pays, de raffermir l’État ébranlé. Vous avez sauvé la société régulière, le gouvernement légal, la paix publique, la civilisation. Vous avez fait une chose immense. Eh bien, vous n’avez rien fait, non.

Messieurs, vous n’avez rien fait, tant que l’ordre matériel raffermi n’a pas pour base l’ordre moral consolidé : vous n’avez rien fait tant que le peuple souffre, tant qu’il y a au-dessous de vous une partie du peuple qui désespère, tant que ceux qui pourraient travailler, et demandent à travailler, ne trouvent pas de travail, tant que ceux qui sont vieux et ne peuvent plus travailler sont sans asile ; vous n’avez rien fait tant que l’usure dévore nos campagnes. Tant qu’on meurt de faim dans les villes ; vous n’avez rien fait tant qu’il n’y a pas de lois évangéliques qui viennent en aide aux familles honnêtes, aux bons paysans, aux gens de cœur ; vous n’avez rien fait tant que l’homme méchant, dans l’œuvre souterraine qui se poursuit encore, a pour collaborateur fatal l’homme malheureux. »

Avant de conclure :

« Ce n’est donc pas à votre générosité que je m’adresse : je m’adresse surtout à votre sagesse. C’est l’anarchie qui ouvre les abîmes, c’est la misère qui les creuse. Vous avez fait des lois contre l’anarchie, faites-en contre la misère ! »

Source : Retronews, Pierre Ancery, 07-11-2017

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Commentaire recommandé

Paul // 22.11.2018 à 08h08

Nous sommes sous l’emprise d’un système où des gens qui se disent intelligents acceptent et considèrent comme normal d’être rétribué 10,20 ,50,100 fois et plus que l’Être Commun pour…Pour leur travail de participation au ‘’ bon fonctionnement’’ de notre société .
La stupide recherche de justifications à l’injustifiable est l’ordre du jour de notre époque .

68 réactions et commentaires

  • gracques // 22.11.2018 à 07h00

    Un bourgeois réformiste à la Roosevelt , pas un révolutionnaire , non . Mais la réaction face au mouvement de gilets jaunes montre que même ça ‘ils’ n’arrivent plus à le comprendre …. sommes nous en 1852 ?

      +25

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    • Sandrine // 22.11.2018 à 07h44

      « Ils » le comprennent très bien, mais pour le moment ils pensent qu’ils seront plus forts.

        +36

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      • Binou // 22.11.2018 à 08h50

        Quand on voit leurs commentaires, je penses aussi qu’ils font semblant de ne pas comprendre…
        « Ça va passer…. Ça va passer… »

        « Je suis totalement désemparée » : les députés LREM déboussolés face au mouvement des « gilets jaunes » https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/je-suis-totalement-desemparee-les-deputes-lrem-deboussoles-face-au-mouvement-des-gilets-jaunes_3043629.html#xtor=CS2-765-%5Bautres%5D-

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      • Geof’ // 22.11.2018 à 08h58

        çà, c’est ma Sandrine !!!!

        …eeet oui, l’origine de nos problèmes, c’est la psychopathie des élites, le capitalisme n’étant que le vecteur de leurs aspirations hédonistes.

        JCMichéa évoque même (cfr l’empire du moindre mal) l’horrible éventualité selon laquelle les « gens » (la classe moy., ex. récent : au Brésil), habitués aux tartuferies, à la fourberie et à la cruauté de « nos » dirigeants, deviennent eux-mêmes des psychopathes – ce que j’appelle les psychopathes d’élevage…

        si personne n’investit dans l’action collective, l’individu seul ne changera pas la donne.

        ce qui est certain, c’est que le droit de vote ne donne pas le pouvoir : le communisme est de retour…

        Geof’, neo-communiste belge

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    • Pierre Kiroul // 22.11.2018 à 07h56

      Non, non. Vous n’y êtes pas. Hier au soir, devant les maires de France, notre président s’est déclaré (sans rire) être un « VRAI » populiste, car, il l’affirme, il vit tous les jours avec le peuple.
      C’est dire s’il comprend le mouvement des gilets jaunes.

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      • RGT // 22.11.2018 à 08h15

        Il va bientôt nous sortir un roman « Les Misérables, le retour » avec la petite Yasmina, réfugiée syrienne, dans le rôle de Cosette.
        Cette dernière n’ira pas chercher de l’eau au ruisseau mais ira attendre aux carrefours la bienveillance des automobilistes assistée dans sa tâche par un petit panneau en carton d’emballage griffonné à la hâte.
        Et comme les automobilistes sont de gros égoïstes radins en gilets jaunes elle ne rapportera rien le soir venu pour nourrir les Ténardier qui l’exploitent et se fera battre.

        Roman qui sera bien sûr unanimement encensé par la critique parisienne et promu avec vigueur par BHL et Glucksmann.

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        • traroh // 22.11.2018 à 15h19

          Votre mélange des genres vous coûte cher. Ne vous en déplaise, la plupart des Français ne sont pas aussi haineux que vous. Par ce type de discours, vous vous coupez d’eux.

          Yasmina n’est pas votre ennemie. Elle ne vous a jamais rien fait, d’ailleurs. Ce sont les patrons du CAC40 et les banquiers à qui vous devriez réserver vos coups. Mais eux, ils les rendent, pas vrai ?

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          • RGT // 22.11.2018 à 17h46

            Si j’ai indiqué le personnage fictif de Yasmina, réfugiée syrienne, c’était juste pour indiquer que Micron n’hésiterait pas à aller chercher dans les tréfonds de la misère humaine actuelle.

            Pauvre, déracinée et victime de guerre (de « Satan El Assad qui égorge les petites filles » bien sûr). La totale !!!

            J’espère que, contrairement à vous, les lecteurs auront bien compris le sens de mon commentaire.

            Cordialement,

              +17

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    • Maxhno // 22.11.2018 à 09h26

      On sent bien le paradoxe de la dialectique progressiste produite par les bobos d’aujourd’hui, réduire la souffrance a une loi divine permet a tous les privilégiés de l’exploitation humaine de vivre plus tranquillement en se dédouanant de toute responsabilité.
      C’est peut être cette même loi divine qui rend les gueux très polluant et que les riches sentent la rose, et bien non les riches puent comme les autres voir beaucoup plus, et si l’on parle d’émanation gazeuse rien que le bobo moyen (très moyen contrairement a ce qu’il croit) qui va prendre deux fois l’avion pour la Guadeloupe représente 1200 L de Kérosène (diesel) soit l’équivalent de la consommation annuel d’un gueux qui ne prend jamais l’avion. de plus il va avec l’aplomb bien connu chez c’est gens la, promouvoir une écologie responsable avec sa voiture électrique.
      Cette transition miracle va faire exploser la part du nucléaire dans la consommation énergétique globale et n’a q’une fonction, dissimuler temporairement sous le tapis une pollution bien plus périlleuse pour les générations futures q’un changement climatique.
      A l’heure du Darwinisme social et de sa propagande abjecte, il faut dénoncer le mensonge global de l’idéologie élitiste par la démonstration concrété de sa barbarie, dans notre société c’est le bonheur des uns qui fait le malheur des autres et pas une espèce d’entité fantasmé dans les salons de thé.

        +19

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      • traroh // 22.11.2018 à 15h23

        Vous n’avez manifestement pas compris le texte de Hugo. Il dit très clairement, que, si la souffrance est une loi divine (comprenez : inévitable), la misère est d’origine humaine et est parfaitement évitable, elle.

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        • Maxhno // 22.11.2018 à 15h50

          C’est l’extrapolation faite par les bobos que je critique.

            +1

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    • Alfred // 22.11.2018 à 22h26

      C’est pas Hugo (presque le contraire) mais voici un contemporain interessant: Michea:
      https://lesamisdebartleby.wordpress.com/2018/11/22/jean-claude-michea-une-lettre-a-propos-du-mouvement-des-gilets-jaunes%E2%80%89/

        +3

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  • Duracuir // 22.11.2018 à 07h32

    Très beau discours.
    Hugo, est, à ma connaissance, le seul homme publique de l’Histoire ayant commencé son parcours politique très à droite et l’ayant fini à l’extrême gauche.
    Olivier, te serait-il possible de retrouver son discours à l’Assemblée de 1880, quand, dix ans après la Commune, il réclamait l’amnistie générale pour les Communards. Ce discours, dans mon souvenir est hallucinant. Il y dit que la répression a fait 100 000 morts en 10 ans(comparés aux 50 morts par la Commune) , qu’elle ne faiblit pas et qu’elle est telle qu’on ne trouve plus d’ouvrier couvreur ou maçon à Paris, que 2000 enfants orphelins des rues furent fusillés car rebaptisés communards lors de la semaine sanglante.
    Tous les républicains votèrent…. contre. A dix petites exceptions prés…
    Toutes choses que notre bonne république a étouffé pudiquement.

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    • ouvrierpcf // 26.11.2018 à 16h33

      connaissez vous les thèses de VH sur les états UNIS d’EUROPE l’EUE sa révulsion pour la Nation la République …des citoyens bas de gamme pas celle des bobos ou des bourges de l’époque non notre bonne République ne lui doit rien et surtout doit se rappeler ses projets ,ses envies de la tuer oui il reste un poète et un écrivain de Notre Culture …Française

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  • Paul // 22.11.2018 à 08h08

    Nous sommes sous l’emprise d’un système où des gens qui se disent intelligents acceptent et considèrent comme normal d’être rétribué 10,20 ,50,100 fois et plus que l’Être Commun pour…Pour leur travail de participation au ‘’ bon fonctionnement’’ de notre société .
    La stupide recherche de justifications à l’injustifiable est l’ordre du jour de notre époque .

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    • Pinouille // 22.11.2018 à 11h55

      Connaissez vous grand monde qui considère être rémunéré au delà de ce qu’il estime valoir?
      A ce propos, je recommande le visionnage de cette émission: https://francais.rt.com/magazines/interdit-d-interdire/55624-interdit-d-interdire-meritocratie-enfer-ou-paradis

      Il me semble que se focaliser sur le comportement ou la psychologie des riches est inutile. Malgré quelques exceptions par ci par là, la plupart d’entre nous dans leur situation agirait de la même manière: c’est humain. Et quand bien même ce ne serait pas le cas, rien ne permet de changer le cerveau d’un riche.
      Il est plus pertinent de se questionner sur les mécanismes qui permettent aux riches d’exercer leur voracité sans limite.
      Si l’on s’extrait une minute de la sacrosainte lutte des classes (chère à de nombreux commentateurs ici-bas) qui valide la servitude inconditionnelle des politiques aux riches, on distingue une situation plus nuancée.
      Macron a fait le pari (il l’a dit clairement) de libérer les contraintes franco-françaises qui limitent les entreprises afin de booster leur croissance avec un retour espéré à plusieurs niveaux: baisse du chômage, augmentation des rentrées fiscales, augmentation de la consommation, etc…
      Bref, une politique bien de droite qui part du principe très classique qu’en favorisant les riches, ils ne s’exileront plus et participeront à relancer une économie qui en fin de course bénéficiera aussi aux plus pauvres. Même si elle vient en fin de parcours, la satisfaction des pauvres fait partie de l’équation: ça aide à se faire réélire, ou à défaut à la poursuite d’une trajectoire, ou en tout cas à éviter de basculer dans le chaos.
      Toujours dans cette logique, il est clair que cette politique est dans une phase critique où les cadeaux sont faits aux riches (et payés par les pauvres parce que bon la dette c’est plus trop possible) et où les retombées tardent à se concrétiser. Le gouvernement doit donc tenir bon face aux adversités du bas et exhorter les patrons à jouer le jeu en brandissant la menace du pire.
      Amha, on en est là.
      Et amha, Macron perdra son pari.

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      • Sandrine // 22.11.2018 à 13h14

        En lisant votre commentaire, je me dis que Emmanuel Todd a raison : le problème est d’abord et avant tout un problème d’ordre moral.

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        • Pinouille // 22.11.2018 à 14h18

          Il faut espérer que non car comme je l’avais dit dans un commentaire précédent: quand un problème n’a pas de solution, ce n’est plus un problème mais une donnée d’entrée.

          Rien ne sert de se désoler de la cupidité (ou quelconque autre tare morale) des gens. Les gens sont ce qu’ils sont. Charge au politique de bâtir une organisation qui fonctionne avec cette réalité. Je suis personnellement pessimiste car nous (la plupart des pays occidentaux) sommes dans une impasse démographique/financière/fiscale/économique. Il me semble que l’on impute aux hommes politiques (de tous bords) la responsabilité de notre déshérence, qui dépasse largement leur champ d’action.

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          • Sandrine // 22.11.2018 à 17h05

            Les gens » ne sont pas « ce qu’ils sont». La nature humaine est un fantasme de possedants aisés.
            Les gens sont ce que l’ « on » fait d’eux.
            « On » c’est à dire l’educatinon, les structures sociales – et accessoirement la biologie, fluctuante au gré des générations.
            Et pour les plus conscients d’entre eux, ils peuvent aussi être ce qu’ils ont désiré être.

            Donc, oui bien sûr, la morale a toute sa place dans l’equation du problème- car elle est le fondement de toute action politique.

              +17

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          • Geof’ // 23.11.2018 à 10h41

            @Pinouille,

            le « nous » capitaliste, j’imagine.

            sais-tu combien de prolo’ d’en bas ont envie de claquer la g…. de leurs patrons par terre, de repeindre en rouge le sol ?

            ton « nous », c’est la classe moyenne : c’est elle qui est compromise. C’est elle qui doit choisir son camp…

            Audiard disait  » C’est à cause de ces cons-là que nous sommes puissants », certes…mais quand les gendarmes débarquent chez toi, tu fais quoi ?

            Geof’, expert idéologgue

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      • herve_02 // 22.11.2018 à 13h36

        D’ordre moral ?

        Non un problème d »intelligence. À aucun moment et à aucune époque dans le monde cette politique de favoriser le riche n’a donné une société ou il fait bon vivre. Cela donne des sociétés potemkine que l’on peut montrer à la télé pour se sentir bien, mais la réalité derrières les beaux bâtiments que l’on montre est toute autre.

        Pour prendre en exemple les USA, chantre de cette politique, le taux de mortalité infantile le place dans les pays du tiers monde. 30% de sa population y vit de la même manière que s’ils habitaient un pays en voie de développement.

        Ce qui est vrai dans cette politique, c’est que le ruissellement permet à une partie de la classe moyenne supérieur de se hisser au dessus de ce qu’ils étaient avant MAIS au prix d’une paupérisation plus grand encore de la partie plus pauvre de la population. L’argent ne se créé pas ex nihilo. Si Quelqu’un devient très riche, il faut tout plein de gens qui deviennent très pauvre.

        Si on ne comprend pas cela, on est très [MODERE]. Et je crois que nous avons au pouvoir une bonne partie de [MODERES].

        autre exemple : la bourse, paradis de l’argent qui se multiplierait. [MODERE], l’argent ne fait que changer de main et les pubs pour attirer le gogo afin qu’il boursicote avec son épargne sont le filet maille fine pour faire entrer de l’argent dans la machine, argent qui sera facilement gagné par quelques joueurs bien installés.

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        • Pinouille // 22.11.2018 à 14h47

          « À aucun moment et à aucune époque dans le monde cette politique de favoriser le riche n’a donné une société ou il fait bon vivre. »
          Mais la douceur de vivre n’est pas et n’a jamais été l’unique objectif d’une politique.
          Un ami s’en revient de vacances au Laos, agréablement surpris de la douceur de vivre et de la décontraction de ses habitants: l’argent est culturellement moins important là-bas. Il a aussi fait le constat que ce pays est en cours de phagocytage par son voisin chinois. Le rouleau compresseur arrivera à bout de cette décontraction.

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          • herve_02 // 22.11.2018 à 15h03

            non ce n’est pas l’objectif des politiques, mais c’est l’objectif de la population.

              +2

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            • Pinouille // 22.11.2018 à 15h13

              Un point pour vous.

                +2

              Alerter
  • RGT // 22.11.2018 à 08h09

    Victor Hugo… Un bon bourgeois qui a surfé sur la misère des autres pour se garantir de ne pas y sombrer lui-même.

    Pendant ce temps, le seul véritable opposant (condamné à 3 ans de prison en mars de la même année pour ses écrits contre Napoléon-le-petit) est totalement ostracisé et comparé à Attila.

    C’est AUSSI ça la « République Libre, Égalitaire et Fraternelle »…

    Les bourgeois qui « s’indignent » sur la condition des indigents sont encensés à conditions qu’ils le fassent de manière à ne pas gêner le pouvoir en place.

    Par contre, les personnes issues de la plèbe et qui défendent réellement les « gueux » sont embastillés et
    tout est fait pour les salir et effacer leur mémoire.

    Proudhon, tout comme Robespierre avant lui, a été traîné dans la boue et accusé de forfaits qu’il n’a jamais commis.
    Qui prétendrait revendiquer la mémoire d’un homme qui a été tellement diffamé qu’il est désormais rangé dans la case « Hitler/Staline/Pol-Pot/Attila/etc.. ».

    Au lieu de boire jusqu’à plus soif les avis d’éditocrates et « d’experts », contentez-vous seulement de LIRE les réflexions de ces hommes et vous comprendrez pourquoi ils sont tant décriés par nos « élites ».

    Victor Hugo a été le premier à innover dans le « business-model » de la misère pour en tirer des profits bien réels.
    Tout comme aujourd’hui de nombreux opportunistes surfent sur d’autres vagues très rémunératrices, tant politiques (TOUS les « éléphants » de la politique) qu’écologiques (coucou Nicolas, la SARL « Ushuaïa » tourne bien .

    Je ne m’attache pas à la forme mais au FOND.
    C’est sans doute pour ça que mes propos semblent un peu décousus si on les compare à ceux de nos grands énarques et penseurs qui ont tout le temps de préparer des phrases parfaitement ciselées mais totalement creuses.

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    • Nikopol // 22.11.2018 à 10h20

      Vos propos, loin d’être décousus, sont profondémment justes.
      Le fond de commerce du bourgeois Hugo a bien été la misère.
      Il était, peut-être sincère dans ses dires, comme ces bourgeois bien-pensants qui estiment que tenir des discours emplis de larmichettes et donner aux restos du coeur c’est se rebeller contre un système que, par ailleurs, ils trouvent assez confortable.
      .

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    • Renard // 22.11.2018 à 13h20

      « Résolvez les deux problèmes, encouragez le riche et protégez le pauvre, supprimez la misère, mettez un terme à l’exploitation injuste du faible par le fort, mettez un frein à la jalousie inique de celui qui est en route contre celui qui est arrivé, ajustez mathématiquement et fraternellement le salaire au travail, mêlez l’enseignement gratuit et obligatoire à la croissance de l’enfance et faites de la science la base de la virilité, développez les intelligences tout en occupant les bras, soyez à la fois un peuple puissant et une famille d’hommes heureux, démocratisez la propriété, non en l’abolissant, mais en l’universalisant, de façon que tout citoyen sans exception soit propriétaire, chose plus facile qu’on ne croit, en deux mots sachez produire la richesse et sachez la répartir ; et vous aurez tout ensemble la grandeur matérielle et la grandeur morale ; et vous serez dignes de vous appeler la France.

      Voilà, en dehors et au-dessus de quelques sectes qui s’égaraient, ce que disait le socialisme ; voilà ce qu’il cherchait dans les faits, voilà ce qu’il ébauchait dans les esprits.

      Efforts admirables ! tentatives sacrées ! »

      Les misérables Tome 4, livre 1, IV (je vous recommande de lire tout le chapitre)

      Vous êtes bien dur avec notre Victor, car celui-ci a fait un travail remarquable sur lui-même pour faire évoluer ses opinions politiques (élevé dans un milieu monarchiste, il deviendra bonapartiste puis rejoindra le centre-gauche avant de se déclarer finalement socialiste).

      Comme vous le voyez au dessus il défend l’universalisation de la propriété ce qui est exactement le projet Proudhonien. Mais la différence c’est que l’influence de Proudhon n’a jamais dépasser de bien loin les frontières françaises tandis que Hugo parle en bien du socialisme dans son oeuvre universel « Les Misérables », et également dans « William Shakespeare » et dans « Quatrevingt-Treize » (je vous laisse chercher).

      Quand à l’accuser de faire son business sur le dos des pauvres c’est une critique fort datée.. c’est exactement ce que disait la droite à son époque qui était scandalisée qu’un auteur puisse faire figurer des pauvres dans la littérature, car oui cela n’existait pas avant Hugo.. Vous préfériez peut-être quand les pauvres n’existaient pas en littérature ?

      Vouloir faire de Hugo un bobo de l’époque, c’est commettre l’erreur de regarder le passé avec les lunettes actuelles.

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      • chr bernard // 22.11.2018 à 18h06

        « Hugo parle en bien du socialisme dans son oeuvre universel “Les Misérables”, et également dans “William Shakespeare” et dans “Quatrevingt-Treize” (je vous laisse chercher). »

        Globalement, je partage votre sentiment : il ne faut pas juger avec le regard d’aujourd’hui les hommes du passé et j’ai une formidable admiration pour Hugo, en tant qu’écrivain.
        Mais il me semble avoir inauguré le système de pensée du « et en même temps » cher à qui vous savez et qui justifient la vision de RGT (avec lequel je partage aussi son opinion sur le sort jeté sur Robespierre)

        Ainsi sa vision de la bataille de Waterloo, de la religion (et notamment des couvents, tantôt asile de Jean Valjean, tantôt atroces avec leur ‘in-pace’), de la révolution française (dans « quatre-vingt treize », il y a deux héros dont la fin tragique est synchronisée : le réactionnaire le plus pur, et le conventionnel le plus dur…) sont toujours ambigues …

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        • Renard // 22.11.2018 à 19h59

          C’est étonnant car ce sens de la nuance que vous n’aimez pas chez Hugo moi je l’admire et c’est ce que j’admire également chez Camus. C’est pour moi l’intuition supérieur du poète qui va jusqu’au bout de la chaîne des causes et des conséquences et qui y constate que le bien engendre le mal et que le mal engendre le bien.

          Ce n’est pas parce que ce guignol de Macron veut se faire passer pour quelqu’un de nuancé qu’il faut jeter tout ceci à la poubelle, et d’ailleurs Macron nuancé ils n’y a que les journalistes qui y croient (ou qui se forcent à le croire) car tout le monde voit bien qu’il est 100% libéral et que sa politique ne souffre d’aucune nuance.

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          • chr bernard // 23.11.2018 à 06h51

            « l’intuition supérieure du poète » : d’accord, et d’ailleurs l’expression chez Hugo du « et en même temps » relève du tour de force sémantique et narratif, bref c’est un génie littéraire.

            Mais cela ne débouche sur aucune analyse opérationnelle, donc réellement politique ; le sommet de ces contradictions se révèle aussi (outre les exemples déjà cités) dans les laborieuses distinctions qu’il tente de faire, dans ‘les Misérables’, entre émeutes (qu’il réprouve) et révolutions (qu’il admire) : ne comprend-il pas que cette distinction est inopérante en temps réel (çàd dans l’action) et que c’est après coup que la ‘victoire’ fait passer l’émeute au rang de révolution ?

            De même, je ne pense pas non plus que la vision de Camus (dont vous avez raison de souligner la similitude avec le trait dont nous parlons chez Hugo) ait été d’un effet quelconque sur la réalité.

            Ce sont de belles analyses de purs spectateurs en quête de moralité … à bon compte.

            PS Bien sûr, ma comparaison avec macron était un peu provocante : si Hugo est à tout le moins un génie littéraire, Macron n’est qu’un génie du mal..

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    • caliban // 24.11.2018 à 05h24

      « Victor Hugo a été le premier à innover dans le “business-model” de la misère pour en tirer des profits bien réels. »

      Typiquement le commentaire de surenchère disruptive chère à la République en Marche et qui dit bien moins sur le sujet traité que sur celui qui s’exprime.

      Vos propos sont une injure non pas seulement aux écrits d’Hugo mais plus grave à la discipline historique. A défaut de rechercher la Vérité, essayer de viser un minimum de vraisemblance.

      Un conseil de lecture : Victor Hugo. Essayez 🙂

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  • Guadet // 22.11.2018 à 08h33

    Le gouvernement reprend le discours millénaire des riches contre les pauvres. Il faudrait un Victor Hugo pour lui répondre, ou un Abbé Pierre. Ruffin me donne quelque espoir.

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  • Momo17 // 22.11.2018 à 08h56

    La majorité de nos hommes politiques et particulièrement le sieur Macron sont bien loin des problèmes de leurs concitoyens HÉLAS ; on devrait leur faire lire ce magnifique discours de M.Hugo car la misère est toujours présente et plus sur ceux qui travaillent mais dans des tâches mal rémunérées que chez certains #assistés  » ; je m’explique : si tu as environ le SMIG Aucune aide ; si tu as le RDA cela t’ouvre le droit à plein d’aides et nous arrivons au paradoxe que certains travailleurs sont bien moins « lotis » financièrement que certains non travailleurs ; cela aussi engendré la colère; de plus lorsque des personnes ayant travaillé plus de 40 ans , plus de 45 h par semaine avec 3 semaines de congés payés ont une retraité de 800 € où est la justice sociale ?

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    • Alfred // 22.11.2018 à 09h09

      « on devrait leur faire lire ce magnifique discours de M.Hugo « . L’indigence ne s’intellectualise pas. Elle s’éprouve ou pas. A la rigueur mettez les à l’usine un mois mais ce ne sera pas suffisant. Il n’y a rien à faire découvrir à Macron et consorts. Il faut les virer du pouvoir (il y a rien à en attendre à part des coups).

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    • herve_02 // 22.11.2018 à 13h41

      LOL.
      si vous pensez que les #assistés sont bien lotis, il suffit d’aller vous mettre au RSA et vivre cette belle vie. L’emploi que vous occupez ne sera pas libre longtemps.

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  • Pierre D // 22.11.2018 à 09h26

    Ce genre de discours était dans l’air du temps. Il avait été précédé par « Napoléon le Petit »: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9628969d.texteImage

    … aujourd’hui l’air est aux communautarismes.

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  • Kiwixar // 22.11.2018 à 09h30

    Un point que j’ai mis longtemps à admettre, c’est que la démocratie puisse être immorale. Par exemple, avec la bonne règle des 80/20, quand 80% des gens (consciemment ou inconsciemment) trouvent opportun de garder 20% de la population dans la misère, en espérant que ces « inutiles » qui ne traversent pas la route pour se rendre utiles, crèvent tout simplement, en silence et sans faire de vague, sans être réfractaires au changement d’état civil (« décédé »).

    Les cimetières sont pleins… la fosse commune pour les gilets jaunes, afin de ne pas trop gêner le confort des petits bourgeois cretinitus (gilets marron derrière)?

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    • Sandrine // 22.11.2018 à 10h38

      « La vérité morale n’est pas plus à la merci d’un vote que la vérité algébrique » – Victor Hugo
      Il y a un abime entre le plébiscite populiste et la volonté générale exprimée par le gouvernement éclairé désigné par un peuple lui-meme éclairé.

      Macron est polpuliste. D’ailleurs il l’a dit lui-meme

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      • jules vallés // 22.11.2018 à 10h52

        De par sa définition la volonté générale est une notion théorique qui doit être distinguée de la volonté de la majorité ainsi que de la volonté de tous qui n’est que la somme des volontés particulières.
        Le gouvernement éclairé (où il n’y aurait que des lumières…) est tout aussi théorique..
        L’amorce d’une solution ? : « Une question de taille » d’olivier REY

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      • Pierre D // 22.11.2018 à 11h32

        Oui, c’est assez effrayant cette nouvelle définition du populisme à droite, qui vise à assimiler le populisme à la démocratie et d’en faire une vertu.

        « Nous sommes des vrais populistes, nous sommes avec le peuple », affirme Emmanuel Macron devant les maires de France.

        T’es juste mandaté par le peuple Jupi!

        … de la démagogie authentique!

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      • Kita // 22.11.2018 à 12h02

        Sandrine, votre modération éclairée, fait plaisir à lire, merci.crinou

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  • Bébert // 22.11.2018 à 09h41

    Le discours de VH peut bien entendu être prononcé de nos jours au Parlement. 170 ans donc que les cliques progressistes ou réactionnaires se partagent le pouvoir et que rien n’a changé. Aussi bien sur l’état du peuple, sur ses revendications et, n’en doutons pas, sur la manière de le punir (la violence légale illégitime).
    Autrement dit, peut-on espérer ?

      +5

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  • Nade // 22.11.2018 à 10h01

    Y’a comme un truc…

    Au début, j’ai été super contente de voir enfin les français redresser la tête. Gilet jaune sur mon parebrise…

    et puis… Je ne peux me défendre, depuis le départ, de la sensation que Macron a été mis là pour qu’on lui coupe la tête… Lutter contre cette dette fabriquée », au nom de laquelle on nous pompe le sang ? Soyons sérieux, un banquier n’ira JAMAIS scier la branche sur laquelle il est assis. Non, la dette DOIT flamber.

    Semer le chaos. Avec des petites phrases, des mesures impopulaires, on a déjà vu ça ailleurs, ouvrez les yeux. C’est le chaos qui profite aux puissants, leur aménage des espaces de…prédation ;

    la rapide grande audience de la Jacline Machin m’intriguait… Elle ordonne (?!) qu’on lui désigne des leaders… qui sont aujourd’hui dans le collimateur des flics. Pourtant, des interlocuteurs, ç’aurait été bien pour ramener l’ordre et le dialogue, non ?

    Résultat : Macron rénove à son goût très cher la salle de réception de l’Elysée, il compte y rester longtemps ? Et ça aussi : grève = perte de pouvoir d’achat = dettes pour Noël… ah ! C’est coincé, un endetté…

    Rappelez-vous l’histoire de france, les grandes familles ont financé la révolution, quand les petits demandaient du pain… A qui profite … ?

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    • Alfred // 22.11.2018 à 11h49

      Vous dites des choses très vraies mais je peine à percevoir la logique de votre propos.
      Effectivement il ne faut pas se faire trop d’illusions sur les gilets jaunes: ce n’est pas une révolution: tant qu’il n’y a pas de nouvelle élite pour remplacer l’ancienne ce ne peut en être une. Et effectivement les révolutions ont souvent été financées par des intérêts particuliers. Qui finance ici? A priori personne, contrairement aux révolutions oranges, donc cela reste une jacquerie. Est-ce vain pour autant? Non certainement pas. Il est bon que le peuple français montre qu’il est une noix dure à casser (il commençait à se laisser un peu trop faire).
      Oui Macron est là pour nous endetter davantage mais c’est peut de choses (on peut toujours répudier la dette si nous le voulons VRAIMENT). Il est surtout là pour casser les structures qui font notre force collective. Et cela est beaucoup plus grave car cela est irréparable, sauf au prix du sang.
      Oui la grève coute très cher à ceux qui la font. Il n’y a que ceux qui ne l’ont jamais faite pour le découvrir. D’où la haine que subissent les syndicats saboteurs: une grève (générale ou rien) ça se prépare des mois à l’avance (caisses de solidarité) avec un impératif de victoire; les grèves perlées c’est de la trahison et l’assassinat du peuple.
      Pour terminer vous n’êtes pas obligée de vous endetter pour Noël. Ne consommez rien demain (remplaçez le « black friday » par le « buy nothing day ») et vous aurez déjà commencé à b..er Macron.
      Pour finir, tous les mouvements, tous les partis, toutes les assemblées, toutes les révolutions sont des assemblages hétéroclites de gens impurs et imparfaits, qui sont là « pour des mauvaises raisons » (aurtement dit qui ne pensent pas comme vous) et c’est comme ça que ça marche. Rien ne démarre dans la perfection. Oubliez jacline, jacky, trucmuche et même macron. Et surtout remettez votre gilet jaune:  » mon nom est Légion, car nous sommes nombreux  »
      Sinon c’est foutu.
      Cordialement

        +13

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      • herve_02 // 22.11.2018 à 13h51

        Ils s’en foutent de la grève de la consommation. La majorité de la consommation chez les pauvres est une consommation incompressible. Alors oui, il y a les cadeaux et le peu de joie que l’on essaye de donner aux enfants. Oui, on peut se focaliser sur des petits artisans mais cela ne change pas trop.

        La grande distribution à des réserves énormes et des marchés dans le monde entier. ils peuvent tenir des années. Bien sur LE gérant et les salariés de l’hyper peuvent morfler, mais est-ce que cela changera ?

        Ils passeront en perte sur les comptes d’exploitation et c’est tout. une fois que toutes les structures intermédiaires de notre modèle sociale seront cassé. Il ne restera que la violence et le sang.

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        • Alfred // 22.11.2018 à 17h26

          ça changera que le gérant va devoir reporter de trois mois l’achat de son Q28 (marque allemande de m.) et ça ça commencera à l’embetter un peu et il commencera à regimber petit peu dans son cercle macroniste, dans son club et dans ses diner. Il commencera à dire bon ben je suis un peu déçu du grand chef faudrait voir à etre un peu moins agressif. C’est comme ça que ça marche et on en est là.
          L’idée ce n’est pas de « priver les enfants à noel »; l’idée c’est de ne pas acheter CE vendredi pour que ça se voie un peu. Et d’acheter moins pour cet hiver si c’est possible.
          Vous pensez que les gens s’en foutent de la consommation. D’autres pensent que les grèves ça ne sert à rien. D’autre encore que les gilets jaunes ne servent à rien. D’autres encore que voter ne sert à rien. Rien ne sert à rien et rien ne change.
          Je pense personnellement que tout sert à quelque chose (parfois infimement) et qu’il faut faire feu de tous bois, que tous les coup sont permis contre les salauds (sauf rester sur son c..). Je fais toutes les grèves (du moins autant que mes fiances le permettent et ça fait mal) et pourtant je hais les syndicats. Je vote mal. Je suis partant pour tous les mouvements, et tous les boycotts et j’achète français autant que je peux. ça ne sert à rien mais je ne suis pas comme mes parents soixante huitards qui se désolent: « où est ce qu’on, a merdé? on pensait vous laisser un monde meilleur on vous le laisse en pire état. on a dormi. »
          Voila dodo. ça ne sert à rien. ok
          Vous avez vous aussi la maladie de la « solution définitive; celle qui réglera tout ». Cette solution n’existe pas. Il s’agit juste de mettre plus d’energie à faire chier les milliardaires qu’ils n’en mettent à nous faire chier. On est plus nombreux ça devrait être possible. Mais non « ça sert à rien gnagna ».

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          • herve_02 // 22.11.2018 à 17h53

            Ben moi les 1/2 mesures qui ne pénalisent que ceux qui les mettent en oeuvre ça me laisse de marbre.

            Je ne sais même pas ce qu’est un Q28, une tare de plus.

            Ouais j’ai la maladie de la solution qui réglera tout, parce que 30 ans de batailles pour arriver pire qu’au début ça me fait royalement chier. désolé

            Faire chier les milliardaires mega lol. ils s’en branlent total. Au pire, d’un coup de jet ils se retrouvent au soleil en buvant du champagne en bouteille cristal. LA seule chose qui leur fait peur c’est un truc définitif : prison, confiscation des biens, opprobres publique mondiale. tout le reste c’est juste pour amuser la galerie.

            Cette « grève » et ces manifs ne sont utiles que si l’on va jusqu’au bout et que le gouvernement saute. Et que l’on refasse un programme des jours heureux. Tout le reste c’est de la broutille. Oui cela fait du rassemblement (et c’est important) mais politiquement c’est zéro si cela n’embraye pas autre chose.

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          • christian gedeon // 22.11.2018 à 19h02

            alors là j’applaudis… c’est exactement çà. Il faut faire tout ce qu’on peut,à notre échelle. Beaucoup de pas beaucoup,çà finit par faire vraiment beaucoup,un jour.Chacun à sa place et à son travail,il faut donner,du temps et de l’énergie. Pour défendre ‘(vraiment) les services publics,même si parfois c’est contre eux même.Pour combattre les différences de revenus devenues démentielles. Pour combattre un consumérisme habituel complètement fou. Pour ranimer la flamme d’une vraie solidarité humaine,qui a disparu sous les communautarismes et l’individualisme forcené. Pour voter,oui je le dis haut et fort,voter,voter vraiment,et sortir de cet abstentionnisme qui nous coûte si cher,et qui est si « branché « …Oui Alfred,vous avez mille fois raison.

              +5

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          • Fritz // 22.11.2018 à 22h11

            Bravo, Alfred. « Il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer ».

              +3

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      • Odjo // 22.11.2018 à 22h45

        Quoi vous avez un blackfriday ?
        Avez-vous eu un Thanks giving avant?
        Pour moi , aujourd’hui aux E U.

          +0

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  • christiangedeon // 22.11.2018 à 11h28

    Je n’y cois pas! vous avez vraiment censuré mon post sur Napoléon III ! Du le Monde ou du BFM ma parole…s’il vous plaît,publiez le…je ne dis que le vrai,vérifiable. Ce n’est pas parceque çà va contre l’opinion commune que c’est faux,n’est ce pas? Et franchement, les Crises deviendaientelles politiquement correctes? Je prétends que Napoléon III est méconnu… et je le prouve. Pourquoi censurer au lieu d’entamer une discussion féconde? C’est un peu du LREM,çà,non?

      +6

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    • Marie (Pan Pan) // 22.11.2018 à 12h28

      Et bien réécrivez-le Christian encore et encore,
      peut-être que quelques-uns d’entre nous auront juste le temps de le lire…
      Il est question ici dans ce billet, du texte de l’un des plus farouches opposants à Napoléon III (même si à cette date il n’est encore que le Prince-Président, dont Victor Hugo a soutenu la candidature aux élections).
      Il va de soi à mon avis, que tout type de commentaires éclairant cette époque et le pouvoir en place, puissent participer au débat.

        +6

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      • christian gedeon // 22.11.2018 à 19h26

        Ben,je le fais. Le second empire est victime d’une injustice crasse. Il a été combattu à sa droite et à sa gauche,impitoyablement. Bonapartiste était l’insulte… pour les royalistes,comme pour les pseudo républicains. Chaque démarche de Napoléon III a été combattue avec une rage indescriptible. Ses tentatives d’améliorer le sort ouvrier ont été mises en pièces par les royalistes,les libéraux et la « gauche républicaine « . Trop pour les uns,pas assez pour les autres. les grands bourgeois et les banquiers,héritiers directs des acquéreurs de biens nationaux l’ont combattu férocement,certains poussant le culot à se réclamer des acquis de la « révolution française ». Les royalistes l’ont combattu parce qu’il était Bonaparte,sans se rendre compte qu’après le pitoyable Louis XVIII ,le rétrograde Charles X et l’indécis Louis la poire,ils se tiraient un chargeur entier dans le pied. Et la « gauche « ,ah la gauche,de quoi ne l’a-t-elle pas traité… de dictateur à badinguet, de mollasson à impitoyable, de lâche à va-t-en guerre…tout y est passé,et surtout sont passées bien des occasions de faire avancer les lois « sociales « ,l’essentiel étant d’en finir avec Bonaparte. Tout çà,c’est dans les livres d’histoire sérieux,que personne ne lit. La troisième république,celle que j’appelle avec conviction pour le coup la gueuse ,nous a valu l’industrialisation de la colonisation,les ruptures dans le peuple français avec des lois comme celle de la séparation de l’Eglise et de l’Etat plutôt une bonne chose pour moi, mais dont l’application s’est faite avec une violence invraisemblable. je rappelle à nos mais anti bonapartistes par Pavlov,que cette même troisième république,nous a valu deux guerres mondiales,DEUX guerres mondiales…des fois que ce serait oublié. Napoléon III nous a laissé les grands aménagements de Haussmann,les chemins de fer,une tentative d’industrialisation de la France pour essayer de faire jeu égal avec Albion et la Germanie…entre autres. Alors,si on doit parler de Napoléon III,qu’on en parle objectivement. les images d’Epinal et les opinions prédigérées ne suffisent pas.

          +5

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        • Fritz // 22.11.2018 à 22h13

          Cher christian, lisez ce livre (mais vous l’avez sans doute déjà lu) :
          https://www.grasset.fr/louis-napoleon-le-grand-9782246429517
          Dans son « préambule », Philippe Séguin relève la « hargne », les « excès » et les « invectives outrancières du père Hugo » (pp. 16-17). Les illustrations du cahier central sont pour la plupart des… images d’Épinal : Séguin était le maire de cette ville quand il a écrit cette biographie sympathique et pondérée.

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          • Christian Gedeon // 22.11.2018 à 23h20

            Merci je n y manquerais pas. Et Seguin était un grand.

              +3

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        • caliban // 24.11.2018 à 05h29

          Vous n’avez pas de touche ENTRÉE sur votre clavier ?
          Comment voulez-vous entamer une discussion féconde si vous prenez vos interlocuteurs pour des prompteurs ?!?

          … j’ai cru apercevoir l’expression « les grands aménagements de Haussman », ce qui m’incite à penser que vous n’avez pas bien compris de quoi il s’agissait : mater le peuple, s’en mettre plein les poches et accessoirement détruite le Paris médiéval.

            +0

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          • christian gedeon // 24.11.2018 à 10h42

            Je n’ai pas compris le premier paragraphe…pour le reste,l’accusation d’avoir détruit le paris médiéval revient régulièrement,sans compter le « mater le peuple « . Des poncifs. Haussman a fait de Paris la plus belle ville du monde,sans conteste. Quant au « peuple  » auquel vous faites allusion,il faut croire qu’il n’vait pas été si maté que çà,puisqu’il a mis Paris à feu et à sang au moment de la Commune,et qu’ on a été à deux doigts de voir les Prussiens démolir Paris sans autre forme de procès. mais il semble que ce fait vous échappe complètement,alors qu’il est mis en exergue par bien des auteurs. Paris a bien failli être bombardé sans merci par les Prussiens,et envahi et occupé…Les Versaillais si décriés dans la littérature des révoltés en dentelle,comme Hugo,(que j’admire par ailleurs,mais sutout pour ses poésies) ont été dans un permier temps massacrés sans aucune pitié avec des raffinements de cruauté invraisemblables… çà c’est la vraie histoire des faits. Que vous le vouliez ou non. Et si Paris avait été envahi par les prussiens,le massacre eut été terrible et les destructions,déjà énormes,sans recours. S’il vous plaît,examinez les faits,pas le dogme.

              +2

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            • caliban // 24.11.2018 à 13h00

               » la plus belle ville du monde,sans conteste. »
              > histoire de goût, personnellement j’aurais apprécié avoir les petites ruelles tout autour de Notre Dame et ses maisons à colombage plutôt que ces grandes artères artificielles. Lyon est une très belle ville, sans doute plus belle de ce point de vue.
              > par ailleurs, le Sacré Coeur construit pour commémorer le massacre des communards ne me semble pas très esthétique, un peu « kitch »

              « Quant au “peuple ” auquel vous faites allusion,il faut croire qu’il n’vait pas été si maté que çà, »
              • les grandes voies creusées dans Paris étaient conçues pour les promoteurs immobiliers et pour pouvoir tirer au canon sur la foule, pas pour le tourisme inexistant à l’époque
              • Après 3 Révolutions en moins de 100 ans, le Pouvoir en place souhaite traiter définitivement le problème posé par la plèbe parisienne. Comme aujourd’hui (canon à eau) c’est plus pratique pour disperser les contestations et déloger les barricades
              > lisez réellement ce qui se disait à l’époque

               » çà c’est la vraie histoire des faits. »
              > dans toute guerre / tous combats il y a des massacres
              > et de la propagande. Celles des anti-communards était caricaturale, et vous semblez y souscrire aveuglément en prétendant rapporter des faits
              > attention au révisionnisme, ou alors citez vos sources svp (https://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_sanglante)

              … et s’agissant de ma première remarque, il vous est demandé poliment de passer à la ligne de temps en temps (simple respect des vos lecteurs) 🙂

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            • Rémi // 25.11.2018 à 00h46

              [modéré]
              Vous avez bien raison Gedeon de rappeler que Napoléon III n’est pas un dictateur sanguinaire dont le règne se résume à un coup d’état et à une défaite militaire (ce qui est d’ailleurs le cas pour Napoléon 1er au passage !)
              Il à été à l’origine de réforme sociales bien plus importantes que ce que les socialistes on fait ces 30 dernières années.
              Bref, je vais répondre au mote de caliban ci-dessous (étrangement je n’ai pas de bouton répondre).

              « personnellement j’aurais apprécié avoir les petites ruelles tout autour de Notre Dame et ses maisons à colombage plutôt que ces grandes artères artificielles. »

              Alors je me gausse, car, au XIXeme, les petites rues sympathiques dont vous parlez avec méconnaissance étaient insalubres, puantes et vecteurs de maladies comme le choléra et la peste. Ces ruelles étaient certainement très chères à Hugo et autre poètes, mais ceux-ci n’y vivaient pas, la Place Des Vosges et l’Avenue Victor Hugo, c’est quand meme mieux, n’est-ce pas ?
              Ceux qui étaient les premieres victimes de ces maladies étaient les pauvres (pas hugo), donc on ne pourra jamais assez remercier Haussmann et Napoléon d’avoir enfin assaini, aéré et restructuré la ville. Il a également planté 100.000 arbres, crée des parcs, un système d’égout moderne encore en utilisation. (Super biographie d’Haussmann, éditions Perrin).
              Au passage, Napoléon à fait construire des appartements pour reloger les ouvriers dans Paris (certains encore présent dans l’actuel 9eme arrdt).
              Le sacré coeurs et la commune de paris n’a rien à voir avec N3.

              «  les grandes voies creusées dans Paris étaient conçues pour les promoteurs immobiliers et pour pouvoir tirer au canon sur la foule, pas pour le tourisme inexistant à l’époque »

              Malheureusement, vous avez trop lu Zola. Notez que la curie continue aujourd’hui de plus belle 150 ans après. Jamais Napoléon III n’a tiré sur la foule. La seule et unique fois (et il l’a regretté toute ca vie) c’était lors du coup d’état mais ce n’était pas un ordre direct, il y a eu 400 morts (rien comparé à la boucherie de Cavaignac de la 2eme république et la commune de la 3eme république).

              « Après 3 Révolutions en moins de 100 ans, le Pouvoir en place souhaite traiter définitivement le problème posé par la plèbe parisienne. »

              Le pouvoir ? Lequel, le consulat, l’empire, la restauration, la monarchie de juillet, la 2eme république, le second empire ? Napoléon III ne s’en ai jamais caché lors de son election, il s’agissait d’en finir avec la période des révolutions et de réconcilier les français pour enfin rentrer dans le XIX siècle car la France économiquement était restée en 1789.

              (c’est assez aéré là ?)

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            • caliban // 25.11.2018 à 13h56

              @Rémi

              Votre plaidoyer pour Badinguet est touchant, mais ce n’est pas mon sujet. Le propos concernait je crois
              • les travaux d’Haussman.
              • l’épisode sanglant de la Commune

              C’est marrant cette tendance à vouloir tordre le cou définitivement à ce que vous prétendez être des idées reçues. Pour Gédéon cela débouche sur l’oeuvre pacificatrice de Thiers et des Versaillais, pour vous sur les bienfaits de la politique du IIIe Empire. … on frise la post-vérité trumpienne 🙂

              Tout ce que vous avancez n’est pas faux, Paris était un bouge (mais était-il nécessaire de tout raser ? pourquoi certaines métropoles ont aujourd’hui encore leur vieux centre ville ?) et Napoléon III a initié une politique « sociale » dans la seconde partie de son règne (mais il faudrait discuter le terme « social »).

              Au final, quel besoin avez-vous de prendre position en faveur de tel ou tel personnage historique ? Le règne de l’opinion est impropre à la discipline historique :
              • il est louable de combattre les idées reçues, notamment celles diffusées par les historiens aux différentes époques (cela s’appelle faire de l’historiographie, indispensable « gymnastique » car l’Histoire change tous les jours.)
              • mais il me semble contreproductif d’émettre des jugements de valeur, qui en disent plus sur celui qui les énonce que sur les faits historiques eux-mêmes

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  • LBSSO // 22.11.2018 à 12h34

    L’ anaphore .
    – hollandienne sur le rôle du Président , le 2 mai 2012 :
    « Moi président de la République»,

    – jupitérienne devant le congrès américain en avril 2018 :
    « Je crois en »,

    – hugolienne qui résonne encore après ce discours sur la misère ,le 9 juillet 1849 :
    « Vous n’avez rien fait ».

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  • Eric83 // 22.11.2018 à 13h54

    Les gouvernements des Etats où la politique néolibérale est de rigueur luttent-ils contre la misère ou la laisse-t-ils délibérément se développer ?

    L’Angleterre, n’est-ce pas le pays dont Macron vantait la politique économique avant et après sa campagne électorale ?

    Nous avons déjà de nombreuses raisons de nous inquiéter de la politique menée par Macron. Après avoir lu l’article ci-dessous sur la misère galopante en Angleterre et les ravages du néolibéralisme, on ne peut que s’en inquiéter encore plus.

    https://www.zerohedge.com/news/2018-11-20/britains-enemy-not-russia-its-own-ruling-class-un-report-confirms

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  • Chouba K // 22.11.2018 à 14h48

    Petite digression; quelqu’un pourrait-il me dire si Victor Hugo et Karl Marx, qui sont parfaitement contemporains, se sont rencontrés, et dans l’affirmative, s’il en reste une trace quelque part ?

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    • Renard // 22.11.2018 à 20h09

      Aucune rencontre entre les deux et Hugo ne connaissait même pas Marx, il faut dire que le socialisme « à l’allemande » ne faisait pas grande recette en France et était toujours tout à fait inconnu au moment de la Commune.

      En revanche Hugo à été bon ami de Pierre Leroux (le créateur du mot « socialisme ») et a intégré certaines idées majeures de celui qui a été proscrit en même temps que lui.

      Hugo à également des mots pas très sympathiques vis à vis de Proudhon et de Blanqui dans ses « Choses vues », si les rapports entre Hugo et les socialistes vous intéressent.

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      • Interimlover // 23.11.2018 à 18h53

        Certaine tradition entend qu’ils se rencontrèrent çà et là, voire échangèrent, à la « Taverne du passage », à Bruxelles…sauf que ça ne colle pas avec leurs années bruxelloises respectives.

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  • christian gedeon // 23.11.2018 à 18h21

    Pour en terminer avec cet article,j’aimerais que les gauchistes de service se penchent sérieusement sur l’histoire de la Commune,quasiment sanctifiée,si j’ose dire. Ceux qu’on appelle avec mépris les Versaillais ont tout fait,et plus que tout,pour éviter l’affrontement…les premières troupes qu’ils ont envoyées étaient numériquement faibles,et quasiment désarmées,dans le but de faire les choses pacifiquement. Elles ont été massacrées,avec parfois,une imagination cruelle qui passe…. l’imagination. Et que dire, des massacres dans Paris,où la soi disant vindicte populaire(très organisée et très bien guidée par les anarchistes fous) ont été atroces.Beaucoup considèrent encore aujourd’hui que la Commune a été une page glorieuse de la « gauche « . Libre à eux. En vérité,elle a été une page sale et épouvantable,où un « peuple  » manipulé s’est livré à une folie de tueries et de destructions qui devaient pour longtemps,justifier la méfiance et la haine…il ne manque pas d’ouvrages sérieux sur la Commune. Lisez les,au lieu de lire des résumés tendancieux…si tant de « Versaillais » n’étaient pas morts au combat,Paris eut été rasé,qu’on se le dise,et par les Prussiens,qui n’attendaient que çà. Le problème avec les les faits,c’est qu’ils sont les faits,et qu’on ne peut les changer.

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    • caliban // 24.11.2018 à 05h34

      pfffiouuu … si on commence à dire merci à Adolphe Thiers pour son oeuvre pacificatrice, on ne sait plus où on doit s’arrêter, hein ? Pétain ? Un autre moustachu peut-être ?

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  • amoursdesamours // 25.11.2018 à 15h24

    Un juste réquisitoire contre l’inaction qui fait encore sens, aujourd’hui. « De 1847 à 1851, on assiste à l'<<extraordinaire métamorphose<< d'un vicomte, pair de France monarchiste, député de Paris élu sur des listes de l'union de la droite, devenant l'homme des Misérables, livrant bataille contre la peine de mort, s'élevant contre le travail des enfants." Victor Hugo un Révolutionnaire suivi de l'Extraordinaire métamorphose par Jean-François Kahn.
    Mais, laissons plutôt parler Victor Hugo "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui brillent… Ceux-là vivent Seigneur ! les autres, je les plains… Car le plus lourd fardeau, c'est d'exister sans vivre."

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