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15.novembre.201815.11.2018 // Les Crises

Comment les Américains décrivaient le mal avant Hitler

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Source : The Atlantic, Gavriel Rosenfeld, 09-10-2018

Les chroniqueurs comparèrent le chef nazi à Napoléon, Philippe de Macédoine et Nabuchodonosor.

9 OCTOBRE 2018

Gavriel Rosenfeld Professeur d’histoire à l’Université de Fairfield

L’Office of Strategic Services (OSS) a demandé à un maquilleur de cloner un portrait du leader allemand après le jour J, le 6 juin 1944, parce qu’ils craignaient qu’il ne puisse fuir l’Allemagne en se déguisant. REUTERS

Adolf Hitler est mort depuis plus de 70 ans, mais il a acquis l’immortalité comme analogie historique. Il suffit de jeter un coup d’œil aux manchettes des nouvelles d’aujourd’hui : De grandes personnalités politiques du monde entier, dont Donald Trump, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, sont régulièrement comparées au dirigeant nazi.

Certains chercheurs et journalistes prétendent que les analogies hitlériennes ont une grande pertinence contemporaine pour donner un sens à l’essor mondial du nationalisme de droite, du populisme autoritaire et du néofascisme. D’autres rejettent ces comparaisons en les qualifiant d’hyperbole exagérée. Les deux parties ont des arguments légitimes. Cependant, étant donné que le climat politique est en pleine mutation, il faudra peut-être un certain temps avant que nous puissions déterminer si les comparaisons sont appropriées ou alarmistes.

En attendant, nous pouvons mieux comprendre l’argument en examinant un engouement antérieur mais étonnamment similaire pour les analogies historiques de l’ère nazie. Tandis que les commentateurs débattent aujourd’hui de la question de savoir si les analogies hitlériennes expliquent la politique moderne, les observateurs de l’époque ont essayé diverses analogies pour expliquer Hitler.

Au cours de la décennie et demie qui s’est écoulée entre la montée au pouvoir des nazis au début des années 1930 et l’effondrement du Troisième Reich en 1945, les journalistes anglo-américains ont mis en avant un cortège de criminels, de fanatiques religieux, de fanatiques, de dictatures, de vainqueurs, de chefs de guerre qui auraient pu selon eux faire la lumière sur la menace des Nazis.

Quelles que soient les figures historiques invoquées, les analogies ont servi plusieurs objectifs didactiques. Les observateurs ont cherché à rendre Hitler compréhensible en le comparant à des exemples familiers ; ils ont cherché à rassurer psychologiquement les gens que les événements qu’ils vivaient n’étaient que de nouvelles versions d’événements plus anciens ; et ils ont montré comment les précédents passés pouvaient fournir des lignes directrices pour les actions actuelles. Plus souvent qu’autrement, les analogies ont fait plus pour dissimuler que pour révéler le radicalisme d’Hitler.

Après la nomination d’Hitler au poste de chancelier le 30 janvier 1933, les journalistes exprimèrent un mélange de prudence et de confiance en invoquant la figure de l’empereur Napoléon III. Le Brooklyn Eagle déclara que, parce que peu de gens avaient pris Louis Napoléon Bonaparte au sérieux avant qu’il ne s’empare du pouvoir dictatorial, il était important de ne pas sous-estimer Hitler et de se rappeler que s’il avait « prêté serment de défendre la Constitution, Napoléon III aussi l’avait fait ». En revanche, le Middletown Times a déclaré à ses lecteurs que « la nation allemande souffre d’une aberration temporaire. Hitler n’est qu’un symptôme,[tout comme] Napoléon III[était]… un symptôme… du progrès fiévreux des Français du Premier Empire à la Troisième République. C’est une maladie physique et mentale qui a des aspects graves mais qui n’est pas nécessairement mortelle. »

Les analogies utilisées pour expliquer la purge violente des SA par Hitler lors de la « Nuit des longs couteaux », en juin 1934, traduisaient également un mélange de prudence et de confiance. Certains observateurs ont souligné la menace en comparant les assassinats au meurtre de huguenots français par des catholiques lors du massacre de la Saint-Barthélemy en 1572. D’autres ont cherché du réconfort dans la Révolution française en faisant valoir que la purge d’Hitler reproduisait « la victoire des Girondins de droite contre les Jacobins révolutionnaires et socialistes ». Comme l’un d’eux l’a avancé avec optimisme : « Napoléon est peut-être encore à venir. »

Les analogies n’étaient pas seulement utilisées pour expliquer les événements, mais aussi pour faire avancer des programmes particuliers. En 1939-1941, par exemple, des journalistes américains ont comparé Hitler à Philippe de Macédoine afin d’encourager l’intervention américaine dans la guerre. Ils ont souligné que lorsque les cités-États d’Athènes, de Sparte et de Thèbes n’ont pas tenu compte de l’avertissement de l’orateur athénien Démosthène de s’unir contre la menace macédonienne, ils se sont inclinés et ont perdu leur liberté.

A cette époque où les Américains invoquaient Philippe de Macédoine, de nombreux observateurs européens estimaient que les analogies historiques ne tenaient plus la route.

En 1939, après l’invasion de la Pologne par les nazis, le Times of London appela Hitler le « Nabuchodonosor des temps modernes », pour constater que « Hitler a largement surpassé son modèle, car Nabuchodonosor n’a emporté que dix mille prisonniers… Hitler a déplacé une multitude beaucoup plus grande ». À mesure que les rapports sur l’Holocauste se multipliaient en 1944-1945, les Américains ont également commencé à penser qu’Hitler avait éclipsé les atrocités des dictateurs précédents. Au sujet de sa visite à Buchenwald, Harold Denny a déclaré dans le New York Times que « Tamerlan a construit sa montagne de crânes… Les horreurs d’Hitler…. éclipsent tous les crimes précédents. »

Finalement, la destruction sans précédent des nazis a conduit les journalistes à abandonner les comparaisons historiques au profit des mythes. Certains ont invoqué des légendes nordiques, s’inspirant de l’opéra de Richard Wagner, The Twilight of the Gods [le Crépuscule des Dieux, NdT] , pour comparer Hitler aux figures de Loki et Wotan, qui ont fait pleuvoir la destruction sur le Walhalla. D’autres se sont tournés vers la mythologie grecque et ont comparé Hitler aux figures d’Icare et de Sisyphe. À la fin de la guerre, Hitler était carrément assimilé au archétype du méchant de la culture occidentale, le diable lui-même. Qu’on le compare à Satan, Lucifer, Belzébuth ou à l’antéchrist, Hitler était largement considéré comme ce que le Times of London appelait « l’incarnation du mal absolu ».

Les observateurs ont même projeté le nom d’Hitler dans le passé pour décrire les méchants historiques antérieurs. Hannibal, par exemple, était appelé un « Hitler antique », Napoléon Bonaparte était décrit comme « l’Hitler du XVIIIe siècle » et Ivan le Terrible était qualifié d’« Hitler de la Russie ». Hitler a également été transformé d’un nom propre en verbe, avec d’innombrables commentateurs se référant à l’acte de « Hitleriser » les institutions politiques en Allemagne, en Autriche, et même aux États-Unis. Ces stratégies rhétoriques ont aidé à fabriquer avec la chair et le sang Adolf Hitler le signifiant alarmant « Hitler ».

Hitler est ainsi devenu une analogie historique hégémonique. Il a tellement bien rejoint les rangs des anciens symboles historiques du mal qu’il a réussi à les rendre inutilisables. En effet, peut-être parce que les observateurs occidentaux ont commencé à être convaincus que les analogies en temps de guerre avaient sous-estimé le radicalisme du dictateur nazi, ils ont commencé à utiliser Hitler comme référence pour évaluer toutes les nouvelles menaces. Cette tendance est caricaturée par la loi de Godwin : l’idée selon laquelle plus un débat sur Internet s’éternise, plus les participants sont susceptibles d’invoquer Hitler.

L’état d’alerte permanente dans la société occidentale a eu un coût. Les craintes d’un « nouvel Hitler » ont suscité des interventions étrangères malavisées dans le but d’éviter un autre « Munich », c’est-à-dire d’éviter d’être victime de la croyance naïve que les concessions peuvent apaiser les dictateurs. Et quand le pire ne s’est pas produit, ceux qui ont invoqué Hitler ont été accusés de crier au loup. Les comparaisons hitlériennes ont donc perdu de leur crédibilité dans certains milieux et ont provoqué une usure sur le sujet d’Hitler.

Notre moment présent est délicat : Certains analystes se sentent plus justifiés que jamais d’invoquer Hitler, mais beaucoup se sentent un peu insensibles à la comparaison. La solution, me semble-t-il, n’est pas d’interdire les comparaisons avec les nazis – comme si cela était possible – mais de reconnaître que les analogies ont toujours été une affaire tendancieuse, et que seul l’avenir peut dire lesquelles étaient valables. Les journalistes devraient faire preuve d’un peu plus d’humilité, d’un peu plus de circonspection et, peut-être, d’un peu plus de créativité.

Avant 1945, le réservoir analogique était plus abondamment approvisionné. Même dans les journaux locaux les plus obscurs, il y avait des références constantes à un éventail extrêmement varié de personnages historiques allant de l’ère classique au XXe siècle : Pharaon Thoutmosis III, Alexandre le Grand, le roi Hérode, l’empereur Caligula, Attila le Hun, Richard III, Henry VIII, Guy Fawkes, Maximilien Robespierre, Georges Boulanger et Benito Mussolini.

Si les auteurs restaurent la diversité comparative, ils n’empêcheront peut-être pas un « nouvel Hitler » – la diversité n’a pas empêché l’Hitler original non plus – mais ils pourraient mieux retenir l’attention de leur public et le diriger vers des épisodes historiques plus pertinents. Un dictateur autrichien est-il vraiment la meilleure référence pour Trump, ou les commentateurs devraient-ils se rapprocher des démagogues américains comme Huey Long et George Wallace ?

Nous ne devrions jamais oublier Hitler. Mais nous ne devons pas non plus lui permettre de monopoliser notre perspective sur la façon dont le passé peut éclairer le présent.

Source : The Atlantic, Gavriel Rosenfeld, 09-10-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Koui // 15.11.2018 à 08h13

Personnellement, je cesse immédiatement de prendre au sérieux tout auteur qui invoque Hitler pour expliquer un événement moderne. C’est un personnage qui a perdu toutes ses caractéristiques humaines et historiques pour devenir un simple avatar du Diable. De toute façon, les analogies historiques mythifiées ne peuvent pas remplacer un discours fondé sur la logique et les faits. Generallement, la référence a Hitler sert a arrêter la partie raisonnante du cerveau du lecteur et a activer son circuit émotionnel.

44 réactions et commentaires

  • villegagnons // 15.11.2018 à 08h08

    Il ne faut pas négliger le romantisme. Le romantisme a recherché des figures tutélaires de l’art comme moteur de l’histoire comme Léonard de Vinci pour l’esthétique (ou le Christ de Hegel pour le savoir). Mais Léonard de Vinci n’était pas encore un génie car l’ensemble de ses projets a échoué. Il lui manquait la dimension politique pour advenir, ce que Hitler a bien compris. Pour incarner le génie romantique, il convient d’accéder au pouvoir. Avec le pouvoir, on rencontre la figure de l’architecte qui est certes le génie le moins génial, mais qui est la synthèse de l’art et du pouvoir qui pourrait faire découvrir la voie du génie. Après avoir voulu devenir artiste, Hitler voudra devenir architecte, avant d’accéder au pouvoir. Hitler incarne donc la recherche esthétique de l’Allemagne.
    Il n’est donc pas surprenant que les nazis considèrent encore Hitler comme un génie, ils ne sont pas sortis du romantisme niais, pas plus qu’une bonne partie de l’élite américaine qui considère encore Léonard de Vinci comme un génie. Si la bêtise ne tue pas, l’esthétique elle le peut.

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    • Pierre C // 15.11.2018 à 18h04

      Au risque de passer pour un idiot … Pouvez-vous m’expliquer pourquoi Leonard de Vinci n’était pas un génie ?

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      • villegagnons // 16.11.2018 à 06h49

        Voyez ce que dit TRUMP, il définit le génie de la manière suivante :
        « «En fait, dans ma vie, mes deux plus grands atouts ont été l’équilibre mental et le fait d’être, genre, vraiment intelligent», a écrit le président des Etats-Unis sur Twitter. «D’homme d’affaires TRÈS efficace, je suis passé à vedette de la TV au top (…) et à président des Etats-Unis (du premier coup). Je pense que cela mérite le qualificatif, pas d’intelligent, mais de génie (…) et un génie très équilibré.»
        Le génie serait polymathe… Mais la polymathie entraine une conséquence politique, l’autocratie. Car un homme qui sait tout et qui sait tout faire n’a plus besoin d’autres ‘ministeria’, le modèle pousse hors des cadres de la démocratie.

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  • Sandrine // 15.11.2018 à 08h11

    Hitler, c’est comme le diable dans les mythes gnostiques : le complice du (mauvais) dieu : il permet d’expliquer et de masquer les erreurs et les horreurs du démiurge de notre monde contemporain…

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  • Koui // 15.11.2018 à 08h13

    Personnellement, je cesse immédiatement de prendre au sérieux tout auteur qui invoque Hitler pour expliquer un événement moderne. C’est un personnage qui a perdu toutes ses caractéristiques humaines et historiques pour devenir un simple avatar du Diable. De toute façon, les analogies historiques mythifiées ne peuvent pas remplacer un discours fondé sur la logique et les faits. Generallement, la référence a Hitler sert a arrêter la partie raisonnante du cerveau du lecteur et a activer son circuit émotionnel.

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    • Fritz // 15.11.2018 à 08h36

      « Hitler ou l’alibi », écrivait Denis de Rougemont dans son livre « la Part du Diable », dès 1942.

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      • tepavac // 16.11.2018 à 14h19

        J’avoue être perplexe par le titre du billet;
        « Comment les Américains décrivaient le mal avant Hitler »

        Le nazisme ou l’hitlerisme n’a jamais été un quelconque « mal » pour l’Amérique.
        Je tien à rappeler que depuis la fin de la seconde guerre mondiale, les USA n’ont jamais signé de convention pour condamner le nazisme.
        Le 15 novembre, la 3e commission de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a adopté une résolution pour lutter contre la glorification du nazisme. 130 pays représentés aux Nations unies ont voté en faveur de la motion, 51 délégués se sont abstenus, alors que 2 représentants — ceux des États-Unis et de l’Ukraine — ont voté contre….

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    • Le Minotaure // 15.11.2018 à 19h10

      Vous avez raison et pourtant je pense que la connaissance du nazisme, et plus généralement la période politique de 1918-1945, reste essentielle pour comprendre notre monde.

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      • Alfred // 16.11.2018 à 12h53

        Vous avez raison aussi mais j’étendrai la période et la ferait commencer au XIX voire au XVIII siècle. L’émergence d’un pays continent protégé par deux océans d’une part et l’unification de la mosaique allemande consécutive aux invasions napoléoniennes d’autre part ont formaté le monde pour quelques siècles exactement à l’image de ce qu’à fait l’empire romain (une trace indélébile).

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  • Pierre Kiroul // 15.11.2018 à 08h44

    Le sujet a été condensé dans une loi : La loi Godwin.
    Wikipédia : « Cette « loi » s’appuie sur l’hypothèse selon laquelle une discussion qui dure peut amener à remplacer des arguments par des analogies extrêmes. L’exemple le plus courant consiste à comparer le thème de la discussion avec une opinion nazie ou à traiter son interlocuteur de nazi. En l’absence de précision de Mike Godwin sur les extensions possibles, on hésite à parler de point Godwin pour une comparaison avec tout régime dictatorial autre que le nazisme.

    Si le sujet de la discussion était très éloigné d’un quelconque débat idéologique, une comparaison de ce genre est considérée comme un signe d’échec de la discussion. On estime alors qu’il est temps de clore le débat, dont il ne sortira plus rien de pertinent : on dit que l’on a atteint le « point Godwin » de la discussion.

    Parfois, ce sera le cas à la suite de l’intervention d’un troll, notamment sous la forme d’un sophisme. Un message de troll ou une suite de tels messages menant à une vérification de la loi de Godwin sont des exemples de thought-terminating cliché.

    Les francophones jouent souvent sur deux sens du mot « point » qui peut désigner :

    soit le moment de la discussion auquel le dérapage survient ; dans ce sens du terme, on atteint le point Godwin ;
    soit le point en tant que récompense ou mauvais point attribué au participant qui aura permis de vérifier la loi de Godwin en venant mêler Adolf Hitler, le nazisme ou toute idéologie extrémiste à une discussion dont ce n’est pas le sujet ; dans ce sens du terme, on marque ou gagne un point Godwin. »

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    • Le Minotaure // 15.11.2018 à 19h12

      Le problème du point Godwin, c’est qu’il est utilisé à toutes les sauces. J’en ai vu certains le brandir récemment quand il était question de Pétain.

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      • xc // 16.11.2018 à 18h05

        Il suffit souvent de pas grand-chose pour que quelqu’un « hurle » au « point Godwin ». J’en viens à penser que certains voudraient qu’on fasse comme s’il ne s’était rien passé de notable au cours, en gros, du 2ème quart du XXème siècle.

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  • Maxhno // 15.11.2018 à 08h54

    Pour les activistes contemporains du Darwinisme social, il est toujours bon de rappeler que les tyrans viennent toujours du peuple et comme en économie il s’agit la de socialiser les pertes pour mieux capitaliser les bénéfices.
    Depuis Gustave Le bon est sa théorie fumante, le citoyen lambda est forcement corrompu par une confinement excessif c’est facile surtout quand aucune autre analyse comparative est disponible, au centre national de la recherche scientifique les chercheurs n’ont toujours pas le droit d’étudier nos amis les riches…c’est dommage ils sont marrant a la télé.
    Allez Hitler ça fait un peu vieillot et puis avec le néo-libéralisme c’est l’heure de la stigmatisation chirurgicale, le capital globaliser a fini par imposer sa seul et unique vertu  » la lutte des classes », notre nouvel Hitler s’appelle Dioxyde de Carbone et c’est a cause de lui qu’il va falloir faire dorénavant pénitence.
    Les mesures ridicules de nos amis inféodés démontrent bien l’incompétence totale de nos politiques sur le plan pratique tout en laissant entrevoir la redoutable efficacité du capital qui a réussi a mettre en place un racket institutionnel.
    Un reportage Suisse sur les effets contraires de ces belles théories merdiques
    https://www.youtube.com/watch?v=HOWWWg3wx7o

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    • Chris // 15.11.2018 à 13h49

      Me revient en mémoire, une déclaration américaine des années 90, disant que l’Afrique « devait » prendre sa part de pollution, en y installant massivement des industries polluantes.
      Très bon documentaire qui reflète très bien les enjeux et… jeux.

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      • jp // 16.11.2018 à 05h19

        « Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico […] Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays les moins avancés […] et se préoccuper davantage d’un facteur aggravant les risques d’un cancer de la prostate dans un pays où les gens vivent assez vieux pour avoir cette maladie, que dans un autre pays où deux cents enfants sur mille meurent avant d’avoir l’âge de cinq ans. […] Le calcul du coût d’une pollution dangereuse pour la santé dépend des profits absorbés par l’accroissement de la morbidité et de la mortalité. De ce point de vue, une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où ce coût est le plus faible, autrement dit où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable » Lawrence Summers

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        • Alfred // 16.11.2018 à 12h58

          Whaouh! Merci pour votre recherche. Au passage (https://fr.wikipedia.org/wiki/Lawrence_Summers) ce type est l’illustration parfaite de ceux qui nous gouvernent. Issu d’un petit milieu, hyperprivilégié avec un petit talent qui lui permet de se croire méritant (prof à Harvard à 28 ans), certain de sa supériorité avec un impact disproportionné sur la vie de millions de personnes. Bref un fou dangereux.

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  • BOURDEAUX // 15.11.2018 à 09h45

    Il y a une faute fâcheuse dans le sous-titre de la photo :  » parce qu’ils craignaient qu’il NE puisse fuir l’Allemagne en se déguisant. » signifie que les américains voulaient qu’Hitler puissent s’échapper. Pour dire le contraire, il faudrait écrire : « parce qu’ils craignaient qu’il puisse fuir l’Allemagne en se déguisant ».

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    • Kami74 // 15.11.2018 à 11h21
      • BOURDEAUX // 15.11.2018 à 13h41

        oups…Exact, désolé, je sors.

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      • Thomas Savary // 15.11.2018 à 17h45

        Correct, mais absurde. Je déteste le « ne » explétif, insulte à la raison. Pas étonnant qu’avec un système de négation aussi absurde et schizophrénique que celui du français et sa série de mots pouvant signifier une chose et son contraire (jamais, rien, personne, plus…), les francophones aient du mal avec celui de l’anglais, pourtant parfaitement logique, lui.
        A-t-on jamais rien vu d’aussi absurde, une négation qui ne nie rien ? Ah ! que j’aimerais voir ce maudit « ne » explétif disparaître ! Il n’en prend hélas pas le chemin, car le voilà en passe de s’imposer avec « sans » : « sans qu’il ne le sache », misère !

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        • BOURDEAUX // 15.11.2018 à 22h38

          C’est en effet la logique qui m’a poussé à cette cuistrerie ! Mais je m’incline devant l’académie…:)

            +2

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        • xc // 16.11.2018 à 18h12

          Le « ne » explétif est inutile, mais il fait plus élégant. Du moins en général (avec le « sans », effectivement…).

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    • relc // 15.11.2018 à 11h40

      BOURDEAUX // 15.11.2018 à 09h45 :
      « Il y a une faute fâcheuse dans le sous-titre de la photo : ” parce qu’ils craignaient qu’il NE puisse fuir l’Allemagne en se déguisant.” signifie que les américains voulaient qu’Hitler puissent s’échapper. Pour dire le contraire, il faudrait écrire : “parce qu’ils craignaient qu’il puisse fuir l’Allemagne en se déguisant”. »

      Ruine de la connaissance du français et de la capacité à comprendre ce qu’on lit.

      Le NE ici présent est le NE _explétif_, qui apparaît, entre autres situations, sans aucun sens négatif, « quand la subordonnée dépend d’une principale contenant un verbe ou une locution exprimant la crainte et que cette principale n’est pas négative », comme dans « Je crains qu’il ne soit trop tard. » qui est une façon châtiée de dire « Je crains qu’il soit trop tard. »

      Notez la différence avec la phrase ” parce qu’ils craignaient qu’il NE puisse PAS fuir l’Allemagne en se déguisant.”

        +5

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  • Sandrine // 15.11.2018 à 10h22

    Donc finalement on se serait trompé… le diable ce ne serait pas Hitler mais les Allemands ?

      +10

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    • François // 15.11.2018 à 16h34

      C’est possible, un grand-père brestois raconta dans un journal local l’entrée des Allemands dans sa ville. Il était enfant quand ceux-ci arrivèrent, et là comme ailleurs il tentèrent d’amadouer la population. Un motocycliste le vit sur le bord de la route et tenta de lui offrir des bonbons. Effrayé, il s’enfuit en pleurant car sa grand-mère lui avait raconté que les Prussiens dévoraient les enfants.
      Depuis le Prussien cannibale a laissé place à un croque-mitaine autrichien !

        +3

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      • Philou // 15.11.2018 à 19h55

        Et encore aucun pour vous ? …curieux…

          +4

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        • Sandrine // 15.11.2018 à 20h34

          La vérité, la justesse, la justice ne sont pas une affaire d’audimat.

            +1

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  • petitjean // 15.11.2018 à 10h59

    Hitler était un « monstre » , comme Lénine, comme Staline, comme Mao, comme Pol Pot, comme Castro, etc
    tous ces individus ont des millions de morts sur la conscience
    Le National Socialisme a été jugé cent fois, mais les dizaines de millions de morts du communisme attendent toujours que justice leur soit rendue !!!………………..

      +7

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    • Sandrine // 15.11.2018 à 11h17

      Même chose pour l’impérialisme, les diverses religions monothéistes, la techno-science acoquinée avec le capitalisme (pollution, nucléaire etc)….

        +19

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    • –gilles– // 15.11.2018 à 12h04

      Castro aurait selon vous des millions de morts sur la conscience, mais connaissez-vous la population totale de l’île ?

        +27

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      • Dominique65 // 16.11.2018 à 15h54

        A vrai dire, le nombre de morts de la révolution cubaine se compte en centaines.

          +1

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    • ellilou // 15.11.2018 à 17h22

      Mettre Hitler et Castro sur le même plan, Castro aurait des millions de morts sur sa conscience? Et cette antienne du communisme et ses dizaines (pourquoi s’arrêter à dizaine?) de millions de morts…

        +8

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    • Le Minotaure // 15.11.2018 à 19h14

      Lénine et Castro des millions de morts sur la conscience ?

        +10

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    • clauzip12 // 18.11.2018 à 17h18

      que pensez vous?qe pensez je la guerre de 14/18 est une action pour l’humanit,que les chefs d’etat qui ont présidé à cette guerre étaient des humanistes comme les industriels qui en ont bénéficié.
      quand on ne s’est pas instruit des conditions sociétaires qui précédaient l’ecatombe on a le devoir de se taire.
      cela évite de dédouaner de terribles individus sous couvert de paix et démocratie.
      ce dernier mot est le cache des pires exactions !

        +1

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  • Georges // 15.11.2018 à 12h35

    « Castro qui aurait des millions de morts sur la conscience » !!! Gag.
    ——————–
    Le fait de dire « Hitler » en tant que symbole et succédané d’explication permet d’éviter le discours sur le comment les masses l’ont soutenu et pourquoi et comment elles ont pu continuer à le faire, s’il y a eu des gens (il y en a eu, mais je veux dire par là, des gens dont on pourrait retracer le parcours) qui ont pris pleinement conscience qu’ils s’étaient fourvoyées et quelles attitudes ils ont prises etc…. Bref des choses qui ont très certainement été étudiées mais qui n’apparaissent pas dans cette présentation qui veut seulement permettre de faire sonner une alarme de vigilance lorsqu’on entend une référence par analogie au nazisme et à Hitler.

    D’aller réfléchir sur le comment et le pourquoi de l’avènement d’Hitler pourrait permettre de faire quelques analogies, puisque le texte est basé sur l’utilisation d’analogies, avec la situation actuelle où les gens s’engouffrent (pas sur le site les crises sauf pour certaines interventions) sur des conclusions à l’emporte-pièce, les allemands, les russes, Castro etc…
    Ces explications à l’emporte-pièce resserrent le sentiment d’appartenance à un camp qui annihile la vigilance et permet au pouvoir d’avoir une dérive bien plus grande, ça semble un préalable nécessaire pour partir à la guerre.

    Tout en gardant à l’esprit que ce n’est jamais pareil, le fait de réfléchir sur le passé permet d’avoir de meilleures idées sur le présent, sans pour autant « donner une solution » pour le présent, en faisant bien attention de ne pas tomber dans les analogies systématiques et stériles qui sont là pour occulter une analyse permettant de prendre une position plus solide.

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    • jdautz // 15.11.2018 à 15h45

      Disons que l’histoire ne se répète pas, elle bégaye.

        +1

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      • ellilou // 15.11.2018 à 17h25

        Comme le disait ce bon vieux Karl 😉

          +1

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  • Serge Meyer // 15.11.2018 à 17h30

    Quelle imagination débordante n’ont ils pas ces journalistes!!
    Pour ne pas parler de choses qui fâchent… Au point d’oublier que le commerce, les rentrées de plus-value avec le 3ème Reich ont été extrêmement florissantes avec les États-Unis (GM,ITT…..), ne pas oublier que c’est Hitler qui a déclaré la guerre aux USA,que sans l’aide des grandes firmes étasuniennes il n’aurait jamais pu déclencher l’opération « Barbarossa » contre l’URSS..( 98% des huiles nécessaires aux fonctionnement des moteurs d’avions,de chars et de camions provenait des USA….et j’oublie d’autres peccadilles(!!)
    (sources entre autre « Le mythe de la bonne guerre » de Jacques Pauwels,historien belgo-canadien.)
    https://www.youtube.com/watch?v=Gm2_pRxCAZs

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  • chr bernard // 15.11.2018 à 17h42

    … correct inutilement lourd et inesthétique ..
    (comme cette manie actuelle d’écrire « ce qu’il s’est passé » au lieu de « ce qui s’est passé »..)

      +4

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  • Ozman // 15.11.2018 à 18h00

    Hitler sans ses bras droits et bras gauches nombreux n’était rien.
    Il est resté comme le plus grand criminel, à cause des méfaits exécutés par les membres d’une énorme secte dont il était le gourou. On se moque un peu des comparaison avec Napoléon qui ne valent pas raison.
    Si les rois anglais et russe n’avaient pas attaquer la France elle n’aurait pas eu à se défendre. Et si Napoléon avait pu rester le leader en Europe, aucune des guerre suivantes ne seraient arrivées.
    Hitler n’aurait rien été si il n’avait pas eu le soutient des bourgeois allemands et des riches et des banques de part le monde.
    Cela vous fait pensé à d’autres politiques, en France, qui sont arrivés au pouvoir grâce aux banques, aux plus riches (qu’il remercie), et à la presse.
    Les derniers présidents français, dont surtout Macron, ont tous été élus sur les mêmes bases que Hitler en Allemagne : grâce aux riches, aux bourgeois, aux industriels de l’armement qui contrôlent la presse magasin et peoples.
    Les américains dans les années ’30, dont une grande partie de la population était allemande, ont soutenu financièrement, comme les anglais, Hitler dans son ascension au pouvoir car il était, selon eux, le rempart contre les bolcheviques en Europe. La France était considéré par ses incultes américains et anglais comme déjà communiste, et bon à affaiblire, après le Front Populaire.
    D’ailleurs les américains étaient en très grande partie pro-nazi et pro-fasciste (grande population d’origine allemande et italienne) même durant la guerre espérant que les nazis éradiqueraient la gauche en Europe, avec pour point final l’URSS. Mais les choses ne se sont pas passé comme cela. La Russie a fait face et renversé la bataille. C’est à ce moment que les américain ont pris peur, et sont entrée dans la guerre pour ne pas voir cette fois l’Europe tomber au mains des Soviétiques.

      +16

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    • Ozman // 16.11.2018 à 12h26

      Je rajoute à ma réflexion précédente.
      Aux Etats-Unis, l’homme de l’année Time Magazine, 1931 était Pierre Laval (socialiste français) et l’homme de l’année 1938 était Adolf Hitler.
      En 1936, les nations ont trouvés très bien d’organiser les Jeux Olympique d’été 1936 à Berlin et les Jeux Olympique d’hiver de la même année toujours dans le Reich Allemand à Garmisch-Parkenkirchen.
      En 1936, le Reich Allemand était déjà une grande nation fasciste qui préparait la guerre, 18 ans après leur reddition de 1918 qui disait que l’Allemagne n’avait plus de droit de s’armer.

        +4

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  • Myrkur34 // 16.11.2018 à 07h59

    Tous ces commentaires sont intéressants mais finalement vu la taille de la Terre dans l’espace et son age, bof….(3ième illustration)

    https://www.cieletespace.fr/actualites/4-aout-1972-une-tempete-solaire-fait-exploser-des-mines-au-vietnam

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  • Pierre D // 16.11.2018 à 10h08

    Ça c’était le mal pendant Hitler.

    Le mal avant Hitler c’était ça: https://www.histoire-image.org/sites/default/sum01_barriere_001f.jpg.

    Après Hitler c’est « nouvel Hitler » ou « assassin de son peuple ».

    … ou ça: https://i.dailymail.co.uk/i/pix/2014/12/03/23B2050600000578-2858807-Posters_across_the_city_of_Lviv_compare_Putin_s_annexation_of_th-a-2_1417623537779.jpg

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  • Renaud // 17.11.2018 à 01h48

    Voici encore mieux vu le mal avant Hitler. — 6 ans avant la révolution bolchévique —, la haute finance se mondialisant acclamant Karl Marx à Wall-Street.
    Ces deux liens comportent la même – caricature – avec le lien en anglais la caricature est plus grande.
    Elle vaut tous les articles historiques.

    http://www.reformation.org/wall-st-cartoon.html

    http://www.wildboar.net/multilingual/easterneuropean/russian/literature/articles/whofinanced/whofinancedleninandtrotsky.html

      +2

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