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23.mars.202323.3.2023 // Les Crises

20 ans après : Le sinistre rôle de Joe Biden dans le déclenchement de la guerre d’Irak

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Aujourd’hui, nous vous proposons en exclusivité la version traduite et sous-titrée du remarquable documentaire de Mark Weisbrot sur le rôle de premier plan joué par l’actuel président américain Joe Biden dans le déclenchement de la Guerre en Irak en 2003.

Une collection exceptionnelle d’archives et de témoignages pour (re)découvrir la responsabilité écrasante de Biden dans l’une des plus grandes mascarades politiques (et l’un des plus grands drames humain) de notre histoire moderne.

Source originale : WORTH THE PRICE? Joe Biden and the Launch of the Iraq War – par Mark WeisbrotThe Real News Network

La transcription complète du documentaire :

Source : The Real News Network, Youtube, 21-02-2020

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

A l’heure où je vous parle, les forces de la coalition américaine en sont au stade initial des opérations militaires pour désarmer l’Irak, pour libérer son peuple et pour sauver le monde d’un grand danger.

Le coût de la guerre en Irak a été énorme. Plus de 4 500 soldats américains, ainsi que des milliers de contractuels militaires ont été tués. Des dizaines de milliers de soldats américains ont été blessés. Des centaines de milliers d’Irakiens… et selon certaines estimations, plus d’un million de personnes ont été tuées. Et la guerre a créé une instabilité massive, y compris d’autres guerres, et un terrorisme dans tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Remarquons qu’à la course à la présidence de 2020. Il n’y a qu’un seul candidat à l’investiture du parti démocrate qui ait joué un rôle de premier plan dans la réalisation de la guerre en Irak.

« À mon avis, le président Bush a raison de s’inquiéter de la course acharnée aux armes de destruction massive de Saddam Hussein . Dans l’éventualité où il pourrait les utiliser ou les partager avec des terroristes. D’autres régimes hostiles aux États-Unis et à nos alliés possèdent déjà des armes de destruction massive ou cherchent à en acquérir. »

C’est ce que disait Joe Biden en 2002 en tant que président de la commission sénatoriale des relations étrangères des États-Unis. Deux mois plus tard, alors que le Sénat débattait de l’opportunité de donner au président George W Bush le pouvoir de déclencher une guerre avec l’Irak, Biden a plaidé avec force en faveur de l’octroi de cette autorisation :

JB : « L’objectif est de contraindre l’Irak à détruire ses armes de destruction massive illégales, son programme de développement et de production de missiles, et d’autres armes de ce type.

Saddam est dangereux. Le monde serait meilleur sans lui. Mais la raison pour laquelle il représente un danger croissant pour les États-Unis et leurs alliés est qu’il possède des armes chimiques et biologiques, et qu’il cherche à se doter d’armes nucléaires. Et contrairement à mon collègue de Virginie occidentale et du Maryland, je ne pense pas qu’il s’agisse d’une course à la guerre, mais plutôt d’une marche vers la paix et la sécurité. Je crois que le fait de ne pas soutenir massivement cette résolution est susceptible d’augmenter l’éventualité d’une guerre. »

Joe Biden a fait bien plus que voter pour la guerre. Il était le président de la puissante commission sénatoriale des relations étrangères et il a vraiment utilisé son contrôle sur cette commission pour s’assurer qu’une majorité du Sénat américain voterait pour autoriser la guerre. Et c’est un point très important. On peut se demander si l’autorisation de déclencher la guerre aurait même pu passer au Congrès, sans tout ce que Biden a fait pour la faire approuver.

Il a donc vraiment joué un rôle majeur pour nous pousser à la guerre en Irak, cette terrible guerre, et cela a été une responsabilité bien plus grande. Il porte bien plus de responsabilité que beaucoup d’autres sénateurs qui ont simplement voté pour. Bien sûr, la déclaration sur les armes chimiques, biologiques et nucléaires était fausse, et de nombreux experts l’avaient déjà compris au moment des auditions du Sénat, mais Biden n’a pas permis à ces experts de témoigner. C’est vraiment significatif.

En tant que président de la commission des relations étrangères, Biden a pu contrôler le débat du Sénat sur la guerre, et donc une grande partie des informations que la plupart des sénateurs ont reçues et que les principaux médias ont rapportées étaient vraiment déformées.

Il y avait des Démocrates au Sénat qui voulaient limiter la capacité de Bush à déclencher une guerre en Irak. Par exemple, s’il n’y avait pas de menace imminente pour les États-Unis et si les Nations Unies n’autorisaient pas la guerre, le président Bush devrait donc revenir au Congrès pour une autre résolution. Mais Biden a mis un terme à tout cela.

JB : « La raison pour laquelle je m’oppose à l’amendement de mon ami du Michigan est que le postulat de base sur lequel j’ai commencé est conforme à celui de mon ami du Connecticut, à savoir que la menace n’a pas besoin d’être imminente pour que nous agissions. C’est un pouvoir que nous sommes sur le point de déléguer au président. »

Le fait qu’il ait adopté une position si résolument pro-guerre, qu’il ait utilisé ce rôle pour limiter le débat comme il l’a fait, a joué un rôle majeur dans l’obtention de… suffisamment de défections de la majorité démocrate pour s’associer au soutien quasi unanime des Républicains afin de faire passer la résolution de guerre. Par conséquent, je ne pense pas qu’il serait injuste de dire que Biden a joué un rôle plus important que probablement n’importe qui au Congrès, en rendant possible la guerre en Irak.

L’idée que l’Irak, qui s’était débarrassé de ses armes non conventionnelles et de ses programmes et systèmes d’armement, et qui était soumis aux sanctions les plus sévères qu’une nation ait jamais connues, constituait en quelque sorte une menace pour les États-Unis à l’autre bout de la monde, est totalement absurde. Je veux dire, totalement ridicule. Je veux préciser que le fait qu’une personne éduquée comme Joe Biden, avec une telle expérience en politique étrangère, puisse croire que… Cela défie vraiment l’imagination.

Mais les témoignages ont surtout renforcé les arguments en faveur de la guerre.

La question qui se pose à nous est de savoir si les États-Unis doivent se séparer de Hussein. Et ma réponse est clairement oui.

Ma suggestion, comme je l’ai déjà dit, n’est pas un changement de régime, car la politique américaine déclarée serait la bonne façon de traiter ce problème.

À mon avis, les inspections des armes ne sont pas la réponse au vrai problème, qui est le régime.

Et le peuple veut un changement de régime. Aidons-les à faire ce changement et à libérer l’Irak de cet oppresseur.

L’Irak dispose de suffisamment d’uranium de qualité militaire pour fabriquer trois armes nucléaires d’ici 2005. Il est trop difficile de voir comment une quelconque mesure, à moins d’un changement de régime, sera efficace.

Un Saddam doté de l’arme nucléaire, au cours de cette décennie, est un risque que nous ne pouvons pas choisir d’ignorer.

Il est essentiel de reconnaître que l’affirmation des représentants de Saddam, selon laquelle l’Irak ne possède pas d’armes de destruction massive, est fausse.

Nous savons que la présence même de l’Irak permet aux membres d’Al-Qaïda connus de vivre et de se déplacer librement en Irak.

On me dit que c’est le cas, que les groupes d’Al-Qaïda sont les bienvenus et qu’ils sont soutenus. Leurs familles sont soutenues.

Je dois vous dire que les Irakiens veulent désespérément être libérés de Saddam Hussein, et ils savent aussi que le seul pays qui peut les aider dans ce sens est les États-Unis. Et ils sont prêts à accueillir les États-Unis en libérateurs.

Le sénateur Lincoln Chafee de Rhode Island s’est opposé à ce que les témoignages soient accumulés, mais Biden lui a coupé la parole.

… Et je pense qu’il aurait été bon d’avoir cet éclairage de ce groupe d’experts, que, pour un meilleur équilibre, je pense que nous avons de ce groupe une perspective de menace est très réelle, très immédiate, et je vous demanderais peut-être de commenter certains des propos de ces hauts responsables militaires, y compris, selon l’article, les membres des chefs d’état-major des armées, et leurs …

Sénateur, juste un instant, je m’excuse mais…

Excusez-moi

Le sénateur de Floride va présider l’audition, je dois partir quelques minutes, et après la fin de cette table ronde, nous ferons une pause pour, combien de temps pour le déjeuner, pour 45 minutes pour le déjeuner de cette table ronde… Je ne dis pas que nous avons terminé maintenant.

Lorsque le groupe d’experts aura terminé, nous ferons une pause de 45 minutes, et je vous assure, sénateur, que d’autres témoins qui arrivent pensent que la politique d’endiguement est juste parfaite, alors j’espère que vous trouverez cela extrêmement équilibré lorsque vous serez… lorsque nous aurons terminé les deux jours d’audiences mais, je vous remercie de votre… laissez-moi vous interrompre et je lève la scéance.

Mais il n’est jamais revenu sur le problème soulevé par le sénateur Chaffee concernant la partialité des témoins qui ont été autorisés à témoigner.

J’ai participé deux fois à la guerre en Irak et une fois en Afghanistan, vous savez que pour les vétérans, ces guerres ont eu un impact qui dure toute notre vie. La guerre d’Irak, près de 4600 soldats américains y ont été tués, je pense qu’en ce premier mois de 2020…

je pense que le nombre total est de 4575, soit le nombre direct de tués, parce que la guerre a été privatisée et sous-traitée et que les entreprises en tirent profit. On estime qu’un nombre similaire de 4 500 contractuels, hommes et femmes, qui effectuaient des tâches militaires que les soldats auraient effectuées lors des guerres précédentes, ont également été tués en Irak, donc quand vous regardez le nombre de tués, vous devez en comptabiliser 9 000 au lieu de presque 4 500, ce qui ne tient pas compte des suicides ; les suicides de ces guerres, selon les données de l’Administration des Vétérans, se situent entre 9 000 et 10 000 suicidés ; nous vous avons également fait connaître des dizaines de milliers d’hommes et de femmes blessés au combat.

J’ai eu des Marines sous mon commandement qui ont été touchés par des engins piégés neuf ou dix fois et pendant un déploiement, c’est pourquoi je pense que beaucoup d’entre nous qui ont participé à ces guerres sont tellement dégoûtés par le système politique tant ils étaient bouleversés et furieux que les responsables de ces guerres qui avaient une responsabilité constitutionnelle de surveillance se sont simplement débarrassés de toute honnêteté intellectuelle ou morale.

L’Etat islamique est une conséquence directe d’Al-Qaïda en Irak qui est née suite à notre invasion et qui est un exemple de conséquence involontaire. C’est pourquoi nous devrions généralement viser avant de tirer.

Nous avons décapité le gouvernement, il n’y a plus de dirigeants autochtones et cela a non seulement permis à toutes sortes de groupes en Irak de se révolter contre ce qu’ils ont vu comme un occupant illégitime mais cela a attiré des fanatiques djihadistes du monde entier.

Ils ont vu en l’Irak que c’était ici qu’ils pouvaient tuer des soldats américains, ils sont arrivés en nombre et ont acquis de l’expérience pour les guerres futures. Aussi, sans le péché de l’invasion de l’Irak, nous n’aurions pas à traiter avec l’Etat islamique de nos jours.

C’est la première fois en 27 ans de carrière dans le renseignement que j’entends parler d’un vice-président des Etats-Unis qui va à la CIA pour voir des analystes de bureau s’asseoir et débattre avec des analystes de niveau inférieur et les pousser à trouver des éléments pour quelque chose qu’il croit personnellement, à savoir que Saddam essayait d’acquérir de l’uranium. Pour moi, c’est de la pression et de l’intimidation et ils ne vont pas dire au vice-président, vous êtes à côté du sujet, alors ils fabriquaient dans les officines de la CIA des preuves de la possession d’armes de destruction massive par Saddam.

Et au Congrès américain, l’une des fausses histoires que l’administration Bush a utilisées pour promouvoir la guerre avec l’Irak était que Saddam Hussein était en fait lié à Al-Qaida, les auteurs des attaques du 11 Septembre.

« La raison qui me fait persister à dire qu’il y avait une relation entre l’Irak et Saddam et Al-Qaïda parce… qu’il y avait une relation entre l’Irak et Al-QaÏda. » Al-QaÏda a été incluse dans la résolution conseillée et poussée au Sénat qui a donné à Bush le pouvoir d’entrer en guerre. Quiconque ayant la moindre connaissance de cette région réaliserait l’absurdité de la connexion entre Saddam Hussein et Al-Qaïda qui étaient en fait des ennemis jurés.

J’étais en Irak lorsque Saddam Hussein était au pouvoir. Saddam ne tolérait aucune forme d’extrémisme religieux. Si vous étiez assis dans un café et que vous disiez à votre voisin que notre gouvernement n’est pas assez religieux, que nous devrions avoir plus de piété de la part de nos dirigeants et dans notre politique, vous seriez probablement arrêté dans l’heure qui suivait. Il n’y avait aucune chance pour Al-Qaïda ou tout autre groupe religieux extrémiste de prendre pied en Irak tant que Saddam Hussein était au pouvoir.

Après l’invasion de Bush, Biden a maintenu son soutien à la guerre pendant des années. JB : « Certains membres de mon propre parti ont déclaré que c’était une erreur d’aller en Irak en premier lieu et croyaient que cela ne valait pas le coût, quel que soit le bénéfice qui pourrait découler de notre engagement en Irak, par rapport au coût de ne pas agir contre Saddam.

Je pense que le coût aurait été beaucoup plus élevé, tout comme est le coût et serait le coût de l’inachèvement de ce travail. Le président des États-Unis est un meneur d’hommes et il est populaire ; les enjeux sont élevés et le besoin de leadership est grand. J’aurais aimé qu’il utilise une partie de sa popularité accumulée pour faire ce qui, je l’admets, n’est pas un cas très populaire mais moi et beaucoup d’autres le soutiendront. Il y a neuf mois, j’ai voté avec mes collègues pour donner au président des États-Unis d’Amérique l’autorité de recourir à la force et je voterais encore de cette façon aujourd’hui ; c’était le bon vote à l’époque et ce serait un vote correct aujourd’hui. »

Le président Obama, dans la salle Roosevelt, m’a dit ceci en substance, le 10 septembre 2015, il avait commencé la conversation par ces mots : « Il y a un préjugé dans cette ville en faveur de la guerre. » J’ai failli tomber de mon siège, puis il nous a dit durant les 20-25 minutes suivantes qu’ils ne savaient pas quoi faire à ce sujet, il y a un parti pris dans cette descente vers la guerre, a déclaré le président des États-Unis.

Nous avons une machine à Washington, elle se compose de capitalistes prédateurs comme Lockheed-Martin et ExxonMobil et tout ce qu’ils représentent. ExxonMobil vend plus de carburant fossile au DoD [Ministère de la Défense, NdT] qu’à toute autre entité dans le monde. Lockheed-Martin, le plus grand marchand d’armes du monde, fait une fortune de la guerre tout comme Raytheon et Grumman et Boeing…

Tant que vous aurez ces dollars, il y aura une guerre sans fin et constante. Je pense qu’aux États-Unis, Biden représente le genre de long engagement bipartite permanent en faveur de la prééminence des États-Unis à l’échelon mondial, une phase dans laquelle les États-Unis agissent comme les policiers du monde.

Je pense que beaucoup d’Américains sont contrariés par ce positionnement. Ils veulent avoir un type de relation différent avec le monde et ils veulent un leader, un président et un Congrès qui peuvent proposer une perspective de prospérité à tous les Américains. Je pense que cela n’arrivera que lorsque nous aurons rompu avec ce cycle de guerres sans fin. Ce sera très difficile, je pense, que pour un candidat du parti démocrate, qui réaffirme en somme le statu quo des interventions militaires sans fin, des guerres sans fin au Moyen-Orient, de gagner contre Donald Trump.

Au moment de ce débat, j’étais membre du Comité sur le renseignement au Sénat et je lisais les gros titres du journal le matin, et je regardais le journal télévisé et je secouais la tête parce qu’on voyait à quelques dizaines de mètres d’ici, dans une pièce fermée et soigneusement gardée, que la commission du renseignement se réunissait quotidiennement pour des briefings top-secret sur les informations que nous recevions et que les informations dont nous disposions au sein de la commission du Renseignement n’étaient pas les mêmes que celles qui étaient données au peuple américain. Je ne pouvais pas croire que face à des preuves évidentes de péril, nous ne puissions pas attendre la preuve ultime.

La pièce à conviction pourrait se présenter sous la forme d’un champignon atomique.

Ce qui s’est passé lors de notre invasion a fait perdre la tête à des centaines, voire des milliers de personnes qui, en fouillant l’Irak à la recherche de ces armes de destruction massive, n’en ont jamais trouvé une seule. A la recherche d’armes nucléaires, aucune preuve n’a été versée dans nos fichiers de renseignements et n’a permis de trouver un lien entre Sadam Hussein et Al-Qaida ; il faut que ce lien soit établi une fois pour toutes ; aucune preuve du tout d’un tel lien ; le peuple américain a été trompé dans cette guerre ;

je vais vous dire ce que je ne comprends pas : comment ces politiciens qui prétendent soutenir les troupes et leurs familles…

Je comprends que l’on puisse tenir une mère à l’enterrement de son fils qui a eu juste 20 ans et qui a été tué soit pendant les guerres soit par suicide et j’ai fait les deux et il n’y a pas de différence pour la mère et agir comme si d’une certaine manière il y avait un intérêt à ces guerres quand ce n’est manifestement pas le cas, vous savez, et puis vous êtes là-bas et vous vous battez et vous y participez et vous savez qu’en tant qu’officier, j’étais responsable de mes Marines et de mes marins et de leur vie et j’étais responsable de cela envers leurs familles.

et vous vous dites que vous allez rentrer à la maison et dire aux familles que cela valait la peine que leur fils soit tué, que leur mari soit tué, que leur frère soit tué pour quelque chose de bien ou de bénéfique…

Comme je l’ai dit, si nous pouvons faire valoir nos arguments, ce que je pense, je ne dirai pas ce que je pense, les témoignages ne sont pas encore terminés, mais si nous pouvons faire valoir que la menace est réelle et grave et qu’un Irak libre et démocratique, s’il pouvait être mis en place, pourrait avoir un effet purificateur sur cette partie du monde et nous rendre la vie beaucoup plus facile à l’avenir, ce qui, à mon avis, pourrait être fait dans des circonstances idéales, même si elles ne sont pas assez, si nous faisons les choses correctement, alors le jeu en vaut la chandelle.

Source : The Real News Network, Youtube, 21-02-2020

12 réactions et commentaires

  • JFG // 23.03.2023 à 07h30

    En expert, il a traité Poutine de criminel de guerre: ce qu’ils sont, certainement tous les deux. Poutine pour la
    guerre en Ukraine, Biden pour les deux: Irak et Ukraine. « Les responsables des guerres ne sont ceux qui les
    déclarent, mais ceux qui les ont rendues inévitables »
    Ne pas oublier qu’il a été sénateur du Delaware pendant 35 ans, un paradis fiscal avéré et non des moindres.

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    • Vladimir // 23.03.2023 à 11h15

      Pour JFG!
      Je trouve ça nul de ne pas connaître l’histoire à ce point. « ce qu’ils sont, certainement tous les deux »! J’y étais à Donetsk en 2013 et j’ai écrit quelques billets sur ma page de FB et dans le revue « La méthode ». Il n’y avait bien sur cette intensité de guerre contre les nazillons-bandéristes, bons descendants de leurs aïeules, mais ça pilonnait quand même, surtout les banlieues mais le centre aussi. Je me souviens d’une gare des bus tellement amochée, si j’avais tourner un film sur la WW2 j’avais pu utiliser.

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  • RIVIÈRE // 23.03.2023 à 10h14

    Le mensonge et encore le et les mensonges…. Ça fonctionne encore et toujours…. Les pseudos démocraties, comme les dictatures d’ailleurs, sont dirigées par le mensonge…. On a pu le constater encore une fois en 2020 et plus récemment dans cette affaire ukrainienne…. Quand les citoyens ont peur, on les manipule avec facilité ….
    Notre défaillance réelle en tant que 6eme nation économique mondiale réside dans le fait de notre perte totale de souveraineté, aux ordres de l’oncle Sam…. Nous y avons perdu toute autonomie, détruit notre système de santé, notre humanisme, notre art de vivre et nos productions industrielles qui faisaient notre force et notre liberté….Biden est démasqué, comme tant d’autres, mais toujours en place et nuisible plus que jamais….

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  • azuki // 23.03.2023 à 10h29

    Au vu de la corruption totale de son fils en Ukraine et la corruption de son père qui le couvre, je me dis que finalement ce président avec un petit p n’a probablement toujours été qu’une marionette pourrie au main det la CIA dans sa composante «deep-state». Le fait qu’il soit dément sénile ne change pas grand chose tant que les ficelles répondent.

    Ce qui caractérise notre «civilisation occidentale» décadente c’est la corruption et la trahison totale de nos «élites», mais n’est-ce pas là justement une caractéristique essentielle dans l’effondrement de toutes les civilisations ? Vous vous eûtes cru que notre civilisation s’avançait vers un avenir glorieux ? Elle aura vécu le temps d’un feu de paille par rapport à la Chinoise, et la seule question cette foi ci est qu’on a ouvert tellement de boites de pandores avec le climat, le nucléaire, la pollution chilmique et autre, est de savoir si l’humanité survivra, et je suis très pessimiste même si je suis trop vieux pour connaître la réponse. L’humanité est mortelle, et moi aussi.

      +12

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  • Savonarole // 23.03.2023 à 11h00

    « Saddam est dangereux. Le monde serait meilleur sans lui. » Dixit Brandon.
    Moi si je dis ça , je tombe sous le coup de la loi et je me fais sabrer le post …
    Vous savez ce qui manque à ces gens ? Le fait d’avoir à assumer les conséquences de leur propos.
    Nous manquons de pédagogie envers nos dirigeants , il faudrait sans doute revenir à des methodes éducatives plus « traditionnelles » .

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  • nulnestpropheteensonpays // 23.03.2023 à 11h04

    Il va falloir finir le travail , quand les states auront perdu cette guerre , il va nous falloir nous débarasser des ces parasites ! Deep state et oligarques , en prenant exemple sur le mossad qui a été chercher les nazis partout où il le pouvait !

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    • La Mola // 23.03.2023 à 21h28

      le mossad qui a été chercher les nazis partout où il le pouvait !

      apparemment il pouvait peu… si l’on songe à tous ceux qui avaient été « récupérés » par les US dès les années 1940 pour leurs capacités scientifiques – ceux qui sont allés pourrir l’Amérique latine avec le plan Condor du sinistre Kissinger, et tous ceux qui ont benoitement fait carrière en Allemagne après blanchiment ! je parle des gros poissons de toutes nationalités, hein.

        +7

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  • Bob // 23.03.2023 à 14h36

    Une honte que d’appartenir à ce monde façonné pour asservir, dominé par un modèle prédateur, prétendument Libre, Libéral, Démocratique et Respectueux du genre Humain. Depuis que la destinée du monde est sous le contrôle total de son Maître, l’Argent, on ne peut s’attendre qu’à des revers qui vont à l’encontre d’une construction ayant comme pivot l’être humain. Ce dernier, par la force des rapports à l’argent, de la démagogie, de l’influence, de la programmation… devient alors victime facilement mobilisable contre ses propres intérêts pour servir le Maître. De grâce, découvrez vos visage au moins nous saurons à qui nous payons le plus gros tribut !

      +2

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  • alain maronani // 23.03.2023 à 18h20

    Un très bon article..ce site devrait bénéficier de l’aide de quelqu’un qui connaît les USA….

    Le rôle effectif de Joe Biden qui fait office ici de bunchill ball..ca fait plaisir est largement surestimé.

    L’excellent article de Counterpunch montre sans équivoque que le rôle principal a été le travail des communicants qui ont traîté l’affaire comme une campagne de marketing rondement ficelé…

    https://www.counterpunch.org/2023/03/23/selling-the-iraq-war-a-how-to-guide/

    Un petite traduction de la partie la plus significative sur la démarche;

    Prenons l’exemple de Charlotte Beers, que Powell a choisie comme sous-secrétaire d’État dans le monde de l’après-11 septembre. Beers n’était pas une diplomate. Elle n’était même pas une politicienne. C’était une grande diva de la communication, connue dans les milieux d’affaires et les pages de potins comme « la reine de Madison Avenue ». Forte de deux campagnes publicitaires, l’une pour le riz Uncle Ben’s et l’autre pour le shampooing antipelliculaire Head and Shoulder, Mme Beers s’est hissée au sommet du monde des relations publiques, à la tête de deux gigantesques agences de relations publiques, Ogilvy et Mathers : Ogilvy and Mathers et J. Walter Thompson.

    Au département d’État, Beers, qui avait rencontré Powell en 1995 alors qu’ils siégeaient tous deux au conseil d’administration de Gulf Airstream, a travaillé, selon les termes de Powell, à « l’image de marque de la politique étrangère des États-Unis ». Elle a obtenu du Congrès plus de 500 millions de dollars pour sa campagne Brand America, qui s’est essentiellement concentrée sur la diffusion de la propagande américaine dans le monde musulman, en grande partie à l’intention des adolescents.

    Il s’agissait d’une guerre de propagande, d’une guerre de gestion de la perception, où des expressions chargées, telles que « armes de destruction massive » et « État voyou », étaient lancées comme des armes de précision vers le public cible : nous.

    Pour comprendre la guerre en Irak, il n’est pas nécessaire de consulter les généraux, mais les spin doctors et les chargés de relations publiques qui ont géré le compte à rebours de la guerre depuis les couloirs obscurs de Washington, où cohabitent la politique, la propagande des entreprises et les espions des opérations psychologiques.

    En tête de liste se trouvait John Rendon, directeur de la société Rendon Group à Washington. Rendon est l’un des plus gros bonnets de Washington, un arrangeur du Beltway qui n’a jamais laissé l’affiliation politique faire obstacle à une mission. Rendon a été consultant en médias pour Michael Dukakis et Jimmy Carter, ainsi que pour Reagan et George H.W. Bush. Chaque fois que le Pentagone voulait partir en guerre, il offrait ses services à un certain prix. Pendant l’opération Tempête du désert, Rendon a obtenu 100 000 dollars par mois de la famille royale du Koweït. Il a ensuite obtenu un contrat de 23 millions de dollars de la CIA pour produire de la propagande anti-Saddam dans la région.

    Dans le cadre de ce projet de la CIA, Rendon a créé et baptisé le Congrès national irakien et a chargé son ami Ahmed Chalabi, le financier véreux, de diriger l’organisation.

    Peu après le 11 septembre, le Pentagone a confié au groupe Rendon une autre mission importante : les relations publiques pour les bombardements américains en Afghanistan. Rendon a également été très impliqué dans la planification et les relations publiques de la guerre préventive contre l’Irak, bien que Rendon et le Pentagone refusent de divulguer les détails du travail du groupe dans ce pays.

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