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16.décembre.201916.12.2019 // Les Crises

Bolivie, la bête immonde est de retour – un coup d’état occulté dans les médias

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Source : Le Grand Soir, Maïté Pinero, 25-11-2019

Jamais, dans sa carrière de journaliste, Tom Phillips n’avait vécu cela. Arrivé à El Alto, près de La Paz, le lendemain du massacre devant la raffinerie de Senkata, le correspondant du Guardian en Amérique latine a été accueilli par les applaudissements d’une haie d’honneur. L’image circule sur les réseaux sociaux. Elle cloue au pilori les grands médias.

Deux jours après le coup d’État, le nouveau ministre du Gouvernement, Arturo Murillo, et sa ministre des Communications annonçaient que les journalistes « séditieux » seraient arrêtés, leur nom publié. Le jour même, tous les journalistes et techniciens argentins étaient agressés par les comités civiques de Santa Cruz, les milices fascistes. Ils étaient contraints de se regrouper, puis de se réfugier à l’hôtel, avant d’être exfiltrés par leur ambassade.

Telesur a pu émettre pendant quelques jours, ses reporters sur le terrain (Marco Teruggi et Willy Morales) multipliant les précautions, parlant de « gouvernement de facto », tandis que, dans les studios, le présentateur évoquait clairement « le coup d’État ». La chaîne a informé sur les massacres à Cochabamba puis à Senkata. Après les derniers reportages, celui à l’hôpital d’El Alto, où l’on entend des cris de douleur, où l’on voit des cadavres, où un médecin désespéré, Aiver Guarana, arrêté depuis, pleure devant la caméra, les transmissions ont été coupées.

À Senkata, en direct de la tuerie, un journaliste latino-américain se désolait : « Nous sommes deux. Où est la presse internationale ? » Il filmait le massacre. Depuis, il se cache parmi la population d’El Alto.

De nouveaux « journalistes » sont apparus. Ils portent des masques et des casques estampillés « prensa ». Sur une vidéo, ils agressent un étudiant en cinéma et documentaire, qui leur lance : « Je fais le travail que la presse ne fait pas ! » Les prétendus « journalistes » le désignent aux policiers, qui l’arrêtent aussitôt.

Les médias français et européens sont absents. Un rideau de fer médiatique s’est abattu sur le pays. La Fédération internationale des journalistes, le SNJ et le SNJ-CGT ont eu beau dénoncer le coup d’État, silence !

À l’exception de l’Humanité, la presse censure la tragédie : pas un mot ou presque sur la maire indigène enduite de peinture rouge et tondue, pas un mot sur les paysans conduits au bord d’une lagune, forcés de s’agenouiller puis emmenés vers une destination inconnue, pas un mot ou presque sur l’incendie et le pillage des maisons d’Evo Morales, de sa sœur, des élus et responsables du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti politique du président, pas un mot ou presque sur la répression des manifestants, partis jeudi d’El Alto avec leurs martyrs dont les cercueils ont été abandonnés dans les rues, sous les tirs.

Les riches blancs donnent libre cours au racisme et à leur soif de vengeance : ils ne supportaient pas qu’un Indien, un Aymara, nationalise les richesses du pays pour créer des écoles et des universités, rendre la santé gratuite, donner des pensions de retraite, réduire de moitié la pauvreté, le chômage et l’analphabétisme. Et donne à la majorité du pays, les « peuples premiers », leur place dans la société et au pouvoir. À commencer par leur drapeau, le Wiphala, dont le nom signifie la victoire qui ondoie, qui était le second drapeau du pays. Du jamais-vu.

Français et Européens, vous ne saurez rien de la tragédie. Éditorialistes et « experts » patentés sont de sortie. Au mieux, vous aurez un débat : c’est un coup d’État ou de la barbe à papa ?

La vérité, obstinée et sanglante, fait son chemin. Ce coup d’État a suivi le scénario du Golpe Blando (Lawfare), élaboré par Gene Sharp, théoricien de la CIA.

La vérité ? Les accusations de fraude aux élections sont un montage de la droite et de la CIA.

La vérité ? L’Organisation des États américains (OEA), « ministère des Colonies » financé à 60 % par les États-Unis, a joué le rôle déclencheur du coup d’État. Deux centres d’études, dont le Center For Economic And Policy Research de Washington, ont critiqué le rapport de l’OEA, affirmant que, même si les votes contestés étaient reportés sur la liste de l’opposition, Evo Morales arrivait largement en tête.

La censure prolonge l’implication de l’Union européenne et de la France. Le Parlement européen a refusé d’inscrire le terme de « coup d’État » à l’ordre du jour du débat sur la situation en Bolivie. Federica Mogherini, responsable de la politique étrangère de l’UE a reconnu le putsch en arguant de la nécessité d’éviter « le vide du pouvoir ».

Depuis, le représentant de l’UE, Léon de la Torre se trouve au chevet de la dictature. André Chassaigne, député communiste, a adressé une question écrite au gouvernement, lui demandant si les interventions de l’UE et de la France ont pour but de « participer et aider au rétablissement d’un État de droit ou de faire pression sur les élus majoritaires pour qu’ils se soumettent ». Il lui réclame « d’informer immédiatement la représentation nationale sur le sens réel, le contenu et les démarches effectuées par la France et l’Union européenne en Bolivie ».

Quant à l’administration Trump, organisatrice en coulisse du coup d’État, elle laisse ses complices faire le sale boulot.

Dénigrés et menacés, les députés et sénateurs du MAS, majoritaires à 70 % à l’Assemblée plurinationale, ont voté pour de nouvelles élections que l’UE, compromise dans la reconnaissance du coup d’État, était pressée de pouvoir annoncer. Quelles garanties alors que l’armée ratisse les campagnes pour y semer la terreur ? Que les arrestations et les disparitions se multiplient ?

L’intervention de la porte-parole MAS de l’Assemblée, Sonia Brito, dont la gestuelle traduit la véhémence, a été censurée sur Twitter. Au Sénat, sa collègue, dans une déclaration alambiquée et précipitée, souligne : « Des médias annoncent que le groupe radical aurait pacté avec l’opposition. C’est faux. Cela n’est pas un pacte… Je ne vais pas contredire la couverture du gouvernement de transition. (…) Je ne pense pas qu’un gouvernement de transition expulse ses concitoyens, cause 32 morts, plus de 780 blessés, arrête plus de 1 000 personnes, accuse les journalistes de sédition. »

Les putschistes menaçaient de promulguer, lundi, un décret pour annoncer le nouveau scrutin, si le Parlement n’acceptait pas leurs conditions.

Quelles conditions ? Il suffit de voir le cabinet fantoche faisant le signe du WP (White Power) de la « suprématie blanche » lors de leur prestation de « serment » pour comprendre son objectif : installer durablement un régime raciste et fasciste.

« Si nous laissons passer ce qui se passe en Bolivie, cela risque de se passer partout », a déclaré José Luis Zapatero, l’ex-président du gouvernement espagnol. L’avertissement rappelle celui lancé par les antifascistes, les artistes et intellectuels des années 1930. Le voile noir médiatique, le silence des élites, le rôle de l’UE nous préparent des lendemains cauchemardesques, car c’est de nous qu’il s’agit aussi. La bête immonde est de retour. L’histoire enseigne qu’il est impossible de l’apprivoiser.

Maïté PINERO

Ex correspondante de l’Humanité à La Havane

Source : Le Grand Soir, Maïté Pinero, 25-11-2019

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Commentaire recommandé

weilan // 16.12.2019 à 08h24

« Les riches blancs donnent libre cours au racisme et à leur soif de vengeance. Ils ne supportaient pas qu’un indien, un Aymara…. »
Je m’étais fait incendié en postant grosso modo le même genre de commentaire lors du précédent article sur le coup d’état bolivien. Certains allaient même jusqu’à m’accuser de racisme !
En tous cas, une chose est sûre: une chape de plomb s’est abattue sur ce pauvre pays et nos medias ne comptent pas s’y aventurer de si tôt.

19 réactions et commentaires

  • weilan // 16.12.2019 à 08h24

    « Les riches blancs donnent libre cours au racisme et à leur soif de vengeance. Ils ne supportaient pas qu’un indien, un Aymara…. »
    Je m’étais fait incendié en postant grosso modo le même genre de commentaire lors du précédent article sur le coup d’état bolivien. Certains allaient même jusqu’à m’accuser de racisme !
    En tous cas, une chose est sûre: une chape de plomb s’est abattue sur ce pauvre pays et nos medias ne comptent pas s’y aventurer de si tôt.

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    • Anouchka // 16.12.2019 à 08h43

      Pour mieux comprendre, il faut se rappeler que les indigènes, en France, c’est (entre autre), les gilets jaunes

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  • Jean-Do // 16.12.2019 à 08h47

    Outre le coup d’état, je retiens « l’intervention de la porte-parole MAS de l’Assemblée, Sonia Brito, dont la gestuelle traduit la véhémence, a été censurée sur Twitter. » On disait que la révolution ne serait pas télévisée, elle ne se sera pas non plus sur les médias (a)sociaux qui censurent une fois de plus tout ce qui dérange la doxa USA-otaniste.

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  • yack2 // 16.12.2019 à 08h55

    Encore et encore, les exemples se multiplient à la pelle, en Amérique latine comme ailleurs. Je me faisais la réflexion sirotant le café matinal en écoutant rance inter, en 68 une sévère purge journalistique a été faite parmi les « dissidents » au pouvoir……Aujourd’hui le problème est réglé…tout le monde dans le cadre!( et on se plaignait de l’ORTF) Cependant on t-il conscience que ce cadre est d’extrême droite? Oui, oui d’extrême droite, pas du centre ou d’extrême centre ou de je ne sais quoi: de la pire extrême droite, prête à tout comme en Bolivie. Une fois de plus, le dernier article de Lordon va à l’essentiel: le vol des mots, le vol des idées, le vol de l’information, qui à terme mène à la violence pour ne plus rendre possible le débat. Sur le cas Bolivien, on est en plein dedans, omission , maquillage grossiers, déni de la réalité pour soutenir ce que l’on fait de pire .Etonnez-vous donc de la course effrénée à contrôler les réseaux sociaux, seules fenêtres de diversités qui fait craquer le maquillage outrancier de cette prostituée qu’est devenu la presse mainstream.On ne vit décidément pas une époque formidable.

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  • François Marquet // 16.12.2019 à 10h15

    Contrôle des média: coupure de la diffusion de RT en Bolivie et Équateur
    https://mundo.sputniknews.com/politica/201911281089466353-rusia-preocupada-por-el-cese-de-emisiones-del-canal-rt-en-ecuador-y-bolivia/
    Évidemment, car ils faisaient le boulot d’information sur place:
    Chapelle ardente
    https://m.youtube.com/watch?v=kssIzFn8BcM
    Cochabamba
    https://m.youtube.com/watch?v=
    Manifestations-répression
    https://m.youtube.com/watch?v=Yk_2WZiJRUM
    Quel média européen a repris ces images?
    https://m.youtube.com/watch?v=SZxniCUv56E

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  • yack2 // 16.12.2019 à 10h29

    https://www.facebook.com/LaPanderetaES/videos/2387901534665247/UzpfSTE5ODg3NTQxNjkyOTI1MToxNDc5Mzk1NDU1NTQzOTAx/…….. Pour ceux qui aurait des doutes….
    Voilà ce que soutien, le socialiste manuel valls et le centriste macron et tous les progressistes, les modernes, les réformateurs…..1984 nouvelle série qui…..ne sera pas télévisée.

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  • Julien // 16.12.2019 à 11h14

    Juste pour info, où se situent les plus grosses réserves de Lithium ? Le composant principal des futures batteries des formidables voitures électriques « qui ne polluent pas » qu’on est en train de vendre au monde entier ? Qui aurait intérêt à déstabiliser à ce point la Bolivie ? a ce sujet, quelle est l’unique démocratie du moyen orient qui porte un grand intérêt à ce pays ? Morales avait dit début 2000 que ce pays était un pays terroriste. Depuis les derniers mois les relations ont repris entre ce fameux pays, unique démocratie du moyen orient, et la Bolivie et on voit tout à coup un coup d’état masqué par les médias occidentaux… oui je fais des liens et je peux vous dire que l’histoire confirme ces liens et ces soupçons. Les intérêts financiers en Bolivie sont gigantesques, et les pays frontaliers se partagent la 3ème plus grande réserve d’eau douce du monde. Qui a intérêt à déstabiliser l’Amérique du Sud ? Quel pays y envoi ses propres militaires prendre leurs congés… en particulier en Patagonie… aller faites un effort et appelons un chat, un chat !!

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    • Ellilou // 16.12.2019 à 11h31

      Je tremble de penser que le pays européen ayant les plus importantes réserves de lithium (une paille en comparaison de celles de la Bolivie) c’est mon joli Portugal… 🙁

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      • keuta // 16.12.2019 à 13h57

        Et oui, le classique « not in my backyard », mais par contre je suis pas contre les batteries dans mon téléphone et dans ma bagnole quand y aura plus le choix.
        Bihouix préconisait justement de relocaliser les mines, pour :
        1. Qu’on se rende compte vraiment de ce qu’il faut faire pour avoir toute l’électronique portative.
        2. Qu’on puisse mettre des normes de sécurité et environnementale suffisantes pour la protections des hommes et de leur environnement.

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  • Genuflex // 16.12.2019 à 13h02

    Bonjour Jacques,

    Mais que vient faire Thierry Casanova dans un commentaire sur le coup d’état en Bolivie ? Et que vient faire cette citation dans le récit d’un coup d’état militaire supporté par une puissance étrangère contre un projet politique socialiste ?
    Libre à vous d’écouter ce baratineur de Casanova (et je reste poli), mais il me semble que votre commentaire enfreint la charte de modération des commentaires.

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  • placide // 17.12.2019 à 07h03

    Personne n’est dupe en Eurasie ,et connaissant le potentiel destructeur de la bête (l’oncle Sam) et son instinct prédateur on lui laisse cet os à ronger , lequel se situe dans son enclos (les amériques) mais il est dans ses derniers soubresauts .Ne pas oublier que c’est l’invasion de l’Irak qui a permis aux Russes de reprendre des forces .Je compatis profondément avec ces pauvres indiens massacrés et réduits en esclavage depuis des siècles.

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  • Teckra // 17.12.2019 à 07h05

    Deux poids, deux mesures, le racisme anti-blanc est également une réalité en Bolivie et plus généralement en Amérique Latine.
    Morales n’a fait qu’exacerber la fierté indigène qui a accumulé privilège et richesse pendant son mandat : refus de payer l’impôt, impunité face aux forces de l’ordre, utilisation de dynamite lors de grèves plus qu’illégitimes (on veut pas payer d’impôt même si on gagne des sous). Rien n’est tout blanc ou tout noir.

    Au demeurant, oui, les États-Unis sont les plus forts et défendent leurs intérêts plus que jamais et ostensiblement.

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    • Moussars // 17.12.2019 à 11h05

      Ça va ?!
      En composition de français, ça ne mérite même pas la moyenne car c’est hors sujet…

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      • Teckra // 19.12.2019 à 07h52

        En effet, je n’ai même pas lu l’article, c’était juste pour faire écho au premier post qui faisait référence aux « méchants blancs ». Désolé.. 🙂

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  • Ryo // 17.12.2019 à 22h03

    Cet article mélange les faits avec les rumeurs.
    Je précise que je connais bien la Bolivie pour y avoir vécu et y avoir encore des contacts réguliers.
    Il n’y a pas besoin d’imaginer des interventions de la CIA et cie pour expliquer ce coup d’état : les fascistes ont pris le pouvoir parce que Morales et son parti se sont encroûtés au pouvoir et ont préféré faire sombrer le pays plutôt que de le lâcher.
    Petit résumé : Morales a sans aucun doute été le meilleur président que la Bolivie ait eu jusqu’à présent mais depuis plusieurs années il occupait le pouvoir sans aucun projet social. Les gens de son parti se sont allègrement servis dans les caisses de l’état et des collectivités (tradition latino américaine partagée avec leurs prédécesseurs et que leurs successeurs vont sans doute honorer aussi). Il y a eu un énorme scandale autour du projet du Tipnis (route pour l’exploitation de la forêt amazonienne dans une zone protégée). Il a fait un référendum pour pouvoir se présenter à un quatrième mandat, référendum auquel les Boliviens ont dit non mais sur lequel Morales s’est assis puisqu’il s’est présenté quand même. En fin de compte, il n’a pas été élu au premier tour et plutôt que de risquer un second tour, il a préférer trafiquer les résultats.
    A partir de là tout est parti en vrille.
    Celui qui aurait très probablement été élu (Carlos Mesa) étant un vrai modéré, il a très rapidement été dépassé sur sa droite par les fascistes qui ont sauté sur l’occasion.

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  • Charles // 17.12.2019 à 22h20

    Sinon pour avoir un autre point de vue sur ce qu’il s’est passé en Bolivie : https://www.contrepoints.org/2019/12/16/360457-demission-devo-morales-ancien-president-bolivien-une-surprise-pour-qui

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  • lois-economiques // 18.12.2019 à 11h36

    Ce « qu’omet » ce reporter c’est qu’Evo Morales a perdu le référendum qui devait l’autoriser à briguer un quatrième mandat.
    En effet le souhait d’Evo Morales de briguer un quatrième mandat est anticonstitutionnel. Pour supprimer cet obstacle, qu’il a pourtant instauré en 2009, Evo Morales convoque un référendum constitutionnel.
    Il l’a perdu et il n’en a pas tenu compte.
    Fermer le banc !

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  • cedivan // 19.12.2019 à 17h38

    Que l’oncle Sam soit dans ce mauvais coup, pas de doutes. Mais Evo Morales a une grosse responsabilité. Pour n’en citer qu’une que l’auteur se garde de donner : en arrivant au pouvoir il a limité le mandat présidentiel à deux mandatures. ….ce qu’il s’est empressé de contourner ensuite avec l’aide des juristes à sa botte…… Il en était à son 4° mandat….Il y aurait beaucoup à dire sur Morales, le MAS, la corruption etc mais l’outrance de ce papier n’en vaut pas la peine

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  • Dreamer // 20.12.2019 à 16h52

    Pourriez-vous m’expliquer POURQUOI nos médias ne parlent pas de ca ?
    On ne leur interdit pas quand même, si?

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