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29.octobre.202029.10.2020 // Les Crises

Bombardiers nucléaires américains : Démonstrations de force inédites depuis la fin de la Guerre froide

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Source : Consortium News, Michael T. Klare
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Depuis que la guerre froide s’est terminée avec l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, jamais autant de bombardiers nucléaires américains n’ont été engagés dans des opérations de « démonstration de force » de ce type, écrit Michael Klare.

Le 21 août, six bombardiers B-52H Stratofortress à capacité nucléaire, représentant environ un septième de la flotte américaine de bombardiers B-52H prêts pour la guerre, ont décollé de leur base du Dakota du Nord vers la base aérienne de Fairford en Angleterre pour plusieurs semaines d’opérations intenses au-dessus de l’Europe.

Bien que le chargement réel de ces bombardiers géants ait été gardé secret, chacun d’eux est capable de transporter huit missiles de croisière aéroportés à tête nucléaire (ALCM) AGM-86B dans sa soute. Ces six avions, en d’autres termes, auraient pu transporter 48 têtes thermonucléaires pour détruire des villes. (Le B-52H peut également transporter 12 ALCM sur des pylônes extérieurs, mais à cette occasion on n’en a vu aucun). En d’autres termes, rien qu’avec une telle charge, ces six avions étaient en capacité de carboniser une grande partie de la Russie occidentale, y compris Moscou et Saint-Pétersbourg.

Le B-52 Stratofortress n’est pas un avion de guerre ordinaire. Utilisé pour la première fois en 1952, il a été conçu dans un seul but : traverser l’Atlantique ou le Pacifique et larguer des dizaines de bombes nucléaires sur l’Union soviétique. Certains modèles ont été modifiés par la suite pour larguer des tonnes de bombes conventionnelles sur des cibles au Nord-Vietnam et sur d’autres États hostiles, mais les B-52 restants sont encore largement configurés pour des frappes nucléaires intercontinentales. On pense que seulement 44 d’entre eux sont en service actif à tout moment, ces six avions envoyés à la limite du territoire russe représentaient un engagement significatif de la capacité de guerre nucléaire américaine.

Mais que diable faisaient-ils là-bas ? Selon les responsables américains, il s’agissait de démontrer la capacité du pays à déployer une puissance écrasante n’importe où et n’importe quand sur la planète, et d’ainsi rappeler à nos alliés de l’OTAN l’engagement de Washington pour leur défense. « Notre capacité à réagir rapidement et à rassurer nos alliés et partenaires repose sur le fait que nous sommes capables de déployer nos B-52 au pied levé », a commenté le Général Jeff Harrigian, commandant des forces aériennes américaines en Europe. « Leur présence ici contribue à établir la confiance avec nos alliés de l’OTAN… et nous offre de nouvelles possibilités de nous entraîner de concert dans le cadre de divers scénarios ».

Le Général Jeffrey L. Harrigian sur la base aérienne de Ramstein, en Allemagne, le 1er mai 2019. (CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons)

Bien que Harrigian n’ait pas précisé les scénarios qu’il avait en tête, les opérations européennes des bombardiers indiquent que leur rôle consistait à brandir un « bâton » nucléaire pour conforter une position de plus en plus hostile envers la Russie. Pendant leur séjour en Europe, par exemple, deux d’entre eux ont survolé la mer Baltique près de Kaliningrad, une enclave russe prise en sandwich entre la Pologne et la Lituanie qui abrite plusieurs installations militaires clés. Cette incursion du 25 septembre a coïncidé avec l’arrivée de troupes américaines en Lituanie, à environ 100 km de la Biélorussie, un voisin russe alors en période électorale.

Depuis le 9 août, lorsque l’homme fort Alexandre Loukachenko a déclaré sa victoire lors d’une élection présidentielle largement considérée comme frauduleuse par son peuple et une grande partie de la communauté internationale, la Bielorussie a connu des manifestations anti-gouvernementales à répétition.

Le président russe Vladimir Poutine a averti que son pays pourrait intervenir là-bas si la situation « échappe à tout contrôle », tandis que le secrétaire d’État Mike Pompeo a implicitement mis en garde sur une intervention des États-Unis si la Russie s’en mêle. « Nous maintenons notre engagement à long terme de soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Bielorussie ainsi que l’aspiration du peuple biélorusse à choisir son dirigeant et à suivre sa propre voie, sans intervention extérieure », a-t-il insisté le 20 août. Le survol de ces B-52 près de la Biélorussie peut donc être raisonnablement interprété comme ajoutant une dimension nucléaire à la menace de Pompeo.

Le président biélorusse Alexandre Loukachenko face au secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo lors d’une réunion à Minsk, le 1er février 2020. (Département d’État, Ron Przysucha)

Dans un autre déploiement de bombardiers aux implications non moins inquiétantes, le 4 septembre, trois B-52, accompagnés d’avions de chasse ukrainiens, ont survolé la mer Noire près des côtes de la Crimée sous contrôle russe. Comme d’autres sorties de B-52 près de son espace aérien, cette incursion a provoqué le décollage en urgence d’avions d’interception russes, dont la proximité avec les avions américains est souvent dangereuse.

À un moment où les tensions s’intensifiaient entre le gouvernement ukrainien soutenu par les États-Unis et les zones rebelles soutenues par la Russie dans la partie orientale du pays, le déploiement de ces bombardiers au large de la Crimée a été largement considéré comme une nouvelle menace à caractère nucléaire visant Moscou. Comme l’a tweeté Hans Kristensen, directeur du Projet d’information nucléaire à la Fédération des scientifiques américains (FAS), « Décision extraordinaire que d’envoyer un bombardier nucléaire si près de zones contestées et tendues. C’est une véritable démonstration de choc. »

Et aussi provocantes qu’elles aient été, elles n’ont pas été les seules incursions de bombardiers nucléaires américains ces derniers mois. Les B-52 se sont également aventurés près de l’espace aérien russe dans l’Arctique et à portée des forces russes en Syrie. Entre-temps, d’autres B-52, ainsi que des bombardiers B-1 et B-2 à capacité nucléaire, ont effectué des missions similaires près de positions chinoises dans la mer de Chine méridionale et dans les eaux entourant l’île contestée de Taïwan. Jamais depuis que la guerre froide s’est terminée avec l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, autant de bombardiers nucléaires américains n’ont été engagés dans des opérations de ce type de « démonstration de force ».

« Démontrer sa détermination » et contraindre ses adversaires

Les états sont engagés depuis longtemps dans des opérations militaires pour intimider d’autres puissances. Autrefois, on aurait appelé cela la « diplomatie de la canonnière » et les navires de guerre auraient été les instruments de choix pour de telles missions.

L’arrivée des armes nucléaires a rendu ces opérations beaucoup plus dangereuses. Cela n’a cependant pas empêché les États-Unis d’utiliser ce type d’armement comme outil d’intimidation tout au long de la guerre froide. Avec le temps, cependant, même les stratèges nucléaires ont commencé à condamner les actes de « coercition nucléaire », arguant que de telles armes étaient inappropriées pour tout autre objectif que la « dissuasion » – c’est-à-dire l’utilisation de la menace de « représailles massives » pour empêcher un autre pays de vous attaquer. En fait, la politique de la seule dissuasion est finalement devenue la politique officielle de Washington, même si la tentation d’utiliser des armes nucléaires comme matraques politiques n’a jamais complètement disparu de sa réflexion stratégique.

À une époque plus optimiste, le président Barack Obama a cherché à réduire l’arsenal nucléaire de ce pays et à empêcher l’utilisation de telles armes pour tout ce qui va au-delà de la dissuasion (bien que son administration ait également entamé une « modernisation » coûteuse de cet arsenal). Dans son discours largement applaudi du 5 avril 2009, prononcé à l’occasion de son prix Nobel de la paix, Obama a juré de « mettre fin à la logique de la guerre froide » et de « réduire le rôle des armes nucléaires dans notre stratégie de sécurité nationale ». Malheureusement, Donald Trump a voulu faire bouger les lignes dans la direction opposée, notamment en augmentant l’utilisation des armes nucléaires comme instruments de coercition.

Le profond désir du président de renforcer le rôle des armes nucléaires dans la sécurité nationale a été exprimé pour la première fois dans la Nuclear Posture Review de son administration en février 2018. En plus d’appeler à une modernisation accélérée de l’arsenal nucléaire, il a également approuvé l’utilisation de ces armes pour démontrer la « détermination » américaine – en d’autres termes, la volonté d’aller jusqu’au seuil du nucléaire pour raison de divergences politiques.

Un arsenal important et diversifié était souhaitable, expliquait le document, pour « démontrer la détermination par le positionnement des forces, les messages et les options de réponse flexibles ». Les bombardiers nucléaires ont été jugés particulièrement utiles à cette fin : « Les vols à l’étranger », est-t-il mentionné, « montrent les capacités et la détermination des États-Unis, envoyant un signal efficace de dissuasion et dans un climat de fermeté, y compris en temps de tension ».

Depuis lors, l’administration Trump déploie de plus en plus fréquemment la flotte de bombardiers nucléaires du pays, composée de B-52, B-1 et B-2, afin de « montrer les capacités et la détermination des États-Unis », notamment en ce qui concerne la Russie et la Chine.

Le supersonique B-1B Lancer, développé dans les années 1970, était à l’origine destiné à remplacer le B-52 en tant que premier bombardier nucléaire à longue portée du pays. Après la fin de la Guerre froide, il a cependant été converti pour transporter des munitions conventionnelles et n’est plus officiellement désigné comme vecteur nucléaire – bien qu’il puisse être reconfiguré à cet effet à tout moment.

Le B-2 Spirit, avec son concept très particulier d’aile volante, a été le premier bombardier américain construit avec des capacités « furtives » (destinées à éviter la détection par les systèmes radar ennemis) et il est configuré pour transporter des armes tant nucléaires que conventionnelles. Depuis environ un an, ces deux types d’avions et l’inépuisable B-52 sont utilisés presque chaque semaine comme le « bras » radioactif de la diplomatie américaine dans le monde.

Les incursions nucléaires dans l’Arctique et l’Extrême-Orient russe

Lors de leur vol vers l’Europe en août, ces six B-52 de la base aérienne de Minot, dans le Dakota du Nord, ont emprunté un itinéraire passant au nord du Groënland (que Trump avait vainement proposé d’acheter en 2019). Ils sont finalement descendus au-dessus de la mer de Barents, à portée de tir du vaste complexe naval russe de Mourmansk, où se trouvent la plupart des sous-marins lance-missiles balistiques. Pour Hans Kristensen de FAS, c’était un autre message évident et « dirigé vers la Russie ».

Severomorska, une ville proche de Mourmansk, en Russie, et qui sert de base administrative principale de la flotte russe du Nord. (CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons)

Sur le plan stratégique, Washington avait largement ignoré l’Arctique jusqu’à ce qu’une combinaison de facteurs – réchauffement climatique, accélération des forages pétroliers et gaziers dans la région et intensification des activités militaires russes et chinoises – suscitent un intérêt croissant. Avec l’augmentation des températures mondiales, la calotte glaciaire arctique fond à un rythme de plus en plus rapide, ce qui permet aux entreprises liée à l’énergie d’exploiter les vastes ressources en hydrocarbures de la région. Cela a conduit les états côtiers de la région, menés par la Russie, à déployer des efforts fébriles pour revendiquer ces ressources et renforcer leurs capacités militaires.

À la lumière de ces développements, l’administration Trump, dirigée par le secrétaire d’État Mike Pompeo, a réclamé une expansion des forces militaires du pays dans l’Arctique. Dans un discours prononcé lors du Conseil de l’Arctique à Rovaniemi, en Finlande, en mai 2019, Pompeo a mis en garde contre la stratégie militaire croissante de la Russie dans la région et a promis une réponse américaine forte à ce sujet. « Sous la direction du président Trump », a-t-il déclaré. « Nous renforçons la sécurité et la présence diplomatique de l’Amérique dans la région. »

Dans cette optique, le Pentagone a régulièrement déployé des navires de guerre américains dans l’Arctique, tout en y effectuant des exercices militaires de plus en plus élaborés. Parmi ceux-ci, on peut citer Cold Response 2020, mené ce printemps dans le grand nord norvégien à quelques centaines de kilomètres des bases russes de Mourmansk.

Navires de la flotte russe du Nord. (Mil.ru, CC BY 4.0, Wikimedia Commons)

Cependant, l’administration a surtout compté sur les incursions des bombardiers nucléaires pour démontrer son opposition à un rôle croissant de la Russie dans cette région. En novembre 2019, par exemple, trois B-52, accompagnés d’avions de chasse F-16 norvégiens, se sont approchés du complexe naval russe de Mourmansk, une manœuvre destinée à démontrer la capacité du Pentagone à lancer des missiles à têtes nucléaires sur l’une des installations militaires les plus sensibles de ce pays.

Si la majorité de ces incursions nucléaires ont eu lieu près de l’extrême nord de la Norvège, le Pentagone n’a pas non plus négligé le territoire extrême-oriental de la Russie, où se trouve sa flotte du Pacifique. Au cours d’une manoeuvre inhabituellement audacieuse, un bombardier B-1B a survolé en mai dernier la mer d’Okhotsk, une mer de l’océan Pacifique bordée par le territoire russe sur trois côtés (la Sibérie au nord, l’île de Sakhaline à l’ouest et la péninsule du Kamtchatka à l’est).

(Norman Einstein, CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons)

Comme pour ajouter l’insulte à la violence, l’Air Force a envoyé deux bombardiers B-52H au-dessus de la mer d’Okhotsk en juin – une autre première pour un avion de ce type. Il va sans dire que les incursions dans une zone militairement aussi sensible ont entraîné le décollage en urgence d’avions de chasse russes.

La mer de Chine méridionale et Taïwan

Un schéma similaire, tout aussi provocateur, peut être observé dans les mers de Chine orientale et méridionale. Alors même que Trump a cherché, en grande partie en vain, à négocier un accord commercial avec Pékin, son administration est devenue de plus en plus antagoniste à l’égard des dirigeants chinois. Le 23 juillet, Pompeo a prononcé un discours particulièrement hostile depuis la bibliothèque présidentielle de Richard Nixon, ce même commandant en chef qui a été le premier à rouvrir les relations avec la Chine communiste. Pompeo a enjoint les alliés de l’Amérique à suspendre leurs relations normales avec Pékin et, à l’instar de Washington, à traiter la Chine comme une puissance hostile, comme cela avait été fait vis à vis de l’Union soviétique pendant la Guerre froide.

Tandis que la rhétorique de l’administration se développait, le ministère de la Défense renforçait sa capacité à affronter et vaincre Pékin dans un éventuel conflit futur. Dans sa Stratégie de défense nationale de 2018, alors que les « guerres sans fin  » de l’armée américaine s’éternisaient, le Pentagone a soudainement désigné la Chine et la Russie comme étant deux des plus grandes menaces pour la sécurité américaine. Plus récemment, c’est la Chine seule qui a été qualifiée de menace principale pour la sécurité nationale américaine. « En cette ère de compétition entre grandes puissances », a déclaré en septembre dernier le secrétaire à la Défense Mark Esper, « le ministère de la Défense a donné la priorité à la Chine, puis à la Russie, comme étant nos principaux adversaires stratégiques ».

Les efforts du Pentagone se sont largement focalisés sur la mer de Chine méridionale, où la Chine a établi un réseau de petites installations militaires sur des îles artificielles nées du dragage du sable du fond de la mer près de certains des récifs et atolls qu’elle revendique. Les dirigeants américains n’ont jamais accepté la légitimité de ce projet de construction d’îles et ont demandé à plusieurs reprises à Pékin de démanteler les bases. Ces démarches sont cependant restées lettre morte et il est désormais évident que le Pentagone envisage des moyens militaires pour éliminer la menace que représentent ces îles.

Des marins préparent l’aire d’appontage de l’USS Ronald Reagan en mer des Philippines, le 4 septembre 2020. (U.S. Navy, Erica Bechard)

Début juillet, la marine américaine a effectué ses manœuvres les plus élaborées à ce jour dans ces eaux, y déployant deux porte-avions – les USS Nimitz et USS Ronald Reagan – ainsi qu’une flotte d’escorte composée de croiseurs, de destroyers et de sous-marins. Pendant leur mission, les deux porte-avions ont catapulté des centaines d’avions de combat lors d’attaques simulées sur les bases militaires des îles pour la plupart construites par les Chinois.

En même temps, des parachutistes de la 25e division d’infanterie de l’armée de Terre ont été acheminés par avion depuis leur base d’origine en Alaska jusqu’à l’île de Guam dans le Pacifique dans ce qui était clairement un assaut aérien simulé sur une installation militaire (probablement chinoise). Et juste pour être sûr que les dirigeants de Pékin avaient bien compris que, dans tout affrontement réel avec les forces américaines, la résistance chinoise serait contrée avec le niveau de puissance maximum jugé nécessaire. Le Pentagone a également envoyé un bombardier B-52 survoler ces porte-avions au cours de leurs manœuvres à caractère provocateur.

Et ce n’était pas vraiment la première visite d’un bombardier nucléaire en mer de Chine méridionale. Le Pentagone y déploie en effet régulièrement de tels avions depuis le début de l’année 2020. En avril, par exemple, l’Air Force a envoyé deux B-1B Lancer faire un aller-retour de 32 heures depuis leur base aérienne d’Ellsworth, dans le Dakota du Nord, jusqu’à cette mer, pour démontrer sa capacité à déployer sa puissance, même au milieu de la pandémie que le président Trump aime à appeler « la peste chinoise ».

Entre temps, les tensions se sont accrues au sujet du statut de l’île de Taïwan, que la Chine considère comme une partie dissidente du pays. Pékin a exercé des pressions sur les dirigeants pour qu’ils renoncent à tout mouvement vers l’indépendance, tandis que l’administration Trump soutient tacitement un tel avenir en faisant ce qui était inimaginable auparavant – notamment en envoyant des fonctionnaires de haut niveau, dont le secrétaire d’état à la Santé et aux services sociaux Alex Azar, en visite sur l’île et en promettant des livraisons d’armes de plus en plus sophistiquées.

En attendant, le Pentagone a également renforcé sa présence militaire dans cette partie du Pacifique. La marine a envoyé à plusieurs reprises des destroyers armés de missiles en mission « liberté de navigation » dans le détroit de Taiwan, tandis que d’autres navires de guerre américains ont effectué des exercices militaires élaborés dans les eaux voisines.

Il va sans dire que ces provocations ont inquiété Pékin, qui a réagi en multipliant les incursions de ses avions militaires dans l’espace aérien revendiqué par Taïwan. Afin d’être sûr que Pékin apprécie pleinement l’intensité de la « détermination » américaine à résister à toute tentative de prise de Taïwan par la force, le Pentagone a accompagné ses autres mouvements militaires autour de l’île par – vous l’avez deviné – des vols de bombardiers B-52.

Jouer avec le feu

Et où tout cela va-t-il s’arrêter ? Alors que les États-Unis envoient des bombardiers à capacité nucléaire pour des vols de plus en plus provocants, toujours plus près des territoires russe et chinois, le danger d’un accident ou d’une défaillance ne peut que croître. Tôt ou tard, un avion de chasse de l’un de ces pays va s’approcher trop près d’un bombardier américain et un accident mortel se produira. Et que se passera-t-il si un bombardier nucléaire, armé de missiles et d’électronique de pointe (voire même d’armes nucléaires), est abattu d’une façon ou d’une autre ? On peut être sûr d’une chose : dans l’Amérique de Trump, les appels à des rétorsions catastrophiques seront vigoureux et une conflagration majeure ne peut être exclue.

Pour parler franchement, l’envoi de B-52 à capacité nucléaire dans des simulations de bombardement contre des installations militaires chinoises et russes est tout simplement de la folie. Oui, cela doit flanquer une frousse terrible aux responsables chinois et russes, mais cela va aussi les inciter à se méfier de toute initiative future de paix venant des diplomates américains tout en consolidant leur propre puissance militaire et leurs défenses. À terme, nous allons tous nous retrouver dans un monde de plus en plus dangereux et incertain, avec en point de mire le risque d’un Armageddon imminent.

Michael T. Klare, contributeur régulier de TomDispatch, est professeur émérite en études sur la paix et la sécurité mondiale, au Hampshire College qui compte 5 universités, et collaborateur émérite de l’Association pour le contrôle des armements. Il est l’auteur de 15 livres, dont le dernier en date est « All Hell Breaking Loose : The Pentagon’s Perspective on Climate Change » (Metropolitan Books).

Source : Consortium News, Michael T. Klare, 15-10-2020
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

78 ans // 29.10.2020 à 08h27

« Pour parler franchement, l’envoi de B-52 à capacité nucléaire dans des simulations de bombardement contre des installations militaires chinoises et russes est tout simplement de la folie. Oui, cela doit flanquer une frousse terrible aux responsables chinois et russes… »?

*

Toute ma vie, ce sont plutôt les Américains que j’ai vus et que je vois, encore et toujours, morts de peur, toujours plus lourdement armés, s’agiter constamment à provoquer stupidement n’importe qui, n’importe où et n’importe quand.

Instabilité mentale pathologique, incurable.

29 réactions et commentaires

  • 78 ans // 29.10.2020 à 08h27

    « Pour parler franchement, l’envoi de B-52 à capacité nucléaire dans des simulations de bombardement contre des installations militaires chinoises et russes est tout simplement de la folie. Oui, cela doit flanquer une frousse terrible aux responsables chinois et russes… »?

    *

    Toute ma vie, ce sont plutôt les Américains que j’ai vus et que je vois, encore et toujours, morts de peur, toujours plus lourdement armés, s’agiter constamment à provoquer stupidement n’importe qui, n’importe où et n’importe quand.

    Instabilité mentale pathologique, incurable.

      +59

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    • LibEgaFra // 29.10.2020 à 10h32

      Ce qui est pathologique chez les yankees, c’est de croire que le monde et ses ressources leur appartiennent de droit divin et que tous ceux qui s’y opposent peuvent et doivent être annihilés.

      Ce qui est pathologique, c’est qu’ils n’ont jamais compris la volonté d’indépendance et de résistance des Russes.

      Ce qui est pathologique, c’est qu’ils n’ont jamais compris les mentalités russe et chinoise.

      Ce qui est pathologique, c’est qu’ils n’ont pas compris le message de Poutine: un monde où la Russie n’existerait plus ne vaudrait plus la peine d’exister.

      Ce qui est pathologique, c’est qu’ils n’ont pas compris que la Russie a développé des armes bien supérieures assurant une destruction mutuelle.

      Ce que ces crétins d’européens n’ont pas compris, c’est que de faire de l’Europe un terrain de guerre assure sa destruction au bénéfice des yankees, comme en 39-45.

        +43

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      • jaceneliot // 29.10.2020 à 13h05

        Je pense que c’est une grave erreur d’appréciation de penser qu’il y ait une « pathologie ». Psychologiser la politique, c’est quasiment toujours un aveu de manque d’analyse selon moi.

        Rien n’est « maladif ». On parle d’intérêts, de prédation. Les USA sont ou du moins étaient en position de force. Pourquoi se priver ? Pas plus qu’il n’y a de méchants ou de gentils, il n’y a de malades. Seulement des luttes de pouvoir pour les ressources et l’énergie, avec plus ou moins de compétence. Pas pas plus compliqué.

          +17

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        • Arno Berry // 29.10.2020 à 19h55

          Penser que les dirigeants de ce pays ne sont pas des psychopathes avérés relève selon moi d’une « autrucherie » bien malvenue. Vouloir toujours plus quand on a déjà beaucoup est une maladie mentale. Bien sur qu’il y a des gentils et des méchants dont certains sont incurables. Malheureusement ces malades ont des troupeaux de larbins pour les suivre, les approuver ou simplement ne rien dire.

            +15

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  • Serge Bellemain // 29.10.2020 à 08h55

    Pompéo : « Nous maintenons notre engagement à long terme de soutenir la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Bielorussie ainsi que l’aspiration du peuple biélorusse à choisir son dirigeant et à suivre sa propre voie, sans intervention extérieure », a-t-il insisté le 20 août. » Si ce n’était pas si tragique, inséré dans un article qui décrit la montée des provocations de l’empire cow-boy contre Russie et Chine, ce serait risible! Merci Pompéo de démontrer, une fois de plus que, comme dit Orwell, la guerre c’est la Paix…dans ce « monde occidental », aux valeurs si humanistes, dirigé par des marionnettes psychopathes.

      +18

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  • Thierry Balet // 29.10.2020 à 10h00

    Bien évidemment toutes ces gesticulations militaires à constamment provoquer d’autres puissances sont pour notre bien……..
    La doctrine de l’oncle Sam n’a pas changé depuis l’après-guerre et correspond à celle du cow-boy, je tire d’abord et je discute après….

      +1

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    • 78 ans // 29.10.2020 à 11h54

      Faux. Après, au mieux l’Empire ordonne et contraint; au pire, n’ayant pas à discuter avec des cadavres, il agit impunément à sa guise. L’Empire ne discute pas. Même l’allié Trudeau fils vous le confirmera…

        +7

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  • UnKnown // 29.10.2020 à 10h24

    Duel de gros zingues de l’apocalypse.
    Les Russes envoient régulièrement des Tu-160 faire les touristes au dessus de la manche et de l’atlantique, les US envoient des B-52 pour faire de même.
    Au passage, et en sortant de l’aspect géopolitique, incroyable carrière pour cet avion. 70 ans, et probablement jusqu’à 80-90 ans vu les programmes de modernisation.

      +1

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    • LibEgaFra // 29.10.2020 à 10h48

      Coup classique des atlantiste: c’est pas moi, c’est l’autre qui a commencé. Les Russes devraient installés des missiles hypersoniques à têtes nucléaire à Cuba et au Venezuela… rien que pour équilibrer ce qui se passe à leurs frontières.

        +27

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      • 78 ans // 29.10.2020 à 12h18

        Pour la Russie où chaque famille a connu l’expérience cruelle de la guerre, on la prend trop au sérieux pour perdre son temps à de telles fanfaronnades parfaitement inutiles.

        À la guerre, la vraie, sans avertissement, sans pitié et sans merci, sur de multiples fronts, sur tous les fronts, jour et nuit la Russie épuise, écrase et anéantit l’agresseur. Il faut en parler avec les envahisseurs Allemands qui ont survécu et sont revenus de Russie… et/ou lire là-dessus. Recommandé: l’historien Omer Bartov (Oxford) sur le Front (les multiples fronts) de l’Est. Et (pourquoi pas ?) JOUKOV lui-même… traduit en français!

          +7

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  • RGT // 29.10.2020 à 10h45

    Si l’on suit la pensée des stratèges US, il faudrait absolument que la France attaque sans tarder la Suisse car ce pays a commis le crime impardonnable de construire des installations militaires sur son territoire à proximité de nos frontières…

    Vous souvenez-vous des missiles de Cuba ?

    Les USA ayant procédé à un cirque médiatique quand l’URSS avait installé des rampes de lancement sur cette île à proximité des côtes US ?

    Ce que la propagande n’avait jamais mentionné à l’époque, c’est que cette « action terrifiante et agressive » de l’URSS n’était déjà qu’une réponse du berger à la bergère suite à l’installation de missiles nucléaires en Turquie directement orientés vers l’URSS.

    Et que les négociations entraînant le retrait des missiles de Cuba étaient accompagnés d’une clause « secrète » pour les populations occidentales qui stipulait qu’en échange les bases de missiles installées en Turquie devaient elles aussi être démantelées.

    J’aimerais simplement voir la réaction de la « nation bénie des dieux » si elle s’apercevait que des bases de missiles nucléaires sont installées à proximité de ses propres frontières et qu’une petite « salve de bombinettes » pouvait à tout instant être tirée sans que les systèmes de défense ne puissent être opérationnels dans des délais raisonnables.

    Le seul langage que comprennent les « élites » US, c’est quand on leur met un couteau sur la gorge.

    Sur leurs propres gorges bien sûr, car si c’est sur la gorge de « leur » population ils s’en foutent totalement, quelques millions de morts parmi les « gueux » leur permettant de justifier leurs positions.

      +30

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  • julien bonnetouche // 29.10.2020 à 11h15

    Bonjour,
    La Russie est un nain économique, et n’est pas historiquement belliciste vis à vis des occidentaux. Pour les américains elle ne peut être un réel danger. ( pas d’avantage aujourd’hui qu’hier)
    La guerre froide était pour eux une manière de se trouver un ennemi, car il en faut toujours un.

    Mais peut être que ces gesticulations ont un autre objectif : La Chine par exemple.
    Si un jour nous assisterons à une autre guerre d’empire, ce sera entre ces deux là. (US/Chine)
    Peut être d’ailleurs n’en sommes nous pas très loin, puisque nous sommes à un point de bascule où la Chine est encore militairement inférieure aux américains, mais rivalise avec eux dans de nombreux autres domaines.
    L’hégémonie des USA est en jeu.

      +3

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    • Ando // 29.10.2020 à 15h08

      Diable.. un nain économique ? Ce pays est en train de dépasser l’Allemagne en termes de Pib mesuré en ppa. Dit autrement, c’est la seconde, voire sans doute bientôt la première, puissance économique d’Europe. La difficulté pour nous Français est de parvenir quelque fois à sortir de notre bocal intellectuel complètement centré sur le mythique ensemble dit ‘occidental ‘.

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      • Sisyphe // 29.10.2020 à 15h42

        « Diable.. un nain économique ? »
        Prévisions pour 2025 sur https://www.deagel.com/forecast
        1 Chine
        2 Inde
        => 3 Russie
        4 Brésil
        5 Indonésie
        6 Japon
        7 Mexique
        => 8 les États-Unis d’Amérique
        9 Pakistan
        dix L’Iran
        11 Thaïlande
        12 Egypte
        13 Malaisie
        14 Nigeria
        15 Philippines
        16 Italie
        17 Turquie
        18 Arabie Saoudite
        19 Colombie
        20 Pays-Bas
        21 Corée du Sud
        => 22 France

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        • Patrick // 29.10.2020 à 22h23

          Les prévisions de Deagel reposent sur un scénario très particulier, très intéressant mais encore très aléatoire.
          Ceci dit, la Russie dispose de ressources immenses, mais une population relativement faible.

            +1

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          • Sisyphe // 30.10.2020 à 06h27

            @Patrick
            Prévisions 2025, première colonne des données [Population en millions]

            – États-Unis d’Amérique => Précédemment, 326 millions,Prévision pour 2025 [99 millions] en baisse de -70%.

            – Russie => Précédemment, 142 millions,Prévision pour 2025 [141 millions] en baisse de de 1 %.

              +2

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  • SanKuKai // 29.10.2020 à 12h02

    Sauf que depuis la guerre froide les choses ont quand même un peu changé.
    Quelques S400 mobiles et le patapouf volant se retrouve par terre ou en mer avec toute sa cargaison radioactive avant d’avoir aperçu la cible. Ou alors il est condamné á tourner en rond autour de la zone d’exclusion aérienne.
    Les Russes n’ont pas cette tendance á faire des grand moulinets avec leur bras pour montrer leur force, leur propagande en devient beaucoup plus crédible et efficace.

      +14

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  • Fernet Branca // 29.10.2020 à 13h27

    L’itinéraire prévu des B-52 pour attaquer l’URSS ou la Chine était par le pôle Nord et non via l’Atlantique. Ce doit toujours être le cas . Aux périodes de crises de la guerre froide un grand nombre étaient maintenus en vol permanent au dessus du pôle. C’est à dire que quand un se posait un autre décollait.

      +2

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  • Fernet Branca // 29.10.2020 à 13h44

    Suite à mon post précédent.
    Voir les infos sur Chrome Dome
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ration_Chrome_Dome

      +0

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  • Grd-mère Michelle // 29.10.2020 à 13h53

    Merci, Les Crises, pour ce point sérieux et très précis sur l’attitude dangereuse et menaçante nucléaire des USA, de la part d’un professeur émérite en études sur la paix et la sécurité mondiale.
    Important aussi de savoir qu’il existe une « Association pour le contrôle des armements »,
    aux USA, de surcroît.

    Il me semble que, si les gouvernements des pays-membres de l’OTAN lisaient attentivement cet article, ils pourraient rapidement et légitimement désengager leurs pays de cette alliance atlantique devenue une des pires menaces pour leurs peuples, à qui l’on raconte qu’elle est sensée les protéger.
    Également, les pays fabricants d’armes atomiques pourraient-ils peut-être décider d’arrêter d’en produire: car la « grande puissance » qu’elles leur offrent n’est, somme toute, qu’une puissance de- d’auto-destruction, bien peu enviable, désirable, et même carrément méprisable.

      +7

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    • Haricophile // 30.10.2020 à 01h00

      Oui, mais quel gouvernement occidental travaille encore pour les peuples ? Certainement pas en France avec le gouvernement d’éborgneur et le ministre-liquidateur de Hollande devenu président-liquidateur qui finit de liquider nos derniers fleurons industriel et toutes les industries petites ou grandes et la recherche publique qui nous permettraient encore d’avoir un semblant d’indépendance dans un domaine.

        +5

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  • Ando // 29.10.2020 à 15h17

    Cette gesticulation armée aux frontières russes n’a pas pour but d’intimider la fédération russe. Qui connaît l’histoire russe et la psychologie de ce peuple comprendra facilement que c’est puéril. C’est à l’usage du vieux club OTAN, et faire semblant d’être encore une puissance armée qui compte.

      +8

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    • Haricophile // 30.10.2020 à 01h13

      Ils ont lâché les bombes sur Hiroshima et Nagazaki non pas pour gagner une guerre déjà gagnée sur l’adversaire, mais pour intimider leur propres «alliés». Je met des guillements parce que depuis la création des USA et le génocide des «indiens» lors de la «glorieuse» «conquête de l’ouest», je ne connais pas un seul traité qu’ils n’aient pas unilatéralement rompu. Les traités avec l’Iran et ceux de non prolifération font partie de la nombreuse liste récente, avec la rupture du «tribunal pénal international» ou ils bénéficient pourtant d’une immunité totale (et pour causes…). La phrase «Mon Dieu, protégez moi de mes amis, mes ennemis je m’en charge» prend tout sons sens quand on a des «amis» étasuniens.

        +7

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  • Undertones // 29.10.2020 à 16h51

    Je ne me rappelle plus si c’est ici que quelqu’un avait passé le lien du film La menace d’une guerre contre la Chine (John Pilger) en vf sortie il y a quelques années. je vous le remets ici désolé si ça deja été posté https://www.youtube.com/watch?v=-zDpKZdlphs

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  • iMike // 29.10.2020 à 20h30

    J’apprécie souvent les articles de Consortium News (même ceux non traduits), mais là nous sommes en plein délire. Quelques carcasses volantes, même à capacité nucléaire sont sensées déstabiliser la Russie.
    L’auteur de ce papier ne comprends pas qu’il est impossible de déstabiliser la Russie.

      +3

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  • Cotyle // 29.10.2020 à 23h56

    Piteux article. « Poutine prévient qu’il pourrait intervenir en Biélorussie… » Et pourquoi ne pas dire carrément « envahir »…alors que la vérité est qu’il y a des accords de coopération entre les 2 pays !
    imagine-t-on les Russes faisant tournoyer les bombardiers autour des USA ? Qui est l’agresseur ? La puissance US avec des vieux bombardiers technologiquement dépassés face à des missiles russes aux vitesses dépassant toutes possibilités d’interception…un article pathétique dont « Les crises » a trouvé opportun de nous gratifier !!

      +5

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    • Haricophile // 30.10.2020 à 01h23

      Comme je dis ci dessus, les USA ne sont alliés et amis avec personne et ne respecte que les engagements que le temps durant lequel ils servent à leur propres intérêts. Hiroshima c’était stratégiquement que pour faire pour faire peur à leurs « alliés » dans le jeu de la domination du monde.
      Pour moi le seul message a comprendre en faisant tourner des bombes nucléaires au dessus de nos tête est que s’ils peuvent sans dommage pour eux-même raser l’Europe pour faire la guerre aux Russes, ils n’hésiteront pas une seconde. Avec ce genre d’opération j’ai peur pour nous bien plus que pour les Russes.

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  • Mathias // 31.10.2020 à 10h01

    Un conflit nucléaire conduirait à la fin de l’humanité et les vainqueurs d’un jour seraient aussi les victimes du lendemain. En outre il faut imaginer la catastrophe sociale d’une planète durablement polluée, en guerre avec des centres d’intérêts ravagés et une grave pénurie d’aliments.. La sagesse serait de conserver ces systèmes ultimes au strict minimum et de réaliser des traités pour les contrôler. En toute hypothèse une guerre chaude en Europe débuterait par l’explosion d’une bombe nucléaire de très forte puissance en altitude pour griller le numérique par l’effet électro magnétique.. Il s’en suivrait un joli bazar..

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