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18.janvier.201518.1.2015 // Les Crises

Charlie à tout prix ?, par Frédéric Lordon

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Texte de Frédéric Lordon du mardi 13 janvier 2015

(vous pouvez remettre la vidéo au début pour avoir toutes les interventions)

Ce texte est tiré d’une intervention à la soirée « La dissidence, pas le silence ! », organisée par le journal Fakir à la Bourse du travail à Paris le 12 janvier 2015.

Lorsque le pouvoir de transfiguration de la mort, ce rituel social qui commande l’éloge des disparus, se joint à la puissance d’une émotion commune à l’échelle de la société tout entière, il est à craindre que ce soit la clarté des idées qui passe un mauvais moment. Il faut sans doute en prendre son parti, car il y a un temps social pour chaque chose, et chaque chose a son heure sociale sous le ciel : un temps pour se recueillir, un temps pour tout dire à nouveau.

Mais qu’on se doive d’abord à la mémoire de ceux qui sont morts n’implique pas, même au plus fort du traumatisme, que toute parole nous soit interdite. Et notamment pour tenter de mettre quelque clarification dans l’inextricable confusion intellectuelle et politique qu’un événement si extrême ne pouvait manquer, en soi, de produire, à plus forte raison sous la direction éclairée de médias qui ne louperont pas une occasion de se refaire la cerise sur le dos de la « liberté d’expression », et de politiques experts en l’art de la récupération.

Disons tout de suite que l’essentiel de cette confusion se sera concentré en une seule phrase, « Je suis Charlie », qui semble avoir tout d’une limpide évidence, quand tant d’implicites à problème s’y trouvent repliés.

« Je suis Charlie ». Que peut bien vouloir dire une phrase pareille, même si elle est en apparence d’une parfaite simplicité ? On appelle métonymie la figure de rhétorique qui consiste à donner une chose pour une autre, avec laquelle elle est dans un certain rapport : l’effet pour la cause, le contenu pour le contenant, ou la partie pour le tout. Dans « Je suis Charlie », le problème du mot « Charlie » vient du fait qu’il renvoie à une multitude de choses différentes, mais liées entre elles sous un rapport de métonymie. Or ces choses différentes appellent de notre part des devoirs différents, là où, précisément, leurs rapports de métonymie tendent à les confondre et à tout plonger dans l’indistinction.

Charlie, ce sont d’abord des personnes humaines, privées – par bonheur, on s’est aperçu rapidement que dire simplement « Charlie » pour les rassembler faisait bon marché de deux policiers, un agent de maintenance, un malheureux visiteur de ce jour là, et puis aussi de cinq autres personnes, dont quatre juives, tuées les deux jours d’après. Sauf à avoir rompu avec toute humanité en soi, on ne pouvait qu’être frappé de stupeur et d’effroi à la nouvelle de ces assassinats.

Mais l’émotion n’a été si considérable que parce qu’il était perceptible à tous que ce qui venait d’être attaqué excédait évidemment les personnes privées. Et voici donc le deuxième sens possible de « Charlie » : Charlie comme métonymie des principes de liberté d’expression, des droits à exprimer sans craindre pour sa sécurité, tels qu’ils sont au cœur de notre forme de vie.

On pouvait donc sans doute se sentir Charlie pour l’hommage aux personnes tuées – à la condition toutefois de se souvenir que, des personnes tuées, il y en a régulièrement, Zied et Bouna il y a quelque temps, Rémi Fraisse il y a peu, et que la compassion publique se distribue parfois d’une manière étrange, je veux dire étrangement inégale.

On pouvait aussi se sentir Charlie au nom de l’idée générale, sinon d’une certaine manière de vivre en société, du moins d’y organiser la parole, c’est-à-dire au nom du désir de ne pas s’en laisser conter par les agressions qui entreprennent de la nier radicalement. Et l’on pouvait trouver qu’une communauté, qui sait retourner ainsi à l’un de ses dénominateurs communs les plus puissants, fait une démonstration de sa vitalité.

Mais les choses deviennent moins simples quand « Charlie » désigne – et c’est bien sûr cette lecture immédiate qui avait tout chance d’imposer sa force d’évidence – quand « Charlie », donc, désigne non plus des personnes privées, ni des principes généraux, mais des personnes publiques rassemblées dans un journal. On peut sans la moindre contradiction avoir été accablé par la tragédie humaine et n’avoir pas varié quant à l’avis que ce journal nous inspirait – pour ma part il était un objet de violent désaccord politique. Si, comme il était assez logique de l’entendre, « Je suis Charlie » était une injonction à s’assimiler au journal Charlie, cette injonction-là m’était impossible. Je ne suis pas Charlie, et je ne pouvais pas l’être, à aucun moment.

Je le pouvais d’autant moins que cette formule a aussi fonctionné comme une sommation. Et nous avons en quelques heures basculé dans un régime de commandement inséparablement émotionnel et politique. Dès ses premiers moments, la diffusion comme traînée de poudre du « Je suis Charlie » a fait irrésistiblement penser au « Nous sommes tous américains » du journal Le Monde du 12 septembre 2001. Il n’a pas fallu une demi-journée pour que cette réminiscence se confirme, et c’est Libération qui s’est chargé de faire passer le mot d’ordre à la première personne du pluriel : « Nous sommes tous Charlie » — bienvenue dans le monde de l’unanimité décrétée, et malheur aux réfractaires. Et puis surtout célébrons la liberté de penser sous l’écrasement de tout dissensus, en mélangeant subrepticement l’émotion de la tragédie et l’adhésion politique implicite à une ligne éditoriale. Ceci d’ailleurs au point de faire à la presse anglo-saxonne le procès de se montrer hypocrite et insuffisamment solidaire (obéissante) quand elle refuse de republier les caricatures. Il fallait donc traverser au moins une mer pour avoir quelque chance de retrouver des têtes froides, et entendre cet argument normalement élémentaire que défendre la liberté d’expression n’implique pas d’endosser les expressions de ceux dont on défend la liberté.

Mais cette unanimité sous injonction était surtout bien faite pour que s’y engouffrent toutes sortes de récupérateurs. Les médias d’abord, dont on pouvait être sûr que, dans un réflexe opportuniste somme toute très semblable à celui des pouvoirs politiques dont ils partagent le discrédit, ils ne manqueraient pas pareille occasion de s’envelopper dans la « liberté de la presse », cet asile de leur turpitude. A l’image par exemple de Libération, qui organise avec une publicité aussi ostentatoire que possible l’hébergement de Charlie Hebdo. Libération, ce rafiot, vendu à tous les pouvoirs temporels, auto-institué dernière demeure de la liberté d’expression ! — peut-être en tous les sens du terme d’ailleurs. Et combien de la même farine derrière Libé pour faire de la surenchère dans le Charlisme ?

« Si cet homme qui, dit-on, riait de tout revenait en ce siècle, il mourrait de rire assurément », écrit Spinoza dans une de ses lettres. Et c’est vrai qu’il y a de quoi rire longtemps à voir ainsi les organes de la soumission à l’ordre social entonner avec autant de sincérité l’air de l’anticonformisme et de la subversion radicale. Rire longtemps… enfin pas trop quand même, car il faudra bien songer un jour à sortir de cette imposture.

Ce sera sans l’aide du pouvoir politique, qui n’a jamais intérêt au dessillement, et à qui l’union nationale a toujours été la plus fidèle des ressources. Union nationale, et même internationale en l’occurrence, dont une version carabinée nous aura été administrée. Fallait-il qu’elle soit incoercible la pulsion récupératrice de François Hollande de se faire reluire à la tête de Paris « capitale du monde » pour convier, de proche en proche, jusqu’à Orban, Porochenko, et puis Netanyahu, Lieberman, etc. de hautes figures morales, connues pour se partager entre défenseurs de la liberté de la presse et amis du dialogue interconfessionnel [1].

Par bonheur, il s’est déjà trouvé suffisamment de voix pour s’inquiéter des usages, ou plutôt des mésusages, que ce pouvoir ne manquera pas de faire d’une mobilisation de masse qu’il s’empressera de considérer comme un mandat.

Espérons qu’il s’en trouvera également pour recommander à quelques éditorialistes un court séjour en cellule de dégrisement, et pour leur apporter le café salé. Dans la concurrence pour être à la hauteur de l’Histoire, et même – pente aussi fatale que grotesque de l’information en continu – pour être les premiers à « annoncer » l’Histoire, il était logique que tous criassent à l’Histoire et à l’Historique à propos de la manifestation d’hier. S’il est permis d’en rire, on dira que, historique, elle l’a sans doute été sous quelque rapport, au moins pour être la première du genre où le comptage de la police avait une chance d’être supérieur à celui des organisateurs. On ne sache pas cependant qu’il soit resté grand-chose des manifestations monstres de Carpentras et du 1er mai 2002, effusions collectives qui avaient déjà hystérisé le commentariat, mais dont on doit bien reconnaître que la productivité politique aura été rigoureusement nulle.

On aimerait beaucoup qu’il en aille autrement cette fois-ci, mais on ne peut pas s’empêcher de poser en toute généralité la question de savoir s’il n’y a pas un effet de substitution entre le degré de l’unanimité et sa teneur politique possible. Par construction, arasant toute la conflictualité qui est la matière même de la politique, la masse unie est tendanciellement a-politique. Ou alors, c’est que c’est la Révolution – mais il n’est pas certain que nous soyons dans ce cas de figure…

Il y aurait enfin matière à questionner la réalité de l’« union nationale » qu’on célèbre en tous sens. Tout porte à croire que le cortège parisien, si immense qu’il ait été, s’est montré d’une remarquable homogénéité sociologique : blanc, urbain, éduqué. C’est que le nombre brut n’est pas en soi un indicateur de représentativité : il suffit que soit exceptionnellement élevé le taux de mobilisation d’un certain sous-ensemble de la population pour produire un résultat pareil.

Alors « union nationale » ? « Peuple en marche » ? « France debout » ? Il s’agirait peut-être d’y regarder à deux fois, et notamment pour savoir si cette manière de clamer la résolution du problème par la levée en masse n’est pas une manière spécialement insidieuse de reconduire le problème, ou d’en faire la dénégation. A l’image des dominants, toujours portés à prendre leur particularité pour de l’universel, et à croire que leur être au monde social épuise tout ce qu’il y a à dire sur le monde social, il se pourrait que les cortèges d’hier aient surtout vu la bourgeoisie éduquée contempler ses propres puissances et s’abandonner au ravissement d’elle-même. Il n’est pas certain cependant que ceci fasse un « pays », ou même un « peuple », comme nous pourrions avoir bientôt l’occasion de nous en ressouvenir.

Il y a une façon aveuglée de s’extasier de l’histoire imaginaire qui est le plus sûr moyen de laisser échapper l’histoire réelle — celle qui s’accomplit hors de toute fantasmagorie, et le plus souvent dans notre dos. Or, l’histoire réelle qui s’annonce a vraiment une sale gueule. Si nous voulons avoir quelque chance de nous la réapproprier, passé le temps du deuil, il faudra songer à sortir de l’hébétude et à refaire de la politique. Mais pour de bon.

Notes

[1] Lire Alain Gresh, « D’étranges défenseurs de la liberté de la presse à la manifestation pour “Charlie Hebdo” », Nouvelles d’Orient, 12 janvier 2015.

Source : La pompe à Phynance sur le

Commentaire recommandé

André // 18.01.2015 à 13h28

Basta, Charlie

T’as entendu, Charlie, les nouvelles du Niger et d’ailleurs ?

Je vais pas démolir le contenu de tes caricatures du prophète Mahomet, des plus vieilles à la plus récente. C’est toi que je vais démolir, Charlie,

T’as toujours pas compris, Charlie, que personne, dans aucun domaine, n’a jamais la pleine maîtrise des conséquences et de la signification de ses actes, comme nous l’a appris Sophocle. D’autant plus qu’à l’ère et l’aire d’Internet, le battement d’ailes d’un papillon, ici, peut se transformer, là-bas, en tempête, et nous revenir, ici, en ouragan,

Quelle conclusion en tires-tu, Charlie ? « J’y peux rien ! Tant pis ! » ? Ou « Je m ‘en lave les mains !» ? T’as pas idée qu’il faudrait plutôt redoubler de responsabilité, de lucidité, d’attention … ? Mais t’es irresponsable, Charlie, et tu le revendiques sans vergogne,

Arrête de te dédouaner de ta responsabilité, Charlie, en arguant que tu ne fais que de l’ « humour potache », dont tu ne connais même pas la définition : « L’humour potache est un humour moqueur (Oui, Charlie!) portant peu à conséquence (Ah oui, Charlie ?), qui n’offense pas autrui (Ah oui, Charlie ?), et qui n’est pas basé sur un mensonge (Ah oui, Charlie ?). Le mot potache fait partie du jargon scolaire et fait référence au collégien ou au lycéen (Oui, Charlie!) » (lu sur Internet),

Adolescent (collégien ou lycéen)? Oui, Charlie, t’es pas sorti de ce « (…) stupide âge lyrique où l’on est à ses propres yeux une trop grande énigme pour pouvoir s’intéresser aux énigmes qui sont en dehors de soi (…) » (Kundera). Stupide (ou bête, c’est pareil !) ? Oui, Charlie, tu l’es et tu le revendiques, aussi, sans vergogne. Médite bien cette phrase de Sören Kierkegaard “Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.” Tes caricatures du prophète Mahomet transpirent l’absence de pensée, forme supérieure de la bêtise humaine,

Il serait grand temps, Charlie, que tu poses tes crayons sur ta table et que tu réfléchisses sérieusement aux tenants et aux aboutissants de ton métier. Peut – être que tu en arriveras à conclure que, à la seule exception de la liberté de pensée (qui doit être sans aucun tabou !), il n’y a aucune liberté sans limites et que celles-ci, à défaut d’être imposées par la Loi, doivent l’être par soi-même : cela s’appelle l’ « auto-limitation » (Castoriadis) ; cela s’appelle aussi la prise en considération de la « common decency » (Orwell et Michéa) des gens ordinaires pour qui « il y a des choses qui ne se font pas »,

Mais je crains fort, Charlie, que tu n’entameras pas cette réflexion au vu du soutien, presque inconditionnel et unanime, que t’as reçu de toute part, et qui ne peut que te conforter dans tes turpitudes. Si c’était vraiment le cas, saborde-toi, Charlie, et consacre le magot que t’as récolté au financement de la reconstruction du centre culturel français et des églises incendiées au Niger et au dédommagement des victimes chrétiennes des émeutiers.

115 réactions et commentaires

  • Mélissa // 18.01.2015 à 12h35

    Je dirais même « triple peine » pour Charlie,…tué par de cons,…récupéré par des cons,…et ressuscité par des cons en vengeur cuirassé :

    Et voilà le boulot! CHARLIE S’EN VA-T-EN GUERRE !!!

    http://www.meretmarine.com/fr/content/le-charles-de-gaulle-part-pour-le-golfe

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    • Mélissa // 18.01.2015 à 13h05

      Wikipedia:

      « En novembre 1970, le général de Gaulle meurt, alors que dix jours auparavant un incendie dans une discothèque à Saint-Laurent-du-Pont avait fait 146 morts. L’hebdo titre en couverture[8], de façon sobre, sans aucun dessin, avec un seul encadré noir, « Bal tragique à Colombey – un mort »[9]. L’hebdo hara-kiri est interdit de paraître par le ministre de l’Intérieur, Raymond Marcellin. Faisant fi de l’interdiction, l’équipe décide que le journal doit continuer à paraître et trouve la parade en le relançant sous un autre titre, celui de Charlie Hebdo […] Le nouveau titre constitue également une allusion à Charles de Gaulle citée par l’Ina… »

      Ironie macabre de l’histoire !,…quand on sait ce que pensait de Gaulle de l’OTAN et des Américain qui eux,mènent ce bal tragique auquel se rend notre navire amiral et qui porte son nom…

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      • Bernard Mel // 18.01.2015 à 16h29

        Charlie pour le grand Charles,
        Charlot (on se souvient des  » Charlot des sous « ), peut-être en sous-texte (mais je n’y crois pas)… Plus simplement l’équipe de Hara-kiri (mensuel et hebdo) éditait aussi le mensuel de BD  » Charlie « , titre éponyme d’après Charlie Brown de Schulz (et son chien Snoopie), ce qui permettait légalement de sortir un hebdomadaire sans trop de risque de blocage immédiat.
        Alors, les américains, tout ça….

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      • enard patrick // 18.01.2015 à 18h30

        exacte, j’avais oublié la tragedie de la discotheque …d’ou le bal a comombey-les-eglises..
        je me souviens aussi des « vendeurs ambulants » de hara-kiri,sur le boulmich ou st germain,contournant, la « fatwa » de marcelin….z »etes de quelle année ? ( >>1947)
        au plaisir de vous lire….

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        • Bernard Mel // 18.01.2015 à 19h40

          1948 !

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    • Chris // 18.01.2015 à 13h20

      J’admire le timing. Le porte-avion De Gaulle rejoint le Golf, Le matériel militaire US rapatrié d’Afghanistan au Koweit attend… Quoi, au fait ? Qui se fait niquer ?

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      • Carabistouille // 18.01.2015 à 14h15

        Au golf?… Il va falloir un sacré green pour l’accueillir. Je n’ose imaginer ce que ce sera quand il ira vers le Golfe. 🙂

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      • PINPON34 // 18.01.2015 à 15h17

        le départ du Charles de Gaulle (et les voeux de flanby) était prévu depuis…………début décembre 2014
        http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/irak-charles-gaulle-appareillera-golfe-en-janvier-19247

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        • Mélissa // 18.01.2015 à 16h39

          @pinpon,

          …et l’attentat depuis plus longtemps encore…

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      • reneegate // 18.01.2015 à 15h52

        le seul fait d’évoquer un porte avion, où un lieu qui ne fait pas partie des départements de notre république, fait de vous un complotiste, en avez vous conscience? 🙂

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        • PINPON34 // 18.01.2015 à 16h34

          un porte avions de 3 milliards d’euros et douze rafales à 100 millions pièce pour écraser quelques jeeps de l’état islamique…………….

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          • Mélissa // 18.01.2015 à 16h42
            • V_Parlier // 19.01.2015 à 10h01

              Ce sera même infaisable. On ne gagne jamais une guérilla par les bombardements, face à des individus qui n’ont pas peur de mourir. Les US/UE font toujours semblant de ne pas le savoir. Encore un moyen de démolir en douce la Syrie (l’Irak n’en ayant plus besoin…).

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            • Van // 19.01.2015 à 18h38

              ca expliquerai http://www.levif.be/actualite/international/nouvel-an-poutine-rappelle-a-obama-leur-responsabilite-commune-pour-la-paix/article-normal-359597.html
              les américains n’ont pas compris que la partie était fini que si ils se lancent dans une énième agression ils se feront casser , l’Iran viens de finir des exercices militaires de 6 jours et ils disent que ce qui se passera sera décisive , sous entendu : soit les usa lâche le morceau ou bien ils se prenne une raclée .

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            • Olivier M // 19.01.2015 à 20h11

              « Ce sera même infaisable. On ne gagne jamais une guérilla par les bombardements, face à des individus qui n’ont pas peur de mourir. »

              Les cas Afghans, Irakiens et Libyens prouvent que leurs intentions ne sont pas de gagner contre une guérilla financée et formée par eux et leurs pseudo-alliés.

              On veut nous faire croire que l’Arabie Saoudite s’attaque, par la baisse des prix du pétrole, au pétrole de schiste made in usa et au pétrole bitumineux canadien, mais, ce que ces vermines, mouches-à-merde de l’otan, cherchent vraiment, c’est de détruire l’Iran, à la mode afghane, irakienne, libyenne ou palestinienne.

              Le contrôle du détroit d’Ormuz est à ce prix.

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        • Louve Bleue // 18.01.2015 à 16h45

          J’ajoute que oser dire que les bomnbardements sur Gaza , le Vietnam, l’Irak,( dans le désordre spatio-temporel ) est pas plus civilisé que quelques têtes coupées et mitraillades vous font traiter de complotiste quasi complice des djihadistes !!! Si si ! on me l’a dit.

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          • V_Parlier // 19.01.2015 à 10h06

            Mais ce n’est pas pour çà que je respecterais plus les coupeurs de têtes, qui sont d’ailleurs, toujours au début, du même côté que les US (sauf Boko Aram, peut-être, et encore, officiellement).

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      • madake // 18.01.2015 à 16h48

        Le Golf à nTrous

        C’est l’illustration de la supériorité de projection d’une force aéroportée, « sur le terrain » : elle peut faire ses propres trous s’il en manque…

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    • Louve Bleue // 18.01.2015 à 16h42

      …Miron con miront »haine !

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  • Ludo // 18.01.2015 à 12h51

    Je crois que M. Lordon a tout résumé ici : si on veut que les choses changent, il faut que le peuple reprenne son droit et son DEVOIR à faire de la politique, mais de la vraie.

    Politique politicienne n’a rien à voir avec politique citoyenne.

    Quand on aura compris ca …

      +36

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    • Mélissa // 18.01.2015 à 13h10

      @Ludo,

      « Politique politicienne n’a rien à voir avec politique citoyenne. »

      Et « externalisation de nos souverainetés » n’a rien à voir avec « démocratie ».
      Si vous voulez faire de la vraie politique,il faut sortir de l’OTAN.

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      • DUGUESGLIN // 18.01.2015 à 16h31

        Malheureusement il semble que l’OTAN, bras armé de l’empire, tienne nos parties, pardon nos partis politiques et leurs représentants, d’une main de fer prête à les tordre.E ça fait mal.
        De gôche ou de droate, même punition.

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    • lvzor // 20.01.2015 à 22h57

      @ Ludo

      J’adore ce mot de Valéry :
      « La politique est l’art d’empêcher les gens de s’occuper de ce qui les regarde »

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  • Richard // 18.01.2015 à 13h01

    J’aime particulièrement la conclusion qui manifeste la tendance qui s’amplifie sur le net : l’imaginaire collectif se nourrit de lui-même et s’éloigne du réel. Les dominants sociaux utilisent le virtuel d’une manière propre à ceux qui le contrôlent c’est à dire de plus en plus rapidement afin d’affiner leur hégémonie sur les peuples par des lois de plus en plus liberticides. Pendant ce temps nous nous remplissons l’esprit d’informations diverses que nous faisons circuler sur la toile mais qui ne nourrit pas le réel.
    A quand un retour à la vie sur terre?

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    • Chris // 19.01.2015 à 23h06

      Un des effets de la globalisation : partout et… nulle part.

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  • Pytheas // 18.01.2015 à 13h04

    Discours d’intellectuel, filtré par du prêt à penser. La réalité de ceux qui sont descendus dans la rue ne correspond en rien à la vision Londonienne, mais qui conforte son récit, le rend cohérent. C’est la réalité qui doit faire penser, pas l’idéologie qui doit créer sa propre réalité, certains penseurs musulmans qui ont du mal à sortir du bois, commencent à s’ exprimer sur une partie de la question. Le discours médiatique est aussi assez éloigné des faits réels, essentialise ce qui rapporte.

      +6

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    • DUGUESGLIN // 18.01.2015 à 16h50

      Oui, justement. Parmi les nombreux manifestants, il y en a sans aucun doute beaucoup qui sont contre toutes les dictatures, à la fois celle des terroristes et celle de la pensée unique, mais le problème c’est que la présentation, qui lui en est faite, lui fait croire qu’il est tout seul, et que tous les autres approuvent la politique qui lui est imposée, il n’ose même plus dire ce qu’il pense.
      Alors il retourne dans son coin, découragé, sans même qu il ait eu la possibilité de savoir combien partagent la même vision que lui. La tactique est bonne c’est l’art de la récupération. c’est la façon de réduire à l’impuissance une manifestation qui avait peut-être une portée autre que celle qu’on nous dit et qui nous restera inconnue.
      Il ne reste plus, après, qu’à imposer les lois liberticides que beaucoup ne voulaient pas sans savoir qu’ils sont peut-être nombreux à s’y opposer.

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  • purefrancophone // 18.01.2015 à 13h09

    Je partage assez les propos de Fréderic LORDON .
    N’ayant pas manifesté Dimanche , j’ai regardé un peu via internet , et lorsque j’ai vu cette brochette de politiques , de dirigeants de pays qui ne peuvent nous donner des leçons de liberté d’expression , j’ai été écœurée !!
    Pour moi , au début , être Charlie c’était défendre la liberté de caricaturer , de penser différemment , de s’exprimer autrement , mais très vite j’ai constaté avec désolation la récupération politique , médiatique , journalistique des faits odieux qui venaient de se passer .
    Et ce qui me chaque encore plus aujourd’hui , c’est de voir comment certaines victimes sont vite oubliées , remisées derrière les journalistes assassinés .Mais 17 victimes ont été lâchement assassinées !!!!!!!!
    Que ce soit pour leurs dessins , leurs idées , leur uniforme , leur religion ou simplement leur présence au mauvais moment au mauvais endroit (l’employé de SODEXO) ces meurtres sont inacceptables .
    Où est la différence entre elles ? Pour moi , aucune !
    Il y a eut des massacres qu’ils faut dénoncer (ils ne seront pas punis puisque les assassins sont morts ) Il ne faut pas les oublier , AUCUNE , pas que les « Charlie » !
    Quand aux politiques qui en profitent pour réduire un peu plus les libertés , on a vu la manière de procéder à des arrestations lors de la manif. contre le mariage homo. , c’est proprement honteux !!
    Se servir d’actes criminels odieux pour ; sous couvert de nous protéger (sic) restreindre nos libertés , il fallait le faire ! Ils le font , et ce sont les socialistes en plus .

    Je regrette que nous n’ayons que peu de journaux honnêtes dans leurs articles , leurs analyses .C’est certainement pour cela que ce secteur est en crise .
    Bien triste période que nous vivons !

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    • Carabistouille // 18.01.2015 à 14h48

      Pourquoi lâchement?
      Dégueulassement, certes, minablement, oui, ignoblement, encore oui, mais pourquoi lâchement?

      Vous payez de mot en salissant l’ennemi ne peut que renforcer la détermination de ses sympathisant.

      Sachez que pour probablement ces dizaines de milliers voire centaines de milliers de nos compatriotes et je ne parle pas des étrangers, les trois terroristes sont des héros. Pour eux, il n’y a rien de lâche dans ces assassinats.

      Lâchement, c’est venir en douce, planqué, poser une bombe ni vu ni connu et se barrer vite fait pour éviter d’être attrapé.

      Or ces terroristes là sont venus, ont attaqué quelqu’un sous protection policière, ont laissé une carte d’identité pour qu’il n »y ai pas d’équivoque, savaient déjà qu’ils allaient mourir en faisant ça, et se sont retranché dans un endroit pour ce faire en libérant la personne en place.

      Je trouve ça dégueulasse, ignoble, immonde et ça me remplit de haine contre eux, mais je n’aurais pas l’idée de prétendre que c’était des lâches.

        +7

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      • purefrancophone // 18.01.2015 à 15h04

        Carabistouille ;
        Parce que pour vous , tirer une balle dans le dos (la policière à Montrouge ) ou bien tirer une balle dans la tête d’un policier , à terre et blessé ce n’est pas de la lâcheté ?
        Je parle de toutes les victimes , je ne sélectionne pas dans mon propos précédent .

          +2

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        • dupontg // 18.01.2015 à 15h38

          ça vaut un missile ukrainien envoyé volontairement sur un immeuble de donetz..

          et pourtant ça n’inquiete personne chez les bisounours

          la lachete est monnaie courante aujourd’hui

            +15

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        • Carabistouille // 18.01.2015 à 15h42

          Vous confondez tout.

            +0

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          • Subotai // 18.01.2015 à 23h47

            A tous.
            Tuer un ennemi par tous les moyens n’est pas de la lâcheté, c’est la guerre. Et c’est comme ça que nous la faisons aussi.

            Bon appétit!

              +3

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      • Pascal // 18.01.2015 à 20h42

        Kamikazes = drones tueurs du pauvres.

        Je vous laisse déduire quel est le moyen d’action le plus lâche…

          +4

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    • Alae // 18.01.2015 à 15h01

      @purefrancophone
      « Pour moi , au début , être Charlie c’était défendre la liberté de caricaturer , de penser différemment , de s’exprimer autrement. »

      Moui. Si vous regardez attentivement leurs caricatures, vous constaterez qu’elles vont toutes dans le sens de la pensée politiquement correcte d’Etat et de l’agenda neocon américain.
      Ce n’est pas parce qu’on dit quelque chose plus agressivement que les autres qu’on dit autre chose qu’eux. On dit la même chose plus fort, c’est tout.

      « Penser différemment »… de qui ?

        +19

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      • purefrancophone // 18.01.2015 à 15h15

        Alae;
        Ils ont surtout passé beaucoup de temps à caricaturer les religion , la religion Catholique en priorité . Soit disant au nom de la laïcité ; m’enfin j’ai du mal à le croire !
        Pour les autres caricatures , C’est leur idéos gauchos libre pensée .
        Est-ce pour cela que je préfère le canard enchainé , plus fin , plus subtil ? Possible

          +2

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        • Carabistouille // 18.01.2015 à 15h43

          Mais tout aussi atlantiste et tout aussi néocon

            +14

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          • purefrancophone // 18.01.2015 à 15h50

            Carabistouille;
            Bien pour cela que je ne le lis que de temps en temps .

              +3

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      • Alberto // 18.01.2015 à 19h41

        Les dessinateurs de Charlie continuent à attaquer systématiquement la religion islamique, ce qui va dans le sens des néoconservateurs américains comme Daniel Pipes. Il écrit : […] une caricature de Mahomet publiée chaque jour, ou la profanation du Coran opérée de façon quasi-régulière, rendrait plus difficile pour les islamistes de mobiliser des foules musulmanes. Si c’était le cas, les Occidentaux pourraient à nouveau traiter l’islam comme ils le font pour les autres religions – librement, critiquer sans crainte. Cela prouverait aux islamistes que les Occidentaux ne capituleront pas, qu’ils rejettent la loi islamique et qu’ils sont prêts à défendre leurs valeurs.
        http://fr.danielpipes.org/11968/caricature-mahomet

          +1

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      • Jaga // 19.01.2015 à 16h15

        Puisqu’on parle de prêt à penser et de formules toutes faites, pourriez vous situer le mouvement « neo conservateur » en quelques lignes ? Par exemple,
        ses origines historiques et politiques, ainsi que sa ou ses doctrines en matière de politique extérieure et intérieure, et les éventuels divisions internes au mouvement. Puisque les néocon ont un agenda, vous en listerez les différents points.

        Dans une conversation, c’est toujours réjouissant de voir les contempteurs de la « pensée unique » sécher sur le contenu de leurs propres slogans. A l’écrit, j’imagine que ça sera moins drôle, google aidant.

          +1

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  • Christo // 18.01.2015 à 13h18

     » la liberté d’expression n’implique pas d’endosser les expressions de ceux dont on défend la liberté »

    Evidence qu’il était juste de rappeler.

      +12

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  • georges dubuis // 18.01.2015 à 13h21

    Je commence à m’imperméabiliser à l’humour depuis un bon moment, cette forme sous développé de l’esprit et çà s’accélère en ce moment.
    « Or, l’histoire réelle qui s’annonce a vraiment une sale gueule. »
    AH bon, cela s’adresse à ceux qui ont peur, les inquiets , toute la, et une propagande du mur des lamentations victimaires. Même pas réussi à m’ intéresser une seconde à ce texte trop long, trop « intelligent », c’est l’effet Lordon rempli de formalités et de bonnes intentions.
    PS Ah, bien sûr un des speakers à eu un problème de parler avec des gens de « droites » ou de se retrouver à droite….parler de la nation au lieu de parler de la société générale, société anonyme qui n’a rien à dire, à part les contes des comptes qui contaminent ce monde occidental bouffi et las.
    Ces journalistes de gôches en tous les cas, ont peur de perdre leur travail et d’être déportés dans les camps de concentration des grands titres , effectivement la grande presse est sous perfusion et le net, où chacun devient un journalier, ne lira plus les pravdas officieuses, si ce n’est pour relevé leurs mensonges parfois flagrants mais le plus souvent, par omissions d’Histoire et dénie de liens .Nous somme religieux où nous ne sommes pas, juste une masse de sans dents.
    PS j’ai, on aimerait bien être à la place de ses hauts parleurs pour dire autre chose qui raisonne…allons y, cultivons nous les uns les autres,directement, sans intermédiaires, nous avons tous un savoir…..singulier mais honteux car non exprimer publiquement

      +3

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  • Alae // 18.01.2015 à 13h28

    Pardon, mais attention à la réaction qui consiste à penser à la place des autres ou à leur prêter des idées qu’ils n’ont pas.

    Charlie, « double peine » parce qu’ils sont « récupérés par des cons » ? Je ne sache pas que les survivants de Charlie Hebdo ait dit un seul mot contre la présence à la manif de figures de proue mondiales de la liberté d’expression comme Porochenko, entre autres exemples gratinés. Je ne sache pas non plus que Charlie ait refusé les subventions d’Etat.
    Alors, s’ils sont récupérés par des « cons », ils sont diablement « con »-sentants.

      +38

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    • Les Barniques // 18.01.2015 à 15h51

      La moindre des politesses aurait été de demander aux gens de CH qui ils voulaient voir dans la rangée d’honneur, à l’avant du cortège, non ?

        +3

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  • André // 18.01.2015 à 13h28

    Basta, Charlie

    T’as entendu, Charlie, les nouvelles du Niger et d’ailleurs ?

    Je vais pas démolir le contenu de tes caricatures du prophète Mahomet, des plus vieilles à la plus récente. C’est toi que je vais démolir, Charlie,

    T’as toujours pas compris, Charlie, que personne, dans aucun domaine, n’a jamais la pleine maîtrise des conséquences et de la signification de ses actes, comme nous l’a appris Sophocle. D’autant plus qu’à l’ère et l’aire d’Internet, le battement d’ailes d’un papillon, ici, peut se transformer, là-bas, en tempête, et nous revenir, ici, en ouragan,

    Quelle conclusion en tires-tu, Charlie ? « J’y peux rien ! Tant pis ! » ? Ou « Je m ‘en lave les mains !» ? T’as pas idée qu’il faudrait plutôt redoubler de responsabilité, de lucidité, d’attention … ? Mais t’es irresponsable, Charlie, et tu le revendiques sans vergogne,

    Arrête de te dédouaner de ta responsabilité, Charlie, en arguant que tu ne fais que de l’ « humour potache », dont tu ne connais même pas la définition : « L’humour potache est un humour moqueur (Oui, Charlie!) portant peu à conséquence (Ah oui, Charlie ?), qui n’offense pas autrui (Ah oui, Charlie ?), et qui n’est pas basé sur un mensonge (Ah oui, Charlie ?). Le mot potache fait partie du jargon scolaire et fait référence au collégien ou au lycéen (Oui, Charlie!) » (lu sur Internet),

    Adolescent (collégien ou lycéen)? Oui, Charlie, t’es pas sorti de ce « (…) stupide âge lyrique où l’on est à ses propres yeux une trop grande énigme pour pouvoir s’intéresser aux énigmes qui sont en dehors de soi (…) » (Kundera). Stupide (ou bête, c’est pareil !) ? Oui, Charlie, tu l’es et tu le revendiques, aussi, sans vergogne. Médite bien cette phrase de Sören Kierkegaard “Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.” Tes caricatures du prophète Mahomet transpirent l’absence de pensée, forme supérieure de la bêtise humaine,

    Il serait grand temps, Charlie, que tu poses tes crayons sur ta table et que tu réfléchisses sérieusement aux tenants et aux aboutissants de ton métier. Peut – être que tu en arriveras à conclure que, à la seule exception de la liberté de pensée (qui doit être sans aucun tabou !), il n’y a aucune liberté sans limites et que celles-ci, à défaut d’être imposées par la Loi, doivent l’être par soi-même : cela s’appelle l’ « auto-limitation » (Castoriadis) ; cela s’appelle aussi la prise en considération de la « common decency » (Orwell et Michéa) des gens ordinaires pour qui « il y a des choses qui ne se font pas »,

    Mais je crains fort, Charlie, que tu n’entameras pas cette réflexion au vu du soutien, presque inconditionnel et unanime, que t’as reçu de toute part, et qui ne peut que te conforter dans tes turpitudes. Si c’était vraiment le cas, saborde-toi, Charlie, et consacre le magot que t’as récolté au financement de la reconstruction du centre culturel français et des églises incendiées au Niger et au dédommagement des victimes chrétiennes des émeutiers.

      +84

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    • ploi // 18.01.2015 à 14h49

      Carrément!!

      Soyons aussi responsables et limitons-nous dans la possibilité de faire un bonhomme de neige pour pas choquer en Arabie Saoudite : http://www.liberation.fr/monde/2015/01/13/la-fabrication-de-bonhommes-de-neige-sacrilege-en-arabie-saoudite_1179819

        +3

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      • André // 18.01.2015 à 14h57

        Absolument rien à voir !

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      • Eric // 18.01.2015 à 15h13

        Ploi, vos  » extrapolations  » sont ridicules et hors-sujet. Pourquoi faut-il qu’un commentaire intelligent (comme l’est celui d’André ici) finisse toujours immanquablement par trouver une énorme ânerie sur sa route ? 🙂

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        • georges dubuis // 18.01.2015 à 16h24

          Et bien Eric, c’est que vous n’avez pas ce sens unique de l’amour, celui qui pardonne tout, même le pire. C’est ce que me dit ma femme de ménage,après…. lorsque son mari l’eu traînée par les cheveux, toute habillée vers la baignoire !!!!!!!! Qui dénoncer ? Où juste en rigoler, çà fait 20 ans que çà dure. Ce serait presque hors sujet, ces conneries et pourtant….

            +0

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          • Eric // 18.01.2015 à 17h29

            Sacré Georges ! Encore en train de me faire du gringue ! Je vous préviens, je ne suis pas votre femme de ménage, alors on se détend 🙂

              +3

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        • ploi // 18.01.2015 à 22h48

          @Eric

          Je reconnais que l’intelligence du commentaire ne m’avait pas frappé. Je suis plutôt simple, moi.
          Écrire un pavé et citer de grands noms au lieu d’un clair « bien fait pour leurs gueules », pour moi, c’est pareil.

          Avec aussi une conclusion en apothéose où on les rend responsables de la mort de plusieurs personnes. (On pourrait aussi accuser les autorités psychiatriques du Niger de laisser en liberté des types qui s’en prennent à des chrétiens pour se venger d’athées… Ou alors dieu pour ceux qui y croient puisqu’il a des supers pouvoirs magiques et qu’il s’en sert pas pour éviter ça)

          Ou sinon, dès que je trouve quelque chose qui se moque des athées quelque part dans le monde, on pourra dire que c’est de leur faute si je me venge sur les personnes pas loin de chez moi qui leur ressemblent le plus dans mon esprit délirant?

          ps : un mot, une idée en passant, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/pr%C3%A9texte/63839

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          • Subotai // 18.01.2015 à 23h56

            Moi, j’adore balancer de la merde en l’air et me tirer à coté.
            C’est rigolo, c’est pas ma faute, c’est la gravité, et puis les passants aurait pu passer ailleurs.
            La où c’est moins marrant c’est quand une bourrasque impromptue fait dévier la chute sur ma gueule…

              +3

            Alerter
          • Eric // 19.01.2015 à 00h04

             » Écrire un pavé et citer de grands noms au lieu d’un clair “bien fait pour leurs gueules”, pour moi, c’est pareil.  »
            Si pour vous c’est pareil, ce n’est pas que vous êtes simple mais que vous avez un très gros problème de discernement. Problème de discernement qui vous amène à verser dans un n’importe quoi injurieux, à savoir supputer que ne pas cautionner la ligne de CH reviendrait à dire  » Bien fait pour leur gueule « . C’est le niveau zéro de l’intelligence critique, on croirait entendre résonner le  » ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous  » de Georges W.Bush. Il faut arrêter de raisonner en ou exclusif et concevoir que toutes les choses que l’on condamne n’ont bien évidemment pas dans l’esprit des gens le même caractère de gravité. Qui peut justifier des crimes, à part d’autres tarés comme eux ?

              +4

            Alerter
          • André // 19.01.2015 à 09h00

            @Ploi

            « Écrire un pavé et citer de grands noms au lieu d’un clair “bien fait pour leurs gueules”, pour moi, c’est pareil »
            —————
            Non! Loin de moi cette abominable réflexion! Il vous a échappé que je visais « Charlie » en tant qu’ « institution » ou symbole de tout ce qui est, à mon sens, mauvais dans la caricature, quel que soit le journal qui pratique ce genre de moyen d’expression (journal danois et néerlandais). J’aurais dû apporter cette précision pour éviter tout malentendu.

              +1

            Alerter
      • titus // 18.01.2015 à 17h00

        Bien dit! Et puis, dans la même logique, envoyons notre beau porte avion au large de l’Arabie Saoudite pour annihiler sous un salvateur tapis de bombes cette nouvelle et inacceptable menace de nos libertés. Merde, le temps qu’il arrive la neige aura fondu!

          +0

        Alerter
    • André // 18.01.2015 à 14h53

      J’ai oublié d’ajouter ceci :

      Pour terminer, Charlie, sache que je n’étais pas Charlie, que je ne suis pas Charlie et que je ne serai jamais Charlie.

      A l’attention de Monsieur Olivier Berruyer : si Madame Nathalie Saint-Cricq, d’Antenne 2, vous demande de lui transmettre mon adresse courriel, je vous l’y autorise. J’aspire ardemment à être admis en hôpital psychiatrique pour traitement de ma Charliephobie.

        +20

      Alerter
  • pikpuss // 18.01.2015 à 13h35

    MODERATION: merci de préférer d’autres endroit pour délirer.

      +7

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    • anne jordan // 18.01.2015 à 15h28

       » N’oublions pas, il existe 1 000 zones de non droit où règnent la loi islamique,  »

      wouaf , wouaf !!
      abuser de Fox news nuit à la santé mentale !

        +6

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      • pikpuss // 18.01.2015 à 23h08

        C’est sûr que si l’on ne quitte jamais sa sphère douillette on ne peut pas voir le monde dans son horreur. Que votre pays bombarde des populations en y massacrant femmes et enfants, finance et arme des criminels ( heu des combattants pour la liberté et la démocratie ) ne vous émeut guère… Le jour où cette violence arrivera jusqu’à vous, peut-être comprendrez-vous que nous sommes manipulés par des mafieux. Le République est bel et bien enterrée avec les naïfs et les cyniques.

          +1

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        • Eric // 22.01.2015 à 08h28

          Et pendant que certains s’occuperont de leur naïveté, vous serez bien avisé de penser à la vôtre. Ce qui vous permettrait peut-être d’envisager cette chose pourtant fort simple qui est que le principal souci d’un mafieux c’est l’argent étreint d’autre. Et que, partant, la religion ou que sais-je encore, ça c’est de l’habillage à la noix et de l’enfumage pour gogos. À bon entendeur …

            +0

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          • pikpuss // 22.01.2015 à 10h21

            Si l’on pensait  » bien être général  » les choses seraient pourtant si simples. Naïfs sont ceux qui croient que nos dirigeants sont les vrais décideurs et qui veulent ignorer que les vrais détenteurs du pouvoir, n’ont en réalité absolument aucune humanité. Tout n’est que jeux de rôles pour éviter que les masses sortent de leur naïveté et renversent un ordre établi qui se veut être le Nouvel Ordre Mondial alors que ce n’est que la pérennisation du pouvoir de dynasties financières qui agrandissent siècle après siècle leur pouvoir. En 2016, 1% de la population de la Terre possédera plus de la moitié des richesses du Monde. Si cela vous convient parce que votre situation propre est satisfaisante alors c’est vrai, vous n’êtes pas un naïf mais alors tout aussi inhumain et cynique que nos maîtres tapis dans l’ombre. Pour ma part, j’ai choisi de condamner les agissements criminels de nos gouvernants et de ne leur JAMAIS accorder ma confiance. C’est peu mais c’est mon intégrité.

              +0

            Alerter
  • ann // 18.01.2015 à 13h36

    Je cite … »la fonction récupératrice »… du Président de la république : indécence quand tu nous tiens.

      +2

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  • Louis Robert // 18.01.2015 à 13h46

     » « Si cet homme qui, dit-on, riait de tout revenait en ce siècle, il mourrait de rire assurément », écrit Spinoza dans une de ses lettres. Et c’est vrai qu’il y a de quoi rire longtemps à voir ainsi les organes de la soumission à l’ordre social entonner avec autant de sincérité l’air de l’anticonformisme et de la subversion radicale. Rire longtemps… enfin pas trop quand même, car il faudra bien songer un jour à sortir de cette imposture. »

    +

    Énorme, ce plus récent énoncé digne d’Orwell:

    « L’anticonformisme et la subversion radicale, c’est la soumission. »

      +8

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    • francisco // 18.01.2015 à 14h05

      Bonjour

      Wouah, Mr Louis Robert… car au delà de nos différences qui doivent exister, Je prends … Spinosa + Orwell …on ne doit pas être si loin que cela dans notre cerveau. En plus, vous êtes meilleur que moi dan vos mots … et je trouve cela plus que bien!
      Christian

        +0

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      • Louis Robert // 18.01.2015 à 15h23

        Merci, Francisco-Christian. Nous sommes deux… + 1. C’est plus encourageant que de partir à zéro.

          +0

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  • francisco // 18.01.2015 à 13h52

    Bonjour
    Bravo, Mr Olivier … d’avoir publié ce texte (même si le texte n’est pas aisé…. en apparence seulement). Car à force de vouloir se montrer, on finit par oublier la référence ultime d’Adam Smith … le « boisseau » de blé!
    et si je pouvais, je remettrais votre dessin de Cabu sur ce christ sur la croix (oxymoron donc) … avec ce soldat romain (et personnellement; je ne crache surtout pas sur la civilisation romaine, c’est du passé qui nous fonde), se trompant de main…pas de blasphème, du « sense of humor » simple! Car oui, souvent, il vaut mieux en rire qu’en pleurer!
    Merci
    Christian

      +0

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    • personne // 18.01.2015 à 17h59

      Always look on the bright side of life (une autre version …)

        +1

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    • madake // 18.01.2015 à 23h08

      C’est à la griffe de Vuillemin, toujours gothique dans la sottise et le détail, à qui l’on doit cette crucifixion-et-demie!

        +0

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  • Gaïa // 18.01.2015 à 14h11

    Voyons voir…

    Pendant que, sur la vague des attentats terroristes de Paris, Washington prépare le Sommet du 18 février, où les USA et leurs alliés décideront « les façons de faire obstacle à l’extrémisme violent qui existe dans le monde », le Pentagone -comme annoncé par son porte-parole John Kirby- prépare « l’entraînement de 5 mille autres miliciens modérés syriens ». Ainsi « Washington continue à travailler avec Ankara afin de former et équiper les forces modérées de l’opposition syrienne », programme auquel participent aussi l’Arabie Saoudite et le Qatar. Le Ministère des affaires étrangères turc communique que « l’accord définitif sur le programme est très proche ».
    La Turquie confirme ainsi être aux avant-postes de la guerre contre la Syrie : ici l’Otan a plus de vingt bases aériennes, navales et d’espionnage électronique, renforcées par des batteries de missiles étasuniennes, allemandes et hollandaises, en mesure d’abattre des engins volants dans l’espace aérien syrien. A ces bases s’est ajouté un des plus importants commandements de l’Alliance : le Landcom, responsable des forces terrestres des 28 pays membres, activé à Izmir (Smyrne). Le Landcom, sous les ordres du général étasunien Hodges, fait partie de la Force conjointe alliée dont le quartier général est à Lago Patria (Naples) sous les ordres de l’amiral étasunien Ferguson, qui est en même temps commandant des Forces navales étasuniennes en Europe et des Forces navales du Commandement Africa. Comme l’ont documenté aussi des enquêtes du New York Times et du Guardian, la Cia a depuis longtemps ouvert, surtout dans les provinces d’Adana et du Hatay, des centres de formation militaire de combattants à infiltrer en Syrie ; dans ces camps ont été notamment entraînés des militants islamistes provenant d’Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Libye et autres pays. Les armes arrivent surtout via l’Arabie Saoudite et le Qatar.
    Pour le nouveau programme, qui devrait commencer au printemps, le général Michael Nagata, chef des Opérations spéciales du Commandement central étasunien, est en train de sélectionner les miliciens à entraîner et armer. On ne sait pas quel est le critère du général pour s’assurer qu’ils sont « modérés », c’est-à-dire capables de combattre (selon ce qu’on affirme à Washington) à la fois les forces de l’Etat islamique et celles du gouvernement syrien. On sait par contre avec certitude que de nombreux « miliciens modérés », entraînés et armés par les USA et par leurs alliés européens et arabes pour renverser le président Assad, ont ensuite rejoint les formations de l’Etat Islamique et du front qaediste Al-Nosra, qui poursuivent le même objectif. Cela a-t-il été un échec ou bien un coup habile de Washington et de ses alliés pour alimenter l’EI, de fait fonctionnel à la stratégie visant à démolir la Syrie et reconquérir l’Irak ? Question légitime, si l’on a sous les yeux la photo du sénateur étasunien John McCain qui, en mission en Syrie pour le compte de la Maison-Blanche, rencontre en mai 2013 Ibrahim al-Badri, le « calife » à la tête de l’EI. Ou le récent reportage télévisé transmis par l’allemande Deutsche Welle, qui montre comment des centaines de camions TIR traversent chaque jour sans aucun contrôle la frontière entre Turquie et Syrie, en direction de Raqqa, base des opérations de l’EI en Syrie. Ou les images des caméras télé de l’aéroport d’Istanbul, qui montrent la compagne d’Amedy Coulibaly, auteur de l’attaque du supermarché kasher, qui entre facilement en Syrie à travers la Turquie.
    A quoi serviront les 5mille autres miliciens qui, dans le cadre des opérations spéciales USA, seront entraînés à des attaques de commandos et à des attentats à la bombe ? Au terrorisme, mais « modéré ».

    Manlio Dinucci

    http://www.mondialisation.ca/terroristes-moderes-pour-la-guerre-en-syrie/5425087

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    • Mianne // 18.01.2015 à 16h58

      Merci Gaïa pour cet article de Manlio Dinucci. Voici donc le but réel de toute cette histoire, un enfumage otanesque de l’opinion occidentale pour déclarer une nouvelle guerre mondiale susceptible de stopper une nouvelle crise financière occidentale insoluble . On trouvait étonnant que des coupables désignés ayant sévi et même des -seulement- présumés coupables n’ayant pas agi( Belgique), soient malencontreusement abattus avant de pouvoir s’expliquer devant un tribunal pour dénoncer leurs commanditaires, comme si nos forces de police n’avaient pas appris à ajuster leurs tirs pour désarmer et blesser, sans tuer.

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    • DUGUESGLIN // 18.01.2015 à 17h07

      Ah! Nous sommes rassurés, si l’Arabie Saoudite et le Qatar participent à la formation d’un milice modérée, tout va bien.

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  • Joanna // 18.01.2015 à 14h19

    Lu ailleurs : « Si les Kouachi brothers et Coulib… ne s’étaient pas fait C.H. mais s’étaient fait Hara Kiri on n’en serait pas là ».

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    • Carabistouille // 18.01.2015 à 15h51

      Humour Hara Kiri de mon adolescence. 🙂

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  • Carabistouille // 18.01.2015 à 16h00

    En fait, il y a une question que je n’ai lu nulle part.

    Si on avait dit à nos quatre dessinateurs que leur insistance dans la provoc sur Mahomet allait faire (au moins) 17 morts dont eux, auraient il continué?
    Je lisais ce matin dans le Midi-Libre, un rétro-pédalage assez pathétique de Luz sur ce qu’il fallait comprendre de sa couv’.
    De la même manière, le très putassier sondage du JDD de ce jour, en terme de manipulation de l’émotion populaire est assez emblématique.
    Jugez plutôt, on demande au citoyen traumatisé, non pas s’il est d’accord pour interdire le retour sur le territoire à une personne convaincue de jihadisme. Non, la question ,particulièrement vicieuse est si les gens souhaitent interdire le retour de quelqu’un « SOUPÇONNÉ » de jihadisme. Le JDD , organe bobo de la gôchouille néocon propose d’interdire sur des soupçons.
    Et c’est ce genre de daube qui veut donner des leçons de démocratie et de liberté au monde entier.

    Ensuite, moins grave, il pose la question de savoir si les gens sont pour ou contre d’interdire les caricature.
    Encore une fois, ce n’est pas la bonne question.
    Celle ci devrait être: « sachant que ceci peut induire de nouveau attentats, de nouveaux morts, êtes vous prêts à assumer qu’on autorise la publication des caricature.

    ET CETTE QUESTION JE LA POSE A TOUS LES CHARLISTES DU BLOG:
    « sachant que ceci peut induire de nouveaux morts, êtes vous d’accord pour la publication de nouvelles caricatures de Mahomet ».?

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  • Christophe Vieren // 18.01.2015 à 16h03

    Je vous suggère cet article (hélas payant 3 €) d’O. Roy e& Coll : les caricatures de Mahomet

    Paru dans la revue Esprit en avril 2006, il n’a pas, me semble-t-il, pris une ride. En particulier le chapitre « Au travail Charlie » (l’argumentaire des caricaturistes)

      +2

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    • Carabistouille // 18.01.2015 à 16h06

      Je vous répond plus bas.
      Les musulmans n’ont jamais gueulé ou menacé quand on se foutait de leur gueule, du voile de la chariah ou des imams, jamais.

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    • Carabistouille // 18.01.2015 à 16h07

      En fait, il n’a pas pris une ride, juste 17. Un méchant coup de vieux.

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  • Carabistouille // 18.01.2015 à 16h03

    Par ailleurs, je tiens à rappeler qu’aucun barbu n’a jamais menacé Charlie ou quiconque de se foutre de la gueule des musulmans, des barbus, des imams ou autre, jamais. Jamais un quelconque individu ou groupe musulman n’a dit « on exige que Charlie arrête de se foutre de la gueule de l’Islam, du voile, de l’Ei ou d’Al Quaida ». Jamais il n’a été dit « on exige que Charlie arrête de caricaturer nos fidèles, notre religion ou nos imams ».
    Jamais.

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    • Caramba! // 18.01.2015 à 19h17

      Ben si, plusieurs fois des assos le leur ont demandé.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Charlie_Hebdo

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      • Carabistouille // 18.01.2015 à 19h29

        A ce compte là , les catho, des politiques et beaucoup de monde l’a fait. Ne finassez sur un sujet si grave svp, je parle de menaces violentes pas de procédures judicaires, jeu tout à fait normal dans une démocratie.

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        • Bernard Mel // 18.01.2015 à 20h30

          Aucun barbu n’a menacé, etc.
          Est-ce à dire que vous faites parti de ceux qui de l’expression  » jeter de l’huile sur le feu  » se préoccupent plus de l’huile que du feu ?
          Qu’une minorité – certes nombreuse – de fanatiques religieux instrumentalisés déverse sa haine au prétexte de non respect du Prophète au Niger (instrumentalisés bien sûr car ces caricatures ils ne les ont pas vues, même si évidemment cela ne change rien pour un fanatique), que ces mêmes personnes ne soient pas plutôt rendues furieuses par les massacres de boko haram par exemple, semble moins vous préoccuper à vous lire – mais je suppose que ce n’est pas le cas – que l’humanisme libertaire de Charlie  » attaquant  » des barbus (moi je ne les appelle pas ainsi) assez tolérants au fond ! J’en suis assez tristement le témoin, pas étonné, non attristé est bien le mot.

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          • Carabistouille // 18.01.2015 à 20h41

            c’est n’importe quoi votre réponse. N’importe quoi. Vous mélangez tout, sautez du coq à l’âne, et vaticinez allégrement hors sujet. Allez, les gouttes et au lit.

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  • vladimirK // 18.01.2015 à 16h04

    Il est de bon ton en ce moment en France, de moquer la presse anglo-saxonne qui censure les images de Charlie Hebdo (surtout depuis l’affaire Caroline Fourest / Sky)

    Ne pas publier quelque chose quand on ne le souhaite pas, fais aussi partie de la liberté de la presse.

    Imposer quelque chose à des journalistes est aussi dommageable que de les censurer.

    à bon entendeur !

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  • Carabistouille // 18.01.2015 à 16h04

    Par contre je me rappelle bien des cathos(et protestants) ultra qui mettaient des bombes ou promettaient d’en mettre dans les salles de cinéma de « La Dernière Tentation », par ailleurs excellent.

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  • ann // 18.01.2015 à 16h29

    Eh bien, penseriez-vous qu’une « phobie anti-profanation religieuse » est digne d’un journaliste ?

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  • madeleine // 18.01.2015 à 16h33

    merci pour cette analyse critique de FLordon

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  • georges dubuis // 18.01.2015 à 16h37

    Je vous offre, Mianne, cette petite chanson très actuelle et illustrée , qui vient de sortir, elle ne sera surement pas dans les bacs.
    https://www.youtube.com/watch?v=A5N3u6pAuRw

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  • Macarel // 18.01.2015 à 17h22

    To be or not to be Charlie that is the question…

    Un quizz pour le savoir.

    Vous êtes d’accord avec les affirmations suivantes :

    1- « Il n’y a pas d’autre Europe possible que celle qui nous a été concoctée par les banquiers et les lobbies de l’industrie et de la finance ; basée sur la « concurrence libre et non faussée », et sur le bannissement de toute forme de protectionnisme. »

    2- « Les américains sont nos amis, les russes sont nos ennemis. »

    3- « L’humour grossier et provocateur à l’encontre des religions, n’est destiné qu’aux intégristes des dites religions, les autres croyants le comprendront, et ne se sentiront pas froissés. »

    4- « Tous ceux qui ne comprennent pas cet humour charliesque, sont forcément des cons. »

    5- « Il n’y a pas de limite à la liberté d’expression, sauf sur certains sujets pour lesquels vous aurez décidé qu’ils constituent des tabous absolus. Illustration :
    il est inconvenant, même inacceptable de critiquer Israël, quoi que cet Etat fasse en Palestine et ailleurs. »

    6- « De toutes les religions, celle qui fait courir le plus grand péril à l’humanité, c’est celle fondée par Mahomet. »

    7- « Les femens sont un grand apport à la cause féministe. »

    Si vous êtes d’accord avec toutes ces affirmations, alors félicitation, vous êtes dignes d’appartenir à la grande fraternité des Charlies.
    Sinon, vous avez encore des efforts à faire, si vous ne voulez pas subir l’infamie d’être assimilé à un rouge-brun, ou un stalino-fasciste, voire nazi. Ou encore, risquer de vous faire accuser d’une faiblesse coupable envers l’intégrisme islamique, ou encore pire d’être passible d’anti-sémitisme, ou de mysogynie, ou de ne pas être pro-européen, que sais-je encore ?

    Enfin, je terminerai en disant qu’il y a un Charlie que j’aime depuis tout petit, et encore plus aujourd’hui, c’est Charlie Chaplin. Il savait faire passer des messages pleins de critiques sur son époque, mais avec quelle délicatesse, quelle finesse, quel talent, lui !

    https://www.youtube.com/watch?v=2oxpml68Fzs

    https://www.youtube.com/watch?v=0xCM_pJw-lE

    http://www.dailymotion.com/video/xj1npj_the-kid-extrait-charlie-chaplin-1921_shortfilms

      +10

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    • Bernard Mel // 18.01.2015 à 19h32

      Ce quiz est inepte, dans la forme (questionnaire fermé, biais multiples) et le fond est uniquement malveillant et aussi peu pertinent que les  » idées  » attribuées à Charlie Hebdo qu’il est censé critiquer. Pour résumer 100 % des dessinateurs et journalistes de Charlie (vivants ou assassinés) n’auraient pas répondu oui à quasiment la totalité de votre machin. Reste évidemment que je vous défendrai dans le cas bien improbable où un Charlie vous descendra avec une kalachnikov. Je suis vous.

        +4

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      • Macarel // 18.01.2015 à 20h22

        Inepte, malveillant, vous n’y allez pas avec le dos de la cuillère.

        Soit… je suis mal intentionné, puisque vous le dites. Mais je me réjouis que 100% des journalistes de CH n’auraient pas répondu oui à quasiment toutes les questions ineptes et malveillantes de ce quizz. Cela prouve que nous sommes plus proches que l’on pourrait le croire, sur « quasiment » tous ces points. Et que la récupération par les milieux officiels ne marche pas si bien que ça.
        C’est bien cette récupération, politico-médiatique que je visais. Pour le reste j’ai déjà exprimé suffisamment combien l’assassinat des membres de CH et les autres victimes était un crime lâche et odieux. Alors votre chute sur :
        Reste évidemment que je vous défendrai dans le cas bien improbable où un Charlie vous descendra avec une kalachnikov. Je suis vous.
        même si c’est de l’humour au deuxième ou au troisième degré, ce n’est pas du meilleur effet par les temps qui courent. De l’humour dans l’esprit « Charlie », je suppose.

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        • Bernard Mel // 18.01.2015 à 21h31

          Oui, j’avoue que cet humour n’est peut-être pas très bon, mais votre quiz non plus, d’autant plus si en plus d’être caricatural (humour fin et racé) quant aux idées des Charlie, il était supposé s’opposer une récupération politico-médiatique. Inepte de aptus apte + privatif ne me semblait pas être trop violent, mais je peux le retirer car je ne voulais pas polémiquer. N’empêche qu’après l’unanimisme suspect il ne faudrait pas se tromper d’adversaires. Je suppose que nous avons les mêmes pour une grande part, et eux ne ferons pas l’erreur de nous épargner s’ils le peuvent.
          Que les  » je suis Charlie  » soit une étiquette capable telle les cagoules des tueurs de cacher bien des choses je le sais bien, pour avoir par exemple par curiosité sur Facebook suivi de liens en liens beaucoup de profils de vrais racistes de la fachosphère…
          Bon, je ne voudrai pas que vous ayez l’impression d’une attaque personnelle, c’est que n’ayant pas pu répondre oui à votre quiz mais ayant pour l’essentiel une certaine empathie avec l’esprit Charlie. Les Charlie assassinés n’étaient pas non plus mes maîtres à penser, mais ils n’ont jamais d’ailleurs revendiqué non plus un tel rôle, à l’instar d’un Diogène de Sinope.
          Quant à dire que mon humour n’est pas du meilleur effet  » par les temps qui courent  » je ne suis pas d’accord : parler sérieusement des maux du temps présent peut se faire sans convoquer l’esprit de sérieux, ne serait-ce pour faire la nique au fanatisme.

            +3

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          • Macarel // 18.01.2015 à 22h01

            Si mon quizz caricatural de la bien-pensance dominante, vous a heurté, cela démontre bien que nous ne rions pas des mêmes choses, même entre citoyens d’un même pays.
            Alors, quand l’on fait de l’humour caustique diffusé à l’échelle planétaire… diantre, ceux que ça fait rire sont moins nombreux que ceux que ça heurte. Car leur nombre est bien supérieur au nôtre, c’est une simple constatation démographique.
            C’est un art difficile, la caricature, très difficile, surtout à l’ère du village global et de l’internet.

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            Alerter
  • Janna // 18.01.2015 à 18h03

    http://wesservic.livejournal.com/3390267.html

    Das ist die Welt der USA-diktierten EU-Dumpfbacken-Charlies

    « Marche de paix » à la Charlie . Caricature allemande .

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  • madeleine // 18.01.2015 à 19h43
  • Andrea // 18.01.2015 à 19h44

    Le slogan Je Suis Charlie est une reprise, bien sur, les racines (pour autant que je sache..) = Civis Romanus Sum – je suis un citoyen de Rome. (Ciceron.)

    A l’origine, pour réclamer une identité réele, comme ‘Je suis Francais’, ou pour inclure réelement des personnes dans un groupe, une nation (p.ex. un lord anglais arguant pour inclure des citoyens du Commonwealth.)

    Kennedy, en 1963, l’a détourné pour montrer une solidarité: Ich bin ein Berliner, affichant une identification de principe mais ne réclamant pas une appartenance réele. Il pouvait le faire, joute oratoire audacieuse, car il était adulé, et avait un role hyper clair, aucune confusion était possible. Ensuite les francais ont trouvé, par echo, Nous sommes tous Américains (9/11.)

    Un glissement en plus c’est produit – Charlie n’est pas une nation, une grande ville, etc. mais ou bien:

    Charlie Brown (Peanuts par Shultz) d’ou provient le titre du journal (selon wiki), donc un petit gars fictif, sympa, mais bon personne n’a pensé à ca..

    Un membre d’un groupe minuscule, C. Hebdo. “Je suis Martine” (pour Martine Nettoyages Express) ou “Je suis JoséDéco”, ne font pas sens, sauf si les personnes y travaillant sont mortes par attaque.

    Le slogan opère une identification non pas avec une nation, une grande collectivité, des grands principes, mais avec un petit nombre de victimes. Le tour est joué: Les victimes deviennent des représentants de la Nation (ou d’une certaine nation, car bcp n’étaient pas d’accord.)

    Cela implique une revanche nécessaire, ceux qui sont supposément coupables doivent être au moins controllés, cantonnés, etc., ou plus (emprisonnés, voir Gitmo, attaqués, etc.) Rien à voir avec la liberté d’expression.

    Ce genre de maneuvre signale une position de faiblesse, une déliquescence de l’Etat, une perte de cohésion, de bon sens, de capacité à régler des problèmes, une recherche de boucs-émissaires, une volonté de ‘mettre le feu’ pour créer un chaos, la tradition de l’ennemi interne, mais protéger certains. En plus, pour la France, cela signale une soumission quasi sans conditions aux USA, en adoptant leurs réactions, codes, fonctionnement.

    un peu long, sorry

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  • Alain Hache // 18.01.2015 à 20h22

    C’est ce qu’on appelle distribuer une volée de bois vert. Il y a toujours du punch dans les propos de Lordon même si on ne le suit pas tojours complètement.Il a cent fois raison : avec ce slogan « Je suis Charlie » on a pris les gens pour des cons, mais j’ai l’impression que les Français commencent à se réveiller et de dire : çà suffit avec vos caricatures (42% selon un dernier sondage).

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  • Eric // 18.01.2015 à 21h31

    Ce qui bien sûr n’arrivera pas malheureusement puisqu’ils l’ont massacré délibérément. Merci à vous Frederick. Avec le boulevard qu’il y avait à gauche avec un candidat aussi peu crédible que Hollande, se planter comme ils l’ont fait en dit quand même long sur l’inanité de leurs positions et de leur stratégie. Mais c’est pas grave, qu’ils ne changent toujours rien et en 2017 on verra tout ce beau monde prôner l’unité nationale dans l’entre-deux tours qui aura vu qualifier Marine Le Pen. Quelque chose me dit que l’on reverra aussi beaucoup de Charlie à cette occasion 🙂
    Ce à quoi l’on vient d’assister n’était qu’un tour de chauffe.

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    • georges dubuis // 18.01.2015 à 21h56

      Il ne vous a pas échapper Eric , que le Parti Sociétal veux installer une maison de tolérance pleinement libérale en France. S’attaquer à la finance, la prostitution…..des salariés.

        +0

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    • frederick // 19.01.2015 à 20h28

      Un remake du 2ème tour contre le FN, avec des pancartes je suis Charlie qu’il viennent d’épouser pour l’occasion, c’est pas gagné pour faire avancer le smilblik.
      Les choses que vous n’entendrez pas: moratoire sur la dette, suppression de la bourse et de la monnaie, nationaliser toutes les énergies, fin des privilèges pour nos oligarques qui doit répondre de leur acte par de la prison si il le faut.
      inéligibilité a vie pour les plus pourris d’entre eux. Démocratie direct permanente .
      publicité interdite, obsolescence déprogrammée par arrêté de lois.
      Voici ne que vous ne verrez jamais, parce-que ces choses ne se demandent pas, elles s’imposent par la force.

        +0

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      • Eric // 20.01.2015 à 15h58

        “Voici ne que vous ne verrez jamais, parce-que ces choses ne se demandent pas, elles s’imposent par la force.  »
        Oui, j’en ai bien peur.

          +0

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  • Hadrien // 18.01.2015 à 22h37

    LORDON et MARIS se sont souvent suivis… dans cet ordre, comme on va le voir:
    J’aimais d’autant plus Bernard Maris que nous avions fait nos études ensemble au même lycée, ce qui a toujours eu pour effet de rapprocher les âmes, surtout après un certain âge. Il m’avait récemmment adressé un petit bonjour, par personne interposée de ma famille, que ne n’aurai jamais l’occasion de lui rendre…
    Aussi ai-je pensé lui faire, en guise d’adieu irrévérencieux comme il l’aurait aimé, une de ces farces qui auraient amusé l’auteur du « Journal d’un économiste en crise » que j’ai si souvent cité sur certains blogs: c’est la reprise de mon « pan sur le bec » à son intention, à l’occasion de sa longue chronique « J’ai viré ma cuti » en plusieurs parties. Il aura mis longtemps à se décider… mais a fini par publier dans Charlie Hebdo, le mercredi 9 avril 2014, en page 6, son « coming out » sur la sortie de l’euro:
    Qu’on me permette de rappeler ici quelques extraits de cette chronique (Partie 1) sur le sujet :
    ———————————————————————- —
    « JE VIRE MA CUTI » (Partie 1), par Bernard Maris, le mercredi 9 avril 2014:
    Sous titré:
    J’ai voté oui à Maastricht, oui au traité constitutionnel.
    Aujourd’hui, je pense qu’il faut quitter la zone euro.
    « Il n’est jamais trop tard (même s’il est bien tard) pour reconnaître qu’on s’est trompé. J’ai cru, pauvre nigaud, qu’une monnaie unique nous mettrait sur la voie d’une Europe fédérale. (Pourquoi une Europe fédérale et non la « France éternelle » d’ailleurs? Parce qu’une Europe unie me semblait plus civilisée que le reste du monde…)
    Donc monnaie unique, pouvoir régalien de battre monnaie supra nationale, tout ça conduisait à un État fédéral. Idiot. Les États conservant l’autonomie fiscale , il n’y avait pas de budget fédéral. Dès lors, au lieu de s’unir, à cause de la monnaie unique, les États allaient se lancer dans une concurrence fiscale et budgétaire: ils allaient organiser leur budget à leur manière, sous le parapluie de l’euro… De sorte que les emprunts en monnaie unique n’empêchaient pas la séparabilité des dettes: une dette grecque vaut du fromage [et de l’huile d’olive!], une dette allemande, des machines-outils [et des voitures]… Chacun son truc.
    Les français ont également payé affreusement la politique de l’euro fort.
    Une monnaie forte est faite pour les prêteurs (les rentiers), une monnaie faible pour les emprunteurs (les ménages, les entreprises… en bas de l’échelle de production, si leurs produits sont en concurrence).
    L’euro fort a détruit l’industrie française. D’autres facteurs ont aidé: la nullité des patrons français, l’insuffisance de la recherche, le transfert massif des « intelligences » (sic) vers la finance au détriment de l’industrie.
    Soit on reste dans l’euro – et on accepte qu’il n’y ait plus aucune industrie en France… – soit on sort de l’euro et on sauve ce qui peut être sauvé.
    Mais si on sort de l’euro, tout se casse la gueule, non ?
    Eh non… (À suivre) »
    ———————————————————————- —
    Au prochain numéro, c’était le cas de le dire !

    En attendant cette suite (ci-après), qu’il me soit permis de livrer ma petite déception à l’écoute de l’émission « Mots croisés » à laquelle Oncle Bernard participait à la même période:
    Relancé par Yves Calvi citant cette « partie 1″ et lui demandant avec insistance: vous vous prononcez donc pour la sortie de l’euro?…
    on entendit Bernard bredouiller: heu… l’euro de Merkel, en tous cas !
    Et pourquoi donc?… Parce que l’Allemagne n’a pas la même structure démographique que nous, et donc, pas les mêmes intérêts… de sa population vieillissante dans un euro fort !
    Quoi?… ont du s’interroger tous les pépés et mémés devant leur télé (tel Coluche à propos du nouvel OMO!) il y a un intérêt pour nous à l’euro-fort et on ne nous le disait pas ?
    C’était plus qu’il n’en fallait pour que les autres reprennent la parole et qu’on oublie cette fausse sortie qui ne tenait décidément pas ses promesses…
    Car, enfin, outre que la monnaie forte n’a d’intérêt que pour riches retraités rentiers ayant recours à la capitalisation et désireux, de surcroît, de la dépenser à l’étranger, il y avait bien autre chose à dire de la part d’Oncle Bernard…
    Car, comme l’indiquent les chiffres, où est donc la prétendue « locomotive » allemande avec une croissance (à peine évoquée) restée si peu éloignée de zéro, malgré ses efforts de compétitivité externe par une « politique de l’offre » draconienne et se nourrissant du marché captif de la zone euro-mark? Cela seul devrait inquiéter, après la mise en avant de ce mot d’ordre du MEDEF adopté par Hollande dans sa conférence de presse de début d’année.
    Sans se transformer en trublion, on pouvait en effet perturber cette noble assemblée des Woerth, Le Guen, Goulard, et Aghion présents sur le plateau, en faisant le parallèle social avec la distribution du patrimoine:
    Depuis qu’ils nous vantent tous les « succès » de l’orthodoxie allemande (y compris, sans en faire état, son faible taux de propriétaires de leur logement), quel est le bénéfice d’une telle politique… pour la grande majorité d’un peuple dont on constate que son patrimoine médian, au total, s’avère si faible qu’il est le dernier de la zone euro, et accroît tant les inégalités que la médiane y est quatre fois plus faible que la moyenne, contre deux fois seulement en France ?

    Était-ce donc ta nouvelle qualité de membre du Conseil Général de la Banque de France qui « pour trop prévoir les suites des choses, n’osent rien entreprendre » (Molière, Les Fourberies de Scapin, acte III, scène 1), t’incitait ainsi à faire profil bas ?
    Mais si Bernard n’a guère développé sa thèse en direct dans l’émission « Mots croisés » rapportée ci-dessus, sans doute était-ce, dira-t-on, pour en réserver la primeur aux lecteurs de sa chronique suivante dans Charlie hebdo, où il écrit en effet le mercredi suivant, sans citer la source (sinon ultérieurement) signalée par (1) dans le billet ici du 3 Janvier :
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    JE VIRE MA CUTI (Partie 2)
    » Le sophisme de BENOIST APPARU
    Avant d’envisager de sortir de l’euro, il faut réfuter le sophisme de Benoist Apparu. Sur une chaîne de télé, il dit : « La dette française est de 2000 milliards (dont 1300 milliards sont détenus par des étrangers). Sortir de l’euro dévalue l’eurofranc (la nouvelle monnaie) de 25 %. Automatiquement, on doit 400 milliards de plus. Autrement dit, un budget annuel de l’Etat. Donc on ne peut pas sortir, CQFD.
    Sauf que c’est faux. La dette, le jour où l’on sort de l’euro, n’est plus libellée en euros, mais en eurofrancs. Donc on doit illico 2000 milliards d’eurofrancs. Et on rembourse en eurofrancs émis par la Banque de France.
    Le 15 août 1971, Richard Nixon a aboli la convertibilité du dollar, pourtant garanti urbi et orbi 35 dollars l’once d’or…
    Pour passer en douce de l’euro à l’eurofranc, encore faut-il que les dettes publiques françaises dépendent de juridictions françaises. Est-ce le cas ? Oui, à 93 %. 93 % des contreparties de la dette, des OAT (Obligations Assimilables du Trésor, les bons entre cinq et cinquante ans émis par le Trésor et garantis par l’Etat), sont de droit français.
    Il n’en va pas de même pour les banques et pour les entreprises : elles sont endettées pour 300 milliards d’euros, et sont soumises au droit luxembourgeois, au droit britannique et, pour certaines, au droit des îles Caïmans.
    Donc il faudrait refinancer les banques et les entreprises en eurofrancs, afin de leur permettre de rembourser leurs dettes…
    Mais alors … l’inflation ? »
    Charlie Hebdo, mercredi 16 avril 2014, page 6 (A suivre)
    —————————— —————————— ——————–
    Or, cette démonstration si inspirée, tout comme sa conclusion annoncée le mercredi précédent, est intégralement tirée (jusque dans ses justificatifs) d’un ouvrage qui venait de paraître « CASSER L’EURO POUR SAUVER L’EUROPE » (Editions LLL, dépot légal avril 2014), plus particulièrement dans la partie qu’y développent les quatre auteurs (Franck Dedieu, Benjamin Masse-Stamberger, Béatrice Mathieu, Laura Raim) :

    » Le député UMP de la Marne BENOIST APPARU…
    sur le plateau de France 2, lors d’une émission [antécédente] « Mots croisés », prend la parole et propose sur le ton du maître d’école « un petit calcul très simple » à peu près en ces termes:
    « La dette française se monte à 2000 milliards d’euros… Sortir de l’euro actuel pour choisir un franc dévalué de 25% renchérit d’autant notre dette. Il faudra rembourser 400 milliards d’euros supplémentaires du jour au lendemain ».
    Et voilà, CQFD… Benoist Apparu, lui, sait.
    Et pourtant… Un État peut à discrétion modifier le libellé de sa dette sans en affecter sa valeur nominale. En d’autres termes « un emprunt d’État remboursable à 1000 euros sera remboursé 1000 euro-francs » résume Jean-Pierre Gérard, ancien membre du Conseil monétaire de la Banque de France [dont Bernard Maris est membre du Conseil général, depuis sa nomination par l’actuel président du Sénat Jean-Pierre Bel].
    Ainsi les États-Unis quand, le 15 août 1971, le président Nixon décide unilatéralement de suspendre la convertibilité du dollar en or, pourtant garantie mordicus à tous les créanciers sur la base de 35 dollars l’once…
    « Pour changer de monnaie en cours de route, un État doit s’assurer que ses dettes dépendent bien de sa juridiction » prévient Thomas Lambert
    Réponse: oui… 93% des OAT bénéficient de la rassurante estampille « made in France ».
    Les choses se compliquent en revanche pour les obligations en euros émises par les entreprises et les banques.
    « Au total, environ 300 milliards d’euros détenus posent problème » calcule Thomas Lambert ».
    Une solution consisterait à négocier les dettes des entreprises… en euros. Alternative beaucoup plus avantageuse: la monnaie commune [et non unique] mélange des monnaies dévaluées (euro-peseta, euro-franc…) avec des monnaies réévaluées (euro-mark, euro-florin…) »
    C’était la partie: La dette ne va-t-elle pas exploser ? (pp. 204-208)
    Suit, quelques pages plus loin, la partie:
    « L’inflation ne va-t-elle pas faire son grand retour ? »
    Chapitre « La vie après la monnaie unique » dans « Casser l’euro… » (Ed. LLL, dépot légal avril 2014), référence qui ne sera citée par oncle Bernard que plusieurs numéros plus tard.
    On comprend que notre oncle Bernard ait été géné aux entournures par la question abrupte d’Yves Calvi dans « Mots croisés », s’agissant pour lui d’éléments de réponse à donner qu’il venait à peine d’assimiler…
    Ce plagiat qui ne dit pas son nom état d’autant plus regrettable que les auteurs plagiés ont pris soin, pour leur part, de donner toutes leurs sources, dont SAPIR et, plus particulièrement, FRÉDÉRIC LORDON pour le détail d’architecture d’une monnaie commune dont la description figure dans son dernier livre, à peine antécédent:
    » LA MALFAÇON « , Sous-titre: « Monnaie européenne et souveraineté démocratique » (Ed LLL, dépôt légal mars 2014)
    Ainsi peut-on lire des dits auteurs, dans leur partie « De la monnaie unique à la monnaie commune », ce résumé fidèle:
    « Comme dans le SME, les monnaies nationales européennes sont définies selon un taux de change fixe mais ajustable… par rapport à l’euro.
    En revanche, la convertibilité interne (entre monnaies nationales européennes) s’effectue au seul guichet de la BCE,
    au taux fixe en vigueur… La convertibilité directe entre monnaies ne peut plus s’effectuer.
    La convertibilité dite « externe », par exemple entre l’euro-franc et le dollar, s’effectue en deux temps: d’abord une conversion « de guichet » via la BCE à taux fixe euro-franc / euro, puis une conversion « de marché » euro / dollar. L’euro continue de flotter sur les marchés des changes internationaux, mais son cours est relativement stable puisqu’il bénéficie d’un effet de péréquation entre les États membres.
    Et les auteurs de citer London:
    – l’absence de marché des changes [interne] sera toujours plus efficace contre les effets de mouvement de capitaux que n’importe quel dispositif de contrôle des capitaux.

    Ce n’est pas la première fois que Lordon fut ainsi spolié par Maris, à pareille date de printemps:
    Il suffit de consulter son « Dehors l’Allemagne » dans sa chronique sur France inter, en avril 2010: http://www.franceinter.fr/blog […] -allemagne
    A comparer avec le billet « pionnier » de Lordon sur son blog, un mois auparavant:
    http://blog.mondediplo.net/201 […] re-c-est-l
    Mais Lordon ne fut jamais invité, ni à « Mots croisés », ni à « C’est dans l’air ».

    Salut Bernard,… et défense de rire!

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    • Eric // 19.01.2015 à 13h53

      Excellent !

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  • Pélaprat // 18.01.2015 à 23h00
    • Milsabor // 19.01.2015 à 16h08

      Michel Serre : « le silence a valeur d’un nouveau contrat social. »
      Alors là c’est la plus grosse c…ie que j’ai entendu depuis des lustres.

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  • georges dubuis // 18.01.2015 à 23h33

    à Pikpuss
    François 1er relaxe, avant qu’il ne devienne leur façade, parlant de l’autre, Sarko, qui inventait le terrorisme, à propos de l’affaire de Tarnac,
    https://www.dailymotion.com/video/x81fnm_pour-hollande-le-gouvernement-inven_news?start=199

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  • Subotai // 19.01.2015 à 00h02

    C’est que justement les étiquettes idéologiques du siècle dernier ne sont plus valables. Et pour l’instant c’est le bordel. Je suggère de les ignorer et de ne tenir compte que des actes dé-idéologisés.
    Tiens, je vais fayoter; comme par exemple ceux du taulier… 🙂

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    • Eric // 19.01.2015 à 09h37

      Vous avez raison Subotai quand vous dites que les étiquettes idéologiques sont foireuses et embrouillent tout. En le temps, c’est peut-être fait pour ça. On veut nous faire jouer avec des gommettes en fait. Par contre je ne nourris pas le  » fantasme  » de désidéologisation [on dit comme ça ? :-)]. Je crois qu’on essaye tous de s’en tenir le plus éloigné possible mais qu’il ne faut pas rêver non plus. Mais faut essayer quand même et il est vrai que sur ce point l’auteur de ce blog fait preuve de beaucoup de sérieux et d’honnêteté. À fayot fayot et demi 🙂
      PS : Une rubrique intéressante ici serait des petites fiches de lecture sur les livres d’économie, de géopolitique et autres que l’auteur de ce blog jugerait enrichissants. J’en demande beaucoup je sais mais je serais curieux de savoir quels sont ses livres de chevet (ou pas). Hormis Chomsky bien sûr. Ça, on sait 🙂

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  • Jourdon // 19.01.2015 à 02h38

    « Mais l’émotion n’a été si considérable que parce qu’il était perceptible à tous que ce qui venait d’être attaqué excédait évidemment les personnes privées. Et voici donc le deuxième sens possible de « Charlie » : Charlie comme métonymie des principes de liberté d’expression, des droits à exprimer sans craindre pour sa sécurité, tels qu’ils sont au cœur de notre forme de vie. »

    Personnellement c’est plutôt cette interprétation de ce « fait social total » auquel on a assisté le 11 janvier 2015 dans les rues de Paris à laquelle j’adhérerais. Mais je m’en saisis pour affirmer que je n’ai aucune intention de « suivre Charlie ». Et espère qu’en m’exprimant ainsi je ne génèrerais pas quelque forme dérivée de métonymie …

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  • Lt Anderson // 19.01.2015 à 13h50

    Comme à son habitude Frédéric Lordon a été grand. Juste grand.

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    • Old Ohm // 19.01.2015 à 23h00

      Faut voir si Frédéric Lordon est grand, mais il est debout. C’est déjà immense.
      (J’apprécie beaucoup son style, ses mots fusent à la vitesse de la pensée, qualité précieuse).

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  • Olivier M // 19.01.2015 à 19h57

    “Observer des tabous, ce n’est pas forcément une régression, ce n’est pas un pas en arrière pour la liberté d’expression : c’est un pas en avant pour l’intelligence.” [Plantu, 10/2006]

    Tolérer des tabous, …, un pas en avant pour l’intelligence.

    Napoléon, avant de finir par se prendre pour un empereur, a du se battre contre les monarchistes coalisés contre la république.
    Ne nous prenons pas pour des empereurs, les monarchistes, tout comme les républicains, ne sont pas tous pourris.

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  • Lage // 20.01.2015 à 00h15

    « une communauté ait fait passer une loi qui la privilégie » Et depuis combien de temps c’est « une communauté » qui a fait passer cette loi ? Cette loi a été votée par les députés français, représentants de notre communauté nationale française, avec le soutien massif de l’opinion publique française, pas par « une communauté » qui bénéficierait du droit de dicter des lois.

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  • adrien // 20.01.2015 à 00h24

    Droit au blasphème, jusqu’à la provoc ? En 2012 le film américain grotesque  » Innocence of muslims » avait provoqué de violents troubles dans de nombreux pays musulmans et ..la mort de l’ambassadeur américain à Benghazi . Washington avait dû condamner ce brulôt anti-islam . Quand une certaine politique s’applique au détriment de certains pays et de leurs ressortissants, il peut être risqué de se moquer en plus de leur religion …

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  • gerard Colin // 20.01.2015 à 09h51

    Ce qui m’intrigue depuis le début, c’est la rapidité avec laquelle les panneaux « je suis Charlie  » on fleuri. Un Design, un slogan, le tout déjà imprimé comme si on était préparé. On veut me faire croire que c’était spontané…. Désolé, j’y crois pas. Comparez avec les indignados. Comparez avec le « Ben Ali dégage » du putsch tunisien. C’est trop rapide. Presque aussi rapide que Euromaidan. Tiens donc…

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