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16.janvier.201516.1.2015 // Les Crises

En solidarité avec une presse libre : quelques nouveaux dessins blasphématoires, par Glenn Greenwald

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Glenn Grennwald est le journaliste et avocat américain qui a révélé l’affaire Snowden, ayant receuilli ses confidences. Il a du se réfugier au Brésil, et son compagnon a été arrêté quelques heures par la police britannique… (il a bien morflé pour la liberté d’expression, lui, par rapport aux intellectuels germanopratins)

Voici sa vision (très américaine) de l’affaire Charlie.

P.S. pour toutes les caricatures qu’il montre, je vous renvoie sur la source originale de The Intercept (à la fin) – des fois que des crétins interprètent mal le message du billet (et comme ces dessins me font vomir, je ne souhaite pas les montrer sur le blog).

Je rappelle que l’antisémite est une horreur.

Défendre la liberté de la presse et la liberté d’expression, c’est à dire défendre le droit à la diffusion des idées considérées par la société comme les plus repoussantes, a été l’une de mes principales passions au cours de ces 20 dernières années : auparavant en tant qu’avocat, et maintenant comme journaliste. Aussi je considère comme positif qu’un grand nombre de personnes invoque ce principe haut et fort, comme cela s’est produit au cours des dernières 48 heures, en réponse à l’horrible attaque contre Charlie Hebdo à Paris.

Habituellement, défendre le droit à la liberté d’expression est une tâche bien plus solitaire. Par exemple, la veille des meurtres de Paris, j’ai écrit un article à propos des multiples affaires dans lesquelles des musulmans sont poursuivis et même emprisonnés par des gouvernements occidentaux pour leurs propos politiques en ligne – attaques qui ont provoqué relativement peu de protestations, y compris de la part des champions de la libre parole qui ont été si véhéments cette semaine.

J’ai déjà couvert des cas où des musulmans étaient emprisonnés pendant de nombreuses années aux États-Unis pour des affaires comme la traduction et la publication de vidéos « extrémistes » sur Internet, la rédaction d’articles académiques en soutien aux groupes palestiniens, l’expression de critiques acerbes à propos d’Israël, et même l’inclusion d’une chaîne du Hezbollah sur un bouquet câblé. Et tout ça n’est rien comparé aux nombreux cas où les gens ont perdu leur emploi ou ont vu leur carrière stoppée pour avoir exprimé des critiques sur Israël ou (beaucoup plus dangereux mais aussi plus rare) sur le judaïsme. Je veux espérer que ces célébrations de la liberté d’expression cette semaine vont aboutir à une opposition générale contre toutes les atteintes répétées et de plus en plus fréquentes aux droits politiques fondamentaux en Occident, et pas seulement à certains, déterminés de façon arbitraire.

Au centre du combat pour la liberté d’expression, il y a toujours eu la distinction entre le droit de disséminer une idée X et partager l’idée X, distinction que seuls les plus limités d’entre nous sont incapables de comprendre. Distinction qui défend le droit d’exprimer des idées repoussantes tout en étant capable de condamner l’idée elle-même. Ce n’est pas contradictoire : l’ACLU (l’Union américaine des libertés civiles) défend vigoureusement le droit des néonazis de défiler au milieu d’une communauté pleine de survivants de l’holocauste à Skokie, dans l’Illinois, mais ne se joint pas à la marche ; ils condamnent plutôt à haute voix l’idée en question comme grotesque, alors même qu’ils défendent le droit de l’exprimer.

Mais cette semaine de la défense du droit à la liberté d’expression a été si enflammée qu’elle a vu se développer un principe inédit : défendre la liberté d’expression, ce serait désormais défendre non seulement le droit à exprimer un discours, mais aussi son contenu même. De nombreux auteurs ont ainsi demandé ceci : pour exprimer « leur solidarité » avec les dessinateurs assassinés, il ne faudrait pas seulement condamner les attaques et défendre le droit des dessinateurs à publier, mais publier et même glorifier ces dessins. « La meilleure réponse à l’attaque de Charlie Hebdo est d’intensifier la satire blasphématoire », a déclaré le rédacteur en chef de The Slate, Jacob Weisberg.

Certains des dessins publiés par Charlie Hebdo sont non seulement offensants mais fanatiques, comme celui caricaturant les esclaves sexuelles africaines de Boko Haram en reines de l’assistanat (ci-dessus). D’autres sont allés bien plus loin que dénigrer la violence des extrémistes agissant au nom de l’Islam, ou représenter Mahomet par des images dégradantes (ci-dessus), mais contenaient bel et bien un flot de railleries à l’encontre des musulmans en général, lesquels en France n’ont aucun pouvoir mais représentent plutôt dans leur ensemble une population immigrante marginalisée et discriminée.

Mais peu importe : leurs dessins étaient « nobles » et devraient être célébrés – non seulement pour une question de liberté d’expression, mais pour leur contenu. Dans un article titré « Le blasphème dont nous avons besoin », Ross Douthat du New York Times a soutenu que « le droit de blasphémer (et donc d’offenser) est essentiel à l’ordre libéral » et « que cette forme de blasphème [qui provoque la violence] est précisément celle qui doit être défendue, parce que c’est celle qui sert clairement au bien commun d’une société libre ». Jonathan Chait du New York Magazine a déclaré que : « on ne peut pas défendre ce droit [de blasphémer] sans en défendre la pratique ». Matt Yglesias de Vox a eu une position bien plus nuancée mais a conclu malgré tout que « blasphémer le Prophète a fait passer ces publications d’un acte sans intérêt à un acte courageux et même nécessaire, pendant que l’observation que le monde se porterait mieux sans ces provocations devient une forme d’assentiment. »

En conformité à ce nouveau principe de solidarité avec le droit à la liberté d’expression et avec une presse libre vivante, nous publions quelques dessins blasphématoires ou offensants envers la religion et ses adeptes :

(dessins censurés, conforment à la loi)

(P.S. je rappelle que je condamne ce dessin, c’est une simple démonstration par l’absurde de l’auteur)

Et voici quelques dessins loin d’être blasphématoires ou fanatiques et pourtant très pointus et pertinents du dessinateur brésilien brillamment provocateur Carlos Latuff (reproduits avec son accord) :

L’heure est à la célébration de mon brave et noble combat pour la liberté d’expression, n’est-ce pas ? Ai-je porté un coup puissant pour la liberté politique et démontré ma solidarité avec la presse libre en publiant des dessins blasphématoires ? Si, comme le disait Salman Rushdie, il est vital que toutes les religions soient sujettes à un profond et courageux irrespect, ai-je fait ma part pour soutenir les valeurs occidentales ?

La première fois qu’on m’a demandé de publier ces dessins antimusulmans, le cynique en moi a pensé qu’en fait il ne s’agissait peut-être que de sanctionner une forme de discours blessant à l’encontre des religions et de leurs adeptes, tout en protégeant des groupes plus en odeur de sainteté. En particulier, l’Occident a passé des années à bombarder, envahir et occuper des pays musulmans, et à tuer, torturer et emprisonner sans procès des musulmans innocents. Et le discours antimusulman a été un élément vital pour que ces politiques continuent à recevoir du soutien.

Donc il n’est pas surprenant, au contraire, de voir un grand nombre d’Occidentaux célébrant les dessins antimusulmans – non pas sur la base de la liberté d’expression, mais en raison de leur approbation du contenu. Défendre la liberté d’expression est toujours facile lorsque vous aimez la substance des idées ciblées, ou ne faites pas partie (ou ne détestez pas explicitement) le groupe qui est ainsi vilipendé.

Ainsi, il va de soi que si un écrivain spécialisé dans des pamphlets ouvertement anti-noirs ou antisémites avait été assassiné pour ses idées, il n’y aurait pas de large appel à la republication de sa daube en « solidarité » avec sa liberté d’expression. En fait, Douthat, Chait et Yglesias ont chacun pris la peine d’expliquer expressément qu’ils n’appelaient à la publication de telles idées insultantes qu’uniquement dans le cas limité où en réponse, des menaces étaient proférées ou des actes de violence perpétrés – ce qui signifiait pour eux en pratique, pour autant qu’il me semble : les discours contre l’Islam. Douthat a même mis des italiques pour souligner combien était limitée sa défense du blasphème : « ce genre de blasphème en particulier est le genre qu’il est nécessaire de défendre ».

Il faut reconnaître un point valide dans l’argumentation de Douthat-Chait-Yglesias : quand les médias s’interdisent de publier des informations parce qu’ils ont peur (et non par désir d’éviter de publier des éléments gratuitement insultants), comme ont reconnu qu’ils le faisaient avec ces dessins plusieurs médias parmi les plus importants de l’Occident, cela est réellement gênant et devient une véritable menace à l’encontre de la presse libre. Mais il existe tout un tas de tabous pernicieux en Occident qui provoquent de l’autocensure ou de la suppression forcée d’idées politiques, avec des poursuites judiciaires suivies d’emprisonnement ou encore la ruine de carrières professionnelles. Pourquoi les violences perpétrées par des musulmans sont-elles les plus menaçantes ? (Et là je ne parle pas du fait de savoir si les médias doivent ou non publier les dessins parce qu’ils font l’actualité – je m’interroge dans le cas où on veut qu’ils soient publiés absolument, par approbation, par « solidarité »).

Quand nous avons parlé de publier cet article pour exposer cette réflexion, notre intention était d’embaucher deux ou trois dessinateurs pour faire des dessins se moquant du judaïsme et ridiculisant les figures sacrées pour les juifs, à la manière dont Charlie Hebdo l’a fait pour les musulmans. Mais cette idée a fini au panier, du fait qu’aucun grand dessinateur occidental n’oserait jamais mettre son nom au bas d’un dessin antijuif, même s’il était réalisé de manière satirique – parce que le faire aurait détruit instantanément et définitivement leur carrière, dans le meilleur des cas.

On a des commentaires (et des dessins) anti-Islam et anti-musulmans en veux-tu en voilà dans les médias occidentaux ; le tabou qui est au moins aussi fort, sinon plus, sont les images et les dessins anti-juifs. Pourquoi Douthat, Chait, Yglesias et leur compagnons de croisade pour la liberté d’expression n’appellent-ils pas à la publication d’éléments antisémites, par solidarité ou comme manière de se dresser contre cette répression ? Oui, c’est vrai que des journaux comme le New York Times ne publient que très rarement de telles représentations, sauf pour illustrer l’obscurantisme haineux et le condamner – et non pour le publier « en solidarité » ou parce qu’il mérite une diffusion sérieuse et respectueuse. Avec tout le respect que je dois à la grande dessinatrice Ann Telnaes, ce n’est simplement pas vrai que Charlie Hebdo « tapait sur tout le monde indistinctement« .

Tout comme pour Bill Maher, Sam Harris et d’autres maniaques anti-islam, tourner en dérision le judaïsme, les juifs et/ou Israël est quelque chose qu’ils feront rarement (sinon jamais). S’ils y sont obligés, ils peuvent sortir quelques rares cas isolés dans lesquels ils ont balbutié une espèce de critique du judaïsme ou des juifs, mais le gros de leurs attaques est réservé aux musulmans et à l’islam, et non aux juifs et au judaïsme. Parodie, liberté d’expression, athéisme laïque : ce sont les prétextes. Diffusion de message anti-musulmans : c’est le but principal et le résultat obtenu. Et cette diffusion – cette affection toute particulière pour les discours insultants et anti-islam – coïncident comme par hasard et nourrissent l’agenda diplomatique va-t-en-guerre de leurs gouvernements et de leur culture.

Pour comprendre à quel point cela est vrai, pensez au fait que Charlie Hebdo – ceux qui « tapent sur tout le monde indifféremment » et qui défendent toutes les sortes de discours insultants – a viré l’un des auteurs en 2009 pour une phrase que certains ont trouvé antisémite. L’auteur a ensuite été inculpé d’incitation à la haine raciale, et gagné un jugement contre le magazine pour licenciement abusif. Est-ce que vous appelez cela « taper sur tout le monde sans distinction » ?

Et menacer d’avoir recours à la violence pour répondre à des idées insultantes n’est pas non plus l’apanage des extrémistes qui revendiquent leurs actions au nom de l’Islam. En 1998, La pièce de Terence McNally qui mettait en scène un Jésus gay, était régulièrement annulée par les théâtres suite à des alertes à la bombe. Larry Flynt fut paralysé suite à l’agression d’un suprématiste blanc évangéliste qui s’était offusqué de la publication dans Hustler d’images pornographiques de couples mixtes. Les Dixie Chicks subirent un déluge de menaces de mort et bénéficièrent d’une protection imposante après avoir publiquement critiqué George Bush et la guerre en Irak, ce qui les contraint finalement à s’excuser par peur de représailles. La violence provoquée par les fanatiques juifs et chrétiens est monnaie courante, depuis l’assassinat de médecins pratiquant l’avortement, l’explosion de bars gays jusqu’à l’occupation brutale depuis 45 ans de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, en partie liée aux croyances religieuses (aussi bien aux USA qu’en Israël) qui font d’Israël la Terre promise selon la loi divine.

Et tout cela est indépendant de la violence d’état systématique qui a été maintenue en Occident, au moins en partie, par le sectarisme religieux. David Brooks du New York Times déclare aujourd’hui que la tendance antichrétienne est tellement répandue aux USA (dont le peuple n’a jamais élu un président non chrétien) que l’Université de l’Illinois a renvoyé un professeur qui enseignait la position de l’église catholique romaine sur l’homosexualité. Il a oublié cependant de mentionner que cette même université vient tout juste de mettre fin au contrat d’enseignement du Pr Steven Salaita en raison de tweets postés durant l’attaque israélienne sur Gaza, que l’université jugea trop virulents à l’encontre des leaders juifs, et que l’invitation à s’exprimer du journaliste Chris Hedges à l’université de Pennsylvanie venait d’être annulée pour le délit d’opinion d’avoir fait des comparaisons entre Israël et l’Etat Islamique.

C’est un vrai tabou, une idée refoulée, aussi puissant et absolu que n’importe lequel aux États-Unis, à tel point que Brooks ne reconnaîtra pas même son existence. C’est certainement plus un tabou aux États-Unis que la critique des musulmans et de l’Islam, que l’on entend si fréquemment dans les milieux dominants – y compris au sein du Congrès américain – qu’on ne le remarque qu’à peine désormais.

Cela souligne le point clé : Il y a de multiples manières de réprimer des idées et des points de vue en Occident. Quand ceux qui demandent la publication de ces caricatures anti-islam commenceront aussi à demander la publication de ces idées, je croirai à la sincérité de leur très sélective approche des principes de la liberté d’expression.

On peut défendre la liberté d’expression sans avoir à publier et encore moins adhérer aux idées offensantes en question. Mais si ce n’est pas le cas, ayons une application équitable de ce nouveau principe.

Photo de Joe Raedle/Getty Images ; Recherches supplémentaires faites par Andrew Fishman

Source : Glenn Greenwald, The Intercept, le 09/01/2014 Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.


Disclaimer : le site www.les-crises.fr condamne fermement le racisme et l’antisémitisme, l’appel à la haine, le terrorisme, et toute forme de violence.


P.S. pour finir, une petite vidéo du Monde :

Glenn Greenwald, journaliste à l’origine d’une bonne partie des révélations sur la NSA et auteur du livre Nulle part où se cacher (éd. Lattès), débat avec Marc Trévidic (juge antiterroriste), Alain Chouet (ex-DGSE) et Hubert Védrine (ancien ministre des affaires étrangères). Le terrorisme est-il un alibi bien pratique ou un argument justifié ? Pour M. Greenwald, « le terrorisme est un prétexte » permettant aux dirigeants occidentaux d’« exploiter les craintes » pour accroître leurs prérogatives. En cela, les attentats du 11 septembre 2001 furent « un coup de pouce », selon M. Trévidic, alors que, comme l’assure M. Chouet, « il ne faut pas penser que le terrorisme est la pire des menaces ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/pixels/video/2014/05/28/glenn-greenwald-le-terrorisme-est-un-pretexte_4427665_4408996.html#ReDYZh3wAxuvGO7U.99

58 réactions et commentaires

  • seb // 16.01.2015 à 04h11

    Frédéric Lordon « Je ne suis pas Charlie »
    https://www.youtube.com/watch?v=XDwJyFHI2fc#t=1136

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  • seb // 16.01.2015 à 04h47

    Le mot d’ordre « JeSuisCharlie » ne porte en réalité aucune revendication politique. C’est bien pour cela qu’il est autant accepté par le pouvoir.
    C’est l’équivalent de « JeNeSuisRien », comme dirait Franck Lepage caricaturant le théatre contemporain. Et tout comme ce dernier, Charlie Hebdo sera subventionné pour continuer à exprimer le Rien avec un grand R.

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  • Patrick Luder // 16.01.2015 à 05h59

    Un dessin satirique est un dessin bête et méchant. Un dessin bête et méchant est toujours une attaque, qu’elle soit justifiée ou non c’est juste une attaque qui peut ou qui doit susciter une émotion ou une réaction, bonne ou mauvaise. Si on autorise l’attaque, ne devrait-t ‘on pas aussi accepter la réaction qui en découle ?

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    • Podj // 16.01.2015 à 08h06

      si la réponse est proportionnée: oui

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    • Louis Robert // 16.01.2015 à 11h59

      Je crois que la chose va bien plus loin.

      Il n’est pas nécessaire d’ACCEPTER la réaction. On peut la refuser, intensifier la bagarre, puis la poursuivre durant des décennies, comme cela se voit…

      Encore faudrait-il ÊTRE DANS LE VRAI, saisir, COMPRENDRE :

      1. Que ce qui s’est passé est bien une RÉACTION (et rien d’autre),
      2. Que cette réaction est bien une réaction à CETTE ATTAQUE (et non pas n’importe quoi d’autre… — « Ils nous envient notre mode de vie »…),
      3. Qu’existe bien un LIEN clair, indubitable, compréhensible, voire RAISONNABLE entre la réaction et l’attaque en question.

      Or nous vivons dans un monde de la déraison, orwellien, où « agresser c’est se défendre » (« le ministère de la guerre (perpétuelle) c’est le ministère de la défense », non?) »… et « se défendre (répliquer) c’est agresser » (« l’agresseur c’est celui qui réplique en cas d’agression »)… Ces choses se trouvent dans « 1984 » d’Orwell.

      Je me permets de suggérer que le Pouvoir a intérêt à ce que l’on ne s’y retrouve pas…

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    • gerard Colin // 16.01.2015 à 12h32

      non.
      Et d’ailleurs, Charlie hebdo était payant (jusqu’à ce que les politichiens décident d’abonner les préfectures aux frais du citoyen pour montrer leur attachement à la liberté d’expression. Tant que ce sont les autres qui payent…)

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    • Balthazar // 16.01.2015 à 13h46

      A P. Luder :
      Non, pour moi, une caricature n’est pas un dessin bête et méchant.
      Après, je vous concède volontiers le droit de trouver LES caricatures publiées par CH comme bêtes et méchantes.
      Je garde depuis 25 ans une caricature (de moi, narcissique que je suis

        +1

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    • pierre9459 // 16.01.2015 à 18h01

      Tu réponds à un DESSIN qui se veut féroce, agressif…ce que tu veux…
      …avec un DESSIN du même type !
      Si tu amènes une mitrailleuse, alors tu es le pire des fachos et le pire des lâches !
      Charb avait dit qu’il rêvait d’un journal satyrique à l’exact opposé de Charlie Hebdo, arguments-crayons contre arguments-crayons …
      « La réaction qui en découle » dont vous parlez, c’est la même chose que si au retour d’une insulte gratuite de ma part, vous me colliez une balle en pleine tête ! Disproportionnée ….est même un mot insuffisamment fort !

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      • Charles // 17.01.2015 à 09h36

        Je viens d’écrire un long commentaire sur la la lâcheté que serait d’apporter une mitrailleuse. Mais je me suis censuré.

        Je crois qu’on ne plus rien dire, que nous sommes condamnés à rester dans les clous.

        Internet est mort, c’est fini.

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      • Christophe Vieren // 17.01.2015 à 12h01

        Je ne crois pas que ces assassins étaient des lâches. En effet, je rappelle tout de même qu’ils ont perdu la vie et qu’ils savaient que c’était une issue probable vu le manque de préparation de leur fuite (une C3 pour échapper à la police !!!). La violence a toujours été l’arme des forts et c’est pourquoi la non violence victorieuse était une NE-CES-SI-TE et rarement un choix éthique.
        Mainenant si c’est être lâches que de risquer de perdre sa vie pour un combat qui semble légitime (ce qui devait probablement être le cas pour ces êtres abandonnés puis récupérés par les djidistes).
        Dommage d’ailleurs qu’ils aient perdu la vie, les enquêtes et leur procés aurait peut-être permis de mieux comprendre leurs motivations afin (de tenter) d’éviter d’autres tels crimes odieux (sur les 20 qui ont perdu la vie, seule une poignée cautionnait la publication de ces caricatures).

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        • Franck // 17.01.2015 à 14h03

          Il n’y avait pas de mauvaise préparation de leur fuite, mais une volonté de mourir en martyr… C’est du reste très largement pré-conditionné, comme la honte empêche les victimes de sectes de porter plainte contre leurs bourreaux, les djihadistes ont été préparés à se suicider de cette manière, amplifiée par le fait qu’ils découvrent alors toute l’horreur de leurs actes au moment ou ils les commettent…

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      • Duduche // 17.01.2015 à 12h27

        Pierre 9459

        Pas d’accord avec vous. J’adore la Corse et les Corses, j’y vais aussi souvent que je peux et jamais en juillet-aout.
        Les Corses sont des gens absolument charmants avec un sens inouï de l’hospitalité et de l’amitié. Ils sont très friand d’un humour soft et des vannes gentilles qu’on appelle « macagne »(prononcer « magagne). Néanmoins, moi même assez vif dans l’ironie, je m’abstiens de toute macagne quand je suis là bas.
        Si vous pensez donc qu’à une vanne, il faut absolument répondre par une vanne, je vous recommande un stage intensif en Castagniccia ou dans une autre des belles régions de l’île, vous verrez de quelle manière on vous y répond à une vanne qu’on a trouvé insultante.
        Personne n’est obligé de répondre à une agression suivant vos critères à vous. Et une vanne envers une religion qu’on déteste notoirement(même si on prétend n’être qu’anti islamiste, c’est un peu court) c’est un acte d’agression. Qu’on le veuille ou pas.

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  • des pas perdus // 16.01.2015 à 08h42

    On ne peut pas mettre sur le même plan des caricatures et un autodafé soi-disant en solidarité avec Charlie.
    On ne peut non plus dans cette affaire employer les mêmes expressions que les chantres de la théorie du choc des civilisations aussi partagée par les faucons que par les islamistes, opposer Occident et Islam, bien et mal… et ignorer que la religion musulmane est présente depuis des siècles en Europe.
    De même qu’on ne peut réduire un individu à ses croyances religieuses…
    Enfin pour considérer raciste le dessin sur les femmes réclamant les allocs, il faut faire abstraction de sa légende relative à la place des femmes dans les lieux contrôlés par la secte fanatique Boko haram. Grosso modo; cela revient à amputer un texte de certains passages pour vouloir lui faire dire ce que l’on veut…

      +1

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    • JPS1827 // 16.01.2015 à 08h52

      Franchement, le viol des femmes par Boko Haram n’a rien à voir avec le problème des allocs, et on ne voit qu’un dessin, ce n’est pas le même problème que de tronquer un texte. Il y a un espèce de mélange entre la dénonciation des viols, indispensable, et un stéréotype raciste qui est incongru, et raciste.

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  • DUGUESGLIN // 16.01.2015 à 09h51

    Tous les attentats sont inacceptables. Tous ceux qui tuent des innocents sont des barbares inhumains.
    Les crimes contre l’humanité font l’objet de lois qui permettent des condamnations.
    Mais le problème c’est que maintenant il y a deux camps. La récupération est ultra active.
    D’un côté ceux qui affirment que toutes les religions sont à bannir et qu’elles n’apportent que des violences et des crimes.Par ignorance ils ne font aucun distinguo entre les différentes religions.
    Ils ont une vraie haine envers les religions. Ils sont déchaînés contre « l’opium du peuple » .
    De l’autre côté il y a ceux qui défendent la liberté de culte conformément aux droits de l’homme, qui refusent qu’une dictature soit remplacée par une autre.
    Les deux camps avec la même ardeur défendent les libertés fondamentales. Au moins c’est qu’on croit comprendre.
    Les extrémistes djihadistes répondent par la haine et les meurtres calculés pour déstabiliser le pays.
    Les croyants sont mis à l’index et cloués (symboliquement) au pilori.La haine des religions se profilent même si on ne veut pas l’avouer. Ils réclament le droit de se moquer des religions et considèrent qu’aucune censure ne peut être tolérée.
    Le piège est refermé, si on continue nous allons tout droit à la guerre civile.
    Camp 1 La liberté d’expression (avec tous les excès qui sont à la limite de la haine) contre la dictature du religieux.
    Camp 2 La liberté du culte et celle de choisir sa religion.Contre la dictature des idéologies matérialistes et dites progressistes.
    Le plus curieux c’est qu’avec la même conviction les deux camps prétendent défendre la liberté.
    Alors allons-y soyons donc les vrais défenseurs des libertés d’opinion et de culte.
    Les deux camps devraient être unis dans la vraie laïcité.
    Toutes les incitations à la haine doivent être condamnée de façon égale.
    Si une idéologie incite à la haine, (celle des religions dans notre cas) elle doit être condamnée.
    Si une religion incite à la haine elle doit être condamnée.
    Sans ces conditions indispensables et incontournables le clivage mènera à la guerre.

    En retour il faut accepter le débat afin que chacun ait la liberté de choisir.
    Il est impératif de mettre de côté les slogans contre et pour. Le clip « je suis Charlie » est destiné à mobiliser un camp contre l’autre et ça marche. Il n’y a pas besoin de s’appeler Charlie pour condamner les excès de l’islamisme. Il n’y a pas besoin de s’appeler Charlie pour imposer une idéologie qui entraînera des oppositions violentes.
    Le consensus et l’unanimité c’est la LAICITE, la vraie celle de nos valeurs républicaines.
    Ceux qui avec une incroyable rapidité ont lancé le logo je suis Charlie savent ce qu’ils font.
    Ils sont transformés en ayatollah du droit de condamner les religions en les traînant dans la boue. C’est une religion charliste contre les autres religions.
    Les islamistes se trouvent renforcés, car il sera facile pour eux de prouver que les musulmans sont méprisés et de nouveaux djihadistes vont naître et passer à l’action.
    STOP arrêtez le faux combat qu’on impose.
    Halte à l’islamisme et halte au charlisme, c’est la condition pour sauvegarder la paix.
    Sinon, compte de tenu des tensions voulues dans les deux camps en réveillant les vieux rancoeurs les vielles haines, nous allons à la catastrophe qui permettra la mise en place d’une dictature. Mise en place de lois liberticides mais en désignant à coup de logos le camp des gentils contre celui des méchants. Nous avons déjà des gentils méchants et des méchants gentils et même des méchants méchants qui servent à leur insu un nouveau pouvoir qui se met discrètement en place. Les premières lois sont tombées. Les islamistes et les charlistes sont les idiots utiles, car tout excès est idiot. Les premiers utilisent la méthode forte radicale, les autres les logos et les anathèmes.
    Croyez moi on est mal barré. Adoptez si vous le voulez bien un autre logo « STOP ». Ni charlisme ni islamisme. Quand aux autres religions qui ne sont pas concernées laissez les tranquilles ne les poussez pas dans le camp que vous voulez combattre.

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  • Lyonnais // 16.01.2015 à 09h52

    Et si on parlait vraiment de l’origine de tout cela ?
    Causerie prononcée par Alain Chouet au Sénat le 29 janvier 2010, 5 ans avant les assassinats.
    Rien à changer à son discours !

    http://videos.senat.fr/video/videos/2010/video3893.html

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    • Old Ohm // 16.01.2015 à 21h08

      Merci Lyonnais, ce que relate Alain Chouet est bien plus intéressant que des bites dessinées par des collégiens attardés.

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  • sandrine // 16.01.2015 à 10h07

    MODERATION: si vous voulez commettre le délit de critique publique d’une décision de justice, ce sera sans nous. Merci de votre compréhension

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    • sandrine // 16.01.2015 à 11h01

      Désolé ce n’était pas du tout le but recherché

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    • sandrine // 16.01.2015 à 11h20

      Et je tiens à préciser que dans mon propos supprimé, je ne conteste en rien la décision de justice, c’est le laxisme de la France que je contexte

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    • Louis Robert // 16.01.2015 à 12h20

      Ai-je bien lu?

      En France, critiquer publiquement une décision de justice est un délit? Un DÉLIT? — Ce n’est pas sérieux?…

      Je crois pourtant comprendre que même dans des républiques de bananes…

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    • Surya // 16.01.2015 à 12h24

      La critique d’une décision de justice est autorisée, c’est de jeter le discrédit dessus dans certaines conditions qui est interdit

      Code Pénal, Article 434-25

      Le fait de chercher à jeter le discrédit, publiquement par actes, paroles, écrits ou images de toute nature, sur un acte ou une décision juridictionnelle, dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice ou à son indépendance est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.

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      • Louis Robert // 16.01.2015 à 15h20

        Merci, Surya.

        Je veux bien…, mais n’est-il pas concevable, probable même qu’une critique d’une décision de soi-disant « justice » (il vaudrait mieux dire « judiciaire ») non seulement ne fera ni l’apologie ni l’éloge de ladite « justice », mais portera atteinte à sa soi-disant « autorité » et à sa soi-disant « indépendance »…, « en tout respect », il va sans dire, ajoutera l’avocat…

        Je pense aux décisions judiciaires arbitraires, sans possibilité réelle de se défendre, qui se sont multipliées au Canada et aux USA depuis l’effondrement de ces deux tours. Les systèmes judiciaires canadien et américain ne sont tout de même pas sortis grandis (euphémisme) de ces exercices critiques, publics et impitoyables.

        Si le présent est garant de l’avenir prochain, je crains que des surprises désagréables surviennent très bientôt dans les chaumières de France, qui en laisseront plus d’un et plus d’une…, sans voix… – si je puis ainsi m’exprimer. C’est du reste déjà commencé et, croyez-moi, à suivre de très près.

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  • ciceron // 16.01.2015 à 10h09

    En attendant Monsieur, dans notre pays vous pouvez vous promener en Djelabah avec une barbe ou un voile sur la tête sans risquer votre vie. Essayez de traverser n’importe quelle grande ville de France avec une kippa ou une étoile de david au cou. Essayez juste pour voir.

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    • bradest // 16.01.2015 à 13h24

      J’habite depuis 25 ans une ville de proche banlieue parisienne où se trouvent deux églises, une synagogue et des lieux de prière musulmans, je croise des cathos qui vont à la messe le dimanche, des gens en djellaba et des gens avec kippa : pas vu ni entendu parler de problème particulier… Il y en a peut-être, mais ce n’est pas flagrant quand on reste extérieur aux communautés religieuses.

      Vous habitez où, pour lancer vos affirmations ?

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    • Theoven // 16.01.2015 à 14h04

      Apportez des preuves de ce que vous avancez, ou taisez vous.

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    • anne jordan // 16.01.2015 à 20h34

      Strasbourg , par exemple ?
      je parle de ce que je connais@cicéron

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    • Subotai // 17.01.2015 à 06h58

      «  »Essayez de traverser n’importe quelle grande ville de France avec une kippa ou une étoile de david au cou. Essayez juste pour voir. » »
      ————–
      C’est à ce moment là que je deviens « Charlie » et que je sort la réponse à la con : « ben rentrez chez vous, où vous pourrez vous balader et vivre comme vous voulez. »
      M’enfin, la même qu’on balance au français musulman qui voudrait un tant soit peu s’habiller comme il veux …
      MDR 🙂 sur un sujet pas rigolo!

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  • sandrine // 16.01.2015 à 10h28

    La France étant en illégalité en bafouant les articles suivants :

    Art. 1er. Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.

    Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. (y compris Charlie hebdo)

    Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

    Je crois très sincèrement qu’il faut en arriver à saisir la cour de justice européenne pour être entendu.

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    • V_Parlier // 16.01.2015 à 11h06

      J’ai bien lu « européenne »?
      Mais c’est l’UE qui est derrière tout cela!
      Ca ne saute pas aux yeux, tout ce défilé des euromondialistes mis en scène ?
      L’indépendance de la cour? Désolé mais je ne crois plus à rien, question indépendance, dès qu’une institution porte le qualificatif « européen ».

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  • sandrine // 16.01.2015 à 10h48

    J’accuse la France quand au nom du droit à la liberté d’expression qu’elle accorde à son bon vouloir, elle surpasse un autre droit de l’homme fondamental qui est celui de l’article 4

    Aucune règles religieuse à la con là dedans, c’est clair, net et précis, c’est universel.

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    • Theoven // 16.01.2015 à 14h09

      Si vous faites référence à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, je tiens juste à préciser que ce texte n’a aucune valeur universelle. Il s’applique aux citoyens français et uniquement à eux.

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  • DUGUESGLIN // 16.01.2015 à 11h34

    Stop, je suis LAÏC.
    Je m’oppose à tout ce qui est un viol des conscience qu’il soit le fait d’une idéologie ou d’une religion ou de manipulations pour provoquer la division.
    Je suis pour la liberté de conscience et le droit à chacun d’avoir une idéologie ou une religion.
    Je suis contre toute forme de fanatisme. Je suis contre la récupération, contre les clivages artificiels.
    Je suis pour le respect des convictions de chacun, Je suis pour le droit d’en débattre.
    Je suis LAIC, je n’ai pas besoin d’être CHARLIE.
    S’il doit y avoir un camp c’est celui de la laïcité. Ceux qui sont contre nos valeurs républicaines laïques ne sont pas en harmonie avec notre république. Ils ont le droit de l’exprimer, mais ils ne peuvent imposer leur idéologie/religion.
    Les lois contre les incitations à la haine doivent être prouvées et appliquées à tout le monde
    Halte au soutien des gentils haineux contre les méchants haineux.
    Je suis profondément républicain et LAÏC.
    Je ne peux être récupéré par un camp ou un autre avec des logos et des clips vidéos.
    Pour ces raisons et malgré la sincérité de ceux qui ont choisi le logo « je suis CHARLIE » conviction que je partage tant qu’il s’agit de défendre la laïcité, je refuse d’être réduit à un simple logo et à toute récupération et manipulations.

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  • DUGUESGLIN // 16.01.2015 à 11h41

    Ma religion est du domaine privé, je ne l’imposerai à personne.Je demande à être traiter avec le même respect que celui que j’ai pour les autres.
    En retour je m’oppose catégoriquement que l’on puisse m’imposer une religion ou une idéologie qui soit contraire aux valeurs républicaines qui fondent notre société et qui prétendent imposer leurs lois idéologico-religieuse.
    Mon logo: JE SUIS LAIC

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  • Olposoch // 16.01.2015 à 11h55

    A aller écouter, lorsque le site sera disponible, l’excellentissime chronique subtile, drôle et audacieuse de François Morel ce matin sur France inter…

    Renvoyant face à leurs contradiction:

    – la radio qui l’emploie en annonçant (pour rire) que L Bloch allait réintégrer Mermet (et Porte et Guillon) , au nom de la pluralité, de la liberté d’expression et du recours aux anciens comme Wolinski et Cabu… un moment de provocation jubilatoire…

    – les gars de Charlie Hebdo en passe de devenir une multinationale cotée en bourse, avec Charlieland le futur parc d’attraction…

    Merci François (Morel)

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  • Louis Robert // 16.01.2015 à 12h13

    Il ne s’agit pas en l’occurrence de « protéger » la communauté musulmane… mais bien de se respecter soi-même en la respectant dans les faits, d’égal à égal. Liberté, Égalité… et tralala!

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  • gerard Colin // 16.01.2015 à 12h33

    Je vois mal comment on pourrait dessiner des nigérianes blanches ou jaunes.

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  • gerard Colin // 16.01.2015 à 12h37

    En résumé, des terroristes islamistes assassinent des journalistes satyriques athées et les personnes à protéger sont les musulmans. Et surtout, les non-musulmans sont suspects d’office d’islamophobie. Je crois qu’on y est. L’inquisition est de retour mais ce n’est pas le même Dieu.

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    • Old Ohm // 16.01.2015 à 21h37

      Les assassins ont payé, il me semble. Que suggérez-vous ? on fusille des musulmans à titre préventif, pour intimider, pour l’exemple ?
      Le sang n’a pas assez coulé ou quoi ? Je rappelle chaque citoyen français ou résident étranger (ainsi que les clandestins accessoirement) à le droit de vivre peu importe les convictions politiques, religieuses ou chépaquoi. Qui revendique une chasse aux sorcières actuellement en France,hein,..hein,…répond ?

      P.S.:Sérieusement, j’espère que vous n’allez pas répondre; faites comme il vous plaira.

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  • chatard // 16.01.2015 à 12h49

    Enfin un article sur le dévoiement de la liberté d’expression et de la presse. Il y a un énorme malaise sur ces sujets depuis des années en France. J’ai envie de dire: « merci » et « ouf ».

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  • François // 16.01.2015 à 12h51

    La multiplication des condamnations ne résoudra rien et ne servira qu’à renforcer la dictature du chaos.

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  • des pas perdus // 16.01.2015 à 13h12

    Chacun voit ce qu’il veut dans les caricatures, et certains d’une certaine manière pour regretter leur existence ou l’absence de censure.

    Prenons la dernière couv’ de Charlie, beaucoup y voient Mahomet, or rien n’indique que c’est lui… D’ailleurs, pas mal d’autorités religieuses considèrent que c’est lui… Etonnant, non ?

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  • Yogi // 16.01.2015 à 14h03

    Il est légitime de moquer une religion comme toute autre idéologie, qui résulte d’un choix d’adhésion individuel et relève donc du débat d’idées.

    Il n’est pas légitime de moquer une ethnie ou un trait physique inné, qui ne résulte pas d’un choix individuel.

    C’est si dur que ça à comprendre ?

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    • Louis Robert // 16.01.2015 à 17h01

      Ce qu’un être humain considère comme valant le plus (la plus grande valeur à ses yeux)… vaut bien davantage, au plus profond de lui-même, que l’un de ses traits physiques innés, que l’ethnie à laquelle il appartient, etc.

      Un jeune musulman, un être admirable, exceptionnel, d’une qualité humaine dont je me souviens après un demi-siècle, me confiait un jour, alors que nous causions identité: « Je suis d’abord musulman, puis de nationalité NNN, puis le Mansour (« victorieux par aide divine », littéralement « béni de Dieu pour être victorieux ») que vous connaissez. »

      — Dites, « c’est si dur que ça à comprendre ? »

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      • Yogi // 16.01.2015 à 17h51

        Visiblement oui, puisque vous n’avez pas compris.

        La question n’est pas celle de la valeur, mais celle du choix individuel.

        Vous ne pouvez pas débattre d’un caractère inné puisque personne n’y peut rien. Il est idiot de s’en glorifier, il est stupide de le critiquer.

        Vous pouvez débattre d’un choix réfléchi, puisqu’il est fondé sur un raisonnement, et supposément il est argumenté. C’est le domaine du choix, de la réflexion et de la liberté individuelle. Donc du débat et éventuellement de la critique.

        C’est si dur que ça à comprendre ?

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        • Louis Robert // 16.01.2015 à 22h15

          L’être humain n’a jamais été défini comme un cerveau sur deux pattes, non plus que comme une raison ambulante. À vrai dire, l’être humain n’est même pas un être rationnel.

          En premier lieu il ressent, il éprouve des émotions, est emporté par les passions, transporté par la beauté et par l’amour, s’élève, emporté vers les sommets de l’honneur, de la grandeur, jusqu’au sublime. Cet être pense aussi, réfléchit aussi, mais beaucoup moins qu’on ne le dit. Il existe de bonnes raisons de penser qu’il croit bien davantage qu’il ne pense.

          Corps, âme et esprit… gymnastique, musique et philosophie — le beau, le vrai et le bien comme nourritures de l’âme. Cela est vieux comme l’humanité.

          Platon avait coutume de dire: « Tant que tu ne vois pas l’éternel dans la chose, tu es dans la petite classe. » L’essentiel de sa propre nature, l’être humain ne le choisit pas; au mieux, il l’accueille. C’est par là qu’apparaît la plus haute valeur qui s’impose à l’être humain religieux telle une évidence. Les modèles religieux n’en parlent pas… ou très peu. Le prosélytisme? Ce n’est pas leur affaire puisque, comme l’écrivit Lao Tse: « Celui qui sait ne parle pas; celui qui parle ne sait pas. »

          J’en conviens, cela éloigne de Charlie et du dogmatisme laïc. Est-ce pour autant si dur à comprendre? Je ne le crois pas.

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  • Milsabor // 16.01.2015 à 15h30

    Le destin sacrificiel involontaire de Charlie démasque sa participation active, continue et prolongée au climat de guerre civile larvée entretenu par « le droit au blasphème » enceint de bonnes crises au service de la « stratégie du choc » (Naomi Klein) qui empêche l’émergence d’une opposition anti-Système valide et garantit la continuité de la ligne-Système. Charlie et ses terroristes roulent pour Sarkhollande.

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  • JMD // 16.01.2015 à 16h57

    Norman G. Finkelstein réagit à l’affaire « Charlie Hebdo » de manière brève mais éloquente.
    http://normanfinkelstein.com/2015/01/12/sorry-charlie%E2%80%8B/
    Après le massacre de 1000 musulmans par l’égyptien Sissi en un seul jour, le journal Charlie Hebdo a publié ce titre (image de gauche) : « Le Coran c’est de la m*** : Ca n’arrête pas les balles ».
    Est-ce que l’image de droite, sur laquelle on peut lire « Charlie Hebdo, c’est de la m*** : Ca n’arrête pas les balles » est inclus dans la liberté d’expression, ou est-ce considéré comme un propos offensant par le monde « épris de liberté » ?

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  • anne jordan // 16.01.2015 à 17h02
    • anne jordan // 16.01.2015 à 17h04

      je précis : il s’agit de l’interdiction de séjour – pour 10 ans ! – d’un jeune dessinateur français , en Israel .
      allons nous lire quelques tweets de protestation ?

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  • Ratchadamri // 16.01.2015 à 20h41

    Olivier, j’ai beaucoup aimé votre article et je partage votre point de vue. Vous avez vraiment du courage pour soulever un sujet comme celui-ci. Bravo ! Continuez

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    • benoit // 16.01.2015 à 22h26

      C’est l’aboutissement logique d’une pensée véritablement équitable. Et courageuse aussi effectivement.

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  • benoit // 16.01.2015 à 22h24

    Dans la caricature, toutes les communautés sont égales, mais certaines sont plus égales que les autres. Tout ceci est cultivé sciemment par nos élites, pour cultiver rancoeurs et haines (y compris au détriment de la communauté « protégée » en question, ces élites même si certaines d’entre elles en font partie, s’en fichent éperdument car à ce niveau, seuls sont reconnus le pouvoir et l’argent : l’appartenance à une communauté n’est qu’un passeport et n’a rien de sentimental). Orwell, éternel visionnaire du monde qui vient. A lire, relire et faire lire aux jeunes, pour désamorcer ce processus tant qu’il est encore temps.

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  • placide // 19.01.2015 à 19h12

    Pas besoin d’aller chercher greenwald.

    Il suffit de citer l’exemple de Siné viré de charlie hebdo en raison de sa liberté d’expression.

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