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18.janvier.201518.1.2015 // Les Crises

France : un principe de liberté d’expression, 400 textes de censure

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Reprise d’un article du Point du 13/01/2015

L’avocat Emmanuel Pierrat s’alarme des coups portés en France à la liberté d’expression…, notamment à l’occasion d’indignations collectives. Entretien.


L’avocat Emmanuel Pierrat parle de quelque 400 textes qui, depuis deux siècles, ont limité en France le principe de liberté d’expression. © PHOTOPQR/LE TELEGRAMME/Francois Destoc

Propos recueillis par MARION COCQUET
Le 11 janvier, la France s’est levée en masse pour défendre les libertés d’opinion, d’expression et de caricature après l’attentat sanglant contre Charlie Hebdo. Le 12, plusieurs personnes comparaissaient devant les tribunaux pour « apologie du terrorisme » après avoir clamé leur soutien aux frères Kouachi et à Amedy Coulibaly. Le même jour, une enquête était ouverte contre le polémiste Dieudonné qui, au soir de la marche républicaine, avait eu le bon goût d’écrire sur sa page Facebook « Je suis Charlie Coulibaly ». Jusqu’où, en France, a-t-on le droit d’aller ? L’avocat Emmanuel Pierrat, spécialiste du droit de la presse, répond au Point.fr.

Le Point.fr : Combien de textes limitent, en France, la liberté d’expression ?

Emmanuel Pierrat : Rappelons, d’abord, que ce principe figure dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui a valeur constitutionnelle. L’article 11 dispose que « la libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement »… Mais une restriction est immédiatement apportée à ce principe, après une virgule : « Sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Les États-Unis, eux, n’ont jamais ajouté de virgule à leur « freedom of speech » garanti par le premier amendement de la Constitution. Jusqu’au Patriot Act de l’après 11-Septembre, ils réussissaient à maintenir une liberté d’expression quasi absolue, y compris avec des délirants : les porteurs de croix gammées, le Ku Klux Klan, etc. La Convention européenne des droits de l’homme reprend la liberté d’expression, mais y met elle aussi des bémols. En France, je compte, moi, quelque 400 textes qui y ont porté atteinte.

Par exemple ?

Prenez la loi Guigou sur la présomption d’innocence (qui, au passage, est appliquée dans le sens d’une présomption de culpabilité par les journaux : on parle de « tueur présumé »). Elle date de 2000, après qu’un moniteur de ski, accusé d’avoir entraîné ses clients dans une zone d’avalanche, est montré par le JT de 20 heures menottes aux poignets et assommé par les flashs. Tout le monde est choqué par ces images. On vote donc une loi qui interdit de montrer des personnes menottées. Ce qui fait qu’un journaliste qui filme Bertrand Cantat arrêté à Vilnius est obligé de lui « couper » les bras. Ce qui fait aussi que, si vous souhaitez avoir un débat sur l’usage des menottes, si vous voulez même dénoncer cet usage, vous n’avez pas le droit d’illustrer votre propos avec des images de la réalité.

Autre exemple : on n’a pas le droit de faire, en France, la publicité d’un contraceptif féminin. Et ce, en vertu d’une loi votée au sortir de la Première Guerre mondiale, qui a interdit la « propagande anti-nataliste », sous le prétexte de garantir l’avenir de la nation… Seule la publicité pour le préservatif masculin a été tolérée, lorsque les autorités ont fait le ratio entre le coût du sida et les bénéfices de cette défense obsolète de la natalité… Il ne se passe pas deux ans en France sans qu’un nouveau coup soit porté à la liberté d’expression.

Arrive-t-il que ces lois soient abrogées ?

Jamais, ou presque. Un article de la loi de 1881 sur la liberté de presse interdisait ainsi l’offense aux chefs d’État étrangers : dans cette belle terre d’asile et de liberté d’expression, un homme, journaliste, écrivain, particulier, pouvait ainsi être poursuivi pour avoir critiqué le dictateur de son pays d’origine. Ce texte a été utilisé dans la France de De Gaulle contre les opposants aux dictateurs amis de la France. Après l’affaire des diamants de Bokassa, son usage a diminué, sans qu’il soit pour autant abrogé. On s’en est servi ensuite contre les opposants à Omar Bongo, contre François-Xavier Verschave, auteur d’un livre sur la Françafrique aux éditions des Arènes. Il a fallu l’affaire du « Casse-toi Pov’con » prononcé contre Nicolas Sarkozy pour que ce délit d' »offense » arrive devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) et que la France soit condamnée.

Est-elle, dans ce domaine, le plus restrictif des pays européens ?

Oui, et de très loin. Je vais chaque année à la grande foire du livre de Francfort, en Allemagne. Compte tenu des barrières que met la France à la liberté d’expression sur les questions de religion, de race, de sexe, etc., il est absolument certain qu’un livre relu par un avocat français est garanti « vendable » dans 90 % des pays au monde. C’est loin d’être le cas lorsque les clients français achètent des documents étrangers. Jusqu’à il y a quelques années, d’ailleurs, un texte en langue étrangère publié en France devait recevoir avant publication l’accord du ministère de l’Intérieur – en vertu d’un texte voté pour lutter contre les indépendantismes corses, basques, bretons, etc. Là encore, c’est la CEDH qui a conduit à son abrogation.

Qu’en est-il de l' »apologie du terrorisme » ?

En réalité, elle est, elle aussi, interdite depuis la loi de 1881 sur la liberté de presse. Le texte prévoit en effet l’interdiction de l’apologie des crimes et des délits : le meurtre, le viol, le vol, l’abus de confiance, etc. Le terrorisme, que la France de l’époque connaissait déjà, en fait évidemment partie. On y a ajouté depuis par démagogie un texte supplémentaire, et superfétatoire. Quand cela ? En 1986, après une série d’attentats islamistes à Paris, et à l’initiative de Charles Pasqua.

Qu’est-ce que faire l’apologie du terrorisme ? Crier « vive la kalach ! » devant des policiers comme l’a fait un jeune d’Orléans condamné à 6 mois de prison ferme ? Dire « Je suis Charlie Coulibaly » comme Dieudonné contre qui une enquête est ouverte ?

Le texte réprime en principe des propos qui incitent à passer à l’acte, à commettre des attentats. Est-ce le cas, dans les exemples que vous me citez ? Aussi moralement condamnables qu’on puisse les juger, je n’en suis pas persuadé. Il faut bien se souvenir que les lois de censure sont des lois d’exception par rapport à un principe, qui reste celui de la liberté d’expression. Dieudonné, qui a affaire depuis longtemps à la justice, sait assez bien jusqu’où il ne peut pas aller. Il n’a pas parlé du « regretté Coulibaly » par exemple : son « Je suis Charlie Coulibaly » risque donc de poser problème à la justice. Je pense d’ailleurs que, s’il l’a retiré de son compte Facebook, c’est moins pour des raisons juridiques que parce qu’il s’est aperçu qu’il était allé trop loin commercialement, qu’il risquait de perdre beaucoup de ses fans.

On voit aujourd’hui prononcées des peines de plusieurs mois de prison ferme pour de tels faits. Cela s’était-il déjà produit ? Ou faut-il imputer ces peines à la loi de novembre 2014 sur le terrorisme ?

Les peines prononcées sont en effet inédites. Mais la loi de 2014 permet d’aller encore plus loin, jusqu’à trois ans de prison ferme. De manière plus générale, l’agitation de ces derniers jours m’inquiète. La France dispose déjà d’un lourd dispositif pour lutter contre le terrorisme. L’avocat que je suis n’est pas hostile par principe à toute censure, le citoyen que je suis non plus, et je ne soutiens en aucun cas les provocations d’un Dieudonné. Mais j’essaie de réfléchir en dépit de ce qui personnellement peut me choquer et de raisonner en termes de philosophie du droit. Le résultat de tous ces textes est un véritable galimatias. Sur le chapitre de la liberté d’expression, on n’a jamais pris la peine de construire un code, qui rassemble et hiérarchise les problèmes. On ne peut que se réjouir de la grande marche du 11 janvier, mais il faut, je crois, se méfier des textes adoptés sous le coup de l’émotion. Prenez encore, à ce sujet, la loi de sécurité publique dite Perben II !

Quelle est-elle ?

Patrick Henry, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1977 pour le meurtre du petit Philippe, est libéré en 2001 après un parcours de réinsertion qui en fait un détenu modèle. À sa sortie de prison, il publie chez Calmann-Lévy un livre, Vous n’aurez pas à le regretter… et, quelques jours plus tard, il est arrêté avec 10 kg de cannabis. L’indignation est générale, on le traite de tous les noms. Et, dans la foulée, on adopte la loi Perben II. Elle s’inspire du droit américain, en la comprenant mal : aux États-Unis, en réaction à la multiplication de mémoires de serial-killers, il a été décidé que ceux-ci ne pourraient pas toucher de droits d’auteur, et que l’argent serait reversé aux associations de familles de victimes. En France, on a transformé cela en l’interdiction, pour toute personne condamnée, de publier un livre. Y compris s’il veut y faire son mea culpa, ou s’il veut clamer son innocence. Ce qui signifie qu’il faudrait interdire le Journal du voleur de Genet et cela, à cause d’une loi écrite et votée trop vite.

Source : Le Point

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Jonathan Fayard // 18.01.2015 à 04h20

Encore une fois, brillante illustration du décalage entre les propos et autres croyances confortables sur notre culture et les faits…

Pour ma part, j’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi l’intégralité des lois n’étaient pas toutes abrogées et recrées régulièrement. Pas tous les 5 ou 10 ans bien sûr, mais tous les 30,40;50. Pourquoi pas? L’évolution technologique et culturelle est rapide, mais le cadre qui les régules est complètement sclérosé…

Encore faudrait-il aussi que les lois soient faite par de longues réflexions collectives d’un peuple éduqué et sensibilisé au notion de « bien commun » et pas par l’émotion du moment d’une bande de carriériste soucieux de se faire réélire…

101 réactions et commentaires

  • Jonathan Fayard // 18.01.2015 à 04h20

    Encore une fois, brillante illustration du décalage entre les propos et autres croyances confortables sur notre culture et les faits…

    Pour ma part, j’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi l’intégralité des lois n’étaient pas toutes abrogées et recrées régulièrement. Pas tous les 5 ou 10 ans bien sûr, mais tous les 30,40;50. Pourquoi pas? L’évolution technologique et culturelle est rapide, mais le cadre qui les régules est complètement sclérosé…

    Encore faudrait-il aussi que les lois soient faite par de longues réflexions collectives d’un peuple éduqué et sensibilisé au notion de « bien commun » et pas par l’émotion du moment d’une bande de carriériste soucieux de se faire réélire…

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    • Gaïa // 18.01.2015 à 10h33

      Je ne suis pas en total désaccord avec vous loin de là , j’ajouterais simplement que cet article nous montre bien que les lois n’ont pas été faites pour défendre tous les citoyens mais pour servir le système économique en place et la classe sociale qui le contrôle. Le bien commun est illusoire quand il est piétiné et marchandé par les possédants qui ont sacralisé la propriété privée au point de vouloir en faire le Droit suprême , primant sur tous les autres (tous les traités économiques en cours et en voie de réalisation le montrent bien) . Il n’y aura pas de changement profond dans les lois tant qu’il n’y aura pas rupture totale avec ce système et qu’une nouvelle conscience citoyenne ne l’exige.

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      • FLANDRE // 18.01.2015 à 12h03

        MODERATION; commencez par changer de ton, puis par cesser les insultes et invectives. Ce genre d’intervention n’a pas sa place ici. Tenez vous le pour dit.

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        • Gaïa // 18.01.2015 à 18h03

          @ Flandre

          Cette ironie noire me rappelle celle de Mafalda qui disait: <>. Je ne pouvais pas mettre l’image ici, dommage!

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          • Gaïa // 18.01.2015 à 18h07

            Pourquoi les paroles de Mafalda ont été effacées? Elle disait / C’était comment déjà, les Droits de l’Homme?

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      • V_Parlier // 19.01.2015 à 09h56

        Question rupture, en tout cas, certains la veulent partout dans le monde et sont prêts à mentir effrontément pour cela: La Russie en fait encore les frais, même dans une affaire qui ne la concerne absolument pas: http://www.youtube.com/watch?v=guoOiXKYZDk .

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    • zahir // 18.01.2015 à 11h14

      ça doit être, à mon sens, aussi le cas pour la laicité, après tout on a changé de régime qui duré un millinaire pour une république!

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      • stef1304 // 18.01.2015 à 23h29

        La royauté: un millénaire, La république: 5 en 225 ans, soit en moyenne, une nouvelle République tous les 45-50 ans.
        Du coup, on est bien parti pour en changer bientôt. LOL

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    • gracques // 18.01.2015 à 14h28

      M Fayard , changer la totalité de la législation en 30 ou 50 ans et faire des lois apres mure reflexion me semble deux méthodes bien difficiles a concilier.
      Mais je suis assez d’accord pour la réflexion…. surtout en matière de restriction de liberté publique.
      Un moyen pour adapter l’application de la loi et l’évolution sociale …. faire un peu confiance aux juges.

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    • boduos // 18.01.2015 à 16h22

      la liberté d’expression à toujours été celle du plus fort.
      depuis les prétoires de 1789 à ce jour ,une partie fluctuante de l’opinion a toujours été muselée sauf quand un Zola avec son  » j’accuse » était épaulé par un grand media et par une opinion importante .
      Jaurès le pacifiste lui a été bâillonné plus radicalement..
      Il y a des remèdes pour court circuiter la désinformation orchestrée pour couvrir l’expression libre ,c’est d’utiliser les mêmes artifices que les des-informateurs qui anesthésient toute réflexion par un slogan type »je suis Charlie » …..puis circulez,il n’y a rien d’autre à voir .(sauf au Niger malheureusement)
      Exemple :on peut aussi contre carrer ce » shunt » de l’intelligence par un autre mot de ralliement ex: « je suis charly » avec en filigrane le portrait de Charles de Gaulle,en ce cas c’est retourner l’imposture à l’envoyeur.(et difficile d’être traité de complotiste ou tout autre discrédit)
      notre soif de vérité doit être canalisée sur des réactions de ce genre ; votre slogan,votre trait d’esprit ,l’interrogation non agressive que vous pourrez formuler réveillera une vérité « réelle »
      elle s’imposera à une rumeur ou une affirmation fallacieuse. (donc agir et non déplorer)
      Une condition pour être efficace,être réactif et à ne pas laisser l’opinion s’installer dans une certitude que la fierté refuse de remettre en cause….,il faut alors beaucoup de diplomatie.
      Imiter les « shadow cabinet » britanniques prêts à dégainer à toute manipulation .
      le net peut jouer ce rôle,…

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    • Les Barniques // 18.01.2015 à 16h32

      Bonne idée pour le fond, peut-être que la manière pourrait être moins radicale.
      Exemple : à l’école où je travaille, on révise les règles de vie interne… chaque année, histoire de les arrimer avec la réalité.

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  • madake // 18.01.2015 à 04h56

    Un des poisons des « démocraties occidentales », est la tendance électorale à légiférer sur les faits divers.

    Dans beaucoup de cas, suite à un fait divers récent, par exemple, celui de terrorisme qui nous occupe, les députés/ministres/groupes parlementaires/lobbies sautent sur l’occasion, pour « pousser » un nouveau texte de loi… Alors que l’arsenal législatif existe déjà, et n’est parfois pas, ou plus, appliqué.
    Pourquoi? déjà simplement, parce que les parlementaires, souvent ne connaissent pas le code pénal.
    Rares en France ont été les voix qui ont rappelé que l’arsenal législatif de sécurité était déjà suffisant, mais pas toujours appliqué.
    Donc, on n’applique pas ce qui existe, mais on rajoute une nouvelle loi.
    Il faut dire que déposer une loi, est beaucoup plus gratifiant, en terme d’image politique, donc électorale, qu’en supprimer une.
    Il semble que ce soit également, et hélas, aussi plus difficile.
    Je rappelle que l’Europe n’est pas la dernière à pratiquer ce sport, et qu’en 2011, on estimait que les différents textes et réglements prenaient 200 000 pages, et la courbe de croissance évoquait la progression géométrique
    Rappel, le droit €uropéen, prime sur le droit national, régional, départemental, communal…
    Faut-il parler d’une unification des lois?
    Question : Sachant, que nul n’est censé ignorer la loi, qui peut avoir comme ambition de maitriser le dixiéme? le centième de ces textes?
    Le citoyen, vraiment?

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    • jules // 18.01.2015 à 06h00

      Vous venez de mettre le doigt sur un problème d’une extrême importance. D’une part, l’excès de lois tue la loi et, d’autre part, la multiplication des textes rend quasi d’office tout individu au moins coupable de quelque chose (peu importe quoi, d’ailleurs) puisque si nul n’est censé ignorer la loi, comme vous le dites vous-même très justement, il est impossible de connaître celle-ci au-delà d’une certaine limite.

      Il y a très longtemps j’avais essayé d’évaluer combien de temps il faudrait à un individu ordinaire pour étudier correctement TOUT le droit applicable et TOUTE la jurisprudence qui l’accompagne. Je ne me souviens plus du résultat exact, mais c’était affolant. (Grosso modo plusieurs dizaines d’années, voire bien plus d’un siècle pour les individus les plus durs de la comprenure. Et encore, en se consacrant exclusivement à l’étude de la loi…)

      Pour avoir essayé de discuter en son temps de cette aberration avec l’une ou l’autre racaille politicassière, j’en avais récolté moqueries et sarcasmes. Je peux affirmer qu’il y a au moins trois raisons à cela.

      La première (que vous mentionnez) : ça les arrange bien, parce que c’est facile et vendeur sur le plan électoral.

      La seconde : l’imbroglio inextricable des textes qui constituent l’arsenal législatif, en particulier sur le plan pénal, reste la meilleure façon de tenir par les couilles l’ensemble de la population de base. Le principe de la pétoche reste un must.

      Enfin la troisième : c’est un marché porteur qui constitue le fonds de commerce des juristes et avocats. Exactement comme celui de la sécurité. Un marché aussi qui permet de faire le tri sur base du pognon. Celui qui en a les moyens peut assurément espérer se tirer mieux d’affaire que celui qui devra se contenter d’un avocat stagiaire commis d’office.

      Ils ne sont absolument pas dupes, ces salauds mandatés par notre bêtise pour mieux se foutre de notre gueule. Ils savent ce qu’ils font et POURQUOI ils le font.

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      Alerter
    • François // 18.01.2015 à 09h54

      La multiplication, la complexification des lois sont des armes de domination parmi d’autres. Les faits divers sont des diversions. La loi Macron va pouvoir ainsi passer en douceur… Le TAFTA lui-même n’est probablement qu’un épouvantail et un os à ronger pour occuper les militants. Tout est mensonge, dissimulation, manœuvres et contre-manœuvres. La preuve c’est que ces procédés donnant un avantage -l’effet de surprise- aucun stratège ne peut se permettre de s’en abstenir…

        +10

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  • Kiwixar // 18.01.2015 à 06h03

    Cette inflation de lois floues, contradictoires et quasiment illisibles a pour but de permettre une justice à 2 vitesses :
    – celle pour les gueux
    – celle pour les « aristocrates », avec leurs cabinets d’avocats, leurs fiscalistes, leurs petits arrangements entre gens de « noblesse » (franc-maçons, Siècle, banquiers, ISFistes, etc)

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    • MARCEL // 18.01.2015 à 09h37

      Je pense également que cette fameuse liberté d’expression à la française est à double vitesse.
      elle est évidemment beaucoup plus ténue si vous ne naviguez pas dans le sillage des puissants. Ou pour être plus précis de ceux qui se pensent puissants.
      A ce titre là, je vous invite à écouter l’excellentissime Didier PORTE qui nous donne une leçon sur le caractère subjectif de cette fameuse « liberté d’expression ».

      http://www.arretsurimages.net/chroniques/2015-01-16/Dérapage-raciste-chez-Morandini-heureusement-Porte-etait-la-id7393

        +6

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    • José // 18.01.2015 à 10h55

      – justice à deux vitesses
      – médecine à deux vitesses
      – éducation à deux vitesses
      => SOCIÉTÉ à deux vitesses

        +15

      Alerter
    • boduos // 18.01.2015 à 16h38

      @kiwixar
      oui mais leur cible est bien la majorité silencieuse plus proche des gueux que de l’élite soumise et cooptée.
      ils doivent sinon s’appuyer ,tout au moins neutraliser cette fameuse opinion dont ils aimeraient évidemment se passer,ce qui prouve que rien ne leur est acquis.
      comme je l’indique plus haut ,ayons plus d’imagination qu’eux puisque que leur choix des armes est ingénierie sociale et le marketing ,combattons sur leur terrain.

        +0

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  • 4lterg // 18.01.2015 à 06h16

    Merci pour cette reprise. On se sent moins seul pour le coup.

    Mais comment corriger cela, quelle(s) méthode(s) ?
    L’indignation ? Le vote ? La manif’ ? L’ insurrection ?

      +2

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    • Leveau // 18.01.2015 à 07h16

      Par le renouvellement permanent du legislateur afin d’éviter toute prise d’interet politicard, par un parlement fait du peuple et non représentant le peuple, par des chambres qui votent après avoir délibéré dans le silence de leur âme et conscience.
      Bref par l’avènement d’une stochocratie.

        +14

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    • jmdest62 // 18.01.2015 à 08h13

      @ 4lterg

      « ..Mais comment corriger cela, quelle(s) méthode(s) ?….. L’ insurrection ?

      Achtung ! par les temps qui courrent cela peut-être interprété comme de l’incitation à la violence .

      je déconne …Hmmm qui sait ?

      @+

        +9

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    • 4lterg // 18.01.2015 à 10h06

      Merci encore pour ce texte publié un dimanche… pour qu’on n’aille pas à la messe ? 😀
      Je trouve séduisante l’idée de Jonathan Fayard et je pensais même trouver des propositions allant dans ce sens, mais non.

      Néanmoins, je me suis souvenu du Conseil Constitutionnel et je vous cite ceci :
      « Depuis le 1er mars 2010 et à la suite de la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, le Conseil constitutionnel, sur renvoi du Conseil d’État ou de la Cour de cassation, contrôle si une disposition législative déjà en application porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution. Dans cette hypothèse, un requérant est à l’origine du contrôle de constitutionnalité exercé, puisque la question posée a été soulevée à l’occasion d’une instance en cours devant une juridiction. On parle de question prioritaire de constitutionnalité (QPC) »

      Remettre en cause ces « 400 textes de censure » ne pourrait donc se faire qu’à l’occasion de procès (Si j’ai bien saisi car je ne suis pas juriste)

      source : http://www.conseil-constitutionnel.fr/conseil-constitutionnel/francais/le-conseil-constitutionnel/presentation-generale/presentation-generale.206.html

        +0

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      • Rhubarbe // 18.01.2015 à 12h40

        Oui la QPC n’est possible que lors d’une instance en cours. Bien sur, ne rêve pas, le CE ou la cour de cass. effectuent un filtrage ; règle applicable au litige en cours, nouveauté ou caractère sérieux, et surtout, que la disposition n’ai jamais été contrôlée par le C.const.
        Mais, le C.const est une institution très politique, comme les autres juridictions suprême, ne t’attends pas à les voir censurer la dernière loi votée qui tient tant au cœur de l’exécutif. En fait, on a beau dire, on aurait surement bien plus de chance avec la CJUE qui A-DO-RE condamner la france.

          +3

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    • Christophe Vieren // 18.01.2015 à 10h15

      L’éducation.
      Mais comme se sont quasiment les mêmes qui nous dirigent et qui font les programmes scolaires, c’est pas gagné. A quand des programmes éducatifs établis par une « constituante », une AG de citoyens représentatifs, tirés au sort ou je ne sais comment ?

        +5

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    • dupontg // 18.01.2015 à 10h15

      35e et dernier article de la declaration des droits de l’Homme :

      « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs »

        +14

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      • Christophe Vieren // 18.01.2015 à 10h51

        Ah, non, désolé, le droit à l’insurrection, ça c’était, si je ne m’abuse, dans la constitution de 1793, celle que la bourgeoisie s’est empressée de combattre. dans celle de 1789, c’est à dire celle d’aujourd’hui, cette mention ne figure plus.
        Manquerait plus que cela que le peuple puisse se rebeller alors que notre bourgeoisie, grâce au libre marché, la liberté d’expression, … s’affaire à le rendre heureux !

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        • dupontg // 18.01.2015 à 11h20

          Disparu en 1795…
          voir Orwell….La ferme des animaux

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    • Louis Robert // 18.01.2015 à 13h07

      Comment?

      Par la démocratie, la démocratie, et encore la démocratie, directe, participative, qui est l’exercice quotidien, constant, sans réserve du POUVOIR du peuple, par le peuple, pour le peuple seul… — rien à voir avec le fait de voter bêtement pour « les moins pires » à tous les 3,4,5,8,10 ans dans une société répressive, corrompue, menée à coups de trique et à coups fourrés par ce 1% que l’on connaît trop bien et qui peut, par sa Loi, contraindre et forcer qu’on le « respecte »… ou qu’on continue de faire semblant, en prison s’il le faut.

      Dans une société comme la nôtre, où le peuple ne sait pas ou ne peut pas dire massivement « NON » au pouvoir et imposer ce « NON » pour le bien commun et comme bon lui semble, règne non pas la démocratie mais cette soumission que l’on aime, comme on aime du reste (comme on adore!) Big Brother.

      Le problème n’est pas la Loi mais bien le Pouvoir, tout particulièrement sa source réelle ainsi que toutes les modalités de son exercice… et par qui!

      On n’est libre, égal et fraternel qu’en voulant l’être, coûte que coûte. — Comme on le voit assez, nous n’en sommes vraiment pas là, n’étant même pas qui nous croyons être.

        +4

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  • Bruno // 18.01.2015 à 06h27

    C’est comme pour l’économie, le gouvernement navigue à vue, en plein brouillard, au grès des courants, des humeurs, des tempêtes… c’est le Bateau Ivre sans la beauté du verbe.

    Un crime/un délit ? OK. Ce sera une gesticulation, un coup de menton, une loi.

    La loi existe déjà ? Ce n’est pas grave. L’important c’est le coup de menton. Ca fait viril, ça lave bien le cerveau du peuple et on évite bien de traiter les causes du mal.

    Les responsables : vous et moi qui élisons toujours les mêmes hommes politiques, qui n’ont plus aucun pouvoir en fait. D’autres responsables ? Les mêmes, complètement lobotomisés, repliés sur eux-mêmes, avides de sécurité et d’ordre. Nous applaudissons des deux mains à chaque coup de menton.

      +23

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  • purefrancophone // 18.01.2015 à 07h11

    Ce lien n’a rien à voir avec le billet , mais je pense que certains sur ce site seront intéressés.
    Pilonnage en continue sur DONETSK ; Caméra dirigée vers l’aéroport.On ne voit pas grand chose mais on entends le bruit que subisse en permanence les habitants de cette ville .Il n’y a pas eu de répit cette nuit
    https://www.youtube.com/watch?v=MRujbSn6pUU

      +24

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    • Carabistouille // 18.01.2015 à 09h17

      Le pire c’est que les … de l’AFP clament partout que ce sont les séparatistes qui ont lancé une offensive. Il y a quand même une loi sur le délit de propagation de fausse nouvelle, il faudrait attaquer l’AFP en justice.

        +22

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      • Ardèchoix // 18.01.2015 à 12h16

        Dimanche notre classe politique a essayé de rattraper un couteau qui tombe, alors c’est normal qu »ils aient invité un boucher pour parader .

          +8

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  • Renaud 2 // 18.01.2015 à 08h14

    Belle évolution de la liberté d’expression… Chaque fait divers médiatisé permet de faire un pas de plus vers la création de « salles 101 », salles de reprogrammation des esprits contestataires, dans le roman 1984 d’Orwell.

      +12

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  • Joanna // 18.01.2015 à 08h18

    Mon attention vient d’être attirée par Globalia livre « en plein sans le sujet » de Jean-Christophe Rufin (lui fut prix Goncourt en 2001). Sa présentation dit ceci :

    « La démocratie dans Globalia est universelle et parfaite, tous les citoyens ont droit au  » minimum prospérité  » à vie, la liberté d’expression est totale, et la température idéale. Les Globaliens jouissent d’un éternel présent et d’une jeunesse éternelle. Évitez cependant d’en sortir car les non-zones pullulent de terroristes et de mafieux. Évitez aussi d’être, comme Baïkal, atteint d’une funeste  » pathologie de la liberté « , vous deviendriez vite l’ennemi public numéro un pour servir les objectifs d’une oligarchie vieillissante dont l’une des devises est :  » Un bon
    ennemi est la clef d’une société équilibrée.  » Un grand roman … où Rufin, tout
    en s’interrogeant sur le sens d’une démocratie poussée aux limites de ses dangers et de la mondialisation, évoque la rencontre entre les civilisations et les malentendus, les espoirs et les violences qui en découlent. »

    Votre avis m’intéresse si vous l’avez lu …

      +10

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  • vladimirK // 18.01.2015 à 08h40

    Une question me taraude : est-ce que la caricature de début d’année (« toujours pas d’attentat en France… ») est une apologie du terrorisme, du genre « eh les gars, vous attendez quoi ? » ?

    Maintenant, comme je l’ai dit déjà auparavant, la liberté d’expression, c’est comme certaines autoroutes allemandes. Libre à vous de rouler à plus de 200 km/h, mais si vous vous plantez, c’est la mort pour vous, et peut-être des tierces personnes.

    Je ne remets pas en question la liberté d’expression, je m’interroge plutôt sur la responsabilité qu’il y a autour.

    Prenons l’hypothèse suivante (ceci n’est qu’une hypothèse, et ne reflète pas nécessairement la réalité que je ne connais pas) :

    – l’EI prend en otage une dizaine de journalistes occidentaux, et les exhibe devant caméra.
    – l’EI très fâché après Charlie Hebdo transmet un message comme quoi, pour chaque caricature du prophète, une décapitation.

    Dans ce cas là, que faut-il faire ?

    Défendre coûte que coûte la liberté de la presse, et y aller à fond ?

    Répondre positivement à la requête de l’EI et éviter de faire des caricatures sur le prophète ?

    C’est cette question que je souhaite poser aux Charlies…

      +7

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    • Leveau // 18.01.2015 à 09h05

      C’est ça! …et comprenant par là même que la liberté de cracher sur les croyances des uns s’arrête, comme c’est balo, là où commence leur cruel manque d’humour.
      Mais on s’ éloigne du sujet…l’essentiel étant sans doute de defendre notre capacité de nantis à pouvoir dire et faire n’importe quoi…pourvu que cela nous plaise.

        +7

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      • dupontg // 18.01.2015 à 10h24

        spipou?

          +3

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      • Christophe Vieren // 18.01.2015 à 10h31

        « Les idées se combattent par les idées et non par le sang. » et je rajouterais : « , la provocation et l’amalgame » (caricature N’EST PAS synonyme de provocation ou amalgame, en tout cas ne devrait pas l’être).

          +1

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      • nono // 18.01.2015 à 12h24

        « Certains dessinent, d’autres tuent, saccagent et brûlent.  »
        T’en oublies d’autres encore… qui nous les brisent.
        Tu devais pas prendre des vacances?

          +2

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    • Joanna // 18.01.2015 à 11h32

      Je réponds bien que n’étant pas charlie (ce que j’ai déjà écrit précédemment mais la modération a cru bon d’y mettre le ho-là …) :

      J’ai pensé que c’était un peu « pousse au crime », comme le gamin qui dit « chiche t’es pas cap ! »

      Ben … on a vu qu’ils sont cap !

        +4

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  • Nerouiev // 18.01.2015 à 08h58

    C’est très intéressant comme révélation. On s’en doutait mais c’est mieux quand on le démontre comme cet avocat. C’est surement en relation avec notre classement à l’indice démocratique : 29ième. D’où l’importance de rappeler que nous sommes le pays des droits de l’homme, un peu de pub pour cacher la misère.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

      +3

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  • DUGUESGLIN // 18.01.2015 à 09h01

    Ceux qui utilisent des fous pour commettre leur forfait sont les vrais monstres. Ce sont eux avant tout qu’il faut dénoncer. Les enquêtes sont torchées et les coupables de l’ombre restent dans l’ombre.
    Ce sont eux qui nous imposerons leurs lois liberticides. Nous sommes de plus en plus en liberté surveillée.

      +16

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    • benji // 18.01.2015 à 09h10

      on ne connaitra jamais les vrais responsables vu que leurs pions se sont fait descendre ; les morts ne parlent pas….

        +15

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      • z // 18.01.2015 à 10h11

        Les vrais responsables sont connus, ils sont morts. Les responsables indirectes ont revendiqué l’acte par une vidéo, il s’agit d’Al quaeda dans la péninsule arabique.

        Vous avez peut être d’autres informations ?

        On me dit dans l’oreillette que les actes islamophobes suivant les attentats auraient été commis par des musulmans. Êtes vous prêt à analyser cette théorie ?

          +3

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        • dupontg // 18.01.2015 à 10h23

          difficile de dire que c’est l’eeil dans un premier temps et ensuite que c’est alquaida…

            +3

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          • Eric // 18.01.2015 à 11h54

            Débranchez l’oreillette et rebranchez le cerveau Spipou ! 🙂 C’est une piste, j’essaye de vous aider.

              +1

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        • DUGUESGLIN // 18.01.2015 à 17h20

          Tiens coucou ! Le revouala.

            +2

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  • Macarel // 18.01.2015 à 09h07

    Ce qui, objectivement, a été défendu dans les « défilés Charlie », même à l’insu d’une majorité de manifestants sans aucun doute sincères dans leur émotion, c’est bien la liberté de provocation, sur fond d’irresponsabilité.
    Bien sûr, cette liberté n’est valable que pour « Charlie », ou ceux se réclamant de l’esprit de « Charlie », esprit dont la « finesse », n’est malheureusement pas comprise par un foultitude de « cons », ici, et de par le monde :voir les émeutes au Niger, et ailleurs.
    « Cons » qui du coup assimilent la France et tous les français à « Charlie ». Je ne pense pas qu’après tout cela la sécurité du citoyen français dans le monde ai augmenté, au contraire.
    Le rôle des autorités publiques, ne devrait-il pas être de condamner la provocation débile, d’où qu’elle vienne, et non pas pratiquer le deux poids, deux mesures ???

      +18

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    • madeleine // 18.01.2015 à 09h32

      C’est une chose de défendre le droit légal de publier un magazine grossier, raciste
      C’est autre chose de minimiser les messages politiques répugnants de telles publications.

      Et c’est quand même l’Etat français qui paie maintenant pour la diffusion de CH

        +10

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      • Simon Rosine // 18.01.2015 à 10h10

        Avant le drame, Charlie hebdo s’adressait à quelques fans très contents que la libido sous la ceinture soit magnifiée!
        Après le drame, Charlie hebdo avec le soutien des politiques qui adorent récupérer tout ce qui peut les faire remonter dans l’opinion s’adresse maintenant au monde entier.
        Alors dire nous continuons comme avant (ici on riait sans arrêt de blagues salaces) signe le fait que les rescapés Irresponsables n’ont qu’une cervelle d’oiseau s’ils ont beaucoup de libido!
        Ils sont dangereux car les conséquences vont provoquer encore des drames des emprisonnements pour rien et même des morts.
        Aussi je demande aux RESPONSABLES de ce blog que j’aime beaucoup de modifier encore leurs propos montrant trop leurs opinions émotives du moment (normal, ils sont humains)
        1° Ne pas faire de pub gratuite à des journalistes qui eux gagnent leur vie avec des abonnements. et qui défendent leur statut de riches car sachant manier le VERBE.
        2° Modifier encore le blog sur la manipulation et ne laisser que les images et textes excellents qui INFORMENT.
        3° Pourquoi, parce qu’on a bien le DROIT si on est bien informé de changer d’avis.
        4°Je suis Simon laïque et croyante.

          +2

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      • Kiwixar // 18.01.2015 à 10h15

        « Et c’est quand même l’Etat français qui paie maintenant pour la diffusion de CH »

        Non, c’est vous (le contribuable).

          +12

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        • lanQou // 18.01.2015 à 10h32

          On a déjà payé les bombes d’Afghanistan, de Lybie, du Mali et d’Irak, plus l’armement et l’entrainement de djihadistes syriens…on est plus à quelques millions près pour une bombe médiatique, surtout que ses conséquences vont nous en coûter bien plus 😀

          C’est la crise pour le développement économique et social, mais pas d’inquiétude, des sous pour la guerre, il y en a toujours…

            +12

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        • madeleine // 18.01.2015 à 10h51

          bien sur !
          comme contribuable, je ne suis pas bien d’accord pour soutenir un torchon qui monte les gens les uns contre les autres

            +9

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    • Arnould // 18.01.2015 à 10h24

      Comprendre la « finesse » de Charlie Hebdo, ça nécessite un réèl apprentissage qu’il faut faire soi-même (cad pas à l’école) et de préférence en étant ado. Je me demande ce que les européens qui vont acheter le dernier No chez eux, en français, pourront apprécier de la « finesse » de Charlie Hebdo. Tiens, je vais demander à mes cousins, qui sont en Suisse allemande et ne parlent pas français…

        +5

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    • z // 18.01.2015 à 10h25

      Vous acceptez d’être dirigé par la violence ?

      Direz vous que l’on doit fermer les lieux de cultes si des gangs athées font des émeutes à chaque messes ou prêches au motif que l’affirmation de l’existence de dieu va à l’encontre de tout leurs principes de vie ?

      Devons nous laisser le coran en vente libre alors que son interprétation motive certains fous à des actes barbares ? C’est bien pour cela que vous appelez Charlie Hebdo à être responsable, parce que son interprétation a mené à des émeutes et des morts, n’est ce pas ? Je suis d’accord d’interdire Charlie Hebdo au motif d’irresponsabilité, mais il faudrait alors aussi interdire le coran qui de la façon dont il est rédigé aujourd’hui constitue une source d’inspiration pour des fous. Même réflexion pour la bible, la torah, …

      Vous me direz qu’il s’agit de livres sacrés, apprenez que notre liberté est elle aussi sacrée, et que nous, athées, laïcs, agnostiques, sceptique, ne devons pas nous appliquer les interdits des religions que nous refusons de pratiquer.

        +9

      Alerter
      • fred89 // 18.01.2015 à 13h46

        Il ne s’agit pas d’interdire évidemment, mais d’inviter à la responsabilisation de tous.
        Il est tout de même aberrant de voir cette surenchère politique et médiatique et ce soutien financier, en grande partie encore une fois avec l’argent du contribuable, à un magazine qui sous prétexte de liberté d’expression, n’a eu de cesse pendant des années de provoquer des abrutis biberonnés au cannabis et au sectarisme religieux.
        Parce que le contexte est bien là, il existe sans contestation je pense, une montée de l’intégrisme islamique (provoquée consciemment ou pas, c’est un autre débat, par l’occident) un peu partout dans le monde doublée d’une immigration majoritairement musulmane dans les pays occidentaux et ce qui nous paraissait impensable il y a 20 ans , des attentats sous fond de religion, est devenu une réalité aujourd’hui.
        Liberté ou pas, on ne grille pas une allumette dans une pièce remplie de gaz.

          +7

        Alerter
      • Eric // 18.01.2015 à 21h39

        « Vous acceptez d’être dirigé par la violence ?  »
        Personnellement, et comme beaucoup je crois, je dirais que non. Raison pour laquelle je crois que CH devrait arrêter ces provocations qui peuvent être ressenties comme une violence 🙂 C’est inutile et stupide, en tout cas dans un pays comme la France qui n’est pas une théocratie où un pouvoir religieux fort essaierait sans cesse d’imposer sa volonté.

          +4

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      • Subotai // 18.01.2015 à 21h55

        Je vous rappelle que ce n’est pas la lecture du Coran qui motive les actes, mais les bombes françaises sur des populations étrangères dans des pays étrangers.
        C’est la guerre! Et nous la faisons. Donc nous subissons aussi les dégâts que nous infligent nos ennemis désignés.
        Les vecteurs sont anecdotiques…

          +5

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    • Alae // 18.01.2015 à 11h59

      « Le rôle des autorités publiques, ne devrait-il pas être de condamner la provocation débile, d’où qu’elle vienne, et non pas pratiquer le deux poids, deux mesures ??? »

      Hé si… Le gouvernement Poutine, par exemple, vient d’interdire la nouvelle Une de Charlie Hebdo en Russie, dans le cadre d’une loi sanctionnant les médias qui incitent à la haine religieuse ou raciale.

      Les leaders de pays musulmans font bloc contre le soutien de la France à CH. Décidément, nous nous faisons tout plein d’amis en ce moment ! Une question : comment est-ce qu’on faire pour rattraper cette énorme boulette diplomatique ?
      Au passage: Il y a 176 millions de musulmans en Inde. Autant dire que la vente des Rafale, déjà mise à mal par la non-livraison des Mistral à la Russie, vient de passer à la poubelle pour cause d’image pourrie de la France auprès des populations musulmanes et dans le monde.
      Même BHO s’était méfié des retours de bâton économiques et diplomatiques, d’où son absence au défilé.

      Balaise et re-balaise, Hollande… purée…

        +6

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  • yoananda // 18.01.2015 à 09h39

    Et alors ?
    Avec tout le respect, ce blog censure à tout va … vous voyez bien que ce n’est pas si simple de laisser s’exprimer les gens …

      +7

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  • Crapaud Rouge // 18.01.2015 à 10h03

    « Le résultat de tous ces textes est un véritable galimatias. » : je le crois volontiers, les exemples avancés montrent bien que les restrictions sont autant de stupides rustines, (l’histoire des menottes), où s’inscrivent contre d’autres libertés tout aussi précieuses, comme celle du préservatif féminin.

      +3

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  • JPS1827 // 18.01.2015 à 10h14

    ìl est possible que la voie choisie par la France qui consiste à limiter la liberté d’expression (il faut appeler les choses par leur nom) soit une impasse. Par ailleurs il est très difficile d’imaginer notre devenir socio-politique en cas d’abrogation de ces lois qui deviennent compliquées à comprendre et qui ont surtout le défaut d’être soupçonnées de protéger certaines personnes et pas d’autres.
    En tous cas, je suis persuadé qu’il faut aller dans le sens de la simplification et de la réduction du nombre de types de propos interdits. Je constate que les applications de ces lois ont par ailleurs souvent des conséquences de type « effet Streisand ».

      +2

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  • Eric // 18.01.2015 à 10h15

    MODERATION: merci d’éviter ce genre de source ici.

      +7

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    • Eric // 18.01.2015 à 11h57

      En effet, sauf que quand on est rendu dans l’incapacité de savoir quoi que ce soit, il est difficile dès lors de définir ce qu’est une hypothèse alambiquée. Je suis assez pessimiste, c’est le moins que l’on puisse dire.

        +4

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    • Eric // 18.01.2015 à 20h09

      Je suis un autre Eric, celui d’en-dessous en fait 🙂 Peut-on savoir de quelle source parlez-vous ?

        +1

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  • lanQou // 18.01.2015 à 10h18

    Une interview enrichissante.
    J’ajouterai qu’il n’est parfois même pas nécessaire d’en passer par cet arsenal judiciaire pour faire taire la liberté d’expression.
    Je me souviens encore de la mise au silence de Stéphane Hessel par simple intimidation:
    http://www.acrimed.org/article3522.html

    #Je suis un imposteur

      +3

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  • papy // 18.01.2015 à 10h22

    Une question :
    Utiliser un attentat terroriste, à des fins politiciennes et électorales par un gouvernement, peut-il être considéré comme une insidieuse volonté de laisser se développer ce genre d’événement ? En résumé, n’y a-t-il pas une apologie sous-jacente ?
    Valls a pris 10 points dans les sondages et hollande 8, mais ce n’est que grâce à leur merveilleuse gestion de ces circonstances tragiques et o combien opportunes ! 🙂

      +9

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    • z // 18.01.2015 à 10h27

      Il y aurait apologie si un député se félicitait des circonstances tragiques ayant permis l’adoption de sa loi.

      Le caractère réactif des législateurs est critiquable, mais de là à parler d’apologie …

        +3

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      • Louis Robert // 18.01.2015 à 13h30

        Certains loueront plutôt (en privé) le hasard… « qui fait si bien les choses »…

          +3

        Alerter
  • Christophe Vieren // 18.01.2015 à 10h36

    Entre autres imprécisions de l’interrogateur (« je suis Coulybaly » au lieu de « je me sens Coulybaly), je n’aia ps retrouvé la loi interdisant la publicité pour la contraception féminine. Il semble que cette interdiction ne soit plus légale depuis plusieurs décennnies. Si quelqu’un trouve une confirmation de ce qu’avance l’interrogé, je suis preneur car ce serait en effet fort de café.

      +3

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    • Joanna // 18.01.2015 à 11h55

      Attention c’est un nom à prendre avec des pincettes.
      Hier des reporteurs sportifs imprudents n’ont pas arrêté d’en parler, enfin d’un footeux de Lens portant le même patronyme.
      Il a tiré plus d’une fois au but mais, Dieu merci, il n’a pas scoré comme disent nos amis Belges.

        +0

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  • purefrancophone // 18.01.2015 à 10h41

    Un point de vue intéressant à entendre .
    « Dans son deuxième point mensuel pour Médias-Presse-Info TV, Emmanuel Ratier analyse les aspects de politique intérieure de l’affaire dite « Charlie Hebdo ». Il se refuse à alimenter la théorie complotiste, et se contente d’y voir une gigantesque manipulation préparant « le peuple de gauche » à l’échéance d’avril 2017 où il faudra bien remobiliser contre le Front National arrivé au second tour de la présidentielle comme en 2002. Force est de constater que tous les politiques, sauf au FN, oublient les dangers pour se liguer uniquement contre « la bête immonde ».

    http://youtu.be/5HLY9HdzeVE

      +1

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  • Patrick Luder // 18.01.2015 à 10h42

    On ne peut faire des lois pour chaque cas particuliers !!!

    Ne vaudrait-t’il pas 1000 fois mieux se baser sur une charte humaine commune et des codes de déontologiepar type de profession … ce qui permettrait de prendre en compte chaque cas particulier et ainsi abroger toutes ces trop nombreuses et obscures lois inutilisables ???

    Il me semble qu’on pourrait faire beaucoup mieux en redonnant des pouvoirs locaux (régionaux)(moins cher et mieux gérable), avec un tout petit peu de bon sens et d’humanité.

      +2

    Alerter
  • TC // 18.01.2015 à 10h50

    Ce que j’observe, c’est qu’il n’y a pas que CH qui jette de l’huile sur le feu. Avec ces jugements rendus à la hâte (prison ferme pour tous ceux qui tiennent des propos limites avec la loi sur l’apologie du terrorisme) et l’assentiment du gouvernement, on ne fait qu’abonder ce terreau de haine où les vrais terroristes n’ont pour le coup plus qu’à y mettre les graines qui feront les futurs « fous d’Allah ».

    Et la mesure d’isolement des islamistes radicaux dans les prisons pour tenter d’endiguer le phénomène est juste une vaste plaisanterie quand on sait que Coulibaly n’était même pas pratiquant !

      +7

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  • madeleine // 18.01.2015 à 11h12

    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/01/AGAMBEN/49997

    « La multiplication croissante des dispositifs sécuritaires témoigne d’un changement de la conceptualité politique, au point que l’on peut légitimement se demander non seulement si les sociétés dans lesquelles nous vivons peuvent encore être qualifiées de démocratiques, mais aussi et avant tout si elles peuvent encore être considérées comme des sociétés politiques ».

      +7

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  • Joanna // 18.01.2015 à 11h41

    Si vous croyez que ceux qui vont le juger vont intégrer cette subtilité dont vous parlez …
    De fait il y a des mots et ensuite … plusieurs interprétations et intentions prêtées possibles.
    Mais il n’y en a qu’une retenue vu le chef d’accusation, qui fait penser qu’il est déjà condamné.

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  • Lage // 18.01.2015 à 11h45

    En tout cas, je crois que tout le monde sera d’accord pour dire que s’il est un point absolument crucial pour lutter contre le fanatisme musulman, c’est d’encourager les études historiques, philologiques, archéologiques et linguistiques à propos du Coran – et peut-être de former les enseignants d’histoire afin qu’ils puissent à leur tour expliquer à leurs élèves que le Coran peut être étudié avec les yeux de la science, tout comme la Bible.

    Les élèves y comprendront que le livre saint est une oeuvre de son temps, appuyé sur les croyances des hommes de son temps et les textes disponibles en leur temps : les évangiles canoniques, les apocryphes (entre autre les évangiles de l’enfance), les hagiographies (histoire des dormants d’Ephèse), voire même le folklore (comme le « roman d’Alexandre » du pseudo-Callisthène qui se retrouve transposé dans le Coran, les faits et gestes d’Alexandre se trouvant attribuées à Moïse).

    Depuis quelques années, justement, les progrès sont importants, voire « The hidden origin of islam » oeuvre collective éditée par Gerd Puin. On comprend de mieux en mieux que lire le Coran à la lumière de la Sunna et réciproquement est une tâche absurde, que Mahomet est par bien des aspects un personnage, certes pas inventé, mais certainement « réinventé » à l’âge abbasside, et que le premier islam n’en faisait sans doute pas un prophète aussi central qu’il le deviendra dans un second temps. (En fait, presque aucune source du premier siècle de l’Islam ne parle de Mahomet – même si l’Hégire, élément crucial de la biographie de Mahomet, est clairement documentée dés les premiers temps de l’Islam.)

    En un mot, il se passe en ce moment même des choses passionnantes dans les départements d’islamologie. Mais on en parle guère car les arabisants qui étudient les débuts de l’islam ne cherchent pas la publicité, au contraire, pour d’évidentes raisons de sécurité.

    Notons que l’Université française est complètement nulle dans ce domaine, l’essentiel se passe en Allemagne et aux USA – un peu au Liban aussi. C’est pour le moins regrettable !

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    • JPS1827 // 18.01.2015 à 11h57

      Merci pour ce commentaire. Bien sûr il est regrettable qu’on entende aussi peu parler des personnes qui font un vrai travail de recherche et d’exégèse, dont le rôle est important en matière de tolérance.

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      • Lage // 18.01.2015 à 17h23

        L’exégèse ne peut guère être faite que par les croyants eux-mêmes et n’a aucun intérêt pour les autres… Par contre, ce que le monde universitaire peut apporter aux croyants, c’est l’appareil critique – sur lequel peuvent éventuellement se fonder de nouvelles exégèses !

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        • JPS1827 // 18.01.2015 à 21h03

          Mais l exégèse faite par des croyants soucieux d envisager leur religion en fonction des données historiques (pas forcément en l adaptant mais en cherchant plusieurs niveaux d interprétation aux textes, comme cela se fait dans d autres religions) serait tout à fait intéressante même pour des non-croyants.

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  • René Fabri // 18.01.2015 à 11h47

    Condamner des phrases courtes sans leur contexte montre un manque de réflexion des magistrats. Les tweets peuvent être ironiques ou pas, pris au premier degré, ou au second.

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  • Un naïf // 18.01.2015 à 11h51

    « Bouleversée, je vous écris sous le coup de l’indignation », commence la lettre de la jeune femme.

    « Le 19 novembre 2014, le gouvernement espagnol a approuvé un projet de loi dont le but est d’en finir avec les manifestations et les contestations au régime actuel. La méthode est classique : instaurer le silence grâce à la répression. »

    L’Espagne, un pays qui serait selon elle tombé dans une crise sans précédent. Elle prend pour exemples l’affaiblissement du réseau de protection social, la privatisation des théâtres, les tentatives de privatisation des hôpitaux, les licenciements innombrables, les familles chassées de leur domicile, l’éducation civique suspendue dans les écoles et la réforme du droit à l’avortement.

    Des amendes entre 100 et 600 000 euros

    Mais ce qui semble ébranler d’autant plus Astrid Menasanch Tobieson c’est la proposition de loi sur la « Sécurité citoyenne ». Une proposition contenant 55 articles punissant les manifestants d’amendes allant de 100 à 600 0000 euros. Ainsi, cette loi sanctionnera toutes manifestations non-déclarées en rue et sur les réseaux sociaux: « se rassembler en tant que groupe sur Internet, autour d’une opinion, sera sanctionné de 30 000 euros. »

    Ce n’est pas tout, déshonorer le drapeau espagnol, utiliser des pancartes critiquant la nation espagnol, réaliser un dessin satirique prenant pour sujet un politique, filmer ou photographier un policier en service, sera formellement interdit et accompagné d’une amende de 30 000 euros. Et la liste n’est pas exhaustive.

    « Cette loi néofasciste qui va être votée n’est pas sans lien avec la montée des fascismes en Europe. Cela nous concerne tous. »

    Elle termine en s’adressant à tous les journalistes: Je vous demande sincèrement de briser le silence vis-à-vis du régime qui est en train de s’imposer en Espagne.Je vous demande de commencer à informer. Je vous demande de soutenir la liberté d’expression avec vos articles et vos apports au débat, je vous demande d’y apporter des analyses rigoureuses et profondes. »

    http://www.rtbf.be/info/societe/detail_espagne-totalitaire-la-lettre-qui-brise-le-silence?id=8786648

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  • purefrancophone // 18.01.2015 à 12h10
    • Papagateau // 18.01.2015 à 20h42

      Si vous voulez savoir si les moutons sont libres, ne vous posez pas la question : ou est le chien ? Car il n’y a pas de chien et pas de berger.
      Posez vous la question : qui a fait les limites du champ, qui a posé la clôture.

      Pas de berger, pas de chien, seulement des clôtures, c’est le système moderne.

      Pour le débat présent : qui veut une formulation binaire, qui veut une réponse sous l’émotion , qui choisit les experts, qui donne la parole et qui fait parler ?

      J’oppose « donner la parole » avec les conditions du direct, et « faire parler » quand la phrase n’est plus qu’un assemblage de mots prononcés des jours différents ; et pour la télé, quand il y a 10 fois plus long de commentaires et de réinterprétations que de citation.

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  • René // 18.01.2015 à 12h19

    étant un amoureux de la liberté, je le sentais déjà!!! Mais quel claque.
    Merci pour cette article.

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  • pat_mail // 18.01.2015 à 12h53

    A propos des lois démagogiques :
    Il a quelques années, un thésard avait démontré que 30% des lois n’avait pas de décret d’application (donc inutilisables) ou techniquement inapplicables.
    Notre chère Ségolène avait promis un toilettage …
    Régulièrement, on des émissions de radio, des débats télé, des articles dans les grand journaux.

    A propos de la tolérance de Voltaire :
    Tolérance absolue pour la religion et les mœurs ( que j’approuve !). Très anticlérical jusqu’à l’injure (très Charlie ). Mais touche pas à mon pognon. Rousseau l’a appris à ses dépends.
    Son admirable « Le petit nombre fait travailler le grand, est nourri par lui, et le gouverne » est tellement d’actualité.
    Notre époque est très voltairienne !

      +6

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  • Mephisto // 18.01.2015 à 13h09

    @ z
    Les religions ne vous imposent rien…libres à vous de croire ou de ne pas croire…c’est la loi qui interdit dans un état de droit…c’est la même chose pour les livres religieux personne ne vous oblige à les lire bien qu’ils fassent partie de la culture…par ailleurs je ne les vois pas s’imposer dans l’espace public…peut – on dire la même chose des caricatures?
    Quant à de l’existence de Dieu…les uns croient savoir et d’autres savent qu’ils croient … 0-0 la balle au centre…

    @ Lage

    (…expliquer le Coran avec les yeux de la science,tout comme la Bible…)
    Vous confondez science et métaphysique…

    .

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    • DUGUESGLIN // 18.01.2015 à 16h06

      Je suis d’accord, personne n’est obligé d’adhérer à une religion. On y croit ou n’y croit pas.
      Cela n’a pas lieu de s’expliquer sinon par de longs traités de philosophie.
      Par contre si une religion contient des lois civiles et pénales, il faut les connaître et vérifier leur compatibilité avec les lois républicaines qu’elles ne peuvent supplanter en aucun cas. Il n’y a rien d’islamophobe si on met au clair les lois coraniques et d’éventuelles lois dans d’autres religions. En sachant qu’il ne faut pas confondre les préceptes que nul n’est obligé de suivre et la loi qui est applicable à tous.

        +5

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    • bleurp // 18.01.2015 à 20h40

      bonjour,
      lisez quand même ceci, avant de prétendre qu’elles ne nous imposent rien.
      laissez les un peu trop faire, et vous seriez surpris .
      http://blogs.rue89.nouvelobs.com/americanmiroir/2014/12/13/legalement-discrimines-aux-etats-unis-les-athees-se-rebellent-233905

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  • Ardéchoix // 18.01.2015 à 13h26

    @ Louve Bleue
    Un professeur de yoga qui met K.O , c’est rare .

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  • Benoit // 18.01.2015 à 15h27

    C’est bien à cela qu’ils veulent arriver : utiliser les jihadistes comme idiots utiles – via les canaux de financement de l’Arabie saoudite et du Qatar, alliés objectifs de l’occident dans la déstabilisation des pays laïques du MO (Irak, Lybie, Syrie) – pour arriver à leur véritable objectif : les lois liberticides, le fameux patriot act à la française, le contrôle tous azimuts de la population – afin de tracer et de bâillonner toute forme de dissidence, susceptible de dénoncer les nombreuses manipulations et autre false flags leur permettant de faire entrer les moutons dans l’enclos. Vous avez raison d’avoir peur.

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  • Mahler // 18.01.2015 à 15h28

    Corruptissima republica plurimae leges, d’un certain Tacite.
    Rien de bien nouveau depuis 2000 ans et plus…

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  • Anne // 18.01.2015 à 16h22

    Votre mise au point était indispensable, il est étonnant que sur les 86 commentaires avant le vôtre personne n’ait souligné la nécessaire et indispensable mise au point.

    Si chacun faisait l’effort de dénoncer en priorité les mensonges et falsifications ce serait énorme pour remettre un peu de sens dans ce monde de fous.

      +4

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  • Michel // 18.01.2015 à 18h46

    Pour l’Ukraine les médias comme Le Monde se faisaient forts de relever les rapports des ONG, on attend donc qu’ils fassent de même avec le dernier rapport d’Amnesty International qui alerte sur les dérives en France suite aux arrestations du Gouvernement depuis le 7 janvier

    = https://fr.news.yahoo.com/apologie-terrorisme-amnesty-international-interpelle-france-arrestations-075520429.html

      +4

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  • hakim // 18.01.2015 à 19h21

    MODERATION: du grand n’importe quoi. Merci de ne nous épargner de genre de propos.

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    • hakim // 18.01.2015 à 21h52

      finalement, vous avez raison, entre un con facho et un con anti facho, vous êtes pareil, vous dénoncez la liberté d’expression et vous n’êtes même pas capable de laisser mon commentaire… vous êtes vraiment stupide…au plaisir de plus vous lire, vous puez la haine…

        +1

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  • L’autre Philippe de Belgique // 18.01.2015 à 20h21

    « Le fascisme, ce n’est pas d’empêcher de dire, c’est d’obliger à dire. »
    Roland Barthes

      +0

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  • Alain // 19.01.2015 à 05h05

    On voit bien que les lois sont prises pour éradiquer ce qui nous choque nous et pas ce qui choque les autres. C’est cela le deux poids deux mesures.

    Etant donné la difficulté de mettre des limites, je suis plutôt partisan de tout autoriser sauf l’incitation (dans le sens de pousser à passer à l’acte) de toute forme de violence.

    Mais il est clair que les caricatures de Charlie hebdo pose un problème de fonds difficile à résoudre:
    – elles ne sont pas un appel à la violence
    – elles n’apportent strictement rien au débat d’idées
    – mais elles mettent en danger des tiers du fait qu’elles choquent des millions de gens qui peuvent se laisser aller à la violence (cfr Niger)
    Et il est regrettable de devoir interdire ce qu’on n’interdirait pas pour d’autres faits du même genre (ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, remplacer Mahomet par un homosexuel et vous verrez si il y a toujours acceptation) parce que à l’étranger cela déchaîne l’intolérance plutôt que le haussement d’épaules que cela mérite

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  • Toutatis // 19.01.2015 à 07h53

    La sale habitude en France, c’est de faire des nouvelles lois, tout en n’appliquant pas ou peu celles qui existent déjà. Par exemple, il est bien connu que les armes de guerre, du genre de celles qui ont été utilisées récemment, sont en grand nombre dans les « zones urbaines sensibles », où des truands ou dealers s’en servent régulièrement, souvent pour se battre entre eux. Pourtant leur détention est strictement interdite par des particuliers. Je n’ai vu personne, dans les grands médias, réclamer qu’on fasse appliquer cette loi, au lieu de quoi on veut nous en rajouter d’autres.

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  • Michel // 21.01.2015 à 10h26

    Pour que vive la liberté d’expression et pour que vivent mille médias indépendants (communiqué):
    = http://www.acrimed.org/article4550.html

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  • Lonaïs // 21.01.2015 à 15h40

    Au lieu de toutes ces lois, pourquoi ne pas respecter ce principe simple, datant de la déclaration universelle de 1789 :

    « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (art. 4)

    ? N’est-ce pas un bon principe, transparent et intelligible?

    Ainsi la liberté des dessinateurs de Charlie nuit gravement à la sécurité de millions de personnes, et maintenant à leur liberté de voyager sans être inquiétés dans un nombre croissant de pays du monde.

    En revanche dire « Je suis Charlie Coulibaly », même si ce n’est pas drôle, nuit-il à quiconque?

      +0

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