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1.novembre.20161.11.2016 // Les Crises

[Votre santé] « Cholestérol, le grand bluff » : le doc qui défie la doxa

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Aujourd’hui, le blog s’occupe de votre santé, pour vous garder longtemps comme lecteur 🙂

Fantastique reportage d’Arte sur un sujet que j’ai beaucoup creusé.

C’est un excellent exemple de propagande – sujet fétiche du blog.

Si je parle d’un tel sujet Santé, c’est qu’il y a un vrai sujet, et que des personnes très compétentes en parlent, comme Michel de Lorgéril, cardiologue et chercheur au CNRS – qui est la personne qui a montré les bienfaits du mode d’alimentation méditerranéen / crétois dans les années 1990 (ce ne sont pas des charlatans inconnus, comme dans d’autres polémiques).

Je vous laisse voir ce documentaire, et le débat qui a suivi, et je vous donnerai mon avis (à simple titre informatif) à la fin.

Cholestérol : le grand bluff

Source : Arte

Comment le cholestérol a été érigé en coupable idéal des maladies cardio-vasculaires par une série d’approximations scientifiques. Un dogme dont un nombre croissant de chercheurs dénoncent les dangers.

Le cholestérol, que tout un chacun se représente comme un excès de mauvaise graisse dans l’organisme, est désigné à la vindicte médicale et populaire depuis les années 1950 comme responsable des maladies cardio-vasculaires qui terrassent jeunes et vieux avant l’heure. Or, un nombre croissant de chercheurs en médecine dénoncent ce qu’ils considèrent comme un vaste mensonge, façonné à la fois par une série d’approximations scientifiques et par de puissants intérêts économiques, de l’industrie agroalimentaire d’abord, des laboratoires pharmaceutiques ensuite. Les facteurs avérés de risque, affirment ces recherches convergentes, sont en réalité le tabac, l’hypertension, l’obésité et le manque d’exercice. Mais depuis la mise sur le marché, en 1993, de nouveaux traitements anticholestérol, les statines, une écrasante majorité de médecins mise sur leur prescription avant toute autre mesure préventive. Consommées par 220 millions de patients à travers le monde, les statines sont devenues en quelques années le médicament le plus vendu dans l’histoire de la médecine. Or, les fabricants eux-mêmes commencent à reconnaître qu’elles peuvent entraîner des effets secondaires graves, tels que des douleurs musculaires, des problèmes hormonaux, des pertes de mémoire, des dépressions et aussi, selon des études récentes, le déclenchement d’un diabète. Une reconnaissance tardive qui, étrangement, intervient alors que les derniers brevets en la matière tombent dans le domaine public et qu’une nouvelle molécule anticholestérol s’annonce.

Pour démonter ce qui a constitué pendant plus d’un demi-siècle un dogme inattaquable, Anne Georget donne la parole à une quinzaine de spécialistes – chercheurs en médecine, cardiologues, journalistes médicaux, nutritionnistes… – qui expliquent à la fois ce que l’on sait du cholestérol et réfutent, études à l’appui, ce qu’ils estiment être des conclusions scientifiques biaisées. Ainsi le physiologiste américain Ancel Keys, qui, le premier, avait attribué à la surconsommation de graisses saturées la stupéfiante épidémie d’accidents cardio-vasculaires survenue dans les années 1950 dans certains pays occidentaux, a-t-il délibérément passé sous silence les contre-exemples statistiques. Tandis que les études cliniques des statines ont été financées à 80 % par les laboratoires qui avaient le plus intérêt à ce qu’elles s’avèrent positives. Dense et documentée, une roborative enquête à décharge.

et le débat avec Lorgéril :

Source : Arte

« Cholestérol, le grand bluff » : le doc qui défie la doxa, par Anne Crignon

Source : Le Nouvel Obs, Anne Crignon, 18-10-2016

Le nutritionniste Ancel Keys
Le nutritionniste Ancel Keys

Le cholestérol serait le grand responsable des maladies cardio-vasculaires. Un consensus auquel s’attaque le documentaire d’Arte « le Grand Bluff », témoignages de scientifiques à l’appui.

Incroyable, et pourtant : la théorie du cholestérol qui bouche les artères est contestée par des gens très sérieux. En 2013, « le Nouvel Observateur » mettait ce sujet en une en relayant leurs arguments et les informations sur la toxicité des statines, puissants réducteurs du cholestérol. Sur ces questions, « Que choisir Santé » sonne le tocsin régulièrement. L’an dernier, Bruno Timsit enquêtait pour France 5 et découvrait « une réalité tout autre » que celle véhiculée par la doxa. Idem pour Anne Georget qui présente ce mardi, sur Arte, un travail d’investigation de trois ans et conclut à une possible erreur de diagnostic depuis plus d’un demi-siècle.

Culpabilité du cholestérol

Pour comprendre, la documentariste a remonté le temps jusque dans l’Amérique des années 1950 où une épidémie d’arrêts cardiaques fait des ravages. Un nutritionniste de renom, Ancel Keys, va mener l’étude dite « des 7 pays », qui s’ajoute à celle de « Framingham ». Toutes deux établissent la culpabilité du cholestérol. Le monde entre en guerre contre la molécule. Le problème, c’est qu’à chaque fois qu’un chercheur indépendant revisite ces études et celles, nombreuses, qui sont venues, depuis, les renforcer, son immersion se termine toujours par les mêmes conclusions sidérantes. Rien de sérieux scientifiquement n’établit de lien de cause à effet entre le taux de cholestérol et l’athérosclérose (artère obstruée). L’idée qu’il existe un « mauvais » cholestérol est absurde. Plus fou encore : sauf dans des cas – très rares – de dysfonctionnement, le corps véhicule exactement le taux de cholestérol dont il a besoin : diminuer dans l’organisme une molécule aussi vitale est un non-sens biologique qui met la santé en péril.

Autour du chercheur danois Uffe Ravnskov, les contestataires venus de tous pays se regroupent depuis 2003 dans l’association The International Network of Cholesterol Skeptics (Thincs). Leur parole est peu relayée car deux superpuissances ont bâti leur empire sur le cholestérol ennemi : l’industrie agroalimentaire, en diabolisant les graisses saturées de type beurre pour les remplacer par des graisses chimiquement modifiées (les acides gras « trans ») et accessoirement néfastes pour l’organisme ; et l’industrie pharmaceutique avec la politique mondiale en faveur d’un cholestérol abaissé qui représente le plus gros marché de toute l’histoire du médicament, avec 250 millions de personnes sous statines et un chiffre d’affaires annuel de plus de 25 milliards de dollars.

Aidée de scientifiques américains comme John Abramson, Cristin Kearns ou Beatrice Golomb, présents dans ce film, Anne Georget montre que toute tentative pour expliquer autrement que par le cholestérol les plaques d’athérome dans les artères est toujours piétinée. Kilmer McCully, à l’université du Massachusetts, a publié dès 1969 un article sur le rôle de l’homocystéine (un acide aminé) dans la composition des plaques, estimant le rôle du cholestérol bien secondaire. Aujourd’hui retraité, il raconte avoir alors reçu 400 demandes de reproduction de l’article avant d’être « blackboulé » par sa hiérarchie, déménagé dans un vieux bâtiment et un bureau sans fenêtre.

« L’horrible toxicité » des statines

« Est-ce le gras ou le sucre qui cause les maladies cardiaques ? », titrait, à la même époque, le « New York Herald Tribune » au sujet d’une étude qui mettait le sucre (raffiné) en accusation. L’industrie sucrière a alors pesé de tout son poids pour braquer l’attention sur le seul cholestérol et disqualifier les travaux établissant un lien entre sucre et accidents cardiovasculaires. Inaudible aussi, la voix de George Mann qui observa que les Masai du Kenya, en dépit d’une alimentation hyper riche en viande et en lait et un taux de cholestérol élevé, ne faisaient guère d’infarctus.

On écoutera également le vaillant Michel de Lorgeril, docteur en médecine et chercheur au CNRS de Grenoble, qui réfute la théorie depuis vingt ans et tient une chronique dans un blog dédié au « cholestérol delirium ». Il travaille aussi sur « l’horrible toxicité » des statines – diabète, empoisonnement des mitochondries (centrales énergétiques de la cellule) et des muscles, perte de vitalité, entre autres (1). Pour ce chercheur, il ne fait aucun doute qu’en diminuant dans le cerveau le cholestérol nécessaire à la myéline qui borde les neurones, on retire une molécule protectrice contre Alzheimer.

(1) « L’Horrible Vérité sur les médicaments anti-cholestérol : comment les statines empoisonnent en silence » (Thierry Souccar Editions, 2015).

Source : Le Nouvel Obs, Anne Crignon, 18-10-2016


Alors, qu’en penser ?

Je vais donc vous donner mon avis, issu de beaucoup de lectures et d’analyse, à simple titre informatif. Mais le sujet le mérite : on parle de la deuxième cause de mortalité du pays, avec 150 000 morts par an, dont 20 000 avant 70 ans.

Je rappelle évidemment que je ne suis pas médecin (mais j’ai déjà construit des tables de mortalité…), mais ce qui est intéressant c’est que finalement, on en parle pas d’un problème vraiment médical, on est plus dans le l’épidémiologie, ou plus précieusement, dans un sujet de simple analyse statistique d’essais cliniques.

Il faut savoir qu’on ne comprend toujours pas bien comment se forment les plaques artérielles qui aboutissent à l’infarctus, il y a toujours plusieurs théories – c’est un sujet médical très complexe.

En revanche, savoir si le cholestérol joue un rôle important dans la survenance d’un infarctus, et si sa baisse par des statines est bénéfique est assez enfantin : vous menez un essai clinique, indépendant, sur une large population, et la science vous apportera une réponse définitive (et donc reproductible).

Et donc, le fait qu’il ait encore débat, depuis le temps, sur ce sujet, avec des gens sérieux, montre bien qu’il y A forcément un problème.

Et quand on passe du temps à étudier sérieusement le dossier, on en arrive à la conclusion qu’il est en effet peu probable que le taux de cholestérol ait un effet majeur sur l’infarctus – sauf, peut-être, dans des cas où il est vraiment très élevé (je mets à part les graves maladies génétiques familiales qui aboutissent à des taux délirants, c’est autre chose, et infinitésimal).

En revanche, en ne jouant pas les ayatollahs, il semble que, au mieux (et c’est vraiment discutable), il puisse y avoir une corrélation entre le taux de cholestérol et la mortalité cardiovasculaire.

Dans cette hypothèse, on serait alors dans un cas identique à un autre problème d’analyse, que je connais bien, et dont vous avez déjà entendu parler : « Six ans d’écart d’espérance de vie entre cadres et ouvriers« , marronnier qui fait la joie des « journalistes » :

esperance-de-vie-2

Record du monde ce titre, qui laisse à penser naturellement que c’est le travail qui serait à l’origine de cet écart de 6 ans – qui est effroyable et marque les esprits.

Pourtant, l’analyse des chiffres montre qu’il y a un souci :

esperance-de-vie

  • Une ouvrière vit plus longtemps qu’un cadre homme
  • L’écart « ouvrière/cadre femme » est deux fois moindre que « ouvrier/cadre homme »

Ainsi, cette présentation est très manipulatoire. Car s’il y a une corrélation évidente, la causalité est bien moindre.

Pourquoi ? Eh bien les principaux facteurs de mortalité précoce sont : tabac, alcool, cancers, suicide et accidents de la route.

Et par exemple, le pourcentage de fumeurs ou d’alcooliques est hélas bien supérieur chez les ouvriers que chez les cadres, de même que l’obésité dûe à la malbouffe, etc.

Et que comparer dans ces conditions la mortalité des « cadres » et des « ouvriers » est une horreur statistique.

Dès lors, des analyses précises montrent que l’écart de mortalité entre un « cadre non fumeur de 75 kilos » et un « ouvrier non fumeur de 75 kilos » est bien moindre que les 6 ans de départ…

Donc en conclusion, vous pouvez bien nommer Cadre un Ouvrier : s’il ne change pas ses habitudes, sa mortalité restera inchangée.

 

Eh bien, c’est pareil pour le cholestérol.

Je trouve que c’est mal expliqué dans le documentaire (pas du tout même) ; sa conclusion ne doit surtout pas être « Youpi, le cholestérol n’est pas très dangereux, bouffons du beurre ! »

En fait, ce qui cause l’infarctus, c’est un mode de vie à savoir principalement :

  • le tabac
  • le mode d’alimentation
  • l’activité physique
  • le surpoids

Et il semble qu’un mode de vie dégradé ait parfois 2 conséquences :

  • augmenter le cholestérol
  • et entrainer des infarctus,

sans grand lien entre les deux.

Et donc, quand on prend des statines, le taux de cholestérol baisse énormément, mais il semble bien que la probabilité de mourir, elle, soit à peine impactée – si ce n’est dégradée…

Pour moi, le très grand danger des statines, ce n’est pas qu’elles aient des effets secondaires dangereux, (ou même que la baisse du cholestérol puisse être elle-même dangereuse, ce qui est possible, c’est discuté), c’est que les gens, voyant le miracle sur leur taux de cholestérol, se croient protégés par la magie de la carte bancaire, et ne changent pas leur mode de vie – erreur potentiellement fatale. Je connais plusieurs personnes comme ça, s’empiffrant de sucre et de beurre, tout heureux de leur traitement par statines – bonne chance !

Pas convaincu ?

C’est normal au début, on a envie de se dire : « Noooon, ce serait trop énorme ! »

Niveau « énorme », pensez cependant à ce qu’on fait gober dans l’actualité aux gens. J’ai retrouvé les mêmes méthodes de trucage sur le sujet Cholestérol (et comme vu dans le film).

Pensez ensuite à cette histoire d’ « rtères qui s’encrassent comme un tuyau avec du calcaire », puis au « gentil et méchant cholestérol » – ne manque que le shérif ! Sérieusement, on croirait une fable pour enfants – on se doute bien que le mécanisme réel est bien différent, bien plus complexe (puisque d’ailleurs les spécialistes ne la comprennent toujours pas bien !).

J’ai également vu des études sur des milliers de patients hospitalisés pour infarctus – et qui avaient en moyenne un niveau de cholestérol tout à fait moyen…

Il en faut d’ailleurs de la propagande pour être content de voir baisser son taux de cholestérol (qui est par exemple à la base de la composition de l’enveloppe de nos cellules ! Il se trouve dans les membranes nucléaires afin d’assurer la fluidité de la membrane lors de changements de température, il est situé entre les molécules de lipides. Il y a entre 15 et 50% de cholestérol dans une membrane selon la cellule) ! Mais serait-on heureux de voir baisser son taux sanguin de calcium ou de magnésium ?

membrane-cellulaire

Une membrane cellulaire

Pour mémoire, le cholestérol est aussi, entre autres, un précurseur de la vitamine D3, des sels biliaires et des hormones stéroïdiennes (cortisol, cortisone, et aldostérone) et des hormones stéroïdiennes sexuelles (progestérone, œstrogènes, et testostérone) – ce qui explique probablement certaines baisses de libido constatées chez les patients traités par statines (ce qui est très peu expliqué aux patients en général).

Mais il y a mieux…

Le problème des essais cliniques

Il est vrai que les statines ont un effet colossal sur le taux de cholestérol (ça n’est pas discuté ça). Mais là, il y a un souci : si le cholestérol est causal dans l’infarctus, et comme on le diminue fortement, on se dit qu’une baisse de 30 ou 40 % du taux de cholestérol par statines devrait aboutir, disons, à 60 % ou 80 % de baisse des infarctus ! Or voici ce qu’on observe sur des essais cliniques : « Statines contre placébo ».

En 1996, l’essai Care donne ceci quant à l’efficacité d’une statine (personnes ayant déjà fait un infarctus) :

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Cliquez pour agrandir

=> plus de 10 % de baisse de la mortalité cardiovasculaire, ce n’est pas Broadway, mais c’est toujours ça de pris… (on n’a pas la mortalité globale cependant)

En 1998, l’essai Lipid (c’est de lui dont on parle dans le film) donne de bons résultats d’une statine (personnes ayant déjà fait un infarctus) :

essai-1

=> près de 30 % de baisse de la mortalité globale ! (vous voyez, ce n’est pas compliqué…) Bon, on n’est pas à 60 % mais enfin…

En 2002, l’essai Prosper donne ceci quant à l’efficacité d’une statine (personnes ayant déjà fait un infarctus) :

essai-3

=> Là, on a plus de 20 % de baisse de la mortalité cardiovasculaire… MAIS pratiquement aucun effet que la mortalité globale DONC OUPS, la statine a forcément AUGMENTÉ la mortalité non-cardiovasculaire (cancers…)

Et c’est là qu’on voit le problème, car si les population ne sont pas exactement les mêmes, on a 3 essais de la même statine (vendue sous le nom ELISOR) qui indiquent :

  • dans un cas, une baisse de 10 % de la mortalité cardiovasculaire ;
  • dans un cas, une baisse de 30 % de la mortalité cardiovasculaire et de la mortalité totale ;
  • dans un cas, une baisse de 20 % de la mortalité cardiovasculaire et presqu’aucun effet sur la mortalité totale !

La conclusion est évidente : si on ne sait pas quoi penser de la statine, on conclut facilement qu‘il y a un sérieux problème sur la qualité des essais cliniques !

En 2002, l’essai Allhat-Llt teste la statine par rapport à un traitement classique ne faisant pas trop baisser le cholestérol donne ceci !

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OK : efficacité quasi-nulle par rapport à un traitement classique, la baisse du cholestérol n’a pas d’effet supplémentaire…

En 2005, le fameux essai Jupiter, qui teste la Rosuvastatine (vendue sous le nom de… CRESTOR) sur des populations n’ayant pas eu d’infarctus :

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Prévu pour durer 5 ans, il est interrompu au bout de 1,9 ans, en raison du succès prétendument fabuleux : baisse de 24 % de la mortalité… mais seulement avec 6 morts de moins sur 8900 personnes, ce qui statistiquement significatif, mais pas cliniquement significatif comme l’a écrit un médecin… Il a été hautement critiqué pour ses biais méthodologiques.

C’est à ce stade que, suite au scandale du Vioxx en 2005 (quelques dizaines de milliers de morts…) , qui a montré que les laboratoires (qui financent, réalisent et analysent ces essais pour mémoire !) tripatouillaient malhonnêtement les résultats, la réglementation change, et devient plus sévère (en étant encore loin d’être parfaite).

 

Essai suivant : en 2005, le stupéfiant Aurora (Crepuscula aurait été mieux…) teste la Rosuvastatine sur des patients très malades (donc avec des volumes de décès significatifs) :

essai-7

Cette fois, on un fabuleux 0 % d’efficacité du Crestor sur la mortalité des patients à haut risque (dont le taux de cholestérol a néanmoins baissé de 43 % !) – et on n’a même pas le chiffre de mortalité non-cardiovasculaire, dont on a vu qu’elle pouvait être dégradée.

En 2007, Woscops montre ceci avec l’Elisor sur des patients n’ayant pas eu d’infarctus :

essai-8

près de 30 % de baisse de la mortalité cardiovasculaire (sans information sur la mortalité globale – qui est pourtant bien le but du patient !!!) (méthode avant réforme Vioxx, donc sujette à caution)

En 2007, Corona montre ceci avec le Crestor :

essai-9

oublions la fluctuation statistique : de nouveau, efficacité nulle sur la mortalité cardiovasculaire du Crestor (sans information sur la mortalité globale)

On a donc 2 essais payés par les labos qui ont montré que dans le meilleur des cas le Crestor était inefficace (et donc, forcément, on peut vraiment les croire là !) ; comme il n’y a guère de raison que 2 statines peu différentes, induisant la même baisse du cholestérol, aient des effets globaux très différents, on voit quelle conclusion en tirer sur toutes les statines, et l’honnêteté des précédents essais…

Par la suite, il y a peu eu d’essais Statines contre Placebo ; malins, les labos considérant que les statines ont prouvé leur efficacité, testent Nouvelle Statine contre Ancienne Statine, ou regardent juste si elle fait baisser le cholestérol…

On peut aussi citer l’essai Illuminate de 2007 : il testait en fait un médicament qui n’était pas une statine, mais qui baissait de 25 % supplémentaire le « mauvais cholestérol » de patients déjà sous statine, et augmentait le « bon cholestérol » de 72 % ! Miracle ! Mais bilan : essai interrompu en urgence suite a augmentation de 60 % des décès – et c’est probablement bien dû aux conséquences du niveau de cholestérol, et non pas à des effets secondaires… Voici pour information quelques détails sur les effets secondaires (mortels !) de ce produit : augmentation de 21 % des décès par maladie cardiovasculaire, de 20 % des décès par AVC et de 71 % des décès par cancer…

P.S. si des volontaires (profils scientifiques rigoureux) ont envie de creuser ce sujet Cholestérol pour faire des billets détaillés, écrivez-moi en vous présentant, ce serait bien utile – ce sujet me tient à coeur, et est très illustratif des dérives actuelles…

Conclusion

On a donc vu que 2 essais coutant les yeux de la tête, menés par les labos, ont montré que le Crestor était au mieux non efficace.

Bilan : c’est le 3e médicament remboursable le plus vendu en France !

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Pourquoi les médecins prescrivent ? Eh bien ils écoutent l’avis des pontes du secteur. Comme l’invité du débat d’Arte :

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Mais Arte n’a pas parlé de ses légers conflits d’intérêts… Les voici issus d’une de ses publications :

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Lorgéril, chercheur public, n’en a aucun…

Je vous conseille d’ailleurs vraiment son livre, Cholestérol, mensonges et propagande, si le sujet vous intéresse. Parcourez son site internet aussi. Je parle de lui, car c’est une référence, mais il est loin d’être seul…

 

En conclusion, je ne vous donnerai évidemment aucun conseil médical, c’est à vous de voir avec votre médecin – et n’arrêtez pas un traitement sans en parler avec lui. Je rappelle aussi que l’académie de médecine déconseille actuellement l’arrêt des traitements par statines.

Après, honnêtement, cela ne va pas être simple, j’ai testé pour vous. D’abord, il va vous regarder en levant les yeux façon « encore un couillon qui se croit plus malin qu’un médecin et qui a lu des conneries sur Internet » – ce qui se comprend. Mais le souci, c’est que si vous lui parlez des essais cliniques, ou des résultats d’études précis, vous verrez qu’il n’est pas au courant, vu qu’il n’a généralement pas bossé le sujet, ce qui est gênant…

Et pire, si ça peut à l’extrême rigueur se comprendre d’un généraliste, vous vous rendrez compte que des cardiologues n’ont pas forcément plus creusé les avis des Divergents, et continuent à prêcher la sainte parole de la Société Européenne de Cardiologie – dont tous les pontes sont en énormes conflits d’intérêts avec les labos… Cf le documentaire d’Arte.

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C’est d’ailleurs une des choses les plus scandaleuses. Car donnez un beau budget à de Lorgéril, il va tester une bonne fois pour toutes les statines sur 10 000 patients, dans un cadre public et sans conflits d’intérêts. Et on saura s’il faut foutre tout ça à la poubelle ou pas. Mais les pouvoirs publics s’y refusent, préférant ne pas toucher au plus gros marché médicamenteux dans le monde (stupéfiant !), 6 à 7 millions de Français étant traités pour 2 milliards d’euros tous les ans…

Je souligne de nouveau ce scandale incroyable : ce sont les labos qui mènent les essais de leurs propres médicaments ruineux, et ils ne communiquent ni aux autorités publiques, ni évidemment au public, les données détaillées des essais (« secret industriel ! »). Alors qu’il suffirait de décharger les labos de cette fonction, et de les faire dans un cadre public, financés par la fraction du prix de vente qui n’ira plus aux labos… Mais si on le faisait, de nombreux médicaments seraient retirés de la vente. Car désormais, comme l’industrie a du mal à inventer des médicaments, elle invente des maladies… On ne peut faire aveuglément confiance à des labos et à des médecins qui en dépendent financièrement (sans dire non plus qu’il ne faut PAS leur faire confiance ; il faut des preuves solides, c’est tout) – on a déjà donné, merci…

 

Après, il ne faut pas oublier que la France affiche le taux le plus bas d’Europe pour la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires, pour les deux sexes (en 2009, 158 morts pour 100 000 chez les hommes et 92/100 000 chez les femmes). Les écarts sont considérables avec les pays qui ont les taux les plus élevés, comme la Bulgarie (745/1000 pour les hommes et 492/1000 pour les femmes), la Roumanie et les pays baltes.

Les écarts sont stupéfiants et ce paradoxe français montre que beaucoup de choses sont à notre main de façon naturelle…

france

Alors, que faire ?

Des statines pourraient peut-être être utiles si vous avez en effet un fort taux de cholestérol et des facteurs de risques (et surtout si vous avez déjà fait un infarctus ; mais la distribution actuelle à robinets grands ouverts à des personnes n’en ayant jamais fait pose vraiment question, ce qui est de plus en plus dénoncé, dont par la CNAM…), à vous de voir avec votre médecin, soyez prudent. Mais retenez bien que cela ne sera jamais miraculeux, et qu’il vous faut changer votre mode de vie. Prendre ou ne pas prendre des statines n’est finalement pas si central (il ne faut pas être trop dogmatiques à ce stade ; prenez des statines si ça vous rassure…), par rapport au fait que des choses bien plus efficaces sont à votre main :

  1. arrêtez de fumer, en premier lieu (sinon, à ce stade, ne vous souciez pas d’infarctus et de statine, c’est comme conduire à 200 km/h bourré…)
  2. faites du sport
  3. rapprochez-vous à terme d’un indice de masse corporelle de 25 (testez ici)
  4. et adoptez un mode d’alimentation méditerranéen.

 

En effet, le grand mérite de Logéril est d’avoir montré l’efficacité du mode d’alimentation méditerranéen

Regardez ce que donne un essai clinique public avec quelque chose qui marche vraiment, et qui a été reproduit sans problème à de multiples reprises (outre que c’est testé ne vrai depuis des siècles en Grèce…) :

essai-10

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Alors c’est quoi ?

Ne l’appelons d’ailleurs pas « Régime », ce n’est pas un Régime pour maigrir : mangez simplement comme un Grec ou un Méditerranéen – surtout si vous êtes au Nord de la Loire (sérieux, les frites mayo, on oublie…).

Cela me fait penser à une autre analogie sur le sujet corrélation/causalité. On peut peut-être voir que le risque d’infarctus augmente avec le taux de cholestérol. Mais il est certain qu’il augmente avec la latitude : plus on va dans le Nord, plus on meurt d’infarctus. Pourtant, on n’en conclura qu’il suffit de déporter la population lilloise à Marseille – pour qu’elle y aille manger ses frites-mayo… – pour voir sa mortalité chuter par miracle… Idem pour le cholestérol, il faut de beaux essais publics pour le montrer…

 

Le mode d’alimentation méditerranéen (basé sur plantes ; frugalité ; diversité ; saisonnalité ; localisé) repose sur :

  • une activité physique quotidienne, comme la marche à pieds (20 minutes) ;
  • une consommation importante et quotidienne de légumes et de légumineuses (lentilles, haricots, pois, fèves, pois chiches) (400 g de légumes et 400 g de fruits par jour), qui doivent être la base du repas principal, et non pas un simple accompagnement ;
  • une consommation importante et quotidienne de fruits, dont ceux à coque (noix : 30 g par j.);
  • une consommation importante et quotidienne de céréales (surtout entières et bio: pain, semoules, pâtes, riz, biscottes), avec très peu de pain blanc ;
  • une consommation importante et quotidienned’herbes aromatiques (oignon et ail en priorité, persil, menthe, ciboulette, coriandre, basilic…) et d’épices (cannelle…), peu de sel;
  • une consommation importante et quotidienned’eau ;
  • une consommation quotidienned’huile olive (ou de colza) ; occasionnellement margarine Saint-Hubert oméga-3 ; éliminer le plus possible le beurre et la crème ;
  • une consommation modérée et diversifiée de fromages et des yaourts (issus de brebis ou de chèvre, très peu de vache ; éviter le lait) avec consommation quotidienne à hebdo ;
  • une consommation modéréed’œufs et de volailles, variant d’une consommation tous les deux jours à une consommation hebdomadaire;
  • une consommation modérée de chocolat, avec 2 carrés de chocolat noir (à 80 %) par jour ;
  • une consommation limitée de poisson environ 2 fois par semaine (saumon, cabillaud, sardines) et de fruits de mer ;
  • une consommation faible de viande (lapin, veau) et très peu de viande rouge et de charcuteries.
  • une consommation faible d’aliments sucrés;

Résultats à 4 ans sur 300 personnes après un infarctus : -75 % d’infarctus, -85 % de cancers, -60 % de décès.

Je vous ai fait un mémo d’une page en pdf ici….

mode-d-alimentation-mediterraneen

EDIT : 2 remarques

1/ J’ai bien indiqué que j’avais creusé le sujet en profondeur, avec des gens sérieux. Ce n’est donc pas pour avoir des commentaires qui font de la pub pour des charlatans ou autres sujets hautement discutables voire « n’importe quoi lu sur Internet », on en reste donc au cholestérol et au mode d’alimentation méditerranéen… (sinon, commentaires supprimés)

2/ On a fait la remarque, intéressante, sur la comparaison entre ce sujet et le changement climatique. Or il y a de sacrées différences :

  • la recherche climatologique est essentiellement publique
  • les chercheurs ont peu de conflits d’intérêts (sans commune mesure avec ce qui se passe en médecine)
  • le sujet défendu par les scientifiques (« changement climatique ») s’oppose à de forts intérêts financiers et au mode de vie de la population – démontrer le contraire serait très « populaire » pour un scientifique (prix Nobel assuré) et aurait d’énormes soutiens (lobby pétrolier, chimique, patronat, etc)
  • le consensus des experts réputés est écrasant, sans grandes pointures discordantes
  • les études de base n’ont pas été outrageusement manipulées
  • les expériences sont facilement reproductibles et vont dans le même sens.

Après, ok, tout n’est pas parfait sur le climat, mais les différences avec le sujet du jour sautent aux yeux, c’est pratiquement le contraire sur chaque point, on ne peut donc comparer.

Mais là encore, on ne lance pas de débat sur ça en commentaire, je donnais juste ma vision 🙂

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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francois Marquet // 28.10.2016 à 09h52

D’où la nécessité absolue de lutter contre le TAFTA, CETA, TISA et autres accords de libre-échange qui donneront aux laboratoires pharmaceutiques -entre autres- les moyens d’attaquer les états qui refusent de commercialiser leurs produits. La concentration dans les secteurs clé pour notre santé (pharmacie, agriculture) ne présage rien de bon. Un exemple: hier il y avait 7 chimistes(engrais) et semenciers qui dominaient le secteur agricole mondial, demain il y en aura quatre après les regroupements http://multinationales.org/Bayer-Monsanto-ces-inquietants-monstres-de-l-agrochimie. Et pour Bayer-Monsanto; son budget de recherche de 2,5 milliards d’euros sera trois fois celui de l’INRA, plus important laboratoire de recherche agronomique européen(public). Une seule arme, l’information citoyenne et alternative, merci donc à Olivier.

168 réactions et commentaires - Page 2

  • Andrei K // 29.10.2016 à 16h51

    2. Les effets sécondaires des statines. La réalité est que quiquonque qui prétend qu’un traitement n’as pas d’effects secondaires soit ne comprends pas ce qu’il raconte, soit essaye de vous entuber. Un organisme vivant est composé de milliers de processus, qui ont bésoin de conditions très differents. Ainsi il ne peut fonctionner qu’avec des systèmes de compormis, en consant equilibre. Du coup, si vous alterez l’équilibre en faveur d’un processus, vous allez forcement affecter tous les autres (d’ailleurs, si quelqu’un pretend avoir trouvé un remede miracle qui équibre tout « parfaitement » – il prétend toujours d’avoir trouvé un traitement sans effects secondaires).

    Ce qu’on essaye de faire c’est de gèrer les effets secondaires dans le contexte que prèsente la maladie. Si vous trouvez un rémède contre un cancer au quatrième stade, mais il rends les gens chauves et leur donne la chiasse – personne n’en a rien a foutre des effets secondaires, le prix de Nobel est à vous, tout comme le statut de professeur honoraires dans tous les universités et hopitaux de monde. Si vous trouvez un rémède contre le rhume avec les mêmes effets secondaires – il n’entrera même pas en essais cliniques.

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  • Andrei K // 29.10.2016 à 16h52

    3. Interruption des essais cliniques – Dans le contexte d’essais Jupiter, vous parlez d’interruption précoce suite un success faramineux suite à des résultats positif de point de vue statistique, mais pas clinique. Ce n’est pas une pratique instauré par les méchants-gros-pharmas pour cacher l’absence de l’effet, mais une obligation éthique de passer des essais à l’application une fois l’avantage demontré, due entre autres aux essais de pénicilline dans le traitement de la syphillise dans les années 30-40. Malgré l’efficacité demontrée très rapidement, au nom de la rigueur scientifique les conclusions n’ont été tiré qu’à la fin de l’étude, des années plus tard, conduisant à des milliers de décés qui auraient pu être prevenu.

    De ce point de vue, le principe de plus grande précaution s’applique. A partir de moment où les résultats sont statistiquement significatifs, les chercheurs peuvent être accusés de la mort des patients dont le traitment profilactique pourraient prvenir, car ils ne suivent pas les meilleures pratiques établies dans le domaine.

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  • Andrei K // 29.10.2016 à 16h52

    4. Tous les statines ne sont pas similaires. Elles sont tous censées agir sur le cholésterol, mais en réalité, comme tous les médicaments, ils agissent sur d’autres cibles également, qui peuvent en fait être responsables de leur effet therapeutiques. De ce point de vue, malgré un méchanisme d’action qui est pensée être similaire (baisse de cholésterol), certains peuvent avoir un effet bien meilleur sur le taux de survie des patients que d’autres malgré un effet sur le taux de cholésterol similaire. De ce point de vue, le manque d’éfficacité dans l’augmentation de taux de survie de patients que j’ai vu a été demontré pour une statine en particulier, en controlant pour le taux de cholésterol avec une statine différente, qui elle, était efficace.

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    • Inoxydable // 30.10.2016 à 21h22

      Mais vous racontez vraiment n’importe quoi ! Vous en êtes toujours à vous appuyer sur des études AVANT 2005 dont les résultats positifs affirmés n’ont JAMAIS pu être reproduites même sous des noms différents et l’étude Jupiter est l’exemple type de l’étude falsifiée volontairement en l’arrêtant très rapidement car elle allait à la catastrophe.
      Depuis cette date, malgré l’obligation qu’ont les industriels du médicament de communiquer les études BRUTES de leurs essais, jamais ils ne le font prétextant le secret industriel…Et ce n’est pas demain la veille qu’ils le feront. L’accord de Libre échange Nord Américain et Canada UE a tout fait pour rendre cela impossible. J’arrête là, vous me fatiguez, prenez vos statines et fumez, on reparlera un jour.
      « Il n’est pire sourd qui ne veut entendre et pire aveugle qui ne veut voir »

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      • Andrei K // 30.10.2016 à 22h08

        Mon commentaire sur des statines ne s’appuie pas sur des etudes cliniques, mais sur des suivis des cas faits par un centre hospitalier universitaire aux Etats-Unis où ils ont sorti 5 années d’archives de cas, qui comprenaient aux alentours de 8000 cas de cas de maladies cardiovasculaires impliquant le taux élèvé de cholesterol et se sont redus compte que malgré le même effet sur la réduction de cholésterol le taux de mortalité n’était reduit que par une statine, mais pas une autre.

        En ce qui concerne de savoir si un étude clinique ou une étude experimentale d’une façon plus gènèrale a été falsifilé ou pas, que ce soit volontairement ou par ignorance, c’est un travail fastidieux, où les données publiées fréauemment ne suffisent pas. Dans mon labo, quand mon chef me demande si on peut faire confiace à une étude X ou Y, je dois lire non seulement la publication d’origine, mais aussi me taper 100+ pages de données supplémentaires à la recherche d’incohérences ou de détailles qui clocheraient. Par la suite j’ai souvent quelques dizaines de points que je dois éclairer avec les personnes qui ont fait l’étude eux-mêmes, qui n’ont été documenté plus tard.

        A cause de ça, tous les études qui ne sont pas disponibles sur demande ou auprès de la FDA/autres ne sont pas plus digne de confiance que les propos de la voyante du coin.

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        • Inoxydable // 31.10.2016 à 22h45

          Vous nous faites le coup des effets iatrogènes des médicaments : Un statine agit sur la réduction des maladies cardiovasculaires ( quelle étude ?) et l’autre non malgré le même effet de réduction du cholestérol…
          Vous venez de reconnaître implicitement QUE LA REDUCTION DU CHOLESTEROL N’A RIEN A VOIR avec la protection cardio vasculaire.
          Et je dirais bien au contraire, Voyez ce lien:
          http://www.tandfonline.com/doi/full/10.1586/17512433.2015.1011125
          Je peux vous en communiquer d’autres si vous voulez ça vous fera de la lecture à réviser…

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  • kisifi // 29.10.2016 à 20h38

    Anecdote perso sur notre attitude vis à vis des politiques de santé :

    Cette année un bilan sanguin de routine m’a détecté un taux « trop » élevé de cholestérol.

    La toubib m’a demandé comment je mangeais-bougeais et a exigé que je fasse un régime.

    J’ai mangé moins, je suis allé faire des longueurs à la piscine et j’ai utilisé le vélib pour aller bosser au lieu du métro.
    Résultat quatre mois plus tard : deux crans de ceintures de perdu. Mais quasi aucun effet sur mon taux élevé de cholestérol (c’est normal)

    Je suis retourné voir ma toubib avec ces résultats. Elle ne m’a pas prescrit de statines et m’a félicité, elle était très surprise que j’ai vraiment suivi ses conseils… d’après elle c’est exceptionnel, la grande majorité des patients ne changent pas leur mode de vie quand on leur explique qu’il est dangereux.

    Je trouve ca tout à fait fascinant, surtout quand on met ca en regard de l’enthousiasme avec lequel tout le monde accueille le reportage d’Arte. Remettre en cause l’industrie pharmaceutique, d’accord, mais SE remettre en cause, alors là, bon, bof, demain plutôt…

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    • Olivier Berruyer // 30.10.2016 à 11h50

      « SE remettre en cause, alors là, bon, bof, demain plutôt… »

      Vous avez noté que c’est tout le message de mon article ? 🙂

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      • kisifi // 30.10.2016 à 14h20

        Oui. Mais tout le message de mon commentaire, c’est que les gens lisent ce qui les arrange. Ils vont sauter votre conclusion sur le régime crétois.

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    • Totoleon // 31.10.2016 à 09h44

      Bravo à vous. Le suivi du régime et la pratique de l’exercice physique par les patients éviterait beaucoup de prescriptions inutiles de statines et réserverait leur usage aux sujets à haut risque cardiovasculaire.

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  • Krystyna Hawrot // 30.10.2016 à 15h00

    Merci beaucoup pour cet article… Je m’inquiète pour mes parents qui bouffent des statines depuis plusieurs années… mais que faire, difficile de contrecarrer 50 ans de convictions! En ce qui me concerne, pour la santé des Français, je demanderais à ce qu’on augmente de 300 Euros mon maigre salaire pour que je puisse me nourrir convenablement: le poisson de qualité et les fruits de mer coutent très cher ainsi que les fruits de types noix, sans parler bien sur de l’huile d’olive…Je propose cela comme revendication à la présidentielle – augmentation de salaire mais uniquement à dépenser dans des produits locaux et bio!

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  • CanluCat // 30.10.2016 à 23h05

    J’ai fais un infarctus il y a 2,5 ans.
    Dosage du cholestérol le jour de l’attaque : 1,8 gramme. Donc, en dessous de la « norme » de 2 grammes (norme à 3 grammes il y a 25 ans !).
    J’ai donc droit à toute la médication : anit-agrégant plaquettaire, fluidifiant sanguin, bétabloquants, inhibiteur de la pompe à proton et… statines (la dernière en vogue, à savoir le C…… à 20mg). Mais à ce moment, je sais que je prends des médicaments, mais je ne sais pas exactement de quoi il s’agit (si ce n’est que j’ai des fluidifiants, des bêta bloquants, des trucs pour l’estomac et un truc pour faire baisser le taux de cholestérol ; je n’apprendrai qu’à ma sortie mon taux de 1,8 gramme).
    Dès le lendemain, violentes douleurs au niveau de l’articulation du coude gauche. Dès le troisième jour, maux de ventre et douleurs dans les jambes. Mais bon… Peut-être ma situation allongée, sans pouvoir bouger (perfusions dans le bras et ECG connecté en permanence). Le 4è jour, ECG portable. Je peux donc me déplacer. Mais douleurs persistantes.
    Je rentre chez moi, avec toute l’ordonnance. Et toute la médication. Mes douleurs s’accentuent. Je commence à avoir des maux de tête. Des insomnies.

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    • Inoxydable // 31.10.2016 à 22h56

      Lisez en urgence au moins un des livres du Dr Michel de Lorgeril : « L’horrible vérité sur les médicaments anti cholestérol  » et vous comprendrez ce qui vous arrive et vous attend peut-être si vous ne vous prenez pas en charge.
      Urgent de lire également ‘ Prévenir l’Infarctus et les A.V.C ». C’est le mode opératoire pour améliorer votre santé et toutes les références scientifiques y sont indiquées et vous pouvez les vérifier sur le net. C’est ce que j’ai fait et ça m’a sauvé la vie et la qualité de ma vie.
      Je dis que ça m’a sauvé la vie sans toutefois oublier les mots de Victor Hugo à Napoléon :
      « Non, l’ avenir n’ est à personne! – Sire! L’ avenir est à Dieu! – A chaque fois que l’ heure sonne, – Tout ici-bas nous dit adieu – citations « 

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  • CanluCat // 30.10.2016 à 23h07

    Un jour, j’oublie de prendre ma statine. Dès e lendemain, mes douleurs diminuent un peu, mais persistent. Mais, bon « petit soldat », je poursuis mon traitement.
    Puis, au bout de trois mois, première prise de sang pour contrôler mes constantes (cholestérol, créatinine, sucres, et CPK (créatine phosphokinase, enzyme dont le taux permet de mesurer l’atteinte musculaire : plus le chiffre est élevé, plus les muscles souffrent ; le taux de CPK ne pas pas dépasser le chiffre de 165 ou 175, je ne sais plus exactement).
    Résultat, avant infarctus, taux de cholestérol à 1,8 gr. Trois mois plus tard, alors que je pratique 15 km de roller (après 5 semaines de rééducation cardio-vasculaire) quotidiennement, que je mange tous les jours 100 grammes de céréales bio (flocons d’avoine, soja, blé, etc) au petit déj, plus une ou deux amandes, plus du poisson gras, que je ne mange plus de charcuterie (sauf du jambon de temps à autre), pas de viande rouge (de toute façon je n’aime pas ça), plus de beurre, mais tomates, concombres, poivrons, courgettes, betteraves, aubergines, les fruits de saison, etc, à profusion , mon taux de cholestérol a doublé !!! 3,4 grammes !!! Ma glycémie sanguine est à l’extrême limite, mon taux de CPK est à 150. Ce qui explique mes douleurs musculaires.

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  • CanluCat // 30.10.2016 à 23h08

    Lorsque mon cardiologue voit ces chiffres, il me demande si je prends bien mon traitement de statines. Je réponds par l’affirmative et lui rappelle mon taux de CPK. En plus, mon sang est trop épais, malgré l’aspirine ingérée tous les jours et, à l’époque, l’anti-agrégant plaquettaire, . Il s’agit également, mais je ne le saurai que plus tard, d’un effet secondaire des statines. Pour réduire les risque d’infarctus, on fait mieux ! Mes enfants s’inquiètent parce que fréquemment je ne me souviens plus de ce que je leur ai dit la veille.
    Du coup, j’arrête, contre l’avis de mon cardiologue, la prise de statines.
    Surprise : mes douleurs musculaires disparaissent au bout d’une dizaine de jours, tout comme mes douleurs abdominales. Je dors mieux, mes maux de tête disparaissent.
    Plus fort : je passe de 15 kilomètres par jour à 20 kilomètres quotidien à rollers, tout en étant nettement moins essoufflé à l’issue et tout en récupérant beaucoup plus vite, même lorsque « j’oublie » de faire mes étirements lorsque je suis pris par le temps.

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  • CanluCat // 30.10.2016 à 23h09

    Six mois plus tard, nouveau dosage sanguin. Deux semaines avant, je reprends mon traitement en statines. Les même symptômes réapparaissent en 48 heures : douleurs, insomnies, crampes, etc. Résultats du dosage : cholestérol à 2,9 grammes ! Sous statines. Et le dosage de créatinine indique une légère insuffisance rénale !!! Et, je n’arrive plus à parcourir 20 kilomètres en rollers. Pire : j’atteins difficilement les dix kilomètres. Trop mal dans les jambes et les poumons.
    En décembre dernier, nouveau dosage. Sans avoir ingurgité de statines depuis plus de huit mois.
    Taux de cholestérol : 1,9 grammes ! Les CPK à 60. La glycémie sous la norme. Plus de douleurs… sauf lorsque je me casse la figure en skateboard (que j’ai rajouté au roller). Et mes capacités mnésiques sont (presque) revenues au top.

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  • CanluCat // 30.10.2016 à 23h09

    Il y a 5 ans, mon père, à l’époque sous statines, a été atteint d’une maladie auto-immune ; la pemphygoïde bulleuse. Tous les jours une infirmière venait matin et soir le couvrir de 500 grammes de crème à la cortisone, puis de crème hydratante, pour tenter de le soulager. Mais la maladie continuait à évoluer. Pendant plus de huit mois. Puis, un jour, ma mère m’indique que la dermatologue de l’hôpital lui avait dit que ce n’était pas la peine d’aller chercher sur internet les causes de cette maladie.
    Du coup, j’ai fais des recherches plus pointues. Et, surprise : les statines peuvent être l’un des déclencheurs de cette maladie auto-immune !
    Je dis alors à mon père de stopper la prise de statines. Non seulement son taux de cholestérol a chuté à 1,5 gramme (à 85 ans !) alors qu’il était au dessus de 2 grammes, mais, en plus, la maladie auto-immune a disparu en moins de six semaines !!!

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  • Christophe Keller // 31.10.2016 à 11h17

    Cela fait quelques années que je m’intéresse à l’alimentation.

    Le dépôt de calcium dans les artères (conduisant à l’infarctus) et la décalcification des os (l’ostéoporose, souvent liée à la calcification des artères) seraient dû à un manque de vitamine K2, manque qui provoque un dépôt du calcium au mauvais endroits dans le corps.

    La vitamine K2, ses effets sur le cycle du calcium dans le corps et sa synergie avec les vitamines D et A sont des découvertes récentes qu’il vaut le peine d’étudier pour toute personne intéressée par le sujet.

    A ce sujet, je vous conseille de lire le livre « The Calcium Paradox » de Kate Rheaume-Bleue.

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  • jpcd // 31.10.2016 à 13h38

    J’ai beaucoup lu aussi sur ce sujet il y a quelques années et j’ai été tout à fait convaincu qu’au-delà des statines (inutiles et nocives), le cholestérol est bien tout à fait innocent. Le bouquin de De Lorgeril qui porte ce titre est tout à fait explicite et détaillé.
    La question est importante car ce qui se passe en ce moment est que les brevets des statines tombant dans le domaine public, les labos lâchent du lest sur leurs effets secondaires, voire sur leur inutilité. Mais ils s’accrochent au mythe du cholestérol car ils ont une nouvelle famille d’hypocholestérolémiants à vendre: les anti-PCSK9. cf: http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2015/09/28/hypercholesterolemie-le-praluent-second-anti-pcsk9-obtenir-lamm-europeenne_772581# (on remarquera que l’AMM est accordée sans évaluation des effets sur la mortalité cardio-vasculaire… quand on connait la nullité du système de pharmaco-vigilance français…)

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  • James Bernard // 31.10.2016 à 14h34

    De Pr Didier Raoult, à propos du mythe du régime Méditerranéen
    « Je considère qu’il s’agit d’une surinterprétation des données.
    Il suffit souvent de changer un seul facteur pour remettre à plat toutes les hypothèses liées à l’espérance de vie.
    Méfions nous des spéculations qui évoluent au gré de la mode de l’époque. Aujourd’hui elles se focalisent sur l’alimentation.
    De même, le médicament est devenu une marchandise qui représente un marché colossal
    Et les méthodologies utilisées dans les études sont souvent basées sur des interrogations peu fiables. »
    Donc méfiance à tous les étages, et ne pas sombrer dans la parano dès le premier article racoleur citant les dangers d’un verre d’alcool ou les bienfaits des topinambours

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  • almuixe // 31.10.2016 à 15h15

    Merci pour ce billet ! En médecine aussi le ver est dans le fruit. Il faut dire que les salaires des praticiens hospitaliers ne sont ni à la hauteur de l’investissement et de la difficulté du travail, ni compétitifs. Alors mener des essais cliniques met du beurre dans les épinards. Et l’industrie pharmaceutique paye les voyages aux congrès que l’état ne paye plus. Et elle paye les livres aux internes que les bibliothèques ne possèdent pas…
    Bref elle se rend indispensable. Et ce sont les patients qui paient le prix de la symbiose.
    Comme dans d’autres domaines, on affaiblit et affame tellement l’état que le recours aux multinationales qui ne sont pas pour rien dans le problème, paraît être la solution et devient le maître du jeu. Tout est lié, quand nous retrouverons de la souveraineté, fiscale en particulier, on pourra réintroduire de la science et de la probité dans la recherche médicale.

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  • LA ROQUE // 31.10.2016 à 17h55

    « une consommation modérée et diversifiée de fromages et des yaourts (issus de brebis ou de chèvre, très peu de vache ; éviter le lait) avec consommation quotidienne à hebdo  »

    Quelqu’un peut t’il m’expliquer pourquoi il faut éviter le lait de vache.
    Est ce simplement parce que le lait de vache est plus gras?
    Merci

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  • Betty // 31.10.2016 à 18h05

    Michel de Lorgeril démonte de façon magistrale à partir de 49′ 57″ » lors de l’excellente conférence de juin 2013 à Lyon – https://www.youtube.com/watch?v=zH8dpHH0MwQ – le grand bluff…tapez sur google artériosclérose et ce vous verrez ce ne sont pas des PHOTOS d’artères endommagées mais des GRAPHES (dessins) … pour quelle raison?

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  • Frédéric MUNOZ // 31.10.2016 à 21h19

    Merci infiniment pour ce travail.
    Cela fait 6 mois que je m’inquiétais pour mon taux de cholestérol.
    Force est de constater que la sédentarité de nos modes de vie, et une alimentation trop riche, aboutissent à de l’obésité, et du cholestérol.
    Votre article me fait penser au reportage de Cash Investigation sur les nitrites présents dans l’alimentation comme conservateur.
    Comme souvent, beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte et il est difficile d’en évaluer avec une certitude scientifique les interactions.

    Seule certitude ici, l’inefficacité des statines est stupéfiante.

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  • Narm // 01.11.2016 à 09h18

     » Alzheimer: des médicaments plus dangereux qu’utiles, mais remboursés
    31 octobre 2016 | Par Caroline Coq-Chodorge

    Pour la Haute autorité de santé, les médicaments de la maladie d’Alzheimer doivent être déremboursés, car ils sont plus dangereux qu’utiles. Cédant à une culture du médicament qui résiste aux scandales, Marisol Touraine refuse, craignant que les patients ne se sentent abandonnés, faute de traitement.
    Bruno Toussaint, le directeur de la revue médicale Prescrire, qui préconise depuis 2011 d’« éviter » ces médicaments, se désespère : « La HAS ne fait que constater ce que tout le monde sait. Mais le doute bénéficie encore au médicament. On se croirait avant Mediator. »
    Bruno Toussaint n’est pas surpris : « Les laboratoires savent depuis le début des années 2000 que ces médicaments ne sont pas efficaces
    https://www.mediapart.fr/journal/france/311016/alzheimer-des-medicaments-plus-dangereux-qu-utiles-mais-rembourses

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    • Jean // 01.11.2016 à 19h37

      On est malheureusement très loin du sujet de l’article

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  • OTTELLO // 01.11.2016 à 19h01

    Non seulement les résultats des essais cliniques sont manipulés et faux en conclusions mais de plus on manipule les calculs statistiques pour vous indiquer par exemple 30 % de diminution de risque cardio vasculaire ou mortalité alors qu’en fait il s’agit du taux de risque relatif.
    Si sur 1000 personnes traitées par une statine il y a 200 décès alors que sur 1000 personnes non traitées on constate 210 décès, le labo va dire qu’on améliore de 5 % la survie (10/200) alors qu’en réalité c’est de 10 sur 1000 soit 1 % !! 1 % cela ne veut absolument rien dire, c’est même en dessous de la marge d’erreur des essais.
    Voilà encore donc comment on manipule les esprits, scandaleusement !
    Et que dire des « normes » du taux de cholestérol qui ont évolué on se demande pourquoi de 3 g/l puis à 2,4 g/l puis à 2 g/l, puis à 1,8 g/l …c’est vraiment n’importe quoi. Cela juste pour que quelques centaines de milliers de « patients » (pigeons) de plus prennent une statine.
    LE SCANDALE DES STATINES DOIT CESSER;
    Des scientifiques sérieux et sans conflit d’intérêt affirment de plus en plus que diminuer le cholestérol artificiellement est mauvais pour la santé y compris et surtout pour le cerveau ! Les statines favoriseraient donc la mladie d’Alzeimer et apparentées.

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  • OTTELLO // 01.11.2016 à 19h04

    Attention: 7 est sans doute en millimoles, il faut donc multiplier par 0,4 pour avoir des grammes par litre de sang.
    7 millimoles par litre = 2,8 grammes par litre
    (une mole de cholestérol pèse 386 grammes)

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  • Jean // 01.11.2016 à 19h42

    Bonjour
    Ces enseignements restent toujours d’actualité et ne se sont certainement pas arrêtés en 1968 (quid de vos sources sinon?)
    Et faire de la statistique médicale à l’échelle individuelle a peu de sens et peu d’intérêt. Elle sert d’avantage à l’échelle d’une population.
    A échelle individuelle on soigne des gens et pas des chiffres.
    Faites attention à ce genre de caricature non fondée s’il vous plait
    Bien à vous

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  • Inoxydable // 04.11.2016 à 14h59

    Un dernier petit coup pour la route : Allez sur ce lien et voyez ce qu’est l’ AFIS, entre autre.
    https://blogs.mediapart.fr/gavroche/blog/211016/mais-qu-est-ce-donc-que-l-afis
    L’article qu’il contient peut ouvrir les yeux à certains…

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