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13.septembre.202113.9.2021 // Les Crises

Comment l’industrie de l’armement nucléaire finance la recherche des think-tanks

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Une étude récente révèle que toutes les grandes institutions travaillant sur la politique nucléaire reçoivent des fonds de sociétés ayant un intérêt direct dans ce domaine.

Source : Responsible Statecraft, Alicia Sanders-Zakre, Susi Snyder
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

(shutterstock/vchl)

Si vous lisez un rapport sur les armes nucléaires, il y a de fortes chances qu’il ait été publié par un groupe de réflexion financé par une entreprise produisant des armes nucléaires. Dans notre récente étude sur les dépenses mondiales consacrées aux armes nucléaires, nous avons constaté que presque tous les principaux groupes de réflexion travaillant sur les questions liées aux armes nucléaires ont reçu de l’argent de sociétés impliquées dans l’industrie des armes nucléaires en 2020 – ce qui soulève des questions quant à leur indépendance intellectuelle et leur intégrité morale.

Dans le rapport, nous incluons 12 groupes de réflexion, choisis parmi les principaux groupes de réflexion en politique étrangère du Global Think Tank Index qui publient aussi régulièrement sur les armes nucléaires en France, en Inde, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Nous avons constaté que les 21 entreprises qui ont reçu des contrats d’armement nucléaire ont accordé 10 millions de dollars de subventions à ces groupes de réflexion en un an seulement, comme l’indiquent les rapports annuels des groupes de réflexion et leurs sites web. Il s’agit d’un problème systémique.

Il ne s’agit pas d’un seul groupe de réflexion ou de quelques subventions de 100 000 dollars. La moitié des groupes de réflexion étudiés ont reçu jusqu’à plus d’un million de dollars en un an de la part d’au moins neuf entreprises différentes travaillant sur les armes nucléaires.

Ces entreprises ne se contentent pas de donner de l’argent ; des dirigeants clés supervisent et conseillent également plusieurs de ces groupes de réflexion. Trois PDG d’entreprises produisant des armes nucléaires – Guillaume Faury (Airbus), Gregory J. Hayes (Raytheon) et Marillyn A. Hewson (jusqu’à récemment Lockheed Martin) – siègent au conseil consultatif de l’Atlantic Council. Le Center for New American Security connaît une histoire similaire : jusqu’à 1,8 million de dollars reçus d’entreprises travaillant sur les armes nucléaires et cinq sièges au conseil d’administration pour ceux dont les moyens de subsistance sont liés à la production d’armes nucléaires.

Ces liens posent problème pour deux raisons : ils soulèvent des questions quant à l’indépendance des groupes de réflexion et sont liés à des entreprises exerçant des activités immorales interdites par le droit international.

Compte tenu de l’influence que ces groupes de réflexion cherchent à exercer sur la politique nucléaire, la mesure dans laquelle ils peuvent être influencés par les bailleurs de fonds ayant un intérêt direct dans les armes nucléaires est une question importante. Lorsque l’on élabore une politique sur des questions qui risquent d’entraîner des dommages généralisés, il doit y avoir plus de distance entre ceux qui profitent de l’inaction et ceux qui revendiquent leur indépendance intellectuelle.

À ce stade, nous ne savons pas comment les millions reçus par ces grands think tanks ont influencé leur travail, en partie à cause du manque de transparence et des préjugés inconscients. Tous les think tanks ne divulguent pas leurs financeurs. Pour ceux qui le font, la plupart ne divulguent pas les financements de programmes spécifiques, et fournissent rarement des détails sur les projets – ou des rapports sur les financements spécifiques. Nos recherches ne prouvent pas que les groupes de réflexion qui écrivent sur la nécessité de maintenir la dissuasion nucléaire ou de construire de nouveaux systèmes d’armes nucléaires le font parce que les entreprises qui bénéficieront des contrats d’armement nucléaire leur ont peut-être payé le déjeuner à leurs séminaires ou les salaires de leur personnel.

Mais les effets généraux du financement sur la production de connaissances ont été bien établis dans d’autres domaines. Dans un livre publié en 2020, Naomi Oreskes a découvert que la source de financement avait un impact significatif sur les résultats des études océanographiques. Simone Turchetti a écrit plus tôt cette année sur les efforts de l’OTAN pour dissimuler des études politiquement préjudiciables sur l’hiver nucléaire. Et une étude publiée en 2018 dans l’American Journal on Public Health sur le financement par l’industrie de la recherche en santé publique a révélé des limites sur les programmes de recherche des bénéficiaires et les solutions politiques proposées.

L’initiative de transparence de l’influence étrangère du Center for International Policy rend régulièrement compte de « l’industrie de l’influence étrangère qui travaille à façonner la politique étrangère des États-Unis », y compris un rapport de 2020 sur le financement des entrepreneurs de défense aux 50 principaux groupes de réflexion américains sur une période de cinq ans.

Et pourtant, les chercheurs des groupes de réflexion nient souvent toute influence de leurs bailleurs de fonds producteurs d’armes nucléaires. Ceux qui ont été contactés avant la publication de notre rapport ont cité des rapports sur le contrôle des armes nucléaires et les politiques d’indépendance intellectuelle comme preuve de leur objectivité. Cependant, le personnel des think tanks n’est peut-être même pas pleinement conscient de la mesure dans laquelle les intérêts des financeurs influencent ce qui est dit et à quel endroit.

Cela signifie que les déclarations explicites d’indépendance intellectuelle des think tanks, bien qu’elles constituent un progrès, n’éliminent pas le risque de partialité. De même, un financement destiné à un programme d’un groupe de réflexion peut encore influencer d’autres domaines. De même qu’il est difficile de prouver définitivement l’influence de ce financement, en particulier sans recherches supplémentaires, il est impossible de nier catégoriquement que 10 millions de dollars versés à une douzaine de think tanks ne changent rien au domaine de la politique nucléaire.

Outre les préoccupations liées à l’influence, les groupes de réflexion doivent tenir compte de la perception des financements provenant d’entreprises produisant des armes de destruction massive, qui ont récemment été interdites par le droit international grâce au traité d’interdiction des armes nucléaires. L’adoption de ce traité a poussé les banques et les institutions financières à couper les liens avec les producteurs d’armes nucléaires. Les groupes de réflexion devraient suivre cet exemple.

D’autres domaines et initiatives ont été confrontés à des financements controversés de la part d’entreprises, soit en raison du risque d’influence, soit parce qu’ils sont mal perçus. L’Environmental Defense Fund a été critiqué pour avoir accepté des fonds de l’industrie des combustibles fossiles. Le rôle de l’industrie du tabac a été si préjudiciable que, dans la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac, les parties sont tenues de protéger les politiques de santé publique « des intérêts commerciaux et autres de l’industrie du tabac ».

Il s’agit d’un problème important, mais ce n’est certainement pas une cause perdue. Les groupes de réflexion doivent reconnaître qu’il existe un problème et prendre des mesures décisives. Ils peuvent s’engager individuellement ou conjointement à ne pas accepter de financement de la part d’entreprises travaillant sur les armes nucléaires. Il existe déjà des organismes de recherche dans ce domaine, notamment l’Arms Control Association et la Federation of American Scientists, qui n’ont accepté aucun financement de la part de producteurs d’armes nucléaires au cours de l’année écoulée.

Nous avons mis en évidence le problème du financement des groupes de réflexion sur les armes nucléaires, et c’est maintenant à ces groupes de réflexion de le résoudre. Tant que leurs comptes bancaires et leurs salles de conseil d’administration seront alimentés par les bénéfices et les profiteurs d’intérêts particuliers, l’indépendance et l’intégrité de leurs recherches et de leurs solutions politiques seront remises en question.

Source : Responsible Statecraft, Alicia Sanders-Zakre, Susi Snyder, 28-07-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Dominique65 // 13.09.2021 à 09h19

On se doute bien que si les industries liées aux armements nucléaires versent des millions de dollars aux groupes de réflexion et d’études, c’est qu’elles en retirent un retour sur investissement.

14 réactions et commentaires

  • Dominique65 // 13.09.2021 à 09h19

    On se doute bien que si les industries liées aux armements nucléaires versent des millions de dollars aux groupes de réflexion et d’études, c’est qu’elles en retirent un retour sur investissement.

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    • Patrick // 14.09.2021 à 08h55

      Et on peut en dire autant pour tous les secteurs d’activité.
      Ces dérives ne sont pas réservées au nucléaire, ni aux groupes d’études.
      On appelle ça du lobbying .. voire même de la corruption, mais dans un monde ou tout est réglementé à outrance , la chose la plus importante à acheter c’est le législateur.

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  • Myrkur34 // 13.09.2021 à 09h27

    « ce qui soulève des questions quant à leur indépendance intellectuelle et leur intégrité morale. »
    Sans blague…:o) Autant demander à la FNSEA un rapport impartial sur la prolifération des algues vertes en Bretagne.

    En fait, tous ces think tank sont des producteurs d’eau tiède favorables au secteur de réflexion. C’est la sophistique poussée à un haut niveau. Et quand 9/10 de ces think tank ânonnent la même chose, cela crée un fond dominant dans lequel se vautre confortablement le politicien de base.

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  • RGT // 13.09.2021 à 09h53

    En voilà une information intéressante !

    Les lobbies financent des « groupes de réflexion » qui se penchent sur leur activité et qui pourraient, s’ils se montraient réellement objectifs, mettre à mal leur source de profits.

    Sans compter le financement des partis politiques, les carrières des « hauts fonctionnaires » et toutes les personnes ayant la moindre influence au niveau des décisions des états, etc…

    J’en tombe des nues !

    Si les simples « gueux » comprenaient qu’ils pourraient légalement allonger plus de monnaie pour subventionner les carrières de ces « grands esprits » ils auraient la possibilité d’influencer la « grande politique » des « nations démocratiques ».

    Les « gueux » sont des cons, ils ne comprennent rien à la vie.

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  • Gaspard des Montagnes // 13.09.2021 à 10h01

    De façon macro, les firmes d’armements américains ont vécu la chute du mur de Berlin comme une tragédie, tous les marchés s’effondraient, rien ou pas grand chose ne justifiait d’entretenir et renouveler un tel stock d’armes et de matériels militaires !!
    Il fallait vite se trouver d’autres ennemis pour faire tourner la machine à cash… d’où dès 90, la guerre du Koweït (Saddam piégé par les US ), puis contre le terrorisme, contre l’axe du mal, etc…
    En 1960, le président Eisenhower (Général et Républicain) dénonçait le pouvoir du complexe militaro-industriel dans son discours :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_fin_de_mandat_de_Dwight_D._Eisenhower

    Le morceau afghan a été lâché. Avec la Chine, les américains ont trouvé un nouvel ennemi ! et refaire la course aux armements, qui ne seront jamais utilisés à cause de l’arme nucléaire : Pas vainqueur !!
    Mais c’est du pain béni pour les fabricants : remplir des hangars, d’armements inutiles qui pour certains ne fonctionnent pas (le F35), se faire financer les programmes de recherche… des centaines de milliards de bénéf. Il suffit de voir l’évolution des actions des firmes d’armement :
    https://www.journaldemontreal.com/2021/08/21/lindustrie-militaire-gagne-toujours

    Pendant ce temps, les US glissent dans la crise, l’espérance de vie recule (hors effet Covid, les américains vivent de 3 à 5 ans de moins que les européens de l’ouest), les écarts de richesse explosent, la criminalité aussi, les tueries de masse se répètent, avec en prime le réchauffement climatique (incendies à l’ouest, inondations à l’est)..

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  • LibEgaFra // 13.09.2021 à 11h43

    « Tant que leurs comptes bancaires et leurs salles de conseil d’administration seront alimentés par les bénéfices et les profiteurs d’intérêts particuliers, l’indépendance et l’intégrité de leurs recherches et de leurs solutions politiques seront remises en question. »

    Mais non, mais non, aucune remise en question. On n’est pas chez les bisounours ici. Mais dans un système de corruption généralisée. A part ça, les corrompus, ce sont toujours les autres. On parle rarement des corrupteurs. Et pour cause!

    Et il n’y a pas que le couple mentionné ici.

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    • Patrick // 14.09.2021 à 08h59

       » A part ça, les corrompus, ce sont toujours les autres. On parle rarement des corrupteurs. »

      à l’inverse , il y a quelques années , il y a eu un procès concernant la caisse noire de l’UIMM , et quelques détournements de fonds qui avaient été utilisé pour « fluidifier le dialogue social » !!
      Curieusement , les juges avaient condamnés quelques gars de l’UIMM mais avaient soigneusement éviter de se demander qui avait été « fluidifié ».

      Le couple corrupteur/corrompu !! je te tiens, tu me tiens par la barbichette.

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  • Grd-mère Michelle // 13.09.2021 à 12h36

    « …nous avons constaté que presque tous les principaux groupes de réflexion travaillant sur les questions liées aux armes nucléaires ont reçu de l’argent de sociétés impliquées dans l’industrie des armes nucléaires en 2020… »
    « Presque tous… »: Ce qui serait réellement utile et intéressant, ce serait de fournir sans tarder le nom des groupes qui NE reçoivent PAS d’argent de ces sociétés(puisque constaté).
    Idem pour les groupes de ce type qui travaillent sur l’industrie de l’armement dans l’UE, afin de connaître la pertinence des volontés de « défense européenne » qui s’expriment de plus en plus.
    Sortir de l’OTAN: OUI.
    S’équiper pour se défendre (mais, en réalité, pour provoquer la peur et l’agressivité, et le sur-équipement, des voisins): NON.
    Car nous sommes tou-te-s voisin-e-s au 21ème siècle, à l’ère des communications.

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  • Castor // 13.09.2021 à 21h18

    Un think tank, ou groupe de réflexion, est une organisation privée qui ne peut faire financer ses études que par des parties qui y ont intérêt. Le principe est vicié à la base. Je ne connais pas beaucoup de sociétés ou d’associations qui vont financer des études destinées à démontrer la nocivité de leur point de vue.

    Seul un financement public peut remédier à cette situation, ce qui était la situation de base en France depuis la fin des années 30 et plus encore après la seconde guerre mondiale. Mais il s’agit d’emplois protégés, ce qui est le mal lorsque l’on veut la concurrence de tous contre tous. Et, ce n’est peut-être pas un hasard, la fragilisation économique des « têtes pensantes » favorise le pouvoir, ce qui aboutit justement aux think tank.

    Évidemment, même une politique publique d’information peut se trouver en défaut lorsque l’état est fortement engagé dans une activité, comme c’est le cas pour l’industrie nucléaire.

    Pour ces cas-là, la protection des sources et des « lanceurs d’alerte » est encore la meilleure façon à ce jour d’obtenir des informations qui nous fassent réfléchir, pour, parfois, faire bouger les lignes.

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    • RGT // 16.09.2021 à 09h48

      « Seul un financement public peut remédier à cette situation »…

      Êtes vous certain de votre affirmation ?

      Croyez-vous qu’un financement public puisse servir à financer une étude qui dénonce les nuisances causées par les « mécènes » des partis politiques ou des « amis » des hauts fonctionnaires qui dirigent le pays ?

      J’en doute.

      Ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied en permettant qu’une étude mette en lumière les raisons réelles de leur « motivation » à « défendre l’intérêt national ».

      Quand un système de gouvernance est centralisé et que TOUS ceux qui ont un pouvoir démesuré tout en ayant de comptes à rendre à personne (hormis à leurs « amis » et aux membres de leur propre caste) perdurera, l’immense majorité de la population ne sera qu’un troupeau de brebis bêlant qui ne servira qu’à être tondu sans retenue et qui servira aussi de stock de bidoche à méchoui.

      Et comme les brebis, la population devra fermer sa gueule car le propriétaire du troupeau ne permet pas au bétail la moindre revendication.

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  • Denis Monod-Broca // 14.09.2021 à 10h54

    La paix du monde repose sur « la bombe », non ? Il faut bien entretenir ce mythe, ce dogme. Faut-il y croire soi-même ? Toute la question est là. Toutes ces études, financées par tous ces millions de l’industrie de l’armement, ne nous apprennent rien que nous ne sachions déjà. Elles ont le rôle des paroles sacramentelles du prêtre au cours du rituel.

    De Gaulle, le soir de l’explosion de la première bombe française, dit à Peyrefitte : « la grande affaire maintenant, c’est le désarmement ». C’est toujours aussi vrai.

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    • Maximytch // 14.09.2021 à 13h25

      Dire que la bombe a arrêté les guerre est faux mais elle a déplacé les terrains d’affrontement des grandes puissances.
      L’économie et le combat idéologique est bien plus important aujourd’hui que les conflits armés.
      Est ce qu’on y gagne au change? pas sur
      La décomposition des nations, des liens sociaux, de la famille, la division au sein des populations, les guerres civiles réelles ou larvées sont les conséquence de ces guerre de 4eme et 5eme génération.
      Comment être libre et souverain sans volonté de puissance (qui passe malheureusement désormais par la bombe) ? voila une question philosophique intéressante.

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      • Denis Monod-Broca // 14.09.2021 à 14h55

        « Comment être libre et souverain sans volonté de puissance (qui passe malheureusement désormais par la bombe) ? voila une question philosophique intéressante. » : question intéressante en effet, essentielle même.
        Si on reste dans la philosophie et son rationalisme, la réponse va de soi, c’est vrai, ou presque : impossible d’être libre sans être fort.
        Si on cherche la vérité anthropologique, la réponse est inverse : celui qui croit en la force se fait son esclave, il est très loin d’être libre. Tout au contraire. Et si l’on passe du domaine théorique au domaine concret, les exemples ne manquent pas qui confirment cette réponse, à commencer par l’exemple récent des USA en Afghanistan : les USA en l’affaire ont montré une fois de plus (et nous avec eux jusqu’en 2014) qu’ils étaient les esclaves de la force (armes, dollars, idéologie) et que cela les a amenés à la défaite. Y a-t-il plus belle démonstration ?

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  • Guillaume Besset // 14.09.2021 à 15h06

    Ce constat est sûrement faisable aussi en Chine ou en Russie :
    (« l’industrie de l’armement nucléaire finance la recherche des think-tanks » ou des stratèges officiels)

    => Pour la même somme, mieux vaut investir dans l’éducation à la prévention des conflits.

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