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12.septembre.202112.9.2021 // Les Crises

Pourquoi les ultrariches ne ressentent pas d’empathie pour les plus démunis

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Fermer les yeux. Faire la sourde oreille à quelqu’un. Regarder les gens de haut. Voir à travers eux.

Source : The New York Times, Daniel Goleman
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Ces métaphores pour désigner un comportement condescendant ou dédaigneux sont plus que descriptives. Elles suggèrent, dans une mesure étonnamment précise, la distance sociale entre ceux qui ont le plus de pouvoir et ceux qui en ont moins – une distance qui va au-delà du domaine des interactions interpersonnelles et qui pourrait exacerber la montée en flèche des inégalités aux États-Unis.

De plus en plus de recherches récentes révèlent que les personnes ayant le plus de pouvoir social ne prêtent guère attention à celles qui en ont moins. Cette distanciation a été observée, par exemple, avec des étrangers lors d’une simple séance de prise de contact de cinq minutes, où la personne la plus puissante montre moins de signes d’attention, comme le fait de hocher la tête ou de rire. Les personnes de statut supérieur sont également plus susceptibles d’exprimer leur mépris, par le biais d’expressions faciales, et sont plus susceptibles de prendre le contrôle de la conversation et d’interrompre ou de détourner le regard de leur interlocuteur.

Selon les chercheurs, le fait d’intégrer la micropolitique de l’attention interpersonnelle à la compréhension du pouvoir social a des répercussions sur les politiques publiques.

Bien sûr, dans toute société, le pouvoir social est relatif ; chacun d’entre nous peut se situer plus ou moins haut dans une interaction donnée, et les recherches montrent que cet effet prévaut toujours. Bien que les plus puissants nous accordent moins d’attention que nous ne leur en accordons, dans d’autres situations, nous sommes relativement plus haut sur le totem du statut – et nous avons aussi tendance à accorder moins d’attention à ceux qui se trouvent un ou deux échelons plus bas.

Une condition préalable à l’empathie est simplement de prêter attention à la personne qui souffre. En 2008, des psychologues sociaux de l’université d’Amsterdam et de l’université de Californie à Berkeley ont étudié des paires d’inconnus qui se racontaient les difficultés qu’ils avaient traversées, comme un divorce ou le décès d’un être cher. Les chercheurs ont constaté que le différentiel s’exprimait par la minimisation de la souffrance. Les personnes les plus puissantes étaient moins compatissantes à l’égard des épreuves décrites par les moins puissantes.

Dacher Keltner, professeur de psychologie à Berkeley, et Michael W. Kraus, professeur adjoint de psychologie à l’université de l’Illinois, Urbana-Champaign, ont effectué une grande partie des recherches sur le pouvoir social et le déficit d’attention.

Keltner suggère qu’en général, nous nous concentrons le plus sur les personnes que nous apprécions le plus. Alors que les riches peuvent engager de l’aide, ceux qui ont peu de biens matériels sont plus susceptibles d’accorder de l’importance à leurs biens sociaux : comme le voisin qui gardera un œil sur votre enfant entre le moment où il rentre de l’école et celui où vous rentrez du travail. La différence financière finit par créer une différence comportementale. Les pauvres sont plus à l’aise dans les relations interpersonnelles – avec les personnes de la même couche sociale et les plus puissants – que les riches, parce qu’ils doivent l’être.

Si les recherches de Keltner révèlent que les pauvres, comparés aux riches, ont une attention interpersonnelle aiguisée dans toutes les directions, en général, ceux qui ont le plus de pouvoir dans la société semblent accorder particulièrement peu d’attention à ceux qui en ont le moins. En général, les personnes les plus puissantes dans la société semblent accorder particulièrement peu d’attention aux personnes les moins puissantes.

Cela a de profondes répercussions sur le comportement de la société et la politique gouvernementale. Être à l’écoute des besoins et des sentiments d’une autre personne est une condition préalable à l’empathie, qui peut à son tour conduire à la compréhension, à la préoccupation et, si les circonstances s’y prêtent, à l’action compatissante.

En politique, le fait d’écarter aisément les personnes gênantes peut facilement conduire à écarter les vérités gênantes à leur sujet. L’insistance de certains Républicains de la Chambre des représentants au Congrès à réduire le financement des bons d’alimentation et à entraver la mise en œuvre de l’Obamacare, qui permettrait aux patients, y compris ceux souffrant des conditions de santé préexistantes, d’obtenir et de payer une couverture d’assurance, peut découler en partie du fossé d’empathie. Comme l’ont noté les politologues, le redécoupage des circonscriptions et le charcutage électoral ont conduit à la création de plus en plus de circonscriptions sûres, dans lesquelles les élus n’ont même pas à rencontrer beaucoup d’électeurs du parti rival, et encore moins à éprouver de l’empathie pour eux.

La distance sociale fait qu’il est d’autant plus facile de se concentrer sur les petites différences entre les groupes et de donner une image négative de la façon de faire des autres et une image positive de la sienne.

Freud appelait cela « le narcissisme des différences mineures », un thème repris par Vamik D. Volkan, professeur émérite de psychiatrie à l’université de Virginie, qui est né à Chypre de parents turcs. Le Dr Volkan se souvient avoir entendu, lorsqu’il était petit, des choses horribles sur les Chypriotes grecs détestés – qui, souligne-t-il, partagent en fait de nombreuses similitudes avec les Chypriotes turcs. Pourtant, depuis des décennies, leur île de taille modeste est politiquement divisée, ce qui a exacerbé le problème en laissant prospérer des préjugés négatifs.

En revanche, les contacts interpersonnels approfondis contrecarrent les préjugés en permettant aux personnes appartenant à des groupes hostiles d’apprendre à se connaître en tant qu’individus, voire en tant qu’amis. Thomas F. Pettigrew, professeur de psychologie sociale à l’université de Californie à Santa Cruz, a analysé plus de 500 études sur les contacts entre groupes. Pettigrew, qui est né en Virginie en 1931 et y a vécu jusqu’à ce qu’il entre à Harvard pour ses études supérieures, m’a confié par courrier électronique que c’est « le racisme rampant dans la Virginie de mon enfance » qui l’a amené à étudier les préjugés.

Dans le cadre de ses recherches, il a constaté que même dans les régions où les groupes ethniques étaient en conflit et se considéraient mutuellement à travers des stéréotypes négatifs, les personnes qui avaient des amis proches dans l’autre groupe ne manifestaient que peu ou pas de préjugés. Ils semblaient se rendre compte que ces « autres » diabolisés étaient « tout comme moi ». Aucune étude n’a été menée pour savoir si ces contacts sociaux amicaux pouvaient combler le fossé entre les personnes ayant plus ou moins de pouvoir social et économique, mais je pense qu’ils y contribueraient.

Depuis les années 1970, l’écart entre les riches et les autres est grimpé en flèche. L’inégalité des revenus est à son niveau le plus élevé depuis un siècle. Ce fossé grandissant entre les nantis et les démunis me dérange, mais pas pour les raisons évidentes. Outre les inégalités financières, je crains l’élargissement d’un tout autre fossé, causé par l’incapacité à se mettre à la place d’une personne moins favorisée. Il est peut-être impossible de réduire le fossé économique sans s’attaquer également au fossé de l’empathie.

Daniel Goleman, psychologue, est l’auteur de « Emotional Intelligence » (L’intelligence émotionnelle) et, plus récemment, de « Focus : The Hidden Driver of Excellence. » [NdT : Focus : Le moteur caché de l’excellence, non traduit]

Source : The New York Times, Daniel Goleman, 05-10-2013
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

calal // 12.09.2021 à 08h18

« En général, les personnes les plus puissantes dans la société semblent accorder particulièrement peu d’attention aux personnes les moins puissantes. »
bah,un type l’a deja dit il y a 2000 ans:
« il est plus difficile a un riche d’entre au royaume des cieux qu’a un chameau de passer par le chas d’une aiguille »
 » amassez des biens que les vers et la rouille ne rongent pas » aka des relations interhumaines plutot que des biens materiels
« ce que vous ferez au plus petit que vous,c’est a moi que vous le ferez »…

48 réactions et commentaires

  • calal // 12.09.2021 à 08h18

    « En général, les personnes les plus puissantes dans la société semblent accorder particulièrement peu d’attention aux personnes les moins puissantes. »
    bah,un type l’a deja dit il y a 2000 ans:
    « il est plus difficile a un riche d’entre au royaume des cieux qu’a un chameau de passer par le chas d’une aiguille »
     » amassez des biens que les vers et la rouille ne rongent pas » aka des relations interhumaines plutot que des biens materiels
    « ce que vous ferez au plus petit que vous,c’est a moi que vous le ferez »…

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    • marire // 12.09.2021 à 13h54

      Il a dit aussi: Nul ne peut servir deux maitres: Dieu et l’argent.

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    • EthyCat8 // 13.09.2021 à 02h30

      Pour Calal et Marire. Ce « type » dont vous parlez, c’est Ben Eloah/Elohim, c’est à dire , selon la traduction d’André Chouraqui, « Le Fils, Dieu même. » : Jésus ou Yéchoua (en Hébreu). Il est le Chemin, la Vérité, la Vie. Ne pas faire partie du monde et le suivre Lui.

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    • anatole27 // 13.09.2021 à 08h43

      Il a dit aussi LES PREMIERS seront LES DERNIERS
      A ce point de l’enquête il n’y a que deux solutions :
      1) prier pour les ULTRA RICHES
      2) indexer le salaire des plus pauvres sur celui des plus riches

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    • John V. Doe // 13.09.2021 à 13h11

      Il y a aussi que les pauvres s’entraident car ils ne peuvent survivre les uns sans les autres. Les riches ont l’argent pour s’aider. Les pauvres ont chacun d’eux : il m’est arrivé de tomber (en panne, en rue, de vélo, d’argent…) ce sont TOUJOURS des plus pauvres ou des minorités visibles (et donc opprimées) qui se sont arrêtés, qui ont pris de leur temps, de leur sympathie et de leur moyens pour me sortir de là. A charge de revanche désormais car je sais ce que je dois à chacun d’eux : ceux qui m’ont aidé comme ceux qui ont ou auront besoin d’aide.

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      • Guitou23 // 14.09.2021 à 16h13

        Même constat dans mes expériences de vie, quelle que soit la culture. Les plus pauvres, ceux qui ne possèdent rien sont toujours prêt à aider ou partager. Les plus riches sont humainement puants.

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      • Benoit // 18.09.2021 à 14h11

        Changez de vélo…
        Plus sérieusement votre commentaire laisse penser que vous êtes souvent dans la difficulté…
        et à chaque fois c’est une personne soit pauvre soit une minorité voire les 2 qui vous vient en aide.
        C’est un peu rapide comme conclusion!
        La gentillesse et l’altruisme reste encore une valeur partagée par de nombreuses personnes de toute classe sociale.
        Mais malheureusement, notre mode de vie (société de consommation à poussée l’extrême) qui nous pousse à sortir de ce schéma d’entraide.

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        • John V. Doe // 18.09.2021 à 14h42

          Belle réponse d’un jeune mais j’ai passé l’âge de la retraite et en >65 ans d’expérience, un individu a eu quelques occasions de tomber, en panne ou malade. Vous verrez vous-même. Et non, ce n’est pas une conclusion, juste mon expérience personnelle.

          Ceci posé, les expériences sociologiques et psychologiques que l’on trouve dans les revues et sur le net convergent très majoritairement vers une entraide en proportion inverse des revenus. L’égoïsme est une maladie de riche, la solidarité est une vertu de gens qui rencontrent la difficulté et ne sont pas protégés ni enfermés par le mur de l’argent.

          Pour l’anecdote, je vous renvoie à la déclaration de Schwartzenegger affirmant qu’il ne s’est pas fait tout seul mais par l’entraide et la solidarité qu’il a rencontrée et rendue alors qu’il était un jeune immigré sans le sou.

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  • emmanueL // 12.09.2021 à 08h34

    Soit on se dit que les dominants n’ont finalement que des comportements intéressés, donc hypocrites.
    Soit qu’ils répondent à la définition des sociopathes (caractéristique déjà mise en évidence dans d’autres études ou articles – de Lordon par exemple).

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    • Benzo Diap // 12.09.2021 à 12h51

      Oui… Et l’article semble attester d’une sociopathie acquise…
      Une histoire de poule et d’œuf. Est-ce que comme l’affirme l’adage : le pouvoir corrompt ? Ou est-ce parce qu’un homme est corrompu qu’il arrive au pouvoir…

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    • pipo // 12.09.2021 à 13h46

      C’est la même chose, la caractéristique principale du sociopathe, c’est de ne voir que son intérêt, l’autre ne compte pas.

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      • Altab // 15.09.2021 à 22h30

        Si c’est central on a un gros problème parce que rien que dans mon entourage des comme ça j’en connais un paquet et pas que des riches ou des dominants. Cela dit ils sont pleins de bonnes intentions bien sur, avec leurs proches, leurs amis ou connaissances direct, mais dans les faits ils ne vaut mieux par leur retirer un de leurs hochets. J’avoue qu’ils consentent encore à l’impôt, pour ceux qui en payent… mais c’est clairement contraint et forcé, s’ils pouvaient ou savaient y échapper pas sur qu’ils se gêneraient.

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    • azuki // 12.09.2021 à 21h11

      J’ai vu une autre étude qui disait que une personne ordinaire a dans sa vie quotidienne tout un tas de choses contraignantes et matérielles à effectuer, faire les courses, la bouffe, nettoyer, éventuellement faire le potager… un très riche n’exécute pas lui-même la plus grande partie ou la totalité de ces tâches matérielles contraignantes de base: il y a en permanence des personnes à son service pour effectuer la plupart de ses tâches. Et il semble que ce déficite «tâches a exécuter soi-même» ait un lien fort avec la perte de l’empathie. Ce n’est pas la cause unique, mais semble y contribuer de manière assez importante.

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      • utopiste // 13.09.2021 à 03h30

        Le travail c’est la santé, c’est bien connu.
        Curieusement, conserver sa fortune ou l’accroitre, c’est aussi un travail à plein temps.
        L’arrogance et le mépris n’ont rien à voir, bien entendu, avec le fait d’être toujours en position dominante dans les interactions sociales, avec la promotion permanente de la réussite économique et des ses « élus », ou avec les nuées serviles qui entourent et flattent les dits « élus ».
        Et, dans une société conflictuelle où concurrence est le maître mot et où l’inégalité règne, les gagnants méprisent les perdants naturellement, au moins par auto-défense.

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    • VVR // 13.09.2021 à 18h09

      Ou plus simplement de la distanciation et de l’entre soi: Les riches ne sont pas insensibles au malheurs de tous les pauvres: il me semble que le personnel de maison de Lilliane B. était très bien traité, même la plus humble des femmes de ménage. La nuance étant qu’ils travaillaient chez elle, a portée de son regard, pas dans une lointaine usine de cosmétique.

      Ceux qui souffrent en leur nom n’ont pas de nom, pas de visage, sont tout au plus un nombre. Et sans être sociopathe ignorer des gens dont on ne sais rien, ou que l’on identifie clairement comme étant « autre », est trés facile, même si ils crèvent dans le caniveau d’une rue passante.

      L’indifférence est complète si l’on rajoute par dessus quelques éléments idéologiques rejetant entièrement la responsabilité sur la victime elle même, ou sur une minorité religieuse ou ethnique. Et chose merveilleuse, ce dernier point marche aussi très bien sur les pauvres eux mêmes qui pourront alors voter comme un seul homme pour sauvegarder le pouvoir des riches.

      Et ce sont des hommes ordinaires qui font le sale boulot, ce sont eux qui ont besoin de se transformer en sociopathes, pas ceux qui donnent des ordres vagues sans chercher à en connaitre les conséquences.

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  • David // 12.09.2021 à 09h08

    La fable de Lafontaine, le financier et le savetier resume aussi la chose. Les gens qui possèdent courent le risque d’être possédés.

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    • azuki // 12.09.2021 à 21h18

      J’ai vu ça aussi dans un certains nombre de textes bien plus anciens, de différentes « civilisations » et religions. Pour résumer : Tu ne possède pas tes biens, ce sont tes biens qui te possèdent.

      Et j’aime assez l’ancienne philosophie « d’indiens d’amériques » pour qui les chevaux étaient importants parce que tu ne peux posséder que ce que tu peux emporter avec toi. On est très très loin de la mentalité des «pioniers» des US et de leurs successeurs pour qui l’intéret public est une exception à l’intérêt privé !!!

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  • Lev // 12.09.2021 à 09h09

    On appelle ça la charité chrétienne en langage courant et usuel

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  • James Whitney // 12.09.2021 à 09h16

    Le 15 Octobre dernier, après 4 km de marche, mes jambes, alors âgées de 85 ans, m’ont abandonnés dans les rues de Sartrouville (78). Elles étaient dans le rouge. Cela m’a beaucoup étonné puisque dans le passé j’étais un coureur de fond expérimenté.

    C’était un monsieur de la classe ouvrière qui était le seul à s’arrêter pour me aider. Il est resté auprès de mon pendant un bon demi-heure, et à appelé un taxi pour me permettre d’arriver à ma destination. Un très grand monsieur.

    Le biologiste Pablo Servigne, par exemple dans son « L’entraide, l’autre loi de la jungle » a cité un bon nombre d’ouvrages qui démontrent que c’est le gens qui on les moins de moyens qui sont les plus prêts à aider les gens dans le besoin. Dans le même sens que ceux de Dacher Keltner.

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    • PaboB // 12.09.2021 à 12h14

      Merci pour votre référence.
      Dans le livre outre le manque d’empathie des dominants, il est fait référence au lien dominants/violence.
      Avez-vous des références sur des études sociologiques sur les violences intra-familiales ?
      Merci d’avance.

        +3

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      • James Whitney // 13.09.2021 à 21h07

        C’est regrettable que je suis incapable de fournir de telles références. Je suppose bien qu’il y en a, parce c’est un phénomène important depuis la nuit des temps.

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    • Ellilou // 13.09.2021 à 13h56

      Pierre Kropotkine, bien avant Pablo Servigne, a parlé d’entraide, c’est même le nom d’un de ses très beaux livres 🙂

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      • James Whitney // 13.09.2021 à 21h01

        Tout à fait, et dans le même bouquin, Servigne souligne l’importance des œuvres de Kropotkine, par exemple pp. 55-70 !

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        • Ellilou // 16.09.2021 à 14h36

          En effet, ayant lu les deux livres j’avoue avoir été bien plus touchée par le plus ancien 🙂

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  • pseudo // 12.09.2021 à 09h24

    dans une société qui se donne pour but de faire le tri entre le bon grain et l’ivraie, l’utile et l’inutile, les puissants et les faibles, il est attendu que ceux qui en tirent le plus de bénéfice trahissent le mieux les relents qu’elle ne s’avoue pas. Notre société glorifie la richesse et l’accumulation personnelle au détriment du plus grand ensemble, il n’en reste pas moins que ça fonction première est d’éliminer, socialement, les moins aptes a y réussir. D’une société du mérite, c’est en fait à une société de l’élimination qu’il faut penser. Nous pensons courir après la richesse, nous courrons surtout à rester dans la course.

      +8

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  • Aribo // 12.09.2021 à 09h27

    Freud appelait cela « le narcissisme des différences mineures »

    J’aime beaucoup 😀

      +4

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  • Guadet // 12.09.2021 à 09h44

    Les riches sont dans l’efficacité, dans l’action par la confiance en soi. Ils y arrivent par le mépris des autres qui permet en retour de les valoriser eux-mêmes, et par l’étouffement d’une empathie qui leur ferait perdre du temps et les obligeraient à se poser des questions, sur l’injustice sociale par exemple. Ils soignent cela par une totale ignorance des réalités des pauvres. Partisans pourtant des droits de l’homme, ils ne voient pas ceux-ci comme d’une race inférieure. Ils pensent qu’ils ont la même tendance qu’eux à payer le moins d’impôts possible et à toucher le plus de subventions, mais comme les pauvres sont des paresseux, cette même tendance fait des pauvres des assistés, des parasites, et des riches des premiers de cordée, des piliers de la prospérité mondiale.

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  • Traroth // 12.09.2021 à 11h36

    Il y a un autre facteur, dont l’article ne parle pas : le profil des milliardaires. Ce n’est pas n’importe qui qui devient milliardaire. Il faut être totalement dénué de scrupule. Les types biens ne deviennent pas Jeff Bezos, il faut être prêt à faire trimer ses salariés jusqu’à ce qu’ils pissent du sang (dans une bouteille, bien sûr), arnaquer ses fournisseurs, presser ses clients comme des citrons, arnaquer les pouvoirs publics, etc. Du coup, je pense que ce type de profil n’est pas trop prédisposé à l’empathie, d’entrée de jeu.

      +44

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  • vert-de-taire // 12.09.2021 à 17h37

    Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses.

    Quand le groupe auquel on appartient est puissant, quand on a la puissance d’agir et de se defendre,
    on méprise ipso facto les groupes moims puissants, les sans-dents, les gueux, les illéttrés, les pauvres, incapables de se ‘debrouiller’ ..

    Simple esprit de híérarchie de la capacité à nuire.
    Le gueux ne peut rien contre le riche,
    le riche n’a pas à prêter attention aux gueux.
    Sauf dans une situation, les gueux se regroupent un peu trop.
    Dans ce cas, les riches cherchent et trouvent des gueux bien payés pour massacrer les autres.

    Quand riche menacé, riche faire toujours comme ça.

    C’est la situation de la macronie : terroriser les gueux en cajolant sa police :
    immunité juridique, lois scélérates, salaires gonflants, dispenses de Pass, armes létales …

    Le pouvoir (même en petite quantité) abaisse la compassion par (sentiment d’) augmentation de sa sécurité.
    Situation relative dans l’échelle hiérarchique proie/prédateur …

    Aussi vieux que l’ère secondaire.

      +19

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    • patoche // 12.09.2021 à 20h25

      Le bourgeois a un réflexe de classe c’est dans son adn. Là où il est installé son vote est toujours systématiquement le même depuis 50 ans: toujours à droite, plus ou moins cool suivant la conjoncture. L’exemple éponyme de Neuilly montre une stabilité impressionnante. Jamais aucun égarement même au centre gauche.

      En cas de risque de mise en danger de son patrimoine, il sort de ses gonds pour proclamer: « plutôt Hitler que le Front Populaire. »
      C’est en train de basculer un peu dans ce sens (échaudés par les GS) alors que la menace pour leur patrimoine (oui, parce il n’y a que cela qui compte) est pratiquement nulle aujourd’hui : « Plutôt Le Pen que Mélenchon » (Raphaël Enthoven « philosophe » médiatique).

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  • jijite // 12.09.2021 à 18h55

    Et pourquoi le devraient ils , les riches ne sont pas responsables de tous les maux du monde , franchement si les riches sont riches tant mieux pour eux et si les pauvres sont aussi pauvres tant pis pour eux et puis remis en France la pauvreté est sommes toute très relative par rapport à bien des pays mais en France plus tu leurs donnes plus ils en veulent et sans aucunes contrepartie comme si c’était un du , tout un chacun à la possibilité de devenir milliardaires suffit de se bouger et surtout de se sortir les doigts de faire des études et arrêter de croire que tout tombe du ciel comme par enchantement , les riches sont riches tant mieux je bosse pour eux et j’espère que ça ne changera surtout pas !!!

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    • Orhan // 13.09.2021 à 09h52

      Oui la société fonctionne en grande partie car les dominés acceptent leur sort, soit avec fatalité, soit inconscience, soit, un peu comme votre commentaire le laisse transpirer, avec cette sorte de plaisir d’être dominé, ou plutôt la peur de s’appartenir à soi-même. Il y a une bonne proportion de moutons qui ne souhaitent qu’obeir à leur berger, ça facilite la vie et donne un sentiment illusoire de sécurité. Bon, jusqu’à ce que le berger décide de vous envoyer à l’abattoir, et il est ensuite généralement trop tard.
      J’ai un collègue de travail qui est parfaitement comme ça, on sent ce plaisir à l’obéissance et la servilité. Il peut, après l’avoir lu sur le le monde, dire que Wauquiez ou le maire ou autre sont des « types brillants » , il vote bien sûr macron car il a l’air cool, etc etc.

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      • Grd-mère Michelle // 13.09.2021 à 11h24

        « Oui, la société (capitaliste) fonctionne en grande partie car les dominés (et les dominées) acceptent leur sort… »
        Oui. Mais aussi…: La société fonctionne en grande partie car les dominant-e-s acceptent leur sort.
        La longue suite de renoncements, d’abandons de soi-même et de ses aspirations, de couardises, de hontes, de culpabilités, d’astreintes que suppose l’entrée dans « l’ascenseur social » n’est pas obligatoire mais néanmoins imposée, « intégrée » dans l’enseignement et l’éducation depuis le plus jeune âge. Elle n’a d’équivalente que la suite de drames et de malheurs qui caractérise l’évolution de l’humanité et qui mène désormais, sinon à sa disparition, du moins à un retour à une barbarie sauvage dans son biotope dévasté.
        La valorisation systématique et ancestrale de la richesse matérielle, de l’accumulation de « biens » (à noter le glissement subtil et ancré de la signification de ce mot), relève d’un instinct primaire,animal, lié à la sédentarisation(qui l’a permise), que les humains « civilisé-e-s » devraient avoir dépassé depuis longtemps, devraient pouvoir contrôler pour le bien(la perpétuation) de l’espèce(l’humanité).
        Et pourtant… « L’argent ne fait pas le bonheur » (sagesse populaire)…
        Urgent de redéfinir la notion de « progrès »: vers quoi voulons-nous progresser?

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      • John V. Doe // 13.09.2021 à 14h09

        Ils acceptent surtout leur sort car sinon la police, les médias des riches (92%) et le Code Pénal, fait par les riches contre les pauvres, leur tombent sur la figure : les Gilets Jaunes ont été vaincus par la force non par la résignation ou le masochisme. Mais faites gaffe « je viens de remettre la main sur mon flingue » comme le chantait le jeune Renaud 😀

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        • Grd-mère Michelle // 13.09.2021 à 15h23

          Hum… Les G.J., comme les « jeunes pour le climat », comme les opposant-e-s à la 5G et à l’invasion de la technologie numérique, et tant d’autres, ont surtout été vaincu-e-s par l’injonction de « rester dans sa bulle » survenue avec « la crise sanitaire »…
          Inutile de mettre la main sur aucun flingue (et d’aller se faire descendre) pour imposer les volontés du peuple:
          juste besoin de réagir en masse, de se rassembler, de marcher, de camper tou-te-s ensemble dans NOTRE espace public, en proclamant notre refus des dictats des « dirigeant-e-s » politiques, religieux, économiques, dont le premier est de « gagner sa vie » (pour consommer ce qui va les enrichir et conforter leur position).
          Les puissant-e-s ne sont rien sans tout-e-s ceux et celles qui, chaque jour, leur offrent leur force, leur énergie, leur temps, leurs capacités et leurs talents.
          Faisons-nous confiance, bon sang! Nous sommes la vie, nous n’avons pas à la gagner!

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    • Ellilou // 13.09.2021 à 14h00

      Merci pour ce beau moment de franche rigolade….Heureusement que les gens comme vous, les 10% dont parle si bien F.Lordon, dans sa dernière note de blog, existent pour permettre à l’injustice, les inégalités, l’avidité , l’abyssale stupidité de la classe dominante de perdurer. Merci, camarade!

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  • piedecou // 12.09.2021 à 22h03

    Au delà d’une certaine somme (pas très élevée d’ailleurs) l’argent gagné c’est de l’argent volé (sauf très rares exceptions qui confirment la règle). Pour voler les gens faut pas avoir d’empathie. Pas vraiment besoin d’études psychologiques pour le voir.

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  • Incognitototo // 13.09.2021 à 00h31

    Beaucoup d’expériences de psychologie sociale confirment que plus on se rapproche des sommets de la hiérarchie sociale et plus les problèmes de sociopathie et de psychopathie sont présents ; avec des prévalences qui font parfois froid dans le dos. Il y a une démonstration par les faits relevés sur plusieurs années que l’on peut trouver de manière magistrale et incontestable dans « Freakonomics » (Cf : données sur les bagels).

    Cependant, de nombreux biais ne sont jamais interrogés dans ce constat de base du « méchant riche ».
    D’abord, en parler en faisant une généralisation (comme le fait cet article, sans nous donner aucun chiffre) est totalement abusif. Si on dénombre (environ, car cela dépend des expériences) 17 % de riches qui « trichent », soit 6 % de plus que dans les autres catégorisations ; pour autant, cela indique quand même que 83 % ne trichent pas et que les pauvres trichent aussi à (environ) 11 %. Alors qu’est-ce qu’il est important de retenir ? Et pourquoi jeter l’anathème uniquement sur les riches ?

    Par dessus tout, comment la corrélation entre richesse et sociopathie est-elle prouvée ? À ma connaissance, aucune étude ne l’établit formellement. Même dans « Freakonomics », il manque des données (comme l’origine sociale des populations étudiées et leur dénombrement) qui permettraient d’établir une réelle corrélation, entre le statut social et le comportement moral ou amoral ; sans oublier que la question de « l’acquis » ou de « l’inné » reste totalement éludée : un riche qui naît riche est-il plus moral ou pas qu’un nouveau riche ?

    Bref, je suis toujours aussi sceptique face à ce genre de constats qui au final ne dit absolument rien sur l’origine, les causes et les raisons des constats ; et se contente en réalité d’aller dans le « sens du vent » pour nous désigner des « méchants ».

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    • Guitou23 // 14.09.2021 à 16h40

      Ce n’est pas forcément aussi scientifique que ce que vous le souhaitez, mais interrogez votre propre vécu. Si comme moi, vous avez pu rencontrer des gens d’en haut et d’en bas, vous constatez vite que l’empathie est bien plus développée chez les pauvres.

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      • Incognitototo // 14.09.2021 à 21h31

        « Bien plus », c’est à partir de combien ? Les expériences de psychologie sociale démontrent un écart qui tourne autour de 6 % entre les pauvres et les riches ; aussi est-ce suffisamment significatif pour en faire une généralisation, quand la grande majorité (pour 83 % des riches) continue à se comporter « normalement » (si tant est que ce terme ait un sens).

        Fils d’ouvrier dans les années 60, j’ai connu une vraie mixité sociale (tout le monde fréquentait tout le monde, et tout le monde s’entraidait) dans l’immeuble où j’habitais ; j’ai donc eu également la chance de jouer avec des gosses de vrais riches ; et très franchement, je n’ai jamais pu percevoir que les riches (y compris les aristos) étaient très différents de nous.

        Plus tard, quand j’étais expert-comptable, j’ai aussi travaillé avec de vrais riches… et là encore, j’ai connu des patrons de droite avec des politiques sociales exemplaires, tandis que des patrons (soi-disant) de gauche ont souvent été des déceptions, car ils étaient de gauche dans le discours et totalement réactionnaires dans leurs actes.

        Bref, je ne pense pas que l’appartenance sociale (ni même politique) surdétermine les qualités humaines et humanistes des personnes.

        Par contre, il y a un virage certain qui a été pris dans les années 70 avec la généralisation de l’idéologie néolibérale (avec, entre autres, le « chacun pour soi » qui va avec). La dégradation des structures psychiques (constatée par une étude du Collège de France sur 50 ans) correspond totalement à ce virage idéologique ; cependant elle frappe toutes les populations sans aucune distinction d’appartenance de classe ! Aussi, je formule l’hypothèse que la dégradation « plus importante » constatée dans les populations aisées n’est pas vraiment une surprise, puisque ce sont celles qui sont soumises aux plus fortes injonctions idéologiques de « réussite » (ce qui est une des multiples façons de générer des structures psys dissociées).

        Re-bref, ne nous trompons pas de cause et de corrélation, c’est mieux pour trouver de vraies solutions. Nous sommes sur un site « d’autodéfense intellectuelle » et pas plus qu’on ne cautionne les discours officiels, nous n’avons à prendre pour argent comptant les discours et préjugés qui consistent à diviser le monde de manière manichéenne, irréelle et sans nuance.

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  • Guise // 13.09.2021 à 01h04

    Le bourgeois apprend depuis l’enfance à ignorer la bonne. À ne même pas lui dire bonjour quand elle rentre dans une pièce. À ignorer les mendiants qui croupissent à deux pas de chez lui.

    Ils n’ont pas d’empathie ? C’est une nécessité vitale pour eux. Si ils avaient de l’empathie, la honte serait trop forte, le dégoût de ce qu’ils sont, du rôle qu’ils jouent dans l’exploitation sociale serait insupportable. Il faut tuer dans l’œuf toute empathie pour les autres, chez les enfants, autrement ils seraient capables d’aller dilapider la fortune familiale amassée sur des générations pour jouer l’abbé Pierre.
    La solution : leur apprendre à déshumaniser les pauvres. Pas très différent de ce que faisait les « nobles » autrefois, vis-à-vis de ceux qui n’avaient pas de sang bleu. Ils se croient d’une espèce différente, c’est une condition pour rester riche. Et au final, ce dressage apprend la déshumanisation tout court. On le voit quand la famille d’un président américain fait lobotomiser une de ses filles (Rosemary Kennedy), et la laisse croupir ensuite (selon la fiche wikipédia, le père Kennedy avait interdit à la famille d’aller lui rendre visite dans l’établissement où elle était gardée après sa lobotomie) : le sort des ouvrières a alors peu de chance de les émouvoir…

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  • Auguste Vannier // 13.09.2021 à 08h35

    Cet article « enfonce une porte ouverte » comme savent l’observer « ceux qui ne sont rien » ou ont du mal à « traverser la route » .
    Toutefois, le fait qu’il faille qu’un Psychologue soit mobilisé par le NYT pour expliquer ça, montre à quel niveau se situe « l’intelligence émotionnelle » de ses lecteurs. Et c’était en 2013, on voit à quel niveau c’est en 2021, quand Jo Biden explique au monde que ce n’est pas une bonne méthode de vouloir imposer la « civilisation US » par la force militaro-financière…

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  • guzy // 13.09.2021 à 10h51

    On aurait surtout fait un gros progrès lorsque les journalistes NYT prendra conscience qu’ils sont les premiers concernés par cette absence d’empathie considérant leurs attitudes vis-à-vis des électeurs de Donald Trump. Amusant de voir que ce cas de figure n’est pas mentionné, l’article donnant pour seul exemple l’incapacité des élus républicains à comprendre le besoin d’une sécurité sociale publique pour les pauvres.

    Toujours l’histoire de la poutre et de l’oeil….

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  • kelek le tricuspide // 13.09.2021 à 12h25

    Les quelques amis autour de moi « un peu » nantis(10 000 euros/mois) ont tendance à mettre en avant les sommes qu’ils paient aux impôts et à s’en plaindre mais aussi à considérer qu’ils pourvoient plus que les autres à la communauté.
    Déculpabilisation masquée?
    en tout cas ils considèrent que leur réussite ne tient qu’à eux et serait donc disponible à quiconque qui le souhaite…

    parfois , j’ai l’impression qu’ils mettent des œillères et se campent dans le « pourvu que cela dure(de gagner) » et le « tant que je gagne ,je joue »

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  • JnnT // 15.09.2021 à 16h17

    Les ultra-riches ne sont pas indifférents à la souffrance des autres. Elle est bien au contraire l’indicateur le plus sûr de leur propre réussite. « Vous souffrez ? Moi non, c’est la preuve que j’ai réussi et que la société est juste. Bien fait pour vous.»

    Les avantages effectifs de la très grande fortune sont limités : que vous puissiez vous payer des tonnes de caviar, cinquante Ferraris, etc., cela ne va pas changer grand chose à votre propre consommation. Donc le besoin d’un autre élément devient nécessaire à la plénitude exclusive de votre bonheur. Je suis sûr que les ultra-riches détestent, par exemple, la SNCF qui permet à l’usager ordinaire de circuler en TGV de ville à ville à des vitesses qui ne devraient être dues qu’à eux.

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  • Pong // 16.09.2021 à 09h07

    C’est la question que je me posais et à laquelle l’article ne répond pas. Quelle est la cause et quel est l’effet ?
    C’est Aristote dans Politika qui, je crois, conseillait pour choisir ses chefs d’éliminer tous les volontaires. Par ailleurs, cette étude vient s’ajouter à bcp d’autres qui vont dans le même sens mais toujours avec la même incertitude. L’altruisme est efficace pour l’espèce mais j’ai tendance à penser que l’égoïsme lorsqu’il est minoritaire favorise la réussite sociale. C’est trivial mais en gros, j’ai tendance à penser qu’une des principales raisons pour lesquelles on a du pouvoir et/ou de l’argent, c’est qu’on le veut farouchement au mépris du reste. Cf. cette chronique de Thomas VDB sur inter.

    https://youtu.be/nxAQL5IA5lQ

    C’est de l’humour mais ça dit qqch.
    Je suis preneur de sources sur le sujet.

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  • onin // 17.09.2021 à 14h37

    Bonjour, L’article mélange puissance et richesse et je trouve que ce n’est pas objectif.
    Parler du mépris de « certains » riches pour les pauvres est une réalité, mais il faut préciser que souvent ce sont de nouveaux riches, des arrivistes. Ca serait bien aussi de parler de la Haine que certains pauvres ont vis à vis des riches.
    La vie sociale est souvent un équilibre a trouver. Parler du respect sans mettre en avant la réciprocité c’est tronquer les choses.

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  • alex1737 // 18.09.2021 à 13h58

    Le capitalisme, au-delà du mode production matériel et de la réalité, est avant tout un rapport social, une manière d’appréhender tout ce qui nous entoure et nous-mêmes.

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