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13.avril.201613.4.2016 // Les Crises

Complotisme et anti-complotisme, par François-Bernard Huyghe

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Je vous propose un texte et une vidéo de François-Bernard Huyghe, spécialiste français de l’information et de la stratégie.

Je vous recommande son dernier ouvrage, « La désinformation – Les armes du faux”.

Cet article aide à mieux comprendre la complexité des situations. Il faut donc combattre les visions manichéennes, et lutter contre cette tendance qu’ont certains à adopter spontanément des visions « complotistes » à chaque évènement grave. Ce blog existe donc pour aider à mieux comprendre certains évènements importants, et à lutter à la fois contre la propagande mais aussi contre le complotisme.

Source : François-Bernard Huyghe, 24-03-2016

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Le complotisme, qu’il est si à la mode de dénoncer – nous l’avons nous-même fait ces dernières années- implique un premier paradoxe. Le complotiste est celui qui prend les désirs de son adversaire pour la réalité. Tout va mal. Pourquoi ? Parce que des hommes puissants dirigent tout dans l’ombre et trompent les naïfs. Comment le savez-vous ? Parce que je suis plus malin, que j’ai décrypté des indices (leur conspiration n’est donc pas parfaitement efficace) : je distingue les réalités, stratégies, manœuvres, manipulations, etc. ; la plupart ne le savent pas, mais j’ai compris et, faute de pouvoir améliorer ledit monde, je sais au moins pourquoi il va mal. Cqfd.

Le complotiste est donc à la fois malheureux (les méchants gagnent et personne ou presque ne s’en aperçoit) et satisfait – car lui, il sait-. Du coup, il mélange une grande intelligence (il faut beaucoup d’esprit critique pour distinguer les contradictions de la « version officielle » et découvrir des intérêts dissimulés qui expliqueraient tout) et une grande naïveté. La naïveté ne consiste pas à croire que les autorités ou les médias puissent nous tromper (ou se tromper), ni à imaginer que des actions officielles ou des nobles déclarations dissimulent des desseins inavouables. Cela arrive. L’erreur ne consiste même pas à croire qu’il y a des complots, car il y en a vraiment, si l’on entend par là que des groupes ou des États essaient de parvenir à leur but en coordonnant des influences et sans le proclamer sur la place publique . Le conspirationniste est naïf en supposant :
a ) que tant de faits apparemment contradictoires résultent d’une seule volonté (sans rendre justice à la pluralité des acteurs, au hasard, aux ratages, aux conflits et contradictions),
b ) que cette volonté est consciente et que des gens qui ont des intérêts, une formation et des moyens d’action communs ont besoin de se réunir pour penser leurs plans et faire à peu près la même chose
c ) qu’il est si facile de monter des mises en scène gigantesques ou des milliers de complices sans se prendre les pieds dans le tapis ou sans se faire prendre.

Les « vrais » complots au sens défini plus haut ne sont hélas ni si puissants, ni si explicites, ni si habilement dissimulés. Hélas, car s’il y avait un coupable unique, nous pourrions espérer nous en débarrasser.

En dépit de son succès qui se mesure en nombre de « croyants » (il y a des millions de fans de ces théories, surtout en ligne), le complotisme se condamne à l’impuissance. Il est incapable de comprendre le poids des déterminismes, des idéologies, des imaginaires, des effets de comportement de groupe, et de la culture au sens le plus large (tout ce qui guide nos choix « dns la tête ») dans l’action humaine. Du coup, tout en prétendant critiquer le « système », il pense en réalité « des gens » (et de méchantes gens) et pas du tout ce qu’est vraiment un système.

Donc tout à fait d’accord pour moquer les obsédés des extra-terrestres, des Illuminatis, des sociétés secrètes, des services d’espionnage omnipotents et autres variantes des maîtres du monde. Le monde ne dissimule pas un arrière-monde si organisé et si grotesque.

Mais le complotisme produit un autre effet pervers plus subtil. Il contamine son adversaire. En tant que catégorie explique-tout et baîllone-tout, l’accusation de complotisme, présenté comme le nouveau péril mais qu’il est si facile (et gratifiant) de dénoncer, se prête aussi à des usages douteux .

– Exagération du péril complotiste. Ainsi lorsque le magazine Society proclame couverture que le complotisme est « la nouvelle idéologie dominante » (ce qu’elle n’est certainement pas sauf à imaginer que Society, mais aussi l’ensemble de la presse écrite, des médias audiovisuels, des autorités, etc soient les foyers de résistance à une idéologie qui contrôlerait les esprits, où ça d’ailleurs ? sur le Facebook ou dans les cours de récréation?).
Ou encore lorsque le gouvernement se réfère de plus en plus souvent au complotisme comme ennemi de la jeunesse. Il lance des campagnes type #ontemanipule pour initier les jeunes cerveaux à des méthodes de critique du discours manipulateur (curieusement, cette campagne qui conclut que « Daesh te manipule » ne donne aucun exemple qui ait le moindre rapport avec le jihadisme, l’islam, la religion, le terrorisme, etc.). L’idée qu’une bureaucratie d’État, quelle que soit sa couleur politique, nous apprenne à distinguer la vérité et à avoir l’esprit critique n’est pas totalement rassurante.

Plus exactement, si le complotisme présente un tel danger politique (et pas seulement pour l’équilibre mental de ceux qui s’y adonnent), en quoi consiste ce péril ? En ce qu’il nourrit les « discours de peur » et les « discours de haine », nous répondra-t-on ! Et si c’était l’inverse ? En ce qu’il est un facteur de dépolitsation objective ? En effet quand vous croyez que nous sommes dirigés par les Illuminati, vous n’avez guère envie de militer. Le complotisme serait-il si terrible par ce qu’il favoriserait l’extrémisme et la radicalisation, deux autres catégories valises ? Ou est-ce l’autre qui explique l’un ? La référence à des catégories aussi vagues – qui ne précisent ni de quelle idéologie, ni de quelle catégorie sociale ou politique ils faudrait se méfier- favorise les projections et les fantasmes. On finit ainsi par produire une version complotiste du complotisme qui le réduit à une opération souterraine menée par des groupes malintentionnés et professionnalisés).

L’emploi du terme « thèse complotiste » comme injure politique qui décrédibilise un discours par son intention et non pour son fond, suppose des amalgames. Or il y a quand même une différence entre les maniaques de l’invasion reptilienne et les dénonciareurs de la haute finance, ou entre Ron Hubbard et Noam Chomsky.

Dire que nous sommes menacés par l’idéologie complotiste ou que toutes les idéologies « dangereuses » reposent sur la théorie du complot, est une opération profondément idéologique. C’est suggérer que les opinions s’éloignant trop de notre modèle politique et économique, par ce que trop critiques, trop utopistes, trop catastrophistes, ne prtraduisent pas un autre système de valeurs, d’autres espérances ou d’autres intérêts, mais sont les symptômes d’une quasi folie. La croyance au complot serait un problème d’équilibre individuel et de mauvaises intentions. Ou alors ceux qui adhèrent à des « idéologies anti systèmes », moins malins que nous, auraient été trompés par des artifices rhétoriques : une réfutation rationnelle de ces mensonges les amènerait, comme le fait tout être humain normal, à approuver nos démocraties libérales tolérantes de marché et de progrès. Dingo ou gogo, le complotiste avec ses pauvres fantasmes nous rassure : tous les gens raisonnables savent bien que…

L’obsession complotiste et l’obsession du complotisme obligent à plus de disciplines encore dans un monde numérique où se concurrencent les représentations les plus contradictoires. Quand toutes les verrsions de la réalité sont à portée d’écranMais il existe un critère simple. Celui qui allègue d’un fait imaginaire qu’il ne peut prouver (alors qu’il est si brillant pour critiquer les représentations communes) et qui affirme, par exemple, que les maîtres du monde, ou les envahisseurs, ou les gros capitalistes, se sont réunis et ont décidé que…, celui là est complotiste. Celui qui renvoie à une cause abstraite comme l’impérialisme, le capitalisme ou l’islamisme – et pas à des gens supposés tout puissants-, celui-là dit peut-être une bêtise, mais il faut le réfuter et non pas le congédier.

Source : François-Bernard Huyghe, 24-03-2016


La désinformation : un enjeu stratégique

02/2016 : François-Bernard Huyghe est directeur de recherche à l’IRIS. Il répond à nos questions à l’occasion de la parution de son ouvrage “La désinformation – Les armes du faux” (Armand Colin).
– La désinformation est-elle un phénomène nouveau ou bien s’est-elle démocratisée à travers internet et les réseaux sociaux ?
– Vous dites que la désinformation constitue un enjeu politique majeur. Pouvez-vous nous en dire plus ?
– L’établissement d’une vérité des faits acceptée par tous est-elle possible ?

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

DocteurGrodois // 13.04.2016 à 05h08

C’est une question de confiance.

Nos grands media ont pris la sale habitude d’aller dans le mensonge, l’omission, ou le story-telling pour tout ce qui dépasse les chiens écrasés. Mais aussi de taper très fort sur toutes les têtes qui dépassent.
Nos gouvernants ont pris la sale habitude de prendre leurs décisions dans le secret, de cacher une loi sous une autre, de ne jamais consulter les citoyens sur tout ce qui dépasse la TVA sur les foies de lapin, et de s’assoir sur tout vote qui leur déplait.

Si les media et les politiciens faisaient leur boulot, il n’y aurait pas autant de rumeurs débiles ni d’abstention.
Il se peut même qu’il n’y aurait jamais eu de « Les Crises », car Olivier n’aurait jamais du avoir à nous dire ce qui se passait vraiment en Ukraine. C’était le boulot d’un journaliste. (Au passage, merci pour ce blog)

69 réactions et commentaires

  • Jusdorange // 13.04.2016 à 03h16

    Le terme « complotisme » est un terme à rejeter de notre vocabulaire pour trois raisons.

    Un terme mal construit.
    Le suffixe -isme désigne une doctrine. Le radical complot désigne une opération menée de manière secrète. De ce point de vue, le terme « complotiste » devrait désigner celui qui promeut le complot comme tactique et non celui qui le dénonce. On ne dit pas de celui qui dénonce un attentat qu’il est terroriste à ce que je sache ! On ne dit pas de celui qui dénonce le libre-échange qu’il est libre-échangiste non plus.
    Donc déjà ça part mal.

    Un terme flou.
    Il peut désigner tant des thèses déraisonnables (reptilien) que raisonnables (Contras au Nicaragua); tant des thèses marginales (11 septembre) que mainstream ( Poutine finance la rébellion dans le Dombass).

    Un terme superflu.
    Face à une thèse que je crois fausse, il me suffit de démontrer son incohérence interne, ou bien de montrer que l’expérience la contredit. Désigner mon contradicteur de « complotiste » ne me sert à rien.

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    • Kaemo // 13.04.2016 à 13h44

      Je rebondis seulement sur le dernier point :

      Un complotiste n’est pas sensible à la raison. Tout argument avancé pour invalider la thèse du complotiste sera retourné par ce dernier pour justement renforcer sa thèse du complot. Le complotiste part du postulat que tout le monde ment. Un argument en défaveur de sa thèse sera perçu comme : « haha, ils ont même pensé à falsifier cela! »

      Je ne pense pas que ce terme soit superflus mais son usage est très certainement abusif.

        +3

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      • Kaemo // 13.04.2016 à 13h57

        Le rasoir d’Ockham veut que le complotiste est souvent tord. Traiter quelqu’un de complotiste, c’est l’insulter ou du moins le décrédibiliser. Dire de quelqu’un qu’il fait du complotisme, c’est lui dire qu’il appartient à frange de la population qui conteste les faits « par principe » et non « par raison ». Cela évite accessoirement aussi d’écouter l’argumentaire de ce dernier.

        En fait, c’est aussi un terme commode pour traiter un adversaire quand on ne veut pas débattre.

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      • Lysbeth Lévy // 13.04.2016 à 14h02

        Etes vous « spécialiste du complotisme » »
        https://explicithistoire.wordpress.com/citations-histoire-s/
        « « La direction du Bureau du Président a été utilisée pour fomenter un complot pour anéantir la liberté des Américains, et avant que je ne quitte le Bureau, je dois informer les citoyens de ces conditions. »Président John Fitzgerald Kennedy (1917-1963), dans un discours fait à l’Université Columbia le 12 novembre 1963 »

        « « Nous sommes à la veille d’une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin est la bonne crise majeure, et les nations vont accepter le Nouvel Ordre Mondial. »David Rockefeller »

        « « Si c’était une dictature, ce serait beaucoup plus facile, tant et aussi longtemps que j’en serais le dictateur. »George W. Bush, 43e président américain, 12 décembre 2000″

         » Un gouvernement mondial peut intervenir militairement dans les affaires internes de toute nation lorsqu’il désapprouve ses activités. »Kofi Annan, Secretaire Général de l’ONU. »

        « « Le monde se divise en trois catégories de gens: un très petit nombre qui fait se produire les évènements, un groupe un peu plus important qui veille à leur exécution et les regarde s’accomplir, et enfin une vaste majorité qui ne sait jamais ce qui s’est produit en réalité. »Nicholas Murray Butler (1862-1947), Président de la Pilgrim Society, membre de la Carnegie et du Council on Foreign Relations »

         » Seuls les plus petits secrets ont besoin d’être protégés. Les plus gros sont gardés par l’incrédulité publique. »Marshall McLuhan (1911-1980), auteur et chercheur canadien » ….la suite sous le lien…

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    • Amelie // 13.04.2016 à 15h10

      A bannir oui, mais il faut aussi le ridiculiser. On est de plus en plus un grand complot mondial ou chaque citoyen, malgré une exposition massive a une vision du monde subventionnée par les détenteurs des quatre pouvoirs, se permettrait de remettre en question l’honnêteté de l’information reçue.
      Nous vivons une déstabilisation et peut-être un renversement de l’ordre établi de ces pouvoirs à cause d’un changement majeur : la facilité de faire circuler l’information. C’est-à-dire qu’au quatrième pouvoir des médias se substitue progressivement un nouveau pouvoir anarchique essentiellement par le biais de l’internet.
      La théorie de la théorie du complot s’est recyclée naturellement pour devenir la stratégie principale de défense de l’ordre établi. Dans un débat, une attaque à la théorie du complot est généralement le signal indiquant que votre interlocuteur ne souhaite plus discuter sur le fonds, il convient donc de faire l’association systématique entre l’invocation de la théorie du complot et un appel au secours à l’irrationnel pour combler le manque d’arguments. Une sorte de point BHL. (« Encore un pas de plus et on est dans la théorie du complot »)

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      • Jusdorange // 13.04.2016 à 17h06

        À Amélie,

        Internet libère la parole en ce sens que l’anonymat nous permet d’écrire sans trop craindre de conséquences, et que chacun acquiert un auditoire immense sans que cela demande trop de moyens (une connexion et un appareil).

        Il faut cependant souligner le fait qu’Internet n’est pas à l’abri des lois limitant la liberté d’expression comme l’article 32 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse.

        Il faut aussi souligner le fait que les commentaires sur internet ne sont pas à l’abri d’une politique de modération parfois suspecte. Quiconque va sur des sites d’infos de grande diffusion peut constater la présence de commentaires idiots, parfois insultant, tandis que sont censurés des raisonnements parfaitement légitimes.

        Et enfin, Internet n’empêche pas les puissances établies de se payer un site, un blog, ou encore un grand nombre de commentateurs en service commandé ( ex : les boîtes qui proposent d’augmenter votre e-réputation).

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        • Amélie // 14.04.2016 à 10h55

          Il est normal que chaque acteur puisse avoir sa politique de modération, mais cela n’empêche pas de s’exprimer ailleurs. On commente sur ce blog des articles publiés dans des médias avec des points de vue qui seraient parfois modérés. Les puissance établies peuvent payer tout ce qu’elles veulent, cela n’empêche pas les gens libre de s’exprimer gratuitement et de se faire entendre. Même si une décision administrative fermait se blog, la communauté pourrait se retrouver facilement ailleurs. Nous ne sommes qu’au début de la phase de transition, les gens doutent de la crédibilité des médias mais n’en sont pas au point de considérer que c’est essentiellement un réseau désorganisé de propagande. Le coût de la désinformation est de plus en plus important car les gens s’en détournent de plus en plus. Des modèles économiques alternatifs encore largement a inventé permettront de faire fleurir des alternatives.

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  • Spectre // 13.04.2016 à 03h17

    J’interprète l’authentique conspirationnisme (≠ l’injure disqualifiante utilisée par terrorisme intellectuel par les tenants de l’idéologie dominante) comme la traduction/survivance, à notre époque, de schèmes de pensée magico-religieux. Grossièrement : (a) le monde est complexe, opaque et partiellement incompréhensible ; (b) cet état de fait est angoissant pour l’animal chétif et craintif qu’est l’homme ; (c) la nature ayant horreur du vide, il faut bien combler ce vide par quelque chose, et quoi de plus simple/rassurant qu’une explication monocausale ?

    Rappelons d’ailleurs que l’immense majorité des humains ayant jamais vécu ont cru dur comme fer en l’existence et l’action d’êtres “supérieurs” dont personne n’a jamais pu établir la réalité. Ainsi, combien d’évènements naturels extrêmes furent jadis interprétés comme des “complots divins” ? De façon générale, la créature humaine est d’une affolante crédulité, et de par son fonctionnement même elle est conduite à surinvestir de sens des choses qui n’en ont au fond aucun.

    Ajoutons à cela le discrédit général des autorités et des médias alignés du fait de leurs mensonges criants et répétés, et voilà…

      +21

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  • Grégory // 13.04.2016 à 03h26

    Le complotiste décrit ci dessus existe, je l’ai rencontré, mais je pense que l’on peut dire qu’il ne représente qu’une fraction des gens qui sont généralement qualifiés de « complotistes » aujourd’hui. La plupart n’aurait jamais été affublé du terme il ya seulement vingt ans: il s’agit essentiellement de gens qui s’arrêtent sur les faits qui sont survolés ou omis par le système d’information mainstream alors qu’ils posent des questions aussi évidentes qu’essentielles.

    Pourquoi les opérations groupées sur l’or sont elles toujours à la vente, et toujours à l’ouverture? Qui a profité des délits d’initiés démontrés par Marc Cheney le 11 septembre ?
    Pourquoi nos médias n’ont-ils pas mentionné les saisies de sarin dans des locaux d’Al Nosrah en 2012, en pleine crise des attaques chimiques imputées au gouvernement syrien ?
    Pourquoi la destruction très documentée de bâtiments civils (et de civils tout court) au Donbass par les forces ukrainiennes n’est elle jamais présentée comme telle ?

    Une poignée de questions prises au hasard dans une marmite qui en est pleine et n’en finit plus de bouillir. Une chose est sur, tant qu’on en est à disserter sur les sexe des conspirationnistes (une créature ces jours ci quasi aussi mythique que les anges), on n’est surtout pas en train de traiter ces questions. Ce qui en amène une autre : n’est ce pas là le but d’au moins certains des tenants les plus acharnés de cette hypothèse d’un menace conspirationniste ?

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  • noDJ // 13.04.2016 à 03h40

    « Le complotiste est celui qui prend les désirs de son adversaire pour la réalité ».

    Définition intéressante qui présuppose à la fois une finesse pour deviner les intentions de l’adversaire et une naïveté pour ne pas voir les difficultés pour les réaliser.
    Tombe alors sous cette définition non seulement ceux qui croient à une conspiration mondiale, les conspirationnistes, mais aussi ceux qui partent en croisade contre, les anti-conspirationnistes, fantasmant eux aussi une conspiration mondiale, celle des premiers conspirationnistes. On peut se demander si les seconds, les conspirationnistes du conspirationnisme, sont sincères, ou s’ils veulent jeter l’opprobre sur tout complot pour en cacher certains. Il y a sans doute les deux.

    La seule manière, efficace et rationnelle, de lutter contre le conspirationniste est de ne pas faire de la conspiration, ou du complot, un anathème, mais distinguer entre différents types de complots : les vrais, les faux mais aussi les indécidables en l’état actuel, pour ensuite effectuer une classification provisoire la plus exacte possible. Car il faut se souvenir que de nombreux complots taxer de fantaisistes ont été vérifiés par la suite, par exemple sur les écoutes de la NSA.

      +11

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    • Pierre // 13.04.2016 à 06h38

      La convergence d’intérêts (entre personnes / groupes / états n’ayant pas forcément le même agenda) rentre-t-elle dans le cadre du complot ?

        +7

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      • Charles // 13.04.2016 à 09h08

        Définition de « complot » : « Dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l’intention de nuire ; Projet quelconque concerté secrètement entre deux ou plusieurs personnes »

        Il faut donc un projet, l’élaboration d’un action, pas une simple communauté d’intérêts pour qu’il y ait complot.

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        • Pierre // 13.04.2016 à 11h17

          Pas si simple, malgré la définition du dictionnaire… En effet, il peut y avoir différents degrés d’implication, certains n’étant pas forcément de l’agenda d’autres. Des collusions de fait peuvent se faire par convergence d’intérêts, même si cela n’est pas forcément apparent. Ou au contraire cela est apparent comme une collusion alors que cela ne l’est pas. En bref, notion à manipuler avec prudence

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          • Pierre // 13.04.2016 à 18h30

            En illustration de mon propos, voir ma réponse au problème des « crop-circles » évoqué plus bas dans les coms. Nous avons un exemple où des gens ont réalisé des hoax partout dans le monde avec un but similaire sans jamais se rencontrer.

              +1

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  • DocteurGrodois // 13.04.2016 à 05h08

    C’est une question de confiance.

    Nos grands media ont pris la sale habitude d’aller dans le mensonge, l’omission, ou le story-telling pour tout ce qui dépasse les chiens écrasés. Mais aussi de taper très fort sur toutes les têtes qui dépassent.
    Nos gouvernants ont pris la sale habitude de prendre leurs décisions dans le secret, de cacher une loi sous une autre, de ne jamais consulter les citoyens sur tout ce qui dépasse la TVA sur les foies de lapin, et de s’assoir sur tout vote qui leur déplait.

    Si les media et les politiciens faisaient leur boulot, il n’y aurait pas autant de rumeurs débiles ni d’abstention.
    Il se peut même qu’il n’y aurait jamais eu de « Les Crises », car Olivier n’aurait jamais du avoir à nous dire ce qui se passait vraiment en Ukraine. C’était le boulot d’un journaliste. (Au passage, merci pour ce blog)

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    • Dredd // 13.04.2016 à 09h01

      Vous avez totalement raison, la base est la confiance, car de toute façon, 99% de nos « connaissances » ne sont pas basées sur notre propre expérimentation: exemple un peu bébête, je ne suis jamais allé au Japon, mais une personne de confiance, en l’occurrence un professeur de géographie m’a certifié son existence, je crois donc en l’existence du Japon sans l’avoir expérimenté.
      La foi. Inhérence à la brièveté de la vie d’un humain ou obscurantisme mono-causal facile ?

      Vous avez 4 heures.

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    • Charles // 13.04.2016 à 09h23

      Et si nous autres citoyens faisions notre boulot, c’est-à-dire nous impliquer dans la vie citoyenne et politique de notre pays, nos médias et nos gouvernants ne pourraient pas aussi facilement mentir et dissimuler.

      Et ce ne sont pas de « sales habitudes » : il y a gros à gagner pour tout un tas d’intérêts en jouant leur partie et non celle du peuple.

      Votre commentaire me semble totalement désespéré : parce qu’en excluant la responsabilité du citoyen de base dans l’état actuel des choses, on se prive du seul moyen de les améliorer, sauf à croire dans les miracles.

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      • Loxosceles // 13.04.2016 à 15h02

        « Et si nous autres citoyens faisions notre boulot, c’est-à-dire nous impliquer dans la vie citoyenne et politique (…) »

        Justement, ce n’est pas notre « boulot ». Nous n’avons nulle part signé un contrat nous obligeant à prendre part à toutes les délibérations politiques, et par ailleurs, la vie nous en tient éloignés. Mieux, nous sommes qualifiés de « citoyens » sans même notre accord, et nous sommes supposés tenir cela comme de la plus haute vertu, quand en réalité c’est une manière de s’enfermer dans une catégorie.

        Notre « boulot » n’est que de vivre. Voilà le hiatus. On nous demande de consacrer du temps à une occupation qui contrecarre la nécessité de notre survie, alors même que les décisions qui sont prises sans notre avis conditionnent celle-ci. Et la propagande de masse accentue ce problème, et ceci est la véritable origine du dit « complotisme » : l’agacement des masses à être constamment harassées par les conditions de vie organisées par le système les pousse à en produire des explications, fussent-elles simplistes et exagérées. Pour autant, il est intolérable que les populations qui se laissent aller à cela se laissent traiter de « complotistes », ou encore qu’on leur dise qu’elles font mal leur « boulot ». Nous sommes en concurrence avec des professionnels à plein temps. Voilà bien l’une des choses qu’il faudrait revoir, avant de qualifier les gens de « citoyens » alors qu’ils sont souvent réduits à l’état de prolétaires.

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    • Fabrice // 13.04.2016 à 11h38

      J’approuve la confiance a été brisée, je me souviens que j’ai été élevé dans le fait que les politiciens et les journalistes dans l’ensemble (à part quelques moutons noirs) travaillaient pour le bien en commun.

      Certains privilèges ou défauts étaient tolérés tant que ce point était respecté, personnellement quand il y a eu Maastricht on m’a vendu l’Europe des citoyens, plus de croissance, moins de chômage, paix, le texte est compliqué (je me suis tapé la lecture de l’ensemble du texte mais cela me dépassait), mais j’avais confiance, j’ai dit ok j’ai confiance je dis banco !

      La constitution suivante je tiquais plus, mais bon pourquoi pas je dis bon c’est la dernière fois ok je valide un peu plus dubitatif, la c’est le non qui passe à mince un truc m’a échappé, là je vois peu de temps après les politiciens passer outre ! hein quoi non mais ça va pas là ! c’est anti-démocratique, seul les électeurs peuvent défaire ce que les électeurs ont fait !

      Depuis j’ai perdu totalement confiance dans les media et les politiques, je m’informe et franchement je touche souvent le fond et même si parfois, je regrette l’innocence perdu en prenant cette pilule amère je ne reviendrais plus en arrière car pour la première fois, je sais que je ne serais plus un pantin qui avale tout et n’importe quoi, que désormais je m’implique.

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  • bluerider // 13.04.2016 à 05h13

    lorsque je demande au FBI américain, de retrouver la femme et les 4 fils de Barry Jennings, témoin clé de l’effondrement de la tour WTC7, mort en août 2008 quelques jours avant la conférence de presse du NIST qui a présenté les conclusions du NIST quant aux raisons de la chute de la tour WTC7, suis je complotiste ? Dylan Avery, réalisateur très contesté de LOOSE CHANGE I, puis II, puis II « bonifié », puis III dit « final cut », a payé le meilleur cabinet de détectives privés de New York pour les retrouver. Au bout d’une semaine, le détective chargé de l’affaire est revenu, a rendu l’argent à Dylan, et lui a dit « trouvez quelqu’un d’autre ». Et il n’a trouvé personne d’autre. Est-ce complotiste de demander au FBI de les retrouver, et de se poser la question de la disparition de cette famille entière ? Qu’est-il arrivé à Barry ? Et avec Barry, qu’est-il arrivé à tant de disparus témoins d’explosions dans les 3 WTC le 11/9 (je ne parle pas des décès pour cause de cancer intervenus depuis) ?

      +51

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    • icilombre // 13.04.2016 à 08h00

      Mais le monde entier est témoin clé de l’effondrement de la tour WTC7 ,
      Le monde entier peut voir sur le net , la vidéo de la chute de la tour en 7 secondes
      Aucune explication possible en dehors d’une démolition contrôlée .

      Et la désinformation perdure malgré la présence des preuves.
      C’est consternant.

        +49

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      • TienTien // 13.04.2016 à 16h11

        L’énorme majorité de ceux qui moquent ou ridiculisent les « complotistes » IGNORENT totalement l’existence et l’effondrement de cette tour n°7. L’ignorance est bien souvent la mère de la béatitude des simples…

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  • Spiridon // 13.04.2016 à 05h34

    Le problème de la critique du ‘complotisme’ (qui existe où, exactement, comme l’ironise l’auteur lui-même ?) c’est qu’il jette le bébé réel des manipulations politiques et des complots avérés avec l’eau du bain des paranoïas illuminati. Or celles-ci sont epiphenomeniques, plutôt drôles, sûrement innocentes. Elles sont même utilisées vicieusement par les dirigeants du ‘système’ : si Ms. Clinton promet d’ouvrir les archives ovnis sitôt son arrivée à la Maison Blanche, c’est bel et bien pour rafler les voix ‘complotistes’ et non pas pour en réduire l’impact.
    Pendant ce temps, de vrais gros complots, à auteurs variables certes, prospèrent : les armes de destruction massive en Irak jusqu’à la minable et ridicule mais avérée affaire Valérie Plame ; affaire qui a marché, fonctionné et trompé des centaines de millions de gens. Affaire Sarkozy/Kadhafi (dégommer l’ennemi du franc CFA derrière le rideau de fumée BHL) révélée dans les mails Clinton, manipulation sur l’origine de l’attaque chimique de Damas, démontée par l’ancien chef de la lutte contre les armes chimiques de l’ONU, « Yats is the guy » présenté maintenant par le New York Times comme ‘postérieur’ au coup d’état en Ukraine etc.. etc…

      +22

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  • bluerider // 13.04.2016 à 06h07

    Selon le Tampa Bay, les 28 pages classées secret défense du Rapport officiel sur le rôle de l’Arabie Saoudite (personne de condamné à ce jour) lors des attentats de septembre 2001 bientôt publiées? C’est le sénateur démocrate Bob Graham qui dit en avoir reçu l’assurance du cabinet d’Obama, suite notamment à un épisode de « Sixty Minutes » sur ce sujet ( on aimerait la même chose en France, par exemple un « Cash Investigation » sur Karachi et les contrats Agusta, ou sur les guerres du gaz en Libye, Syrie Ukraine…) Si c’est le cas, alors nous aurons la preuve que le complotisme est un concept fragile et à géométrie variable, dont le curseur en dit autant sur ceux qui en jouent que sur ceux qui en sont accusés. Mais là encore, l’Education Nationale ne va pas en parler du tout (on parie?).
    .
    http://www.tampabay.com/blogs/the-buzz-florida-politics/bob-graham-gets-call-from-white-house-and-word-that-declassification-of/2272945

      +22

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    • Padouane // 13.04.2016 à 08h02

      Je crois que le fond de cette histoire est que ces 28 pages sont conservées bien au chaud pour le jour où il faudra aux US une bonne raison d’éliminer le clan des Saouds et s’emparer des ressources énergétiques locales…

      Bien entendu, pour autant, nous n’aurons pas le droit à une enquête serieuse sur les évènements du 11 Septembre, simplement à une n-ième resucée de la « lutte du camp du bien contre l’axe du mal et le terrorisme islamique »

      D’ici là, Hillary Clinton aura été élue, et le champs sera libre pour une nouvelle guerre au moyen-orient.

        +16

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  • Padouane // 13.04.2016 à 07h58

    « Celui qui allègue d’un fait imaginaire qu’il ne peut prouver (alors qu’il est si brillant pour critiquer les représentations communes) et qui affirme, par exemple, que les maîtres du monde, ou les envahisseurs, ou les gros capitalistes, se sont réunis et ont décidé que…, celui là est complotiste. Celui qui renvoie à une cause abstraite comme l’impérialisme, le capitalisme ou l’islamisme – et pas à des gens supposés tout puissants-, celui-là dit peut-être une bêtise, mais il faut le réfuter et non pas le congédier. »

    Donc en gros, toute personne qui pense qu’un groupe de gens a comploté pour commettre une action quelconque est soit un complotiste que ne peut rien prouver, soit un abruti qu’il faut réfuter…

    Ca laisse peut de place à une analyse rationnelle et étayée !

      +16

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  • bluetonga // 13.04.2016 à 08h25

    Le terme « complotisme » désigne un amalgame volontaire et d’emblée dénigrant, essentiellement utilisé par ceux qui se rangent d’emblée du côté de l’establishment et du conformisme (et on pourrait opposer les deux, complotistes et conformistes). L’usage (et l’abus) du mot complotiste est en soi stratégique, il vise à neutraliser la critique en postulant de facto la crédulité, l’ignorance ou la psychopathologie de l’interlocuteur. Il constitue en fait un anathème commode, équivalent à celui d’hérétique dans des temps plus anciens. Tout auteur qui prétend analyser à fond un sujet controversé (ils sont légion) se doit de d’abord se démarquer de toute pensée « complotiste ».

    Je suis devenu complotiste avec le temps. Simplement par défiance vis-à-vis des fariboles et grossières manipulations d’opinion que l’on me servait chaque jour dans la presse écrite et télévisuelle. Cinq siècles plus tôt, j’aurais pu dire : je suis devenu hérétique, car je n’arrivais pas admette la Sainte Trinité et je trouvais les prêtres trop gras pour enseigner le Christ.

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    • Ailleret // 13.04.2016 à 11h43

      Le terme « complotisme » est utilisé pour dénigrer toute idée dissidente. Parfois le « complot » n’existe pas dans la tête des dissidents, mais seulement dans la bouche des dominants et des journalistes-perroquets : « encore une théorie du complot »… Ces messieurs oublient trois choses :

      1) Les complots existent, ils sont établis par la recherche historique : l’assassinat de Jules César, le Neuf Thermidor, le soulèvement contre la république espagnole coordonné par le général Mola, une belle figure de conspirateur…

      2) Le complot existe sur le plan juridique : à Nuremberg, les dirigeants allemands ont été accusés de « complot contre la paix », et le « complot contre la sûreté de l’État » était un crime listé par le droit français.

      3) CERTAINES THÈSES OFFICIELLES SONT DES THÉORIES DU COMPLOT [Modéré]

        +9

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    • Ailleret // 13.04.2016 à 12h11

      L’expression anglaise « conspiracy theories » (théories de la conspiration) a été recommmandée par la CIA pour dénigrer l’enquête du procureur Garrison sur l’assassinat de JFK, et plus largement, tous les chercheurs qui s’écartaient du rapport Warren.

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    • Loxosceles // 13.04.2016 à 14h47

      En effet, les termes « complotiste » ou « conspirationniste » sont, on peut le dire, des insultes qui visent à la fois à décrédibiliser la cible, et à lui faire perdre ses moyens. Je ne sais pas qui a commencé à utiliser ce terme et à le populariser, mais il est particulièrement symptomatique que l’on dise qu’il a été préconisé par la CIA : si jamais vous le dites, vous êtes aussitôt « complotiste ».

      Plus que cela, ce terme, pratique pour ceux qui veulent enfermer la critique dans une catégorie pour faciliter le désarmement de la critique, est encombrant pour quiconque cherche la vérité. En tant que blogueur évoquant les systèmes de propagande et de manipulation des populations, je suis désormais « obligé » de publier de temps à autre à des articles uniquement pour me consacrer à la critique du terme lui-même, ne serait-ce que pour dénoncer son usage abusif, dont la portée est justement du domaine de… la propagande et la manipulation. Pendant que l’on parle « complotisme », il est difficile de parler d’autre chose.

        +13

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  • Michel Ickx // 13.04.2016 à 08h55

    Si le but de cet article est d’ajouter de la confusion à la confusion, l’auteur a réussit. On aimerait qu’il nous donne des exemples concrets comme la majoritè des questions posées par les lecteurs.
    Il concentre son argumentation sur le doit du sage et pas sur la lune qui est pointée.

    On nous dit qu’il est un “spécialiste français de l’information et de la stratégie” Spécialiste autoproclamé ou expert reconnu par les médias?

    Son discours est plus intelligent que le document pour les débiles sur les sept comandements du complotiste mis en ligne sur le site gov.fr

    Mais, après tout n’est-il pas spécialiste de l’information?

      +16

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  • Joe Bserve // 13.04.2016 à 09h05

    Un tel papier est amusant sur un blog que je qualifierai de hautement complotiste tant il prend le contrepied de la pensée autorisée.

    Il faut arrêter avec ce mot qui n’a pour objet que d’interdire de se poser certaines questions, je ne sais d’ailleurs pas si la présence de ce papier qui raconte n’importe quoi est du lard ou du cochon.

    En apparté maintenant quand on me demande si je suis complotiste je réponds oui bien sur et toi t’es biiip ?

    Oui je crois que certains politiciens ne paient pas leurs impôts, que beaucoup de sportifs ayant pignon sur rue se dopent, qu une tour qui s’effondre à cause d’un feu de mobilier c’est bizarre. Et toi tu crois que les hommes politiques tiennent leurs promesses ? Non ?? Mais alors toi aussi t’es complotiste ???

    En quelques sortes je pratique l’amalgame inverse à celui du papier de ce chercheur sponsorisé par le gouvernement pour qui se demander comment on fait pour retrouver un passeport dans des millions de mètre cubes de gravats revient à spéculer sur un gouvernement d’hommes lézards. J’invite les lecteurs de ce blog à faire de même c’est très efficace.

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    • Charles // 13.04.2016 à 09h57

      La non-contribution aux impôts de certains hommes politiques est-elle complotiste ? Y a-t-il eu des réunions secrètes pour s’arranger qu’untel ou untel ne paient pas d’impôts ? J’en doute. Le Cahuzac a été obligé de dissimuler son argent dans des sociétés écrans dans un paradis fiscal.

      Il s’agit plus vraisemblablement d’une tradition couplée à un laisser-faire des différents services concernés, d’une tolérance historique, qu’on essaie de maintenir en luttant contre les lois répressives qui pourraient révéler ces fraudes (Cameron à la manœuvre, c’était… transparent, en fait).

      Idem pour les promesses non tenues des candidats : c’est tout à fait transparent.

        +3

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  • Durand // 13.04.2016 à 09h43

    Le complotisme et l’anti-complotisme sont tous deux des extrémismes.

    L’extrémisme se révèle par l’impossibilité des gens qui en sont atteints de rechercher une convergence d’idées avec leurs opposants. Un blocage apparaît et verrouille toute possibilité de communication.
    L’anti-complotisme se rassure lui-même en se donnant des airs raisonnables et sensés en faisant passer les complotistes pour des gens déraisonnables et insensés.
    Il est en fait une censure rassurante et facile puisque généralement, il permet de participer au lynchage d’un opposant en hurlant avec les loups et finalement, il se fond dans le conformisme que très souvent et par ailleurs, il se fait fort de combattre…

    Finalement et à tout prendre, je trouve moins déshonorant d’être catalogué « complotiste » que de se joindre à la curée des faux-culs…

      +6

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    • caroline Porteu // 13.04.2016 à 10h39

      Plutôt qu’extrêmisme , j’utiliserais le terme totalitarisme qui interdit toute critique , tout argument, pouvant être une critique de la pensée unique . La censure créée par le politiquement correct rentre aussi dans cette catégorie .
      C’est ce dogmatisme sectaire , qui interdit le débat , l’expression de la pensée critique , donc d’autres interprétations qui entraine tous les totalitarismes qu’ils soient religieux ou politiques .

      Au bûcher les hérétiques , qu’ils soient politiques (conspirationnistes) ou religieux (droit de critique et droit de blasphème) .

        +8

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      • Durand // 13.04.2016 à 12h28

        caroline Porteu,

        Le totalitarisme vise le contrôle total d’une population, jusque dans ses pensées. Il s’applique plutôt à un style de gouvernement.
        J’ai employé le terme extrémisme dans le sens où il se coupe lui-même, en tant que courant de pensée,de toute possibilité de convergence ou d’alliance, dans l’espoir d’un rassemblement pour lutter contre un problème commun, ce qui à mon sens, est le cas des « complotistes » mais trop souvent hélas, des anti-complotistes.

          +0

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  • Alae // 13.04.2016 à 10h32

    La différence entre un complotiste et un réinformateur est toute bête : le complotiste imagine des choses, le réinformateur peut prouver ce qu’il avance.
    De là, il découle qu’une théorie du complot, si elle est prouvée, devienne de la réinformation.
    De là aussi que la presse dite sérieuse puisse basculer dans le complotisme totalement cintré façon Illuminati (les milliards offshore de Poutine, les multiples invasions russes furtives de l’Ukraine, le décidément omniprésent Poutine « derrière les Panama papers », le « sous-marin russe » des Suédois et autres hallucinations du même tonneau).
    Conclusion, pour lutter contre le complotisme des uns et des autres, une seule règle : il faut réclamer des preuves.

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  • caroline Porteu // 13.04.2016 à 10h33

    Je pense que dans cet ouvrage , il faut regarder la réfutation de l’analyse manichéenne liée au complotisme tel que la définit François Bernard , et c’est bien cette analyse manichéenne et binaire qui provoque elle même de nouvelles sources de désinformation .

      +4

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  • Giloux // 13.04.2016 à 10h35

    « Le complotiste est celui qui prend les désirs de son adversaire pour la réalité. Tout va mal. Pourquoi ? Parce que des hommes puissants dirigent tout dans l’ombre et trompent les naïfs. Comment le savez-vous ? Parce que je suis plus malin, que j’ai décrypté des indices (…) »

    Ben voyons. Je suis complotiste : je constate car « j’ai décrypté des indices », que les négociations entre Europe et USA pour l’établissement d’un accord de libre-échange se passe derrière notre dos, « dans l’ombre » parce que les journaleux s’abstiennent soigneusement de nous informer sur ces négociations. Pour cela, il leur suffit de nous tartiner sur les états d’âme des footballeurs et les histoires de cul d’un président.

      +14

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  • Bertrand // 13.04.2016 à 10h44

    Comme par hasard, les complotistes sont toujours opposés à la politique et à l’influence US.
    Ceux qui pensent que la vidéo ci-dessous n’est « que de la propagande de Poutine » ne sont jamais considérés comme complotistes :
    http://gaideclin.blogspot.fr/2016/04/video-exclusive-en-hommage-youri.html

      +7

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  • Milsabor // 13.04.2016 à 10h54

    Il existe des études rétrospectives des complots systémiques comme l’étude anatomopathologique menée par Annie Lacroix-Riz des déterminisme de la dernière guerre mondiale (le choix de la défaite). Ce type de dissection n’est possible que dans l’après-coup de la déclassification des documents secrets. On ne va pas attendre 50 ans pour juger de ce qui se passe aujourd’hui. Or le système en action aujourd’hui est le même qu’hier, sauf qu’il est beaucoup plus performant, puissant et concerté. Les Bildelberg, think-tank et officines plus ou moins noyautés par les services secrets existent et agissent en synergie. La corruption des élites et des institutions « démocratiques » de plus en plus apparente fait partie des moyens utilisés par le système. La constitution d’une classe culturo-mondaine reliant incestueusement les intérêts économiques, politiques, militaires et les médias en est la cause autant que l’effet.

      +14

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  • IRobot // 13.04.2016 à 11h05

    Je ne crois pas que qui que ce soit dirige le monde en secret. On ne peut simplement pas diriger le monde, il a résisté et résistera encore à toute tentative d’administration de la part des êtres humains. Nous sommes même en train de perdre pied dans nos tentatives, à mesure que le grand effondrement global s’approche. Pourtant, des entreprises à dimension planétaire, états, sociétés secrètes ou non essayent de préserver ou même accroître leurs privilèges matériels. Cela nécessite parfois le recours à la manipulation et à la désinformation sous toutes ses variantes. La capacité au mensonge, à la manipulation et à la trahison dans le but d’obtenir des privilèges est un caractère partagé par l’ensemble des primates, du babouin au chimpanzé en passant par l’humain. Elle est le pendant de notre tendance altruiste et structure autant qu’elle nos sociétés. L’eau mouille et les humains fomentent des intrigues, c’est ainsi. Les humains non atteints d’autisme sont mentalement équipés pour établir une théorie de l’esprit de leurs congénères dès l’enfance et ils infèrent donc rapidement l’existence des mêmes mécanismes cognitifs chez autrui que ceux qu’ils utilisent : l’autre peut me mentir si je peux lui mentir. Toute prise ou conservation de pouvoir sur un ensemble d’individus nécessite à un moment où l’autre le recours à ces capacités : on ne prête qu’aux riches, le pouvoir entraîne donc le soupçon du mensonge et de la dissimulation. Plus les structures de pouvoir s’éloignent de l’individu et donc régissent la vie sociale d’un grand nombre, plus les soupçons évoqués précédemment sont élevés. Rien ne peut éviter cela.

      +6

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    • Astatruc // 13.04.2016 à 13h09

      intéressant.Cependant, je pense qu’il y a véritablement des gens dénués de l’empathie commune et nécessaire au bien vivre ensemble. Nous sommes des êtres sociaux, sans environnement social, nous ne pouvons nous épanouir(hospitalisme).
      Une catégorie est suffisamment perverse pour manipuler les gens et à tous les atouts mensonges, dissimulations, obséquiosité…., argent, et surtout médias, la première arme. Elle a la capacité de sélectionner les pires d’entre nous et les mettre aux manettes.
      Il me semble quand même qu’il faut être un peu pervers quand on est une des dix personnes les plus riches de la terre pour continuer à vouloir s’enrichir et que cela passe forcément par le sacrifice de milliers d’être humains.
      Ce sont les faits, pas du complot.

        +6

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  • georges dubuis // 13.04.2016 à 11h34

    Le sale d’une société anonyme très, très avancée est qu’elle ne veut rien savoir…….à part être occupé avec son cinéma et celui des autres, c’est bien ce qui l’intéresse et l’occupe à plein temps et rien d’autres, le reste est géré par le complexe des experts qui développe du complexe. Ce président FH et d’autres, en est la parfaite représentation qui vous laisse sans voix et paralysé.
    Le cinéma, c’est l’ennemi très profond, pendant du quand dira t on.

      +1

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  • groucho // 13.04.2016 à 12h07

    « Si nous comprenons les mécanismes et les mobiles propres au fonctionnement de l’esprit de groupe, il devient possible de contrôler et d’embrigader les masses selon notre volonté et sans qu’elles en prennent conscience. La manipulation consciente et intelligente des habitudes et des opinions organisées des masses est un élément important dans une société démocratique. Ce mécanisme invisible de la société constitue un gouvernement invisible qui est le véritable pouvoir dirigeant de notre pays. Ce sont les minorités intelligentes qui se doivent de faire un usage systématique et continu de la propagande. »
    Edward Bernays, Propaganda, New York (1928).

    Propaganda, en ligne et en français : http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=21
    Normand Baillargeon raconte, dans l’introduction, comment l’industrie automobile a démoli les systèmes de transports en commun dans toutes les grandes villes américaines, pour imposer la bagnole. Un complot !

      +12

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  • Fox 23 // 13.04.2016 à 12h19

    Je crois le problème du complotisme bien plus complexe. D’abord il ne survient que parce que les pouvoirs en place ont oublié depuis longtemps la démocratie et ne communiquent plus avec le peuple.
    C’est le meilleur moyen de laisser partir les imaginations tous azimuts.

    Ce ne sont que des exemples, mais entre le « péril » Illuminati et une analyse objective du 11 septembre 2001 (c.a.d sans petits hommes verts, hologrammes et autres fariboles), on est dans 2 cas de complotisme selon les politiciens, mais j’y vois quand même une sacré différence !

    Dans le second cas, il permet surtout de ne jamais apporter de réponse convaincante et définitive aux questions restant non réglés depuis 15 ans.

    Il n’y a pas un complotisme, mais aussi des recherches de vérité sur le plan historique ou scientifique.
    Sinon, dans le même panier, il faudra mette Newton, Einstein, Galilée, Copernic et quelques autres, pour ne pas avoir cru le discours officielle de leur époque et avoir cherché une autre vérité.

      +4

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  • Catalina // 13.04.2016 à 12h30

    le terme « complotiste » me fait penser à un sac informe dans lequel nos gouvernants et idiots utiles jettent tout ce qui dévie de la pensée dominante, matraquée à longueur d’ondes, se débarrassant sans vergogne des demandes évidentes de débats

      +14

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  • xoldo // 13.04.2016 à 13h11

    Un complot est une action cachée dans un but précis. Ce qu’il est important pour contrer les complotistes ou anti-complotistes, c’est c’est d’axer son argumentaire non pas sur le but mais sur le secret, le mensonge, l’absence de preuve, bref tout ce qui va a l’encontre de la vérité. Celui qui ne se bat pas dans ce sens, est certe innocent s’il n’a pas menti, mais il n’est plus dans la vérité, il n’a plus de parole, il n’est plus rien. C’est le silence des masses silencieuses.

    « Liberté oblige. »

      +0

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  • Lea_ // 13.04.2016 à 13h17

    « Celui qui allègue d’un fait imaginaire qu’il ne peut prouver (alors qu’il est si brillant pour critiquer les représentations communes) et qui affirme, par exemple, que les maîtres du monde, ou les envahisseurs, ou les gros capitalistes, se sont réunis et ont décidé que…, celui là est complotiste. »

    Donc on n’est pas complotiste ( car on peut prouver) quand on s’interroge sur le groupe Bildenberg qui se réunit en secret sans la présence de la presse ou sur les négociations secrètes de TAFTA sans que l’on sache QUI (quels lobbys) participent à ses négociations.

      +8

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  • Elisabeth Brindesi // 13.04.2016 à 13h47

    [Modéré]

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    • Ailleret // 14.04.2016 à 01h48

      Et le discours d’adieu du président Eisenhower, quand il mit en garde ses concitoyens contre la puissance du complexe militaro-industriel ? Délire complotiste ?

        +4

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  • Koui // 13.04.2016 à 16h33

    Voici quelques exemples de complotisme du bord de Seine :
    Le génocide des cambodgiens par les vietnamiens
    Les ADM de Saddam
    Les faux attentats tchetchenes de Moscou
    Les génocides du kosovo, de benghazi et de la cote d’ivoire
    Assad a créé Daesh et al Nosra, organisé des attentats à Damas
    La crise des refugiés provoquée par Poutine
    Les ADM de l’Iran
    L’intervention iranienne au Yemen
    Le complot des juges rouges contre Sarkozy et Chirac avant lui

    Voici quelques exemples de d’anti-complotisme du bord de Seine :
    La France n’a jamais aidé les khmers rouges
    La France n’a jamais aidé le régime d’Apartheid
    La France n’a jamais aidé les génocidaires rwandais
    La France n’a jamais aidé Saddam
    et ainsi de suite.

      +5

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  • Pierre // 13.04.2016 à 18h04

    Absolument pas, cela a été révélé postérieurement

      +0

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  • Parousnik // 13.04.2016 à 22h42

    Les comploteurs sont bien plus dangereux que ce que l’oligarchie et ses serviteurs appellent les « complotistes ». Les premiers créent l’événement, les seconds ne font que chercher la vérité.

      +4

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    • Lysbeth Lévy // 14.04.2016 à 11h52

      Oui une phrase courte qui en dit long, et n’oublions pas le cas spécial d’un « humoriste » (Dd), qui a permis au gouvernement de faire passer une loi sur le présupposé « crime » du « complotiste », une loi que des juristes ont appelé la loi « Minority Report » » (nom d’un film) qui peux désormais être appliqué à toutes et tous. IL suffit aux « hommes d’état » de décider qu’un spectacle est une « réunion politique », dont les textes ne sont plus le spectacle mais des « prêches » dangereux et vous êtes passible de ne plus exercer, d’être lynché, et jugé même si la plupart du temps cela a fait un flop pour l’homme d’état en question, ou l »état lui-même.
      Si un jour l »état décide de vous juger en tant que complotiste, il le pourra, les enfants risquent d’avoir des cours pour décider ce qu’ils doivent regarder sur internet, ou pas regarder… et http://www.vousnousils.fr/2016/02/10/face-au-complotisme-lecole-est-la-pour-apprendre-a-le-decon et http://www.education.gouv.fr/cid98418/journee-d-etude-reagir-face-aux-theories-du-complot.html

        +3

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  • Dominique // 14.04.2016 à 00h01

    « Celui […] qui affirme, par exemple, que les maîtres du monde, […] se sont réunis et ont décidé que…, celui là est complotiste. »

    Est donc complotiste l’ensemble des médias lorsqu’ils affirment que des choses sont discutées ou décidées aux G20.

      +3

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    • Ailleret // 14.04.2016 à 01h06

      Cette dernière affirmation de François-Bernard Huyghe démontre l’inanité du concept de « complotisme ». A moins qu’il ne réserve cette qualification à ceux qui parlent du G 20 (ou du G 7, ou de tout autre sommet) en termes critiques, ce qui n’est pas vraiment le cas des médias.

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  • christian gedeon // 14.04.2016 à 11h11

    Bof… on est toujours le complotiste de quelqu’un…ceux qui ont dénoncé le goulag en étaient,ceux qui ont dénoncé les khmers rouges aussi… ceux qui ont dénoncé l’agent orange pareil,l’implication de la CIA dans le renversement d’Allende,pareil. la mascarade de Timisoara,itou. « L’attentat » du marché de Sarajevo,même sauce. Le montage de Srebrenica,exactement pareil.Les bébés trucidés dans leur couveuse par les forces de Saddam Hussein,pareil. Les tueries télecommandées de Maïdan,pareil.Plus près de nous,les « rebelles syriens démocrates  » encore pareil…(Al Nosra fait du bon boulot,et le mec est président du Conseil constitutionnel)… on peut continuer comme çà pendant des pages et des pages… Pour moi,il n’y pas de complot,tant les intentions sont évidentes…elles s’étalent à longueur de pages d’institutions et de think tanks divers et variés…publics et consultables. le vrai complot,s’il en a un,vient le la monomanie ambiante,et des « vérités(sic!) simples,assenées de ci de là,et avalés telles quelles…

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  • Fox 23 // 14.04.2016 à 14h06

    En fait le résumé qu’il est possible de faire du texte de François-Bernard Huygue, est que ce monsieur se prémuni de toutes parts en mettant tout dans un même sac.
    Personne ne faisant rien sans raison, faut-il supposé que cette pseudo-démonstration sert, chez lui, des intérêts plus proches ?
    Mmmmmm, je me sens devenir conspirationniste !

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  • Giloux // 14.04.2016 à 15h39

    Je suis complotiste : le 11 janvier 2015, après quatre jours d’exaltation de l’émotion provoquée par l’assassinat des journalistes de Charlie et de policiers, François Hollande est venu à la manif « Je suis Charlie ». Il avait invité quelques chefs d’états car un sommet impromptu, dont les journaleux s’étaient soigneusement abstenu de nous parler, avait eu lieu à Paris.
    Hollande était donc venu à la manif avec l’Espagnol qui avait fait voter une loi contre les manifestations dans son pays, le Hongrois qui est un néonazi, le Turc chez qui les emprisonnements et assassinats de journalistes n’ont rien d’exceptionnel, et le Saoudien chez qui un gars a été condamné à 1000 coups de fouet pour avoir monté un blog en faveur de la liberté d’expression.
    Résultat : quand je dis ça, on me traite de complotiste.
    Ah oui : depuis lors Hollande a décoré un ministre saoudien, des journalistes turcs se sont retrouvé en prison etc., etc.
    Je le redis : la grande affaire de Hollande c’est de nous rire au nez. Mais je suis complotiste.

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    • chb // 16.04.2016 à 23h13

      Cette fête hollandienne de la liberté d’expression entre grands sur le pavé parisien était-elle un bras d’honneur dispensé par tous ces courageux chefs d’états ? Ils sont venus braver la menace terroriste ++. Leurs services de sécurité respectifs n’ont pas vu la menace, eux qui barricadent leurs patrons dès qu’une manif se profile. François Hollande, qui ne brille pas en général par son courage physique, avait sans doute des infos suffisamment rassurantes : le Vigipirate ultrarouge et l’urgence, c’était pipeau.
      Ce serait outrageusement complotiste de détailler cela.

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  • el mi // 14.04.2016 à 20h39

    > Du coup, tout en prétendant critiquer le “système”, il pense en réalité “des gens” (et de méchantes gens) et pas du tout ce qu’est vraiment un système.

    Ce serait donc le système le responsable, c’est vraiment confortable pour s’exonérer des responsabilités individuelles!

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  • Pegaz // 15.04.2016 à 17h34

    Jean-Michel Vernochet revient sur le traitement médiatique de la théorie du complot & de la crise de l’information.

    ( Une autre analyse du phénomène. Relations de causes à effets, crise, finance et journalisme, moyens et capacité, investigations, les A.P. en substitution et leur fast-info, les monopoles de la presse. Le complotisme, arme de discrédit massif, chien de garde de la doxa. Chantage au libre arbitre. Police de la pensée)

    Les médias dominants et les parias complotistes : https://www.youtube.com/watch?v=_0Y0Twjjnek

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  • olivier69 // 15.04.2016 à 20h53

    Valérie Bugault est Docteur en droit, ancienne avocate fiscaliste, analyste de géopolitique juridique et économique. D’après moi, elle nous donne des clés pour comprendre les enjeux. L’anonymat favorise l’idéologie du tous responsables, mais pas coupables.
    https://leblogalupus.com/2016/04/14/decryptage-du-systeme-economique-global-geopolitique-du-systeme-des-banques-centrales/

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  • EchoGMT7 // 16.04.2016 à 02h25

    La première fois que le mot « conspirationnisme » (j’avais aussi pensé à machinationnisme) m’est venu spontanément à l’esprit, c’était avant l’invasion de l’Irak en 2002/2003. À l’époque, je savais, comme beaucoup, que les ADM de Saddam n’étaient qu’un montage destiné à nous vendre la guerre en nous épouvantant avec la menace d’un complot ourdi par un axe du mal armé jusqu’aux dents. (Qui se rappelle d’un certain Hans Blix? https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Blix. Je n’ai jamais douté de la sincérité de cet homme-là).
    Donc le conspirationnisme, maintenant appelé « complotisme », n’est pas nouveau. Il a simplement évolué en étant maintenant mis à charge de toutes tentatives d’opposition au système dès que celles-ci s’aventurent dans des prospectives sortant des clous. Mais le complotisme, l’original, est bien une création du système americano-otanesque et vous serez considéré comme un traitre si vous essayez d’en faire usage contre ses inventeurs.

    En fait, tout se résume en une séparation entre les complots orthodoxes et les autres non-agréés, voire hérétiques qu’il vaut mieux ne pas évoquer car ils vous vaudront l’anathème complotiste.

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  • EchoGMT7 // 17.04.2016 à 01h15

    On reconnait l’arbre à ses fruits.

    La majorité des thèses complotistes se fondent et s’articulent sur les innombrables mensonges et zones d’ombre de la postmodernité.

    Dans un monde où le savoir qui nous est imposé est le plus souvent indigeste ou toxique, nous en sommes réduits à chercher la moindre pépite de sens ou de vérité dans ce qui nous est caché ou interdit.

    Mensonges à l’infini et opacité croissante, indispensables au déploiement de l’utopie mondialiste, sont les sources du complotisme modèle 9/11.

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  • Krystyna Hawrot // 17.04.2016 à 13h10

    Je propose de relier le bon vieux Marx pour expliquer comment marche vraiment la société: la société capitaliste est composée de classe sociales qui ont des intérêts de classe objectifs. L’intérêts des classes dominantes qui possèdent les moyens de production est de perpétuer leur pouvoir. Pour cela la bourgeoisie possède depuis les révolutions bourgeoises du 19 siècle le contrôle de l’Etat (sa superstructure). En plus (merci Althusser),, ces structures d’Etats mettent en oeuvre des idéologies (appareils idéologiques de l’Etat) qui servent à légitimer le système en expliquant aux classes inférieurs que le système est juste et bon. L’école et les médias sont des appareils idéologiques de l’Etat bourgeois. Voilà, c’est quand même simple de relire Marx et Althusser et franchement ces auteurs sont très accessibles, surtout Althusser malgré sa réputation. Pas besoins de reptiliens ni d’Illuminati pour comprendre.

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  • Krystyna Hawrot // 17.04.2016 à 13h22

    Et j’ai bien compris que le ministère de l’Education Nationale préfère diffuser des vidéos « anti-complotistes » que de donner à lire aux jeunes du Marx et Althusser…faudrait pas que les jeunes se mettent à penser en plus!

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