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26.février.201626.2.2016 // Les Crises

La primaire du Nevada entachée de fraudes

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On continue aujourd’hui à pointer les propagandes.

Aujourd’hui, les Médias du Système contre Donald Trump.

P.S. pour les plus jeunes lecteurs, on rappellera qu’un journaliste est censé être neutre et rendre fidèlement les informations, en en éclairant la complexité.

La primaire du Nevada entachée de fraudes

Source : Le Nouvel Obs, 24-02-2016

Plusieurs sources font état de pénurie de bulletins de vote et d’identités non vérifiées lors du caucus républicain de mardi dans le Nevada qui a vu Donald Trump triompher.

Notez le clair sous entendu : « Trump est un tricheur ».

Donald Trump salue ses supporters après un discours lors du caucus à l'hôtel et casino Treasure Island, le 23 février 2016 à Las Vegas, Nevada. (ETHAN MILLER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP).

Donald Trump salue ses supporters après un discours lors du caucus à l’hôtel et casino Treasure Island, le 23 février 2016 à Las Vegas, Nevada. (ETHAN MILLER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP).

Donald Trump a largement renforcé son avance. Le milliardaire a remporté mardi 23 février une large victoire dans le Nevada face à ses rivaux Marco Rubio et Ted Cruz, sa troisième d’affilée dans la course à la primaire des Républicains. Mais la soirée a été marquée par de nombreuses constatations de désorganisation, voire de fraude.

Plusieurs cas dans lesquels les électeurs n’ont pas eu à présenter de pièce d’identité ont été signalés sur différents sites. La désorganisation de l’élection a aussi engendré de longues files d’attente et une pénurie de bulletins de vote. En cause, il y aurait apparemment la très forte participation.

« Essayer d’attraper toutes les fraudes qui se passent ici serait comme essayer de boucher tous les trous du Titanic », a expliqué Jeremy Hugues, membre de l’équipe de campagne de Marco Rubio, à CNN. « Vous en réparez une et une autre surgit. » Dans son bureau de vote situé dans le comté de Clark, il raconte que les bénévoles laissaient les votants opérer sans vérifier leur papiers d’identité, leur permettant de voter plusieurs fois. Jeremy Hugues a dénoncé ces violations à Sue Lowden, l’ancienne présidente du parti républicain du Nevada qui se trouvait sur place. Elle s’est chargée de réprimander le responsable.

Des cas similaires ont été observés dans d’autres bureaux de vote. Selon la journaliste de Mashable Emily Cahn, les bénévoles auraient distribué des bulletins sans vérifier les papiers d’identité. « Un gars a voté Trump deux fois« , note-t-elle sur Twitter. « Un homme sur place dit ‘C’est un désastre' », ajoute-t-elle.

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Des tenues à l’effigie de Donald Trump

D’autres témoins ont aussi rapporté que les bénévoles du caucus, qui ne sont pas censés montrer leur préférence pour l’un des candidats, faisaient clairement campagne pour Donald Trump. Elaina Plott, journaliste pour « The National Review », cite une source de l’équipe de Rubio, qui lui explique qu’un des bénévoles, vêtu d’un t-shirt à l’effigie de Trump, « intimide » les gens. « C’est le foutoir », ajoute cette même source.

Ouaouch, c’est effrayant… 🙂

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Un journaliste du « Guardian » indique également avoir remarqué deux personnes avec un t-shirt Donald Trump parmi les bénévoles chargés de collecter les votes.

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Eh ben, il ne recule devant rien ce Trump-de-sinistre-mémoire

Les caucus ne sont pas régis par la loi. Leurs règles sont définies par les organisations politiques locales, et non par le gouvernement. Mais ces règles-là semblent avoir (volontairement ?) été laissées floues auprès des bénévoles et militants.

En ce qui concerne la tenue des candidats par exemple, cette règle s’inscrit dans la tradition du précédent caucus, sans être réellement codifiée, explique le « Guardian ». Le GOP (Republican National Committee) a ainsi clarifié la situation dans la soirée sur Twitter : « Cela ne va pas à l’encontre des règles que les bénévoles portent des vêtements à l’effigie des candidats. Les bénévoles ont suivi une formation approfondie et font un excellent travail ».

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Le parti républicain botte en touche

Le parti républicain du Nevada a répondu à ces nombreux rapports de désorganisation dans un tweet : « Il n’y a eu aucun signalement d’irrégularités ou de violations du vote ».

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Un autre officiel du GOP a expliqué au journaliste Jon Ralston que le parti allait passer en revue les bulletins et vérifier les cas de signalement de doubles votes. « En terme de pénurie de bulletins de vote, nous étions préparés à la situation et des bulletins supplémentaires ont été amenés en quelques minutes », a expliqué le représentant dans un communiqué relayé sur Twitter.

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La confusion dans le Nevada a encore été aggravée par l’arrivée impromptue de Donald Trump dans un bureau de vote du caucus. L’animateur Glenn Beck était en train de prononcer un discours de soutien à Ted Cruz, mais le favori des républicains l’a interrompu et lui a totalement volé la vedette.

A. S.

Source : Le Nouvel Obs, 24-02-2016

Bref, incroyable article qui fait donc les fonds de poubelle…


Primaire républicaine : une « convention négociée » pour faire barrage à Trump ?

Enfin là, c’est simple, le journaliste explique tranquillement que, bonne nouvelle, un parti essaie de magouiller pour éjecter le candidat préféré des électeurs…

Source : Le Nouvel Obs, Philippe Boulet-Gercourt, 25-02-2016

Donald Trump est favori, certes, mais vainqueur? Les Républicains pourraient arriver à la convention de juillet sans avoir choisi leur candidat. Ouvrant la voie à une « convention négociée ».

Donald Trump, le 19 février, en campagne à North Charleston (Caroline du Sud) (Matt Rourke/AP/SIPA)

Donald Trump, le 19 février, en campagne à North Charleston (Caroline du Sud) (Matt Rourke/AP/SIPA)

Le candidat des Républicains ne sera pas choisi mardi 1er mars, ce « Super Tuesday » qui verra 13 Etats élire leurs délégués à la convention du parti en juillet. Ces 13 Etats enverront 595 délégués à Cleveland, élus à la proportionnelle, alors qu’il en faudra 1.237 (la moitié du total plus un) pour être le candidat du parti en novembre.

Ce candidat n’émergera peut-être même pas le 15 mars, quand 6 autres Etats éliront 367 délégués. Ni même plus tard. Dans cette primaire folle, un scénario émerge, qui devient chaque jour de plus en plus vraisemblable: une convention négociée.

« chaque jour » ? Mais Trump est en tête presque partout…

102 tours de scrutin

De quoi s’agit-il? Très simple… sur le papier. Le 18 juillet, les 2.472 délégués républicains se retrouveront pour choisir le candidat républicain. Lors du premier tour de vote, ils seront obligés de se prononcer pour le candidat auquel leur nom est attaché. Par exemple, Donald Trump a gagné 14 délégués dans le Nevada, Marco Rubio 7, Ted Cruz 6, etc.

Mais si aucun candidat n’obtient une majorité absolue au premier tour, les délégués deviennent libres de voter pour qui ils veulent, y compris un candidat n’ayant pas concouru lors des primaires. On parle alors d’une « convention négociée » (en anglais, « brokered convention »), en référence à l’époque où quelques hommes puissants tenaient les rênes du parti et négociaient discrètement le choix du candidat dans des salles enfumées.

L’histoire américaine regorge de conventions de ce genre, avec parfois des douzaines de votes sur plusieurs jours. Le record a été atteint en 1924, quand le Démocrate John Davis a été choisi après… 102 tours de scrutin! Mais il est vrai que la dernière convention négociée remonte à plus de 60 ans, en 1952 chez les démocrates. Du coup, les sceptiques haussent les épaules quand, tous les quatre ans, les journalistes politiques se mettent à saliver à l’idée d’un tel suspense. Sauf que cette fois c’est différent. « Je ne sais pas combien de temps cela va durer. Qui le sait », disait récemment Marco Rubio. « Le comptage des délégués a plus d’importance que jamais. »

Quatre facteurs militent en faveur d’une « brokered convention ».

1 Il y a plus de candidats

Première raison : le nombre de candidats toujours en lice. C’est une nouveauté. Maintenant que les vannes à dollars sont grandes ouvertes, à la suite d’une décision de la Cour suprême en 2010, les candidats ont les moyens financiers de continuer leur campagne jusque tard dans les primaires. La preuve par l’absurde est Ben Carson, qui n’a plus aucune chance mais continue de faire acte de candidature.

2 De nouvelles règles

Deuxième raison: pour 2016, le parti républicain a changé les règles d’attribution des délégués. Pour faire durer le suspense – s’ils avaient su! –, le parti a décidé d’attendre les primaires du 15 mars, soit deux semaines après Super Tuesday, pour attribuer tous les délégués d’un Etat au vainqueur (jusqu’à cette date, ils sont attribués à la proportionnelle).

Résultat: Trump a beau avoir remporté trois Etats, il n’a engrangé pour l’instant que 77 délégués, soit 6% du total nécessaire. Comme le remarque David Wasserman, du site « 538 », « après le 1er mars, 52% des délégués républicains seront attribués sur la base du « winner-take-all » [tous les délégués vont au vainqueur], laissant ouverte la possibilité que l’avance de Trump soit rapidement effacée ».

3 Plus de débats

Troisième nouveauté: toujours dans un souci de pimenter la primaire – les malheureux! –, le parti a multiplié les débats cette année, donnant aux outsiders l’espoir d’améliorer leur fortune en cartonnant avec une réplique assassine.

4 Le parti ne veut pas de Trump

Quatrième facteur, enfin, peut-être le plus important: l’hostilité intense, palpable de presque tout l’appareil du parti à l’égard de Donald Trump, qui n’est pas prête de disparaître tant le programme de Trump (pour ne rien dire de ses manières de punk) est éloigné de l’évangile conservateur. Paul Ryan, l’homme fort du parti et du Congrès, est incompatible avec « le Donald », et certains le verraient déjà bien en candidat de compromis, choisi en juillet par une convention négociée.

Paul Ryan, le 19 février 2016 (Greg Moore/AP/SIPA)

Paul Ryan, le 19 février 2016 (Greg Moore/AP/SIPA)

Par ailleurs, la perspective d’un parti fracturé jusqu’à la convention peut pousser un John Kasich à rester en lice dans le seul espoir de jouer les faiseurs de rois.

Combat de catch à 4

Il y a bien sûr mille raisons de croire que le parti échappera à une convention négociée, et les Républicains ont intérêt à croire que ce sera le cas: en l’absence de leaders incontestés, une telle convention se transformerait rapidement en combat de catch à 4 où les protagonistes cogneraient pour de vrai. On n’ose imaginer, par exemple, la réaction de Trump si les délégués lui piquaient sa victoire en désignant un Paul Ryan!

Avant d’en arriver là, bien des scénarios sont possibles: Trump peut continuer à écraser ses petits camarades, primaire après primaire, et finir par convaincre le parti qu’il est l’homme du moment. Ou bien ses concurrents peuvent trébucher sur l’obscure « règle n°40 » de la convention, qui stipule que pour être nominé, un candidat doit avoir fini premier, pendant les primaires, dans au moins huit Etats.

Tout est possible, rien n’est certain. Pas même une victoire de Trump.

Philippe Boulet-Gercourt

Source : Le Nouvel Obs, Philippe Boulet-Gercourt, 25-02-2016

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Commentaire recommandé

Spectre // 26.02.2016 à 02h36

La surmédiatisation des pitreries de D. Trump sert surtout à masquer la faiblesse de la candidate des banksters, en difficulté face à un homme (a) réellement populaire auprès de sa base et (b) non acheté par Wall Street. Et lorsque les médias orthodoxes finiront par se pencher sur B. Sanders, ce sera pour gloser sur sa coupe de cheveux ou son statut de “candidat surprise”. Comme D. Trump, il sera rangé dans la case fourre-tout “populiste,” traduire : un type pas sérieux qui n’a pas eu l’heur d’être adoubé par l’oligarchie et tout le saint sérail. On nous vendra la sociopathe de service comme la seule digne candidate : la preuve, elle est pour la régulation des armes et voue une haine féroce à Poutine. Que faut-il de plus ?

On note au passage l’invraisemblable usine à gaz de ce système stupide des primaires, anti-démocratique au possible. Et comme la politique-spectacle semble être un bon produit d’exportation, la France achète… Qui ne trépigne pas déjà d’impatience à l’idée de voir les 11+ candidats de l’UMP s’étriper pour savoir qui sera le meilleur soldat de la Commission ?!

37 réactions et commentaires

  • Spectre // 26.02.2016 à 02h36

    La surmédiatisation des pitreries de D. Trump sert surtout à masquer la faiblesse de la candidate des banksters, en difficulté face à un homme (a) réellement populaire auprès de sa base et (b) non acheté par Wall Street. Et lorsque les médias orthodoxes finiront par se pencher sur B. Sanders, ce sera pour gloser sur sa coupe de cheveux ou son statut de “candidat surprise”. Comme D. Trump, il sera rangé dans la case fourre-tout “populiste,” traduire : un type pas sérieux qui n’a pas eu l’heur d’être adoubé par l’oligarchie et tout le saint sérail. On nous vendra la sociopathe de service comme la seule digne candidate : la preuve, elle est pour la régulation des armes et voue une haine féroce à Poutine. Que faut-il de plus ?

    On note au passage l’invraisemblable usine à gaz de ce système stupide des primaires, anti-démocratique au possible. Et comme la politique-spectacle semble être un bon produit d’exportation, la France achète… Qui ne trépigne pas déjà d’impatience à l’idée de voir les 11+ candidats de l’UMP s’étriper pour savoir qui sera le meilleur soldat de la Commission ?!

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    • Athena42 // 26.02.2016 à 07h43

      Pourquoi trouvez-vous le système des primaires anti-démocratique?

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      • Chris // 26.02.2016 à 16h34

        Parce que des partis qui ne représentent pas le peuple, décident de la désignation ou éliminations de candidats, les soustrayant ainsi aux élections présidentiels.
        C’est la représentativité… de la représentativité.
        Pourquoi faut-il que nous copions ce qu’il y a de pire chez les autres ?

        L’effet Trump et Sanders résulte de la décrépitude et la corruption de l’establishment qui sont la cause de cette insurrection populaire et populiste.

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      • Ailleret // 26.02.2016 à 19h40

        Un système démocratique laisserait au moins le peuple choisir ses dirigeants (si on croit dans la « démocratie représentative », ce qui me semble un oxymore). Or le système des primaires fausse le choix puisqu’il s’inscrit dans une logique bipartisane qui est celle du parti unique à deux têtes (l’âne démocrate, l’éléphant républicain). Résultat : tout se passe comme s’il n’y avait que deux candidats à la présidentielle américaine, ce qui est faux. Tout est fait pour empêcher qu’un candidat indépendant ne soit élu à la Maison Blanche (le dernier qui avait encore quelques chances était Ross Perot, en 1992).

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      • Spectre // 26.02.2016 à 20h55

        Bipartisme forcé, disparité des financements (donc pour s’imposer, les gros candidats se vendent aux intérêts privés), fonctionnement différent selon les États, super-délégués libres de voter pour le candidat de leur souhait, … Et même, comme le mentionne l’article, possibilité directe de contourner les résultats !

        En France, le système n’est pas encore aussi opaque/tordu, mais les candidats restent artificiellement imposés par les sondages. L’oligarchie nous pré-vendait DSK des mois avant la présidentielle, puis s’est rabattue sur Hollande après son implosion au Sofitel ; de même, pour 2017, on veut activement nous refourguer Juppé.

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    • Alae // 26.02.2016 à 11h17

      « On nous vendra la sociopathe de service comme la seule digne candidate : la preuve, elle est pour la régulation des armes et voue une haine féroce à Poutine. Que faut-il de plus ? »

      Spectre, je suis un peu allée à la pêche aux infos sur Sanders. Surprise : en politique internationale, il est en gros interchangeable avec H. Clinton. Il pense, par exemple, que l’Arabie Saoudite devrait mener la guerre contre Daesh et, en général, « se salir plus les mains » au Moyen Orient. Et quand on lui pose des questions sur les crimes de guerre saoudiens au Yémen, il part dans des explications si entortillées que plus personne n’arrive à suivre.
      http://www.counterpunch.org/2015/09/15/bernie-sanders-insists-saudi-arabia-should-kill-more-people/
      Et il est tout aussi férocement anti-Poutine qu’Hillary.
      http://feelthebern.org/bernie-sanders-on-russia/
      Le plus ennuyeux : il n’est même pas payé pour soutenir ce genre d’opinion…

        +17

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  • DUGUESCLIN // 26.02.2016 à 02h56

    En gros cela signifie:  » Nous sommes un pays démocratique, votez pour qui vous voudrez, mais nous choisirons pour vous ».
    Le nous est dans l’ombre, c’est celui de la finance.

      +68

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    • Amy // 26.02.2016 à 04h03

      C’est tout à fait vrai. Il faut aussi aller voir les sites internet des candidats. Je suis affarée par l’absence de programme détaillé! Que des slogans et des promesses qui ne seront même pas tenues.
      On a vu le résultat du « Change » d’Obama…

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  • kasper // 26.02.2016 à 04h37

    Les modes de scrutins americains sont incroyablement compliqués, et apparement les primaires n’echappent pas a la règle. Or plus un systeme est compliqué et plus il est ouvert aux abus. A partir du moment ou il faut avoir trois doctorats oour comprendre comlent les representants sont désignés, un mode de désignation peut il etre considéré comme démocratique ?

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    • Fabrice // 26.02.2016 à 07h14

      La démocraquoi?!!
      A partir du moment où n’importe quel pantin d’aparat, plébiscité par nous, notre idolâtrie au fric et au pouvoir, peut ecrire les lois qui confortent son règne et celui de sa cour…. Il n’y a plus de democratie:
      Pour rappel, Aristote Montesqieu et Spinoza…s’il avaient du résumer leur vision d’une gouvernance juste equitable et partagé auraient surement adhérés au trop ignoré article 2 de la constituante de 1789: gouvernement au peuple par le peuple et pour le peuple.

      De grâce, meprisons ses voyous, entartons les, ou payons les à administrer les lois que NOUS voterons à la majorité qualifiée…. Si non, gardez l’espoir ils s’occuperont bien de nous!

        +15

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      • istina // 26.02.2016 à 08h20

        gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.
        *********************************************************************************************************
        Merci Camarade Citoyen, Gouvernement du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple,
        détrompez-vous, cela existe pas très loin de chez-nous, encerclé par l’Euro, par
        la Commission du Bruxelles et, cela fonctionne quasiment à la perfection.
        Regardez la Confédération Helvétique.
        L’indemnité à Elus est si faible que chacun des élus continue à exercer son Métier,
        Tous les Suisses soumis à recyclages Militaires leurs armes et uniforme à la maison !
        Co-voiturages pour participer aux Sessions , voyagent à leurs frais.
        Question Dépenses, Un seul Suisse a Droit à un véhicule de fonctions, un seul c’est ??????? le Président de la Convention Helvétique. A savoir, leur Président Hollande chez-nous!
        En outre, <scrutin Porportionnel + référendums d'initiative Populaire.
        En Suisse, faire de la Politique est un sacerdoce et ça fonctionne, Plus de deux SIECLES sans Guerre !

          +33

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        • John V. Doe // 26.02.2016 à 22h06

          Juste que depuis toujours, les ministres ne quittent le gouvernement que pour faire du pantouflage dans les CA des grosses sociétés. Ça rassure pleinement quand à leur intégrité antérieure à leur égard et à leur capacité de lobbying ensuite. Ce virus est moins répandu et est apparu plus tardivement dans le reste de l’Europe.

          Au niveau des référendums, le gros souci est l’obligation de la double majorité « cantons + population ». Les cantons les plus réactionnaires (agricoles et vivant de subventions) sont minuscules mais nombreux et assurent donc qu’aucune proposition progressiste ne pourra jamais passer, même avec la majorité des votants de son côté.

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        • Ben // 26.02.2016 à 22h43

          Pour le coup, je pense qu’il y a dans votre commentaire quelques petites erreurs. Un membre de ma famille étant « dans la politique » en Suisse, je peux vous affirmer qu’il est bien payé et qu’il en fait de façon professionnelle, n’ayant absolument pas le temps de faire autre chose. Il n’est pourtant que dans l’exécutif d’un canton (loin du plan national).
          En revanche, il n’y a aucun cumul de mandat ; les politiques sont plus contrôlés qu’ici et un(e) corrompu(e) serait très probablement totalement discrédité(e) ; la personnalisation du pouvoir est moindre (ainsi à Genève il y a à la ville un exécutif de 5 personnes, chacune étant maire un an à tour de rôle, ce qui fait du poste quelque chose de plutôt honorifique) ; les élections sont régulières (tous les 4 ans à Genève) ; le nombre de mandats est limité. Les hommes politiques sont souvent simples et accessibles (vous pouvez croiser le Président fédéral dans la rue, à Berne, et lui serrer la main, il ne se prend pas pour un roi comme chez nous). Les votations sont fréquentes, sur des sujets variés, et donnent lieu à de vrais débats.
          Petit bémol à ce tableau presque idyllique : la participation est très inégale … les citoyens ne sont pas toujours motivés.

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  • Boyington // 26.02.2016 à 06h23

    Techniquement, il n’y a pas eu de primaire au Nevada mais des caucus. Trump a déclaré sa préférence pour des primaires (plus grande participation, plus simple).

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  • DidierF // 26.02.2016 à 08h40

    Ils ont choisi le vainqueur à pile ou face dans ces 6 bureaux et Hillary Clinton a gagné 6 fois. Selon la notion de probabilité que je connais, c’est possible mais ça me surprend toujours. Les règles du parti démocrate ont été respectées. Le lancer de pièce est prévu dans le cas d’égalité.

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    • K // 26.02.2016 à 12h20

      En effet, Clinton n’avait qu’une chance sur 64 de gagner les 6 piles ou faces…
      J’aimerais bien savoir quels observateurs étaient présent lors de ce tirage au sort pour en vérifier la validité.

        +5

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  • patrick // 26.02.2016 à 09h07

    j’ai un peu de mal à comprendre le système des élections américaines, mais :
    admettons que Trump soit écarté à la suite des primaires , est-ce qu’il peut se présenter en candidat libre ?
    les primaires lui auront servi de tribune, il semble plutôt populaire dans l’électorat américain donc il peut avoir ses chances en passant e direct.

      +1

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    • Grim // 26.02.2016 à 14h32

      Il me semble que oui, il n’est pas membre du Parti Républicain en plus.

        +0

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    • Andrae // 26.02.2016 à 17h09

      Oui, Trump peut se présenter comme indépendant. Il a signé une promesse écrite jurant de ne pas le faire. (“Pledge.”) S’il se présente, il divise l’électorat Repub. et c’est possible? probable? un risque? que le candidate Dem. gagne.

      Une situation de ce type c’est produite en 1992: Bill Clinton (gagnant), Bush senior, et Ross Perot – pas mauvais du tout, et même intéressant, rien à faire avec Trump. Perot a obtenu env. 20 million de voix (Bush senior le double) donc un score extrèmement respectable. Dans ce cas-ci, tous les délégués du ‘éléctoral college’ qui élisent le Président sont allés à Bush ou Clinton (Perot: Zéro) pour revenir au thème de l’article…

      https://en.wikipedia.org/wiki/United_States_presidential_election,_1992

      Mais avec Trump cela pourrait se passer différamment. Article qui touche à des multiples complications, lois bizarres, coutumes, etc. les détails sont incompréhensibles.

      http://www.politico.com/story/2015/12/donald-trump-independent-run-republicans-216884

      Toutefois, Trump semble ne pas tenir compte de sa promesse dans certaines des ses déclarations récentes, p. ex.

      http://edition.cnn.com/2015/12/10/politics/donald-trump-2016-independent-presidential-campaign/

        +0

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  • Kiwixar // 26.02.2016 à 09h17

    Dedefensa souligne un point très intéressant du succès de Trump :
    http://www.dedefensa.org/article/chute-dune-dynastie-et-infortunedu-mensonge

    De très nombreuses personnes votent pour Trump, non pas pour ses vues politiques (abérrantes dirions-nous) mais pour un de ses traits de personnalité : il dit ce qu’il pense!
    « I don’t even care what his views are, I just care that there’s a better chance that he’s going to do what he says than the other guys »

    On vit une époque très intéressante grâce à internet, les gens s’aperçoivent qu’ils sont inondés de mensonges partout, et ils se rebiffent. Et l’establishment (y compris les merdias) est comme une poule devant un couteau, avec des articles (Soros, Tenzer, Verhofstadt) qui tentent de faire ENCORE PLUS de ce qui ne fonctionne plus, et c’est vraiment grotesque. A la limite, ça fait pitié.

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    • Andrae // 26.02.2016 à 18h15

      Trump a des positions multiples, parfois un peu contradictoires et peu claires (mais il ne faudrait pas surestimer la confusion, si on examine c’est très reglé, cohérent, etc.) sur TOUS les sujets – pas officiels, mais exprimés oralement – sur la Chine, sur Poutine, les impots, santé, retraites, éducation ..et ajouter encore 30 sujets. Il est comme le ‘copain’ de longue date qui a plein de bagout et des idées fixes, intransigeantes, avec certaines on est d’accord, plus ou moins! On boit une bière et eh bon interdire les musulmans c’est idiot y’en a des bons mais mater la Chine bonne idée, 45% de taxes d’importation, voilà qui fera l’affaire! (Trump veut re-industrialiser les USA.)

      Le parti Republicain, amha, ne peut pas survivre l’assaut de Trump, à long terme. Cela fait longtemps qu’ils sont mourants…voir p. ex. les candidats en face de Trump dans les primaires.

      Et il y une frange conséquente Démocrate qui disent qu’ils voteraient pour Trump s’il est face à Hillary.

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  • Lithan // 26.02.2016 à 10h11

    L’organisation des caucus est un bordel sans nom, et ça ne date pas de cette année.
    A chaque caucus ou straw-poll, il y’à des bizarreries qui se passent.
    Lors du caucus de l’Iowa, les résultats entre Bernie Sanders et Hillary Clinton étaient parfois tellement serrés que le vainqueur a été déclaré vainqueur…. à pile ou face ! Et Clinton a gagnée dans 6 bureaux de vote de cette manière !

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  • Theoven // 26.02.2016 à 11h05

    Ce que je trouve fascinant, c’est que tous les 4 ans, nous avons droit à des centaines d’heures d’antenne et des articles à foison sur les élections américaines, comme si notre destin était intimement lié au choix des quelques américaines qui participent à cette mascarade.

    Il ne s’agit que d’une élection censitaire dans un pays où le mot démocratie n’est en vérité qu’un slogan publicitaire pour demeurés. Elle se règle en sous-main à coups de dizaines de millions de dollars, mais ne change absolument rien à la politique américaine.

    Près d’un demi-siècle qu’Eisenhower a dressé le constat de décès de la démocratie aux Etats-Unis. Ce qui n’empêche pas les journalistes parisiens de produire un volume de « commentaires » et « d’analyses » proportionnel à leur admiration servile pour les US.

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  • Jb²O // 26.02.2016 à 11h25

    Y a pas à dire, ils ont le sens du spectacle!

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  • alphonse // 26.02.2016 à 11h31

    Personnellement, je n’y crois une seule seconde au miracle Trump. Il ne s’agit à mon humble avis que d’une stratégie. Il a de bonnes idées (mise en retrait des US au niveau international, …), mais par son comportement et certains de ses propos il agit comme un repoussoir et constitue en cela l’adversaire idéal pour Clinton. Les médias américains jouent uniquement le jeu : ils le mettent en avant (pub) et s’indignent de ses excès (rejet).
    Quand on connaît le nombre d’immigrés mexicains par ex qui ne voteront jamais pour lui uniquement pour ses diatribes à leur encontre, rejetant tout le reste de son programme…
    Trump semble juste là pour représenter le mécontentement du peuple américain, malheureusement le tps d’une élection. On retrouve ce mécanisme ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire.

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    • K // 26.02.2016 à 12h28

      Les immigrés mexicains non naturalisés n’aiment pas Trump mais ils n’ont pas le droit de vote de toutes façons.
      Par contre, les immigrés mexicains naturalisés votent davantage pour Trump (de l’ordre de 50%) que la moyenne des électeurs républicains. Juste après le caucus du Nevada, la chroniqueuse de CNN était abasourdie devant ce paradoxe apparent.

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      • Jusdorange // 26.02.2016 à 15h01

        À k,

        Ce que vous dites est vrai. Cependant il ne faut pas oublier qu’il s’agit de 44% d’un ensemble qui comprend uniquement ceux qui sont à la fois hispanique ET qui votent républicain, pas de tous les américains d’origine sud-américaines. Il faudrait déjà savoir, parmi les hispaniques, combien votent républicain.

        Je ne connais pas la réponse, mais imaginons que seulement 5% des hispaniques votent républicain. Alors cela veut dire que seulement 44 % de cet ensemble qui ne représente que 5% de l’électorat latino, votent Trump. Ça remet en perspective.

        De toute façon sur Trump, je me garderais bien d’affirmer une certitude. J’avais dit ici qu’il n’arriverait pas à dépasser le plafond de verre, j’avais tort. Son succès m’étonne. Je ne pensais pas que les Américains étaient assez hermétiques au « politiquement correct » , à plus forte raison vis-à-vis d’un candidat qui, de ce point de vue, n’a eu de cesse de donner des occasions à ses adversaires pour le diaboliser.

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  • Alain // 26.02.2016 à 11h55

    C’est comme chez les démocrates, une partie importante des délégués ne sont pas élus par les primaires mais le sont par leur fonction (gouverneur, sénateur, …) et ces délégués là ne voteront sûrement pas pour Sanders. Il faudrait donc qu’Hillary subissent de très importantes défaites – et encore – pour ne pas être désignée.

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    • K // 26.02.2016 à 12h32

      Oui, ces super-délégués ne sont pas élus mais pèsent pour 20% dans la désignation du candidat. Sachant que ces super-délégués votent presque tous pour Clinton, Sanders devra gagner 60 ou 65% des autres délégués pour emporter l’investiture, ce qui est extrêmement peu probable.

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  • Furax // 26.02.2016 à 12h02

    Comme l’a dit Olivier Berruyet, le problème de tout l’estanlishment du parti républicain, c’est que Trump gagne quoi qu’il arrive.

    Ces gens sont dans le déni. Un déni d’orgueil d’aristocrate, d’oligarque. Mais un déni vain et stupide.

    Ce qu’ils ne peuvent, encore plus qu’accepter, tout simplement pas concevoir, c’est que le petit peuple americain côté droite de l’échiquier politique veut les dégager eux. Il n’y a pas de quartier possible. Ces « salauds de red necks » en veulent à leur pouvoir, à leurs sources de pognon.

    Et ils ne peuvent rien faire de légal. Ils ne peuvent pas empêcher le petit peuple réac de venir voter alors qu’ils s’étaient habitués à ce que ne votent que les riches (en gros au moins 100.000 dollars de revenu annuel) et les fous de Dieu.

    Il faut donc craindre une tentative d’assassinat de Trump. C’est un « recours » historiquement classique quand l’oligarchie sent que le pouvoir risque de lui échapper.

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  • Nicolas // 26.02.2016 à 12h18

    Cf. L’autre histoire de l’Amérique pour voir comment Truman, personnage totalement incompétent, a volé la primaire à Wallace
    https://en.wikipedia.org/wiki/Democratic_vice_presidential_nomination_of_1944
    Une présidence Wallace aurait signifié pas de guerre froide…
    Bien sûr je ne fais pas un parallèle entre Wallace et Trump, juste entre les situations.
    Côté démocrates, le pauvre (au sens propre du terme…) Bernard Sanders n’a strictement aucune chance (Clinton part avec 401 votes d’avance, elle a 22 fois plus de pognon), donc la primaire démocrates est une monstrueuse mascarade.

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    • Furax // 26.02.2016 à 12h52

      Je pense tout à fait faux historiquement de qualifier Truman d’incompétent. Terne si vous voulez. Moins à gauche que Wallace. C’est factuel.

      Et surtout les faits auxquels vous vous référez concernaient la désignation de celui qui serait sur le ticket comme vice-président en cas de réélection de Roosevelt. Les délégués n’étaient en rien juridiquement ni moralement obligés de voter pour Wallace, quand bien même peut-on déplorer le caractère peu ragoûtant d’une manœuvre humer-classique dans la vie politique.

      Si jamais Sanders perd, ce sera à mon avis surtout parce qu’il aura échoué à battre Hillary Clinton dans les urnes.

      De même qu’en France Le Pen capte bien plus la colère politique que Mélanchon, aux USA je pense que c’est Trump qui la capte bien plus que Sanders.

      Le programme de Sanders est trop incohérent et trop frontalement contraire à des principes dominants de la culture politique et sociale d’une forte majorité d’américains.

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  • Alae // 26.02.2016 à 12h23

    « Quand on connaît le nombre d’immigrés mexicains par ex qui ne voteront jamais pour lui uniquement pour ses diatribes à leur encontre, rejetant tout le reste de son programme… »
    Etrangement, il semblerait que ce soit faux. Trump aurait remporté 44% des voix républicaines hispaniques dans le Nevada, dépassant de loin les deux candidats issus de l’immigration hispanique, Rubio (29%) et Cruz (18%). Personne ne comprend, mais (comme tout ce qui concerne Trump), ça affole les analystes.
    http://talkingpointsmemo.com/livewire/trump-wins-latino-voters-in-nevada
    Le pire : en Floride, bastion hispano, Trump est donné à 44%, contre 28% pour Rubio et 12% pour Cruz.
    http://www.zerohedge.com/news/2016-02-25/trump-gains-yuuge-lead-bookies-everything-establishment-knew-about-politics-out-wind

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  • Homère d’Allore // 26.02.2016 à 14h23

    Sur le financement des candidats, cet article de la Croix apporte quelques éléments intéressants:

    http://www.la-croix.com/article/imprimer/1300739580

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  • philbrasov // 26.02.2016 à 16h59

    ça m’étonnerait pas que Trump finisse comme Bob Kennedy…

    je dis ça .. je dis rien…

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    • Furax // 26.02.2016 à 19h44

      C’est ce que je disais à ma manière. Et les services de police en sont très conscients puisqu’ils ont déployé un dispositif de sécurité renforcé tout à fait inhabituel pour le Caucus de Nevada. Officiellement, c’est pour prévenir un risque d’attentat islamiste. En réalité, tout le monde sait que c’est un Booth, un Oswald ou un Sirhan qu’il s?agit d’empêcher de sévir.

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  • Manu // 26.02.2016 à 23h19

    Question: Si les républicains arrivent à éjecter D.Trump de leur primaire, qu’est-ce qui l’empêcherai (Trump) de faire une campagne indépendante au nez et à la barbe du parti? Car il en a et les c*uilles, et les moyens.

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