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La dette-Covid et l’Euro, entre annulation et servitude volontaire – par Eric Juillot

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Christine Lagarde a été très claire : l’annulation des dettes publiques contractées en réponse à la crise sanitaire est « inenvisageable ». Elle constituerait « une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États[1] ».

Seule, au milieu de la tempête, la présidente de la BCE entend donc maintenir fermement le cap de l’orthodoxie monétaire, faisant du remboursement de la dette — quelles que soient ses causes — un horizon indépassable de la pensée économique. Sans doute tient-elle les propos que sa fonction lui impose, sans doute estime-t-elle nécessaire de préserver un dernier vestige de l’ordre en place, quand tous les autres ont été piétinés après 2008, ou balayés depuis un an.

Mais le simple fait qu’elle soit acculée à une posture défensive sur la question de la dette — sensible entre toutes — prouve qu’une époque s’achève : des millions de citoyens découvrent, étonnés, qu’il est donc possible d’annuler certaines dettes publiques sans que le monde ne s’écroule. Il n’est pas sûr que la morale de bon père de famille qui soutient la thèse défendue par Lagarde — et qui constitue le niveau zéro de la réflexion économique en la matière — permette de penser clairement la situation actuelle.

Une dette inutile ?

L’apparition de la dette-covid s’inscrit dans un contexte particulier. Si Mme Lagarde a formellement raison lorsqu’elle rappelle que les traités de l’Union Economique et Monétaire interdisent le financement direct des États par la BCE — ce à quoi reviendrait l’annulation de cette dette — elle passe sous silence le fait que, depuis dix ans, sous l’effet de la crise économique et financière de 2008, l’institution qu’elle dirige aujourd’hui est sortie allégrement du cadre juridique censé la contraindre, pour mettre en œuvre un financement quasi-direct des États, avec son vaste « programme d’achat de titres publics » mis en œuvre à partir de 2015[2]. Ainsi la Banque de France (agissant pour le compte de la BCE) détient-elle aujourd’hui 22 % de la dette publique française, contre 5 % à la fin de 2014[3].

Cette « dérive » a été imposée par les circonstances, mais aussi par les considérations politiques propres à chaque État : si l’Allemagne, par exemple, a accepté une telle remise en cause des principes fondateurs de l’euro, c’est parce qu’elle y voyait le seul moyen d’empêcher l’éclatement d’une monnaie dont elle est la principale bénéficiaire.

La Cour constitutionnelle de Karlsruhe, plus haute instance juridique de la RFA, a cependant tenu à faire savoir, dans un arrêt rendu en mai 2020, qu’elle y trouvait à redire : il n’était plus possible de faire comme si de rien n’était, compte tenu de l’ampleur prise par les mesures « non-conventionnelles ». Cela a été l’occasion d’une passe d’armes avec la BCE qui a duré tout l’été, avant que les considérations politiques — une fois de plus — se rappellent à tous et obligent la cour allemande à s’incliner.

C’est donc dans le contexte d’une domination idéologique fortement ébranlée, d’un ordolibéralisme battu en brèche, que la dette-covid a fait son apparition. Pour empêcher l’écroulement de leurs économies respectives, les États membres de la zone euro ont dû dépenser dans l’urgence des centaines de milliards dont ils ne disposaient pas. Ils s’en sont donc remis, comme d’habitude, à la BCE, qui les a fait profiter de sa force de frappe en mettant en place un programme spécifique de rachat d’obligations d’État, le « Programme d’achat d’urgence pandémique » de 1350 milliards d’euros[4].

La politique monétaire mise en œuvre par la BCE s’est révélée vitale. Sans elle, des dizaines de millions de personnes auraient sombré dans la pauvreté. Il faut donc saluer sa réactivité, tout en gardant à l’esprit, cependant, qu’elle jouait elle aussi sa survie dans cette crise : si elle n’avait pas secouru les États comme elle l’a fait, certains d’entre eux auraient repris le contrôle de leur banque centrale, provoquant l’éclatement de l’euro.

Aujourd’hui, la BCE entend se faire la gardienne d’une orthodoxie qu’elle piétine pourtant depuis des années, en rappelant à tous qu’une dette doit être remboursée. Or la dette-covid est une dette tout à fait spécifique, à double titre : d’abord parce qu’elle est née d’un choc absolument exogène, indépendant de la volonté des États ; habituellement incriminés par la doxa pour leur « laxisme » en matière de déficit budgétaire, ceux-ci ne sont présentement pour rien dans le gonflement de la dette publique, dont chacun comprend par ailleurs qu’il est actuellement inévitable.

Ensuite, cette dette a été contractée auprès de la BCE, qui est tout sauf un agent économique ordinaire, du fait de son statut de prêteur en dernier ressort et de son pouvoir de création monétaire. La dette des États à la BCE a ceci de particulier qu’elle n’est rien d’autre qu’une suite de chiffres dans les ordinateurs de cette institution particulière. Ils peuvent être annulés sur simple décision, sans que des créanciers soient quelque part victimes de ce défaut. S’il est des dettes illégitimes, celle-ci semble tout simplement inutile.

C’est parce que la BCE cherche à entretenir l’illusion du respect par tous d’une orthodoxie finissante qu’elle insiste aujourd’hui sur le nécessaire remboursement de cette dette. Le Royaume-Uni, qui a opté dès le printemps 2020 pour un financement monétaire des dépenses publiques liées à la crise sanitaire, démontre, par son seul exemple, la possibilité d’une autre politique[5].

Un peu de politique fiction

Certains des obstacles à l’annulation pure et simple de la dette-covid sont donc d’ordre politique et idéologique. Il est vrai qu’une telle annulation représenterait un tournant historique, révélant tout à coup aux peuples concernés le caractère largement artificiel du discours permanent de culpabilisation par la dette auquel ils sont soumis depuis au moins vingt ans[6].

Un verrou sauterait définitivement ; plus rien alors n’empêcherait de prôner, à la suite de cette première annulation, une procédure comparable pour les dettes accumulées auprès de la BCE dans le cadre du traitement de la crise financière de 2008. La « loi d’airain de la monnaie[7] » (Werrebouck) serait balayée par le dévoilement soudain de son inanité.

Cela représenterait un saut dans l’inconnu porteur à la fois d’espoir et de menace. Au titre de l’espoir, il faut évoquer le retour en force de l’État en matière économique, par sa capacité décuplée à financer des secteurs d’avenir essentiels à la prospérité et à la transition écologique. Au titre de la menace, d’éventuelles poussées de fièvre démagogiques, certains dirigeants pouvant être tentés de faire croire à l’opinion que ce qui est possible ponctuellement à propos d’un certain type de dette l’est aussi pour tous les autres en n’importe quelle circonstance.

Ce serait là la conséquence potentiellement dévastatrice d’un aléa moral qui jouerait à plein. À ce sujet, tout se rapporte en fait à une question fondamentale : la démocratie est-elle assez solide, les peuples sont-ils assez éclairés pour éviter de céder à une tentation désastreuse, capable de ruiner la valeur de la monnaie ? Si un esprit conservateur était enclin à répondre par la négative, les authentiques républicains ne sauraient, de leur côté, se montrer exagérément inquiets.

Le second obstacle politique à l’annulation de la dette-covid réside dans le fonctionnement baroque de la zone euro, qui repose, depuis sa naissance, sur un compromis instable unissant, souvent pour le pire, les États qui ont décidé d’en faire partie.

Il faut balayer d’entrée le faux problème du respect dû à l’indépendance de la BCE vis-à-vis des États. Celle-ci relève de la fiction ; la banque centrale a pris l’habitude de céder aux injonctions officieuses des États au cours des années 2010, après avoir constaté les limites de leur pouvoir budgétaire.

Le vrai problème s’inscrit dans les rapports de force entre États membres, dont les intérêts sont largement contraires, puisque certains profitent de l’euro (Allemagne, Pays-Bas, Autriche), quand il nuit à tous les autres (pays d’Europe du Sud et France). Certes, depuis quelques années, tous les États peuvent s’endetter à taux très bas, parfois négatifs. C’est là un effet heureux de la monnaie unique, et il est bon qu’elle finisse par bénéficier au moins sur un point aux États dont elle a affaibli méthodiquement l’économie au profit de l’Allemagne.

Cette évolution récente est la conséquence de la politique mise en œuvre par Mario Draghi — alors président de la BCE — à partir de 2014, une politique imposée à l’Allemagne et qui heurte frontalement sa sensibilité monétaire. Mais Berlin a compris qu’il était dans son intérêt de se laisser tordre le bras, que la logique punitive appliquée sans fin et sans discernement aux prétendues « cigales » du Sud ne pouvait aboutir qu’à l’éclatement de la monnaie unique, alors que celle-ci constitue un facteur essentiel de la domination économique de l’Allemagne sur ses « partenaires ».

Annuler la dette-covid reviendrait cependant, non pas à tordre une nouvelle fois le bras de l’Allemagne, mais à le lui casser. Une décision si spectaculaire aurait pour effet de lui démontrer qu’elle a perdu le contrôle de sa créature monétaire, qui serait alors gérée selon des conceptions diamétralement opposées aux siennes, celles-ci constituant une part substantielle de son identité ainsi qu’une clé de son rapport au reste du monde.

La situation ainsi créée serait grandement paradoxale : les États du Sud et la France prendraient le contrôle de la zone euro pour compenser financièrement, par des pratiques monétaires inédites, le déclin économique que leur impose cette monnaie ; dans le même temps, l’Allemagne devrait se résigner à ce tournant pour permettre la survie de l’euro et donc conforter sa domination économique.

Une telle situation résulterait d’un aveuglement des dirigeants des États périphériques et d’un discernement supérieur des dirigeants de l’État central qu’est ici l’Allemagne. Ceux-ci renonceraient à quelque chose de précieux — leurs croyances monétaires — pour assurer quelque chose de plus précieux encore — leur puissance économique à l’échelle de la zone euro.

Si une telle conjoncture n’a rien de certain — compte tenu de l’importance pour Berlin de ses croyances monétaires et de la profondeur de ses préjugés à l’égard du Sud —, elle n’a rien de hasardeux, puisqu’elle est déjà en place depuis quelques années, quoique sous une forme atténuée. Le plus probable, en fait, est que la France et les États du Sud se satisfassent l’actuel statu quo : l’annulation de la dette détenue par la BCE n’est pas sans risque, elle pourrait alimenter une défiance des marchés à l’égard de la dette publique synonyme d’envolée des taux d’intérêt[8].

Surtout, les conditions actuelles d’endettement sont si favorables — avec les taux négatifs — qu’elle plaide fortement en faveur de l’immobilisme institutionnel. Un compromis se dégagera sans doute autour d’un allongement de l’échéance (« maturité ») de la dette-covid, assortie de taux d’intérêt très bas, voire nuls, qui permettraient d’en rendre la charge soutenable. C’est ce qu’a récemment laissé entendre le commissaire européen Thierry Breton[9].

Tant que les États qui souffrent économiquement de l’euro pourront s’anesthésier à coup de dette gratuite, la monnaie unique restera donc en place, aggravant leur trajectoire de déclin[10]. La dette-covid, malheureusement, n’y changera rien.

Eric Juillot

Notes

[1] https://www.lefigaro.fr/economie/pour-lagarde-bce-l-annulation-de-la-dette-covid-19-est-inenvisageable-20210207

[2] https://www.banque-france.fr/politique-monetaire/cadre-operationnel-de-la-politique-monetaire/les-mesures-non-conventionnelles/les-programmes-dachats-dactifs )

[3] Marianne, hors-série numéro 1, Dette, qui va payer ?, février 2021, page 55.

[4] https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/la-bce-releve-son-programme-de-plan-d-urgence-de-600-milliards-d-euros-a-1-350-milliards-1912011.php

[5] https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/coronavirus-la-banque-dangleterre-va-financer-directement-letat-1193650

[6] Discours par lequel on tente de les convaincre que la dette a pour causes « l’assistanat social » et « l’État obèse » bien plus que les échecs en cascade et les dysfonctionnements structurels du capitalisme financier, notamment dans sa version bruxelloise.

[7] https://www.lesechos.fr/2012/12/haro-sur-lindependance-des-banques-centrales-1095577

[8] Si, en théorie, l’État dispose de tous les moyens pour s’imposer à la finance privée (allocation contrainte de l’épargne, limitation de la circulation des capitaux, prise de contrôle ouverte de la banque centrale…), il faut bien constater que l’actuelle génération de dirigeants ne possède pas les ressources morales et idéologiques nécessaires à un tel combat.

[9] Thierry Breton évoque des maturités à 50 ans https://www.lefigaro.fr/economie/pour-lagarde-bce-l-annulation-de-la-dette-covid-19-est-inenvisageable-20210207

[10] http://www.gaullistelibre.com/2021/02/deficit-commercial-et-fiasco-la.html

Commentaire recommandé

calal // 05.03.2021 à 08h02

« En partie peut-être mais en refusant de se servir des médicaments bon marché et non-toxique [modéré], ils ont rendu leur situation économique profondément pire sans nécessité. »
sans nécessité?
macron,ex employe de banque et surement futur a nouveau employe de banque, est la pour augmenter le chiffre d’affaire de ses employeurs…
quoi vous aviez cru qu’avoir un president employe de banque allait vous permettre d’emrpunter a pas cher pour acheter des trucs utiles? Mais les banques sont la pour faire du benefice et des profits:le meilleur profit est fait quand l’emprunteur emprunte pour acheter tres cher un truc inutile surfacture par des copains et qu’il est oblige de revendre des bijoux de famille tres precieux pas cher pour faire face a ses echeances de remboursement…

Souvenez vous de la grece qui a emprunte des millions pour faire construire une piste de bobsleigh pour les jeux olympiques d’athenes,piste surfacturee et en train de rouiller alors que les grecs sont presses comme des citrons pour rembourser…

53 réactions et commentaires

  • Darras // 05.03.2021 à 07h32

    Devinette: c’est quoi la différence entre une dette qu’on annule et une dette qu’on ne rembourse pas?
    Dans le second cas, le créancier peut exiger le paiement quand il veut.
    Or faut il encore qu’il le puisse.
    Et si le créancier est composé de personnes physiques ou morales avides et retors( le « si » est du second degré), alors gageons qu’il fera TOUT pour se faire rembourser.
    Deux solutions pour ça:
    Soit abaisser la force du pays débiteur au point d’être en mesure de lui imposer sa volonté
    Soit diluer l’écran des Etats pour s’adresser directement aux individus.
    Choisissez la sauce à laquelle nous serons mangés.
    Seuls l’héroïsme individuel doublé de la capacité à se fédérer empêchera cela.

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    • paul // 05.03.2021 à 10h47

      la dette qui augmente n’est-elle pas du à la planche à billet de la BCE ?

      les créanciers, ce sont nous même.
      Une sorte de retour à l’ancien temps où la banque de france pouvait jouer de sa monnaie.

      ce que ne veut évidement pas ceux qui veulent maintenir l’oppression

        +2

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      • Patrick // 05.03.2021 à 13h15

        Dans l’ancien temps, le Franc pouvait être dévalué sans gros problème, donc on pouvait en imprimer sans trop de soucis puisqu’on achetait peu à l’extérieur, et ça permettait d’être compétitif.
        Là, on ne peut pas

          +8

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  • Theophilus // 05.03.2021 à 07h41

    Les états ‘ne sont présentement pour rien dans le gonflement de la dette publique’ dans la pandémie. En partie peut-être mais en refusant de se servir des médicaments bon marché et non-toxique [modéré], ils ont rendu leur situation économique profondément pire sans nécessité. La situation actuelle où l’état bloque l’accès à ce médicament contre le Covid 19 est scandaleuse.

      +14

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    • calal // 05.03.2021 à 08h02

      « En partie peut-être mais en refusant de se servir des médicaments bon marché et non-toxique [modéré], ils ont rendu leur situation économique profondément pire sans nécessité. »
      sans nécessité?
      macron,ex employe de banque et surement futur a nouveau employe de banque, est la pour augmenter le chiffre d’affaire de ses employeurs…
      quoi vous aviez cru qu’avoir un president employe de banque allait vous permettre d’emrpunter a pas cher pour acheter des trucs utiles? Mais les banques sont la pour faire du benefice et des profits:le meilleur profit est fait quand l’emprunteur emprunte pour acheter tres cher un truc inutile surfacture par des copains et qu’il est oblige de revendre des bijoux de famille tres precieux pas cher pour faire face a ses echeances de remboursement…

      Souvenez vous de la grece qui a emprunte des millions pour faire construire une piste de bobsleigh pour les jeux olympiques d’athenes,piste surfacturee et en train de rouiller alors que les grecs sont presses comme des citrons pour rembourser…

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    • Patrick // 05.03.2021 à 10h26

      La facture des médicaments est vraiment minime dans tout ce bazar.
      En choisissant de confiner , les gouvernements ont choisi de mettre l’économie au tapis , ils n’ont donc pas d’autres choix que de soutenir l’ensemble sans avoir de rentrées fiscales .
      Tout ça aurait été supportable dans une économie saine , pas dans l’état du monde avant Covid.

        +5

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      • bogdan // 05.03.2021 à 10h57

        peut être qu’en choisissant de confiner, ils ont d’abord choisi de sauver des vies.

          +2

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        • Tchoo // 05.03.2021 à 13h08

          En chossissant de confiner les gouvernants ont tenter de sauver des vies qu’ils ont mis en péril avec leur gestion comptable des hôpitaux, tout cela pour faire des économies 10 ou 100 fois inférieure aux sommes injectées dans l’économie pour faire face au confinement.
          Cherchez l’erreur

            +7

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          • bogdan // 05.03.2021 à 21h10

            Patrick a écrit « En choisissant de confiner , les gouvernements ont choisi de mettre l’économie au tapis  »
            Et ça, c’est quand même n’importe quoi (la vie d’abord, ensuite on regarde les conséquences financières.) Voilà ce à quoi j’ai réagis.

            Quand aux sujets des lits d’hôpitaux et du personnel hospitalier , je n’ai pas d’avis d’autant que que j’observe dans les différents pays que les résultats de la lutte contre la Covid dépendent de beaucoup de paramètres dont en premier le respect des gestes barrière, en second de la culture face à une pandémie (voir pays d’asie du sud est), etc…

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            • Patrick // 05.03.2021 à 21h45

              Bof !
              En comparant tous les pays , et avec un taux de mortalité extrêmement faible, je ne suis pas sûr de l’utilité des mesures prises. Par contre je suis sûr des conséquences catastrophiques des mêmes mesures.
              Il restera à compter les conséquences sanitaires ( morts par suicide ou manque de soins , pb psy … ).

                +3

              Alerter
  • Patrick // 05.03.2021 à 08h38

    Le Covid n’est que l’accélérateur de la catastrophe en cours depuis 20 ans.
    La crise de 2008-2009 ne s’est jamais vraiment terminée , elle a été amortie en créant encore plus de pognon et de dettes , donc les causes de la crise n’ont été qu’amplifiées. Et maintenant le Covid en rajoute juste une couche.

    Alors les banques centrales ont passé la vitesse supérieure et les imprimantes n’arrêtent plus. On sait que dans l’histoire ça s’est toujours mal terminé , on ne sait pas quand ça va se terminer mais ça va mal finir.

    Et quand la monnaie sera arrivée à sa valeur réelle , c’est à dire zéro , il n’y aura pas de problème pour rembourser en monnaie de singe ou annuler , de toute façon ça reviendra au même.

      +11

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    • Urko // 05.03.2021 à 10h34

      Il ne faut pas attribuer de valeur intrinsèque à la monnaie, il s’agit d’un instrument de stockage, de mesure et d’échange. En perdant sa fonction de stockage parce qu’elle n’est plus rémunérée, la mesure devient moins précise, ce qui rend l’échange plus incertain. Le canal de transmission de la perte de la fonction stockage à l’impossibilité de l’échange peut prendre longtemps… avant de s’accélèrer d’un coup, et de ne pas tant faire de dégâts que cela. Le système de Law, en s’effondrant, n’a pas affecté la population en fait sinon la partie la plus aisée. Idem les assignats ou les emprunts russes. La fonction stockage de toutes les monnaies a tendance à s’effilocher avec le temps ; la question vient de la vitesse à laquelle cet effritement produit ses effets et la création monétaire de 2008 a finalement surtout boosté les actifs réels (immobilier, art, or… ) sans autre conséquences pour l’instant. Si en revanche, l’Occident coupait les liens avec la Chine, machine à juguler l’inflation, ça pourrait s’avérer plus sportif !

        +5

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      • Patrick // 05.03.2021 à 10h48

        Pour le système Law et les assignats , tout le système économique était quand même beaucoup plus simple , avec 80% de la population qui n’était probablement pas concernée par la monnaie de singe en papier.
        Là , nous sommes dans un système beaucoup plus sophistiqué et fragile , tout le monde dépend de la monnaie pour ses échanges et sa vie de tous les jours , il n’y a aucune résilience nulle part.
        Donc maintenant , effondrement de la monnaie signifie plus d’échange , plus de logistique , plus de salaire , plus d’approvisionnement.. le chaos.

          +4

        Alerter
    • Tchoo // 05.03.2021 à 13h09

      Pas de papier monnaie, pas d’imprimantes juste des lignes d’écriture dans les comptes comptables des uns et des autres

        +1

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  • Urko // 05.03.2021 à 08h40

    M. Juliot l’écrit lui même : une telle solution, dans le cas où elle ne déclencherait pas une hausse des taux d’intérêt ou une fuite devant la monnaie, reviendrait à un pis aller. Les économies du sud se démantèleraient mais les états n’en auraient cure parce qu’ils pourraient s’endetter à taux bas. Qui peut s’en réjouir ? Des individus souffriront de sous emploi, de précarité voire de paupérisation sans fin mais ce ne serait pas grave puisque « l’état » pourrait accéder à de l’argent pas cher… Drôle de perspective que celle d’un appareil étatique rendu cette fois définitivement indifférent aux problèmes de sa population pour de très longues périodes. Ses intérêts divergeaient complètement d’avec ceux des citoyens et la démocratie laisserait place à une assistocratie doublée d’une aristocratie d’état. Les amortisseurs sociaux permettraient de gagner du temps, certes, mais il s’agirait ni plus ni moins que de notre abaissement collectif sur le plan économique et des libertés, avec une proportion forte de personnes sous perfusion de l’aumône de la bureaucratie, via un revenu universel (attribué par qui ? à qui ? pour quoi en contrepartie ?). Ensuite, il n’y a pas besoin de détenir un passeport allemand pour redouter un problème monétaire : il faut bien que l’Europe achète des matières premières, agricoles, minières ou énergétiques, et rien ne dit que les vendeurs acceptent une monnaie – forme de créance sur l’état qui la fait émettre – dont il n’existerait plus aucun frein à l’impression frénétique. Car à la différence de la livre, cas pertinemment rappelé, l’Euro induit des mécanismes d’affaiblissement d’une partie majeure de l’UEM interdisant toute normalisation. Cela change tout. Contourner un problème paraît rusé mais n’a jamais abouti qu’à le faire perdurer.

      +9

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    • paul // 05.03.2021 à 10h56

      ok sur presque tout

      « Drôle de perspective que celle d’un appareil étatique rendu cette fois définitivement indifférent aux problèmes de sa population »

      ça n’a jamais été sa préoccupation, non ?
      l’appareil étatique « est aux mains » ou « sert » , lui-même ou ses « maitres » , mais jamais le petit peuple

        +3

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      • Urko // 05.03.2021 à 22h30

        Je ne suis pas d’accord sur le fait que l’état négligerait forcément la population. En ce moment, je crois qu’en effet, il joue contre l’essentiel des citoyens sur beaucoup de sujets, mais à d’autres périodes, il a pu avoir des dirigeants, et des circonstances, lui ayant permis de vraiment porter attention aux intérêts du peuple (pas de chaque individu bien sûr, car l’état a plusieurs contraintes parallèles). De Gaulle, certes roué et non dénué de la capacité à mener des calculs politiques, souhaitait vraiment veiller à améliorer le sort de l’ensemble des Français, notamment des classes populaires. Et interrogé sur quel adversaire l’avait combattu avec le plus de constance au long de sa vie, il répondit : « l’argent ». Bref, un état se préoccupant de la population demeure encore possible. Pour combien de temps ?

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    • vert-de-taire // 07.03.2021 à 12h05

      Et quand la Chine et autres marchands diront stop.
      On ne veut plus de ces monnaies de singe.
      On va remettre en ordre vos économies.
      D’ailleurs vous n’avez plus le choix.

      Et la Chine achéte TOUT.
      Et l’UE (entre-autres )devient un satellite chinois sans même s’en être rendu compte ..

      Bcp de SI.
      Oui mais dans une impasse systémique avérée …

        +2

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  • hyac // 05.03.2021 à 10h03

    Totalement d’accord avec les propos de Monsieur Patrick. La seule variable d’ajustement qu’il est impossible de manipuler longtemps est le cours de la monnaie (devise), la confiance qu’on lui porte.
    La probabilité, cette année, de voir de dollar accélérer brutalement sa chute historique vers zéro est très réaliste ( en entrainant l’euro malade de naissance).

      +2

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  • christian gedeon // 05.03.2021 à 10h11

    A qui profite l’euro…et la dette?Au saint Empire germanique et nordique.Parceque l’euro est leurs panzerdivizionen économqiue. Parceque l’euro est un instrument de domination et de dépendance. Que le traité de Lisbonne a consacré une fois pour toutes.Si le Reich veut garder l’euro avec ses associésdu Nord,qu’il pâye,qu’il paye tout.mais regardez donc qui dirige actuellement les instances européennes! Et où est le siège de la banque cventrale du même nom.Ce n’est quand même pas bien compliqué à voir.Donc ,non,on n’annule pas ma dette. On la fait payer par ceux qui en profitent réellement,et qui en profitent beaucoup.

      +5

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    • BOURDEAUX // 05.03.2021 à 11h08

      Ce n’est pas dans vos habitudes d’être aussi simpliste ! vous raisonnez un peu à sens unique quand même. Entre un médecin et un malade, qui profite de l’autre ? Le médecin en vivant de ses thérapeutiques, ou le malade en survivant à ses maladies ? Peut-être un peu les deux, vous ne croyez pas ? Je n’écoute plus les discours mille fois entendus sur les conséquences des politiques monétaires depuis 12 ans, car je crois qu’en réalité PERSONNE n’est capable de dire comment tout cela finira car PERSONNE n’est aujourd’hui capable d’embrasser d’une analyse compréhensible l’ensemble des mécaniques mises en jeu depuis 2008; c’est trop complexe tout simplement. Je me fie juste à mon bon sens pratique en pensant que « ça va s’écrouler », mais quand j’entends un JP PETIT sur « les experts de bfm » qui dit : « la confiance dans la monnaie mais on n’en a rien à foutre ! », et qui affirme que les taux ne remonteront JAMAIS, au bout de 12 ans je finis par me demander si ce n’est pas lui qui a raison ?…

        +1

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      • Paul // 05.03.2021 à 13h12

        le « c’est comme ça et ça ne remonteras jamais » est tout aussi simpliste 😉

        c’est s^ur que si maintenant ça remontait, un bon pan s’écroulerait directement.

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  • Lt Briggs // 05.03.2021 à 10h11

    « Surtout, les conditions actuelles d’endettement sont si favorables — avec les taux négatifs — qu’elle plaide fortement en faveur de l’immobilisme institutionnel. »

    L’immobilisme institutionnel est ce qui tue la démocratie dans l’Union Européenne. On va encore avoir droit à des « Il n’y a qu’une voie » et des « Il n’y a pas d’alternative », comme dirait l’autre. Les mouvements politiques aux marges (En France : RN, FI etc), en proposant des changements profonds (qu’ils soient pertinents ou non) vont voir augmenter considérablement leur pouvoir d’attraction auprès des électeurs. D’importantes échéances électorales approchent…

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  • bogdan // 05.03.2021 à 10h55

    Comme ont dit plusieurs sachants, le remboursement de la dette n’est vraiment pas le sujet du moment (sauf pour ceux qui aiment le remue méninge intellectuel inutile).

    LE sujet est l’utilisation des moyens financiers que la dette offre : payer du fonctionnement (opex) ou financer des investissements (capex) qui permettront de consolider les bases (sociales) du pays pour son avenir .

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  • BOURDEAUX // 05.03.2021 à 11h18

    Ces ratiocinations sur l’annulation des dettes publiques sont oiseuses. Il est inutile d’aller aussi loin, contentons-nous de supprimer une discipline qui fatigue tout le monde et qui a démontré sa profonde inutilité : la comptabilité publique.

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  • Onche // 05.03.2021 à 11h23

    « Ainsi la Banque de France (agissant pour le compte de la BCE) détient-elle aujourd’hui 22 % de la dette publique française, contre 5 % à la fin de 2014[3]. »

    C’est grave ? Les bénéfices de la banque de France ne sont-ils pas redistribués à l’état Français ?

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    • paul // 05.03.2021 à 13h14

      c’est ce que j’essayais de dire plus haut, rien de grave, la dette en est devenu pour 22% invisible.
      Attention à ne juste pas créer de la dette pour en enrichir d’autres

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  • Darras // 05.03.2021 à 12h37

    J’ai une idée.
    Méthode Monsieur Raoul .
    Macron fait une allocution de l’Elysée où il déclare solennellement que toutes les dettes de la France sont scélérates et de ce fait, annulées. Tout en tapotant le gros bouton rouge nucléaire posé ostensiblement sur le bureau au cas où y en aurait qu’ça défrise.
    Non mais.

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  • Incognitototo // 05.03.2021 à 12h50

    Personnellement, je suis totalement d’accord avec Lagarde, il faut rembourser les dettes… Cependant, rien ne nous interdit d’aller chercher l’argent là où il se trouve, c’est à dire notamment dans sa poche et des nantis comme elle.

    De plus, alors même qu’elle avait toutes les compétences que lui donnait son passé d’avocate d’affaires pour le faire, elle n’a strictement rien fait quand elle était Ministre de l’Économie en France, pour récupérer l’argent de l’évasion et de la fraude fiscale. En conséquence, je pense qu’il faudra doublement l’imposer.

    L’évasion et la fraude fiscale représentent sur 10 ans quasiment la moitié de nos déficits publics, et nous avons tous les moyens pour récupérer cet argent. Juste un indice, entre 54 % et 64 % des financements de notre dette publique provient de non-résidents qui n’appliquent pas nos lois sur la transparence financière. C’est par là qu’il faut commencer, quitte à nous fâcher avec le reste du monde. Accompagné de quelques autres réformes fiscales qui empêcheraient notamment qu’un revenu généré sur le sol français ne soit pas imposé en France, en 10 ans on ne parlerait plus de cette histoire, de servitude et de Lagarde.

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    • Ives // 05.03.2021 à 14h07

      Lalardre, Lagarde? Ce n’est pas elle qui était accusée de négligence dans l’affaire Tapie?

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      • Zakfa // 11.03.2021 à 20h49

        Elle s’est pris les pieds dans Tapie. Ou alors il a pris son pied dans Lagarde, je ne sais plus…

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    • dettesoupasdettes // 05.03.2021 à 18h55

      Nous avons tous les moyens pour récupérer cet argent. Juste un indice, entre 54 % et 64 % des financements de notre dette publique provient de non-résidents qui n’appliquent pas nos lois sur la transparence financière

      La dette publique française est détenue a plus de 85 % par des français, résidant en France et elle est une partie importante..de l’assurance retraite, une maladie française.

      L’évasion fiscale existe, elle permet d’acheter des bateaux, des avions, des propriétés somptueuses, de payer des domestiques, etc. C’est un fait.

      Penser que vous allez, état français faire le gendarme, seul dans votre coin relève de l’illusion. Pourquoi l’état français est-il incapable de fermer le paradis fiscal, l’Andorre, dont le prince co-gérant est le Président de la République ?

      Je ne connais q’un seul exemple récent ou un état a plié..la Suisse..qui a été obligé de révéler au fisc américain la liste des comptes détenus en Suisse par des américains.

      Pourquoi la Suisse a capitulé dans ce cas unique ? Parce qu’elle a été menacé de ne plus pouvoir accéder au marché financier américain, le plus riche au monde. L’extra-territorialité ca fonctionne.

      Vous pensez que Lagarde pouvait faire quelque chose contre le Luxembourg, l’Irlande (qui utilise une politique de taxes sur les sociétés les plus basses en Europe) ou le Delaware, l’état de Bidden ou une rue est le siège social de plus de 500.000 compagnies ?

      Un revenu généré sur le sol français ne soit pas imposé en France, en 10 ans on ne parlerait plus de cette histoire, de servitude et de Lagarde.

      Les autres ne resterons pas sans rien faire…

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      • Incognitototo // 05.03.2021 à 21h31

        Vous vous trompez pour les détenteurs des dettes publiques de la France :
        http://www.bourse-investissements.fr/qui-detient-la-dette-de-la-france/
        https://www.aft.gouv.fr/fr/principaux-chiffres-dette#detention

        Depuis des dizaines d’années, la France est majoritairement endettée auprès de non-résidents (cela a atteint jusqu’à 78 % de nos dettes) : investisseurs institutionnels et fonds privés…

        Aussi, pas besoin de faire « plier » qui que ce soit… juste d’appliquer nos lois (qui sont aussi pour partie celles de l’UE pour ce qui concerne la transparence financière et la dématérialisation des titres).

        Nous avons donc juste besoin d’appliquer et/ou de modifier légèrement les articles 117, 119 bis, 1649 A, et 1759 du CGI, pour bloquer tout versement à une institution ou un fond dont on ne pourrait pas identifier le bénéficiaire final.
        Ça ferait du bruit, c’est sûr ; mais ça ne serait que la stricte application de nos lois ; et je n’ai aucun doute que nous serions imités par de nombreux pays, pour neutraliser tous les paradis fiscaux opaques (et débusquer les fraudeurs qui s’y planquent).

        Faut pas avoir peur comme ça et partir perdant, je vous assure que si on veut on peut ; encore faudrait-il élire des gens non compromis avec les puissances financières. Et ça, je vous l’accorde, ce n’est pas gagné.

        La dette est vraiment un faux problème ; et elle l’est d’autant moins que si on compensait toutes les dettes croisées et triangulaires de tous les débiteurs et créditeurs, le seul pays qui doit vraiment de l’argent à tout le monde ce sont les USA.

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  • Dominique Gagnot // 05.03.2021 à 12h50

    Notre vieux capitalisme s’écroule. Nous sommes cernés. La dette n’est qu’une conséquence d’un problème bien plus gros:

    Pour vivre il faut de l’argent. Il faut gagner de l’argent. Peu importe comment, peu importe ce que l’on fait, ce que l’on produit, ce que l’on détruit. Il faut de l’argent.
    Les entreprises doivent gagner de l’argent, surtout les grandes entreprises. Les actionnaires en veulent le plus possible !
    Pour cela tous les moyens sont bons tant qu’ils ne sont pas, en principe, illicites. D’ailleurs, ces grandes entreprises cherchent à écrire la loi. Les lobbys sont faits pour ça.

    Et alors ? Les entreprises produisent ce que l’on veut !
    Oui bien sur. Mais on fera en sorte que l’on veuille ce qui leur permet de gagner le plus d’argent possible et non ce qui serait souhaitable…

    Mais qui, en définitive, nous oblige à nous comporter ainsi ?
    Ce sont les gros malins qui entassent fortunes et pouvoirs grâce à ce système. Ils sont si malins qu’ils nous ont ôté l’idée qu’il serait possible de faire autrement. De ne produire que ce qui serait souhaitable, reconstruire la planète, vivre bien, à travers un système économique différent.

    Car on peut imaginer un système, proche de l’actuel, mais ou la nécessité de gagner de l’argent conduise à ne produire que du souhaitable, du bon et du bien…

    Suite ici : http://bit.ly/capitalisme (version revue et complétée)

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    • Tchoo // 05.03.2021 à 13h16

      Mais les entreprises ( les grosses pour la plupart citées en bourse) sont là pour faire de l’argent pour les actionnaires, pas pour apporter services et bien être à la population. Alors peu importe ce qu’elles produisent, il leur faut surtout vendre ce qu’elles produisent et le moins cher possible pour refiler plus de pognon aux actionnaires

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      • Dominique Gagnot // 05.03.2021 à 15h37

        Oui, mais la question que je me suis posée est s’il était possible de faire qu’elle ne cherche plus à faire un max de fric, mais produire du souhaitable.
        La réponse est qu’il suffit que la collectivité en soit actionnaire, car l’intérêt de la collectivité n’est pas le profit, mais le souhaitable… Et bâtir un système cohérent et efficace autour de ça.

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  • Savonarole // 05.03.2021 à 13h45

    La meilleur solution pour payer ce genre de créances c’est pas l’or mais le plomb.

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  • paul // 05.03.2021 à 14h03

    là où certain font une erreur, c’est de donner de l’importance à « l’argent »

    c’est assez drôle de mettre comme BUT , l’argent alors que l’argent n’est autre qu’une monnaie d’échange.
    Penez un Picasso à un million d’euro, seul en Alaska, sur mars ou au milieu de l’Afrique, si vous avez faim, il vaudra combien ?
    si demain, on ne veut plus des dollars, ou des zlotis , (je donne des noms au hazard) ils ne vaudront plus rien.
    tout n’est que fonction de la valeur qu’on lui accorde

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  • Brigitte // 05.03.2021 à 19h29

    Si la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit, celle qui prête est au dessus de la tête, avec un bâton. L’UE n’a plus que cette arme pour mâter les nations membres mais c’est efficace. Voyez comment l’Italie s’aplatie. Et la Hongrie?
    En plus, c’est un cercle vicieux car les états se sont appauvris à cause de l’UE et de l’euro, sauf l’Allemagne…mais la crise sanitaire ne l’épargne pas. Et puis les prêts sont insuffisants pour faire repartir l’économie donc la dépendance s’aggrave.
    Croire que les dettes vont être annulées, comme ce fut le cas pour l’Allemagne après guerre, c’est se bercer d’illusions. Bien que la plupart des pays y seraient favorables…..
    Idem de croire que l’on peut lutter contre l’évasion fiscale.
    Jusqu’où cela va aller avant qu’une nation éclairée tape du poing sur la table ou qu’un peuple lève le poing pour exiger un référendum?

      +2

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  • Koui // 05.03.2021 à 19h33

    Le problème que beaucoup ne voient pas, c’est qu’il sera tout a fait impossible de mener une politique indépendante avec un tel stock de dette. Si LFI gagne une élection, les taux grimpent au ciel et les capitaux fuient. La répudiation de la dette couplée à la sortie de l’euro et de l’UE est la seule issue. L’économie s’effondre le jour de la prestation de pouvoir de meluche. L’état, habitué au déficit, est obligé d’imprimer des Francs pour payer l’état social et c’est l’hyperinflation. Mieux vaudrait répudier les dettes maintenant. Mais jamais l’Europe ne laisser cet immense pouvoir de nuisance déjà testé avec succès sur la Grèce. La dette est antidémocratique.

      +2

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  • Koui // 05.03.2021 à 19h48

    S’il n’y avait que la facture pétrolière, ça irait. Mais notre industrie a cessé d’exporter, plombée par l’euro et la croyance fausse que les services allaient prendre le relais. L’état finance massivement les entreprises et les pauvres. Son déficit chronique est devenu une constante depuis 40 ans, avec une accélération a chaque crise. Le quoi qu’il en coûte veut dire quoi qu’il en coûte plus tard. Monter les taxes sur les carburants est une nécessité pour faire baisser nos émissions de CO2 mais aussi notre facture pétrolière. Au moment du choc pétrolier, Giscard avait haussé le prix des carburants tout en développant le nucléaire. Mais maintenant, on n’est plus capables d’affronter un problème. On préfère la dette. Jusqu’à ce que ça ne marche plus.

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    • Patrick // 06.03.2021 à 12h31

      5ème exportateur, mais avec un déficit commercial monstrueux et une industrie en chute libre.
      L’Euro est un boulet face à notre principal concurrent, l’Allemagne qui bénéficie d’une monnaie très faible par rapport à la situation de son économie.
      Il y a toujours un équilibre à long terme entre la monnaie et l’économie. Nous allons être obligés d’aligner nos coûts sur l’Euro , donc diminuer les salaires , retraites et autres coûts de 20 à 30%.
      Il va juste falloir l’expliquer au petit peuple.

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  • Ernesto // 06.03.2021 à 02h21

    Il y a des trous dans la raquette au niveau de l’analyse économique dans les commentaires. Oubliée la configuration actuelle du capitalisme caractérisée par l’endettement général, celui de l’Etat, des entreprises, des ménages ?

    L’Etat, parce qu’il se refuse à se donner les moyens en recettes pour conduire une politique économique et sociale ambitieuse : suppression de l’ISF , baisse des impôts des plus riches et des entreprises (impôt de production), flat taxe, cadeaux fiscaux, niches fiscales, CICE sans contrôle ni contreparties, lutte dérisoire contre l’évasion et la fraude fiscales.

    Les entreprises, parce que la technique récente du « leverage buy out » (LBO) ou effet de levier, permet d’investir par endettement en engageant un minimum de fonds propres et de démultiplier ainsi la rentabilité financière. Le cas d’école dans ce domaine c’est Patrick Drahi (Altice, SFR, BFM TV, l’Express…), qui s’est endetté à hauteur de 50 milliards d’euros (une dette équivalente à lui tout seul à celle de la SNCF!), pour assouvir sa boulimie d’acquisition d’actifs.

    Les ménages, parce que la précarité, le chômage de masse, la faiblesse des salaires qui stagnent ou progressent très peu, les obligent à recourir au crédit pour tenter de maintenir (souvent vainement) leur niveau de vie matérielle et solvabiliser la demande.

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  • Ernesto // 06.03.2021 à 03h10

    La dette, c’est l’assurance vie des marchés financiers, c’est l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des peuples. Depuis que l’Etat s’est dessaisi volontairement de ses prérogatives en créant un marché de la dette publique, nous subissons les injonctions des vrais décideurs, les créanciers :  « Soyez sages, acceptez sans regimber de rembourser rubis sur l’ongle, jusqu’au dernier cent, la morale et le respect de la parole donnée l’exigent. S’il faut en passer par l’austérité et se serrer la ceinture pour y parvenir, il faut s’y résoudre. Vous ne voulez tout de même pas transmettre ce fardeau à vos enfants ? Aux générations futures ? De toute façon il n’y a pas d’échappatoire car « il n’y a pas de choix démocratiques contre les traités (JC Juncker ex président de la commission).

    Si vous voulez annuler ou restructurer de manière unilatérale, la sanction sera immédiate, les taux exploseront à la hausse vertigineuse, vous ne pourrez plus vous financer sur les marchés (nous n’aurons plus confiance dans votre parole), et si vous vous avisiez de mener une politique économique contraire à nos intérêts, le robinet des liquidités vous serait immédiatement coupé (l’exemple grec devrait vous dissuader de tenter pareille folie).

    Nous ne vous laisserons pas non plus renouveler l’accord de Londres en 1953 à l’issue duquel les alliés vainqueurs ont accepté de passer l’éponge sur la dette colossale laissée par l’Allemagne nazie à la République fédérale « ..

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    • Patrick // 06.03.2021 à 12h38

      Les alliés avaient besoin de l’Allemagne et de ses capacités industrielles pour faire face au bloc de l’Est. Donc les coûts ont été acceptés. Mais à cette époque, les autres pays n’étaient pas surendettés.

      Actuellement, le niveau global des dettes est tel que plus personne ne sait quand ça va se terminer, on sait juste que 250.000 milliards de dollars de dette ne seront jamais remboursés. Et que l’ensemble du bastringue va s’effondrer.

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  • Ernesto // 06.03.2021 à 04h07

    « Non seulement ce divin cadeau n’a pas créé de chaos financer mais il a permis au contraire à votre voisin de devenir en quelques années la première puissance économique de l’Europe et son leader incontestable.

    Nous ne demanderons jamais à l’Allemagne, qui a fait des efforts méritoires de sérieux et de rigueur budgétaire de payer pour les cigales du sud, les PIGS impécunieux qui ont dépensé sans compter au lieu de respecter la discipline. D’ailleurs, même si elle le voulait elle ne le pourrait pas car les transferts ne sont pas prévus dans le cadre de l’union économique et monétaire.

    Bref,  » there is no alternative » (TINA), il faut payer point barre ».

    Nous sommes donc prévenus; au cas où une coalition de gauche radicale accéderait au pouvoir, soit elle rentre dans le rang (option Tsipras), soit elle renverse la table (option Lénine), mais en mesurant bien l’état du rapport de force et l’intensité de la mobilisation à réussir pour gagner l’affrontement titanesque qui aura lieu.

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    • Anfer // 08.03.2021 à 08h58

      La France n’est pas la Grèce.
      La Russie a fait défaut sur une partie de sa dette en 1998, et ça ne l’a pas empêché d’emprunter par la suite.

      Il faut se sortir la propagande libérale de la tête, l’essentiel de la dette c’est de la création monétaire magique, ce n’est pas de l’épargne.

      Les états et les entreprises « rollent » leur dette, d’une échéance à l’autre, ils empruntent pour rembourser la dette précédente.
      C’est difficile à comprendre pour un particulier qui ne peut pas faire pareil, mais c’est comme ça que ça fonctionne.

      La seule chose qui peut gêner ça, c’est la bêtise et l’incompétence des financiers privés, qui ne comprennent rien à l’économie, comme tous les liberaux.

      Le problème ce n’est pas la dette, c’est le pouvoir démesuré que les ayatollah libéraux ont donnés à des marchés financiers, irrationnels et inefficients, celui de décider de l’allocation des ressources pour l’humanité.

      Jancovici se fout de la dette, et il a bien raison, en comparaison du réchauffement climatique, c’est rien.

      Les marchés financiers sont un luxe que l’humanité ne peut plus se permettre.

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  • L’Indien // 06.03.2021 à 09h09

    La crédibilité de l’Euro vient du fait qu’il y a 450 millions d’esclaves qui vont travailler pour rembourser les dettes, transformant ainsi du vent en or.
    Comment voulez-vous que la BCE accept d’annuler la dette.

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  • Pierre // 07.03.2021 à 11h29

    Donc, si je lis bien la pensée sous-jacente de cet article: on doit sortir de l’Euro et de l’UE….Très bien, cela tombe bien , nous allons avoir un exemple avec un pays qui est sorti de l’UE et qui n’a jamais eu l’Euro. Si dans dix ans, la GB est redevenu une grande puissance industrielle, militaire, culturelle tenant la dragée haute aux Américains et aux Chinois , on pourra se poser des questions….En revanche, dans le cas contraire, il faudra que les nostalgiques se posent aussi des questions….

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    • john // 08.03.2021 à 13h02

      Votre conclusion n’est pas pertinente, car depuis Thatcher le R.U a fait le choix d’être un pôle majeur de la finance mondiale…au détriment de son tissu industriel. Sortir de l’U.E renforcera la City mais l’industrie c’est peu probable.

        +2

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    • Patrick // 08.03.2021 à 13h41

      « ne grande puissance industrielle, militaire, culturelle tenant la dragée haute aux Américains et aux Chinois  »
      C’est tout le portrait de l’UE ça !!! non , je déc… 🙂

      Le principe de nos vieux pays n’est plus de devenir de grandes puissances , ça c’est le passé. Je voudrais seulement que nous puissions bien vivre et curieusement depuis que nous sommes dans l’UE et l’Euro je ne vois rien venir , contrairement à toutes les promesses qui étaient faites par nos zélites politiques. On nous aurait menti ??

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