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2.mars.20212.3.2021 // Les Crises

Diplomatie européenne : L’irresponsabilité des technocrates de Bruxelles

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Source : EEAS10, Josep Borell

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons aujourd’hui la traduction du billet de Josep Borrell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité depuis 2019, publié à son retour de Moscou. Ce papier révèle à quel point la diplomatie européenne est dogmatique, et à quel point les dirigeants à Bruxelles peuvent en certaines occasions porter un discours irresponsable, bien loin de ce que l’on attend d’un diplomate.

Rappelons que M. Borrell, 72 ans, a une formation d’ingénieur aéronautique et de docteur en sciences économiques, et que ce politicien décrié en Espagne, a fini par être exfiltré de son pays vers Bruxelles… Soulignons enfin qu’une centaine de députés va-t-en guerre veut sanctionner Borrell – jugé encore trop laxiste vis-à-vis de Moscou…

07/02/2021 – HR/VP Blog (Blog du Haut-Représentant/Vice-Président, NdT) – Je me suis rendu à Moscou cette semaine pour tenter de savoir, par le biais d’une diplomatie régie par les principes, si le gouvernement russe était désireux d’aborder nos désaccords et inverser la tendance à la dégradation de nos relations. La réaction que j’ai perçue pointe manifestement dans une autre direction. Aussi, en tant qu’UE, il va nous falloir nous interroger sur les implications plus larges et définir une trajectoire pour l’avenir. Nous sommes à la croisée des chemins. Les grandes lignes du paysage géopolitique du XXIe siècle se dessinent aujourd’hui.

Je viens de rentrer d’une visite très compliquée à Moscou, dans le cadre de laquelle j’avais entrepris de discuter des tensions concernant les relations UE-Russie. Elles sont au plus bas depuis déjà plusieurs années, et se sont même dégradées suite aux récents événements liés à l’empoisonnement, l’arrestation et la condamnation d’Alexei Navalny ainsi qu’aux arrestations massives de milliers de manifestants qui en ont découlé. L’objectif de cette mission était d’exprimer clairement la ferme condamnation de ces événements par l’UE, d’aborder, via une diplomatie directe, le problème de la détérioration rapide de nos relations avec la Russie et de faciliter la préparation des discussions du prochain Conseil de l’Europe concernant les relations UE-Russie.

« Les autorités russes n’ont pas voulu saisir cette occasion d’avoir un dialogue plus constructif avec l’UE. C’est regrettable et nous devrons en tirer les conséquences ».

Une conférence de presse au déroulement très musclé et l’expulsion de trois diplomates de l’UE survenus pendant ma visite indiquent que les autorités russes ne désiraient pas saisir cette occasion d’avoir un dialogue plus constructif avec l’UE. Sans être totalement inattendu, ceci est regrettable, également, oserais-je dire, d’un point de vue stratégique russe. En tant qu’UE, nous devrons en tirer les conséquences, réfléchir sérieusement à l’orientation que nous voulons imprimer à nos relations avec la Russie et agir de manière concertée et déterminée.

« La discussion avec mon homologue russe a par moments atteint de hauts niveaux de tension, alors que je demandais la libération immédiate et inconditionnelle de M. Navalny, ainsi qu’une enquête complète et impartiale sur la tentative d’assassinat dont il a été victime ».

Les questions relatives aux droits humains et aux libertés fondamentales, et en particulier le cas d’Alexei Navalny, ont été au cœur même de ma visite et de mes échanges avec le ministre des affaires étrangères Lavrov. La discussion avec mon homologue russe a par moments atteint de hauts niveaux de tension, alors que je demandais la libération immédiate et inconditionnelle de M. Navalny, ainsi qu’une enquête complète et impartiale sur la tentative d’assassinat dont il a été victime. J’ai rappelé au ministre Lavrov que les obligations de la Russie dans le domaine des droits humains découlent d’engagements internationaux auxquels celle-ci a librement souscrits (c’est-à-dire la Convention européenne des droits humains du Conseil de l’Europe), et ne peuvent donc être écartées au motif d’ingérence dans des affaires intérieures. J’ai réaffirmé ces points lors du point-presse.

J’ai également rencontré des représentants de la société civile, des groupes de réflexion et des représentants des milieux d’affaires européens. Malgré les défis énormes et un espace qui s’amenuise, la société civile continue de jouer un rôle essentiel dans la défense du respect de la démocratie, des libertés fondamentales et des droits humains. Je rends hommage à leur travail et à ce qu’ils représentent. Mon équipe a eu des contacts avec l’entourage proche de M. Navalny et lui ont témoigné notre soutien. Malheureusement, je n’ai pas pu le rencontrer car il comparaissait devant le tribunal pendant ma visite. J’ai également exprimé l’attachement de l’UE aux droits humains et aux libertés politiques en rendant hommage, sur le pont où il a été assassiné il y a 6 ans, à Boris Nemtsov, figure de proue de l’opposition.

Lors de mes échanges avec le ministre Lavrov, outre les questions relatives aux droits humains et à nos divergences de vues, nous avons également évoqué des aspects plus larges de nos relations, notamment le potentiel de coopération face aux défis mondiaux tels que la pandémie de Covid-19, la crise climatique ainsi que la région arctique, qui sont des secteurs au sujet desquels nous pourrions trouver des intérêts communs.

Nous avons également discuté des conflits qui sévissent dans notre voisinage immédiat, et j’ai insisté sur la nécessité d’avancer vers la pleine mise en œuvre de l’accord de Minsk et sur le respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine. J’ai également insisté sur la nécessaire prise en compte de l’appel du peuple biélorusse – qui se manifeste haut et fort depuis six mois maintenant – pour choisir librement son président. Le respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie, la situation dans le Haut-Karabakh et les crises syrienne et libyenne ont également fait partie des questions que nous avons abordées dans le cadre d’un examen de notre voisinage troublé, où la Russie et l’Union européenne restent le plus souvent en désaccord. En discutant de tout cela, j’ai souligné ici qu’il fallait respecter pleinement les engagements de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), y compris le respect de l’intégrité territoriale.

Nous avons également convenu de la nécessité de maintenir une bonne coopération sur l’accord nucléaire avec l’Iran (le PAGC : Plan d’Action Global Commun) et de la possibilité d’un engagement commun pour soutenir les efforts de paix et de réconciliation dans le conflit israélo-palestinien.

« Ma rencontre avec le ministre Lavrov a montré que l’Europe et la Russie s’éloignent l’une de l’autre. La Russie semble se déconnecter peu à peu de l’Europe ».

J’avais organisé ce voyage pour faire part des positions de l’UE et pour souligner nos préoccupations majeures, mais également pour vérifier si, dans certains des secteurs où nos intérêts convergent, nous pouvions essayer de coopérer et commencer à instaurer une certaine confiance. Hélas, à la toute fin de notre réunion, nous avons appris, par le biais des réseaux sociaux, l’expulsion de trois diplomates de l’UE sur la base d’allégations infondées selon lesquelles ils n’auraient pas respecté leur statut diplomatique en participant à des manifestations. J’ai demandé au ministre Lavrov de revenir sur cette décision, mais sans succès.

Je suis rentré à Bruxelles animé de vives inquiétudes quant aux perspectives de développement de la société russe et aux choix géostratégiques de la Russie. Ma rencontre avec le ministre Lavrov et les messages envoyés par les autorités russes au cours de cette visite ont confirmé que l’Europe et la Russie s’éloignent l’une de l’autre. La Russie semble se déconnecter peu à peu de l’Europe et considérer les valeurs démocratiques comme une menace existentielle.

Nous sommes à la croisée des chemins. Les choix stratégiques que nous faisons aujourd’hui détermineront la dynamique internationale des pouvoirs au XXIe siècle, et tout particulièrement la question de savoir si nous irons vers des modèles plus coopératifs ou au contraire plus divisés, fondés sur des sociétés fermées ou alors plus libres. L’Union européenne peut exercer une influence sur ces évolutions mais cela exige une vision et des objectifs clairs, en parallèle d’un engagement diplomatique très actif, appuyé sur les nombreux moyens d’action extérieure et de rayonnement d’influence dont nous disposons.

Nous discuterons de ces questions avec mes collègues ministres des affaires étrangères de l’UE. Comme toujours, il appartiendra aux États membres de décider des prochaines étapes, et oui, celles-ci pourraient inclure des sanctions. Nous disposons en outre d’un autre outil en la matière, grâce au régime de sanctions de l’UE en matière de droits humains récemment approuvé.

La nature même du défi que nous devons relever est claire. Nous enfermer derrière des murs et nous adresser aux autres du haut de notre fortin n’apportera pas une plus grande sécurité à l’UE. Et ce n’est pas de cette façon que j’envisage mon rôle de premier diplomate de l’UE. Nous devons relever des défis, dont celui de rencontrer les autres sur leur propre terrain, précisément lorsque des événements négatifs se produisent, afin de nous permettre de mieux analyser les difficultés auxquelles nous sommes confrontés et les mesures que nous devrions prendre. Plutôt que de rester réactif et attendre que les choses se passent je privilégie cette approche. Si nous voulons un monde plus sûr pour demain, nous devons agir aujourd’hui avec détermination et être prêts à prendre des risques.

« Boris Nemtsov a voué sa vie à la défense des valeurs démocratiques et du pluralisme politique en Russie. Il reste une source d’inspiration pour tous à une époque où l’opposition politique, la société civile et les médias indépendants sont de plus en plus entravés et les libertés restreintes. »

Josep Borrell Fontelles

Au terme de ma visite en Russie, j’ai rendu hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie et leur liberté pour défendre les droits fondamentaux et les droits humains. Je me suis rendu à l’endroit où Boris Nemtsov a été assassiné en 2015. Voici le résumé de ma visite : europa.eu/!Dx93bv

Josep Borrell, haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité / vice-président de la Commission européenne

Source : EEAS10, Josep Borell, 07-02-2021

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Le Belge // 02.03.2021 à 07h18

La question est : quand foutons-nous tous le camp de cet asile psychiatrique qu’est l’union européenne ?

63 réactions et commentaires

  • Le Belge // 02.03.2021 à 07h18

    La question est : quand foutons-nous tous le camp de cet asile psychiatrique qu’est l’union européenne ?

      +117

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    • Brigitte // 02.03.2021 à 09h06

      Les peuples sont tous sous sédatif puissant. Aucune chance de sortir avant qu’un fou, un vrai, ne mette le feu au Bruxelstag.
      Sarkozy, le directeur de l’asile France en 2005, va t-il aller en prison? La guerre des chefs nous donne une piètre compensation pour la trahison qu’il nous a faite, la camisole de force qu’il nous a passée par surprise….
      Il n’y a rien à espérer, le réalisme s’impose, ce qui ne veut pas dire qu’il faille baisser les bras.
      Le français moyen (statistique) ne veut pas sortir de l’asile. Il a peur de perdre de l’argent et ne veut faire aucun sacrifice pour son pays. Le français moyen est politiquement déficient, mis sous tutelle.
      Il prend docilement sa pilule rose, bleue ou verte, matin et soir… il ronchonne, parfois même il rit jaune, mais dans l’ensemble, il a l’humeur stabilisée, comme l’euro…

        +39

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      • LibEgaFra // 02.03.2021 à 10h52

        « Sarkozy, le directeur de l’asile France en 2005, va t-il aller en prison?  »

        Bien sûr que non, je prends les paris!

          +12

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        • Basile // 02.03.2021 à 12h41

          Dans une guerre, on combat le danger le plus immédiat. A ce jour, Sarkozy est inoffensif, ce n’est pas le cas des juges politisés.

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          • paul // 02.03.2021 à 13h01

            faux débat

            il faut durcir drastiquement les sanction contre les personnes à responsabilités

            sarko a tweeté en 2012 : appliquons les peines
            commençons par lui.
            et vous verrez que tout changera

            comme l’a dit un autre intervenant, pareil pour bruxelles :
            vous voulez la réforme des retraites, commencez par vous, plafonnez vos retraites et vos années de travail comme nous et après, on discute pour le commun des gueux, vous verrez, ça changera de suite

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          • nulnestpropheteensonpays // 02.03.2021 à 14h47

            excusez moi de demandez pardon , mais auriez vous une idée de qui fait les lois en france ? Je n’ai jamais entendu dire que ce fut les juges ….Ne serait ce pas la garde rapprochée des politicards ?Vous savez ces crapules qui s’augmentent en plein covid , qui font bosser leurs meufs ou leurs chiards , vous savez ces gens sans scrupules , libidineux , gras , [modéré] lâche comme un pet de lapin . Sarko mérite 30 ans ou la chaise ! C’est ça le mérite en France!

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        • jp // 02.03.2021 à 21h02

          pari gagné ?
          « Dans l’affaire «des écoutes», l’ancien Président a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, ……………………. une peine aménageable à domicile.  »

          https://fr.sputniknews.com/politique-francaise/202103021045293497-sarkozy-place-sous-bracelet-electronique-lex-president-rattrape-par-son-vieux-tweet/

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          • Laurent // 03.03.2021 à 16h58

            Comme dit JP il y a les écoutes téléphoniques, et c’est dommage qu’un TPI n’ouvre pas une enquête sur l’intervention en Libye, ça serait perpet’

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      • Michel Le Rouméliote // 02.03.2021 à 16h02

        Joli, le « Bruxelstag » ! Félicitations ! Je le ressortirai avec votre permission.

          +6

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  • Luc // 02.03.2021 à 07h19

    Il est gentil, M. Lavrov, il n’a pas parlé de Snowden, d’Assange ?
    La position de l’UE me semble très agressive … normal d’être reçu ainsi.

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    • naïf // 02.03.2021 à 09h46

      Oui, son article baigne dans l’hypocrisie la plus totale. Plutôt que d’aller donner des leçons aux autres il ferait mieux de nettoyer ses écuries.

        +35

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      • JMS // 03.03.2021 à 01h29

        L’UE s’occupe de nettoyer ses écuries en Espagne et Catalogne en ce moment même en matant les manifestations, en enlevant l’immunité de parlementaire européen de Carles Puigdemon, en jetant un chanteur en prison qui critiquait un roi ayant détourné du pognon qui se met au vert au frais de l’état espagnol à l’étranger…

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  • Darras // 02.03.2021 à 07h29

    Ces gens là nous suicident
    Il faut en finir avec l’UE.

      +59

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  • sergeat // 02.03.2021 à 07h36

    Un nain militaire et diplomatique sous tutelle US veut régenter sa vision sociétale et occidentale à un peuple euro-asiatique sous prétexte des « droits de l’homme » :quelle mascarade.
    De plus tout cela au nom d’un blogueur présenté comme « l’opposant numéro 1 » à Poutine:l’UE et son cabri européen Macron ridiculise encore plus leur politique extérieure qui n’existe que dans leur vision fédéraliste sous tutelle US déléguée à l’Allemagne.

      +59

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  • Basile // 02.03.2021 à 07h42

    Il est arrivé en donneur d’ordres.
    Résumé :

    – Empoisonnement, arrestation et condamnation de Navalny
    – Arrestations massives de milliers de manifestants
    – Droits humains et libertés fondamentales
    – Libération immédiate et inconditionnelle de M. Navalny
    – Mise en œuvre de l’accord de Minsk et respect de l’intégrité territoriale de l’Ukraine
    – Prise en compte de l’appel du peuple biélorusse
    – Respect de l’intégrité territoriale de la Géorgie
    – Crises syrienne et libyenne

    Que donne t-il en échange ? Des miettes
    – Coopération Covid,
    – crise climatique,
    – région arctique

    rien sur l’Otan
    rien sur l’encerclement de la Russie
    rien sur les freins américains au Nord-Stream

      +59

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  • Calvez // 02.03.2021 à 07h48

    Ça fout la honte d’être représenté par un type aussi niais et invertébré que ça !

      +57

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    • Galvan // 02.03.2021 à 23h30

      Désolé, mais je ne me sens absolument pas représenté par ce gugusse. Je rappelle que nous sommes une majorité (55%) a avoir voté contre le traité constitutionnel de l’UE. Ces gens sont illégitimes

        +18

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  • Urko // 02.03.2021 à 07h59

    Très intéressant de lire un texte comme celui-ci, qui permet de de faire une idée plus précise sur la manière dont l’UE aborde certains sujets diplomatiques à partir d’une source première. Il y a quelque chose de surréaliste à découvrir ainsi les propos tenus par M. Borell mais au moins montrent ils clairement à quel point les opposants à l’organisation de Bruxelles ne sont pas des paranoïaques complotistes : il y a un problème sérieux avec l’UE et ses dirigeants, et ce problème affecte d’abord les populations européennes.

      +47

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    • Morne Butor // 02.03.2021 à 09h37

      Je ne sais pas si c’est dans les capacités de l’équipe des Crises, mais je serais très intéressé par une interview de M. Borrell afin qu’il élabore son récit face aux réalités que sont l’incompréhensible soutien occidental à un Navalny au passé sulfureux, les pressions militaires d’un OTAN qui aurait dû être démantelé depuis longtemps, et ainsi de suite, la liste de Basile dans son commentaire peut servir de fil conducteur. Et je ne suis pas plus pro-russe que OB, je préfère encore vivre en France qu’en Russie, mais nous désigner en la Russie un ennemi majeur est juste incompréhensible. La diplomatie européenne est indigne.

        +27

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      • LibEgaFra // 02.03.2021 à 10h49

        « mais nous désigner en la Russie un ennemi majeur est juste incompréhensible. »

        Oh que non, c’est parfaitement compréhensible! Il faut que les énormes ressources de la Russie servent à enrichir les multinationales et les banques occidentales au détriment du peuple russe. Il faut que ce pays soit livré au pillage comme un vulgaire pays africain.

        C’était fort bien parti sous Eltsine le collabo, et puis patatras Zorro-Poutine est arrivé.

        Tout le monde connaît l’histoire des sept banquiers:

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Semibankirchtchina

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  • M’enfin // 02.03.2021 à 08h07

    Cette préoccupation à géométrie variable des droits de l’homme et de la démocratie.. Et Assange, Snowden, les gilets jaunes, les Égyptiens, les sales guerre faites par nos alliés (US,Turquie, Arabie Saoudite, Qatar, etc.).
    Se prendre pour le porte drapeau de tout ce qu’il y a de plus démocratique sans voir le niveau stratosphérique d’hypocrisie …et oser se soucier des droits de l’homme em Russie en soutenant une personne ayant fait ses classes dans l’extrême droite.. pauvre de nous ..

      +67

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  • moshedayan // 02.03.2021 à 08h16

    « ….aujourd’hui avec détermination et être prêts à prendre des risques…. » Joseph Borrell aurait été assurément, vraiment désolé de le dire mais j’en suis sûr maintenant, un remarquable lieutenant de la Division Azul sur le front de l’Est. Chaque jour qui passe avec l’UE permet aux Russes et aux patriotes slovaques de comprendre que le Reich Bruxello-Allemand n’a pas renoncé à son expansionnisme et à sa prétention d’imposer sa domination à la Russie et comme jadis il avait réussi à mobiliser tous les abrutis d’Europe pour une grande croisade, y compris avec un corps expéditionnaire slovaque ! de 45 000 hommes et dont le colonel de division Stefan Yurich dès la fin décembre 1942 tenta secrètement ! de négocier la reddition et le passage du côté de l’Armée rouge ! (avec un agent de liaison Shedik qui avait reçu la croix-de-fer pour bravoure… et membre clandestin du Parti communiste slovaque…l’histoire !) ,…. Tout cela parce les Slovaques se rendaient compte de l’approche de la défaite et de l’échec du projet de « Grande Europe », rappelons- nous ! https://warspot.ru/16793-slovaki-na-kavkaze-otstuplenie-i-krah .
    Après la dislocation dans le Kuban, certains soldats slovaques avec la division SS Galicia (ukrainienne) participèrent aux répressions contre les Juifs et les Résistants dans les régions de Jilina, Banska Bistrica, Presov… d’autres furent regroupés dans l’Unité orientale slovaque de l’Armée rouge… Chacun choisit son camp, Borrell et les Européistes doivent s’en souvenir….

      +17

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    • LibEgaFra // 02.03.2021 à 10h40

      « Tout cela parce les Slovaques se rendaient compte de l’approche de la défaite et de l’échec du projet de « Grande Europe »,  »

      Pour rappel, ce projet de « Grande Europe » est le projet politique de Nietzsche, sa « Grande Politique ».

        +0

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    • Anatole // 03.03.2021 à 18h16

      Pour ce qui est de Borrell, plutôt que du côté de la division azul, il vaudrait mieux regarder du côté de l’euro-socialisme latin des années 80 (Felipe Gonzales, Mitterrand, Soares, Craxi…) converti au libéralisme, globalisme, atlantisme, juste avant le Big Bang du traité de Maastricht…Mais il est vrai, qu’en tant que supplétif de la puissance américaine, ces gens-là rappellent les collabos de la deuxième guerre mondiale, dont la division azul…
      De toute manière, tous se cassèrent, cassent, et casseront les dents sur la dalle russe, sans pitié pour les croisés.

        +4

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  • RGT // 02.03.2021 à 09h39

    Déjà, au premier paragraphe, l’auteur nous pond une phrase qui mériterait sa place dans les « perles du BAC » :

    « j’avais entrepris de discuter des tensions concernant les relations UE-Russie. Elles sont au plus bas depuis déjà plusieurs années, et se sont même dégradées … ».

    Si les tensions sont au plus bas il n’y a pas de problème et il devrait faire des bisous à Poutine…

    Et si les tension se dégradent la situation doit donc encore plus s’améliorer et il doit rouler des pelles à Sergueï Lavrov (et plus si affinités)..

    Je ne sais pas ce qu’il a fumé en rédigeant son rapport mais ça doit être vachement puissant.

    La suite est à l’avenant.

      +23

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    • James Whitney // 02.03.2021 à 10h18

      VO : « I had embarked to discuss the fraught state of EU-Russia relations. They have been low for a number of years, and deteriorated even further … ». Erreur de traduction, pas de l’anglais de Borrell.

      Ce qui n’empêche que le contenu de ce qu’a écrit Borrell mérite un « perle du BAC » .

        +9

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    • moshedayan // 02.03.2021 à 16h24

      RGT je vous des « nouvelles du Front » ! russe !
      Lundi – 1er mars Le premier ministre slovaque a déclaré vouloir utiliser le vaccin Sputnik V afin d’accélérer la vaccination (trop lente actuellement faute d’assez de doses)..
      Mardi 2 mars – le ministre de la Santé slovaque Marek Kraichi a signé l’autorisation d’utiliser ce vaccin – chaque médecin devra faire signer au patient qui demande ce vaccin un formulaire d’accord reconnaissant qu’il accepte un médicament non validé par l’Agence européenne du Médicament, l’accord est valable jusqu’en août 2021.
      Bref , après la Hongrie, la Slovaquie est le 2 e pays de l’UE à se fiche des ploutocrates germano-bruxellois….

        +9

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      • moshedayan // 02.03.2021 à 21h23

        Voici le lien vidéo discours du Premier ministre slovaque à l’arrivée du 1er envoi de lots de Sputnik V. Il a rappelé que les questions de « géopolitique » n’avait pas de place en face de la santé du peuple slovaque.
        https://www.youtube.com/watch?v=_pj2w0jfsrk

        -en comparaison voyez ce que fait l’Ukraine en ce moment, d’après les médias russes – mais rien n’est dit à ce sujet…au sein de l’UE…

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      • moshedayan // 02.03.2021 à 21h51

        J’ajoute l’article qui détaille l’arrivée du premier stock de vaccin à l’aéroport de Kosice avec le ministre de la Santé et l’infectologue Pavol Jarcuska de l’Université de Kosice, un de ceux qui communiquait des avis précieux sur l’épidémie et dont je vous transmettai un peu les idées (pas exactement partagées par le site d’ailleurs)… Kosice n’est pas du tout un tout un hasard culturellement Slovaquie orientale
        https://www.slovenskaiskra.sk/sputnik-v-odkryva-podstatu-politiky-na-slovensku/
        Bonne lecture

          +2

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  • pseudo // 02.03.2021 à 09h50

    on peut tout même s’interroger à savoir pourquoi un haut représentant d’une instance de facto anti démocratique dans les actes vient bassiner le monde sur la dé mo cra tie les valeurs humaines etc. Toutes ces choses avec lesquels l’occident s’essuie allègrement dès qu’elle a finit de martyriser tel ou tel pays pour ses supposés dérives.

    Et de m’interroger à savoir pourquoi la discussion était tendu. Fallait le foutre dehors, le renvoyer à ses bureaux. Ils auraient râler dans les couloirs européens, m’enfin bon, un bureau directoire d’un projet sans armes, ni armée, ni nation constituée, ça vocifère, beaucoup, mais ça n’envoie pas beaucoup de troupes sur le terrain. Et en ce qui nous concerne nous autres citoyens d’une europe tyrannique, il m’afflige de constater qu’on se fait mener par le bout du nez par une bande de bureaucrate enbureauté. Les dévisser de leurs chaises est dans nos capacités.

      +12

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  • LibEgaFra // 02.03.2021 à 10h30

    « je demandais la libération immédiate et inconditionnelle de M. Navalny, ainsi qu’une enquête complète et impartiale sur la tentative d’assassinat dont il a été victime »

    C’est ainsi qu’on s’adresse à un sous-fifre ou à son domestique.

    Pour que l’enquête soit complète… pourquoi cache-t-on le nom du produit soi-disant trouvé chez Navalny?

    https://fr.sputniknews.com/international/202103011045291671-une-experte-de-lonu-reconnait-ne-pas-avoir-la-formule-de-la-substance-decouverte-dans-les/

      +8

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    • Galvan // 02.03.2021 à 23h38

      Navalny le démocrate lol, le parangon de lutte contre le pouvoir oppressant : https://youtu.be/oVNJiO10SWw
      Un vrai nationaliste raciste oui … (il parle dans la video des habitants du caucase, musulmans). Voila le fond du soi-disant principal (3%) opposant à Poutine.

        +3

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  • Incognitototo // 02.03.2021 à 12h26

    Je suis toujours étonné de constater comment certains parlent de l’Europe comme d’une entité supranationale, antidémocratique, nous imposant ses diktats…

    Rappel : les parlementaires sont élus à la proportionnelle ; les Conseils européens sont constitués des chefs d’États européens ou de leurs ministres ; la Commission européenne est composée de 28 commissaires (un par pays) nommés par chaque État membre ; et et cetera pour toutes ses instances…

    Alors, on peut évidemment contester leurs décisions, mais rien ne peut se passer sans l’accord unanime ou à la majorité des gouvernements ou un vote majoritaire du Parlement.

    De même, on peut aussi être en désaccord avec ce mode de fonctionnement, mais en aucune manière l’Europe ne nous impose quoi que ce soit sans l’accord des gouvernements (qui disposent en plus d’un droit de veto).

    En outre, notre autonomie décisionnelle nationale est bien plus importante que celle derrière laquelle se réfugient ceux qui nous expliquer qu’on ne peut rien faire à cause de l’Europe. D’ailleurs beaucoup de pays (à part la France) ne s’en privent pas, y compris en matière de relations internationales. Et vous seriez étonnés de tout ce que nous pourrions faire si on avait à notre tête des gens qui défendent vraiment nos intérêts et qui agissent pour l’intérêt général et pas les lobbys…

    Enfin, justifier nos impuissances politiques pour changer notre société française par les diktats de l’Europe, c’est n’importe quoi. Et je rappelle que dans le pire des cas, un accord passé, ça peut aussi se dénoncer.

    Bref, le problème de l’Europe c’est qui nous y représente et pas « l’Europe » elle-même ; et il ne faut pas se tromper de responsable et d’ennemi.

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    • DD5464 // 02.03.2021 à 19h38

      « il n’y a pas de choix démocratique face aux traités européens » C Juncker – président de la commission

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      • Galvan // 02.03.2021 à 23h38

        Si si : les dénoncer et quitter ce merdier.

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    • Brigitte // 02.03.2021 à 20h22

      Ah qu’ils sont énervant ceux qui confondent Europe et Union Européenne. Et le Royaume Uni, la Norvège, la Suisse, la Bielorussie, l’Ukraine, l’Albanie, le Kosovo, la Bosnie, la Macédoine, la Moldavie? Ils sont où, sur la lune?
      Si, comme vous le pensez, les pays sont libres d’appliquer leur politique économique, à quoi sert donc cette UE, incapable d’avoir une réelle place sur la scène internationale?
      Seuls les pays de l’UE qui ont conservé leur monnaie peuvent à la rigueur se permettre une certaine liberté: Suède, Danemark, Pologne, Hongrie, Roumanie, Tchéquie, Bulgarie, Croatie.
      Ce n’et pas le cas de la France, qui a la double peine.
      Enfin, croyez-vous qu’avoir un représentant par pays assure la représentativité de leurs citoyens? L’unanimité n’est pas une règle démocratique. Même les entreprises ne fonctionnent pas ainsi.
      Quant au parlement européen, dont le rôle est juste consultatif, il occulte les parlements nationaux, qui depuis ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Les carrières européennes étant plus attractives que les nationales, pour qui a la fibre technocratique plus développée que la politique. Car ces gens-là ne font pas de politique, au sens noble du terme. Il font du lobbying.

        +8

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      • Incognitototo // 03.03.2021 à 19h09

        [modéré]
        Une petite révision sur le fonctionnement de l’Europe s’impose donc :
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_de_l%27Union_europ%C3%A9enne
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Parlement_europ%C3%A9en
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Vote_au_Conseil_de_l'Union_europ%C3%A9enne
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Commissaire_europ%C3%A9en

        Absolument rien ne peut donc être décidé sans l’accord des États et/ou du Parlement. Si vous ne voulez pas l’admettre, je n’y peux rien.

        Quant aux pays qui ne sont pas dans la ZE, mais font partie de l’UE, c’est une illusion de penser que leur monnaie leur serve à avoir une quelconque influence sur leur économie.
        Les faits sont que les valeurs de leurs monnaies sont arrimées à l’Euro comme des sangsues au point que je ne pense pas que 5 % en plus ou en moins changent quoi que ce soit aux « bénéfices » qu’ils pourraient en tirer. Ils tirent leur compétitivité d’autres choix (notamment fiscaux) que les nôtres.
        En outre, quand « les Crises » voudra bien me donner une tribune, je pourrai vous expliquer comment par la fiscalité, on peut obtenir les effets que confère théoriquement l’indépendance monétaire, sans les inconvénients de celle-ci.

        La Norvège fait cavalier seul et pour cause elle n’a besoin de personne avec sa rente pétrolière, idem pour la Suisse qui avec leur dumping fiscal et leur système bancaire favorisent depuis toujours l’afflux de capitaux. Quant aux autres pays, désolé, mais je n’ai pas envie de rejoindre leur niveau de vie.

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        • leravidemilo // 04.03.2021 à 19h47

          — La Norvège et la suisse ne sont pas entrées dans l »u ».E suite à 2 ou 3 referendum refusant ce naufrage.
          — L »u ».E s’est assise de toute son omnipotence anti démocratique sur un referendum français, 2 referendum hollandais, 1 danois.Plus « et c’est celui de trop) un referendum grec (OXY!). Veuillez nous indiquer quels peuples sont rentrés dans l »u ».E suite à un referendum… (attention, l’exemple britannique ne compte pas, en 73, puisqu’ils en sont sortis par la même voie)
          — L’islande a officiellement retiré sa demande d’adhésion à l »u ».E après la crise financière de 2008 et suite au positionnement de celle ci sur les paradis fiscaux.
          La Turquie a négocié, plusieurs décennies durant son adhésion à L’u ».E, tout en occupant militairement plus d’un tiers d’un pays de l »u ».E , Chypre (!!!)
          Les britanniques viennent de quitter l »u.E. Vous calculerez les parts de population, de territoire, de P.IB, de « marché », de puissance militaire et d’influence diplomatique… que celle ci vient de perdre.
          — La Grèce a été  » tiers mondisée » et actuellement pillée par les firmes allemandes françaises… (tout y passe : aéroports, ports,, iles, électricité…), exclue et emprisonnée en même temps dans l »u ».E grâce à la damnation de l’euro. Elle ne s’en remettra pas.

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          • leravidemilo // 04.03.2021 à 20h23

            — La Grèce a été crucifiée pour les revendications de son peuple, par une instance l’euro/groupe strictement financière qui n’existe même pas dans l’ordonnancement juridique de l »u ».E (une excroissance de la commission). Quelques jours avant le referendum les distributeurs bancaires étaient asséchés par la B.C.E (l »u ».E c’est la démocratie des distributeurs bancaires). Le président de la commission, Juncquer déclarait : « Il n’y a pas de vote démocratique contre les traités ».
            — Ce zigue était auparavant président du paradis fiscal très solidement installé au coeur de l »u ».E, et les dernières enquêtes » LUX… » ont encore confirmé l’ampleur de l’évasion.
            __ La B.C.E est présidée par Lagarde, condamnée par la cour de justice de la République pour ses tripatouillages divers afin de blanchir Tapie.
            On pourrait en écrire des pages mais n’en jetez plus la cour est pleine!
            Vous pouvez nous dispenser de vos credo. Pour les défenseurs de l »u ».E (Europe est une déesse grecque!) la défense de ce marigot relève d’une croyance, respectable bien sur, mais seulement dans la sphère privée.
            Je finis par une citation de Varoufakis, ex ministre grec des finances, longtemps torturé dans les longues nuits de l’eurogroup : « Je ne crois pas qu’il y ait un manque de démocratie à Bruxelles. Ce serait comme dire qu’il y a un manque d’oxygène sur la lune. Or il n’y a pas de manque d’oxygène sur la lune. Il n’y a pas d’oxygène du tout. »

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            • Incognitototo // 04.03.2021 à 21h13

              Totalement hors sujet de mon propos… Les exactions de l’UE ne sont pas à démontrer, on les connaît tous (et vous en avez oublié beaucoup beaucoup); sauf que c’est qui l’UE ? Ce sont nos gouvernements et nos représentants, qui valident chaque fois les décisions, pas une entité supra nationale qui serait en mesure de nous imposer quoi que ce soit ; y compris pour les vendus (comme Lagarde et tant d’autres) qui y sont nommés.

              Quant aux pays qui se laissent maltraiter, qui partent ou qui n’y rentrent pas, qu’est-ce qu’il y aurait d’anormal là-dedans ? La Grèce pouvait partir ; l’Islande a retiré sa candidature (puisqu’elle a constaté au final qu’elle pouvait très bien se passer de l’Europe, non sans avoir postulé temporairement de se mettre sous la coupe du dollar canadien) ; quant à l’Angleterre elle n’a jamais vraiment été dans l’UE et a toujours fait double jeu en voulant bien bénéficier des avantages de son adhésion (notamment pour sa grande lessiveuse à capitaux) sans les inconvénients… Chaque pays reste libre.

              Mais continuer à croire que l’UE nous impose ce que nous subissons, c’est ne pas vouloir admettre où se situent réellement les responsabilités.

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              Alerter
    • Alexandre B // 03.03.2021 à 10h25

      C’est vrai, l’Allemagne parvient tout à fait à rejeter les décisions qui ne lui conviennent pas, et l’ensemble des règles y sont soumises à l’approbation de la cour constitutionnelle de Karlsruhe, alors que chez nous, elles ont une valeur quasiment supra-constitutionnelles.
      On pourrait très bien ne pas laisser faire n’importe quoi. La France a certes moins de poids que l’Allemagne, mais elle en a quand même suffisamment pour que son opposition ne puisse facilement être passée outre, mais nos dirigeants n’ont aucune vision autre qu’un fédéralisme européen qui résoudrait tous les problèmes.
      Si nous étions hors de l’Europe avec une haute administration et une classe politique comme les nôtres, nous aurions probablement à peu près les mêmes problèmes.
      Autant l’Euro est un gros problème de compétitivité pour nous, autant le problème de l’UE pourrait facilement être réglé avec des élites comme celles de l’Allemagne, qui pensent parfois à leur pays, et pas systématiquement à leur futur personnel.

        +1

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    • Bill -56 // 03.03.2021 à 19h04

      Ce qui est surtout étonnant, c’est de pouvoir encore tenir ce genre de fable après tant d’années d’observation des structures politiques de « l’Union européenne « .
      Il ne faut surtout pas se tromper d’organisation et de pouvoirs… Le « parlement » européen est surtout un parement. Tout se passe à la commission, ce qui est assez facile à concevoir puisque le modèle de gouvernance de la CEE a été calqué sur le modèle français. Un exécutif qui a l’initiative des lois…
      Si le fonctionnement réel de ces institutions vous intéresse , commencez donc par étudier le rôle du comité 133…

        +3

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      • Incognitototo // 03.03.2021 à 21h37

        Et qui y a-t-il à la Commission ? https://fr.wikipedia.org/wiki/Commission_europ%C3%A9enne

        Et pour les processus décisionnels : https://www.touteleurope.eu/actualite/le-processus-de-decision-de-l-union-europeenne.html

        C’est un jeu de dupe, où cela arrange certains de nous faire croire que la Commission décide, mais rien ne peut se faire sans le Conseil (donc sans l’accord des États) et maintenant le Parlement. En outre à chaque niveau décisionnel chaque instance ET chaque pays dispose d’un droit de veto (la Hongrie l’a encore utilisé dernièrement pour le budget et le plan de relance) qui remet les compteurs à zéro et/ou l’exonère de s’associer à la décision ; y compris pour le Comité 133.

        Alors, continuer à essayer de nous faire croire que d’autres décident pour les Français, c’est de la flûte. Après De Gaulle, nous n’avons tout simplement plus eu les bons dirigeants pour défendre nos intérêts, point.

        Les légendes ont vraiment la vie dure…

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        • Yvan // 04.03.2021 à 03h48

          Charles Michel premier ministre belge battu à platte couture lors des dernières élections nationales belges. La démocratie belge a donné le signal clair: dehors ! On ne veut plus que ce gars nous dirige.
          Résultat des courses, il est promu président de la commission de L’UE ( et non européenne, apprenez à ne pas confondre ces deux termes).
          Vive la démocratie à la sauce EU.

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        • Yvan // 04.03.2021 à 03h52

          Premier ministre italien distitué par la commission de L’UE .
          Premier ministre grec destitué par la commission L’UE.

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        • Yvan // 04.03.2021 à 04h27

          Changer l’union européenne ? Impossible. Chaque pays dispose d’un droit de veto.

          Quand un pays use de son droit de veto légitime, bonjour les pressions. Ces gens là n’acceptent pas les voix discidentes.

          C’est beau sur papier ce que vous décrivez.

            +4

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        • Bill -56 // 04.03.2021 à 18h53

          vous ne savez tout simplement pas comment l’UE fonctionne, en dehors de quelques convictions et descriptifs de ci de là. et plutôt que de paraphraser sur un sujet complexe , je vous conseille de lire de Raoul Marc Jennar :  » Europe, la trahison des élites ».
          Et que nos politiques locaux y contribuent , peu importe, vous prenez le problème à l’envers, ce sont les mêmes, où peut on ranger un Pascal Lamy ?

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          • leravidemilo // 04.03.2021 à 23h58

            C’est l »u ».E elle même qui est la clé de voute de ce jeu de dupe. Il est certain qu’elle n’a pas besoin de tordre trop fort le bras des dirigeants nationaux : les donneurs d’ordres sont les mêmes et les intérêts à défendre également. Elle ne sert que de chef d’orchestre pour donner le rythme, pour bousculer un peu les trainards et les tenir dans les rangs, notamment ceux qui voudraient s’en écarter pour sauver leur carrière politique mise à mal.( Berlusconi s’est fait virer en à peine quelques jours.). Elle est là surtout pour empêcher toute pause, et surtout toute tentative de retour en arrière dans la course vers toujours plus de néo-libéralisme forcené et de capitalisme financier. Sa loi d’airain c’est « l’ouverture » des marchés, la dérégulation financière, la concurrence libre et pas faussée du tout entre les renards et les poules, mais aussi bien sur entre les états, en appui sur la BCE qui est « apolitique » bien sur, et fixe à l’euro une valeur qui correspond aux besoin de 3 ou 4 pays et ruine ou affaibli les autre les « périphériques », qui les vide ainsi de leurs jeunesses, surtout si elle est diplômée.Pour remettre en cause toutes les régulations sociales et viser ainsi la précarisation générale, dans laquelle les grandes sociétés financières pourront s’ébrouer en toute liberté.

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            • leravidemilo // 05.03.2021 à 00h08

              Pour faire tout cela, sans que les peuples ne puisse dire stop, il était nécéssaire de les priver de leur souveraineté. Le traitement infligé à la Grèce est une façon de faire un exemple pour tout autre candidat, d’où sa dureté. En restant dans ce piège elle ne « construit  » rien, si ce n’est le pillage par les prédateurs, et surtout pas des coopérations. Elle nous conduits au contraire vers des discordes, des frustrations, des conflits et des révoltes chauvines. En sortir, et au plus tôt. Le « saut dans l’inconnu » c’est rester dans cette négation des souverainetés de tous les peuples, dans l’affaiblissement permanent, et dans ce refus permanent de la démocratie.

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              Alerter
          • Incognitototo // 05.03.2021 à 01h22

            @ Bill -56

            Ça ne m’étonne nullement que Raoul-Marc Jennar constate ce qu’il constate, je pense comme lui. Sauf que contrairement à lui qui parle d’une technocratie toute puissante, je lui pose simplement la question : qui a mis à la place qu’ils occupent ces gens-là ? Nous, nos gouvernements, nos représentants… et nous avons toujours et encore le pouvoir de dire non, et de les virer parce que c’est nous qui les employons.

            Maintenant, si vous pensez que ce n’est pas possible, forcément on ne va pas être d’accord ; parce que ça serait tout simplement nier que les processus décisionnels donne à chaque État le pouvoir de dire non, de faire autre chose que ce qui est fait, et même de dénoncer ce qui a été précédemment signé.

            Plutôt que de remettre en cause mes connaissances, vous feriez mieux de lire ou relire les liens que je vous ai donnés ; vous n’y trouverez rien qui contredise ce que j’affirme. Si vous y trouvez une seule ligne qui indiquerait qu’une décision de l’UE peut être imposée à un État sans son accord, je ferai un mea culpa public.

              +3

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    • Yvan // 04.03.2021 à 04h23

      Ne pas confondre Europe et union européenne.

      ‘Alors, on peut évidemment contester leurs décisions, mais rien ne peut se passer sans l’accord unanime ou à la majorité des gouvernements ou un vote majoritaire du Parlement’

      Le bel entre-soi ! Ces gens ont le même parcours, les mêmes études, les mêmes hordes pour acquérir le pouvoir national, travaillent ensemble, se cooptent ensemble, s’octroyernt leurs privilèges réciproques, mangent ensemble, pensent ensemble, dorment ensemble.

      L’UE exacerbe le manque total de démocratie dans ses états membres et leur sert d’excuse, de faire valoir et de bouclier en même temps.

      Le seul pays de L’UE dans lequel il existait encore un fond de démocratie nationale, vient de quitter L’UE.

      Allez lire le dossier de OB sur ce site qui détaillé le cheminement vers ce machin antidémocratique UE: Comment en est-on arrivé là. Vous comprendrez peut-être comment la religion UE s’est imposée insidieusement en très peu d’années. Par un bel entresoi sans bien entendu tenir compte des peuples qui ne veulent majoritairement pas de L’UE. Et vous parlez de contester les décisions de la commission ? Oui. Tant qu’on a la foie.

        +3

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      • Incognitototo // 04.03.2021 à 14h16

        Qui vous a dit que je cautionnais ce qui se passe dans l’UE ? Et je suis d’accord avec vous sur les perversions auxquelles conduit cette concentration « d’élites » (j’ai d’ailleurs voté non, en 2005).

        Cependant, on ne peut pas se faire croire que nous subissons des décisions que nos gouvernements successifs ou nos représentants parlementaires n’auraient pas validées ; ou encore que c’est l’UE qui empêche de mettre en place des politiques qui changeraient la vie des Français ; tout cela est parfaitement faux, et procède d’un mythe colporté par ceux qui, pour le moins, ne veulent pas se pencher sur la façon dont se prennent les décisions.

        Je répète donc que le problème principal est bien celui de ceux qui nous y représentent et pas de l’UE elle-même qui en réalité ne nous impose rien de ce que nos représentants n’auraient pas accepté.

        Merci pour vos conseils de lectures, mais je lis depuis assez longtemps « les Crises », pour savoir ce qu’il pense de tout ça.

          +1

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  • petitjean // 02.03.2021 à 12h35

    Il y a de quoi être effaré !
    mais qui sanctionne la Russie à tour de bras ?
    mais qui est le relai de la politique américaine ?
    mais qui veut empêcher tout rapprochement de l’Europe avec la Russie ?
    L’affaire Navalny n’en est pas une, c’est encore un prétexte pour accuser les Russe. Navalny opposant de Poutine à 2% c’est une rigolade !

    « L’une des condamnations pénales de Navalny concerne l’achat frauduleux de bois d’œuvre auprès d’une entreprise publique à des prix artificiellement bas et sa revente au prix du marché, en empochant la différence. Son autre condamnation pénale concerne son frère et lui, qui travaillait à l’époque pour le service postal du gouvernement russe, qui a convaincu la société Yves Rocher de payer une prime et d’utiliser son service d’expédition spécial à la place des services postaux du gouvernement russe, créant ainsi une entreprise frauduleuse pour mettre des enveloppes dans d’autres enveloppes et empochant la différence. » (….)
    https://www.dedefensa.org/article/la-propagande-us-aide-la-propagande-russe

    La seule question qui vaille : Qui, et pourquoi, veut empêcher tout rapprochement entre la Russie et l’Europe ?

    La réponse est facile…………………………

      +10

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  • Crapaud Rouge // 02.03.2021 à 13h02

    Si j’ai bien compris, ce n’est pas Borrel lui-même qui dénonce le dogmatisme diplomatique, mais le site les-crises. Il me semble que Borrel a fait exactement ce qu’on attendait de lui, (taper du poing pour obtenir la libération de Navalny), de sorte que je ne comprends pas pourquoi on le trouve encore trop mou.

      +2

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  • Casimir Ioulianov // 02.03.2021 à 13h48

    Le seul résultat de ces « efforts » « diplomatiques » c’est de rendre la Chine plus avenante par contraste … on le sent pas bien là, l’héritage de Talleyrand.
    Ils ont de la chance d’ètre du bon côté du rideau de fer ces diplomates , celui où on te file une médaille quand tu merde parce que tu es malgré tout quelqu’un de bien, pas celui où on finit au goulag ou suicidé quand on a fait sciemment de la merde.

      +1

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  • Germs // 02.03.2021 à 16h53

    Bonjour chez vous.
    Pour ceux qui ne l’on pas vus, la conférence de presse de Sergueï Lavrov et Josep Borrell à Moscou
    https://youtu.be/bV4U6oafMkM
    Il faut voir Borrell et le sourire de Lavrov.

      +5

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  • peyo // 03.03.2021 à 10h30

    Nous avons voté NON en 2005 pour ne pas avoir à subir ces guignols otaniens, sarko nous a trahi et volé.

      +6

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    • leravidemilo // 04.03.2021 à 20h40

      Sarko certes, mais avec le plein accord et la pleine complicité d’Hollande et de son parti. ( Rappelez vous la couverture de paris match, avec les deux larrons en foire, qui n’avait suscité que des plaisanteries, mais aucune protestation chez les deux partis ni de gauche ni de gauche…)

        +3

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  • BOURDEAUX // 03.03.2021 à 11h21

    Ce n’est qu’une hypothèse, mais Mr BOREL n’envisage pas une explication de l’accueil qui lui a été fait à Moscou qui me semble pourtant incontournable : Pour un russe, un diplomate de l’UE est une fiction, il ne représente, en dernière analyse, personne. Enfin, nous avons cette fâcheuse habitude en Europe d’invoquer sans cesse notre démocratie comme un charmant coin à champignon, quand le citoyen européen lui-même observe qu’on y ramasse de plus en plus de bois mort.

      +5

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  • Anatole // 03.03.2021 à 17h50

    Novlangue droit-de-l’hommiste d’un apparatchik européen néo-libéral tel que seules les années 90 savaient en produire.
    Ces gens-là exaspèrent les Russes qui ne comprennent pas ces automatismes idéologique se basant sur de la fumée médiatique. Ils aiment parler à des hommes, cartes sur table, pas à des robots télécommandés façon Josep Borell.
    Pas étonnant donc qu’ils soient « al borde de un ataque de nervios »…

      +2

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  • Alain // 03.03.2021 à 18h12

    Et on attend toujours que cette vertueuse et courageuse UE sanctionne MBS non pas pour emprisonner des opposants mais pour les exécuter soit dans ses prisons, soit dans ses consulats à l’étranger.

      +2

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  • Alexander // 03.03.2021 à 22h18

    Mais, dans les faits du quotidien comment cela se passe ? Les activités commerciales avec la Russie continuent. La construction de North Stream-2 se poursuit. Les accords de coopération bilatérale aussi. Déjà quatre pays de l’UE envisagent d’importer le vaccin sputnik V (en contournant l’EMA?), etc, etc, etc. Les rebuffades contre la Russie vont continuer. Au dernière nouvelles concernant les sanctions, M. Peskov a par ailleurs relevé que les sanctions américaines n’auront « aucun effet » car elles prévoient un gel des avoirs aux Etats-Unis ou encore une interdiction d’entrer sur le territoire, or les personnes concernées font déjà l’objet des mêmes restrictions imposées par la loi russe en raison de leurs fonctions.
    De facto, les chiens aboient, la caravane passe.

      +2

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  • leravidemilo // 05.03.2021 à 00h26

    Pour info, un article du Canard enchainé (édition du 17/02, « Moscou sur la cafetière ») indique bien à quel point Borrel ne comprend à peu près rien à la diplomatie, n’a une idée que très approximative des rapports de force, et n’a rien compris à ce qui lui arrivait. Moultes députés européens, et de toute tendance, souhaiteraient sa démission mais ça ne ferait qu’aggraver le ridicule de l »u ».E dans cette affaire. Bref, le type qu’il fallait pas là où il fallait pas. Mais c’est assez courant à Bruxelles

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