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Des vétérans du renseignement disent à Trump que l’Iran n’est pas le principal commanditaire du terrorisme

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Source : Consortium News, 21-12-2017

21 décembre 2017

Un groupe de vétérans du renseignement états-unien demande instamment au président Trump de faire en sorte que son administration cesse de prétendre faussement que l’Iran est le principal commanditaire du terrorisme alors que des alliés des États-Unis, comme l’Arabie saoudite, sont, eux, beaucoup plus coupables dans ce domaine.

MEMORANDUM POUR : le Président

DE : Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS)

OBJET : L’Iran est-il le « principal commanditaire mondial du terrorisme ? »

RÉSUMÉ ANALYTIQUE ET HISTORIQUE

Nous sommes préoccupés par les récentes déclarations publiques véhémentes et brutales de membres clés de votre administration qui dépeignent l’Iran en termes très alarmistes. L’Américain moyen, s’il n’a pas le recul de l’Histoire, pourrait facilement être persuadé que l’Iran représente une menace imminente et qu’il n’y a pas d’autre alternative pour nous que le conflit militaire.

Le Président Donald Trump s’adresse à la nation au sujet de sa politique iranienne le 13 octobre 2017 (Capture d’écran de Whitehouse.gov)

Nous trouvons que cette situation est un terrain désagréablement familier. Il y a dix ans, l’ancien président George W. Bush envisageait une guerre contre l’Iran lorsque, en novembre 2007, les analystes des services de renseignement ont publié une estimation officielle du National Intelligence Estimates (NIE) [documents émis par le gouvernement des États-Unis. Il s’agit d’évaluations officielles du Directeur du renseignement national (DNI) sur des thématiques de renseignement liées à un sujet particulier relevant de la sécurité nationale, NdT] démystifiant les idées reçues, à savoir que l’Iran était sur le point de se doter d’une arme nucléaire. La NIE a conclu que l’Iran avait cessé de travailler sur une arme nucléaire en 2003.

Se rappelant ce moment dans ses mémoires, Decision Points, le président Bush a noté que les conclusions « sensationnelles » du renseignement recueillies dans la NIE l’ont en empêché. Il a ajouté cette question rhétorique : « Comment expliquer l’utilisation de l’armée pour détruire les installations nucléaires d’un pays qui aux dires de la communauté du renseignement n’a pas de programme d’armement nucléaire actif ? »

Nous croyons que vous faites face à une situation semblable aujourd’hui. Mais au lieu de prétendre de façon inexacte que l’Iran possède des armes nucléaires, le nouveau bobard pour justifier la guerre avec l’Iran est l’affirmation selon laquelle l’Iran demeure « le principal État au monde à parrainer le terrorisme ». Ceci est incorrect, comme nous l’expliquons ci-dessous.

* * *

L’un des grands mensonges bipartites récurrents qui est promu dans le public avec l’aide enthousiaste de médias largement dociles, est que l’Iran est actuellement le principal commanditaire du terrorisme dans le monde.

La récente présentation de la stratégie nationale pour 2018 de votre administration souligne que :

« L’Iran, premier pays au monde à parrainer le terrorisme, a profité de l’instabilité pour étendre son influence par le biais de ses partenaires et de ses mandataires, de la prolifération des armes et du financement… L’Iran continue de pérenniser le cycle de la violence dans la région, causant de graves dommages aux populations civiles. »

Plusieurs autres pays du Moyen-Orient se font l’écho de ces sentiments. Le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite, Adel al-Jubeir, par exemple, a déclaré en octobre 2015 que l’Iran « est le plus grand commanditaire du terrorisme dans le monde et qu’il travaille à déstabiliser la région. »

Le ministre des Affaires étrangères saoudien a opportunément refusé de mentionner que 15 des 19 terroristes qui ont détourné des avions et attaqué l’Amérique le 11 septembre 2001 étaient des Saoudiens, et non des Iraniens. Et si l’Iran était un promoteur actif du terrorisme il y a vingt ans, il n’est plus à l’avant-garde du terrorisme mondial. Ironiquement, cette distinction douteuse revient aujourd’hui aux accusateurs de l’Iran – en premier lieu, l’Arabie saoudite.

Les faits ne corroborent pas la description de l’Iran en tant que « principal État parrainant le terrorisme dans le monde ». Alors que l’Iran est coupable d’avoir utilisé le terrorisme comme instrument de politique nationale, l’Iran de 2017 n’est pas l’Iran de 1981. Dans les premiers temps de la République islamique d’Iran, des agents iraniens ont systématiquement commis des attentats à la voiture piégée, des enlèvements et des assassinats de dissidents et de citoyens américains. Ce n’est plus le cas depuis de nombreuses années. Malgré les affirmations fréquentes des responsables américains selon lesquelles l’Iran est impliqué dans le terrorisme, nous notons simplement que les incidents enregistrés chaque année par le département d’État américain dans son rapport intitulé Patterns of Global Terrorism (Modèles de terrorisme mondial) identifient rarement un incident terroriste comme un acte commis par l’Iran ou en son nom.

Les relations de l’Iran avec le Hezbollah ont également évolué radicalement. Dans les premières années de la République islamique, le Hezbollah a souvent été mandataire et sous-traitant pour l’Iran. Mais au cours des 20 dernières années, le Hezbollah est devenu une entité et une force politique à part entière. Il a combattu Israël jusqu’à l’arrêt des hostilités en 2006 dans le sud du Liban, un moment décisif dans la transformation du Hezbollah en une armée conventionnelle. Entre-temps, le Hezbollah, qui fait maintenant partie du gouvernement libanais, s’est également détourné de la violence radicale et religieuse qui caractérise les extrémistes sunnites, comme l’EI.

La réponse asymétrique de l’Iran

Après que l’Iran soit tombé sous le règne des Ayatollah en 1979, le terrorisme, son rôle dans des attentats terroristes de grande envergure, comme la prise d’otages américains et les attentats à la bombe de l’ambassade américaine et des casernes maritimes au Liban, a alimenté l’animosité compréhensible des États-Unis envers l’Iran. Mais les actions de l’Iran n’ont pas été motivées principalement par une haine aveugle ou des opinions religieuses radicales. Pour l’Iran, le terrorisme était un moyen de se battre contre des ennemis plus puissants, principalement les États-Unis, qui apportaient un soutien militaire et des renseignements au voisin et à l’ennemi de l’Iran, l’Irak.

Portrait de feu Ruhollah Khomeini par Mohammad Sayyid

Les Iraniens étaient également pragmatiques et avaient des rapports directs avec Israël. Pendant les premiers jours de la révolution iranienne, les mollahs, bien que dénonçant publiquement Israël, ont heureusement accepté le soutien militaire secret des Israéliens. Israël était tout aussi pragmatique. Les dirigeants israéliens ont fait abstraction des mollahs et ont apporté leur soutien pour aider à contrer la menace posée par le président irakien Saddam Hussein. Un cas classique de l’ennemi de mon ennemi est mon ami.

L’image publique de l’Iran en tant que foyer de terroristes fanatiques a été usurpée depuis les attentats à la bombe perpétrés en août 1998 par Al-Qaïda et d’autres entités sunnites radicales contre les ambassades des États-Unis en Afrique de l’Est. La propre liste d’attentats terroristes du gouvernement américain depuis 2001 montre une baisse spectaculaire de la violence perpétrée par l’Iran et une recrudescence concomitante d’actes horribles commis par des musulmans sunnites radicaux qui ne sont pas alignés sur l’Iran. La dernière édition du Global Terrorism Index, un projet du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, montre que quatre groupes sont à l’origine de 74 % de tous les décès dus au terrorisme en 2015 : Boko Haram, Al-Qaïda, les Talibans et l’EI.

Treize des 14 groupes islamistes repérés par la communauté du renseignement américain comme activement hostiles aux États-Unis sont sunnites, et non chiites, et ne sont pas soutenus par l’Iran.

  • État islamique (sunnite)
  • Front Al-Nosra (sunnite)
  • Al-Qaïda Central (sunnite)
  • Al-Qaïda au Maghreb (sunnite)
  • Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (sunnite)
  • Boko Haram (sunnite)
  • al-Shabab (sunnite)
  • groupe Khorassan (sunnite)
  • Société des Frères musulmans (sunnite)
  • Abou Sayyaf aux Philippines (sunnite)
  • Talibans au Pakistan et en Afghanistan (sunnite)
  • Lashkar-e-Toiba (sunnite)
  • Jamaa Islamiya (sunnite)
  • Houthis (chiite)

Le dernier attentat terroriste majeur ayant fait des victimes en relation avec l’Iran a été l’attentat à la bombe perpétré en juillet 2012 contre un bus de touristes israéliens en Bulgarie. Cet écart par rapport à la politique plus récente de l’Iran en matière de terrorisme constitue une rétorsion pour ce que l’Iran a perçu comme le rôle d’Israël dans l’assassinat de cinq scientifiques iraniens impliqués dans le programme nucléaire iranien, entre janvier 2010 et janvier 2012 (les dates et les noms des personnes agressées sont joints en annexe).

On peut facilement imaginer l’indignation et la soif de vengeance qui balayerait les États-Unis, si les Américains croyaient qu’un pays étranger envoyait des agents aux États-Unis qui, chacun son tour, assassineraient des ingénieurs et des scientifiques travaillant sur des projets de défense américains sensibles.

Opérations spéciales

Il y a eu d’autres attentats terroristes à l’intérieur de l’Iran qui portaient la marque du soutien des États-Unis. Relentless Strike [une guerre implacable, NdT] de l’auteur Sean Naylor, qui décrit en détail l’historique des opérations menées par le Joint Special Operations Command (JSOC) des États-Unis au cours des 30 dernières années, éclaire cette vérité inconfortable :

Feu le chef d’Al-Qaida Oussama ben Laden.

« Le personnel du JSOC a également travaillé avec le Mujaheddin-e-Khalq (MEK) [en français, ’Organisation des moudjahidin du peuple iranien’ ou OMPI, NdT], un groupe militant d’exilés iraniens qui s’était établi en Irak après avoir fui le régime des ayatollahs à Téhéran. Le département d’État avait inscrit l’OMPI sur sa liste d’organisations terroristes désignées, mais cela n’ a pas empêché le JSOC d’adopter une attitude de « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » envers le groupe. « C’était un groupe de gens qui pouvaient traverser la frontière, et ils étaient prêts à nous aider sur ce que nous voulions faire avec l’Iran », a déclaré un officier des opérations spéciales.

L’OMPI a été classée comme un groupe terroriste, jusqu’ à ce que les États-Unis décident que tant que l’OMPI aiderait à tuer les Iraniens plutôt que les Américains, ils n’étaient plus des terroristes. L’histoire du terrorisme de l’OMPI est très claire. Parmi plus d’une douzaine d’exemples au cours des quatre dernières décennies, ces quatre exemples sont représentatifs :

  • Au cours des années 1970, l’OMPI a tué du personnel militaire américain et des civils américains travaillant sur des projets de défense à Téhéran et a soutenu la prise de contrôle de l’ambassade des États-Unis à Téhéran en 1979.
  • En 1981, l’OMPI a fait exploser des bombes au siège du Parti de la République islamique et dans le bureau du Premier ministre, tuant quelque 70 hauts responsables iraniens, dont le président, le premier ministre et le Président de la Cour suprême en Iran.
  • En avril 1992, l’OMPI a mené des attaques quasi-simultanées contre les ambassades et installations iraniennes dans 13 pays, démontrant ainsi la capacité du groupe à monter des opérations d’envergure outre-mer.
  • En avril 1999, l’OMPI a pris pour cible des officiers militaires clés et assassiné le chef adjoint de l’état-major général des forces armées iraniennes.

En dépit de cette histoire, un défilé bipartite de dirigeants politiques et militaires américains de premier plan a fait pression en faveur de l’OMPI et a été bien récompensé en retour.

Une politique jusqu’ici ignorante

Ironiquement, la guerre de 2003 menée par les États-Unis en Irak a joué un rôle critique dans la résurgence de l’Iran en tant que puissance régionale. Saddam Hussein a été remplacé par des musulmans chiites qui avaient trouvé refuge en Iran pendant de nombreuses années et les institutions baathistes, y compris l’armée, ont été reprises par les Irakiens favorables à Téhéran.

L’Iran est sorti vainqueur en Irak et, avec l’accord nucléaire de 2015 en place, les liens commerciaux et autres de l’Iran se sont améliorés avec les principaux alliés de l’OTAN et les autres grands acteurs mondiaux, en particulier la Russie et la Chine.

Les déclarations officielles sur des questions cruciales de sécurité nationale doivent être fondées sur des faits. L’hyperbole dans la description des activités terroristes de l’Iran peut être contre-productive. Pour cette raison, nous attirons l’attention sur la récente déclaration de l’Ambassadeur Nikki Haley selon laquelle il est difficile de trouver un « groupe terroriste au Moyen-Orient qui n’ a pas les empreintes digitales de l’Iran partout sur lui ». La vérité est bien différente. La majorité des groupes terroristes de la région ne sont ni des créatures, ni des marionnettes de l’Iran. L’EI, Al-Qaïda et Al-Nosra sont trois des plus importants qui me viennent à l’esprit.

Vous vous êtes présenté comme quelqu’un qui est prêt à dire des vérités dures face aux pressions de l’establishment et à ne pas accepter le statu quo. Vous avez dénoncé pendant la campagne l’invasion américaine de l’Irak en 2003 comme une erreur historique aux proportions épiques. Vous avez aussi correctement saisi l’humeur de nombreux Américains fatigués par la guerre constante dans des pays lointains. Pourtant, le torrent d’avertissements lancés par Washington au sujet des dangers prétendument posés par l’Iran et la nécessité de les affronter sont largement perçus comme des mesures visant à renverser votre promesse de ne pas vous embarquer dans de nouvelles guerres

Nous vous encourageons à réfléchir à l’avertissement que nous avons émis à l’attention du président George W. Bush il y a près de 15 ans, à un moment historique similaire :

« après avoir écouté le secrétaire Powell aujourd’hui, nous sommes convaincus que vous seriez bien avisé si vous élargissiez la discussion… au-delà du cercle de ces conseillers clairement tournés vers une guerre pour laquelle nous ne voyons pas de raison impérieuse et dont nous pensons que les conséquences imprévues sont susceptibles d’être catastrophiques. »

Le président iranien, Hassan Rouhani, célèbre la conclusion d’un accord intérimaire sur le programme nucléaire iranien le 24 novembre 2013, en embrassant la tête de la fille d’un ingénieur nucléaire iranien assassiné. (photo du gouvernement iranien)

ANNEXE

LISTE DES SCIENTIFIQUES IRANIENS ASSASSINÉS EN IRAN

12 janvier 2010 : Masoud Alimohammadi, physicien iranien :

Tué par une voiture piégée. L’auteur aurait avoué avoir été recruté par les renseignements israéliens pour commettre l’assassinat.

29 novembre 2010 : Majid Shahriari, physicien nucléaire iranien :

Tué par une voiture piégée. Selon les médias allemands Israël était le commanditaire.

29 novembre 2010 : tentative d’assassinat sur Fereydoon Abbasi, physicien nucléaire :

Blessé par une voiture piégée.

23 juillet 2011 : Darioush Rezaeinejad, ingénieur en électricité iranien, scientifique nucléaire.

Tué par deux hommes armés à moto. Spécialiste des commutateurs à haut voltage – un composant clé dans les ogives nucléaires. Assassiné par les renseignements israéliens.

11 janvier 2012 : Mostafa Ahmadi-Roshan, physicien nucléaire iranien

Tué à la station d’enrichissement de l’uranium par une bombe magnétique de la même sorte que celles utilisées antérieurement pour des assassinats de scientifiques iraniens.

________________________

Signé :

Richard Beske, CIA, Operations Officer (ret.)

William Binney, former NSA Technical Director for World Geopolitical & Military Analysis; Co-founder of NSA’s Signals Intelligence Automation Research Center

Marshall Carter-Tripp, Foreign Service Officer (ret.) and Division Director, State Department Bureau of Intelligence and Research

Bogdan Dzakovic, Former Team Leader of Federal Air Marshals and Red Team, FAA Security, (ret.) (associate VIPS)

Philip Giraldi, CIA, Operations Officer (ret.)

Larry C. Johnson, former CIA and State Department Counter Terrorism officer

Michael S. Kearns, Captain, USAF (Ret.); ex-Master SERE Instructor for Strategic Reconnaissance Operations (NSA/DIA) and Special Mission Units (JSOC)

John Kiriakou, Former CIA Counterterrorism Officer and former senior investigator, Senate Foreign Relations Committee

Karen Kwiatkowski, former Lt. Col., US Air Force (ret.), at Office of Secretary of Defense watching the manufacture of lies on Iraq, 2001-2003

Edward Loomis, NSA, Cryptologic Computer Scientist (ret.)

David MacMichael, National Intelligence Council (ret.)

Ray McGovern, former US Army infantry/intelligence officer & CIA analyst (ret.)

Elizabeth Murray, Deputy National Intelligence Officer for Near East, CIA and National Intelligence Council (ret.)

Torin Nelson, former Intelligence Officer/Interrogator (GG-12) HQ, Department of the Army

Todd E. Pierce, MAJ, US Army Judge Advocate (ret.)

Coleen Rowley, FBI Special Agent and former Minneapolis Division Legal Counsel (ret.)

Greg Thielmann – Former director of the Strategic, Proliferation, and Military Affairs Office of the State Department’s intelligence bureau (INR) and former senior staffer on the Senate Intelligence Committee

Kirk Wiebe – former Senior Analyst, SIGINT Automation Research Center, NSA

Lawrence Wilkerson, Colonel (USA, ret.), Distinguished Visiting Professor, College of William and Mary (associate VIPS)

Sarah G. Wilton, CDR, USNR, (Retired)/DIA, (Retired)

Robert Wing – former Foreign Service Officer (associate VIPS)

Ann Wright, Col., US Army (ret.); Foreign Service Officer (who resigned in opposition to the war on Iraq)

Source : Consortium News, 21-12-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

Duracuir // 19.01.2018 à 12h21

Visage pâle, langue fourchue.
C’est bien connu. Surtout de la part d’un peuple qui a été exterminé à 95% par les anglo-saxons.
C’est bien connu, ceux-ci mentent depuis toujours comme des arracheurs de dent et les USA ont démultiplié cette manie morbide du mensonge.
Ils ont inventé un péril Indien pour mieux les exterminer, ils ont inventé un péril Français pour mieux les virer d’Amérique, ils ont inventé un péril Mexicain pour mieux leur piquer leurs territoires, ils ont inventé un péril Espagnol pour leur piquer Cuba et les Philippines, ils ont inventé un péril soviétique pour mieux mettre leur propre pays et leurs vassaux à la botte, ils ont inventé un génocide au Kosovo pour bombarder la Serbie et humilier les Russes, ils ont inventé un péril Irakien, un péril Libyen, un péril Syrien et ils ressortent des cartons le péril soviétique re-labellisé.
Avec tout un paquet de petit-télégraphistes locaux qui répercutent avec zèle ces mensonges énormes, et personne pour leur rappeler qu’ils ont participé.

39 réactions et commentaires

  • isidor ducasse // 19.01.2018 à 07h03

    Il faut vraiment faire passer Trump pour un imbécile.
    .

      +6

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    • kasper // 19.01.2018 à 10h49

      je trouve qu’il y arrive tres bien tout seul.

        +8

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      • basile // 19.01.2018 à 11h14

        faudrait définir ce qu’est un imbécile.
        .
        .

        – Quelqu’un qui n’adopte pas les coutumes des élites ?
        – Quelqu’un qui ne fait pas de la politique politicienne ?
        – Quelqu’un qui ne manie pas le mensonge comme les autres ?

        les amérindiens, à l’écart de la civilisation, étaient-ils des imbéciles ?

          +19

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  • karine // 19.01.2018 à 07h26

    Merci beaucoup pour cet article, qui éclaire bien des années de confusion…
    Et qui rappelle encore une fois le rôle dangereux d’Israël et de l’Arabie Saoudite. Seul un long article du Monde Diplomatique m’avait déjà été bien utile pour comprendre la guerre au Yemen et le rôle inquiétant de l’Arabie saoudite dans cette région.

      +31

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  • DUGUESCLIN // 19.01.2018 à 07h57

    Pousser Trump à se contredire pour le discréditer puis lui faire porter le chapeau en cas de désastre et de chaos. Cette pratique d’une pierre deux coups est bien celle de la gouvernance de l’ombre aux Etats-Unis. Pile je gagne, face tu perds.

      +25

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    • DUGUESCLIN // 19.01.2018 à 08h43

      La finalité étant de conserver la main-mise sur les richesses du monde et d’étouffer toute émergence rivale potentielle.

        +21

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    • Jetaimalbert // 19.01.2018 à 09h52

      « Pousser Trump à se contredire pour le discréditer puis lui faire porter le chapeau en cas de désastre et de chaos »
      C’est un grand garçon capable de faire ça tout seul très bien, et s’il agit ainsi c’est qu’il a un intérêt dans l’affaire.
      votre commentaire est assez étrange

        +9

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  • jeff93 // 19.01.2018 à 08h08

    Rappelons-nous qu’en juin dernier, quelques heures après qu’Adel Jubeir, ministre saoudien des affaires étrangères ait appelé à punir l’Iran pour son  »soutien au terrorisme », Téhéran était frappé par un double attentat faisant 17 morts, attentat attribué à une minorité kurde sunnite de l’Est iranien. Téhéran avait alors affirmé avoir la preuve de l’implication des services saoudiens.

      +26

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  • basile // 19.01.2018 à 08h16

    remplacez les mots Américains par Français, Iran par Russie, et on a exactement les mêmes méthodes chez nous

    « L’Américain moyen, s’il n’a pas le recul de l’Histoire, pourrait facilement être persuadé que l’Iran représente une menace imminente et qu’il n’y a pas d’autre alternative pour nous que le conflit militaire. »

      +20

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  • lupo // 19.01.2018 à 08h19

    Ressasser du Trump (ou du LePen ou ton autre personnalité d’intérêt public) ne sert qu’a divertir et ne fais pas avancer nos vies réelles à nous.

    La seule chose d’utile serait de pousser nos gouvernements à engager une politique extérieure mois belliqueuse, plus respectueuse et plus responsable …

      +10

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  • Brigitte // 19.01.2018 à 08h39

    Prêcher le vrai pour connaître le faux…finalement ce n’est pas si mal. Si l’américain moyen pouvait en prendre connaissance, ce serait encore mieux. Hélas, il est né avec l’idée qu’il y a toujours quelque part un pays qui menace l’Amérique et à qui il faut montrer sa force, quitte à le détruire. Pourra t-il accepter la vérité, tel un sevrage à la drogue dure du mensonge sécuritaire?
    je m’abstiendrai de parler du français moyen, pour qui la vérité se lève toujours à l’ouest.

      +13

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  • Jean Bayard // 19.01.2018 à 09h07

    Le piège est dans le titre !
    Il n’est pas dit que l’Iran n’est pas commanditaire du terrorisme.
    Alors ce n’est plus qu’une question de degré, donc subjectif.

      +5

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  • Pinouille // 19.01.2018 à 11h18

    Article intéressant qui soulève des questions de taille.
    Dans le cas où ce qui est dit est vrai:
    – pourquoi les services de renseignement US s’acharnent-ils sur l’Iran et conservent-ils en toute connaissance de cause comme alliés les pays qui financent les terroristes qui les attaquent?
    – Comment expliquer que l’Arabie Saoudite finance le terrorisme anti US alors que sa défense repose presque exclusivement sur son allié US?
    – Comment expliquer le revirement de position de Trump (qui le décrédibilise face à son électorat) vis à vis de l’interventionnisme US et particulièrement contre l’Iran?

    On peut facilement tout expliquer avec des arguments du style:
    – Trump est un benêt irresponsable manipulé par le deep state
    – Le deep state est animé par une volonté hégémonique et crée le désordre partout pour piller les ressources (ils l’ont bien fait en Irak)
    – Il y a toute une industrie de l’armement US qui dépend de l’émergence de nouveaux conflits
    – Les USA sont manipulés par Israel
    – etc

    J’ai pour ma part du mal à adhérer à des propositions trop caricaturales, même si l’on ne peut les rejeter en bloc…

      +2

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    • Louis Robert // 19.01.2018 à 12h32

      Pinouille… et si vous entrepreniez plutôt de nous indiquer EN QUOI cette réalité quotidienne et reconnue même par l’Empire intéressé est « TROP CARICATURALE »? Nous vous écoutons.

        +7

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      • Pinouille // 19.01.2018 à 14h08

        Quelques lignes n’y suffiraient pas, mais voici ce qui me vient à l’esprit:
        – les USA sont auto-suffisants en pétrole, dont le cours s’est par ailleurs effondré –> pas d’intérêt pétrolier justifiant le désordre en Iran
        – retour d’expérience irakien: le prix à payer pour maintenir l’ordre dans le pays défait est exorbitant ($ + vies) et génère du terrorisme ($ + vies) et déstabilise les pays alentours (cercle vicieux)
        – on peut supposer qu’il a fallu apporter à Trump des arguments convaincants pour l’amener à renoncer à une promesse de campagne (plus d’ingérence)
        – il faut distinguer le gouvernement de l’Arabie Saoudite, qui dépend des USA, et d’autres personnages influents du pays, qui participent plus probablement au financement du terrorisme
        – le moyen orient est constitué de pays (ou de populations) qui ont des religions/intérêts divergents. Chacun cherche à tirer son épingle du jeu: la complexité de l’ensemble est énorme
        – la CIA n’est pas constituée exclusivement de fanatiques décérébrés
        – Tous les maux du monde n’ont pas comme unique origine la volonté hégémonique US (que personne ne remet toutefois en question)
        – etc

          +3

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        • Louis Robert // 19.01.2018 à 17h20

          L’espace manque, Pinouille. Mettons de côté les détails. En sciences humaines, on s’attache aux courants dominants, non pas universels mais bien dominants, de préférence à long terme.

          Dans le cas présent, le courant dominant est désigné par l’Empire comme « full spectrum dominance ». Ce n’est pas une simple vue de l’esprit, encore moins une caricature. Ce courant dominant, hégémonique, parfaitement documenté, s’incarne dans cette main de fer impériale qui étrangle les peuples aux quatre coins du monde depuis plus d’un siècle. On peut montrer (et on l’a fait) comment cela s’est passé et continue de survenir, littéralement dans chaque pays du monde! Il n’y a pas que ça dans le monde. Tous ne sont pas complices de l’Empire. Il y a tous les indomptables qui combattent, d’une génération à une autre. Mais cette lutte non seulement s’inscrit dans le courant impérial dominant, elle s’y incarne, inexorable, lutte à finir vers un nouvel ordre mondial pour tous.

            +5

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          • Pinouille // 19.01.2018 à 18h03

            Vous ne m’avez pas bien lu (rassurez-vous, vous n’êtes pas le seul. Relisez ma dernière phrase): je n’ai jamais dénié l’existence et l’importance de ce que vous rappelez.
            Je suis seulement d’avis que TOUT sur terre ne se résume pas à cela.
            J’insiste car de nombreux commentaires ressassent en boucle les sempiternels poncifs anti-impérialistes alors que, amha, OB s’évertue à offrir de précieuses analyses qui embrassent une complexité bien plus vaste.

            Je dois d’ailleurs admettre ne pas comprendre ce qui pousse ces intervenants à écrire, réécrire et re-réécrire en boucle, à chaque page de ce site, les mêmes commentaires qui valident leurs commentaires précédents. Et ne pas comprendre non plus ce qui les pousse à fustiger toute tentative d’ouvrir la réflexion sur autre chose (ce qui me semble être l’esprit de ce blog).

              +2

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            • Brigitte // 19.01.2018 à 19h26

              Monsieur Pinouille, je suppose que vous êtes un monsieur et non une dame, ne serait-ce que pour la rime…, je comprends qu’accuser toujours le même coupable, c’est un peu lassant. Seulement voilà, il se trouve que c’est toujours le même qui se donne le droit d’accuser les autres. Nous, on a rien demandé. On veut bien essayer de comprendre la complexité du monde et croire que celui qui accuse a parfois raison. Tout est possible.
              Dans le cas présent, des experts et ex de la CIA se mettent eux aussi à donner tort à celui qui accuse. Que penser? Ils mentent parce qu’ils veulent la peau de Trump ou ils disent la vérité parce qu’ils veulent la peau de Trump?

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            • Pinouille // 19.01.2018 à 23h28

              @Brigitte
              « je comprends qu’accuser toujours le même coupable, c’est un peu lassant. »
              En effet. Mais c’est surtout à mille lieues des phrases de Bertrand Russell, Friedrich Nietzsche, Carl Gustav Jung et Jean Rostand qui bordent chacune des pages de ce site.

              « Que penser? »
              Ne faites pas confiance à celui qui répondra à cette question.

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            • Brigitte // 20.01.2018 à 08h08

              @Pinouille
              Je vous suggère de réfléchir à cette hyperbole classique de philo (sujet type bac). « peut-on douter de tout? » A l’heure d’internet et des infox, des platistes, créationnistes, complotistes, négationistes, climato-sceptiques, et autres décodeurs…dont le sport favori est de remettre en cause les faits établis ou de séparer les fausses vraies informations des vraies fausses informations, je crois que Nietzsche, Jung et Russel se seraient faits moines bouddhistes…
              Le nihilisme a beaucoup de charme dès lors qu’il ne franchi pas le seuil de la littérature et de la philosophie. Après, il devient dangereux.

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            • Pinouille // 20.01.2018 à 21h53

              @Brigitte
              Le nihilisme n’est pas un mal propre à notre époque. Il était d’ailleurs (en parlant de Nietzsche) l’adversaire ultime de Zarathoustra.
              Amha, la réponse au nihilisme ne peut pas se résumer à un militantisme radical, comme celui qui écrase maintenant (cela n’a pas toujours été ainsi) presque toute réflexion sur ce site. Puisqu’il est radical, il ne supporte pas la mesure, la critique, la contradiction: il est figé.

              Libre à chacun de se forger ses convictions. Pour ma part, je m’efforce juste de respecter l’esprit de ce blog auquel j’adhère totalement: « Nous effectuons cette tâche modestement, car nous n’avons prétention à détenir aucune certitude, ni, surtout, à vous convaincre de quoi que ce soit – nous ne sommes pas des militants. »

              Cette démarche n’est pas une figure de style: c’est une condition nécessaire à la progression du savoir. Elle est d’ailleurs à la base de la méthode scientifique.

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            • Louis Robert // 21.01.2018 à 15h13

              «… nous n’avons prétention à détenir aucune certitude, »

              Est-ce à dire que selon vous il se peut bien que notre conversation n’ait pas existé, non plus que la participation d’un certain monsieur Pinouille?

              Je vois Diogène qui déjà s’éloigne. Désolé de vous quitter, lui et moi avons à faire.

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        • Barbier // 27.01.2018 à 05h42

          Je plains ces pauvres vétérans du renseignement US. Voir toujours ses analyses ignorées, çà doit gaver un peu à la longue même si la paye doit être sympa. Et coté pétrole, le Venezuela doit « coûter » moins cher à emberlificoter et est plus proche physiquement que toutes les autres sources possibles d’approvisionnement.
          Sinon savoir combien de temps va durer l’éclaircie « gaz, pétrole de schiste » pour les Usa afin de prévoir un peu le retour agressif des Usa sur les marchés lointains.
          Et comme le monde émergent a aussi soif de pétrole que le G20, et bien il va y avoir du sport comme d’habitude. Sels de thorium,éoliennes off-shores ou usines marémotrices pour solutionner ce maelström? Imaginez tout l’argent dépensé bêtement pour les JO à Paris réorienté vers la recherche verte….Eh oui je suis un doux rêveur….:o)

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    • Subotai // 19.01.2018 à 19h34

      « – Comment expliquer que l’Arabie Saoudite finance le terrorisme anti US alors que sa défense repose presque exclusivement sur son allié US? »
      **********
      Parce que vous raisonnez en « occidental » actuel, dans un modèle politique qui ignore tous les autres – sans offense.
      Reécoutez Alain Chouet sur Ben Laden et Co.
      Pour faire court L’Arabie Saoudite dit bien son nom « Saoud ».
      1) Il y a 4000 Saoud légitimes pour la diriger
      2) Il n’est écrit nulle part que seul les Saoud doivent diriger l’Arabie.
      Les Arabes le savent, les dirigeants Saoud aussi. Ces derniers ne se maintiennent au pouvoir que par la grâce (et la puissance de feu) des USA.
      C’est en train de changer…
      Donc en réel |l’Arabie Saoudite| ne finance pas le terrorisme anti US. Les USA en tant que soutient indéfectible du pouvoir en place est la cible collatérale de la lutte pour la direction de l’Arabie…

        +3

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      • tepavac // 19.01.2018 à 22h35

        « Donc en réel |l’Arabie Saoudite| ne finance pas le terrorisme anti US. Les USA en tant que soutient indéfectible du pouvoir en place est la cible collatérale de la lutte pour la direction de l’Arabie… »

        Euhhh, c’est oublier un peu vite oublier les visas des « pilotes » kamikaze délivrés, par qui ?

        Pour le reste vous avez raison.

        Quand au refrain sur l’anti-Américanisme, c’est un peu et encore l’histoire éditée par le billet précèdent,

        Mais bon, dans quelques jours nous allons pénétrer dans une zone de très fortes turbulences, j’imagine déjà, les mêmes naïfs, les yeux ronds, tentant de justifier leur positions passées.

        Quand à moi, je trouve dramatique qu’un tel pays qui à fait rêver le monde, soit devenu prisonnier d’une bande de malfaiteur. Enfin chacun ses idoles….et vivement demain, pour le meilleur ou le …pire.

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  • Louis Robert // 19.01.2018 à 12h17

    «… le principal commanditaire du terrorisme »?

    Pour reprendre la formule de Chris Hedges, « il n’est aucunement nécessaire de se munir d’un télescope pour le trouver »… Remontez à la source première.

    Consultez « L’Occident terroriste » (Chomsky/Vltchek, 2015).

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  • Duracuir // 19.01.2018 à 12h21

    Visage pâle, langue fourchue.
    C’est bien connu. Surtout de la part d’un peuple qui a été exterminé à 95% par les anglo-saxons.
    C’est bien connu, ceux-ci mentent depuis toujours comme des arracheurs de dent et les USA ont démultiplié cette manie morbide du mensonge.
    Ils ont inventé un péril Indien pour mieux les exterminer, ils ont inventé un péril Français pour mieux les virer d’Amérique, ils ont inventé un péril Mexicain pour mieux leur piquer leurs territoires, ils ont inventé un péril Espagnol pour leur piquer Cuba et les Philippines, ils ont inventé un péril soviétique pour mieux mettre leur propre pays et leurs vassaux à la botte, ils ont inventé un génocide au Kosovo pour bombarder la Serbie et humilier les Russes, ils ont inventé un péril Irakien, un péril Libyen, un péril Syrien et ils ressortent des cartons le péril soviétique re-labellisé.
    Avec tout un paquet de petit-télégraphistes locaux qui répercutent avec zèle ces mensonges énormes, et personne pour leur rappeler qu’ils ont participé.

      +38

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    • Louis Robert // 19.01.2018 à 12h49

      Vous oubliez le péril jaune, Duracuir, péril chinois pourtant encore une fois bien en vue à l’avant-scène. Et dire que ce n’est qu’un modeste début…

        +9

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    • Pinouille // 19.01.2018 à 17h35

      Sûr…
      Les autres pays, par contre, avant de se lancer dans un conflit assument tous être les méchants agresseurs et communiquent beaucoup sur le caractère pacifiste et innocent du pays agressé.

      Quand je parlais un peu plus haut de proposition caricaturale…

        +0

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      • Duracuir // 19.01.2018 à 18h21

        Les autres pays ne se permettent pas d’envoyer des bombes et de tuer des millions de personnes au nom de la morale, des droit-de-l’homme ou de la liberté que je sache.

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        • Pinouille // 19.01.2018 à 19h11

          Et bien on ne vit pas dans le même monde.
          L’histoire (même contemporaine) regorge de contre-exemples.
          L’actualité fournit aussi son lot. Exemple:victimes civiles des bombardements russes en Syrie « pour libérer le pays de l’oppression de l’EI » (fin du paragraphe « bilan humain »): https://fr.wikipedia.org/wiki/Intervention_militaire_de_la_Russie_en_Syrie

          Tous les pays mentent.
          Tous les pays cherchent à augmenter leur influence.
          Tous les pays défendent leurs intérêts, quitte à léser les autres.
          Tous les pays se drapent dans des valeurs fondatrices pour justifier quelques atrocités (comment le pourraient-ils autrement?).

          Les USA ont la seule particularité d’être, pour l’instant, extrêmement plus puissants que les autres –> toutes ces caractéristiques sont exacerbées.

          NB: je me sens un peu obligé ici de préciser que je n’ai rien contre la Russie. C’est juste que je ne l’idéalise pas: elle obéit aux mêmes règles que les autres.

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          • Louis Robert // 19.01.2018 à 20h46

            « Les USA ont la seule particularité d’être, pour l’instant, extrêmement plus puissants que les autres –> toutes ces caractéristiques sont exacerbées. »

            ***

            La seule?

            Vous insistez donc pour ne rien comprendre, Pinouille. Ce n’est pas uniquement une question de puissance mais une volonté hégémonique avouée, imposée mondialement, sans aucune considération pour le prix astronomique payé par ses millions de victimes dans tous les pays du monde. L’Empire criminel de guerre et contre l’ humanité est la seule entité qui impose au monde — et admet ouvertement le faire, documentation gouvernementale officielle abondante à l’appui — le “full spectrum dominance” (sa marque de commerce, quoi!), à savoir sa domination hégémonique en tout, à tous et à tout point de vue. Vous saisissez ce dont il s’agit? Est-ce assez clair? L’Empire pourtant le croit…

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            • Pinouille // 19.01.2018 à 22h24

              « Vous insistez donc pour ne rien comprendre, Pinouille. »
              Ou bien est-ce vous: ce que vous avancez (et que je ne remets pas en question) ne contredit en rien mon propos.

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            • RachiID // 20.01.2018 à 21h26

              Parler ainsi des « Anglo-Saxons », c’est aller un peu vite en besogne.
              Remarquez qu’à vous-même, dans la vie, il peut vous arriver d’être sûr de vous-même et dominateur, qui sait.

              Néanmoins, cette façon d’envisager l’histoire dans un style national épique me paraît plus féconde,plus convaincante d’un point-de-vue littéraire et peut-être mieux adaptée à notre propre sensibilité culturelle de Français.

              Peut-être qu’après tout, ce qu’il nous manque en France, c’est un nouveau roman de l’énergie nationale qui ferait la synthèse de nos pires défauts historiques.
              Un Barrès trotskiste, un Bainville évangéliste qui passe ses vacances en Israël ne suffiraient pas…
              Un Maurras anarcho-jacobin, ça serait peut-être pas mal.
              Ou un néo-Maurras tout court, éventuellement.

              Tout le monde peut se tromper après tout.

              .

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              Alerter
  • Emmanuel // 19.01.2018 à 18h16

    Je crois que concernant Trump, il ne faut pas chercher trop loin : l’équation c’est $, et l’Arabie Saoudite a été de très loin la mieux-disante (record battu en terme de contrat d’armes), avec un bonus, continuer à faire jeux commun avec Israël, ce qui est un bon point dans les affaires américaines. De là à tirer sur la gachette, vis à vis de l’Iran, ça dépendra de la nécessité de créer un nouveau (gros) chaos…(quand au reste, c’est juste de la propagande pour faire passer la pilule vis à vis de l’opinion (américaine et un peu vis à vis des pays « alliés »)).

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  • Sempre // 20.01.2018 à 00h27

    Je pense que c’est beaucoup plus simple que tout cela c’est comme toujours une affaire de pognon.
    Si les USA ont pour cible l’Iran c’est parce qu’ils savent qu’ils ont très peu de chance d’avoir des contrats an Iran, le marché leur échappe même si les Iraniens sont pragmatiques.

    La mémoire Iranienne est tenace ils ne sont pas les bienvenus.
    Alors l’Arabie saoudite les Israéliens les USA mémé combat , sous le couvert d’un faux terrorisme et d’une soit disant déstabilisation de la région et du Liban c’est un combat commercial à grande échelle qui se joue.
    Et pour le reste il y a aussi les entractes (A.Malraux)

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    • Louis Robert // 21.01.2018 à 23h32

      C’est une affaire de Pouvoir.

      De POUVOIR, d’abord et avant tout.

      Le « full spectrum dominance » est fondamentalement affaire de POUVOIR. Combat de POUVOIR!…

      Le fric suit, nécessairement, puis déborde. Mais il suit. Quoi?

      LE POUVOIR.

      Qui a le fric n’a pas nécessairement le pouvoir.

      Qui a le pouvoir à tout le fric qu’il souhaite avoir… et bien davantage.

      TOUT est affaire de POUVOIR.

      … Mais faut pas le dire…

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  • christian gedeon // 20.01.2018 à 10h56

    L’Iran n’est qu’un des protagonistes du terrorisme…pas le plus important,certes. mais le terrorisme est quasiment devenu sui generis dans des contrées qui n’ont plus de véritable structure étatique comme en Irak ou en Syrie,au Yémen,en Lybie et j’en passe. Et il touche surtout les populations locales,ce terrorisme. Il est islamiste,mais pas que.Il est aussi tribal,mafieux,et implique souvent sous couvert politique ou religieux des groupes qui mettent à rançon des régions entières. le hachd el Chaabi ,la milice chiite d’Irak se distingue particulièrement dans ce domaine. pas d’état,plus d’armes que de citoyens..;que voulez vous qu’il se passe?!

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  • Seraphim // 21.01.2018 à 04h38

    Si vous pensez que: »ils en veulent aux ressources naturelles » et « ils veulent faire la guerre à tout prix, avec Trump au fond parfait porte-parole », votre commentaire ira joindre une longue cohorte répétitive. Bien qu’au fond ces « théories » soient parfaitement complotistes, d’ordinaire si diabolisées. Tout cela juste par ‘feeling’ sans aucune analyse rationnelle des marchés, des accès aux ressources, des forces comparées. En revanche un commentaire, poli et structuré, soulignant la naïveté de ceux qui croient Trump stupide et instrumentalisé, y compris de ces VIPS qui connaissent les faits mais pas la stratégie, un tel commentaire passe à la trappe.
    C’est bien égal: je me souviens d’une époque où toute citation de Consortiumnews ou de John Pilger envoyait aussi à la trappe votre commentaire. Comme quoi…pas d’éducation sans patience!

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