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6.mai.20206.5.2020
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Didier Raoult : Les graves manipulations scientifiques (Partie 2)

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Plan Partie 2 :

III. Effet du protocole Raoult in vitro

Le 27 mars, l’IHU a également sorti une autre pré-étude analysant l’efficacité de l’association Hydroxy-chloroquine+Azithromycine sur des cellules in vitro (source ; archive).

« Seulement » 13 auteurs, petite baisse de régime : Julien Andreani, Marion Le Bideau, Isabelle Duflot, Priscilla Jardot, Clara Rolland, Manon Boxberger, Jacques Yaacoub Bou Khalil, Jean-Pierre Baudouin, Nathalie Wurtz, Jean-Marc Rolain, Philippe Colson, Bernard La Scolaa, et l’inénarrable Didier Raoult.

Le procédé est assez simple : on va introduire certains produits dans des cultures de cellules.

En bleu, c’est le niveau de virus initial ; en vert le niveau de virus après 60 heures. L’échelle étant en Cycles de PCR, plus le niveau est bas, plus il y a de virus (oui, c’est contre-intuitif à la lecture).

A droite, les barres « Positive control » correspondent à ce qu’on nomme le « contrôle », c’est-à-dire lorsque que l’on ne rajoute rien. Il s’agit de l’infection naturelle par le virus.

Dans les autres cas, on rajoute de l’hydroxy-chloroquine à 1 µM, 2 µM et 5 µM (H1, H2, H5), ou de l’Azithromycine à 1 µM, 5 µM ou 10 µM (A2, A5 ou A10). Enfin, les barres noires correspondent à l’intervalle de confiance.

Lorsque l’on prend les deux extrémités de l’intervalle de confiance du « Positive control » et qu’on les prolonge (lignes rouges), on remarque qu’aucune différence n’est statistiquement significative entre tous les échantillons. Globalement, en prenant en compte les différents intervalles de confiance, il n’y a pas de différence flagrante entre les barres vertes.

Seule la barre H5 semble se rapprocher de la significativité. Cependant, lorsque l’on regarde les 2 autres tests hydroxy-chloroquine (H1 et H2), on voit qu’ils semblent peu concluants. Cet effet de seuil est étrange, et on peut se demander si cela est vraiment dû à une efficacité de la chloroquine comme antiviral, ou si le traitement ne serait pas simplement devenu toxique pour les cellules à une telle concentration. Par ailleurs, même en cas d’activité antivirale, rien ne dit qu’il soit possible d’arriver à une telle dose pour les cellules dans l’organisme (in vivo), la chloroquine étant rapidement toxique.

L’équipe a alors renouvelé l’expérience, cette fois en mélangeant les 2 médicaments :

Sur les 9 essais dans les cellules de culture (in vitro), seuls 3 ont eu une action significative sur le virus – celles avec le rond rouge : A10H5, A5H5 et A5H1. Le A5H1 est étrange, car 1/ ni A5 seul ni H1 seul ne semblaient actifs dans le premier essai 2/ il est moins dosé que A5H2 et A10H2 qui ne sont pas significatifs…

Par ailleurs, s’il semble logique que A10H5 et A5H5 soient significatifs (car H5 seul l’était presque), il est néanmoins étrange que A2H5 (rond vert) ne le soit pas du tout !

Enfin, dernier problème : deux versions de ces résultats ont été diffusées (source ; archive) :

Or, on constate que de nombreuses données sont différentes entre les versions, soit au niveau des données (rectangles rouges) soir au niveau des intervalles de confiance (ellipses violettes).

L’IHU a finalement publié une version finale (source)… en changeant encore les données :

  • ils ont remplacé les schémas qui étaient clairs – mais laissaient apparaître que l’expérience marchait mal – par un schéma peu compréhensible ;
  • et ils ont enlevé les données de l’action de l’HCQ seule et de l’AT seule, ce qui ne manque pas de sel dans un article dont le titre indique qu’il y aurait un « effet synergique » – et ça empêche donc de le mesurer :

Dans ces conditions, et au vu de la malhonnêteté intellectuelle de l’IHU, quelle confiance accorder à ces données ? Il faudrait qu’un autre laboratoire refasse ces expériences…

Bref, au final, il y a beaucoup d’incohérences, qui jettent le doute sur l’expérience. Expérience qui, rappelons-le, ne cherche qu’à démontrer une efficacité in vitro – ce qui n’a jamais signifié une efficacité in vivo (chez l’Homme) et c’est même parfois le contraire (comme montré dans ce billet).

L’étude a malgré tout été publiée dans une revue :

Donc le Rédacteur en chef est Jean-Pierre Gorvel (source).

Si cette fois-ci, le Rédacteur en chef ne figure pas dans la liste des signataires de l’étude, remarquons :

1/ qu’il exerce à Marseille.

2/ qu’il a collaboré avec l’URMITE de l’IHU en 2014 (source) :

3/ qu’il a travaillé avec Didier Raoult en 2002 (source) :

et en 2008 (source) :

et en 2013 (source) :

et en 2017 (source) :

et en 2019 (source) :

La masse d’articles communs est consultable ici.

« Il y a 2 types de scientifiques : ceux qui connaissent bien la science, et ceux qui connaissent bien l’éditeur. » [d’après Coluche]

Raoult publie alors ce tweet mensonger :

Qu’en dire, si ce n’est qu’il est incroyable que le directeur d’un IHU mente effrontément – vu qu’aucune de ses études (et aucune étude sur la planète) n’a jamais montré une efficacité de son protocole. Il est peut-être efficace, mais il ne peut le savoir à ce stade.

Au vu de la communication réalisée par l’IHU de Marseille, une équipe parisienne a appliqué le protocole Raoult dans les mêmes conditions (source). Bilan :

« Aucune preuve d’une disparition rapide du virus ou d’un bénéfice clinique avec l’association d’hydroxychloroquine et d’azithromycine chez les patients atteints d’une infection sévère au COVID-19 […]

En résumé, malgré une activité antivirale rapportée de la chloroquine contre COVID-19 in vitro, nous n’avons trouvé aucune preuve d’une forte activité antivirale ou d’un avantage clinique de la combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromycine pour le traitement de nos patients hospitalisés atteints de COVID-19 sévère. Les essais cliniques randomisés en cours avec l’hydroxychloroquine devraient fournir une réponse définitive concernant l’efficacité présumée de cette association et évalueront son innocuité. »

Cela n’a pas fonctionné… (et cela semble confirmer notre hypothèse du problème de la CT trop basse utilisée à Marseille pour la PCR).

La non-reproductibilité des résultats de l’IHU sème donc le doute sur l’honnêteté des résultats présentés.

IV. La contagiosité des enfants

Toujours le 27 mars, l’équipe Raoult, décidément prolixe, a sorti une autre (lamentable) étude portant sur les enfants contaminés au SARS-CoV-2 (source ; archive) :


Les 14 auteurs sont : Philippe COLSON, Hervé TISSOT-DUPONT, Aurélie MORAND, Céline BOSCHI, Laetitia NINOVE, Vera ESTEVES-VIERA, Philippe GAUTRET, Philippe BROUQUI, Philippe PAROLA, Jean-Christophe LAGIER, Christine ZANDOTTI, Matthieu MILLION, Bernard LA SCOLA et bien sûr Didier RAOULT.

Ici, ils se sont simplement contentés d’analyser les résultats des tests réalisés à l’IHU :

228 tests positifs sur 4 050 testés. Avec un taux plus faible chez les plus jeunes :

Nombre de testés et nombre de positifs

Taux de positifs

Que pouvons-nous dire de tout cela ? En réalité, d’un point de vue strictement scientifique, le choix de l’IHU de créer de minuscules tranches d’âges chez les jeunes amène à établir des tranches comportant une centaine d’individus. Et bien évidemment, de tels échantillons ne peuvent être significatifs.

D’ailleurs, si on regroupe plus sérieusement les données, on a ceci :

Observations :

1/ le taux de positifs chez les 5-25 ans est du même ordre que chez les 25-45 ans ou les plus de 75 ans.

2/ le taux de positifs est très faible chez les moins de 5 ans.

3/ le taux de positifs est maximal chez les 45-75 ans.

Dernier point : l’équipe a mesuré la charge virale par âge et tracé ce graphique :

Charge virale par âge ; plus le chiffre est bas (15), plus la charge est haute

Comme il regroupe des personnes à des stades différents de la maladie, cela donne un bien évidemment ce graphique fourre-tout et surtout impossible à interpréter.

Ceci étant observé, qu’en conclure ? Pas grand-chose.

A aucun moment, on a testé 4 000 personnes représentatives de la population. Les testés sont les patients qui avaient des symptômes plus ou moins importants et leur famille – d’où les enfants. Donc cela ne dit rien de la proportion réelle de contaminés dans chaque tranche d’âge. Il se pourrait simplement que les enfants soient contaminés moins longtemps que les adultes – le virus les affectant moins – ce qui expliquerait une plus faible proportion de positifs à un moment donné.

Mais il ne faut sans doute pas déduire grand-chose de tout ceci au niveau de la contribution des tranches d’âge à l’épidémie. En quoi, à un moment donné, un moindre taux de contamination des enfants est-il prédictif de leur rôle dans la transmission de l’épidémie ?

D’autant que l’étude comporte cette information très importante :

Les enfants étaient majoritairement asymptomatiques ! On comprend dès lors qu’ils soient peu testés, et qu’ils sont probablement un vecteur majeur de contamination.

Mais, au vu des témoignages, on sait désormais comment les choses se passent à l’IHU de Marseille : tout ce qui ne va pas dans le sens de Didier Raoult est mis sous le boisseau, et les faits sont déformés pour y coller.

La preuve, avec la conclusion édifiante de cette étude Raoult :

« Ainsi, les enfants et les adolescents ont représenté une faible proportion des infections… »

=> Il est scientifiquement impossible d’avoir la réponse à cette question pour le moment…

« … et ils pourraient ne pas contribuer significativement à la circulation du virus. »

=> Aucun élément ne permet de formuler de telles conclusions : là encore, Didier Raoult s’avère proprement irresponsable…

D’autant plus que tout cela est largement contredit par des éléments solides, comme le rappelle ici Eric Caumes :

Mais le plus triste, c’est que l’histoire ne s’arrête pas là, car comme l’indique le Figaro (source) :

Quand on laisse prospérer la fake science, voire même qu’on la soutient, on en paye le prix…

V. In Vitro No Veritas

Le 14 avril dernier, l’IHU publie un nouvel article sur l’efficacité (encore in vitro) la doxycycline contre le coronavirus (source ; archive) :

En voici les auteurs : Matthieu Gendrot, Julien Andreani, Priscilla Jardot, Sébastien Hutter, Manon Boxberger, Joel Mosnier, Marion Le Bideau, Isabelle Duflot, Isabelle Fonta, Clara Rolland, Hervé Bogreau, Bernard La Scola, Bruno Pradines (Mais qui a oublié de faire signer Raoult ?!)

La doxycycline est un antibiotique antibactérien, utilisé contre de nombreuses bactéries (brucellose, anthrax) mais aussi contre le paludisme (source).

L’équipe Raoult a simplement testé l’inhibition de la réplication virale dans des cellules in vitro :

Notez que l’échelle de concentration est logarithmique

On remarque une certaine ressemblance dans le profil d’inhibition du virus de ces 2 substances pourtant différentes (un anti-protozoaire, et un anti-bactérien).

Or que fait-on in vitro ? On regarde si l’infection se développe moins quand on saupoudre une substance sur des cellules. Ainsi, une substance antivirale va réduire l’infection (en empêchant par exemple le virus de rentrer dans la cellule). Cependant, en fonction du dosage utilisé in vitro, il devient parfois difficile de savoir si l’infection a disparu grâce à l’efficacité de la substance, ou tout simplement à cause d’un dosage trop élevé et donc toxique pour les cellules.

Dans cet essai, la dose testée de doxycycline va de 0,05 à 100 µM : soit une échelle de x 2000 !

Bien évidemment, à la fin de l’essai, il n’y a plus d’infection… Mais on peut se demander combien il reste de cellules en bon état de marche…

L’équipe a d’ailleurs évalué à 100 µM la dose toxique, mais d’une façon discutable :

Il est donc possible que ces deux médicaments luttent simplement contre l’activité normale de la cellule, et non contre le virus seul.

C’est d’ailleurs pour cette raison qu’après ce genre d’étude (à condition qu’elle soit sérieuse), on passe normalement à des études sur l’animal – car parfois la substance qui semblait agir in vitro devient toxique lorsqu’elle est administrée à un organisme vivant (in vivo).

Mais pour l’équipe Raoult cette étape est inutile, puisqu’elle en est déjà à préparer les prescriptions :

En conclusion, il s’agit encore une étude peu sérieuse, qui n’apporte pas grand-chose.

Pour accéder à la partie 3 du billet, cliquez ICI

16 réactions et commentaires

  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 06.05.2020 à 07h37

    Il y a toujours eu des controverses de ce genre dans les milieux mêlés qui associent médecine, science expérimentale, industrie et commerce. J’ai connu cela lorsque j’étais véto fonctionnaire du Ministère de l’Agriculture dans les années 70, à propos de la Fièvre aphteuse, dont l’existence en France entravait les exportations de produits laitiers vers les pays anglo-saxons. Les Français disaient qu’il n’y avait pas de virus car la fabrication l’inactivait…. Et les Américains en trouvaient. Difficile de dire qui mentait. Les deux sans doute. Mais s’il y avait des mensonges, ils allaient toujours dans le bon sens. Alors, difficile de croire, si Raoult bidonne, qu’il soit le seul. Faute d’une recherche qui ne soit que cela, on ne peut plus avoir confiance dans les oukases des journaux scientifiques. Une lecture inutile !

  • anatole27 // 06.05.2020 à 08h37

    L’equipe Raoult sort son étude sur 1061 patients le 9 avril
    et le 10 avril SANOFI publie une communiqué de presse ou il est dit :

    https://www.sanofi.com/fr/media-room/communiques-de-presse/2020/2020-04-10-07-55-20

    « Les preuves cliniques actuelles sont insuffisantes pour tirer une quelconque conclusion sur l’efficacité clinique ou la sécurité d’emploi de l’hydroxychloroquine dans la prise en charge de l’infection COVID-19. »

    Réaction étonnante de la part du Laboratoire

    • Gilles // 06.05.2020 à 20h36

      Ah bah pour une fois on peut saluer la prudence du labo… peut être effrayé des possibles retombées judiciaires à postériori ?

  • M_a_n_u // 06.05.2020 à 14h32

    « Au vu de la communication réalisée par l’IHU de Marseille, une équipe parisienne a appliqué le protocole Raoult dans les mêmes conditions (source). Bilan : « Aucune preuve d’une disparition rapide du virus ou d’un bénéfice clinique avec l’association d’hydroxychloroquine et d’azithromycine chez les patients atteints d’une infection sévère au COVID-19 […]»

    Je rêve ou il est bien écrit dans la même phrase « protocole Raoult » et « infection sévère au COVID 19 »

    Jusqu’ici, je laissais le bénéfice du doute à OB, mais là, décemment, ça ne peut pas être un oubli : c’est clairement une tromperie !

    • Armiansk // 06.05.2020 à 15h19

      J’ai été troublé également.
      L’étude parisienne se résume à deux pages ; ça me semble léger de la présenter ainsi dans l’article.

      Mais revenons au «protocole raoult» et lisons la Gautret et coll. citée dans cette étude :
      «
      Therefore, the primary therapeutic objective is to treat people who have moderate or severe infections at an early enough stage to avoid progression to a serious and irreversible condition. By administering hydroxychloroquine combined with azithromycin, we were able to observe an improvement in all cases, except in one patient who arrived with an advanced form
      »

      Le protocole raoult (en tout cas chez Gautret et coll.) est destiné aux formes sévères également. À distinguer des formes avancées. Vous pouvez rendre à OB le bénéfice du doute.

  • Armiansk // 06.05.2020 à 14h58

    Cher OB.
    Il me semble que vous faites une erreur ici :
    «Que pouvons-nous dire de tout cela ? En réalité, d’un point de vue strictement scientifique, le choix de l’IHU de créer de minuscules tranches d’âges chez les jeunes amène à établir des tranches comportant une centaine d’individus. Et bien évidemment, de tels échantillons ne peuvent être significatifs.»

    En regroupant les classes comme vous le faites, on dilue et déforme l’explication. Votre classe 5-25 est composée à 42% de 18-25, ce qui pousse ses résultats vers les âges élevés.

    (on aurait pu discuter le crible des volontaires [j’imagine qu’un bambin d’un an n’est pas venu se faire dépister tout seul : biais de contagion intrafamiliale], le mode de prélévement [sur un bébé !?], …)

    • Alcyon // 08.05.2020 à 00h55

      Ouais, mais ça illustre bien que grouper ses données « comme ça nous arrange » amène des conclusions opposées. En général on fait des groupes avec des échantillons de taille semblable ou avec une coupure à priori si un groupement spécifique se justifie.

      Par exemple, je comprend que 0-1 soit un groupement à part (nouveau-né), le 1-5 bof (avant l’école?), le 5-10 c’est une blague, le 10-15 ça regroupe des écoliers et des collégiens/lycéens, le 15-18 des lycéens et enfin le 18-25 des étudiants/jeunes travailleurs. Mais ensuite, le 25-45 avec le 45-65, c’est juste du foutage de gueule. Ces tranches se font (si tu regardes bien les échantillons sont de tailles similaires) mais on évite ensuite de les comparer avec des échantillons 3 à 10 fois plus petits. Mais soit, la plus grosse manipulation est la PCR « limite » à 19 pour justifier que « c’est moins contagieux ». Mettons la à 20

      Moins de 5 ans: 1 sur 3: 33%
      5 à 10 ans: 1 sur 7: 14%
      10 à 15 ans: 1 sur 7: 14%
      15 à 18 ans: 1 sur 3: 33%
      18 à 25 ans: 2 sur 22: 9%
      25 à 45 ans: 11 sur 65: 17%
      45 à 65 ans : 9 sur 78: 12%
      65 à 75 ans : 2 sur 23: 9%
      Plus de 75 ans: 4 sur 20: 20%

      On obtient l’inverse de ce qu’il raconte. Bah ouais, quand on met une limite supérieure « bien choisie » forcément les petits échantillons ont des résultats extrêmes. Le 19 a été choisi juste pour exclure les 2 gosses à 20, je suis même étonné qu’ils n’aient pas choisi 18, histoire d’exclure les ados aussi et pouvoir dire « pas de charge élevée pour les moins de 25 ans ».

  • Vignes marie // 07.05.2020 à 02h51

    Le fait que la politique vienne tout à coup se glisser dans votre propos réduit à néant vos efforts de convaincre.
    Caumes est un des 3 héros de la nouvelle spécialité née à l’occasion de cette crise: la médecine politique. Les autres étant Juvin et Raoult. Et vous aussi maintenant que j’ai fini de lire je l’ai compris.
    Des médecins qui viennent nous parler d’une maladie et qui tout à coup se permettent de porter un jugement sur une décision politique, abusent de leur autorité médicale pour faire passer un message non médical, ceci est illustré par la vidéo de Caumes. C’est malhonnête. De plus, circonstance aggravante pour des médecins, les autorités prennent, dans cette crise, des décisions qui incluent d’autres considérations que le covid et ceux qui risquent de mourir de la crise économique qui arrive méritent autant d’être protégés que les malades du covid, vous devriez penser à eux aussi en temps que médecins. « Don’t politicize, you’ll have more death bags » pdt de l’OMS

  • Someone // 07.05.2020 à 03h55

    Le faible taux de mortalité à l’IHU Méditerranée de Marseille n’est pas le fruit du hasard.

    Quels traitements proposaient les autres établissements et avec quels taux de mortalité ?

    Ne pas utiliser le protocole du professeur Raoult serait plus prudent.. …par rapport à quoi ?

    J’ai l’impression que cette bataille autour de l’Hydroxychloroquine oublie le principal, le bénéfice / risques pour les patients.

    Car ce sont bien des vies qui sont en jeu et non pas… …un protocole !

    • Armiansk // 07.05.2020 à 06h27

      «J’ai l’impression que cette bataille autour de l’Hydroxychloroquine oublie le principal, le bénéfice / risques pour les patients»

      Il est oublié par le Pr Raoult, effectivement. Il est au centre des critiques.
      Comme le Pr Raoult refuse dorénavant de faire des études, le bénéfice/risque de sa pratique, si l’on s’en tient aux données de l’IHU MI, ne peut être qu’estimé au doigt mouillé. Voyez la partie 3 pour les arguments d’OB.

      «Le faible taux de mortalité à l’IHU Méditerranée de Marseille n’est pas le fruit du hasard.»
      Il est probablement à chercher dans le fait que l’IHU MI traite essentiellement des gens qui vont bien. Beaucoup plus facile d’avoir peu de décès quand on n’accepte pas les cas graves (pas de service de réanimation).
      Comme disait le Pr Raoult : «les cas graves […] vont directement en réanimation et ils vont mourir là-bas.»

      • Francois Marquet // 07.05.2020 à 16h04

        Armiansk, pour pouvoir soigner ses patients, DR a choisi de ne pas faire d’études randomisées double aveugle contre placebo, manifestement impossibles à mener dans le temps de l’épidémie (voir les déboires de Discovery par exemple, la seule fabrication d’un placebo étant un casse-tête et c’est une des raisons pour laquelle Discovery s’en passe d’ailleurs)
        C’est un choix, discutable mais défendable. Sur la base d’essais prometteurs avec une molécule connue, de son expérience et de celle de ses collègues de l’IHU, il a appliqué un traitement à ses patients, avec succès d’ailleurs.
        Vous dites: « Comme le Pr Raoult refuse dorénavant de faire des études, le bénéfice/risque de sa pratique, si l’on s’en tient aux données de l’IHU MI, ne peut être qu’estimé au doigt mouillé »
        C’est faux. Une étude observationnelle sur un grand nombre de patients (24, puis 80, puis1060, aujourd’hui 3200 ) est très valable. Les données de l’IHU sont bien meilleures que celles de l’APHM, 6 fois moins de mortalité environ.
        Aujourd’hui, les études qui se publient (Chine) montrent l’efficacité de ce traitement.
        Je vois arriver le moment ou vous allez nous expliquer que même si le traitement est efficace, DR avait tort de l’avoir appliqué sans études préalables. Comme il n’avait pas le temps matériel de les faire, il me semble que vos reproches tournent en rond.

        • Armiansk // 07.05.2020 à 19h36

          Selon vous, comment déduit-on d’une étude observationnelle (fût-elle sur 3 200 personnes, ce qui n’est pas le cas ici) un bénéfice/risque, si l’on ne dispose pas de point de comparaison fiable ?

          Le Pr Raoult traite presque exclusivement des gens bien portants.
          L’APHM récupère les cas graves, que l’IHU ne prend pas en charge.

          (et pour devancer une objection : non, cela ne peut pas non plus démontrer un effet prophylactique ; toujours pas de point de comparaison)

          Le Pr Raoult avait les moyens de faire une étude : il a publiée une étude (en la réécrivant pour masquer ses failles éthiques, mais là n’est pas la question) sur 1 061 patients, soit plus que l’objectif de Discovery en France. Votre dernier argument ne tient pas.

        • nuage: // 07.05.2020 à 22h25

          Francois Marquet, j’ai invoqué le monstre spaghetti et personne n’est mort du covid-19 parmi les gens que je connais ( ce qui fait plus que 24 et même que 80 ).
          J’imagine que tu considères que c’est un résultat très valable et que tu vas te convertir au pastafarisme. D’autant que je suis vieux ( septante ans ) et que les gens que je connais ont souvent des ages proches du mien, ce qui en fait une population à risque.

          Plus sérieusement les études observationnelles ne sont pas inutiles mais elles sont peu concluantes.
          Surtout si l’on ne connaît pas les critères d’inclusion dans un groupe ou dans l’autre.

          Et que, par exemple, on exclut de l’étude les bénéficiaires du traitement qui meurent avant la fin de l’étude.

          • Alcyon // 08.05.2020 à 01h04

            Ou quand on invente les résultats (il a probablement créé son groupe contrôle à posteriori, ça expliquerait pourquoi le groupe n’a pas été testé tous les jours).

            Mais j’ai du mal avec « on meurt moins à Marseille ». Si c’est sur base des chiffres bidons du site de l’IHU, il faudrait qu’ils apprennent à lire le « TRAITE PLUS DE 3 JOURS », ça permet de compter quelqu’un comme traité puis, s’il meurt rapidement, de ne pas le compter dans les morts sous traitement. Un exemple:

            Une maladie tue 1% des gens.
            7000 malades, 70 morts. Imaginons qu’ils soient répartis dans la semaine, c’est-à-dire 10 par jour.

            Imaginons un cocktail qui augmente la mortalité à 1,1%.
            7000 patients traités, 77 morts. Toujours répartis dans la semaine, 11 par jour.

            Chiffres à la marseillaise:
            14000 malades
            147 morts
            7000 traités
            44 morts pour les traités plus de 3 jours

            Ou comment faire passer un traitement qui tue comme un remède.

    • Alcyon // 07.05.2020 à 22h48

      Il faut arrêter le biais de penser que le cocktail du gourou est « mieux que rien ». On n’en sait foutre rien, et actuellement il est même normal de penser que ce soit même pire.

      On n’est pas là pour savoir si son cocktail soigne dans 10 ou 90% des cas, on demande savoir s’il améliore ne fut-ce que d’un pour-cent l’état des malades.

      Le « faible taux de mortalité » … Euh lequel? Actuellement il est de 3% environ, et sachant qu’il a testé en masse, ce n’est pas étonnant et on sait que la maladie a un taux de létalité inférieur à ça. Tu parles de « patients traités plus de 3 jours »? C’est une fraude.

      Allez, https://archive.vn/https://www.mediterranee-infection.com/covid-19/

      Compare du 8 avril à aujourd’hui (j’ai oublié de faire une copie le 4 mai, honte à moi).

      Aujourd’hui: 1579 non traités (4827-3248) pour 127 morts (144-17).
      Au 8 avril: 1648 non traités (3823-2187) pour 37 morts (47-10).

      Donc il a DIMINUE le nombre de personnes non traités de 65 mais il a 90 morts non traités en plus. Peut-être que « 3 jours de traitement » devrait te faire titiller? Il traite tout le monde (et même plus) depuis le 8 avril mais le nombre de morts ne diminue pas.

      C’est un charlatan. Ca ne marche pas mais il préfère causer des morts que perdre la face.

  • Virginie & Eric // 10.05.2020 à 07h04

    Pendant que tout le monde se dechire pour raoult et le plaquenil des gens sont morts de part l irresponsabilité et la lacheter de l oms et de notre gouvernement. La realiter c est que ce debat n aurait jamais du etre rendu publique (si nos elites ne peuvent en decoudre vous imaginez le commun des mortels) .jusqu a preuve du contraire raoult n a tuer personne il a meme sauver des vies dont la mienne et celle d amies .

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