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Écraser le Général Flynn, par Robert Parry

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Source : Consortium News, le 08-05-2017

Le 8 mai 2017

Exclusif : Bien qu’aucune preuve n’ait été actuellement présentée, deux fonctionnaires de l’ancienne administration Obama ont détruit la réputation du lieutenant général à la retraite Michael Flynn, le peignant comme un menteur et un traître potentiel, rapporte Robert Parry

Par Robert Parry

Il ne s’agit pas de défendre le jugement douteux du lieutenant général à la retraite Michael Flynn, mais plutôt de montrer que cette situation est un exemple préoccupant de la façon dont la surveillance électronique et l’ application d’une loi politisée peut, dans le nouveau maccarthysme ambiant, détruire la vie d’un citoyen américain.

Le lieutenant général à la retraite de l’armée américaine Michael Flynn lors d’un rassemblement de campagne pour Donald Trump au Phoenix Convention Center à Phœnix, Arizona le 26 octobre 2016 (Flickr Gage Skidmore)

Lundi, les témoignages de l’ancienne procureure générale Sally Yates et de l’ancien directeur des renseignements nationaux James Clapper n’ont pu apporter la preuve d’une faute de Flynn – les faits étant « classifiés » – néanmoins tout deux ont détruit sa réputation, le dépeignant à la fois comme un menteur et un traître potentiel.

Que les Sénateurs démocrates, en particulier, n’aient rien vu de troublant dans cette diffamation de l’ancien directeur de l’Agence de Renseignement de la Défense, et brièvement conseiller pour la sécurité nationale du Président Trump, est en soi dérangeant. Les Républicains furent un peu plus sceptiques, mais personne, semble-t-il, ne voulait être accusé de mollesse envers la Russie.

Ainsi, personne n’a montré le moindre scepticisme envers la curieuse allégation de Yates sur les supposés mensonges de Flynn au vice-président Mike Pence, sur des détails d’un appel téléphonique à l’ambassadeur russe Sergey Kislyak, qui aurait pu exposer Flynn à un chantage des Russes, sa principale explication pour sa précipitation à avertir la Maison-Blanche de ce soit-disant grave danger .

Yates a eu également des mots inquiétants sur une information « sous-jacente » qui soulevait d’autres questions sur le patriotisme de Flynn, mais cette preuve, étant également classifiée, n’a pas pu être partagée avec le peuple américain, le laissant imaginer la profondeur de la perfidie de Flynn.

Malgré la faiblesse des accusations de Yates – faisant écho au sénateur Joe McCarthy et à ses listes secrètes de communistes qu’il ne dévoilerait pas – les principaux médias américains ont accordé à Sally Yates un statut d’héroïne sans la moindre crainte qu’elle aurait pu exagérer la très improbable possibilité de chantage des Russes sur Flynn.

Elle supposait que, puisque le compte-rendu du vice-président Mike Pence sur la conversation Kislyak-Flynn différait en quelques détails de ce qui avait été réellement dit, les Russes se serviraient de cet différence pour contraindre Flynn à se soumettre à leurs demandes.

Mais ce qui n’a vraiment aucun sens, en partie, parce que même si les Russes avaient relevé cette différence, ils auraient bien entendu supposé que les Renseignements américains avaient leur propre transcription de la conversation, et donc il n’y aurait pas de base pour un chantage.

La prétendue alerte de Yates pourrait constituer un bon roman d’espionnage, mais elle a peu ou pas de base dans le monde réel. Mais il est difficile pour les Américains d’évaluer ses affirmations puisque tous les faits clés sont classifiés.

L’ignorance fait la Force

Le public ne sait même pas ce que se sont dit Kislyak et Flynn le 29 décembre 2016, lorsque Kislyak a appelé Flynn, qui était en vacances en République Dominicaine. Les deux ont apparemment discuté de la dégradation des relations entre les États-Unis et la Russie, alors que le président Obama venait d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie, mais on ignore si la référence aux sanctions avait quelque chose de spécifique.

Sergey Kislyak, ambassadeur de Russie aux États-Unis (Photo de l’Ambassade de Russie)

Les détails sont importants ici, tout comme le fait que Flynn aurait bien pu ne pas se rappeler tous les détails parce qu’il n’était pas à son bureau et qu’il n’avait pas de soutien de son personnel pour prendre des notes ou enregistrer. Pour ce que nous en savons, Flynn était en maillot de bain, une Pina Colada à la main.

Ainsi, l’hypothèse selon laquelle Flynn mentait intentionnellement quand il a plus tard informé Pence et d’autres collègues est tirée par les cheveux. Pourtant, il a été reconnu coupable au tribunal de l’opinion publique sans que les preuves soient présentées ou sans lui laisser une chance sérieuse de se défendre.

Les motivations de Yates pourraient également mériter un examen. Son comportement semble celui d’une procureure partisane qui aurait probablement été en bonne place pour un poste de haut niveau sous une présidence Clinton. Cela influencerait-il son empressement à tordre les faits pour détruire Flynn et blesser le patron de Flynn ?

Après tout, le climat à l’intérieur de l’administration Obama dans ses derniers jours était de faire tout son possible pour renforcer la « résistance » à l’administration Trump entrante. Après l’investiture, il y a eu des manifestations massives anti-Trump avec des appels, pour ceux qui restaient de l’administration Obama, à se joindre à la #Resistance. Yates, en tant que reliquat de l’administration Obama et procureure générale en exercice, était dans une position idéale pour « résister ».

Le sentiment anti-Trump, compréhensible au sens politique, a fourni un motif à Yates pour exagérer une supposée menace et déclencher ainsi une crise immédiate au sein de l’administration Trump : objectif atteint.

C’était aussi la monnaie de la pièce contre Flynn, qui s’était associé au slogan infâme de la Convention nationale républicaine « enfermez-la (lock her up) ». Ainsi, les partisans de Clinton avaient un puissant motif de créer un contexte pour enfermer Flynn, ce qui semble maintenant tout à fait possible.

La course au jugement

Pourtant, dans cette course au jugement sur le Russie-gate, le public américain n’a pas eu la chance d’entendre Flynn ni les autres conseillers de Trump, présentés comme des agents russes sur la base d’insinuations, y compris le contenu d’un dossier de recherche sur l’opposition compilé par un ancien agent de renseignement britannique et apparemment financé par des partisans de Clinton inconnus.

L’ancienne secrétaire d’État, Hillary Clinton, parlant avec des partisans lors d’un rassemblement de campagne à Phoenix, en Arizona, le 21 mars 2016. (Photo de Gage Skidmore)

En reculant d’un pas, nous ne connaissons même pas la preuve derrière les allégations d’ingérence russe dans la campagne de 2016. Pour soutenir ces accusations, les chefs des services de Renseignement du président Obama ont émis un rapport incomplet le 6 janvier 2017, qui n’offrait aucune preuve – seulement des allégations – sur des agents russes qui auraient piraté des comptes e-mail démocrates et qui auraient, d’une manière ou d’une autre, fait passer ces informations à WikiLeaks.

Le gouvernement russe et WikiLeaks nient tous deux ce scénario, et le rapport du 6 janvier ne fait que répéter encore et encore combien ses rédacteurs sont sûrs que la Russie est coupable.

Lundi, Clapper, un ancien agent de la DNI, a clarifié un point que les Démocrates ont constamment déformé : à savoir que ce rapport n’était pas le jugement consensuel des 17 agences de renseignement américaines, mais le travail de trois agences seulement : la CIA, la NSA et le FBI.

Mais le grand problème du rapport du 6 janvier, c’est qu’il est complètement partial : il cite les raisons de croire que les Russes sont coupables, mais il passe sous silence les raisons tout aussi fortes de douter de leur culpabilité.

Par exemple, le rapport met l’accent sur le motif présumé de la Russie pour « pirater » et diffuser des courriels nuisibles à la campagne de Hillary Clinton citant la préoccupation du président russe Vladimir Poutine selon laquelle Clinton constituerait une menace de détérioration des relations déjà bien effilochées entre les deux superpuissances nucléaires.

Mais le rapport ne parle pas de l’inconvénient pour la Russie d’essayer d’interférer avec la campagne électorale des États-Unis et de ne pas réussir à stopper Clinton, ce qui était le plus probable jusqu’au soir de l’élection.

Si la Russie avait eu accès à des courriels démocrates et les avait fait passer à WikiLeaks pour publication, Poutine aurait dû penser que la NSA, avec sa capacité exceptionnelle de tracer les communications électroniques dans le monde, aurait bien pu détecter la manœuvre et en aurait informé Clinton.

Ainsi, en plus du caractère faucon bien connu de Clinton, Poutine aurait risqué de donner à la probable présidente des États-Unis une raison personnelle de se venger de lui et de son pays. Historiquement, la Russie a été très circonspecte dans de telles situations, gardant d’habitude pour des fins internes ses collectes de renseignement, sans les partager avec le public.

Bien qu’il soit concevable que Poutine ait décidé de prendre ici ce risque extraordinaire – malgré le point de vue largement répandu selon lequel Clinton était la favorite pour battre Trump – un rapport objectif du DNI aurait dû examiner la possibilité qu’il n’ait pas agi ainsi.

Mais le rapport du DNI n’a pas été motivé par une volonté d’équilibre : c’est bien un réquisitoire de procureur, et qui ne comporte aucune preuve véritable que l’accusé soit coupable.

Le rapport du DNI comprend également une annexe de sept pages, datant de 2012, qui est une attaque argumentée contre RT, le réseau de télévision soutenu par le gouvernement russe, lequel est accusé de dépeindre « le processus électoral américain comme antidémocratique ».

La preuve de cette accusation comprend des articles de RT sur les « vulnérabilités des machines à voter », bien que pratiquement toutes les principales organes de presse américains aient présenté des histoires similaires: certaines lors de la dernière campagne sur la faisabilité de piratage russe dans le processus de vote actuel, piratage dont même le renseignement américain dit qu’il n’y a pas existé.

Le rapport ajoute qu’en plus de nuire à la foi des Américains dans le processus démocratique des États-Unis, « RT a diffusé, accueilli et fait la publicité de débats avec des candidats tiers ». Apparemment, le point de vue du DNI est que montrer aux Américains qu’il existe des choix au-delà des deux principaux partis est en quelque sorte séditieux.

« Les présentateurs de RT ont affirmé que le système américain bipartite ne représente pas les points de vue d’au moins un tiers de la population et que c’est une ‘imposture’ », déclare le rapport. Pourtant, les sondages ont montré exactement ce sentiment chez un grand nombre d’Américains, qui préféreraient plus de choix que les deux candidats habituels ; et effectivement, la plupart des démocraties occidentales ont plusieurs partis.

Ainsi, la critique implicite de RT sur le processus politique américain n’a rien qui sorte de l’ordinaire. Ce qui est extraordinaire, en revanche, c’est que la communauté du renseignement des États-Unis considère qu’en permettant aux candidats tiers américains d’exprimer leur opinion, RT a en quelque sorte subverti le processus démocratique américain.

Le rapport prend également à partie RT pour avoir couvert le mouvement Occupy Wall Street et pour avoir rendu compte des dangers environnementaux liés à la fracturation hydraulique, des sujets cités comme preuve supplémentaire que le gouvernement russe utilise RT pour affaiblir le soutien du public américain à la politique de Washington (bien que, encore une fois, ce soit là d’authentiques sujets d’intérêt général).

Compte tenu de la faiblesse – voire de l’absurdité – de ces attaques contre RT, les Américains pourraient avoir des raisons de se questionner sur la solidité des preuves concernant les élections de 2016. Mais nous ne sommes pas du tout autorisés à les voir : elles sont classifiées.

Quant à Michael Flynn, il pourrait bien y avoir des critiques légitimes à son égard pour avoir accepté de prononcer un discours payé lors du dixième anniversaire de RT en 2015, apparemment sans s’en expliquer avec le Pentagone.

La leader du Parti Vert, Jill Stein, et le lieutenant-général Michael Flynn, assistent à un dîner marquant les 10 ans d’existence du réseau RT à Moscou, en décembre 2015, assis à la même table que le président russe Vladimir Poutine.

On m’a dit également que Flynn s’était fait des amis parmi les officiers russes qu’il avait rencontrés lors de sa coopération avec la Russie dans les campagnes militaires américaines en Afghanistan et dans la lutte contre le terrorisme.

Bien sûr, le président Obama lui-même a développé une relation de coopération avec le président Poutine et son prédécesseur, Dmitri Medvedev. Poutine a joué un rôle clé en persuadant l’Iran d’accepter des contraintes sévères sur son programme nucléaire, un accord que Obama considère comme sa plus grande réalisation en politique étrangère.

Ce n’est qu’après le putsch orchestré par les États-Unis en Ukraine au début de 2014 et la réaction de la Russie à un nouveau régime hostile à ses frontières, que la relation entre les États-Unis et la Russie est devenue clairement antagoniste. Bien que la plupart des politiciens américains et les médias accusent exclusivement Poutine et la Russie, une évaluation objective trouverait également à blâmer du côté américain.

Mais on est à court d’objectivité dans le Washington d’aujourd’hui, d’autant plus que les démocrates amers ont vu dans les espoirs de Trump de rétablir une relation plus coopérative avec la Russie, une vulnérabilité politique qui pourrait être exploitée dans la perspective d’un scandale allant jusqu’à une possible destitution.

Dans l’opinion officielle de Washington, Michael Flynn n’est rien d’autre qu’un chien écrasé dans la course majeure vers le pouvoir.

Le journaliste d’investigation Robert Parry a révélé plusieurs affaires Iran-Contra pour The Associated Press et Newsweek, dans les années 80.

Source : Consortium News, le 08-05-2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

RGT // 04.06.2017 à 07h56

Je pense personnellement que si cet homme a été « écarté » c’est plutôt pour son indépendance d’esprit.

Un type qui suivait ses propres convictions, et qui était donc « ingérable ».

L’ennemi politique est bien là : Un type qui ne suit pas l’intérêt des partis mais ses propres convictions, c’est réellement dangereux.

Surtout s’il réussit (on ne saura jamais).
Imaginez que les électeurs s’en rendent compte et surtout qu’ils approuvent.

L’intérêt de la nation et de sa population, les politiciens s’en foutent.
Seul compte leur propre intérêt et ils sont prêts à plomber tous ceux qui pourraient mettre en danger leur business fructueux.

Désormais le « danger » est écarté et il a été remplacé par un homme plus « compatible » avec les intérêts de la « démocratie ».
« On » a échappé de peu à la catastrophe.

P.S. Il ne faut pas oublier que certaines personnes honnêtes se joignent parfois à des politiciens quand ils ont la garantie de pouvoir mener à bien des actions qu’ils jugent justes et utiles.

17 réactions et commentaires

  • Robert16 // 04.06.2017 à 01h22

    Suis-je le seul à trouver que Les Crises commencent un petit peu à tourner en rond en ce qui concerne les nouvelles internationales ?
    Avant, il y avait une grande variété de sources (Zero Hedge, RT, Chroniques du grand jeu, Saker…) On n’a plus droit maintenant qu’à des traductions d’articles américains, presque exclusivement de Consortium News. C’est un site recommandable bien sûr mais bon, on en a vite fait le tour.
    Toujours les mêmes articles avec le même style sur les mêmes sujets (l’administration américaine, l’Etat profond). Pfff, on ne lit plus rien sur la Syrie, la Russie, la Chine etc.
    Je ne veux absolument pas critiquer – ou seulement de manière constructive – mais la diversité des sources, des tons, des sujets et des angles d’attaque est une richesse.
    Cordialement.

      +26

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    • Amora // 04.06.2017 à 09h20

      Posez-vous la question à l’envers: Y a-t-il de la richesse et diversité dans les articles journaliers de la presse mainstream?

        +10

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    • Thierry // 04.06.2017 à 17h03

      N’est ce pas une illustration de ‘bulle informationnelle’ , typique de l’information échangée sur Internet ?
      Le phénomène pourait être : les lecteurs de les crises se retrouvent majoritairement dans les analyses de ConsortiumNews, les articles sont en conséquence plus souvent traduits, les critiques plus souvent effacées par les modėrateurs, … Ce qui renforce la bulle.
      C’est juste une hypothèse.

        +3

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  • Pierre Tavernier // 04.06.2017 à 01h36

    L’article, très intéressant au demeurant, néglige peut-être un aspect qui a été rapporté par Mme Galactéros: la volonté de Washington de stopper les ambitions turques pour favoriser le soutien aux YPG Kurdes, ce qui aurait contribué à  » la démission de Michael Flynn qui privilégiait en interne la solution turque, et dont on apprend qu’il aurait été rétribué par Ankara afin de défendre ses intérêts auprès de Donald Trump durant la campagne électorale… » http://galacteros.over-blog.com/2017/03/manbij-raqqa-le-golan-nouveaux-hotspots-d-une-convergence-tactique-russo-americaine-en-syrie.html
    Information originale du NYT. Ceci dit pour information, je ne me prétends nullement expert.

      +8

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  • Catalina // 04.06.2017 à 05h48

    toujours les m^mes méthodes bien connues aujourd’hui : allégations, mensonges, suggestions, preuves jamais dévoilées…et inexistantes.
    Décidement, outre atlantique la fabrication d’une  » réalité » ressemble de plus en plus à une maladie psychiatrique qui se rapproche de la perversion mentale.

      +11

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  • DUGUESCLIN // 04.06.2017 à 05h50

    Dans ce monde étasunien, ultra moralisé par héritage du puritanisme anglo-saxon, le mensonge est gravissime et peut défaire n’importe quelle personnalité.
    Le simple soupçon de mensonge est devenu suffisant même s’il ne repose sur rien d’autre que des apparences.
    La peur de l’accusation de mensonge, est plus forte que le mensonge en lui-même.
    Le soupçon remplace l’accusation.
    Le soupçon devient donc une arme. Tout le monde finit par soupçonner tout le monde.
    Quand les intérêts « supérieurs » de la finance sont en jeu tous les coups (soupçons) sont bons. Tous ceux qui ont soif de gloire et veulent devenir des personnalités importantes sont utilisés avec une épée de Damoclès sur la tête, empêchant toute cohérence politique.
    Malheureusement nous risquons d’être plus ou moins gagnés par ce modèle désastreux.

      +20

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    • BEOTIEN // 04.06.2017 à 13h36

      « Dans ce monde étasunien, ultra moralisé par héritage du puritanisme anglo-saxon, le mensonge est gravissime »

      Pas comme dans les monde russe, chinois, syrien, iranien, philippin… ou règne liberté et vérité ?

        +2

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      • DUGUESCLIN // 04.06.2017 à 20h40

        Vous pouvez ajouter, pas comme en France?

          +5

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  • DUGUESCLIN // 04.06.2017 à 06h21

    Cette histoire me rappelle le film avec Yves Montant  » L’Aveu ».
    Ce qui compte c’est que le Général Flynn avoue. S’il ne le fait pas il est soupçonné de mensonge, de tricherie et de trahison.
    Comme le soupçon est plus important que le reste, personne ne se demande en quoi la Russie est un ennemi, et en quoi il est grave d’avoir des relations diplomatiques d’autant plus justifiées quand il s’agit d’un ennemi.
    Pendant que l’arme du soupçon est utilisée, on ne se demande pas par quels moyens la Russie aurait influencé les élections étasuniennes.

      +20

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  • RGT // 04.06.2017 à 07h56

    Je pense personnellement que si cet homme a été « écarté » c’est plutôt pour son indépendance d’esprit.

    Un type qui suivait ses propres convictions, et qui était donc « ingérable ».

    L’ennemi politique est bien là : Un type qui ne suit pas l’intérêt des partis mais ses propres convictions, c’est réellement dangereux.

    Surtout s’il réussit (on ne saura jamais).
    Imaginez que les électeurs s’en rendent compte et surtout qu’ils approuvent.

    L’intérêt de la nation et de sa population, les politiciens s’en foutent.
    Seul compte leur propre intérêt et ils sont prêts à plomber tous ceux qui pourraient mettre en danger leur business fructueux.

    Désormais le « danger » est écarté et il a été remplacé par un homme plus « compatible » avec les intérêts de la « démocratie ».
    « On » a échappé de peu à la catastrophe.

    P.S. Il ne faut pas oublier que certaines personnes honnêtes se joignent parfois à des politiciens quand ils ont la garantie de pouvoir mener à bien des actions qu’ils jugent justes et utiles.

      +41

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  • Duracuir // 04.06.2017 à 09h11

    Le général Flynn est un général 3 étoiles, ce qui correspond en France à un général 4 étoiles.
    De plus, c’est l’ancien directeur de la DIA, le renseignement de l’Armée US.
    De plus, c’est un ancien membre(Obama) du Conseil Nationale de Sécurité. Le plus haut, le plus secret, le plus ultime niveau qui soit.
    Le niveau d’accréditation de Flynn est donc largement au delà du Top de chez top de chez top.
    A partir de là trois reflexions:
    1: si des politicards et journalistes sont assez scélérats pour oser prétendre à la trahison d’une telle personne pour simple convenance professionnelle…
    2: si des citoyens sont assez stupides pour y accorder le moindre crédit
    3: Si des gauchistes, par pur esprit partisan se mettent à faire du maccarthysme en en pensant pas moins.

    Alors ce pays est juste bon à finir à la poubelle.

      +19

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  • gracques // 04.06.2017 à 10h27

    Heu…. les démocrates ….. gauchistes ?
    Ce n’est pas un peu de ‘l’aveugelement’ cette réflexion ?

    PS ironique , je suis gauchiste

      +0

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    • Duracuir // 04.06.2017 à 10h45

      Non, je ne parle pas des democrates, je parle des gens comme Mickael Moore et tous les « vrais » gauchistes(hors tendance Chomsky) US qui sont entrain d’exiger « la vérité » sur la « trahison » de Trump pour la Russie.
      Et dans ces gauchistes US, je compte quelqu’un comme Jorion qui est bien plus Yankee que Belges et qui, depuis qu’elles ont pris Trump dans le collimateur, nous conte le « sens de l’état » et celui de l’intérêt de l’état des agences de barbouzes historiquement honnis de tout ce qui est un peu à gauche depuis 60 ans: CIA, FBI, NSA et autres outils du complexe militaro-industriel, lui aussi soudain paré de toutes les vertus gauchistes depuis qu’il s’attaque à Trump.
      De la véritable folie je vous dis.

        +9

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      • Lysbeth Levy // 04.06.2017 à 12h19

        One point, duracuir, tout a fait ces « gauchistes » ou rebelles de salon, ce sont les mêmes chez nous qui dénoncent Trump, Poutine, la Russie et insulte toutes personnes ne voulant pas s’aligner sur la doxasphère. C’est la « gauche sorosienne » « en marche » contre Trump le type « élu par défaut » (H. Clinton était grillée) accueilli comme « un chien dans un jeu de quilles », même si il a plein de défauts, hyper-capitaliste, il a été élu selon les lois américaines ! Ces mêmes personnes ne se sont jamais insurgé vraiment contre les Bush, Reagan ou Obama qui lui a violé complètement son mandat. Son cas est encore plus honteux. Suis très déçu de Michael Moore qui se révèle faire partie de « l’opposition contrôlée » et non indépendante, on aurait dû se méfier le gars « pèse » au bas mot : 50 millions de $, son divorce lui ayant couté cher ses affaires ont dû en souffrir. Veux il se faire pardonner en lynchant le mal venu ? .

          +7

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  • Lysbeth Levy // 04.06.2017 à 11h30

    Outre le faux fait qu’il serait islamophobe, raciste, proche des russes, le gal Flynn aurait eu l’intention de mettre fin à l’organisation des renseignements suite à l’attentat du 9/11/2001; et son fils a osé mettre en ligne « ce rapport » de « refonte », et « mise sous tutelle » des nombreux services (17) qui sont de fait l’état profonds lui-même : https://thinkprogress.org/flynn-jr-general-flynn-voltaire-network-intelligence-agencies-494c57cbe831 C’est grave d’apprendre d’un « innommable » auteur de livre « quasi » spéculateur, un rapport important pour l’avenir de l’Amérique par le propre fils de Mr Flynn non ? Surtout si cela vient d’un site douteux et pro-russe selon leurs termes.Toucher à l’état profond et ce qui le nourri (le lobby militaro-industriel) c’est toucher le coeur des affaires de Wall-street à la City.incluant les multinationales.

      +4

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  • BEOTIEN // 04.06.2017 à 13h29

    Il fait peu de doute qu’il faille défendre la vérité partout et en tout temps. Mais encore faut-il que ne ce soit pas en répondant à des assertions sans preuves par d’autres assertions sans preuve. Surtout pour défendre les membres d’un « clan » dont le moins qu’on puisse constater est qu’il a usé et use massivement du procédé. Et encore tout récemment par la bouche de son chef et ses pitoyables « contrevérités » (litote) sur les vertus des USA en matière d’incidence climatique (« plus propre »). Qui, parmi tant d’autres faits depuis son accession à la présidence, le révèle bien être, tant par son instabilité caractérielle, son ignorance crasse et les faibles capacités de raisonnements qui en découlent, source légitime des craintes de l’équipe précédentes d’avoir à laisser les manettes à un individu et une équipe aussi dangereux pour leur pays et le monde.

    Et puis… puisse cet article prêchant pour le nécessaire équilibre charge / décharge, y inciter qui fait le choix de tant de papiers à décharge pour les Trump, Poutine, Assad… nous en offrir à charge à propos du flot de propagande de la sphère poutinienne, RT en tête dont on apprend justement ici, quel hasard, le sujet principal participant à une de ses petites sauternes.

    Car à défaut, un tel déséquilibre finira par amener à se poser quelques questions quant aux objectifs de ce site : défense de l’information plurielle ou du droit à désinformer de certains plus que d’autres ?

      +3

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    • aleksandar // 05.06.2017 à 09h47

      Je vous félicite, vraiment impressionnant, arriver en une vingtaine de lignes a aligner autant d’éléments de langage de la pensée dominante doit être salué a sa juste valeur.
      Trump : mensonge, clan, procédés, contrevérités,instabilité caractérielle, ignorance, faibles capacités, craintes, dangereux.
      A partir de cette entrée en matière toute en finesse et en subtilité, viennent les autres « usuals suspects « :
      Trump, Poutine, Assad, propagande, sphère poutinienne,RT ( vous avez oublié Sputnik news, un moment de faiblesse ? ) et petites sauteries ( je corrige sauternes au passage sans chercher d’explication a ce lapsus révélateur ).
      Avez vous pensé a faire une carrière de journaliste ? Nul doute que des médias hautement pluralistes, genre Le Monde, L’Obs, Libération, BFMTV, TF1 et autres sauraient reconnaitre votre talent.

        +5

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