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18.février.201618.2.2016 // Les Crises

Empêcher une agression russe ! Les Etats-Unis et l’OTAN en mode «Guerre froide», par Neil Clark

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Source : Russia Today France, Neil Clark, 02-02-2016

Des unités militaires de pays membres de l’OTAN participent à l’exercice Jump Noble à Swietoszow, Pologne, le 18 juin à 2015

Le Commandement américain en Europe a publié une mise à jour de sa stratégie militaire, évoquant une «menace russe». Le journaliste Neil Clark se demande si les doubles standards qui prévalaient durant la Guerre froide sont de retour.

Le Commandement américain en Europe (USEUCOM) a publié une mise à jour de sa stratégie militaire. Et devinez ce qui a été répertorié comme la première des six principales «priorités» : «Empêcher une agression russe !»

On nous dit qu’une «agression russe menace les alliés et les partenaires de l’OTAN en Europe».

La Russie est accusée d’afficher un «mépris concernant la souveraineté de ses voisins en Europe» et de violer «de nombreux accords qui exigent que la Russie agisse dans le cadre du droit international».

«Les zones à l’est et au nord, la Russie provoque l’inquiétude la plus grande en raison de son comportement de plus en plus agressif… Comme cela a été démontré en Crimée et à l’Est de l’Ukraine, la Russie emploie une forme de guerre qui comprend des moyens conventionnels, irréguliers et asymétriques – dont la manipulation permanente des conflits politiques et idéologiques – afin de promouvoir l’instabilité et elle rejette une approche collaborative en matière de sécurité vis-à-vis de la communauté internationale».

Et il n’y a pas qu’en Europe que la Russie représente une menace. «L’ours» est à la chasse partout dans le monde ! «La Russie est à l’origine de défis constants pour nos alliés dans de nombreuses régions ; par conséquent, c’est un défi à l’échelle mondiale qui nécessite une réponse globale».

Le document rédigé sur 12 pages par le général Philippe M. Breedlove, le commandant de l’USAF, rappelle l’esprit des années 1950. Ce n’est pas étonnant, car la guerre de propagande menée en ce moment contre la Russie est aussi forte – et acharnée – qu’à l’époque du sénateur McCarthy. Une «Russie revancharde» est maintenant considérée comme le facteur le plus important «des changement négatifs les plus profonds concernant la sécurité européenne depuis la fin de la Guerre froide».

En tant qu’œuvre de fiction, cette mise à jour de la stratégie militaire devrait candidate à tous les plus grands prix littéraires de 2016. Car en réalité, le «changement négatif le plus profond dans le domaine de la sécurité européenne depuis la fin de la Guerre froide» a été la Marche vers l’Est, inspirée par les néo-conservateurs. C’est Washington et sa politique agressive – et non pas Moscou – qui a fait de l’Europe, et du monde en général, un lieu moins sûr.

En fait, remplacer le mot «Russie» par le mot «Etats-Unis» dans ce document aurait plus de sens.

Ce qui s’est passé dans l’Est de l’Ukraine et en Crimée après le changement de régime à Kiev n’était pas une «agression» russe, mais une réponse à l’agression des Etats-Unis et de l’UE contre la Russie

Revenons en 1990. A cette époque, comme la Guerre froide était terminée, les progressistes étaient, à juste titre, enthousiastes au sujet des dénommés «dividendes de la paix». L’argent investi dans les armes pourrait allait à des projets bien plus valorisant, comme les hôpitaux, les écoles et les bibliothèques publiques. Mais l’OTAN – à la différence du Pacte de Varsovie – n’a procédé à aucun désarmement ; au contraire, elle s’est étendue jusqu’aux frontière de la Russie.

Les pays qui n’ont pas souhaité rejoindre le club de l’OTAN ont été frappés par des sanctions (Biélorussie), ou par des sanctions et des bombardements (Yougoslavie). En 1999, l’OTAN, qui a été fondée comme une alliance militaire défensive en 1949, n’a pas seulement violé le droit international en s’attaquant à la République Fédérale de Yougoslavie, mais a également contrevenu à l’Article 1 de sa propre charte qui indique : «Les parties s’engagent, comme il est écrit dans la Charte des Nations unies, à régler par des moyens pacifiques tout différend international dans lequel elles pourraient être impliquées, de telle manière que la paix et la sécurité internationales, ainsi que la justice, ne soient pas mises en danger, de même qu’à s’abstenir dans leurs relations internationales de recourir à la menace ou à l’emploi de la force de toute manière incompatible avec les buts des Nations unies».

Qu’est-ce que c’était que cette ligne dans le rapport de l’USEUCOM sur une violation de nombreux accords et du droit international ?

Tout allait bien avec la Russie quand elle était d’accord avec tout cela, mais dès qu’elle s’est mise à défendre son point de vue et ses propres intérêts légitimes, la Guerre froide a recommencé. Comme l’a écrit mon collègue, l’auteur John Wight dans son article récent sur la diabolisation de Vladimir Poutine, «Toutes ces balivernes à propos de Poutine qui aurait des objectifs expansionnistes est une tentative de mettre un écran de fumée sur le programme expansionniste de l’Occident en Europe de l’Est qui a pour but d’instituer un cordon sanitaire autour de la Russie dans le prolongement de la stratégie de la Guerre froide».

Lorsque le gouvernement résolument pro-américain de Géorgie a attaqué l’Ossétie du Sud en août 2008 et que la Russie a répondu afin de protéger les citoyens russes ethniques, c’est la Russie qui a été présentée comme l’agresseur dans les médias néo-conservateurs.

De la même façon, en Ukraine en 2014/15 lorsqu’une opération de «changement de régime» orchestrée par le département d’Etat américain et l’UE visant à renverser un gouvernement neutre et à le remplacer par un gouvernement résolument pro-américain, pro-européen et anti-russe.

Ce qui s’est passé dans l’Est de l’Ukraine et en Crimée après le changement de régime à Kiev n’était pas une «agression» russe, mais une réponse à l’agression des Etats-Unis et de l’UE contre la Russie.

Les doubles standards concernant les «intérêts nationaux» que fait ressortir mise à jour stratégique sont assez remarquables

Comme je l’ai noté ici –imaginez simplement la réaction des Etats-Unis, si la Russie avait financé et organisé un «changement de régime» contre un gouvernement démocratiquement élu au Canada – et si un ministre russe des Affaires étrangères et l’ambassadeur de Russie au Canada avaient été enregistrés en train de discuter des personnes qui devraient composer le nouveau gouvernement canadien pro-russe, comme l’ont fait Victoria Nuland et Geoffrey Pyatt dans le cas de l’Ukraine.

Les doubles standards concernant les «intérêts nationaux» que fait ressortir mise à jour stratégique sont assez remarquables.

«Historiquement, l’Europe est un territoire clef pour l’armée américaine et elle le restera», écrit le général Breedlove.

On nous dit que «les bases, l’accès et la liberté de circulation que les alliés et les partenaires européens fournissent aux Etats-Unis sont essentiels pour la mission du département de la Défense américain, qui consiste à utiliser des forces à l’échelle mondiale afin de répondre aux éventuels besoins, de mener des opérations et de défendre les intérêts nationaux vitaux des Etats-Unis».

Cependant, alors que les Etats-Unis peuvent prétendre qu’un continent qui est à des milliers de kilomètres de leurs frontières est un «territoire clef» et essentiel pour la défense de leurs intérêts nationaux», la Russie n’a aucun droit de répondre à un changement de régime organisé par les Américains tout près de chez elle. Une fois de plus, imaginez la fureur provoquée par la révélation d’un document militaire russe qualifiant l’Amérique centrale de «territoire clef pour l’armée russe…».

Comme le montre le document de Breedlove, les ambitions de USEUCOM vont au-delà des frontières de l’Europe.

«Le Levant et la Méditerranée sont aussi des régions dans lesquelles USEUCOM sera pleinement engagée. L’une des missions essentielles de USEUCOM, c’est d’aider Israël à jouir de son droit intrinsèque à la légitime défense».

En évoquant la «menace que représente l’Iran et le Hezbollah», on nous dit que USEUCOM va poursuivre son étroite collaboration avec Tsahal afin de lui garantir «l’engagement américain à contribuer à sa défense et à préserver son avantage militaire qualitatif sur ses adversaires au milieu d’une transformation régionale rapide et incertaine».

Mais bien évidemment, cette «défense» va nécessiter beaucoup de personnel – et d’investissements. Breedlove s’inquiète que moins de 65 000 militaires «restent stationnés en permanence en Europe pour sécuriser et faire avancer les intérêts nationaux américains, du Groenland à la mer Caspienne et de l’océan Arctique au Levant».

Il prévient encore que «la présence réduite à l’avenir et la dégradation de l’état de préparation au sein des services réduisent la capacité des Etats-Unis de modeler l’environnement de façon positive».

Alors, allez-y, monsieur Obama, sortez le chéquier de la nation et payez pour les dépenses militaires afin de contrer la «menace» russe et d’aider les Etats-Unis à promouvoir ses intérêts nationaux «du Groenland à la mer Caspienne et de l’océan Arctique au Levant» !

C’est seulement avec des troupes supplémentaires que les Etats-Unis et ses alliés espèrent contrer la «menace russe».

Il n’y a aucun doute que la «menace soviétique» en Europe occidentale a été médiatisée pour justifier une présence militaire continue sur le continent

Reuters a révélé que l’OTAN cherchait également à lutter contre ce qu’on appelle «la militarisation de l’information» par le Kremlin.

«L’OTAN et l’Union européenne sont tous les deux inquiets de la capacité de la Russie à utiliser la télévision et Internet pour faire passer ce qu’elles disent pour de la désinformation délibérée», rapporte Reuters.

Apparemment, ce document de 23 pages a été produit par le comité militaire de l’OTAN pour faire face à ce problème. On cite un diplomate occidental qui aurait dit à propos des Russes : «Ils peuvent créer une réalité virtuelle qui est destinée à embrouiller et à atteindre certains objectifs». Je n’ai pas encore vu de meilleure description des néoconservateurs occidentaux.

Il n’est pas difficile de comprendre de quoi sont capables l’OTAN et l’USEUCOM.

Il fut un temps où l’engagement militaire américain en Europe était très bien accueilli – lorsque les États-Unis ont aidé à libérer le continent de l’occupation nazie en 1944/45. Contrairement à ce qui s’est passé après la Première Guerre mondiale, les Etats-Unis sont restés en Europe – ce qui était peut-être compréhensible à la lumière de ce qui s’était passé sur le continent au cours des années 1930. Dans le même temps, il n’y a aucun doute que la «menace soviétique» en Europe occidentale a été médiatisée pour justifier une présence militaire continue sur le continent.

Aujourd’hui, quelque chose de très similaire est en train de se produire, à cette distinction près que «menace soviétique» d’alors a été remplacée par une «menace russe». Mais il y a un problème : les gens ont besoin d’être persuadés qu’il y a effectivement une menace, surtout à une époque d’austérité, quand des réductions budgétaires sont effectuées dans des domaines importants. L’époque d’Internet, qui a donné aux gens l’accès à plus de sources d’information et la popularité croissante de chaînes telles que RT – qui poussent les gens à «oser questionner» – ont rendu plus délicate la question de duper le public et celle de promouvoir des discours frauduleux.

Et puis, il y a l’héritage de l’Irak. Les mensonges flagrants racontés à propos de l’Irak et de ses soi-disant armes de destruction massive avant l’invasion illégale de 2003 n’ont pas été et ne seront pas oubliés.

L’OTAN et le haut commandement militaire américain ne devraient pas accuser ce qu’ils appellent «la militarisation de l’information par le Kremlin» du fait que les gens en Europe n’avalent pas la dernière vague de propagande anti-russe. C’est George W. Bush et Tony Blair qu’ils devraient en rendre responsables.

Source : Russia Today France, Neil Clark, 02-02-2016

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Kiwixar // 18.02.2016 à 08h02

Ce que je trouve particulier dans le tempo de l’intervention russe en Syrie, c’est qu’ils ont apparemment un peu laissé pourrir (mariner) la situation avant d’intervenir militairement. Il est possible qu’ils fassent pareil en Ukraine, afin de donner le temps aux Ukrainiens de bien réfléchir à leur situation et à la portée réelle des actions de « l’ami qui vous veut du bien » (et à son hyper-impuissance) – afin qu’une intervention russe future apparaisse contrainte et altruiste (jusqu’à un certain point, car il est clair qu’ils ont leur intérêt gazier et militaire – Tartous – en Syrie), et amène une certaine forme de soulagement à la région.

Autre chose de particulier, l’utilisation prématurée d’une arme secrète (le brouillage électronique qu’on a vu sur l’USS Cook en Mer Noire et en Syrie), utilisation prématurée qui indique de manière claire une volonté dissuasive (faire peur au Pentagone), et non une volonté offensive (le brouillage aurait été gardé secret jusqu’à ce que son utilisation ait un impact stratégique significatif).

34 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 18.02.2016 à 04h51

    On peut admettre que des gens se battent pour faire triompher une idéologie ou pour s’emparer des richesses des autres.
    Mais aujourd’hui qu’en est-il?
    Pour quelle raison, quelle motivation, quelle idéologie, la Russie agresserait qui que ce soit? pour faire triompher quoi? Pour s’enrichir de quoi?
    Le partenariat est économiquement et socialement bien plus intéressant que l’invasion armée.
    Le plus étonnant c’est que la Pologne joue le jeu de ces fantasmes.
    Mais on peut quand même penser qu’il y a des gens suffisamment avertis en Pologne et ailleurs pour ne pas croire à une agression russe possible alors qu’il n’y a aucun motif ni aucun intérêt.
    Tout au contraire la présence de l’OTAN en Pologne représente un réel danger, qui à l’aide de faux drapeaux pourrait déclencher des hostilités mettant à feu et à sang toute l’Europe.

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    • Krystyna Hawrot // 18.02.2016 à 11h47

      La classe politique polonaise sait très bien que la Russie n’agressera pas la Pologne, sinon cela leur créerait plus d’emm… que de gains! Mais par contre personne au sein de cette classe ne peut refuser quoi que ce soit à aux USA, parce que le pouvoir de ces gens là est directement issus de l’intervention américaine en Pologne au début des années 90 via le FMI et la Banque Mondiale. Ils ont trop palpé d’argent, ils sont trop corrompus, n’oubliez pas que même les socialistes ont ouvert la Pologne aux prisons secrètes de la CIA tellement ils savaient que s’ils n’obéissaient pas, un accident de la route ou d’avion est si vite arrivé…
      J’espère juste que des gens plus jeunes, comme Duda, s’assurent d’une vraie légitimité en faisant enfin des réformes sociales (hourra, Duda a promulgué hier la loi sur les allocations familiales de 120 Euros par familles!!!) et de ce fait pourront un peu moins marcher dans la combine américaine (et allemande)

        +1

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  • J // 18.02.2016 à 06h19

    On a décidément oublié la ligne rouge définie par Boris Eltsine lors de la chute de l’URSS donc de la fin de la guerre froide : les frontières l’Ukraine (et seulement de l’Ukraine autant que je sache, et ses frontières avaient été très largement dessinées par Khrouchtchev) ne serait pas remises en cause tant que l’Ukraine resterait dans la sphère économique russe (CEI à l’époque).

      +10

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    • Iskander Zakhar // 18.02.2016 à 09h34

      Il semblerait que les frontières de l’Ukraine n’aient justement jamais été clairement définies au niveau international, suite à l’indépendance de 1991. L’UE aurait d’ailleurs créé un groupe spécialement chargé de seconder les nouvelles autorités ukrainiennes, en 2014 ou 2015, pour palier ce vide juridique, qui pourrait permettre à Moscou de la jouer fine…

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      • Lysbeth Lévy // 18.02.2016 à 13h57

        J’ai vu les atrocités ukrainiennes, propre aux banderistes, qui de toute façon ont été en lien avec la diaspora américaine-ukrainienne, canadienne, Le journal The news Ukrainian-weekly » date de 1933 alors qu’Hitler est au pouvoir ou près de l’être.
        Poutine déclassifierai les nombreuses exactions de l’état ukrainien datant de la seconde guerre. J’ai entendu parler d’un livre de « 139 façons » de torturer, tuer des « non ukrainiens », qui est ressorti dès 1993 !

        http://ukrweekly.com/archive/pdf1/1933/The_Ukrainian_Weekly_1933-13.pdf Et il est vrai que les ukrainiens furent des vaillants collaborateurs dans les camps de concentrations, des SS et commandos d’Einsatzgruppen/

        En suivant les journaux « Ukrweekly « ont peu voir que les liaisons entre les deux communautés ne cessent jamais, même pendant la guerre froide, les soit disant « dissidents » défendus sont des criminels de guerre, recherchés en Urss, et le plus connu d’entre eux demandé par Israel est John Demanjuk lontemps caché…

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        • Vareniky // 18.02.2016 à 17h37

          D’ailleurs les actes des supplétifs ukrainiens sont décrits dans le roman « Les Bienveillantes » de Jonathan Littell, dont Claude Lanzmann, qui, tout en étant critique de l’œuvre, a trouvé « la documentation formidable » et a loué « l’énorme travail fourni ».
          En France, aussi les maquis de la Résistance en Bretagne ont connu les exactions des supplétifs ukrainiens de l’Armée Vlassov.
          Les anciens du maquis de Saint-Marcel situé près de Sérent dans le Morbihan, racontaient les faits il y a encore quelques années.
          http://www.resistance-bretonne.com/
          La page wikipédia « Opérations SAS en Bretagne » résume aussi cela.
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9rations_SAS_en_Bretagne

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      • Lt Anderson // 18.02.2016 à 14h31

        Il me semble qu’il y a aussi un long article sur le sujet dans LesCrises.fr.

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    • VladimirK // 18.02.2016 à 14h53

      Alors peut-être vous saurez m’aider.

      Ma grand-mère est née à Kiev, en 1912. Sur ses papiers, il était indiqué « Empire-Russe », car l’Ukraine n’existait alors pas.

      Devrais-je la considérer comme russe ou ukrainienne ?

        +0

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  • Nerouev // 18.02.2016 à 06h34

    Les USA, un Etat obsédé par le dollarn a fait des armes et tout ce qui l’accompagne industriellement une raison d’Etat qui, par les retombées positives sur sa population, en a fait un pays de rêve. Pendant la guerre froide il y avait l’ennemi désigné pour les armements de haut niveau mais le livre « Les marchands de doute » de Naomi Oreskes et Conway explique clairement comment ces industriels ont su imposer au Gouvernement un surinvestissement non justifié dans ce domaine. Et ça continue comme avant, on réinvente la guerre froide, on vend des armes à l’Otan qui les achète sur notre dos et rapporte aux USA avec plus de sûreté quand on écrase les concurrents, tels que la France. dans ce domaine.
    La fin de ce système viendra probablement des citoyens américains qui, pris dans ce système de libre échange idéalisé, devient à son tour le dindon de la farce et ça a déjà commencé avec la mondialisation et la perte de la main d’oeuvre locale. Le taux de chômage friserait plutôt les 20% que les 5% annoncés. Un pays qui a une police équipée comme des militaires et qui tue en moyenne deux personnes par jour doit craindre quelques révoltes.

      +37

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  • Scytales // 18.02.2016 à 07h55

    Quelques chiffres permettant de comparer la puissance militaire russe à ce que fût la puissance militaire soviétique au sommet de sa forme seront plus parlants qu’un long discours pour apporter un regard critique sur la réalité cette nouvelle « menace ».

    Effectifs totaux de l’armée :
    URSS, 1991 : env. 3 400 000 hommes
    Russie, 2013 : 845 000 hommes

    Nombre de missiles balistiques intercontinentaux sol/sol et mer/sol :
    URSS, 1991 : 2 300
    Russie, 2013 : 477

    Nombre de chars de bataille affectés à une unité constituée de l’armée de terre :
    URSS, 1991 : 38 400
    Russie, 2013 : 2 800 (!)

    Nombre de pièces d’artillerie (dont lance-roquettes multiples) :
    URSS, 1991 : 64 200
    Russie, 2013 : 5 436

    Nombre de chasseurs et d’intercepteurs :
    URSS, 1991 : 4 500
    Russie, 2013 : 630

    Nombres d’avions d’attaque au sol et de bombardiers :
    URSS, 1991 : 2 827
    Russie, 2013 : 722

    Nombre de porte-avions et porte-hélicoptères :
    URSS, 1991 : 7
    Russie, 2013 : 1

    Nombre de croiseurs, destroyers et frégates lance-missiles :
    URSS, 1991 : 208
    Russie, 2013 : 32

    Nombre de sous-marins d’attaque de toute nature à propulsion classique ou nucléaire :
    URSS, 1991 : 221
    Russie, 2013 : 45

    Sources :
    http://www.koreolan.org/wp-content/uploads/2010/10/The-Military-Balance-1991-1992.pdf
    http://koreolan.org/wp-content/uploads/2014/07/The-Military-Balance-2013.pdf

      +25

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    • Michel Ickx // 18.02.2016 à 16h48

      A Scytales,

      Bien joué.

      Pourriez-nous nous donner les mêmes chiffres pour « l’empire de la paix » aux mêmes époques respectives?

      Je suis curieux de savoir de combien s’est réduit leur arsenal en nombre ou leur budget en pourcentage du PIB.

        +3

      Alerter
    • Max // 18.02.2016 à 20h29

      En Sachant quand même que les sous-marins de l’URSS de 1991 c’était de la Daube alors que les sous-marins de la Russie de 2016 sont pour beaucoup des Black-Holes.
      Idem pour les missiles.

      Mais cela dit, ces chiffres devaient être montrés.

        +2

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      • Scytales // 18.02.2016 à 23h51

        La quasi-totalité des sous-marins d’attaque russes actuels sont de classes 949 Antey (code OTAN Oscar-II), 971 Shuka-B (code OTAN Akula), 671RTM Shuka (code OTAN Victor III), 945 Barakuda/Kondor (Code OTAN Sierra I et II), 877 et 636 Paltus/Varshavyanka (code OTAN Kilo). Toutes ces classes de sous-marins sont des sous-marins… soviétiques !

        La marine russe de 2016 vit encore largement sur les meilleurs restes de la marine soviétique, qui n’était pas de la daube.

        La seule classe de sous-marins d’attaque de conception proprement russe, c’est-dire construite et* conçue après la chute de l’URSS, est la classe 677 Lada, dont un seul exemplaire a, pour le moment, été achevé (avec pas mal de problèmes).

        Même le nouveau sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire Severodvinsk (classe 885 Yasen), en cours d’essai, est issu d’un projet soviétique et la Russie a mis 18 ans (!) pour le construire.

        *J’insiste sur le _et_ car quelques sous-marins encore en cours de construction au moment de la chute de l’Union soviétique ont été achevés par la Russie et certains autres ne sont toujours pas terminés et ne le seront peut-être jamais.

          +2

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        • Max // 19.02.2016 à 09h16

          C’est comme comparer un F-15 des années 1972 a un F-15 des années 2016.
          Les classes dont vous faites références, pour celles qui continuent, ont été mises à jour et n’ont plus rien à voir avec leurs équipements d’origines des années d’avant 1991.

            +1

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          • Scytales // 19.02.2016 à 11h45

            Cette discussion va rapidement tourner en rond : mon propos était de faire prendre conscience qu’il n’y a pas de fossé technique (« de la daube » comparés à des trous noirs [« Blach Holes »]) entre les sous-marins soviétiques de 1991 et les sous-marins russes de 2016, car ce sont les mêmes. Du temps de l’Union soviétique, ces sous-marins étaient du reste déjà vu avec inquiétude en Occident en raison de leurs performance, notamment leur discrétion acoustique, et le qualificatif de « trou noir » était déjà employé pour la classe Kilo. Très peu de modifications significatives de ces sous-marins depuis la chute de l’Union soviétique a été documentée et tous n’en ont pas bénéficiés. En particulier, les groupes propulseurs d’origine, les hélices d’origine, et très souvent les sonars d’origine, sont conservés. Des mulets ne se sont pas transformés en pur-sangs : c’étaient déjà des pur-sangs. Et heureusement pour la Russie, qui rencontre d’énormes difficultés pour construire de nouveaux sous-marins.

              +5

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            • Max // 19.02.2016 à 13h55

              Vous aves raison sur le fond de votre argumentation, mes excuses.

                +1

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  • Kiwixar // 18.02.2016 à 08h02

    Ce que je trouve particulier dans le tempo de l’intervention russe en Syrie, c’est qu’ils ont apparemment un peu laissé pourrir (mariner) la situation avant d’intervenir militairement. Il est possible qu’ils fassent pareil en Ukraine, afin de donner le temps aux Ukrainiens de bien réfléchir à leur situation et à la portée réelle des actions de « l’ami qui vous veut du bien » (et à son hyper-impuissance) – afin qu’une intervention russe future apparaisse contrainte et altruiste (jusqu’à un certain point, car il est clair qu’ils ont leur intérêt gazier et militaire – Tartous – en Syrie), et amène une certaine forme de soulagement à la région.

    Autre chose de particulier, l’utilisation prématurée d’une arme secrète (le brouillage électronique qu’on a vu sur l’USS Cook en Mer Noire et en Syrie), utilisation prématurée qui indique de manière claire une volonté dissuasive (faire peur au Pentagone), et non une volonté offensive (le brouillage aurait été gardé secret jusqu’à ce que son utilisation ait un impact stratégique significatif).

      +51

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  • toff de aix // 18.02.2016 à 09h36

    Dieu que cette mascarade est fatigante ! Il est temps que les Usa s’effondrent pour de bon, et qu’ils nous laissent enfin tranquilles. EN PAIX

      +38

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  • JCH // 18.02.2016 à 09h36

    Au risque de vous ennuyer avec les subtilités de l’organisation des forces armées américaines, le Gén. Breedlove n’est pas « commandant de l’USAF » (US Air Force, soit l’armée de l’air, un des 5 « corps » des forces armées US avec l’armée de terre (Army), la marine (Navy), les gardes-côtes et l’infanterie de marine (« Marines »)). Il est général dans l’US Air Force, mais commandant de l’US European Command…
    Ce détail n’enlève rien à la pertinence de l’article pour autant.

      +8

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  • Vareniky // 18.02.2016 à 09h48

    Cette demande de protection ne vient,
    ni des peuples européens,
    ni de ceux qui ont été élus démocratiquement,
    ni des gouvernements des 28 pays composants l’Union Européenne.
    Serions nous donc, 508 millions de profonds débiles pour ne pas nous apercevoir d’un danger qui ne serait perçu que par quelques « clairvoyants » situés à 6 200 km ?

      +32

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    • adrien // 18.02.2016 à 11h46

      Malheureusement, si ! je reprends mon commentaire du 16/02 :

      Depuis le traité de Maastricht en 1992 jusqu’au traité de Lisbonne en 2007, en particulier avec son article 42 , une défense commune de l’UE a été instituée progressivement sous l’autorité de l’OTAN. De fait, les armées nationales n’ont plus d’autonomie, la machine de guerre US peut se déployer partout dans l’UE et bien au delà : cas de la Syrie et de la Libye (2 ème attaque en vue).
      La France est le 3 ème contributeur après les États Unis et l’Allemagne avec 217 Md d’E en 2014. L’épouvantail russe n’est là que pour justifier toujours plus de crédit à l’appareil militaire.

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      • Vareniky // 18.02.2016 à 14h24

        Dans « C’était de Gaulle » livre d’Alain Peyrefitte

        Au sujet de la sortie de la CEE, il (de Gaulle) soutient : « C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit ‘je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp !’ Ce sont des histoire de juristes et de diplomates, tout ça ».

        Donc je continue à dire que les couillons ce ne sont pas les 508 millions d’habitants de l’Europe, mais ceux qui tentent de les couillonner.

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  • jo // 18.02.2016 à 10h21

    PROJET DE LOI

    Le Premier ministre,

    Sur le rapport du ministre des affaires étrangères et du développement international,

    Vu l’article 39 de la Constitution,

    Décrète :

    Le présent projet de loi autorisant l’accession de la France au protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du Traité de l’Atlantique Nord, délibéré en Conseil des ministres après avis du Conseil d’État, sera présenté au Sénat par le ministre des affaires étrangères et du développement international, qui sera chargé d’en exposer les motifs et d’en soutenir la discussion.

    Article unique

    Est autorisée l’accession de la France au protocole sur le statut des quartiers généraux militaires internationaux créés en vertu du traité de l’Atlantique Nord, signé à Paris le 28 août 1952, et dont le texte est annexé à la présente loi.

    Fait à Paris, le 4 janvier 2016

    Signé : MANUEL VALLS

    Par le Premier ministre :

    Le ministre des affaires étrangères et du développement international,

    Signé : LAURENT FABIUS
    http://www.senat.fr/leg/pjl15-286.html

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  • Michel Ickx // 18.02.2016 à 12h12

    J’ai rarement vu autant de messages d’aussi grande qualité et de pertinence sur un même billet.

    Dans cette nouvelle guerre froide c’est nous qui sommes les victimes du véritable empire et de sa propagande.

    Bientôt nous devrons utiliser les « samizdat » (les photocopies qui circulaient de main en main au temps de l’URSS) et nous devrons nous réunir discrètement pour une lecture nocturne à haute voix du manuscrit du dernier livre interdit.

    Je n’ai pas en mémoire une époque aussi sombre que celle-ci et il me semble qu’elle ne pourra pas durer très longtemps car je confie en un effondrement proche de cette EURSS atlantique et otaniste

      +15

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  • Betty // 18.02.2016 à 13h51

    Analyse de « L’adoption de la stratégie de développement de la région arctique à l’horizon 2020 » par le Sénat juillet 2014
    Selon Alexandre Charavine, directeur de l’Institut d’analyse politique et militaire, « la Russie n’a pas besoin d’un important contingent militaire en Arctique », qu’il serait de toute façon impossible de déployer ; il s’agit plutôt d’une présence de dissuasion. De même, Andreï Zagorski, chef du Département désarmement et règlement des conflits à l’Institut de relations internationales de Moscou (MGIMO), estime que l’éventualité d’un conflit en Arctique est « absolument minime », mais la préservation d’un équilibre militaire vis-à-vis des États-Unis est indispensable.
    http://www.senat.fr/rap/r13-684/r13-6849.html

      +4

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  • Catherine // 18.02.2016 à 14h00

    « La Russie est accusée d’afficher un «mépris concernant la souveraineté de ses voisins en Europe» et de violer «de nombreux accords qui exigent que la Russie agisse dans le cadre du droit international».

    Les zones à l’est et au nord, la Russie provoque l’inquiétude la plus grande en raison de son comportement de plus en plus agressif… Comme cela a été démontré en Crimée et à l’Est de l’Ukraine, la Russie emploie une forme de guerre qui comprend des moyens conventionnels, irréguliers et asymétriques – dont la manipulation permanente des conflits politiques et idéologiques – afin de promouvoir l’instabilité et elle rejette une approche collaborative en matière de sécurité vis-à-vis de la communauté internationale.

    Et il n’y a pas qu’en Europe que la Russie représente une menace. «L’ours» est à la chasse partout dans le monde ! «La Russie est à l’origine de défis constants pour nos alliés dans de nombreuses régions ; par conséquent, c’est un défi à l’échelle mondiale qui nécessite une réponse globale».

    En psychologie cela s’appelle de la projection. On projette sur l’autre comme avec un projecteur, l’image de ce que l’on est et on la voit sur l’autre, ce qui permet de s’exonérer de toute culpabilité.

    La question est : sont-ce des psychopathes qui simulent ou qui s’ignorent ?

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    • Lt Anderson // 18.02.2016 à 14h33

      Des psychopathes, et même des pervers narcissiques.

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      • Marcos // 18.02.2016 à 17h22

        Psychopathes on ne peux dire le contraire, ce qui est plus troublant et m’inquiète a plus haut niveau, comment on t-il pu arriver au pouvoir sans qu’on puisse déceler cet inversion politicarde de masse de l’extrême gauche à l’extrême droite un pacte à l’unisson sur la question UE ou est la politique du NON à l’UE sans extrême de gauche comme de droite?

        Cette absence d’alternative politique prémédité (politiquement, médiatiquement) nous laissera dans un « Switch » FN vs PS ou LR (UMP, RPR…) ou le résultat sera le même PS ou LR car le FN ne dépassera pas les 15% c’est un fait plus qu’avéré soit 6 millions 400 000 électeurs plafond de verre que n’a jamais dépassé le FN depuis 40 ans une minorité au vue des autres 85%.

        Un scénario qui a fait depuis 30 ans avec la complicité de la SARL Lepen avec leur technique de diabolisation lorsque les statistiques ton trop favorable alors les Lepen s’emploie au fameux dérapage pour lâcher du « LEST » électorale afin de les électrons s’étant trop rapprochés de l’aimant FN reviennent au réflexe PS ou LR et les pseudo alternative tous aussi euro-atlantiste que les ténors.

        La réalité nous sommes envahit dans les organes du pouvoir de ces personnes à l’idéologie assassine pour maintenir une force étrangère, diriger nos destins communs, une destruction de la France pour un future éclatement en Euro-région accompagné d’une envie de promouvoir les langues régionales afin que les Français ne se comprennent plus et remettent sur le tapis des griefs aussi vieux que cette nation politique millénaire. Fait déjà arrivé sous pétain voir la similitude des cartes de l’époque a celle d’aujourd’hui « euro-region ».

          +3

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    • Astatruc // 18.02.2016 à 15h45

      Cela fait aussi partie de la stratégie de la guerre et se nomme l’inversion:l’agresseur devient l’agressé et l’agressé, l’agresseur.
      🙁

        +5

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  • Lysbeth Lévy // 18.02.2016 à 16h52

    OTAN, contrer les allégations russes sur l’agressivité de l’Otan envers d’autres pays :
    – Relations OTAN-Russie : les faits

    http://www.nato.int/cps/fr/natohq/topics_111767.htm?

    « Depuis le début de l’intervention militaire illégale de la Russie en Ukraine, les dirigeants russes accusent l’OTAN, en remontant parfois jusqu’à vingt cinq ans en arrière, d’une série de provocations, de menaces et d’actions hostiles qui ne sauraient être qualifiés que de mythes. Le présent article rétablit les faits. »

    Suivent des « explications » censés répondre aux « allégations russes » du véritable but selon eux, s’étendre vers l’est, être agressif, et une menace face à la Russie….

      +4

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  • Charlie Bermude // 18.02.2016 à 18h37

    Pendant que l’Otan nous amuse avec sa com pour justifier ses emplois et dépenses vétustes , la Chine vient d’installer des batteries anti-missiles dans l’ile de Woodie , des Paracelses dont sa propriété est controversée .
    Les Chinois ,l’air de rien , avancent leurs pions dans ce jeu de go , dont les Us sont distraits par leur connerie . Le pivot sur l’Asie , Obama , y arrive pas . Trop de lobbies pesants qui se rejouent la 3e guerre mondiale , comme remake prolongé de la 2 éme .
    Et nous , nos élites attardés , on est content de leur protection , qui ressemble de plus en plus à celle du racketteur sur le commerce honnéte , qui en veut de plus en plus pour ses dépenses de luxure .
    Au final , ce qui se passe , c’est qu’on va changer de protecteur , parce que celui ci par son avidité , tue le commerce . Je pense méme pas qu’on va songer à se protéger nous méme , parce que vu l’état d’abjection où nous sommes descendus , théorie du genre , « Europe » , , je crains qu’on en soit plus capables . Comment se fait il que les femmes de Cologne n’aient pas trouvé d’aide ?
    Ben , non , on aime tout le monde .

      +8

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  • Guillaume Besset // 19.02.2016 à 14h09

    En attendant, il y a encore du travail niveau liberté d’expression des journalistes en Ukraine :
    http://information.tv5monde.com/en-continu/ukraine-une-journaliste-politique-couvrant-des-sujets-sensibles-menacee-de-mort-88345

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  • natoistan // 19.02.2016 à 23h43

    Selon Europol environ 5000 ISIS/DAESHISTES dans la nature en Europe armés jusqu’aux dents..

    Merci Fabius,Merkel,Hollande,l’UE et l’OTAN.

    Up to 5,000 Isil-trained jihadists could be at large in Europe
    We can expect Isil or other terrorist groups to stage an attack in Europe, warns Rob Wainwright, the British head of Europol, the EU’s police agency

    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/12165093/Up-to-5000-Isil-trained-jihadists-could-be-at-large-in-Europe.html

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