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27.juillet.201927.7.2019 // Les Crises

En 3 ans le Brésil a augmenté de 50% la vente de produits agricoles toxiques interdits dans l’union européenne. Par Carta Capital

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Source : Carta Capital, 27-04-2019

Les activistes critiquent Bayer et mettent en garde contre l’autorisation de certains produits par le gouvernement de Bolsonaro.

Près d’un an après l’acquisition de Monsanto par Bayer, un groupe d’associations et de militants a lancé jeudi 25 (Avril 2019) l’étude « Un an de Bayer-Monsanto: un examen critique », questionnant les pratiques de la multinationale allemande dans diverses parties du monde.

Sur les 10 pages du rapport, deux d’entre elles font référence au Brésil, et l’information principale est que, de 2016 à 2019, le nombre de produits pesticides vendus au Brésil et interdits dans l’Union européenne (UE) a augmenté de 50%. Une enquête menée en 2016 a révélé qu’il existait alors huit produits et que, trois ans plus tard, il y en a 12.

L’étude a été réalisée en partenariat avec le réseau allemand de développement Inkota, l’ONG catholique d »aide au développement Misereor et le réseau d’activistes « Association d’actionnaires critiques » allemands.

Après l’achat de Monsanto, Bayer est devenu le leader mondial sur le marché des semences, des engrais et des pesticides, et le Brésil est le deuxième plus gros marché pour la division agricole de la société.

« Le Brésil est le marché d’avenir pour les produits agrochimiques. Les États-Unis semblent déjà avoir atteint le seuil d’autorisations (produits agrochimiques) et la société de l’Union européenne n’est pas disposée à tolérer davantage de pesticides. Des pays comme la Chine et l’Inde gagnent en prise de conscience. Au Brésil, cependant, la société civile ne semble pas exercer de pression « , déclare Christian Russau, directeur de l’association d’actionnaires critiques.

« Le Brésil a également un gouvernement d’extrême droite indifférent à l’environnement et un lobby rural très fort, qui presse le gouvernement pour obtenir toujours plus d’autorisations de mise sur le marché », ajoute t-il.

L’étude sur Bayer a été lancée à la veille de la réunion annuelle des actionnaires de la multinationale, qui s’est déroulée ce vendredi 26 Avril à Bonn, en Allemagne. L’événement a été l’occasion pour les militants de présenter les données compilées et d’interroger la société sur la vente au Brésil de pesticides interdits en Europe.

Selon la loi allemande, tous les actionnaires quel que soit le nombre d’actions qu’ils détiennent, ont le droit d’assister à l’assemblée annuelle et de poser des questions. Si l’actionnaire ne peut ou ne veut pas participer, il est autorisé à désigner un représentant.

L’Association des actionnaires critiques se mobilise pour acheter des actions de plusieurs sociétés allemandes cotées en bourse – telles que Bayer, BASF, Siemens et Deutsche Bank – et les gère afin que les militants puissent participer aux assemblées générales et interroger les grandes corporations.

Depuis 1986, l’association fait pression sur les compagnies pour plus de transparence, le respect des droits du travail et des droits de l’homme, la fin de la production d’armes et la protection de l’environnement.

Le Brésilien Alan Tygel, coordinateur de la Campagne permanente contre les produits agrochimiques et pour la vie, était l’un des militants qui ont participé à la réunion de ce vendredi en tant que représentant de l’association.

« Les grandes entreprises agricoles finissent par se concentrer sur les pays dotés d’une réglementation plus permissive, tels que le Brésil, le Paraguay et l’Argentine. Bayer est une entreprise privée à but lucratif. Nous ne prévoyons pas de changement, mais nous essayons de faire pression sur le gouvernement pour qu’il apporte les ajustements nécessaires pour assurer la santé de la population « , déclare Tygel.

Pour lui, dans des pays comme le Brésil, les méga-entreprises ont un pouvoir de lobbying plus important auprès du gouvernement, une plus grande capacité d’investissement dans la publicité et en recherches qui les soutiennent et la possibilité d’imposer la vente de packages de technologies communs – par exemple, la commercialisation d’une semence nécessitant l’utilisation d’un certain pesticide vendu par la même société.

« Au Brésil, avec l’union entre Bayer et Monsanto, plus de 50% des graines transgéniques proviennent de la même entreprise », conclue t-il.

Données alarmantes

Dans le rapport, les militants attirent l’attention sur un chiffre alarmant publié par l’Association brésilienne de la santé collective (Abrasco) en 2015. Cette année-là, on estimait que chaque Brésilien « consommait » environ 7,3 litres de pesticides par an. Chiffre obtenu en divisant la quantité de produits chimiques vendus par le nombre d’habitants du pays.

Le document souligne également qu’une étude de l’Université fédérale du Mato Grosso a montré que dans 13 municipalités (totalisant 644 746 habitants), où du soja, du maïs et du coton avaient été plantés entre 1992 et 2014, on comptait 1 442 cas de cancer gastrique, de l’oesophage et du pancréas. En comparaison, dans 13 autres municipalités (219 801 habitants au total), où l’activité principale est le tourisme et non l’agriculture, le nombre de cas n’était que de 53.

L’étude met également l’accent sur la rapidité avec laquelle sont autorisés les pesticides au Brésil, et souligne que 57 nouveaux enregistrements ont été publiés au cours des 42 premiers jours du gouvernement de Jair Bolsonaro. Une autre préoccupation des militants concerne les niveaux de tolérance aux résidus, qui sont beaucoup plus élevés au Brésil que dans l’Union européenne.

Dans une étude distincte, l’atlas géographique de l’utilisation des produits agrochimiques au Brésil et ses Connexions avec l’Union européenne, publiée fin 2017, a été comparée par le professeur de géographie de l’Université de São Paulo (USP) Larissa Bombardi.

Selon cette chercheuse, l’atrazine, par exemple, le septième pesticide le plus vendu au Brésil et interdit en Europe, a une limite maximale de résidus autorisés dans la canne à sucre, le maïs et le sorgho cinq fois plus élevée au Brésil que celle autorisée dans l’UE.

Bien plus, Le Brésil autorise une limite de résidus de glyphosate dans le café dix fois supérieure à celle de l’UE et 200 fois supérieure dans le soja. En ce qui concerne l’eau potable, la différence de paramètres est encore plus grande: la limite autorisée de glyphosate est 5 000 fois supérieure au Brésil.

Village : La limite des résidus de glyphosate au café est 10 fois supérieures celle de l’UE. (Photo Josh Edelson/AFP)

Consommation indirecte de produits agricoles toxiques

De nombreux Européens s’inquiètent de la vente et de l’utilisation de pesticides dans l’Union européenne, mais ils ne réalisent pas qu’ils vont bientôt entrer indirectement en contact avec ces substances.

L’Atlas de géographie cité plus haut indique que le Brésil a exporté, en 2016, pour 974 millions de dollars de café en Allemagne. Au Brésil, 121 types de pesticides sont autorisés pour la culture du café. 30 d’entre eux, soit 25%, sont interdits en Europe.

« Beaucoup d’Allemands ne savent pas qu’ils consomment indirectement ces pesticides interdits. Par exemple, dans le soja qui sert de nourriture au bétail, et qui fini ensuite sur la table des gens », explique Lena Michelsen, consultante en alimentation et agriculture chez Inkota.

Que dit Bayer?

En réponse aux critiques des militants et des organisations, incluant l’étude d’Inkota, de Misereor et de l’Association des actionnaires critiques, Bayer déclare commercialiser dans le monde, « y compris dans les économies émergentes et les pays en développement », uniquement des produits phytopharmaceutiques enregistrés dans au moins un pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

De plus, la société affirme que ses produits au Brésil et dans tous les pays où elle opère répondent aux exigences réglementaires de chaque gouvernement.

« Au Brésil, par exemple, nous commercialisons l’indaziflam, l’un de nos plus récents herbicides. Nous ne demandons pas l’homologation de cette substance à l’Union européenne, car les produits à base d’indaziflam sont commercialisés exclusivement en Asie et en Amérique latine « , affirme la firme Bayer.

Elle ajoute également que tous les produits phytosanitaires commercialisés par Bayer dans le monde « ont été minutieusement testés pour la sécurité de l’homme, des animaux et de l’environnement et ont été approuvés par les autorités de régulation compétentes ».

Quant au pouvoir d’influence sur les gouvernements, Bayer déclare que « le travail politique de Bayer est régi par les principes de transparence et le code de conduite pour un lobby responsable », qui est un document de l’entreprise.

Source : Carta Capital, 27-04-2019

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Commentaire recommandé

Catalina // 27.07.2019 à 07h05

Je propose d’obliger tous ceux qui ont voté le CETA et leur famille à manger les produits importés pendant un an. Juste pour qu’ils nous prouvent qu’ils font confiance à ces produits. Puisqu’ils sont nos « représentants » ils doivent montrer l’exemple.

31 réactions et commentaires

  • Catalina // 27.07.2019 à 07h05

    Je propose d’obliger tous ceux qui ont voté le CETA et leur famille à manger les produits importés pendant un an. Juste pour qu’ils nous prouvent qu’ils font confiance à ces produits. Puisqu’ils sont nos « représentants » ils doivent montrer l’exemple.

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    • Fleuf // 27.07.2019 à 08h48

      Bonne idée mais ils s’en garderaient bien.
      C’est l’histoire du pot de terre contre le pot de fer.
      Pendant ce temps, on meurt du cancer et de culpabilité collective….

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    • Louis Robert // 27.07.2019 à 12h32

      Prenez garde, Catalina…

      J’ai vu plusieurs fois un grand nombre de ces créatures, et non des moindres… manger ou boire publiquement des substances à proscrire, ou encore s’y plonger apparemment avec délectation!

      Nous ne manquons ni de fous ni de folles qui ne reculent devant rien pour tenter de nous « rassurer », de nous convaincre même qu’ils /elles ont raison de juger le tout inoffensif… Leur folie ne prouve assurément rien de plus que ne prouve leur raison défaillante.

      Nous en sommes là… hélas.

      Gare aux fous! — Il faut non pas les provoquer mais bien les enfermer, les mettre et les garder hors d’état de nuire.

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    • charles // 27.07.2019 à 14h36

      j’avais en tete d’organiser un épandage dans le 16ieme.

        +8

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  • weilan // 27.07.2019 à 07h45

    Ces sinistres données et ces chiffres alarmants n’empêcheront probablement pas les député(e)s « playmobils » de LREM de voter en temps utile pour l’accord commercial Mercosur si leur guru l’exige.

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  • Ardéchoix // 27.07.2019 à 09h00

    J’ai la chance d’avoir une maison avec 3000m/carré de terrain sauvage avec un petit étang, une piscine, tout ceci en plein milieu de la campagne, entourée de vigne, dont certaines sont bio.
    Le constat est simple, presque plus d’insectes en perdition dans la piscine (environ 10 fois moins), je passais mon temps à les sauver☺cette année je suis au chômage. Un groupe de chauve-souris était installé depuis 10ans, cette année rien, elles sont partis. Hier avec ma compagne nous avons refait le monde éclairé par d’une petite lampe style camping. Nombre d’insectes attirés par la lumière 1 en 2 heures.
    Au Brésil c’est une catastrophe, mais en France on avance bien sur le sujet.
    Les pesticides, un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour une catastrophe écologique.

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    • charles // 27.07.2019 à 14h38

      même constat ici en plein ville, pas de moustique cette année, que des mouches.

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    • R.C. // 28.07.2019 à 08h08

      Constat inverse dans un coin d’Auvergne où je suis souvent : des tétrafloppées de moustiques et bestioles volantes qui vous dévorent à la tombée du soir ! En revanche, diminution sensible des oiseaux. Les hirondelles sont moins nombreuses, les nouveaux habitats ne leur sont pas favorables. En revanche, les pigeons prolifèrent…. Quant aux humains, baisse de 90% (!) en un siècle sur un groupement de plusieurs cantons…

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  • liebug // 27.07.2019 à 09h34

    Monsanto = Agent Orange, Bayer = Zyklon B. Les 2 plus grands empoisonneurs de 20ème siècle réunis.
    Après moi le désert.

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  • Ardéchoix // 27.07.2019 à 10h00

    Constat :
    Il y a 50ans mes parents chargeaient la dauphine, et profitaient de la fraîcheur de la nuit pour partir en vacances par la RN 86. Direction la mer, avec deux ou trois arrêts pour nettoyer le pare-brise envahi de petits bêtes . Aujourd’hui à 140 sur l’autoroute et la même destination, cool plus besoin de s’arrêter.
    Merci qui ? Merci les pesticides. ?

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  • Shock // 27.07.2019 à 10h42

    La question qui me préoccupe: comment seront étiquetés les produits alimentaires en provenance d’Amérique du Sud? Si l’origine st indiquée clairement, pas de souci, je boycotte. Je crains les reconditionnements avec une valse des étiquettes. Pour la viande je limite aussi ma consommation au strict minimum et je favorise les produits locaux. Moins mais mieux.

      +10

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    • Catalina // 27.07.2019 à 11h28

      ben vous avez déjà c!ha!ral, de la daube totale, mais comme c’est étiqueté en UE….. vous ne savez pas que c’est de la viande bovine surbotoxée….et nourrie aux OGM, ceci dit, bcp de bétail franaçais est nourri au ogm soja et mais et forcément, vous en mangez !!!! donc boycot de la bidoche sauf si vous avez vu la viande sur pied, (désolée pour les animaux qui méritent plus de respect).

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      • Sandrine // 27.07.2019 à 13h29

        Voir la viande sur pied;
        Et encore mieux voir l’animal qui nous fournit cette viande tué qui l’a élevé (ou le tuer soi-même a la maison ou à la chasse) afin de 1) se rendre compte de ce que cela représente (et réellement « assumer ») ; et 2) être certain d’où vient cette viande et de savoir comment l’animal a vécu, ce qu’il a mangé…
        Autant dire que pour un citadin dont la compétence essentielle est de savoir manipuler un ordinateur… c’est de l’ordre de l’utopie

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      • jp // 27.07.2019 à 19h25

        « boycott de la bidoche » oui, c’est le moment de virer végétarien pour ceux qui n’ont pas encore franchi le pas.
        Après, je ne sais pas quoi faire pour mon café du matin… Le café bio étant trop cher (pour moi)

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    • Bardamu // 27.07.2019 à 12h35

      Le souci viendra des plats plus ou moins préparés dans lesquels les ingrédients sont rarement tracés. On peut certes ne pas en consommer chez soi mais en restauration (collective) c’est plus compliqué.

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    • –gilles– // 27.07.2019 à 17h24

      Pour acheter de la propolis et de la gelée royale depuis le moment du passage des billets et des pièces vers l’euro j’allais chez un producteur de miel pendant plusieurs années jusqu’à ce que je déchiffre dans le hangar attenant sur des bidons de 200 litres « SUCO DE UVA – BRAZIL », je demande des explications. Il s’agissait de jus de raisin concentré en provenance du Brésil pour nourrir les abeilles l’hiver. Je n’y suis plus retourné. Sur les bocaux de miel était marqué « Miel produit en France ». J’ignore si les vignes sont traitées aux pesticides au Brésil, mais dans le doute je me suis abstenu.

        +4

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    • Dominique65 // 27.07.2019 à 23h40

      « je favorise les produits locaux »
      Pour le café, par exemple, c’est difficile.

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  • Sandrine // 27.07.2019 à 10h51

    Bon allez, je vais me faire l’avocat du diable : dans les Années 30- 50, l’utilisation massive de DDT a permis d’éradiquer le paludisme dans certaines régions du monde. La publication du livre de Rachel Carson « printemps silencieux» entraîna, par le tollé mondial qu’il suscita, l’interdiction du DTT.
    Si le paludisme est aujourd’hui éradiqué d’Europe et des États-unis (et de Russie) grâce au DTT, il sévit encore dans de nombreuses régions du monde, dont l’Afrique. Ça tombe bien, « on » trouve généralement aujourd’hui qu’il y a un peu trop de monde sur terre, en Afrique, justement…

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    • vert-de-taire // 02.08.2019 à 00h57

      Le DDT seule solution ?

      La science avance et nous aide à trouver des prédateurs, des causes et des effets, etc ..
      bref l’extermination n’est pas une solution ‘raisonnable’.

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  • RGT // 27.07.2019 à 10h52

    De toutes façons, nous mangerons TOUS des produits contaminés avec les produits de l’industrie agro-alimentaire, sauf ceux (et encore) qui ne se nourrissent exclusivement que des produits qu’ils cultivent sur un sol naturel et très très loin de toute contamination chimique.

    La raison ? Concernant les produits commercialisés dans les magasins, nous n’avons AUCUNE possibilité de connaître l’origine desdits produits, ni leurs teneurs en produits toxiques de synthèse.

    Ce qui me désespère le plus, c’est que les végans (dont ma propre fille fait partie) se nourrissent de produits dont la composition et la provenance son encore plus opaques qu’une pensée de Macron.

    AYEZ CONFIANCE https://www.youtube.com/watch?v=2gflQEF1WQU l’industrie agro-alimentaire et nos dirigeants nous assurent qu’il n’y a aucun risque.

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    • nce // 27.07.2019 à 15h57

      C’est bien parce que ces malfaisants prévaricateurs assurent qu’il n’y a aucun risque qu’il faut redoubler de vigilance.
      La crédibilité des « annonces », « engagements », « promesses » et autres « assurances » est égale à zéro pointé. Les preuves sont tangibles depuis des lustres …. un politicard reste un politicard, banquier ou pas banquier

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    • RC // 28.07.2019 à 14h04

      Un impératif : restaurer les circuits alimentaires courts, très courts.
      Mais problème, en un demi-siècle la technocratie a totalement éradiqué les petits agriculteurs Français et quasi complètement les moyens…
      De plus, la formation des éleveurs et cultivateurs est centrée depuis une soixantaine d’années sur une production intensive exclusivement à partir de moyens chimiques (dont la plupart ultra-nocifs).
      C’est donc une vraie « révolution verte » (rien à voir avec les clowns tragiques Grünen ou EELV) qui s’annonce indispensable. Pas évident, pourtant, quand on voit comment la révolte gilets-jaunes a été écrasée par les larbins de l’ultra-libéralisme mondialisé !

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  • M.Smith // 27.07.2019 à 11h32

    Heureusement en France point de Pesticides, Herbicides ou autres Biocides mais uniquement des Produits phytosanitaires pour la Bonne santé des plantes. Macron soit loué !

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    • Tatave // 27.07.2019 à 16h42

      Effectivement, la classe des 60130 du plan comptable agricole désignait jadis les pesticides, qui sont devenus « Produits de défense des végétaux » mais ça remonte à des décennies, bien avant Macron !

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  • Myrkur34 // 27.07.2019 à 12h47

    Tous ces pesticides participent aussi à la destruction en accéléré des terres arables. Donc avec le réchauffement climatique et la demande croissante des pays émergents, les prix flamberont et le défrichage idiot continuera de plus belle.
    De toute façon les élections sont confisquées par les tenants de l’idéologie néo-libérale ou par des extrémistes grande-gueules et nombrilistes. Donc l’hallali aura bien lieu comme dans les mauvais films de Roland Emmerich.

      +6

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  • Jm // 27.07.2019 à 14h21

    Nous vivons une époque contrastée car d’une part il est devenu de bon ton de nous expliquer à coup d’émissions grand public qu’une alimentation saine est la base d’une bonne santé ( merci, on s’en serait douté ) et d’autre part on nous assène que les accords comme le ceta ou le mercosur sont incontournables économiquement.
    Il faudrait donc devenir petit actionnaire des multinationales agrochimiques pour faire entendre notre désaccord ! Là c’est vraiment pathétique.

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  • Sandrine // 27.07.2019 à 15h16

    Question : la France peut-elle vivre en autarcie? C’est à dire sans dépendre du commerce mondial (question à relier avec le débat publié hier sur les riches et les pauvres et l’origine de la création de richesses dans les pays développés)

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    • Jm // 27.07.2019 à 18h44

      A votre question je répondrai plutôt par le concept de Souveraineté alimentaire développé par Via Campesino en 1996 dont l’objectif outre celui de sûreté d’approvisionnement des consommateurs est de défendre une agriculture alternative de petits et moyens producteurs dans le monde.
      Ce n’est pas parce qu’on ne signe pas des accords globaux qui mettent tout dans le même sac, agriculture, industrie et services que l’on veut pour autant vivre en autarcie.
      Ce n’est pas tout ou rien, d’une part car on fait partie de l’Europe et qu’un pays de l’union peut toujours peser en refusant de donner son aval à des accords stupides qui ne défendent que les intérêts des multinationales et des grands propriétaires.

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    • Renard // 27.07.2019 à 21h14

      Entre autarcie et libre-échange il y a un juste milieu, qui s’appelle protectionnisme.

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    • JBB // 29.07.2019 à 10h17

      Sans pétrole ni minerai ? on ferait un bon de quelques millénaires en arrière…

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  • serge // 29.07.2019 à 14h48

    De gentils aigrefins expédient nos déchets aux quatre coins du monde en vertu du commerce libre et non faussé (et un peu de commissions). En retour, de gentils aigrefins nous expédient leurs produits légèrement toxiques par la grâce d’accords de libre échange et de « contrainte » sur les prix et les services (et un peu de commissions). Peut-être qu’en revenant à des pratiques un peu plus normales, on règlerait ce joli bordel?

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