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26.novembre.201826.11.2018 // Les Crises

En Ukraine c’est le début d’une catastrophe dans les services communaux, par Alexeï Anpilogov

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Source : ВЗГЛЯД, Alexeï Anpilogov, 13-11-2018

Des protestations de masse spontanées se sont déroulées dans quelques villes de province de l’Ukraine. Toute l’affaire consiste en ce que, avec l’arrivée de l’hiver, le chauffage n’a pas été mis en marche dans les maisons des habitants de ces villes. La raison n’en est pas uniquement les vols des responsables des services communaux et l’incompétence des autorités. Pour l’Ukraine c’est le signe annonciateur d’une grande crise.

Ca y est, le vrai hiver est arrivé en Ukraine – le thermomètre est maintenant en-dessous de zéro, et pas uniquement la nuit mais pendant la journée aussi. Dans ce contexte, vendredi dernier, le premier ministre de l’Ukraine Vladimir Hroïsman a annoncé que la saison de chauffage a commencé dans 95% des villes ukrainiennes. Cependant dans les 5% d’agglomérations restantes, les habitants continuent à geler, les hôpitaux renvoient au maximum les malades à la maison et les enfants des écoles et des jardins d’enfants sont envoyés en vacances forcées pour une durée indéterminée.

Pour ces villes ukrainiennes il n’y a pas de solution crédible à ce problème de chauffage – chacune d’elles a déjà accumulé des centaines de millions et milliards de hryvnia (monnaie ukrainienne) de dette pour la consommation d’énergie de chauffage. Cela étant on peut dire que c’est seulement le premier signe annonciateur [de la crise à venir NdT]: dans les régions habitées ukrainiennes où le chauffage a heureusement été mis, il y a exactement la même problématique que dans celles sans chauffage aujourd’hui.

Carte des endroits de l’Ukraine où l’on gèle

Actuellement les situations les plus critiques concernant le chauffage en Ukraine sont celles de Smel, Chepetovka, Krivoï Rog, Pavlograd, Severodonetsk et Kropyvnytsky (ex-Kirovograd).

Les autorités de deux petites villes ukrainienne –Smel et Chepetovka a– ont même, depuis le 12 novembre, déclaré l’état d’urgence:, « ayant épuisé tout l’éventail des outils juridiques pour résoudre le problème de manière légale », selon leurs propres termes. Outre cela, demain, les autorités de Chepetovka a ont appelé les habitants de la ville à une réunion populaire (un vetché dans l’ancienne Russie) pour résoudre la question du chauffage de la ville. Mais que peut-on résoudre en s’adressant à la foule des concitoyens et de quelle manière peut-on chauffer la ville à l’aide de manifestations? Le débat est ouvert. Au vu de tout cela les autorités locales veulent simplement s’assurer du soutien « de la rue »: jeudi dans la ville, la température descendra jusqu’à -4°C.

Avant ça, l’usine de distribution de gaz « Chepetovka agaz » a informé la mairie que la société productrice de l’énergie thermique « Chepetovka Energoinvest » avait une dette chez « Naftogaz Ukraine » de l’ordre d’environ 60 millions de hryvnia (environ 145 millions de roubles, environ 2 millions d’euros). En conséquence de cela à compter du 13 novembre la pression de distribution du gaz sera réduite à zéro, ce qui conduira à l’inévitable arrêt des chaudières. Faire payer cette dette par les 45 mille habitants de Chepetovka est irréalisable puisque qu’elle s’est accumulée pendant bien quatre ans.

Et voilà qu’à Smel ,situé dans la région de Tcherkassy, il fait déjà -4° pendant la journée. Les raisons d’absence de chauffage à Smel sont les mêmes que celles de Chepetovka, les dettes des services communaux locaux envers les fournisseurs de gaz. En cela les dettes de Smel sont considérées également comme absolument insoutenables: une petite ville de 68 mille habitants doit à « Tcherkassygaz » plus de 200 millions de hryvnia (6 250 000 Euros environ). Cela étant, d’un point de vue formel, cette dette est celle de la compagnie privée de services « Smel Energoinvest » qui n’a déjà plus de liens directs avec la fourniture de l’énergie de chauffage de Smel, mais qui a cependant laissé la dette aux habitants de la ville, n’ayant pas payé le fournisseur en gaz pour le combustible consommé.

Comme à Chepetovka le pouvoir local en appelle aux habitant. « Si on en arrive aux extrêmes, demain je rassemblerai les gens et nous bloquerons les routes et attendrons la réaction du cabinet des ministres. Il ne nous reste rien d’autre », a déclaré le maire de Smel, Alexeï Tsybko.

Hier, les routes ont été bloquées à Pavlograd, ville où les dettes envers les fournisseurs de gaz ont atteint 100 millions de hryvnia (environ 3 159 707 euros). Le 10 novembre la mairie avait officiellement promis que le chauffage serait mis dans les maisons de Pavlograd dans les très prochains jours. Selon les dire des fonctionnaires, « actuellement une maintenance technique est en cours sur les chaudières de la ville ». Au demeurant, de toute évidence les promesses des fonctionnaires n’ont pas beaucoup réchauffé les habitants de la ville et hier ils sont « sortis se réchauffer un peu » dans la rue (-3°C), et par la même occasion ont bloqué l’autoroute de Dnepropetrovsk à Donetsk.

Mais un record original a été établi dans l’affaire « luttes pour le chauffage » de Kryvoï Rog. Une foule de citoyens révoltés de cette ville ukrainienne de 630 000 habitants a, hier, fait brûler des pneus devant un bâtiment de la subdivision régionale de « Naftogaz Ukraine ». Des groupes d' »inconnus » ont bloqué l’accès des pompiers et des équipes techniques de la société et ont ensuite fait irruption dans les chambres de chauffe, ont brisé les scellés et ont d’eux-mêmes démarré les installations éteintes en raison des dettes. Du reste ça n’est pas étonnant: en tout à Kryvoï Rog le 12 novembre au matin la situation était la suivante: il y avait, sans chauffage, plus de 2 000 immeubles de plusieurs étages, 78 écoles, 75 jardins d’enfants et 22 hôpitaux, en tout plus de 300 000 personnes étaient sans chauffage. Aujourd’hui il fait aussi -4°C à Kryvoï Rog et les dettes des services communaux du réseau de chauffage s’élèvent à plus d’un milliard de hryvnia (environ 31 600 000 euros).

Les affrontements des employés communaux, des gaziers et des habitants de Kryvyi Rog ont déjà pris une tournure franchement criminelle: à part les cas de prise de possession illégale des équipements, des inconnus en cagoules ont, pendant le weekend, brisé les vitres du bureau et entaillé les pneus des véhicules de « Krivorojgaz » et coupé l’eau dans le bureau de ce fournisseur de gaz. Maintenant les « dépanneurs » du gaz répondent aux appels mais ne circulent dans la ville qu’accompagnés de patrouilles de police.

Le « triangle » maudit

Cette crise de fourniture du chauffage a surgi soudain dans quelques villes d’Ukraine, alors que l’on s’efforce d’en rendre responsables « les vilains oligarques ». Comme à Chepetovka et Smel où on accuse de ces malheurs les propriétaires des sociétés de chauffage municipales pratiquement inconnus qui, soi-disant, se sont approprié l’argent versé par la population pour le chauffage. Concernant la situation critique ayant surgi à Krivoï Rog, par tradition on accuse les membres de la famille Vilkul que l’on considère à juste titre comme les « pères de la ville » et la tête du clan politique local. Après tout, c’est une explication bien pratique alors que le problème réel se trouve être bien plus profond et insoluble.

Comme exemple parlant ça vaut le coup d’examiner la situation de la fourniture du chauffage dans la capitale Kiev où le conflit entre « Naftogaz » et les services communaux s’est bâti autour du changement de fournisseur de chauffage. Le précédent fournisseur était soi-disant « mauvais » et voilà que le nouveau sera, évidemment, « bien ». Cette année les autorités de Kiev ont décidé d' »enterrer » la vieille société « Kievenergo » avec ses milliards de dollars de dette en fondant rapidement de leur propre chef une nouvelle entité « Kievteploenergo » sur la balance de laquelle on été transférées toutes les usines thermoélectriques et les chaudières de Kiev.

Bien sûr, un montage aussi simple pour esquiver le paiement des dettes n’a absolument pas convaincu « Naftogaz »: Selon la législation ukrainienne les dettes pour le gaz consommé sont rattachées aux équipement consommateurs de gaz – et dans le cas qui nous occupe, les chaudières et les turbines des usines thermoélectriques et des chaudières de Kiev. Par chance pour les habitants de Kiev, les scénarii provinciaux de Krivoï Rog et Smel ont été considérés comme pouvant coûter trop cher à l’image du pays et le chauffage a été mis dans les appartements de Kiev. Bon, c’est vrai que c’est sans eau chaude dans de nombreux immeubles.

Derrière tout ça ne reste que la dette sans issue de « Kievenergo » envers « Naftogaz ». Mais la ventilation de cette dette avait déjà été annoncée publiquement durant la période chaude d’été, ce qui a enlevé toute délicieuse odeur de « coq grillé » [qui réserve de mauvaises surprises] qui maintenant picore le postérieur des fonctionnaires de Chepetovka, Smel, Pavlograd ou Krivoï Rog. Au début du conflit « Kievenergo » devait à « Naftogaz » près de 3,3 milliards de hryvnia [environ 104 millions d’euros] desquels seulement 2,6 milliards [environ 82 millions d’euros] représentaient la dette des consommateurs, mais il y a encore près de 730 millions de Hryvnia [environ 23 millions d’euros]… que le gouvernement lui-même devait pour ce qu’on appelle une subvention affectée à l’aide au paiement des services de production d’énergie thermique.

En fait il n’y a rien d’étonnant dans les dettes des entreprises communales envers les fournisseurs de gaz; ce n’est qu’une partie constitutive de la crise d’endettement dans la structure des services communaux, « un raz de marée » qui déjà submerge toute l’Ukraine.

Mais les villes qui se gèlent, mentionnées plus haut, sur la carte de l’Ukraine ne sont que les premiers frêles esquifs submergés par cette vague. Tandis que la brèche à bord du « Titanic » de Kiev n’est pas moindre, les iceberg gelés des immeubles, hôpitaux et jardins d’enfants pris en glace, menacent la capitale ukrainienne exactement au même degré.

Ce problème systémique qui a émergé dans la sphère de l’administration des communes ukrainiennes n’a pas de solution crédible. Les consommateurs ordinaires en Ukraine ne paient pas, non pas en raison de quelle que « vilénie » que ce soit, mais en raison d’un simple manque d’argent pour le paiement des tarifs ogresques des services communaux. La tentative de versement d’aides aux consommateurs dans le besoin par l’Etat a, de fait, également échoué: cette année le volume d’endettement envers les services communaux n’a fait qu’augmenter, malgré les assurances en tout genre d’une « protection sûre » des couches indigentes de la population ukrainienne. Pour l’année suivante, la situation se présente rien moins que sans espoir – dans ce contexte d’augmentation inévitable des tarifs on veut diminuer les aides aux catégories modestes de consommateurs ukrainiens des services communaux, en invoquant une amélioration mythique de leur « bien-être ».

Un choix simple: geler ou se ruiner

Tout porte à croire que face à cette situation les autorités de Kiev vont agir de deux manières différentes. Comme nous l’avons déjà dit dans le triangle  » fournisseurs de gaz-services communaux – consommateurs », comme dans d’autres schéma semblables où l’on transfère les services et les moyens contre leur paiement, les entreprises communales ne sont que des intermédiaires.

Bien sûr, cela n’élimine pas les vols ou même la gestion inefficace dans les sociétés communales, cependant leur part dans la destruction des services communaux est minimale. Les deux raisons principales de cette longue crise d’endettement sont tout autres – l’augmentation galopante des tarifs des services communaux qui se heurte à l’impossibilité physique de la population à les payer.

Il est facile de prévoir les conséquence d’un tel effritement: le triangle « fournisseurs de gaz – services communaux – consommateurs » craque sous toutes ses coutures et, qui plus est, non seulement sur les questions d’approvisionnement en gaz et en production d’énergie, mais aussi sur toutes les questions de service communal, en commençant par le ramassage des ordures et en finissant avec l’approvisionnement en électricité, en eau et en entretien des canalisations. Et ceci menace de ne pas être simplement des crises ou catastrophes locales mais l’effondrement de toute la sphère des logements communaux de l’Ukraine.

Etant donné qu’il est pratiquement irréalisable d’obliger les fournisseurs de services à baisser leurs tarifs, tout le poids en sera mis sur les épaules des consommateurs. Mais devant eux s’offre une solution simple: ou bien geler dans la rue ou bien littéralement se retrouver « en slip » après avoir régler les nouveaux tarifs.

Et c’est ainsi que déjà en décembre 2018 le prix du chauffage à Kiev augmentera de 32%. Officiellement c’est lié à l’augmentation du prix du gaz sur laquelle a insisté le FMI et qui a été imposée par décision du gouvernement ukrainien en octobre. Cependant là dessous il y a une part de ruse et d’extorsion cachée à l’encontre des habitants de la capitale car, mine de rien, les tarifs du gaz n’ont augmenté que de 23%. Mais au moins les habitants de Kiev pourront ainsi vivre dans des appartements chauffés – comme on l’a déjà dit, car montrer au monde entier le spectacle évident d’une Kiev en train de geler ne rentre pas, pour le moment, dans les plans de l’élite ukrainienne.

Et c’est ainsi que les habitants des villes de province ukrainiennes auraient intérêt à se préparer au pire. Comprenant qu’ils n’ont pas les moyens de payer même selon les anciens tarifs existants, on leur suggère de se « sauver » eux-mêmes. Cela signifie que les pouvoirs ukrainiens se laveront simplement les mains de la question des prestations des services communaux centralisés, attirant les citoyens vers le fantôme du « chauffage individuel » mais laissant de côté les problèmes de son coût réel et de sa dépendance aux systèmes locaux d’approvisionnement en gaz et en électricité nécessaires à l’installation des équipements directement dans les appartements ou les immeubles.

Effectivement, devant un tel futur ukrainien, des services communaux autrefois développés et qui représentaient la marque d’un état social contemporain, s’avèrent aujourd’hui parfaitement superflus.

Et en plus de ça en Ukraine la population est clairement trop nombreuse pour les objectifs d’une production agricole et artisanale. C’est pourquoi les élites actuelles ukrainiennes s’appuient par tous les moyens sur l’Occident: en effet ils exécutent sans un murmure le programme de « réformes », massacrant leur propre industrie, culture et organisation sociale, condamnant leur propre population à une fuite peu glorieuse au-delà des frontières du pays. Et si les habitants de Smel, Chepetovka, Pavlograd et même de Krivoï Rog s’enfuient de leurs villes gelées et indigentes, alors qui cela troublera-t-il? Même à Kiev ce n’est pas tout le monde qui sait où se trouvent ces villes sur la carte. Alors, à plus forte raison, à Londres, Paris et Washington.

Ainsi, malheureusement ces 95% de villes prêtes à affronter l’hiver ne représentent qu’un début. Ensuite, il y en aura moins.

Texte: Alexeï Anpilogov

Source : ВЗГЛЯД, Alexeï Anpilogov, 13-11-2018

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Commentaire recommandé

RGT // 26.11.2018 à 08h22

En tout cas, rien ne sera perdu car quelle que soit la solution trouvée à ce problème (saigner le peuple ou une « aide désintéressée de l’UE ») et tout ce fric aboutira bien sûr dans les poches des oligarques au pouvoir qui sans ces aides se retrouveraient en slip.

On ne va quand-même pas s’en prendre à de « gentils oligarques démocrates » quand-même !!!

Alors comme d’habitude ce sont les gueux qui payent, qu’ils soient ukrainiens ou €uropéens…

Mon petit doigt me dit que la France va aller au « secours » de l’Ukraine en fanfare.
Et que les allemands, qui sont les plus gros bénéficiaires de « l’adhésion de l’Ukraine » ne verseront qu’une obole symbolique car il ne faut surtout pas plomber le budget fédéral.

C’est beau la « démocratie » et la « solidarité entre les peuples ».

45 réactions et commentaires

  • Fritz // 26.11.2018 à 08h06

    Il gèle en Ukraine ? Ça tombe bien : Porochenko réchauffe la situation en allant provoquer les Russes dans le détroit de Kertch.
    https://fr.sputniknews.com/international/201811251039045734-russie-ukraine-detroit-kertch-navires/

    Et si la « guerre froide » ne se réchauffe pas assez vite, les Ukrainiens peuvent toujours brûler une voiture diplomatique près de l’ambassade de Russie à Kiev. Ça fait un bon brasero.
    https://fr.sputniknews.com/international/201811261039051628-kiev-ambassade-russe-grenades-fumigenes-voiture-diplomatique-feu/

      +35

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  • nulnestpropheteensonpays // 26.11.2018 à 08h08

    Mais non , l’Europe va mettre la main a la poche pour aider les Ukrainiens , sinon il risque d’y avoir un retour dans la sphère Russe . C’est nous qu’on paye !

      +13

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  • Koui // 26.11.2018 à 08h11

    Ils n’ont qu’à exiger une baisse des tarifs du gaz de leur fournisseurs. Ça n’a pas marche avec les russes mais peut être que les européens seront plus généreux. Après tout, il suffit d’acheter du gaz russe et de le donner aux ukrainiens « agressés par Poutine ». BHL a sûrement la solution.

      +13

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  • RGT // 26.11.2018 à 08h22

    En tout cas, rien ne sera perdu car quelle que soit la solution trouvée à ce problème (saigner le peuple ou une « aide désintéressée de l’UE ») et tout ce fric aboutira bien sûr dans les poches des oligarques au pouvoir qui sans ces aides se retrouveraient en slip.

    On ne va quand-même pas s’en prendre à de « gentils oligarques démocrates » quand-même !!!

    Alors comme d’habitude ce sont les gueux qui payent, qu’ils soient ukrainiens ou €uropéens…

    Mon petit doigt me dit que la France va aller au « secours » de l’Ukraine en fanfare.
    Et que les allemands, qui sont les plus gros bénéficiaires de « l’adhésion de l’Ukraine » ne verseront qu’une obole symbolique car il ne faut surtout pas plomber le budget fédéral.

    C’est beau la « démocratie » et la « solidarité entre les peuples ».

      +40

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  • Le Belge // 26.11.2018 à 08h32

    Et chez-nous, combien de ménages ne peuvent-ils pas se chauffer, faute de moyens ? C’est très bien de faire un papier sur l’Ukraine (et sa situation plus qu’explosive) mais il faudrait voir combien de personnes ne pourront pas se chauffer cet hiver, chez-nous, même si ledit hiver sera, a priori (mais je peux me tromper), clément
    Remercions Monsieur Berruyer pour son invitation à la réflexion et l’existence de ce blog où les seules nouvelles qui vaillent sont traitées.
    Bonne journée à toutes et tous.

      +36

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    • Jean // 26.11.2018 à 10h21

      Il faut comparer ce qui est comparable, un hivers sans chauffage en Ukraine et en France ce n’est pas la même chose. Il faut se placer dans ce contexte si l’on veut comprendre l’inquiétude légitime de la population ukrainienne. La souffrance humaine n’a pas de nationalité et l’empathie ne devrait pas en avoir.

        +11

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      • Marie (Pan Pan) // 26.11.2018 à 10h52

        Bah ça dépend,
        dans le Doubs ou certains coins de Bourgogne ou d’Auvergne je vous garantie que les factures de chauffage peuvent être explosives
        si vous ne disposez pas d’un poêle à bois et d’une tronçonneuse (oui ça coûte aussi mais moins tout de même).
        Même les « survivalistes » en peau de lapin ne tiendraient pas un mois.
        Mais vous avez raison nous ne sommes pas dans la même situation politique et économique que l’Ukraine,
        enfin pour le moment.

          +17

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        • Jean // 26.11.2018 à 11h29

          => Mais vous avez raison nous ne sommes pas dans la même situation politique et économique que l’Ukraine…

          Non plus, mais je faisais allusion aux conditions climatiques :

          Les périodes les plus froides sont celles dans lesquelles l’anticyclone russo-sibérien stationne sur le pays; dans ces situations, la température peut descendre jusqu’à -30 °C, et encore moins. Au cours des dernières décennies, la température moyenne en hiver a augmenté de quelques degrés par rapport aux décennies précédentes, en particulier dans les régions intérieures. Le fait demeure qu’il y a encore de possibles périodes de froid extrême, seulement qu’elles sont aujourd’hui plus rares et moins durables que dans le passé.

          Source : https://www.climatsetvoyages.com/climat/ukraine

            +4

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          • Marie (Pan Pan) // 26.11.2018 à 18h00

            Je ne mettais nullement en doute vos propos
            et n’affirmais pas la similarité climatique de ces régions.
            Juste que par chez nous il est aussi improbable par endroits de passer l’hiver sans chauffage avec des températures négatives
            même si ces coins pré-cités n’atteignent pas les -30,
            et pour répondre à votre question qui suit,
            je ne me verrais pas plus le faire à -30 ou -15, -10…par contre à +10 c’est encore possible.
            (bon j’espère que ces petites digressions personnelles bien loin de ce qui se passe en Ukraine ne sont pas trop indécentes)

              +4

            Alerter
            • Jean // 26.11.2018 à 19h26

              @Marie (Pan Pan)

              Nous oublions facilement, nous occidentaux des pays encore riches, que le plus misérable d entre nous est encore un privilégié par rapport à une fraction importante de la population mondiale. Cet aveuglement volontaire est comparable à celui des plus riches qui n imaginent pas que des gens survivent, dans ce pays, avec 500€/Mois. C’est ce tropisme nombriliste qui a motivé mon premier commentaire parce qu il me semble incompatible avec la décence.

                +5

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            • R.C. // 27.11.2018 à 02h41

              Les problèmes de chauffage en Ukraine sont sans commune mesure avec ce que l’on peut connaître en France, même dans les régions les plus déshéritées. Ce sont des quartiers entiers, voire des villes qui n’ont plus du tout de chauffage.
              Quant à ceux qui en ont encore, les factures sont cauchemardesques. Le niveau de vie (sauf pour les oligarques et quelques privilégiés du régime), est misérable.
              De surcroît, des sommes monstrueuses sont englouties dans une guerre fratricide et interminable (attisée et soutenue par l’alliance Atlantique).
              De cela, l’Europe se moque comme d’une guigne et continue de soutenir ce pays ravagé par les bandes ultra-nationalistes (qui sont également au gouvernement…).
              On devrait y expédier nos Macron’s boys pour qu’ils voient ce que sont que de vrais activistes d’extrême-droite.

                +4

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            • Marie (Pan Pan) // 27.11.2018 à 11h23

              R.C,
              oui c’est exactement ce que j’ai pensé lorsque Darmanin ,et compagnie, a parler de « peste brune »
              ( trés difficile avec lui de savoir s’il est un con-vaincu de ce qu’il débite ou non ),
              un petit tour à Kiev pour apprendre à distinguer les couleurs…
              à force de se draper dans celles de l’arc-en-ciel ça finit par répandre du caca d’oie partout.

                +0

              Alerter
        • Calal // 26.11.2018 à 11h41

          Les survivalistes ne vivent pas en ville:il y a bien trop de prédateurs…

            +3

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          • Marie (Pan Pan) // 26.11.2018 à 17h48

            Tout comme vous le bon sens me poussait à le croire,
            jusqu’au jour oû je croisais quelques-uns de ces bunnies bunkerisés urbains qui tentèrent de me convaincre, en vain, du contraire.

              +1

            Alerter
        • Jean // 26.11.2018 à 13h32

          Avez-vous déjà passé un hivers par -30 sans chauffage ?
          Moi non plus et je n ai pas envie d essayer.

            +2

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          • RGT // 26.11.2018 à 20h58

            Quand j’étais un petit enfant mes parents avaient décidé que nous allions nous installer dans un petit village de montagne à proximité du barrage sur lequel travaillait mon père.
            J’avais entre 2 et 5 ans.
            Ils avaient loué une petite maison (pas isolée) dans laquelle il n’y avait qu’un poële à bois/cuisinière qui trônait dans la cuisine (fréquent en montagne dans les années 50 et début des années 60).
            Dehors la température descendait allègrement au dessous de -30 pendant la nuit et le matin, quand le poële avait fini de refroidir tous les récipients contenant de l’eau avaint gelé pendant la nuit.
            Il était préférable de vider sa vessie avant d’aller se coucher…
            Et le matin, ça « piquait » si on se levait tôt avant que les parents ne rallument le poële.
            De toutes façons les chambres situées à l’étage dépassaient rarement les 0°C et quand il faisait très froid nous avions le privilège avec ma soeur de dormir avec nos parents pour nous tenir mutuellement chaud sous une pile de couvertures épaisses et très lourdes.

            Et tout les habitants du village étaient logés à la même enseigne.

            Par contre, les employeurs étaient compréhensifs (eux aussi restaient au chaud « sous la couette ») et les horaires de travail d’hiver étaient plus « élastiques » que ceux que nous connaissons aujourd’hui.

            Nous étions moins énergivores à l’époque mais pendant l’hiver tout le monde, même les entreprises, se mettait en « hibernation ».

            Désormais, avec la culture de « l’efficacité » c’est impossible.

            Arrivez avec 30 minutes de retard à votre travail et invoquez les économies d’énergie et la lutte contre le réchauffement climatique et vous verrez quelle sera la réaction de vos supérieurs hiérarchiques..

              +13

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            • Jean // 27.11.2018 à 02h04

              J ai le sentiment que nous perdons peu à peu notre humanité en nous transformant en robots et que plus nous devenons puissants plus nous redevenons des enfants.

                +3

              Alerter
            • Marie (Pan Pan) // 27.11.2018 à 11h41

              RGT,
              ça existe encore des familles en France comme ça (pas forcément par pauvreté mais par choix),
              mais pas que, qui vivent avec le poêle et la cuisinière à bois, et qui se réveillent dans des chambres pas chauffées (même en ville).
              Bon d’accord pas avec – 30 dehors, « juste » – 10 au pire (de ceux que je connais).
              La plupart de mes proches l’ont choisi (plus ou moins) et je l’ai vécu pendant de nombreuses années (aujourd’hui je passe l’hiver avec une température intérieure de +11 au mieux +13 en journée et moins à la tombée de la nuit….bah oui question facture vu que je n’ai plus de poêle).
              Question d’habitude et de ne pas « se ramollir » de mon point de vue mais c’est sûr que ce n’est pas « donné » à tout le monde.

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            • RGT // 27.11.2018 à 19h06

              Chère Marie (Pan Pan).

              Aujourd’hui je vis correctement avec des revenus « à peu près » décents (mais pas trop) mais j’ai conservé de cette époque l’habitude de dormir sans chauffage avec la fenêtre ouverte…
              Certes, j’habite Grenoble et on ne peut pas dire que l’hiver soit particulièrement rude mais cette habitude me permet de « prendre mes aises » en hiver : Ma chère épouse déménage dans une pièce chauffée car elle ne supporte pas la fraîcheur nocturne.

              Dans mon cas, je ne supporte pas la chaleur (au dessus de 18°C je pars en emballement thermique et je transforme le lit en piscine.

              Même dans l’ancienne ferme du village de montagne de mon enfance je dors AUSSI la fenêtre ouverte et sans chauffage.
              Et je dors avec une couverture que quand les températures sont négatives, sinon un simple drap me suffit.

              Avec cette pratique, je ne suis jamais malade en hiver alors que mon épouse qui dort bien au chaud sous 3 couettes est enrhumée d’octobre à avril…

              Sans compter un peu d’exercice physique quotidien (~20 km par jour en vélo pour aller travailler, qu’il pleuve, vente ou neige) pour entretenir la « mécanique » (et accessoirement lutter contre le dérèglement climatique).

              Je pense que le principal problème ne vient pas seulement du froid mais que l’alimentation a une très grande importance.

              En Ukraine ils mangent quoi ?
              Sûrement pas des aliments de bonne qualité et en quantité suffisante…

              N’oublions surtout pas que la principale cause de mortalité humaine sur cette planète est bel et bien la malnutrition. Correctement nourri et vêtu (isolé du froid, pas une petite jupette aguichante) un être humain normal n’a pas de problème physique (hormis sa frilosité) pour résister aux rigueurs de l’hiver. Si ce n’était pas le cas les humains n’auraient jamais « colonisé » les « terres froides ».

                +3

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  • Insider ua // 26.11.2018 à 09h17

    La loi martiale a été décrétée en Ukraine pour au minimum 60 jours. Porochenko étant à 4% d’opinions favorables (Tymochenko est à 35%), l’avantage de cette loi martiale, qui sera certainement renouvelée jusqu’après les élections présidentielles prévues en mars 2019, lui permettra de se maintenir ainsi de facto pour un second mandat.
    Un incident/provocation prémédités de la part permettant de Porochenko et de son équipe pour continuer à se remplir les poches.

      +10

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  • Czerny // 26.11.2018 à 09h33

    Quoi qu’il arrive, l’oncle Sam est bien décidé à se battre jusqu’au dernier ukrainien .

      +24

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    • moshedayan // 26.11.2018 à 11h22

      D’accord avec vous, et l’article n’insiste pas assez sur le fait que tout cela est la conséquence de la politique de la clique nationaliste au pouvoir. Sous le slogan du détachement du « monde russe » honni, elle vend par petits bouts toute l’Ukraine (privatisations avec le FMI à la manoeuvre) et les Occidentaux en profitent (avec une compétition entre l’Allemagne et les Etats-Unis, l’Angleterre, la France…) L’Ukraine a demandé le gaz de schiste américain via la Pologne . L’individualisation du chauffage, un non sens écologique – le système de chauffage collectif est plus efficace , les chaudières centrales peuvent évoluer plus facilement et même avec du charbon on peut limiter les émissions de particules mieux qu’avec un poêle.
      Maintenant pour tenir le pays, cette clique a déclenché la loi martiale suite aux incidents du détroit de Kertch qu’elle a provoqués, ainsi elle va pouvoir empêcher les manifestations.
      Tout cela va bien finir par une guerre civile.
      L’UE cautionne cette stratégie des nationalistes de Kiev.
      Les Américains ont envoyé un avion d’écoute à partir de la Grèce vers Kertch. Et bien tout cela peut finir par une 3e Guerre mondiale.
      Les provocations nationalistes de Kiev ont commencé il y a un mois ! Il est temps que de vrais officiers patriotes d’Ukraine retournent leurs armes et marchent sur Kiev !!!

        +27

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  • Insider ua // 26.11.2018 à 09h34

    Le gouvernement a seulement,commencé à rénover certaines autoroutes depuis 9 mois, date à laquelle le 1er ministre Groysman a racheté une entreprise de production de bitume dans l’ouest de l’Ukraine.

      +8

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  • Nerouiev // 26.11.2018 à 09h49

    J’ai comme l’impression que le gaz de schistes va faire l’objet d’énormes projets (suite des anciens accords Chevron/Ianoukovitch) dès le printemps prochain. En attendant les armes létales continuent d’être livrées par l’Occident, peut-être pour le charbon du Donbass ? Est-ce que le bilan sera positif entre le coût des armes et le coût du gaz ?

      +6

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    • Jean // 26.11.2018 à 10h28

      Je vois bien la diplomatie américaine faire payer son gaz de schistes, destiné à l Ukraine, par l UE au nom de la solidarité entre les peuples.

        +27

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  • Ando // 26.11.2018 à 11h13

    Une loi (malencontreusement non encore abrogée à l’époque) fait obligation au personnel politique ukrainien de déclarer son patrimoine. La nouvelle nomenklatura qui a pris le pouvoir en 2014 a naïvement joué le jeu. Le public ukrainien a donc lu dans ces déclarations que les animateurs du Maidan qui déclaraient avant 2014 un modeste appartement à Kiev et une simple voiture possédaient deux ans plus tard quelques beaux appartements dont beaucoup en dehors d’Ukraine, quelques puissants véhicules vrombissant allégrement dans les rues de Kiev (je n’ai toujours pas compris pourquoi les succursales de Jaguar, Bentley et Ferrari sont toutes collées les unes contre les autres dans une zone proche de l’aéroport de Borispol), des comptes bancaires ouverts dans des banques étasuniennes ou allemandes. A lire les journalistes ukrainiens le niveau de corruption actuel est sans précédent dans la courte histoire de ce pays. Le régime de Washington a investi (de mémoire) entre 3 et 4 milliards de dollars dans les années 2000-2010 dans les élites ukrainiennes afin de « soutenir la démocratie », ce dans un pays ou le salaire moyen tourne autour de 150E/mois en étant généreux (en Géorgie les fonctionnaires ou certains fonctionnaires géorgiens émargent directement au budget fédéral des Etats-Unis, là aussi afin de « soutenir la démocratie »). En 2015 les revenus déclarés par les dix Ukrainiens les plus riches totalisaient 13% du pib (MM. Rimat Ahhmetov, Igor Kolomoiski, Victor Pinchouk, Petro Porochenko, Dmitro Firtach..). A se balader dans les rues de Kiev on voit des gens dignes et avenants mais de plus en plus pauvres. Même la nouvelle élite ne consomme pas à Kiev (le Tsoum est désespérement vide) et vont dépenser les « fruits de la démocratie » en dehors du pays.

      +27

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    • insider ua // 26.11.2018 à 13h01

      Un exode d’Ukrainiens sans précédent, les bus remplis partent vers la Pologne où les Ukrainiens sont les esclaves des temps modernes (Travail de 10 à 12h par jour avec une pause de 20 min, 6 à 7 jours sur 7 pour 1000 euros par mois, il faut aussi déduire le coût du loyer fourni par le patron polonais, donc ne reste que 700-800 euros pour 260 h de travail par mois …)
      La levée du régime des visas pour les Ukrainiens désirant aller en touriste en Europe, bénéficie surtout aux entreprises polonaises qui ainsi recrute de la main d’oeuvre corvéable sans aucun souci.

        +22

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      • Fred79 // 26.11.2018 à 18h36

        Faut bien que la Pologne tente de récupérer nos usines, délocalisées chez elle en 2004 et parties depuis 2007 en Bulgarie, date de l’entrée de cette dernière dans l’U.E.

          +11

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      • RGT // 26.11.2018 à 21h17

        « ne reste que 700-800 euros pour 260 h de travail par mois … »

        Vous êtes bien généreux…

        À mon avis il ne leur reste que 300 € par mois, et encore.
        Si le « salaire moyen » est de 150€ en Ukraine, encore faut-il trouver un emploi.

        Pendant ce temps, les ouvriers polonais râlent et viennent à l’ouest pour tenter de trouver un emploi, même très mal payé.

        Et il en va de même pour tous les ressortissants des anciens pays qui étaient sous « l’infâme joug soviétique » (régime que je n’appréciais pas particulièrement) qui se rendent compte qu’ils ont été les dindons de la farce.

        Même si eurs conditions de vie n’étaient pas « au top », ils avaient au moins TOUS un logement, étaient TOUS nourris, soignés et éduqués.
        Je vous invite à vous rapprocher de vraies personnes issues du peuple de ces pays (pas des oligarques ou des favorisés « occidentalo-compatibles ») pour leur demander leur avis.
        Vous serez surpris. Pour eux la « liberté » est synonyme d’esclavage et de précarité.
        Au temps des communistes tant honnis, ce n’était pas la joie côté liberté d’expression mais au moins il n’y avait AUCUN SDF…

        Quand on est pauvre, c’est très important d’être certain de ne pas se retrouver à crever de faim, de froid et par manque de soins dans la rue. Bien plus que de pouvoir exprimer sa haine vis à vis d’un pouvoir corrompu.
        Aujourd’hui ils ont le pouvoir corrompu ET ils crèvent de faim…
        Et s’ils râlent les flics se montrent tout aussi « serviables » que la police politique soviétique.

          +16

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  • Louis Robert // 26.11.2018 à 11h18

    Fruits d’une « révolution » qui n’en fut jamais une.

    Mais l’Occident prendra grand soin de sa progéniture grelottante, bien sûr… Non?

      +19

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  • caliban // 26.11.2018 à 11h55

    Juste une question … il fait combien dans les maisons en Crimée ?

      +9

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  • Charles-de // 26.11.2018 à 15h56

    Le GAZ qui manque ne viendrait-il pas DE RUSSIE ?

      +3

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    • malbrough // 27.11.2018 à 08h19

      La clique au pouvoir en Ukraine ne peut pas à la fois [Modéré] sur les Russes , refuser de payer les facture gaz et exiger que l’on lui fournisse du gaz sans condition .
      Il y a un sacré souci .
      Quant au commentateur qui demande si en Crimée c’est chauffé , je lui demanderais où se situe Yalta où des décisions fondamentales entre Roosevelt , Churchill et Staline ont été prises ?
      C’était au nom de l’URSS ou de l’Ukraine ?
      Faut il rappeler en outre que les troupes nazies , en se retirant , ont tout démoli en Ukraine ?
      Ce qui est triste c’est que la population ukrainienne soit embarquée dans cette histoire .
      Quant à l’Allemagne d’aujourd’hui je doute qu’elle bouge le petit doigt puisqu’elle est en contrat pour le gaz russe .
      Par contre l’otan , puisque paraît il le spectre d’un guerre souffle ….!
      Pour relancer les usines d’armement , pour « répondre » à la « crise » ?

        +7

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  • Donetskij Vasia // 27.11.2018 à 14h24

    Un mot sur l’auteur:
    Il participait activement dans le « printemps russe » (avril 2014) à Dniepropietrovsk. Après l’echec de ce mouvement, vit dans LNR (République Populaire de Lougansk), travaille dans le ministère de la défense de la République (source : wiki russe).
    D’ailleurs, les ukropes n’achètent plus le gaz chez Gazprome depuis plus de 1100 jours. Et Gazprom doit rembourser à Naftogaz 2.6 milliards de dollars US plus les intérrets journalier au titre du procces perdu dans l’arbitrage de Stockholm.

      +1

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  • traroh // 27.11.2018 à 17h38

    Quand j’étais en Crimée en 2003, la valeur du hryvnia était facile à appréhender pour un Français : il fallait environ 7 hryvnias pour faire un euro, ce qui faisait que la monnaie avait à peu près la même valeur qu’un franc dont on se souvenait encore bien à l’époque.

    Dans cet article, on parle dit que 100 millions de hryvnias représentent environ 3 millions d’euros. La valeur d’un hryvnia a donc été divisée par 5 depuis 2003, en 15 ans, environ. Waouh…

      +2

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  • Marie // 28.11.2018 à 09h57

    La loi martiale tombe très bien pour empêcher les citoyens gelés de manifester. Sans oublier les Orthodoxes qui souhaitent protéger leurs moines et leurs monastères que Porochenko veut offrir au patriarche de Constantinople!

      +0

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  • gryzor // 29.11.2018 à 15h57

    La France peut sûrement aider ces gens, en leur envoyant Macron pour leur expliquer qu’ils participent ainsi à la transition écologique.

    Beaucoup plus cyniquement (car les gens qui ont froid n’y sont pas pour grand chose dans les actions des élites), l’Ukraine paye ses délires – et ceux des puissances par lesquelles elle s’est laissée influencer – suivez mon regard vers l’ouest.

      +1

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