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25.novembre.201825.11.2018 // Les Crises

[ONU 2018] Débat général de la 73e session (5) Europe

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Source : ONU,

Union européenne

S.E. M. Donald Tusk, Président du Conseil européen

27 septembre 2018

DONALD TUSK, Président du Conseil européen, a assuré que l’Union européenne appuyait sans réserve l’action des Nations Unies, ainsi que les efforts de compréhension et de solidarité entre pays. « Nous devons doter les Nations Unies des capacités à accomplir ses différents mandats avec succès, en Syrie, au Venezuela, au Myanmar et dans bien d’autres endroits. » L’UE a dit soutenir les différentes réformes de l’ONU, les qualifiant d’indispensables. Elle a souligné qu’elle assume elle-même de plus en plus de responsabilités en matière de sécurité. Le Président du Conseil a d’ailleurs appelé la communauté internationale à prendre des mesures contre le recours accru à la désinformation, à la propagande et à l’ingérence dans les élections démocratiques. « L’espace numérique est utilisé par des forces malicieuses à des fins néfastes et les pays de l’UE n’en sont pas les seules victimes », a prévenu M. Tusk, qui a invité l’ONU à se pencher sur ce problème.

Saluant l’établissement de relations plus étroites entre Union africaine, Union européenne et l’ONU, il s’est félicité des investissements et des échanges commerciaux avec le continent africain. « L’Afrique est un continent qui présente de nombreuses opportunités », a-t-il estimé. En Libye en revanche, des passeurs organisant le trafic de migrants et « profitant de la vulnérabilité de certaines populations » doivent être rattrapés et traqués par la justice. En attendant, l’UE mène à bien des actions de sauvetage en mer Méditerranée, a-t-il souligné avant de conclure sur ce chapitre que le travail collectif entre pays d’Europe et d’Afrique était la seule solution pour régler ce problème.

L’Union européenne, a poursuivi le Président du Conseil, est à la pointe des efforts internationaux de relocalisation de personnes déplacées, notamment en raison des combats en Syrie, qui se trouvent en Jordanie et au Liban, et en Turquie. À cet égard, le projet de zone démilitarisée d’Edleb devrait être mis en œuvre pour éviter une catastrophe humanitaire plus grave. « Un processus politique de fond est nécessaire pour trouver une solution à ce conflit », a-t-il ajouté.

Les répercussions des changements climatiques se font de plus en plus sentir; « hélas, nous ne prenons que lentement la mesure des conséquences sur la vie humaine », a encore déploré M. Tusk, qui a appelé tous les dirigeants à agir pour protéger les eaux de l’Antarctique. « Il est toujours possible de protéger les espèces animales en créant des sanctuaires maritimes. Ceux qui peuvent imaginer une planète sans pingouins, sans dauphins, devront aussi imaginer une planète sans êtres humains », a-t-il prévenu. M. Tusk a enfin réitéré son soutien à l’accord sur le nucléaire iranien tant que l’Iran respectera ses engagements.

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Allemagne

S.E. M. Heiko Maas, Ministre des affaires étrangères

28 septembre 2018

Pour M. HEIKO MAAS, Ministre fédéral des affaires étrangères de l’Allemagne, il est clair qu’avec les gros problèmes en Syrie, en « Corée du Nord », au Moyen-Orient ou la situation dramatique des réfugiés, de la Méditerranée au Venezuela, le monde est en proie à une crise du multilatéralisme. Cette crise fait que les conflits dans le monde paraissent insolubles. « J’utilise le terme « paraître insoluble » pour refléter la foi que les Allemands ont dans le multilatéralisme », a souligné M. Maas, pour qui la réussite de l’Allemagne de l’après-guerre est aussi le succès du multilatéralisme.

Il a rappelé que les États-Unis ont joué un rôle essentiel dans la reconstruction de l’Europe. Le fait que ce soit cette Europe-là qui est devenue le partenaire le plus proche des Nations Unies est un triomphe du multilatéralisme. Nous croyons dans les Nations Unies parce que la coopération internationale a changé notre propre destin pour le meilleur, a témoigné M. Maas. L’Europe est une preuve pour le monde que le multilatéralisme et la souveraineté ne sont pas des termes contradictoires. Au contraire, dans un monde qui fait face à des problèmes immenses, nous ne pourrons préserver la souveraineté que si nous travaillons ensemble.

Le Ministre a ensuite indiqué que durant son mandat au Conseil de sécurité, qui commencera dans quelques semaines, l’Allemagne jouera son rôle pour faire face aux crises actuelles et placera le dialogue et la coopération au cœur de son action. Nous dialoguerons toujours avec la société civile au Conseil de sécurité et au-delà, a-t-il ajouté. M. Maas a ensuite estimé que le Conseil doit être plus représentatif et inclusif et appelé à entamer de véritables négociations sur sa réforme.

Poursuivant, M. Maas a constaté que la crise du multilatéralisme est « douloureusement » évidente en Syrie, où la guerre civile s’est transformée en un conflit régional répandu qui risque encore de s’aggraver. Ce type de guerre, a-t-il souligné, ne peut pas être résolu par des moyens militaires car les enjeux sont trop élevés. Il s’est félicité qu’une escalade ait pu être évitée à Edleb. Outre la pleine mise en œuvre de l’accord entre la Turquie et la Russie, il a appelé à entamer un processus politique sous les auspices des Nations Unies devant mener à des élections libres et équitables. À ce stade, nous serons également disposés à assumer la responsabilité de la reconstruction. Toutefois, il y a une ligne que nous ne franchirons jamais: nous de deviendrons pas les complices d’un régime qui a perdu sa légitimité politique, a-t-il averti. Il a ensuite annoncé que l’Allemagne donnera 116 millions d’euros supplémentaires au Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour aider les réfugiés syriens en Jordanie et au Liban. Il a aussi touché du conflit israélo-palestinien et de la situation en Ukraine.

Une paix durable ne peut être atteinte que si nous ne mettons pas fin à la course aux armements, a poursuivi le Ministre. Dans le cas de la Corée du Nord, ce pays doit joindre la parole aux actes et mener à une dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible. Par ailleurs, l’accord nucléaire avec l’Iran n’est peut-être pas parfait mais il a empêché l’Iran d’obtenir des armes nucléaires et a permis d’éviter une escalade qui était plus que probable il y a trois ans. Cela n’est pas insignifiant! s’est-il exclamé. Il a indiqué que les Européens demeurent unis sur cette question et œuvrent pour maintenir les échanges économiques avec l’Iran, tout en appelant l’Iran à continuer de mettre pleinement en œuvre ses engagements.

Le fait que nous appuyons le Plan d’action global commun ne signifie pas que nous fermons les yeux sur le rôle destructeur de l’Iran dans la région, ni sur son programme de missiles balistiques, a-t-il insisté. Au contraire, le désarmement, le contrôle des armes et la non-prolifération doivent devenir une fois de plus le centre de l’action de l’ONU.

M. Maas a également appelé à tenir compte des évolutions technologiques, à commencer par les systèmes d’armes létales autonomes, ou robots tueurs. Il a appelé les États Membres à assurer l’interdiction complète de ces armes « avant qu’il ne soit trop tard ».

L’ONU du XXIe siècle doit traiter les racines des conflits, y compris les changements climatiques. L’action basée uniquement sur le nationalisme, avec pour objectif de « placer mon pays avant tous les autres » atteint alors ses limites car, a-t-il souligné, le climat ne connaît aucune frontière. Et la sonnette d’alarme a rarement retenti autant que pendant l’été 2018, dans pratiquement toutes les régions du monde.

M. Maas a souhaité que le Conseil de sécurité accorde une plus grande priorité à l’impact dévastateur des changements climatiques sur la sécurité et la stabilité des pays et des régions. Un saut qualitatif doit également être fait dans le domaine de la consolidation de la paix après les conflits, a-t-il enchaîné. Et l’Allemagne contribuera au moins 25 millions d’euros au Fonds de consolidation pour la paix cette année. Le Ministre a ensuite fait observer que les Casques bleus ne pourront véritablement apporter la paix que lorsque les mesures militaires seront intégrées dans une stratégie politique claire, pour ensuite souligner que le succès des missions dépend de l’appui politique que leur accordent les États Membres.

Notant par ailleurs que, « même dans les guerres il y a des limites », le Ministre a salué le fait que l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) ait été autorisée à trouver et identifier les responsables d’attaques à l’arme chimique.

À cet égard, la Cour pénale internationale demeure indispensable car elle envoie un message fort aux victimes et aux auteurs que la justice prévaudra. Avant de terminer, M. Maas a salué l’heureuse issue des négociations sur le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. C’est une victoire du multilatéralisme. C’est un succès réalisé par des nations vraiment unies, s’est-il félicité.

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Italie

S.E. M. Giuseppe Conte, Président du Conseil

26 septembre 2018

M. GIUSEPPE CONTE, Président du Conseil des ministres de l’Italie, a estimé que la communauté internationale avait besoin de plus de multilatéralisme et d’une ONU renforcée dans son rôle de pilier du système international basé sur la paix, la justice et l’équité. C’est pourquoi l’Italie soutient le plan de réforme du Secrétaire général, car « le pays entend voir une ONU proche des peuples, capable de répondre à leur besoin de sécurité et de bien-être et prête à les protéger des pièges de la mondialisation qui, bien qu’offrant de nombreuses opportunités, produit également des effets erratiques ».

À ceux qui accusent l’Italie de souverainisme et de populisme, M. Conte a répondu qu’il lui plaisait de les renvoyer à l’Article 1 de la Constitution de son pays, qui évoque justement « la souveraineté et le peuple ». Cette posture, a-t-il précisé, ne change pas la position de l’Italie vis-à-vis de la communauté internationale et des Nations Unies. Il a indiqué que l’Italie est candidate au Conseil des droits de l’homme en cette année du soixante-dixième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

M. Conte a rappelé que l’Italie est engagée, depuis des années, dans la recherche et le sauvetage en Méditerranée, et que son pays avait pu sauver de la mort des dizaines de milliers de gens. « Le phénomène migratoire auquel nous faisons face nécessite une réponse internationale structurée, à plusieurs niveaux et à court, moyen et long termes », a-t-il proposé. C’est sur cette base que l’Italie soutient le pacte mondial sur les migrations. Pour l’Italie, il s’agit d’un défi qui doit être réglé par le biais d’une responsabilité partagée, dans le cadre d’un partenariat entre pays d’origine, de transit et de destination des migrants, en tenant compte du besoin de préserver la dignité des individus, mais également en faisant preuve de détermination face aux trafiquants d’êtres humains.

L’Italie est un pays dont l’ADN contient la promotion du dialogue et de l’inclusion dans le cadre des situations de crise, a encore assuré M. Conte, qui a annoncé la tenue dans son pays, dans les semaines à venir, d’une conférence sur la Libye, dont le but sera de contribuer à la stabilisation politique du pays. Quant au conflit en Syrie, M. Conte a appelé la communauté internationale à soutenir l’action de l’ONU et de son Envoyé spécial, M. Staffan De Mistura.

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Pologne

S.E. M. Andrzej Duda, Président

26 septembre 2018

M. ANDRZEJ DUDA, Président de la Pologne, a constaté que le monde moderne est plein de menaces. Nous sommes témoins d’un développement très dynamique de la situation internationale, a-t-il relevé, ajoutant que, pour y faire face, nous avons besoin de la coopération du plus grand nombre de pays possible. Pour qu’il en soit ainsi, deux conditions sont nécessaires, a estimé le Président. En premier lieu, nous devons tous respecter le droit international. La coopération entre les pays dans le cadre d’un ordre mondial fondé sur le droit sera l’occasion de résoudre les conflits et d’empêcher de voir émerger de nouveaux. Cet ordre exige des institutions fortes pour appliquer le droit international.

En second lieu, M. Duda a attiré l’attention de l’Assemblée générale sur le principe fondamental de l’égalité souveraine de tous les États. Le concept de multilatéralisme positif veut que, partout où c’est possible, les pays plus faibles aient des possibilités supplémentaires d’avoir un impact pour rendre l’égalité des droits des États plus réaliste. Pour M. Duda, ce principe devrait s’appliquer dans deux domaines: la réforme attendue du Conseil de sécurité avec l’élargissement du champ de l’égalité des droits et des compétences de tous les membres du Conseil, et la réforme de l’Union européenne.

Il est aussi important que le multilatéralisme serve un certain système de valeurs, plutôt que d’être un élément de technologie politique et de jeu d’intérêts, a poursuivi le Président. Le multilatéralisme suppose un engagement à respecter les valeurs, en particulier les valeurs fondamentales telles que le respect de la dignité et de la vie humaines. La Pologne attache une importance particulière à la protection et la promotion des droits de l’homme. C’est la raison de sa candidature au Conseil des droits de l’homme pour la période 2020-2022. M. Duda a ensuite annoncé l’intention de son pays de participer à nouveau activement aux missions de maintien de la paix des Nations Unies.

Par ailleurs, M. Duda a attiré l’attention sur les conflits larvés, l’occupation et les changements de frontières par la force en Europe de l’Est. Les actes d’agression devraient recevoir une réponse pertinente, a-t-il argué. Il a ensuite invité les États Membres à la vingt-quatrième session de la Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP-24), qui aura lieu en décembre 2018 à Katowice. « Ce sera l’occasion d’envoyer un message clair au monde que les efforts que nous faisons visent à assurer un avenir sûr », a-t-il conclu.

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Roumanie

S.E. M. Klaus Werner Iohannis, Président

26 septembre 2018

M. KLAUS WERNER IOHANNIS, Président de la Roumanie, s’est réjoui que cette soixante-treizième Assemblée générale coïncide avec le centenaire de la création de son pays. Si ce centenaire est l’occasion de commémorer le passé, il a entamé une réflexion sur le futur de l’État roumain et sa place dans le concert des nations. Un futur qu’il n’imagine prospère pour la Roumanie que si elle évolue aux côtés de sociétés « pacifiques et durables ».

2018, anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, est donc aussi l’occasion de commémorer « notre volonté politique de nous battre pour nos libertés et nos lois fondamentales, bien que la route fût longue et tortueuse ».

Saluant l’invitation du la présidente de l’Assemblée générale à débattre sur l’utilité des Nations Unies sur le long terme pour le bien-être de tous les peuples, M. Iohannis a estimé qu’il fallait expliquer plus clairement aux peuples la nature des défis lancés à la paix, à l’égalité et au développement durable, et parler davantage du rôle actif de l’ONU pour les défendre. Il a cité comme exemple « le terrorisme, qui exige une réponse globale », et « la prolifération des armes de destruction massive ».

Dans son aire géographique, la Roumanie travaille à trouver des solutions. « Nous assistons à des conflits non résolus autour de la mer Noire, qui menacent la stabilité de la région et la sécurité internationale », a prévenu le Chef d’État.

Signataire du Programme de développement durable à l’horizon 2030, prochain pays hôte en avril 2019 d’une conférence régionale intitulée « Programme 2030: alliances pour un développement durable », le Président s’est aussi réjoui de collaborer aux prochaines initiatives internationales, comme le pacte mondial sur les réfugiés, le pacte sur les migrations sûres, ordonnées et régulières, le pacte mondial sur l’environnement. M. Iohannis a également invoqué comme satisfaction à venir la mise en place d’« une stratégie globale du contre-terrorisme et d’un plan d’action contre le terrorisme violent ».

Reconnaissant qu’il y a encore du travail à accomplir dans la réforme du fonctionnement de l’Organisation, y compris le Conseil de sécurité, pour plus d’efficacité, de transparence et de fiabilité, il a aussi souhaité que l’ONU soit adaptée aux réalités du XXIe siècle. « Les prochains mois seront décisifs pour la réforme des Nations Unies », a-t-il insisté. Candidate pour un siège au Conseil de sécurité en 2020-2021, la Roumanie entend contribuer à améliorer le fonctionnement du Conseil à cette occasion. Forte d’une diplomatie basée sur le dialogue et le compromis, la Roumanie promet qu’elle sera un partenaire fiable et responsable pour promouvoir l’agenda de l’ONU, a conclu le Président.

Il a enfin suggéré que le Conseil de sécurité montre davantage de volonté d’agir en matière de lutte contre des défis transversaux tels que le réchauffement climatique.

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Pays-Bas

S.E. M. Mark Rutte, Premier Ministre

26 septembre 2018

M. MARK RUTTE, Premier Ministre des Pays-Bas, a plaidé en faveur de la coopération internationale qui, a-t-il rappelé, est enchâssée dans la Constitution des Pays-Bas, représentant une véritable « boussole morale » et un reflet de son histoire maritime et commerciale. « Nous avons besoin d’une perspective transnationale pour relever les défis de notre temps », a déclaré le Premier Ministre, ajoutant qu’il n’existe pas de contradiction entre le multilatéralisme et l’intérêt national. Ainsi, suite à l’écrasement du vol MH17, une « blessure ouverte » pour son pays, les Pays-Bas ont reçu le soutien de la communauté internationale et du Conseil de sécurité, a-t-il rappelé, tout en exprimant l’espoir que justice sera rendue.

Toutefois, a reconnu M. Rutte, l’ordre mondial actuel n’a pas apporté les mêmes bénéfices à tous les pays. Certains États sont passés d’une « approche constructive à une approche combative », a-t-il déploré, voyant là une tendance « inquiétante ». Notant la montée de la répression et des violations des droits de l’homme, il a prévenu que « lorsque le système multilatéral est paralysé, ce sont les innocents qui souffrent ».

Le Premier Ministre a souligné son « appui vigoureux » aux réformes entreprises par le Secrétaire général. Cependant, les Nations Unies doivent poursuivre leurs efforts en vue de mettre en œuvre le Programme 2030, le « programme de prévention ultime », selon lui. Il a déclaré que le nombre « stupéfiant » de bureaux des Nations Unies dans le monde -plus de 3 000- représente autant d’arguments pour ceux qui prétendent que le multilatéralisme ne fait que perpétuer la « fragmentation et la bureaucratie ».

Parmi les autres initiatives du Secrétaire général, il a exprimé son appui à la réforme des opérations de maintien de la paix, appelant à rendre les missions plus efficaces. Les États Membres doivent toutefois s’assurer d’allouer les fonds nécessaires pour mener à bien les réformes, comme l’ont fait les Pays-Bas pour la réforme du système des coordonnateurs résidents. « Nous devons être honnêtes », a continué M. Rutte en assénant que l’exploitation et les atteintes sexuelles sont « inacceptables, dans toutes les situations et en tout lieu ». « L’ONU doit sauver des vies et non les détruire », a-t-il martelé.

« Au fil des ans, nous avons appris que le seul moyen de résoudre les problèmes est de s’attaquer à leurs causes profondes », a relevé le Premier Ministre, prenant pour exemple les conflits armés, le développement durable et les changements climatiques. Tournant son attention vers « une question qui lui tient à cœur », M. Rutte a dit espérer que le Programme d’action pour la gestion des ressources en eau, présenté cette année, saura inspirer d’autres dirigeants à prendre les mesures qui s’imposent pour préserver les ressources hydrauliques. Il a par ailleurs salué la mise en place d’une nouvelle Commission mondiale sur l’adaptation, qui sera lancée à La Haye en octobre, se réjouissant aussi du Sommet sur le climat qui se tiendra à New York en 2019.

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Belgique

S.E. M. Charles Michel, Premier Ministre

27 septembre 2018

Pour M. CHARLES MICHEL, Premier Ministre de la Belgique, la seule voie qui offre l’espoir d’un avenir meilleur pour toute l’humanité c’est la coopération et le dialogue. Elle permet de répondre aux « replis revanchards », aux tensions économiques, et aux actions unilatérales qui peuvent entraîner l’irrémédiable. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il a fallu de la clairvoyance et du courage pour apporter l’ébauche d’un ordre international fondé sur des règles, et conceptualiser l’émergence de l’Union européenne. Depuis, l’Union européenne a connu une période de paix et de prospérité, a noté le Premier Ministre, rappelant que l’Union est le fruit d’un dialogue inlassable fondé sur une ambition qui « dépasse de loin la simple addition des intérêts nationaux », une ambition qui a su reconnaître que l’état de droit et la démocratie sont les remparts contre l’arbitraire ainsi que les meilleurs garants pour concrétiser les droits de chaque personne parce qu’ils sont aussi le refus de l’impunité.

« Le multilatéralisme n’est pas un concept creux vide de sens », mais plutôt la coopération, la négociation et la bataille des idées et des arguments plutôt que des armes, a martelé le Premier Ministre. « Qui ici peut croire que l’addition de 193 intérêts nationaux produirait comme par miracle une réponse à nos défis communs? » a-t-il lancé, affirmant qu’il s’agit là d’une illusion, tout comme la « main invisible » du marché qui produirait la croissance et la prospérité pour tous. Le capitalisme, s’est-il expliqué, a besoin de règles et le multilatéralisme aussi. Le Premier Ministre a regretté que les accords internationaux puissent être jetés unilatéralement « aux orties », comme l’Accord de Paris et celui sur le nucléaire iranien. L’histoire a toujours montré que la loi du plus fort ne protège personne. Les négociations avec l’Iran ont été longues et il a fallu le courage de tous. Cet Accord n’est pas parfait puisqu’il ne couvre pas le programme balistique iranien, mais ne faut-il pas plutôt ouvrir de nouvelles négociations multilatérales pour l’améliorer que de le rejeter alors que jusqu’ici l’Iran a respecté ses engagements?

Depuis 70 ans, l’ONU travaille de manière obstinée à l’amélioration d’un monde basé sur un socle commun de valeurs universelles. Notre Organisation dispose d’un incommensurable potentiel, a estimé le Premier Ministre, saluant au passage l’action du Secrétaire général. La Belgique, a-t-il dit, s’est engagée tout au long de son histoire à œuvrer pour la paix et à privilégier le consensus, une approche qu’elle souhaite maintenir à son entrée au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent. Elle entend agir pour la sécurité collective et la prospérité de la planète, en favorisant la diplomatie et les mécanismes d’alerte précoce pour anticiper les crises et conflits potentiels. Abordant ensuite la question des opérations de maintien de la paix, le Premier Ministre a rappelé qu’elles devaient toujours s’inscrire dans un cadre politique crédible. Chaque mission doit être évaluée régulièrement à l’aune de la concrétisation de la solution politique « au sens noble du terme », a-t-il estimé.

Vivre ensemble en paix et en harmonie, représente au Proche et au Moyen-Orient un enjeu existentiel, a noté le Premier Ministre qui « ne peut tolérer que des régions entières soient le terrain de jeu de puissances extérieures ». Il a regretté que le processus de paix israélo-palestinien, 25 ans après les Accords d’Oslo, soit au point mort, et a réitéré le soutien de la Belgique à la solution des deux États. La Belgique, a-t-il promis, restera mobilisée en faveur des efforts de non-prolifération, de l’économie numérique et de la révolution de l’intelligence artificielle qui apportent leur lot de craintes mais qui surtout offrent de nouvelles opportunités pour un monde meilleur à condition de les mettre au service de tous, a poursuivi M. Michel. Il a également vanté les mérites du libre-échange et du commerce, affirmant que « le commerce est la prospérité, la prospérité, la paix », avant de se féliciter du récent accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada.

Dans la même veine, il a proposé un nouveau partenariat euro-africain. Rappelant qu’avant 2050 le continent africain devrait compter 2,5 milliards d’habitants, il plaidé pour un partenariat plus ambitieux, « pour une alliance sacrée Afrique-Europe » qui se traduirait par des investissements, le commerce et les emplois dans les deux continents. « Guérissons les blessures du passé et osons renoncer à la charité qui donne bonne conscience mais apporte son lot d’humiliation », a souhaité le Premier Ministre pour lequel il est possible, en 10 ans, de créer un accord de prospérité inégalée à travers un accord de libre-échange entre les deux continents. Il a également appelé à la mobilisation générale et à l’appropriation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, « parce que le compte à rebours est enclenché et ses résultats sont indispensables ». À cet égard il s’est impatienté face à « l’entêtement de certains à nier la réalité des changements climatiques qui est du même ordre, à ses yeux, que l’entêtement de ceux qui niait que la Terre était ronde ». Les catastrophes naturelles se succèdent toujours plus meurtrières et leurs conséquences risquent d’aggraver les conflits, a-t-il averti. Face à ce défi existentiel pour nos enfants, nous avons une responsabilité partagée, a-t-il tranché.

Abordant ensuite la question des migrations, il a estimé qu’il ne s’agit pas « d’être pour ou contre un phénomène inéluctable », mais de le gérer de manière ordonnée, à commencer par retirer les migrations des « griffes des passeurs » et éviter les pièges des populistes d’extrême gauche et d’extrême droite. C’est dans cet esprit que la Belgique signera, à Marrakech, le pacte mondial pour les migrations. En conclusion, le Premier Ministre a martelé que la paix est notre bien le plus précieux. Elle exige du courage et de la vigilance à chaque instant. Il faut que le devoir de mémoire serve notre lucidité pour être à la hauteur des défis de ce siècle qu’aucun pays ne peut surmonter seul.

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Suisse

S.E. M. Alain Berset, Président

25 septembre 2018

« Si nous sommes réunis ici, nous le devons à ceux qui, après la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, ont cru qu’un ordre international basé sur des règles internationales et le dialogue -et pas sur le seul rapport de force- nous conduirait à la paix et la prospérité », a rappelé d’emblée M. ALAIN BERSET, Président de la Confédération suisse. « Ils avaient raison », a-t-il estimé, compte tenu de l’ampleur et de l’intensification des défis et des transformations auxquels le monde doit faire face, et auxquels personne ni aucun pays n’est en mesure de répondre seul. « C’est notre responsabilité commune, la responsabilité de chaque État Membre de l’ONU » de faire en sorte que les institutions internationales soient en mesure de nous épauler dans cette tâche, a estimé M. Berset avant de noter la tendance actuelle à chercher les réponses à ces problèmes – comme la mondialisation, les changements climatiques, les inégalités ou encore l’extrémisme – dans un repli nationaliste et une méfiance croissante à l’égard de la coopération entre États.

« Nous assistons à une refonte de l’ordre mondial, à l’émergence de nouveaux acteurs, à l’apparition d’une nouvelle classe moyenne », a-t-il remarqué, mais ce qui le préoccupe, c’est que ces changements vont de pair avec « une érosion du système international fondé sur le droit ». « Nous assistons réellement à une crise du multilatéralisme », a-t-il averti, ce qui lui semble paradoxal au moment même où le monde cherche à définir les grands axes de la gouvernance mondiale de demain.

Pour la Suisse, l’ONU est la pierre angulaire de la coexistence pacifique de tous les États, dans le respect de règles bien définies en commun. Elle est indispensable et idéalement placée pour affronter les combats contemporains, notamment le combat contre les inégalités. « Mais pour pouvoir remplir son rôle, l’ONU doit être forte », et, dans cet esprit, la Suisse soutient activement le programme de réformes lancé par le Secrétaire général de l’ONU, qui a pour objectif d’assurer la pertinence et l’efficacité de l’ONU face aux défis du monde actuel.

La Suisse est déterminée à construire un multilatéralisme meilleur qui doit être en mesure de répondre à ceux qui cherchent, dans l’autorité et l’unilatéralisme, la solution aux faiblesses du système actuel. Le Président a brossé le tableau de l’engagement suisse dans la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, et plus précisément la mise en place d’un mécanisme de suivi et de meilleures données statistiques. Il a aussi insisté sur le soutien de son pays au travail du Conseil des droits de l’homme et de la Cour pénale internationale (CPI). La Suisse cherche aussi à établir des ponts, soutenir des négociations et des médiations et mettre à la disposition des pays, des organisations internationales et régionales sa diplomatie de bons offices dans le but de contribuer à la résolution de conflits ou faire avancer certaines thématiques, dont le Pacte mondial pour les migrations. M. Berset a également plaidé pour que Genève devienne « une plateforme de dialogue pour les nouveaux thèmes situés à l’interface entre la politique, la société, l’innovation, la science et l’économie ».

Constatant que le protectionnisme commercial et l’égoïsme avaient actuellement « le vent en poupe », M. Berset a affirmé qu’hier comme aujourd’hui, ces pratiques de repli n’apporteront pas de réponse aux dysfonctionnements et aux déséquilibres du monde dans lequel nous vivons. « Le malaise actuel est une mise en garde » et doit conduire à tout faire pour éviter l’avènement d’un monde du « chacun pour soi » et pour privilégier la coopération entre États et l’engagement en faveur des biens communs universels. Le monde ne doit pas être un jeu à somme nulle, a estimé M. Berset, pour lequel il doit être un jeu à somme positive où la coopération ne fait que des gagnants.

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Hongrie

S.E. M. Péter Szijjártó, Ministre des affaires étrangères et du commerce international

28 septembre 2018

M. PÉTER SZIJJÁRTÓ, Ministre des affaires étrangères et du commerce de la Hongrie, a déclaré que les grandes vagues migratoires qui marquent l’époque actuelle présentent des risques sécuritaires pour tous, déstabilisent des pays, suscitent des débats politiques, et renforcent la crainte du terrorisme. « Elles ne profitent à personne, encore moins aux migrants. Elles ne profitent pas aux pays d’accueil. Elles ne font que générer des sociétés parallèles », a-t-il affirmé, avant de préciser que l’Europe centrale avait accueilli 400 000 migrants en 2015. Les migrants irréguliers, a-t-il ensuite accusé, ont bafoué nos cultures et traditions et s’attaquent à nos policiers.

Le Ministre a aussi estimé que l’Union européenne avait échoué dans sa gestion de la question migratoire, pointant notamment sa politique d’ouverture. La Hongrie rejette cette approche et en a été punie, pourtant, a-t-il affirmé, la gestion de la migration en Europe est néfaste et mauvaise. Bruxelles prétend qu’il était impossible de mettre fin aux flux migratoires, mais c’est faux, on peut les arrêter. M. Szijjártó a fait savoir que la Hongrie dépense plus d’un milliard d’euros pour construire des murs le long de ses frontières du sud. Il a voulu que les efforts internationaux visent à arrêter ces flux migratoires. Les organisations internationales doivent dire que la migration n’est pas un droit de l’homme fondamental. La migration, a-t-il martelé, est un phénomène dangereux.

Le Ministre a ensuite dénoncé l’adoption prochaine, en décembre, du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, clamant que c’est la pire des choses que puisse faire l’ONU pour régler cette question. Il a indiqué que le Gouvernement hongrois s’était dissocié des négociations de ce pacte. Nous n’acceptons pas et n’accepterons jamais ce pacte car c’est un pacte promigration, a encore dénoncé le responsable pour qui la communauté internationale doit respecter la souveraineté des États à placer la sécurité de leurs citoyens au premier plan, et le droit des pays de décider qui peut ou ne peut pas entrer sur leur territoire.

La communauté internationale doit appuyer les États afin qu’ils puissent préserver leurs tradition, culture et histoire, a-t-il voulu. Elle ne doit pas exercer des pressions sur les pays pour qu’ils abandonnent leurs héritages. Selon lui, le Pacte mondial suggère que la meilleure réponse au chômage et à la démographie est la migration. C’est faux, a-t-il tonné, soulignant que c’est encore aux États d’élaborer leurs propres politiques économiques et démographiques. En outre, la protection des frontières est une question de sécurité nationale et incombe à chaque État. Il a exhorté la communauté internationale à appuyer tous les États pour qu’ils puissent protéger leurs frontières et à mettre fin aux politiques qui encouragent les passages clandestins.

Le Pacte mondial énumère les droits de migrants et non ceux des personnes qui souhaitent vivre leur vie dans leur propre pays, a encore décrié le Ministre. Il a expliqué que la politique migratoire de la Hongrie repose sur la sécurité de la population hongroise et a souligné une fois de plus que son gouvernement n’appuiera pas le Pacte mondial, estimant qu’il va à l’encontre des intérêts nationaux de la Hongrie.


Ukraine

S.E. M. Petro Poroshenko, Président

26 septembre 2018

M. PETRO POROSHENKO, Président de l’Ukraine, a relevé que les conflits sont la principale cause de l’augmentation des réfugiés et des personnes déplacées dans le monde, avec un niveau jamais atteint de 65,5 millions. Si la sécurité internationale semblait solide il y a moins de 20 ans, elle est aujourd’hui incertaine, a-t-il déploré. Il a aussi regretté que, trop souvent, les grands discours sur la paix, le respect du droit international, le respect des droits de l’homme, ne restent qu’à l’état de rhétorique, de messages politiquement corrects, qui ne sont pas suivis d’actions concrètes. Il a rappelé les raisons d’être de l’ONU, à savoir, « sauver les générations à venir du fléau de la guerre ».

« Malheureusement, aujourd’hui mes concitoyens sont devenus une part de ce cinquième de la population mondiale qui expérimente les horreurs de la guerre. Au moment où je prononce ce discours, je viens d’apprendre la triste nouvelle de la perte d’une nouvelle vie sur le front de la guerre infligée par un membre permanent du Conseil de sécurité. » Pour le Président, « Moscou fait des Ukrainiens des orphelins ». Il a aussi déploré que plus d’un million et demi de personnes soient devenues des « déplacées », qui ne peuvent toujours pas retourner chez elles. De plus, il a accusé la Russie de développer constamment les tragédies humaines, et maintenant en plus sur le terrain de l’écologie: « elle empoisonne le sol ukrainien et cause un désastre environnemental, non seulement en Crimée occupée, mais aussi au Donbass ».

Le Président ukrainien a expliqué que, « en défendant le territoire ukrainien ainsi que notre liberté, nous défendons aussi le Monde Libre ». Les Nations Unies, a-t-il clamé, ne devraient pas rester silencieuses quand les principes de sa Charte sont violés par un pays disposant du droit de veto. « Comment en sommes-nous arrivés là? » Bientôt personne ne sera en sécurité, a-t-il prédit en avertissant que le silence face aux violations du droit international ne fait qu’encourager le Kremlin. Pour lui, la Russie pense avoir le droit de restructurer le droit international à son idée. « Or, cet acteur égoïste et irresponsable ne fera qu’accélérer la crise, en faisant chanter tous les pays, avec pour objectif de faire taire ceux qui devraient parler. »

« Nous ne devrions pas rester silencieux, car rien n’empêchera Moscou de poursuivre ses politiques expansionnistes. Si nous ne punissons pas Moscou; elle continuera; ses agissement et brutalités doivent être rejetés en prenant des sanctions », a-t-il demandé. Le Président a toutefois considéré que l’efficacité des sanctions internationales laisse à désirer aujourd’hui, ce qui porte atteinte à la crédibilité de l’ONU. « Les mots et belles paroles qui sont inscrits dans la Charte ne valent rien s’ils ne sont pas appliqués. »

Selon M. Poroshenko, il faut renforcer le rôle de l’Assemblée générale dans les sanctions, l’Ukraine étant disposée à y contribuer. Le droit de veto est utilisé par la Russie, non pas pour protéger la paix internationale mais pour protéger ses propres intérêts, a-t-il analysé, souhaitant que la réforme en cours du Conseil de sécurité puisse rendre l’Organisation plus réactive face aux menaces.

« Nous avons toujours privilégié le multilatéralisme pour résoudre ce conflit et nous continuerons à suivre cette voie, mais nous sommes plus déterminés que jamais à défendre chaque centimètre carré de notre territoire. » Il a rappelé que la Cour internationale de Justice (CIJ) allait se prononcer sur l’affaire du vol MH17, qui a été abattu en 2014, et « dont nous connaissons le rôle joué par la Russie ». De plus, a-t-il ajouté, « cela fait quatre ans que la Russie a décidé d’annexer illégalement la Crimée et Sébastopol, en la transformant en une base militaire qui menace la sécurité et la stabilité de la région de la mer Noire ». Citant des exemples de nombreux Ukrainiens -des paysans, des cinéastes, des intellectuels- qui sont détenus dans les prisons russes pour avoir manifesté leur soutien à l’Ukraine, le Président a demandé une manifestation du soutien des Nations Unies à ces « courageuses personnes qui se battent pour la liberté ».

Passant au sujet de l’économie, le Président ukrainien a noté que son pays en est à 10 trimestres de croissance sans discontinuer, avec une croissance cette année de 3,8%. « Notre pays a la plus grande croissance dynamique parmi les marchés émergents, aidé par la stabilisation macroéconomique, l’amélioration du climat d’investissement et le nettoyage du secteur bancaire, en dépit de dépenses de sécurité et de défense qui représentent 6% de son produit intérieur brut. »

Le Président Poroshenko a rappelé qu’en 2019-2020, l’Ukraine sera membre du Conseil économique et social (ECOSOC). « Nous en profiterons pour renforcer le rôle du Conseil de sécurité, en particulier dans les situations de conflits et d’après-confit, car « nous connaissons le prix de la tragédie de la faim ». Il a fini en plaidant pour une ONU forte et pertinente, dans notre monde incertain et turbulent.

Lire la déclaration en anglais

 

Source : ONU,

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6 réactions et commentaires

  • Rond // 25.11.2018 à 11h50

    Pas de commentaire ? Sans commentaire …
    C’est probablement essentiel, mais pour qui ?
    Les pantins dinosauresques ne font plus recette … Le monde peut changer et change sans eux !
    Suivons les gilets jaunes de près. Une lueur d’éveil ?

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  • Weilan // 25.11.2018 à 11h59

    Le discours de Poroshenko est franchement ubuesque.
    La vérité sur le quotidien de la population ukrainienne :

    https://reseauinternational.net/dettes-de-gaz-en-ukraine-plusieurs-grandes-villes-sans-chauffage/

      +3

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  • reneegate // 25.11.2018 à 12h26

    On se demande pourquoi Tusk et Maas citent le Venezuela. Peut être ont ils de bonnes raisons mais apparemment elles ne sont pas avouables. Même la Corée du nord (qui n’est citée encore une fois de trop, que par tusk et maas) a droit à une justification. Ces communiqués laissent un sentiment diffus, à savoir qu’une organisation supra nationale est certes nécessaire (comme en Libye où elle a manqué à tous ses devoirs) mais pas avec ces personnes là.

      +1

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  • tityre // 25.11.2018 à 14h01

    Bonjour.
    J’ai écouté le discours de Poutine en direct et ai essayé de le retrouver le lendemain : mission impossible, la censure a opéré !
    Cela est bien dommage car il a évoqué la nécessité d’être clair et intelligible en diplomatie, parlé du respect indispensable pour négocier avec un gouvernement (la Syrie)…
    Quelqu’un a-t-il pu le télécharger ?

      +1

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  • tchoo // 25.11.2018 à 14h29

    « De plus, a-t-il ajouté, « cela fait quatre ans que la Russie a décidé d’annexer illégalement la Crimée et Sébastopol, en la transformant en une base militaire qui menace la sécurité et la stabilité de la région de la mer Noire » »

    mensonge éhonté
    un parmi tant d’autres

      +3

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  • jdautz // 26.11.2018 à 16h43

    « L’Union européenne, a poursuivi le Président du Conseil, est à la pointe des efforts internationaux de relocalisation de personnes déplacées, »

    On leur a effectivement trouvé des asiles accueillant en Turquie et au fond de la Méditerranée.

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