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États-Unis : Autour de Biden, consultants, profiteurs de guerre et faucons de la sécurité nationale

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Source : Consortium News, Kevin Gosztola
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Les membres des équipes d’évaluation des agences du nouveau président Biden font s’évanouir les espoirs d’une poussée à gauche de l’administration Biden, selon Kevin Gosztola.

Le président élu Joe Biden a nommé un nombre effarant de consultants d’entreprise, de profiteurs de guerre et de faucons de la sécurité nationale au sein des équipes d’évaluation des agences qui établiront le programme de son administration. Un pourcentage important d’entre eux travaillait au sein du gouvernement américain lorsque Barack Obama était président.

Ces nominations devraient constituer un réveil brutal pour tous ceux qui pensaient qu’une administration Biden pourrait être contrainte d’aller dans une direction progressiste, notamment en matière de politique étrangère.

Si l’on en croit les équipes d’évaluation, Biden sera fermement protégé de toute pression visant à lui faire quitter le statu quo néolibéral. Au contraire, il est probable qu’il sera poussé dans la direction opposée, vers une politique étrangère interventionniste dictée par les intérêts des Barons de la Beltway [L’Interstate 495 est une autoroute inter-états américaine qui entoure le Washington et ses banlieues du Maryland et de Virginie. Elle est aussi connue sous le nom de Capital Beltway ou the Beltway, NdT] et alimentée par la fièvre de la Guerre froide.

Dépendants aux changement de régime

Lisa Sawyer Samp est l’excellent exemple d’une de ces parsonnalités à l’esprit interventionniste nombreuses au département de la Défense de Biden-Harris. Elle a été directrice des affaires stratégiques européennes et de l’OTAN pour le Conseil national de sécurité de 2014 à 2015, et a travaillé pour JPMorgan Chase de Wall Street en tant que conseillère en politique étrangère.

Lisa Sawyer Samp a fait partie de la Task Force on the Future of US Coercive Economic Statecraft du Center for a New American Security, ce qui signifie essentiellement qu’elle a participé à des réunions portant sur les méthodes de guerre économique qui pourraient être utilisées pour déstabiliser les pays qui refusent de s’incliner devant l’empire américain.

Elle estime que le gouvernement américain n’en fait pas assez pour dissuader « l’agression » russe, que les niveaux de troupes américaines en Europe devraient revenir à ceux de 2012, et que les livraisons d’armes offensives à l’Ukraine devraient se poursuivre et augmenter, et ce en violation des accords de Minsk.

« Au lieu de dire que nous lèverons les sanctions lorsque la Russie décidera de se conformer au prochain accord, dites que nous les augmenterons jusqu’à ce qu’elle le fasse. Au lieu de se prosterner devant les prétendues sphères d’influence de la Russie, nous fournirons à l’Ukraine l’assistance vitale dont elle a si désespérément besoin et augmenterons le soutien américain aux nations vulnérables de la zone grise », a-t-elle déclaré lors de son témoignage devant la commission sénatoriale des services armés en 2017.

La secrétaire d’État adjointe américaine aux Affaires africaines, Linda Thomas-Greenfield, a été nommée à la tête de l’équipe Biden-Harris du département d’État. Elle est une alliée inconditionnelle de l’ancienne conseillère à la Sécurité nationale américaine Susan Rice, qui a milité pour la guerre en Libye, soutenu l’invasion de l’Irak et participé à la décision de retirer les soldats de la paix de l’ONU du Rwanda, ce qui a permis le génocide.

En tant que développeuse et gestionnaire de la politique américaine en l’Afrique subsaharienne, elle a applaudi le Millennium Challenge Account du président George W. Bush, une politique néocolonialiste conçue pour privilégier les entreprises américaines et faciliter l’exploitation des économies africaines dites émergentes.

Thomas-Greenfield a fait partie du Albright Stonebridge Group, une société de conseil mondiale présidée par l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright qui fait pression en faveur de l’industrie de la défense.

Dans la liste des clients d’Albright Stonebridge on compte la société de gestion du prédateur capitaliste et méga-donateur du Parti républicain, Paul Singer. Lorsque les initiés de la Beltway ont fait équipe pour mettre l’économie argentine à sec lors de la dernière crise de la dette du pays, la présidente de l’époque, Cristina Kirchner, a accusé Albright de l’avoir menacée de financer ses opposants à moins qu’elle ne cède à ses exigences.

Le groupe du département d’État comprend également Dana Stroul, membre de l’Institut néoconservateur de Washington pour la politique au Proche-Orient (WINEP), qui a été fondé à l’origine par le Comité américain des affaires publiques pour Israël (AIPAC).

Comme l’a rapporté Ben Norton de Grayzone, Dana Stroul a été enrôlée par les Démocrates du Sénat en 2019 pour rejoindre le « Groupe d’étude sur la Syrie » afin d’aider à définir la phase suivante de la sale guerre américaine en Syrie. Les recommandations prévoyaient le maintien d’une occupation militaire d’un tiers du pays, la « partie riche en ressources de la Syrie », afin de donner aux États-Unis un moyen de pression pour « influencer un règlement politique. »

Elle a demandé de nouvelles sanctions économiques contre Damas et le blocage de l’aide à la reconstruction, qui a déjà conduit à des pénuries de pétrole et de pain.

Ali Abunimah de l’Electronic Intifada a noté que Farooq Mitha, ancien fonctionnaire du Pentagone de l’administration Obama, a été nommé dans l’équipe de transition de Biden au Pentagone. Mitha était membre du conseil d’administration d’Emgage, un comité d’action politique [Political Action Committee, NdT] américain musulman qui a tissé des liens avec le lobby israélien, provoquant la condamnation furieuse des défenseurs de la solidarité avec la Palestine. Farooq Mitha aurait participé aux conférences de l’AIPAC.

De nombreuses personnes recrutées par Biden-Harris soutiennent un changement de régime au Venezuela. Paula Garcia Tufro a été membre du Conseil national de sécurité d’Obama et fait partie de l’équipe du CNS. Elle était au CNS lorsque Obama a déclaré que le Venezuela était une «menace pour la sécurité nationale » et a collaboré avec un groupe de Washington qui représente le putschiste Juan Guaido dont le coup d’état a échoué.

Kelly Magsamen, vice-présidente de la sécurité nationale et de la politique internationale au Center for American Progress et ancienne fonctionnaire du Pentagone et du Département d’État, fait partie de l’équipe du Conseil national de sécurité de Biden-Harris. Lorsque la représentante Ilhan Omar a mis sur le grill Elliott Abrams, envoyé spécial au Venezuela, Magsamen s’est empressée de défendre de son ancien patron, qualifiant Abrams de « farouche défenseur des Droits humains ». (Abrams a soutenu les escadrons de la mort en Amérique centrale dans les années 1980).

L’ancienne ambassadrice des États-Unis au Mexique, Roberta Jacobson, est membre de l’équipe de transition du département d’État. Se présentant comme une experte en « politique commerciale latino-américaine », elle a également travaillé pour la société de conseil Albright Stonebridge Group.

Roberta Jacobson a contribué, pour l’administration Obama, à définir la qualification du Venezuela comme menace pour la sécurité nationale, ouvrant la voie au blocus économique imposé par Trump.

« De façon grossière et provocante Mme Jacobson nous dit ce qu’on doit faire , s’est plaint à l’époque Delcy Rodriguez, alors ministre des Affaires étrangères du Venezuela. Je la connais très bien car je l’ai vue personnellement, sa façon de marcher, de mâcher son chewing gum. Quand on traite avec des gens et avec des pays il faut avoir des bonnes manières. »

Derek Chollet et Ellison Laskowski, tous deux cadres supérieurs du German Marshall Fund (GMF), font également partie du groupe du Département d’État de Biden-Harris . Le GMF a fait pression pour que les Etats Unis et l’Europe adoptent une attitude plus belliciste envers la Russie tout en soutenant un projet douteux de guerre de l’information appelé Hamilton 68. Ce site web prétendait pouvoir identifier les « opérations d’influence russe » tout en attisant la censure des médias sociaux concernant les comptes qui faisaient la promotion de discours anti-impérialistes, en assimilant à tort des personnes réelles à des « bots russes » et en orchestrant des diffamations contre les manifestations « Black Lives Matter », les présentant comme des outils d’influence clandestine russe.

L’équipe des renseignements de Biden-Harris compte Greg Vogle, ancien chef de station de la CIA en Afghanistan et ancien partenaire du cabinet de conseil McChrystal Group fondé par l’ancien commandant du Commandement des opérations spéciales conjointes (JSOC) Stanley McChrystal. Tant le JSOC et la CIA, que les forces paramilitaires qu’ils ont entraînées, ont commis des crimes de guerre en Afghanistan.

Greg Vogle a également trouvé le temps de travailler pour un entrepreneur militaire américain, DGC International, qui fournit des services de construction, de ravitaillement en carburant, en oxygène, en azote liquide et d’autres formes de soutien logistique aux forces militaires américaines, en profitant des guerres au Moyen-Orient.

Comme Sarah Lazare l’a rapporté pour In These Times, « sur les 23 personnes qui composent l’équipe d’examen de l’agence du ministère de la Défense, 8 d’entre elles – soit un peu plus d’un tiers – citent leur « dernier emploi » comme étant des organisations, des groupes de réflexion ou des entreprises qui reçoivent directement de l’argent de l’industrie de l’armement ou qui font partie de cette industrie. » Parmi ces entreprises figurent Raytheon, Northrop Grumman, General Dynamics et Lockheed Martin.

Dans l’équipe de renseignement, Greg Vogle a été rejoint par Matt Olsen, ancien directeur du Centre national antiterroriste sous Obama et, brièvement, avocat général de l’Agence de sécurité nationale (NSA).

De 2006 à 2009, Olsen a occupé le poste de procureur général adjoint à la division de la sécurité nationale du ministère de la Justice. Il y a fait tomber les barrières qui empêchaient les procureurs de pouvoir utiliser les informations recueillies dans le cadre d’opérations clandestines et de surveillance sans mandat dans des affaires criminelles. Il a également contribué à l’élaboration de la loi d’amendement de la FISA, qui a accordé aux sociétés de télécommunications l’immunité pour leur rôle dans le programme d’écoute électronique sans mandat de la NSA, mis en place après les attentats du 11-Septembre.

Il défend les perquisitions clandestines des communications Internet des Américains, ayant fait valoir que le droit au respect de la vie privée prévu par le quatrième amendement est trop lourd à suivre pour le FBI. Il a passé les mois qui ont suivi la révélation par Edward Snowden, lanceur d’alertes de la NSA, des programmes de surveillance de masse, à discréditer Snowden en accusant le dénonciateur d’aider les terroristes.

Un autre adversaire d’Edward Snowden dans l’équipe de renseignement de Biden-Harris est Bob Litt, qui était la pointe de fer du bureau du directeur du Renseignement national. Lorsqu’une organisation médiatique publiait un article sur un nouvel aspect de l’appareil de surveillance américain, Bob Litt était chargé par l’État de sécurité nationale déployé pour minimiser ou réfuter la révélation.

Lorsque le directeur du renseignement national James Clapper a été mis en cause pour avoir menti au Congrès sur la collecte des métadonnées téléphoniques des Américains, par exemple, Litt a pris la défense de Clapper, arguant de façon absurde que le directeur était « surpris par la question et a recentré son attention sur la récupération du contenu des communications des Américains ».

En fait, les équipes d’examen de l’agence Biden-Harris sont truffées de personnalités susceptibles de cautionner l’anarchie et le mépris des libertés civiles si elles entrent dans l’administration.

Les agents de l’injustice

Parmi celles-ci figure Marty Lederman, membre de l’équipe d’examen du ministère de la Justice. Professeur de droit à Georgetown, Lederman a été l’assistant du procureur général adjoint au bureau des conseillers juridiques du ministère de la Justice de 2009 à 2010. Il a participé à la rédaction du « drone memo » qui a souligné la prétendue « base juridique » de l’exécution d’Anwar al-Awlaki, suspect de terrorisme affilié à Al-Qaïda, sans accusation ni procès malgré sa citoyenneté américaine.

Barbara McQuade, ancienne collaboratrice de la MSNBC et ancienne avocate du district Est du Michigan, qui a juridiction sur Dearborn, Detroit et Flint, vient rejoindre Marty Lederman. À l’époque où elle était la principale procureure du gouvernement à Flint, elle était en position pour porter des accusations contre les fonctionnaires du Michigan responsables de la contamination de l’eau de la ville et du mensonge à ce sujet, mais elle a attendu la fin de son mandat sans faire quoi que ce soit de concret pour les obliger à rendre des comptes.

Son bureau s’est rendu complice du profilage racial et de la surveillance intrusive des communautés arabes, musulmanes et sikhes de Dearborn. Elle a engagé des poursuites politiques contre Rasmea Odeh, une éminente militante palestino-américaine des droits civils à Chicago, ce qui a entraîné l’extradition de celle-ci vers la Jordanie.

Rasmea Odeh ayant été torturée par les forces israéliennes, le Département d’État savait qu’elle était accusée de violence par le gouvernement israélien, et cependant elle avait été autorisée à immigrer aux États-Unis dans les années 1990. Néanmoins, elle a été condamnée pour fraude à l’immigration et expulsée vers la Jordanie dans le cadre d’une opération de contre-espionnage du FBI contre les militants anti-guerre et de solidarité internationale.

Neil MacBride, ancien procureur américain du district Est de Virginie, fait également partie de l’équipe du ministère de la Justice de Biden-Harris. Bien que son bureau n’ait pas inculpé le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, Neil MacBride a supervisé le grand jury constitué pour aider le gouvernement américain dans ses efforts pour détruire l’organisation médiatique.

Il a présidé aux poursuites contre les lanceurs d’alertes de la CIA John Kiriakou et Jeffrey Sterling, ce qui a permis à Barack Obama de détenir le record honteux du plus grand nombre de poursuites au titre de la loi sur l’espionnage par rapport à toutes les administrations présidentielles précédentes réunies. Neil MacBride s’est également battu devant un tribunal fédéral pour obtenir l’autorisation de forcer le journaliste du New York Times James Risen à divulguer ses sources confidentielles dans l’affaire Sterling, en menaçant le correspondant d’une peine de prison s’il refusait.

Lors d’un événement du Forum sur la sécurité d’Aspen en juillet 2013, Michael Isikoff a demandé à MacBride : « As-tu dépassé les bornes, Neil ? » ce à quoi celui-ci a répondu : « Non, je ne crois pas. »

Le chef de l’équipe Biden-Harris pour le département du Travail est Chris Lu, enthousiaste avocate de l’accord de libre-échange des entreprises du Partenariat Trans-Pacifique en tant que secrétaire adjointe du Travail sous Barack Obama.

Une demi-douzaine des personnes nommées ont des liens avec des entreprises de haute technologie. La figure la plus significative est peut-être Seth Harris, un lobbyiste et ancien fonctionnaire du ministère du Travail de Barack Obama qui a rédigé un document politique pour le projet néolibéral Hamilton.

Ce document a servi de cadre à l’adoption de la proposition 22 en Californie. Uber, Doordash et Lyft ont dépensé environ 200 millions de dollars pour faire campagne en faveur de l’adoption de cette loi, qui les exempte, ainsi que d’autres sociétés, du paiement des avantages sociaux de leurs employés et interdit aux conducteurs d’Uber et Lyft de s’organiser en syndicat.

Max Moran, de The American Prospect, a affirmé que la proposition 22 était en fait l’audition de Harris pour le poste de secrétaire au Travail dans une éventuelle administration Biden. Vu son succès retentissant pour duper des Californiens soi-disant progressistes de toutes tendances afin qu’ils soutiennent l’oppression des travailleurs par les entreprises, Harris a mérité ce poste.

Et comme les interventionnistes qui dominent les équipes d’évaluation de la politique étrangère, Seth Harris incarne la promesse de Biden aux grands donateurs : « Fondamentalement, rien ne changera . »

Kevin Gosztola est le rédacteur en chef de Shadowproof. Il produit et co-anime également le podcast hebdomadaire « Unauthorized Disclosure ».

Source : Consortium News, Kevin Gosztola, 20-11-2020
Traduit par les lecteurs du site Les Crises

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Commentaire recommandé

simba // 07.12.2020 à 10h13

En france la presse donne les résultats avant qu’on vote et ça n’émeut quasiment personne . C’est donc acté pour tout le monde que les élections sont une mascarade et ma fois on fait avec . Regardez bien la date et l’heure de cet article ( moi j’ai vu de mes yeux vu et je peux vous certifier que c’est pas un bug de l’horloge du serveur ) : https://www.leparisien.fr/elections/europeennes/resultats-europeennes-2019-ils-entrent-au-parlement-26-05-2019-8079846.php

34 réactions et commentaires

  • Alfred // 07.12.2020 à 07h10

    Quelle surprise. Les gens de consortium New sont ils de bonne fois lorsqu’ils découvrent la nature de « l’administration Biden »? Les électeurs de Trump étaient ils donc les seuls à voir en Biden un Obama-le-retour-mais-en-pire (ceci expliquant cela). Mais zut alors. Caramba c’est encore raté pour la paix et la population. Zut de zut. Décidément la honte j’étouffe pas davantage que le ridicule ne tue.

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    • James Whitney // 07.12.2020 à 08h07

      Consortiumnews a reproduit l’article originaire de The Grayzone sans doute avec autorisation, donc il n’est pas le seul que se rend compte de la nature de « l’administration Biden » .

      En fait, les grands décideurs ont très bien arrangé les choses afin que les électeurs étasuniens (dont moi – je vote par correspondance) aient le choix entre deux candidats qui partagent le même but : maintenir leur position de domination sur tout ce qu’ils estiment important.

      Ils ont des alliés ailleurs, surtout en France et en Europe. Pas besoin de mentionner des noms.

        +28

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    • Traroth // 07.12.2020 à 08h07

      Ah bon, les électeurs de Trump voyaient ça ? J’ai l’impression que les électeurs de Trump voyaient en Biden quelqu’un qui n’étaient pas Trump et que leur « pensée politique » n’allait pas vraiment plus loin.

        +10

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      • Alfred // 07.12.2020 à 10h19

        C’est toujours une erreur de mépriser la population. Surtout pour des démocrates.
        Au contraire de votre affirmation cette dernière élection etait très polarisée sur les sujet fabriqués à dessin par les candidats. les gens de toutes couleurs qui étaient plus polarisés par un retrait des soldats us et par l’emploi ont voté très majoritairement pour Trump et les gens qui etaient polarisés par le changement climatique et les sujets sociétaux on voté très majoritairement pour Biden. Les mâles blancs hétéro c’est la seule catégorie dans laquelle Trump n’a pas progressé (peut être parce qu’il était déjà au taquet). La performance de Biden n’en est que plus remarquable..
        Je pense que si vous étiez le papa ou la maman d’un soldat américain « déployé » à l’étranger vous n’auriez certaienement pas voté pour Biden et ce n’aurait certainement pas été par bêtise ou Trumpomania.

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  • Thierry Balet // 07.12.2020 à 08h58

    Encore une élection…..encore un réveil difficile pour les Américains……
    L’histoire démontrera que Trump, hormis sa façon d’être, n’était et de loin pas le plus mauvais des Présidents je pense. L’administration Démocrate adore le Pentagone……qui bien évidemment promet la paix dans le monde…..

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    • Claude M // 08.12.2020 à 12h04

      « qui bien évidemment promet la paix dans le monde… »

      oui : « la guerre pour la démocratie »

      en assassinant des centaines de milliers de civils – dont des enfants, des bébés par dizaines de milliers – qui ne leur ont rien demandé ; combien en 8 ans de guerres incessantes au compte durant le trio obama-biden-clinton ?

      il est impossible que biden ait fait plus de voix chez les noirs qu’obama tandis que trump progressait significativement chez eux, nombreux faisant campagne pour lui (record d’un républicain candidat) car
      1/ a financé par deux fois la campage de Jesse Jackson (années 80 : démocrate très à gauche)
      2/ a baissé les peines planchers dont sont victimes en premier les noirs américains tandis que biden a toujours été dur pour les peines de prisons
      3/ a lancé le programme « seconde chance »
      4/ a financé comme jamais l’université noire – déclaré par le sénateur noir démocrate vernon jones qui s’est rallié à trump pour cette campagne car il a fait plus pour les noirs qu’un président démocrate comme obama avec son vp biden.

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  • indyiv // 07.12.2020 à 09h51

    « font s’évanouir les espoirs d’une poussée à gauche de l’administration Biden »

    C’est un joke ? Une fake news ?

    PERSONNE avec au minimum 2 neurones ne peut avoir jamais cru que l’administration Biden sera plus a gauche que la précédente.
    Une chose est sûre, elle sera davantage va t en guerre que l’administration Trump (a l’image de la Présidence Obama …)

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    • V_Parlier // 10.12.2020 à 14h00

      Mais encore… être un parti « de gauche » aujourd’hui ça veut dire quoi en Occident?
      Ben ça veut dire être comme Biden. On le voit bien Europe aujourd’hui quand avant les hollandistes en France puis le SPD en Allemagne parlent de politique internationale. (L’actuel Macron faisant du « en même temps » comme à son habitude).

        +1

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  • Kiwixar // 07.12.2020 à 09h58

    « du nouveau président Biden »

    Il n’a pas encore été élu (par les grands électeurs). Fraudes massives, vidéos accablantes, système de comptage (Dominion) plus vérolé que le bas clergé, anomalies statistiques plus fumantes que le Krakatoa… tout ceci vaudrait bien une analyse détaillée par ce site.

    Et aussi peut-être une autre étude : comment sont compilés (informatiquement) les votes en France, et peut-on vérifier ou bien c’est une boîte noire du Ministère de l’Intérieur? Loin de moi l’idée que Mélenchon ait pu se faire évincer de sa 2e place aux dernières présidentielles, mais on peut avoir toute confiance et contrôler quand même…

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    • simba // 07.12.2020 à 10h13

      En france la presse donne les résultats avant qu’on vote et ça n’émeut quasiment personne . C’est donc acté pour tout le monde que les élections sont une mascarade et ma fois on fait avec . Regardez bien la date et l’heure de cet article ( moi j’ai vu de mes yeux vu et je peux vous certifier que c’est pas un bug de l’horloge du serveur ) : https://www.leparisien.fr/elections/europeennes/resultats-europeennes-2019-ils-entrent-au-parlement-26-05-2019-8079846.php

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      • Obscur // 07.12.2020 à 22h36

        Pour une fois qu’une prévision est exacte, de quoi nous plaignons nous ??? 🙂

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      • Toc // 08.12.2020 à 08h10

        Avez-vous d’autres sources ayant relevé des photo d’écran de cet article en début de journée ce dimanche ? Autrement, le crédit de votre affirmation ne repose que sur votre seul témoignage. Chacun sera tenté de penser qu’un horodatage suspect comme celui-là pourrait être causé par un article publié tôt mais dont le contenu a été ensuite édité. Plus l’affirmation se heurte à notre résistance cognitive, plus les preuves doivent être solides.

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        • simba // 08.12.2020 à 08h52

          « Mon » affirmation ? Mais le journal Le Parisien ne m’appartient pas ! Si voter dans un pays ou les élections sont truquées vous convient, tant mieux pour vous .

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        • Alfred // 08.12.2020 à 09h11

          A propos de résistance cognitive, les chiffres officiels des résultats de la présidentielle française (téléchargeables à l’époque sur le site du ministère de l’intérieur) faisaient apparaître pour deux bureaux de votes de Lyon Centre zéro (0) votes blancs ou nuls. La probabilité d’un tel événement sur deux bureaux qui plus est, est statistiquement nulle. La moyenne historique pour ce genre de bureaux est de quelques centaines de votes blancs ou nuls. En mettant de côte le fait que le maire de cette belle ville devint ministre de l’intérieur et en acceptant le fait que ces ordres de grandeurs ne sont probablement pas significatifs même à l’échelle nationale vous conviendrez quand même qu’il y a de quoi jeter le trouble sur la fiabilité des chiffres électoraux. Et le seul moyen de rassurer le public aurait été qu’il y eût enquête et explications.

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          • Claude M // 08.12.2020 à 12h50

            de cette élection américaine ont émergé toutes les manigances de votes, de nombreux stratagèmes qui resteront dans les anales universelles des élections :

            – des plus insignifiants : une femme votant pour son époux décédé : elle a été attrapée hein …,
            – aux plus époustouflants :
            * entreprise smartmatics dénoncée par cnn en 2006 (élections vénézuéliennes ; le chef de campagne de Macron Ismaël Emelien a participé à celle Maduro – Express 2016)
            * ordi reliés à internet avec l’ Allemagne …
            * par correspondance : les démocrates auraient eut peur d’aller voter le 3/11, mais le 4/11 en liesse dans les rues … et sans masque à l’annonce des médias dominants ;
            * vidéo virale d’employés qui après que l’un d’eux ait fait sortir tout le monde pour une fuite d’eau imaginaire sortent des valises de dessous une table ; correspondant au pic nocturne de voix Biden dépassant a différence avec trump en Géorgie ; https://www.youtube.com/watch?v=ASDus2G_Qks ;
            * bulletins avec que biden (élections simultanées pour d’autres mandats)
            * camionneurs témoignant avoir apporté dans la nuit de bulletins d’un état à une autre (illégal)

            * etc

            * fond. zuckerberg (fb) : don de 400 millions pour que les élections se passent bien …
            * censure, parti-pris des médias sociaux et des médias dominants faisant campagne pour biden (comme en france …)

            je m’interroge :
            +++ qui a obtenu le plus de voix au premier tour de nos présidentielles ? (Ismaël Emelien)

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            • Alfred // 08.12.2020 à 16h16

              nous sommes un paquet à être bien conscient de tout cela. Mais votre commentaire risque de sauter, probablement en raison du lien sur ce sujet et de toutes manières les interrogations sur ce sujet semblent réservées à la populaces et non aux élites diverses et variées. C’est bien dommage car il y aura probablement avec ces dernières élections américaines un effet référendum de 2005: quelle qu’en soit l’issue la manière dont cela s’est passé a jeté une lumière trop crue sur la réalité des choses et des pans entiers de l’opinion publique se sont désillusionnées (ou plutôt on pris la mesure de l’ordre de de grandeur de l’arnaque). Ce qui est un timide progrès.

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      • V_Parlier // 10.12.2020 à 14h11

        Oh, en France même pas besoin de tricher de cette manière. On dit aux gens comment il faut voter et ils obéissent. Donc on peut connaître à l’avance des résultats absolument pas trafiqués.

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    • Sara // 07.12.2020 à 12h41

      @Kiwixar
      Je peux me tromper, mais je ne pense pas qu’il y aura d’analyse sur ce site à propos des élections américaines. Un lecteur avait donné hier un lien très intéressant à ce propos justement et il a été censuré. Je vais d’ailleurs peut-être bien être censurée simplement pour avoir écrit cela, ce site a beaucoup changé…

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      Alerter
      • Eltrovar // 07.12.2020 à 16h23

        Bonjour Sara. J’aimerais effectivement que notre aimable hôte se fende d’un compte-rendu statistique sur ces élections pour le moins atypiques. Car des anomalies statistiques justement, il y en a au moins autant que des poux sur un galérien. Plusieurs membres des Econoclastes, dont fait toujours partie il me semble Olivier, sont déjà intervenus dans le cadre de leurs domaines d’expertise, et ont tous pointé, les incohérences qui sautent aux yeux de tous, sauf à ceux de la presse mainstream.

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    • Obscur // 07.12.2020 à 22h42

      Il semble effectivement – mais c’est bien difficile de disposer de l’information exacte – que des anomalies statistiques majeures entachent ce scrutin.
      Genre : 20 comtés donnent habituellement le « vrai » président dans 90 à 95% des cas, c’est-à-dire que 18 à 19 d’entre eux ne se trompent pas. Et cela depuis des décennies.
      Et là, patatras, un seul donnerait Biden vainqueur… Etrange, n’est-ce-pas ?
      Sur d’autres comtés, on aurait davantage de scrutins exprimés que d’électeurs inscrits… Bizarre…
      Enfin, on rapporte (quel est le degré de véracité de ces informations ?) que des lots de plusieurs milliers de bulletins sont au nom de Biden, dans une proportion que le Kremlin des années 1970 ne remettrait pas en cause… Toujours bizarre…

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  • Croz // 07.12.2020 à 12h33

    Les faucons de la « sécurité nationale » (= de l’impérialisme) seront au pouvoir grâce aux vraicons BLM, sociétaux et médiatiques qui ont fait la campagne de Biden, au point de le décréter élu malgré les fraudes électorales. Mais l’élection du président états-unien se déroulera le 14 décembre.

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  • Julien Bonnetouche // 07.12.2020 à 14h14

    bonjour,
    Lorsqu’il s’agit de redonner un coup de fouet à l’économie, républicaine et démocrates trouvent facilement un consensus.
    De plus, les démocrates sont peut être encore d’avantage anti-impérialisme chinois que les républicains.

    Et n’oublions pas que si la crise du covid ne se solde pas par un redémarrage économique en fanfare, les USA auront besoin d’une guerre pour la doper.

    Quel ennemi trouveraient il alors ?

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    • moshedayan // 07.12.2020 à 19h34

      Le plan Brzezinski a une continuité démocrate aujourd’hui – Affaiblir la Russie pour mieux écraser plus tard la Chine – C’est ce que pensent les Russes. Donc ils estiment que le risque de conflit et de tensions est encore plus grand. Par le passé les Démocrates américains se sont montrés toujours plus interventionnistes -ils vont activer tous les hotspots de la CIA aux frontières de la Russie et en Russie même, des agitateurs admirateurs de la « vie made in USA » comme Aleksei Naoumov de « Kommersant » frétillent déjà de plaisir pour vanter la coopération, abattre la « tension stupide entre Russie et USA » et coucher avec l’ami américain – openbar sur les ressources et les savoir-faire technologiques russes (normal « on est nul par rapport aux USA… donc autant leur donner tout… ils nous remercieront)… Tout cela est le sens de la lutte ouverte maintenant contre la 5e colonne…car après la fin de la Russie… Les Américains s’attaqueront à la Chine. Il y a bien une lutte interne en Russie, aucun doute que Biden s’empressera de tout faire pour attaquer ce pays « au nom de la démocratie »… Les patriotes russes veulent tenir, ils ont obtenu l’éviction de Tchoubaïs -un vieux Eltsinien- pour réveiller enfin le secteur des recherches stratégiques civiles et développer un « monde russe » avec des standards non dépendants de l’extérieur…

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      • Alfred // 07.12.2020 à 19h45

        « normal « on est nul par rapport aux USA… donc autant leur donner tout… ils nous remercieront ».
        C’est curieux comme ce trait de vérité sonne familier depuis la France. C’est absolument ce qu’on a vécu. C’est la pensée la plus élevée de nos élites qui préfèrent un strapontin dans le théâtre de marionnettes américain (qui ne leur épargne pas la corvée de ch.. à l’occasion tant les américains savent gérer les larbins) qu’un fauteuil de commandement dans un navire autonome dans la tourmente.

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  • xavier37 // 07.12.2020 à 19h16

    Quand les présidentiables dépensent des milliard de dollars pour leurs campagnes. Quand les sénateurs en sont à des centaines de millions pour leurs campagnes propres. Qui peut croire qu’autant d’argent est dépensé pour la beauté du débat démocratique. Un retour sur investissement est exigé évidemment. Alors républicains et démocrates seront main dans la main pour voter les budgets défense, et vont se chicaner pour tout ce qui peut ressembler à des mesures de justice sociales. « Business as usual ». Les « red neck » l’auront dans le c… le baba comme à chaque fois.
    Alors chez nous…..

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    • Alfred // 07.12.2020 à 21h02

      Ils semble que les rednecks l’aient déjà dans le postérieur (au moins d’après les médias). Ce sont les social justice warriors qui vont peut être découvrir la morne pleine des désillusions. Quoique vu la foule en délire des meetings de Biden on est pas certain du nombre des desilusionnés

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      • Hiro Masamune // 07.12.2020 à 21h59

        Ça fait un bon moment pourtant que le porteur de serment au stars & stripes a perdu pas mal de ses illusions…
        Une petit illustration de ce fait qui colle bien aux deux messages précédents et qui date d’une précédente campagne : https://www.youtube.com/watch?v=wz_V4lRdtjo
        L’Amérique exporte sa culture … dont acte, mais celle ci est bourrée de ce que les analystes appellent des « signaux faibles » de tous ses échecs. Woo punaise .. ça pique !!!

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  • Alfred // 07.12.2020 à 21h01

    Mektoub. C’était écrit aussi clairement que la politique d’un Macron. Il va bien falloir que les gens qui font semblant d’y croire soient ridiculisés.

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  • klurera // 07.12.2020 à 22h16

    Je me suis arrêté à la première phrase de cet article …  » Le président ELU Joe Biden…  » .
    Non Mr Berruyer , Biden n’est toujours pas « officiellement  » élu . Il faudra attendre le 15 Décembre le résultat du vote du collège électoral qui décidera de l’élection du nouveau Président …
    Et avec toutes les fraudes enregistrées , rien n’est moins sûr .

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  • yann // 08.12.2020 à 08h24

    c’est un peu tard pour parler du va t en guerre que biden a toujours été
    j’imagine que les libyens le maudissent, mais quelle importance puisque ceux qui l’ont faire élire ont réussi a mettre kamalia et biden au poste ou ils vont pouvoir faire ce pour quoi ils ont été mis en place.
    et parmi ces choses, il y aura des guerres.
    bravo twitter, facebook, google, bravo l’afp, et toute la presse.
    beau boulot.
    et quand ces guerres auront lieu, les mêmes twitter, afp, facebook ou google fourniront mes alibis et les couvertures.

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