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18.décembre.201818.12.2018 // Les Crises

Face aux gilets jaunes, les éditorialistes entre condescendance et mépris, par Frédéric Lemaire

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Source : ACRIMED, Frédéric Lemaire, 05-12-2018

Le mois de novembre 2018 a vu le développement et l’essor spectaculaire du mouvement des gilets jaunes. Ce mouvement a été lancé à l’origine sur les réseaux sociaux pour dénoncer la hausse des taxes sur le carburant, avant de développer des revendications plus larges [1]. Il s’est traduit par différentes actions de blocages, de péages gratuits, de manifestations à partir du 17 novembre, et plus particulièrement lors des trois journées de mobilisations (17 et 24 novembre, et 1er décembre).

Ce mouvement singulier a été suivi très attentivement et avec une certaine curiosité par les médias, et en particulier par les éditorialistes. Le traitement médiatique du mouvement des gilets jaunes a rompu, à certains égards, avec l’habituelle hostilité médiatique vis-à-vis des mouvements sociaux. Certains éditocrates ont d’ailleurs témoigné leur sympathie à l’égard d’un mouvement auquel ils prêtaient leurs propres obsessions (notamment antifiscales).

Mais il suffit d’examiner de plus près leurs propos pour apercevoir, à travers cette sympathie de façade, la condescendance et le mépris (qui sont allés croissants avec l’ampleur du mouvement) à l’égard du mouvement des gilets jaunes.

C’est l’histoire d’un enthousiasme trop vite déçu. La veille de la journée nationale de mobilisation, Eric Brunet expliquait, à l’antenne de RMC, pourquoi « il porterait un gilet jaune » le 17 novembre. Il joint le geste à la parole, dans une vidéo publiée le même jour sur le site de la radio :

« Ce gilet jaune qui est moche, qui est laid, qui ne va avec rien, portez-le ! Pourquoi ? Parce que la France est le pays le plus taxé au monde ! » lance l’éditorialiste avec enthousiasme. Il fustige dans une longue tirade « tous les prélèvements, toutes les cotisations », puis s’émerveille : « C’est pour moi une occasion inouïe – unique même dans ma vie car je n’avais jamais connu de révolte fiscale – de protester contre cela ».

Mais Eric Brunet va vite déchanter. Les 2 et 3 décembre, il publie deux tweets empreints de déception. Car le mouvement des gilets jaunes échappe largement à la caricature de mouvement antifiscal que l’éditorialiste libéral avait voulu y voir, tant dans ses revendications…

… que dans ses modes d’action :

Malheureusement pour Eric Brunet, contredit jusque dans ses propres « sondages » (cf le tweet ci-dessus), il semble que « l’occasion inouïe » ne soit pas à la hauteur de ses espérances…

Autre opération d’accaparement médiatique du mouvement des gilets jaunes – sans davantage de succès : celle de Cyril Hanouna, trois jours après la première manifestation du 17 novembre. Sur le plateau de « Touche pas à mon poste », il propose de se faire le « porte-parole » du mouvement face aux quatre gilets jaunes invités dans son émission.

Le registre se fait volontiers paternaliste, comme le rapporte un article de Daniel Schneidermann : les gilets jaunes se « sentent mal », ils sont dans un « mal-être », donc « ça crée des tensions ». Le présentateur télé aimerait quant à lui « faire avancer les choses dans le calme » et « que tout le monde se sente bien dans cette société ». Il tient à le faire savoir aux personnes mobilisées : « sur les chaînes du groupe Canal +, on est avec vous. »

On comprend cependant rapidement qu’il s’agit moins de porter la parole du mouvement… que de tempérer ses revendications et ses actions. En témoigne ce florilège de ses interventions [2] :

« Est-ce que vous ne pensez pas que les débordements, ça pollue un peu le débat, et ça fait que les choses avancent moins bien au niveau du gouvernement ? »

« Je suis persuadé que le gouvernement ne demande qu’à discuter avec vous. »

« J’ai des infos. Je sais que le gouvernement travaille dans votre sens. »

Et lorsque les gilets jaunes affichent leur détermination ou leur volonté d’obtenir la destitution de Macron, l’animateur tempère :

« C’est pas bon, de parler comme ça. »

« Alors là, Maxime, je vous aime beaucoup, mais non. C’est un truc qui va décrédibiliser le mouvement. »

Quelques jours plus tard, le 22 novembre, Cyril Hanouna invite à nouveau deux gilets jaunes sur son plateau. Ayant essuyé diverses critiques (y compris du gouvernement), il corrige le tir : il ne veut pas se faire un « porte-parole », mais un « médiateur » – un « relais entre les gilets jaunes et le gouvernement » pour que « tout se passe bien ». Une responsabilité qui lui incomberait en tant qu’animateur d’émission populaire : « les gens qui nous regardent me disent dans la rue : « Cyril, notre dernier loisir, c’est la télé », parce qu’ils n’ont plus rien » rapporte Hanouna.

Les gilets jaunes n’auraient-ils d’autres distractions que la télévision ? C’est précisément le propos de Christophe Barbier, toujours en pointe en matière de sociologie de comptoir, sur le plateau de « C dans l’air » sur France 5 : « Beaucoup de gilets jaunes sont des gens qui regardent la télé » explique ainsi l’éditocrate, « parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’autres distractions dans la vie ». C’est pourquoi il propose, pour mettre fin au conflit… de « supprimer la redevance télé » (30/11/18).

Dans le registre du paternalisme et du mépris, Franz-Olivier Giesbert n’est évidemment pas en reste. « Ces gens-là, on a envie de leur tendre la main, de leur parler » s’émeut l’éditocrate au micro de BFM-TV. « Ils ne vivent pas comme nous [3] ». Ce samedi 17 novembre, Giesbert est interrogé sur la bienveillance supposée des médias à l’égard des gilets jaunes. « Dans la presse, on est toujours bienveillant avec les mouvements sociaux » répond tranquillement l’éditorialiste. Le même qui avait écrit, en 2016, que la France était soumise à deux menaces, « Daech et la CGT » [4].

Et Giesbert d’ajouter, sans rire : « Souvenez-vous de l’attaque de l’hôpital Necker par des sbires de la CGT, on ne peut pas dire que ça ait fait les gros titres. » Décidément, Franz-Olivier Giesbert a la mémoire courte : à l’époque, les images des façades endommagées lors d’affrontements avec les forces de l’ordre avaient tourné en boucle dans les grands médias [5].

L’éditocrate fait en réalité, à l’égard des gilets jaunes, moins preuve de bienveillance… que de condescendance. « Ce mouvement est gentil », s’attendrit Giesbert, « ce sont des gens qui veulent juste qu’on leur parle, qu’on leur explique. » Pour lui, la mobilisation des gilets jaunes se résumerait à un malentendu causé par un problème de communication et de pédagogie : « Les gens du gouvernement s’y prennent très mal […] Sur le plan de la communication, c’est très mal foutu ». Et l’éditocrate de distiller ses conseils de savant pédagogue : « Dans un cas comme ça, on neutralise en écoutant, en étant gentil, en faisant preuve d’un peu d’humilité ». Ou comment neutraliser une mobilisation en toute bienveillance…

 

***

Dans les premiers temps de la mobilisation des gilets jaunes, certains éditorialistes, à l’instar d’Eric Brunet et de Cyril Hanouna, se sont vus en hérauts du mouvement ; avant de rapidement déchanter. Tous ou presque ont exprimé une forme de paternalisme condescendant à l’égard de ce qui était perçu comme une « jacquerie fiscale ». Mais avec l’inscription dans le temps de la mobilisation, et la publication de revendications sociales fortes, le ton des éditocrates va rapidement évoluer – qu’il s’agisse de contester d’éventuelles avancées sociales ou de dénoncer les violences… Nous y revenons dans notre prochain article.

Frédéric Lemaire

[1] Une liste de 42 revendications a été transmise aux médias et aux députés.

[2] Interventions rapportées dans l’article cité précédemment.

[3] Les citations de Franz-Olivier Giesbert sont tirées de l’article de Samuel Gontier sur le site de Télérama.

[4] Voir à ce sujet notre précédent article.

[5] On peut lire à ce propos cet article d’Arrêt sur images.

Source : ACRIMED, Frédéric Lemaire, 05-12-2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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Fabrice // 18.12.2018 à 06h58

Comment des bobos urbanisées à 110% (?) peuvent comprendre ce qu’ils pensent être des « ploucs » qu’ils ne côtoient presque jamais ?

Comment leur faire comprendre que tous les gros investissements depuis 30 ans se sont fait sur les grandes métropoles régionales ainsi que proche banlieues alors que la partie rurale elle était abandonnée, les plus grosses saignées pour faire des economies se sont fait sur ces zones rendant indispensable la voiture que les bobos largement dotés en transport en commun vouent à la diabolisation sans fournir des alternatives viables pour des français ainsi ecartelés devant des contraintes supplémentaires.

Étonnez vous qu’à un moment ça craque, le problème c’est que les bobos oublieront et retourneront à leur mépris, mais je crains que ce premier acte n’était qu’un coup de semonce si rien ne change et nous finirons par nous retrouver avec un état de guerre civile incontrôlable ( comme nous l’avons vu avec la stupefaction des politiciens, médias,… Qui ne savaient pas comment réagir face à un mouvement qui n’était pas classable dans une case si ce n’est par un mépris qui jeta de l’huile sur le feu).

129 réactions et commentaires

  • Tchoo // 18.12.2018 à 06h05

    Je n’ai pas écouté toute cette engeance journaliste délivré ses commentaires sur le mouvement sachant peu ou prou ce qu’ils allaient en dire.
    Je m’aperçois aujourd’hui avec les retours sur leurs propos qu’ils sont encore pire

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  • Xavier // 18.12.2018 à 06h34

    Toute la morgue de ces éditocrates n’est pas tant une erreur stratégique qu’on le pense.

    La France se caractérise par un élitisme centralisateur qui touche à gauche comme à droite une très grande proportion des CSP+ et même moyennes.

    Quand certains parlent de la trop grande « subtilité » des mesures ou de la « grande complexité » du pouvoir ils nourrissent l’orgueil de ces classes en renforçant leur hostilité aux GJ.

    Dans le monde enseignant c’est terrible, ils font un carton…

      +28

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    • Jean // 18.12.2018 à 08h14

      Intéressant… c’est une raison de plus pour faire en sorte que ce mouvement devienne le plus hétérogène possible, en excluant aucuns mécontents. Notre élément fédérateur : La démocratie participative et le RIC !
      Il nous faut redécouvrir le sens de la fraternité, sans laquelle un peuple n’est qu’un troupeau de moutons, pour obtenir l’égalité, sans laquelle un pays n’est plus qu’un réservoir de main-d’œuvre corvéable, pour retrouver la liberté de choisir collectivement notre destin.

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      • christian gedeon // 18.12.2018 à 10h19

        Cher Jean,que d’enthousiasme revigorant…çà fait plaisir,la fraternité,le RIC,le choix collectif (hum) du destin. C’est beau. « Tout le monde  » ou presque adhère. Seulement voilà,je suis obligé de vous ramener sur la triste terre de l’ue. A supposer,ce qui n’est pas gagné d’avance,qu’un RIC soit mis en place,ce sera un Ric-Kiki…parce que le RIC ne pourra rien faire qui s’oppose un tant soit peu aux traités,directives,règlements et autres chaînes et boulets de l’ue. Rien,que dalle. Tout sujet de RIC anti ue ne sera pas ricqué,si jose dire. Si vous voulez retrouver « la fraternité  » et la liberté collective (rehum) de créer un destin commun(commun à qui?),il faut d’abord que vous réalisiez que vous êtes prisonnier,et que vous vous libériez de l’Alcatraz de l’ue…condition absolument nécessaire,à défaut d’être suffisante. J’insiste sur ue,et je voudrais qu’on arrête de parler d’Europe à propos de ces gens là…L’Europe de l’atlantique à l’Oural,avec la Russie,çà c’est beau,c’est grand. mais une Europe de peuples libres,qui ont des projets communs à deux ,trois et même plus si affinités,dans le respect des Histoires de chacun,de ses traditions et de ses terroirs. pas cette chose totalitaire qu’est l’ue,dont le rêve criminel est la disparition des peuples ,surtout ceux du sud d’ailleurs,au profit d’un condominium de sous citoyens de l’ue,dirigé par les pays germaniques et assimilés… Vive l’Europe des peules libres…vous voulez RICker,il faut d’abord ue delenda esse!

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        • Tardieu // 18.12.2018 à 11h35

          Le RIC, c’est la négation de la démocratie. Pourquoi ?

          De deux choses l’une : soit il est compatible avec le régime en place et auquel cas il ne peut servir que les intérêts de la classe qui détient le pouvoir, soit il ne l’est pas et les représentants du régime interdiront qu’il voie le jour.

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          • christian gedeon // 18.12.2018 à 12h08

            Décidément,vous avez du mal. le RIc en soi,pourquoi pas? mais son champ d’application sera juste ridicule pour une raison simple,la loi en France n’appartient plus à la France mais à l’ue sur les grands sujets économiques et sociaux…l’ue nous a juste laissé le sociétal pour amuser le peuple. Pour résumer,il n’y a pas de régime comme vous dites en France. Il y a l’ue et seulement l’ue éventuellement relayée par l’omc sur les sujets essentiels. C’est assez clair ou pas? Si la France veut retrouver une marge de manoeuvre,c’est contre l’ue,contre l’omc,contre la bce…tout le reste est de la roupie de sansonnet et de la discussion sans intérêt. Verstehen sie aber nein? Liberté,il faut la mériter,Egalité,il faut la définir,Fraternité,pas avec tout le monde.

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            • Narm // 18.12.2018 à 14h02

              la Fraternité n’existe pas, plus, ou si peu.
              Tout est fait pour diviser et chacun veut son bout de gras.
              Mais le RIC ou tout autre chose serait déjà un début 😉
              quand à la liberté, même en anarchie, elle n’existe pas. Elle s’arrête où commence celle des autres, donc liée à l’égalité. Que plein de gens ne veulent pas.
              Mais chaque petit pas amorcé, n’est-ce pas mieux que l’immobilisme ou le laisser faire ? et qu’est ce que ça couterait une autre approche ?

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            • W // 18.12.2018 à 14h14

              En résumé :

              vous pourrez faire tous les RIC que vous voudrez, car aucune décision ne sera appliquée !

              Tant que la France est dans l’Union, c’est Bruxelles qui decide des lois, qui sont ensuite enterrinées (de force) à Paris.

              Donc, tant qu’on est dans l’union c’est : « ferme ta gueule et obéis ! »

              Solution : quitter l’union ! (et redevenir souverain).

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            • Leterrible // 18.12.2018 à 18h09

              @christian gedeon(12/8 à 12h08) écrit : … « le RIc en soi,pourquoi pas? mais son champ d’application sera juste ridicule »…
              Question d’appréciation me semble-t’il. Le RIC franco-français pourrait déjà obtenir de larges corrections fiscales qui rendraient du souffle bien nécessaire..
              Exemples:
              -instaurer les 14 tranches d’imposition de Piketty au lieu de la vicieuse « dernière tranche ouverte : la partie de [€150.000 et plus ….[ imposée uniformément à 45%…!!
              -abolition de la « flat tax » à 30%…
              -Examen rapide des 467(environ?) « niches fiscales » , mesure de leur efficience sur l’économie réelle, réduction drastique de leur nombre (10 maxi)
              ….(…)…. et surtout:
              -Copie adaptée de l’arme américaine(la plus connue) ou (plus proche..^_^ ) belge…!!!…
              « quelque soit la source du revenu annuel à imposer, d’où(de quelque pays) qu’il provienne, l’impôt français serait D’ABORD à calculer sur la globalité obligatoirement déclarée du revenu imposable SELON LES REGLES FRANCAISES, étant donné que les impôts déjà payés dans d’autres pays viennent simplement en déduction du montant français »
              (((liste non limitative…)))

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            • Leterrible // 18.12.2018 à 18h27

              Enfin, pour bien voir le cloaque informatif dans lequel nous baignons, une minute trente d’attention…en particulier sur l’apothéose de trente dernières secondes :
              https://www.twitter.com/arretsurimages/status/1073965341305389056
              Oui, oui..vous avez bien entendu!….

                +3

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          • Weston // 18.12.2018 à 17h45

            Votre raisonnement ne tient pas la route.
            La démocratie c’est l’expression politique du peuple. Le référendum est l’un des moyens de cette expression.
            Le fait qu’il soit compatible ou pas avec le régime en place ne vient ni confirmer ni infirmer qu’il est une négation de la démocratie.

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        • Jean // 18.12.2018 à 12h03

          @christian gedeon

          Il sera à peine plus facile de sortir de l’UE que d’obtenir un RIC écrit par les citoyens, car ces deux utopies d’aujourd’hui s’opposent aux mêmes ennemis qui sont tous ceux qui ne veulent pas, parce qu’ils savent qu’ils sont ultra-minoritaires, de peuples souverains. La question posée par le premier RIC pourrait être : Voulez-vous quittez l’Union Européenne ? et cette fois, parce que le RIC aura été écrit par les citoyens, les ennemis de la démocratie ne pourront pas s’assoir sur la volonté du peuple en passant par un parlement qui n’est pas représentatif. Ces deux objectifs ne sont pas opposables, ils cherchent à obtenir le même résultat, mais le RIC fera davantage pour le bien commun que nous sortir de l’UE en nous permettant de nous opposer au projet totalitaire mondialiste.
          Alors bien sûre la liberté c’est toujours compliqué et difficile à obtenir, au point qu’elle semble inaccessible à beaucoup, mais nombreux sont ceux qui prennent conscience que nous nous dirigeons à grands pas vers une gouvernance qui ne promet que la misère au plus grand nombre et s’annonce comme une technocratie qui n’aura rien à envier aux heures les plus sombres de la Russie soviétiques. Sauf que cette fois l’objectif avoué ne serra même plus le bien des peuples, mais la consécration du pouvoir de l’argent et le règne sans partage de l’infime minorité de ceux qui le détiennent… et qui le déteindront toujours d’avantage, au détriment croissant de tous les autres.
          Celui à qui l’on propose la servitude comme horizon indépassable a-t-il d’autres choix que de se révolter ?

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          • ouvrierpcf // 18.12.2018 à 13h16

            jean Rappelez vous la GRECE ,un RIC échelle grecque a été entrepris mais …Madame MERCKEL a dit NEIN et une seule abstention ou un seul NEIN au Conseil européen et votre RIC est rejeté et mr TSIPRAS lui s’est mis à genoux pour lui même appliquer les mesures budgétaires Maastrichto et merkckello compatibles Donc oui la seule solution pour la GRECE (comme pour nous) français est l’application de l’article 50 La question si question est ou serait à poser est voulez vous appliquer pour la France l’article 50 Pour la RUSSIE Soviétique primo il n’y avait ni de RUSSIE soviétique mais l’Union Soviétique deuxio oui la dissolution de l’urss a été votée par les soviets mais les peuples voulaient restés en CEI communauté des états indépendants ELSINE en a fait un autre usage que vient faire lex URSS dans cette galère? ou dans cette analyse? Pour le bien des peules ex soviétiques voyez vous même l’indice de satisfaction actuel mais on s’éloigne du sujet le seul horizon lui dé passable reste l’élection de 2019 ou toutes les composantes ou listes euro compatibles sont à rejeter oui il nous faut l(article 50 oui au FREXIT seule alternative (et là There is no alternative) yes but the no comme avait philosophé mr RAFFARIN

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            • Jean // 18.12.2018 à 14h00

              @ouvrierpcf

              Justement, le peuple Grec était pour sortir de l’UE plutôt que de subir les diktats de la Troïka, mais Tsipras, pourtant élu pour respecter ce programme, à trahi la volonté du peuple. Il n’y a que la démocratie participative qui puisse nous prémunir de ce genre de manœuvre.
              Quand j’évoque la Russie soviétique, je parle de la Russie dans la période de temps où elle s’est appelée l’URSS. Je parle de l’URSS comme de l’archétype d’une technocratie qui s’est écroulée sous son propre poids. Je me souviens d’ailleurs que, dès 2005, certains Russes nous avertissaient à propos de la constitution de l’UE : N’allez pas dans cette direction, nous avons essayé et c’est une impasse. Nous les avons écouté, mais on ne nous a pas écouté.
              Et pourquoi pas le Frexit et le RIC ?

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              Alerter
            • Narm // 18.12.2018 à 14h09

              je l’ai dit quand les Grecs se sont fait linchés.
              Bientôt ça sera nous.
              Bien qu’on en ait eu les prémisses lors des manifs de la loi travail, c’est bien aujourd’hui qu’on y est, en plein.
              Aujourd’hui, les !grecs, c’est nous.
              Soit ils se font écraser, … et c’en est peut-être fini pour longtemps, soit ils/(on), obtiennent quelques choses pour maintenir le sursis.

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        • Chris // 18.12.2018 à 14h56

          Pourtant la Suisse, un pays à 4 cultures officielles, fonctionne à 80% aux RIC… depuis 150 ans.
          Et ça marche !

            +5

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          • Cyri // 18.12.2018 à 18h46

            Regardez la réponse obtenue par ce collectif (https://www.article3.fr/informations/item/74-reponse-commission-des-lois). Le RIC écrit par les citoyens les gêne. Ils craignent « l’insécurité juridique ». Comme Mélenchon, je pense que nous n’étions pas tout à fait en position d’être saignés par les Allemands, aussi affreusement que pour les Grecs. Mais une fois notre armée et notre vote à l’ONU cédé, c’est fini. Alors la fenêtre de tir est minuscule, il faut avoir le RIC pour empêcher ça.

              +2

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        • Zou // 18.12.2018 à 21h36

          Il y a déjà beaucoup de choses à faire par RIC dans le domaine de compétences strictement français.
          Pour le reste, si les pétitionnaires de RIC s’entendent dire à chaque fois que le sujet est hors contrôle à cause de l’Europe, ça provoquera des remous.
          Vous n’obtiendrez jamais « en préalable » la sortie de l’Europe. Ce serait plutôt l’une des conséquences de l’incapacité à faire des RIC sur les sujets importants, ou bien une raison pour faire évoluer l’UE avec les autres pays.
          Il faut aussi arrêter de fantasmer une France qui pourrait faire absolument ce qu’elle veut si elle était toute seule. L’isolement diplomatique cause d’innombrables dégâts. Ce n’est pas la voie à suivre. En revanche, revenir à une UE modifiée et moins intégrée, pourquoi pas.

            +1

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          • Jean // 19.12.2018 à 01h01

            @Zou

            Tien donc, l’Angleterre serait donc capable de faire une chose dont la France serait incapable sans d’innombrables dégâts ? Et si la propagande avait tort et que la sortie de l’UE soit justement l’unique option pour éviter d’innombrables dégâts ? Pensez-vous que l’UE a permit à ces innombrables dégâts de ne pas se produire en Grèce ?

              +3

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  • BA // 18.12.2018 à 06h38

    Les grandes vedettes des grands médias sont devenues la nouvelle aristocratie : Eric Brunet, Cyril Hanouna, Christophe Barbier, Ruth Elkrief, Franz-Olivier Giesbert, etc.

    La nouvelle aristocratie a vocation à subir le sort de l’ancienne aristocratie.

      +45

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    • R=C // 18.12.2018 à 07h30

      “Cyril, notre dernier loisir, c’est la télé”, parce qu’ils n’ont plus rien » rapporte Hanouna
      « Beaucoup de gilets jaunes sont des gens qui regardent la télé » explique [Barbier], « parce qu’ils n’ont pas beaucoup d’autres distractions dans la vie ».

      Comment qualifier ces phrases ? On pourrait simplement dire que c’est du mépris. Mais ceux qui les prononcent sont ceux là même qui font la télé… Ces mecs doivent être mal dans leur peau…

        +25

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      • Pierre C // 18.12.2018 à 10h57

        J’ai l’impression que c’est plutôt sincère. Ça peut être vu comme du mépris, mais aussi de la pitié. Ces mecs se sentent donc comme des « sauveurs », grâce à eux, les gens qui ne sont rien rigolent un peu le soir…

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        • step // 18.12.2018 à 14h04

          ha mais il est consubstantiel à cet élite de vouloir sauver les sans-dents malgré eux. Vu leur supériorité intellectuelle, si cette plèbe récrimine, c’est qu’elle n’a pas compris le plan qui la dépasse.

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          • Narm // 18.12.2018 à 14h12

            comme l’a dit le chef de file ReM gilles legendre « nous sommes trop intelligent » …..

              +3

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            • Catalina // 19.12.2018 à 09h12

              oui, je crois que c’est ça le pire, ces inadaptés sociaux croient réellement « faire notre bien » !!!! il va falloir prévoir des soins en instituts psy pour chacun d’entre eux.

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    • Emmanuel // 18.12.2018 à 08h11

      Aristocratie ? Pas du tout, juste des griots au service du pouvoir et du fric. Ben oui, ils ne vont pas cracher dans la main qui les nourrit…..(y a une famille à nourrir, un bel appart’ parisien à payer, un standing de vie à financer (sorties, voyages, restaurants, etc…), les études des enfants dans les meilleures écoles ou aux USA, la grosse voiture à changer….

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      • Cgrotex // 18.12.2018 à 08h25

        Tout à fait d’accord , rien à voir avec l’aristocratie qui avait pour devise « Noblesse oblige » et servir que l’édidocrate qui a pour devise « se servir »…

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        • Fritz // 18.12.2018 à 08h32

          Disons que chaque époque a les aristocrates qu’elle mérite.
          Ah ça ira, ça ira, ça ira, les éditocrates à la lanterne,
          Ah ça ira, ça ira, ça ira, les éditocrates on les pendra.

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      • emmanueL // 18.12.2018 à 11h07

        Oui, Brunet et Hanouna ne sont pas des éditorialistes, des amuseurs à la grosse tête tout au plus….

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    • christian gedeon // 18.12.2018 à 10h25

      J’aimerais ici prendre la défense de Franz Olivier Giesbert. Non que je partage son européisme,qui m’insupporte. Mais je pense l’homme honnête et sérieux. En tous cas,je le pense sans aucun doute Français,je veux dire par là réellement soucieux de la France,et certainement en prise avec les réalités.Clairement ,à mon sens,un de ceux les plus susceptibles de basculer du « bon côté « …allez,encore un effort,cher Fog…

        +2

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      • Narm // 18.12.2018 à 14h17

        vous pensez sérieuse que ce gars F O G ….
        par basculer, vous entendez tourner sa veste au cas où le vent tourne ?
        Ruth Machin, Apathie et lui, les pires Bourgeois du système à la soupe gastronomique.

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    • obermeyer // 18.12.2018 à 10h41

      Oui , tant que les revendications portaient sur la fiscalité , pas de problème , nos éditocrates bien payés sont tout à fait pour une baisse des prélèvements , d’où un premier appui aux gj . Puis les revendications sont devenues plus sociales et sur la justice fiscale ( isf et cice , partage des richesses ) , alors on a vu les premières grimaces . A présent qu’on réclame plus de démocratie , ça ne va plus du tout , c’est l’affreux programme de Mélenchon ! La presse va donc stigmatiser de plus en plus les gj , mais une fois que le génie est sorti de la bouteille , que les idées de justice et de démocratie flottent dans l’air , il sera difficile de le remettre dans le flacon et de fermer le bouchon .

        +9

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  • Caliban // 18.12.2018 à 06h50

    « Ils ne vivent pas comme nous » … justement, personne ne veut vivre comme vous, dans l’endogamie sociale et l’égoïsme. Votre monde est condamné à l’effondrement.

    Sourds, aveugles mais pontifiants.

    Merci à ACRIMED de sauver l’honneur d’une profession qui n’en a plus guère.

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  • christian gedeon // 18.12.2018 à 06h51

    J’ai lu avec intérêt cet article. Condescendance ,mépris,incompréhension…oui,tout y est. C’est vrai.Seulement voilà,M. Lemaire est en creux,exactement dans la même attitude. Parce que lui a apparemment tout compris,ou du moins le pense-t-il. Et çà,c’est de la…condescendance,du mépris et de l’incompréhension aussi, Félicie. Des deux « bords « ,on essaye désespérément de faire rentrer ce mouvement populaire,au chausse pied,et en forçant fort,dans le soulier éculé du « clivage droite/gauche »,parce que çà rassure,en quelque sorte…çà permet de mettre la poussière sous le tapis,madame.Et de réduire tout çà à RIC et SMIC.Pour le reste passez votre chemin manants.Ce gouvernement n’en demandait pas tant,depuis qu’il a mis en place l’idée du « débat de trois mois ». On va discuter entre grandes personnes,avec les « syndicats de gauche « (sic!),et vite remettre le couvercle sur la cocotte minute…jusqu’à la prochaine fois.

      +14

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    • Caliban // 18.12.2018 à 09h23

      Vouloir apporter une contradiction là où l’auteur ne fait que livrer un constat, captures d’écran à l’appui … vous conduit à sur-interpréter son propos. Nulle part dans son propos il est question de clivage gauche / droite, c’est semble-t-il votre préoccupation mais pas la sienne.

        +6

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      • christian gedeon // 18.12.2018 à 09h30

        Cher Caliban,le filigrane est plus qu’évident,non? les journalistes et chaînes incriminés étant de « droite libérale  » comme le nez au milieu de la figure. Pince mi et pince moi sont sur un bateau,n’est ce pas?

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        • VVR // 18.12.2018 à 11h43

          mais quels journalistes et chaines ne sont pas de « droite libérale » selon vous ?

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    • Dominique65 // 18.12.2018 à 10h57

      « Et de réduire tout çà à RIC et SMIC »
      Il est vrai que ce qui doit être combattu est le néolibéralisme. Et ceci n’est dit ni dans les médias, ni inscrit sur les banderoles des Gilets Jaunes. C’est que combattre le néolibéralisme, c’est pas rien ! C’est combattre la mondialisation (heureuse), l’UE (pour qui la concurrence libre et non faussée est une religion), accepter de réduire sa consommation et l’orienter vers le durable, se mettre à rechercher des circuits courts, au moins pour l’agriculture, accepter que son épargne soit moins rentable, bref, se remettre en question plutôt que de tout attendre du gouvernement (qui ne gouverne plus mais administre). On pourra juger que mes propos sont condescendants, mais alors condescendants pour tous mes semblables, soi-disant élites y comprises, moi y compris. Combien de Gilets Jaunes se soucient des conditions effroyables d’extraction par des enfants des matériaux composant leur smartphone ? Je crois qu’il et temps de voir plus grand !

        +5

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  • Fabrice // 18.12.2018 à 06h58

    Comment des bobos urbanisées à 110% (?) peuvent comprendre ce qu’ils pensent être des « ploucs » qu’ils ne côtoient presque jamais ?

    Comment leur faire comprendre que tous les gros investissements depuis 30 ans se sont fait sur les grandes métropoles régionales ainsi que proche banlieues alors que la partie rurale elle était abandonnée, les plus grosses saignées pour faire des economies se sont fait sur ces zones rendant indispensable la voiture que les bobos largement dotés en transport en commun vouent à la diabolisation sans fournir des alternatives viables pour des français ainsi ecartelés devant des contraintes supplémentaires.

    Étonnez vous qu’à un moment ça craque, le problème c’est que les bobos oublieront et retourneront à leur mépris, mais je crains que ce premier acte n’était qu’un coup de semonce si rien ne change et nous finirons par nous retrouver avec un état de guerre civile incontrôlable ( comme nous l’avons vu avec la stupefaction des politiciens, médias,… Qui ne savaient pas comment réagir face à un mouvement qui n’était pas classable dans une case si ce n’est par un mépris qui jeta de l’huile sur le feu).

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    • Jean // 18.12.2018 à 07h51

      Il ne faut pas vouloir être les ennemis de ceux qui veulent être nos amis. Ce mouvement de justice fiscale et sociale est soutenu par tous les hommes de bonne volonté dont certains sont des bobos parisiens. Discutons avec tout le monde, rassemblons le plus possible de citoyens autour de cette révolte qui, en sauvant le modèle social français et l’idéal républicain, cherche à sauver l’âme de la France. Face à ceux qui détiennent tous les leviers du pouvoir, le nombre fera notre force.

        +13

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    • Fritz // 18.12.2018 à 08h14

      Mépris des bobos citadins pour les ruraux, les petits Blancs, la France périphérique… Haine apeurée des éditocrates devant cette nouvelle Jacquerie.
      Ils devraient se méfier. Car ce sont bien les campagnes qui encerclent les villes, comme le soulignait un praticien de la guerre révolutionnaire : Mao Zedong.

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      • Alfred // 18.12.2018 à 09h48

        Pour aller dans votre sens dans mon bled les gj sont faibles, divisés et délogés par la force régulièrement (ce qui ne les empêche pas d’y revenir). Le directeur départemental de la sécurité (je ne sais plus exactement son titre) fait le fanfaron et le gros bras pour le préfet. Le député et le maire sont évidemment derrière micron et prennent tout le monde de haut (pas de salles de réunion, pas de cahiers de doléances bande de délinquants). On assure aux gros commerçants qu’on sera intraitables. Dans le bled a côté plus petit et plus rural c’est un autre son de cloche. Les gj sont forts et ça se voit dans le paysage. Le maire et le même directeur départemental font moins les malins. Dans cette deuxième petite ville on comprend bien la peur des élites. Si ça devait tourner vinaigre avec tout ces chasseurs à tous les rond points il n’est pas certain que la force soit à ceux qui la possèdent d’habitude. Et les discours ne sont pas les mêmes.
        Faibles avec les forts et forts avec les faibles. Plus que jamais.

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      • Arnaud // 18.12.2018 à 14h37

        @Fritz,
        Exactement. D’ailleurs, à Ouessant, de Rugy ne passera pas ses fêtes dans sa maison de vacances.
        Quant à l’éditocratie, elle reste la voix du gouvernement par subventions interposées ou celle de ses propriétaires intéressés.

          +3

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        • Alfred // 18.12.2018 à 16h46

          Le petit de rugy « choisit » de ne pas passer des fêtes incomodes dans sa bicoque d’Ouessant. Un peu comme une femme « choisit » de contourner certaines zones de la ville seule passée une certaine heure ou d’autres « choisissent » de ne plus faire de caricatures d’un certain personnage. Enfin vient le temps où certains « choisiront » de rester à la maison pour ne pas se faire mutiler. Voilà le monde dans lequel nous sommes en train de glisser. Il est stupéfiant que tant de personnes soient encore si loin de s’alarmer .
          Pas d’problemes.
          Le juge est dur pour qui utilise mal un gilet jaune. Il est tendre pour qui pointe une armée de catégorie B (détenue illégalement) sur la temps d’une autre personne et prétend qu’il s’agit d’un pistolet à eau.
          La justice s’humilie devant nous en nous humiliant. La police de même. Et la classe politique et les journalistes.
          Il n’y a rien de digne aussi loin qu’on observe cette « haute société ».
          Pas d’problemes.

            +8

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    • Weston // 18.12.2018 à 09h53

      Le plus souvent les « bobos urbanisés » vivent dans un monde imaginaire. Leur milieu de vie, leur milieu professionnel sont des créations artificielles qui répondent à des besoins tout autant artificiels. Je rappelle que les « bobos » ne produisent généralement rien, vivent dans des métropoles stériles (pas ou peu de production énergétique, pas ou peu d’agriculture – ce ne sont pas trois potagers sur le toit d’un immeuble qui vont faire la différence – pas ou peu d’activité de transformation, principalement du tertiaire et du quaternaire) et bénéficient de la majorité des investissements.
      Même s’il faut de tout pour faire un monde les basiques sont identiques pour tous et cette population totalement déconnectée des réalités ne s’en rend plus compte.

        +20

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      • Owen // 18.12.2018 à 11h01

        Pour continuer, la caractéristique du bobo: il est urbain (des grandes villes), il vit aussi du tertiaire, qui n’est pas le même environnement de vie que le secondaire (et primaire).
        Le tertiaire vit en monade, avec un environnement abstrait, voir personnel (ses équipements et son réseau de relations) et les résultats ne sont pas « en soi », mais quantifiables qu’à partir de concepts.
        Dans le secondaire, l’horizon de pensée est plus limité, mais le réel nous indique immédiatement ce qui marche ou pas, le tertiaire, c’est l’inverse. J’ai travaillé dans les deux secteurs, ce ne sont pas du tout les mêmes types de chefs, ni les mêmes types d’égoïsmes/solidarités. j’ai travaillé dans le bâtiment où j’étais très mauvais (je n’avais pas l’instinct des matériaux et des mesures). Mais je n’étais pas rejeté pour autant, car par ailleurs, je n’étais pas tire-au-flanc, attitude que l’on déteste dans le secondaire (alors que cela ne pose pas de problème dans le tertiaire).
        Les systèmes de valeurs sont très différents dans les deux secteurs économiques.

          +18

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    • fanfan // 18.12.2018 à 11h04

      Il existe de nombreux débats sur des notions qui ne font pas consensus au sein de la communauté géographique. Parmi ces débats, on trouve toujours un vieux serpent de mer : l’opposition entre les concepts de rural et d’urbain – pour autant qu’il s’agisse là de concepts. La ruralité en elle-même soulève de nombreuses discussions : Jacqueline Bonnamour ou Gilles Sautter, dès les années 1970, dissertaient déjà sur le « malaise » ou la « crise » des études rurales, questionnant ce qui reste du rural[1]. Ce questionnement s’inscrit ainsi dans une longue continuité. On s’interroge non seulement sur un objet d’analyse, mais aussi, à travers lui, sur la société contemporaine. La ruralité est en évolution profonde, à la mesure de l’évolution de l’urbain, mais peut être plus difficile à cerner que l’urbain ; en effet, les phénomènes peuvent être diffus, et très divergents.
      La question « Mais où est donc passé l’espace rural ? », vise donc à une mise au point, mais en procédant de manière quelque peu ludique. On s’empare donc, sur le mode de l’enquête policière, d’un « avis de disparition » du rural, en relation avec les théories devenues très médiatisées du « tout urbain ». Y aurait-il meurtre d’une idée ?
      http://cafe-geo.net/mais-ou-est-donc-passe-l-espace-rural/
      http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/france-espaces-ruraux-periurbains/articles-scientifiques/definition-espace-rural-france

        +1

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      • Fabrice // 18.12.2018 à 12h45

        Personnellement j’ai utilisé bobos car définissant plus une catégorie hors sols qui peut vivre sans regret de sa terre d’origine n’importe où (ou presque) dans le monde dans une grande ville ou qui pense pouvoir le faire n’ayant aucun intérêt pour qui il considère en-dessous de sa condition.

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    • thecis // 18.12.2018 à 11h04

      Le bobo, parlons-en, celui qui n’a pas de voiture mais qui se tape la tête contre les murs pour faire 3km/h en empruntant des transports en commun bien dimensionnés et ultra performants. Chacun a son lot de soucis à gérer.

      Je ne comprends pas dans ce moment de revendication la nécessité de cracher les uns sur les autres au lieu d’essayer de se rassembler.

      Il ne faut pas non plus faire dévier le débat sur des problématiques d’investissements alors que le problème de fond concerne la démocratie tout court (et non représentative)

        +6

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      • Weston // 18.12.2018 à 12h38

        Ce n’est pas cracher que de mettre en avant une réelle rupture dans les modes de vie et de production. Une nation est constituée d’ensembles disparates qui acceptent de compenser leurs défauts respectifs par des transferts notamment (mais pas que) financiers. Hors, aujourd’hui il semblerait que cette solidarité nationale (pour tout un tas de raisons) atteigne ses limites.
        La crise de la démocratie en découle.

          +6

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        • thecis // 19.12.2018 à 11h04

          N’allez pas me faire croire que les provinciaux sont solidaires des Parisiens. On voit ce clivage depuis des lustres à voir sur la façon dont les Parisiens se font huer dans toutes les villes de France…

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          • Weston // 19.12.2018 à 14h16

            Excusez-moi mais la condescendance elle n’est pas du côté des provinciaux qui traitent de haut les parisiens. Le problème du parisianisme est connu depuis très longtemps, bien avant qu’il n’y ait une réaction des provinciaux. Le jacobinisme vous connaissez ?
            Si les parisiens se font huer ce n’est pas pour rien, c’est à cause de leur attitude réelle ou supposée.

              +0

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            • thecis // 20.12.2018 à 04h33

              Ne mélangeons pas tout. L’amertume envers le Parisien ne vient pas de la centralisation mais plutôt de l’ignorance de ceux qui critiquent. Combien de gens j’ai côtoyé qui ne sont même pas sortis de leur région pour débiter des généralisations relevant de l’annerie notoire.

              Sans parler de la qualité d’accueil de ces mêmes personnes fréquentant le noyau dur, imperméable de leur ville. Je pense à Lyon, Marseille, Bordeaux, Toulouse… Y’a que les gens du Nord qui sont vraiment chaleureux.

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      • tepavac // 19.12.2018 à 00h27

        vous ne comprenez pas !

        C’est vrais qu’il y a beaucoup de GJ à Paris, on a pu voir comment ils ont été accueilli par les autorités de la ville, par ses habitants et par ses médias.
        Les Français eux ont très bien compris.

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        • thecis // 19.12.2018 à 11h09

          C’est vrai qu’arriver avec ses gros sabots en jugeant et en mettant soi même un petit pouce à son commentaire, c’est constructif…

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    • Nieurleuleu // 18.12.2018 à 14h17

      Évitez peut-être d’être manichéens et d’opposer villes et campagnes. Il y a plus de pauvres dans les villes que dans les campagnes : https://www.inegalites.fr/Territoires-ou-vivent-les-pauvres?id_theme=25
      Elles rassemblent ceux qui n’ont pas assez d’argent pour se payer une voiture ou faire construire une maison.
      Et les zones rurales ne sont pas exemptes de bobos dans les petites communes environnantes, du genre qui aménagent en loft des vieilles granges.
      Par ailleurs il est possible de ne pas être pauvre et de vivre en ville tout en comprenant les situations des autres. Je comprends bien qu’il y a une corrélation géographique, mais c’est une variable qui cache la véritable distinction qui est sociale : ceux qui profitent du système et ceux qui le subissent (sans rejetter ceux qui ne le subissent pas mais qui intellectuellement se tiennent du côté des plus faibles, oui ça existe). Si on commence à se bouffer le nez parce que l’un mange des sushis et pas l’autre, on n’est pas sortis… si on se limite à se tenir chaud entre personnes de la classe populaire rurale en éliminant les pauvres urbains (les « cas soc’ « ) et la classe moyenne urbaine à mon avis on n’arrivera à rien. La division est ce qu’il veulent, la convergence des luttes est ce qui doit s’y opposer.

        +8

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      • Owen // 18.12.2018 à 16h59

        Ce n’est pas nous qui sommes manichéens, c’est une réalité que le clergé des éditocrates, à 100% bobo, refuse d’aborder, par la criminalisation de la pensée hors des catégories politiques, – et idéologiques- qui leur conviennent.

        Christophe Guilluy a annoncé l’irruption des gilets jaunes.
        http://ekladata.com/31lfUs9elr3Oh-fPeLcrY3qMg6k/uilluy-eriph2014-esume.pdf. En gros, l’ancien antagonisme bourgeois/prolétaires n’a pas disparu, mais c’est son axe qui a bougé, il est devenu géographique.

        Le problème n’est pas de savoir pour qui ils votent, l’unique obsession des médiacrates, mais de comprendre les raisons de ces fractures.

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        • Nieurleuleu // 18.12.2018 à 17h03

          Alors pour être plus court et direct : ce n’est pas parce que l’éditocrate est urbain et bourgeois qu’il faut opposer les urbains aux ruraux. C’est plus clair ?

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          • Owen // 18.12.2018 à 17h08

            « Il faut opposer »: non.
            « Il faut constater »: oui.

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      • fanfan // 18.12.2018 à 23h01

        @Nieurleuleu : « Il y a plus de pauvres dans les villes que dans les campagnes »
        Cette situation est due à la localisation des emplois et à la situation géographique des zones d’habitat social. Dans ces territoires, la densité de population est beaucoup plus élevée que celle qui existe en milieu rural.

        Pour les curieux…
        > Rapport sur la pauvreté en France, ISBN : 978-2-9553059-5-9, © Observatoire des inégalités, octobre 2018 : https://www.inegalites.fr/IMG/pdf/web_rapport_sur_la_pauvrete_en_france_2018_observatoire_des_inegalites_et_compas.pdf

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        • fanfan // 18.12.2018 à 23h12

          « La pauvreté est l’une des inégalités les plus visibles. Entre 2006 et 2016, le nombre de pauvres a augmenté de 630 000[1] au seuil à 50 % du niveau de vie médian alors qu’en même temps la richesse nationale s’est accrue de 7 %, soit de 170 milliards d’euros. Ce n’est pas un paradoxe mais la conséquence d’une distribution inégalitaire des revenus qui témoigne de l’absence de ruissellement des richesses concentrées en haut de la pyramide.

          « Être pauvre, c’est être exclu d’une norme sociale à un moment donné, sur un territoire donné. On ne peut pas comprendre la pauvreté si on ne la replace pas dans le contexte global des inégalités. Les pauvres le sont d’autant plus que toute une partie de la population s’enrichit de manière considérable, accède aux bonnes filières scolaires, part en vacances et consomme à tout va.

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        • fanfan // 18.12.2018 à 23h16

          Le compteur fiscal 2011-2018
          https://twitter.com/gduval_altereco/status/1071854624238374917
          -> Depuis 2011, les mesures fiscales nouvelles prises par les gouvernements successifs ont prélevés en cumulé 58,8 milliards d’euros de plus sur l’économie française (et 2018 marquera un recul vs 2017). C’est considérable.
          → Ce qui est hallucinant, c’est qui a supporté cet effort supplémentaire. Jusqu‘en 2013 les prélèvements additionnels sont grosso modo répartis entre entreprises et ménages. Mais à partir de 2014 (Pacte de responsabilité, CICE…) l’arbitrage en faveur des entreprises est systématique et d’une puissance incroyable.
          → Sur les 58,8 milliards prélevés en plus sur l’économie française depuis 2011, 52,7 milliards ont été à la charge des ménages et 2,1 milliards à la charge des entreprises.
          → Qui d’autre n’a pas fait d’effort ? La dépense publique : 1 118 milliards d’euros en 2011 et 1 257 milliards d’euros en 2017 soit +139 milliards d’euros
          Source : Coe-Rexecode, http://www.rexecode.fr/public/Analyses-et-previsions/A-noter/Compteur-fiscal-2011-2018-l-amorce-d-une-baisse-pour-les-menages

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    • Idomar // 18.12.2018 à 16h29

      N’oublions pas que ces bobos urbains ont quasiment tous des « résidences » secondaires dans nos contrées qu’elles soient bretonnes, corses, périgourdines, vendéennes ou autres ! Qu’ils ont fait monter le prix de l’immobilier avec leurs gros sabots.
      En conséquence ils pourraient être ramenés à plus de raison avec des moyens simples: une bombinette dans chacune de ces « résidences », en mai ou juin juste avant les vacances, pourrait très certainement les calmer pour un certain temps et leur rappeler que leur tranquillité ne dépend que de notre bon vouloir et non de leur « supérieure intelligence » comme l’affirme le dépu-t’es-con Legendre !

        +2

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  • DUGUESCLIN // 18.12.2018 à 07h05

    Ces éditorialistes ont certainement de « bonnes intentions ».
    Mais il faudrait peut-être que, nous autres « gilets jaunes », prenions le temps de leur expliquer. Que nous fassions preuve de pédagogie.
    Il faudrait qu’ils comprennent que le peuple n’est pas un con, ce qui pour beaucoup d’entre eux serait une découverte, celle d’une chose qu’ils n’ont pas apprise, qui n’est pas dans le programme de leurs études, alors qu’ils font partie, eux-mêmes, de ce peuple qu’ils ont oublié.
    Cette découverte les rendrait plus crédibles. Ce serait l’occasion, pour eux, de découvrir une richesse humaine qu’ils ne connaissent pas.
    La convivialité, la solidarité, la joie de partager, le courage, la justice, le respect des plus petits, sont la fête que le peuple leur offre.
    Nous sommes ouverts au dialogue. Nous sommes humains.

      +22

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    • LBSSO // 18.12.2018 à 10h26

       » Gilets jaunes : notre Media culpa  » .
      Par Laurent Guimier , vice-PDG d’Europe 1, Virgin Radio, RFM et Guy Birenbaum son conseiller.
      Dans Les Echos du 14/12 :
      « Pour Guy Birenbaum et Laurent Guimier, les médias doivent profiter du moment historique actuel pour se réinvestir dans les missions qu’ils ont oubliées ».

      Extrait : « Citoyens oubliés, déclassés, dégoûtés, révoltés, politiques arrogants, hors-sol, journalistes corporatistes et déconnectés, liens politique et social rompus, dégagisme à tous les étages… Depuis près de quarante ans la France laisse de côté une partie de plus en plus importante du peuple ».
      https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0600339517642-gilets-jaunes-notre-media-culpa-2230104.php

      La nouvelle année approchant, fleurissent les « bonnes intentions » et résolutions…Plus pragmatiquement, de nouveaux formats radio ,papier ou télé , « plus humains et ouverts au dialogue » , sont sans doute en préparation pour sauver ce qui peut l’être encore.

        +4

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  • opposum // 18.12.2018 à 07h08

    En Belgique, c’est la même chose. Les éditos les plus virulents à l’égard des gilets jaunes étant ceux de la Libre Belgique. Fait intéressant : le mouvement semble bien prendre en belgique francophone (wallonie) mais pas tellement dans la région Bruxelles-Capitale et en Flandre.

      +15

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    • Chris // 18.12.2018 à 15h01

      Voyez-y le résultat du niveau des revenus… et lieux de pouvoir.

        +2

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  • LBSSO // 18.12.2018 à 07h22

    « A mon commandement… Man-gez la sou-pe, man-gez la sou-pe, ,man-gez la sou-pe »

    Dans le rôle :
    de l’éditorialiste: Francis Blanche.
    du peuple : les enfants
    de l’impertinent :  » Le Petit Prof  » , Darry Cowl .

    La soupe éditoriale ici à 1mn40 : https://www.youtube.com/watch?v=sg3027U6IZ0

    Toute ressemblance entre » Le Petit Prof  » (titre du film) et la communauté des  » Crises-fr  » ou avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite, bien sûr. 🙂

      +6

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  • Jean // 18.12.2018 à 07h28

    Le plus simple c’est encore de faire sans eux.
    Lancement d’un nouveau média d’investigation indépendant, Disclose : Inscrit dans nos statuts, l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen de 1948, est au coeur de notre projet. Parce que l’information ne doit plus être confisquée par des intérêts privés, Disclose défend un journalisme exclusivement tourné vers l’intérêt général. Disclose est une association à but non lucratif, financée par la philanthropie et le soutien de ses membres.

      +5

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    • Caliban // 18.12.2018 à 07h37

      @Jean

      Belle initiative.

      Les médias alternatifs existent à foison. Ce qu’il faut d’urgence, c’est agir sur nos comportements :
      • une cure de désintoxication
      • apprendre à trier
      • savoir critiquer ses sources

      Bref,
      • se méfier des écrans, s’en éloigner autant que possible
      • faire le travail que les journalistes sérieux font mais dont les publications sont « salopées » par quelques éditocrates qui dominent tout

        +9

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      • Jean // 18.12.2018 à 08h28

        => Les médias alternatifs existent à foison.

        Cette initiative est différente, ce qui ne veut pas dire meilleure, car c’est à ma connaissance la première tentative de création d’un média d’investigation avec un financement participatif. Cela implique des enquêtes longues de plusieurs mois effectués par des journalistes professionnels, sans la censure, qui se cache derrière les arguments de la rentabilité financière, qu’applique les médias dominants qui ne veulent pas enquêter pour dénoncer les agissements de ceux qui les possèdent.

          +2

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      • Caliban // 18.12.2018 à 09h31

        @Jean

        Merci pour votre précision.

        Je relève sans ironie aucune que vous employez l’expression « des journalistes professionnels ». M. Barbier aussi est un journaliste qui vit de son activité professionnelle … toute la misère du journalisme est dans cette satanée carte qui permet de mélanger d’authentiques journalistes avec des paillassons :
        • les écoles de journalisme devraient être contrôlées par l’Eduction nationale parce que j’ai le sentiment qu’il s’agit comme les écoles de commerce de pures boîtes à fric où papa-maman achète un diplôme à leur rejeton
        • la carte ne devrait être délivrée qu’aux élèves sortant de cette filière

        … ce serait un bon début pour mettre de l’ordre!

        > en savoir plus sur l’attribution de la carte de presse : https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_de_presse_en_France

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        • Jean // 18.12.2018 à 12h40

          @Caliban

          Comme tous les vrais métiers, et celui de potiche médiatique n’en fait pas partie, celui de journaliste d’investigation s’apprend, il nécessite un réseau, la maitrise d’outils et de techniques en plus d’une expérience de terrain de plusieurs années. Mais je suis pas certain qu’un contrôle accru de ceux qui peuvent l’exercer suffise à en faire une profession qui soit à nouveau soucieuse de l’intérêt général. Plus que la qualité des journalistes, à l’exclusion de ceux qui revendiquent ce titre pour profiter des avantages qu’il confère, le problème me semble être la main mise des puissances de l’argent sur tous les médias disposant d’une audience importante. Et pour cette raison, l’unique salut me semble être de changer nos habitudes de consommateurs de l’information.
          J’ai d’ailleurs oublié de mentionner, concernant Disclose, que leurs articles d’investigations resteront accessibles gratuitement, même à ceux n’ayant pas participé à leur campagne de financement.

            +4

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        • Caliban // 18.12.2018 à 18h46

          @Jean

          « la main mise des puissances de l’argent sur tous les médias disposant d’une audience importante. »
          > c’est une partie du problème, et même s’il semble avoir empiré, il n’est pas nouveau
          > ni le plus grave dysfonctionnement (regardez / écoutez l’information produite par le Service public)

          Le noeud du problème est à mon avis l’audimat …
          • qui conduit les acteurs à uniformiser le contenu
          • à justifier toutes les conneries, sur le mode « c’est le public qui le demande »

          … doublé d’une prétention propre aux « sachants » (les fameux milieux autorisés qui s’autorisent à penser).
          https://www.youtube.com/watch?v=gus0b8Z-Ez8

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    • LBSSO // 18.12.2018 à 07h50

      « Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen de 1948 »
      Attention , un éditorialiste mal intentionné pourrait vous reprendre sur cette Déclaration qui n’existe pas sous cet intitulé (détail en apparence mais les deux déclarations sont-elles si proches ?).
      Déclaration universelle des droits de l’homme : 1948.
      Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : 1789.
      Pour le reste, l’essentiel , merci.

        +5

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    • Catalina // 18.12.2018 à 15h00

      Jean,
      Pourquoi sur la page d’accueil c’est écrit en angliche ? alors que vous revendiquez une déclaration des droits de l’homme née en France ? je ne comprends pas.

        +3

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      • Jean // 19.12.2018 à 01h09

        @Catalina

        En haut à droite vous avez un drapeau français, il suffit de cliquer dessus pour avoir le site en français.

          +0

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  • Alfred // 18.12.2018 à 07h54

    Les gens sont plutôt gentils. Ils n’ont tué personne malgré leur colère. Si tous les députés, tout le gouvernement et tous les journalistes avaient accepté de diminuer leur salaire de manière significative, pas mal de gens seraient rentrés chez eux malgré les fins de mois difficile et les choix politiques et économiques désastreux. Sur le mode « tout le monde fait des efforts » (pour de vrai).
    Mais les députés, le gouvernement et les journalistes seraient prêts à faire tirer sur la foule et faire des centaines de morts plutôt que de baisser leurs traitements. Plutôt que d’êtres touchés personnellement. Au fond, tout le monde le comprend ou le devine.
    Dès lors la partition est irrémédiable. Cette vaste se dévoile pour ce qu’elle était mais qu’en majorité nous refusons de voir: notre innemie principale qui nous fait la guerre du matin au soir de multiples manières. Objectivement. En clnspirant contre notre avenir. Par des lois votées la nuit. En vendant les biens publics à la découpe. En signant des traités dans notre dos. Etc…
    Le diable gilet jaune n’est pas prêt de rentrer dans sa boîte. Même en prenant des dispositions totalitaires.

      +27

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  • Pierre D // 18.12.2018 à 08h01

    Ce n’est pas dû aux Gilets Jaunes mais à l’étrange activité des éditorialistes, qui consiste à nous révéler ce qu’on sait déjà. Pour ça il faut à la base une sérieuse estime de soi.

    La mère des éditorialistes, la mère Tabouis commençait toujours ses « révélations » par un sentencieux «Attendez-vous à savoir…»

      +6

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  • Eric83 // 18.12.2018 à 08h14

    Excellente, la réponse de Florence Aubenas à Léa Salamé qui tente de l’amener sur le supposé sexisme, racisme, antisémitisme… de Gilets Jaunes.

    https://twitter.com/twitter/statuses/1074562837253632000

      +6

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    • Fritz // 18.12.2018 à 08h26

      Réplique du tac au tac, entre deux femmes du même milieu. Toutes les deux parlent naturellement de fèqueniouze dans un studio de France Inter, donc je ne m’enthousiasme pas.
      « Énormément. Énormément » (de fèqueniouzes reprises par les Gilets jaunes), selon Florence Aubenas.

      Par contre, j’aime l’humour (involontaire ?) du premier commentaire :
      « moi je suis tombé sur un gars persuadé que la France était loin derrière la Russie, la Hongrie ou encore les USA en matière de liberté de la presse ?#madworld »

        +9

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  • AsterixEtPéril // 18.12.2018 à 08h29

    Comment pouvez-vous comprendre quelque chose de la vie d’un smicard quand vous palpez mensuellement entre 15000 et 50000 Euros !
    Un Apathie ça touche plus de 30 000 E par mois !

      +15

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  • Nerouiev // 18.12.2018 à 08h32

    Je suis un peu étonné qu’on ne parle pas plus du mal plus profond qui au final rassemble les GJ. Des discussions dont j’ai pu m’entretenir sur les ronds points, il en ressort que l’UE est la plus grande responsable de ce délabrement. Ceci même avec des gens qui n’ont pas internet et jamais lu d’analyse sur la force de la monnaie.
    On y rencontre aussi des gens qui y viennent pour un des leurs plus directement concerné aujourd’hui.
    Il y a donc actuellement un combat entre la nécessité d’obtenir tout de suite de vraies avancées et un besoin de continuation dans le temps. Autrement dit des braises incandescentes qui n’en finiront pas de se rallumer.
    Je crois tout simplement qu’il s’agit d’un sujet proscrit par les médias qui ont peur de le mettre sur la table.

      +15

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  • Jean // 18.12.2018 à 09h30

    « Un Gilet jaune de Côte-d’Or a tourné un clip vidéo avec plusieurs dizaines de manifestants autour d’un rond-point pour remobiliser le mouvement. La vidéo publiée dans la nuit de samedi à dimanche comptabilise déjà plus de 492.000 vues sur Facebook. »

    Débranche ta télé et enfile ton gilet

    Source : https://fr.sputniknews.com/france/201812181039344915-gilets-jaunes-clip-viral/

      +6

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  • christian gedeon // 18.12.2018 à 09h37

    J’attire l’attention fermement sur les deux mamelles de l’enfumage auquel s’apprêtent « les corps constitués  » de droite libérale et de gauche classique et syndicale…le SMIC et les RIC…le SMIC pour remettre au milieu de la discussion les « interlocuteurs  » habituels qui ont fait la, preuve de leur incompétence voulue,et le RIC,réforme théoriquement politique qui va tourner vers le « sociétal  » avec des discussions sans fin,qui vont focaliser le « débat politique  » pendant des mois voire plus,histoire de ne pas parler d’autre chose comme l’ue ,tiens. Gaffe les mecs,gaffe,l’enfumage de première classe est…en marche.

      +21

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    • Jean // 18.12.2018 à 12h57

      @christian gedeon

      La critique systématique n’est pas à elle seule une force de proposition constructive. J’espère que votre optimisme n’est pas contagieux, sinon nous sommes foutus.

        +1

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      • christian gedeon // 19.12.2018 à 12h34

        Regarder la vérité en face,et ne pas faire l’autruche,çà c’est porteur d’espoir!

          +0

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  • Arthur de la Barre // 18.12.2018 à 09h41

    On ne pense pas de la même manière lorsque l’on vit dans un palais, que lorsque l’on vit dans une chaumière…

    Ludwing Feuerbach.

      +5

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  • Pepin Lecourt // 18.12.2018 à 09h54

    Selon ces éditorialistes de cour, le seul loisir des GJ serait la télé !

    Ben sûrement que regarder les télé ne va pas les aider, il est quand même rassurant que malgré cela un grand nombre d’entre eux ont su échapper au lavage de cerveau de cette machine à abrutir pour faire un bras d’honneur a ces éditorialistes, j’y vois une note d’espoir, la possibilité d’envisager un vaste coup de balai !

      +6

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  • calahan // 18.12.2018 à 10h13

    Brunet le chantre du libéralisme s’est fait gilet jaune car il y voyait un moyen d’affaiblir encore plus le service public, moins de taxes ça veut dire moins de service public , donc c’est totalement raccord avec l’idéologie néolibérale qui l’habite.

    La ficelle était tellement grosse… .

      +4

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  • Pierre C // 18.12.2018 à 11h06

    Je trouve l’article un peu dépassé, d’autres articles ont déjà montré la morgue des éditos contre les GJ, et aujourd’hui dans le présent on est déjà dans une autre phase. Les GJ se démobilisent (selon les médias, et les sondages), les médias disent que les GJ c’est une réussite historique, que Macron est à son tournant, ça parle économie sur ses mesures de fin d’année…

    Quid d’un article sur le post-discours de Macron ? La réaction des médias, des politiques, des syndicats ? Sur les mouvements simili-GJ à l’étranger ? Sur la vague ressemblance entre le -3,2% de déficit français avec les mesures GJ et le -3% italien tant décrié ? Sur la parole des GJ qui évolue peut être sur les ronds points avec Noël et le besoin de faire une pause en famille ? Sur ces GJ qui lancent des partis politiques (entendu sur FCulture, un ancien LREM déçu se lance en politique via les GJ)? Récupération politique ou coup dans l’eau annoncé ? Répercussion sur les européennes? Etc

    Bon site, soi dit en passant, merci M Berruyer !

      +3

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  • guzy // 18.12.2018 à 11h09

    Fatiguant tous ces éditorialistes qui plaquent leur schéma idéologique sur les GJ et à vrai dire sur la moindre nouvelle.

      +2

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  • guzy // 18.12.2018 à 11h21

    Bon en même temps Eric Brunet n’est qu’un second couteau.
    Je trouve Acrimed un peu excessif, le ton a changé dans les médias, c’est nettement plus partagé. Je vous rappelle l’ITW de MMe Lagarde dans les Echos en Octobre qui mentionnait expressément « la colère » que les « élites ne semblait pas comprendre ». UN mois plus tard cette colère leur a pété à la gueule. Et concernant le Medef, que je connais, le ton a été très mesuré et pour cause les medefs territoriaux sont composés de dirigeants de PME qui emploient des GJ/les côtoient et parfois les soutiennent, souvent les comprennent.
    Opposer patrons et employés est un leurre idéologique, il existe un patronat périphérique qui s’en prend plaiun la gueule, dominés idéologiquement par les les managers et financiers parisiens. Mais je peux vous garantir que l’unité de façade patronale existe de moins en moins. J’ai assisté depuis quelques années à des réunions ou les huiles du Medef se faisaient remonter les bretelles sur la question des travailleurs détachés ou du protectionnisme.En fait, le basculement idéologique a aussi commencé chez eux mais c’est caché forcément, ils ne veulent pas perdre la face.

      +4

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  • UnKnown // 18.12.2018 à 11h21

    Aaah, Brunet, l’éternel caricature de libéral à la phobie fiscale galopante.
    Pourtant sur la liste des 42 revendications, on trouve certes pas mal de propositions qui sont plutôt de gauche, mais aussi:
    -La fin du RSI
    -La fin du CICE (qui ne sert à rien sinon engrosser les marges des grosses entreprises sur le dos de leurs salariés)
    -Fin des indemnités présidentielles & vie
    -Interdiction de faire payer aux commerçants une taxe lorsque leurs clients utilisent la carte bleue
    -Mettre un frein à la construction de grandes zones commerciales en périphérie des villes, pour éviter la mort du petit commerce (on parle bien sur de villes moyennes ou petites)
    -Faire une distinction de l’impôt sur les bénéfices entre les PME et les grosses entreprises
    -Salaire médian pour les élus

    Pour le reste des mesures, à chacun d’apprécier (le socialisme n’est pas trop ma tasse de thé, mais les mesures proposées n’ont rien de choquant au demeurant)

      +4

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    • Un_passant // 19.12.2018 à 11h48

      La question des cartes bleues, il ne s’agit pas d’une taxe d’Etat, mais de frais bancaires, ce qui explique pourquoi certains commerçants refusent les CB en dessous de 15€, les frais de transaction bancaire nuisent à leur marge. D’où d’ailleurs l’échec assez net de MONEO. Les commissions bancaires sur les cartes de crédit coûtent une blinde aux commerçants (surtout qu’il s’agit d’un mix pourcentage/ montant mensuel qui entraîne un prélèvement de frais bancaires d’autant plus élevés que vous faites peu de transactions).
      Reste que cette interdiction n’existera jamais puisqu’il s’agit de frais pour services. Là où l’Etat est ambiguë, c’est qu’il y a une volonté latente et de plus en plus nette de faire disparaître le cash. C’est là d’ailleurs où les revendications de l’extrême gauche trouvent leur limite : nous sommes gouvernés par les banques, ce sont bien elles qu’il faudrait mettre au pas, pas taper sur les entreprises industrielles.

        +0

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  • fanfan // 18.12.2018 à 11h36

    Tentative de récupération par la FI…
    « Lors d’une conférence de presse, les députés du groupe la France Insoumise à l’Assemblée nationale ont annoncé déposer une proposition de loi constitutionnelle sur le référendum d’initiative citoyenne, une des revendications des Gilets jaunes.
    https://francais.rt.com/france/56998-france-insoumise-depose-proposition-loi-sur-referendum-initiative-citoyenne
    Ils ont également invité tous les citoyens à participer à l’élaboration de leur proposition de loi constitutionnelle sur le RIC, en leur donnant jusqu’au 6 janvier minuit pour amender le texte consultable sur leur plateforme en ligne.
    https://lafranceinsoumise.fr/2018/12/18/participez-a-lecriture-de-la-proposition-de-loi-constitutionnelle-sur-le-referendum-dinitiative-citoyenne-ric/

      +2

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    • red2 // 18.12.2018 à 12h42

      Le RIC et la constituante étaient dans le programme de la FI de 2017 donc bien avant les gilets jaunes…

        +9

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      • fanfan // 18.12.2018 à 15h47

        Le fait d’avoir un mandat politique est un motif d’exclusion du RIC, de la Constituante

          +3

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  • fanfan // 18.12.2018 à 12h06

    Un (faux) parti Gilet jaune ?

    «L’enjeu des élections européennes est que la France devienne jaune» : Francis Lalanne et d’autres Gilets jaunes ont annoncé ce 17 décembre le lancement d’un «rassemblement Gilet jaune citoyen» en vue du scrutin européen de mai 2019. «Ces élections seront le moyen de faire valoir les revendications des Gilets jaunes sur le plan institutionnel», a déclaré le chanteur aux engagements multiples qui a créé cette «structure» pour établir une liste électorale. Avec des Gilets jaunes à ses côtés, il a assuré, lors d’une conférence de presse dans une grande brasserie parisienne, ne pas créer de parti politique.

    Par ailleurs, Francis Lalanne a précisé avoir trouvé une «caution bancaire de 800 000 euros avec un imprimeur» par l’intermédiaire de Jean-Marc Governatori, ancien chef d’entreprise et actuel co-secrétaire national de l’Alliance écologiste indépendante. «Ça correspond à 94 millions de bulletins de vote, à 100 000 affiches et 47 millions de professions de foi», a assuré le chanteur auprès de l’AFP.
    Lien : https://francais.rt.com/france/56989-europeennes-lancement-d-rassemblement-gilet-jaune-citoyen-avec-francis-lalanne

    Lien à propos de Jean-Marc Governatori :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Marc_Governatori

      +2

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  • Le Rouméliote // 18.12.2018 à 12h13

    Il me semble que les éditocrates soi-disant libéraux et désireux d’économies ne seraient pas contre la fin du soutien à la presse avec nos impôts, ainsi qu’à la suppression de la taxe télé. Ah, non ? Zut, je m’ai trompé…

      +6

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  • Milsabord // 18.12.2018 à 12h44

    L’éditocratie est à la société du spectacle et de la consommation ce que le clergé de l’ancien régime était à l’église. La société du spectacle constitue une forme de religion idolâtre dépourvue de transcendance mais multipliant à l’infini les fétiches. « Johnny idole des jeunes » : vérité ontologique. Marx disait « l’église est l’opium du peuple », mais il n’avait encore rien vu de la société du spectacle. Le paternalisme des éditocrates vaut bien celui des curés. La plupart des commentateurs de ce blog sont des anticléricaux qui s’ignorent.

      +3

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  • Jean-Luc // 18.12.2018 à 13h39

    Quelle que soit la représentativité de ce mouvement du peuple, ils auraient intérêt à éviter soigneusement la presse subventionnée et se servir plutôt des réseaux sociaux pour ne pas se faire plomber et intimider par les éditocrates csp+ et pour ne pas devenir prévisibles.
    D’autant que quelques uns de ceux qui tentent se se faire passer pour leurs représentants semblent avoir de douteuses motivations, voir être « proches » de Mr Macron ou autre dévoué à l’oligarchie.

      +7

    Alerter
    • W // 18.12.2018 à 14h03

      Entièrement d’accord !

      En plusieurs points :

      – ne plus écouter les medias d’état
      – communiquer et s’informer pas internet
      – éviter les portes-paroles bobos (genre Lalanne) qui veulent canaliser puis figer le mouvement
      – maintenir une structure vaporeuse, sans chef declaré (une organisation à mille têtes est plus difficile à abattre)
      – appliquer des actions qui tape au porte-monnaie de l’état (bachage des radars routiers)
      – voter contre tous les partis au pouvoir depuis 40 ans ! (bref, sortir de l’Europe)

        +12

      Alerter
      • Catalina // 18.12.2018 à 15h12

        Bien mieux, on se parle sur les ronds-points, les grandes décisions sont prises en assemblée sur les rond-points, on a compris qu’internet était un flic-caméra-surveillance. Quand à ceux qui critiquent sans rien faire, il y en a toujours eu, il y en a toujours, vaut mieux les ignorer, avec des gens comme ça, nous sommes devant un stop bien ancré dans sa base en ciment.
        ;o)

          +2

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    • Leïla // 19.12.2018 à 01h55

      [modéré]
      Ils se passent de vos commentaires et sont déjà sur les réseaux sociaux !
      En vrac…la France en colère, Gilets jaunes 75, 80, 02…dans tous les départements. L’hôpital est au taquet…
      Pas sur que vous ayez bien compris ce mouvement qui n’est pas prêt de s’arrêter !
      Je n’y serai pas samedi…je travaille mais j’y serai pour l’acte 7, 8….nous ne céderons pas…quoiqu’il en coûte !
      Seuls les possédants ont peur…les autres n’ont rien à perdre !
      Un seul mot d’ordre aujourd’hui…le RIC pour les Ri-cracs.. [modéré]
      Ecoutez l’interview  » j’ai interviewé un CRS  » ! Hier, 69000 vues sur YouTube, à l’heure ou j’écris…350000 vues ! Demos Kratos…vous pensiez à un épiphénomène ? [modéré]

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  • Yannis // 18.12.2018 à 13h49

    « Ou comment neutraliser une mobilisation en toute bienveillance… »

    Ce qui me fait penser à la tendance générale de la psy en France, toujours teintée d’une bonne dose de morale judéo-chrétienne. L’écoute bienveillante en étant un outil indispensable, malheureusement souvent pour désamorcer les colères – pourtant saines – qui proviennent des désordres croissants de la société néolibérale, consumériste et irresponsable, une société qui infantilise toujours un peu plus ses différentes composantes, jusqu’aux zélites économiques et financières. Pour que le patient retourne au plus vite dans l’appareil productiviste, en ayant un temps regonflé son ego et arrangé en surface son (dés)équilibre mental.

    Ou comment normaliser une aventure qui aurait pu (pourrait encore) être révolutionnaire, pour des intérêts avant tout mercantiles, mais aussi pour maintenir les dominations sociales actuelles, dans laquelle la communauté des practiciens psy, pour la plupart, a trouvé parfaitement sa place, plutôt dans le haut du panier. Tout en s’attardant une éternité sur des joujous intello du type mythe d’Oedipe, etc, mais en laissant le patient ou la patiente se débrouiller pour s’insérer dans une société occidentale contemporaire devenue inhumaine.

    Même positionnement en surplomb, même préservation de la hiérarchie capitaliste. L’illustration d’un autre combat (rappelons-nous le dynamisme des Sciences humaines dans les années 60/70) qui s’est enlisé dans la facilité et les mécanismes, les réflexes identitaires de classe… Evidemment, comme ils ou elles aident à soulager une douleur, on les aime bien ceux ou celles qu’on a consulté, mais au final cette attitude calmante et « bienveillante » laisse une saveur amère dans la bouche.

    Heureusement que les psy sont un chouia plus fins qu’un Hanouna, cela aide à faire passer la pillule !

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  • W // 18.12.2018 à 13h59

    Les journalistes-bobos :

    – les journalistes titulaires ou non de la carte de presse déduisent 7 650 euros de leurs revenus imposables. C’est «l’allocation de frais d’emplois» régie par l’article 81 du code général des impôts, qui remplace l’abattement de 30% qui existait depuis… 1934.

    – aides à la presse sont recensées sur le site du ministère de la culture. En plus des abattements, il existe des aides directes et indirectes accordées aux éditeurs. Les aides indirectes représentent 93% du montant total des aides selon le syndicat de la presse indépendante en ligne (Spiil). Elles se sont élevées en 2016 à 1,305 milliard d’euros.

    …. donc pas étonnants qu’ils collaborent à fond avec les politiques, et ne comprennent rien à nos conditions de vie !

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  • ima // 18.12.2018 à 14h32

    Je ne suis pas un habitué de l’insulte, mais là nous avons à faire à des ultra-salauds.
    Quelle condescendance chez ceux qui se gavent de caviar dans les pinces-fesses ministériels ou autres, qui vivent dans leur bulle, pourquoi parlent-ils toujours de sujets qu’ils ne connaissent pas, le Peuple étant le premier !
    Retournez courber votre échine si souple devant les « puissants » qui le sont de moins en moins !

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  • fanfan // 18.12.2018 à 16h57

    J’ai INTERVIEWÉ un CRS LANCEUR D’ALERTE !
    https://www.youtube.com/watch?v=r60EbwsaysI

    « Ce moment bizarre quand un policier qui tire des flash-balls dit bonjour à un pote chez les gilets jaunes ».
    https://twitter.com/rossdomoney/status/1073989361321029632/video/1

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  • Chris // 18.12.2018 à 17h07

    Vu sur le Forum du Figaro, le commentaire suivent :
    Stéphane Trouille est un journaliste militant, un acteur des rencontres des médias libres, un pacifiste, un lutteur, un homme qui sourit tout le temps -selon ses connaissances- est en prison. Il n’avait pour seule arme que sa caméra. Ça s’est passé à Valence, « nous avons besoin de vous pour savoir si certains ont filmé la scène… » Dixit ses proches et amis.
    Stéphane est incarcéré à Valence depuis samedi.
    Il s’est fait agresser pendant la manif des gilets jaunes par un groupe de policiers en civils qui l’ont menacé avec une arme à feu. Il s’est défendu comme il a pu et a rejoint la manif plus tard, choqué, mais a continué la marche. Quelques heures plus tard, un groupe de policiers lui tombent dessus, il est plaqué au sol, tabassé et embarqué. Accusé d’avoir frappé un responsable des « forces de l’ordre » il se retrouve en préventive jusqu’au 26 décembre. Il risque jusque 3 ans de prison.
    Amis gilets jaunes était là pour rendre compte le plus objectivement possible des mobilisations et pour témoigner des violences qu’il a toujours condamné y compris policières.
    Faites passer l’info, mobilisons-nous massivement pour arracher sa libération.

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  • Louis Robert // 18.12.2018 à 17h41

    Durant de tels épisodes sociaux particulièrement significatifs, je me tourne encore un court temps vers les médias « traditionnels », uniquement dans le but de les bien connaître, et ceux qui s’y permettent de s’adresser à la population.

    Sur les gilets jaunes, ils me sont tous apparus non seulement parfaitement détestables mais d’une médiocrité abyssale qui trahit plus qu’une incapacité, un refus catégorique de comprendre engendré par une hostilité sourde, hypocrite, et débordante de mauvaise foi. Expérience pénible certes mais enrichissante.

    Le pire est non pas leur mépris envers les gilets jaunes (qu’elle importance, étant issu de ces créatures du néant?!), mais leur fanatique mépris des idées, suggestions et propositions les plus généreuses, les plus empreintes d’humanité profonde, que ceux-ci expriment et mettent de l’avant. Voilà bien le lieu de la lutte de classe acharnée qui se déroule maintenant sous nos yeux, implacable en toute bonne conscience chez tous ces privilégiés repoussants.

    Mais demeure l’espoir que, l’« establishment » ne comprenant rien à ce mouvement, la preuve nous soit ainsi et par là donnée que l’esprit des gilets jaunes est tout à fait révolutionnaire, profondément enraciné dans le sol et le cœur français, et promis à un avenir défini par un nouveau monde, véritablement pour TOUS.

    Patience! Encore bon enfant, bien qu’à marches forcées, massivement le peuple apprend. La pédagogie des gaz, des coups de bâton, de l’emprisonnement et de la tromperie accélère cet apprentissage d’une façon inespérée. Patience donc. Un nouveau monde est né. Déjà sa voix se fait entendre au loin, très loin. Oui, patience!

    Olga Bergholtz:

    « Personne n’est oublié
    Rien n’est oublié »

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    • Theoltd // 18.12.2018 à 19h45

      Le manque d’humanité de notre elite est apparu au grand jour. Je me serai cru dans la série « V », quand les terriens sont envahis par des lézard portant des masques humains.

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      • Louis Robert // 18.12.2018 à 20h21

        Lourde d’heureuses conséquences durables, cette « révélation » à répétition prouve hors de tout doute raisonnable, au vu et au su de tous, que l’élite de la France n’est pas l’engeance qui prétend l’être. Les morts et les blessés témoignent, tout comme les « casseurs » opérant en toute impunité, sans même devoir ouvrir la bouche. Pédagogie de l’impardonnable et de l’inexpiable, des souvenirs ineffaçables. Le peuple complète préparatoire, bientôt prêt à entreprendre l’étape supérieure, celle du sérieux.

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      • Leïla // 19.12.2018 à 02h01

        On ne leur demande pas d’être humain mais de faire passer l’état, la nation avant leurs intérêts. Que l’on arrête de financer ces hauts fonctionnaires plus que la moyenne européenne. Trop de députés, de sénateurs qui coûtent 2 bras à la France…injustifiable au regard d’autres nations !

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  • Narm // 18.12.2018 à 18h52

    « Et Giesbert d’ajouter, sans rire : « Souvenez-vous de l’attaque de l’hôpital Necker par des sbires de la CGT, on ne peut pas dire que ça ait fait les gros titres. » »

    si il y a bien un truc qui m’énerve c’est cet attentat médiatique !
    Les abus du pouvoir couvert par des média menteur. Beaucoup de gens ont vu un seul avec une masse et les mensonges qui ont suivi. La caricature de la fake news d’état.
    Et Giesbert, sans rire, je vomi. Même qu’il en est peut être persuadé que ça a existé.
    fake : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/droit-du-travail/hopital-necker-apres-le-passage-des-casseurs-l-operation-politique-du-gouvernement_1501005.html

    autre point de vue https://lundi.am/Sur-l-instrumentalisation-des-vitres-de-l-hopital-Necker-Un-parent

    même eux ont été nuancé : https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/au-chevet-des-vitres-de-lhopital-necker-le-gouvernement-accu

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  • Koui // 18.12.2018 à 21h13

    Je suis frappé par le mépris général pour les gilets jaunes autour de moi, y compris chez ceux qui me semblaient susceptibles sociologiquement d’approuver le mouvement (ouvriers, techniciens, ruraux ou rurbains, non écologistes). Finalement, c’est chez les bobos éduqués marxistes que l’enthousiasme est le plus grand: enfin le retour de la lutte des classes même si c’est via un mouvement qui n’a pas vraiment de conscience de classe. Évidemment, les bourgeois journalistes sont contre mais ce n’est pas une nouvelle. Je me demande si les gens ne sont pas un peu gilet jaune honteux, ce qui expliquerai la forte adhésion au GJ dans les sondages malgré l’indifférence affichée dans les conversations.

      +1

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  • Zou // 18.12.2018 à 21h38

    En effet, je viens d’écouter le JT de TF1. Une belle leçon de paternalisme ! Pour répondre à la soif des « gilets jaunes » d’avoir plus de pouvoir dans l’exercice de la citoyenneté, ils expliquent qu’il existe des solutions et prennent pour exemple le nouveau budget participatif de Brest, qui porte sur 500 000 € !
    Merci TF1 !

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  • Catalina // 18.12.2018 à 22h19

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=139&v=no9igAY_jzQ
    Le village de Gaulois Réfractaires, de Hte Savoie

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    • Louis Robert // 19.12.2018 à 08h32

      Très révélateur sur ce qu’est aussi devenu la France. Un document d’archives à faire circuler très largement. Merci.

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  • Catalina // 18.12.2018 à 23h20

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=25&v=vKIE5NqFZL4

    Sur LCP Denis Giraux se lâche avec humour devant des élus ^^

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    • Louis Robert // 19.12.2018 à 03h30

      Quel esprit, quel raffinement, quel humour!

      Quel homme tout de même!

      Grand merci, Catalina.

        +2

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      • Narm // 20.12.2018 à 01h27

        exceptionnel je dirais
        ah ça leur clou le bec aux députés
        Et ça n’est pas de l’humour, il a l’air très sérieux
        « merci de m’avoir invité
        Mais je crois que vous allez rapidement le regretter….
        il y avait globalement une hostilité sourde à toute procédure referendaire de la part des parlementaire et des universitaire
        La mode des commissions …
        La démocratie représentative constitue un oxymore… La représentation n’est pas démocratique !
        Quand bien même elle serait de modalité démocratique, faite par le peuple, la représentation ne représente que ceux qui sont élus et non pas ceux qui ont participé à ce mode méritocratique, oligarchique tout à fait honorable, mais qui n’est pas la démocratie !
        La démocratie représentative, ça me semble être une sorte d’illusion….
        Le referundum d’initiative populaire sent le souffre
        ….LE peuple, que l’on met sur un pied d’estale mais quand il demande des comptes, c’est beaucoup plus inquiétant pour les élites….
        en Suisses, les citoyens existent !
        en France le peuple n’est pas souverain…
        Le peuple fait peur …
        Révocation populaire …
        parainage populaire, suppression de la captation par les partis….
        En Suisse, on ouvre le débat et on fait trancher le Peuple, le peuple n’est pas idiot »
        et pendant ce temps là, bartolone tapote sur son téléphone en tournant le dos à l’orateur !!!
        incroyable

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  • fanfan // 19.12.2018 à 00h27

    Jean-Michel Aphatie, conspirationniste assumé, le prouve sur Europe1 :
    « Approuvez-vous l’évolution du mouvement des #GiletsJaunes, représenté par :
    – Un complotiste, Maxime Nicolle
    – Un putschiste, Eric Drouet
    – Un extrémiste, Étienne Chouard ? »
    @jmaphatie @nikosaliagas #Europe1
    Europe 1 (@Europe) 22:54 – 17 déc. 2018
    https://twitter.com/Europe1/status/1074920703093223425/video/1

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  • fanfan // 19.12.2018 à 00h37

    José Bové – Préparation des élections européennes avec l’outil Facebook :
    https://www.facebook.com/BoveJose/videos/vb.117329398312147/2188014058125626/

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  • Un_passant // 19.12.2018 à 11h37

    Le problème, c’est que ces éditorialistes, même si ils ont raison de déplorer les violences, ont fondamentalement tort puisqu’ils ne comprennent pas le mouvement. Clairement, les revendications dignes de l’extrême-gauche, je suis totalement contre, elles passent à côté du problème, mais les éditorialistes, Barbier, que je considère comme plutôt intelligent, cultivé et raisonnable, échoue lamentablement sur sa connaissance des réalités des banlieues et de la province (j’avais déjà noté certains biais dans CàD), FOG a le même problème; ce sont tous, journalistes, politiciens, marketeurs et autres, des CSP+ parisiens. Ils ont… le langage des boîtes de com’ parisiennes, ils semblent ne strictement rien connaître des réalités de ceux qui gagnent moins de 2000 euros par mois et qui vivent en banlieue ou en province; ou ils se voilent la face pour avoir l’impression de « faire partie du sérail ».
    Ayant l’expérience à la fois des boîtes de com’ parisienne de la vie en banlieue et en province, même si j’ai des désaccords de fond avec les gilets jaunes (en ce qui concerne les réformes proches, voire encore pires que celles de LFI), les éditorialistes sont totalement à côté de la plaque, ils sont complètement déconnectés. Le Figaro, ces jours-ci a bien été obligé de faire un article où il indique que l’INSEE avait mis en garde sur la question du pouvoir d’achat et Bercy a passé outre.
    Le pire d’entre tous, c’est BHL, non seulement il a d’emblée embrayé sur le point Godwin, mais il a insisté.

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  • christian gedeon // 19.12.2018 à 13h04

    J’ai tout lu,attentivement…les gars,je suis désolé mais dans l’ensemble vous n’avez certainement pas pris la mesure de ce qui peut se passer…je sais ,je sais,çà ne va pas me rendre populaire et je m’en fous,mais alors galactiquement.Parce que peu de réactions sont à prendre en considération. Parce qu’ encore moins de réactions parlent de l’UE…parce que dans le fond,et je vous le dis sans aucune agressivité, vous passez à côté de l’essentiel,de l’urgent,de l’indispensable,la mise à quia de l’ue…je suggère de bloquer,non pas le rond point,mais les passages aux frontières,pour les marchandises et pour les hommes et les femmes…oulalalala,je vais me faire insulter là. Petits joueurs.

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    • Un_passant // 19.12.2018 à 17h21

      La question des frontières et d’un certain degré de protectionnisme ne ferait pas de mal, encore que l’UE souffre cruellement d’un manque de ressources minières, au contraire des USA, du Canada, de la Russie ou de la Chine (en particulier tout ce qui tourne autour des métaux et des terres rares).
      MAIS, parce qu’il y a un mais non négligeable, qui est de la seule responsabilité de la France, la faute de ses politiciens, c’est qu’aucun budget n’a été voté à l’équilibre depuis 1975 inclus.

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    • Caliban // 20.12.2018 à 22h28

      @Christian

      Vous ne trouvez pas un peu impudique d’exposer votre sadisme galactique en public ?
      Allons voyons, un peu de tenue que diable !

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