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Gaz lacrymogène, une passion française – Par Personne

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Source : Le Grand Soir, Personne, 08-11-2019

Au commencement fut l’usage militaire. Puis d’un théâtre des opérations (Guerre de 14-18) à d’autres (conflits coloniaux dans les années 20), puis d’un type de combat à l’autre, les gaz lacrymogènes sont devenus l’arme de première intention des États dans le maintien de l’ordre établi.

Cette arme a comme vertu première d’être duale : elle assure « en même temps » la dispersion et la dissuasion collectives.

Si le terme « lacrymogène » n’apparaît qu’en 1915 (cf. Le Robert), il y a eu en France une « commission secrète sur des substances puantes » en 1905. En 1912, l’armée et la police adoptèrent un produit suffocant (l’éther bromacétique, classé dans la catégorie des substances corrosives – non interdites par les conventions de La Haye de 1899 et 1907). Contrairement à la version officielle, la guerre chimique n’a pas commencé le 22 avril 1915 à Ypres avec l’armée allemande, mais avec l’armée française dès 1914. Mais comme l’Histoire est toujours écrite par les vainqueurs (malheur aux vaincus !), c’est la date d’Ypres qui a été retenue. (cf. 1)

Dans l’Humanité du 30 avril 1920, on pouvait lire : « Protestation – La Commission administrative de la C.G.T. proteste contre les mesures terroristes prises par le gouvernement, d’accord avec les autorités militaires, mesures dont l’objet n’a jamais été justifié. Elle constate que ces mesures, qui arment le bras du soldat contre ses frères de travail procèdent aussi bien du sentiment de haine que de raisonnements ridicules. Le mal dont souffre notre pays ne sera pas amélioré par des gaz lacrymogènes, et des bombes asphyxiantes. »

‘‘Dans son numéro du 6 novembre 1921, la revue Gas Age-Record dresse un portrait extasié du général Fries. On peut y lire que le « chef dynamique » du CWS [ Chemical Warfare Service, service de la guerre chimique des États-Unis] a « étudié de près la question de l’usage du gaz et des fumées pour affronter les foules et les sauvages. Il est sincèrement convaincu que lorsque les officiers de police et les administrateurs coloniaux seront familiarisés avec le gaz en tant que moyen de maintenir l’ordre et de protéger le pouvoir, les désordres sociaux et les insurrections sauvages diminueront jusqu’à disparaître totalement. (…) Les gaz lacrymogènes paraissent admirablement appropriés pour isoler l’individu de l’esprit de la foule. (…) L’un des avantages de cette forme adoucie de gaz de combat tient au fait que, dans son rapport à la foule, l’officier de police n’hésitera pas à s’en servir ». […] L’engouement pour les gaz lacrymogènes sur un marché qui, jusque-là, ne connaissait que la matraque et le fusil doit beaucoup à cet art de réconcilier les antagonismes. Le gaz s’évapore. La police peut enfin disperser une manifestation avec « un minimum de publicité négative », sans laisser dans son sillage du sang et des ecchymoses. Au lieu d’être perçu comme une forme de torture physique et psychologique, le « lacrymo » s’impose dans les esprits comme une forme « humaine » de violence d’État. ’’
(Gaz lacrymogène, des larmes en or, Anna Feigenbaum, Le Monde diplomatique, mai 2018, cf. note 2)

Dans l’Humanité du 25 septembre 1921, on trouvait, sous le titre « Les grèves de la Virginie – les gaz asphyxiants contre les ouvriers », le texte : « Ce qui s’est passé en Virginie occidentale est d’une extrême gravité. Les journaux bourgeois ont évidemment essayé d’étouffer l’affaire ou de la réduire […] Les mineurs qui avaient pris possession des mines s’étaient retranchés sur leur position, et le gouvernement employa pour les réduire tous les moyens les plus perfectionnés de la technique militaire. […] C’est ainsi qu’ils n’hésitèrent pas à faire jeter par leurs aéroplanes des bombes de gaz lacrymogènes et asphyxiants qui firent de nombreuses victimes. »

De même, dans l’Humanité du 30 juillet 1932, on pouvait lire : « C’est à l’aide des tanks, mitrailleuses et gaz lacrymogène que la bourgeoisie américaine a répondu aux demandes des anciens combattants assemblés à Washington. »

Dans le Figaro du 10 février 1933 : « L’utilisation des gaz de combat dans la garde nationale américaine – L’histoire de la garde nationale aux États-Unis montre qu’une grande partie de son activité a été utilisée par le gouvernement pour le maintien de l’ordre. […] Pour disperser la foule et briser dans l’œuf les émeutes, l’emploi des gaz lacrymogènes apparaît d’une efficacité certaine. Aucune foule ne peut résister au gaz lacrymogène, et les manifestants sont obligés de céder rapidement le terrain et de chercher leur protection dans la fuite. Pour désagréable qu’il soit, le gaz lacrymogène n’est pas dangereux, il ne tue pas et ne peut occasionner d’infirmités durables. Son emploi judicieux évite d’avoir recours au tir des armes à feu. C’est donc un moyen de combat expéditif, peu coûteux, inoffensif et sûr. »

« Il ne tue pas », c’est vite dit ! Dans un milieu confiné, si.

Il « n’est pas dangereux », cela reste à voir sur le long terme.

Dans la « Notice au sujet de la protection contre les gaz asphyxiants » de 1916 (disponible sur gallica.bnf.fr) : « Il est bon de faire observer ce qu’a de schématique la classification des gaz [ gaz suffocants ou asphyxiants, gaz toxiques, gaz à actions localisées sur le revêtement cutanéo-muqueux – gaz lacrymogènes]. Ainsi le chlore agit surtout sur les voies respiratoires, mais il est également dans une certaine mesure lacrymogène. Les lacrymogènes sont tous irritants pour les voies respiratoires. »

Dans « Le journal des veuves de guerre », juin 1930 : « Gaz asphyxiants, gaz vésicants, gaz irritants, gaz lacrymogènes, gaz sternutatoires, tous ont chacun une action particulièrement nuisible sur l’organisme et les intoxiqués, même ceux qui seront en apparence les moins touchés, pourront être considérés comme de grands malades ayant perdu à tout jamais leur santé. »

L’emploi du terme « gaz lacrymogène » n’est pas neutre, n’est pas anodin : cela fait presque penser à des gaz hilarants mais pas drôles. Or les agents chimiques irritants se trouvent sous forme de gouttelettes et non de gaz ; le composant utilisé en France est le 2-chlorobenzylidène malonitrile ; il y a un soupçon de présence de cyanure dans le sang des gazés (ce poison ne reste détectable que quelques dizaines de minutes). Donc, pas drôles du tout avec vomissements, perte de connaissance, désorientation, brûlure de la peau à la clé !

Le plus surprenant dans tout cela, le plus terrifiant même : ces armes sont interdites lors d’un conflit armé selon les conventions internationales, mais légales pour le maintien de l’ordre.

En France, les autorités ont poussé le vice jusqu’à interdire aux manifestants le port de protection individuelle (lunettes de plongée, masques) : c’est assurément la marque d’un gouvernement progressiste qui utilise, de manière profuse et sans scrupules (dosage du gaz 25 fois plus élevé qu’aux États-Unis, 5 fois plus qu’au Royaume-Uni), les produits du passé, mais en changeant les règles à son avantage !

Un lanceur d’alerte, Alexander Samuel, biologiste, qui s’est intéressé, de trop près, au cyanure dans le sang des manifestants gazés a eu droit à sa petite garde à vue. « La communauté scientifique considère l’empoisonnement au cyanure à partir de 0,5 mg par litre de sang et sa dose mortelle à 1 mg. Parmi les personnes testées, deux affichent des taux voisins de 0,7 mg par litre. » (Humanité du 5 novembre 2019). Avec ce gouvernement, peu avare en mesures arbitraires, mener des recherches, c’est déjà suspect.

Comment faire reconnaître, en cas de séquelles, son statut de victime ? Comment prouver dans quelques années, qu’untel a été gazé lors d’une manifestation ? Alors que les victimes de l’amiante ont déjà toutes les peines du monde pour avoir gain de cause.

Le gaz lacrymogène reste donc une passion française. Une violence d’État parfaite comme il est des crimes parfaits sans traces.

Au fait, le premier sens de passion, c’est souffrance. C’est pourquoi il n’y a pas et il n’y aura pas d’étude épidémiologique sur les manifestants et les gardiens de la paix.

Personne
Illustration : La guerre – Otto Dix http://www.androgon.com/24525/kultur/otto-dix-der-krieg

(1) Pour les détails, lire : http://www.guerredesgaz.fr/these/Introduction/introduction.htm
(2) https://www.monde-diplomatique.fr/2018/05/FEIGENBAUM/58627

Source : Le Grand Soir, Personne, 08-11-2019

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 02.12.2019 à 08h35

Un bourgeois propre sur lui risquerait de lâcher, très froidement : « Bien fait pour elle, elle n’avait qu’à pas défiler dans la rue en cassant des vitrines depuis son balcon ».

En un an, beaucoup de masques sont tombés, et j’ai pu déchanter sur nombre de mes compatriotes. Pas les pourris au pouvoir ou les oligarques (aucune illusion sur ces futurs raccourcis), mais sur les FDOO (forces de l’ordre oligarchique) et les bourgeois :
– « Ah mais ce sont des casseurs, ces Gilets Jaunes »
– « Rends-toi compte, ils bloquent les ronds-points, imagine si tu devais amener ta gamine à l’hôpital » (l’hôpital public qui existe justement parce que nos anciens ont lutté pour tout ça)(et nos Gilets Jaunes luttent pour préserver ça) … Homo Sapiens Sapiens? Gros soupir.

14 réactions et commentaires

  • Fabrice // 02.12.2019 à 07h11

    On le voit lors des premieres manifestations des gilets jaunes son usage à été fait de manière outrancière en laissant le doute sur la nature des gaz utilisés et restés en réserve (https://www.lepoint.fr/societe/gilets-jaunes-de-la-poudre-lacrymogene-utilisee-par-un-blinde-17-03-2019-2301842_23.php) sans tenir non plus compte des effets sur les habitants (surtout âgés, en bas âges ou souffrant de problèmes respiratoires) qui vivent dans la proximité des zones d’utilisation car rares sont les logements parfaitement étanches. J’ajoute aussi un reportage qui reprend les mêmes questions https://reporterre.net/Les-gaz-lacrymogenes-dangereux-pour-la-sante-mais-silence-d-Etat

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  • Fritz // 02.12.2019 à 07h56

    Salut Casta ! Ça gaze ?
    Merci pour cet article qui me servira pour mes cours d’histoire et d’instruction civique. Il pourra servir aussi dans le cas d’un procès intenté aux auteurs de la répression antisociale.

    Et rappelons-nous : il y a un an précisément, Mme Zineb Redouane mourait à Marseille, victime d’une agression policière à la grenade. Même les censeurs de Wikipédia ont dû admettre son existence.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Zineb_Redouane

      +24

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    • Kiwixar // 02.12.2019 à 08h35

      Un bourgeois propre sur lui risquerait de lâcher, très froidement : « Bien fait pour elle, elle n’avait qu’à pas défiler dans la rue en cassant des vitrines depuis son balcon ».

      En un an, beaucoup de masques sont tombés, et j’ai pu déchanter sur nombre de mes compatriotes. Pas les pourris au pouvoir ou les oligarques (aucune illusion sur ces futurs raccourcis), mais sur les FDOO (forces de l’ordre oligarchique) et les bourgeois :
      – « Ah mais ce sont des casseurs, ces Gilets Jaunes »
      – « Rends-toi compte, ils bloquent les ronds-points, imagine si tu devais amener ta gamine à l’hôpital » (l’hôpital public qui existe justement parce que nos anciens ont lutté pour tout ça)(et nos Gilets Jaunes luttent pour préserver ça) … Homo Sapiens Sapiens? Gros soupir.

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      • jp // 02.12.2019 à 13h04

        « elle n’avait qu’à pas défiler » je l’ai entendu au sujet de Mme Legay par quelqu’un qui m’avait l’air sympa … jusque là.

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      • Maerendil // 03.12.2019 à 19h49

        Ma mère est une bourgeoise bien propre sur elle, qui va à la messe tous les samedis soir et qui a dit à mon cousin en parlant de mon fils et moi même : « ils vont faire les manifs gilets jaunes le samedi et ils se font gazer ! C’est bien fait pour eux, ça leur apprendra ! ».
        Et elle dit aussi, lorsqu’elle aperçoit sur BFM une main arrachée pendant une manif « c’est bien fait pour lui ! ».

        Gros soupir oui… surtout quand c’est vos parents qui crachent ce genre de venin.
        Devrais-je tenter une opération du crâne pour lui ouvrir un peu l’esprit ?

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  • RGT // 02.12.2019 à 08h28

    De toutes façons, ceux qui commandent d’utiliser ces gaz toxiques et surtout ceux qui leur ordonnent de les utiliser (bien planqués et totalement anonymes dans leurs bureaux cossus) ne seront JAMAIS « incommodés » par ces émanations toxiques.

    Et si d’aventure quelques manifestants parvenaient à récupérer un stock de ces munitions et les utilisaient à titre éducatif contre ceux qui prônent leur utilisation intensive nous aurions droit au cœur des vierges effarouchées par cet « acte de guerre effroyable « à l’encontre de « la république ».

    Gazer les gueux, oui, mais utiliser les mêmes stratégies contre les « élites », NON !!!

    Les manifestants n’ont même pas le droit d’amener avec eux un peu de lisier pour se défendre.

    Le gouvernement rêve de faire passer une loi qui impose à tous les manifestants de se présenter entièrement nus dans les cortèges.
    Ainsi, s’il n’y a pas de dégradation ou de dérapage (suite à une intervention disproportionnée des Einsatzgruppen « forces de l’ordre ») il sera toujours possible d’embastiller les manifestants pour attentat à la pudeur.
    Et tous ceux qui seront vêtus (même d’un simple string) seront « tirés à vue » avec des fusils d’assaut car ils seront assimilés à de « dangereux terroristes égorgeurs d’enfants » qui cachent des armes lourdes dans leur sillon fessier.

    C’est beau la « démocratie ».

      +37

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  • Macarel // 02.12.2019 à 11h11

    La France se désindustrialise, mais pas dans le secteur du business des armes de répression des populations civiles :

    https://reporterre.net/La-discrete-et-prospere-industrie-francaise-des-armes-policieres

    Il est vrai que pour reprendre le titre d’un poème de Du Bellay : « France, mère des arts, des armes et des lois »

    Arts martiaux, armes anti-émeutes, et lois répressives. Le pays des Droits de l’Homme mérite-t-il vraiment cette
    qualification ? L’ONU a récemment mis la question sur la table.

    L’Etat libéral, dans ce secteur, dépense sans compter… Il est difficile, en effet, de convaincre pacifiquement, des citoyens plus qu’échaudés, que dans cet ordre libéral (libéral au sens du tout marché) certains sont plus libres que d’autres. De faire admettre que les renards, sont libres de manger les poules, dans un poulailler libre.

    https://reporterre.net/Le-gouvernement-achete-17-millions-d-euros-de-grenades

    https://www.revolutionpermanente.fr/Le-ministere-de-l-interieur-commande-1280-LBD-a-l-usine-Alsetex

    Il est vrai qu’en terme de répression féroce des soulèvement populaires le passif historique de la France est lourd :

    – les Trois Glorieuses de 1830
    – journées de juin 1848
    – révoltes des Canuts
    – Commune de Paris 1871

    Pour ne citer que les exemples les plus connus du XIXième siècle.

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  • René Fabri // 02.12.2019 à 13h23

    « Dans son numéro du 6 novembre 1921, la revue Gas Age-Record dresse un portrait extasié du général Fries. »

    Une revue s’appelle-t-elle vraiment « Gas Age-Record » ? Google me trouve quelques occurrences, mais je vais vérifier davantage, car ça m’intrigue.

      +2

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    • René Fabri // 02.12.2019 à 14h39

      La revue a réellement existé. On peut lire ses pages scannérisées https://babel.hathitrust.org/cgi/pt?id=osu.32435062892682&view=1up&seq=1

      Hélas, la revue n’a pas de numéro pour le 6 novembre, seulement pour le 5 et le 12 novembre 1921.
      Le numéro du 5 novembre commence page 181 du PDF qui correspond à la pagination 543 dans la revue, et se termine à la page 249/611.
      Le seul article traitant du gaz lacrymogène est : « Special Gas Research at Edgewood » par Theodore M. Knappen, aux pages 192 à 195 du PDF, ou 554 à 558 de la revue. Le général Fries n’y est pas évoqué. Il y est dit aussi que ce sont les Allemands qui ont commencé.

      Il y a un problème quelque part.

      Je laisse à d’autres personnes, le soin de chercher plus avant la bonne référence, si cela les intéresse.

        +2

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      • René Fabri // 02.12.2019 à 15h02

        Finalement, j’ai trouvé l’article : « War gases for dispersing mobs » par Theodore M. Knappen pages 339/701 à 341/703, paru dans le magazine hebdomadaire américain Gas Age-Record, du 26 novembre 1921. Le général Amos A. Fries y est mentionné. Je ne trouve pas qu’il s’agisse d’un « portrait extasié », mais je vous laisse vous faire votre propre opinion en suivant le lien indiqué précédemment.

          +3

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  • Larousse // 02.12.2019 à 15h41

    France , pays des Droits de l’Homme ???

    Mais le pire est le discrédit total des forces de police…Je ne sais même pas s’il convient d’écouter leurs principaux syndicats quand ils s’invitent pour prétendre « se battre » pour maintenir leur régime spécifique de retraites…Y a un certain malaise…parce qu’ils ont tous agi pour maintenir l’usage des LBD et des gaz à outrance en « tactique de nasse » comme de bons petits…

      +10

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    • Fritz // 02.12.2019 à 17h31

      N’écoutons pas les flics qui prétendent manifester. Ils pouvaient rejoindre les Gilets jaunes, cela aurait créé une situation révolutionnaire. Ils ne l’ont pas fait, ils ont réprimé et mutilé les citoyens parce que leur Maître avait garni leur écuelle.

      Maintenant, c’est terminé. Aucune réponse à adresser aux flics, juste une indifférence glacée.
      En attendant de leur faire payer leurs actes, tôt ou tard, et très cher.

        +15

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  • Arcousan09 // 02.12.2019 à 21h01

    Les gaz lacrymogènes ne seraient donc pas des armes chimiques … dans le pays des « droits de l’homme »
    Castaner les utilise larga manu est c’est normal …. si un autre pays utilise les armes chimiques, il est condamné
    Attendons jeudi et là il y aura des casseurs car il faut qu’il y ait des casseurs afin que notre très noble et dévoué « gouvernement » puisse discréditer cette grève … Il faut qu’elle soit discréditée
    Donc attention à la casse et aux violences: lacrymo et autres LBD …
    C’est beau la « démocratie » qui organise un si beau bordel …

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  • rolland // 06.12.2019 à 13h09

    Les armes sont ce qu’elles sont; l’outil principal comme garant du pouvoir, à la dissuasion comme à l »utilisation.
    Rien d’étonnant donc quand l’Histoire se répète inlassablement, s’acharnant contre la vie, puisque de fait la mort coûte si peu lorsque la vie elle coûte si cher.
    Nous ne pouvons pas tous vivre une vie de milliardaire alors nous ne seront que peu à vivre….
    …C’est certainement la simple et unique question idéologique que se posent nos maitres et ils nous offrent la seule réponse qu’ils ont face au danger si petit soit-il ( pour l’instant ), que représentent les intérêts vitaux d’un peuple-citoyen.

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