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Le pouvoir contre la presse : les cas d’extradition de Pinochet et d’Assange

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Source : Consortium News, Elizabeth Vos, 28-06-2019

Le 28 juin 2019

Alors que Julian Assange risque d’être extradé de Grande-Bretagne vers les États-Unis pour avoir publié des secrets classifiés, Elizabeth Vos revient sur le cas parallèle mais bien différent d’un dictateur chilien notoire.

Dans huit mois, l’une des audiences d’extradition les plus importantes de l’histoire récente aura lieu en Grande-Bretagne, quand un tribunal britannique et le ministre de l’Intérieur détermineront si l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, sera extradé vers les États-Unis pour répondre d’accusations d’espionnage pour le crime de journalisme.

Il y a 21 ans, dans une autre affaire d’extradition historique, la Grande-Bretagne a dû a dû décider d’envoyer l’ancien dictateur chilien Augusto Pinochet en Espagne pour le crime d’assassinats de masse.

Pinochet en 1982. (Ben2, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons)

En octobre 1998, Pinochet, dont le régime était devenu synonyme d’assassinats politiques, de « disparitions » et de torture, était arrêté à Londres où il se faisait soigner.

Un juge madrilène, Baltasar Garzón, demanda son extradition au motif de la mort de citoyens espagnols au Chili.

Invoquant l’incapacité de Pinochet à subir un procès en raison de son âge, le Royaume-Uni, en 2000, lui évita finalement d’être extradé vers l’Espagne où il aurait fait l’objet de poursuites pour violation des droits de l’Homme.

Au début de la procédure, l’avocat de Pinochet, Clare Montgomery, fit valoir dans sa défense un argument qui n’avait rien à voir avec l’âge ou la mauvaise santé du dictateur.

« Les États et les organes de l’État, y compris les chefs d’État et les anciens chefs d’État, ont droit à l’immunité absolue contre toute poursuite pénale devant les tribunaux nationaux d’autres pays », a déclaré le Guardian, citant Montgomery. Elle a fait valoir que les crimes contre l’humanité devraient être définis de façon restrictive dans le contexte de la guerre internationale, comme l’a signalé la BBC.

L’argument de l’immunité selon Claire Montgomery fut rejeté par la Chambre des Lords. Mais le tribunal d’extradition jugea que le mauvais état de santé de Pinochet, un ami de l’ancien Premier ministre Margaret Thatcher, ne lui permettait pas d’être transféré en Espagne.

Les mêmes participants

Assange en 2014, à l’ambassade de l’Équateur. (Chancellerie d’Équateur, CC BY-SA 2.0, via Wikimedia Commons)

Bien que plus de deux décennies séparent les affaires de Pinochet et d’Assange, deux acteurs demeurent les mêmes, jouant cette fois des rôles très différents.

Claire Montgomery est réapparue dans l’affaire Assange pour plaider le droit d’un procureur suédois à demander un mandat d’arrêt européen contre Assange.

Elle a, en fin de compte, été déboutée. Un tribunal suédois a récemment rejeté le mandat d’arrêt européen. Pourtant, comme dans l’affaire Pinochet, Claire Montgomery a contribué à faire gagner du temps à son camp, permettant cette fois-ci aux allégations sexuelles suédoises de perdurer et de salir la réputation d’Assange.

Garzón, le juge espagnol qui avait demandé l’extradition de Pinochet, se retrouve également dans l’affaire Assange. C’est un défenseur bien connu des droits de l’Homme, « considéré par beaucoup comme le gardien de la loi le plus courageux d’Espagne et comme un fléau pour les responsables politiques corrompus et les barons de la drogue du monde entier », ainsi que le dépeignait The Independent, il y a quelques années.

Il dirige maintenant l’équipe juridique d’Assange.

Amis et ennemis

La question qui se pose est de savoir si le système judiciaire britannique, qui a laissé en liberté un dictateur notoire comme Pinochet, enverra un éditeur comme Assange aux États-Unis pour y risquer la prison à vie.

Climat hostile envers Assange dans le milieu politique.

Avant que le ministre britannique de l’Intérieur ne signe la demande d’extradition d’Assange, ce qui conduira le tribunal d’instance à organiser une audience de cinq jours fin février 2020, les législateurs britanniques ont publiquement demandé que les poursuites contre Assange suivent leur cours. Peu d’élus ont défendu Assange dont l’image est entachée par les allégations de la Suède pourtant non prouvées et par des critiques concernant les élections américaines de 2016, qui n’ont rien à voir avec la demande d’extradition.

Pinochet, en revanche, avait des amis haut placés. Ainsi Thatcher avait-elle ouvertement demandé sa libération.

« [Pinochet] aurait, dit-on, pris l’habitude d’envoyer des chocolats et des fleurs à [Thatcher] lors de ses deux visites annuelles à Londres ainsi que prendre le thé avec elle à chaque fois que c’était possible. Deux semaines seulement avant son arrestation, le général Pinochet était reçu par les Thatcher à leur adresse de Chester Square à Londres », rapportait la BBC. CNN avait fait état de « leur proximité bien connue ».

On a aussi la preuve qu’une même sympathie liait Pinochet et l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger. The Nation a fait état d’un mémo déclassifié concernant une conversation privée à Santiago du Chili, en juin 1976, qui révélait les manifestations « d’amitié, les assurances de soutien » et les souhaits de succès adressés par Kissinger à Pinochet au plus fort de la répression engagée par ce dernier, alors que beaucoup de crimes tels que tortures, disparitions, et actes de terrorisme international – étaient commis.

Pinochet, à gauche, saluant Kissinger en 1976. (Ministère des Relations extérieures du Chili, CC BY 2.0, via Wikimedia Commons)

Violation des droits de l’Homme systématique et généralisée.

Pinochet est arrivé au pouvoir le 11 septembre 1973 à la suite d’un coup d’État violent de l’armée chilienne, soutenu par les États Unis, qui a évincé le président démocratiquement élu du pays, le socialiste Salvador Allende. Ce coup d’État a été qualifié de « l’un des plus brutaux de l’histoire moderne de l’Amérique latine ».

La CIA a financé des opérations au Chili avec des millions de dollars d’impôts américains avant et après l’élection d’Allende, selon le rapport de 1975 de la Commission du sénateur américain Church.

Bien que le rapport du Comité Church n’ait trouvé aucune preuve que l’Agence ait financé directement le coup d’État, les Archives de la Sécurité nationale ont noté que la CIA « avait soutenu activement la junte militaire après le renversement du président Allende.. De nombreux officiers de Pinochet ont été impliqués dans des violations systématiques et généralisées des droits de l’Homme. Certains d’entre eux étaient des contacts ou des agents de la CIA ou de l’armée des États Unis. »

La violence infligée par Pinochet s’est propagée au-delà des frontières du Chili. C’est sur ses ordres, le lien est établi, qu’a été assassiné un dissident chilien en exil, Orlando Letelier, dans un attentat à la voiture piégée sur le sol des États Unis, attentat qui a également coûté la vie à Ronni Moffitt, citoyen américain.

La Villa Grimaldi, l’un des plus grands centres de torture de la dictature militaire de Pinochet. (CC BY 2.5 via Wikimedia Commons)

Plus de 40 000 personnes, dont beaucoup n’étaient liées qu’indirectement à des dissidents, ont été « portées disparues », torturées ou tuées pendant les 17 années du règne de terreur de Pinochet.

Le Chili de Pinochet, presque immédiatement après le coup d’État, est devenu le laboratoire de la théorie économique néolibérale de l’École de Chicago, c’est-à-dire un nouveau laissez-faire, imposé sous la menace des fusils. Thatcher et le président Ronald Reagan se sont faits les champions d’un système de privatisation, de libre échange, de réduction des services sociaux et de la déréglementation des services de banque et d’affaires, qui a créé les plus grandes inégalités du siècle.

A l’inverse de ces crimes et de cette corruption, Assange a publié des milliers de documents classifiés montrant des fonctionnaires des États Unis et d’autres pays impliqués dans de purs actes criminels et de corruption.

Pourtant, il est loin d’être certain qu’Assange bénéficiera de la clémence dont Pinochet a joui dans le cadre du processus d’extradition britannique.

Après la mort du dictateur, Christopher Hitchens a écrit que le ministère américain de la Justice avait, depuis un certain temps, une mise en accusation concernant Pinochet. « Mais l’acte d’accusation n’a jamais été rendu public », a souligné Hitchens dans Slate.

L’acte d’accusation d’Assange, en revanche, n’a pas seulement été divulgué, mais d’autres accusations ont été portées contre lui.

Compte tenu des difficultés qu’il rencontre depuis longtemps pour accéder à la justice, il est juste de dire que le Royaume-Uni et le reste du monde occidental sont en train de procéder à une lente « disparition forcée » d’Assange.

Elizabeth Vos est journaliste indépendante et collaboratrice régulière de Consortium News.

Source : Consortium News, Elizabeth Vos, 28-06-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Patrick // 26.10.2019 à 08h18

Si vous voulez soutenir Assanges, ne feriez-vous pas mieux de reprendre quelques unes de ses publications pour montrer au public les causes qu’il a soutenu? Ce serait, il me semble le meilleur moyen de sensibiliser et le public et le politique à l’importance de ses publications, et indirectement le faire reconnaître comme « utilité publique » …

18 réactions et commentaires

  • Jean-Do // 26.10.2019 à 08h16

    « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendrons blanc ou noir ». Rien ne semble avoir changé depuis La Fontaine au XVIIe siècle ou bien c’est seulement la couleur politique de l’accusé qui est en cause ?

    Un célèbre défenseur français des personnes politiques emprisonnées, questionné sur le fait qu’il soutenait uniquement des personnes de gauche répondit en substance que les gens de droite étaient généralement libérés largement bien avant le terme de leur peine. Et c’est vrai que quand on compare le sort des généraux de l’OAS, amnistiés avec reconstitution de carrière, avec celui de Georges Ibrahim Abdallah toujours emprisonné après la fin de sa peine, il est légitime de se poser la question.

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  • Patrick // 26.10.2019 à 08h18

    Si vous voulez soutenir Assanges, ne feriez-vous pas mieux de reprendre quelques unes de ses publications pour montrer au public les causes qu’il a soutenu? Ce serait, il me semble le meilleur moyen de sensibiliser et le public et le politique à l’importance de ses publications, et indirectement le faire reconnaître comme « utilité publique » …

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  • Louis Robert // 26.10.2019 à 09h34

    Monde orwellien:

    La justice, c’est l’injustice.
    L’injustice, c’est la justice.

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  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 26.10.2019 à 10h12

    Exciper de l’âge dans le cas Pinochet, cela s’appelle botter en touche. L’Angleterre recule devant deux contradictions pénibles : un fier et vieux pays qui s’est vendu corps et âme au protecteur états-unien et n’a plus rien à lui refuser. Ensuite : les contradictions de Nuremberg, qui a subverti quelques principes fondamentaux du droit, dont les souverainetés nationales et donc la validité locale du droit, et la non-rétroactivité des lois pénales. C’est une énorme question. Pinochet, ou Assange, perdent toute protection du droit en raison de la nature de leurs crimes, et ne peuvent trouver aucun asile nulle part : comme Goering et ses comparses avant eux. Mais qui en juge ? A Nuremberg, c’est Staline, après Katin, et Truman, après Hiroshima. Pour Assange, c’est Trump et Boris Johnson, qui assument l’espionnage universel, les assassinats ciblés quotidiens, les enlèvements dans le monde entier, et la torture. Au nom de la « démocratie ». Tout est dit. Le droit est, fut toujours, un instrument au service de la force. Un procès n’est qu’une danse du scalp glorifiée.

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    • Grd-mère Michelle // 26.10.2019 à 19h00

      Le problème, c’est que les règles (le Droit) d’une société, d’un pays, sont toujours écrites par les gens au pouvoir.
      Voir au Liban, actuellement: les manifestant-e-s réclament une nouvelle Constitution écrite par eux/elles-mêmes! Entendu un manifestant sur la RTBF ce midi: « …ce soulèvement n’est pas, comme un printemps arabe, destiné à renverser un dictateur, mais bien à changer les règles de fonctionnement de la société ».

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      • Jean-Pierre Georges-Pichot // 04.11.2019 à 11h33

        Je comprends mal votre réflexion. « Le droit est écrit par les gens au pouvoir » ? Mais voyons ! C’est absolument tautologique et on ne conçoit pas qu’il en soit autrement. Si vous pouvez fixer une règle, c’est que vous êtes le pouvoir. La question spécifique qui se pose avec Nuremberg, dont les cas Pinochet et Assange ne sont que des retombées mineures, c’est la situation créée par un pouvoir d’ampleur planétaire. Seul le pouvoir arrête le pouvoir. Lire les mémoires de Snowden, qui va à Hong-Kong parce que les Anglais n’y sont plus et la Chine n’y est pas encore. Du coup, les EU n’y ont pas les mains libres. La transition y crée une situation unique au monde, pour un temps. Voltaire vivait à cheval sur la France et la Suisse et cela suffisait à sa sauvegarde, mais les idiots aujourd’hui se félicitent que la Suisse ait cédé sur son secret bancaire : or cela va avec tout le reste. Il n’y a plus un recoin où se cacher.

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        • Grd-mère Michelle // 04.11.2019 à 21h12

          « …on ne conçoit pas qu’il en soit autrement. »
          Qui, « on »? Vous! C’est bien là le drame de nos sociétés modernes, ce fatalisme fait de sentiment d’impuissance et de soumission volontaire: comment oser encore concevoir, imaginer, quoi que ce soit, au risque de se faire traiter de naïf, ridicule, si pas cinglé, par des « on » désabusés, écœurés par l’amertume de leurs échecs mal digérés et qui ne signent JAMAIS une pétition, par exemple, même pas pour tenter de sauver la liberté de J.Assange et autres lanceurs-euses d’alerte ainsi que leur droit à une information correcte.
          Pourquoi en est-on arrivé-e-s à un tel degré d’indignité et de passivité? La novlangue qui fait que les journalistes nomment les gouvernant-e-s des « dirigeant-e-s » y est sûrement pour quelque chose…
          Remarquez que la démocratie, le pouvoir du peuple, si elle n’était pas dévoyée, soudoyée, souillée par les mensonges et les fausses promesses, devrait permettre aux électeurs/trices de faire valoir leurs volontés grâce à leurs représentant-e-s élu-e-s, étant prévu que, toutes les x années, ils/elles puissent les révoquer. Le problème n’étant pas le pouvoir(à condition de l’assumer à tour de rôle), mais l’abus de pouvoir.
          Mais… je suppose que vous ne votez pas…

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    • RGT // 27.10.2019 à 08h11

      Boris Johnson n’a pas à être rendu responsable des actes de ses prédécesseurs.

      Certes il n’est pas le « chevalier blanc » mais dans l’affaire Assange c’est TOUT l’état du RU qui doit être incriminé, presque jusqu’au nettoyeur de fosses d’aisances (dans lesquels de nombreux « décideurs » se vautrent).

      Le problème n’est pas purement lié au traitement entre Pinochet et Assange, il se situe au niveau de « l’intégrité » des états en général qui s’accommodent tout à fait des dictateurs sanguinaires tant qu’ils vont dans le sens des intérêts des ploutocrates mais qui ne supportent pas que leurs « petits arrangements entre amis » ne soient dévoilés au public.
      Et il en va de même pour les « vilains dictateurs sanguinaires » qui refusent de se soumettre et qui sont traînés dans la boue publiquement afin de « justifier » les actions néo-coloniales et faire croire aux gogos que nous vivons en « démocratie ».
      Le TPI est AUSSI un instrument de cette justice à géométrie variable : Milošević « innocenté » post-mortem (en fait les charges ont été abandonnées pour masquer l’inconsistance du dossier), Gbagbo innocenté pour les mêmes raisons (un beau scandale si les populations avaient su que le dossier était faux et monté de toutes pièces). Innocent mais il doit rester sous contrôle judiciaire…

      La Françafrique, Nestlé, Bolloré et les autres peuvent continuer à faire la fête du slip.

      Assange n’est qu’un cas isolé parmi tant d’autres.

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  • Fritz // 26.10.2019 à 10h42

    Les cas de Julian Assange et d’Augusto Pinochet me semblent bien différents. Pour ce dernier, il s’agissait de le renvoyer dans son pays, pour répondre aux actes qu’il avait commis depuis le 11 septembre (1973). Après tout, il s’était soulevé contre le président Salvador Allende, qui l’avait nommé commandant en chef des armées.

    Pour Assange, il s’agit de l’extrader dans un pays tiers, alors que l’Australien n’a commis aucun forfait dans ledit pays. Et puis, quelles sont les victimes d’Assange ?

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    • Nakor le cavalier bleu // 26.10.2019 à 16h36

      La victime d’Assange ? Mais mon cher, ce criminel odieux qui lave ses mains dans le sang des vierges a osé commettre l’irréparable. L’image. Voilà quelle est sa victime.
      L’image sacro sainte d’innocence de la plus grande démocratie du monde. Une image qu’il osa briser par d’odieuses actions.
      La vérité doit être sacrifiée pour que cette grande puissance d’Outre Atlantique puisse continuer d’exporter la liberté et la démocratie de par le monde !
      Et pour cela, Assange doit mourir

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  • Denis // 26.10.2019 à 17h04

    Comprends pas la comparaison:
    d’un côté, on a un défenseur du système américain: la loi du plus
    fort est toujours la meilleure!
    de l’autre, on a un divulgateur de la face cachée des tenants de la liberté
    du plus fort!
    Il y en a un qui s’en sort tranquille.
    L’autre est condamné à mort.
    Comme on est face à un monstre d’apparence civilisée, il ne va pas agir comme
    le bon et jeune prince des milles et un coups de fouet.
    On va suivre une procédure juridique suffisamment longue et contraignante pour
    que le suspect meurt sans procès. Un accident cardiaque, par exemple,du à l’épuisement.
    Mais on peut continuer à papoter, il ne va y avoir d’événement positif que nous
    pourrions envisager: globalement les gens s’en foutent! Et c’est bien là, le problème!

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    • Grd-mère Michelle // 26.10.2019 à 18h20

      Ce n’est pas tant que les gens s’en foutent, mais ils ne sont pas informés. Car la plupart des médias se taisent dans toutes les langues au sujet de J.Assange(quand ils ne relaient pas des inexactitudes et des mensonges, ou des infos peu significatives et partielles). POURQUOI?
      Afin de compenser la désinformation à ce sujet, lors de ses rassemblements depuis le début de l’année, les lundis de 17 à 19h, pl de la Monnaie à Bxl, et devant l’ambassade d’Angleterre le premier lundi de chaque mois, le Comité de soutien à J.Assange distribue des milliers de tracts(où sont imprimés les liens ci-dessus, au « grand public », passants en tous genres, de tous les âges, de toute sorte, qui souvent s’arrêtent, posent des questions, signent une pétition, laissent leur adresse Email pour être informés en continu, se joignent aux protestations) afin de compenser la désinformation à ce sujet.
      En effet, c’est notre droit à l’information et notre liberté d’expression qui sont en jeu, en relation avec cette affaire. Pas de LIBERTÉ, pas de DÉMOCRATIE pour les citoyen-ne-s, à propos de n’importe quoi, sans une information correcte et complète, car pas possible de FAIRE DES CHOIX en conscience.

        +8

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  • stgephp // 26.10.2019 à 23h36

    Deux poids deux mesures. Deux époques, mêmes logiques à l’œuvre. Qui soutient Assange ? Personne, ou si peu. Les populations occidentales ont depuis longtemps abdiqué leur souveraineté et ces principes « démocratiques », ainsi que cette « liberté » dont seule bénéficie l’oligarchie. Nos dirigeants ne sont qu’un ramassis de larbins au service de ces derniers. Assange a exposé la vérité. Alors il DOIT disparaître. Il disparaîtra. Nous détourneront le regard et retourneront vaquer à nos occupations, au fond de la caverne. Pinochet a gagné.
    Il y aurait pourtant une solution, nous en avons eu ici quelque aperçu à la fin de l’automne dernier, mais trop peu ont suivi. Au Chili peut-être, car ils se souviennent…

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  • Flagadajon // 27.10.2019 à 11h59

    C’est scandaleux de mettre dans un article, sur le même plan julian assange, magnifique lanceur d’alerte persécuté par l’Occident et l’un des pires totionnaires et assassins de l’histoire.

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  • openmind // 27.10.2019 à 21h46

    Assange doit être extradé absolument aux USA pour finir le travail qu’il a commencé et témoigner des crimes relatés dans ses archives commis par des personnages haut placés intouchables jusqu’à ce que Trump soit élu et qu’ils ne perdent la tête en voulant le destituer à tout prix! Je pense que c’est une chance pour les USA de nettoyer le marais si Assange est extradé. I est un allié objectif de Trump dans la lutte contre l’Etat profond et toute sa pourriture.

    A vous

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    • salmanazar // 28.10.2019 à 12h29

      Alexis Cossette Sur Radio Québec a la même analyse.

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