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1.novembre.20151.11.2015 // Les Crises

[Reprise] GEAB : Élections turques – L’impossibilité du chaos en Turquie

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Je partage avec vous aujourd’hui l’introduction du dernier “GlobalEurope Anticipation Bulletin”, qui est pour moi de loin une des meilleures sources d’information sur la Crise…

Nous avons plusieurs fois analysé que seules des puissances régionales étaient en mesure de ramener le calme au Moyen-Orient et de régler la question de Daesh, ennemi commun susceptible de mettre tout le monde (ou presque) d’accord. En revanche, nous affirmions que les interventions des États-Unis ou de la Russie n’auraient pour seul effet que d’aggraver les tensions.

Occasions manquées à répétition

Autant dire que les récents développements mettant en scène une confrontation États-Unis/Russie au Moyen-Orient ne semblent pas envoyer dans la bonne direction. Nous avions également identifié l’Iran shiite et la Turquie sunnite, deux seules démocraties de la région (certes imparfaites – comme nous tous d’ailleurs – mais à évaluer à l’aune du reste de la région), comme la seule alliance possible, légitime et garante du maintien du multiconfessionnalisme de la région.

Idéalement, l’Égypte aurait dû s’ajouter à cette alliance (c’est le rôle que le combat courageux des Égyptiens pendant le printemps arabe aurait dû leur permettre de jouer) ainsi que, en mode mineur, Israël (ce qui aurait été rendu possible par l’élection d’Herzog à la place de Netanyahou lors des dernières élections[1]).

Toutes les conditions auraient alors été remplies pour une réorganisation démocratique et multiconfessionnelle de la région. Egypte[2] et Israël [3] ont été durablement éliminés de tout jeu positif et les chances d’une transition hors de la crise se sont singulièrement réduites. L’Iran en revanche a été placé en liberté conditionnelle et commence à retrouver le rôle régional qui lui incombe. Cela dit, ce pays est attaqué sur deux fronts (Yémen et Syrie) et sa « conditionnelle » fait qu’il n’a toujours pas les mains libres pour défendre ses intérêts et ceux de ses alliés. La Turquie enfin se trouve désormais dans un chaos indescriptible[4] et bien incapable apparemment de jouer le moindre rôle indépendant dans la région.

Arabie saoudite vs Iran

En guise de puissance régionale, l’Arabie saoudite semble donc rester seule à bord, un scenario qui nous emmène bien loin de toute perspective de Moyen-Orient ouvert, démocratique et multiconfessionnel – malgré la folle convergence, totalement contre nature, entre elle et l’Israël de Netanyahou[5].

Cela dit, un autre scénario se met en place actuellement, pas beaucoup plus enthousiasmant, autour de l’Iran celui-là, et de ses faibles alliés la Syrie et l’Irak, soutenus par la Russie[6], le cap des « losers » pour certains. Le multiconfessionalisme n’est sans doute pas beaucoup plus au programme de l’avenir proposé par ce groupe de pays et le sponsor russe n’est certainement pas garant de durabilité des solutions qu’il pourrait mettre en place si le groupe en reste là.

La « centralité » de la Turquie

Non, décidément, le seul « avenir ayant de l’avenir » repose bien sur une alliance entre l’Iran et la Turquie. Et tout se joue donc autour de ce qu’il va se passer en Turquie lors de la « ré-élection »[7] législative du 1er novembre. La Turquie est centrale à bien des égards, en général et dans cette crise en particulier. Elle a notamment la caractéristique d’être la deuxième armée en effectifs de l’OTAN. Les intérêts se pressent donc autour de ses orientations politiques, et ce depuis longtemps.

Figure 1 – Situation centrale de la Turquie. Source : Ali Velshi.

Lorsque Erdogan est arrivé au pouvoir par les urnes en 2003, il a remis en question la tutelle militaire sous laquelle le pays vivait depuis des décennies[8], éloignant par conséquent son pays de l’influence occidentale. La demande d’adhésion à l’UE est devenue formelle et bien peu volontaire. La priorité est passée à des relations équilibrées entre les innombrables et puissants voisins de ce pays si « bien » entouré, parmi lesquels la Syrie de Bachar el-Assad[9] et l’Iran[10]. Le processus démocratique n’a pas été remis en question, mais il se trouve que dans cette région, à cette époque, démocratie rime avec Islam. Une autre priorité d’Erdogan, en lien avec la réduction du pouvoir militaire sur le pays, était de mettre en route un processus de paix avec les Kurdes[11].

À la lecture de la voie que traçait la Turquie d’Erdogan jusqu’en 2011, on voit combien la crise syrienne l’a fragilisée dans la poursuite de son projet.

Déraillement de la politique d’Erdogan

Du point de vue de notre équipe, Erdogan a commis une grande erreur : faire confiance aux Occidentaux dans le fait que Bachar el-Assad allait être rapidement éliminé et, dans un mélange de realpolitik et de tentation idéologique (idéologie moins islamiste que démocratique d’après nous), miser sur les remplaçants prévus en soutenant l’Armée syrienne libre.

Problème : les Occidentaux n’avaient de toute évidence pas les moyens de leur politique. Et 4 ans plus tard, Bachar el-Assad est toujours là mais la situation a dégénéré au-delà de toute imagination, débordant maintenant largement sur toute la région, et sur l’Europe désormais, via ces afflux de réfugiés[12]. En quatre ans, la politique d’Erdogan est devenue illisible et incohérente, et la Turquie se retrouve au bord du gouffre économique[13], social, politique et géopolitique… sur le point d’imploser[14]. En un scénario qui a la plus forte probabilité de se réaliser, l’AKP ne parvient pas à récupérer sa majorité parlementaire ni à former une coalition, et le pays reste politiquement paralysé en plein milieu d’une crise multi-frontale.

Nous anticipons que, compte tenu du fait que personne n’entend voir la Turquie prendre le chemin de la Libye ou de l’Iraq, les militaires ne tarderont pas à remettre de l’ordre dans le pays si les législatives de novembre se soldaient par une nouvelle impossibilité de forger la moindre coalition et de redonner la moindre direction cohérente au pays. C’est là le scenario le plus probable, celui auquel tout le monde s’attend, sur lequel beaucoup dans le camp occidental comptent en réalité, celui qui remplit les pages de nos médias. Cela dit, nos lecteurs connaissent maintenant notre inclination à montrer es pistes alternatives.

Les militaires ou Erdogan again

L’autre scenario possible, bien que peu évoqué dans la presse courante, serait qu’Erdogan gagne son pari de retrouver sa majorité parlementaire et/ou parvienne à former une coalition qui ne neutralise pas tout pouvoir d’action, et reprenne la main sur la mise en œuvre de sa politique.

Les autres partis sont très loin derrière l’AKP d’Erdogan. Le CHP, parti kémaliste, est à 25% ; le nouveau chouchou des Européens, le très sympathique parti pro-kurde modéré HDP ou Syriza turc, n’est qu’à 13% ; suivi de l’ultra-nationaliste et très fascisant MHP. Rappelons que la « défaite » de l’AKP aux dernières législatives consistait en un score de 40% !

Figure 2 – Sondages pour l’élection turque de novembre. Source : James in Turkey.

 

Il n’est donc pas question le 1er novembre de voir émerger une vraie alternative à Erdogan mais bien de savoir si le dirigeant actuel aura la main pour mettre en œuvre sa politique ou si la paralysie du gouvernement sera reconduite alors que le pays sombre dans le chaos, nécessitant l’intervention de l’armée.

Dans l’hypothèse où Erdogan parvienne à reprendre la main, quelle politique mènera-t-il ? Les aperçus qu’il en a déjà donnés indiquent clairement un retour à la politique d’indépendance qu’il avait inaugurée en 2003 :

. distanciation des US : les relations avec les Américains se tendent lorsque ces derniers parachutent des armes lourdes aux rebelles anti-Bachar, parmi lesquels les troupes pro-PKK du PYD[15], dans le cadre de leur guerre-proxy contre la Russie[16] ;

. rééquilibrage au profit de la Russie à laquelle il rend visite récemment et ouverture à l’Iran[17] ;

. assouplissement vis-à-vis de la politique de Bachar : Erdogan s’est récemment déclaré en faveur de la mise en place d’un gouvernement intérimaire syrien comprenant Bachar el-Assad[18] du moment que cela n’acte pas d’une légitimation du régime syrien[19].

Cette dernière condition est importante car elle ferait de la Turquie le garant du compromis entre les positions russe et américaine : que la coopération avec Bachar el-Assad proposée par la Russie afin de ramener le calme en Syrie et dans la région (objectif désormais prioritaire pour les Européens qui ne souhaitent plus que l’arrêt des flux de réfugiés) ne signifie pas le maintien de Bachar el-Assad à la tête du régime syrien.

Le tout évoque un scenario assez proche de celui que nous avions suggéré, aujourd’hui repris par le magazine Trend qui signe un article courageux sur l’inévitabilité d’une alliance Turquie-Russie-Iran[20].

Avec tout cela, il n’est pas étonnant que le patron de l’OTAN, Stollenberg, redouble de caresses en direction de la Turquie avec des promesses de soutien militaire en cas de conflit avec la Russie[21], promesses qui s’adressent certainement à l’appareil militaire turc plutôt qu’à Erdogan, sous-entendant plus ou moins un coup d’État préalable. Le scenario d’un raffermissement de la position d’Erdogan à la tête du gouvernement turc ne nous paraît pas le plus probable dans le déchaînement actuel des fronts conflictuels. Dans quelles conditions se passera l’élection ? Aura-t-elle lieu tout simplement ? Actuellement, tout devient possible. Mais l’équilibre de forces dans la région a considérablement changé en un mois avec l’entrée de la Russie dans le jeu, et avec le revirement de l’Europe sur l’objectif d’élimination de Bachar el-Assad comme priorité en matière de gestion de la crise syrienne. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que Merkel et Erdogan ont tous deux exprimé leur changement de cap sur ce thème le même jour[22].

On l’aura compris en tous cas : l’élection turque du 1er novembre est à suivre vraiment attentivement. Un retour à l’ordre s’ensuivra mais il peut revêtir des visages bien différents. (Pour lire la suite, inscrivez-vous au GEAB )

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[1] Voir précédents numéros de GEAB.

[2] En ce qui concerne l’Égypte, les visites/rencontres entre Poutine et Al-Sissi il y a quelques temps nous amènent à anticiper qu’en cas de succès d’une politique russe au Moyen-Orient, des changements d’orientation pourraient bien se produire là-bas. Source : Le Figaro, 10/02/2015

[3] Israël en revanche est bel et bien bloqué dans une vision de plus en plus militarisée de la région. Source : World Tribune, 13/10/2015

[4] Pour mieux comprendre la complexité de la situation, nous recommandons la lecture de cet article de France Info. Source : FranceInfo, 14/10/2015

[5] Nous avions à l’époque longuement commenté l’avenir d’Israël dans un tel Moyen-Orient. Mais nous supposons maintenant que les grands stratèges à la manœuvre à Tel Aviv comptent bien sur le fait qu’une fois la complexité du Moyen-Orient éliminée, la puissance de feu pourra alors se concentrer sur l’Arabie saoudite elle-même, en un gigantesque pandemonium supposé permettre la grande reconfiguration du Moyen-Orient. Il est probable en effet que l’Arabie saoudite soit le prochain sur la liste, dès que l’Iran aura été durablement affaibli, via l’élimination de Bachar el-Assad, l’Otanisation de la Turquie, la neutralisation par dictature de l’Égypte, l’irruption d’un grand Kurdistan (qui n’aura rien de bien sympathique si l’on en croit Amnesty) et la provincialisation de tout le reste. Le tout sous la tutelle d’un « Occident » réaffirmé dans sa suprématie. Ce scenario qui se déroulera moyennant des millions de morts et des dizaines de millions de réfugiés, sans compter le déploiement du conflit bien au-delà de la seule région, reste malheureusement une possibilité.

[6] Source : Le Monde, 04/10/2015

[7] C’est ainsi que l’appelle Erdogan, qui joue sur les mots…

[8] Réduction du budget militaire, pleins pouvoirs au Parlement pour décider des budgets à allouer à l’armée dès 2003 ; limitation du champ d’intervention de l’armée limitant les risques de coup d’État en 2013 (source : Le Figaro, 30/07/2013); nomination par le gouvernement des chefs de l’armée en 2011 (source : BBC, 04/08/2011) nomination d’un civil à la tête de l’armée

[9] On en vient à oublier qu’Erdogan a soutenu Bachar el-Assad jusqu’aux Printemps arabes. Source : Ovipot, 15/05/2011

[10] Source : Deutsche Welle, 09/06/2014

[11] Source : IAI, May 2015

[12] A tel point que le Guardian, qu’on ne peut pas accuser de pro-poutinisme, en vient à republier le projet de paix proposé par Poutine en 2012, plan qui suggérait de ramener le calme dans le pays avec l’aide de l’armée régulière tout en négociant avec Bachar el-Assad sa sortie honorable. Ce plan a été dédaigné à l’époque mais sa lecture aujourd’hui laisse songeur : on aurait donc pu éviter tous ces morts, destructions et migrants ? Source : The Guardian, 15/09/2015

[13] La dette du pays se situe maintenant au niveau insoutenable de 170 milliards de dollars. Pour un point sur la situation économique en Turquie dans le contexte des élections, la lecture de cet article d’Al-Monitor est utile. Source : Al-Monitor, 12/10/2015

[14] Sans parler du fait que l’agenda de démocratisation d’Erdogan a été remis à plus tard : l’urgence des quatre dernières années étant seulement d’éviter cette implosion…

[15] Source : Hürriyet, 14/10/2015

[16] Source : New York Times, 12/10/2015

[17] Source : Today’s Zaman, 12/10/2015

[18] Source : Aranews, 25/09/2015

[19] Cette condition peut bien entendu être jugée hypocrite ; mais elle peut aussi être considérée comme la garantie dont l’Europe a besoin pour l’accepter

[20] Source : Trend, 14/10/2015

[21] Source : Reuters, 12/10/2015

[22] Source : Al-Arabiya, 24/10/2015

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Commentaire recommandé

pucciarelli // 01.11.2015 à 07h40

Bonjour. Le GEAB a parié que l’Euro a un avenir, ce qui reste à prouver. C’est une excellente source de réflexion, mais par exemple à propos de la Turquie, on voit mal en l’état actuel des choses M. Erdogan devenir le grand politique qu’il n’est de toute évidence pas. Quant à l’intervention russe, limitée, elle ne peut pas être comparée à la présence US dans ce coin de la planète. L’avenir est incertain, et un éventuel lien Iran Turquie plus incertain encore, car quoiqu’en dise l’article, les Etats Unis sont encore très présents en Turquie, qu’ils tiennent à bout de bras sur le plan militaire. Accepteraient-ils une indépendance réelle de ce pays qui leur doit sa puissance, et via l’OTAN, un rayonnement plus grand qu’il ne devrait l’être? Si un rapprochement avec l’Iran avait lieu, ce serait donc avec l’accord du « patron ». On n’en est pas là.

24 réactions et commentaires

  • Adrien // 01.11.2015 à 07h40

    On peut regretter certaines absences. A trop regarder les équilibres régionaux et à spéculer sur des alignements automatiques, on en oublie les configurations socio-politiques nationales.
    Il faut vraiment questionner la possibilité d’un coup d’état en Turquie, car le rôle de l’armée a été considérablement réduit. Depuis l’accession de l’AKP au pouvoir, Erdogan n’a eu de cesse de mettre au pas un des derniers bastions kémalistes (avec la Cour Constitutionnelle), ce qui paraît normal lorsque l’on veut assurer la prédominance d’une autorité civile. Depuis le memorandum de 2007 et surtout les vastes procès (ou purges) suites aux affaires Ergenekon, l’armée est rentrée dans ses casernes. On peut en douter.
    Enfin, on peut s’étonner que le papier loue les intentions démocratiques d’Erdogan vis-à-vis de la Syrie. Il suffit de voir comment le régime turc s’est considérablement durci ces dernières années (arrestations de journalistes, d’universitaires), et qu’Erdogan est littéralement prêt à tout pour se maintenir au pouvoir (rappelons que depuis juin, il n’y a pas vraiment de majorité parlementaire ni de gouvernement investi, et pourtant l’AKP reste maître.
    La dernière ironie se situe dans le titre du papier. Tout laisse supposer que les derniers attentats à Suruç ou Ankara portent la main des services secrets turcs, et donc qu’Erdogan est en train de volontairement plonger le pays dans le chaos afin de s’ériger en sauveur légitime et logique. Rappelons tout de même que depuis le mois de juin, il y a eu plus de 800 morts à cause d’attentats (que ce soit du côté des civils ou des militaires turcs). Ce qui est là aussi certain c’est que l’AKP a définitivement perdu le soutien des kurdes et qu’une majorité absolu de ce parti intensifierait la guerre civile et à ses frontières. Voilà pourquoi l’AKP a depuis le mois de juin entrepris une droitisation de ses positions pour partir à la chasse de l’électorat du MHP (parti nationaliste).
    Le seul retour à l’ordre plausible serait une confirmation des résultats de juin, et une neutralisation d’Erdogan par la constitution d’une coalition. Cela mettrait fin à l’autoritarisme d’Erdogan et à ses désirs de sultanat à la Turque. Il pourra gambader joliment dans son nouveau palais ridicule de démesure et laisser travailler les différentes composantes de son pays pour oeuvrer à une réconciliation. Cela n’invalide en rien la continuation d’une politique internationale autonome et équilibrée. C’était déjà le cas dans les années 70.

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  • pucciarelli // 01.11.2015 à 07h40

    Bonjour. Le GEAB a parié que l’Euro a un avenir, ce qui reste à prouver. C’est une excellente source de réflexion, mais par exemple à propos de la Turquie, on voit mal en l’état actuel des choses M. Erdogan devenir le grand politique qu’il n’est de toute évidence pas. Quant à l’intervention russe, limitée, elle ne peut pas être comparée à la présence US dans ce coin de la planète. L’avenir est incertain, et un éventuel lien Iran Turquie plus incertain encore, car quoiqu’en dise l’article, les Etats Unis sont encore très présents en Turquie, qu’ils tiennent à bout de bras sur le plan militaire. Accepteraient-ils une indépendance réelle de ce pays qui leur doit sa puissance, et via l’OTAN, un rayonnement plus grand qu’il ne devrait l’être? Si un rapprochement avec l’Iran avait lieu, ce serait donc avec l’accord du « patron ». On n’en est pas là.

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  • Max // 01.11.2015 à 08h19

    Ce n’est pas la 1ere fois que les puissances jouent avec le pire et font des Proxi-war c’est-à-dire des guerres par procurations même si pour cela ils doivent soutenir le pire.
    Il y a eu :
    Les accords de Munich afin que Hitler et Staline s’entre-tuent.
    Le soutien des USA et de la Chine aux Kmers rouges contre le Vietnam.
    Le soutien aux islamistes, de la part des USA, afin de les tourner contre la Russie et la Chine.
    Erdogan joue au même jeu, il risque gros pour des petits gains.

      +7

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  • Charles Michael // 01.11.2015 à 08h33

    C’est effectivement aujourd’hui que la Turquie vote, un vote qui d’après les pronostics (pour ce qu’ils valent) devrait priver encore une fois Erdogan d’une majorité absolue. On verra.

    L’article est vraiment intéressant, bien que la partie récapitulatifs et prémices soit très discutable, particulièrement le renvoi dos à dos des interventions US et Russes et le rappel d’un souhait de reconfiguration démocratique de l’ensemble révèle un certain biais du type Fardeau de l’Homme Blanc. Passons.

    L’hypothèse d’un retour des militaires est dans tous les esprits, là plusieurs questions se poseraient immédiatement, je ne parle évidement pas de réactions euro-démocratiques par définition insignifiantes:
    – un pur coup d’état par les militaires avec bénédiction de l’Otan, donc US ? on aboutirait à une situation plus dangereuse, plus belliqueuse vis à vis des Kurdes, peut-être aussi plus distante vis à vis des religiosités takfiristes du Golfe. Difficile pourtant de se priver de leurs carnets de sheiks, vu la situation économique.
    – serait-ce Erdogan + les militaires? ça impliquerait un sérieux changement de la part d’Erdogan, mais il est vrai certains des généraux (séditieux ?) ont déjà été libérés. On pourrait avoir une alliance entre partis celui d’Erdogan AKP et les Kemalistes. Un sacré virage, mais nécessité peut faire loi, provisoirement au moins.
    – on peut supposer que les USA approuveraient l’une de ces deux formules, qu’elle serait l’attitude de la Russie ? un peu plus de pression économique du type de la récente interdiction par route des exportations vers l’Asie Centrale, une nouvelle réduction en taille des approvisonnement par gazoducs ? avec en parallèle pas mal de discret jeu diplomatique.

    Les discusions de Vienne sur fond de concurence militaire et territoriale en Syrie se focalisent tjrs sur Bachar et n’ont pas l’air pour l’instant de s’être très intéressées au problème Kurde dans l’après-guerre anti Daesh. Peut-être n’y a t’il pas d’après guerre ?
    Mais la question Kurde est centrale pour la Turquie, légèrement moins pour l’Iran, pratiquement résolue de facto en Irak et probablement aussi d’une façon irréversible en Syrie. On ne voit pas Bachar-sauvé des eaux, ni une coalition syreienne élue, se lancer dans la récupération de leurs territoires.

    D’une façon un peu paradoxale, tant que la guerre durera la question Kurde sera de niveau modeste. Pourtant c’est bien la seule entité pouvant naitre de ce massacre.

      +8

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  • adrien // 01.11.2015 à 11h24

    Le GEAB a une ligne mi-chèvre mi-chou, mettant dans le même sac les interventions militaires russes et US, oubliant que ces derniers soufflent sur les braises du conflit régional depuis 4 ans . Dans une itw sur CNN, la députée du congrès américain Tulsi Gabbard n’a pas la langue de bois à ce propos, comme la néocon « de gauche » Hillary Clinton : http://www.zerohedge.com/news/2015-10-31/congresswoman-calls-us-effort-oust-assad-illegal-accuses-cia-backing-terroists.
    Quant au reptilien Erdogan (qui a livré du gaz sarin à l’ASL), il n »a pas renoncé à son rêve européen, Merkel lui ayant proposé récemment d’appuyer sa candidature s’il contient l’exode des migrants vers l’eldorado http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/angela-merkel-change-de-strategie-face-a-la-turquie-514840.html

      +8

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  • cedricpolitique // 01.11.2015 à 11h31

    resterait à savoir si les kurdes, multiconfessionnels de fait, sont en train de s’islamiser ; pour un kurdistan laïque et tolérant ou un nouvel état musulman ?

      +0

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  • Denis Griesmar // 01.11.2015 à 11h38

    On peut s’étonner de voir que le GEAB considère Le Monde comme une source fiable !
    Pour le reste, on ne sait pas comment l’électorat turc perçoit le retour, trop récent, de la Russie dans la région. Ne pas oublier non plus que le HDP ne représente plus seulement les Kurdes, mais toute une jeunesse qui n’en peut plus de la réislamisation forcée du « Sultan ». Pour ces raisons, on peut vraiment douter de la fiabilité des sondages.

      +7

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  • luc // 01.11.2015 à 12h13

    comme d’autres commentateurs, je ne comprends pas pourquoi le GEAB met au même niveau l’intervention russes et celle de l’otan… l’intervention russe peut certes mener à un emballement guerrier, mais il est bien plus positif que celui des occidentaux

    par ailleurs, poutine et erdogan qui s’entendraient bien, ça me fait sourire : poutine a invité erdogan lors de l’inauguration de la plus grande mosquée du monde à moscou, mais il en a profité pour dire son soutien aux kurdes qui combattent daesh, ce qui ne peut pas plaire à erdogan

    en attaquant daesh, la russie attaque indirectement ses soutiens, et il y a donc en parallèle à l’intervention russe en syrie un conflit entre la russie et la turquie, puisque daesh a été largement soutenu par les turcs, et l’est très certainement encore,et également l’arabie saoudite, le qatar et même israel

    bref, plutôt déçu par cet article!

      +7

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    • Joseph // 01.11.2015 à 14h32

      Ce n’est pas la plus grande mosquée du monde mais la 19eme plus grande.

        +1

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      • luc // 01.11.2015 à 18h31

        autant pour moi, cette mosquée est la plus grande d’europe en réalité, inaugurée le 23 septembre dernier

        poutine en aurait profité pour demander a erdogan d’assouplir sa position envers assad
        de retour en turquie erdogan a dit que le depart d’assad n’etait plus une priorité absolue
        poutine jugea cela insuffisant et decerna alors des brevets de lutte anti daesh à des groupes kurdes de turquie
        cela supposait que la russie pourrait éventuellement les soutenir

          +0

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  • Chris // 01.11.2015 à 14h04

    Lectrice de GEAB, je n’ai pas renouvelé mon abonnement.
    Comme le dit si bien Adrien « sa ligne mi-chèvre, mi-chou » me laisse sur ma faim, à mon goût trop empêtré dans son occidentalisme et angélisme UE, même s’il lui arrive de critiquer son soft power antidémocratique.
    J’ai longtemps pensé que GEAB était un outil de communication de l’Union Européenne : je n’ai pas encore tranché…
    Je reconnais néanmoins que GEAB a su et sait encore saisir les grands mouvements de bascule des forces en présence. Je m’étonne cependant qu’il ne prenne pas plus en compte la poussée sino-russe spectaculairement provoquée par la politique BAO (expression chère à Philippe Grasset).

      +13

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  • Sébastien // 01.11.2015 à 14h33

    Article trop spéculatif. En même temps, les dirigeants actuels jouent toutes les stratégies et leur contraire. Difficile de clarifier une ligne.
    Par contre affirmer que la Turquie est une véritable dictature en comparaison de la Russie aurait le mérite d’être clair. Quand on parle de la paille dans l’oeil des voisins, on ne voit pas la poutre dans le sien.
    Toujours les mêmes rengaines Otanesque-droitsdel’hommiste pour téléspectateurs de TF1 (ou Rance 2).

      +5

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  • Subotai // 01.11.2015 à 14h35

    En temps de Déglingue il faut parier sur le pire: le carnage va s’étendre. Parce que les initiateurs et protagonistes de l’affaire ne savent pas comment l’arrêter ni même le contrôler.
    L’Arabie Saoudite est en train de faire son « Afghanistan » au Yémen. Ce qui lui vaudra les mêmes résultats que l’URSS et les USA : dislocation et effondrement. Et plus vite sera le mieux.
    Une fois les bédouins retournés au désert: les nations historiques se réorganiseront: Ottomans, Egyptiens, Perses. 🙂
    Ne pariez pas sur les USA, c’est fini pour eux.
    Tout ça à condition que la planète nous laisse jouer sans trop s’en mêler..

      +6

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  • cording // 01.11.2015 à 15h57

    Il est toujours intéressant de lire le GEAB mais on n’est pas obligé d’approuver ses présupposés idéologique notamment en ce qui concerne l’Europe. Quant à Erdogan les puissances se sont aveuglées sur l’islamiste « modérée » qu’il se dévoile de plus en plus. Le pouvoir trop longtemps exercé sans contrepouvoir rend très autoritaire ce qui explique la dérive autoritaire néo-ottomane, autocratique avec son palais présidentiel de 1000 pièces. Il a du infléchir sa politique étrangère lorsque les services secrets US lui ont mis sur les yeux des documents sur sa complaisance envers les islamistes d’Al Nosra et de l’ Etat Islamique sous alibi anti-kurde. Il a financé la rébellion contre Bachar el Assad au moment du printemps arabe lorsque des islamistes étaient au pouvoir en Tunisie, Egypte et avec sa connivence il aurait aimé faire chuter le régime syrien.
    En fait le réalisme russe contribue à faire ce que nous aurions du faire si notre aveuglement anti Bachar el Assad avec l’alibi droit de l’hommiste de type néoconservateur ne nous en avait pas empêché. Son régime est une odieuse tyrannie mais c’est le moins mal faute d’avoir autre chose de plus présentable à mettre en place. En effet il faut éviter de renouveler la faute de GW Bush avec l’Irak de Saddam Hussein et se Sarkozy-Cameron avec la Libye de Khadafi.
    Il semble qu’ Erdogan devra se contenter d’une majorité relative mais pourra-t-il le faire vraiment sans tenter une épreuve de force avec ses adversaires. La Turquie pourrait redevenir un pays instable et miné par ses contradictions internes. Dans la conjoncture régionale actuelle ce n’est pas rassurant cependant l’action conjointe russo-syro-iranienne pourrait calmer ses ardeurs par des succès militaires dans le nord de la Syrie face à Al Nosra, filiale locale d’Al qaida dont Fabius notre inénarrable ministre des affaires qui lui sont étrangères a dit « qu’il faisait du bon boulot » et par une aide à la rébellion kurde du PKK.

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    • Oblabla // 01.11.2015 à 19h03

      Pour ce qui d’Erdogan la question de la stabilité semble réglée puisque ce soir son parti a regagné la majorité absolue. Quant au GEAB, j’ai résilié mon abonnement il y a 4 ans quand ils ont présenté Hollande comme étant l’homme providentiel capable de sauver l’Europe et l’euro. En fait le GEAB est englué dans l’anti américanisme (pourquoi pas?), le fédéralisme européen et une idéologie socialiste.

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  • Joel // 01.11.2015 à 16h30

    J’ai été abonné au GEAB, que j’ai lâché assez vite.
    Se souvenir qu’ils avaient dit: L’arrivée de Hollande sera plus importante pour le monde que que celle d’Obama, et il faut payer pour lire de telles âneries.
    Non ce « think tank » n’est pas fiable du tout

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    • Subotai // 03.11.2015 à 17h34

      Si vous attendez les prédictions de Madame Irma d’une lettre d’information et de prospective stratégique… :-/

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  • Charlie Bermude // 01.11.2015 à 18h21

    Le point pivot actuel est bien la Turquie . Un point commun aux States et aux Russes c’est qu’ils la préférait éclatée . Ce qui en ferait un bien meilleur vassal , pour l’un ou l’autre , en vue du controle de l’Asie centrale et de l’Europe du Sud Est . Le Hic c’est l’armée , l’esprit laique d’Atarurk , dernier éclair de lucidité chez les Turcs .
    Heureusement la débilité des islamistes , émirs et ulémas va à l’encontre . Quant aux Allemands la laicité , invention ftançaise , çà leur échappe , sauf comme coexistence des croyances opposées . Donc je dis que c’est cuit pour la Turquie et l’islam en général .
    Quand bien méme Erdogan réussirait un nouveau coup .

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  • atanguy // 01.11.2015 à 19h02

    Quitte a être en désaccord avec certains ici,je pense que l’article du GEAB est correct en disant a l’évidence:
    « les interventions des États-Unis ou de la Russie n’auraient pour seul effet que d’aggraver les tensions. »
    Quant a prévoir ce qui va se passer au M.O c’est une autre histoire…

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  • antoniob // 01.11.2015 à 20h14

    Les présupposés de l’article posent problème. Ainsi cette affirmation en préambule:
    « Nous avons plusieurs fois analysé que seules des puissances régionales étaient en mesure de ramener le calme au Moyen-Orient et de régler la question de Daesh, ennemi commun susceptible de mettre tout le monde (ou presque) d’accord. En revanche, nous affirmions que les interventions des États-Unis ou de la Russie n’auraient pour seul effet que d’aggraver les tensions. »

    ce sont les puissances régionales, avec les « Occidentaux » qui sont justement la cause du problème syrien! Turquie, Arabie Sadécapite, Qatar, Koweït, Israel, avec les Etats-Unis et le soutien diplomatique forcené de la France, tentent de faire basculer le régime de Damas depuis la récupération des émeutes de 2011. C’est comme un « maïdan » qui a dérapé vers le guerre civile et la pleine ingérence étrangère. Or la Turquie est un des acteurs initiaux de cette situation et elle a renchérit sur la résistance opposée par la Syrie et l’Iran. La Russie n’a fait que stopper le processus de déstabilisation via les petites mains de Al-Qaeda et autres Daesch, armées par l’Arabie, la Turquie et les Etats-Unis. Qui achète au noir le pétrole qui finance une partie du budget de Daesch? la Turquie!
    Or depuis l’entrave russe mise dans les pattes de ce que la presse désigne ouvertement comme « alliés arabo-occidentaux », ces derniers dont la Turquie, tentent la surenchère.
    Le but n’est toujours pas de stabiliser et démocratiser la région, mais de virer Assad et mettre la main entièrement sur la Syrie, pour l’aligner sur l’axe pétro-dollar.
    Le problème d’Erdogan semble lié à un autre élément de l’échiquier: la question kurde qui est trans-frontalière.

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    • atanguy // 02.11.2015 à 00h46

      « ce sont les puissances régionales, avec les “Occidentaux” qui sont justement la cause du problème syrien!  »
      C’est bien d’accord,mais Poutine ne devrait pas y ajouter plus de problèmes…

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      • antoniob // 02.11.2015 à 01h31

        @atanguy: la Russie (il n’y a pas que Poutine, mais Ivanov, Lavrov, Medvedev, etc, toute une classe de politiciens aux vues communes) vient stopper l’offensive arabo-occidentale qui se déroule sous forme classique de guérilla (dénommée « terrorisme ») et de milices diverses. Pour des raisons de forme et de légalités diplomatiques, les arabo-occidentaux ne sont pas entrés en guerre directement, ouvertement, en tant qu’états contre la Syrie. Ils utilisent donc le moyen non-officiel des idéologies manipulables et du mercenariat. La Russie elle, est entrée en guerre de manière officielle, sur demande d’un état souverain, qui est la Syrie. Ce faisant ils amènent un dispositif militaire lourd tout ce qu’il y a de plus officiel.
        C’est ça qui pose problème aux arabo-occidentaux: le format et gabarit de milices, groupes armées, mercenaires, etc, est nullifié en partie par le dispositif officiel d’une armée en bonne et due forme, intervenant selon un protocole légalement indiscutable, aux niveau des instances internationales diverses.
        Cette intervention ne permet sans doute pas de reconstruire une Syrie d’avant 2011, mais il stoppe net le processus de cancérisation de la part des arabo-occidentaux.
        Évidemment ceux-ci crient au meurtre.
        Sans le statut de puissance militaire et nucléaire de la Russie, et son siège au Conseil de Sécurité, l’Iran tout seul peut difficilement barricader ce qui reste du coeur de la Syrie.
        Avec la Russie, ils peuvent arriver à stabiliser la situation. Aux autres en face d’en tirer la leçon, geler le front et accepter une Syrie non-alignée.
        C’est donc une solution aux problèmes.

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  • Homère d’Allore // 01.11.2015 à 21h28

    Le problème est toujours le même avec Meyssan.

    Dans l’article cité en lien, il est dit que le Congrès américain a voté lors « d’une séance secrète » le financement et l’armement de Daesch…

    Sources ? Rien.

    La France cherche, selon l’article de Meyssan à « rétablir le mandat qu’elle avait sur la Syrie » dans l’entre deux guerres ! Pourquoi pas la reconquête de l’Algérie, pendant qu’on y est..

    Ce type d’élucubrations permet ensuite aux chiens de garde mainstream de faire l’amalgame entre Meyssan et toutes les autres critiques, elles, sérieuses de la politique occidentale.

    Je me demande parfois si Meyssan n’est pas un agent provocateur, destiné à cette mission d’enfumage.

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  • Charlie Bermude // 02.11.2015 à 09h18

    Je ne vois vraiment pas pourquoi , il faudrait calmer le jeu en Turquie . Sauf motif bisounours , genre Hymne à la Joie de Beethoven : le changement c’est maintenant .
    C’est quoi les Turcs depuis 1000 ans ? Ce sont les protecteurs de la route de la soie , coté Chinois . Depuis 1000ans les efforts de Byzance puis de l’Occident via Venise d’abord , se sont efforcés de les en exclure . Au final , celà à aboutit , à leur prise de Constantinople , puis à la conquéte progressive de notre continent . Ils en ont été exclu , mais y ont laissés une mosaique de place fortes sources des pires nuisances et trafics : Albanais , Bosniaques , etc …
    Et au moment où se réveille cette route de la Soie faudrait les remettre en selle ? Pour qui travaille le geab ?

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