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31.octobre.201931.10.2019 // Les Crises

Guerres occidentales : les médias cachent l’amère réalité au grand public

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Source : Morning Star, Ian Sinclair, 10-08- 2019

Ian Sinclair examine un rapport récent sur la façon dont les médias couvrent la sanglante réalité des guerres occidentales au Proche-Orient.

NE RIEN ENTENDRE, NE RIEN VOIR, NE RIEN DIRE : (de gauche à droite) Jonathan Freedland, David Aaronovitch, George Monbiot. Photo : Chatham House/Gaius Cornelius/John Russell/Creative Commons

LES CHOUCHOUS DES MEDIAS OCCIDENTAUX : Les Casques Blancs dans la ville d’Ariha, dans la province d’Idlib, au nord de la Syrie, dimanche dernier.

D’après ce que je peux dire, un nouveau rapport du groupe de surveillance Airwars, concernant la couverture médiatique américaine des interventions militaires américaines conduites depuis 2014 en Irak et en Syrie, a été ignoré par tous les médias britanniques, sauf le Morning Star.

« Les informations sur les pertes civiles causées par les actions internationales et américaines se sont révélées largement absentes pendant les périodes clés du conflit », conclut l’étude.

La singulière portée de ce journalisme favorable au pouvoir occidental est mise en évidence par l’enquête d’Airwars sur plus de 900 transcriptions de conférences de presse du Département de la défense des États-Unis.

Fait incroyable, l’enquête a révélé que « les responsables [militaires américains] ont été … les premiers à soulever la question des dommages civils lors des trois-quarts des conférences de presse ou des séances d’information où le sujet a été abordé depuis 2014 ».

Ce manque de couverture a été justifié par des journalistes américains eux-mêmes par divers facteurs, dont « la présence restreinte de journalistes sur le terrain », un cycle d’information dominé par la politique intérieure américaine et la recherche de sources crédibles d’information pour les pertes civiles.

Toutefois, ces justifications sonnent sans doute un peu creux si l’on regarde la conclusion la plus intéressante de l’étude : « Les principaux médias américains ont été… cinq fois plus enclins à rendre compte des dommages civils causés par les actions des Russes et du régime d’Assad à Alep qu’ils ne l’ont été pour ceux causés par les actions des américains et leurs alliés à Mossoul » (le rapport note que « les dommages civils » à Alep et à Mossoul « étaient souvent identiques »).

Il s’avère donc que les médias américains font bien état de pertes civiles – du moment que les civils sont blessés par les forces gouvernementales syriennes et par les Russes.

L’écrivain et critique des médias américain Adam Johnson a forgé avec humour la loi nord-coréenne du journalisme, selon laquelle « les normes éditoriales sont inversement proportionnelles au statut d’ennemi d’un pays ».

Si les journalistes s’intéressent aux crimes commis par les États-Unis et leurs alliés, il faut généralement des « preuves flagrantes et en béton » pour qu’un reportage soit publié.

En revanche, les journalistes peuvent « inventer à peu près tout ce qu’ils veulent » sans beaucoup de preuves ou sans preuves du tout à l’appui de leurs affirmations quand ils critiquent la Corée du Nord ou des pays comme l’Iran, la Russie ou la Syrie.

Bien que l’étude d’Airwars n’ait considéré que les médias américains, il semble que les médias britanniques agissent également comme un « système de propagande » de facto lorsqu’il s’agit de couvrir l’intervention occidentale au Proche-Orient.

Prenons trois commentateurs bien connus qui travaillent dans deux journaux respectés : David Aaronovitch au Times, Jonathan Freedland et George Monbiot au Guardian.

Monbiot est sans doute le journaliste le plus radical qui travaille dans un média grand public. Il ne fait aucun doute que ces trois journalistes expérimentés se considèrent tous les trois comme des journalistes libres d’esprit et dotés d’esprit critique.

Leurs flux Twitter suggèrent une autre histoire.

A son apogée en décembre 2016, la bataille d’Alep a impliqué le gouvernement syrien et (à partir de septembre 2015) les forces russes, déchaînant l’enfer dans les zones tenues par divers groupes rebelles dans la ville du nord de la Syrie.

Aaronovitch a tweeté 13 fois à propos d’Alep. Parmi ses prises de position scandalisées, on trouve : « Alep est Stalingrad » et « la destruction d’Alep » est « terrible ».

Freedland a tweeté six fois à propos d’Alep jusqu’en décembre 2016.

Monbiot a tweeté neuf fois à propos d’Alep, selon le blog Interventions Watch. « Un crime monstrueux contre l’humanité » et « un crime au de-là de l’imaginable », commentait Monbiot, absolument déchaîné.

La réaction de Monbiot aux événements survenus dans une autre ville syrienne a cependant été très différente », explique Interventions Watch.

De juin à octobre 2017, les États-Unis (avec le soutien britannique) ont mené une attaque intense à Raqqa, ciblant la ville détenue par l’État islamique avec des frappes aériennes et des barrages d’artillerie.

Selon une enquête menée en avril 2019 par Amnesty International, la coalition dirigée par les États-Unis aurait tué plus de 1600 civils au cours de cette attaque.

« Je n’ai jamais vu une ville aussi dévastée. Pas seulement au niveau d’un quartier, mais presque entièrement », a déclaré Kate Allen, directrice d’Amnesty International Royaume-Uni, après sa visite dans la ville. « Pensez à Dresde et vous en aurez une idée ».

« L’intention était peut-être différente… mais en modélisant les impacts, nous avons déterminé qu’il n’y avait pas une grande différence en termes de dommages civils entre la coalition à Raqqa et la Russie à Ghouta Est et Alep », a déclaré Chris Woods, directeur de Airwars, au Times en décembre 2018.

La réponse de Monbiot à ce massacre ? Du vent. « Monbiot *n’a rien dit*. Pas un mot de condamnation, pas une seule tentative pour mettre en lumière la catastrophe humanitaire qui était en cours, pas même une mention, que ce soit au moment où cela se produisait, ou après » note Interventions Watch.

De même, Aaronovitch et Freedland n’ont pas tweeté un seul mot sur le bain de sang américano-britannique à Raqqa, pour autant que je sache.

Cette brève revue de Twitter fait écho aux conclusions du Dr Florian Zollmann, professeur de journalisme à l’Université de Newcastle, qui a analysé la couverture dans les journaux américains, britanniques et allemands des violations des droits humains au Kosovo (1999), en Irak (2004), en Libye (2011), en Syrie (2012) et en Égypte (2013) dans son livre de 2017 « Médias, Propagande et politiques d’Intervention ».

« Si des pays désignés comme états « ennemis » de l’Occident commettent des violations des droits humains, les médias d’information révèlent ces abus et demandent que des mesures soient prises pour y mettre fin » note-t-il.

« Si, à l’inverse, les états occidentaux ou leurs « alliés » sont les auteurs de violations des droits humains, les médias d’information font preuve de beaucoup moins de zèle dans leurs reportages et pratiquement aucune mesure n’est demandée pour mettre un terme aux abus. »

Ce parti pris systématique ne peut qu’accroître l’inquiétant niveau d’ignorance de l’opinion publique quant à la politique étrangère britannique – un état de fait avec lequel le gouvernement et l’armée seront plus que satisfaits.

« C’est une règle générale au ministère de la Défense que de garder en dehors du domaine public l’horreur de ce qui se passe en Afghanistan, et c’est probablement pour des raisons politiques », a déclaré un officier supérieur britannique au Sunday Telegraph en 2008.

« Si la vérité était connue, elle aurait un impact énorme sur le recrutement de l’armée et le gouvernement subirait de fortes pressions pour retirer les troupes. »

Avec une couverture médiatique si médiocre et si bienveillante pour le pouvoir, comment le grand public est-il censé en arriver à une compréhension exacte du monde ?

Comment les hommes politiques peuvent-ils prendre de bonnes décisions lorsque, dans le futur il s’agira de voter sur la guerre et la paix ?

Et quelle chance le public a-t-il de comprendre pourquoi de nombreuses personnes au Proche-Orient et ailleurs ont une opinion défavorable de la Grande-Bretagne ?

Plutôt que d’être un quatrième pouvoir composé de journalistes tenaces à la Woodward et à la Bernstein, comme le fantasment les journalistes, il est clair qu’en ce qui concerne le Proche-Orient, les médias américains et britanniques ont, dans l’ensemble, donné carte blanche à leurs propres gouvernements et à leurs forces armées, contribuant honteusement à cacher aux Américains et aux Britanniques la réalité sanglante des actions militaires occidentales.

(Rapport de Aiwars disponible ici.)

Source : Morning Star, Ian Sinclair, 10-08- 2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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obermeyer // 31.10.2019 à 07h40

Donc les journalistes anglais et américains sont à peu près aussi serviles que les nôtres . En France aussi on encense les les fameux casques blancs , et les dégâts sont comptabilisés par l’Osdh ….. Et pour Fabius , al nosra a fait du bon boulot .

22 réactions et commentaires

  • obermeyer // 31.10.2019 à 07h40

    Donc les journalistes anglais et américains sont à peu près aussi serviles que les nôtres . En France aussi on encense les les fameux casques blancs , et les dégâts sont comptabilisés par l’Osdh ….. Et pour Fabius , al nosra a fait du bon boulot .

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    • piotrr // 31.10.2019 à 12h41

      Comment dit-on « journalopes » en anglo-américain?

        +19

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      • Kiwixar // 31.10.2019 à 14h03

        « Presstitutes », mais ce n’est pas très aimable pour les prostituées qui sont des personnes bien plus honorables.

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        • Julien // 04.11.2019 à 08h56

          Un certain infréquentable dis et c’est vrai car totalement vérifiable : un journaliste est soit une p…. soit un chômeur. La preuve tous les jours dans notre si belle télévision.

            +4

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  • Pie vert // 31.10.2019 à 08h14

    En résumé, toutes les guerres sont sales.
    Prétendre le contraire, c’est mentir. Si l’occident ne veut pas se salir les mains au Moyen-Orient, il ne faut pas y aller et je suis assez d’accord avec l’actuel locataire de la maison Blanche qui pour le coup a un discours plutôt honnête et clair, cela change de ses prédécesseurs et des Européens qui aiment bien verser le sang pourvu que cela soit celui des autres voir de quelques-uns de leurs soldats, mais leurs politiques sont fausses et erratiques à coup de « bon sentiment », elles ne peuvent conduire qu’à des désastres.

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  • Traroth // 31.10.2019 à 08h21

    J’ajouterais qu’il vaut mieux ne pas prouver trop efficacement la brutalité des États-Unis. Ça peut conduire à l’emprisonnement arbitraire et à la torture, comme le sait désormais Julian Assange !

    Suède, Équateur, Royaume-Uni, les États-Unis ne manquent pas de complices pour terroriser et faire taire les journalistes un peu trop zélés…

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  • Louis Robert // 31.10.2019 à 08h41

    L’impitoyable procès doit être fait à l’ensemble de la caste médiatique occidentale, et non pas seulement relativement à l’Asie de l’Ouest (ledit « Proche-Orient ») mais bien sur l’ensemble des guerres occidentales qui sont Guerre impériale hégémonique hors limites menée d’abord contre la Chine et la Russie.

    « Avec une couverture médiatique si médiocre et si bienveillante pour le pouvoir, comment le grand public est-il censé en arriver à une compréhension exacte du monde? » — En se renseignant auprès des innombrables médias étrangers de qualité supérieure… et en étudiant les dossiers en profondeur, tenant compte du point de vue «des autres » en ce vaste monde. Il suffit de vouloir comprendre et de se mettre à leur place.

    « Et quelle chance le public a-t-il de comprendre pourquoi de nombreuses personnes au Proche-Orient et ailleurs ont une opinion défavorable de la Grande-Bretagne ? » — En faisant comme je viens de l’écrire, excellente, exceptionnelle même!!! Et pas seulement défavorable de la GB.

    « Plutôt que d’être un quatrième pouvoir composé de journalistes… et bla bla bla » — Il n’existe pas de tel pouvoir; n’existe que LE Pouvoir… impérial qui, en fin de règne, tente encore vainement d’exercer la « full spectrum dominance », à savoir de dominer absolument. Fin d’une brève époque détestable .

    « Le temps du monde fini commence ». (Paul Valéry)

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    • vert-de-taire // 01.11.2019 à 16h32

      OUI MAIS.

      Certes on peut un peu se renseigner.

      MAIS

      QUI a le temps de se renseigner ailleurs ?
      Qui pour ne pas être influencé par le déversement de mensonges ?

      Qui pour mettre en relation deux faits identiques : les salauds qui nous trompent et qui nous asservissent ?

      Un luxe d’oisif ou d’hyperactif qui dort 2 heures par nuit ..
      Bref quasi personne.

      La preuve !

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      • Louis Robert // 02.11.2019 à 01h16

        Bonjour, vert-de-taire

        Le sujet n’est pas un luxe pour les riches, ni affaire d’oisif, ou d’hyperactif, mais mode de vie humaine, citoyenne, normale.

        Le tout commence par la curiosité innée, la soif naturelle de connaître, de savoir, guidée, encouragée, développée et structurée grâce à une excellente éducation familiale et académique. Il exige d’y travailler à ce qui importe le plus dans une vie d’être humain, à savoir connaître le monde où nous vivons et trouver un sens à la vie.

        Ce faisant, petit à petit, l’être humain apprend, s’oriente vers ce qui vaut, écarte ce qui ne vaut rien, grandit et s’épanouit en utilisant son temps toujours plus judicieusement et efficacement. C’est ainsi que s’échafaude en chacun l’édifice du savoir, de plus en plus facile à entretenir et à mettre à jour, à diversifier et à étendre. Plus question d’errer au hasard des rencontres ni de s’obliger d’écouter le premier venu ou le dernier arrivé. Le temps est trop précieux et risque de manquer. Dès lors tout devient affaire de choix d’aller à l’essentiel. Ce faisant, le temps ne menace plus constamment de manquer. L’œuvre achevée en témoigne.

        Le « quasi personne » est bien plus nombreux qu’on ne l’imagine. C’est que, de nos jours, il ne faut pas plus de temps pour se renseigner ailleurs qu’il n’en faut pour se renseigner ici. D’où le désespoir du nombre croissant de tous ceux et celles que l’on n’écoute plus, forcés, désormais solitaires, de fermer boutique, de se taire et de tirer (enfin!) leur révérence. Voyez, déjà ils et elles ne réussissent même plus à mendier leur survie…

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  • Fritz // 31.10.2019 à 08h52

    Tiens ? Il n’y avait pas de casques blancs à Raqqa ?

    L’enquête d’Airwars a révélé que les responsables militaires américains ont été les premiers à soulever la question des dommages civils lors des trois quarts des conférences de presse : ça me rappelle un souvenir précis.

    J’ai dû attendre la 2e quinzaine de novembre 2011 pour entendre une radio française admettre que des militaires syriens avaient été tués par des rebelles armés. Jusque-là, les pertes des forces syriennes étaient attribuées au « régime », qui abattait dans le dos les policiers ou soldats qui refusaient de tirer sur la foule.

    Mais comme le gouvernement américain avait demandé aux djihadistes de ne plus faire d’opérations spectaculaires contre l’armée syrienne, les médias-toutous français ont répercuté la voix de leur maître.

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  • Brigitte // 31.10.2019 à 09h17

    Les médias dominants sont toujours un organe de propagande en temps de guerre. Même une guerre lointaine et indirecte, cad ne relevant pas d’une menace d’agression directe, fait l’objet de propagande médiatique. Il serait légitime de se demander pourquoi? Bien sur, les états va t’en guerre liés à l’OTAN n’aiment pas être désavoués par leur peuple. Tout sujet qui fâche peut être source de déstabilisation du régime en place. Une bonne petite propagande n’a jamais tué personne…sauf que si justement et rares sont ceux qui peuvent le dire.
    L’OTAN siège en Belgique, comme l’UE d’ailleurs. Coïncidence. La Belgique ressemble à un QG de campagne….mais de quel commandement…..?

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  • Pasenax // 31.10.2019 à 09h53

    Tout ceci est largement connu mais étouffé.
    Merci aux Crises de le dire, de le répéter, à temps et à contretemps, sous diverses formes, diverses sources. La vérité finit toujours par sortir du puis.

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  • Didier Lagasse // 31.10.2019 à 09h54

    La guerre invisible

    Par John Pilger

    Critique acerbe du rôle des journalistes !

    https://youtu.be/hJh_7Xjq1ek

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  • Renaud // 31.10.2019 à 11h11

    Sans doute la vidéo ci-dessous ne se rapporte pas directement au sujet ici traité, mais elle l’est à coup sûr à un niveau plus général et decisif.
    Gérard Foucher traite ici le plus serieusement et magistralement’ – la – vraie base – de ce sujet dans la paix comme dans la guerre. L’émigration est l’un des effets pricipaux des guerres. Il nous faut impérativement nous pencher sur les causes des « effets » qui nous préoccupent tant. C’est ce que fait ici Gérard Foucher comme nul autre pareil.

    Vidéo de 31 minutes du 25 septembre.2015 complètement dans l’actualité en 2019 etc….
    Pour prendre moins de temps, on peut commencer à la minute 5:

    Titre : Migrants, migrations’ les causes profondes de l’émigration :

    https://m.youtube.com/watch?=8YNq4bYeDLk

    .

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    • Narm // 31.10.2019 à 15h29

      résumé tout simlple et précis.
      Le problème, c’est que nous sommes maintenant beaucoup à connaitre tout ça.*Mais qu’est-ce qui change ?

        +4

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  • Louis Robert // 31.10.2019 à 11h18

    Notre temps étant précieux, en 5 minutes, un délicieux moment de lucidité par l’incontournable et visionnaire Michel Collon sur « LES CINQ PRINCIPES DE LA PROPAGANDE DE GUERRE », mis en contexte en référence à la Syrie et face à l’avenir prochain. — La suffisance insupportable de certains parmi les autres invités… il faut avoir vu et se rappeler.

    « Ce soir ou jamais » Émission de Frédéric Taddéi sur Fr2.
    Thème « Intervenir ou pas en Syrie : Le dilemme ! » de sept 2013.

    https://www.youtube.com/watch?v=1QuAiqLxT2c

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    • Narm // 31.10.2019 à 15h27

      j’allais mettre ses liens, ça fait longtempts qu’il a compris tout ça

      14-18 : « On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels »
      https://www.investigaction.net/fr/14-18-on-croit-mourir-pour-la/

      https://www.investigaction.net/fr/Les-regles-de-la-propagande-de/
      « Comment les médias occidentaux ont-ils couvert les diverses guerres qui ont suivi la première guerre du Golfe ? Peut-on dresser des constats communs ? Existe-t-il des règles incontournables de la « propagande de guerre » ? Oui.

      1. Cacher les intérêts. Nos gouvernements se battent pour les droits de l’homme, la paix ou quelque autre noble idéal. Ne jamais présenter la guerre comme un conflit entre des intérêts économiques et sociaux opposés.
      2. Diaboliser. Pour obtenir le soutien de l’opinion, préparer chaque guerre par un grand médiamensonge spectaculaire. Puis continuer à diaboliser l’adversaire particulièrement en ressassant des images d’atrocités.
      3. Pas d’Histoire ! Cacher l’histoire et la géographie de la région. Ce qui rend incompréhensibles les conflits locaux attisés, voire provoqués par les grandes puissances elles-mêmes.
      4. Organiser l’amnésie. Eviter tout rappel sérieux des précédentes manipulations médiatiques. Cela rendrait le public trop méfiant. »

        +15

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      • vert-de-taire // 01.11.2019 à 16h41

        Merci
        j’allais en faire autant avec 14-18.
        La propagande massive (au cinéma) militariste commençant avec la guerre !!

        Et l’assassinat de Jean Jaurès pas pour rien ..

        Et on vote pour ces gens !

          +2

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  • Vincent P. // 31.10.2019 à 12h06

    Et combien de journalistes pour rappeler que les interventions GB, US, et FR en Syrie sont simplement illégales et en violation de toutes les conventions onusiennes ?
    Je ne mentionne pas la centaine de raids aériens menés par les F16 étoilés venus du Sud…
    A coté de ça, la propagande prendrait au moins soin de mentir de façon intelligente.
    Là, on mesure à quel point les opinions publiques sont considérées comme des masses stupides.
    Comme dirait Didier Super : « Manipulez nous mieux !! »
    https://www.youtube.com/watch?v=iKnezBxJ9FI

      +18

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  • Jeanne L // 31.10.2019 à 19h46

    En tous les cas The Morning star est plus lucide et plus clairvoyant que son homologue français l’Humanité, qui reprend ,hélas, bien souvent des thèses et des termes qui se trouvent sous les lèvres de Fabius ou de Le Drian…

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  • Logique // 01.11.2019 à 01h17
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