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30.mars.201830.3.2018
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L’attitude initiale ambigüe des États-Unis envers l’État Islamique (5/5) : Le rôle (initial) de Daech

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Suite de notre série sur le rôle des États-Unis dans la guerre de Syrie et d’Irak.

Billet 1 :

  1. « Une guerre aérienne non sérieuse contre Daech »
  2. De lourds soupçons sur l’attitude américaine au cours des premiers mois
  3. Les bombardements initiaux limités de la coalition ont pu être contreproductifs

Billet 2 :

  1. La Russie se met à combattre sérieusement les milices
  2. Une stratégie de bombardements de la coalition peu efficace

Billet 3 : VI. Des livraisons (involontaires ?) d’armes à l’ennemi

Billet 4 : VII. Un embarrassant rapport de renseignement

Billet 5 : VIII. Le rôle (initial) de Daech : « atout stratégique » des États-Unis ?

(Série en un seul billet ici)

VIII. Le rôle (initial) de Daech : « atout stratégique » des États-Unis ?

On a donc pu constater trois phases dans l’attitude des Américains face à Daech : d’abord un « flou stratégique » avec des actions à peine symboliques, ensuite un raidissement semblant plutôt montrer une volonté de contenir son expansion, et enfin une lutte plus résolue – mais avec des moyens qui resteront limités. Voici ce que conclut le professeur Christopher Davidson :

« Bien sûr, l’échelle de la nouvelle campagne anglo-américaine n’allait en rien être comparable avec les frappes effectuées contre le régime de Mohammad Kadhafi en 2011, ou encore moins que celles contre le régime de Saddam Hussein en 2003. Il semblerait au contraire que [ces frappes de la coalition] aient eu un double objectif : satisfaire l’opinion qui demandait au moins quelques actions ostensibles contre la barbarie de Daech, tout en s’assurant qu’en même temps les forces aériennes des puissances rivales ne commencent pas à prendre les choses en main, et qu’elles ne tentent pas de réellement détruire l’État Islamique. »

Christopher Davison ajoute également :

« Jusqu’à présent – et malgré de potentiels changements durant la présidence Trump –, les États-Unis et leurs alliés n’ont pas combattu l’EI avec l’intensité requise pour vaincre militairement cette organisation. Selon moi, Inherent Resolve [NdT : l’opération de bombardements de la coalition] a plutôt été une opération de type “contenir et réagir”. Nous avons entendu sans cesse les forces irakiennes et kurdes se plaindre que les frappes aériennes menées sous commandement américain étaient largement inefficaces, touchant bien souvent des bâtiments vides et d’autres installations inoccupées. En Irak, les autorités ont également dénoncé le fait que Daech recevait des “avertissements préalables” lorsque les responsables américains annonçaient des offensives irakiennes majeures, comme par exemple l’actuelle tentative de reprise de Mossoul ou la libération antérieure de Ramadi. »

Il explique donc ceci :

« Davidson soutient que les puissances occidentales ont manipulé à maintes reprises les acteurs les plus puissants de la région pour protéger leurs propres intérêts. Cela s’est poursuivi pendant la guerre froide, la « guerre contre le terrorisme » et se poursuit encore aujourd’hui à une époque définie par ce qu’on appelle l’État islamique. Et il soutient que les services de renseignement américains considèrent l’État islamique comme un atout stratégique à utiliser contre leurs ennemis, comme ils l’ont fait avec Al-Qaïda avant lui. » (Source)

Précisons très clairement que ce potentiel statut d’« atout stratégique » n’induit pas une collusion occulte entre Daech et les États-Unis, mais un appui irresponsable de dizaines de milliers de rebelles anti-Assad par la CIA et ses partenaires, dont un certain nombre a prêté allégeance à l’« État Islamique » (EI) ou collabore avec cette organisation.

En 2015, le professeur Abraham Miller de l’Université de Cincinnati donnait son analyse du rôle que pouvait avoir Daech à l’époque (Source) :

« Comprendre le rôle de l’État Islamique

Le président Barack Obama n’a pas l’intention de détruire l’État Islamique. Les frappes aériennes sont en grande partie des piqûres d’épingle, et la mobilisation de quelque 400 conseillers en Irak est de pure façade.

L’État Islamique existe en tant que structure politique dont l’utilité du rôle l’emporte sur les coûts politiques et militaires de sa défaite, non seulement pour l’Amérique mais aussi pour les émirats sunnites du golfe Persique. Pensez que pour renverser la dictature de Saddam Hussein, les États-Unis ont conduit 800 frappes par jour, mais qu’ils se mènent sept frappes par jour contre Daech.

Daech fournit un contrôle direct sur les intérêts hégémoniques de l’Iran en étendant son extension de sa frontière orientale au Levant. Un Iran doté d’une capacité nucléaire qui risque de recevoir des dizaines de milliards de dollars est une menace pour les intérêts sunnites dans la région. […]

La fonction de l’État Islamique est de compenser la domination chiite. L’État Islamique combat l’Irak chiite et la Syrie. La menace qu’il représente est tolérée, même par les émirs du Golfe, tant que Daech se concentre sur la cessation de l’hégémonie iranienne. »

Cette analyse était déjà celle de Robert Baer dès 2011 (Source) :

« L’intervention de l’Union Européenne et des États-Unis en Syrie vise à nuire à l’Iran et à protéger Israël et les chrétiens libanais, et non le peuple syrien, selon Robert Baer. »

Plus précisément, Christopher Davidson indique :

« Dans le mois qui a suivi la publication du rapport de la DIA, plusieurs ex-officiers de haut rang américains, dont un ancien cadre de la NSA, des agents du FBI à la retraite et un ancien haut-responsable du Pentagone confirmèrent l’apparente gravité de ce rapport ; ils en appelèrent donc à l’analyser avec un esprit critique. L’ex-officier du MI6 Alastair Crooke s’y attela, écrivant que ce document indiquait la “résurrection” d’une “idée largement répandue” au sein des services de renseignement occidentaux, selon laquelle une sorte de “fossé sunnite” devait être mis en place afin de couper “les liens territoriaux liant l’Iran et la Syrie”. Il expliqua que la planification de cette stratégie était devenue très en vogue à la suite de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah ; [suite aux grandes difficultés d’Israël,] les puissances occidentales perçurent alors le besoin de séparer l’Iran de ses États et milices alliés. »

Le Secrétaire d’État John Kerry a d’ailleurs reconnu ceci entre les lignes dans une conversation privée (Source) :

« Obama espérait utiliser l’État islamique comme levier contre Assad, révèle John Kerry

Bien avant que l’armée russe ne vienne à l’aide de Bachar al-Assad en Syrie, l’administration Obama a estimé que l’expansion de l’État islamique dans la région obligerait le président syrien à négocier avec Washington, selon des commentaires privés du secrétaire d’État John F. Kerry faits l’automne dernier.

« La raison pour laquelle la Russie est venue en Syrie, c’est parce que Daech se renforçait« , a déclaré M. Kerry sur l’enregistrement, publié sur le site Web d’AMN News, un agrégateur en ligne d’informations spécialisé sur le Moyen-Orient. » [L’État Islamique] menaçait la possibilité d’aller à Damas et ainsi de suite. On regardait. Nous avons vu que [l’État Islamique] se renforçait et nous pensions qu’Assad était menacé.

Nous pensions, cependant, que nous pourrions probablement gérer [une telle situation]. Vous savez, Assad pourrait alors être obligé de négocier « , a dit M. Kerry. Mais au lieu de négocier, il a obtenu le soutien du [Président russe Vladimir] Poutine. C’est vraiment compliqué.« , a dit M. Kerry. »

C’est cette vision qui a conduit les États-Unis à s’impliquer aussi fortement et aussi tôt en Syrie – comme l’a indiqué notre ancien Ministre des Affaires Étrangères Roland Dumas le 1er juin 2013 (Source : Youtube) :

Il précisa même par la suite :

« C’est très simple. Je me trouvais à Londres [en 2010] pour d’autres affaires que la Syrie. Il n’était pas encore question de la Syrie sur la scène internationale, j’y étais pour des affaires commerciales, banales, et les interlocuteurs avec lesquels j’avais affaire, qui étaient des responsables anglais, m’ont un jour demandé si j’accepterais de rencontrer des Syriens. J’ai trouvé la question un peu insolite et j’ai voulu en savoir davantage, et je leur ai demandé qui étaient ces Syriens.

C’est alors qu’ils m’ont révélé tout de go, sans précautions, qu’il se préparait une action en Syrie, à partir de l’Angleterre, avec des Syriens, des gens du Proche-Orient – ils ne m’ont pas dit lesquels -, et que cela avait pour but de renverser le régime, qu’une fois pour toutes la révolution allait exister, qui serait très forte, qui s’en prendrait au gouvernement de Bachar al-Assad, et que ça allait se déclencher dans les mois qui suivraient. […] L’objectif était de partir d’un petit groupe, ils avaient tout organisé, y compris le remplacement du président : il y avait là dans la réunion, je n’en ai pas parlé, le remplaçant de Bachar al-Assad. C’était un vieux général. Il n’a peut-être pas gardé cette fonction, mais il était présenté comme celui qui devait succéder à Bachar al-Assad. Donc c’est parti de ce moment-là, à peu près 6 mois avant le déclenchement des hostilités. […]

Le but de m’avoir invité dans cette petite réunion, c’était de me demander deux choses : premièrement, essayer de savoir auprès du Quai d’Orsay, que j’ai dirigé pendant dix ans, quelle serait la position de la France dans cette éventualité ; deuxièmement, de me demander à moi, personnellement, ce que je pensais de cette idée de renverser le gouvernement syrien. C’était très à la mode à l’époque déjà… C’est là que j’ai coupé court avec tous ces gens. Je leur ai dit : « Écoutez, moi ça n’est pas du tout ma tasse de thé, je représente peut-être peu de choses, ou beaucoup de choses, je n’en sais rien, mais je n’ai pas l’intention d’intervenir auprès d’un gouvernement étranger pour changer les institutions d’un pays étranger. Donc merci de m’avoir invité… » On a pris un breakfast, comme ils disent, le matin, c’était très sympathique, et puis je n’ai pas donné suite. […]

Puis il s’est passé quelques mois. Je suis rentré en France, et j’ai vu à ce moment-là les choses se passer comme on me l’avait dit […] – d’autres éléments se sont agrégés à cela, notamment les pays arabes. […] J’ai dit, répété et publié des choses là-dessus ; ça n’est pas la première fois que les choses partent de l’Angleterre. Les Anglais travaillent pour les Américains, depuis longtemps maintenant, vous savez je ne suis pas né de la dernière pluie. J’ai déjà suivi de très près les premières révolutions dans le monde arabe, et notamment une des premières que j’ai suivie de très près, c’était en Iran, à l’époque de Mossadegh. Je me souviens très bien, c’était dans les années 50/55, les Anglais étaient le fer de lance pour les Américains qui sont intervenus après, à la fin. Tout ça pour me rassurer dans mon analyse, à savoir que les choses partaient du monde anglo-saxon. C’est du reste ce qui s’est produit par la suite.

Ce sont des révélations que j’ai faites parce que je pensais qu’elles étaient utiles à la vérité et puis qu’elles étaient utiles à la compréhension des événements qui vont suivre, car n’oublions pas que ces informations que j’avais, et auxquelles je n’ai pas attaché plus d’importance que je vous le dis, car ça pouvait être un bobard. Mais la suite des événements qui a prouvé qu’il y avait une coalition, que le but était de renverser le régime de Damas, m’a éclairé sur ces prémisses que j’avais accueillies tout à fait comme ça par hasard. […]

Le secret, avec les Américains, ou je dirais l’explication, elle est très simple : les Américains annoncent ce qu’ils vont faire, et si on étudie bien les discours, les attitudes, on a l’explication de ce qui va suivre. C’est très intéressant, du reste, du point de vue de la politique générale. Vous n’avez, il n’y a pas beaucoup de pays qui annoncent les choses ; eux, ils les annoncent, ils ont annoncé ça. » [Roland Dumas, 28/12/2013.]

Cette appréciation est par exemple appuyée par un mail publié par Wikileaks. Il émane d’un employé de l’entreprise Stratfor (une des plus grandes entreprises de renseignement), et daté du 7 décembre 2011 ; l’employé fait un compte rendu à ses responsables d’une réunion du jour au Pentagone (Source) :

« J’ai passé la majeure partie de l’après-midi au Pentagone avec le groupe d’études stratégiques de l’USAF (U.S. Air Force) – des gars qui passent leur temps à essayer de comprendre et d’expliquer au chef de l’USAF le tableau d’ensemble dans les régions où ils opèrent. Il n’y avait que moi et quatre autres hommes au niveau du lieutenant-colonel, dont un représentant français et un représentant britannique qui sont en liaison actuellement à DC avec les États-Unis. […]

Après quelques heures de conversation, ils ont dit sans le dire que les équipes des FOS (probablement américaines, britanniques, françaises, jordaniennes, turques) sont déjà sur le terrain, concentrées sur les missions de reconnaissance et la formation des forces d’opposition. Un gars de l’armée de l’air (des États-Unis) a dit très prudemment qu’il n’y a plus beaucoup d’hommes de l’Armée Syrienne Libre à entraîner en ce moment, mais que toutes les opérations en cours sont faites avec « prudence ». »

 

Le professeur Christopher Davidson pointe un autre problème :

« La grande question qui nous fait tourner en rond est la suivante : où ces réseaux extrémistes tels que Daech et al-Nosra puisent-ils les énormes ressources avec lesquelles ils financent leur effort de guerre, dont leurs armes sophistiquées et les salaires de leurs combattants ? Certainement pas dans les zones dont ils se sont emparés en Irak et en Syrie, qui sont appauvries et durement affectées par la guerre. De ce fait, je recommande le chapitre de Shadow Wars à travers lequel j’étudie cette question, en essayant de démontrer l’invalidité de la thèse de l’autosuffisance financière de l’EI en particulier, et de la nébuleuse al-Qaïda en général. »

Or, de graves informations sont apparues en 2016, montrant que pendant des années, les États-Unis n’ont pas sévi contre les pays sponsors du terrorisme que sont l’Arabie Saoudite et le Qatar (Source : CNews et Wikileaks) :

« De : Hillary [Rodham-]Clinton, le 17 août 2014

Il est important qu’une fois que nous nous engagerons le combat contre Daech – comme nous ne l’avons fait jusqu’à présent que de façon limitée -, nous et nos alliés devrons continuer jusqu’à ce qu’ils soient repoussés, subissant une défaite tangible. […]

Pendant que cette opération militaire/paramilitaire progresse, nous devons utiliser nos moyens diplomatiques et de renseignement plus traditionnels pour faire pression sur les gouvernements du Qatar et de l’Arabie saoudite, qui fournissent un soutien clandestin financier et logistique à Daech et à d’autres groupes sunnites radicaux dans la région. Cet effort sera renforcé par l’engagement accru du GRK [Gouvernement Régional du Kurdistan d’Irak]. Les Qataris et les Saoudiens seront mis en position d’équilibrer leur politique entre leur compétition actuelle pour dominer le monde sunnite et les conséquences de la sévère pression américaine. »

 

En conclusion, notons que le professeur Abraham Miller apportait aussi cette très importante précision :

« Les États-Unis n’ont pas plus créé Daech que la Russie ne l’a fait, en dépit des théories conspirationnistes sur Internet. Ni les États-Unis ni personne en dehors de la Syrie, de l’Irak et des forces kurdes n’est prêt à payer le prix du sang et le coût pour vaincre Daech. Si tel était le cas, une force internationale pourrait vaincre ISIS en quelques mois.

Daech est une réaction en chaîne. Tant qu’il est contrôlé, son chaos est perçu comme servant une multiplicité de buts à l’intérieur et à l’extérieur de la région. »

Et comme on l’a vu, quand la réaction en chaîne n’a plus été contrôlée, des actions résolues ont été entreprises, et elles ont dès lors réussi à battre Daech…

C’est dans ce cadre qu’il faut lire les déclarations du Général Vincent Desportes à l’Assemblée Nationale le 17 décembre 2014 (source) :

« Un mot sur Daech, d’abord. […] Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce monstre ? Affirmons-le clairement, parce que cela a des conséquences : ce sont les Etats-Unis. Par intérêt politique à court terme, d’autres acteurs – dont certains s’affichent en amis de l’Occident – d’autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les Etats-Unis. Ce mouvement, à la très forte capacité d’attraction et de diffusion de violence, est en expansion. Il est puissant, même s’il est marqué de profondes vulnérabilités. Il est puissant mais il sera détruit. C’est sûr. Il n’a pas d’autre vocation que de disparaître. »

Concluons par le point de vue de Robert Baer sur le degré de stupidité qui peut être celui des dirigeants et des structures de décisions politiques – qui explique bien plus de choses que d’hypothétiques complots très rarement existants… (Source)

« On va déclencher une guerre civile qui fera passer la guerre libyenne pour de la rigolade. » [Robert Baer, 28/11/2011]

 

Commentaire recommandé

Alfred // 30.03.2018 à 08h13

C’est bien pire que ça ce coup ci. La rébellion a été fomentee de toutes pièces de l’extérieur (on a pas appuyé une rébellion existente).
Et c’est bien pire surtout pour ce qui concerne nos vallets nationaux: Macron va envoyer prendre les coups À LA PLACE des americains. Les Français vont s’interposer entre les Turcs et les kurdes à manbij et les Américains (qui y étaient très mal à l’aise) vont s’en retirer. Les ricains vont rester dans l’est de la Syrie sur les champs de pétrole et ils vont laisser les Français prendre les coups.
C’est totalement idiot. Il n’y a aucun bénéfice pour la France. Que des coups à prendre (de la part de la Turquie et des jihadistes d’Ildib qu’elle contrôle avec le Qatar et l’arabie, de la part de la Russie et des Etats Unis). C’est suicidaire.
Au prochain mort français sur le terrain demandez vous pourquoi il meurt.
Au prochain mort en France demandez vous si des fois le fait de s’opposer frontalement à la Turquie qui tient le robinet à jihadistes était une excellente idée…

52 réactions et commentaires

  • caliban // 30.03.2018 à 07h49

    Les Blair, Bush, Obama, Sarkozy devraient rejoindre Adolf et Joseph au Panthéon des criminels.

    Ils n’ont rien trouvé de mieux que d’exterminer des peuples qui ont le malheur de naître sur des ressources naturelles au lieu de prendre le problème à la source : arrêter de consommer ces ressources qui condamnent nos sociétés à l’effondrement.

    Je crois que l’Histoire, si elle en a le temps, jugera le néo-libéralisme au même rang que le communisme et le nazisme. Peut-être même est-ce au-delà car c’est toute la planète qui flambe.

    Désolé pour le hors-sujet …

      +34

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  • TC // 30.03.2018 à 07h50

    Et oui, ce n’est pas nouveau, les usa qui sont une plaie pour la paix dans le monde, ont toujours utilisé l’opposition qu’elle soit pacifique ou pas pour assoir leur pouvoir. Nous devons aujourd »hui les attentats dans notre pays à ce pays qui a partout dans le monde arabe semé les graines de la haine et de l’extrémisme. Et dire que nos concitoyens ne voient même pas ça, c’est désolant. Ils continueront à voter pour les vassaux etasuniens tout en pleurant les victimes des attentats.

      +23

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    • Alfred // 30.03.2018 à 08h13

      C’est bien pire que ça ce coup ci. La rébellion a été fomentee de toutes pièces de l’extérieur (on a pas appuyé une rébellion existente).
      Et c’est bien pire surtout pour ce qui concerne nos vallets nationaux: Macron va envoyer prendre les coups À LA PLACE des americains. Les Français vont s’interposer entre les Turcs et les kurdes à manbij et les Américains (qui y étaient très mal à l’aise) vont s’en retirer. Les ricains vont rester dans l’est de la Syrie sur les champs de pétrole et ils vont laisser les Français prendre les coups.
      C’est totalement idiot. Il n’y a aucun bénéfice pour la France. Que des coups à prendre (de la part de la Turquie et des jihadistes d’Ildib qu’elle contrôle avec le Qatar et l’arabie, de la part de la Russie et des Etats Unis). C’est suicidaire.
      Au prochain mort français sur le terrain demandez vous pourquoi il meurt.
      Au prochain mort en France demandez vous si des fois le fait de s’opposer frontalement à la Turquie qui tient le robinet à jihadistes était une excellente idée…

        +47

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      • sassy2 // 30.03.2018 à 09h01

        oui mais Macron est « ami » avec Trump
        Ils se parlent très souvent

        Trump aime à être conseiller par la France , Jouyet Hollande etc…

        https://www.20minutes.fr/societe/2162523-20171103-i-love-your-women-i-love-your-wife-i-love-you-premier-coup-fil-hallucinant-trump-hollande

          +1

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        • sassy2 // 30.03.2018 à 09h04

          trump fait ce petit truc avec PKK pour son deep state
          « Trump: « We’re Coming Out Of Syria Very Soon; Others Can Take Care Of It Now » »

            +2

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          • sassy2 // 30.03.2018 à 09h09

            la preuve
            et le conseiller d’hollande est très inconséquent d’avoir relaté cette anecdote.
            ils n’ont strictement rien compris.

            « « Les Pakistanais sont l’un des peuples les plus intelligents qui soient », osait encore Donald Trump, affirmant qu’il aimerait beaucoup venir au Pakistan, « un pays fantastique, un endroit fantastique où vivent des gens fantastiques ».

            rappelez-vous après la probable fausse attaque chimique d’Assad, pour son deep state,Trump a bombardé un aerodrome en Syrie.
            Mais ensuite il a mis un moab sur le pakistan

              +3

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      • gotoul // 30.03.2018 à 09h48

        Ne pas oublier que Macron est un French Young Leader : son boulot c’est aussi de servir les intérêts américains.

          +19

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      • Le Wallon // 30.03.2018 à 10h05

        Moi, en tant que Belge (oui, je sais, c’est risible de l’être lol) je ne peux strictement rien faire, mais vous, les Français, pourquoi tolérez-vous un type qui, au premier tour des élections présidentielles de 2017, n’a reçu que 17,01 % des suffrages du Corps électoral français au complet (50.891.106 personnes âgées de + de 18 ans au 1er janvier 2017, sources INSEE) et, au second tour 40,76 % avec une abstention plus que record ?
        Dans n’importe quel pays (où tous les citoyens sont automatiquement inscrits sur les listes d’électeurs) cet adulescent ne serait pas passé. Combien de morts inutiles faudra-t’il encore pour qu’il soit destituer ?

        Ah oui, un petit scoop pour mes compatriotes : Paul Jorion va se présenter aux prochaines élections européennes.

          +13

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      • Tonton Poupou // 30.03.2018 à 10h56

        C’est, ça a toujours été et ce sera toujours le rôle des valets d’armes. Etre la piétaille qui prend les coups et qui se fait massacrer devant le seigneur pour le protéger et défendre ses intérêts.

          +6

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        • Sandrine // 30.03.2018 à 12h34

          Dans une structure mafieuse, il est important que chaque partie prenante ait quelque chose à se reprocher (un vice caché, une addiction particulière, un crime ancien qui n’a pas été encore démasqué…), afin que tous se serrent les coudes et qu’il n’y ait pas de défection inopinée.
          Il est donc important que la France soit bien mouillée pour qu’elle ne puisse pas se débiner à un moment ou un autre…
          Le problème, pour nous, c’est que comme la France est sensée être une démocratie, et donc, nous sommes tous comptables des actions des dirigeants légalement élus à la tête de l’état dont nous sommes citoyens – que nous votions ou non aux élections, cela ne fait aucune différence. Qui ne dit mot consent!
          P… de démocratie bourgeoise!

            +6

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          • tepavac // 01.04.2018 à 01h30

            Sur la scène médiatique vous avez raison, mais la réalité est tout autre, Ni les Français, ni le Parlement n’ont été invité à débattre d’une quelconque décision sur le moyen orient, toutes les décisions ont été prises sous le seul sceau des ses Ministres, premiers Ministre ou Président, et sous le sceau de la sécurité Nationale.
            Tout ceci est de l’ordre et de la responsabilité politique.

            Ne vous inquiétez pas pour ce vieux pays, son Etat s’est construit le long de quinze siècles d’expériences, depuis Philippe le Bel il n’a jamais cessé de se renforcer.

              +0

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      • Christian Gedeon // 30.03.2018 à 13h53

        Ne vous emportez pas Alfred,l’Elysee a déjà dit que son engagement se limitait,sans rire,au combat contre Daech. Les kurdes vont donc en prendre plein la gueule,avec,peut etre une ligne rouge à Manbij,et encore,ce n’est pas sûr. Nous n’irons donc pas faire Camerone à Manbij,et nous battre contre les allemands,pardon,les turcs…l’histoire se répète ,encore et encore,et les kurdes d’aujourd’hui payent le prix du sang arménien et chrétien assyrien,et yezidi qu’ils ont versé sans compter depuis le fin du XIX ieme siècle jusqu’au années 1930 éradiquant pratiquement toute présence des arméniens sur leurs terres ancestrales , et massacrant avec allégresse sur les terres irakiennes. Ce qui est con avec l’histoire,c’est qu’un jour…on paye,absurdement,l’addition des ignominies passées.

          +7

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        • Ben // 30.03.2018 à 14h35

          Erdogan n’a jamais caché ses visées expansionnistes. Il a plusieurs fois déclaré qu’il comptait se réapproprier Mossoul, au minimum. Son modèle étant l’Empire ottoman, on peut être certain qu’on n’en a pas fini avec ce fou dangereux.

            +2

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        • Sandrine // 30.03.2018 à 14h48

          Si vous allez par là, on pourrait aussi dire que les exactions de l’armée allemande en France en 40-44 ne sont que juste retour des choses après les exactions commises par les troupe de Louis XIV en Rhénanie, etc. etc.
          Dans l’état actuel des forces en présence, il me semble que les Kurdes d’aujourd’hui « valent » mieux pour nous que tous ceux qui les entourent.

            +1

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          • Alfred // 30.03.2018 à 16h09

            Que valent ils, s’ils se trahissent entre eux? Soit ceux de l’est on trahi ceux d’afrin avec la benediction americaine, soit les chefs d’afrin ont trahi leur propre population, soit les leaders d’afrin sont des incapables. Ils avaient la possibilité de protéger leur population des exactions turko-jihadistes en acceptant le deal avec la russie et damas (pour Afrin). A la place ils ont maintenu le deal avec les américains en acceptant de perdre une jambe (les civils etaient au courrant/ d’accord? elle est ou la gestion décentralisée / populaire? ).
            Que valent ils quand ils sont eux mêmes accusés de nettoyage ethnique de nos jour à hasake et en irak?
            Même si ils nous ont été bien vendus et si peut peut être séduit par le discours « neorevolutionaire », la réalité de la guerre est qu’il n’y a pas de gentils (ils ont livré des soldats loyalistes qui s’étaient réfugiées chez eux aux jihadistes, souvenez vous; loyalistes dont quelques centaines sont allés defendre afrin d’ailleurs (quelques dizaines de morts), comme quoi…).
            Mais surtout: quel est le lien avec la France?

              +7

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        • Alfred // 30.03.2018 à 15h58

          oui dah. Pour ce qui est des emportements voyez l’évolution de la une du figaro en quelques heures: « La france envoie des troupes au kuridan syrien, puis la france pourait , puis walou… »
          https://pbs.twimg.com/media/DZhdxGwW0AEsVED.jpg
          Le génie des carpettes a eu le temps de réfléchir c’est pas plus mal.

            +5

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    • vert-de-taire // 30.03.2018 à 13h30

      « Et oui, ce n’est pas nouveau, les usa qui sont une plaie pour la paix dans le monde,  »
      Déjà en 1909 Anatole France l’écrivait dans sont ouvrage L’ile des Pengouins p177..179.. un régal.

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    • SPARTACUS18 // 30.03.2018 à 14h22

      Tous a fait d’accord tout se qui arrive aujourd’hui en France et le résultat des actions irréfléchies des USA des Anglais et de nous qui en sommes les petits toutous. Nous pleurons nos morts et on oublis de voir dans quel état est toute cette région a cause de nos actions.

        +1

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  • nulnestpropheteensonpays // 30.03.2018 à 07h55

    l’iran traite les américains de seitane , ça me faisait rire [Modéré]. L’amérique , les grands espaces , « la liberté », et puis en vieillissant je me rends compte que les chiites iraniens accueil chez eux des juifs sans aucuns problèmes , pendant que les américains n’ont pas réglés le problème avec leurs ressortissants noir , je vois tout ces millions de pauvres en amérique a cause des banques , et dans le coran il est écrit qu’on ne doit pas prêter d’argent avec intérêt , et je pourrais continuer la liste comme ça , de quoi avoir envie de devenir chiite

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  • Flying Blue // 30.03.2018 à 08h10

    Je suis généralement plus locace sur les articles des autres canards. …
    Ici, je n’ai qu’un seul mot pour O. Berruyer : BRAVO

    Flying Blue, ‘asticoteur de journalistes’ sur l’OBS….

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    • HerrHesser // 30.03.2018 à 08h21

      Si vous cherchez des journalistes sur le site de l’Obs’, vous risquez d’attendre longtemps !

      Vous ne devriez plus perdre votre temps sur les MSM.

      La vie, la vraie, est ailleurs. Ici, par exemple.

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      • Flying Blue // 30.03.2018 à 08h41

        Bien au contraire ! C’est le lieu idéal pour une mission éducative … et vous devriez faire un tour sur les sections « commentaires » des sites MSM pour vous rendre compte du hiatus grandissant entre les’ journalistes’ (je vous concède volontiers les guillemets) et le lectorat qui se gausse devant une telle décrépitude. …
        Et croyez moi, rien de tel que d’y commenter plutôt que d’expliquer, comme ici, que l’on est d’accord avec les articles. ..
        ‘Commenter sur l’Obs’ ne veut pas dire « lire exclusivement les MSM’,… c’est au contraire enrichir le lectorat de ces journaux d’une vision très large résultant d’une revue de presse la plus large possible, française et étrangère, et d’une analyse critique de ce que l’on y sert. ..
        Il serait dommage que vous ne compreniez pas cela.
        Bonne journée

          +23

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        • HerrHesser // 30.03.2018 à 09h35

          J’ai usé du jus de cervelle dans ces lieux de perditions, m’astreignant à porter la bonne parole sous les quolibets et les harcellements des trolls pro-Occident qui ruinent toute possibilité de dialogue et de discussion argumentée.

          En pure perte.

          Ces forums sont intellectuellement assez stériles et la voie vers l’info alternative et l’investigation sérieuse y est ténue.

          Je précise que je parle de Rue89, Marianne ou Figarovox que j’ai bien connu à une époque. Et pas de l’Obs’… qui doit pourtant être infesté d’anciens trolls de la Rue…

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          • Flying Blue // 30.03.2018 à 09h51

            Ils étaient très actifs. ..mais le fait de leur mettre le nez devant ‘le réel ‘ a semblé t’il eu raison de leur motivation…. Ils constatent semble t-il que ce que nous autres leur expliquons depuis des années (et qu’is combattaient de manière compulsive en agitant des mantras sans jamais aborder le fond) est en train de leur exploser à la figure, par exemple au gré des révélations sur la Syrie, qu’il s’agisse d’Alep, de la Ghouta orientale ou de ce qu’il se trame à Al Tanf….

            Ils doivent être très dépressifs car on ne les voit plus.
            Bonne continuation.

              +7

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        • lairderien // 30.03.2018 à 09h52

          Vous faites à mes yeux une « œuvre » utile par vos commentaires sous les articles-torchons-propagandistes de l’Obs(cène), ne serait-ce que par les réactions des principaux « drones idéologique zombifiés » que vous suscitez 😉

            +12

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        • Chris // 30.03.2018 à 13h08

          Je suis totalement d’accord avec votre position. Je commente avec constance sur certains fora et constate en bientôt 7 ans (oui, je sais long !) un glissement réel chez les commentateurs, en espérant que beaucoup de lecteurs lisent les commentaires des articles.
          La plupart des plus gros « débiles » ont disparu et d’autres se sont joints apportant une contribution constructive.
          Il ne faut rien lâcher, tenir bon, répéter et répéter encore, décortiquer pour dévoiler le style orwellien et les incohérences des affirmations en les confrontant avec les faits.
          Ne rien lâcher, tel est notre devoir. Ne serai-ce que pour pouvoir se regarder dans la glace et se dire : j’ai fait tout ce que je pouvais, malgré ma lassitude.

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        • josephr // 30.03.2018 à 13h36

          « c’est au contraire enrichir le lectorat de ces journaux » et aussi le journal qui peut se passer d’autres journaliste etc

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          • Flying Blue // 31.03.2018 à 09h53

            « Enrichir le lectorat »,… l’éclairer, l’éveiller, lui faire se poser les bonnes questions et identifier la façon dont on le balade. ..n’est ce pas un objectif qu’on devrait tous se donner. ..y compris auprès de nos familles, nos voisins. … A moins que vous ne considériez que le lectorat des « mainstream’ et autre ‘7-9 de France-inter’ 《n’a que ce qu’il mérite》 et qu’il faut donc le laisser se faire balader, s’insurger quand on lui demande de s’insurger devant les casques blancs qui pleurent…. auquel cas, vous risquez de rester bien seul à en avoir marre de ce bazar, regroupés au sein de qqs cafés-philo qui se plaignent qu »on les manipule et que la majorité se laisse faire’. ..
            Perso, ce n’est pas ma conception et je souhaite UN ÉVEIL COLLECTIF et que l’on demande ensuite des comptes à l’exécutif.

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        • Flying Blue // 31.03.2018 à 11h54

          Merci @chris et @lairderien .
          Espérant vous croiser dans les colonnes en question.

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  • HerrHesser // 30.03.2018 à 08h26

    Vu le niveau de ces récap’ divers sur la Syrie, je crois qu’on pourrait sérieusement se poser la question de leur rassemblement et synthèse dans un livre.

    C’est tout simplement remarquable.

    Nul doute qu’un bouquin de cette trempe intéresserait également en langue anglaise…

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    • V_Parlier // 30.03.2018 à 11h38

      Si nous vivions autrement que sous tutelle US absolue, seule la révélation de ces faits auraient du faire éclater une bombe médiatique créant un scandale tel que ce serait le sujet de discussion numéro 1 du moment un peu partout!

      Pourtant non seulement ce n’est pas démenti mais c’est complètement ignoré, comme si tout ça était juste normal. Misère.

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  • aladin0248 // 30.03.2018 à 08h32

    Bravo pour ce splendide déballage ! Dommage que les habitués de ce blog -les convaincus d’avance- soient les seuls à le lire. En Syrie, en Ukraine comme avant en Irak et en Libye, les vertueuses déclarations du bloc occidental n’ont jamais été que le cache sexe d’une politique d’expansion impériale sans limites. Bien sûr que l’empire n’a pas d’alliés : il n’a que des vassaux ! J’ai un sentiment poignant de honte et d’humiliation pour mon pays. Comment en est-on arrivé là ?

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    • openmind // 30.03.2018 à 13h32

      Comment en est-on arrivé là?

      Excellente question, that is the question, serai-je tenté de dire.

      Pour un nouvel ordre mondial à la sauce néocon, il faut détruire toutes les entités capables de lui résister: soit les Nations et les notions d’appartenance à un peuple par adhésion à son identité.

      Une fois ces éléments issus des Nations tous atomisés, comment pourront-ils résister à un petit groupe d’intérêts ultra puissant pour les exploiter(dégradation du monde du travail) et les dominer(détention de tous les groupes de médias)?

      IMPOSSIBLE!

      Ces médias feront monter les tensions des groupes les uns contre les autres au profit de leurs commanditaires qui les possèdent.

      Le plus gros piège serait de céder à cette montée des tensions.

      Résister est de plus en plus difficile, on verra les vrais courageux lucides.

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    • tepavac // 01.04.2018 à 02h14

      « Comment en est-on arrivé là ? »
      Il faut dire que la France était encore contre ce mouvement, sous Chirac, mais avec Sarkozy, le Qatar est entré et a arrosé le tout paris pendant quinze ans.
      Ça « fluidifie » les relations internationales, n’est ce pas.

      La réponse est évidente, les prétendants n’étaient pas à la hauteur des défis. Non seulement ils ont manqué à leur devoir, mais en plus, ils ont pris la place d’un plus méritant.

      Mais je crains que tout ceci, ne soit le résultat d’esprits qui prennent nos procédures démocratiques pour un concours de m’as-tu-vu, et où le bonimenteur se partage la scène avec l’écervelé.

      Nos institutions, sont méprisées par ceux-là même qu’elles n’ont cessé de protéger.

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  • sassy2 // 30.03.2018 à 08h58

    Je ne retrouve plus mais il y a une déclaration US, qui justifie que les bombardements des convois de petrole de daech ne pouvaient pas se faire car trop polluants dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.

    https://www.les-crises.fr/comment-la-turquie-exporte-le-petrole-de-daech-dans-le-monde-la-preuve-scientifique/

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  • Lysbeth Levy // 30.03.2018 à 09h19

    Comme d’habitude bravo aux traducteurs, et Olivier qui touche là encore un truc qui va déplaire à certains, dont des pseudo-journalistes qui voudraient bien que « Berruyer ne se mèle pas de ce qu’il ne connait pas » …Dixit un des ces « experts autorisés » des faits. Oui nous occidentaux soutenons ces djihadistes mercenaires, les armons, sur le terrain ou ils sont coupables de crimes contre l’humanité. Les « migrants » ne sont que des réfugiés de guerre qui fuient par millions des pays, contrées, ou agissent ces escadrons de la mort, dont la Syrie qui est victime d’une agression concertée par les grandes puissances. Chose connue maintenant de toutes et tous, mais nos « experts autorisés » veulent encore croire, faire croire, au mythe de la rebellion contre un « méchant tyran » qui se lèverait un beau matin pour « tuer son propre peuple » selon le scénario habituel quasi hollywoodien. ..

      +14

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  • WASTERLAIN Serge // 30.03.2018 à 09h30

    Robert Baer dès le 23 JUIN 2011 écrit : « L’intervention de l’Union Européenne et des États-Unis en Syrie vise à nuire à l’Iran et à protéger Israël et les chrétiens libanais, et non le peuple syrien. ».
    Les dates sont importantes car l’enchaînement des événements, et les révélations de Roland Dumas montrent qu’il y a bel et bien eu complot pour renverser le gouvernement de Bachar al Assad. Selon France Info, alors que des manifestations « spontanées » sont organisées avec les réseaux sociaux depuis le 4 février 2011, « la mayonnaise ne prend pas » et il faut attendre la manifestation de Deraa le 18 mars 2011 et ses 4 morts pour que « la révolte soit lancée » toujours selon France Info, ce dernier se gardant bien de dire que des coups de feu ont été tiré sur la police et que des bâtiment publics ont été incendiés !
    Voila qui ressemble furieusement au Maidan de Février 2014 !
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/syrie-15-mars-2011-le-jour-ou-tout-a-commence_72799.html

    Merci OB pour ce vrai travail de journaliste qui a permis à beaucoup de « mettre toutes leurs frites dans le même sachet » comme on dit chez moi. Car une chose est de connaître toutes ces informations, une autre est de pouvoir les mettre en relations et d’en comprendre la finalité.

      +13

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  • Charles Michael // 30.03.2018 à 09h43

    Bravo encore une fois et un gros Merci.

    Il est facile de comprendre toute la sensibilité de ce genre de travail approfondi, car les-crises ici empiète sur
    – Domaine Réservé
    – Interdit au Public
    – chiens de garde méchants
    – Ministère de la Vérité (en préparation)

    Car, Oui, les complots existent; c’est même le job à plein temps des Services Secrets et Actions Spéciales
    plus éfficaces pour semer le chaos ailleurs que pour prévenir le terrorisme ici.

      +15

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  • lecrabe // 30.03.2018 à 09h46

    Bravo pour tout ce travail, je ne partage cependant pas vos conclusions ni sur « dès lors des actions résolues ont été entreprises, et elles ont réussi à battre Daech », contredite par l’exfiltration des combattants à Mossoul et Raqqa et par divers incidents impliquant l’attaque de l’armée régulière syrienne notamment. Si Daech a été vaincu, c’est bien grâce aux Syriens, à la Russie, à l’Iran, au Hezbollah et à l’Irak.
    Ni sur la « stupidité » des dirigeants. Ce n’est pas la stupidité qui conduit à ne pas soucier des morts civils pour atteindre des objectifs stratégiques, c’est plutôt le cynisme. Ce n’est pas non plus la stupidité qui conduit à croire qu’on peut livrer des armes à des bouchers sanguinaires et garder le contrôle de la situation, c’est l’arrogance.
    Bref, je comprends que vous ne vouliez pas prêté le moindre flanc à la critique du msm après vos précédents déboires et vu la consistances de vos dossiers, mais comment appeler autrement que complot ce dont fait part Roland Dumas?

      +15

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  • Phil_A // 30.03.2018 à 10h50

    Recente interview de R. Dumas sur la question , (cercle des volontaires):
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=61&v=zs5CNvBtmJI

      +5

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  • Olposoch // 30.03.2018 à 11h10

    De la vérité et du foutage de gueule…
    On est en même temps atterrés et vraiment inquiets par le niveau de bullshit des médias de masse alliés aux officiels…
    Un exemple encore, l’affaire Skripal, ayé, ils ont trouvé la source de l’empoisonnement!!
    Le poison était sur la porte de la victime. S’ils le disent sur la BBC avec toute sa déontologie (rigolez pas je suis entouré d’anglais qui pensent que la BBC est une source fiable et déontologique et je me fais mépriser si j’émets un doute…), no fakenews.
    Petit problème, la « Breakfast reporter » de la maison, pas encore briefée, a fait une photo de la porte il y a plus de 3 semaines, avec la porte, et un policier de garde qui ne semble pas souffrir plus que ça du contact avec cette arme chimique puissante.
    https://twitter.com/KarenJGardner/status/971299126817296386
    Bloody internet…

      +11

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  • Olposoch // 30.03.2018 à 11h23

    nouveau développement:
    https://twitter.com/BBCWiltshire/status/979407735417602048
    including:
    « the BBC understands » – « Yiulia Skripal is conscious and talking » – « detectives things »
    Le « journalisme » …des « faits » … »vérifiés » … par le « journalisme »…

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  • Alfred // 30.03.2018 à 12h18

    Une bombe improvisée a explosé cette nuit au passage d’un convoi de la « coalition » en Syrie (présence illégale donc). Il semblerait que ce soit autour de mambij (pour saluer la décision de notre glandiose président?). Deux soldats occidentaux sont décédés et cinq sont bléssés. On ignore pour l’instant leur nationalité (US ou « suplétifs » occidentaux…).
    Que se passe t il donc dans la tête des gars des forces spéciales Francaises dans le coin? Contents de l’aventure (l’aventure pour l’aventure?)? Vraiment certains de servir la France? ou un peu l’impression que les Young Leader ça commence à faire? Mambij, c’est pas le Mali. ça devrait se discuter au parlement ou au moins dans les médias. J’espère qu’il reste au moins une sorte d’état profond français pour freiner des quatre fer dans cette poursuite du pire. Mais on dirait bien qu’il ne reste plus rien de français chez nos élites.

      +11

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    • tepavac // 01.04.2018 à 02h31

      D’après un média Turc il semble qu’il y ait cinq bases de l’armée Française en Syrie, et semble t-il, là pour protéger les intérêts de la France. Ce qui ne serait pas une anomalie dans le contexte ambiant.

        +0

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  • Alfred // 30.03.2018 à 12h51

    Erdogan: « La Turquie est extrèmement déçue de la position de la France. Défendre les terroristes de l’YPG est une forme d’hostilité envers nous. »

    Macron: « On ne va pas vraiment envoyer de soldats à Mambij… »

    Cavusoglu (ministre des affaires étrangères turc): « Comment la France ose t elle se compromettre avec des terroristes (elle est bonne celle là venant de sa part) », « La France utilise un double standard en matière de terrorisme » et « La Turquie ne prend plus aucune annonce de la France sérieusement ».

    La classe quoi. On rayonne, on rayonne…

    (les arabes autour de raqqa sont en train de se rebeller contre les américains et les kurdes. c’est le moment d’y aller).

      +9

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    • tepavac // 01.04.2018 à 01h07

      Merci Alfred pour ce lien des plus instructifs sur le protocole de Doha!
      Est-il vrai?
      Car alors il met en lumière la raison principale des cinq billets sur la situation ambiguë au moyen orient. Du pur vénal, pourtant avec le recul, quelles prétentions…

      Ma foi, c’est même à se plier de rire. Croire que suite à l’énoncé du protocole, c’est en 2012, le gouvernement Syrien, la Russie, la Chine pour ne citer qu’eux, vont tranquillement rester assis pendant ce braquage à « l’Anglaise », c’est d’une outrance infantile inconnu.

      Ils se sont cru à cette époque si exceptionnels qu’ils en énuméraient toutes les étapes du crime, tout en donnant le plus simplement du monde, le mobile de cette action dont l’immoralité est trop visible pour être ignorée.

        +0

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  • Ben // 30.03.2018 à 13h56

    Comme je n’ai pas tout lu de ce qui se dit sur l’affaire syrienne dans ce blog, je ne sais pas si la position de Chomsky a été présentée.

    Or, celui-ci se démarque très nettement de ses amis de la gauche radicale, se positionnant par exemple à l’opposé de son ami proche Gilbert Achcar (furieux interventionniste par anti-assadisme extrême) et n’hésitant pas à approuver son collègue Postol du MIT, accusé de toutes les tares dans la presse anglophone (proche du ku klux Klan ou autre calomnie).

    Le trotskyste Achcar veut l’escalade dans la guerre.

    Postol met en doute les accusations désignant Assad comme le responsable des attaques au gaz.

    En fin de compte, Chomsky est regardé comme un traître par son camp d’origine, les trotskystes. Au mieux il est ignoré et on ne relaie plus ses prises de position.

    Il serait intéressant d’avoir un historique de la controverse qui a amené Chomsky a nuancer, voire modifier, sa perception de la situation en Syrie, sachant qu’il considère évidemment Assad comme un tyran sanguinaire.

    Chomsky prône une solution négociée avec Assad et les Russes. Cela lui vaut des haines féroces de ses amis internationalistes.

      +4

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  • KafK // 31.03.2018 à 03h52

    Complotiste : celui qui désigne de faux-complots mais quel est le terme pour celui qui en désigne des vrais ?
    Car des vrais il y en a aussi.

    Pas de mots ! Ainsi tous ceux qui veulent dénoncer de vrais complots sont déconsidérer en se faisant traiter de complotistes.
    (Le mot complotiste résulte-t-il alors d’un complot ?)

    Il faudrait en trouver un d’urgence.
    « Décomploteur » ? « Déconspirateur » ?

      +2

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