Les Crises Les Crises
1.octobre.20181.10.2018 // Les Crises

La critique de l’OTAN par Trump passe sous silence les vraies questions

Merci 73
J'envoie

Source : Jonathan Marshall, Consortium News, 12-07-2018

Jonathan Marshall précise que les rodomontades de Donald Trump au sommet de l’OTAN ne sont motivées que par des considérations financières, et non par la question de savoir si l’alliance a un véritable but sécuritaire.

Habituellement, le sommet de l’OTAN commence et se termine par des platitudes de la part des dirigeants américains et européens au sujet des liens inébranlables entre les démocraties occidentales. Le sommet de deux jours qui a commencé mercredi rompt avec les habitudes. Le président Donald Trump est venu à Bruxelles armé d’un feu roulant d’insultes et de tweets explosifs contre ses prétendus alliés.

Il a houspillé publiquement le secrétaire général de l’OTAN, M. Jens Stoltenberg, en déclarant qu’il était injuste que les États-Unis paient le plus pour protéger l’Europe alors que l’Allemagne a accepté un nouveau pipeline pour importer du gaz naturel de Russie. « L’Allemagne, en ce qui me concerne, est captive de la Russie », a dit M. Trump. « L’Allemagne est totalement contrôlée par la Russie ». Mais l’Allemagne s’est tournée vers la Russie après que l’administration Trump eut menacé de sanctionner les Européens qui achètent du gaz naturel iranien. Les États-Unis veulent aussi vendre du gaz naturel plus cher à l’Allemagne.

La chancelière allemande Angela Merkel a répondu sans détour à Trump. « J’ai vécu moi-même dans une partie de l’Allemagne contrôlée par l’Union soviétique », a-t-elle dit aux journalistes, « et je suis très heureuse aujourd’hui que nous soyons unis dans la liberté en tant que République fédérale d’Allemagne et que nous puissions ainsi dire que nous pouvons déterminer nos propres politiques et prendre nos propres décisions et c’est très bien. »

Trump a préparé le terrain pour une querelle politique qui est sa marque de fabrique lors d’un récent rassemblement dans le Dakota du Nord, où il a déclaré : « Parfois, nos pires ennemis sont nos soi-disant amis ou alliés, non ? » Dans le même élan contre l’occident, il a déclaré à des partisans du Montana que l’Europe « nous tue avec l’OTAN ». Alors qu’il quittait la Maison-Blanche pour l’Europe, le président a poursuivi sa tournée des alliés traditionnels de l’Amérique, notant qu’entre l’OTAN, le Royaume-Uni et Poutine – les trois objets de sa tournée – « Poutine est peut-être le plus facile de tous. Qui le croirait ? »

Bien qu’il se plaigne depuis des décennies que d’autres pays profitent des États-Unis, la clé pour comprendre la prestation de Trump envers l’OTAN est peut-être de reconnaître qu’il s’agit d’une prestation destinée non pas aux dirigeants européens, mais à sa base politique au pays.

Les partisans de Trump applaudissent sa rhétorique machiste et nationaliste. Son rejet « politiquement incorrect » du langage diplomatique traditionnel leur dit qu’il est la vraie affaire, même si ses politiques militaires et de sécurité actuelles restent largement dominantes. Son attitude d’intimidation réaffirme son engagement envers ce qu’on appelle la Doctrine Trump : « On est l’Amérique, putain ».

Trump : Invectivant l’OTAN au petit déjeuner mercredi. (Photo OTAN)

En dépit de ces vociférations agressives, Trump s’est joint à d’autres dirigeants de l’OTAN pour signer la déclaration du sommet qu’ils avaient déjà rédigée, y compris des mesures visant à améliorer la préparation et les capacités des alliances en Europe, à créer de nouveaux commandements de l’OTAN en Allemagne et aux États-Unis, à promouvoir la cybersécurité et à former des forces de sécurité en Irak.

La déclaration comprend un plan du secrétaire américain à la Défense, James Mattis, visant à rassembler pour l’OTAN 30 bataillons terrestres, 30 escadrons aériens et 30 navires de combat capables de se déployer en 30 jours ou moins d’ici 2020, pour se défendre contre une hypothétique menace russe. Moscou voit plutôt le plan comme une provocation insultante.

Bien que Trump soit d’accord avec tout cela, sa rhétorique anti-OTAN a un effet politique, et pas seulement sur l’humeur des Européens ébranlés. Aux États-Unis, le soutien des républicains à l’alliance de l’OTAN a chuté de cinq points au cours de la dernière année, pour s’établir à seulement 47 %. En revanche, 78 % des démocrates enregistrés, reflétant la polarisation en miroir de la politique américaine, soutiennent désormais l’OTAN, soit un gain de 20 points de pourcentage en un an.

Poser des questions légitimes

Les attaques de Trump contre l’OTAN – pleines de désinformation et de distorsions – ont détourné l’attention critique des questions légitimes concernant l’alliance. Quelle est sa mission depuis la chute de l’Union soviétique ? Indépendamment de la question du partage des coûts, fait-elle progresser la sécurité et les intérêts politiques des États-Unis ? Pourrait-elle être remplacée sans mettre en péril les démocraties des deux côtés de l’Atlantique ?

À la suite des attaques de Trump, les défenseurs de l’OTAN ont essayé d’éduquer les Américains sur sa valeur. (Un auteur du Daily Beast a associé l’alliance à « la plus grande réalisation de l’histoire américaine »). Ce qui est le plus remarquable, cependant, c’est à quel point ces arguments de défense ne sont pas convaincants.

Le New York Times, par exemple, déclare que le « nouvel objectif » louable de l’OTAN après le 11 septembre 2001 a été « d’aider les États-Unis à combattre les terroristes en Afghanistan, en Irak, en Afrique et ailleurs ». Ces interventions en dehors du territoire de l’OTAN ont toutes été des violations de l’article 6 de la Charte de l’OTAN, qui n’autorise que les activités militaires sur le territoire des États membres.

On oublie complètement les précédents éditoriaux condamnant les « pensées illusoires sur ce qui pourrait être accompli » si l’OTAN engageait plus de troupes en Afghanistan après plus de 16 ans de guerre, reconnaissant que « la guerre en Irak était inutile, coûteuse et désastreuse à tous les niveaux » et déplorant les nombreux coûts des « guerres permanentes » en Afrique et ailleurs depuis 2001.

De ce point de vue, le soutien de l’OTAN aux interventions imprudentes des États-Unis à l’étranger devrait être considéré comme une erreur à effacer, et non comme une caractéristique dont il faut se vanter. Et ce, sans même tenir compte des conséquences désastreuses des offensives malhonnêtes de l’OTAN contre la Libye, qui ont laissé ce pays en faillite, poussé les djihadistes en Syrie, déclenché le terrorisme en Europe occidentale et provoqué une vague de réfugiés qui a mis en danger l’avenir de l’Union européenne.

Un argument tout aussi peu convaincant a été avancé par l’ancien ambassadeur à l’OTAN Nicholas Burns dans What America Gets Out of NATO. Burns affirme que « les formidables forces conventionnelles et nucléaires de l’OTAN sont le moyen le plus efficace de protéger l’Amérique du Nord et l’Europe… contre les attaques » de la Russie qui se mêle des élections américaines. Que feraient quelques centaines de millions de dollars – le prix de deux ou trois nouveaux F-35 – pour renforcer nos machines de vote contre l’intrusion de pirates ?

Et de peur que vous ne vous inquiétiez d’une attaque russe conventionnelle, considérez que les membres européens de l’OTAN consacrent 286 milliards de dollars aux dépenses militaires cette année, soit plus de quatre fois plus que la Russie.

La « deuxième raison de maintenir l’alliance transatlantique est l’avenir économique de l’Amérique », explique M. Burns. « L’Union européenne est le plus grand partenaire commercial de notre pays, et son plus gros investisseur ». Mais ne serait-il pas plus facile et moins coûteux d’appuyer cette relation en mettant fin aux guerres commerciales et en réaffirmant l’engagement des États-Unis envers l’Organisation mondiale du commerce ?

« Troisièmement », poursuit-il, « les futurs dirigeants américains trouveront que l’Europe est notre partenaire le plus compétent et le plus disposé à faire face aux plus grandes menaces pour la sécurité mondiale », comme le changement climatique. Peut-être que se joindre à l’accord de Paris sur le climat et à l’Europe pour réduire les émissions de gaz à effet de serre serait un moyen plus efficace de faire face à cette menace vraiment énorme.

L’OTAN est-elle un fardeau ?

Un soldat américain observe une plate-forme amphibie sur le fleuve Néman en Lituanie lors de l’exercice Saber Strike 18, dirigé par les États-Unis, le mois dernier dans les pays baltes et en Pologne. Environ 18 000 soldats de 19 pays membres et partenaires de l’OTAN y ont participé. (Photo OTAN)

La pauvreté intellectuelle qui sous-tend le soutien à l’OTAN donne à penser que les intérêts bureaucratiques et particuliers (pensons aux entreprises de défense) ont plus à voir avec la survie de l’alliance après 1989 qu’avec les menaces légitimes à la sécurité. Mais l’OTAN est devenue plus qu’une relique coûteuse. Il s’agit maintenant d’un passif important au titre de la sécurité.

L’expansion incessante de l’OTAN vers l’Est depuis 1989, qui est passée de 16 à 29 pays membres – la dernière fois récemment avec l’adhésion du lilliputien Monténégro – a violé les promesses fermes faites par les dirigeants occidentaux à la Russie au moment de la réunification de l’Allemagne. Cette marche vers l’Est a été défendue par le Comité pour l’expansion de l’OTAN, un groupe de néoconservateurs qui porte bien son nom, dirigé par Bruce Jackson, alors vice-président de la planification et de la stratégie chez Lockheed Martin, le plus grand entrepreneur militaire américain.

George Kennan, doyen des diplomates américains pendant la Guerre froide, a prédit avec justesse que l’expansion imprudente de l’OTAN ne pouvait conduire qu’à « une nouvelle Guerre froide, qui se terminerait probablement par une guerre chaude, et à la fin des efforts pour instaurer une démocratie viable en Russie. »

Les propositions pour étendre davantage l’OTAN à des pays comme la Géorgie et l’Ukraine le long des frontières de la Russie, ainsi que son déploiement de systèmes de défense antimissile déstabilisants en Europe de l’Est, ont alimenté les tensions croissantes entre l’OTAN et la Russie et soulevé le spectre d’une guerre accidentelle.

Le désir de l’OTAN de faire entrer l’Ukraine – le plus grand pays situé à la frontière occidentale de la Russie – dans l’alliance militaire occidentale a également contribué à la décision de Poutine d’y intervenir partiellement en 2014, après qu’un putsch violent eut chassé de Kiev le gouvernement pro-russe élu. Ironiquement, cette intervention est devenue l’une des plus grandes menaces citées par les partisans de l’OTAN pour justifier sa survie.

Dans son ouvrage de 1957 intitulé Nuclear Weapons and Foreign Policy, Henry Kissinger, professeur à Harvard, déclarait : « Une alliance n’est efficace que dans la mesure où elle… représente une force accrue pour ses membres ». A cette constatation, on pourrait ajouter ce corollaire : Une alliance ne vaut la peine d’être maintenue que dans la mesure où elle réduit les menaces pour ses membres.

En soutenant des interventions imprudentes loin des frontières de l’OTAN et en provoquant des confrontations inutiles avec la Russie, l’alliance occidentale échoue à ce test. Les Américains et les Européens réfléchis devraient prendre du recul par rapport à la rhétorique du président Trump et aux défenseurs inconditionnels de l’OTAN pour se demander si le moment n’est pas venu de procéder à une refonte complète de l’alliance occidentale.

Jonathan Marshall a souvent contribué à Consortium News sur l’OTAN et la sécurité des États-Unis.

Source : Jonathan Marshall, Consortium News, 12-07-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fabrice // 01.10.2018 à 07h09

Que dire de l’otan si ce n’est qu’elle le bras armé des USA non seulement au niveau de la défense mais aussi politique.

Cet organe à empêché de rapprocher l’Europe de la Russie en implantant de plus en plus des bases autour et même parfois au sein d’anciennes républiques de l’ex URSS forçant la Russie à la defensive mais elle a empêché L’UE de ce doter d’une vraie défense voir même d’une vraie industrire de la défense et certains pays d’abandonner leur industrie de défense.

Le royaume uni a abandonné son industrie aéronautique pour le fumeux F35, la France n’a plus d’industrie indépendante d’armement (sauf dassaut mais pour combien de temps ?) si les repreneurs liquident ce qui leur reste dans ce domaine nous serons forcés de nous tourner vers l’industrie américaine.

Et maintenant on vient nous dire que nous ne payons pas assez ! Il fallait oser nous sommes complètement pieds et poings liés et nous devrions payer celui qui nous entraîne doucement vers une 3e guerre mondiale qui se déroulera principalement sur notre territoire, non franchement on vit une époque « formidable » les dindons de la farce sont invités à mettre eux même la pomme dans le bec ça les fera taire en même temps.

22 réactions et commentaires

  • Fabrice // 01.10.2018 à 07h09

    Que dire de l’otan si ce n’est qu’elle le bras armé des USA non seulement au niveau de la défense mais aussi politique.

    Cet organe à empêché de rapprocher l’Europe de la Russie en implantant de plus en plus des bases autour et même parfois au sein d’anciennes républiques de l’ex URSS forçant la Russie à la defensive mais elle a empêché L’UE de ce doter d’une vraie défense voir même d’une vraie industrire de la défense et certains pays d’abandonner leur industrie de défense.

    Le royaume uni a abandonné son industrie aéronautique pour le fumeux F35, la France n’a plus d’industrie indépendante d’armement (sauf dassaut mais pour combien de temps ?) si les repreneurs liquident ce qui leur reste dans ce domaine nous serons forcés de nous tourner vers l’industrie américaine.

    Et maintenant on vient nous dire que nous ne payons pas assez ! Il fallait oser nous sommes complètement pieds et poings liés et nous devrions payer celui qui nous entraîne doucement vers une 3e guerre mondiale qui se déroulera principalement sur notre territoire, non franchement on vit une époque « formidable » les dindons de la farce sont invités à mettre eux même la pomme dans le bec ça les fera taire en même temps.

      +50

    Alerter
    • Gilbert Gracile // 01.10.2018 à 21h08

      il est évident que l’OTAN est une entreprise de vassalisation d’Europe de l’Ouest… et que les américains n’ont jamais débarqués en 1944 pour notre liberté dont ils se fichaient éperduement… il s’agissait juste de prendre leur part dans le partage du monde avec Staline après la conférence de Téhéran en 1943… Il s’en est suivi une vassalisation totale de l’Europe de l’Ouest et de ses classes dirigeantes économiques, culturelles, militaires et politiques… mais aussi de la décérébration de masse des peuples d’Europe de l’Ouest (par contraste paradoxal avec nos voisins de l’est)… on ne voit pas bien sur quoi de positif à court ou moyen-terme déboucherait un « dégel du monde libre »… pour être libre il faut être des adultes…

        +10

      Alerter
  • Le Belge // 01.10.2018 à 08h24

    La véritable question, la seule qui vaille est : quand dissout-on cette organisation terroriste ? Accessoirement, quand se décidera-t-on à rompre tous les liens nous unissant aux US ?
    Non, parce que, sincèrement, ce n’est pas très brillant de vivre à moins de cinquante kilomètres de deux cibles nucléaires potentielles (Evere = siège politique de l’OTAN et Cambron-Casteaux = quartier général de l’OTAN).
    Que l’OTAN aille à Washington et se résume à l’Amérique-du-Nord. L’Europe aux Européens.

      +37

    Alerter
    • christiangedeon // 01.10.2018 à 14h45

      Curieusement,personne ne traitait l’Otan d’organisation terroriste jusqu’à la chute du Mur…sauf ceux évidfemment qui se vvyaient mieux rouges que morts…curieusement aussi,rompre « toute relation avec les USA  » serait du plus haut comique et j’aimerais voir çà quelques jours avant de passer l’arme à gauche…l’Europe aux européens( c’est quoi,les « européens?),et donc la France aux français?

        +1

      Alerter
      • Fabrice // 02.10.2018 à 05h42

        L’otan aurait dû se dissoudre avec la chute du pacte de Varsovie et de L’URSS depuis elle outrepasse son but d’origine et devient effectivement une menace en empêchant le fonctionnement d’une coopération internationale en provoquant bon nombre de tensions.

        De Gaulle avait perçu le danger avant l’heure en se retirant de l’organisation comme il l’a fait pour assurer l’indépendance de la France, mais depuis certains nous y ont livrés pieds et poings liés nous vassalisant aux décisions américaines.

          +13

        Alerter
  • Maxime // 01.10.2018 à 09h02

    L’OTAN c’est la carte de fidélité de l’industrie de l’armement US. Une fois membres, les pays sont forcés d’acheter exclusivement sur ce marché. La Russie est juste utilisée comme un épouvantail pour inciter les clients à charger leur chariot un max avant de passer à la caisse.

      +31

    Alerter
    • P’tetbenkwui // 01.10.2018 à 17h37

      A ce sujet, le film « Lord of War » avec l’excellent Nicolas Cage laisse songeur …

        +0

      Alerter
    • Gilbert Gracile // 01.10.2018 à 21h02

      Certes. Je déteste l’OTAN et les américains. Mais d’un autre côté, il ne faut pas sous-estimer que ce racket institutionnel et géopolitique de l’Europe est le ciment réel de la France (et de l’Europe de l’ouest en général) depuis 1945… Le « dégel » du « monde libre » n’apporte aucune garantie de bonheur à court terme pour les peuples d’Europe de l’Ouest. Pour être libre il faut des gens adultes. Nous n’avons aucune colonne vertébrale culturelle, politique, civique, démographique, économique, technologique, mentale et morale… Et nos dirigeants sont sans envergure. Je n’ose imaginer à quoi ressemblera la France d’après l’OTAN… Il n’est pas facile de se désaliéner.

        +2

      Alerter
      • Thomas Savary // 02.10.2018 à 20h13

        « Nous n’avons aucune colonne vertébrale culturelle, politique, civique, démographique, économique, technologique, mentale et morale… »
        Certes, mais n’est-ce pas justement, au moins pour une bonne part, le résultat de la colonisation étasunienne de l’Europe ? Et si l’on continue à se soumettre, voilà qui ira de mal en pis. Plus tôt nous nous libérerons, mieux cela vaudra.

          +3

        Alerter
  • christiangedeon // 01.10.2018 à 11h45

    Une fois de plus,les US coupables de tout…les US n’ont en aucune façon respecté leur parole de ne pas implanter l’OTAN aux frontières russes,c’est un fait incontestable…. ben je viens d’écrire une phrase profondément débile. Parce que ce ne sont pas les US qui ont implanté les bases,mais….l’OTAN. Vous saisissez la nuance ? Elle est d’importance,voyez vous.Et les pays « implantés  » n’ont pas été « envahi  » par l’OTAN! Ils l’ont appellé de leurs voeux,du moins leurs dirigeants. Et Trump en a marre de l’OTAN,parce que l’OTAN ne sert plus les interets américains,mais bien plus les interets(sic!) européens agressifs à l’égard de la Russie. La pantalonnade turque est là pour le démontrer à souhait…Les interets de l’OTAN et des US sont aujourd’hui divergents,qu’on se le dise.

      +1

    Alerter
    • Kevin // 01.10.2018 à 17h47

      @christian:
      L’adhesion a l’OTAN est plus ou moins un prérequis pour une future adhésion à l’UE. Et c’est plus le duo US+UK que l’UE qui agresse la Russie. Donc oui, les US coupables de tout 🙂

        +10

      Alerter
    • Thomas Savary // 02.10.2018 à 20h36

      J’ajouterai au commentaire de Kevin que beaucoup de ministres récents ou actuels des pays de l’Est ont fait une partie de leurs études aux États-Unis d’Amérique du Nord voisins du Mexique (je le précise, parce que ce pays n’a pas de nom propre et il y a beaucoup d’États-Unis en Amérique, à commencer par le Mexique, justement). L’expansion de l’OTAN est bien un projet étasunien. Et puis n’oublions pas l’Allemagne, que certains considèrent comme toujours occupé : environ 25 bases étasuniennes, dont, je crois, la plus grande en dehors du territoire de la Nation exceptionnelle, une Constitution autorisant implicitement les É.-U. à espionner les communications privées des citoyens allemands — voir en plus le scandale récent du BND ayant fait pour ainsi dire le sous-traitant de la NSA.

        +0

      Alerter
  • Patrick // 01.10.2018 à 14h35

    Heureusement que le Montenegro a intégré l’OTAN , on se sent quand même plus en sécurité 🙂
    On peut considérer que l’apport militaire de ce timbre poste est proche du zéro absolu ( 3 soldats dans une vieille jeep ?? ), par contre que se passera-t-il si le Montenegro en profite pour aller provoquer les Russes ?
    Cela suffira-t-il à nous entrainer dans une guerre ou regarderons-nous ailleurs pendant qu’ils se font botter le c.. ?

      +4

    Alerter
    • Marie // 01.10.2018 à 18h23

      N’est-ce pas ce que nous faisons déjà (regarder ailleurs) avec le Donbass et la dérussification de l’Ukraine ( langue, religion, cinéma, réécriture de l’Histoire…) par les crypto-nazis au pouvoir…

        +5

      Alerter
      • Patrick // 01.10.2018 à 21h13

        L’Ukraine n’est pas dans l’OTAN.
        Les règles de l’OTAN sont claires , si un des membres est « attaqué » , les autres doivent intervenir. C’est une règle dangereuse avec des pays comme le Montenegro.
        Quoique , la règle est un peu floue . On pourrait décider que la meilleure solution est de ne rien faire.

          +0

        Alerter
        • Marie // 02.10.2018 à 11h50

          Certes, l’Ukraine ne fait pas partie de l’Otan, officiellement mais l’est de fait si je puis dire, ce qui lui permet de bénéficier d’une perverse ambiguïté.
          C’est ce que j’appelle un pays-barbouze de l’Otan.
          Les deux y gagnent.
          J’ai la naïveté de croire que si l’Ukraine en était membre le gouvernement de Kiev ne se permettrait pas toutes les provocations et illégalités à l’encontre de sa population russophones et des russes, ni peut-être cette guerre au Donbass.
          Ce qui n’est pas pour déplaire aux Anglo-américains et reste un fusible approprié en cas de plus gros dérapage.
          Couvert mais libre de cette alliance, qui, comme vous l’avez rappelé, nous entrainerait au pire, ce pays-barbouze peut ainsi exciter et paralyser la partie adverse russe en toute irresponsabilité dûment approuvée.
          Peut-être aussi que d’y intégrer des pays « timbres-poste » et russophobes ( facilement excitables, suffit d’un ou trois excités comme on dit) contribue, selon l’Otan, autrement à la paralysie de la Russie?

            +1

          Alerter
  • christiangedeon // 01.10.2018 à 15h28

    Un petit mot de l’Afrique tiens,puisqu’on n’en parle pratiquement jamais,et de ce qui risque de déboucher sur un énorme scandale,le coup d’état contre Laurent Gbagbo. La CPI est à l’agonie dans ce procès anti Gbagbo…bientôt la fin…et espérons le l’acquittement de M. Gbagbo.. Ils ont été lamentable depuis le départ. Rappelons nous que c’est avec la force militaire française que Ouattara a été installé au pouvoir,par la force. Que notre Arméé a directement participé au coup d’état et à l’installation de Ouattara…mais qui s’en souvient encore? Quand je pense aux cons qui saluaient à l’époque » la fin de la françafrique »,de gauche(beaucoup sinon tous,et de droite,beaucoup mais moins). pas besoin de l’Otan pour faire des conneries…cqfd

      +12

    Alerter
    • P’tetbenkwui // 01.10.2018 à 17h49

      Vous avez raison de soulever l’ignominieux procès Bagbo. Ca ne me réconcilie pas avec les acteurs de l’institution judiciaire en général. Nationale ou internationale.
      Notez bien que cette institution (CPI ) n’est pas à un « dysfonctionnement » près. On n’a pas le droit de dire « scandales ». Ces gens là sont de grands sensibles et n’aiment pas être mis en cause.

      Mais comme dirait l’autre, si on n’a pas le droit, on prend le gauche !

        +2

      Alerter
  • Le Rouméliote // 01.10.2018 à 15h44

    L’OTAN aurait dû être dissoute en 1991 en même temps que le Pacte de Varsovie, puisque son objet avait disparu !

      +9

    Alerter
    • Serge WASTERLAIN // 01.10.2018 à 17h54

      Si on veut respecter la chronologie, c’est le Pacte de Varsovie qui aurait dû attendre la dissolution de l’OTAN avant de se dissoudre puisque l’OTAN est la cause de sa création…

        +8

      Alerter
      • Myrkur34 // 02.10.2018 à 17h45

        Effectivement c’est le bon ordre, mais d’un autre coté le plan Marshall fut proposé à Staline et au futur glacis en préparation des pays de l’est. Donc l’oeuf ou la poule, c’est sans fin.
        A noter aussi que l’Allemagne(ironie de l’histoire) est devenue le grand pays agricole que les alliés avaient souhaité dans leurs premières négociations pour préparer l’après WW2. A ceci près qu’ils voulaient une nation uniquement agricole, toutes les industries lourdes(Krupp, Bayer,Bmw) ayant été soient détruites, interdites ou démontées au titre des réparations de guerre.
        Quant à l’Otan, étant donné notre force de dissuasion nucléaire, aucun intérêt à y rester. On peut très bien organiser des manoeuvres communes sans y être membre. D’ailleurs les yankees admiraient le grand Charles car ils s’opposaient à eux. Le beurre mou, c’est bon juste pour les tartines ,çà s’étale mieux.

          +0

        Alerter
  • Charles de // 01.10.2018 à 22h15

    Trump ira-t-il jusqu’à faire comme Athènes avec ses alliés-sujets récalcitrants de la Ligue de Délos au 5 ème siècle avant JC? Les détruire.

      +1

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications