Les Crises Les Crises
28.septembre.201828.9.2018 // Les Crises

La Russie compte fournir à la Syrie des systèmes de défense anti-aérienne S-300 d’ici deux semaines

Merci 115
J'envoie

Système de défense russe anti-missiles S-300 (image d’illustration).

Source : Russia Today France, 24-09-2018

Une semaine après qu’un avion russe a été abattu en Syrie – tragédie dont la Russie tient Israël responsable –, le ministère russe de la Défense a annoncé la livraison à Damas de systèmes de défense anti-missiles S-300.

La Russie a annoncé ce 24 septembre son intention de livrer des systèmes de défense anti-aérienne S-300 à l’armée syrienne, une semaine après le crash d’un avion russe Ilouchine-20 (Il-20) en Syrie, drame dont Moscou a attribué la responsabilité à Israël. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a précisé : «Les forces armées syriennes seront fournies d’ici deux semaines en systèmes modernes S-300.» Ces derniers, selon le membre du gouvernement russe, «sont capables d’intercepter des appareils sur une distance de plus de 250 kilomètres et peuvent frapper en même temps plusieurs cibles dans les airs».

Le président russe Vladimir Poutine a informé directement son homologue syrien Bachar el-Assad de cette décision, lors d’un entretien téléphonique.

Nous sommes convaincus que la réalisation de ces mesures va refroidir les têtes brûlées et empêchera les actes irréfléchis constituant une menace pour nos soldats

La livraison de ces systèmes modernes, prévue par un accord signé en 2010 par Moscou et Damas, n’avait pas eu lieu jusque-là en raison de réserves israéliennes. «En 2013, à la demande d’Israël, nous avions suspendu la livraison des systèmes S-300 à la Syrie, qui étaient prêts à être utilisés», a ainsi rappelé, dans un communiqué, le ministère russe de la Défense. Or, «la situation a changé et cela n’est pas de notre fait», déclare le ministère, en référence à la tragédie du Il-20.

L’armée syrienne disposait, jusqu’alors, de systèmes de défense anti-aérienne S-200, moins avancés. En outre, des S-300 opérés par l’armée russe sont déployés autour de la base navale russe de Tartous en Syrie, tandis que des S-400, encore plus modernes, sont déployés sur la base aérien ne de Hmeinim.

«Refroidir les têtes brûlées» et «empêcher les actes irréfléchis»

«Nous sommes convaincus que la réalisation de ces mesures va refroidir les têtes brûlées et empêchera les actes irréfléchis constituant une menace pour nos soldats», a encore déclaré Sergueï Choïgou.

Pour autant, interrogé sur ses relations avec Israël, le Kremlin a assuré que la décision concernant les S-300 n’était pas dirigée contre un Etat en particulier. Le Kremlin a précisé que ce choix visait, seulement, à accroître la sécurité des forces militaires russes.

Autre annonce : les communications de tout avion voulant frapper la Syrie depuis la mer Méditerranée seront dorénavant brouillées. «La navigation par satellite, les radars de bord et les systèmes de communication de l’aviation militaire attaquant des cibles sur le territoire syrien seront supprimées dans les zones adjacentes à la Syrie en mer Méditerranée», selon le ministre russe de la Défense.

Une décision provoquée par le drame de l’Ilouchine-20

Selon Moscou, la disparition de l’avion russe Il-20 le 17 septembre au soir au-dessus de la Méditerranée, avec 15 membres d’équipage à son bord, résulte d’«une succession de circonstances tragiques» ayant abouti à un tir ami de la défense anti-aérienne syrienne. La Russie considère néanmoins Israël comme responsable de ce drame. Ce 24 septembre, encore, le Kremlin a expliqué la destruction de l’avion russe par les actions «préméditées» des pilotes israéliens.

«La responsabilité dans la tragédie […] incombe entièrement à l’Armée de l’air israélienne», avait déjà conclu le porte-parole de la Défense russe, Igor Konachenkov, lors de son compte-rendu des événements le 24 septembre. D’après ce dernier, l’appareil russe a en effet été abattu par le système de défense anti-aérienne syrien alors que des F-16 israéliens s’en servaient comme couverture, pour opérer des frappes sur la province syrienne de Lattaquié.

Selon Igor Konachenkov, l’armée israélienne n’avait pas transmis à son homologue russe les informations exactes concernant la localisation de ses avions et la nature de ses cibles. Tsahal aurait ainsi déclaré s’apprêter à frapper des «sites industriels» dans le nord de la Syrie, avant de finalement réaliser des frappes dans la province de Lattaquié, à l’ouest du pays. «Les informations trompeuses fournies par [l’armée israélienne] à propos des frappes [israéliennes] n’ont pas permis à l’avion russe Il-20 de se déplacer à temps vers une zone sûre», a analysé Igor Konachenkov.

Source : Russia Today France, 24-09-2018

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 28.09.2018 à 09h49

Parce que la Russie avait à cœur de ne pas passer pour un agresseur.
Les missiles déployés en masse en Syrie auraient été dénoncés par la presse mainstream à cors et à cris comme une menace des « méchants russes » et de son dictateur Poutine qui soutiennent les dictateurs et notamment Bachar Al Assad le « boucher ». Le prince Charles avait même osé comparer Poutine à Hitler. Une attaque massive de l’OTAN aurait été catastrophique.
Les victoires successives les forces syriennes, petit à petit, changent la donne, les opinions et les alliances, la Russie ne menace personne et ne cesse de le montrer.
Maintenant l’armée russe se protège, elle est en légitime défense et n’a plus à craindre les fausses accusations. Le camp de la guerre perd la bataille armée et celle de l’opinion.

75 réactions et commentaires

  • Linder // 28.09.2018 à 06h56

    Sur le même sujet, un entretien avec Adeline Chenon Ramlat, qui est sans doute la meilleure spécialiste française de la Syrie (et, bien que française « de souche », elle parle l’arabe syrien, et connaît la Syrie de puis bien avant cette guerre) :

    https://www.youtube.com/watch?v=uPTBmk1e6Ro&feature=youtu.be

      +11

    Alerter
  • Christophe Foulon // 28.09.2018 à 07h31

    Je n’ai jamais compris la position initiale de la Russie, de ne pas sécuriser l’espace aérien de son théâtre d’OP (toutes les école de guerre enseignent de sécuriser au sol ou en l’air la zone d’action). La politique et les relations internationales avaient probablement dicté cette attitude. Le problème d’Israël ou des US (et les grocs de français) n’est pas vraiment le S300, c’est l’arrivée des systèmes ‘violent’ de GE qui vont avec, je pari qu’aucun S-300 ne sera tiré sur un avion israélien, en revanche je pari que plus aucun avion israélien ou autres drones coalisés ne pénétrera la ‘nofly zone’.
    L’interdiction de zone est la meilleure des tactiques, inutile de risquer des combats quand au final les ennemis ne peuvent pénétrer la zone de combat !

      +17

    Alerter
    • Christophe Foulon // 28.09.2018 à 07h58

      Dans les années 90 les Soviets étaient au top de la GE, l’effondrement de leur économie ne les a pas rendu débiles, ils manquaient de moyens financiers, la Russie modernes n’a fait qu’ouvrir un vieux robinet fermé, mais la compétence ils l’ont depuis 30 ans.

        +9

      Alerter
    • Homère d’Allore // 28.09.2018 à 09h10

      On peut estimer, bien au contraire, que l’IAF va frapper très vite les S300 avant qu’ils ne soient parfaitement maîtrisés par les équipes syriennes et que leur propre protection ne soit renforcée en réseau.
      Doctrine Begin.

        +1

      Alerter
      • francois Marquet // 28.09.2018 à 10h51

        Les conséquences des actions Israeliennes, y compris celle (possible) que vous évoquez, évaluées par un commentateur moyen oriental bien informé.
        https://ejmagnier.com/2018/09/25/larrogance-israelienne-force-la-main-de-poutine-sous-loeil-attentif-de-liran/

          +5

        Alerter
      • Alfred // 28.09.2018 à 12h15

        Et les « formateurs » russes qui les serviront?… probablement pas deux fois des morts russes aux mains des mêmes, surtout directement…
        C’était la c… nerie de la décennie pour les israéliens.

          +12

        Alerter
      • letaciturne // 28.09.2018 à 23h34

        Il faut 6 mois pour maitriser ce type de matériels. Et surtout cela touche a un domaine très sensible pour les russes que sont les codes IFF;
        Il semble d’autre part que ces S300 étaient déjà sur place probablement ceux utilisés par les russes pour protéger le port de Tartous.
        Ce ne sont donc pas des versions export internationalisé en anglais mais des systèmes 100 % russes.
        Conclusion : ces systèmes seront servis par des russes, au moins un dans chaque batterie.
        De plus ces systèmes sont intégrés dans une chaine automatisée de recueil d’informations et de décision qui détermine en fonction de la menace le type de missile et la batterie de tir.
        Pas de doctrine Begin possible dans ces conditions.

          +6

        Alerter
    • DUGUESCLIN // 28.09.2018 à 09h49

      Parce que la Russie avait à cœur de ne pas passer pour un agresseur.
      Les missiles déployés en masse en Syrie auraient été dénoncés par la presse mainstream à cors et à cris comme une menace des « méchants russes » et de son dictateur Poutine qui soutiennent les dictateurs et notamment Bachar Al Assad le « boucher ». Le prince Charles avait même osé comparer Poutine à Hitler. Une attaque massive de l’OTAN aurait été catastrophique.
      Les victoires successives les forces syriennes, petit à petit, changent la donne, les opinions et les alliances, la Russie ne menace personne et ne cesse de le montrer.
      Maintenant l’armée russe se protège, elle est en légitime défense et n’a plus à craindre les fausses accusations. Le camp de la guerre perd la bataille armée et celle de l’opinion.

        +40

      Alerter
    • R.C. // 28.09.2018 à 09h51

      @ C. Foulon.
      Ce sont les inconvénients d’une diplomatie russe beaucoup trop respectueuse des « partenaires » occidentaux et qui s’efforce inlassablement de convaincre qu’elle a définitivement rompu avec les anciennes pratiques et brutalités de la période soviétique. Ce qui donne lieu à des atermoiements incompréhensibles.
      Mais face à des partenaires aussi retors et mal intentionnés que ceux de l’Alliance Atlantique, il y a plus d’inconvénients que d’avantages à faire en permanence preuve de bonhommie et de bienveillance (l’Ukraine devenue une base officieuse de l’Otan, par ex…)
      C’est comme avec les jeunes délinquants récidivistes, il faut de temps en temps élever la voix et leur botter le cul avec détermination.

        +11

      Alerter
      • Kiwixar // 28.09.2018 à 10h10

        Je pense que la Russie, il y a 5 ans, n’avait pas les moyens militaires de faire ce qu’elle fait en Syrie actuellement. La modernisation de toute leur armée devrait être terminée dans quelques années. Il aurait été très imprudent de s’opposer aux fous furieux de l’Otanie il y a quelques années, sans être prêt.

        Comme disait Napoléon, n’interrompez jamais un ennemi qui est en train de commettre une erreur. Peut-être que la Russie a laissé l’Otanie se complaire dans son hybris et ses programmes militaires lamentables (F-35 etc), le temps de mettre au point les missiles hypersoniques rendant obsolètes les navires de surface, dont les porte-avions. Sans navy, les puissances thalassocratiques sont bien embêtées pour contrôler le heartland et même le rimland.

          +28

        Alerter
        • R.C. // 28.09.2018 à 11h16

          Oui, vous avez raison. La Russie avance sur le fil du rasoir et ne peut pas se permettre de faire des fautes.
          Ceux qu’on appelle là-bas les libéraux (*) contribuent à mettre des chausse-trappes sous les pas du gouvernement chaque fois qu’il suit une ligne indépendante et souveraine.

          * un ramassis de pseudo-intellectuels, d’oligarques avides de profits « libres », de politiciens atlantisto-compatibles prêts à se vendre à Wall-street, plus quelques niais, idiots utiles du complot…

            +11

          Alerter
      • DUGUESCLIN // 28.09.2018 à 12h19

        RC,
        Je pense que c’est justement la force de la Russie ce respect des partenaires.
        C’est ce qui explique son succès et la confiance qu’elle gagne auprès de nombreux états. C’est aussi ce qui « énerve » le camp de la guerre, qui finit par se discréditer. La Russie n’agresse personne, mais montre qu’elle peut se défendre.
        Le camp de la guerre s’expose de plus en plus, dans sa guerre d’agression, à en subir les conséquences et perdre ses alliés.

          +16

        Alerter
        • Marie // 28.09.2018 à 18h46

          J’imagine que le camp d’énervés qui s’énervent finira par:
          – lâcher l’affaire et rentrer le F.35 entre les jambes….non?
          ou
          – péter un plomb et mettre fin à l’Histoire de façon…comment dire, tout court?
          Vu de quel côté se place la patience et de quel autre la volonté suicidaire.

          C’est comme assister, un jour de courses, aux contorsions hystériques d’un môme qui n’obtient pas sa friandise devant sa mère impavide.

            +4

          Alerter
    • Serge WASTERLAIN // 28.09.2018 à 11h27

      C’est quoi un système GE ? Gestion électronique ?

        +2

      Alerter
      • Bibendum // 28.09.2018 à 11h31

        Guerre électronique ? De rien…

          +6

        Alerter
  • DUGUESCLIN // 28.09.2018 à 08h49

    Il ne faut pas oublier que la Russie est intervenue en soutien de son alliée la Syrie.
    Le but, maint fois répété, de la Russie étant de chasser daesh et rendre à la Syrie sa souveraineté.
    Mais l’OTAN est intervenue au nom de qui? Pour soutenir quel allié, qui aurait été mis en danger par qui et lui aurait demandé son secours?
    Pourquoi l’OTAN qui prétendait vouloir chasser daesh, tout comme la Russie, n’a pas coordonné officiellement ses efforts en soutien de la Russie?
    De toute évidence les objectifs cachés diverges.
    Les pays limitrophes, ont compris que l’alliance russo-syrienne a vaincu et ne reculera pas. Ils ont compris que la Russie défendra les souverainetés et la sécurité de tous. Ils se rapprochent de la Russie qui apparaît comme vainqueur et incontournable. Les derniers à vouloir la partition et la soumission de la Syrie sont essentiellement Israël et l’Arabie Saoudite.
    Ceux qui veulent continuer le combat seront exclus du plan de paix, se mettront en danger tous seuls, et ne pourront bénéficier de la protection russe. Sauf s’ils rallient le plan de paix des vainqueurs et mettent fin à leurs prétentions.
    Seule une intervention massive des restes otaniens (USA, France, Angleterre) aurait pu changer les équilibres. Mais avec le renforcement de la défense russe, dont on sait qu’elle est désormais légitimée pour riposter, le risque deviendrait disproportionné.
    Idlib sera libérée avec ou sans fausse attaque chimique puisque devenue inutile.
    Israël, si elle continue la guerre, sera seule, son intérêt est de rallier le camp de la paix pour bénéficier de la sécurité offerte par la Russie. Ce qui impliquera la restitution du Golan, la fin de la colonisation de la Palestine, ou sinon les iraniens, syriens, irakiens, et le Hezbollah, continueront à répondre aux attaques israéliennes, mettant en danger l’existence même d’Israël. Sa sécurité dépend de la (pax rossiya). Il est encore temps de changer de camp à l’instar d’autres limitrophes.

      +24

    Alerter
    • Kiwixar // 28.09.2018 à 09h33

      Restituer le plateau du Golan? En plus de l’importance militaire, c’est une réserve d’eau. Elle fournit 15% de l’eau d’Israël. D’après PC Roberts, la guerre (perdue) de 2006 au Liban-sud était aussi liée à l’eau et à son contrôle. On parle beaucoup de pétrole/gaz dans la région, mais il ne faut pas oublier l’eau.

        +15

      Alerter
      • DUGUESCLIN // 28.09.2018 à 09h55

        Tout est question de négociations, ce que ne fait pas Israël qui préfère la force.
        L’eau du Golan peut faire l’objet d’accords garantis par la Russie.

          +12

        Alerter
      • Bibendum // 28.09.2018 à 10h06

        Certes, et cette eau va devenir la ressource la plus disputée au monde mais aussi la plus attaquée par pollution/contamination.

          +4

        Alerter
    • letaciturne // 28.09.2018 à 23h41

      L’OTAN n’est pas en Syrie.
      Et sur tous les membres de l’OTAN seuls 4 ont participé a des actions militaires ou de subversion en Syrie : les USA,la GB la Turquie et la France.
      Même problème que pour l’Ukraine
      Il faut arrêter de voir des petits Otanien partout !

        +3

      Alerter
  • R.C. // 28.09.2018 à 09h17

    J’ai toujours autant de mal à comprendre la logique de la politique israélienne. Fort de sa supériorité technologique (mais ça ne dure qu’un temps) et de ses soutiens indéfectibles, ce pays – où plutôt ses gouvernements successifs – se permet une agressivité contre ses voisins qui nulle part ailleurs dans le monde ne serait tolérée.
    Pourtant, il est manifeste que, loin de garantir la paix chez lui, cette politique d’agression permanente et d’intrusion ne fait qu’entretenir des foyers de révolte et des rêves de vengeance qui, un jour ou l’autre, finiront par l’emporter (il suffit d’une fois…).
    La tragédie de l’avion russe abattu est, à cet égard, la faute de trop dans le jeu des incessantes provocations militaires et diplomatiques.
    Ce sont des incendiaires, fascinés par la puissance destructrice du feu, qui ont oublié qu’il y a fort longtemps ils étaient seulement pompiers.
    Je plains sincèrement les citoyens pacifiques et pacifistes (il y en a) d’Israël, victimes de l’arrogant bellicisme de leurs gouvernants.

      +34

    Alerter
    • Kiwixar // 28.09.2018 à 09h41

      Je partage votre incompréhension et votre avis. Ce qu’on apprend de l’histoire du monde, c’est que la roue tourne et qu’il vaut mieux être ami avec ses voisins. D’autant que les perspectives du protecteur US sont très mauvaises, autant sur le plan militaire qu’économique que financier. Les Israëliens ne voient-ils pas que leur protecteur est au bout du rouleau et risque de se tourner vers ses problèmes internes à tout moment? Ce sera un grand moment de solitude… et de karma.

        +20

      Alerter
    • Alfred // 28.09.2018 à 10h18

      Il ne vous a jamais effleuré que la paix n’est pas une option pour les gouvernants israéliens? Il existe deux raisons au moins pour cela (indépendamment des moyens yankee qui le permettent); le projet messianique pour certains. pour d’autres la bête réalité qu’une société sans ennemis extérieurs doit s’affronter elle -même et notamment ses (immenses dans le cas présent) contradictions. Pas de paix = pas de problèmes intérieurs. La paix = explosion car pas d’accord sur un projet de société….

        +31

      Alerter
      • Serge WASTERLAIN // 28.09.2018 à 11h46

        D’accord avec vous et je me permets d’apporter une précision : Israël n’a jamais accepté les frontières qui lui ont été imposées en 1948 et trouve insuffisants les élargissements conquis par les guerres de 48, 67 et 73. C’est tellement vrai, que c’est le seul pays au monde dont les frontières ne sont pas définies dans sa loi. Je ne dis pas que tous rêvent du grand Israël aux rivages sur trois mers, mais ils sont nombreux, croyants, comme non croyants, à penser qu’une extension au nord et à l’est ne serait qu’un juste retour à la volonté de dieu pour son peuple élu…

          +10

        Alerter
        • Alfred // 28.09.2018 à 12h25

          Pour compléter j’ai oublié de mentionner la nature du pouvoir politico-économique dominé par l’armée. Je ne sais plus qui disais qu’israel était dirigé par des généraux « encombrés » d’un gouvernement (qui d’ailleurs est formé sur la base d’alliances impossibles imposées par la proportionnelle au parlement). La hiérarchie militaire irrigue tous les postes du pays dans un joyeux mélange des genres. Le complexe militaro-industriel israelien n’est pas du tout à négliger. Tout cela sans même parler des « dynasties » ni de la zone grise du crime organisé. Bref bon courage si vous pensez que des élections quelconques apporteront la paix dans ce pays et autour.

            +10

          Alerter
    • bluetonga // 28.09.2018 à 11h01

      Tout comme son oncle Sam, Israël (ou plutôt sa faction dure) a un petit complexe de « destinée manifeste ». Ils ne sentent pas égaux à leurs voisins, ils se sentent supérieurs. Leur politique extérieure agressive serait impossible sans le soutien indéfectible et certainement quinquagénaire de Washington. Mais pourquoi les USA soutiennent-ils de manière indéfectible l’état d’Israël? C’est la seule question, en fait. Pas de soutien US, pas de politique belliciste israélienne.

      Noam Chomsky aborde cette question et avance une argumentation plutôt historico-sociologique : convergence de vue avec les fondamentalistes chrétiens américains, fraternité de « coloniaux » qui réussissent en éradiquant plus ou moins les indigènes (USA, Canada, Australie…), instrumentalisation d’Israël par le Pentagone qui considère l’état hébreu comme un poste-avancé.

      http://www.yousubtitles.com/Noam-Chomsky-Why-Does-the-U-S-Support-Israel-id-661870

      Avec tout le respect que l’on doit à Chomsky pour son inlassable et héroïque activisme, je trouve sa position un peu molle. Il y décrit conventionnellement un état israélien subordonné aux intérêts américains, un fidèle supplétif, alors que dans la réalité, ce serait plutôt le contraire. Philip Giraldi ne fait pas montre de la même retenue.

      http://www.unz.com/pgiraldi/israels-fifth-column-2/

      http://www.unz.com/pgiraldi/understanding-jewish-power/

      http://www.unz.com/pgiraldi/americas-jews-are-driving-americas-wars/

      Il estime que le vrai nœud du problème est l’influence disproportionnée de la communauté juive américaine dans les affaires intérieures du pays, par le biais de sa sur-représentation dans le monde des affaires, de l’économie et des médias. En gros, il y a symbiose entre les intérêts d’Israël d’une part, ceux d’une partie de l’état profond américain d’autre part. Les citoyens des deux pays n’ont qu’une voix très limitée au chapitre. Le système de lobbyisme qui sous-tend la vie politique américaine légalise en quelque sorte la corruption, et permet aux puissants agents d’influence économique et financier d’infléchir directement la politique extérieures du pays via le recrutement de membres du congrès et du sénat.

      Et comme ce sont les néoconservateurs qui font la politique extérieure américaine, cette dernière repose entièrement sur le principe, ou le fantasme, de l’hégémonie US sur le reste du monde. Et ironiquement, sur son inféodation aux intérêts d’Israël.

        +17

      Alerter
    • Pinouille // 28.09.2018 à 15h04

      Je ne suis absolument pas spécialiste du sujet, mais selon moi, il y a au moins 2 arguments qui expliquent ce comportement:
      – depuis sa création, Israël a été confronté à l’hostilité récurrente des pays/peuples qui l’entourent. Sans parler des guerres, le peuple israélien essuie très régulièrement des attaques à sa frontière, ou des attentats dont la puissance varie en fonction de la capacité de nuisance des protagonistes (tir de roquettes, cerf volants incendiaires, etc…): http://embassies.gov.il/paris/NewsAndEvents/Pages/Chronologie-des-recentes-attaques-terroristes-en-Israel.aspx . Dans ces conditions, il est très facile à un politique de bâtir un discours convaincant sur la victimisation d’Israël et la nécessité d’affaiblir ceux qui lui veulent du mal (ex: bande de Gaza) car il se bât pour sa survie. Ceci indépendamment de qui à commencé quoi: chaque camp trouve toujours de bonnes raisons historiques de considérer que c’est lui la victime et l’autre l’agresseur.
      – il y a manifestement une volonté d’expansion d’Israël (colonies, Golan, eau). A noter que ce pays ne s’est jamais défini par des frontières. Il est toujours plus facile de légitimer une annexion avec l’argument sécuritaire: on crée dans un premier temps une zone de sécurité pour se prémunir des attaques ennemies, puis à l’occasion d’un accrochage, on légitime son déplacement un peu plus loin et on viabilise la zone libérée.

      Ceci dit, je persiste pour l’instant à ne pas adhérer à un quelconque élan de diabolisation quel qu’il soit: dans ce cas particulier, prétendre qu’Israël est le méchant de l’histoire revient à nier les israéliens qui ont péri/souffert sous les attaques d’en face. Et inversement pour les palestiniens/gazaouis/etc… Un choix, parmi tant d’autres, serait de considérer que le méchant est celui qui a causé le plus de souffrances… Bonne chance pour les mesurer.
      Peut-être vaut-il mieux se méfier des arguments moraux dans ce genre de situation car ils sont systématiquement manipulatoires.

        +3

      Alerter
      • Marc // 28.09.2018 à 20h11

        Faut pas exagérer non plus…
        à gaza il y a souvent plus d’électricité ou d’eau potable parce que israel le décide… on peut les diaboliser un minimum tout de même

          +1

        Alerter
      • RGT // 28.09.2018 à 22h12

        Cher Pinouille,

        Je tiens à apporter une précision à votre commentaire.

        Au temps de la colonisation britannique, avant la création de l’état d’Israël, les communautés musulmanes, juives et chrétiennes vivaient en paix et dans le respect mutuel depuis des siècles (hormis l’épisode des croisades qui n’était pas franchement glorieux pour les occidentaux).

        Puis, au XXème siècle, sous l’impulsion de la perfide Albion, sont arrivés les sionistes (mouvement POLITIQUE créé de toutes pièces en occident) et les juifs « locaux » ont vu cette intrusion d’un très mauvais œil.

        Ces excités ont commencé à commettre des attentats sanglants, surtout contre la population musulmane, rarement contre les chrétiens : ils ne voulaient pas non plus de problèmes avec leurs « protecteurs ».

        La création de l’état d’Israël a été décidée par les anglo-américains, sans prendre en considération l’avis de la population locale (musulmans comme juifs ou chrétiens) et les sionistes se sont installés par la violence.

        Ensuite, ça n’a été que violences ininterrompues à l’égard de la population palestinienne qui n’avait rien demandé et qui ne souhaitait qu’une chose : Vivre en paix sur les terres de leurs ancêtres.

        Et la plus belle arnaque dans cette histoire, c’est que le judaïsme est une RELIGION, pas du tout une « race », comme le christianisme, l’islam, le bouddhisme ou le pastafarisme.

        Suite à la violence des sionistes lors de la création de cet état, il n’est pas étonnant que les palestiniens aient décidé d’utiliser les mêmes armes que celles dont ils avaient été les victimes dans le passé : Ils connaissaient les effets dévastateurs du terrorisme car ils en avaient été les principales victimes.

        Le terrorisme, quand ce sont les sionistes qui le pratiquent on s’en fout dans le meilleur des cas.
        Mais quand ce sont les victimes du terrorisme qui le pratiquent c’est très mal.

        J’ai dû manquer un épisode.

        Et au milieu de tout ce cirque il y a des populations civiles qui ne souhaitent qu’une seule chose : Qu’on leur foute la paix, comme d’habitude !!!

        Les seuls qui profitent de la situation sont les opportunistes qui vivent de ce conflit permanent et ignoble.
        Et ils font tout ce qu’ils peuvent pour que la situation s’envenime afin de préserver leurs moyens de subsistance.

          +7

        Alerter
    • UnKnown // 01.10.2018 à 11h16

      Deux éléments pour expliquer la mentalité Israélienne en matière de défense:

      1) L’absence totale de profondeur stratégique du pays
      -Le pays est minuscule, à peine 100 km entre la frontière orientale du pays et la méditerranée.
      -Faible population et donc armée à effectifs professionnels restreints, qui ne peut se permettre de lourdes pertes, ou en tout cas qui ne peut s’exposer à des engagements de haute intensité prolongés. Le gros des troupes est formé de conscrits.
      -Peu de grandes villes, et en plus très proches les unes des autres. Les poumons économiques du pays sont par conséquent extrêmement vulnérables.

      En toute logique, les militaires Israéliens n’ont qu’une seule option en tête pour défendre leur pays: détruire l’adversaire avant même qu’il n’attaque, et donc dès qu’il commence à concentrer ses effectifs.

      2) L’expérience de la Guerre du Kipour, qui a complètement entériné la doctrine évoquée précédemment.

      De facto, quand les Israéliens voient des troupes du Hezbollah charger des cargaisons d’armes en Syrie, ou mêmes des milices Iraniennes faire des allez retour dans le pays, ils ne réfléchissent pas, ils bombardent si la fenêtre de tir le permet (plus de 200 bombardements Israéliens depuis 2016). Uniquement parce qu’il s’agit d’un adversaire à affaiblir.

        +0

      Alerter
  • Paola44 // 28.09.2018 à 09h40

    Bon sang mais c’est bien sûr ! Comment n’y avais je pas pensé moi même ?

      +2

    Alerter
  • Amora // 28.09.2018 à 09h49

    Traduction Google: Bonjour, il pleut de Chine, mais c’est correct. Nous irons pêcher des escargots. Longue vie au multilingue. Recherche de nourriture. 😀

      +2

    Alerter
  • DUGUESCLIN // 28.09.2018 à 09h52

    C’est ce que je voulais dire, mais vous le dites beaucoup mieux que moi.

      +3

    Alerter
  • Kokoba // 28.09.2018 à 10h15

    Beau résultat pour Israel…

    Mais après tout, c’est peut-etre le but recherché. Quelques avions Israeliens abattus, la presse occidentale qui hurle à l’agression et on peut déclencher une attaque en bonne et due forme qui permettra de récuperer quelques territoires supplémentaires.
    C’est quand même une stratégie trés, trés risquée car çà ne peut marcher que si les Russes ne s’en melent pas et acceptent un depeçage de la Syrie alors qu’ils ont clairement signifié qu’ils ne l’accepteraient pas.

    De leur coté, les USA veulent un bourbier pour la Russie mais maintenant que leurs proxies sont quasiment éliminés (Daech, Djihadistes, Kurdes) qui peut tenir le role ? Ils ne vont pas envoyer leurs propres troupes en 1ere ligne et Israel n’est absolument pas adapté pour ce genre de guerre d’usure.

    Le risque d’escalade est vraiment à son plus haut.
    Je vois mal Israel renoncer à ses attaques.
    Des avions Israeliens vont bien finir par se faire descendre.
    Quand çà arrivera, l’hubris des Israeliens est tel qu’ils ne pourront pas reculer mais au contraire exigeront une riposte massive
    La Russie se retrouvera alors devant un choix cornélien : reculer, c’est perdre tous les efforts des dernières années et surtout abandonner un allié. Il est douteux que Poutine fasse ce choix.
    Si Israel se retrouve en difficulté devant la Syrie+Hezbola+Iran+Russie, les USA interviendront.
    Vous pouvez imaginer la suite.

      +11

    Alerter
    • Ovni de Mars // 28.09.2018 à 11h48

      Oui mais les avions israéliens seront descendus par les Syriens et non pas directement par les Russes. Ce qui constituera pour les Russes et les Israéliens un prétexte qui évitera de se retrouver devant l’effroyable face-à-face où le premier qui renonce à l’escalade militaire perd sa réputation géostratégique.

      Il me semble que les Russes et les Israéliens sont parfaitement rationnels et font tout le possible pour éviter ce type de face-à-face, d’où la communication entre leurs gouvernements. En revanche, ils ne sont pas à l’abri d’un accident comme l’avion abattu qui les obligent à accentuer la pression d’un cran

        +7

      Alerter
      • Kokoba // 28.09.2018 à 12h05

        C’est une possibilité et il faut espérer que çà ce passe comme çà.
        Mais j’ai peur que ce soit un peu optimiste.

        Vous connaissez les gouvernements…
        Imaginez le jour où après une attaque, il y a 3 avions qui ne reviennent pas. Est-ce que le gouvernement Israelien va vraiment se dire : « Bon, bin la défense Syrienne est devenu trop forte. On va arreter les attaques ».
        Ou bien ils vont se dire : « On ne peut pas perdre le controle du Liban et laisser le Hezbola se renforcer, sans compter l’Iran. Donc la seule solution est une intervention massive ».

        Et puis comment annoncer à l’opinion publique qu’on a perdu 3 avions et qu’on ne riposte pas ?

        Et bien sur, tout çà part du principe qu’Israel ne se sent pas en force meme contre la Russie sachant que les USA les soutiendront envers et contre tout. Dans ce cas, ils déclencheront une guerre volontairement.

        Je ne connais pas suffisament l’etat actuel d’Israel pour faire le choix entre ces differentes hypotheses.
        On verra bien.

          +2

        Alerter
        • Serge WASTERLAIN // 28.09.2018 à 13h28

          « Et puis comment annoncer à l’opinion publique qu’on a perdu 3 avions et qu’on ne riposte pas ? »
          Les oiseaux, il se trouvera bien quelques « spécialistes/experts » pour nous expliquer qu’un vol d’oiseaux groupés, très groupés, ont endommagé les avions. Si ça peut arriver à 1, ça doit être possible pour 3 !

            +7

          Alerter
          • Mr K. // 29.09.2018 à 13h56

            @ Serge Wasterlain

            Vous mettez le doigt sur un aspect très important, à savoir la nécessaire gestion de l’information et son acceptabilité par les différentes parties. En rapport avec les impacts médiatiques prévisibles sur les populations et sur l’image des dirigeants et de leurs pays respectifs.

            Hypothèse complètement farfelue utilisée pour le raisonnement : Imaginons que ce soit un des chasseurs israéliens qui ait par erreur abattu l’avion russe et tué les 15 militaires russes à bord.

            N’aurait-il pas été préférable pour toutes les parties (et même la paix mondiale?) de présenter cette tragédie comme ne faisant pas directement intervenir Israël contre la Russie?

              +1

            Alerter
        • Bahut // 28.09.2018 à 13h37

          Il arrive déjà périodiquement que des avions israéliens ne reviennent pas de leurs escapades en Syrie. Ils sont pas ravis bien sûr mais ils ont bien conscience que quand on fait la guerre, ce sont des choses qui arrivent. D’une part, je vois mal Tel-Aviv utiliser ce prétexte pour une escalade (ils devraient justifier ce qu’ils faisaient là au juste) et d’autre part, comme dit plus haut, ils savent très bien qu’ils n’ont rien à gagner à une confrontation directe avec des unités russes.

            +4

          Alerter
        • letaciturne // 28.09.2018 à 23h52

          Permettez moi de vous posez une question.
          Leur attaque massives, ils vont la faire avec quoi ?
          En face Syriens + russes peuvent a l’heure actuelle aligner 1200 missile AA. ( et je ne compte pas les BAVARr 373 iraniens )
          Avec le ratio habituel de 2 missiles pour une cible, le potentiel de destruction est donc de 600 avions israéliens.
          Quand a une attaque massive au sol, c’est même pas la peine d’y penser, a l’heure actuelle L’armée israelienne est totalement incapable d’en mener une, surtout face a des ennemis aguerris par 7 ans de guerre que sont l’armée syrienne, le Hezb et les milices iraniennes.

            +7

          Alerter
          • UnKnown // 01.10.2018 à 11h39

            Ça fait 1200 pétards qui attendent dans un hangar… Les vrais chiffres qui importent sont ceux des plateformes de lancement, des radars à disposition, et des zones qu’ils couvrent.
            Aux dernières nouvelles, l’armée Syrienne alignait environ 250-350 véhicules de lancement, de différentes époques. C’est déjà énorme, mais ça n’a cependant pas empêché Israël de bombarder de manière régulière, et de détruire quelques dizaines de ces plateformes (du Pantsir, du Buk et du S 200)

              +0

            Alerter
  • Louis Robert // 28.09.2018 à 13h01

    Pas à pas, à pas mesurés, quelques pas de plus vers cette guerre totale que quémande l’Empire en déclin, à coups de sanctions, de menaces et d’actes de guerre… sans oublier la destruction en série de pays entiers. Chez les diabolisés, on mobilise, on met en place, on s’exerce, la guerre mondiale approche, elle vient. Longtemps ici si discrète, secrète même, par la souffrance et la mort, des nôtres cette fois, elle nous rappellera bientôt son nom.

      +3

    Alerter
  • Villegagnons // 28.09.2018 à 13h15
  • Villegagnons // 28.09.2018 à 14h15

    Ce que nous voulons dire c’est que c’est une batterie S 400 qui a fait un bug, ce que ne peuvent pas dire les russes pour des raisons commerciales…

      +0

    Alerter
  • Pat // 28.09.2018 à 14h38

    Bonjour,

    A la lecture de vos commentaires, il y a une question que personne n’a soulevé : Savoir s’il n’y a pas, derrière cette « imprudence » Israélienne une volonté déguisée de pousser la Russie à fournir des S300 à son allié Syrien.

    Si je ne me trompe, la Grèce possède des S300 depuis quelques temps, et, il me semble qu’en 2008 (je crois) il y eut des exercices conjoints entre les Grecs, Les USA et Israël, où il a été demandé aux grecs « d’activer » leurs systèmes de défense S300, ceci afin de tester les capacités anti-aériennes de ces systèmes et d’y perfectionner les réponses que l’aviation pourrait y apporter.

    De là à penser que cette « manoeuvre » d’Israël suit la même logique (tester les mises à jour des S300) et également pouvoir y récupérer des données de combat afférentes, il n’y a qu’un pas (que je me permets de franchir).

    Pour appuyer mon point de vue, je vous rappelle également que l’agence Sputnik à publié, il y a 2-3 jours des photos d’une interception d’un F22 Raptor américain en vol dans l’espace aérien Syrien par un Sukoï SU35S.
    Il est parfaitement plausible que cet avion furtif (F22) ait effectué une mission de repérage et personne ne doute de l’échange d’informations tactiques entre les USA et Israël dans cette région.

    J’ajoute également que je trouve la « réponse » Israélienne à cet incident (délégation militaire dépêchée à Moscou) assez mesurée pour une fois ; de même que l’absence de réponse au déploiement effectif de ces S300. On aurait pu s’attendre à bien plus de virulence et de menaces de destruction d’infrastructures de la part de Tel-Aviv (ou de Jerusalem, je ne sais plus…).

    Voilà pourquoi je me pose la question de savoir s’il ne s’agit pas d’une stratégie hasardeuse mais néanmoins planifiée, qui, à défaut d’apporter des résultats opérationnels immédiats, ne s’inscrit pas plutôt dans une logique d’acquisition d’informations tactiques à plus long terme.

      +1

    Alerter
    • Serge WASTERLAIN // 28.09.2018 à 15h22

      Ce serait de la part d’Israël faire preuve d’une abnégation qu’aucun pays ne pratique : je manœuvre pour donner un prétexte à la Russie de livrer les S300 à la Syrie pour que nous puissions tester ce que ces S300 ont dans le ventre au risque de perdre ma suprématie aérienne dans ce pays, alors que je l’utilise très régulièrement.
      Et après, Israël fera la même chose dans l’espoir qu’on y livre des S400 ou fera la guerre à la Turquie qui va bientôt les recevoir pour tester leur capacité ?

        +8

      Alerter
      • Pat // 28.09.2018 à 19h08

        Attention, je ne dis pas que c’est cela. Je ne suis pas non plus complètement convaincu par ma propre hypothèse…

        Simplement, pour avoir lu pas mal d’articles sur le sujet (presse institutionnelle et alternative), je n’ai pas vu la question soulevée (possibilité qu’Israël puisse tester les MAJ du S300) et je la trouve légitime à défaut d’être pertinente (ou l’inverse si vous préférez…).

        Par contre, je l’ai vue posée dans l’autre sens : erreur « volontaire » de la Syrie pour forcer la main à la Russie pour l’installation des S300.

        Comme je le disais, je soulève juste la question. A la différence de certains (dans les commentaires ci-dessous) qui usent d’une argumentation uniquement appuyée sur un ton péremptoire (ce qui en dit long sur la qualité de l’analyse), je ne cherche pas à imposer un point de vue, je dis juste que c’est une possibilité qui m’a semblé évincée du débat…

        C’est surtout la réaction de Tsahal qui me surprend, à vrai dire.
        Suite à la destruction de leur F16 (en janvier 2018 abattu par un S200) le ton était qu’Israël considérait « la riposte syrienne comme une violation grave de la souveraineté israélienne » et se déclarait « totalement prête à de nouvelles actions, en fonction de son évaluation de la situation et des nécessités ».
        Aussi, suite à l’attaque du 14 avril, il avait été question (déjà) de la fourniture de S300 (finalement non réalisée) pour laquelle la réponse du ministre de la défense (Lieberman) fut : « Nous sommes prêts à détruire le S-300 russe en Syrie en cas d’attaque ».

        Là, je trouve la réaction israélienne un peu trop diplomatique à mon goût… Une forme de « trop poli pour être honnête ». C’est sûr que cette fois ci, à la différence des précédentes, on touche directement à l’armée Russe, pas aux militaires Syriens / Iraniens, j’en suis conscient.

        Mais, il n’empêche que je continue de considérer mon hypothèse viable, même si hautement improbable… Suffisamment, en tout cas pour ne pas l’éclipser totalement.

          +0

        Alerter
        • letaciturne // 29.09.2018 à 00h03

          Réponse technique:
          Il y avait déjà des S300 russe pour défendre le port de Tartous plus au sud.
          Donc les Israéliens pouvaient parfaitement tester les S300 dans cette zone.A condition bien sur que ces S300 soient en mode recherche et pas en mode surveillance.
          Lors de l’attaque sur Lattaquié , les S300 et S400 russes n’étaient pas actifs. Pas de recueil de donnés possible.
          D’autre part les S300 grecs sont parmi les premiers a avoir été produits, depuis il y a eu énormément de changement, ces systèmes évoluent régulièrement.
          Quand a la réponse mesurée, il peut y avoir deux explications,:
          1- les israéliens sont pas net s et préfèrent faire profil bas.
          2 – les israéliens se sont aperçu qu’ils ont énervé l’ours russe et qu’il est préférable de la mettre en veilleuse.

            +4

          Alerter
  • villegagnons // 28.09.2018 à 15h08

    Exact ! : Oui mais Tashal a appris a déjouer les S 300, c’est la raison pour laquelle la Russie a livré des S 400 en Syrie :
    https://www.reuters.com/article/us-mideast-crisis-israel-greece-idUSKBN0TN10G20151204

      +2

    Alerter
    • Chris // 28.09.2018 à 16h17

      Erreur : La Syrie recevra des S 300…

        +3

      Alerter
    • medmed // 29.09.2018 à 08h01

      Jamais la Russie n’a livré de S400 a la Syrie… Elle va livrer des S300 dans les jours a venir.

        +1

      Alerter
  • Henricanan // 28.09.2018 à 15h55

    Je découvre ce site via la barre Google en même temps que l’avis des « experts » ci-devant, [modéré] Et, apparemment de gros trous dans leur culture du Proche Orient.
    [modéré]
    1) Israël a résolu le problème de l’eau depuis près d’une décennie. 5 stations de desalinisation bientôt actionnées par le gaz made in Israel fournissent 1 milliards de m3 d’eau douce. Au point de permettre la fourniture de 450 millions de m3 à la Jordanie.
    2) Il y a belle lurette que Tsahal a circonscrit le problème posé par les systèmes S 300 Et S 400. Aucun avion israélien ne sera touché par ces missiles d’un autre temps, qu’en effet les amis grec ont permis de neutraliser. Donc les frappes vont continuer. La supposée réaction modérée d’Israël à l’annonce de Shoïgou le sovietnz fait que confirmer la ligne constante d’Israël : if you want to shoot, shoot. But don’t talk !
    3) IL y a belle lurette qu’Israël ou plutôt, le génie de ses têtes pensantes, ont battu à plate couture, les brouillages et manigances électroniques de « l’ami russe. » Car la GE dure depuis que ce crétin d’Obama lui a permis par sa politique désastreuse, de reprendre pied en Syrie. Les limites imposées par Tsahal aux forces russes le sont grâce à sa supériorité en matière de cybernétique, entre autre mais pas seulement.
    4) Le gros mensonge russe concernant la manœuvre de l’aviation israélienne, ne vise qu’un objectif : donner le change à leurs alliés iraniens et hezbollahis plus qu’à leurs télégraphistes syriens qui, eux, n’ont pas droit au chapitre. Ceux-là humiliaient Moscou en toute occasion et opposant la facilité avec laquelle Israël frappe quand il le veut, ne calculant même la présence russe et sa prétention à vouloir être le protecteur du régime alaouite en Syrie.
    L’installation des S300 en Syrie aura un résultat flagrant et indésirable pour les rescapés du Soviet Suprem : faire la preuve une fois pour toute de l’inanité du matériel russe, qui chaque fois qu’il est confronté à Israël, s’avère surclassé, pour ne pas dire pantelant.

      +0

    Alerter
    • villegagnons // 28.09.2018 à 16h39

      Avant cet événement il n’était certain que le S 400 soit « contrôlable » si ?
      Sinon pourquoi la Turquie l’aurait acheté ?

        +1

      Alerter
    • Catalina // 28.09.2018 à 17h57

      Oui c’est vrai, Israël au-dessus de tous !!!
      bon, une partie de leurs pertes dues aux Syriens mais pas que : « La chaine libanaise Al-Mayadeen a précisément identifié les postes militaires frappés : 1/ un centre militaire de reconnaissance technique et électronique ; 2/ le poste de sécurité frontalière et de renseignement 9900 ; 3/ un centre militaire de brouillage électronique ; 4/ un centre militaire d’espionnage de réseaux sans fil et filaires ; 5/ une station de transmission ; 6/ un observatoire de l’unité d’armes de précision pendant les opérations au sol ; 7/ un héliport de combat ; 8/ le quartier général du commandement militaire régional de la brigade 810 ; 9/ le centre de commandement du bataillon militaire à Hermon ; 10/ le quartier général d’hiver d’une unité spéciale alpine;
      c’est parce Israël le voulait bien. Parce que tous les autres sont des nuls, n’est-il pas ?
      http://sayed7asan.blogspot.com/2018/05/la-syrie-impose-de-nouvelles-regles-de.html

      ;o)

        +9

      Alerter
    • letaciturne // 29.09.2018 à 00h09

      Je vous rappelle que ces armes russes  » surclassées  » ont envoyé 53 chars Merkava israéliens a la ferraille en 2006 au sud Liban.
      Mais votre arrogance est excellente, elle montre a quelle point les israéliens ont complétement perdu le sens des réalités.

        +9

      Alerter
    • Kiwixar // 29.09.2018 à 00h37

      L’hybris dans toute sa splendeur, et l’approvisionnement en eau assuré par des usines (de très belles cibles). Bon, c’est pas grave, on peut toujours boire du Coca livré sur palettes.

        +5

      Alerter
  • villegagnons // 28.09.2018 à 16h25

    Non malheureusement : https://youtu.be/QzBQMVFDStg

      +2

    Alerter
  • christiangedeon // 28.09.2018 à 16h42

    Supposons que cela soit. Probablement. Faut il pour autant se lancer dans des argumentations triomphalistes que je lis de ci de la? Faut il se réjouir de cette fourniture comme d’un pas en avant?Poutine va là où à mon avis il ne voulait pas aller. C’est à dire fournir des systèmes d’armes sensibles,hors du contrôle des troupes russes en Syrie. Ce n’est pas une avancée,mais un risque supplémentaire. Espérons que la fourniture de ce système d’armes soit conditionnée par des modes d’utilisation archi sécurisés et sous le contrôle des russes.

      +3

    Alerter
  • max // 28.09.2018 à 17h17

    J’ai plutôt le sentiment que la Russie a été prise à son propre jeu.
    Avant la mort de l’équipage de l’avion russe, les israéliens prévenaient dans les temps leurs amis russes et des cibles iraniennes/syriennes étaient détruites ( ?).
    Sauf que cette fois, il y aurait eu comme le dit Poutine, un concourt tragique de circonstance…… désolé mais dur a avaler.
    Il y a déjà des S400 en Syrie donc y rajouter des S 300 qui seront, quoi qu’il en soit, commandés par des Russes, j’ai du mal à saisir la nuance.
    De plus, il est à noter que les avions israéliens ont pu rentrer sans encombre alors qu’ils étaient largement dans le rayon d’action des S400.
    La décision russe consécutive a la mort de l’équipage est dorénavant d’interdire le ciel syrien aux avions militaires français et britannique, donc avant c’était autorisé ?

      +2

    Alerter
    • basile // 28.09.2018 à 17h35

      ce qui était autorisé, c’était des cibles de faible importance pour plaire aux opinions américaines va t-en guerre, sans risquer une confrontation

        +4

      Alerter
    • medmed // 28.09.2018 à 19h55

      Faut pas tout confondre.
      Les S400 en Syrie ne sont utilisés que par les russes et sont uniquement là pour défendre la base Russe (Tartous).ils peuvent servir éventuellement à définir des zones d’exclusions aériennes .
      Les syriens n’ont pas de S400. Les vieux S200 qu’ils ont sont d’une technologie dépassée. Même si les S300 ont 20 ans d’age (certains modèles sont bien modernisés), ils sont autrement plus efficaces que les S200.

        +5

      Alerter
  • Pierre // 28.09.2018 à 17h22

    Bonjour villegagnons, tu vois bien que ce systeme S400 dont tu mets le lien est sur une base russe, non? As tu regardé le reportage que tu mets en lien? C’est écrit dans le titre. Et le reportage date de fin 2015…. 🙂 Plus haut 28/09 14h15 tu disais dans un msg ‘ce que nous voulons dire’, c’est parceque tu es plusieurs?

    Revenons à aujourd’hui. Que les israeliens gerent les S200 des syriens c’est bien possible, mais là ce sont des S300 qui vont etre livrés, on verra bien si ils gerent aussi.

    Et cool, un passant henricanan arrivé par hasard via la barre google qui semble pile un grand expert de la syrie et surtout de la supériorité militaire incontestable d’israel et aussi un expert de la nullité des russes. Engagera t il le débat avec vous (puisque tu sembles plusieurs)?

      +16

    Alerter
  • un citoyen // 28.09.2018 à 22h53

    Il y a une info qui n’est pas dite par la partie russe : le nombre de S-300 qui seront livrés.
    En effet, il semble que les russes aient pour intention de dissuader donc rien ne peut affirmer que ce soit une commande en masse de ce nouveau missile, sans compter que dans ce cas les relations avec Israël avec lesquelles la Russie s’entretient étroitement risqueraient d’être amenuisées sévèrement malgré cette épisode. Je doute que la Russie le souhaite malgré les nouvelles tensions.

    On sait qu’une commande de mai 2013 avait été gelée par une demande des israéliens et l’article de RT reparle de cette commande comme un dégel. Dans le cas où cela tient uniquement sur ce dégel, on peut essayer de trouver le nombre de ces missiles
    Si on se renseigne sur cette ancienne commande, il semblerait qu’il y avait 6 S-300 (+144 missiles -mais de quels type ? des S-200 ? -) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/S-300#cite_note-5
    Rien n’est sûr… voyons la source (5) mentionnée (en russe): http://kremlin.ru/events/president/news/19143
    Pas de détails sur la commande dans cette intéressante discussion avec V.Poutine à propos de la Syrie (après traduction google), mais une info que la commande avait commencé a être effectuée mais qu’elle avait été suspendue (« Nous avons un contrat pour la fourniture du S-300, nous avons fourni les composants individuels, mais la livraison entière n’est pas terminée, nous l’avons suspendue » – V.Poutine – 2013). Sans que des S-300 n’aient été livrées à priori donc parmi les ‘composants individuels’ ceci dit, d’après d’autres sources (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/08/09/97001-20130809FILWWW00220-syrie-missiles-russes-pas-livres.php)
    Sinon, en parcourant plusieurs autres sites, il y aurait soit 4 soit 6 complexes S-300 dans cette commande (impossible de mettre la main sur une source originale ou peut-être ai-je insuffisamment cherché)

    J’ignore aussi combien de missiles peut tirer un complexe (sans être spécialiste y a bien 4 tuyaux, mais est-ce qu’un complexe peut avoir des missiles en réserve ?). Mais malgré cette inconnue, je trouve que cela ne ferait pas beaucoup. J’imagine alors que la Syrie pourrait ultérieurement refaire ses stocks en demandant à la Russie. C’est une hypothèse mais elle me paraît plausible car la Russie pourra alors contrôler des actions éventuellement hors-limites de Assad.

      +1

    Alerter
    • letaciturne // 29.09.2018 à 00h27

      On parle de 8 ensembles soit 24 missiles + 24 missiles en réserve sur place pour réapprovisionnement.
      Quand quelqu’un vous assassine par traitrise et mensonge 15 soldats, les histoires de bonnes relations etc ne sont plus de mise.
      C’est difficile a concevoir pour les civils, mais les militaires ne transigent pas sur ce genre de chose.
      Face a la colère de l’armée russe, la diplomatie ne compte pas.Le fait que ce soit Choigou, le ministre de la Défense qui annonce le renforcement des moyens de protection, y compris, certain commentateurs semblent l’oublier le déploiement des moyens de guerre électronique extrêmement puissants, montre que l’armée russe estime avoir été agressée.
      D’autre part l’effort russe ne se limite pas au S300.
      Est prévue aussi la fourniture de :
      36 Pantsir à 12 missiles
      25 TOR MU2à 8 missiles
      20 Buk M2 à 4 missiles
      15 S125 / 15 missiles
      + le système de défense côtière Bastion.
      Cette guerre vient de changer de dimension et les Israël est devenu en une semaine  » un petit joueur « .

        +5

      Alerter
      • un citoyen // 29.09.2018 à 06h10

        Il y a une colère, oui sans aucun doute, mais il me semble que la Russie a toujours essayé dans les affaires étrangères de rester dans des limites lorsqu’il y a un accroc (sa motivation étant de favoriser sa présence dans l’international, proche-orient inclus, tout en essayant d’être acteur pour une garantie de la stabilité dans certaines parties du monde).
        Merci pour cette liste précise, par contre (sans vouloir être pénible, j’aimerais être sûr) serait-il possible de savoir d’où viennent ses informations ?

          +1

        Alerter
        • un citoyen // 29.09.2018 à 21h25

          Petite question à part : Que Letaciturne ne réponde pas à ma question, je ne juge pas car il peut y avoir des raisons, mais je m’interroge du comment plusieurs personnes ont validé les nouvelles infos tant espérées alors que l’on ne sait pas d’où elles viennent pour le moment.

          Ont-ils validé pour seulement montrer leur accord avec l’avis centrale ?
          Ont-ils fait confiance aux infos sans en douter ?
          Ont-ils validé car ils connaissaient ces infos avant selon leurs sources ?
          Autres raisons ?
          (note : Aucune jalousie. Les pouces levés, perso je m’en fiche, je les prends comme une sorte de baromètre)

            +0

          Alerter
  • villegagnons // 29.09.2018 à 07h50

    Mais le S 400 russe aurait du protéger son II-20 DANS TOUS LES CAS, il n’a pas pu ? Pourquoi ?
    Il aurait fallu pour cela qu’il tire sur le missile du S 200 syrien. Pourquoi ne l’a t-il pas fait ?
    Ce qui signifie que si l’ennemi prend possession d’un lanceur de missiles reconnu comme « amis » par le S 400, ses missiles arriveront fatalement à atteindre leurs cibles.

      +0

    Alerter
    • medmed // 29.09.2018 à 08h06

      N’importe quoi. Le crash du II-20 découle d’un accident suite a un tir ami, pas d’une attaque ennemi. Vos déductions sont totalement erronées…

        +1

      Alerter
    • un citoyen // 29.09.2018 à 08h09

      Pourquoi ne l’a-t-il pas fait? Bonne question. Peut-être qu’il ne le pouvait pas, risque que le S400 touche l’avion russe plutôt que le S-200, ou que le S-400 arriverait trop tard ?

        +0

      Alerter
      • letaciturne // 29.09.2018 à 10h05

        Parce que le S200 était  » locké » sur les jets israéliens.
        Parce que c’est la manœuvre d’UN seul avion israélien qui s’est caché derrière le IL-20 qui est en cause
        Et enfin parce que tout cela s’est passé très vite, le temps de  » vol » du S200 est de 120 secondes.
        Trop court pour lancer un S400 de destruction.

          +3

        Alerter
  • villegagnons // 29.09.2018 à 08h33

    Non ce n’est pas un accident car nous avons à faire qu’à des machines. Le F 16 israélien a démultiplié son signal. Ce qui signifie que le S-200, en gros, voyait 10 F 16 au lieu d’un seul. Ce qui n’est pas clair c’est pourquoi un des signaux « leurre » a pointé sur le II-20. Ce qui nous intéresse ce sont les faits, russes, israéliens, américains, on s’en fou. La technique, de toute façon, est plus dangereuse que tous les acteurs réunis dans ce conflit.

      +0

    Alerter
  • villegagnons // 29.09.2018 à 09h19

    Hypothèse : Le missile devait posséder une boucle de rétro-action pour contrôler son mouvement vers la cible. Cette boucle de rétro-action devait être associée à un capteur infra-rouge :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Guidage_de_missile_par_infrarouge
    Donc il doit exister des raisons techniques pour lesquelles le missile du S 200, qui visait un leurre du F 16, a finalement atteint le II-20. Il n’y a pas de hasard.

      +0

    Alerter
  • Catalina // 29.09.2018 à 09h56

    http://lucien-pons.over-blog.com/2018/09/un-ex-militaire-americain-devoile-les-motivations-derriere-la-livraison-de-s-300-a-damas.html

    «  » 27.09.2018

    Dans un entretien à Sputnik, l’expert militaire américain Scott Bennett affirme que la livraison de S-300 à Damas est une réponse raisonnable de la Russie au crash de l’Il-20. Grâce à cette mesure, Moscou contribuera à la stabilité régionale et assurera la sécurité de l’espace aérien de la Syrie et de ses militaires déployés dans le pays. »

    « «La réaction de la Russie a été très nuancée et raisonnable. Poutine est un très bon stratège. Il essaye d’équilibrer de nombreux État, tels que la Turquie, Israël, l’Iran, la Syrie et les États-Unis», a conclu l’interlocuteur de Sputnik. »

      +1

    Alerter
  • letaciturne // 29.09.2018 à 10h28

    Le S200 a un système de « lock » sur cible par radar, passif en fin de course.
    Il suit sa cible en la sélectionnant par la croissance de son echo radar a fur et a mesure qu’il s’en approche.
    Il n’a pas de capteur infrarouge.
    Vote histoire de leurre n’a donc aucun intérêt.
    Par contre si la cible, ici le F16 israélien, passe derrière une signature radar plus important c’est cette dernière qui est détruite.
    Malgré vos arguties, il y a bien eu une manœuvre frauduleuse de déception de la part de ce F16 israélien.

      +2

    Alerter
  • villegagnons // 29.09.2018 à 10h28

    Reste le décollage du II-20 et le déroutage du tornado britannique une heure avant les tirs :
    Pour le déroutage du tornado britannique :
    https://fr.sputniknews.com/international/201809181038135552-chasseur-britannique-lattaquie-frappe-israel/
    Du point de vue de l’Otan, c’était l’appareil qui pouvait être le plus rapidement possible sur zone probablement.
    Il a donc été demandé son déroutage pour une mission urgente de reconnaissance.
    Le II-20 a lui aussi décollé pour une mission de reconnaissance Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passait à terre ?
    Les F-16 ont attendu les infos du tornado. c’est la raison pour laquelle tsahal n’a pas pu prévenir avant la Russie.
    Mais dans tous les cas, on était en situation d’urgence donc le S-400 devait être activé.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications