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L’Union européenne au bord de la désunion – par Guillaume Berlat

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 24-09-2018

« On le sait …qu’il y a des conceptions différentes au sujet d’une fédération européenne dans laquelle…les pays perdraient leur nationalité nationale et au faute d’un fédérateur…la fédération européenne serait régie par un aréopage technocratique, apatride et irresponsable ». Et c’est en sautillant sur sa chaise qu’il déclare à propos de la solidarité en matière de défense européenne : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant l’Europe ! l’Europe ! l’Europe ! … mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien ». Le général de Gaulle avait vu juste dès 1965 alors que l’on ne parlait que de communauté économique européenne (CEE) qui ne comptait que six membres et que la langue de travail était le français (certains ont trop tendance à l’oublier).

Aujourd’hui, faute de s’être livrée à un authentique exercice d’introspection après une série d’élargissements inconsidérés après la chute du mur de Berlin), l’Europe va mal, très mal1. Elle pourrait courir à sa perte à brève échéance, un phénomène de sdéénisation (celui de la SDN à la veille de la Seconde Guerre mondiale) est en marche. Malgré cette réalité attristante, l’Europe excelle dans deux exercices, celui du baratin et de l’affichage. Cela la conduit naturellement tout droit dans le mur comme le démontrent amplement les périls passés et futurs auxquels elle est confrontée quotidiennement.

L’EUROPE EXPERTE DU BARATIN ET DE L’AFFICHAGE2

Face à l’évidence qui crève les yeux, y compris des malvoyants, ses plus zélés défenseurs s’évertuent à taire la supercherie que constitue l’Europe dans sa forme actuelle.

Une évidence évidente

Le moins que l’on puisse dire est que l’Union européenne (c’est-à-dire ses plus brillants sujets) est incapable de régler les problèmes qui seraient normalement de sa compétence : les migrations, la défense et la sécurité, le climat3, le budget européen (mise en adéquation entre les objectifs affichés et les moyens à y consacrer), l’avenir de l’Union après le « Brexit »4, la nomination de ses commissaires (l’Allemagne qui est en position de force s’agite pour faire nommer Manfred Weber à la présidence de la commission européenne5), une réponse concertée à la guerre commerciale lancée par Donald Trump, la pollution de l’air (selon la cour européenne des comptes, la santé des citoyens n’est pas assez protégée6)…. Il n’existe aucune stratégie commune faute d’un accord a minima entre les membres de l’Union sur la finalité du projet européen. Quel rapport existe-t-il entre l’Europe imaginée par Emmanuel Macron dans son discours de la Sorbonne et celle de Viktor Orban qui rallie de plus en plus de partenaires (en dépit de sa mise sur le grill par le parlement européen7) ?8 Pas grand-chose. Ni plus, ni moins. Cela pose problème mais cela ne dérange aucunement nos dirigeants qui font la roue du paon à Bruxelles. Le clivage de l’Europe est une réalité aveuglante quoi qu’en disent certains folliculaires idéologues9.

Plus on est faible dans les actes, plus on est fort en parole (pour ne pas dire en gueule). Surtout lorsque le fonctionnement interne de la boutique est problématique : activités rémunérées de l’ex-président de la Commission Manuel Barroso et carambouilles autour de la nomination de l’ex-directeur de Cabinet de Jean-Claude Juncker, Martin Selmayr (de nationalité allemande, comme par hasard) au poste convoité de secrétaire général de la commission européennes comme le souligne la médiatrice européenne, Emily O’Reilly dans un rapport publié le 4 septembre 201810.

Une kolossale supercherie : les bobards sur les prétendues vertus de l’Europe

Que n’a-t-on entendu comme âneries au cours des dernières décennies ? C’est grâce à la construction européenne que nous vivons en paix depuis 1956. C’est grâce au marché commun (CEE), puis à l’Union européenne (UE) que le niveau de vie des Européens connaît une croissance permanente, que le chômage recule. C’est grâce à la politique européenne de sécurité et de défense commune (PESDC) que les 28 comptent dans le concert des nations et que la sécurité, la paix, la concorde règnent dans le monde11. C’est grâce à un puissant service européen d’action extérieure (SEAE) que l’Europe est un acteur incontournable dans le concert des nations. C’est grâce à un euro fort que l’Europe s’impose dans le monde économique. C’est grâce à Schengen et à la liberté de circulation que ce traité organise que nous sommes protégés contre les intrusions extérieures de toutes natures. C’est grâce à un négociateur hors-pair (Michel Barnier) que le Royaume-Uni allait voir ce qui lui en coûtait d’avoir choisi le « Brexit » (« À l’intérieur, l’Angleterre passe son temps à réclamer des clauses d’exception. Est-elle à l’extérieur qu’elle quémande des clauses d’inclusion »)12. C’est grâce à une commission indépendante que l’intérêt général européen prévaut sur l’intérêt égoïste des nations13. C’est grâce à pareille commission que nous réagissons coup pour coup aux sanctions commerciales américaines (« Face au protectionnisme américain, Bruxelles agite un sabre en bois baptisé « loi de blocage »)14. Une maigre riposte qui entérine de facto un lien de vassalité »). « L’eurobéatitude court partout et transforme toutes les salles de presse en sacristies de la nouvelle religion »15. On ne saurait mieux dire !

Il est vrai que « l’Europe des somnambules »16 a encore de beaux jours devant elle à constater comment les nombreux périls auxquels elle est confrontée glissent sur elle comme un « grain » sur le ciré d’un marin breton. La grande proposition pour sauver l’Europe vient du président de la Commission européenne, le luxembourgeois, Jean-Claude Juncker : il prône la fin du changement d’heure en Europe17. Son dernier discours sur l’État de l’Union excelle dans le style lamentations. Par contre, rien en réaction contre les sanctions américaines injustes que risquent les entreprises européennes qui investissent en Iran !18 Nous faisons bloc avec Washington19. Heureusement que nous disposons des conseils toujours pertinents du responsable d’Affaires sans frontières, Bernard Kouchner. Le père Thénardier ne trouve pas pieux pour stabiliser un continent à la dérive de faire « bouger les frontières » dans les Balkans20. Il est vrai qu’il a brillé de toute son incompétence lorsqu’il sévissait dans cette région au titre de l’ONU. Il ferait mieux de se taire. Que fait l’Europe pour lutter contre les GAFAM délinquants sur maints dossiers (information, impôts)21 ? Elle disserte à perte de vue22 ou pratique la diplomatie de l’incantation23. Par chance, le jour où le Parlement européen sanctionne Viktor Orban pour sa violation des valeurs de l’Union24, cet organe adopte la directive sur les droits d’auteurs25.

Force est de constater que face à l’Amérique de Donald Trump, l’Europe n’est qu’un vulgaire tigre de papier26 et qu’elle ne manie jamais le bâton des sanctions contre Washington.

L’EUROPE CONFRONTÉE AUX PÉRILS PASSÉS ET FUTURS

Les faits sont têtus. Les mauvaises nouvelles ne cessent de s’accumuler sur le front européen qu’il s’agisse d’un passé récent ou d’un futur proche.

Les dernières élections législatives en Europe : la montée des populismes

Alors que les « vents mauvais » (les « passions tristes ») chers à Jupiter sont de plus en plus violents, les signaux forts chers aux stratèges de salon (le « boboland » technocratique bruxellois) sont de plus en plus évidents, chaque consultation électorale dans les États membres de l’Union donne lieu à un déploiement de mauvaise foi incommensurable. Après le chœur pré-électoral des fédérastes agenouillés au pied du Dieu Europe, c’est au tour du chœur des pleureuses post-scrutin de prendre le relais médiatique. C’est que les scrutins se suivent et se ressemblent. Autriche, Allemagne, Italie, Slovénie et Suède27… voient les partis anti-européens (qualifiés injustement de « populistes ») relever la tête et entrer en force dans les exécutifs et les législatifs. Pire encore, ils ont le toupet de critiquer les errements et choix obstinés des technocrates apatrides bruxellois et de leurs homologues nationaux modèle crâne d’œuf de Bercy adeptes de l’économie qui gouverne le politique. Et, après chaque scrutin, c’est la même chanson : on n’avait rien vu venir, les citoyens ignares ne répondent pas à la question posée, c’est de la faute à la Russie qui a manipulé les électeurs (Cf. les sornettes que l’on nous sert sur les raisons du « Brexit »). Mais, rien n’y fait. La mécanique folle tourne à plein régime comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Par ailleurs, les partis politiques (de droite et de gauche) sont totalement déboussolés sur la manière d’aborder sérieusement la problématique européenne28. Ils se divisent sur le cas Orban pour ce qui est des parlementaires appartenant au groupe du PPE, démontrant ainsi que le sujet fait aujourd’hui débat. Ce qui est une bonne chose.

Les prochaines élections au Parlement européen : un risque de tsunami

Depuis quelques semaines, le Dieu « pétoche » fait un retour en force remarqué tant il y a péril en la demeure. C’est que dans les officines eurolâtres éclairées, on commence à penser à la prochaine grande échéance européenne, à savoir le renouvellement du parlement bruxello-strasbourgeois (26 mai 2019) pour respecter des équilibres stupides qui n’ont plus de raison d’être. Pour la petite histoire, cet aéropage a coutume de se réunir une semaine par mois à Strasbourg. Encore, une affaire qui coûte au contribuable européen « un pognon de dingue » ! Mais passons. Imaginons que ce théâtre de guignols vienne, pour une fois, à échapper au contrôle des trois grands partis traditionnels (droite, centre et gauche pour faire simple) et que les partis europhobes détiennent une majorité simple, voire une minorité significative de blocage ! Du rififi à OK Corral. Panique à bord surtout en France. Fini le recasage des vieux et vieilles politicards (es) incasables. Fini la manne financière pour les partis politiques. Fini les voyages et autres amusements. Vous imaginez cette chronique de la fin de l’ancien monde annoncée. Cela est impensable. Horresco referens ! Les résultats des derniers sondages ne sont pas encourageants pour les partis « mainstream » qui ne savent plus où ils en sont avec la finalité du projet européen, pas plus que sur ses modalités de mise en œuvre au quotidien.

Que faire lorsque l’on est au bout du rouleau et en manque d’arguments sérieux ? Tenter de faire peur pour ramener à soi les brebis égarées. Et de mettre en garde contre les risques de manipulation des élections à travers la désinformation (celles des affreux nationalistes) et le renforcement de la cybersécurité (contre les méchants russes qui seraient capables de changer l’issue du scrutin en mettant un espion du KGB derrière chaque citoyen européen)29. Moscou a bien fait élire Donald Trump et a fait pencher la balance en faveur du « Brexit ». À ce rythme, l’on va nous expliquer que si les Européens ne parviennent pas à s’accorder sur la question de la taxation des GAFAM, ce sera de la faute à la Russie30. À cet égard, un récent rapport conjoint du CAPS (MEAE) et de l’IRSEM (ministère des Armées) sur la désinformation et les « fake news » publié sur le site du Quai d’Orsay est confondant de naïveté ou bien de complicité avec la vulgate jupitérienne. Tout ceci n’est pas très sérieux, surtout lorsque l’on ne dispose comme arme de séduction massive que du chantage à la peur. Ce n’est ni en surjouant la confrontation avec un ennemi commode le populisme, ni en pratiquant la dictature de l’apparence et de l’immédiateté (Aurélie Filippeti dans son dernier ouvrage Les idéaux) que nous conjurerons le sort funeste qui est promis au paquebot Europe qui, tel le Titanic, fonce sur l’iceberg. Tant que nous traiterons pas sérieusement les causes du mal, il y a de fortes chances que l’idéal européens des pères fondateurs ne s’évanouisse avant même que l’on ait pu le sauver.

L’EUROPE DU RECOURS AU CHANTAGE À LA PEUR

Dès la période estivale, on s’emploie non à convaincre grâce à la logique chère à Descartes du bienfondé de l’orientation (plus précisément de la désorientation) actuelle de la construction européenne (plus exactement de la déconstruction) mais à jouer sur les peurs en agissant sur trois registres complémentaires.

Le retour des idiots utiles sur la scène médiatique : les pseudo-intellectuels au service de la doxa officielle

Au fil des semaines, nous découvrons dans les colonnes débats ou idées de nos journaux favoris quelques mises en garde de vieux chevaux de retour sur les dangers de l’aventurisme extra-européen et sur les bienfaits permanents d’une Union européenne nous protégeant de tous les maux de la terre, une sorte de vaccin nous prémunissant contre tout… mais surtout contre rien. L’Union fait la force nous répète-t-on à longueur de colonnes.

Le président de l’IFAS appelle à un sursaut commun de l’Europe malmenée par Donald Trump et Vladimir Poutine. Raccourci assez simpliste31. C’est un philosophe universitaire qui supplie les Européens « d’oser affirmer une identité européenne commune »32. Vaste programme aurait dit le général de Gaulle en son temps. Un tissu de platitudes (« tant que l’Europe n’existera pas, il sera impossible d’endiguer en son sein les crispations nationalistes et les tentations xénophobes ») d’un penseur qui n’a jamais assisté à une quelconque réunion européenne où la procédure l’emporte sur la substance. C’est un chercheur sérieux qui demande à l’Europe de faire de la politique, ce qu’elle n’a jamais fait33. Il nous dit des choses étonnantes si les mots ont encore un sens (« Une chose est certaine : il ne peut y avoir de projet européen sans récit et sans symboles »). Pense-t-on que l’on va régler des problèmes sérieux en chevauchant des chimères ? C’est à mourir de rire si l’on prend conscience de l’ampleur de la crise européenne. Une chercheuse chinoise (dépendant du ministère du commerce à Pékin) en appelle « la Chine et l’Europe doivent marcher dans la main dans la main »34. Pour sympathique quelle soit, cette démarche ne manque pas de sel de la part de la représentante d’un pays qui a beaucoup à se faire pardonner en matière de commerce international.

Quant au philosophe et professeur, Etienne Balibar, il propose un « droit international de l’hospitalité » qui semble décalée par rapport aux craintes des peuples35. Il oublie que les États de l’Union européenne sont loin d’être unanimes sur la question de l’accueil des migrants sur leur sol comme le démontrent les non résultats du conseil informel de Salzbourg (19-20 septembre 2018)36. À titre d’exemple, une majorité de Français (54%) est opposée à l’accueil par la France d’une partie des migrants recueillis en Méditerranée, selon un sondage Ifop pour Atlantico publié le 18 août 2018. C’est quatre points de plus qu’en juin et sept points de plus qu’il y a un an, signe d’une évolution de l’opinion française sur ce sujet. Manifestement, nos brillants intellectuels ne comprennent rien au monde dans lequel ils évoluent. Intelligence et bon sens ne sont pas nécessairement synonymes dans les relations internationales.

On fait appel à un journaliste, Lionel Duroy qui supplie le président de la République : « Mobilisez les maires et les préfets pour que nous soyons le premier pays de l’Union européenne à montrer le chemin. Ordonnez que désormais tous nos ports soient ouverts aux réfugiés et nous leur ouvrirons nos villes, nos villages, nos maisons »37. Ce bon apôtre devrait se souvenir de ce qu’il est advenu en 2017-2018 au projet humaniste d’Angela Merkel de 2015 d’ouverture aux migrants. Il y a matière à réflexion sur l’AFD et sur Chemnitz.

L’apparition des ambassadeurs de France à la clairvoyance rétrospective : le retour des vieux chevaux de retour

Comme si ce qui précède ne suffisait pas, l’on ressort de la naphtaline, quelques ambassadeurs de France retraités qui viennent ajouter leur voix au chœur des penseurs et autres fédérastes pour donner quelques judicieux conseils pour sortir de la crise.

Notre ex-ambassadeur à l’OTAN, à Londres et ex-directeur des affaires politiques au Quai d’Orsay s’aperçoit aujourd’hui (ouf !) que « la maison européenne brûle » et en appelle à créer les « conditions d’une souveraineté européenne »38. Dans les différentes et hautes fonctions qu’il a occupées lorsqu’il était encore en activité que n’a-t-il fait pour faire avancer les dossiers de la monnaie, du budget, de la défense, de l’énergie ? La démarche de ce Monsieur l’Ambassadeur dignitaire de France en faveur d’une « souveraineté européenne » ne manque pas d’interpeller lorsque l’on sait qu’il a intégré une grande entreprise américaine le lendemain de son départ à la retraite !

Quant à l’un de ses ex-collègues qui a terminé sa carrière à Berlin, il en appelle les Européens à construire une stratégie d’indépendance39. Tout ceci est bien beau mais ce Monsieur l’Ambassadeur ne sait pas encore que les Européens n’ont jamais trop privilégié la voie de l’indépendance par rapport au grand frère américain, privilégiant la voie de la servitude volontaire. Et, ce n’est pas près de changer dans un avenir proche, sauf surprise improbable. On le voit bien sur la question de la défense européenne sur laquelle Berlin privilégie toujours la voie de l’OTAN à la voie de l’Europe comme le rappellent régulièrement la chancelière, Angela Merkel et sa ministre de la Défense, Ursula von der Leyen.

Que ces hauts fonctionnaires n’ont-ils pas été plus courageux lorsqu’ils étaient en fonction ! Le courage n’a jamais été une vertu cardinale de cette vieille Maison des bords de Seine. Son Histoire du XXe siècle le prouve amplement. Ce que ne fait confirmer l’histoire plus récente du XXIe siècle avec un certain éclat… de rire.

La grande peur des politiques : une claque magistrale

Quant aux hommes politiques, leur discours relève du degré zéro de la pensée à l’instar de Richard Ferrand qui estime que les électeurs auront le choix entre Macron et Salvini (les progressistes et les nationalistes) au prochain scrutin de mai 201940. Quelle finesse de raisonnement attristante ! On sait où elle ne conduit déjà aujourd’hui. On ne sait pas encore où elle pourrait nous mener demain. Cessons de pratiquer le déni de réalité et la diplomatie de l’anathème41. Essayons de comprendre avant de dénoncer !42 On le voit aujourd’hui dans les sondages de popularité (plutôt d’impopularité) de l’exécutif empêtré dans les affaires Nyssen et autres Kohler43 sans parler de la nomination insensée de Philippe Besson comme consul général à Los Angeles par concours de circonstance, le départ de M. Hulot, de Mme Flessel et le roman sans fin de l’affaire Benalla44.

Preuve que l’Union européenne fait peur à nos dirigeants politiques, nous apprenons que « les états-majors politiques sont en panne de candidats de premier plan, qui redoutent de s’impliquer dans un scrutin à haut risque »45. Comme si le mot « Union européenne » était une sorte de casse-tête46, d’épouvantail, de gros mot inconvenant. À tel point, que les Républicains (Laurent Wauquiez47) et la République en marche en sont conduits à courtiser Michel Barnier, le « crétin des Alpes » qui ne parvient pas à se débarrasser du sparadrap du capitaine Haddock qui a pour nom « Brexit »48. Sur ce sujet, les Britanniques mènent en bateau l’Union européenne et ses 27 passagers49. Theresa May confirme qu’elle ne fera aucun compromis pour le « Brexit », ce qui ne constitue une surprise que pour les eurobéats qui n’ont encore rien compris à la marche en crabe de l’Union européenne et à la force de la diplomatie britannique, si affaiblie soit-elle50. Comme disait le général de Gaulle en son temps, les faits sont têtus. Aussi têtus que les Britanniques le sont depuis la nuit des temps. Nous ferons mieux de nous en souvenir51.

Lors de la rentrée de son mouvement (la France insoumise), le 25 août 2018 à Marseille, Jean-Luc Mélenchon instruit un procès en règle contre l’Union, menaçant Jupiter d’une « raclée démocratique » lors des prochaines élections européennes de mai 2019. Même si le propos est souvent excessif, il n’en comporte pas moins quelques vérités bien senties sur les maux de l’Europe de 2018. Pendant le bras de fer entre la Commission européenne et le gouvernement italien sur la question des migrants52, à quoi s’amuse Bruxelles ? À réfléchir à l’avenir de l’Europe, certainement pas. Au grand mercato (certains évoquent le jeu des chaises musicales) des grands postes qui vont se libérer dans les prochains mois !53 Quand nos dirigeant seront-ils à même d’accepter le remplacement par la confrontation d’idées à la disqualification par anathème ? « Dès lors, la politique n’est plus un jeu d’invectives dans lequel chacun – l’ouvert, le fermé ; le gentil, le méchant – tient son rôle. C’est pauvre pour l’intelligence et dangereux pour la démocratie »54. Quelle paresse intellectuelle qui nous conduit lentement mais sûrement vers le gouffre jupitérien !

Cerise sur le gâteau comme le souligne justement Boualem Sansal, auteur de 2084, La fin du monde : « Oui, l’Europe a peur de l’islamisme, elle est prête à tout lui céder » (Le Figaro, 31 août 2018). Il n’y a rien à ajouter de plus sur le sujet.

LE VIRTUEL ET LE RÉEL

La « vérité des faits » chère à Hannah Arendt sera toujours plus forte que le caractère aléatoire des témoignages d’europhiles convaincus et obtus. Ces derniers n’ont qu’une expression rituelle à la bouche reprise du préambule du traité fondateur de 1957 : « Une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens » alors même que l’union est de plus en plus distendue pour ne pas dire désunie. Ce que l’on désigne sous le vocable de la diplomatie du mantra. Conjurer le sort par des formules sacramentelles qui ne trompent personne hormis les croyants de la religion européenne ne mène pas loin ! Condamner la Hongrie est excessif sur le fond, inefficace sur la forme, et contre-productif sur le long terme !55 De fait est-ce que la pensée d’Aristote s’applique à l’Union européenne : « Le tout est plus que la somme de ses parties » ?

Aujourd’hui plus qu’hier, on peut en douter ! La crise migratoire conjuguée aux foucades anti-européennes de Donald Trump servent de révélateurs aux insuffisances et aux dérives d’une Europe en rade. Une Europe au péril de l’Union (le terme de désunion serait plus approprié) de plus en plus libre qu’elle est, avant une éventuelle séparation de corps, voire à un divorce en bonne et due forme. « Paralysée face à la montée des périls, l’Union européenne doit cesser d’être son meilleur ennemi »56. Tous les chemins ne mènent plus… à Rome dont la photo du traité s’efface avec le temps qui passe (Gérard Bellec).

Guillaume Berlat
24 septembre 2018

1 Phlilippe Bénéton, Repenser l’Europe, La Croix, 17 septembre 2018, p. 27.
2 Guillaume Berlat, L’Europe du baratin, www.prochetmoyen-orient.ch , 5 mars 2018.
3 Patricia Joly, L’Europe accusée d’incurie sur le climat, Le Monde, 16 août 2018, p. 5.
4 Philippe Bernard, Brexit : « Chacun doit faire une partie du chemin », Le Monde, 19 septembre 2018, p. 4.
5 Cécile Ducourtieux, L’Allemand Manfred Weber veut succéder à Juncker, Le Monde, 6 septembre 2018, p. 4.
6 Stéphane Bandard, Pollution de l’air : l’Europe défaillante, Le Monde, 12 septembre 2018, p. 5.
7 Cécile Ducourtieux, Hongrie : le vote historique du Parlement européen, Le Monde, 19 septembre 2018, p. 23.
8 Jean-Baptiste Chastand, Comment Macron et Orban veulent incarner deux Europes opposées. L’Europe face au clivage Macron-Orban, Le Monde, 7 septembre 2018, pp. 1 et 2.
9 Éditorial, Europe : Orban lâché par ses alliés, Le Monde, 14 septembre 2018, p. 21.
10 Agence Reuters, Les procédures n’ont pas été suivies pour la nomination de Selmayr, 4 septembre 2018.
11 Claude Angeli, La fin d’un rêve franco-allemand de Macron, Le Canard enchaîné, 19 septembre 2018, p. 3.
12 Jacques Julliard, Chers amis anglais, Marianne, 10-16 août 2018, p. 6.
13 Thierry de Montbrial/Thomas Gomart (sous la direction de), Notre intérêt national. Quelle politique étrangère pour la France ?, Odile Jacob, 2017.
14 Renaud Dély, Trump et le tigre de papier européen, Marianne, 10-16 août 2018, p. 4.
15 Philippe de Villiers, Le moment est venu de dire ce que j’ai vu, Albin Michel, 2016, p. 239-240.
16 Guillaume Berlat, L’Europe des somnambules, www.prochetmoyen-orient.ch , 8 janvier 2018.
17 Cécile Ducourtieux, Jean-Claude Juncker prône la fin du changement d’heure en Europe, Le Monde, 1er septembre 2018, p. 5.
18 Sylvie Kauffmann, L’affaire iranienne qui ne passe pas, Le Monde, 30 août 2018, p. 21.
19 Alain Frachon, Iran, vent de tourmente, Le Monde, 14 septembre 2018, p. 21.
20 Jean-Baptsite Chastand/Marc Semo, Balkans : Bernard Kouchner veut « bouger les frontières », Le Monde, 7 septembre 2018, p. 4.
21 Éditorial, Google, Facebook : menaces sur l’information, 12 septembre 2018, p. 23.
22 Fabrice Fries (propos recueillis par François Bougon et Alexandre Piquard), « Les GAFA doivent accepter un partage de la valeur », Le Monde, Économie & Entreprise, 12 septembre 2018, p. 7.
23 Jean-Noël Tronc, Droit d’auteur : nos eurodéputés doivent voter pour l’Europe de la création, Le Monde, 12 septembre 2018, p. 21.
24 Cécile Ducourtieux, Le Parlement européen sanctionne Orban, Le Monde, 14 septembre 2018, p. 2.
25 Damien Leloup/Martin Untersinger, L’Europe adopte la directive sur les droits d’auteurs, Le Monde, Économie & Entreprise, 14 septembre 2018, p. 8.
26 Jack Dion, Face à Trump, l’Europe est un tigre de papier, Marianne, 31 août-6 septembre 2018, p. 60.
27 Frédéric Faux, L’extrême droite ne parvient pas à bouleverser le paysage politique, Le Figaro, 10 septembre 2018, p. 9.
28 Marion Mourgue, Les juppéistes planchent sur l’Europe sans se mettre d’accord, Le Figaro, 10 septembre 2018, p. 8.
29 Jean-Pierre Stroobants, Bruxelles s’inquiète des risques de manipulation des élections, Le Monde, 6 septembre 2018, p. 4.
30 Jean-Pierre Robin, La vraie puissance appartient aux Gafam, pas à Donald Trump , Le Figaro, 10 septembre 2018, p. 23.
31 François Géré, Assaut général contre l’Union européenne, Le Monde, 9 août 2018, p. 21.
32 Claude Obadia, Oser affirmer une identité européenne commune, Le Monde, 12-13 août 2018, p. 23.
33 Christian Lequesne, L’Europe doit refaire de la politique, Le Monde, 12-13 août 2018, p. 23.
34 Yao Ling, Guerre commerciale : la Chine et l’Europe doivent marcher main dans la main, Le Monde, 16 août 2018, p. 21.
35 Etienne Balibar, Pour un droit international de l’hospitalité, Le Monde, 17 août 2018, p 23.
36 Gabriel Grésillon/Catherine Chatignoux, Brexit, migrations : les Européens prisonniers de leurs contraintes politiques, Les Échos, 21-22 septembre 2018, p. 10.
37 Lionel Duroy, « Soyez Churchill, soyez de Gaulle, monsieur le Président, plutôt que Chamberlain », Le Monde, 20 septembre 2018, p. 21.
38 Gérard Errera, En Europe, la maison brûle, Les Échos, 18 juillet 2018, p. 8.
39 Bernard Faubournet de Montferrand, Face à l’Amérique de Trump, construire dans la durée une stratégie d’indépendance, Le Figaro, 26 juillet 2018, p. 19.
40 Éditorial, Macron face à l’axe Salvini-Orban, Le Monde, 1er septembre 2018, p. 17.
41 Ivan Rioufol, Le mur des bernés, Le Figaro, 21 septembre 2018, p. 19.
42 Bertrand Mathieu, Crise des démocraties en Europe : comprendre avant de dénoncer, Le Figaro, 20 septembre 2018, p. 16.
43 Bonne rentrée Jupiter, Marianne, 24-30 août 2018, p. 1.
44 Benalla les rend nerveux, Le Canard enchaîné, 19 septembre 2018, p. 2.
45 Olivier Faye/Astrid de Villaines, Européennes : les partis cherchent toujours leur tête de liste, Le Monde, 21 août 2018, pp. 1 et 6.
46 S.Q., Européennes. Le casse-tête, Marianne, 23-30 août 2018, p. 14.
47 Laurent Wauquiez (propos recueillis par Marion Mourgue), « Emmanuel Macron conduit la France dans le mur », Le Figaro, 25-26 août 2018, p. 4.
48 Olivier Faye, Michel Barnier très courtisé, à la fois par LR et LRM, Le Monde, 21 août 2018, p. 6.
49 Éric Albert/Cécile Ducourtieux, Quatre mois pour trouver un accord sur le Brexit. Le compte à rebours s’accélère pour parvenir à un accord sur le divorce, Le Monde, Économie & Entreprise, 2-3 septembre 2018, pp. 1 et 3.
50 Cécile Ducourtieux/Jean-Pierre Stroobants, Brexit : les Vingt-sept ne cèdent rien à Theresa May, Le Monde, 22 septembre 2018, p. 5.
51 Éditorial, Brexit : l’art du deal, Le Monde, 22 septembre 2018, p. 24.
52 Anne Rovan, Bruxelles balaie les « menaces italiennes », Le Figaro, 25-26 août 2018, p. 7.
53 Anne Rovan, Coup d’envoi du grand jeu des chaises musicales européennes, Le Figaro, Économie, 25-26 août 2018, p. 23.
54 Vincent Trémolet de Villiers, Une droite qui pense ?, Le Figaro, 25-26 août 2018, p. 1.
55 Renaud Girard, Ne soumettons pas l’Europe à la noire dialectique « progressistes »/ « nationalistes », Le Figaro, 18 septembre 2018, p. 17.
56 Patrick Saint-Paul, L’Europe dans les limbes, Le Figaro, 20 septembre 2018, p. 1.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 24-09-2018

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Commentaire recommandé

Guadet // 27.09.2018 à 08h25

Quand je me rappelle l’espoir que représentait l’Europe dans ma jeunesse, et toutes les déceptions que l’UE a apportés ! Étudiant en histoire, je voyais toutes les possibilités d’une culture européenne, qui a existé jusqu’au XVIIIe siècle. Résultat : l’UE parle anglais et sa culture se limite à des souvenirs d’Hollywood. Et je ne parle pas de la prospérité, de l’indépendance et de la paix promises, parce qu’on ne tire pas sur une ambulance. Qu’a apporté l’UE, sinon le parachèvement de la destruction de l’Europe entamée par les guerres mondiales.

51 réactions et commentaires

  • wuwei // 27.09.2018 à 07h52

    Un enterrement de première classe pour le cadavre européen et dont les vaillants croque-morts auront été ses plus fidèles zélotes. Il n’y a jamais eu réellement d’Europe telle que nous l’ont vendu ses apôtres juste un slogan servant à masquer un empilement d’intérêts nationaux au seul profit des multinationales.

      +57

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  • basile // 27.09.2018 à 08h11

    excellent.

    Le pire que j’ai entendu, en guise de conclusion pour clore un débat intéressant sur les sanctions US envers l’Iran : « ne pas oublier que le Japon et les USA sont nos alliés. Car à l’Est, il y a Poutine ».

    ce bon mot inutile et partisan qui gâche tout, je crois qu’il est du plutôt sympathique Philippe Dessertine. Si ce n’est pas lui, je m’en excuse, mais il pourra dire qui l’a prononcée, car il était sur le plateau.

      +10

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  • Patrick // 27.09.2018 à 08h12

    La messe est dite !!
    Quand est-ce que l’on arrête cette folle dérive et que l’on met un terme à ce projet foireux ?

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  • Guadet // 27.09.2018 à 08h25

    Quand je me rappelle l’espoir que représentait l’Europe dans ma jeunesse, et toutes les déceptions que l’UE a apportés ! Étudiant en histoire, je voyais toutes les possibilités d’une culture européenne, qui a existé jusqu’au XVIIIe siècle. Résultat : l’UE parle anglais et sa culture se limite à des souvenirs d’Hollywood. Et je ne parle pas de la prospérité, de l’indépendance et de la paix promises, parce qu’on ne tire pas sur une ambulance. Qu’a apporté l’UE, sinon le parachèvement de la destruction de l’Europe entamée par les guerres mondiales.

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    • Kiwixar // 27.09.2018 à 08h49

      Je partage votre déception, j’y avais cru aussi. Mais c’était à la base une création oligarchique pour asservir, comme Washington DC et la Fed pour les US. On s’est bien fait avoir. Et on paye pour ça (contributeurs nets)… Manquerait plus que l’acte de « création ultime » de l’Union via une guerre contre la Russie… Les lampadaires vont être utiles.

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    • Fabrice // 27.09.2018 à 09h12

      Je crains que le club des déçus ne finisse par devenir majoritaire, jusqu’à la trahison qui a forcé le non au traité de Lisbonne je reconnais avoir cru à l’Europe des citoyens, mais la désillusion est grande c’est sûr.

      Ce qui est dommage c’est que l’on pourrait éviter le pire, mais les forcenés au lieu de reconnaître le problème iront jusqu’au bout s’enfonçant dans soit une dictature qui niera le droit des citoyens (« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. ») ou pire un ou plusieurs conflits de certains pays (voir même de régions) ayant des velléité de séparatisme (européens ou nationaux encouragés ou provoqué par l’union européenne).

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      • Max // 27.09.2018 à 13h45

        Hélas, la trahison est arrivée bien avant ça. S’il y avait eu un référendum sur Maastricht accompagné d’un véritable débat, cette (déjà n-ième) trahison n’aurait pas eu lieu non plus.
        Mais si on veut parler de toutes les « trahisons », il faut mentionner la dérèglementation bancaire sous le duo Mitterrand/Pompidou (84,85,86), les politiques de délocalisation dans les mêmes années, le statut de la banque de France (1973), l’adhésion à l’OTAN après la chute de l’URSS, la disparition des quotas sur le cinéma holliwoodien, le regroupement familial (1976 et 1977), la non-abrogation du droit du sol etc. etc.

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        • Fabrice // 27.09.2018 à 14h28

          disons que jusque là c’était dissimulé après cet acte cela a éclaté au grand jour, avant l’illusion pouvait agir et était le plus dangereux.

            +7

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        • Lapin compris // 27.09.2018 à 17h53

          Duo Mitterrand/Pompidou? Giscard au pire plutôt non?

          Trahison il y a eu en effet. Enfin, moultes trahisons. Mais il semble que , au vu des succès électoraux des partis qui défendent « une autre Europe », les « plan F/plan G » ou les « on garde une monnaie internationale et on crée une monnaie nationale » le message n’est pas vraiment passé dans l’opinion publique ….

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    • Chris // 27.09.2018 à 16h41

      Pour moi, l’Europe a toujours existé, bien avant les Traités de Rome qui eux, scellaient la réorganisation économique (et militaire : OTAN) de la dite Europe sous coupe des oligarchies anglo-saxonnes.
      De Gaulle, (un historien hors pair) qui avait parfaitement détecter la voracité des uns et des autres n’a eu de cesse de sortir la France de ce guêpier en tentant de l’élever au statut d’arbitre des affaires du monde : sortir par le haut lui parut, à raison, la seule voie à suivre.
      L’Union Européenne n’est qu’une vaste supercherie pour cacher qu’elle n’est que l’excroissance du bras de Washington et de son frère siamois déchu londonien.
      Les élites Brits, gens extrêmement anticipateurs et tenaces, espèrent-ils récupérer -sur le long terme- le pouvoir US en déclin sur l’Union Européenne et M-O ? Laissant l’Amérique Latine et ses ressources minières et énergétiques aux Américains…
      Cette hypothèse justifierait le Brexit (sortir de la mêlée), la hargne sans faille de leurs engagements militaires au Moyen-Orient contre l’influence russe et ses multiples attaques de com’ (Skripal, Magnitski, Berezovski etc…

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    • Manu // 27.09.2018 à 19h40

      Jeune naïf que vous étiez

      Ecoutiez-vous vos aînés qui étaient scandalisé par la CECA ? Reecoutez le discours de Mendes France pour en avoir le cœur net !!

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    • Larousse // 27.09.2018 à 21h17

      Guadet, j’ai cru à l’euro moi pour des voyages plus faciles, mais j’ai un oncle d’origine yougoslave et en allant en Serbie on se rend compte, après tout, que changer de la monnaie c’est pas si bête au fond – c’est s’adapter au pays. Quant à l’UE, désolé ce n’est pas l’Europe, l’Europe sans les Slaves et leurs attachements nationaux, sans le « grand frère » comme on dit à Belgrade la Russie, ce ne sera jamais l’Europe. Désolé pour ceux qui sont « Occident », les Russes sont d’abord des Européens et après des Eurasiens « pontiques » diraient les Grecs, sans eux pas d’Europe possible. Paul Valery disait déjà que la France était le cap de l’Eurasie (et pas la berge Nord de la Méditerranée de Jean-Luc Mélenchon qu’il met à toutes les sauces, en raison de ses origines « pied-noirs »)

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      • Patrick // 28.09.2018 à 08h30

        j’ai pas mal voyagé et effectivement changer de la monnaie c’est pas si compliqué que ça , et avec les cartes bancaires ça se fait tout seul.
        En fait , l’argument du change pendant les voyages, c’était un faux argument pour convaincre les jeunes, ça permettait de passer sous silence les problèmes que posent une monnaie unique pour des économies très différentes , voire complètement divergentes, mais ça , c’était beaucoup moins vendeur.

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  • Toff de Aix // 27.09.2018 à 08h27

    Il faut bien se rendre compte que tout, absolument tout ce qui ne va pas aujourd’hui en UE, est le résultat de choix politiques désastreux. Ou plutôt, d’une stratégie économique qui tient lieu de politique, comme l’a bien souligné l’auteur.

    Tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui : en vrac l’immigration quelle soit économique, politique pour les zones en guerre ou même climatique, mais aussi le chômage massif, la montée de la pauvreté et le retour de la misère, l’explosion des inégalités, la percée de l’extrême droite (Ukraine, Hongrie, Autriche, Grèce… Mais aussi France, Allemagne…), le climat qui se détraque…. Tout ceci est le résultat d’un choix très simple, définitivement acté lors de la signature de Maastricht, et qui a consisté à privilégier la finance, la dérégulation et « les vannes ouvertes » pour les banques, à la démocratie pour les citoyens.

    L’euro est le moteur de tout cela : une monnaie soi disant commune, qui creuse et renforce les inégalités entre des économies profondément différentes, au niveau structurel et social. Ça ne pouvait pas marcher, même le pape de l’ultra libéralisme Milton Friedman l’avait prophétisé.

    C’est cet espèce d’aveuglement technocratique extrême qui a prévalu lors de la mise en place de ce « marché commun » : les crânes d’œuf bruxellois ont cru que l’économie débridée suffirait. Ils ont fait comme si de rien n’était, sur tous ces domaines… Pourquoi se préoccuper d’écologie, de climat, d’immigration, d’emploi, de démocratie même, quand on est persuadé mordicus que cette fichue main invisible du marché résoudra tout ? Qu’il suffira de faire du business sans limite, et que tout se réglera de soi-même ? Merveilleuse pensée magique…

    C’est un problème de croyance : ces gens là sont l’équivalent moderne de cette bonne vieille inquisition du XIII ème siecle. Ils préféreront nous envoyer tous au bûcher plutôt que de faire face à la simple vérité : leur croyance, leur dogme libéral, c’est de la m*rde (excusez moi je n’ai pas trouvé mieux), et c’est juste en train de toute détruire. Leur dogme ultraliberal, ils y ont tous été convertis, et quand c’est du domaine de la croyance, vous pouvez faire ce que vous voulez, le croyant préférera crever (et vous emporter avec lui) plutôt que de se remettre en question.

    Heureusement, les faits sont têtus : l’Europe s’écroulera bientôt sous le poids de ses contradictions internes, c’est juste inéluctable. Peut être que les prochaines élections seront un catalyseur, et je le souhaite fortement, pour mon pays avant tout : ceux qui s’echapperont de ce piège en premier (comme l’Angleterre) y laisseront beaucoup moins de plumes que les autres.

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    • Max // 27.09.2018 à 14h03

      Si seulement ça datait de Maastricht ! (cf. mon commentaire plus haut)

      À mon sens on retrouve toujours les mêmes depuis un certain temps : les affairistes (au départ petits-bourgeois, commerçants) :
      – avant la Révolution ils ont envenimé la situation en percevant des taxes sur les terres acquises, taxes datant parfois de l’époque féodale, sans accorder la protection militaire dont elles étaient la contrepartie (selon Régine Pernoud, c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les paysans se sont empressés de détruire les archives seigneuriales à la Révolution)
      – à la Révolution, ils ont (enfin) pu accéder à leur part de pouvoir politique (ils contrôlaient déjà l’économie)
      – pendant la deuxième guerre mondiale, ils ont cherché avant tout à « ne pas faire de vagues » (suivez mon regard)
      – sous la IVème République, ils tenaient le pays (république parlementaire) et ne gouvernaient rien du tout
      – aujourd’hui, ils prônent la « paix sociale » pour faire tourner leur business. Donc notamment libre-échange et communautarisme, peu importent les soumissions, peu importe la pauvreté, et au détriment de tout ce qui soude les nations. L’UE est un terrain confortable et discret quand on sait tirer son épingle du jeu. Jamais leur pouvoir n’a été aussi fort : contrôle médiatique, pouvoir sans conteste des banques, institutions dévoyées sous contrôle des lobbys.

      Pour moi, c’est d’eux dont parle de Gaulle en disant : « une clique de politiciens tarés, d’affairistes sans honneur, de fonctionnaires arrivistes […] ».

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      • Chris // 27.09.2018 à 16h50

        Les affairistes… Illustration en chiffres.
        De 2009 à 2018, la fortune collective des 500 plus grandes fortunes de France est passée de 10 à 30 % du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays, atteignant un niveau record de 650 milliards d’euros, selon le classement 2018 du magazine Challenges.
        La production nationale, quant à elle, n’a crû que de 12 %.
        Quant au chômage…

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    • Emmanuel // 27.09.2018 à 22h27

      Lucide, et clairvoyant.
      2019 promet du nouveau, pour le meilleurs et pour le pire. La concomitance du Brexit et des élections européennes, entre autre, promet du rififi. On a vu la grande capacité d’anticipation de la désormais « élite politico-médiatique » sur les grands événements passés qui semblent n’avoir rien vu venir à chaque fois : avec justement le Brexit, l’élection de Trump, le gouvernement actuel italien, et aujourd’hui un basculement progressif du paysage politique allemand dans quelque chose d’impensable il y a quelques années….Neanmoins je ferais remarquer que De Gaulle était favorable à une certaine conception d’une Europe politique basée sur la coopération et la solidarité ; bien loin de ce projet pourri , néolibéral dont nous héritons aujourd’hui…..

        +7

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  • Le Marsouin // 27.09.2018 à 08h28

    Le « peuple européen » n’est pas une réalité anthropologique (des ressemblances culturels ne font pas un peuple) mais le rêve béat d’une poignée de technocrates. Donc il ne peut y avoir de souveraineté européenne, et donc pas d’Union Européenne. C’est aussi simple que cela.

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    • Patrick // 27.09.2018 à 08h32

      c’est ce qui fait la différence entre l’Europe et l’UE

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    • lvzor // 27.09.2018 à 10h42

      … »le rêve béat d’une poignée de technocrates… »

      …de technocrates INCULTES, qui n’ont pour consistance que la régurgitation d’un catéchisme pseudo-universaliste (« les pays sont des hôtels »)…

        +14

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    • Francesc Pougault // 28.09.2018 à 19h11

      le peuple « américain » est-il une réalité anthropologique ? et le peuple mexicain? et le peuple brésilien? et le peuple argentin? et le peuple nigérien? et le peuple chinois? et le peuple australien? d’autres par dizaines?

        +1

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  • Weilan // 27.09.2018 à 08h44

    Dès lors que la véritable Europe, celle de l’Atlantique à l’Oural, a toujours été rejetée avec dédain par nos dirigeants asservis à l’OTAN, son avenir est tout tracé: si ce n’est pas durant la présidence de Trump, ce sera lors de celle d’un de ses successeurs, les USA finiront bien un jour par combattre la méchante Russie jusqu’au dernier Européen.

      +9

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    • V_Parlier // 27.09.2018 à 11h43

      Pour une fois il serait bon de souhaiter que les européens restent trop dégonflés pour cela. Il y a espoir de ce côté car la « culture » conso-télé-chips-bling-bling et l’anti-conservatisme (*) acharné n’aideront pas pour motiver des troupes vers le sacrifice suprême. Les oligarques ne pourront pas faire comme lors de la 1ere GM en envoyant le gueux mourir par millions sans cause réellement valable, en leur mentant sans qu’ils n’aient besoin de plus que des paroles.

      (*) J’entends par là: Au sens non économique, bien sûr. (L’anti-patriotisme, le relativisme débridé, l’hédonisme, l’individualisme déguisé en « savoir vivre »).

        +9

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  • villegagnons // 27.09.2018 à 09h51

    – Les nouvelles recherches en génétique montrent qu’il existe un peuple européen qui provient de la permanence de son espace. On distingue donc désormais 5 peuples car il existe 5 continents, ce sont 5 « races »… La Russie n’est donc pas avec nous !
    https://youtu.be/bVTFhxms5Jg
    – La linguistique pose également une permanence des langues européennes, les langues Indo-européennes sont nées en Ukraine en gros. La Russie et son slavon est donc avec nous.
    – Pour le problème de la migration, rappelons que le Vatican possède un pavillon et qu’il peut armer des navires.
    http://www.osservatoreromano.va/fr/news/de-la-barque-de-pierre-a-la-flotte-vaticane
    Il pourrait donc intervenir mais ne l’a jamais fait historiquement. C’est donc l’Ordre de Malte qui, comme ordre « temporalisé », s’active pour résoudre ce problème.

    Le problème est la manière dont l’Union a été construite. L’Union a été piratée à sa base par l’ONU et son projet de globalisation dit « globalcompact ». Global compact est le noyau dur du capitalisme dont l’objet est de détruire le droit pour le remplacer par l’éthique et appuyer l’éthique sur des milices privées afin de contrôler les moyens de production et faire du travailleur un nouvel esclave.

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  • Catalina // 27.09.2018 à 09h54

    L’État peut-il résister aux banques ?
    par Valérie Bugault

    « Ce système établit un organe constitutionnel immuable dont le seul rôle, la seule fonction, est de créer des « lois ». Or tous les gens ayant travaillé sur les « organisations » savent que ces dernières, une fois créées, n’ont de cesse que de faire du zèle pour justifier leur existence. Il en résulte fatalement que l’établissement constitutionnel d’un « Parlement » à la façon anglaise génèrera à terme une surabondance de textes. Cette inflation législative nuit à la sécurité juridique et matérielle des ressortissants de l’État. Le parlement à l’anglo-saxonne est en lui-même une institution qui est antinomique avec la notion politique « d’État ».

    https://www.youtube.com/watch?v=H8qpT9DASUY

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    • Philvar // 27.09.2018 à 16h25

      L’État peut-il résister aux banques ?
      par Valérie Bugault
      C’est tout bonnement de l’enfumage car les banques n’ont rien à voir la-dedans ;
      de plus elles sont dirigées par des énarques qui font ce qu’on leur dit.
      Giscar, en son temps a interdit aux états d’emprunter directement à la BCE
      Ils doivent impérativement passer par des banques qui vont à la BCE
      qui crée, selon les besoins, autant de fausse monnaie que nécessaire.
      Cela peut durer très longtemps.
      De plus cela crée des fausses dettes envers la BCE qui émet sans soutien et sur du vent.
      Ce sont donc des prêts sans préteurs !!!
      La BCE peut donc annuler toutes les dettes sans problème : un simple jeu d’écritures.

        +4

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  • Alex // 27.09.2018 à 09h59

    Si l’Europe est telle qu’elle est c’est parce qu’elle ne peut pas être autrement. Cessons de pleurnicher l’UE s’effondre et c’est tant mieux pour laisser la place au monde réel. Les pères fondateurs n’étaient que les agents américanouillards du versant occidental du rideau de fer et rien d’autre. L’ idée européenne comme on dit, n’a rien de « belle » c’est un apartheid qu’il faut jeter sans hésitation avec l’eau du bain dans l’intérêt de la justice de la démocratie et de la paix mondiale.

      +30

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  • Macarel // 27.09.2018 à 10h36

    L’Europe, c’est comme la Démocratie, la Liberté, on la met à toutes les sauces.

    Ce qui cloche avec le « machin » qui se nomme Union Européenne, c’est qu’il se fait sans les peuples, et même contre les peuples.

    Je le dis clairement je suis partisan de l’amitié et de la coopération entre peuples européens, comment pourrait-on être pour un retour aux guerres fratricides des siècles passés ?

    Pour autant je n’adhère pas à cette Union Européenne, qui n’est que le cheval de Troie des puissances financières internationales et des multinationales. Puissances dont la soif hégémonique sur les divers marchés mondiaux n’a pour résultat que l’asservissement toujours plus grand des peuples et la destruction de tous les mécanismes de solidarité laborieusement construits dans les cadres nationaux.

    Nos dirigeants (ceux qui défendent cette UE) sont acteurs et complices de la trahison de leurs peuples, et de la prise en main par des intérêts privés d’Etats qui se proclament encore démocratiques, mais qui sont dans la réalité sous l’influence de lobbies qui défendent ces intérêts privés. Quand ils ne sont pas carrément inféodés à ces intérêts privés. Ce d’autant plus que la haute fonction publique, que le journaliste Laurent Mauduit nomme « La caste » (celle de Bercy plus particulièrement), est peuplée de gens qui font des allés retour entre public et privé. ce qui conduit à des conflits d’intérêts. Lorsqu’il n’y a plus d’étanchéité entre le service de l’intérêt général et celui d’intérêts particulier privés, l’Etat ne roule plus dans l’intérêt des citoyens qui le financent par l’impôt. Et la démocratie s’étiole. Avec comme symptôme le plus évident de cette déliquescence la montée de ce que les bénéficiaires de la situation nomment avec « le populisme ». Que d’hypocrisie !

      +34

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  • Brice // 27.09.2018 à 10h39

    Conclusion :
    Frexit, vite !

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  • KiwiBen // 27.09.2018 à 11h58

    On rêverait de voir une telle prose dans les journaux mainstream et d’avoir un vrai débat sur le sujet de l’UE. Avec l’arrivée des européennes 2019, c’est quand même bien le moment opportun pour faire un point et en parler.
    Mais pour éviter ce débat les européistes tentent de sauver les meubles par la communication et la langue de bois en agitant uniquement l’épouvantail de l’immigration, du nationalisme, du populisme et terminé il y a rien d’autre à voir. Ah si, on consulte le peuple la main sur le coeur pour trancher sur la question du changement d’heure en assurant que son choix sera respecté parce qu’on est en démocratie tout de même…

    Le masque de l’UE est maintenant largement tombé et bricoler dans l’incurable d’une autre Europe est une autre illusion, il faut une sortie nette et légale de l’UE sinon toutes plaintes, gémissements et indignations resteront stériles.

      +17

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    • rolland // 27.09.2018 à 14h28

      Seulement, quand on voit où en est la pseudo opposition politique française, on comprend bien que les médias mainstream ne risquent pas d’aborder un sujet qui irait à l’encontre de leurs intérêts propres.

      Les deux grandes pseudo oppositions française :

      L’opposante Marine Le Pen, a dit très récemment « je veut mettre un coup d’arrêt à l’UE », ce qui permet aux médias mainstream qui ne s’en privent pas de reprendre là où ìls s’étaient arrêté aprés l’élection présidentielle, c’est à dire que MLP serait favorable au FRexit alors que rien n’est plus faux, l’ayant elle-même reconnu/avoué !

      Pour ce qui est de Jean-Luc Mélenchon, lui avec son « référendum contre Macron » fait donc une campagne européenne avec cet argument lui permettant de ne surtout pas allez au fond des choses pour ne surtout pas chercher puis travailler sur les causes du désastre européen qui nous envoient dans le mur.

      Voila à quoi nous en sommes donc réduit, au silence voire à la censure médiatique, puisque de fait les partis de soi-disante opposition son assimilables aux mouvements européistes, et le seul parti qui fait réellement le travail d’opposition concrète est totalement censuré des « grands » médias.

      Je garde quand même espoir que le temps fasse son oeuvre sur cette question, mais je reste fébrile quand je vois l’echaffaudage européen s’affaisser de la sorte, avec comme crainte principale qui en découle, la peur de voir cette construction s’effondrer sans que nous ayons eu le temps de s’enlever de dessous.

        +17

      Alerter
  • Alfred // 27.09.2018 à 12h41

    A lire tous les commentaires (dont j’approuve la teneur générale) c’est à se demander pourquoi on est encore dans le machin… La prise de conscience de l’elargissement à l’est par dessus les peuples, la prise de conscience du référendum de 2005, celle du traitement réservé à la Grèce, tout cela est déjà très loin et n’a pas été suivi d’effet. Ainsi nous y sommes encore… pourquoi ?
    Ah oui! La menance de la bête immonde.
    (Et peut être la trahison prévisible de tous ceux qui veulent sortir mais ne veulent plus (du plan b au plan z).

      +13

    Alerter
  • Philvar // 27.09.2018 à 12h50

    Hors le fait des vérités écrites ici ne serait-il pas possible de remplacer l’américanisme  » fake news » par le plaisant « BOBARD » français ? Ce serait un petit début d’indépendance !

      +24

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  • rolland // 27.09.2018 à 13h20

    Pour ma part et ne sachant pas ce qu’était l’UE telle que proposée par le traité de Maastricht et de Lisbonne, déjà en 1995 je ne parvenais pas à concevoir l’avancée qu’une telle union pourrait apporter au plus grand nombre.

    La beauté de l’humanité ne réside-t-elle pas dans les différences de ses peuples et des ses cultures ?

    Alors effectivement dire ça aujourd’hui à des mondialistes, cela leur donne toute latitude pour qualifier cette vérité ancestrale de nationaliste et conservatrice, seulement comme dirait l’autre ( Voltaire ), » le bon sens est de toujours voir les choses telles qu’elles sont mais le bon sens n’est pas un sens commun. »

    La volonté est forte, comme nous le constatons quotidiennement, de ces mondialites à imposer une organisation mondiale dont l’hyper-structure européenne est un maillon essentiel de sa mise en place.

    Les « cerveaux malades » n’ont qu’à bien se tenir tant la pseudo opposition politique travaille dans la même lignée que les mondialistes effrénés…..
    …1995-2018, le bon sens n’a pas échappé à l’inversion des sens et des valeurs !

      +5

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  • Marie // 27.09.2018 à 13h57

     » Maintenant que l’on s’est presque retiré de l’Europe où l’on n’était pas vraiment, je me demande si l’on ne pourrait pas y rester plus ou moins », dessin à l »appui de Xavier Gorce. Tout est dit. Si le Brexit réussit (rien n’est moins sûr !), c’en est fini du rêve européen. Le rêve américain est bien malade, d’ailleurs…

      +3

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  • Kokoba // 27.09.2018 à 14h01

    Le but premier de l’Union Européenne, c’est de contourner la démocratie.

    Les pays Européens sont des démocraties et curieusement les peuples y sont trés attachés.
    Cela pose un problème difficile à nos classes dominantes qui veulent le pouvoir sans partage et évidemment sans à devoir rendre des comptes au peuple (quelle horreur!)

    Plutot qu’un coup d’etat qui a toujours mauvaise presse, ils ont donc choisi de contourner la démocratie en construisant une structure supérieure. Le pouvoir réel peut donc s’exercer dans une ville distante, entre « grands » qui s’auto-cooptent et dans une opacité totale.

    Le pouvoir oligarchique alors peut s’exercer sans limite et çà donne le résultat actuel.

      +22

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  • Barbe // 27.09.2018 à 15h39

    Les pays Européens sont des démocraties dites vous…
    Sérieux ? Les peuples y votent les lois?
    Quelque chose a dû m échapper.

      +11

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    • LeCassandre // 27.09.2018 à 20h53

      Démocratie parlementaire, ni démocratie, ni dictature. Un truc qui permettait une pseudo démocratie sur un large échelle.
      C’est ce qu’on pouvait faire de plus proche de la démocratie. Avant. Avant le net.
      Alors on a pris l’habitude d’appeler ça démocratie.
      Aujourd’hui la véritable démocratie est possible, mais nous avons oublié le sens de ce mot.
      Et la démocratie cela fait peur. Le peuple, voter les lois, mais vous n’y pensez pas, ce serait l’anarchie.
      Et surtout les parlementaires ne sont pas prêt d’abandonner le pouvoir qu’ils ont, or c’est eux qui votent les lois non ?

        +2

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      • Barbe // 27.09.2018 à 21h49

        vous voulez dire le pouvoir qu’il leur reste…
        vu que tout se décide chez les lobbyistes et les multinationales,
        qui ont le pouvoir tout puissant : aucun compte à rendre, comme l’explique très bien mme bugault.

        Je ne comprends pas que les élus n’aient pas plus que cela le déclic de l’appel au peuple.
        Car on aura toujours besoin d’eux pour écrire les lois. Ils auront toujours leur travail.
        Mais pas pour voter les lois.

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        • LeCassandre // 28.09.2018 à 08h46

          Ca doit bien payer un lobbyiste 🙂
          Je ne comprends pas effectivement qu’un politique avec des convictions et sincère n’ait pas le « déclic de l’appel au peuple ». Je suis même déçu.
          Manquerait-il tous de conviction?
          Ont-ils lu Rousseau, car tout y est dit ?

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  • basile // 27.09.2018 à 17h08

    c’est curieux. Je demandais plus haut qu’est-ce qui fait que quelques uns ici disaient s’être fait avoir par le mirage européen, et étaient déçus. Je m’interrogeais sur leur environnement familial qui aurait pu expliquer un manque de lucidité, ou d’esprit critique, face à ce qu’on nous vendait comme formidable.

    mon commentaire a disparu.

    Devons nous nous flageller et dire d’une seule voix, l’Europe c’était beau, mais ce ne l’est plus. Quel dommage, c’était une grande idée. C’est pas de notre faute (y avoir cru), c’est de la faute de ceux qui ont trahi ce beau rêve.

      +0

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  • moshedayan // 27.09.2018 à 19h40

    «Que ces hauts fonctionnaires n’ont-ils pas été plus courageux lorsqu’ils étaient en fonction !» c’est juste mais désolé l’Europe -UE je m’en fous qu’elle meure d’une belle mort avec l’OTAN !

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  • ty89 // 27.09.2018 à 19h47

    Pourtant c’est simple :
    – emprisonnement de tout les politiques depuis 40 ans
    – expropriation de tous leurs biens (a eux et a leurs familles)
    – nationalisation pour 0€ de toutes les multinationales sur lesquels on a la main
    – copiage intensif de toutes les techniques, brevet et autres et construction de grandes entreprise public
    – salaire des futures fonctionnaires : salaire médian
    – salaire des futures politique : salaire médian
    – mise a contribution des milliardaires sous peine de disparition
    C’est extrême mais juste… C’est horrible mais nécessaire… C’est ça ou la guerre civile (ou la dictature) dans toutes les pays d’Europe.

      +7

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    • Barbe // 27.09.2018 à 19h52

      super, et on recommence comme avant?
      sans que le peuple ne vote les lois?

      et l’objection selon laquelle 40 millions de gens ne peuvent se réunir pour les écrire
      ne tient pas
      puisqu’il n’est question que de voter les lois, pas de les écrire
      (quitte à voter une loi qui permette la destitution d’une commission dont le texte n’aura pas été approuvé).

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      • ty89 // 27.09.2018 à 19h55

        Je ne propose pas une solution, je propose des sanctions.
        Je préfère un monde horrible pour tout le monde qu’un monde horrible pour tout le monde sauf une petite caste de nanti.

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  • Salva // 27.09.2018 à 20h00

    L’ UE étant une créature étasunienne, qui a placé ses agents dans chaque Etat, évidemment, personne en poste ne peut rien faire, sinon essayer d’ en sortir …

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  • Francesc Pougault // 28.09.2018 à 09h59

    De Gaulle, c’était le bon temps; Chef de l’état français pendant le massacre de Sétif, le génocide contre les Malgaches, matraqueur des ouvriers en lutte en 1968, pleurnicheur appelant Massu au secours, commençant la destruction de la Sécurité Sociale avec les ordonnaces de 1967, etc…grand accompagnateur de l’exode rural, thuriféraire de la bombe atomique et des déchets nucléaires; grand serviteur du capitalisme auquel on reproche la créationde l’UE. Léguant le pouvoir à l’homme de confiance de Rothschild, Pomidou. Acclamons la mémoire de ce grand homme.

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    • Jérôme // 02.10.2018 à 13h57

      C’est pas faux.
      Je prends toujours en exemple, le général De Gaulle, pour mettre en évidence le fait qu’il a su quitter le pouvoir dignement alors que les Sarkozy, Hollande et Macron prétendent bénéficier de la légitimité démocratique pour justifier leur acharnement à rester au pouvoir.

      Du coup, je m’interroge. A-t-on connu un président de la République ayant respecté la volonté du peuple ou avons-nous toujours été dirigé par des politiciens qui ne respectent que l’expression de la force?

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  • Louis Robert // 28.09.2018 à 13h19

    « L’Union européenne au bord de la désunion… »?

    Mais enfin… l’UE n’a d’union que le nom.

    À s’exercer contre les peuples en criant au « populisme », le Pouvoir s’use vite, très vite et tôt ou tard s’effondre.

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  • Betty // 30.09.2018 à 20h05

    « L’annexe budgétaire « Relations financières avec l’Union européenne » souligne le fait que le montant de la contribution française au profit de l’Union européenne (en incluant les ressources propres traditionnelles) a été multiplié par cinq en valeur entre 1982 et 2018, passant de 4,1 milliards d’euros en 1982 à 20,2 milliards d’euros en 2018, à périmètre constant. »
    (…) « Il convient néanmoins de souligner que les retours au profit de la France en provenance du budget européen ne sont pas retracés dans les comptes des administrations publiques (2). » In Page 10 – AVIS PRÉSENTÉ AU NOM DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES SUR LE PROJET DE loi de finances pour 2018 (n° 235),
    TOME IX – PRÉLÈVEMENT EUROPÉEN – PAR M. MAURICE LEROY – Député (UDI)
    http://www.assemblee-nationale.fr/15/pdf/budget/plf2018/a0275-tIX.pdf

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