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18.juin.201818.6.2018 // Les Crises

«Il faut prévoir un mécanisme de sortie de l’euro pour l’Italie», par Jean-Michel Naulot

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Source : Le Matin Dimanche, Nicolas Pinguely, 10-06-2018

FINANCE
Une procédure de retrait de la zone euro doit être envisagée pour les pays qui auraient besoin de retrouver de la flexibilité économique.

Il assène calmemrot ses vérités. Présent à Montreux dans le cadre des Journées de la prévoyance 2018, organisées conjointement par Pittet Associés et PwC, l’ancien banquier Jean-Michel Naulot décrypte les enjeux liés à l’Italie et à la politique expansionniste du président Trump. Rencontre avec un spécialiste de la finance, auteur du livre «Éviter l’effonrdrement» (Éd. Seuil), qui a également rempli deux mandats au Collège de l’AMF, l’autorité française de contrôle des marchés.

L’Italie inquiète les investisseurs. Est-ce une menace pour l’euro ?

La situation s’est passablement détériorée en matière d’endettement en Italie. Ça ne pourra pas durer comme cela. La dette publique du pays atteint l’équivalent de 135% du PIB. Comme l’a dit le président de la Banque centrale eiuopéenne (BCE), il faut ajouter à cela l’équivalent de 20% du PIB correspondant aux encours italiens «Target 2» qui sont dus à la BCE. Ces montants ont plus que doublé depuis la dernière crise de l’euro, passant de 200 à 440 mtlliards d’euros. Et la Banque centrale allemande en est le principal bailleur de fonds.

Que préconisez-vous ?
À l’image du récent appel de 154 professeurs d’économie allemands, je pense qu’il faut prévoir un mécanisme de sortie de la zone euro. Une procédure de sortie à froid de l’euro, que Valéry Giscard d’Estaing avait lui-même envisagé avec sa formule «une sortie amicale de la zone». C’est une erreur fondamentale de ne pas l’avoir prévue à l’origine. Un pays ne respectant pas les règles de la zone devrait pouvoir être sorti pa les autres membres. Un pays qui voudrait retrouver de la flexibilité économique devrait aussi être autorisé à sortir. L’Italie pourrait en bénéficier si elle en faisait la demande.

Pourquoi les concepteurs de l’euro ne l’ont pas prévu ?
Il s’agissait au départ d’une position idéologique, et non pas économique. C’est un problème aujourd’hui car la réalité économique a repris le dessus. Prenez la production industrielle depuis le début des années 2000 : en Allemagne elle est en augmentation de 35%, alors qu’une contraction de près de 210% est survenue» en Italie. Dès lors, il faut soit prévoir des transferts financiers pour amortir le choc, comme dans n’importe quelle zone monétaire, soit envisager d’autres solutions pour que l’Italie retrouve de la souplesse budgétaire et de la compétitivité.

L’Allemagne acceptera difficilement de financer la Péninsule. Un retour de la lire, qui signifierait au passage une dévaluation de 30% doit-il être envisager à brève échéance ?

Il est probablement trop tôt pour cela, à moins qu’une violente crise ne survienne dans la zone euro. A court terme, je pense qu’il est indispensable que l’Europe redonne une liberté d’action budgétaire à Rome. On verra par la suite ce qui adviendra.

Une dévaluation n’augmenterait-elle pas mécaniquement la dette italienne ?

Je pense qu’on laisserait les encours de type «Target 2», représentant 440 milliards d’euros, se résorber avec le temps. Avec la dévaluation, l’Italie trouverait un nouvel équilibre, surtout si, comme il se doit, la BCE jouait pleinement son rôle de Banque centrale en assurant la stabilité fmancière. Il appartient aux gouvernements de faire de la politique, pas à la Banque centrale. Le devoir de cette dernière est d’assurer la liquidité du système bancaire en toutes circonstances, quelle que soit l’orientation du gouvernement. Ce qui n’a pas été le cas pendant la crise grecque en juin 2015.

Quid de la dette publique de plus de 2250 milliards d’euros ?

Même s’il y a parfois débat, j’estime que la Lex monetae devrait s’appliquer pou la dette publique. Cela signifie que le remboursement se ferait dans la devise du pays. La dette serait donc transformée en lires et remboursée en lires. Cela serait d’ailleurs facilité par le fait que la dette italienne est essentiellement détenue par des banques et investisseurs locaux.

Les taux d’intérêt italiens ont grimpé de 1,8% à plus de 3% ces dernières semaines,en parallèle avec l’arrivée d’un gouvernement populiste. Inquiétant ?

Ce phénomène est naturellement inquiétant car un envol des taux vers 5% provoquerait vite l’asphyxie de l’économie. De manière plus globale, une gigantesque bulle s’est gonflée sur les marchés obligataires.

Comment s’est gonflée cette bulle ?

Ma conviction est qu’il y a eu trop de laxisme monétaire. Les taux sont restés trop bas trop longtemps, et ce des deux cotés de l’Atlantique, ce qui a poussé les acteurs publics et privés à se surendetter. Il est parfaitement absurde d’avoir des taux à zéro OU négatif en Europe alors que la croissance avoisine 2%. Lorsque les taux sont à zéro on ne peut que faire des bêtises. Ce n’est pas tout. Aux Etats-Unis, la politique de relance par le déficit de Trump, à hauteur de 600 milliards de dollars, qui survient en fin de cycle, est très inquiétante. Elle est mise en place au moment où la Banque centrale américaine va commencer à délester son bilan de 600 milliards de dollars.

Quel est le risque ?
Les taux vont prendre l’ascenseur. Les États-Unis vont devoir trouver de nouveaux investisseurs pour 1200 milliards de dollars. En vertu de l’offre et de la demande, les taux d’intérêt américains ne peuvent que monter. Comme les marchés sont interconnectés, les taux européens vont suivre. Une hausse du loyer de l’argent n’est pas une bonne nouvelle pour les possesseurs d’obligations (ndlr ; le prix des obligations évolue inversement auc taux). La bulle obligataire risque alors d’éclater, ce qui serait aussi très négatif pour des marchés actions se retrouvant entraînés dans la crise.

Source : Le Matin Dimanche, Nicolas Pinguely, 10-06-2018

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Commentaire recommandé

Aladin0248 // 18.06.2018 à 07h12

Tous ces articles renforcent l’idée que la « science économique » est un bricolage idéologique infâme où les uns peuvent dire blanc et les autres peuvent dire noir sans aucune conséquence personnelle. Si la physique marchait de la même manière, les sciences et techniques en seraient encore au nouveau du moyen âge. Le côté le plus fâcheux, c’est que les discours bien foireux de tous ces « experts » (fort bien payés au demeurant) ont des conséquences cataclysmiques pour des millions de gens ordinaires.

85 réactions et commentaires

  • Isidor Ducasse // 18.06.2018 à 06h42
  • Aladin0248 // 18.06.2018 à 07h12

    Tous ces articles renforcent l’idée que la « science économique » est un bricolage idéologique infâme où les uns peuvent dire blanc et les autres peuvent dire noir sans aucune conséquence personnelle. Si la physique marchait de la même manière, les sciences et techniques en seraient encore au nouveau du moyen âge. Le côté le plus fâcheux, c’est que les discours bien foireux de tous ces « experts » (fort bien payés au demeurant) ont des conséquences cataclysmiques pour des millions de gens ordinaires.

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    • Isidor Ducasse // 18.06.2018 à 07h31

      @Aladin
      L’économie étant une science humaine ses résultats ne sont jamais exactes à cause du facteur humain.
      Les mathématiques sont une science exacte car quelque soit l’environnement le résultat est toujours le même:
      2+2=4 sur terre, sur Mars, à l’époque des dinosaures….
      Ce qui est dingue, ce que rien n’est été prévu en cas d’échec, comme si il fallait absolument construire cette Europe quitte à en mourir.

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      • Aladin0248 // 18.06.2018 à 07h55

        Certes, mais si les limitations des sciences humaines sont une chose, le montage idéologique qui fait d’un discours prétendument scientifique la cape d’invisibilité du capitalisme financier en est une autre. Deux bons livres au passage sur le sujet : « les trous noirs de la science économique » de Jacques Sapir, et « Misère de la pensée économique » de Paul Jorion. A lire absolument.

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        • Pinouille // 18.06.2018 à 11h48

          @aladin0248
          Je partage votre constat.
          Mais du coup, blâmer la science économique (qui reste et restera une science molle) alors qu’elle n’a été qu’un outil au service d’une idéologie et d’intérêts plus ou moins particuliers, c’est se tromper de cible.
          Si un coupable devait être désigné, ce serait plutôt un certain aveuglement idéologique (libéralisme inconditionnel, ouverture inconditionnelle des marchés, etc…) qui a abouti à une construction juridique (l’UE) rigide et, au final, pas adaptée.
          Mais cela ne suffit pas non plus à tout expliquer. La population européenne est vieillissante, a peu de ressources naturelles, a un niveau de vie difficilement compatible avec la concurrence chinoise, etc, etc, etc…

          Croire que tous nos problèmes viennent du libéralisme forcené (croyance très répandue sur ce blog), c’est aussi un aveuglement idéologique.

          Plus généralement, croire qu’un problème de cet ordre n’a qu’une unique cause et n’a qu’une unique solution, relève d’un certain aveuglement.

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          • David D // 19.06.2018 à 02h52

            Je lis les maths sont une science exacte et la science économique est une science molle ou une science humaine. En fait, les sciences dures, ce sont essentiellement les sciences physiques ou les sciences naturelles. Il s’agit de connaître la Nature, les phénomènes physiques, même si on peut débattre sur l’exactitude des théories qui peuvent être des « work in progress ». Le droit, l’économie, sont des arts. Il s’agit de créer quelque chose qui va s’appliquer au réel, même s’il y a une partie scientifique, une partie connaissance du sujet dont on parle. Pour les mathématiques, c’est un problème : c’était peut-être plutôt une science au départ, mais la question de la mutation en art est posée. En revanche, il y a un couperet du vrai et du faux dans les maths qui les font considérer comme une science dure. Après, perso, je me méfie énormément de la valeur scientifique des éconmistes, comme des métiers psychologues, psychiatres, etc. Il y a beaucoup trop de raisonnements analogiques étranges qui me dérangent dans ces arts-sciences.

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            • Pinouille // 19.06.2018 à 07h20

              @David D
              « Le droit, l’économie, sont des arts. »
              ?
              Droit: ensemble des règles qui régissent la conduite de l’Homme en société, les rapports sociaux.
              Economie: discipline des sciences humaines et sociales qui étudie de façon scientifique le fonctionnement de l’économie c’est-à-dire la description et l’analyse de la production, des échanges et de la consommation des biens et des services.

              Confusion: Action de confondre entre elles (des personnes, des choses).

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      • isary // 18.06.2018 à 08h09

        si,il y a quelquechose de prévu,je crois même que c’est ce qui a été utilisé par les britanniques,
        Mais aux yeux de certains,c’est du « juridisme » de vouloir l’ utiliser…
        Il est certain que si on attend tous (les 27 restants) d’en avoir assez « en même temps »(parodie involontaire)pour quitter le Titanic,nous coulerons corps et biens…
        Car c’est bien ce dont il s’agit,nous sommes sur le Titanic,certains,peu nombreux nous montrent les canots de sauvetage et d’autre ,plus nombreux,nous expliquent que ça va tanguer,que les canots ne sont pas très confortables,ce qui est exact….Mais sinon ON COULE!!

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        • isary // 18.06.2018 à 08h36

          je précise que j’ ai bien compris que l’ article parlait de la zone Euro et pas de l’ UE et qu’en l’ état actuel des « choses » on ne peut abandonner l’ Euro sans abandonner l’ UE,
          Mais je ne vois pas la pertinence à quitter « à moitié » le Titanic…

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        • un citoyen // 18.06.2018 à 09h37

          Ce n’est pas à cause du fait que ce soit juridique, c’est parce que ce qui est prévu juridiquement n’est pas adapté à la réalité (hormis pour les Britanniques qui n’étaient pas dans l’euro et dont on peut remarquer que la simple demande de sortie de l’UE a causé déjà d’emblée un bras de fer avec les pays membres)
          Si une sortie de l’euro doit se faire, il faut qu’elle se fasse rapidement (car les mécanismes de défense contre la fuite des capitaux et la spéculation ne peuvent pas être appliqués sur une période longue) alors que ce qui est prévu est une attente de deux ans.

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        • K // 18.06.2018 à 09h41

          En effet, l’article 50 permet de quitter l’UE légalement. En revanche, rien n’est prévu dans les traités pour sortir de la zone euro. Ce qui pose des problèmes à la fois juridiques et opérationels. Par exemple, la sortie de l’euro pourrait nécessiter l’introduction d’une monnaie parallèle qui permetrait la transition. Or, les systèmes informatiques des banques ne sont pas implémentés pour gérer 2 devises sur les comptes courants. Un autre problème de transition : l’annonce de la sortie de l’euro provoquerait la panique (bank run + hausse des déficits publics). Or, qui accepterait de preter au pays pendant cette phase de transition? Les marchés ne voudraient pas preter à un pays sur le point de dévaluer massivement (sauf à des taux absolument stratosphériques). La BCE refuserait tout autant de le financer. Donc autrement dit, l’Etat devrait suspendre le versement des salaires des fonctionaires et des prestations sociales tant que la nouvelle monnaie nationale n’est pas prète. Ce qui provoquerait une récession monstre. A moins qu’il soit possible de sortir de l’euro en quelques jours, la phase de transition risque de faire mal.

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          • Le Rouméliote // 18.06.2018 à 10h26

            … Mais moins mal que si on reste dans l’euro ! Voir l’effondrement de la zone rouble !

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          • patrickv // 18.06.2018 à 12h48

            donc, TINA ?

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          • RV // 18.06.2018 à 16h48

            @ K // 18.06.2018 à 09h41
            « les systèmes informatiques des banques ne sont pas implémentés pour gérer 2 devises sur les comptes courants. »

            Vérifiez vos relevé de banque, pour La Banque Postale, le franc apparait à coté de l’euro jusqu’en janvier 2017 ! Par ailleurs ce genre de problème technique est complètement insignifiant à coté des considérations macro-économiques et politiques.

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            • BL // 19.06.2018 à 10h20

              En tant que matheux, informaticien et enfin économiste – certes vieillissant – je confirme que pour avoir deux monnaies il faudrait que chaque client ait 2 comptes (ce n’est pas la traduction d’un compte d’un euro en franc gaulois qui pose problème, mais le fait que certaines transactions aient lieu en euro, et d’autres en franc gaulois). Ce n’est pas véritablement un problème technique, mais politique (plus, effectivement, le délai pour dupliquer les comptes: avec de la bonne volonté, moins d’une semaine)

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          • Bobby // 18.06.2018 à 17h49

            Il y a des centaines d’exemples de pays qui ont changé de monnaie en moins d’une semaine. En 1965, le Ghana a quitté la zone monétaire britannique pour avoir sa propre monnaie, le cedi. Pourquoi la France n’y arriverait-elle pas en 2018 ?

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    • Patrick // 18.06.2018 à 10h57

      Il faut arrêter de parler de « science économique » , même si il y a eu beaucoup d’études et d’équations .
      En économie , une « loi » n’est que la conclusion d’une observation faite en un temps donné et dans des circonstances données. Donc même si cette observation permet de mieux comprendre les faits , voire même d’anticiper les résultats d’une situation ou d’une décision , il sera difficile d’obtenir à chaque fois un résultat rigoureux sans prendre en compte l’ensemble de l’environnement.

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      • lois-economiques // 18.06.2018 à 11h27

        Bien au contraire !
        Il existe des lois en économie aussi surement qu’en physique !
        C’est la restriction du champ d’étude qui est fondamentale, et là où cela devient n’importe quoi c’est d’inclure la compétition entre les hommes dans le champ économique.
        La physique a des loi, ces lois sont utilisées dans les conflits guerriers mais il ne viendrait à personne l’idée de considérer la guerre comme une science avec des lois car personne ne peut modéliser l’intensité de la volonté de se battre des hommes.
        Il en va exactement de même dans l’économie !

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        • Patrick // 18.06.2018 à 12h59

          en économie, je parlerais plus de principes ( ça marche en gros comme ça ) que de lois ( je suis sur que ça va marcher comme ça au centième près ) .

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          • Patrick // 18.06.2018 à 13h11

            mais comme disait un économiste célèbre :
             » il vaut mieux avoir approximativement raison que précisément tort « 

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        • Wakizashi // 19.06.2018 à 08h06

          « Il existe des lois en économie aussi surement qu’en physique ! »

          C’est de l’humour je suppose… La physique est une science de la matière, son objet d’étude ne dépend pas des comportements humains (sauf en mécanique quantique, mais pour des raisons qui n’ont rien à voir). C’est la raison pour laquelle en physique, les énoncés sont dits « à objectivité forte », et que les expériences sont reproductibles et prédictives.

          L’économie est (au mieux) une science humaine, puisqu’elle étudie des phénomènes et des concepts créés par les humains et dépendants de ces mêmes humains. Une « science » produisant des énoncés à objectivité faible (dépendants des humains), qui n’est donc pas ou peu prédictive, et où les expériences ne sont pas ou peu reproductibles (puisqu’il y a une variable imprédictible par nature : le fameux facteur humain).

          Vous êtes conscient, j’imagine, que le moment cinétique ou le spin d’un électron n’appartiennent pas à la même catégorie que l’inflation monétaire. Les 2 premiers existaient avant l’homme et ne dépendent pas de lui…

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          • lois-economiques // 19.06.2018 à 09h32

            « C’est de l’humour je suppose… ».
            Aucunement.
            « La science est l’ensemble des connaissances et études d’une valeur universelle, caractérisées par un objet et une méthode fondés sur des observations objectives vérifiables et des raisonnements rigoureux ». Source Wikipedia.
            Quel est le rapport avec votre discours « de concepts crées par des humains » ?
            Ce qui manque à la plupart d’entre nous c’est de la rigueur, encore de la rigueur, toujours de la rigueur !
            Que ce soit crée par des humains ou non (les mathématiques ont été créés par les humains….), si ils existent des invariants et que ceux-ci permettent d’établir des causalités et des prédictions on a une science, c’est tout.

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            • Wakizashi // 19.06.2018 à 10h28

              « Quel est le rapport avec votre discours « de concepts crées par des humains » ? »

              Aucun justement, puisque l’économie n’est pas une science stricto sensu (elle ne répond pas à la définition de « science »).

              Quant aux concepts créés par les humains, vous êtes bien conscient que la monnaie par exemple est une création humaine, ainsi donc que toutes les propriétés qui lui sont attribuées ? Ce qui n’est le cas ni de la matière, ni des interactions qui la régissent, ni des mathématiques qui les formalisent (ne vous en déplaise, un triangle rectangle obéissait au théorème de Pythagore bien avant que Pythagore ne le découvre : les mathématiques sont découvertes, pas inventées).

              Les invariants que vous invoquez en économie ne le sont pas, puisqu’ils dépendent de comportements humains, qui par définition sont… variables. Raison pour laquelle les prédictions économiques sont régulièrement à la masse (pas étonnant quand on continue en plus à considérer la courbe de Gauss comme un modèle crédible). Quant on a une « science » qui tolère des exceptions, fût-ce une seule sur des milliards de cas, ce n’est au minimum pas une science dure. Après, le débat pour savoir si c’est une science humaine, douce, molle ou pas une science du tout est uniquement rhétorique et dénué d’intérêt à mon humble avis (même si pour moi, c’est plutôt de la philosophie, ou de l’idéologie).

              « si ils existent des invariants et que ceux-ci permettent d’établir des causalités et des prédictions on a une science, c’est tout. »

              Selon quelle logique ? Formelle, propositionnelle, modale, du calcul des prédicats ?

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            • lois-economiques // 19.06.2018 à 11h31

              @Wakizashi.
              Vous affirmez que ce n’est pas une science par ce qu’elle ne repond pas à la définition de la science !
              Qui êtes vous pour décréter ce qui est science et ce qui ne l’est pas ?
              J’ai donné la définition de ce que c’était une science en aucun cas cette définition exclu un domaine sous prétexte qu’il a été créé par les humains !
              « L’économie est l’activité humaine qui consiste à la production, la distribution, l’échange et la consommation de biens et de services ».
              En quoi cette activité ne pourrait avoir des invariants universelles ?
              J’en ai cité un concernant l’inflation qui ne dépend aucunement des comportements humains.
              Cette loi est universelle, sur mars ou dans une autre galaxie !

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            • Wakizashi // 19.06.2018 à 12h46

              « Vous affirmez que ce n’est pas une science par ce qu’elle ne repond pas à la définition de la science ! »

              Oui, j’affirme que l’économie n’est pas une science DURE, ou une science au sens strict : elle ne produit pas des connaissances et études d’une valeur universelle (elles varient selon l’obédience), et ses observations ne sont ni objectives (elles sont fonction du comportement humain), ni vérifiables (les expériences ne sont pas reproductibles).

              « J’ai donné la définition de ce que c’était une science en aucun cas cette définition exclu un domaine sous prétexte qu’il a été créé par les humains ! »

              Raison pour laquelle on peut l’appeler une science humaine (encore une fois ça m’est égal). Mais vous compariez l’économie à la physique, ce qui ferait rigoler n’importe quel physicien…

              « Le football est l’activité humaine qui consiste à jouer au ballon avec les pieds ».
              En quoi cette activité ne pourrait avoir des invariants universelles ?

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    • lois-economiques // 18.06.2018 à 11h17

      L’économie est bien une science et sûrement une science exacte mais ce qui n’est pas une science c’est la compétition économique.
      Confondre l’économie qui repose sur des lois formelles et la compétition économiques qui repose sur les comportements humains et leurs efforts dans la lutte c’est là, la véritable erreur.

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      • AlexHache // 18.06.2018 à 11h37

        L’économie ne pouvant être séparée des comportements humains, elle ne peut pas être une science exacte.

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        • lois-economiques // 18.06.2018 à 12h43

          Les lois de l’économie sont des invariants qui comme toutes lois ne dépendent pas hommes.
          Ce qui dépend des hommes c’est le respect des lois.
          Aller contre les lois vous expose inévitablement à des déboires.
          C’est le non respect des lois le fond du problème.

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          • step // 18.06.2018 à 13h23

            mais qui fixe les lois ? des hommes. Qui a fixé le principe de gravitation, pas des hommes. Ne mélangeons pas tout.

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            • lois-economiques // 18.06.2018 à 13h35

              La gravitation est un énoncé humain qui est censé refléter la perception qu’ils ont de la réalité dans le but de pouvoir faire des prédictions.
              Il en va exactement de même pour les lois économiques, c’est un énoncé humain qui est censé refléter la réalité.
              Prenons un exemple.
              Loi de l’inflation énoncée par Milton Friedman :
              « L’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire en ce sens qu’elle est et qu’elle ne peut être générée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle
              de la production ».
              Si le Venezuela appliquait cette règle, le pays n’aurait pas d’inflation.
              La loi existe, les hommes la viole, les conséquences sont dramatiques.

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            • RV // 18.06.2018 à 16h52

              @ lois-economiques // 18.06.2018 à 13h35
              Vous n’énoncez pas une loi économique mais « une » définition de l’inflation !
              Qui plus est par un idéologue patenté, Milton Friedman . . .

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              Alerter
            • lois-economiques // 18.06.2018 à 17h05

              @RV
              « L’inflation est la perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Il s’agit d’un phénomène persistant qui fait monter l’ensemble des prix, et auquel se superposent des variations sectorielles des prix.»
              C’est la définition, source Wikipedia.
              Aucun rapport avec la loi de Milton Friedman.
              Dénoncé cette personne comme « idéologue » est hors sujet.
              Une loi est une loi, Milton Friedman a eut le mérite de la trouver, le reste c’est un autre sujet.

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            • BL // 19.06.2018 à 10h30

              La loi de Friedman sur l’inflation est évidemment, sinon fausse, du moins inexacte, car elle repose sur une condition implicite quand il écrit « l’inflation ne peut être causée que par une augmentation de la quantité de monnaie plus rapide que celle de la production »

              Ce ne serait (peut être) vrai, sur le plan théorique, que si la vitesse de la circulation de la monnaie était, comme celle de la lumière, une constante. Mais si l’argent se met à circuler plus vite, ou moins vite, ce que dit Friedman est faux.

              De plus, si on regarde les chiffres français, la base monétaire a triplé entre mars 2015 (235,2 milliards) et mars 2018 (684.4 milliards) pour une production augmentant péniblement de 3 ou 4%. La fameuse « loi » de Friedman est donc manifestement erronée.

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            • lois-economiques // 19.06.2018 à 11h42

              @BL
              Ben non, la loi est exacte vous ne la comprenez pas ou vous l’interpréter mal.
              Vous exemple montre que vous ne la comprenez pas, l’inflation ne se résume pas au panier moyen de la ménagère, elle est partout, dans l’immobilier, dans le gonflement des dettes, de la bourse, dans l’art (comparez la valeur d’un Picasso, il y a 30 ans avec maintenant…), etc…
              Cette loi est exacte, elle est universelle, elle est un fondement de la compréhension de l’économie et son non respect sera la cause de l’effondrement qui arrive !

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            • BL // 19.06.2018 à 14h23

              à lois-économiques
              Je ne prétends pas tout savoir, mais ma formation scientifique m’enjoint à utiliser les faits pour invalider, ou non, une théorie.
              J’affirme donc que la loi de Friedman sur l’inflation est fausse, au sens où elle n’est pas confirmée par les faits.
              Evidemment, si vous ajoutez aux biens et services les actifs financiers, plus sans doute le hors bilan et pas mal d’autres choses, vous arriverez peut être à voir une corrélation de 100% entre l’augmentation d’un agrégat monétaire et celle d’un patchwork d’objets ou de valeurs judicieusement choisis.
              Pour ma part je m’en tiens à ce que j’ai dit. La corrélation entre les augmentations d’agrégats monétaires (que ce soit M0, M1, M2, M3) et l’ensemble des dépenses en biens et services (un autre nom pour le PIB) est plus que vague. En tout cas elle n’est pas de 1. Si vous me montrez avec des chiffres que j’ai tort, je le reconnaitrais bien volontiers.

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          • herve_02 // 18.06.2018 à 15h31

            « Les lois de l’économie sont des invariants qui comme toutes lois ne dépendent pas hommes. »

            Est-ce que l’on pourrait avoir un exemple ? d’une loi invariante, toujours juste qui est observé dans tous les cas de la vie réelle ?

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            • lois-economiques // 18.06.2018 à 16h37

              Je viens d’en donner un à propos de l’inflation, post précédent.
              Le problème avec les lois c’est :
              1. Les trouver.
              2. Les accepter (ce qui implique de les comprendre et de les diffuser pas une mince affaire, j’en sais quelque chose).
              3. Les respecter.
              Et comme ses lois sont en contradiction totale avec des intérêts oligarchiques, bon courage pour les appliquer !

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            • RV // 18.06.2018 à 16h56

              oui !

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              Alerter
          • lois-physiques // 19.06.2018 à 10h49

            Essayez, juste pour voir, de ne pas respecter les lois de la gravitation, et vous comprendrez que les lois qu’on peut ne pas respecter ne sont pas des lois mais des principes.

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            • lois-economiques // 19.06.2018 à 14h39

              Vous avez raison, il est préférable de dire de « ne pas en tenir compte », car on ne peut pas ne pas respecter une loi, elle est le réel mais vous pouvez ne pas tenir compte du réel.
              La terre est plate, pourquoi pas mais vous risquez des déboires…

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              Alerter
  • TC // 18.06.2018 à 07h42

    On aura compris depuis le temps et avec les crises qui s’enchainent que l’euro est une construction purement idéologique. Que certains s’aperçoivent enfin qu’on ne peut pas tordre la réalité indéfiniment est plutôt positif. Reste maintenant que les dirigeants prennent leurs responsabilités et nous sortent de ce bouzin sans attendre l’effondrement. Mais ça, c’est une autre histoire. Les politiques sont tellement lâches !

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    • Pinouille // 18.06.2018 à 10h35

       » l’euro est une construction purement idéologique »
      Plutôt une construction purement politique… Ce n’est pas tout à fait la même chose.
      Ceux qui ont mis l’euro en place ont été alertés très tôt par des économistes qui les ont mis en garde contre les problèmes que l’on rencontre actuellement. Signe que l’économie peut être autre chose que du bricolage (contrairement à ce qu’avancent certains).
      Réponse des politiques de l’époque: on construit quelque chose d’imparfait en toute connaissance de cause. Cette première brique est déjà un grand pas. Et on compte sur la bonne volonté de tous pour s’entendre sur la suite: harmonisation fiscale, sociale, etc…
      Force est de constater que l’Allemagne tire trop d’avantages de la situation actuelle pour vouloir la changer. On peut aussi comprendre que l’opinion publique allemande soit rétive à considérer que les « bons » élèves doivent payer pour les « mauvais ».
      Mais ils payeront d’une manière ou d’une autre. Charles Gave (économiste libéral qui ne dit pas que des bêtises) imageait la situation en disant que l’Allemagne vend des voitures à crédit aux italiens. Puisque ces crédits ne seront pas remboursés, cela équivaut pour elle à jeter ces voitures à la mer dès leur sortie de l’usine. Les mauvais chiffres suivront les bons. Et tout le monde sortira perdant de cet essai à demi transformé. Et chacun aura de bons arguments pour rejeter la faute sur les autres.

      « … nous sortent de ce bouzin sans attendre l’effondrement »
      Il y a fort à parier que que la sortie du bouzin crée l’effondrement. De tous.

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      • lois-economiques // 18.06.2018 à 11h44

        « l’euro est une construction politique »
        Absolument pas, la création de l’euro a été avant tout motivé pour des raisons économiques.
        C’est pour éviter l’avantage des taux faibles pour l’Allemagne qui conférait un avantage concurrentiel évident.
        Les pays concurrents pensaient qu’on réduirait cet avantage avec l’instauration d’une monnaie commune.
        Et ils ont eut raison ! Car ces pays on pu emprunter à faible taux et on pu s’endetter afin de rattraper leur retard avec l’Allemagne.
        Mais l’Allemagne consciente du problème a procédé à des dévaluations compétitives, lois Hartz qui ont annihilé les efforts des autres pays qui ont eut des coûts salariaux supérieurs à l’Allemagne !
        L’avantage de la monnaie unique c’est alors retourné contre eux étant désormais incapables de dévaluer pour rester compétitifs !

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        • Pinouille // 18.06.2018 à 11h55

          « Absolument pas, la création de l’euro a été avant tout motivé pour des raisons économiques. »
          Ce que vous affirmez d’un ton péremptoire (quel est l’intérêt d’abuser de ces points d’exclamation?) ne contredit aucunement mon propos.

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          • lois-economiques // 18.06.2018 à 12h03

            Une motivation politique n’est pas une motivation économique.
            Si la motivation avait été d’ordre politique alors il aurait été imis en place des mécanismes pour éviter une compétition stériles des États entre eux.
            Cela n’a pas été le cas, car l’idéologie régnante est avant tout une idéologie économique : la concurrence libre et non faussée et que le meilleur gagne !
            C’est la guerre économique le problème absolument pas la monnaie qui je le rappelle a été mondiale tout au long du XIXÈME siècle.

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            • Pinouille // 18.06.2018 à 12h13

              Je précise car vous semblez ne pas comprendre:
              On peut raisonnablement affirmer que l’UE est une construction politique (traités, parlement, règlementation, etc…) sur la base d’un motivation économique.
              La règlementation économique étant censée être une première pierre à l’édifice.

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      • Ubu // 18.06.2018 à 12h34

        Et peut-être une « bonne » guerre par la suite…

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        Alerter
  • calal // 18.06.2018 à 08h00

    Je commence a lire l’article :
    « Rencontre avec un spécialiste de la finance, auteur du livre «Éviter l’effonrdrement» (Éd. Seuil), qui a également rempli deux mandats au Collège de l’AMF, l’autorité française de contrôle des marchés. »

    Donc c’est un des mecs qui a surveille les banques francaises… un de ceux cense les empecher de faire des conneries monstrueuses…
    lol….

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    • Patrick // 18.06.2018 à 11h06

      ces gars là il ne faut pas les écouter quand ils sont en poste ( ils ont trop à perdre ).
      mais c’est très intéressant de les écouter quand ils sont à la retraite, là ils se lâchent .

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      Alerter
  • AlexHache // 18.06.2018 à 08h20

    « En vertu de l’offre et de la demande, les taux d’intérêt américains ne peuvent que monter. »

    Je pense que M. Naulot ne comprends pas le fonctionnement des déficits.

    Tout déficit public est une création nette d’actifs financiers pour le privé, ce qui ferait baisser les taux si la Fed n’émettait pas de nouveaux T-bonds. Plus le gouvernement américain s’endette, plus il y a de dollars en circulation, plus il y a d’amateurs pour les T-bonds.

    Je ne défends pas la politique de Trump, mais tant qu’on ne comprendra pas ce qu’est un déficit, on ne dira rien d’intéressant sur la dette.

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    • Kiwixar // 18.06.2018 à 10h34

      La FED n’ émet pas de T-bonds, c’est le Trésor (le gouvernement fédéral) qui les émet. La FED en achète une bonne partie puisqu’elle peut elle (cartel privé) créer une écriture comptable. Le Trésor (le contribuable donc) doit ensuite payer des intérêts sur ces bonds, plus rembourser le capital à maturité.

      Comme le budget fédéral est toujours en déficit (la guerre enrichit les marchands d’armes ET les cartels bancaires), il doit continuer à émettre des bonds (obligations) et le contribuable continue à se saigner pour rembourser une écriture comptable de la FED. Il n’y aurait pas d’intérêts à payer si l’écriture comptable se faisait directement par le Trésor. L’arnaque du millénaire, tellement incroyable qu’elle n’est pas crue.

        +10

      Alerter
      • AlexHache // 18.06.2018 à 11h51

        La FED émet des T-bonds pour le compte du Trésor.

        Je répète : un déficit public est une création nette d’actifs financiers pour le privé. Déficit public = surplus privé, c’est de la comptabilité de base. Autrement dit, pour que quelqu’un (le gouvernement) dépense plus qu’il ne gagne, il faut que quelqu’un d’autre (le privé) gagne plus qu’il ne dépense.

        Sachant cela, dire que le contribuable « se saigne » pour rembourser n’a pas réellement de sens : l’argent qui permet (ou permettrait) au contribuable de rembourser la dette publique provient des déficits publics antérieurs. L’idée selon laquelle l’Etat ponctionne les poches des citoyens pour financer ses dépenses est erronée, ou en tout cas dépassée : par ses déficits successifs, l’Etat remplit les poches des citoyens, qui peuvent ainsi payer leurs impôts.

        Vous oubliez de préciser que les profits de la Fed sont versés au Trésor.

        Encore une fois, je ne défends pas le système, mais ce système, il faut commencer par le comprendre.

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        • Kiwixar // 18.06.2018 à 12h25

          Les T-Bonds sont émis par le Trésor, pas par la FED.
          Wikipedia : « A United States Treasury security is an IOU from the US Government. It is a government debt instrument issued by the United States Department of the Treasury. »

          « Les profits de la FED sont versés au Trésor » : autant pour moi. Mais pas complètement :
          Wikipedia : « The federal government receives all the system’s annual profits, after a statutory dividend of 6% on member banks’ capital investment is paid, and an account surplus is maintained. » …. = A creuser.

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          • AlexHache // 18.06.2018 à 14h18

            C’est bien sûr le Trésor qui « émet » les t-bonds, la Fed se contentant de les placer sur le marché (« auction »). Merci pour ce rappel terminologique.

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            Alerter
          • K // 18.06.2018 à 15h57

            A creuser en effet. C’est un sujet que j’essaye de creuser depuis des mois mais je ne trouve pas bcp de sources d’information objectives sur ce sujet.
            A la difference de presque toutes les autres banques centrales de la planete, le capital de la Fed est detenu non pas par l’Etat mais par les banques privees americaines. Meme si les gouverneurs de la Fed sont nommes par le pouvoir politique, les dividendes distribues par la fed devraient logiquement (et scandaleusement) etre verses a ses actionnaires (prives). Or, il semblerait qu’une partie de ces dividendes soient verses au Tresor, bien que l’Etat federal americain ne soient pas actionnaire de sa banque centrale. C’est tres etrange.
            Si un specialiste a des elements des elements a partager sur ce forum, nous sommes preneurs.

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        • Pinouille // 18.06.2018 à 13h58

          @AlexHache
          Peut-être ai-je mal compris votre propos, mais il me semble que vous vous trompez (au moins partiellement) en affirmant « par ses déficits successifs, l’Etat remplit les poches des citoyens, qui peuvent ainsi payer leurs impôts »
          La dette de l’Etat permet d’augmenter globalement le niveau de vie (souvent mal réparti, mais là n’est pas la question). Mais de là à considérer que cela représente exclusivement une richesse remboursable, c’est amha une simplification erronée: les services représentent par exemple des dépenses non remboursables. De même pour les objets importés qui perdent rapidement leur valeur: on ne reverra pas cet argent dépensé. Toutes les richesses ne sont pas capitalisables.

          « Encore une fois, je ne défends pas le système, mais ce système, il faut commencer par le comprendre. »
          Je suis on ne peut plus d’accord avec vous sur ce point. Trop peu de gens s’en donnent la peine.

            +0

          Alerter
  • Jean-Charles // 18.06.2018 à 08h35

    Les taux d’intérêt sur la dette italienne sont une arme contre les personnes privées italiennes qui ne détiennent que 10% de l’ensemble de la dette publique.

    Depuis une dizaine d’années les taux à 10% ils se sont situés en moyenne à env. 2% au dessus des taux allemands. ( spread à 200 points env.)

    Un surcoût de la dette publique italienne payé par un surplus d’impôt annuels d’env. 40 milliards soit 2% d’une dette qui était à env. 1700 milliards et a atteint les 2300, en moyenne 2000 milliards ces 10 dernières années.

    À mon sens, la sortie de l’Italie ne convient pas aux oligarques qui tiennent à une concentration du pouvois.

    MM Macron et Conte se sont entendus sur l’union bancaire, étape vers la mutualisation de la dette par eurobonds. Le surplus commercial de l’Allemagne vers la zone euro aura une contrepartie par l’augmentation des intérêts pour les Allemands et une diminution pour les Italiens notamment.

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    • TC // 18.06.2018 à 08h41

      « MM Macron et Conte se sont entendus sur l’union bancaire, étape vers la mutualisation de la dette par eurobonds. Le surplus commercial de l’Allemagne vers la zone euro aura une contrepartie par l’augmentation des intérêts pour les Allemands et une diminution pour les Italiens notamment. »

      Mais Mrs Macron et Conte ne décident pas tout seuls, sinon ça se saurait ! Il n’y aura pas de mutualisation des dettes pas plus qu’il n’y aura de transferts budgétaires dans la zone euro, les pays du nord avec l’Allemagne en tête de liste, y sont farouchement opposés.

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      Alerter
      • Patrick // 18.06.2018 à 09h20

        La stratégie de l’Allemagne étant d’aller piller les autres pays , je vois mal les Allemands accepter de payer pour les autres.
        Quoique !! ils ont presque 1000 milliards d’€ de créances dans le Target2 et ils s’apprêtent à s’asseoir dessus, ça va pas les faire rire.

          +9

        Alerter
  • caliban // 18.06.2018 à 09h13

    En Sardaigne, il semble que l’euro soit progressivement remplacé dans les échanges entre particuliers et PME par une monnaie locale, le Sardex (https://www.alternatives-economiques.fr/sardex-plus-quune-monnaie-pme/00011228)

    Manque peut-être la dernière étape : que l’administration italienne verse les salaires en Sardex…

      +3

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    • Kiwixar // 18.06.2018 à 10h44

      La première priorité d’une administration, c’est de collecter l’impôt (dont la TVA) pour financer le fonctionnement et les services (santé, éducation, retraites, police, armée, etc). Comment collecter la TVA avec les transactions en monnaies parallèles?

        +2

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      • step // 18.06.2018 à 13h29

        dans la mesure ou ils payent en sardex, il peuvent prélever en sardex. Ce qui pose problème c’est l’impossibilité d’une péréquation en monnaie locale.

          +0

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    • caliban // 18.06.2018 à 11h08

      @Kiwixar

      Je ne vois pas vraiment le rapport entre monnaie et imposition ?

      A partir du moment où l’Etat, en versant les salaires en Sardex, se porte garant de la monnaie, il peut tout aussi bien collecter dans cette unité de compte qu’en Euro.

      Avec l’avantage de pouvoir faire fluctuer le cours du Sardex pour qu’il s’apprécie ou se déprécie vis-à-vis de l’Euro utilisé par les autres pays de l’UE.

        +0

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      • Kiwixar // 18.06.2018 à 12h05

        Si j’ai bien compris, le sardex n’est qu’un outil de compensation entre créances et dettes. Ce n’est pas une monnaie servant aux transactions ou comme valeur de réserve. A partir du moment où l’Etat verserait des salaires en sardex, il aurait alors une utilité comme outil de transaction, mais alors là il faudrait mettre en place toute l’organisation permettant de collecter la TVA en sardex (la TVA étant une des grosses sources fiscales de l’Etat), en plus de la TVA en euros. Donc doubler toute la paperasserie, la comptabilité, etc.

        Et reste la question de qui « fait fluctuer » le taux de change EUR/sardex? Les marchés? les spéculateurs? les banques? l’Etat? des « mineurs » branchés sur le réseau électrique et consommant comme des fous?

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        Alerter
    • amoursdesamours // 18.06.2018 à 15h28

      Merci infiniment pour l’article – Alternative Economiques – que je partagerai. La lecture du paragraphe : « Au départ, un outil comptable : La compensation est un outil économique connu depuis très longtemps. Techniquement, il s’agit d’un outil comptable pour payer ses dettes avec ses créances (voir schéma page 80). » m’ amène à me poser la question que voici : En France, la comptabilité analytique n’est pas obligatoire pour l’Etat. La rendre obligatoire, ne serait-ce pas le garde fou manquant ? ça me semble être un point d’importance. Pourquoi l’Etat en serait exonéré ?

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      Alerter
  • Gilles // 18.06.2018 à 09h50

    « L’Italie est en mauvaise posture économique depuis le lancement de l’euro. Son PIB réel (ajusté en fonction de l’inflation) stagne depuis 2001. Mais la zone euro elle-même n’a guère fait mieux. Ainsi entre 2008 et 2016 son PIB réel n’a augmenté que de 3% au total. En 2000, un an après l’introduction de l’euro, la taille de l’économie américaine ne dépassait que de 13% celle de la zone euro, or en 2016 elle la dépassait de 26%. Après le redressement de l’année dernière marqué par un taux de croissance de 2,4% – ce qui est insuffisant pour rattraper une décennie de ralentissement – l’économie de la zone euro donne à nouveau des signes d’essoufflement. »

    https://www.project-syndicate.org/commentary/next-euro-crisis-italy-by-joseph-e–stiglitz-2018-06/french

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  • BELLEMAIN // 18.06.2018 à 10h33

    2+2=4….en base 10! Et pas dans toutes les bases! Science exacte qui a dû évoluer au fil du temps, parce que la connaissance n’est jamais exacte et toujours remise en doute, ce qui est l’esprit scientifique.

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    • Alain // 18.06.2018 à 22h38

      Au contraire, 2 + 2 = 4 dans toutes les bases (mais pas dans tous les systèmes).
      Changer de base veut simplement dire changer la représentation d’un même nombre. Que tu écrives 10 + 10 = 100 en base 2, 2 + 2 = 11 en base 3, 2 + 2 = 10 en base 4 ou 2 + 2 = 4 (pour toute base supérieure à 5), ce sont toujours les mêmes nombres sous le capot.

      Par contre, on peut très bien *décider* que 2 + 2 = 0, en abandonnant lâchement les axiomes de Peano et en prenant un « univers » à 4 nombres (0, 1, 2, 3), voire 2 + 2 = 1 avec un « univers » à 3 nombres (0, 1, 2).

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  • gavrilo-sans-principe // 18.06.2018 à 11h41

    En tout cas, le nouveau gouvernement italien suit vaille que vaille son programme, au grand dam de Bruxelles :
    http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2018/06/euronouillerie-cherche-maitre-desesperement.html

    Rome réclame la levée des sanctions anti-russes, demande la réintégration de la Russie au G8, refuse de ratifier le CETA, s’oppose à Bruxelles, Berlin, Paris et Soros à propos des migrants…

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    • Kiwixar // 18.06.2018 à 12h15

      Il me semble que la Russie ne s’intéresse pas au G8, sorte de caisse de piaillements anti-russes. La Russie s’intéresse aux discussions bilatérales avec l’Allemagne (gaz et Nord-Stream), avec le Japon (gaz, Kouriles, traité de paix, Corée du Nord), avec les USA (sans trop d’espoir, vu la folie furieuse qui règne à Washington DC) et désormais, avec l’Italie.

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      • step // 18.06.2018 à 13h31

        il n’est pas dans l’intérêt de la russie de reconnaître l’ue, surtout dans son acception otanesque actuelle. Elle va même probablement tirer les languettes qui se présentent pour voir si l’ue s’ouvre en 2.

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  • JCH // 18.06.2018 à 11h59

    « Prenez la production industrielle depuis le début des années 2000 : en Allemagne elle est en augmentation de 35%, alors qu’une contraction de près de 210% est survenue en Italie »
    3 possibilités:
    – La production industrielle italienne est négative (et je veux bien qu’on m’explique comment ça marche…);
    – C’est un truc évident et il faut que je retourne à l’école;
    – Il y a une (grosse!) boulette…

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    • René Fabri // 18.06.2018 à 13h10

      La production industrielle baisse quand des usines, ou des parties d’usine, sont fermées et que les autres usines n’accroissent pas suffisamment leur production pour compenser.

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      • step // 18.06.2018 à 13h35

        Certes mais une baisse de 100% = arrêt de l’usine, donc 210% ce serait arrêter plus de 2 usines dont une qui n’existerait pas. C’est aussi un mystère à moins que le « truc » soit dans le terme « contraction ».

        Après sur le sens de la phrase c’est clair, il y a divergence entre Allemagne et Italie au niveau de la production industrielle. Mais ce chiffre de 210% me parait aussi absurde.

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    • Patrick // 18.06.2018 à 14h07

      moi j’aimerais qu’on m’explique comment on arrive à une baisse (ou contraction ) de 210% , y’aurait pas un 0 en trop ?

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      • Rhubarbe // 18.06.2018 à 18h40

        On parle de production industrielle globale annuelle, pas du nombre d’usine fermant, ne mélange pas torchon et serviettes, on cause production, pas nombre d’usines. Très important de comprende de quoi on parle. Cad ici la diminution de la production cumulée de toutes les usines du pays. Déjà on parle de global, raisoner en usines individuelles n’a pas de sens. De plus, une usine peut produire moins sans fermer. Enfin une diminution de 210% ferait grosso modo une diminution par 4 de la production industrielle annuelle. Tout simplement.
        Donc, en conclusion, la ou l’allemagne produisait 1000 avant (1000 = production indus totale annuelle) , elle produit désormais 1350, la ou l’italie produisait 1000 avant, elle produit désormais 250. Ca te parle plus ?

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  • amoursdesamours // 18.06.2018 à 12h09

    « Pourquoi les concepteurs de l’euro ne l’ont pas prévu ? Il s’agissait au départ d’une position idéologique, et non pas économique. »
    L’ ère idéologique n’est pas finie, néanmoins, grâce à des éclairages de plus en plus pertinents d’économistes sincères, de citoyens de plus en plus curieux du domaine « Economie », la prise de conscience du « danger » réel est bien là. Il est sain et légitime de venir contrarier le fantôme de la souveraineté européenne qui plane pour imposer – coûte que coûte – la feuille de route idéologique des concepteurs de l’euro. Excellent article et en plus écrit de manière très accessible ! Le débat est bien là et on ose enfin parler de <<MONNAIE.<< (non de Jean Monnet…) ! "Que préconisez-vous" ? L’Italie pourrait en bénéficier si elle en faisait la demande. Une réponse enthousiaste de Jean-Michel Naulot. Elle ouvre de belles et nouvelles perspectives. Réjouissant !

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  • Macarel // 18.06.2018 à 13h33

    On peut débattre à l’infini. In fine, ce sont les rapports de force qui dessinent les nouveaux contours de la géopolitique mondiale. Nos société encore riches, sont en déclin démographique, vieillissantes, donc frileuses. Les sociétés des pays émergés, émergents ou encore sous-développés sont en pleine explosion démographique et donc en pleine expansion.
    La France impériale de Napoléon Ier était le pays le plus peuplé d’Europe en son temps, c’est ce qui explique que le « petit corse » ait pu exporter par le fer et par le feu « notre modèle français » à travers toute l’Europe.
    Comme dirait Todd : c’est la démographie stupid !

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  • Koui // 18.06.2018 à 14h39

    C’est quoi ce piège dans lequel on est rentré et dont on ne peut pas sortir? Les européens sont bêtes comme des harengs.

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  • RV // 18.06.2018 à 18h24

    à lire sur http://la-sociale.viabloga.com/news/crise-italienne-crise-de-l-ue-et-strategie-pour-les-prochaines-elections

    – La souveraineté réside essentiellement dans la nation (cf. déclaration des droits de 1789) et donc non à la doctrine brejnevienne de la « souveraineté limitée défendue par Juncker, Macron et Merkel.
    – À la place du « machin », une confédération des peuples souverains, établie sur un seul principe : la paix perpétuelle. Et donc la sortie de l’OTAN.
    – À la place du carcan de la monnaie unique, une monnaie commune et donc pour chaque pays membre de l’association une double monnaie.
    – Le développement d’une collaboration entre les différents pays membres de la nouvelle association sur des projets industriels, agricole ou écologiques précis.
    – Chaque membre de cette nouvelle association européen s’engage à respecter les principes républicains de gouvernement (souveraineté du peuple en matière législative, séparation des pouvoirs) et reconnaît les citoyens des autres pays comme des amis

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  • Jérôme // 18.06.2018 à 22h33

    Autant sur la question de l’euro je suis critique parce que Maurice Allais comme Robert Mundell ont déjà expliqué tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet et qu’il n’y a pas encore volonté politique européenne ni surtout d’unité politique des européens qui permettraient de faire une économie et un budget européens nécessaires à une monnaie européenne, autant cet article me laisse très sceptique.

    D’abord parce qu’il est écrit par un banquier qui ne sait pas compter et ne se rend même pas compte du caractère aberrant des chiffres qu’il avance.

    La production industrielle italienne n’a pas baissé de 210% depuis l’an 2000 car rien ne peut baisser de plus de 100%. Baisser de 100% c’est être réduit à zéro et une production ne peut jamais être inférieure à zéro. Eurostat nous dit que la production industrielle de l’Italie a baissé de 22% depuis 2000, celle de l’Espagne de 20%, celle de la France de 14%, quand celle de l’Allemagne augmentait de 22% et celle de l’eurozone de 7%.

    Traduction : la zone euro est une cage dans laquelle le loup allemand étripe les industries de ses principaux concurrents européens, ce que Christian Saint-Etienne avait déjà expliqué voici 10 ans.

    Et ensuite parce que notre banquier entreprend d’expliquer qu’il faudrait faire sortir l’Italie de la zone euro. Or la seule conclusion logique, c’est plutôt que c’est l’Allemagne qui doit sortir de la zone euro, comme je ne sais plus quel nouveau ministre italien l’a d’ailleurs récemment déclaré.

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  • ellwyng // 20.06.2018 à 12h12

    L’euro est une « monnaie » qui, dés le départ est une erreur, vouloir par simple idéologie, unifier par la monnaie des économies différentes est suicidaire, de plus l’euro est finalement une simple réévaluation du mark allemand à un sa création, il en résulte que les autres économies ont du s’aligner sur le mark sans en avoir les capacités d’où les dettes et le transfert vers l’Allemagne des possibilités financières des autres, il en résulte aujourd’hui une économie allemande qui aspire toutes les autres. rester dans l’euro est suicidaire pour tous.

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  • Raymond Zaharia // 20.06.2018 à 15h33

    Curieux que personne ici n’évoque une bizarrerie (ou plutôt un… « petit mystère [#] »!): l’existence dans le T. de Maastricht (donc de Lisbonne), d’une disposition méconnue qui impose à la BCE de respecter l’égalité de traitement entre banques publiques et banques privées (il s’agit du 2ième alinéa(*) de l’article 123 du T. de Lisbonne = l’ex. art.104 de Maastricht.)

    De la sorte, si le gouvernement italien créait un pole public financier de taille suffisante, cet établissement public de crédit aurait accès au guichet REFI (…nancement !) de la BCE, avec des taux 4, 5, ou 10 fois plus faibles, (selon l’humeur des marchés financiers), que les taux auxquels l’Italie doit s’endetter.
    Ce pole public serait en mesure d’acheter de la dette italienne, tandis que… quel que soit le taux d’intérêt qu’il demanderait, le contribuable italien serait gagnant, (soit directement pour des taux plus faibles que les taux du marché, soit indirectement par les profits engrangés dans un établissement public, pour des taux plus élevés que ceux du marché.)

    Ce schéma suppose que plein d’institutions publiques, de ménages, & d’entreprises italiennes transfèrent leur compte dans cette banque détenue par l’Etat, de façon que sa taille lui permette d’acheter chaque année plusieurs dizaines de milliards de Bons du Trésor italien.
    Compte tenu de la directive BRRD [*] (qui prévoit que nos dépôts dans de banques privées contribuent, comme les autres créances… au sauvetage éventuel d’une banque en difficulté), cette hypothèse d’une migration importante des dépôts des italiens n’est pas irréaliste.
    R Z
    http://france-alter.info

    N.B. Le schéma ci dessus est décrit en détail dans le petit fichier Pdf disponible par ce lien: http://tinyurl.com/dividette

    [#] Le mystère en question étant:
    « Comment les sherpas de Mitterand, (Attali & Guigou), ont-ils pu tromper, il y a plus de 26 ans… la vigilance de celui de Kohl (Hans Tietmeyer) ? » !

    (*) L’article 123 du Traité de Lisbonne, (celui qui interdit à la BCE de consentir des crédits au Trésor Public), comporte un 2ème alinéa qui dit: « Le paragraphe 1 ne s’applique pas aux établissements publics de crédit qui, dans le cadre de la mise à disposition de liquidités par les banques centrales, bénéficient, de la part des banques centrales nationales et de la Banque centrale européenne, du même traitement que les établissements privés de crédit »

    [*] voir http://www.wikistrike.com/2015/06/la-directive-brrd-permettant-de-ponctionner-les-comptes-des-deposants-bientot-en-france.html

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    • RV // 26.06.2018 à 18h56

      Sauf erreur de ma part, pendant la dernière campagne présidentielle en France, la FI s’est appuyée sur cette possibilité dans l’exposé du chiffrage de son programme.

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