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19.juin.201919.6.2019 // Les Crises

La dernière bataille. Par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 29-04-2019

M. Fish / Truthdig

LA NATION CREE DU LAC BEAVER, zone du Traité n°6, Canada. Je conduis sur un chemin de terre accidenté avec Eric Lameman, un membre de la nation Cree.

« Là-bas », dit-il en montrant où il est né dans une tente, il y a 61 ans.

Nous arrêtons la voiture et regardons vers un espace boisé.

« C’est la fosse commune », dit-il doucement, indiquant une clairière où sont enterrés des dizaines de Cree morts lors d’une épidémie de variole il y a plus d’un siècle.

Les Cree font l’objet d’attaques incessantes depuis l’arrivée des colons européens au XVIe siècle. Aujourd’hui, les 500 habitants de la réserve Cree, dont plusieurs vivent dans de petites maisons préfabriquées, sont victimes d’une nouvelle vague d’exploitation coloniale, centrée sur l’extraction du pétrole des vastes sables bitumineux de l’Alberta. Cette atrocité présage la destruction de l’écosystème dont ils dépendent pour vivre. Si les Cree n’arrêtent pas les exploiteurs cette fois-ci, ils mourront, tout comme les exploiteurs.

La réserve est entourée de sables bitumineux, l’une des plus grandes concentrations de pétrole brut au monde. Les sables produisent 98 % du pétrole du Canada et constituent la plus importante source de pétrole importé par les États-Unis. Ce pétrole, l’un des combustibles fossiles les plus polluants de la planète, est l’une des principales causes de pollution atmosphérique, libérant d’énormes quantités de dioxyde de carbone. La production et la consommation d’un baril de pétrole brut des sables bitumineux dégagent 17 % de plus de dioxyde de carbone que la production et la consommation d’un baril de pétrole standard.

Le pétrole des sables bitumineux est une substance épaisse, visqueuse et comme argileuse qui contient un hydrocarbure appelé bitume. Le pétrole autour du lac Beaver est extrait par un procédé appelé drainage par gravité au moyen de vapeur, qui se produit sous la terre et qui est semblable à la fracturation. Plus au nord, l’extraction se fait par l’exploitation à ciel ouvert de la forêt boréale isolée de l’Alberta, dont 800 000 hectares ont déjà été détruits. La destruction de vastes forêts, vendues à des entreprises forestières, et le raclage de la couche arable ont laissé des friches empoisonnées. Cette opération industrielle, peut-être le plus grand projet du genre au monde, accélère rapidement la libération des émissions de carbone qui, si rien n’est fait, rendront bientôt la planète inhabitable pour les humains. Le pétrole est transporté sur des milliers de kilomètres jusqu’à des raffineries aussi éloignées que Houston par des pipelines, des camions à semi-remorque ou des wagons de chemin de fer. Plus d’une centaine de climatologues ont réclamé un moratoire sur l’extraction du pétrole des sables bitumineux. L’ancien scientifique de la NASA James Hansen a averti que si le pétrole des sables bitumineux est pleinement exploité, ce sera « la fin de la partie pour la planète ». Il a également demandé que les PDG des entreprises de combustibles fossiles soient jugés pour crimes contre l’humanité.

Il est difficile, à moins de venir ici, de saisir l’ampleur de l’exploitation des sables bitumineux. Aux alentours du lac Beaver se trouvent plus de 35 000 puits de pétrole et de gaz naturel et des milliers de kilomètres de pipelines, de routes d’accès et de lignes sismiques. (La région comprend également le polygone de tir aérien de Cold Lake, qui s’est approprié d’énormes étendues de territoire traditionnel des habitants autochtones pour tester des armes.) Des usines de transformation géantes, ainsi que des machines d’extraction gargantuesques, y compris des excavateurs à roue de plus de 800 mètres de long et des draglines de plusieurs étages, qui ravagent des centaines de milliers d’hectares. Ces centres de la mort tel le Styx crachent des vapeurs sulfureuses, sans arrêt, et envoient des flambées ardentes dans le ciel obscur. L’air a un goût métallique. À l’extérieur des centres de traitement, il y a de vastes lacs toxiques connus sous le nom de bassins de résidus, remplis de milliards de litres d’eau et de produits chimiques liés à l’extraction du pétrole, dont le mercure et d’autres métaux lourds, les hydrocarbures cancérigènes, l’arsenic et la strychnine. Les boues des bassins de résidus s’infiltrent dans la rivière Athabasca, qui se jette dans le Mackenzie, le plus grand réseau hydrographique du Canada. Rien ici, à la fin, ne portera la vie. Les oiseaux migrateurs qui se posent dans les bassins de résidus meurent en grand nombre. Tant d’oiseaux ont été tués que le gouvernement canadien a ordonné aux compagnies d’extraction d’utiliser des canons à bruit sur certains sites pour faire fuir les nuées qui arrivent. Autour de ces lacs infernaux, il y a un boum-boum-boum constant des engins explosifs.

Dans une grande partie du nord de l’Alberta, l’eau n’est plus propre à la consommation humaine. L’eau potable doit être acheminée par camion à la réserve de Beaver Lake.

Des torrents d’autobus transportent les travailleurs, presque tous des hommes, de jour comme de nuit, de haut en bas des routes. Des dizaines de milliers de personnes sont venues de tout le Canada travailler dans le secteur des sables bitumineux. Bon nombre d’entre eux vivent à Fort McMurray, à environ 290 kilomètres du lac aux Castors, et travaillent par quarts pénibles de 12 heures pendant trois semaines consécutives avant de prendre une semaine de congé.

Les Cree, les Dénés et les autres tribus qui vivent au milieu du carnage environnemental et dont les terres ancestrales ont été expropriées par le gouvernement pour extraire le pétrole des sables bitumineux souffrent de taux astronomiques de maladies respiratoires et autres maladies. Le taux de cancer est 30 % plus élevé que dans le reste de l’Alberta, selon l’Alberta Cancer Board, qui a été dissous peu après la diffusion de cette information en 2008.

Quand il était enfant, Eric Lameman a été enlevé à ses parents par le gouvernement, une pratique courante il y a quelques décennies, et envoyé dans un pensionnat indien où les passages à tabac étaient monnaie courante, où il était interdit de parler Cree ou toute autre langue autochtone et où les pratiques religieuses et culturelles autochtones étaient proscrites. Il dit que la séparation forcée de sa famille et de sa communauté, ainsi que l’interdiction de ses pratiques traditionnelles, ont été psychologiquement dévastatrices. Il se souvient de son père et d’autres aînés Cree dans la réserve qui accomplissaient des rituels religieux en secret. Il se faufilait dans les bois pour les regarder car, malgré le risque d’être arrêtés, ils s’accrochaient à leurs croyances et à leurs pratiques spirituelles.

Lameman a défié les efforts visant à éradiquer son identité et sa culture. Il dit que seules ses racines Cree le maintiennent en vie et lui permettent de tenir. Il a souffert d’une extrême pauvreté. Il a également connu des périodes de dépendance et même des épisodes de violence. Il est difficile d’éviter la désintégration personnelle lorsque la culture dominante cherche à éradiquer votre être. Les Autochtones du Canada représentent 4 % de la population, mais forment plus du quart des détenus dans les prisons fédérales du pays. La femme de Lameman l’a quitté, lui et leurs jeunes enfants. Elle est morte d’alcoolisme dans les rues de Calgary. Il a travaillé comme opérateur de machine lourde dans les sables bitumineux. Il a démissionné lorsqu’il s’est rendu compte que la terre qu’il dépouillait ne se rétablirait jamais et il a commencé à tomber malade. Il survit maintenant grâce à l’aide sociale.

Nous sommes de retour dans sa petite maison, assis dans sa petite cuisine. Sa fille Crystal Lameman, une militante des droits des autochtones de renommée internationale, chauffe le genévrier dans une poêle en fer jusqu’à ce que le nuage de fumée de l’herbe âcre monte. Nous mettons les mains en coupe et nous aspirons la fumée par le nez. Les Cree et d’autres disent que la « purification par la fumée » purifie de l’énergie négative, aide à apporter lucidité et vision, et calme ceux qui sont exposés à la senteur. Nous sommes paisiblement assis.

Plus les Cree retrouvent leurs traditions pour défier le mantra capitaliste de la thésaurisation, du profit, de l’exploitation, de l’autopromotion et de la marchandisation des êtres humains et de la terre, et plus leur vie a une valeur intrinsèque plutôt qu’une valeur marchande. Cette guérison est une antidote au désespoir. Elle enracine spirituellement les Cree. Elle permet la transcendance. Elle les éloigne de la réalité et les rapproche d’elle en même temps. La résistance ne consiste pas seulement à contester les sociétés d’extraction devant les tribunaux, comme les Cree l’ont fait en essayant de bloquer l’industrie des sables bitumineux et les pipelines sur leurs terres traditionnelles ; elle consiste à maintenir un autre rapport à la réalité, que nous devons tous adopter si nous voulons survivre en tant qu’espèce. Il s’agit de la récupération du sacré. Les exploiteurs blancs cherchent non seulement à voler la terre et les ressources naturelles et à commettre un génocide contre les communautés autochtones, mais aussi à éradiquer cette éthique concurrente.

« J’ai besoin de mon peuple », dit Eric Lameman. « J’ai besoin de ceux qui connaissent notre histoire, notre langue, nos pratiques spirituelles et notre culture. Je compte sur eux pour me la transmettre afin que je puisse la transmettre. »

Les exploiteurs ont cherché à corrompre les Cree et à abâtardir leurs traditions. Les sociétés d’extraction ont payé certains chefs tribaux pour qu’ils donnent leur appui à des pipelines ou qu’ils cèdent des territoires tribaux à l’exploitation pétrolière. Les entreprises utilisent les collabos pour organiser des campagnes de propagande en faveur de l’extraction, pour diviser et affaiblir les communautés indigènes et pour tenter de discréditer des leaders tels que Crystal. L’an dernier, le gouvernement fédéral a organisé une cérémonie religieuse Cree, accompagnée de chants d’honneur et de tambours, pour bénir le projet d’agrandissement de Trans Mountain et l’achat par le Canada de 4,5 milliards de dollars du pipeline Trans Mountain, des projets qui entraînent la mort pour le peuple Cree.

« C’est ce qu’on appelle la réconciliation », dit Eric avec amertume.

« C’est une appropriation culturelle », dit Crystal. « Réconciliation » est un mot à la con. Se réconcilier avec qui ? Réconcilier quoi ? Nous réconcilier avec les systèmes d’exploitation coloniaux actuels ? « Tant qu’ils n’auront pas démantelé les structures d’exploitation, il n’y aura pas de réconciliation. »

Les camps d’hommes de dizaines de milliers de travailleurs des sables bitumineux alimentent l’industrie de la prostitution. Les filles et les femmes autochtones, qui vivent dans la misère et la pauvreté, sont attirées par l’argent apparemment facile et rapide. Leur dégradation sexuelle entraîne rapidement des addictions pour atténuer la douleur. C’est là aussi un héritage du colonialisme. Le Canada a d’abord été un avant-poste militaire et commercial de la Grande-Bretagne. La Compagnie de la Baie d’Hudson ne permettait pas aux femmes européennes d’immigrer au Canada. Des bordels, peuplés de filles et de femmes autochtones prostituées, ont été établis à côté des forts militaires et des comptoirs commerciaux. En 2015, la Gendarmerie royale du Canada a publié un rapport selon lequel les femmes autochtones, ou des Premières nations, qui représentent 4,3 % de la population féminine du Canada, sont quatre fois plus susceptibles de disparaître ou d’être assassinées que les autres femmes canadiennes. Elles représentent 16 % des femmes victimes de meurtre et font l’objet de 11 % des cas de femmes disparues.

« J’ai fait partie d’un groupe d’experts à Vancouver », dit Crystal Lameman. « J’ai utilisé le mot « prostitution ». Une personne s’est levée et m’a dit d’utiliser le terme « travail du sexe » en disant que c’était un choix. Les filles et les femmes autochtones pauvres et vulnérables ne choisissent pas de se prostituer. Elles sont forcées d’entrer dans ce monde. Les filles sont conditionnées pour cela par la désintégration familiale et les abus sexuels. … L’abus sexuel, une expérience courante chez les filles dans les pensionnats et dans le système de placement en famille d’accueil, est un autre héritage du colonialisme. »

L’injection de travailleurs à revenu disponible a également entraîné une explosion du trafic de drogues dans le nord de l’Alberta, comme le crack et la méthamphétamine en cristaux, et ces drogues ont entraîné une vague de suicides parmi la population autochtone. Le suicide et les automutilations non suicidaires sont les principales causes de décès chez les membres des nations premières de moins de 44 ans au Canada. Les jeunes hommes autochtones sont 10 fois plus susceptibles de se suicider que les autres Canadiens. Les jeunes femmes autochtones sont 21 fois plus susceptibles de se suicider. Le lac aux Castors n’a pas été épargné et sept personnes se sont suicidées au cours d’une période de 12 mois en 2014 et 2015. Tous étaient âgés de moins de 44 ans et tous étaient toxicomanes ou alcooliques.

« Il y a deux routes qui mènent à Fort McMurray » dit Crystal. « Il y a les autoroutes 63 et 881, qui passent par ici. C’est l’un des arrêts pour la drogue. Les trafiquants se disent : « Eh bien, il y a une petite ville, nous allons nous arrêter là et y déposer de la drogue aussi ». Beaucoup de trafiquants de drogue viennent de petites villes, de ces communautés. C’est un moyen rapide de gagner de l’argent. »

« Notre communauté était en sécurité », dit-elle. « On laissait les portes ouvertes, même quand on dormait. Nous laissions nos véhicules en marche. Personne ne s’inquiétait. »

« C’est dangereux maintenant », poursuit-elle, en parlant de la vague de vols commis par des toxicomanes. Elle ajoute : « On ne peut pas s’interposer dans des altercations. C’est la drogue. Elle affecte la santé mentale des gens. Les gens vivent dans la peur. »

La réapparition des anciennes pratiques cérémonielles comme la danse annuelle du soleil, ainsi que le camp de médecine traditionnelle, les camps de moisson et les huttes de sudation, est une autre façon d’être, qui honore la connexion entre tous les êtres vivants, dont la terre, qui nous fait vivre.

« Nous en voyons les effets », dit Crystal. « Nos pratiques culturelles et notre langage incarnent un système de croyances qui est l’opposé du capitalisme et de la mondialisation, de la soif d’argent et de richesse matérielle. »

« J’avais l’habitude de penser globalement » dit-elle. « J’étais à Washington sur le front. J’étais à la marche pour le climat à New York. J’étais partout. J’ai voyagé à l’étranger. J’étais à chaque rassemblement. Mais je n’étais pas ici, à la maison, à faire le vrai travail. C’est plus facile d’être là-bas, au lieu d’être dans notre communauté. Oui, il y a ce gros nuage noir, mais il y a aussi un autre côté, magnifique. Les femmes de la communauté reprennent les cérémonies. Plus nous retournons à la terre, plus nous nous rapprochons du bien-être dans son ensemble. Ma communauté n’est pas désespérée. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour nous rétablir. Je pense à mon père. Mon père était l’une de ces personnes évoquées [lorsqu’il dit] « J’avais des amis en qui je ne peux pas avoir confiance maintenant parce qu’ils ne vont pas bien à cause de la drogue ». Mon père était l’un de ces désespérés. Mais il est revenu à nous et à lui-même. »

Source : Truthdig, Chris Hedges, 29-04-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Le Belge // 19.06.2019 à 08h23

Qu’est-on aller faire aux Amériques ? Dès le début, cette « aventure » fut marquée par le sceau du génocide, celui de la destruction culturelle et de l’asservissement. Depuis 1492 ce vaste continent est un bagne à ciel ouvert pour ses habitants originels.

33 réactions et commentaires

  • Alfred // 19.06.2019 à 08h02

    Quel enfer!
    Merci beaucoup pour ce sujet dont je n’avais qu’une connaissance superficielle. Cela appelle à s’y plonger.

      +16

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    • Chris // 19.06.2019 à 13h08

      Une lutte perpétuelle des premières nations qui ne veulent pas mourir.
      En 1990, en visite chez une amie d’enfance (*) émigrée au Québec, eut lieu la révolte d’une tribu iroquoise à Oka : ils boutèrent le feu et détruisirent maisons, voitures, et stations essence d’une petite ville voisine. Il y eut même mort d’homme. Motif : un promoteur s’entêtait à vouloir agrandir son terrain de golf, sauf que le dit terrain se trouvait sur une zone occupée par des cimetières indiens, donc interdit.
      Les « Blancs », dont mes amis, eurent très peur des violences inédites de cette tribu. Le mari s’y rendait régulièrement pour acheter des cigarettes détaxées et autres bricoles : petit trafic indien. Nous eûmes des discussions épiques qui faillirent tourner à la rupture.
      L’argument massue : « oui mais quand même, nous leur donnons tellement ! Ils pourraient être plus accommodants. De quoi se plaignent-ils, nous ne les avons pas tous exterminés.
      Non ? Pas encore !…
      Oui, ils leur donnent juste de quoi survivre, ne les protègent surtout pas, toujours à l’affût pour leur arracher terres et concessions pourtant théoriquement sanctuarisées par des traités.
      Les Canadiens migrants sont chez eux, en terres conquises : point barre !
      Des cultures à front renversé. L’une partage et respecte la terre nourricière. L’autre exploite et consomme jusqu’à plus soif.
      * amie pied noir de troisième génération établie à Marrakech qui dut quitter précipitamment le Maroc en 1956 au risque de finir dans le four de la tuilerie voisine comme certains de ses voisins… Pénibles souvenirs

        +16

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      • Bouddha Vert // 19.06.2019 à 14h47

        Merci pour se témoignage de l’esprit colonial, fondateur aux Amériques, qui explique, pour partie, leurs soutiens à tous les colons du monde… au nom de la suprématie d’un mode de vie et de penser.

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      • Lonewolf // 22.06.2019 à 12h05

        Je connais bien cette affaire (la « crise » de juillet 1990, comme on dit à Montréal… 5 mois de guerre civile, car commencée en avril), une partie de ma famille vivant outre-atlantique, juste à côté de Oka, à St Joseph du Lac au bout de la 640. Mes nièces ont fréquentés ces Mohawks depuis leur naissance, leurs parents étant en relation amicale avec eux depuis leur arrivée vers 1970. Cet épisode lamentable a bien montré que le Canada, le Québec en particulier, n’est toujours pas prêt à se ranger du côté du Droit et à protéger les populations.
        Après ça, ma famille n’a plus jamais eu de contacts avec la nation Mohawk ; au contraire, ils ont vécu quelques cambriolages et tentatives de violence (au point de devoir détenir une arme à la maison), et les tensions sont montées sans jamais disparaitre.
        Aujourd’hui, rien n’est vraiment réglé. Pour les blancs, justice n’a pas été faite puisque l’auteur du tir ayant tué le militaire (ou policier ?) n’est pas connu. Pour les autochtones, justice n’est pas rendu car leur légitimité n’est pas reconnue et le Canada (Ottawa) ne fait pas amende honorable pour avoir lourdement envenimé la situation. Les québéquois (blancs) sont les héritiers d’un sentiment de colonisés (lutte entre anglais et français) ; ça ne les empêche pas de se comporter en colonisateurs – encore aujourd’hui – envers les occupants historiques du pays ! Combien de fois ai-je eu honte d’être européen… Ici au Québec, mais aussi ailleurs en Amérique du Nord.

          +2

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  • la vieille gauloise // 19.06.2019 à 08h20

    En parallèle avec cette belle histoire émouvante, ça me fait penser
    à certains d’ entre nous , irréductibles gaulois …..

      +10

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    • Lonewolf // 22.06.2019 à 12h10

      Voui…. Les Gilets Jaunes, les contestataires de tout poil, les Zadistes, les anti-Notre Dame des Landes, les écocitoyens dans les arbres à Grenoble, etc..
      Nous sommes tous un jour ou l’autre « l’indien » de quelqu’un.

        +3

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  • Le Belge // 19.06.2019 à 08h23

    Qu’est-on aller faire aux Amériques ? Dès le début, cette « aventure » fut marquée par le sceau du génocide, celui de la destruction culturelle et de l’asservissement. Depuis 1492 ce vaste continent est un bagne à ciel ouvert pour ses habitants originels.

      +28

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    • douarn // 19.06.2019 à 09h25

      Bonjour Le Belge
      « Qu’est-on aller faire aux Amériques ?  »
      Cette « aventure » marque selon moi le début d’un capitalisme libéral moderne dont les premiers signes d’existances sembleraient prendre forme dans l’actionnariat de moulins toulousains au XIVe siècle*, pendant la seconde révolution agricole, juste avant la peste noire.
      Une « aventure » menée par des aventuriers, dont beaucoup s’endettaient pour faire le voyage aux amériques dans le cadre d’opérations d’investissements lourdes. Une fois là bas, ils leurs fallaient s’acquitter de leurs dettes, rentabiliser l’opération coûte que coûte dans un cadre législatif absent, loin des yeux de l’europe, chez des peuples non chrétiens et à ce titre probablement ravalés au rang d’animaux.

      Pour finir je trouve extrèmement stupide de voir, dans un réflexe presque pavlovien, les libéraux parler des millions de morts à cause du stallinisme. Un peu d’honnêteté les obligeraient à considérer les millions de morts liés au capitalisme libéral. Le génocide n’est la spécialité d’aucune doctrine en particulier.

      * bouquin de Mazoyer et Roudart, Histoire des agricultures du monde du néolithique à la crise contemporaine

        +23

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      • Graindesel // 19.06.2019 à 10h54

        « les libéraux parler des millions de morts à cause du stallinisme »

        Le propre de la propagande est de toujours exagérer les méfaits des autres, et de minimiser ses propres crimes.

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    • Graindesel // 19.06.2019 à 10h45

      J’appelle ceux qui ont colonisé le continent américain des receleurs de terres volées. Deux îles ont vu l’extermination – totale faut-il le préciser – de ses habitants: Haïti et la Tasmanie. Le premier goulag est américain et s’appelle l’Oklahoma (cette région désertique contient du pétrole dans son sous-sol, ce qui n’était pas prévu…) ou « réserves ». Une sociologie des premiers immigrants serait intéressante, entre puritains et criminels européens… Et n’oublions jamais les « valeurs européennes »! Par exemple: liberté (de tuer, d’exploiter, de coloniser, d’ouvrir des marchés aux multinationales), égalité (dans les cimetières et encore?!), fraternité (entre milliardaires, enfin presque, il y a des résistances du côté de la Russie, de la Chine, de l’Iran,…). Voilà à quoi sert la « démocratie »… en fait une oligarchie ploutocratique.

      L’exemple des Amérindiens est hélas parfait pour illustrer le fait que le capitalisme – dont la fascisme n’est qu’un avatar – ne tolère aucune autre idéologie que la sienne et surtout pas une idéologie respectueuse de l’environnement.

      Cela me rappelle que la civilisation Kogi en Colombie a 4000 ans, plus que tout autre civilisation, qu’elle a dû se réfugier en altitude pour éviter la destruction.

      Le capitalisme, c’est faire de l’argent par l’exploitation des hommes et par la destruction des milieux vivants.

        +17

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  • Toutatis // 19.06.2019 à 09h48

    Ce qui est amusant c’est que simultanément ce pays, à travers ses dirigeants (Trudeau) prétend être le flambeau du « progressisme » dans tous les domaines….

      +12

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    • Graindesel // 19.06.2019 à 10h22

      Trudeau a tout à fait raison – comme Macron du reste – le progressisme, c’est un immense progrès, c’est une « MARCHE en avant » vers la destruction des écosystème, vers la transformation de la planète en désert.

      Voir les définitions de « progrès »:

      https://www.cnrtl.fr/definition/progr%C3%A8s

      Il y a aussi ça: « Processus évolutif orienté vers un terme idéal » et on aura compris que l’idéal de certaines personnes au pouvoir et ailleurs c’est de faire toujours plus de fric. (Mais le fric cela ne se mange pas…) L’impérialisme détruit toutes les cultures qui s’opposent au progrès.

      Vive le progrès?

        +17

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    • Lonewolf // 22.06.2019 à 12h14

      Ce qui est « amusant », c’est que tous ces blancs (dont un pan de ma famille fait partie) portent en eux ce sentiment d’avoir été des colonisés…. Pendant ce temps-là, ils n’ont aucun scrupule à coloniser.
      Tout est dans la hiérarchie qu’on se met dans la tête. Si on se considère supérieur, alors on s’attribue droit, légitimité et puissance. Ca vaut envers le milieu naturel, envers les animaux, envers des peuples.

        +0

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  • Catalina // 19.06.2019 à 10h27

    « Les données contenues dans le rapport d’aujourd’hui ont été recueillies par un aéronef qui a survolé les sables bitumineux de l’Alberta en août et septembre 2013, à la suite de nuages de pollution atmosphérique sur plus de 70 milles. Dans les mois qui ont suivi, des chercheurs du gouvernement canadien et des chercheurs de l’Université Yale ont analysé les résultats. Ils ont découvert que les sables bitumineux produisent des aérosols organiques secondaires d’origine humaine – un important facteur de pollution atmosphérique – à un taux d’environ 45 à 84 tonnes par jour. Ils ont également découvert que ces particules d’aérosols peuvent parcourir de longues distances. Cela fait de l’exploitation des sables bitumineux du Canada l’un des plus grands producteurs d’aérosols dits organiques secondaires en Amérique du Nord »
    https://www.theverge.com/2016/5/25/11761848/canada-pollution-clouds-oil-sands-secondary-organic-areosols-yale

    « 45 à 84 tonnes par jour.  » euh ? Le site est le plus grand pollueur du monde, et l’article sur wiki est bien sûr mensonger.

      +5

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  • Tellor // 19.06.2019 à 11h08

    Merci pour l’article, qui montre bien les ravages écologiques que provoque l’appropriation de l’or noir, mais aussi les ravages que cela provoque sur l’homme. Que ce soit les communautés autochtones à qui l’on détruit la terre ou les travailleurs, qui doivent travailler 12 heures par jour 7 jours sur 7 pendant trois semaines d’affilées !
    Mais malheureusement, c’est le monde que choisissent nos dirigeants et donc une majorité des citoyens votants. Et cela ne va pas changer dans l’immédiat dans l’idéologie est ancrée profondément dans les décisions de chacun. Encore ce matin, sur France Inter le patron d’En Marche, Stanislas Guérini nous explique que la valeur la plus importante à ses yeux, ce n’est pas le partage, l’égalité ou la fraternité non, c’est « la valeur travail » ! Tout doit être fait pour que chacun est un travail, quel qu’il soit : non souhaité, non aimé, éreintant, pénible…

      +9

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    • Lonewolf // 22.06.2019 à 12h20

      Travail = production = marge. Le reste, ça n’intéresse personne. Tant que les salariés n’auront pas le partage légal du pouvoir en entreprise, et que la répartition des richesses sera imposée par la loi, rien de bien ne se fera.

        +1

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    • vert-de-taire // 25.06.2019 à 17h24

      **Stanislas Guérini nous explique que la valeur la plus importante à ses yeux, ce n’est pas le partage, l’égalité ou la fraternité non, c’est “la valeur travail” ! **

      Cela me rappelle confusément un slogan :
       » le travail rend libre »
      Bizarre ! Pourquoi j’en ai des frissons partout et mal au ventre ..

        +1

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  • Ubu // 19.06.2019 à 11h17

    Quand je lis ce qui s’est passé à Standing Rock : https://standwithstandingrock.net/category/news/
    et https://en.wikipedia.org/wiki/Dakota_Access_Pipeline_protests
    dès que je vois une face de c*l avec le sourire en coin, déclarer : Make our planet « gretha »(c’est pour la blague) again (rien que de l’écrire, ça me crispe), j’ai comme une envie de chausser mes crampons, et de me mettre à sauter à pieds joints, façon Cantona…

      +10

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  • René Fabri // 19.06.2019 à 11h31

    Peut-être me permettrez vous d’exprimer un point de vue différent.

    Je trouve que Chris Hedges exagère grandement les côtés négatifs de l’activité pétrolifère et passe sous silence ses côtés positifs.
    D’une part, ce n’est pas quelques trous qui détruisent une forêt entière. Et un trou, cela se rebouche.
    D’autre part, le pétrole permet de transporter de la nourriture depuis la campagne jusqu’à la ville, de fabriquer des produits utiles comme des boitiers en plastique pour les puces d’ordinateur et de fabriquer des instruments de chirurgie, de faire des voyages, etc. L’exploitation du pétrole à cet endroit va donner du travail et de l’argent à ces indigènes, etc.

    Je ne dis pas que tout est bien dans cette exploitation, mais seulement qu’il serait souhaitable d’avoir une évaluation plus objective du rapport entre les inconvénients et les avantages, sinon l’écologie sera perçue comme une nostalgie du passé et un refus d’un changement, qui apporte peut-être un progrès.

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    • Louis Robert // 19.06.2019 à 12h22

      « D’une part, ce n’est pas quelques trous qui détruisent une forêt entière. Et un trou, cela se rebouche »?

      *

      Je crois que vous devriez vous familiariser davantage avec ces sites infernaux et y vivre durant vos prochaines vacances annuelles. Pourquoi ne pas commencer alors à remettre les choses en l’état vivable où elles furent découvertes? Combler quelques trous, quoi! Un détail… à peine.

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      • Louis Robert // 19.06.2019 à 15h26

        1. Je connais le Canada on ne peut plus intimement depuis 77 ans déjà.

        2. L’exploitation des sables bitumineux y est une abomination environnementale.

        3. Nos problèmes sont mondiaux, planétaires. Il appartient donc à l’humanité dont vous êtes d’y remédier.

        4. Nous devons changer radicalement notre mode de vie devenu un « mode de mort».

        5. Ma solution #1: refuser de répondre à la provocation idiote et de participer à des conversations futiles qui ne sont que manœuvres de diversion.

        6. Ma solution #2: encourager chacun à faire naître et croître en soi un ?.

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    • Ubu // 19.06.2019 à 13h09

      J’ajouterais, ces « indigènes » comme vous dites, étaient sur des terres qui les nourrissaient, ils n’avaient point besoin de travail qui aliène, ni d’argent qui corrompt et ne se mange pas.
      Le seul point sur lequel je suis d’accord avec vos propos, c’est que le pétrole permet de fabriquer des polymères qui peuvent rendre de grands services (pour notre malheur ou notre bonheur, cela dépend), et qu’il est bien plus utiles dans ce sens que de seulement le cramer dans une course folle.

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    • douarn // 19.06.2019 à 14h14

      Bonjour René
      je pense comprendre votre point de vue. Il est vrai que si l’on ne veut pas de ce pétrole, cela aura des conséquences très tangibles sur l’appro mondiale en brut car les USA et le Canada soutiennent plus de 80% de l’augmentation récente de la production pétrolière à ~100 millions bl/j.

      « l’écologie sera perçue comme une nostalgie du passé et un refus d’un changement, qui apporte peut-être un progrès. »
      Ce pétrole lourd canadien est nécessaire aux USA (~300.000 bl/j en plus des 500.000 barils/j de brut vénézuelien) afin de traiter leur pétrole léger dit « de schistes », les infrastructures étant anciennement prévues pour un pétrole de densité moyenne (~30-35° API). L’un (brut canadien) et l’autre (schiste US) remettent toujours à l’année prochaine un retour à bonne fortune aux investisseurs (dont UBS :-*). Maintenant qu’on a du recul, il est clair que l’exploitation de ces ressources avec un EROEI très faible <5 (taux de retour énergétique), n'est pas rentable. Les conséquences par contre (relargage de méthane dans l'air, pollution des eaux douces de surface, cancer, …) sont dramatiques et irréversibles. Progrès? vous avez dit progrès?

      Le brut canadien est exploité à ciel ouvert à moins de ~70m de profondeur (au dela de 70m, le brut est exploité par injection de vapeur), ça fait un beau trou :
      https://i.dailymail.co.uk/i/pix/2012/06/06/article-2155344-137A966C000005DC-280_634x420.jpg
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1150586/venezuela-petrole-canadien-sanctions-americaines-alberta

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    • Dominique65 // 19.06.2019 à 18h45

      « D’une part, ce n’est pas quelques trous qui détruisent une forêt entière »
      Je ne sais pas si tu connais la réalité de ce que tu appelles des trous (rebouchables).
      En images :
      http://roulezelectrique.com/wp-content/uploads/2018/02/sables-bitumineux.jpg
      https://energieetenvironnement.files.wordpress.com/2018/04/alberta-oil-sands.jpg

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    • Véro // 20.06.2019 à 11h26

      Mais dans ce cas, si c’est tellement positif, pourquoi ne pas décider que l’exploitation de ces ressources revient de droit à ceux qui habitent sur les territoires concernés, de façon à ce qu’ils puissent décider eux-mêmes et collectivement de la manière la plus adéquate d’exploiter lesdites ressources ?
      Le problème dans l’exploitation des ressources naturelles, c’est que la plupart du temps, cette exploitation se fait suivant la méthode de la prédation. Et rien que ça permet de comprendre que ça ne peut pas être compatible avec le progrès.

        +1

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    • Lyonnais // 20.06.2019 à 16h41

      Pour René Fabri : on vous attend pour boucher les trous dans la foret. Cette vidéo devrait vous permettre de mettre au point votre façon de procéder :

      https://www.youtube.com/watch?v=vrZETNkTo74

        +3

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  • step // 19.06.2019 à 13h46

     » Nous laissions nos véhicules en marche. Personne ne s’inquiétait. »

    Voilà, voilà. La facture est avancée… mais pas d’inquiétude, notre tour vient.

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    • Lonewolf // 22.06.2019 à 12h26

      Ca se fait encore dans les campagnes françaises 🙁 On va se garer devant la pharmacie du village, clés sur le contact, moteur diesel tournant…

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  • bm607 // 19.06.2019 à 14h00

    Neil Young le grand chanteur canadien s’est beaucoup investi dans cette problématique des « Tar Sands » (sables bitumineux).
    https://www.vice.com/en_ca/article/zn8wkx/neil-young-says-were-breaking-our-promise-to-the-first-nations
    https://www.youtube.com/watch?v=-TZsr1I0iw8
    [A noter, pour rigoler, sur la vidéo l’avertissement YT : « Al Jazzera est financé entièrement ou partiellement pas le gouvernement Qatari » (à quand la même chose « BFM est financé par les riches » ?)]

    Il a manifesté plusieurs fois également (https://www.vice.com/en_au/article/av47e5/indigenous-lawsuits-could-paralyze-the-tar-sands) apportant le poids de son nom à ces manifestations.

    Il a fait de superbes chansons sur le sujet, l’album « Peace trail » sorti en 2016 évoque sur quelques titres le combat des Sioux de la réserve de Standing Rock (Dakota) contre l’industrie pétrolière. En particulier les très beaux :
    peace trail https://www.youtube.com/watch?v=zH8NxTlzw7w
    et indian giver https://www.youtube.com/watch?v=CM-NkM-dIDA
    pour un peu de beauté dans notre monde de brutes.

    Je le signale parce qu’il est un des rares grands artistes et personnalités du monde du spectacle (avec Roger Waters ex-Pink Floyd, Oliver Stones, et quelques autres quand même) à s’investir dans de vrais sujets qui dérangent et non pas à bêler avec le troupeau des bien-pensants tout juste bons à faire des pseudo-scandales qui ne dérangent surtout pas les puissants, voire carrément qui protestent mais dans le sens de l’establishment (cas d’Hollywood tout entier ou presque contre Trump).

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  • septique // 19.06.2019 à 15h10

    Cela fait longtemps que les sables bitumineux sont exploités en profondeur et vous confondez l’exploitation du pétrole de schiste (fluidisation, puits horizontaux) très minoritaires en Alberta, avec l’exploitation albertaine qui se fait par les remplissage de camions….il faut aussi ajouter maintenant la Saskatchewan et le Manitoba (du gaz surtout).

    https://www.nrcan.gc.ca/energy/energy-sources-distribution/crude-oil/oil-sands-extraction-and-processing/18094

    On ne veut pas de ce pétrole..?..C’est votre affirmation mais qui n’en veut pas ? Les clients, les USA, la Chine, la Corée, les marchés asiatiques et pas seulement du pétrole, des condensats lourds mais aussi du gaz liquéfié (LNG).

      +1

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  • RGT // 19.06.2019 à 21h09

    Notre mode de vie est basé sur une boulimie énergétique qui permet de prolonger quelque peu la survie d’un système suicidaire.

    Comme en fait ceux qui profitent le plus aujourd’hui de ce système ne payeront jamais la facture car ils seront morts d’ici là, pourquoi trouver une alternative ?

    Nous vivons comme des Shaddocks : « Mieux vaut pomper même s’il ne se passe rien que de risquer quelque chose de pire en ne pompant pas »…

    Alors on pompe frénétiquement les combustibles fossiles pour faire fonctionner une économie mondialisée (très profitable pour certaines personnes qui peuvent ainsi garantir leurs profits) qui broie des populations par la précarité et la mise en concurrence de peuples éloignés qui ne peuvent l’être que grâce à une énergie quasi-gratuite permettant la « circulation des biens » sur toute la planète.

    Que les habitants des terres « riches » qui vivent là depuis des siècles, voire des millénaires en respectant leur environnement crèvent à cause de la pollution générée par l’extraction de ces ressources ou de la destruction de leur habitat n’a aucune importance pour les entreprises qui profitent de cette manne.

    Il en va de même pour les habitants des « pays développés » qui crèvent de la pollution engendrée par la nécessité de TOUT transporter sur des distances absurdes (même les humains) et qui crèvent aussi suite à la précarisation de leurs conditions de vie : Ils ne sont plus COMPÉTITIFS.

    Et les esclaves qui bossent à l’autre bout de la planète subissent le même sort.

    L’atterrissage sera rude, l’humanité l’aura bien cherché.

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    • vert-de-taire // 26.06.2019 à 08h08

      *** l’humanité l’aura bien cherché. ***

      L’humanité ne se confond pas avec son oligarchie capitaliste !!

      Quand elle lutte elle se fait tirer dessus !
      Faut empêcher les pauvres de se révolter.
      Il faut museler la presse

        +0

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  • vert-de-taire // 25.06.2019 à 18h16

    Bientôt du nucléaire !! Ça manquait.

    https://oilprice.com/Alternative-Energy/Nuclear-Power/Canada-Considering-Nuclear-Reactors-in-Alberta-Tar-Sands-Fields.html

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Sables_bitumineux_de_l'Athabasca

    L’exploitation des sables bitumineux consomme d’énormes quantités d’énergie, surtout pour chauffer les dépôts de sable afin de provoquer l’écoulement du bitume. En 2005, la compagnie Energy Alberta a été créée afin de construire une centrale nucléaire qui alimenterait en énergie certaines installations, mais le projet a été abandonné en 2011. Le recours à l’énergie nucléaire refait toutefois surface en 2013, avec un projet de mini-réacteurs construits par Toshiba et dont la mise en service est prévue pour 2020.

    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1170223/energie-pollution-carbone-emission-gaz-effet-serre-petrole

    C’est pour demain.
    Du pétrole++ qui dévaste air, sols, eaux plus nucléaire qui empêchera de vivre durablement …

    Tout va bien.

      +1

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