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23.janvier.202123.1.2021 // Les Crises

La Nouvelle-Calédonie et la perspective d’une indépendance

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Le 24 septembre 1853, la France prend possession de la Grande Terre, que James Cook avait précédemment dénommée « New Caledonia », en référence à son écosse natale. Ce faisant, elle s’approprie un territoire déjà habité par des mélanésiens, les « Kanaks ». Elle en fait une colonie pénitentiaire où se retrouveront, entre autres, une partie des communards dont Louise Michel.

En 1864, Jules Garnier [1], jeune ingénieur des Mines français, découvre à Dumbéa une roche de couleur verte, un silicate hydraté de nickel et de magnésium : la garniérite. Pour exploiter ce minerai de nickel, le 18 mai 1880, Jules Garnier, John Higginson et Henry Marbeau s’associent pour créer la Société Le Nickel (SLN). En 1909, le bordelais Ballande crée la société des Hauts Fourneaux et inaugure en 1912, une fonderie à Doniambo (Nouméa). Après la chute mondiale des cours en 1931, les deux groupes métallurgiques fusionnent. Dès lors, l’usine de Doniambo n’a cessé de se développer.

Cet archipel du pacifique sud, aux antipodes du territoire métropolitain, est maintenant peuplé d’un peu plus de 280.000 habitants [2]. La population y est variée, métissée (Kanaks, Polynésiens, Asiatiques, Européens) et plutôt jeune. L’âge moyen y est aujourd’hui de 30 ans, nettement moins qu’en métropole (âge moyen de 40 ans). En 2014, les Kanaks sont minoritaires avec environ 40 % de la population [3]. Les européens en représentent environ 28 %. les Néo-Calédoniens sont très inégalement répartis. Ainsi, le Grand Nouméa (Province Sud) concentre 67 % de la population totale sur moins d’un dixième de la surface du territoire.

Ataï, la prise d’otages de Gossanah (Ouvéa), les accords de Matignon et de Nouméa

L’histoire coloniale de la Nouvelle-Calédonie sous la IIIe république est marquée par l’accaparement des terres par l’administration, par l’autorisation de la divagation du bétail, bétail qui inévitablement saccage les champs de taros et d’ignames des Kanaks.

Sous le commandement du chef coutumier Ataï [4], une insurrection est en préparation. Objectif initial ? Attaquer Nouméa.

Mais un ancien bagnard et sa famille sont assassinés le 19 juin 1878. Le gouverneur français arrête plusieurs chefs kanaks. En représailles, le 25 juin 1878, une première attaque Kanak est lancée contre un poste militaire. Les attaques se multiplient. Le commandant militaire appelle des renforts d’Indochine et lance la traque aux rebelles dans la chaîne montagneuse, détruisant les cultures au passage.

L’insurrection sera anéantie par trois colonnes constituées de soldats et officiers européens, d’anciens bagnards et de supplétifs indochinois et Kanaks. Le 1er septembre 1878 un supplétif kanak originaire de Canala tue le chef Ataï et lui tranche la tête. Au-delà du fait que la rébellion occasionnera deux cents morts chez les Européens et plus d’un millier chez les Mélanésiens, elle aura creusé un profond fossé entre les communautés.

Ataï aura été le grand chef kanak de Komalé, près de La Foa. Il deviendra le symbole de la lutte Kanak. Sa tête, conservée dans les réserves du Musée de l’Homme à Paris, sera restituée en 2014 [5] à son descendant, Bergé Kawa, le grand chef de la tribu de Petit-Couli près de Sarraméa.

Aires coutumières mélanésiennes de Nouvelle-Calédonie (source : isee.nc)

Quelques autres dates [6] phares plus récentes vont marquer le devenir de la Nouvelle-Calédonie. Entre autres, le 18 novembre 1984 des indépendantistes kanaks s’en prennent à des Caldoches (néo-calédoniens essentiellement d’origine européenne). Cet épisode se solde par trois morts dont deux kanaks. L’ancien commissaire européen Edgard Pisani y est dépêché afin de trouver une solution. Le 6 décembre, des indépendantistes tombent dans une embuscade, avant le début des négociations. Janvier 1985, un européen est assassiné. Les Caldoches se révoltent, la situation est critique.

L’arrivée de Jacques Chirac à Matignon et l’annonce de sa candidature en janvier 1988 complique la situation car il y a une proximité politique des Caldoches avec le RPR. À la fin de la campagne du second tour des élections présidentielles de 1988, Jacques Chirac parvient à libérer les otages au Liban et espère rattraper son retard sur le président sortant, François Mitterrand. Mais, au même moment, le 8 mai 1988, une prise d’otages à Ouvéa vire au tragique.

En effet, depuis le 22 avril 1988, vingt-deux gendarmes de Fayahoué et un magistrat sont retenus en otage dans la grotte de Gossanah, au nord de l’île d’Ouvéa. La gendarmerie, sous l’égide du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale, tente de libérer les otages. L’opération Victor [7] ensanglante l’île : dix-neuf indépendantistes et deux militaires tués.

François Mitterrand sera réélu président de la République et demandera à Michel Rocard d’instaurer le dialogue avec les indépendantistes. Ceci mènera aux accords de Matignon, conclus le 26 juin 1988 par une délégation indépendantiste menée par Jean-Marie Tjibaou et une autre anti-indépendantiste dirigée par le député Jacques Lafleur.

A la question : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le Président de la République et portant dispositions statutaires et préparatoires à l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie en 1998 ? », les Français approuvent par référendum en date du 6 novembre 1988. Un second accord dit « accord de Nouméa » est signé le 5 mai 1998 sous l’égide de Lionel Jospin : il repousse l’autodétermination à une période comprise entre 2014 et 2018.

Il prévoit en outre un transfert progressif à la Nouvelle-Calédonie, jusqu’en 2014, de toutes les compétences sauf la défense, la sécurité intérieure, la justice et la monnaie qui restent des compétences de la République française. Trois épisodes référendaires au maximum sont prévus. A l’issu d’un éventuel 3e référendum repoussant l’indépendance, le statut d’une Nouvelle-Calédonie statutairement largement autonome, mais restant française serait acté. Un territoire de son propre genre.

Épisodes référendaires

En 2018, un 1er référendum [8] sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est organisé le 4 novembre 2018 dans le cadre de l’accord de Nouméa. Avec une participation de 81 %, le « NON à l’indépendance » l’emporte avec 56,6 %. A noter, l’opposition marquée entre, d’un côté, la Province Nord et la Province des Îles et, de l’autre, la Province Sud rassemblant la majorité de la population.

Carte de la répartition des votes lors du 1er référendum de 2018 (source : miscellanees.me)

En 2020, un 2e référendum [9] donne encore le « NON à l’indépendance » victorieux, mais avec seulement 53,3 %. L’évolution de ces scores alimente l’espoir dans le camp de l’indépendance pour le 3e et dernier épisode référendaire prévu dans les accords de Nouméa. Elle échauffe malheureusement les esprits les plus radicaux des deux camps.

La structuration des votes répond à une logique ethno-démographique. Au niveau communal, il y a une corrélation quasi parfaite entre les Kanaks recensés et le « Oui à l’indépendance ».

Les indépendantistes sont donc sortis confortés du 2e référendum, les barrages posés un peu partout dans le pays pendant la semaine du 7 décembre 2020 ressemblent à une démonstration de force face à un État qui marche sur des œufs, soucieux qu’il est d’éviter un dérapage malheureux qui conduirait à une potentielle guerre civile.

Les accords de Matignon et de Nouméa ont permis aux néo-calédoniens de vivre ensemble de manière relativement apaisée, de faire de la Nouvelle-Calédonie, une terre de parole et de partage. C’est en tout cas le leitmotiv affiché au fronton des administrations calédoniennes. Il est cependant à craindre que les semaines et mois qui viennent soient marqués par des blocages, des exactions et des violences. Il est à craindre que, quel que soit le résultat du 3e référendum, il y aura toujours un camp qui se sentira lésé, un camp qui aura des comptes à rendre à une base plus ou moins radicalisée.

JB

Fronton du bâtiment du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (source : gouv.nc)

Sources :

  1. https://www.sln.nc/histoire-de-jules-garnier-a-aujourdhui
  2. https://www.isee.nc/population/demographie
  3. https://fr.wikipedia.org/wiki/Démographie_de_la_Nouvelle-Calédonie
  4. https://www.herodote.net/almanach-ID-3474.php
  5. https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/08/29/le-crane-de-l-insurge-atai-retourne-aux-mains-de-ses-descendants-kanaks_4478873_3224.html
  6. https://fr.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_française_de_1988
  7. https://la1ere.francetvinfo.fr/assaut-grotte-ouvea-nouvelle-caledonie-grand-format-582367.html
  8. https://www.elections-nc.fr/elections-2018-2019/referendum-2018/les-resultats
  9. https://www.nouvelle-caledonie.gouv.fr/Politiques-publiques/Elections/Elections-2020/REFERENDUM-2020/Les-resultats/Resultats-definitifs
  10. https://miscellanees.me/2018/12/12/referendum-nouvelle-caledonie/
  11. https://gouv.nc/gouvernement-et-institutions-le-gouvernement/le-fonctionnement-du-gouvernement

Commentaire recommandé

sergeat // 23.01.2021 à 08h44

Les voisins australiens qui ont massacrés tous leurs autochtones espèrent une indépendance rapide de la Nouvelle Calédonie pour pouvoir développer les ressources minières et marines à travers l’illusion de « protocoles gagnant-gagnant » .

16 réactions et commentaires

  • sergeat // 23.01.2021 à 08h44

    Les voisins australiens qui ont massacrés tous leurs autochtones espèrent une indépendance rapide de la Nouvelle Calédonie pour pouvoir développer les ressources minières et marines à travers l’illusion de « protocoles gagnant-gagnant » .

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    • douarn // 23.01.2021 à 10h56

      Dans ce cadre, il faudrait aussi ajouter les USA, la NZ et la Chine. La Chine a transformé en vassaux endettés certains petits états du pacifique comme Tonga ou Fidji. On peut aussi imaginer toute l’importance minière et géostratégique de la Nouvelle Calédonie à l’heure où la Chine se chamaille avec l’Australie. L’Australie a, par ailleurs, la main sur Samoa ou Nauru. Les USA ont les Philippines, Palau, Jarvis, Marchal, Samoa …, sous leurs influences. Citons enfin Tokelau ou Niue pour la NZ.

      Pêche, position géostratégique, routes maritimes, ressources (terres rares dans les fond polynésiens, pétrole, …), problème de montée des eaux et migrations associées, le pacifique est à n’en pas douter un point chaud des évènements futurs entre les grands pays de ce monde : Chine, USA, Australie.

        +12

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  • paul // 23.01.2021 à 09h20

    « vivre ensemble de manière relativement apaisée, de faire de (la NC, de la Co, de la Fr, des US) , une terre de parole et de partage. »
    La tendance à se retrouver souvent à 50/50 ou pas loin.

    bon article quirésume bien la situation.
    il y aura toujours partout des « bai sers »

    on y retrouve notre mittrand et la fameuse attaque de la grotte et tout ce qui a pécédé. encore un rain bow wariror … où les gendarmes ont servis de chair à canon

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  • RGT // 23.01.2021 à 11h48

    Un beau bordel en perspective avec dans tous les cas une population locale qui se retrouvera plus ou moins plumée…

    Personnellement, et concernant uniquement le « bien être » de la population locale, il serait préférable que le « NON » à l’indépendance soit victorieux car il permettrait au moins à la population de pouvoir encore bénéficier de la « protection » de la législation française.

    Regardez simplement ce qui s’est passé aux Comores : Les habitant de Mayotte ne vivent certes pas dans le grand luxe mais au moins ils ne crèvent pas de faim, sont nourris, soignés et éduqués. Ce qui n’est pas le cas des autres îles dont la population ne rêve que d’une chose : émigrer vers Mayotte pour avoir des conditions de vie plus décentes.

    Certes, la Nouvelle Calédonie possède des richesses naturelles importantes, mais la population pourra-t-elle profiter de cette « manne céleste » qui risque fort de se transformer en malédiction ?

    Pour l’instant, l’extraction minière est certes nuisible à l’environnement et les salaires des ouvriers son faibles, mais qu’en sera-t-il si la législation française sur l’environnement et la pollution, ainsi que celle sur les rémunération minimales sont abandonnées pour permettre à l’île de se « développer économiquement » au détriment de la qualité de vie des « moins que rien »…
    Pendant bien sûr que les « élites » se goinfreront encore plus sur le dos de la populace et que les compagnies minières étrangères pourront en toute impunité « optimiser les profits » de leurs actionnaires sans avoir ensuite à réparer les dégâts.

    Le problème n’est pas indépendance ou pas, le problème est plutôt de savoir si un jour la population locale pourra déterminer son destin en fonction de ses aspirations à long terme.

    Et comme partout ailleurs sur cette planète, c’est totalement hors sujet.

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  • petitjean // 23.01.2021 à 12h55

    Sans la France à quoi ressemblerait la vie en NC ?
    La France a tout construit : route, port, réseau électrique, réseau eau potable, écoles, agriculture, téléphonie, hôpitaux, campagnes de vaccination, etc…

    Alors, merci qui ?
    Merci la France !

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    • Gisele // 23.01.2021 à 18h03

      Sans l’Empire Romain à quoi ressemblerait la Gaule ?
      Vous percevez la condescendance de vos propos ?

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    • OursDesMaures // 23.01.2021 à 18h23

      C’est plus compliqué que ça… Longtemps les populations locales ont été maltraités : déplacement de certaines tribus, accaparement des terres, acculturation… comme dans toutes les colonisations, avec quelques particularités particulièrement indigestes :
      – la France a longtemps utilisé la Calédo comme colonie pénitentiaire.
      – interdiction aux Kanaks de rentrer dans Nouméa
      – traitement différencié entre les descendants de bagnards et les colons volontaires
      – code de l’indigénat maintenu de mémoire jusqu’en 59 ce qui explique une implantation exceptionnelle de l’enseignement confessionnel aujourd’hui encore.
      .à suivre

        +4

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      • OursDesMaures // 23.01.2021 à 18h24

        suite
        – à l’occasion fortuite de la 2nd GM l’oncle Sam a utilisé le caillou comme porte avion pour la guerre du Pacifique… à la louche sur place, 10 X plus de GI que de Calédoniens… mettant en place des infrastructures « à l’américaine » 5 aérodromes (nombre à vérifier), La RT1 du Nord au Sud, et une douche de $ pour les cultivateurs locaux : je te donne un tracteur et tu me vends (cher) ta production… etc… ce qui a laissé une reconnaissance du ventre émue dans la mythologie locale…
        – les familles et sociétés minières se sont livrées à un véritable pillage, provoquant un terrible et irréversible désastre écologique. Me remémorer les détails, j’ai envie d’en pleurer… Ne parlons pas des fortunes exfiltrées de la NC ( Gold Coast (AU), Queenstown (NZ)…)

        Aujourd’hui bien sûr la Calédo est une danseuse pour la France… mais comme d’hab, l’argent public revient en partie en liquide dans des valises pour alimenter les partis (de droite), et les grandes familles comme les potentats locaux (y compris Kanaks) y trouvent plus que leur compte… Le business model fonctionne.

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        • OursDesMaures // 23.01.2021 à 18h43

          Mon com est tellement partiel…
          Communautés
          – de réfugiés comme les vietnamiens après l’indo.
          – de travailleurs importés pour la mine comme les indonésiens, les japonais, ou pour l’industrie (plus de Wallisiens sur le Caillou qu’à Wallis)
          – de déportés… berbères après 1871… communards…
          La mosaïque est riche, et l’immense majorité n’a plus de lien avec le pays d’origine.
          Il y aurait de quoi disserter longtemps… Enfin au moins un point commun à toutes ces communautés : ils se méfient (euphémisme) tous des z’oreilles…

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          • Subotai // 24.01.2021 à 18h10

            Plus immigration antillaise de peuplement soutenue par l’État. Je n’ai pas les chiffres, mais j’ai faillit devenir « Caldoche sakaoulé » 😀

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  • douarn // 23.01.2021 à 17h50

    Bonjour Tchoo
    Je ne lis pas la même chose que vous. Le texte met bien en évidence le fait qu’il y a DES peuples arrivés à différentes périodes et que cette société est très clivée.
    Par ailleurs, les Kanaks sont arrivés il y a 3000 ans et la découverte de traces de civilisation Lapita a été un enjeu important. Les Kanaks, qui s’appuyaient sur leur statut de premiers arrivants, ont dans un premier temps refusé l’idée d’un peuple antérieur. Les colons quant à eux, se sont servis des découvertes Lapita pour montrer l’existence d’une civilisation antérieure.
    C’est en 2002 que la mémoire des Lapitas est reconnue, lors d’une conférence internationale sur la civilisation Lapita organisée à Koné.
    https://www.nouvellecaledonie.travel/fr/cote-ouest/kone/poteries-lapita-site-foue

    Plus que d’autodétermination, le texte met en avant le fait que le résultat du 3e référendum risque de réveiller les vieux démons que les accords de Nouméa ont permis de faire taire.

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  • Dypso // 23.01.2021 à 18h15

    Regardez hong kong …

    Oui ils ont pris cher a se faire coloniser, et maintenant ils veulent garder le modèle qu’ils ont eu jusqu’à il y a peu.

    Si un peuple veut son indépendence sur la base d’une rancune datant d’il y a un siècle et demi, il faut convenir que l’avis est biaisé et que la raison du choix de l’indépendance n’est pas basé sur un avis éclairé…

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  • Patriote // 23.01.2021 à 22h27

    Ne tombez pas dans le sentimentalisme idéologique de manipulation. La réalité ressemble à toute autre ailleurs, c’est le décalage des égalités socio-économiques qui alimente les revendications.
    Une minorité qui obtient la non inscription de droit de vote de 40000 personnes aux référendums a perverti la réalité populaire, donné artificiellement un semblant d’avantage aux indépendantistes alors que réellement plus de 60% n’en veut pas d’une indépendance bricolée à la hâte et sur l’autel d’ambition opportuniste de la minorité .
    L’avenir de ce pays devra passer par une association état – territoire , une fédération innovatrice dans une république unique et indivisible.

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    • Recits d’Yves // 27.01.2021 à 13h46

      Je suis d’accord avec votre première analyse concernant les inscriptions sur les listes électorales différente selon qu’on soit coutumier ou non avec la demande de restreindre l’accès aux votes des « immigrés » qui gonflerait le camp des loyalistes.
      Cependant, je ne crois pas à un fédération qui ouvrirait une boite de Pandore contraire à l’idée d’un socle Républicain basé sur l’unification des régions qui compose la Nation.
      J’en suis un peu plus perplexe sur votre idée du patriotisme, me référant à votre pseudonyme.

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  • Fabrice // 24.01.2021 à 11h07

    on est dans le même cas que pour les Etats-Unis, mais actuellement la décision vient à ceux qui sont nés en nouvelle Calédonie, nier ce qui remonte à la colonisation n’est pas plus possible que nier une partie de la population native de l’île

    Il est clair que la meilleure solution est de favoriser un conseil qui prendrait l’intérêt de toutes les ethnies en compte mais là il faut que l’une et l’autre acceptent de remettre à plat les relations et cessent de prendre le contrôle sur l’autre.

    Même si la nouvelle Calédonie devient indépendante j’ai vu qu’en nouvelle Zélande cela n’a rien changé pour les Maoris juste qu’ils étaient plus pris en compte (et encore pas sûr à un niveau gouvernemental), alors à mon avis c’est plus un dialogue et une réelle pris en compte des intérêts des autres habitant de l’île pourra aboutir à une solution qui ne remplace pas une injustice par une autre.

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  • coyote // 29.01.2021 à 08h35

    cette ile est protégée par la france pour l instant , si ils adoptent l indépendance ils pourraient perdre bien plus que l indépendance quand on voit tous les méchants loup qui voudraient prendre les ressources de cette ile , on a vu dans le passé les ravages que ces entreprises minières ont laissé derrière elles une fois le ou les sites épuisés

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