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8.mars.20198.3.2019 // Les Crises

La prospective de McKinsey tient-elle compte de la réalité physique ? Par Alexandre Joly

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Source : Carbone 4, Alexandre Joly, 05-03-2019

Par, Consultant Sénior – Pôle Stratégie chez Carbone 4

McKinsey, l’un des cabinets de conseil en stratégie les plus renommés au monde, vient de publier son rapport de prospective sur la situation énergétique mondiale d’ici 2050 : Global Energy Perspective 2019.

Cette publication, destinée à un public de dirigeants économiques, a été précédée d’un travail très approfondi :

  • La granularité de l’analyse – 146 pays, 30 secteurs, 55 types d’énergies couverts – est exemplaire
  • Le réseau d’experts sollicités est immense, international et multisectoriel
  • La mise en musique du storytelling est éminemment fluide et puissante

Néanmoins, cet exercice fait l’impasse de contrôles de cohérence destinés à vérifier que l’évolution proposée du modèle énergétique reste physiquement possible.

Comme beaucoup de prospectivistes économiques, McKinsey postule que les évolutions passées sur les prix vont se poursuivre.
Cela permet de dater le moment où le véhicule électrique sera plus compétitif que le véhicule thermique, ou le moment où les énergies renouvelables seront moins chères que les énergies fossiles. Leur vitesse de pénétration dans le marché en est alors déduite, et cela reboucle avec une vision d’une économie en croissance qui prolonge l’historique.

Malheureusement, la base du système physique sous-jacent n’est jamais questionnée : ces évolutions, qui supposent des flux de matière et d’énergie sans cesse croissants sur une planète finie, devraient nécessairement être confrontées aux limites physiques connues du système.

Par exemple, McKinsey aboutit à la situation suivante pour le panorama énergétique en 2050 :

LIMITE ÉNERGÉTIQUE

McKinsey prévoit ainsi une consommation mondiale de pétrole et de gaz en 2050 quasiment identique à celle d’aujourd’hui.
Petite étude de cas sur le pétrole : sachant que le pic de production du pétrole conventionnel (celui qui est « facile et peu cher à extraire ») a été passé en 2008 [1], que la croissance actuelle de la production repose seulement sur le pétrole non conventionnel (pétrole de roche mère aux USA et sables bitumineux au Canada), et qu’il faut 5 fois plus d’énergie pour extraire le pétrole non conventionnel que le conventionnel [2], est-ce physiquement réaliste d’envisager encore de tels volumes de pétrole en 2050 ?

Dans le même esprit, l’approche de McKinsey ne prend pas en compte la pénalité énergétique croissante pour disposer d’une tonne de métal, à cause de la baisse continue des teneurs des minerais. Prenons le cuivre, nécessaire à l’électrification massive prônée par les auteurs. Il faut désormais 2 fois plus d’énergie pour extraire une tonne de ce métal qu’il y a 20 ans [3]. Et cette intensité énergétique augmente de façon exponentielle lorsque la teneur en cuivre du minerai diminue.

Résumons. Il faudra donc 5 fois plus d’énergie pour obtenir un baril de pétrole non conventionnel qui permettra d’extraire 2 fois moins de cuivre, soit 10 fois plus d’énergie pour la même tonne de cuivre extraite qu’il y a 20 ans. L’observation de notre production sous l’angle physique nous offre de très nombreux autres exemples où les baisses de qualité des ressources résiduelles augmente de façon rapide l’énergie qui est nécessaire pour y avoir accès.

Comment alors être sûr que le doublement de la demande électrique d’ici 2050 prévue par McKinsey – et reposant sur le cuivre – est compatible avec un poids énergétique d’extraction toujours plus élevé ?

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Une autre conclusion évidente de ce scénario est un réchauffement climatique d’environ +3°C en moyenne sur le globe d’ici la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle [4]. Or la science fournit désormais des indications plus précises sur quelques conséquences : quasiment plus de coraux à +1,5°C, 100 millions de migrants climatiques supplémentaires à +2°C, et au-dessus de 2°C, nous mettrons probablement en route la désintégration de la calotte occidentale de l’Antarctique, assurant près de 10 m d’eau en plus pour l’océan mondial à l’horizon de quelques siècles [5][6].

POUR UNE PROSPECTIVE QUI INTÈGRE LES LIMITES PHYSIQUES

Le scénario prospectif de McKinsey, très sobrement intitulé « Reference Case », n’est donc probablement pas compatible avec les limites physiques de notre système Terre : ressources limitées et exigeant de plus en plus d’énergie pour être extraites, capacité finie de notre environnement à « digérer » les rejets de nos activités économiques …

Il faudrait également s’assurer que les flux mondialisés de matière actuels – sur lesquels se base cette étude – puissent continuer de croître en « Business As Usual » quand, en même temps, des millions de travailleurs fuiront des régions devenues inhabitables et que les rendements agricoles et énergétiques diminueront.

Bref, un scénario dont la cohérence physique n’a pas été vérifiée ne peut pas être considéré comme ayant une valeur prédictive.

C’est donc en incorporant de manière explicite ces limites que nous redonnerons toutes leurs lettres de noblesse à la stratégie.

C’est ce défi à bien meilleure valeur prospective que nous proposons à nos clients ! Plus le temps passe, et moins les business models résilients de demain pourront être conçus avec des approches postulant la prolongation des tendances économiques, sans avoir évalué les sous-jacents physiques de cette évolution !

Source : Carbone 4, Alexandre Joly, 05-03-2019

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Commentaire recommandé

Patrick // 08.03.2019 à 08h11

j’aime beaucoup le genre de graphique sur lequel on s’aperçoit que la « solution » est  » renewable and other fuels  » , en langage courant on pourrait mettre  » des trucs et des machins qu’on trouvera bien un jour « .
Un peu comme les études sur le pétrole ou tout est réglé par  » les réserves supplémentaires que l’on trouvera plus tard « .

Si on ajoute les contraintes sur les métaux , rares ou pas , on voit bien que nous n’avons pas de solution énergétique à horizon visible.
En plus , les politiciens nous emmènent vers la suppression du pétrole et du nucléaire sans avoir de solution de remplacement …. en avant vers le chaos.

59 réactions et commentaires

  • JPR // 08.03.2019 à 08h06

    Ce genre de cabinet en stratégie fait l’impasse sur l’essentiel : la stratégie de puissance non quantifiable déterminante sur le champ de bataille de l’energie.. donc étude nulle et non avenue, sauf tactique de diversion.

      +7

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  • Patrick // 08.03.2019 à 08h11

    j’aime beaucoup le genre de graphique sur lequel on s’aperçoit que la « solution » est  » renewable and other fuels  » , en langage courant on pourrait mettre  » des trucs et des machins qu’on trouvera bien un jour « .
    Un peu comme les études sur le pétrole ou tout est réglé par  » les réserves supplémentaires que l’on trouvera plus tard « .

    Si on ajoute les contraintes sur les métaux , rares ou pas , on voit bien que nous n’avons pas de solution énergétique à horizon visible.
    En plus , les politiciens nous emmènent vers la suppression du pétrole et du nucléaire sans avoir de solution de remplacement …. en avant vers le chaos.

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    • Sébastien // 08.03.2019 à 09h48

      Le seul problème que nous avons à régler n’est pas que vous ou moi sachions s’il reste du pétrole, pour combien de temps, par quoi il faut le remplacer etc. Toutes ces questions sont hors de notre portée et y consacrer tout notre temps n’y changera rien d’où nous parlons.
      Notre seul problème est de savoir et pouvoir mettre au pouvoir des personnes suffisamment intelligentes et compétentes pour rassembler ces informations, les analyser et en tirer des conclusions qui permettent à l’ensemble de la population de continuer à vivre dans les meilleures conditions possibles, avec ou sans pétrole.
      Concentrons-nous sur ce qui est, ou devrait, être notre droit et notre devoir. Ce sera déjà pas mal.

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      • charles // 08.03.2019 à 10h39

        oui. car sinon il n’y a PLUS aucune raison valable de cautionner ce système, voir, de seulement le laisser perdurer.

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        • Bouddha Vert // 08.03.2019 à 19h35

          Vous parlez de la sauvegarde de la biodiversité, du réchauffement global ou de l’acidification des océans?
          Parce que pour ces trois thèmes, au moins, il n’y a pas de polémique!

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      • Patrick // 08.03.2019 à 10h49

        Ce qui est à notre portée , individuellement , c’est d’organiser notre propre résilience et celle de nos proches ( approche tendance survivaliste , mise en place d’un coin de campagne le plus autonome possible , loin des villes … ) .
        Mettre les bonnes personnes au pouvoir dépend de l’ensemble de la population , donc ce n’est pas directement à ma portée, je peux agir en discutant avec les personnes autour de moi mais je ne me fais pas trop d’illusions sur le résultat.

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        • parisien // 11.03.2019 à 03h20

          La résilience individuelle ne marche qu’avec une minorité. Si tout le monde s’y met, ça coûte encore plus cher en énergie et en matériaux. 50 million d’éoliennes individuelles avec les batteries c’est pas gagné non plus.

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      • Dagobert // 08.03.2019 à 14h27

        En ce cas , il est illusoire de compter sur la sacro-sainte démocra »SS »ie pour cela . Le peuple n’a aucune notion de l’intérêt général , et est donc incapable de voter pour des gens compétents . Il ne peut que voter pour des fripouilles , des escrocs et des lâches , qui auront réussi , comme d’hab , à le tromper . Exemple : Macron et sa clique .

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      • RV // 08.03.2019 à 20h26

        @ Sébastien // 08.03.2019 à 09h48
        …/…rassembler ces informations, les analyser et en tirer des conclusions …/…
        Mais enfin ! il y a certaines données sur le dérèglement climatique qui sont rassemblées, analysées et qui ont donné lieu à des conclusions !
        Méconnaissez vous les travaux du GIEC ?
        Le seul problème est d’ordre politique .
        Notre civilisation sait qu’elle va droit dans le mur et n’est capable de ne produire que de beaux discours quand elle n’est pas dans le déni.

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      • vert-de-taire // 10.03.2019 à 08h26

        IL ne s’agit en aucun cas d’un problème de « personnes suffisamment intelligentes et compétentes ».

        Vous et moi sommes parfaitement capables de PENSER et de proposer.
        C’est l’intérêt qui domine ET RIEN d’AUTRE.
        l’intérêt de qui est au pouvoir.

        Nos droits et devoirs : BIEN CHOISIR NOS MAITRES :
        NOUS et non pas les salauds.

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    • Eric // 08.03.2019 à 11h35

      Le pire c’est que les fameuses ER dans la production d’électricité ne sont qu’une bulle financière et surtout un outil permettant d’augmenter le prix de l’électricité. Nous sommes d’autant plus inexcusable de ne pas ouvrir les yeux et réfléchir par nous même que nous avons l’exemple de l’Allemagne (105 000 MW d’ER) où il est déjà à 0,3€/kwh contre 0,16€/kwh en France annoncé à 0,2€/kwh en 2020-21 et à 0,3€/kwh aux environs de 2025 !!!
      Tout en sachant dans ce domaine que l’on pourra multiplier les puissances installées autant que l’on voudra (pourra) il faudra TOUJOURS des moyens de productions pour assurer l’intermittence (la nuit sans vent 105 000MW d’ER = 0kwh!)

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      • Xavier // 08.03.2019 à 16h29

        C’est lassant de constater que certains n’ont toujours pas compris que le prix du pétrole, gaz, de l’uranium n’est pas celui affiché car on ne compte pas les milliards dépensés pour l’armement et les guerres pour en contrôler le prix.

        Donc plutôt que donner des pseudos leçons, réfléchissez systémique et intégrez ces montants, vous verrez que les renouvelables ne sont pas si chères que ça.

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        • Bouddha Vert // 08.03.2019 à 19h38

          Quel est le rapport avec la choucroute?
          Un peu d’arithmétique devrait vous faire entendre que cela différera notre problème de 3, 5 ou 10 ans?

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        • Eric // 08.03.2019 à 23h05

          Il n’est pas question de leçon mais de fait physique. Les ER sont intermittentes et ne fonctionnent, ne produisent QUE lorsqu’il y a lumière (pv) et vent (moulins). Elles ne produisent pas forcément quand on en a besoin et souvent quand on en a pas besoin! Ces productions ne sont pas pilotable et ne permettent pas les réglages du réseau (fréquence, suivi de la demande…). Pour un besoin de 100kw d’une installation même avec 200, 300…kw d’ER il vous faudra TOUJOURS au moins 100kw capable de compenser à la demande les manques des ER (pas de lumière, pas de vent). Cette compensation sera obligatoirement avec du fuel ou du gaz, ou du charbon ou du nucléaire… Ces ER (photovoltaïque et éolien) ont de très nombreux inconvénients et défauts qui ne peuvent être énumérés ici. Je me suis contenté d’en donner 2 en rapport avec le sujet. Ce sont les promoteurs des ER qui sont des idéologues ignorant la réalité et la physique avec leurs dogmes. Les idiots utiles de ceux qui en profitent pour faire les poches des clients (les votre). En France ces ER sont subventionnées par la CSPE sur chaque facture dont elle représente 16%. Ce sont les + pauvres qui financent le + puisqu’ils payent l’électricité plein tarif et sont les plus nombreux. De + cette CSPE ne couvre pas toute l’obligation d’achat imposé aux distributeurs il y a une dette cumulée de +de 8 milliards… Je ne donne pas de leçon mais me contente d’apporter des faits physiques ou économiques. C’est vous qui donnez « des pseudos leçons » et vous ridiculisez!

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          • vert-de-taire // 10.03.2019 à 08h50

            Pourquoi penser toujours l’acquis comme définitif ?
            Pourquoi l’économie actuelle totalitaire déterminerait toujours nos actions ?

            Ce n’est parce-qu’en OCDE nous avons l’habitude d’un confort de dingue, de tourner un interrupteur et de se chauffer, d’aller aux courses et d’acheter tout et n’importe-quoi qu’il est pertinent de penser le monde encore et toujours comme un grand self-service mercantile !
            Nous avons très largement les capacités de transformer et stocker l’énergie primaire ‘gratuite’ qu’est le rayonnement solaire et d’en conserver/transporter quelques TWh pour les moments sans.
            Si cela n’est pas fait de manière aussi facile que l’usage du pétrole ou de l’électricité c’est par nécessité de rentabiliser l’existant, de favoriser la rente…

            Simple question de coût, de politique, de QUI, AU POUVOIR, le VEUT.

            Quelques km2 de terres couvrent les besoins de l’humanité. Le pb EST POLITIQUE, STRATÉGIQUE. Comme celui du pétrole – à peu près résolu, malgré quelques guerres et agitation des esprits au maintien d’une violence asservissante.
            Et puis bien-sûr réduire drastiquement nos besoins, basés sur la rente d’une minorité et non pas l’intérêt de tous et son confort.

            Le CSPE et autres politiques françaises sont une politique de salauds
            on est d’accord, RIEN À VOIR AVEC le renouvelable…

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          • Babar // 11.03.2019 à 14h13

            Il y a cependant des solutions à ce problème. Il en est ainsi du stockage de l’énergie. Certes il y a perte de rendement mais possibilité malgré tout d’éviter le gaspillage de surproduction les jours ensoleillés et venteux et donc de compenser les nuits calmes. Certains sont simples et déjà utilisables: par exemple des pompes alimentées par ER en surproduction et remplissant les barrages hydro électriques avec l’eau d’aval. A cela un obstacle possible: la France à l’inverse de ses voisins qui ont argué de l’importance stratégique de ces barrages pour en conserver la gestion publique, accepte de suivre les directives de la commission européenne de privatiser cette ressource….

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        • politocard // 09.03.2019 à 22h17

          « C’est lassant de constater que certains n’ont toujours pas compris que le prix du pétrole, gaz, de l’uranium n’est pas celui affiché car on ne compte pas les milliards dépensés pour l’armement et les guerres pour en contrôler le prix. » Délassez vous: donnez des chiffres!
          Et les guerres pour assurer le contrôle des terres rares pour contruire les aimants des générateurs d’éoliennes, et les guerrres pour assurer l’accés au charbon ou au gaz pour produirent l’électricité quand vos joujous hacheurs d’oiseaux ne tournent pas: ne les oubliez pas!
          C’est lassant de constater à quel point les escrolos peuvent êtres simples d’esprits,

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          • vert-de-taire // 10.03.2019 à 09h04

            Le moindre pesticide fait bien pire et massivement aux oiseaux (et nous aussi).
            une éolienne tue un peu mais on change de plusieurs ordres de grandeur.
            pas un bon argument contre l’éolien.

            Quand aux aimants donc des métaux rares, on peut s’en passer, choix politique.
            reste surtout le cuivre ..

            l’intermittence n’implique pas le charbon pétrole nucléaire …
            mais de patienter ou de transformer, de stocker du gaz, de l’huile,
            On sait faire, on ne VEUX PAS.

            Il n’existe PAS de politique COHÉRENTE de réduction de consommation.

            Le capitalisme nous empêche de penser planifier choisir une politique globale, c’est à dire cohérente, de LA société et donc énergies, alimentation, santé, ….

            Les seules propositions genre COP21 sont des fables pour attardés mentaux, se limitent à des mesurettes, ne pensent que la rente économico-financière, seul modèle.
            c’est laisser TOUT le pouvoir aux rentiers.

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      • Xavier // 08.03.2019 à 16h32

        Ensuite, il est Deschamps pas encore exploité : le stockage par un réseau intelligent, la production de solaire stocker de manière massique dans un chauffage au sol, le remplacement des tuiles classique par des modules photovoltaïques, dont jamais personne n’enlève le bilan carbone quand on part le solaire ou investissement…

        L’énergie est une chose trop compliquée pour la réduire à des batailles idéologiques ou financières.

        Avez-vous aussi penser au coût social du travail de nuit pour absorber les kilos Water nucléaire ?

        Vous voyez le nombre de choses que vous n’aviez pas pris en compte et qui sont pourtant extrêmement importantes dans l’équation totale du choix de l’énergie, pas uniquement d’un prix ?

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        Alerter
        • Bouddha Vert // 08.03.2019 à 19h45

          On peut effectivement supposer que votre réseau intelligent fonctionnera à base de poudre de perlimpinpin en provenance directe de mars!
          Quant au silicium de vos PV, comment en obtenir sans chauffer la silice à moins de 1300°C!
          Renseignez vous sur le taux de retours énergétique de ces technologies avant d’imaginer avoir trouvé l’Eldorado.
          Un petit lien pour se familiariser avec la chose:
          https://www.institutmomentum.org/wp-content/uploads/2014/01/La-diminution-de-l’énergie-nette.pdf

          Désolé pour la date, 2014, mais la physique n’a pas changée depuis!

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          Alerter
          • vert-de-taire // 10.03.2019 à 09h24

            question de choix.

            Il n’y a de choix mercantile qu’à l’aune de la rente.
            Nos sociétés capitalistes sont incapables de penser sans le rendement du capital.
            Mais pourquoi ne pouvons-nous pas penser autrement ?
            Par exemple accepter de payer globalement plus chère une énergie si elle est non dévastatrice du monde et durable (au hasard venant du soleil, rayonnement, vent, ..).

            Non il faut de la rentabilité ! C’est à dire une concurrence déloyale, non libre et faussée avec des charbons pétroles nucléaire ?

            Pourquoi admettre telle contrainte catastrophique ?

            Nous sommes acculés à la rente du capital privé et non pas de la richesse de tous.
            Nos perspectives sont réduites par nos modes de pensées capitalistes.

            Exemple simpliste mais pour donner une idée :

            l’énergie des courants marins : on peut détourner une partie de l’énergie des courants marins pour faire tourner des turbines électriques. ça coûte. Pourquoi faire plutôt que ne pas faire ?
            c’est le prix moyen qui détermine le choix. Et non pas l’intérêt de l’humanité.
            Nous acceptons le diktat capitaliste et non pas le choix politique (qui doit prendre en compte tous les avantages et inconvénients).
            ceci au nom indicible d’une idéologie de rente impensée voire inconsciente.

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            Alerter
  • kess // 08.03.2019 à 08h20

    Tout comme le prix de la banque de Suede n’est pas un prix Nobel de science, mais la promotion d’un systeme, cette prospective n’est pas un exercice scientifique, mais un exercice de communication.

    Cependant, merci a l’auteur d’avoir pris le temps de decompter les manquements de cette etude au regard de ce que serait une veritable prospective. On est au moins averti du blabla financier.

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    Alerter
  • Jean-Do // 08.03.2019 à 08h27

    Puissant raisonnement et excellent rappel, je ne peux qu’applaudir des deux mains à cet article proposé par Les Crises. Parce qu’il enfonce une porte ouverte à nos yeux, la finitude de notre monde, l’auteur ne met pas peut-être pas suffisamment en valeur ce point aveugle du présent rapport comme de tous ceux des prévisionnistes attitrés du libéralisme et des chantres de la croissance infinie comme seule « sortie par le haut » des crises actuelles.

    Il faut bien être clair que le gâteau va rétrécir et que nous sommes aujourd’hui devant un choix civilisationnel comme le monde n’en a jamais connu: ou nous partageons ou nous sommes acculés à toujours plus de violence pour défendre les parts de riches de moins en moins nombreux contre des pauvres toujours plus affamés.

    Macron nous a clairement fait comprendre (10 morts, quelques dizaines de mutilés, des milliers de blessés) quel était le choix de lui et de sa classe. Croire que nous allons le faire changer sans une extrême violence de sa part est un leurre évident.

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    Alerter
  • Charles Michael // 08.03.2019 à 08h27

    Je rejoint tout à fait carbone 14: au bout du compte c’est la quantité physique récupérable et à un cout énergétique acceptable qui s’impose.
    Un rapport de l’Agence Internationnale de l’Energie pour la première fois annoce un fort risque de Pic Pétrolier mondial d’ici 2025, sauf si le fracking US multiplie ses productions par 3.
    http://petrole.blog.lemonde.fr/2019/02/04/pic-petrolier-probable-dici-a-2025-selon-lagence-internationale-de-lenergie/

    Mais là où je me gratte un peu l’occiput c’est sur cette proportion et croissance des renouvelables (éoiliennes et PVC se remplacent tous les 20/25 ans), dans cette formules « renouvelables et autres fuels » ?
    sachant que bio-fuel et autres liquides sont déjà intégrés dans la formule Tous liquides des productions de pétrole.
    Autres fuels ? Qué zaco ? fusion nucléaire ?
    ou bûche de Noël ?

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    • Myrkur34 // 08.03.2019 à 11h59

      C’est écrit en petit en bas,biomass hydro, and nuclear.
      C’est en lisant ce genre d’articles que l’on se rend compte que c’est cuit. Donc à part un satellite géo-croiseur dans les bonnes tailles (plus petit que l’Everest en gros) pour éliminer les 9,99/10 de la population mondiale pour retomber à environ 7 millions de péquins, histoire qu’ils aient un peu de place et interdiction de l’agriculture sauf jardin privé, médication par les herbes et pas de machines ni de religion (à part celle de l’apéro), je ne vois aucune solution crédible vu la nature humaine et l’égoïsme des gens.(Moi inclus) :o)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ast%C3%A9ro%C3%AFde_g%C3%A9ocroiseur

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    • Xavier // 08.03.2019 à 16h37

      Les modules photovoltaïques durent plus de 40 ans*, pas 20 ni 25 ni 30 !

      *Les modules posé il y a 45 ans en Allemagne ou au Japon produisent encore à 80 % de leur rendement initial…

      Le solaire photovoltaïque est incroyablement stable et prédictible, ne nécessite quasiment pas de maintenance quand il n’y a pas de pièces en mouvement (trackers).
      C’est de la low tech et si on prend le silicium, la ressource est quasi inépuisable.

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      • RGT // 08.03.2019 à 19h06

        Sauf qu’il faut une quantité énorme d’énergie pour extraire le silicium des roches qui le contiennent…

        N’oubliez pas que la principale source de silicium, le quartz (SiO2) est très très stable et qu’il faut énormément d’énergie pour séparer le silicium de l’oxygène…

        Sans des ressources énergétiques énormes (il faut faire l’électrolyse du verre en fusion) il est impossible d’obtenir du silicium. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les premières usine de séparation du silicium ont été construites dans les zones de montagne : Il y avait à la fois la matière première issue du gneiss (pré-étape du granit) ET de l’énergie hydroélectrique « à profusion » (pour l’époque).
        La première utilisation du silicium n’était pas l’électronique mais la réalisation d’alliages (surtout aluminium hypersilicé) qui possédaient des propriétés mécaniques irremplaçables.

        Avec la progression de l’électronique actuelle (jusqu’au milieu des années 60 on utilisait surtout du germanium pour les semiconducteurs) il faudrait ouvrir de nouvelles tranches de centrales nucléaires (ou à charbon si vous voulez être atteint par la grâce de la silicose) pour arriver à subvenir à la demande.

        En Chine, l’électricité nécessaire provient pour l’instant du charbon… Tous ceux qui achètent des panneaux solaires chinois (ou fabriqués avec du silicium chinois) participent donc allègrement à l’augmentation de la pollution et de l’effet de serre…

        Sachant que de plus un panneau solaire restitue durant toute sa période d’activité moins d’énergie qu’il a fallu consommer pour le fabriquer, c’est pas très écolo.

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      • bhhell // 08.03.2019 à 21h28

        Beau discours de VRP. Enfin une énergie inépuisable. Il suffit juste de l’extraire écologiquement, sans recours au pétrole bien sûr.
        Extraire divers métaux inépuisables, des minéraux de terre rare inépuisables, qui ont la particularité de se trouver très massivement en Chine, autour de la jolie ville de Baotou, surnommée l’enfer sur terre par les observateurs. Les esprits chagrins noterons que les terres rares ont la méchante particularité d’être peu concentrées, et requièrent donc l’usage de traitements chimiques musclés qui contaminent le sol pour les extraire.
        Mines et usines de Baoutou produisent 10 millions de tonnes d’eaux usées chaque année, sur une planète où les ressources en eau sont inépuisables. La vie animale à Baoutou, par contre, a disparu. Les taux de cancers dans la région sont très élevés, et les populations ont été déplacées de force, leur environnement détruit. Le travail dans les mines est effectué par des quasi esclaves dont l’espérance de vie est beaucoup plus faible que dans le bassin parisien.

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  • yann // 08.03.2019 à 08h46

    Note: Bien penser a fabriquer les gilets jaunes en fibres recyclables…

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  • Ludovic // 08.03.2019 à 09h24

    Analyse intéressante, mais attention il y a une faute dans le raisonnement suivant: « Il faudra donc 5 fois plus d’énergie pour obtenir un baril de pétrole non conventionnel qui permettra d’extraire 2 fois moins de cuivre, soit 10 fois plus d’énergie pour la même tonne de cuivre extraite qu’il y a 20 ans ».
    Ce n’est pas multiplicatif. Supposons qu’il faille 100 unités d’énergie extraite (peu importe la valeur ici) pour produire 1 tonne de cuivre) et 5 unités d’énergie pour extraire les 100 unités d’énergie en réserve, il faut donc 1×100 + 1×5 = 105 unités d’énergie en réserve. Si 20 ans après, il faut 25 unités d’énergie (x5) pour extraire les mêmes 100 unités d’énergie en réserve et 200 unités d’énergie extraite (x2) pour 1 tonne de cuivre, cela représente 2×100 + 2x5x5 = 250 unités d’énergie de réserve (un peu moins de x2.5 pour 105 => 250), et pas 1050 unités d’énergie de réserve (x10).
    Cela ne change pas le constat qu’il ne faut pas négliger le coût croissant d’extraction de l’énergie et des matières. premières.

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  • calahan // 08.03.2019 à 09h42

    Intégrer décroissance et désintérêt pour l’accumulation de marchandises, soustraire cette accumulation de nôtre horizon économique de consommateur en mouvement de nos vies n’est pas une chose aisée, il est question ici d’éducation, il est question ici de transformer l’essence de la civilisation de nôtre espèce pour la sortir de son mercantilisme sauvage,de son appropriation de tout.

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  • Raskolnikov // 08.03.2019 à 09h50

    Monsieur Joly tombe dans les mêmes travers que McKinsey. Même si il tient compte des réalités physiques comme il le dit, il ne fait rien de plus qu’une extrapolation des données que nous possédons aujourd’hui. Cela nous apprend tout au plus que les choses ne peuvent continuer comme aujourd’hui, mais cela ne nous dit absolument rien sur ce que l’avenir nous portera.

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    • Pinouille // 08.03.2019 à 14h41

       » il ne fait rien de plus qu’une extrapolation des données que nous possédons aujourd’hui »
      A moins d’être devin, il n’y a pas d’autre moyen pour se projeter dans l’avenir: on fait des scénarios sur la base de données d’entrée et d’hypothèses.
      Tout planning ou projection dans l’avenir est par définition faux. Certains s’avèreront moins faux que d’autres.

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      • Bouddha Vert // 08.03.2019 à 19h51

        Vous n’avez pas compris, Raskolnikov imagine que nous allons hériter d’une nouvelle planète toute neuve plus grande avec tout ce qui nous manque pour assurer le continuum de notre modèle productiviste, CQFD!!

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  • Roger // 08.03.2019 à 10h13

    Nous avons là une tentative de « résister » au règne de la « Médiocratie » (https://www.les-crises.fr/en-politique-comme-dans-les-entreprises-les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir-par-alain-deneault/) qui par contraste montre à quel point une certaine « élite » estampillée McKinsey et made in USA installe le règne de « l’insignifiance » dont la montée avait été diagnostiquée il y a déjà bien lontemps par Cornélius Castoriadis ( https://www.les-crises.fr/stopper-la-montee-de-linsignifiance-par-cornelius-castoriadis/ ).
    Bon courage à Carbone 4, parce que lutter contre le règne des médiocres dont la force est qu’ils se reconnaissent instantanément et se cooptent (cf les journalistes mainstream), ça va pas être facile!

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  • pirate du pacifique // 08.03.2019 à 10h23

    le graphique parle de la demande et pas de la consommation

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    • Bouddha Vert // 08.03.2019 à 19h53

      Peut être mais si on n’obtient pas ce que l’on demande, alors s’en est fini de notre modèle, à moins que je n’ai pas compris le monde dans lequel je vis!

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  • Kokoba // 08.03.2019 à 10h35

    Moi je veux bien qu’on critique le rapport de McKinsey mais la critique ici n’est absolument pas suffisante.

    Joly dit que le rapport ne tient pas compte du cout énergétique croissant.
    Déjà, j’ai du mal à y croire puisqu’il s’agit d’une donnée basique mais même si on l’admet, il faudrait qu’il nous explique en quoi et de combien cela fausse le résultat.

    Joly pose la question « est-ce physiquement réaliste d’envisager encore de tels volumes de pétrole en 2050 ? »
    Pour lui, la réponse est visiblement non mais je ne vois aucune explication à part dire, çà coutera de plus en plus cher.

    Bref, c’est peut-etre vrai mais on ne peut rien tirer de cet article.
    Cà serait bien que sur ces sujets, il y ait un peu moins d’idéologie et un peu plus de science.

      +4

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    • kess // 08.03.2019 à 17h41

      McKinsey n’a pas fait de science pour pondre cette prospective, Joly n’en fait pas non plus pour lui repondre. Il ne s’agit pas d’informer mais de deformer … bref de communiquer. Amateur scientifique, citoyen eclaire, passe ton chemin.

        +0

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  • Xavier // 08.03.2019 à 16h43

    Si l’emploi des énergies renouvelable ne résout absolument pas le problème de la croissance infinie dans un système fini, j’y vois a minima la possibilité de relocaliser une production et d’autre part d’éviter des conflits pour le pétrole, le gaz, ou l’uranium. Pardon, d’enlever toutes ces excuses pour rendre la planète démocratique à notre sauce…

    Plus les années passent, plus je me dis que le transhumanisme est un danger bien plus urgent à traiter pour l’humanité que l’accès à l’énergie, vu la rapidité de sa progression et les incertitudes sur la réalité des réserves en énergie fossile du fait de l’importance stratégique de cette donnée.

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  • bigglop // 08.03.2019 à 17h25

    Par rapport à ce sujet de l’énergie, voir et revoir la conférence du professeur François Roddier, astrophysicien sur la thermodynamique et l’évolution
    https://www.youtube.com/watch?v=H7ErDjEOogg
    On n’a pas le c…l sorti des ronces.

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  • Olivier MONTULET // 08.03.2019 à 17h46

    Je ne suis pas assuré que les postulats de l’auteur de ce texte soient meilleurs que ceux de McKinsey!

    Par ailleurs, Beaucoup d’idéologies ce cachent dans ce graphique et l’auteur de ce texte semble y adhérer pleinement puisque ne les conteste pas. Ainsi la courbe de production énergétique totale s’aplatit alors qu’il est illusoire de penser qu’elle va cessez de croitre. J’imagine par ailleurs que ces avis repose sur l’idée que le nucléaire (non repris sur ce graphique, va croitre dans la proportion des besoins en augmentation rapide de l’Asie et de l’Afrique. A moins de considérer, à minima, que l’Afrique sera laissée pour comptes perdus et restera le continent noir (sans lumière).

    L’adhésion sans faille aux thèses douteuses de la synthèse à l’intention des décideur politiques du rapport du GIEC (à 100% idéologique) est aussi un biais gravissime que partagent les deux auteurs.

    McKinsey n’est crédible que pour ceux qui se laisse impressionner par ses moyens et acceptent de se soumettre aveuglément. Car Mckinsey est, à l’instar des rapporteurs du GIEC, un lieu d’idéologie et non de science.

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    • Pinouille // 08.03.2019 à 18h20

      « Beaucoup d’idéologies ce cachent dans ce graphique »
      Lesquelles?

      « Ainsi la courbe de production énergétique totale s’aplatit alors qu’il est illusoire de penser qu’elle va cessez de croitre. »
      Qu’est ce qui vous permet d’en être si sûr?
      Il y a moult paramètres qui peuvent expliquer une diminution de cette production d’énergie qui s’opposera à la satisfaction des besoins. Je suppose que McKinsey explique clairement dans son rapport la pondération qu’il a appliquée sur chacun des paramètres de sa simulation. Dans le cas contraire, on peut en effet parler d’idéologie. Mais j’en doute: McKinsey n’est pas un lobby ni une agence de communication.

      D’une manière générale, je constate une tendance lourde dans les commentaires de ce site à voir de l’idéologie partout et/ou de lui attribuer une importance démesurée dans les analyses/choix des décideurs. Cela relève amha d’une posture (flatteuse pour celui qui la prend, mais qui trahit un certain manque d’humilité) qui dénie trop systématiquement une capacité intellectuelle/rationnelle de ces derniers. Cela permet de facilement expliquer les problèmes de ce monde. Mais, je pense, cela passe trop souvent (pas toujours) à côté de l’essentiel.

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      • Olivier MONTULET // 08.03.2019 à 20h33

        Pinouille : McKinsey est une organisation privée uniquement motivée par la maximalisation de son profit qui est baignée non seulement de l’idéologie mais aussi des recettes du néolibéralisme le plus abjecte. Quant à l’idéologie environnementaliste autant que le néolibéralisme elle aliène les esprits et rend leurs adhérents serviles soumis volontaires.
        Mckinsey ne fait que s’inscrire dans l’air du temps c’est son intérêt financier. Le bien fondé de ses prétentions, il n’en a cure tant que les croyants le paie de façon pléthorique.
        L’auteur de ce texte ne remet pas en cause les fondements de la réflexion de McKinsey. Sa critique superficielle donc est sans grand intérêt.
        MCKinsey est un commerçant qui fait beaucoup de lobbies pour obtenir non seulement plus de clients aveuglés mais aussi pour obtenir toujours plus de pouvoir.

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        • Olivier MONTULET // 08.03.2019 à 20h33

          Ce genre d’ogre capitaliste est des plus dommageable pour la démocratie.
          Quant à la diminution de la consommation d’énergie c’est un leurre. On constate que malgré les prétendus efforts occidentaux et la recherche permanente de diminution des coûts d’énergie par les entreprises la consommation d’énergie ne fait que croitre et cette croissance ne ralenti pas (sauf un peu lors des crises financières mondiales). Deux raison essentielles. Premièrement,lles pays les moins développés tentent d’accéder à un niveau de vie au moins égal à celui des occidentaux. Deuxièmement, même si les occidentaux tentent de diminuer leur consommation, ils se font dépasser par leur désir de nouvelles technologies pour plus de confort ou de liberté de circulation (Les smartphone sont parmi les plus gourmands en énergies pour pouvoir fonctionner; l’envie de voyager de plus en plus loin et de plus en plus souvent accroit aussi le besoin en énergie).

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          • Pinouille // 08.03.2019 à 21h43

            « Quant à l’idéologie environnementaliste autant que le néolibéralisme elle aliène les esprits et rend leurs adhérents serviles soumis volontaires. »
            Merci de confirmer le dernier paragraphe de mon commentaire précédent.
            Il est facile de considérer que tout individu/organisation qui s’adapte au système actuel est par conséquent aliéné, soumis, inconscient de sa condition, etc… Je prétends que non.

            Je ne sais pas pour McKinsey, mais votre exposé (c’est du lourd) montre clairement que vous baignez tout autant que ce que vous supputez de ce dernier, dans une idéologie. C’est juste que c’est une autre idéologie. Doit-on en conclure que vous êtes aliéné/soumis/etc…?

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            • vert-de-taire // 10.03.2019 à 09h47

              GRR
              se jeter des idéologies à la tête !
              Nous baignons dans des croyances. Qui sont cultivées par UNE idéologie, le capitalisme. Nous sommes formatés, un fait. Néanmoins, on peut tenter de s’en départir un peu et penser autrement. pas simple et long, il faut reconstruire son vocabulaire et par là risquer de se couper des autres …

              Ne pas penser capitalisme, donc rentabilité, marché … est un exercice de démocratie. C’est poser des possibles autres.
              exemple ne pas tout réduire au mercantile mais aux besoins contraintes.
              exemple ne pas prolonger des tendances d’un système non viable, délirant.

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            • Pinouille // 10.03.2019 à 21h12

              Je ne jette aucune idéologie à la tête de personne.
              Je me contente de contester le postulat que ceux qui font partie intégrante du système actuel ne sont pas obligatoirement aveuglés par l’idéologie qui le sou-tend.
              Et que partant de là il devient intéressant d’analyser pourquoi on ne change pas de système alors que les signes se font de plus en plus nombreux qu’il nous mène droit dans le mur.

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  • Rémi // 08.03.2019 à 18h00

    Allons y pour un petit tour de malpensance:
    « Le scénario prospectif de McKinsey, très sobrement intitulé « Reference Case », n’est donc probablement pas compatible avec les limites physiques de notre système Terre  »
    C’est beau, si cet artcile avait été écrit du temps de Jules César, nous aurions intégré les limites physiques de l’époque et l’histoire du monde s’arrétait au moyen age.
    C’est pour cela que l’on fait des projections sur les prix, parce que le modéle marche même si il déplait.

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    • porcinet // 08.03.2019 à 19h50

      c’est vrai que notre époque est nettement mieux que le moyen-âge.
      Une âme, que dis-je, un souffle divin anime nos vies.
      Une vallée de roses parsemée de poésie, une ode à l’intelligence et à la finesse, telle est notre épique époque.
      L’espérance de vie a augmenté à mesure que cette même vie devenait minable, il aurait mieux valut la raccourcir.

        +3

      Alerter
      • Olivier MONTULET // 08.03.2019 à 20h39

        porcinet Les époques sont incomparables surtout du point de vue du bienêtre. Mais aujourd’hui l’espérance de vie, le confort, la garantie alimentaire, l’éducation, la santé, l’accès à la culture, la possibilité de voyager… atteignent des niveau, et de loin, jamais égalés.
        Croire que le passé était mieux est un leurre puéril.
        Mais il est vrai que bien des problèmes ne sont pas aujourd’hui résolus et mêmes certains problèmes (en tout cas pas le climat qui n’est pas un problème) sont générés par notre société bourgeoise.

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        • porcinet // 09.03.2019 à 16h45

          Notre époque n’est que la suite logique des précédentes, donc on peut prétendre que c’est la pire.
          Point par point :
          L’éducation : un formatage à la production consommation de masse.
          Le confort : une accumulation de gadgets pour gosses en mal de représentation sociale.
          La garantie alimentaire : Cela ne devrait pas durer.
          L’espérance de vie : observez notre 3eme et 4eme âge me suffit à ne pas considérer cela comme une victoire.
          L’accès à une pseudo-culture de masse décérébrante.A des voyages qui mènent à des endroits qui se ressemblent tous.
          Et vous dites que certains problèmes ne sont pas résolus ! Mais nous fonçons dans un mur et pas que climatique et de doux rêveurs nous parle d’une époque jamais égalée !
          Combien croyez-vous qu’il existe de personnes vivant à l’occidentale ? Pensez-vous vraiment que ce train de vie soit généralisable ?
          La puérilité, c’est de prendre ses désirs pour des réalités.

            +1

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      • Rémi // 11.03.2019 à 12h34

        Bonjour monsieur,

        j’aurais apprécié un commentaire sur ce que j’ai écrit, concernant la méthode utilisée et non un persiflage sur un mot pris au hasard (« Moyen-Age »).
        J’avais écris que la méthode par limite physiques aurait conduit à des résultats aberrants si on l’avait appliqué du temps de l’empire romain. Pas comme vous l’écivez un quelquonque jusgement de valeur sur telle ou telle époque.

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  • RGT // 08.03.2019 à 19h30

    Quelle que soit le scénario envisagé il va bien falloir admettre qu’il ne sera bientôt plus possible de continuer à gaspiller sans vergogne les ressources naturelles (minérales, alimentaires et énergétiques) sans aller directement dans le mur.

    Cette planète est un système quasi-fermé et la seule entrée est l’énergie provenant du soleil ne l’oublions pas.
    Tout le reste reste constant et nécessite un temps très long à l’échelle humaine pour être naturellement recyclé sous une forme ou une autre.

    Il est totalement illusoire de consommer plus que l’énergie entrante dans le système (solaire), sachant que de plus une grande partie de cette énergie est utilisée pour simplement réchauffer notre atmosphère et rendre les températures compatibles avec la vie…
    Ensuite il y a l’énergie consommée par les végétaux qui sont l’élément de base de la chaîne alimentaire…
    Compte-tenu des flux énergétiques, il ne reste plus grand chose à grappiller car l’énergie fossile que nous gaspillons actuellement correspond à des centaines de millions d’années de « surplus » qui ont été stockés et que nous avons libéré en à peine deux siècles.

    Pour avoir à nouveau de l’énergie fossile il faudra attendre quelques centaines de millions d’années.
    Et si nous parvenons à transformer à partir du solaire l’équivalent de l’énergie fossile que nous consommons actuellement j’ai bien peur que ça entraîne des problèmes encore plus graves que le réchauffement climatique.

    La seule source d’énergie disponible provient du soleil et il vaut mieux ne pas se montrer trop gourmand.

      +2

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    • vert-de-taire // 10.03.2019 à 10h25

      « La seule source d’énergie disponible provient du soleil et il vaut mieux ne pas se montrer trop gourmand. »

      Exactement.
      mais pas trop gourmand ? kes-à-dir ?
      Cela signifierait-il retourner dans les grottes ? Mais y-en-a-pas assez pour tous qu’on est…
      idem cabanes en bois ..

      La puissance du rayonnement solaire : ~1000W/m2 , un peu moins suivant latitude et de nuit …
      On a tout de même donc de quoi prendre.
      Le pb est nos besoins devenus énormes versus capacité à capter, transformer, stocker le soleil.
      La nature le fait très bien avec un rendement de l’ordre du %.

      On peut espérer faire mieux.
      De là à continuer la gabegie délirante actuelle

      On a des possibles à penser, des CHOIX à faire.
      Rien que cela est révolutionnaire.
      jusqu’à présent, on n’a fait que des non-choix : suivre le fonctionnement capitaliste, qqs individus dirigeant le monde ..
      On pourrait penser autrement ?
      Il le faut sinon .. plouf

      exemple : proscrire le non viable

      AIE AIE je viens de recevoir une LBD

        +1

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  • Nerouiev // 09.03.2019 à 08h46

    Smart anticipe d’un an sa fabrication de véhicules thermiques (2019 au lieu de 2020). La remplaçante coûte affreusement cher (26 ou 27 000 euros) pour une autonomie de 160 km hors clim et chauffage. Quelle est la durée de vie de sa batterie ? Comment la recycler ? Simplement pour signaler que Mercedes a intégré une certaine vision du futur.

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  • Antonin // 09.03.2019 à 13h33

    Cette trajectoire est beaucoup trop lente. La majorité des homos sapiens ne pourront pas survivre si tel est le cas. Imaginez le chaos que ce sera : accroissement des migrations climatiques car beaucoup de zones seront inhabitables, luttes violentes pour les ressources et la nourriture, lutte entre les homo sapiens qui seront améliorés et plus adaptés à la survie et ceux qui ne seront pas améliorés… Il faut vraiment accélérer sur la transition énergétique et proposer un nouveau modèle économique qui mette davantage l’homme et la nature au centre du jeu…

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    • vert-de-taire // 10.03.2019 à 10h46

      Voir les mirifiques grand-messes COP21 et suivantes
      c’est une lubie.

      Ça ne peut pas changer sauf sous contrainte.
      Une contrainte qui coûterait très cher. Car le coût pour la rente est le seul moteur.
      J’ai des idées mais pas la force.
      laquelle vient de ..
      .. du droit de l’exercer.

      pour ça aussi J’ai des idées
      mais pas la force …

        +0

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  • Jacques // 12.03.2019 à 12h42

    Des prévisionnistes avaient calculé que, aux environs de 1950 (voire avant), la ville de Londres serait ensevelie par le crottin de cheval ! Ils n’avaient pas prévu que, à l’avenir, on ne se déplacerait plus en fiacre, dans les villes !
    Ces prévisions sont utiles pour amener les gens à s’interroger sur le devenir SI ON RESTE SUR LES MÊMES PARADIGMES ! Elles ne sont pas utiles pour permettre aux entreprises de construire des plans de développement pour le futur lointain…

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