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20.décembre.201720.12.2017 // Les Crises

L’austérité budgétaire canadienne des années 90 est-elle un bon exemple pour la France des années 2010 ? Par Sébastien Charles

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Source : Ideas

Ce texte s’appuie sur un article académique téléchargeable librement à l’adresse suivante : https://ideas.repec.org/a/ris/actuec/0091.html

« Copions le Canada qui a eu le courage de l’austérité et qui a fait baisser sa dette publique dans les années 90 ! ». Le démarrage de la crise des dettes souveraines en Europe a conduit à ce genre d’injonction régulièrement répétée comme un mantra de la part de commentateurs, prétendument experts, venant pérorer sur les plateaux télé en costume et boutons de manchettes. En effet, il serait vain d’attendre de leur part, en guise d’argumentation, de quelconques travaux académiques validés à grands renforts de statistiques. Ils ne les connaissent pas. En réalité, il s’agit plutôt d’un ordre donné à l’emporte-pièce, d’une affirmation péremptoire sortie de tout contexte macroéconomique et historique. Car, faut-il le rappeler, en économie, le contexte ne compte pas pour du beurre !

Avant toute chose, procédons brièvement à quelques rappels. Au début des années 90, le Canada rencontre de grandes difficultés, il fait face depuis plusieurs années à un ralentissement marqué de son activité puis à une récession entraînant une forte hausse du chômage et une dégradation de ses comptes publics. Ainsi, en 1994, le ratio rapportant la dette publique au PIB dépasse allègrement 97% et le déficit public, soit la différence entre les dépenses et les recettes de l’Etat, représente plus de 6% du PIB. La situation budgétaire est telle que le pays sera la source de quolibets de la part de la presse économique et financière américaine, le Wall Street Journal qualifiant le Canada de « membre honoraire du Tiers-Monde » dans un édito au vitriol.

C’est Jean Chrétien, le premier ministre issu du parti libéral et vainqueur des élections fédérales d’octobre 1993, qui, flanqué de Paul Martin son ministre des finances, décide de mener une politique d’austérité budgétaire afin de reprendre le contrôle des comptes de l’Etat. La rigueur est de mise : gel des salaires des fonctionnaires, baisse des effectifs, accès aux allocations chômage durci, rabotage en règle des dépenses de santé et saignées prolongées dans les investissements publics. Le résultat ne peut être nié, le déficit public se transforme en excédent dès 1997 et la dette publique rapportée au PIB, bien que cela demeure fort modeste, s’amenuise.

En outre, un élément a priori surprenant mérite d’être signalé. Cette consolidation fiscale, aussi violente fut-elle, n’a jamais provoqué la moindre récession économique ! Il n’en faut pas plus pour satisfaire les thuriféraires de l’assainissement budgétaire. Désormais armés de leur exemple canadien, ils claironnent que la baisse des dépenses publiques est possible car d’autres s’y sont attelés avant nous et jurent, sans sourciller, qu’elle n’aurait aucun effet néfaste sur le PIB. En définitive, il n’y a aucune raison que la France ne puisse profiter, elle aussi, des bienfaits d’une cure « d’austérité expansionniste ».

Et c’est bien là que le bât blesse car ces doctes affirmations méconnaissent le contexte canadien des années 90, radicalement différent des contextes européen et français post-crise de 2009. Croire que le résultat d’une telle austérité appliquée en France pourrait avoir les mêmes effets qu’au Canada est totalement hasardeux car les circonstances dont ce pays a pu bénéficier n’existent pas pour nous. Examinons cela dans le détail.

Le premier élément concerne la consommation. En réalité, les ménages canadiens ont accentué un comportement démarré en 1992. Ainsi, dès 1994, ils procèdent à un véritable siphonnement de leurs épargnes afin de maintenir leur niveau de consommation, voire de l’accroître, tout au long de la période d’austérité. A titre d’illustration, le taux d’épargne des ménages s’effondre de plus de 58% entre 1993 et 1997, passant de 11,8% à 4,9% du revenu disponible brut.

Le deuxième élément a trait au commerce extérieur. De 1992 à 1997 le dollar canadien s’est déprécié de plus de 23% au regard du dollar américain ce qui a littéralement « dopé » les exportations canadiennes vers les Etats-Unis. En fait, les Etats-Unis entament ce que les économistes appellent le « Clinton boom », une période de forte croissance durant laquelle la forte consommation américaine tire les exportations mondiales. Le Canada, qui a pour premier client les Etats-Unis, profitera à plein de cette expansion.

Le troisième élément implique de considérer le rôle de l’investissement privé. Après plusieurs années de recul, ce dernier augmente précisément lors de la période d’austérité budgétaire la plus brutale (en 1996 et 1997). Cette reprise s’explique de plusieurs manières dont aucune ne peut être directement reliée à l’austérité elle-même. i) L’investissement connaît une reprise technique, après plusieurs années où les entreprises ont laissé vieillir leurs équipements productifs sans remplacer les capacités de production obsolètes. ii) Les entreprises investissent pour répondre à la reprise de la consommation des ménages canadiens qui siphonnent leurs épargnes. iii) Elles investissent également pour imiter les entreprises américaines qui épousent la révolution des NTIC. iv) Enfin, les entreprises peuvent plus facilement investir car la forte chute des taux d’intérêt rend leur endettement moins onéreux. Cet effet est d’autant plus efficace que le niveau du taux d’escompte officiel de la Banque du Canada est très élevé, de 8,3% en janvier 1995 il baisse à 3,2% dès fin 1996 et demeure à un niveau faible la majeure partie de l’année 1997.

Au niveau comptable, le lecteur comprend aisément que si la dépense publique chute mais que d’autres éléments de la demande globale (consommation privée, exportations et investissements des entreprises) augmentent et prennent le relais, y compris parfois de manière purement fortuite, alors le PIB peut continuer à croître. En revanche, il serait dangereux d’en tirer une quelconque loi universelle qui justifierait une baisse des dépenses publiques sans impact nocif. Car dans cette histoire, le Canada a profité de circonstances véritablement exceptionnelles. Il est donc légitime de se demander si de telles circonstances sont remplies pour la France depuis les années 2010. La réponse est, selon nous, négative.

D’abord, rien ne permet de penser que les ménages français mimeraient le comportement d’épargne de leurs homologues canadiens, d’autant que le taux d’épargne des ménages en France n’est jamais descendu en-dessous de 12% depuis 1950. Ensuite, une dépréciation de l’euro ne peut être décidée par la France seule et, à supposer même que cela fût le cas, cela ne changerait absolument rien à notre situation commerciale face à l’Allemagne qui dispose de la même monnaie. Quant à l’équivalent d’un « Clinton boom » nous préférons recouvrir d’un voile pieux une telle éventualité tant la probabilité qu’elle se réalise est proche de zéro à brève échéance. En effet, quel pays pourrait aujourd’hui importer assez de biens et services français afin que nos exportations compensent une baisse de nos dépenses publiques ? Enfin, le niveau des taux d’intérêt dans la zone euro est tel qu’il interdit toute possibilité de relance de l’investissement par une baisse de ceux-ci. En d’autres termes, avec un taux de refinancement de la Banque Centrale Européenne à 0% depuis mars 2016, nous sommes au plancher.

Nous avons vu que le contexte français post-2010 n’est en aucun cas comparable au contexte canadien des années 90. Aucune des circonstances qui ont prévalu pour le Canada n’est vérifiée pour la France. Ceci implique qu’une politique d’austérité budgétaire dans la deuxième économie de la zone euro donnerait les résultats traditionnellement attendus, à savoir une récession, un fait déjà amplement démontré par la Grèce, l’Italie ou l’Espagne.

L’auteur de ces lignes n’a jamais caché son scepticisme, en tant qu’économiste, quant au maintien de la France dans la zone euro. Toutefois, il aimerait, en guise de conclusion et dans un élan de mansuétude, avertir d’un possible paradoxe les idolâtres de l’austérité budgétaire qui, par ailleurs, sont assez souvent des idolâtres de l’euro. Il serait bon qu’ils se posent la question suivante : en poussant la France sur le chemin de l’austérité, souhaitent-ils entraîner la zone euro dans une rechute aux conséquences potentiellement catastrophiques ? Cette interrogation mérite une sérieuse réflexion, au-delà de toute volonté mécaniciste et parfois hystérique de coupe dans la dépense publique.

Sébastien Charles,

Economiste et Maître de conférences à l’Université Paris 8

1) Crise des dettes souveraines dont on ne répètera jamais assez qu’elle n’est que la conséquence logique d’une crise de la dette privée (ménages et entreprises).

Source : Ideas

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Zevengeur // 20.12.2017 à 09h50

On ne répétera jamais assez que le déficit est certes lié aux dépenses mais également aux recettes.
Ce sont ces dernières qui ont chuté suite en gros :
1) a l’évasion fiscale (légalisé!) des multinationales
2) aux multiples cadeaux fiscaux faits à ces dernières en échange hypothétiques embauches jamais constatées

Un exemple parfait est celui de Radiall la société de Mr Pierre Gattaz dont le bilan a été analysé par une économiste communiste, cette dernière a montré que la manne du CICE est entrée directement dans la poche des actionnaires de Radiall et qu’en plus le nombre d’ETP (équivalent temps plein) a même. baissé a l’époque.

Voila ce qu’il en est réellement….

49 réactions et commentaires

  • Mo. // 20.12.2017 à 07h10

    « …..le taux d’épargne des ménages en France n’est jamais descendu en-dessous de 12% depuis 1950.  » d’un côté. ……La dette de la France tangente les 100% du PIB…… de l’autre.

    J’ai vraiment l’impression que nos brillants énarques ne représentent pas le peuple et que mes concitoyens ont un don certain pour donner les clés du Pays aux mauvaises personnes.

    Mais bon cela ne devrait pas trop durer. Il doit bien y avoir un moyen de récupérer ces 70ans d’épargne (forcément mal acquis) pour continuer la fête.

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    • LA ROQUE // 20.12.2017 à 07h58

      « Mais bon cela ne devrait pas trop durer. Il doit bien y avoir un moyen de récupérer ces 70ans d’épargne (forcément mal acquis) pour continuer la fête. »

      Oui il y a bien un moyen,depuis janvier 2016 une directive Européenne autorise les banques en grave difficulté à solliciter dans l’ordre ses actionnaires, ensuite ceux qui détiennent des obligations émises par la banque et enfin, c’est là la nouveauté, leurs clients disposant d’un compte sur lequel se trouve plus de 100 000 euros.

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      • patrick // 20.12.2017 à 22h56

        attention aux 100.000 euros.
        Je pense que nous avons tous reçu la même lettre de notre cher banquier nous disant que la garantie de nos avoirs sera au mieux de 100.000 euros. Si vous lisez bien cette lettre vous verrez que 100.000 c’est dans le meilleur des cas mais ce n’est pas sur.

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  • Alain // 20.12.2017 à 07h21

    Le problème est que lorsque l’environnement devient positif ,pour s’atteler à cette tâche, on se demande « comment répartir les fruits de la croissance », autrement dit comment faire des cadeaux à son électorat, plutôt que d’en profiter pour assainir la situation.

    Des déficits permanents sont intenables et conduisent à la faillite, il faut profiter des périodes de vaches grasses pour assainir les déficits des périodes de vaches maigres, mais les politiques en sont incapables, tout à leur vision court termiste de la prochaine élection

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    • Gribouille // 20.12.2017 à 08h07

      OUI, faudrait supprimer les élections, et nommer des experts à la place des politiques………

      Faut faire attention, à ce qu’on dit. A force, d’appliquer les règles de stabilité budgétaire qu’imposent notre présence dans la zone euro, on a assimilé dans notre tête un discours qui est ni plus, ni moins, un discours qui prépare la fin de la démocratie.

      Je ne suis pas ici pour défendre les élus mais, avec un chômage de masse depuis 40 ans, trois à six millions de personnes hors de l’emploi, il est logique de voir les déficits budgétaires s’accumuler, et la dette augmenter année après année.
      Les déficits ne sont pas systématiquement la conséquence d’une mauvaise gestion, ou d’une incompétence des politiques. Avec une telle proportion de la population qui ne participe pas à la création de richesse. Et qui, d’une manière ou d’une autre, se retrouve à la charge de la collectivité, je ne vois pas comment on aurait pu faire autrement.
      Quand un avion n’a plus assez de kérosène pour rejoindre sa destination, la solution ne consiste pas à couper les moteurs mais à trouver une autre piste d’atterrissage pour se poser.

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    • bebebebe // 20.12.2017 à 08h44

      D’accord avec vous. Globalement l’article suis la demarche keynesienne d’un état qui rembourse sa dette et est econome en periode faste, et investit lors des periodes de crises.

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      • patrick // 20.12.2017 à 22h59

        Nos politiciens n’ont lus que le premier chapître de Keynes , celui qui consiste à s’endetter mais ils n’ont pas lu le chapître 2 , celui dans lequel on économise.

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  • K // 20.12.2017 à 07h41

    Ce qu’a fait le Canada en son temps, c’est ce que fait l’Allemagne aujourd’hui. C’est a dire : baisser ses couts internes pour gagner en competitivite et compenser la baisse de la consommation domestique ainsi provoquee en la remplacant par des exportations.

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    • Charles Michael // 20.12.2017 à 07h53

      K
      tout à fait exact mais exporter quoi ?

      étonnant que l’article de mentionne pas l’Alberta et les sables bitumineux.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sable_bitumineux

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      • Un_passant // 20.12.2017 à 10h20

        Tout simplement parce que parler du sable bitumineux est faire un anachronisme.

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    • Gribouille // 20.12.2017 à 08h39

      Vous avez lu l’article ?
      On y dit que le Canada a bénéficié de deux facteurs favorables pour absorber l’impact de la rigueur budgétaire.
      1) L’adoption d’une politique monétaire plus expansionniste avec une baisse des taux d’intérêt, et, ce qui va avec, une dévaluation de la monnaie (en particulier, abandon du dogme monétariste qui faisait de l’inflation la cible unique la politique monétaire après un changement opportun à la tête de la banque centrale dans mes souvenirs).
      2) Émergence des nouvelles technologies de l’information qui a boosté la croissance aux Etats-Unis au même moment. Etats-Unis qui sont le principal débouché des produits canadiens.

      On ne parle pas de politique non coopérative de baisse des salaires à l’intérieur d’une union monétaire.

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      • douarn // 20.12.2017 à 11h11

        Bonjour Gribouille
        Au chapitre des facteurs favorables, peut être peut on aussi ajouter les cours élevés des métaux et un baril de brut à plus de 100$ pendant le boom des pétroles non conventionnels des années 2000. Le Canada possède des sables bitumineux et des minerais métalliques, cela pouvait être, je crois, un bon relais à la bulle internet. Sauf que… les cours ont baissé depuis (~2011 : métaux, ~2014 : brut) et la dette publique ne fait qu’augmenter depuis.
        https://fr.actualitix.com/pays/can/canada-dette-publique-selon-pib.php

        En 2016, les ménages canadiens détiennent en moyenne 1,65 $ de dette (crédit à la consommation, prêts hypothécaires et prêts non hypothécaires) pour chaque dollar gagné après impôts et frais (ratio d’endettement = 165,4%, ~50.000 $/canadien). Franchement, pas de quoi se réjouir…
        http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/201603/11/01-4959707-lendettement-des-menages-canadiens-atteint-un-nouveau-sommet.php

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        • Gribouille // 20.12.2017 à 14h12

          Bonjour Douarn,
          on parle des années 90, il me semble anachronique de l’imputer au pétrole.
          Par contre, dans les années 80, et les réformes libérales de Thatcher, la Grande-Bretagne, aurait bénéficié de la montée en puissance de l’exploitation du pétrole en mer du Nord.
          Cela reste à vérifier.

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          • douarn // 20.12.2017 à 21h04

            Pardonnez moi, je n’ai pas dû être clair dans ce que je voulais écrire.
            Je voulais juste prolonger ce que vous évoquiez (Émergence des nouvelles technologies de l’information qui a boosté la croissance US dans la décennie 1990-2000) avec la flambée des prix des matières premières qui, selon moi, ont été une opportunité pour le Canada de se sortir de la crise internet.

            Les années 2011-2017 sont marquées par la baisse et le maintien à des niveaux bas des cours (métaux et pétrole).

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        • Kometa // 21.12.2017 à 02h08

          Pour compléter:

          1- Pétrole. Mon Canada a été fondé en 1867 sur la base d’un ‘deal’ de marchand et de monarchie. Discrétion oblige. Ce qui donne qu’aujourd’hui aucun sujet ‘normal’ de sa majesté vivant au pays ne peut donner le montant, même aproximatif, des redevances touchées par les différents paliers de gvt. C’est secret.

          2-En 1990 le niveau d’endettement des ménages (conso+hypo) était de 87%. En 2016, c’est exact, il était de 165% (500 Md$ conso, 1200 Md$ hypo), le double. Vase communiquant: l’état est moins pauvre mais la population s’est appauvrie. Enlevez les cartes de crédit et c’est la cata! Ici comme aux USA, la population: on s’en torche.

          3-Anecdote: Notre ex-sinistre des finances Paul Martin a demandé à une agence de notation de ‘dégrader’ la note du Canada pour ainsi convaincre plus facilement la population de la nécessité de l’austérité. Dire que ce moron possédait une flotte de navires marchands… plusieurs sous pavillon de complaisance! Un beau ‘crosseur’ le mec.

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    • gracques // 20.12.2017 à 09h46

      Et pressurer ses voisins moins puissants qui ont abandonnés le levier du taux de change !

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    • tintin // 20.12.2017 à 10h08

      à K: ou vous ne savez pas lire ou vous dites à desseins (lesquels?) des contre-vérités:

      1. l’article dit bien que la consommation au Canada n’a pas baissé , mais a au contraire augmenté en puisant dans l’épargne des particuliers.
      2. Il précise aussi que si les exportations ont augmenté, c’est parce que les US importaient .
      3. le dollar canadien a été déprécié de 23 % (une paille !!), opération impossible pour « l’Euro »
      4. les taux d’intérêt avaient fortement baissé (taux d’escompte divisé par 2).: Opération impossible ici car égal à 0.

      Jusqu’à preuve du contraire l’Allemagne ne s’en sort pas aussi bien qu’on veut nous le faire croire. Une seule indication: 12 millions d’Allemands vivent en dessous du seuil de pauvreté !!

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      • Jo // 20.12.2017 à 11h20

        Comment voulez-vous que des gens comme K, qui ne sont même pas capables de comprendre un article court et simple, votent de manière intelligente ? Les commentaires comme le sien ont de quoi dégoûter, non seulement du dialogue, mais aussi de la démocratie. Il est probablement l’un de ceux qui se gargarisent d’avoir sauvé la France en ayant voté Macron.

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      • step // 20.12.2017 à 15h15

        Ah l’allemagne, s’en sort bien… les allemands par contre…

          +2

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  • Un_passant // 20.12.2017 à 08h57

    Je crois que la phrase « De 1992 à 1997 le dollar canadien s’est déprécié de plus de 23% au regard du dollar américain ce qui a littéralement « dopé » les exportations canadiennes vers les Etats-Unis. » résume tout et peut être mis en parallèle des réformes effectuées en Suède avec des méthodes similaires.

    On oublie une chose en France, les réformes d’austérité et de dévaluation dont on parlait à la fin du mandat de Mitterrand ont été complètement étouffées au profit de l’Euro. Pour ne rien arranger, pour épargner l’ego de certains, on a placé le taux de conversion franc/euro trop haut.

      +3

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  • Zevengeur // 20.12.2017 à 09h50

    On ne répétera jamais assez que le déficit est certes lié aux dépenses mais également aux recettes.
    Ce sont ces dernières qui ont chuté suite en gros :
    1) a l’évasion fiscale (légalisé!) des multinationales
    2) aux multiples cadeaux fiscaux faits à ces dernières en échange hypothétiques embauches jamais constatées

    Un exemple parfait est celui de Radiall la société de Mr Pierre Gattaz dont le bilan a été analysé par une économiste communiste, cette dernière a montré que la manne du CICE est entrée directement dans la poche des actionnaires de Radiall et qu’en plus le nombre d’ETP (équivalent temps plein) a même. baissé a l’époque.

    Voila ce qu’il en est réellement….

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    • Un_passant // 20.12.2017 à 10h07

      L’évasion fiscale a toujours existé, elle n’est pas apparue en 2008, ni même en 1979… Et elle était moindre (et pour cause) lorsque le taux d’imposition était de 45% du PIB au lieu des 57% actuels (hausse continue depuis 1979).

      L’Etat gaspille, les administrations territoriales encore plus. C’est amusant comme en France on oublie soigneusement de préciser que la France est, derrière le Danemark le deuxième pays qui taxe le plus AU MONDE.

      De 1949 à 2017, on aura réussi à passer d’un taux de prélèvement de 45% du PIB à 57% et passer d’aucune dette à une dette égale à 100% du PIB.

      […à suivre]

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      • Tassin // 20.12.2017 à 10h13

        C’est tout faux : le poids de l’administration a globalement tendance a baisser. Les augmentations sont liées aux dépenses de santés, corrélées au vieillissement de la population et rien d’autre.

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        • Un_passant // 20.12.2017 à 10h23

          Je ne parle pas de l’Etat seul mais de l’ensemble de la fonction publique, y compris les collectivités territoriales. C’est trop facile de parler de l’Etat et d’omettre les échelons territoriaux intermédiaires.

          Et je parle de l’évolution globale entre 1949 et 2017 et plus particulièrement entre 1979 et 2017. Mais je vous en prie, démontrez, chiffres à l’appui, que je me trompe.

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          • tepavac // 20.12.2017 à 16h49

            Bonjour Passant!
            Ne prenez pas mon intervention de profane comme une désobligeance, simplement comme une information qui pourrait vous aider à mieux analyser un sujet dont la complexité n’est plus à prouver.
            Vous parlez d’une époque dont vous semblez méconnaitre tous les acteurs et leurs rouages.

            Ainsi, jusque dans les années 70, la population était économe, elle ne gaspillait pas; la plus part avait une pair de soulier et un habit du « dimanche »; deux repas de carne par semaine étaient monnaie courante; on chauffait certaine pièces à vivre à certaines heures; on se lavait dans des bassines, voir aux bains municipaux; les déplacements se faisaient à pieds, à vélo ou par transport collectif; on ne disposait pas de sacs « écologiques recyclables » mais de cabas de course; je ne parlerais pas de la conscience professionnelle des ouvriers et des artisans, pas plus de leur jardinage après 12 à 14 heures de travail quotidien, pas plus de l’honnêteté des dirigeants d’après guerre ou encore de la multiplication des remboursements par assurance….

            Aujourd’hui nous vivons une époque énergivore, notre malheur c’est d’avoir succombé aux sirènes d’une soit disant liberté, dont la seule finalité est une frénésie de surconsommation, et dont les poubelles regorgent de nourritures de toutes sortes.
            A vous d’en tirer les conclusions

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          • Gilles // 20.12.2017 à 10h42

            à un_passant:

            En valeur absolue, les chiffres peuvent donner le vertige : 3,8 millions en 1980, les fonctionnaires sont aujourd’hui près de 5,6 millions. Mais l’augmentation en valeur absolue des effectifs a suivi la hausse en valeur absolue de la population. Comparé à la population totale, le nombre de fonctionnaires n’a pas autant évolué depuis 1980 (7,19 % à 8,50 % entre 1980 et 2015).
            On constate cependant une augmentation significative si on compare les effectifs des fonctionnaires à la population active. La population active correspond à l’ensemble des personnes en âge de travailler qui sont disponibles sur le marché du travail, qu’elles aient un emploi ou qu’elles en cherchent un. Depuis 1980, la population a vieilli : les baby-boomeurs arrivent à l’âge de la retraite. Comparativement à la population active, la part des fonctionnaires a donc augmenté (de 16,20 % à 19,66 % entre 1980 et 2015)

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            • Un_passant // 20.12.2017 à 10h57

              Sauf qu’en parallèle, on a perdu des services publics. Et il y a quelques temps (le mois dernier si je ne m’abuse), via les chiffres de l’INSEE, il apparaissait très clairement qu’une grosse partie des emplois publics a été vampirisée par de l’emploi administratif.

              Et passer de 16% à 20%, ça n’est pas rien (un des articles que je cite est moins dur, il parle de 17,8% à 20%).

              L’autre article explique que l’évolution est double par rapport à celle de la population. Et je ne parle pas de l’emploi fonctionnaire en terme de statut mais de l’emploi public, ce qui est un peu différent, le premier ne recouvrant pas le nombre total contrairement au second.

              Ce que je trouve grave, c’est qu’avec un taux de 57% contre 45%, on serait incapable de financer le dixième de ce que De Gaulle a réussi. Le pétrole et autres matières premières ne sont pas dix fois plus chères en coût PPA.
              Le vieillissement a bon dos, c’est oublier les gains de productivité.

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    • Un_passant // 20.12.2017 à 10h07

      [suite et fin]

      Entre 1949 et 1979, sous De Gaulle et Pompidou, à 45% de taux de prélèvements, on aura réussi à :
      financer les autoroutes, le nucléaire, rembourser l’intégralité de notre dette, rapatrier l’intégralité de notre Or, bâtir l’une des armées les plus modernes de son époque, financer le service militaire, le renouvellement complet de nos équipements, la construction de nouvelles casernes et des abris anti-atomiques, le programme nucléaire militaire, les parcs HLM, la modernisation de nos hôpitaux faisant jeu égal avec les américains. Et on avait de meilleurs services publics avec proportionnellement et au total moins de fonctionnaires que maintenant.

        +6

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      • Gilles // 20.12.2017 à 10h27

        0 un_passant:

        Il faut savoir ce que comprennent les prélèvements sociaux et savoir à quoi ils servent pour comparer. Vous faites des raccourcis qui vont bien dans le sens de la doxa libérale.

        1. Pendant la période que vous mentionnez, les taux d’imposition n’ont jamais été aussi élevés.
        2. les taux de croissance : Idem
        3. Proportionnellement à la population, le nombre de fonctionnaires était aussi important
        4. la création monétaire et les fluctuations du franc n’avaient pas d’incidences ? il ne faudrait pas oublier que les dettes des états sont en grande partie dues aux intérêts encaissés par les grandes banques.

        Les taux d’imposition durant la période qui s’étend de la fin de la Seconde guerre mondiale au début des années 1980 étaient si élevés en comparaison à ceux d’aujourd’hui que la majorité des gens s’étonnent devant les chiffres:

        Aux États-Unis, la tranche supérieure des revenus des plus riches était imposée à 91 % jusqu’en 1964.
        Au Royaume-Uni, ce taux s’élevait à 83 % lorsque Margaret Thatcher est arrivée au pouvoir en 1979.
        En France, les plus riches payaient entre 60 et 80 % d’impôt sur la tranche supérieure de leurs revenus durant toute la période de l’après-guerre.
        Au Canada, le taux le plus élevé, qui atteignait 46 % dans les années 1970, est aujourd’hui à 29 %. Le vent a tourné dans les années 1980 avec le gouvernement conservateur de Brian Mulroney (1984 à 1993). Les niveaux d’imposition sont passé de dix à trois (il y en a quatre aujourd’hui).
        De nos jours, ces pays ont abaissé leur taux maximal d’imposition autour de 35 à 40%. En conséquence, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres sont de plus en plus nombreux car les gouvernements ont de moins en moins à leur offrir.

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        • Un_passant // 20.12.2017 à 10h44

          Ça n’enlève rien au fait que le taux de prélèvement rapporté au PIB était de 45% contre 57% actuellement.

          Vous oubliez l’évolution de la TVA (6% contre 20,6 maintenant), des impôts sur les sociétés ou l’apparition de l’IGF en 1982.

          De Gaulle était un modèle d’orthodoxie budgétaire.

          Mais certes, je devrais ajouter quelques différences essentielles qui sont : l’existence du Glass-Steagall act, l’étalon-Or, la souveraineté monétaire et les régulations macro-économiques sur les ressources naturelles minières et agricoles.

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          • red2 // 20.12.2017 à 11h18

            Dans votre 57% on compte le social dont notamment les retraites et les dépenses de santé et les multiples cadeaux au privé… pas uniquement les fonctionnaires et l’investissement. Il serait bien que les neoliberaux arrêtent de délirer.

              +5

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            • Un_passant // 20.12.2017 à 11h50

              Comme il serait bon que la gauche cesse de toujours demander plus d’impôts et de dépense publique. On peut tourner longtemps à ce petit jeu là.

              Pour synthétiser ma position, je ne demande rien sinon l’orthodoxie budgétaire telle que la pratiquait De Gaulle. Et je ne suis pas un aficionado des dérégulations post 71.

              Mon modèle serait un mix de la Suède et de la Suisse, on est loin des procès en esclavage que la gauche fait à la droite.

              Et qu’on ne vienne pas me parler de retraite, je fais partie de cette génération qui va probablement devoir travailler jusqu’à 70 -sous résevre qu’il y ait du boulot-. Mais à vrai dire, je ne me plaindrais pas de travailler, tant que j’ai la santé. C’est juste pour signaler que pour moi, l’argument de la retraite est irrecevable.

                +4

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            • red2 // 20.12.2017 à 13h27

              @un passant

              Je vous dis justement que les dépenses publiques ne sont pas si élevés… Au contraire dans certains domaines hypers importants, elles diminuent en mettant en danger les pays.

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            • step // 20.12.2017 à 15h23

              salut, un passant,

              Vous est-il venu à l’esprit que les taux d’imposition (vous parliez de la tva entre autre) augmentent car l’assiette fiscale se rétrécie ?

              Sinon, on est visiblement de la même génération, et je crains vu la baisse de l’espérance de vie en bonne santé qu’on ne soit plus très frais à 70 ans.

                +1

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            • Un_passant // 20.12.2017 à 16h18

              @step

              Je ne dis pas le contraire. Tout l’intérêt du taux d’imposition rapporté au PIB est de permettre de contourner cet obstacle et de comparer différentes époques et différents pays.

              @red2

              Je n’irai pas prétendre le contraire. Seulement il est aussi notoire que l’argent des impôts est très mal utilisé. Comme pas hasard, toutes les tentatives pour s’assurer de l’opportunité et de l’efficacité des dépenses, les syndicats et la gauche en premier ont été vent debout. Et les rapports de la Cour des Comptes, même lorsque les constats sont édifiants, n’ont conduit qu’à des efforts marginaux.

              Quand je vois, dans mon département, le conseil se mêler de circuits automobiles, je ne vois pas ce que l’argent public vient faire là. Ça m’inspire des soupçons de lubie politicienne associée à du népotisme (rien que les procès rendus publics sont assez édifiants).

              [à suivre]

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            • Un_passant // 20.12.2017 à 16h20

              [suite et fin]

              Aussi si je suis favorable à moins d’impôts pour les entreprises, je suis contre les subventions et pour une définition claire des prérogatives des collectivités et de l’Etat. Les collectivités et l’Etat ne peuvent pas tout et ne doivent pas tout. Il y a des « remontages de bretelles » qui se perdent.

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            • clauzip // 20.12.2017 à 19h27

              Compte tenu de l’intégration du budget de la sécurité sociale au budget de l’Etat,ce qui n’est pas le cas en Allemagne en raison du principe d’assurance individuelle,à 2% pres nous sommes dans la moyenne européenne
              Stigmatiser sans cesse la France est une erreur ou un mensonge.
              Les coûts de gestion français est correct …mais peut s’améliorer!

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    • fanfan // 20.12.2017 à 12h26

      « Est maître des lieux celui qui les organise » – La Fontaine

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    • Germs // 20.12.2017 à 19h37

      Sans oublier, la baisse ou fin des taxes douanières (libre échanges )

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  • hédouin // 20.12.2017 à 10h43

    Eviter SVP de confondre « austérité » et « rigueur ».Confusion des mots est confusion de l’esprit(A.Camus).

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    • fanfan // 20.12.2017 à 12h45

      Le 21 mars 1983, le gouvernement français annonce une 3è dévaluation du franc en dix-huit mois, assortie d‘un plan d’accompagnement rapidement qualifié de « rigueur » – terme inventé par Pierre Mauroy pour ne pas reprendre le concept d’austérité théorisé par Raymond Barre. Cette décision, prise en dernier ressort par l’Elysée, est celle de la construction européenne face à la tentation du repli sur soi qu’aurait représenté une sortie du SME. La Banque de France, en s’obstinant à réévaluer la question des avances de trésorerie, a usé de tout son poids pour contraindre le pouvoir à suivre une autre voix, Le réseau des banquiers centraux s’est-il organisé pour contraindre la France à rejoindre la politique de ses partenaires ?

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  • red2 // 20.12.2017 à 11h28

    Cette obsession des néoliberaux à vouloir détruire l’Etat dans un pays ou l’Etat est historiquement moteur me semble plus que dangereux…

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  • christian gedeon // 20.12.2017 à 14h26

    Vous savez quoi? On s’en fout,du Canada! le titre de l’article est déjà complètement idiot…comment comparer un pays gigantesque, sous peuplé, et sans état social avec notre France? C’est atterrant! Comparer un pays(sic!) communautariste,coupé en deux par la division linguistique,sans protection sociale ou presque,où le libéralisme fait des ravages bien pires qu’aux US,où la nature,si immense,est détruite bien tranquillement par des entreprises pétrolières et de bucheronnage style Attila,avec la France,faut vraiment avoir un peu fumé la moquette,non? les problèmes français sont, tiens donc,français. Et c’est en France que doit être recherchée la solution. Au passage,c’est au Canada que l’antisémitisme trouve à s’exprimer tranquillement,avec juste un petit twit ,comme çà l’air de rien,pour ne pas mécontenter;en disant que les attaques et menaces contre les synagogues étaient inacceptables… pas horribles,pas méprisables,pas à combattre…inacceptables…alors foutez nous la paix avec le Canada.

      +1

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  • Fabien JAILLET // 20.12.2017 à 15h15

    Je ne comprends pas trop où veux en venir Sébastien Charles en comparant 2 situations totalement différentes pour conclure que l’on ne peut contraindre un budget par une pression sur les dépenses sous peine de récession. La démonstration n’est nullement faite et je le vois comme l’apôtre d’un keynésianisme hors d’âge. Pour ma part, je reste persuadé qu’il existe beaucoup de zones de coupe budgétaires envisageable sur des dépenses « oisives » c’est à dire ne contribuant en rien à l’économie réelle. Tel est le cas notamment dans l’administration d’état ou territoriale qui fonctionnent avec des moyens et méthodes dépassées et des effectifs pléthoriques (poids des fonctionnaires / la population active le plus élevé d’Europe et quasiment le double de l’Allemagne). La réforme de notre administration gargantuesque a toujours été vouée à l’échec faute de réelle volonté/courage politique. Gageons que cela change pour les générations futures.

      +1

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  • Chris // 20.12.2017 à 17h02

    Le Canada réduit drastiquement sa dette dans les années 1990.
    Ok, mais si nous transposions la même démarche 25 ans plus tard, soit en 2015, quels résultats le Canada obtiendrait-il vu la détérioration économique que connait l’Occident ?
    La Suisse a elle aussi opté pour une politique d’austérité (frein à l’endettement) mise en place dès 2003 (avant le krach de 2008) :
    https://www.efd.admin.ch/efd/fr/home/themen/finanzpolitik/le-frein-a-l-endettement/fb-schuldenbremse.html

    Critiqué à tord ou à raison par le FMI :
    https://www.letemps.ch/economie/2016/09/26/fmi-appelle-suisse-assouplir-frein-lendettement

    Une certitude : en poussant la France sur le chemin de l’austérité, notre économie se tassera davantage.

      +0

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    • patrick // 20.12.2017 à 23h14

      De toute façon nous n’avons aucune façon de nous en sortir sans y laisser des plumes,
      soit nous restons dans l’euro et nous devrons diminuer les salaires et les retraites de 20 à 30% , même si il faut les laisser grignoter petit à petit par l’inflation
      soit nous sortons de l’euro et nous dévaluons notre monnaie.

      Dans tous les cas nous devrons nous désendetter, une grosse partie de la dette est constituée par l’assurance vie et autres placements de la classe moyenne qui va se trouver lessivée.

      Notre économie a été étouffée depuis trop longtemps pour repartir sans problème , il va falloir payer d’une façon d’une autre les âneries du passé.

        +1

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  • Marc Michel Bouchard // 21.12.2017 à 05h37

    Le gouvernement Chrétien des années 90 a littéralement pelleté le déficit fédéral sur le dos des budgets des gouvernements provinciaux notamment en ce qui concerne la responsabilité provinciale quant à l’assurance publique en santé. Les coupures dans les services sociaux ce sont les provinces qui les ont subies. Le machiavélisme des gouvernements fédéraux commencent à être connus en France et en Europe par le caractère semi fédéraliste de l’U.E.

    À l’échelle de tout un continent de quelques centaines de millions d’âmes, un gouvernement fédéral européen en ferait voir de toutes les couleurs en termes d’équité budgétaire et fiscal. L’U.E actuel est déjà pourtant injuste économiquement et fiscalement.

    Un résident du Canada.

      +2

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